Publié le 18/09/2012 à 06h00 Par Philippe andréoulis 0
Auch
Ciné 32 bat des records, et veut continuer Avec 138 000 spectateurs en 2011, les salles obscures auscitaines ont crevé le plafond.
En 2011, la fréquentation des cinémas a encore progressé. Les nouvelles salles devraient aider à maintenir le rythme. (PHOTO ARCHIVES philippe bataille/« SUD OUEST »)
C'est la troisième année consécutive que cela se passe. À Auch, les salles de Ciné 32 ont encore battu des records de fréquentation. Et encore s'agit-il là des chiffres de l'année 2011, c'est-à-dire réalisés dans les anciens locaux de l'association, rue Lafayette et rue Alsace. Durant toute l'année passée donc, 138 000 spectateurs sont venus au cinéma à Auch. En 2009, ils étaient 128 000. « Cela fait trois ans qu'on bat chaque année le record », souligne avec satisfaction la directrice de Ciné 32, Sylvie Buscail. Les salles du département sont elles aussi dans de bonnes dispositions. Avec une fréquentation en hausse de 15 % par rapport à l'année passée, ce sont 184 000 cinéphiles qui les ont fréquentées. Plus 20 % rien que pour l'été Pour Ciné 32, qui tient ce soir son assemblée générale dans ses nouveaux locaux, sous la présidence d'Alain Bouffartigue, ce seront des motifs de satisfaction certains. « 2011 a été une année très riche, confirme Sylvie Buscail. Il y a eu la construction des nouvelles salles, le passage au tout numérique des salles du département, l'ouverture d'une nouvelle salle à Gimont. » Une année riche et une année bien pleine. Si le passage de deux sites à un autre, magnifique, à Auch, s'est passé sans heurt, cela n'a pas été sans quelques moments de stress et de fatigue. Les nouvelles salles de Ciné 32 ont ouvert leurs portes le 13 juin dernier. Mais c'est vraiment à compter du début du mois de juillet, lors de leur inauguration, que l'affluence du public a été ressentie. Et sans baisse de régime. Ce qui fait que ce premier été avec les nouvelles salles enregistre déjà une hausse de la fréquentation de 20 % par rapport à l'été 2011. Un rythme qui, une fois l'effet de découverte passé, va peut-être être plus compliqué à tenir. 2011, faut-il le rappeler, a été l'année d'« Intouchables » et de « The Artist ». Mais Ciné 32 compte bien profiter de cet élan. D'ailleurs, pour la première fois en Midi-Pyrénées, les Rencontres nationales jeune public art et essai se tiendront à Auch, mi-octobre. 250 professionnels se retrouveront dans les salles flambant neuves. Trois jours après, le 11 octobre, débutera le festival Indépendance (s) et création, avec notamment la présence annoncée de Sandrine Bonnaire avec son dernier film « J'enrage de son absence », le prix Goncourt Atiq Rahimi, l'actrice réalisatrice Hélène Fillières… Aujourd'hui à 18 h 30, assemblée générale de Ciné 32 suivie à 20 h 30 de la projection en avant-première du dernier film de François Ozon « Dans la maison », offerte aux adhérents, ouverte au public.
Publié le 07/10/2012 à 17h21 | Mise à jour : 07/10/2012 à 17h55 Par GALIACY Jean-Charles 0
Sandrine Bonnaire et Jean-Pierre Darroussin à Auch La réalisatrice Sandrine Bonnaire sera samedi prochain à Auch. Elle présentera son deuxième film, "J'enrage de son absence", dans le cadre du festival Indépendance(s) et création.
La réalisatrice sera présente samedi soir au festival. (Kluba Tadeusz)
La réalisatrice Sandrine Bonnaire viendra présenter son deuxième film, samedi soir prochain dans la capitale gasconne, à l'occasion de la quinzième édition du festival Indépendance(s) et création. Il s'agit de "J'enrage de son absence" avec William Hurt, Alexandra Lamy et Augustin Legrand. Le festival auscitain, qui débute jeudi, accueillera également Hélène Fillières, qui a mis en scène "Une histoire d'amour" avec Benoît Poelvoorde et Laëtitia Casta. 48 films, dont le dernier Costa Gavras, seront projetés au cours de ce festival. Et c'est Jean-Pierre Darroussin qui assurera le final. Il accompagnera la projection de "Rendez-vous à Kiruna".
PUBLIE LE 08/10/2012 07:54 Du 11/10/2012 au 14/10/2012
La folle semaine de Ciné 32 CULTURE
Pour la première année, le cinéma se consacrera uniquement au festival, sans projeter les séances habituelles./ Photo DDM N.D.
