Voyage à Tahiti en 2002

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JUILLET 2002

Christian Maillot

TAHITI ET LES ÎLES DE LA SOCIÉTÉ 1


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TAHITI ET LES ÎLES DE LA SOCIÉTÉ JUILLET 2002 MOOREA HUAHINÉ BORA-BORA RAIATEA TAHAA MAUPITI

Christian Maillot

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10 juillet – Sur la route de Tahiti Journée de départ en vacances banale. Banale, mais… Cette fois-ci c’est Tahiti. Et qui plus est, on est réservés ! C’est le billet médaille d’Hélène, 25 ans de compagnie. Un certain confort… On prend le RER, tranquilles. On se présente à l’embarquement, tranquilles… « On vous met en liste d’attente pour surclassement. » Ah ! C’est normal ? Pas de panique. Passage de la police et attente en salle d’embarquement. A dix-huit heures Hélène est dans la file d’attente afin de savoir quels sièges nous sont attribués. « 65 A et B » Mais c’est le pont supérieur du 747 ! On est en classe affaires !!! Ouf ! On entre. « A droite, par l’escalier. Soyez les bienvenus ». Petit salon, on est une trentaine. Mais c’est cosy. L’hôtesse prend ma veste et nos sacs de voyage… La classe (affaires). Installés depuis cinq minutes, on nous apporte « champagne ou jus d’oranges ? » Quelle question : Les bulles de champagne vont si bien avec le pont supérieur

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d’un 747 en route pour Tahiti. Décollage et apéritif puis repas sur les nuages. L’Irlande est superbe en dessous. La côte déchiquetée qui fait front à l’Atlantique ondule sous un soleil qui n’en finit pas de se coucher dans des draps rose-orangé. C’est maintenant l’océan parsemé de petits nuages. On croirait la Finlande en février. Les tunturis. Des croupes arrondies s’étirent entre les pointes de sapins cumulonimbus. La ressemblance est étonnante. Surtout ces collines vaporeuses. Le repas s’écoule, somptueux. Le ruban d’Atlantique se déroule sous nos ailes. Dix heures plus tard…, de l’autre côté de l’Atlantique. Une fausse nuit est passée. J’ouvre le hublot : c’est le Grand Canyon. La lumière rasante fait émerger les crêtes. La terre est rouge et rougie par les rayons du soleil. Nous approchons de Los Angeles. La nuit finit par tomber lentement. L’hôtesse nous apporte le petit déjeuner ! Il est 5 heures du matin à Paris. * * *

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Après deux heures et demie d’escale à Los Angeles et avec un équipage frais, on repart. Destination Papeete. Johnny chante « Un jour viendra, tu me diras je t’aime… »

L’hôtesse, après le décollage, a revêtu une robe tahitienne à fleurs. La bosse du 747 est à moitié vide… ou pleine. Petit repas : notre deuxième depuis le départ de Paris, où il doit être onze heures du matin. Il est une heure du matin, heure de Los Angeles. J’ai repris le Saint-Estèphe

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pour finir mon repas. Le Sauvignon californien était trop simple (simpliste ?). Je suis passé au canal musical Jazz. Sur le programme, je vois Norah Jones ! Je vais m’offrir tout le programme, j’ai vu Pat Metheny, Diana Krall… Encore un petit déjeuner. Dans une heure on arrive au paradis. Super vol. Quel espace dans cette énorme bosse que s’est fait cet avion. Et en plus l’hôtesse en robe missionnaire s’assied en face de nous pour décollage et atterrissage ! Elle est aux petits soins pour nous. On est vraiment gâtés.

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Dimanche 14 juillet 2002 – Moorea Nous voilà installés à Moorea. Nous avons quitté Papeete ce matin. Superbe lever du soleil sur la ville avant de prendre le catamaran qui effectue la traversée en trente minutes. Ce bref séjour à Faaa, au sud de Papeete nous a permis une douce entrée en matière. Le Sofitel Maeva Beach avec sa piscine, sa plage et ses chambres face à l’ile de Moorea nous a offert tout le confort nécessaire à la récupération de douze heures de décalage.

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Hier, samedi, les fêtes du Heiva battaient son plein. Dans un petit village à dix kilomètres au sud, un concours de javelot rassemblait toute la population et de nombreux touristes avides se spectacles « traditionnels ». Les superbes tanés (garçons) en tenue légère, montraient (entre autre) leur adresse aux vahinés (filles). Il s’agissait de planter le javelot dans une noix de coco juchée au sommet d’un mât. Les organisateurs ont fait s’éloigner les (touristes) photographes qui s’étaient installés exactement là où devaient retomber les lances qui n’atteindraient pas leur cible… L’endroit était pourtant excellent pour prendre les photos !

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FĂŞtes du Heiva.

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La veille au soir, le Heiva proposait une compétition de chant et de danse en plein air, place To’ata. Les spectacles/compétitions se déroulent tous les soirs au cours du mois de juillet. Des groupes amateurs représentant leur île s’affrontent. À l’entrée, miss Tahiti 2002 nous accueille et se prête volontiers aux photos.

Le spectacle est magnifique. C’est loin d’être lassant. On en redemande. Le public, tahitien aux ¾ s’enthousiasme, crie, applaudit comme les amateurs de jazz après un solo réussi. Danseuses, danseurs et musiciens se donnent à fond. C’est élégant, langoureux, puis c’est vif, vigoureux voire viril selon que ce sont les danseuses ou les danseurs.

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Le Heiva, le soir, Ă Papeete.

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Vendredi matin nous avons visité le centre ville de Papeete et surtout le marché couvert. À la manière des marchés de Pointe-à Pitre ou de Fort de France, c’est un haut lieu du tourisme mais aussi de la vie locale. Le poisson, les fruits, les légumes y sont magnifiques. Les paréos, les chapeaux, les colliers de perles et autre bimbeloterie attirent tous les visiteurs à l’étage. Un excellent restaurant, le seul, récompense les maris pour leurs longues attentes, chemin de croix païen qui ponctue la période des soldes.

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Le marché de Papeete. Ce matin, donc, la courte traversée nous a permis de voir nos premières baleines. Oui, je crois que c’étaient nos premières. Elles ondulaient en jetant des traits de vapeur, puis plongeaient et réapparaissaient un peu plus loin. Tranquilles. Un bus attendait à l’arrivée du ferry. Trois quarts d’heure à serpenter sur la route côtière et nous voilà au Faré Moana. Le chauffeur arrête son autobus au gré des demandes et à l’entrée du jardin des passagers. Du sur mesure.

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Après-midi à la plage et coucher de soleil sur l’océan. Moment de paix intense. Les farés sont meublés avec goût, recouverts de feuilles de palmiers et entourés de bougainvilliers, bananiers, hibiscus… Ils sont très élégants. On est bien.

