programme Ciné32 du 12 au 25 octobre 2011

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Ciné32

Programmes : www.cine32.com

le programme

Programme: 05 62 60 61 04 Bureaux : 05 62 60 61 11

À l’affiche

Cinémas Alsace/Lafayette du 12 au 25 octobre 2011

Cinéma-Tunisie Jeudi 20 octobre

3 jours avant les 1ères élections libres tunisiennes, nous vous proposons 2 films qui reviennent sur les évènements récents : la révolution du 14 janvier dernier ; et les débats autour de la place de la religion sur la scène politique depuis.

18h30 Plus jamais peur

De Mourad Ben Cheikh/2011/1h35. «Ce n’est ni la révolution du pain, ni celle du jasmin... Le jasmin ne sied pas aux morts, il ne sied pas aux martyrs. Cette révolution est celle du dévouement d’un peuple... Plus jamais on n’aura peur pour cette nouvelle Tunisie !» Ainsi s’exprime l’un des témoins de ce documentaire brûlant, pris sur le vif de la révolution tunisienne en début d’année. Dans Plus jamais peur, présenté en mai dernier au Festival de Cannes, ce qui n’était pas arrivé pour un film tunisien depuis une décennie, Mourad Ben Cheikh donne à voir (et à entendre) un peuple et une parole qui, enfin, se libèrent.

20h45 Laïcité Inch’Allah

De Nadia El Fani. 2011/1h15. Trois mois avant la révolution, Nadia El Fani commençait à tourner : le ramadan venait de commencer. A l’époque, la censure oblige la cinéaste à taire la vraie nature de son film : un plaidoyer pour une Tunisie laïque où la religion disparaîtrait de la constitution. Au fil de ses rencontres, la cinéaste se convainc que la plupart de ses compatriotes pratiquent un islam ostentatoire, moins en rapport avec la ferveur de leur foi qu’avec la pression sociale dont ils sont victimes. De retour dans son pays, en pleine révolution, elle pose, cette fois, la question haut et fort : et si le vrai changement consistait à séparer enfin la politique du religieux ?

CinéRetro

Nouvelle formule : une séance par semaine, le mardi à 20h30. Soirée animée par l'équipe pédagogique de Ciné32.

Le Guépard

De Luchino Visconti. Italie/1963/3h08. Avec Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon.

Mardi 25 octobre 2011 à 20h. Après le somptueux Senso, Visconti s’attelle à l’adaptation du roman de Giuseppe Tomasi de Lampedusa et réalise une fresque historique d’une beauté hypnotique. En 1860, au cœur du Risorgimento, le débarquement des troupes républicaines de Garibaldi en Sicile sonne les dernières heures de l’aristocratie. Des hauteurs de sa villa, le Prince Salina (Burt Lancaster) observe la disparition du monde tel qu’il l’a connu. Certain d’un changement irréversible, il encourage la ferveur révolutionnaire de son neveu Tancrède (Alain Delon) et n’hésite pas à organiser le mariage de ce dernier avec la belle Angelica (Claudia Cardinale), fille d’un riche propriétaire foncier, entérinant son alliance avec la bourgeoisie et ainsi la fin d’un temps, celui des « guépards ». Comme dans Mort à Venise et dans Le Crépuscule des dieux, Visconti filme la lente décomposition d’un monde dont la beauté reste le dernier leurre. Une splendeur qui éclatera lors de la magnifique séquence du bal qui signe l’enterrement somptuaire d’une classe et l’émergence triomphante d’une autre.

Retrouvez à l'intérieur, l'intégralité du programme du 14ème festival Indépendance(s) et Création

Polisse

De Maïwenn. France/2011/2h07. Avec Karin Viard, JoeyStarr, Marina Foïs. Festival de Cannes 2011.

Actrice depuis son plus jeune âge, Maïwenn Le Besco est passée à la réalisation et a signé deux longs métrages assez provocateurs (Pardonnez-moi, en 2006, puis Le Bal des actrices, en 2009), elle opère dans Polisse une plongée brutale et sans concessions dans le quotidien d’une Brigade de Protection des Mineurs. Brûlant comme la braise, dérangeant et souvent extrêmement drôle, ce film reflète la manière dont ces hommes et ces femmes, paradoxalement placés assez bas dans la hiérarchie policière, gèrent, sur le plan à la fois professionnel et privé, les réalités éprouvantes qu’ils ont à traiter dans leur travail. Servi par un casting prestigieux et pléthorique (Karin Viard, Marina Foïs, Frédéric Pierrot, Joey Starr, Audrey Lamy, Jérémie Elkaïm ou Naidra Ayadi,...), tourné dans le style vif et déstructuré qu’affectionne la réalisatrice, le film joue sur une frontière ténue entre fiction et documentaire et prend le parti osé de faire rire des drames les plus glauques.

Le Cochon de Gaza

De Sylvain Estibal. France, Allemagne, Belgique/2011/1h39. Avec Sasson Gabai,

Baya Belal, Myriam Tekaïa

Un pêcheur palestinien, habitué à rentrer bredouille, remonte dans sa barque un cochon. Très vite, la question est non pas de savoir comment il est arrivé là, mais comment se débarrasser de l’animal. Pas question de l’égorger sous peine d’avoir les mains maculées de sang impur, et encore moins de le garder en Terre sainte. D’astuces en arrangements, le pêcheur se retrouve au cœur d’une fable hilarante et pertinente. Car le but de la manoeuvre est évidemment de pointer les aléas kafkaïens du conflit israélo-palestinien à travers une histoire poétique et burlesque.

La Brindille D’Emmanuelle Millet. France/2010/1h21. Avec Christa Theret, Johan Libéreau, Maud Wyler

Sarah a vingt ans. Stagiaire dans un musée, elle travaille à corps perdu pour mériter son premier emploi, quand elle est prise d’un malaise et tombe avec un tableau. Soudain, la voilà prise dans l’engrenage du pire. Elle ne sera pas embauchée. Du coup, elle perd sa chambre dans un foyer de jeunes travailleurs. Elle se retrouve à la rue alors que les examens médicaux lui apprennent que, sans que son corps ne le révèle, elle est déjà enceinte de six mois. Trop tard pour avorter, trop tôt pour être mère. La Brindille, c’est l’histoire, rarement racontée, d’un accouchement sous X. Et un film étonnant de tact et de justesse.

The artist

De Michel Hazanavicius. France/2011/1h40. Avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo.

Le virtuose Michel Hazanavicius pastche le cinéma des années 20 à Hollywood. Une vedette du cinéma muet à qui tout sourit va sombrer dans l'oubli avec l'arrivée des films parlants. Une jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leur destin croisé , ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obscales à leur histoire d'amour. Grande émotion au dernier festival de Cannes où Jean Dujardin a remporté le prix d'interprétation masculine. C'est un brillant hommage au cinéma muet, poétique et émouvant The Artist se mue en un pur mélodrame qui raconte sans parole une romance éternelle.

Film précédé par un court métrage du R.A.D.I. De Renaud Philipps. (10 min). Rien de grave.


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