PROGRAMME N 32
25 sept. au 8 octobre www.cine32.com 05 62 60 61 04
ANIMATIONS CINE-OCCITAN
JEUDI 26 SEPT. 18h30 Journée Européenne des langues
ROBERT LAFFONT, Un écrivain dans le siècle LA B.E.B.R. A la festa de lou dalfin 2011 BAIO
SOIREE AFRICAINE VENDREDI 4 OCTOBRE
19h • CONCERT du groupe ENTOU’KA 20h • REPAS africain (Poulet Yassa - 10€ ) 21h • Projection de SABABOU
AVEC dédé
Mardi 8 octobre 20h30
Christian Rouaud (Tous au Larzac) vient à Auch dans le cadre des journées régionales Lycéens au cinéma. A cette occasion, il nous présentera en avant première son nouveau film. (voir p. 8)
LETTRE à momo
Du 25 septembre au 8 octobre 2013
De Hiroyuki Okiura. Japon/2013/2h. A partir de 8 ans.
LA BATAILLE DE SOLFERINO
BLUE JASMINE
De Justine Triet. France/2013/1h34. Avec Laetitia Dosch, Vincent Macaigne, Arthur Harari...
Après avoir fait le tour de l’Europe dans ses films précédents, Woody Allen revient aux Etats-Unis et renoue avec une veine plus dramatique. Blue Jasmine est le portrait d’une inadaptée qui parle seule et se raconte des histoires en alternant vodka et antidépresseurs, en mariant constamment le drame avec la comédie, le pathétique avec le détail cruellement piquant. Cate Blanchet y interprète Jasmine, l’épouse comblée d’un richissime investisseur financier, qui perd sa fortune et son rang dans la haute société new-yorkaise. L’actrice trouve en Jasmine un personnage à sa mesure et entre directement au panthéon des héroïnes névrosées et fascinantes de Woody Allen, au même niveau que Mia Farrow ou Diane Keaton. Elle est accompagnée avec une énergie gouailleuse par la pétillante Sally Hawkins (Be Happy de Mike Leigh) et son effronterie british. Woody Allen s’intéresse de nouveau à des questions sociales et excelle dans ce registre. En combinant le portrait sensible d’une femme et la peinture subtile d’un milieu, Blue Jasmine, sous des dehors frivoles, est une œuvre grave et sensible.
6 mai 2012, Solférino. Laetitia, journaliste télé, couvre les présidentielles. Mais débarque Vincent, l’ex, pour voir leurs filles. Gamines déchaînées, baby-sitter submergé, amant vaguement incrust, avocat misanthrope, France coupée en deux : c’est dimanche, tout s’emmêle, rien ne va plus ! Dans ce premier long métrage, Justine Triet est entourée d’une bande d’acteurs/amis, et avec eux, elle cherche et trouve une nouvelle forme d’incarnation, une tension continue dans le jeu des comédiens. Mêlant le plus intime (une histoire de couple), au plus public (l’élection présidentielle), elle fait s’entrechoquer les énergies : de la foule à un personnage isolé et inversement. Ainsi, on pourrait dire que le film a tout d’un circuit électrique : le courant y circule, de plus en plus vite, de plus en plus fort...jusqu’à l’explosion ?! Ce premier long-métrage déploie une énergie folle faite de tension permanente et d’hystérie collective pour dresser un portrait sociétal inquiétant.
De Woody Allen. Etats-Unis/2013/1h38. Avec Alec Baldwin, Cate Blanchett, Sally Hawkins...
MON AME PAR TOI GUERIE De François Dupeyron. France/2013/2h04. Avec Grégory Gadebois, Céline Sallette, JeanPierre Darroussin...
Ce film est un miracle de délicatesse. Comme cette lumière du sud de la France que François Dupeyron fait descendre sur ces êtres ordinaires , extrêmement beaux de petites fêlures et de grandes souffrances. Les corps sont meurtris, les âmes aussi. Gregory Gadebois est là pour les soigner (comédien exceptionnel de force et de sensibilité que nous avions découvert dans Angèle et Tony). Il a reçu de sa mère un don de guérir en apposant les mains mais il ne saurait pas dire si c’est une bénédiction ou une malédiction.. Cette dimension presque surnaturelle, s’inscrit avec évidence dans ce récit aux délicates ellipses. Tous les personnages sont des écorchés de la vie et ils sont touchants à l’extrême. Dupeyron les accompagne dans un voyage initiatique singulier et déroutant.