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Huahiné du 17 au 20 juillet Les pirogues pour le Heiva Le motel Vanille est composé de sept à huit farés mignons et d’un faré restaurant autour d’une piscine. Yves Pépin, le patron est adorable. Il nous prodigue les bons conseils, les bonnes informations sur l’île.

Hier, jeudi, nous avons craqué pour les perles, à la ferme perlière. Nos cadeaux de Noël pour nos petites et pour Hélène sont prêts. Superbe emplacement pour le Sofitel.

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Le jardin de corail est un paradis pour poissons multicolores. Hélène en était bouche bée. Mais pas trop longtemps sous l’eau pour ne pas se noyer…

Le jour de notre arrivée, nous sommes allés à Faré – la ville principale. C’était Heiva, course de pirogues pour les garçons et les filles. Bonne petite ambiance sur la plage. Ici on ne parie pas sur les vainqueurs comme aux Antilles. Éducation protestante ?

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Une petite plage près du village nous a permis de bons moments. Il y a des terrains à vendre, ou, en tout cas un lotissement… à voir demain. Aujourd’hui nous avons fait le tour de l’île. Superbes plages au sud-ouest. Malheureusement c’est une zone très humide. Excellent repas au Relais Mahana. Poisson cru à la tahitienne et chevrette (crevettes). Voici la recette de poisson cru au citron et au lait de coco du Relais Mahana.

Faire mariner des petits cubes de thon blanc dans du jus de citron vert. Ajouter du lait de coco, de la carotte et du concombre râpés. Compléter par des cubes de carottes,

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de concombre et de tomate. Laisser macérer trente minutes. Et la recette des crevettes poêlées à l’ail et à la ciboulette. Poêler les crevettes. Ajouter des haricots verts, des cerneaux de noix, de l’ail. Servir tiède avec une salade et des carottes râpées. Vinaigrette au vinaigre de riz (peutêtre pas d’huile).

La bière locale : Hinano.

Le délicieux mahi-mahi qui se prépare à la sauce vanille.

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Bora-Bora du 20 au 22 juillet

Peu à dire. Une certaine déception quand même. L’arrivée en avion sur le motu est superbe, le transfert en bateau sur l’île centrale est amusant. Le morne impose sa présence majestueuse et un peu inquiétante. Mais ensuite le tour de l’île à bicyclette nous a permis de prendre conscience de l’étendue des dégâts : nombre de plages ou de rivages sont souillés par des détritus en tous genres. Des décharges fumantes encadrent une jolie baie sur la côte est. Un cimetière de voitures défigure une anse, si belle pourtant avec son clocher au fond. Deux jours de pluie et de vent.

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Raiatea du 22 au 25 juillet L’île vanille Un bijou. Arrivée sous la pluie à la Croix du Sud. La pension est au fond d’une profonde baie dans laquelle se jette une rivière. C’est la seule de Polynésie que l’on puisse remonter sur trois kilomètres avant d’être arrêtés par une végétation trop dense. Accueil d’une grande gentillesse. La cuisine est délicieuse. Hier, nous avons fait le tour de l’île en voiture. Un marae impressionnant fait face à la mer au sud-est de l’île. C’est le plus important de Polynésie. Tous les autres maraes possèdent une pierre provenant de celui-ci, sorte de sacralisation.

Le marae Taputapuatea à Raiatea. 25


Visite d’une vanilleraie et petits achats. La vanille de Tahiti est « la meilleure du monde » (sic) car elle est cueillie mûre à la différence de la vanille Bourbon.

Un motu. L’île est très belle dans sa partie sud-ouest, face au couchant. Elle est parsemée de motus. Un faré par là serait paradisiaque. La route n’est pas goudronnée en totalité, ce qui donne un côté encore plus sauvage à l’endroit. Aujourd’hui nous sommes allés sur un motu qui se trouve à l’entrée de la baie où se trouve la pension. Le petit garçon de l’hôtel, Rainui (la grandeur du ciel) avec

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son chien Pepito, nous a accompagnés, guidé même. Trente minutes de canot à moteur. Il a 8 ans mais se débrouille comme un vieux loup de mer. Le motu est sauvage. Aucune construction, seulement des noix de cocos, des branches et des feuilles de palmiers en tous sens. Des restes de cabanes effondrées. Je me baigne avec le masque et le tuba dans le récif. J’arrive au bord d’un àpic. Il y a des poissons bleus, jaunes, noirs, orangés… J’ai envie de plonger un peu pour voir de plus près. Tiens, un requin pointe noire passe à quelques mètres de moi ! Finalement je ne plonge pas. Je reviens vers le récif. J’ai eu comme un courant d’eau glacé qui m’a enveloppé. Ça y est, il y a mois d’un mètre de profondeur. Il ne devrait pas s’aventurer par ici. J’essaye de nager tranquillement. Je ne dis rien à personne. Je sors de l’eau. Hélène et Rainui cherchent des coquillages sur la grève. Tout va bien.

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Plage sur le motu. De gros nuages gris avec des rais de pluie s’annoncent à l’horizon. On rentre. Notre équipement n’est pas prévu pour subir un grain. J’ai du mal à redémarrer le moteur. Ça démarre enfin mais on est encore sur le récif. L’hélice touche les coraux, on cale ! Je descends et je pousse puis je remonte dans la coquille de noix et je continue à la rame. Le fond est sombre maintenant, il doit y avoir assez de profondeur pour ne plus frotter. Je tire sur la corde du démarreur, c’est bon, c’est parti. Marche avant, clap, clap sur la coque, on rentre.

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Le temps a été magnifique aujourd’hui. On n’a finalement pas eu de pluie au retour. Nos vêtements ont séché. Ce n’étaient que le ressac. Demain matin on fait le voyage jusqu’à Tahaa. Rendez-vous à l’aéroport. Pas pour prendre l’avion, juste pour retrouver celui qui va nous emmener traverser le bras de mer qui sépare les deux îles. On va au centre-est de Tahaa chez Patricia et Daniel.

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Tahaa du 25 au 28 juillet La bringue et Perrette Nous sommes arrivés hier. Aujourd’hui, tout le monde prépare la « bringue » du vendredi soir. Depuis deux heures de l’après-midi on prépare les tables, les fleurs, le buffet, les instruments (lessiveuse, ukulélé) Le soir commence à tomber et tout ou presque est prêt. On entend encore des bruits de fait-tout à la cuisine mais le calme est tombé, après une activité fébrile. On cueille encore quelques fleurs ; une jeune fille passe, avec un panier rempli de fleurs jaunes, en fredonnant. Les cimes des cocotiers prennent une teinte orangée au soleil couchant. Le vent est tombé. Les oiseaux chantent tranquillement et quelques chiens, au loin, se répondent. Quelle paix, quelle douceur.

