TRANSAT EN SOLITAIRE D'UN INSUFFISANT RENAL SOUS DIALYSE PERITONEALE

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PREMIERE MONDIALE MALGRE SON INSUFFISANCE RENALE JEAN-LOUIS CLEMENDOT 59 ANS DECIDE DE TRAVERSER L’ATLANTIQUE EN SOLITAIRE



Enversetetcontre contretout, tout, Envers Jean-LouisClémendot, Clémendot,cultive cultive Jean-Louis passionde deréussir. réussir. lalapassion Entrepreneur,en en 1980, 1980, ilil monte monte une Entrepreneur, une entreprise entreprise d’informatique; en en 1997, avec d’informatique; 1997, ililsesediversifie diversifie avec

succèsdans dansl’immobilier l’immobilierde debureau. bureau. succès Mais sa véritable passion est la mer, navigateur, Mais sa véritable passion est la mer. dans l’âme, il a restauré seul son voilier, un Navigateur, dans l’âme, il a restauré seul son magnifique ketch de 15 mètres, l’Harmattan. voilier, l’Harmattan, un magnifique ketch de 9 années, 15 000 heures de travail soit 1000 15 mètres. 9 années et 15 000 heures de travail heures par mètre de bateau! auront été nécessaires! Après avoir beaucoup navigué, principalement Après avoir beaucoup navigué, en Méditerranée, il rêve de traverserprincipalel’Atlantiment en Méditerranée, il rêve de traverser que en solitaire… l’Atlantique en solitaire…


La maladie le cueille en pleine prÊparation, ses reins ne fonctionnent plus‌


Désormais, il est en dialyse, plus précisément en dialyse péritonéale. Un cathéter (fin tube en silicone) est implanté dans son ventre et 4 fois par jour, il doit se perfuser 1,5 l d’un soluté spécialement conçu pour absorber les déchets que ses reins ne peuvent plus éliminer. C'est un traitement lourd, contraignant, synonyme de risques et de suivi médical rapproché, même s'il laisse plus de liberté de mouvement que l'hémodialyse qui elle nécessite un appareillage complexe et impossible à déplacer. Jean-Louis refuse de renoncer à son rêve, il va partir malgré tout, en solitaire, pour traverser l'Atlantique sur son bateau. Il réalisera ses dialyses à bord, seul, en essayant de prévoir toutes les complications possibles: péritonite, troubles de l'hydratation, infections diverses.. Conscient des risques auxquels il s’expose, averti des dangers que son état de santé lui font courir, Jean Louis sait qu’il met sa vie en jeu, mais il est déterminé, son rêve est le plus fort. Il veut prouver que la maladie n’est pas une fatalité et que l’on peut continuer à vivre pleinement sans ses reins. Cette aventure est une première mondiale. S'il réussit, il donnera de l'espoir aux 30 000 malades dialysés en France (dont seulement 3000 sont en dialyse péritonéale) et aux 1 700 000 dialysés dans le monde.que la maladie n’est pas une fatalité et que l’on peut continuer à vivre pleinement sans ses reins.


Deux médecins néphrologues, n'ayant pas réussi à le convaincre de renoncer à son rêve au vu des risques encourus, ont décidé de l'assister : - Le Dr Christian Verger, son médecin traitant, qui dirige l'unité de Dialyse Péritonéale du CHG de Pontoise. - Le Dr Pierre Yves Durand, également chef de bord aux Glénans et qui a déjà emmené un équipage de dialysés en voilier, assurera le routage météo depuis la terre. Tous deux se battent depuis des années pour promouvoir la dialyse péritonéale. Cette technique, sous-utilisée pour des raisons majoritairement extra-médicales méprisant, semble-t-il, l'intérêt des patients, concerne seulement 8% des insuffisants rénaux alors que 30% pourraient en bénéficier. De plus en permettant de préserver, pour un temps, la fonction rénale résiduelle, elle place le malade dans les meilleures conditions pour attendre une greffe.


Seul au milieu de une

l’Atlantique, péritonite.

serait

fatale.

Avant de partir, Jean Louis a donc suivi une formation accélérée pour pouvoir gérer, en coordination avec l’équipe médicale, tout problème infectieux qui pourrait survenir pendant la traversée.



En cas de péritonite, il est désormais capable d’effectuer un prélèvement, de le mettre en culture, de caractériser un germe, de l’identifier au microscope et de faire un antibiogramme.



Jean Louis doit se perfuser 1,5 l de solutĂŠ



“Il y a 3 mois, avant de débuter ma dialyse, j’avais 90 ans, marcher 100 mètres, monter un escalier était un effort quasi insurmontable, je croyais que je ne ferais plus jamais de bateau…”


Plus de 400 Kg de poches de solutĂŠ pour les dialyses seront nĂŠcessaires pendant la traversĂŠe.


Désormais, il est en dia-

lyse, plus précisément en

dialyse péritonéale. Un ca-

théter (fin tube en silicone)

est implanté dans son ven-

tre et 4 fois par jour, il doit

se perfuser 1,5 l d’un solu-

té spécialement conçu

pour absorber les déchets

que ses reins ne peuvent

plus éliminer. C'est un trai-

tement lourd, contrai-

gnant, synonyme de ris-

ques et de suivi médical

rapproché, même s'il laisse

plus de liberté de mouve-

ment que l'hémodialyse

qui elle nécessite un appa-

reillage complexe et im-

possible à déplacer.

Malgré cela, Jean-Louis re-

fuse de renoncer à son

rêve, il va partir, en solitai-

re, pour traverser l'Atlan-

tique sur son bateau. Il

réalisera ses dialyses à

bord, seul, en essayant de les complications possitroubles de l'hydratation,

prévoir toutes

et faire bles: péritonite, des ana- infections lyses:


3 fois par jour,

Jean Louis doit se perfuser 1,5 l de solutĂŠ,

faire des analyses,


quelques soient les conditions mĂŠtĂŠo, comme ici par 45 noeuds de vent....


En contact permanent, par satellite, avec ses mĂŠdecins,


Jean Louis leur transmettra quotidiennement, tous ses paramètres de santÊ.





La dialyse péritonéale permet d’effectuer la plupart des gestes quotidiens















diverses..etc.

Conscient des risques auxquels il s’expose, averti des dangers que son état de santé lui font courir, Jean Louis

Le 30 novembre, à 16 h 00 GMT, poussé par les alizés, l’Harmattan a levé l’ancre. Jean Louis a quitté les Canaries pour réaliser son rêve, traverser, seul, l’Atlantique…


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