PROGRAMME N 56
8 au 21 octobre 2014 www.cine32.com 05 62 60 61 04
ciné-CIRQUE Du 18 octobre au 26 octobre Ciné32 se met aux couleurs du cirque ! 4 films, 2 animations.
PARADE
Lundi 20 octobre à 19h séance
en présence du réalisateur Olivier Meyrou.
TOUT VA BIEN
de Pablo Rosenblatt, Émilie Desjardin. 1h33
GERONIMO
Dimanche 19 octobre à 20h30
Programme du Festival à l’intérieur de la page 3 à la page 10 !
19h30 Apéro-concert avec JUR (CridaCompany) le groupe qui a participé à la bande originale. A l’issue de la séance rencontre avec JUR.
Minopolska Programme pour les tous petits de 5 courts métrages polonais des 60’s. Séance spéciale
HORS LES MURS
Jeudi 23 octobre de 9h à 12h30 projections- débats.
Du 8 au 21 octobre 2014
le sel de la terre
geronimo
mommy
De Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado. Brésil/2014/1h50. Avec Sebastião Salgado.
De Tony Gatlif. France/2014/1h44. Avec Céline Sallette, Rachid Yous, David Murgia.
De Xavier Dolan. Québec/2014/2h18. Avec Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément.
Le Sel de la Terre est un fascinant documentaire à trois voix. Celle d’abord du photographe Sebastião Salgado dont le film parcourt le travail et la vie, puis les voix mêlées des co-auteurs du film Juliano Ribeiro Salgado, documentariste et fils du photographe et le cinéaste Wim Wenders. Salgado a témoigné pendant plus de 40 ans des événements majeurs de notre histoire contemporaine fixant l’image d’une condition humaine aux prises avec les réalités les plus violentes (guerres, exodes, famines). Usé et anéanti par ces chemins parcourus, il est retourné au Brésil, son pays natal. Des territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, il rend hommage à la beauté de la planète. Le Sel de la Terre puise son extraordinaire force dans la personnalité hors-norme de Salgado, grand témoin de notre planète mais aussi dans le dialogue artistique noué par ces deux monstres sacrés Wim Wenders et Sebastião Salgado. Ce film est une très belle découverte. EXPO des photos de Salgado à Ciné32
Sud de la France. Dans la chaleur du mois d’août, Geronimo, une jeune éducatrice veille à apaiser les tensions entre les jeunes du quartier Saint Pierre. Tout bascule quand Nil Terzi, une adolescente d’origine turque s’échappe de son mariage forcé pour retrouver son amoureux, Lucky Molina, un jeune gitan. Leur fuite met le feu aux poudres. Lorsque l’affrontement éclate en joutes et battles musicales, Geronimo va tout tenter pour arrêter la folie qui embrase le quartier. De cette histoire d’amour arrachée au conflit entre deux communautés, dans la droite ligne des tragédies shakespeariennes, Tony Gatlif fait un véritable cri de guerre pour l’amour et la jeunesse. On retrouve ici l’énergie pure et électrisante propre au réalisateur de Latcho Drom (1993), Gadjo Dilo (1997) ou encore Exils (2004) qui mélange rythmes hypnotiques, mêlant hip-hop et âme tzigane, danses et courses folles. De la révolte et de la force, voilà ce qu’il tire des errances de cette nouvelle génération matinée au béton, terrains vagues et cités abandonnées qui va rechercher des traditions d’honneur que ses ancêtres même avaient abandonnées.
Xavier Dolan, cinéaste : 25 ans, 5 films à son actif (Laurence anyways, Tom a la ferme) et un prix du Jury à Cannes en mai dernier pour Mommy. Sa trajectoire est pressée, boulimique (il écrit, réalise, monte, crée les costumes, joue), électrique, excentrique, esthète, sensible et bluffante. Son dernier film est à cette image. Xavier Dolan nous surprend de nouveau et nous bouleverse avec ce mélo familial porté par une fougue et une inspiration sidérantes. Dans Mommy, Diane « Dié » récupère son fils dans une institution pour enfants difficiles qui vient de le mettre à la porte. Atteint d’hyperactivité, l’adolescent ne supporte aucune contrainte ou contrariété et développe un sens de l’insanité rageuse rare. La mère adore son fils autant qu’il lui pourrit sa vie déjà bien déséquilibrée. Un jour, ils rencontrent Kyla la voisine institutrice à l’élocution bloquée qui se révèle à leur contact. Ce film brillant et audacieux lorgne autant du côté d’Almodovar sur le mode de la crise de nerfs et de la relation mère-fils – que de Cassavetes sur l’art du déséquilibre et l’emploi d’actrices au talent hors pair.