Hier matin, nous avions donc rendez-vous à l’aéroport de Raiatea. Détail pratique : l’embarcadère est à côté de l’aérogare. Ainsi nous avons pris une petite bombe, un bateau qui nous a conduits en un rien de temps au ponton de la pension Vai Poe (chez Patricia et Daniel 31


Amaru). Patricia nous accueille sur le ponton. Elle nous embrasse et nous conduits à notre faré. C’est magnifique. Il y a six farés dans un grand jardin fleuri. Ils sont vastes et impeccables ; avec cuisine et varangue sur le côté. Le lit est recouvert de tifaifai, ce linge que les grands-mères préparent pour les futures mariées.

Entre deux motus, au loin, la silhouette Tahaa. Que faire de la journée qui commence ? Il est 9 heures. On loue une voiture et on décide de faire… le tour de l’île. Original, non ? Sur cette île, on va d’émerveillement en émerveillement. Pas de plages mais une côte splendide. Il y a peu

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d’habitations. Aucune à l’intérieur de l’île. C’est sauvage et préservé. A midi, nous nous arrêtons chez Louise, « le restaurant » de la côte ouest. La petite Brenda nous sert et nous raconte sa Polynésie. Elle est en vacances chez sa grand-mère, Louise. Elle habite Papeete… Aujourd’hui, vendredi, le ciel est couvert et le vent souffle par moments. On ira demain se baigner sur un motu. En attendant on visite le petit magasin de perles de Patricia. Hélène ne se décide pas à choisir. Pourquoi choisir ? Elle finit par prendre le collier, le bracelet et la bague !

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La nuit est maintenant tombée, les invités arrivent, la bringue va pouvoir commencer…

Le buffet délicieux nous fait goûter le poisson cru à la chinoise, c’est une autre version du poisson à la tahitienne. L’orchestre, composé des hommes de trois générations des familles de nos hôtes, nous distille une musique suave qui accompagne bien la douceur du soir. Même les moustiques sont calmes… Le grand-père est à la lessiveuse, il donne une base rythmique efficace. Il a passé tout l’après-midi à préparer son instrument. Près de nous, à la table voisine, une polynésienne, un verre de Bordeaux collé à la main ne cesse de reprendre les classiques du répertoire local.

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Souvent, elle chante plus fort que le « chanteur » luimême. Deux, non, trois vahinés viennent faire leur show. Ce sont les petites-filles de Patricia et une nièce. Le spectacle n’est pas encore bien rôdé, mais on est dans une soirée familiale.

C’est maintenant la pause pour l’orchestre, on met donc un disque sur la chaîne hi-fi pour garder l’ambiance.

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Soudain notre voisine, Perrette, se lève, prend l’ukulélé et appelle des amies convives. Le serveur vient et prend la guitare, une femme prend une bouteille et trois petites cuillères pour se faire un instrument. Et c’est parti… Les chansons défilent. Les paroles des chansons françaises sont transformées : « Je t’aimerai toujours » devient « Je t’aimerai trois jours… » ! Notre voisine anime la soirée comme une pro. C’est manifestement un personnage. On apprendra plus tard qu’elle possède elle-même une pension, mais qu’elle oublie souvent ses clients. Elle part une semaine à Papeete faire la fête. Elle fait la bringue sept jours sur sept. On est samedi et pourtant nous faisons les Vendredi et Robinson sur le motu. Nous arrivons vers 9 heures du matin. On nous dépose et on viendra nous rechercher dans quelques heures. C’est un grand moment. Nous faisons le tour de l’îlot. L’eau est claire, les poissons sont là. Puis, au fil des heures, des bateaux accostent, des visiteurs débarquent et nous envahissent. Dimanche, on quitte à regret cet endroit et surtout ces personnes. Patricia m’offre le parfum « Tané » que j’avais repéré à sa boutique de perles. On reviendra à Tahaa.

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Dimanche 28 et 29 juillet Maupiti - Le Kuriri Village A l’arrivée de l’avion, récupérations des bagages et transfert sur le motu où se trouve le Kuriri Village. On est attendus dans la cahute de l’aéroport, à l’ombre.

On fait vingt mètres à pied et on prend le canot qui va nous conduire sur un lagon magnifique. Il est 17 heures, la lumière est sublime.

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Débarquement après un moment de grâce entre l’ancien volcan et les motus, sur le lagon.

Sur le lagon de Maupiti. Les bagages sont chargés sur une brouette et en route pour l’hôtel. On fait deux cents mètres dans la verdure. Notre faré est magnifique : c’est un mélange d’architecture indonésienne, japonaise et africaine. Il est vaste et très confortable. C’est soit disant celui où a séjourné Nicolas Hulot lors d’un reportage sur cette île.

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Pension Kuriri Village.

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Pension Kuriri Village : salle de bains et bungalow.

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Plage de la pension Kuriri Village.

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Sur ce motu, il n’y a rien. Pas un magasin. On en fait le tour en moins d’une heure. Mais l’endroit est paradisiaque. Il suffit de regarder et d’écouter. On y fera des repas délicieux à la table d’hôtes

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Et puis nous devrons rentrer… Le paradis et l’éternité ne vont pas ensemble. Dommage.

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Petite histoire…

Lors du spectacle que nous sommes allés voir l’un des premiers soirs à Papeete, le Heiva, un long discours en tahitien et en français nous a demandé de ne prendre des photos et des films que si l’on avait l’accréditation. Une accréditation que l’on devait acheter avant le spectacle. Les divinités du Heiva ont été invitées et remerciées. Je n’ai pas pu résister au désir de faire quelques clichés, discrètement… J’ai pris quelques photos puis la pellicule est arrivée à la fin. Elle s’est rembobinée automatiquement. J’ai voulu la sortir de l’appareil, dans le noir et en mettre une nouvelle. En exécutant cette opération, j’ai cru que la pellicule était coincée et ne réussissait pas à sortir, alors j’ai tiré, si bien que j’ai endommagé le rideau obturateur de l’appareil, sans m’en apercevoir. Et ainsi, au cours du voyage, j’ai fait toutes mes photos, quelques centaines des merveilleux paysages que nous avons admirés, sans savoir que le rideau ne s’ouvrait pas à chaque fois que je photographiais.

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Au retour, j’ai porté les pellicules à développer. Et lorsque je suis venu chercher les tirages sur papier, impatient de voir les photos,… la personne m’a demandé si les vingt-deux pellicules de 36 photos étaient importantes. J’ai répondu que c’étaient les photos d’un merveilleux voyage à Tahiti. Elle m’a alors regardé avec un air triste, mais triste… et m’a dit « Il n’y a qu’une pellicule qui a été tirée, les autres sont noires. Il n’y a rien sur les négatifs ». Je ne rigolerai jamais plus avec les dieux du Heiva. D’ailleurs, j’ai bien senti quelque chose de très fort sur le marae de Raiatea. Sérieux… J’avais mécontenté quelque tiki, j’en suis sûr. Si le développement des pellicules a été gratuit, sauf pour celle dont le tirage a été possible, la réparation de l’appareil nous a coûté très cher, pour couronner le tout

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Quelques photos en supplément

Paréo tahitien.

