PROGRAMME N 98
du 27 juillet au 16 août www.cine32.com 05 62 60 61 04
Les cinés plein-air
Pendant les vacances d’été : 3 semaines de programme
L’ÉCONOMIE DU COUPLE De Joachim Lafosse. Belgique/2016/1h40. Avec Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller.
Merc. 17 août - Preignan La fille du patron
Du 27 juillet au 16 août 2016
sieranEvada
juillet août
the strangers
De Cristi Puiu. Roumanie/2016/2h53. Avec Mimi Branescu, Judith State, Bogdan Dumitrache.
De Diastème. France/2016/1h36. Avec P. Chesnais, Pascale Arbillot, Thierry Godard.
De Na Hong-jin. Corée du Sud/2016/2h36. Avec Kwak Do-Won, Jeong-min. Int -12 ans.
Après Un Français, son précédent film, controversé, qui racontait la rédemption d’un skinhead, le réalisateur Diastème passe à autre chose, de plus léger, de plus ensoleillé. Pour revenir à ce qu’il avait très bien réussi dans son premier long métrage, Le Bruit des gens autour. C’est l’été. Les familles migrent et se recomposent. Laura, 14 ans, et Joséphine, 18 ans, partent en juillet avec leur mère dans le Sud, puis en août chez leur père en Bretagne. Les filles ont leurs secrets, qui n’ont pas grand-chose à envier aux problèmes de leurs parents et de leurs beaux-parents. Une touche de romantisme, un côté pieds nickelés, une capacité à saisir l’air du temps, avec une délicatesse qui n’est pas sans rappeler le cinéma joyeusement foutraque de Pascal Thomas. La cohabitation entre ados et adultes ne manque ni de tendresse, souvent non-dite, ni d’exaspération, parfois bruyante…
Le Coréen Na Hong-jin n’a pas peur de l’excès. Après avoir en traîné le polar vers des sommets de violence graphique avec The Chaser, puis The Murderer, le cinéaste applique le même traitement de choc au cinéma fantastique : pro fusion des personnages, des rebondissements et la virtuosité de la mise en scène. Difficile de résumer l’intrigue foisonnante du film. Tout part d’une série de meurtres barbares dans un village de montagne. Pendant l’enquête, Jong-gu, inspecteur benêt et un peu couard, va être confronté à une succession de phénomènes inexplicables. Entre morts-vivants à la George A. Romero et fantôme féminin aux cheveux longs digne du fameux Ring, ce melting-pot surnaturel fait craindre la surchauffe. Mais Na Hong-jin ne se laisse jamais déborder par ses influ ences tous azimuts et son imagination délirante. Le réalisateur passe sans prévenir du thriller campagnard au mélodrame familial, de la satire sociale à l’épouvante pure, avant de fusionner tous ces genres en un maelström explosif. Télérama — Samuel Douhaire.
Avec La Mort de Dante Lazarescu, sommet d’ironie cinglante sur les dédales de l’administration hospitalière, nous découvrions en Cristi Puiu une figure cruciale du nouveau cinéma d’auteur roumain. A première vue, Sieranevada, son cinquième film, s’inscrit dans cette continuité : écriture en longs plansséquences, conversations homériques virant à l’absurde, Bucarest et son urbanisme anarchique, ses appartements confinés. Mais le film ne se réduit pas à cela : sur un mode tragi-comique, le cinéaste met en scène avec maestria un drame familial aussi extravagant que pathétique, dans une comédie autant à l’italienne qu’à l’âme russe. Quelque part à Bucarest, Lary va passer son samedi au sein de la famille réunie à l’occasion de la commémoration du décès de son père. L’événement ne se déroule pas comme prévu... Les débats sont vifs, les avis divergent et Lary sera conduit à dire sa part de vérité.