PROGRAMME N 53
du 13 août au 2 sept. 2014 www.cine32.com 05 62 60 61 04
PARIS TEXAS
3 semaines de cinéma
De Wim Wenders. (1984/2h27). Un homme réapparaît subitement après quatre années d’errance. Le cinéaste filme l’errance de Travis avec une fascination contemplative qui devient la nôtre. On retrouve dans Paris, Texas toutes les obsessions de Wenders : l’exil, la fuite du temps, le déchirement du couple, la fascination pour l’Amérique...
PLAY TIME
De Jacques Tati.(1967/ 2h04). Le dernier film de Jacques Tati est une vision prémonitoire du «village planétaire» qu’on connaît aujourd’hui. Le burlesque précis mais incroyablement allusif, jamais insistant même dans la répétition, s’allie avec une poésie rêveuse.
LES COMBATTANTS De Thomas Cailley. France/2014/1h38. Avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs, William Lebghil.
du 13 août au 2 septembre 2014
SILS MARIA
PARTY GIRL
De Olivier Assayas. France/2013/2h03. Avec Juliette Binoche, Kirsten Stewart.
De Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel De Denis Villeneuve. Canada/2014/1h30. Theis. France/2014/1h35. Avec Angélique Avec Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis... Gadon.
À dix-huit ans, Maria Enders a connu le succès au théâtre en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse au charme trouble qui conduit au suicide une femme plus mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l’autre côté du miroir, dans le rôle d’Helena… Olivier Assayas a toujours été fortement attaché aux actrices. Il le revendique à nouveau superbement avec ce film tourné au milieu d’une nature sauvage, dans les montagnes suisses, et qui convoque, autour du face-à-face de deux femmes, le fantôme de Bergman mais aussi de Mankiewicz et son All about Eve. Son dernier film entremêle avec délicatesse trois générations de femmes actrices : celui de Maria Enders, incarné par Juliette Binoche, personnage le plus complexe de femme confrontée au gouffre du temps qui passe ; celui de son assistante jouée par Kirsten Stewart (ex-star de Twilight et vraie révélation du film) et celui d’une actrice à scandale interprétée de manière très crédible par Chloë Grace Moretz.
Prix de la Caméra d’or lors du dernier Festival de Cannes, Party Girl appartient à ces partis pris esthétiques forts, à savoir une oeuvre qui pointe avec naturalisme la réalité sociale des petites gens à qui l’on n’accorderait pas forcément au premier abord le premier rôle d’un film de cinéma. Réalisé par trois amis, en s’inspirant de la mère excentrique et de la famille atypique de l’un d’entre eux, Samuel Theis, en l’occurrence Party girl c’est l’anti-glamour coutumier au 7e art, une réflexion formidable sur la maternité, les ravages du temps sur le corps et le mental, le diktat de l’apparence qui rend accro au regard des autres, alors que les contingences de la vie vous fragilisent toujours plus devant l’éternel.
ENEMY Adam, un professeur discret, mène une vie paisible avec sa fiancée Mary. Un jour qu’il découvre son sosie parfait en la personne d’Anthony, un acteur fantasque, il ressent un trouble profond. Il commence alors à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis Adam se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios... pour lui et pour son propre couple. Denis Villeneuve avait su frapper les consciences avec Incendies et les esprits avec Prisoners. Il propose ici un thriller joyeusement énigmatique où il explore ses propres cauchemars. Largement inspiré du roman «The Double» de José Saramago, cet étrange thriller psychosexuel précis et millimétré témoigne de la maîtrise et de la singularité de ce réalisateur. Profondément perturbant et surréel, Enemy aborde avec finesse la peur de l’intime et toutes ces pulsions de notre subconscient qui ne peuvent être réprimées.