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Paille en queue et sternes huppĂŠes.

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Tatouages : une vie racontée à fleur de peau.

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Reconstitution historique en juillet 2010au marae de Paea (Tahiti).

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Marea Arahurahu de Paea (PK20 au sud de Papeete).

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Au marea Arahurahu, dans le cadre du Heiva (reconstitution).

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Danses pour le Heiva Ă Papeete.

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Chapeaux tahitiens.

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La vanille de Tahiti.

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MonoĂŻ et huile Ă la vanille de Tahiti.

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Tiaré, une fleur précieuse devenue rare.

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Confecion de collier et couronnes.

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Ferme perlière.

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L’Aranui III qui dessert les îles Marquises. Appareil d’Air Tahiti.

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Trucks Ă Tahiti.

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Les roulottes, restaurants incontournables sur le port.

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Mairie de Papeete et le front de mer.

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Poissons des marchĂŠs de polynĂŠsie.

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Messe du dimanche.

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Deux modes d’utilisation des pirogues.

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Pirogue avec sa voile.

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Sur le marchĂŠ de Papeete.

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Sur le marchĂŠ de Papeete.

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La bringue, en fin de semaine.

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Fonds sous-marins et faune bigarrĂŠe.

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La Polynésie Française de A à Z francs. Les pièces sont en aluminium pour les petites pièces, 1, 2, 5 francs, alliage pour les 10 et 20 francs et bronze pour les 100 francs. Des distributeurs de billets sont partout dans toutes les banques de la Polynésie Française. La banque principale est la Banque de Polynésie, La banque de Tahiti, La Socredo et l'O.P.T (poste) Sur les iles polynésiennes, il faut prévoir de l’argent liquide pour payer le minimum. Notez que beaucoup de pensions acceptent les paiements avec la Carte bancaire (visa, mastercard) en Polynésie Française.

A Accueil

Il est légendaire ! Vous serez accueillis à votre descente de l'avion avec des chants accompagnés de ukulélé, des colliers de fleurs multicolores aux senteurs paradisiaques et un « maeva » qui signifie bienvenue en tahitien.

Atoll Un atoll est une formation corallienne entourant un lagon. Les atolls participent à la formation de massifs coralliens en se nichant autour d'un volcan émergeant à la

Argent Le Franc Pacifique (XPF) 1 euro vaut 120 XPF. Il se décline en billets 500, 1000, 5000, 10000

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surface de l'océan. Celui-ci va s'enfoncer progressivement dans l'eau tandis que les coraux vont conquérir son littoral.

pourrez observer le spectacle émouvant des baleines à bosse.

B Boisson La bière Hinano est la reine sur toutes les îles de Polynésie. Très légère et rafraichissante elle est très prisée des touristes et locaux. Les cocktails traditionnels (Maitai, Margarita...) sont aussi populaires. Enfin ne vous privez surtout pas des délicieux jus de fruits que vous trouverez un peu partout.

Après son immersion complète, ne subsistera que le récif corallien circulaire, une lagune enserrant un lagon. Le cycle de la vie des coraux va contribuer à la formation de roches détritiques constituées des fragments carbonatés qui les composent et qui se déposeront au fond de l'eau pour constituer de nouvelles couches de sédimentaires en formation.

Australes Situé à l'extrême sud, l'archipel des Australes est constitué de cinq îles hautes; Rurutu, Tubuai, Rimatara et Rapa issues d'anciens volcans. Ce sont des îles plus sauvages et qui n'ont pas livré tous leurs secrets, Le climat y est plus frais, et de juillet à septembre vous

Bougainvillier La bougainvillée, parfois appelée le bougainvillier, est un arbuste de la famille des Nyctaginacées appartenant au genre Bougainvillea découverte

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par le botaniste Philibert Commerson au Brésil, lors de l'expédition autour du monde dirigée par l'explorateur français Louis Antoine de Bougainville. Les bougainvillées sont des arbustes épineux grimpants aux vives couleurs qui, contrairement à l'apparence, ne sont pas dues aux fleurs. Celles-ci sont petites et blanches, et ce sont les bractées de l'extrémité des rameaux qui les entourent qui offrent des coloris variés rose, rouge, mauve, orange, jaune, blancs.

septembre sont de très bons moments pour partir en Polynésie française. L'humidité est rendue plus supportable que durant l'été austral grâce aux alizés. La chaleur est tempérée et les averses passagères. L'été austral, de novembre à avril, la saison humide durant laquelle les averses sont régulières et fortes, et le taux d'humidité est maximal. Il pleut particulièrement en décembre et janvier. La température est d’environ 26° toute l’année.

Budget

D Drapeau

La vie est relativement chère dans toutes les îles de Polynésie. Ainsi, il ne faut pas espérer dépenser moins de 80 euros pour une nuit d'hôtel pour deux personnes. Pour la nourriture si vous privilégiez les endroits « locaux » vous pourrez réduire la note. Pour un repas dans un restaurant standard comptez environ 15 euros.

Le drapeau de la Polynésie française est composé de trois bandes horizontales, rouge, blanc et rouge, la bande centrale étant deux fois plus large que les deux bandes externes. En son centre, figure l'emblème de la Polynésie française, un cercle blanc de

C Climat De type tropical, on distingue deux saisons principales. L'hiver austral, de mi-avril à mioctobre, la saison sèche. Août et

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0,43m de diamètre, chargé d'une pirogue polynésienne et de sa voile, de couleur rouge, vues de face, toutes deux cernées de marron, couleur des deux figurines de proue et des cinq motifs posés sur la plate-forme transversale représentant les cinq archipels de la Polynésie française. Le champ supérieur de la pirogue est chargé de dix rayons de couleur d'or symbolisant le soleil, signe de vie. Le bas est rempli par cinq rangées de vagues bleu-azur, la mer étant le signe de l'abondance. Symbole de liberté, de reconnaissance et de ralliement pour les Polynésiennes et les Polynésiens, le drapeau marque l'identité du Pays (fenua) à l'occasion de toute manifestation officielle ayant lieu sur le sol polynésien comme à l'international. Son usage est règlementé officiellement par un arrêté du 4 décembre 1985, après avoir été présenté à l'Assemblée de la Polynésie française le 20 novembre 1984 avec ces termes : « Pour la Polynésie ce drapeau symbolisera, enfin et surtout, pour les prochaines générations, l'esprit de liberté, de responsabilité et d'initiative d'un peuple tourné vers l'avenir et attaché, au travers des

valeurs traditionnelles, à sa dignité et à son épanouissement. ».

