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FOCUS

La Convention sur la diversité biologique (CDB) a adopté une décision reconnaissant la valeur de l’utilisation durable dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et du cadre mondial pour la biodiversité après 2020. La nouvelle a été annoncée dans le cadre de la quinzième réunion de la Conférence des parties à la CDB (CDB COP15), qui s’est tenue à Montréal, au Canada.

La COP15 de la CDB a été un événement marquant, puisque les plus grands penseurs travaillant sur les questions de biodiversité se sont réunis pour décider de l’avenir de la conservation de la planète. Le principal événement a été l’adoption du programme sur la biodiversité mondiale pour l’après 2020, qui détermine l’avenir des activités de conservation pour les années à venir.

Au cours de la conférence, une décision a été adoptée par la CDB, qui reconnaît notamment l’utilisation durable - y compris la gestion de la faune et de la flore sauvages - comme un outil ayant contribué à la réalisation des OMD et des objectifs d’Aichi en matière de biodiversité, tout en restant pertinent pour le cadre mondial pour la biodiversité susmentionné.

Le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW) - un partenariat volontaire de 14 organisations internationales ayant des mandats et des programmes de fond pour promouvoir l’utilisation durable et la

conservation des ressources de la faune sauvag, dont le CIC est un de ses membres fondateur - a fait une déclaration commune lors de la COP15 de la CDB saluant la décision.

La déclaration a notamment souligné l’importance de la décision pour la poursuite des travaux sur la gestion durable de la faune sauvage, qui peuvent contribuer de manière significative à la conservation de la biodiversité.

Le CPW est un partenariat volontaire composé d’organisations ayant pour mandat de promouvoir l’utilisation durable et la conservation des ressources de la faune sauvage.

Chaque membre du CPW réalise des travaux et des programmes relatifs à différents aspects de l’utilisation durable ; grâce à cette approche à multiples facettes, ils sont en mesure de cibler une variété de domaines thématiques qui peuvent aborder de manière holistique les ODD et le programme mondial pour la biodiversité.

Parmi les domaines de travail actuellement traités au sein du CPW figurent la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, les conflits entre l’homme et la faune sauvage, la chasse illégale et non durable, ainsi que la coordination des partenariats et la sensibilisation. Maintenant que cette décision a été adoptée, cela ouvre une nouvelle voie pour une meilleure coordination entre les membres du CPW et la CDB.

À cet égard, le CIC se fait l’écho des sentiments exprimés dans la déclaration conjointe du CPW, qui souligne la volonté de continuer à travailler sur des sujets pertinents liés à la vie sauvage.

„Nous nous préparons à relever les nouveaux défis de la gestion durable de la vie sauvage qui nous attendent, avec l’adoption d’une nouvelle série d’objectifs thématiques du CPW.

Ensemble, nous apportons une riche expertise et des connaissances techniques qui contribueront directement à la mise en œuvre à la fois de la décision sur la gestion durable de la faune sauvage et des objectifs ambitieux du cadre mondial pour la biodiversité.”

Les contributions du CPW au sein de la CDB ont été soulignées lors d’un événement parallèle à la COP15, qui a exploré le rôle de la gestion durable des espèces sauvages par les peuples indigènes et les communautés locales dans la réalisation du cadre mondial pour la biodiversité.

Un rapport d’étape sur les activités du CPW depuis 2019 est disponible sur le site de la CDB.

DE 0 À 1 500 : LE GAGNANT DU PRIX MARKHOR DU CIC RAPATRIE UN MOUFLON DU DÉSERT AU MEXIQUE

Le CIC a le plaisir d’annoncer que le prix Markhor 2022 a été décerné à un projet de rapatriement des mouflons du désert, dont le nombre en liberté est passé de 0 à 1 500 dans trois États mexicains.

Le prix Markhor est décerné à chaque COP de la CDB et récompense les projets qui associent la conservation de la biodiversité et les moyens de subsistance de l’homme grâce à une utilisation durable. Lors de la COP15 de la CDB à Montréal, au Canada, le prix a été remis aux gagnants par le directeur général adjoint du CIC, Arno Wimpffen, et le chef de la division politique et droit du CIC, Shane Mahoney.

Après une évaluation approfondie de tous les candidats, le projet mexicain a retenu l’attention du jury du CIC pour son utilisation novatrice de troupeaux d’élevage pour rapatrier des mouflons du désert. Il s’agit d’une pratique déjà utilisée en Amérique du Nord, qui a été appliquée et adaptée au pays hôte pour restaurer l’une de ses espèces historiques. L’utilisation de troupeaux d’élevage consiste à piéger et à transférer des mouflons du désert de zones où ils sont bien peuplés vers de nouvelles zones où il n’y a que peu d’individus de cette espèce, voire aucun dans ce cas. Grâce à cette méthode, une population initiale de 353 mouflons du désert est passée à 1 500 en l’espace de quelques années dans trois ranchs situés aux alentours de Mexico.

Nommé par la Wild Sheep Foundation (WSF), le prix est décerné aux personnes suivantes pour avoir dirigé le projet dans leurs États respectifs : Javier Arteé (Sonora, Rancho Sierra El Álamo) Emilio Rangel Woodard (Coahuila, Rancho La Palmosa) Jose Antonio Vallina (Chihuahua, Rancho La Guarida)

Les gagnants du prix sont tous membres et dirigeants du Conseil du Mexique de la FSM, qui a été créé en 2017/18 pour promouvoir la coopération entre les propriétaires fonciers et les pourvoyeurs. L’objectif du Conseil était de promouvoir l’amélioration, la conservation et le rapatriement des mouflons du désert en utilisant les forces du marché et l’utilisation durable (y compris la chasse) comme principe directeur. L’utilisation durable de quelques individus sélectionnés - une fois qu’une population saine a été établie - incite à une adoption plus large de ce modèle, car il permet à ces types d’opérations d’être autosuffisantes compte tenu du coût de démarrage élevé qui est nécessaire.

Le CIC félicite les gagnants pour leur formidable réussite et invite les autres à suivre leur exemple en mettant en œuvre et en adaptant les meilleures pratiques de conservation à de nouvelles régions du monde.

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