Danses

Chaque archipel possède ses propres chorégraphies, parfois très différentes, mais qui mettent en scène deux soucis majeurs de la vie passée : la guerre, qu’évoquent traditionnellement les hommes par des mouvements amples et saccadés (comme dans l’ote’a tahitien), et les choses de l’amour, domaine des femmes et des rythmes ondulants et lascifs. On trouve aussi, comme dans l’aparima tahitien ou la danse du cochon marquisienne, des thèmes liés à la vie quotidienne. Autrefois, la danse était liée à tous les événements de la vie. Les Polynésiens dansaient pour manifester leur joie mais aussi pour accueillir des visiteurs, défier un ennemi, triompher dans une compétition, implorer les dieux ou

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accompagner les grandes assemblées solennelles des marae. C'était également un moyen d'exprimer les sentiments, de laisser son corps parler. La danse était aussi utilisée à but éducatif, elle permettait d'enseigner les histoires ou les légendes de la Polynésie. Les premiers navigateurs européens décrivent environ 17 danses traditionnelles tahitiennes différentes. Aujourd'hui, quatre formes principales sont pratiquées : le ’ote'a, l'’aparima, le pao'a, et le hivinau. La survivance de la culture marquisienne et maori ont conduit à la réintégration du haka, exclusivement masculin et guerrier.

Electricité Le voltage est de 220 V. La plupart des hôtels disposent d’adaptateurs.

Expressions Bonjour : ia orana, Aurevoir : nana, S'il vous plait : na, Comment ça va ? : E aha te huru ? Très bien, merci : Maita'i, auruuru, Pas de problème ! : 'Aita pe'ape'a, À bientôt : Araua'e , Merci beaucoup : Mauruuru roa, Bienvenue : Maeva, manava À votre santé ! : Manuia !

F Faune

Décalage horaire

La faune terrestre est particulièrement pauvre. La plupart des espèces animales vivant en bordure de mer et sur les premières pentes ont été importées plus ou moins récemment et presque toujours involontairement. En altitude, audessus de 600 à 1000 mètres suivant les endroits, la faune est en grande partie endémique, c'està-dire constituée d'espèces et plus particulièrement d'insectes qui ont évolué sur l'île depuis des temps

Deux cas sont possibles : GMT -12h l'été et -11h en hiver

E Eau En principe elle est potable dans les hôtels, mais évitez quand même l'eau du robinet, vous pouvez acheter de l'eau en bouteille partout.

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très anciens, à partir de fondateurs apportés par les vents après avoir été arrachés très loin par des cyclones. Cette faune d'altitude tout comme la flore d'altitude est donc très originale et unique par beaucoup de ses caractéristiques et doit être sauvegardée. Parmi les animaux les plus fréquemment rencontrés, citons le « merle des moluques », des oiseaux de mer et des reptiles (lézards ou scinques-gecko -ou margouillats). Parmi les mammifères dont aucun n'est indigène, citons des chèvres, des cochons et des bovins vivant parfois à l'état sauvage et bien sûr des rats, des chiens et quelques chevaux. Les insectes sont peu abondants mais quelques espèces sont nuisibles à l'agriculture (Brontispa, Aspidiotus, charançon du bananier) ou responsables de la transmission des maladies humaines : moustiques Aedes (filariose, Dengue), moucherons piqueurs (ou « nonos »). Aucun animal n'est véritablement dangereux mais on évitera la morsure d'un gros scolopendre (cent pieds) et l'attaque des polistes (grosses guêpes). Les fourmis et les araignées abondent à basse altitude. Dans les cours

d'eau, on trouve un poisson (Nato) et une crevette (chevrette), particulièrement recherchée par les gourmets. La faune marine est au contraire d'une richesse incomparable : poissons de toutes formes et de toutes couleurs, des « chirurgiens » du lagon aux thonidés ou requins du grand large, mollusques (bénitiers, huîtres) et gastéropodes (murex, cônes, porcelaines) très recherchés par les collectionneurs de coquillages, crustacés les plus divers tels que langoustes, crabes ou varo. Sans oublier tous les madrépores (fungia, aoropora, pavona) constructeurs de récifs.

Flore

La flore est peu variée. Les espèces autochtones sont peu nombreuses; en effet, la plupart ont été introduites par les premiers Polynésiens (plantes océaniennes)

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ou les Européens (plantes utiles américaines et africaines). L’élément le plus caractéristique de la flore polynésienne est le cocotier, présent dans toutes les îles. La végétation des atolls se distingue de celle des îles hautes. Sur les sols pauvres et calcaires des atolls, la végétation a un caractère xérophyte très prononcé. Le cocotier a évincé la végétation primitive que l'on rencontre parfois sous le couvert : arbustes broussailleux, pandanus et plantes habituelles du Pacifique. A l'inverse, la végétation des îles hautes est plus riche, voire luxuriante. C'est une flore composite où se côtoient plantes utilitaires et ornementales, introduites ou autochtones. Les sommets sont dénudés ou en tous cas, pauvrement boisés. Les pentes laissent voir de grandes cicatrices dues à l'érosion et sont couvertes d'une végétation basse : broussailles, herbacées, fougères. La végétation primitive, luxuriante, n'est guère visible car elle se réfugie dans les vallées humides (bambous, purau, purata, pandanus, mape, fei, constituent une « jungle » inextricable difficile à pénétrer). La plaine côtière marquée par l'occupation humaine

est le domaine du cocotier, des plantes utiles (arbre à pain, manguier, bananier, taro, etc.) et ornementales (hibiscus, gardénias, autis).

Fafaru Le fafaru est un met ancré dans la vie polynésienne depuis des générations. C'est une préparation de poissons crus fermentés dans de l'eau de « fafaru » (macération de chevrettes ou de poissons dans de l'eau de mer). Alors qu'autrefois tous les Polynésiens mangeaient le fafaru et utilisaient son eau comme assaisonnement pour leur nourriture, aujourd'hui, ils sont très partagés à propos de ce met. En effet, son odeur influence beaucoup l'opinion de la population qui soit en raffole, soit n'en mange pas du tout. Malgré cela, venir en Polynésie française et ne pas goûter le « fafaru » serait comme aller en France et ne pas manger d'escargot.

Fara Ou pandanus, c'est un arbre répandu naturellement en Australie, Micronésie, Mélanésie et Polynésie et est présent dans l'intégralité des îles de Polynésie

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française. Il peut atteindre 12 m de hauteur, et se distingue par ses racines échasses, son tronc épineux et ses feuilles dotées d'épines disposées en spirale qui peuvent atteindre 2 m. Le fruit mesurant 25 cm de diamètre est composée de drupes de couleur vert virant au jaune-rouge en murissant. Les drupes colorées et odorantes sont utilisées dans les couronnes et colliers de fleurs. Celles de certaines variétés étaient sacrées (tapu) et réservées à la confection de colliers pour les seules idoles ou tiki aux îles Marquises. Les feuilles séchées et tressées servent à la confection d'objets de vannerie, de toitures. Le fruit est peu consommé et les feuilles sont utilisées pour parfumer certains plats.

G Gastronomie Poissons du large et du lagon sont incontournables, crus en sashimis ou grillés accompagnés de citron vert, c’est un vrai délice. Citons le thon, le poisson perroquet, le mahi-mahi (daurade coryphène), le tazard, la bonite, l’espadon, les crabes sautés, les chevrettes (crevettes), la langouste… accompagnés de riz, fafa, uru (fruit de l'arbre à pain), le cochon et la viande de bœuf néozélandaise sont aussi très appréciés. Pour les desserts, les firifiri (beignets sucrés) et le popoi (pâte de tarot fermentée) vous régaleront.

Gambier L’archipel des Gambier est le plus reculé de la Polynésie avec ses 1700 km de distance. Ancien volcan qui s’est effondré, l’archipel est composé de plusieurs îles hautes dont Mangareva est la principale. Le tout est encerclé d’une barrière corallienne de 90 km. Contrairement aux précédents archipels, le climat est frais car les îles se trouvent au sud et la température peut atteindre les 12°c au mois de juillet.

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C’est aussi dans cette grotte que les habitants de Vitaria se réfugient à l’annonce des cyclones.

Grotte Ana Ae'o est une grotte située sur l'île de Rurutu dans l'archipel des Australes. C'est la plus vaste des grottes et elle fascine avec ses rangées de stalagmites. Selon les anciens, les dieux descendent du ciel sur Rurutu par les rayons du soleil qui traversent le matin les trous du plafond de la grotte. Chargée de légendes, cette grotte est la plus visitée par les touristes. Elle serait à l’origine de la pacification de l’île, sous le chef Teauroa, à la fin du 18° siècle. En 1990, le Président Mitterrand inaugure la mairie de Papeete, puis vient à Rurutu signer une convention avec le maire de l’île pour la réalisation de la route traversière entre Moerai et Avera. Et après que Iareta Moeau, propriétaire du « Rurutu village » et danseur Polynésien renommé lui ait présente un spectacle de chants et danses dans la grotte, Mamie Pare et les anciens lui remettent l’original du code des lois de Rurutu. « Comme nous avons remis notre Tiki A’a aux missionnaires quand nous avons adopté leur dieu, nous vous remettons ce code des lois puisqu’aujourd’hui les lois Françaises sont appliquées ici ».

H Hébergement Toutes les grandes chaînes de l'hôtellerie de luxe ont investi les îles de la Polynésie, l'offre est donc foisonnante mais reste relativement chère. Il existe cependant sur tous les archipels des pensions de famille plus abordables et qui offrent une plus grande proximité avec les habitants. On peut également choisir de découvrir les îles polynésiennes en faisant une croisière où vous serez logés dans des cabines très confortables.

Heiva

Il s'agit d'une manifestation traditionnelle qui a lieu au mois de Juillet, célébrant la culture polynésienne. C'est un moment ou

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voyageurs de l’océan qu’étaient les anciens Polynésiens et les tortues, un lien fort s’est créé. Pour accentuer la sacralité de la tortue et lui conférer la dimension religieuse qui s’imposait, les Polynésiens réalisèrent à son effigie de nombreuses gravures sur pierre ou « pétroglyphes ». Il n’en subsiste malheureusement que quelques-uns, mais ils montrent aujourd’hui l’importance accordée dans les temps anciens aux tortues. On les trouve essentiellement dans les îles de la Société, aux alentours des marae, ces temples découverts délimités par des pierres de basalte et de corail ainsi que dans l’archipel des Marquises. La présence de tels motifs n’étaient pas anodine. La tortue était un animal à connotation religieuse dont le sacrifice pouvait honorer les dieux comme en attestent les témoignages d’explorateurs européens ayant observé de telles pratiques.

les habitants de toutes les iles se rassemblent pour des concours artistiques (chants, danses...) et sportifs (courses de pirogues, lancer de javelot...), des reconstitutions historiques, pendant plusieurs semaines dans une ambiance de joie partagée. C'est une manifestation incontournable si l'on souhaite avoir un avant goût de la culture polynésienne, telle qu'elle est à l'heure actuelle, et telle qu'elle existe depuis maintenant plus d'un siècle.

Honu Tortue en polynésien. Elle est décrite dans la mythologie traditionnelle comme un animal sacré créé par Tu-moana-urifa et son épouse Rifarifa, premiers habitants de l’île de Raiatea, le berceau légendaire de la civilisation polynésienne. Les tortues étaient considérées comme l’émanation des puissants dieux de l’océan. Leur capacité à réaliser des milliers de kilomètres leur a valu une place d’honneur lors des traversées trans-pacifique des navigateurs polynésiens. En suivant ces animaux migrants, ils augmentaient leurs chances de trouver une terre. Entre les grands

I Internet Internet est présent un peu partout en Polynésie, de nombreux cafés internet fleurissent et les hôtels aussi proposent un accès. Les îles

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Polynésiens firent la connaissance de nouveaux breuvages enivrants. Et par la suite, ils apprirent comment obtenir des boissons alcooliques par fermentation des fruits.

les plus reculées sont reliées via satellite.

J Jours fériés Nouvel An (1er janvier), Arrivée des premiers missionnaires (5 mars), Pâques, Fête du travail (1er mai), Fête de la Libération (8 mai), Ascension, Pentecôte, Fête nationale (14 juillet), Assomption, Toussaint, Armistice de 1918 (11 novembre), Noël (25 décembre).

L Loisirs Les loisirs marins sont à l'honneur bien sûr, surf, plongée, kite surf, sorties en mer, shark feeding. Vous pourrez aussi pratiquer la randonnée dans l'intérieur des îles, pédestre ou équestre selon l'île ou vous vous trouvez. Visites de musés et exploration des nombreux sites archéologiques sont également au programme.

K

M Marquises

Kava Avant l’arrivée des Européens, les Polynésiens ne connaissaient qu’une seule boisson enivrante : le kava. Celle-ci était préparée en mâchant la racine fraîche de l’arbuste du kava, en délayant dans l’eau des tissus déchirés et imprégnés de salive. Autrefois, cet arbuste était cultivé avec soin bien qu’il poussait naturellement dans les vallées humides et ombragées. À l’arrivée des Européens, les

L’archipel des Marquises ou Terres des Hommes, « Enua Enata » en langue marquisienne, est constitué d’un groupe d’îles, dressées, telles des forteresses en plein Pacifique, à deux pas de l’équateur et à quelque 1 500 kilomètres de Tahiti. Sur les douze îles des Marquises, seules six sont habitées. Les plus connues sont Nuku Hiva, Hiva Oa et Ua Pou. Univers privilégié de la

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(naissances, décès,…), d’autres les marae royaux pour des cérémonies importantes rassemblant parfois plusieurs îles.

navigation, moyen de transport naturel pour aller d’une vallée à une autre, les Marquises n’offrent que peu de plages ! Cochons, chèvres, moutons et chevaux galopent en liberté dans ces paysages splendides.

Ma'a C'est le four traditionnel polynésien dans lequel on cuit les aliments à l'étouffée. Des branches et des pierres sont disposées au fond d'un trou creusé dans le sol. On embrase les branches, on place les aliments à cuire sur une couche de feuilles de bananier, on couvre l'ensemble de feuilles et de sacs de toile puis de sable. La cuisson dure plusieurs heures. À l'ouverture du four commence le tamaaraa, banquet couramment pratiqué lors de fêtes religieuses ou familiales.

Les marae comportaient une esplanade pavée en pierre entourée d’un muret, parfois des gradins, un endroit réservé aux prêtres (l’ahu) à une des extrémités entouré de pierres dressées, au centre de l’esplanade des pierres dossiers pour les chefs. De nombreux vestiges subsistent surtout dans l'archipel des Marquises.

Motu

Marae

Un motu est un îlot de sable corallien sur la couronne récifale d'un atoll ou à l'arrière d'un récif barrière d'île volcanique. Il s'agit généralement d'un banc de sable accumulé dans une zone où les courants marins ralentissent, où le sable peut se déposer, comme sur

Ce sont d’anciens lieux de culte en pierre. On y honorait les dieux, c’était aussi un lieu où se préparait les actes sociaux tels que la guerre, la consécration des chefs et les sacrifices humains. Il existait plusieurs sortes de marae, certains pour les actes de la famille

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les bords d'une passe, à l'arrière d'un récif, ou sur un haut-fond.

P Pourboires Le service est inclus dans les prix facturés. Le pourboire n'est donc pas généralisé et reste toujours un geste libre à la discrétion du client.

Perles Noires Quelques motu sont des restes d'un récif émergé plus ancien et sont formés uniquement d'un agrégat de concrétions calcaires reposant sur un socle récifal, et présentant une absence notable de dépôts sablonneux. La plupart portent une faible végétation, notamment des cocotiers. Ces îlots de sable sont parfois mal stabilisés, et peuvent disparaitre ou se former suite, par exemple, à une forte dépression tropicale.

Les perles de culture de Tahiti sont composées de concrétions sécrétées par une espèce d'huître à lèvres noires - la Pinctada Margaritifera - élevée principalement dans les lagons de Polynésie française. Ces perles sont donc composées d'une succession de couches épaisses de nacre contenant des substances organiques et du carbonate de calcium sous forme d'aragonite. Les variétés de formes, de diamètres, de qualité et les reflets de couleurs naturelles allant du gris pâle au noir anthracite constituent les

N Nono Noni aux marquises, il s'agit d'un petit arbre très répandu sur les collines des îles polynésiennes mais également en bord de mer. Le fruit du Nono, qui ressemble à une pomme de pin, est utilisé en médecine traditionnelle.

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importante en Polynésie française où la population en plus d'être très croyante est aussi très pratiquante.

principales caractéristiques de la perle de Tahiti.

Plongée

S Souvenirs

Les fonds marins de Polynésie sont tout simplement exceptionnels, classés parmi les plus beaux spots de plongée du monde, ils regorgent d'une multitude de poissons et de coraux colorés. Que ce soit avec une bouteille ou un tuba vous serez éblouis par la beauté de ce spectacle. Des centres de plongée agréés Padi sont présent sur toutes les îles et vous proposent toutes sortes de sorties de découverte pour tous les niveaux.

Vous pourrez ramener avec vous de nombreux objets d'artisanat tressés en fibre de feuille de cocotier ou de pandanus, mais aussi des paréos multicolores. Sans oublier les perles de culture, et le monoï pour sublimer le bronzage.

R Religion Les deux confessions les plus importantes sont encore aujourd'hui les Eglises Protestante (45%) et Catholique (34%) pour des raisons historiques. Viennent ensuite Mormons (6%), Adventistes du 7ème Jour (4,8%), Sanito (3,5%), Témoins de Jéhovah (1,5%), Juifs et une multitude d'autres confessions. Contrairement à l’Europe où la religion est aujourd'hui en déclin, elle a conservé une place très

Société L’archipel de la Société (constitué des Îles du Vent et des Îles Sousle-Vent) est un ensemble d’îles hautes tropicales ceinturées de lagons, dont la principale est Tahiti, la plus grande des îles polynésiennes, avec Papeete pour capitale administrative. Tahiti dresse ses deux splendides

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massifs volcaniques, le grand, couronné de nuages, à plus de 2000 m au mont Oropiti, au coeur de Tahiti Nui, et le petit, dont le mont Mairenui culmine à 1300 m, en plein centre de Tahiti Iti. Les deux îles sont reliées par l’isthme de Taravao.

vols quotidiens depuis Tahiti (Air Tahiti et Air Moorea), certaines îles proches sont aussi reliées par des ferries, comme Tahiti et Moorea, Raiatea et Tahaa, ou Bora-Bora et Maupiti. L’occasion d’une balade sympa d’une journée (ou plus). Dans la catégorie paquebots, le M/S Paul-Gauguin propose des croisières de 7 jours au départ de Papeete dans les îles Sous-leVent. Le quatre-mâts Star Flyer propose des itinéraires au large de Huahine, Moorea, Rangiroa et Raiatea. L'Aranui III part lui aussi de Papeete pour jeter l'ancre dans les Marquises pendant 14 jours. Pour circuler à l’intérieur des îles, optez pour le bus, le truck, le 4x4 voire le vélo ou le cheval aux Marquises.

Sécurité La Polynésie française est une région sûre pour les voyageurs. Le taux de criminalité y est d’autant plus faible que l’on s’éloigne de Papeete, où la petite délinquance a un peu progressé ces dernières années. À Tahiti, évitez principalement de laisser des objets de valeur dans votre voiture. De nuit, on évitera les plages, ainsi que certains quartiers de Papeete.

T Transports La Polynésie est bien desservie par voie aérienne : les avions d’Air Tahiti et Air Moorea ne relient pas moins de 47 îles de Polynésie française. Profitez des pass aériens proposés par Air Tahiti pour voyager d'île en île à des tarifs intéressants. Les îles les plus touristiques, comme Bora-Bora, sont desservies par une dizaine de

Tamure C'est une danse traditionnelle tahitienne, un duo où l'homme bat des cuisses dans un mouvement

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de ciseau, et où la femme roule des hanches. Le mouvement des jambes du danseur est appelé pāoti, qui signifie ciseau en tahitien, et consiste à joindre les talons et fléchir les genoux qui sont ouverts et serrés dans un mouvement continu. Le roulement des hanches de la danseuse est dû au mouvement de ses genoux, et ses pieds et ses épaules sont censeés rester immobiles à l'horizontale. Chaque mouvement des bras et des mains possède une signification symbolique qui accompagne un récit gestuel d'une légende. La danseuse se déplace relativement peu, et le danseur se déplace généralement autour de sa partenaire qui est le pivot central de la danse. Les danseurs effectuent parfois des mouvements latéraux, ou de haut en bas en s'accroupissant, tout en maintenant leur mouvement des hanches et des genoux. Des pas de danse ont été codifiés, comme le tu’e (le coup de pied) ou le pa’oti. Le tamure se danse sur un accompagnement de percussion formé de to'ere, des cylindres de bois creux frappés à l'aide de baguettes, et de tambour pahu. Le rythme des percussions et le

balancement des hanches de la danseuse sont liés, où se succèdent des phases lentes et d'accélérations rapides. Le tamure se danse généralement avec des costumes végétaux, ’ahu moreplus communément appelé more, des jupes en fibres végétales, et des couronnes. Les hommes (tanés) sont torse nu et souvent tatoués, et les vahinés portent des soutiens-gorge en noix de coco. D'autres costumes sont également utilisés, fabriqué en feuilles de auti sacré, en tissu paréo ou entapa, plus généralement réservés aux ’aparima. Le tamure est principalement un duo, lorsque dansé en groupe, il forme un’ote'a. D'autres styles, qui partagent les mouvements de danse du tamure, possèdent un nom spécifique, comme l'’aparima.

Taro Le taro est l’aliment de base, avec le coco et le uru des anciens Polynésiens. On trouve encore de nombreuses variétés de taro à travers les îles, et il constitue depuis toujours l’aliment idéal des Polynésiens pour accompagner viandes et poissons. Facile à cultiver dans des terrains

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statut de chacun, et surtout des chefs, de s’afficher aux yeux de tous. D’un lieu à l’autre, les corps étaient plus ou moins ornés : complet aux îles de la Société, aux Australes et aux îles Cook, le tatouage était plus impressionnant encore aux Marquises, où il s’imposait des orteils au cuir chevelu en passant par les parties génitales, les fesses, les paupières et la langue… Les femmes étaient surtout tatouées sur le visage, les membres et les doigts. Les dessins, souvent très élaborés, étaient pour la plupart géométriques et zoomorphes, alternant avec des parties pleines. On note aussi des motifs particuliers, comme ceux des prisonniers de guerre, tatoués sous les paupières… Les tatouages étaient réalisés à l’aide de dents de requins ou d’os affûtés, plongés dans une encre tirée de la combustion de la noix du bancoulier. Les cérémonies entourant les séances duraient de plusieurs jours à plusieurs semaines, comme c’est toujours le cas aux Samoa. Interdite par les missionnaires, la pratique faillit disparaître.

marécageux, les tarodières, le taro s’apparente un peu au radis noir. La racine est utilisée en tant que telle, mais on consomme également les jeunes feuilles, appelées pota. Les Marquisiens conservent le taro en le cuisant et en le réduisant en une pâte fermentée et assaisonnée qu’ils appellent le popoi. Omniprésent dans tous les ahimaa (fours tahitiens), le taro peut également servir de base à un poe (dessert) très apprécié, grâce à son arrièregoût sucré.

Tatau

Incontournable dans le passé, presque abandonné un temps, et aujourd’hui en plein renouveau, le tatau, le tatouage, marquait jadis l’entrée dans la vie adulte. Réalisé par étapes au cours d’une vie, il en résumait en quelque sorte le cours, avec ses hauts-faits, permettant au

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l'île de Raiatea. En octobre 2008, seuls 5 plants subsistaient au Temehani (quelque 200 plants seraient encore dans une réserve naturelle interdite au public).

Tiaré Apetahi

Tiki

Tiaré signifie fleur en polynésien. Le tiaré apetahi est endémique de l'île de Raiatea en Polynésie française. Cette plante ne pousse que sur le plateau du mont Temehani. Toutes les tentatives de transplantation dans d'autres parties de l'île ou dans l'archipel des îles Sous-le-Vent ont échoué. La fleur est caractérisée par ces cinq pétales présents sur un seul côté de la fleur, rappelant la forme d'une main. D'après la légende, une jeune femme, Apetahi, serait montée sur le mont Temehani afin de se suicider après avoir découvert que son mari la trompait. Elle se serait coupée la main pour se vider de son sang, donnant ainsi naissance à la fleur de Tiare Apetahi. Le Tiare Apetahi est en voie de disparition, victime des braconniers qui revendent cette fleur unique et symbole de

Les tiki sont des statues taillées dans des blocs de pierre et qui représentent des humains. Leur taille est variable, le plus grand se trouve aux Marquises et mesure 2,70 mètres. Les tiki avaient probablement une fonction religieuse, car situés à proximité des Marae. Ils peuvent également être sculptés sur des bas-reliefs, sur des pirogues, sur des pagaies… Les vestiges situés aux Marquises sont les plus représentatifs. Les tiki symbolisent Tiki, l'ancêtre mi-humain mi-dieu qui fut le premier homme. C'est ce personnage mythique qui engendra les humains. On

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considère qu'un Tiki placé à l'extérieur d'une maison est destiné à en protéger les habitants.

pour en faire une pâte qu’on laissera fermenter quelques jours. On peut la cuire au four tahitien, comme du pain, mais on le consomme aussi en accompagnement, comme des pommes de terre, ou des frites. Les Marquisiens le font fermenter pour préparer leur fameux popoi.

U Uru Il s’agit du fruit de l’arbre a pain. C’est en Malaisie et en Inde qu’on trouve les premières traces de l’arbre à pain. Introduit dans les îles du Pacifique lors de leurs périples il y a des milliers d’années, le uru constitue depuis cette époque la base de l’alimentation des Ma’ohi. Le uru est riche en vitamines et très énergétique. L’arbre lui même a toujours été exploité pour sa sève qui servait à calfater les pirogues. L’écorce de uru est l’une des préférées des Ma’ohi pour confectionner leurs tapa. Le tronc servait à fabriquer des pirogues et même les feuilles, grandes et solides, servaient à de nombreux usages. On utilise encore aujourd’hui le tronc, les feuilles et les fruits du urupour confectionner une panoplie étonnante de médicaments traditionnels... Le uru est meilleur lorsqu’il est cuit sur un feu de bois. Quand la peau est bien noire, on retire la pulpe, farineuse, qui est ensuite battue

V Vaccins Aucun vaccin n'est obligatoire néanmoins, on vous conseillera d'être à jour pour tétanos, polio, diphtérie, hépatite B.

Visa Tout visiteur doit être muni d'un passeport en cours de validité. Les ressortissants de l'Union européenne, ainsi que les Suisses, peuvent séjourner 3 mois sans visa, les Canadiens 1 mois. La plupart des vols en provenance d'Europe faisant escale aux ÉtatsUnis, il est nécessaire de posséder un passeport à lecture optique ou un visa de transit.

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