Ciné 32 accueille cette semaine trois événements anniversaires : les 15e rencontres Art et Essai jeune public, les 10es Journées de lancement et de formation pour les lycéens et jeunes en MidiPyrénées et, surtout… la 15e édition du festival «Indépendance(s) et création». Bénévoles et équipe de Ciné 32 sont dans les starting-blocks : cette semaine va devenir un véritable marathon. Les nouveaux locaux de l'allée des Arts accueillent trois manifestations : la rencontre annuelle Art et Essai jeune public pour les professionnels de l'audiovisuel ; les Journées de lancement et de formation pour lycéens et jeunes en Midi-Pyrénées et, bien sûr, le festival «Indépendance(s) et création» qui inaugurera sa 15e édition. Durant quatre jours, du 11 au 14 octobre, le cinéma de l'allée des Arts tournera à plein régime pour accueillir pas moins de 48 films venus du monde entier. Choisis par l'équipe dédiée au festival, ces films doivent «sortir du moule du prêt-à-porter industriel», selon l'expression consacrée du président de Ciné 32, Alain Bouffartigue. Les 48 films sont en avant-première. La nouveauté, c'est, bien sûr, les locaux. L'ensemble du festival se déroulera allée des Arts. «Il y aura 34 films qui passeront deux fois», souligne Sylvie Buscail.81 séances seront organisées en tout, et douze films seront proposés dans d'autres salles du Gers dans le cadre des «séances en étoile». Autre moment clé du festival : les rencontres avec les réalisateurs, les acteurs et tout autre professionnel qui ont fait le déplacement. Seront ainsi présents : Jacques Doillon, Jean-Pierre Darroussin, Sandrine Bonnaire, CostaGravas, Jean-Pierre Améris et même l'Afghan Atik Rahimi. Cette semaine, c'est aussi les 15 ans des rencontres Art et Essai jeune public. Proposée par l'AFCAE (l'Association française des cinémas d'Art & d'Essai) dont Alain Bouffartigue est le vice-président, cette rencontre annuelle convie des professionnels de l'industrie cinématographique de toute la France à voir différents films jeune public soutenus par l'association. «Il y aura des tables rondes, des ateliers de réflexion, résume Alain Bouffartigue. C'est la première fois que cette rencontre est accueillie en Midi-Pyrénées, d'habitude c'est plutôt dans des grandes villes.» Organisée du 9 au 11 octobre, la manifestation commencera par la projection d'un ciné-concert : Koko le clown. Un clin d'œil aux voisins de l'allée des Arts. Les profs aussi Dans le cadre de la 10e Journée de lancement et de formation pour les lycéens et jeunes en Midi-Pyrénées, trois films seront présentés à 200 professeurs de toute la région. Le but du jeu : apprendre aux professionnels de l'enseignement à débattre autour d'un film. Les jeunes de l'option cinéma du lycée du Garros, qui préparent ces films pour le bac, seront également présents. Theodora Navarro
Publié le 08/10/2012 à 06h00 | Mise à jour : 08/10/2012 à 11h36 Par Claire Burckel 1
Indépendance(s) et création à Auch : Alain Bouffartigue fait son cinéma À quelques jours du festival Indépendance(s) et création, le président livre sa programmation. Alain Bouffartigue, dans les nouveaux locaux de Ciné 32, est un peu le « Monsieur cinéma » du Gers. Il a créé le festival en 1998 avec Daniel Toscan du Plantier. (Photo Philippe Bataille/« Sud Ouest »)
La 15e édition du festival Indépendance(s) et création, qui s'ouvre jeudi, est celle du changement. Le plus remarquable, c'est le changement de lieu. Pour la première fois, le festival se déroulera dans le nouveau cinéma, situé sur l'allée des Arts, à côté de Circa. Et durant les quatre jours, la programmation hebdomadaire sera suspendue, pour que toutes les salles accueillent cette alléchante programmation d'avant-premières. Tour d'horizon avec l'infatigable président du festival. « Sud Ouest ». C'est votre premier festival dans ces locaux, qu'est-ce qui va changer cette année ? Alain Bouffartigue. C'est une édition nouvelle et, en même temps, on entretient des relations anciennes avec Circa. Les dîners ne se passeront plus aux Cordeliers, mais sous le chapiteau et on ne démarrera pas le jeudi soir mais le jeudi midi, juste après les rencontres art et essai jeune public (lire par ailleurs). Cette année je voulais prendre plus de films, aller jusqu'à 50 mais il n'y en aura finalement « que » 48. J'assume totalement la responsabilité de cette programmation. Contrairement aux autres années, certains films (34, NDLR) passeront deux fois durant le festival. Qu'est-ce que ces films ont de particulier ? Ce sont tous les films qui sortent du prêt-à-penser industriel. Cela ne veut pas dire que je considère chacun d'eux comme un chef-d'œuvre, mais ils méritent tous d'être montrés. C'est ça le rôle des salles d'art et d'essai, c'est de donner leur chance à des films qui sans nous n'auraient pas été vus. La plupart des titres ne disent rien à personne, puisqu'ils ne sont pas encore sortis. Parmi eux, il y a 18 premiers longs-métrages et une quinzaine de films qui sont les deuxièmes ou troisièmes de leurs réalisateurs. Cela montre que c'est un festival tourné vers la jeunesse et la création, vers ce qui est en train de se faire. On n'est pas un festival de patrimoine. Ce n'est pas un crève-cœur pour vous de choisir « seulement » certains films ? Oh, j'ai le cœur dur, tout le monde le sait (rires). Tous ces films, je trouve vraiment un intérêt à les montrer. On n'est pas là pour regarder mes goûts, l'important c'est d'avoir conscience de la diversité et des diversités de perception des films. J'ai composé une programmation avec des films qui peuvent se compléter, ces films sont tous différents dans leur sujet et leur sensibilité s'adresse à différentes personnes. D'où le soulagement cette année de pouvoir projeter certains films à deux reprises. Plusieurs réalisateurs et comédiens seront là cette année, est-ce difficile de les faire venir ? Ce n'est pas évident, il faut qu'on ait envie de venir ! Cela prend au moins deux jours pour être présent sur le festival. Mais il y a un bon buzz sur le festival dans le milieu du cinéma indépendant, tout cela facilite les choses. C'est aussi qu'il y a d'autres festivals en même temps dans le monde et que les personnes doivent être libres. On a récupéré Atiq Rahimi au dernier moment, Olivier Assayas voulait venir mais il est en Italie… On est un petit festival, dans le budget aussi, alors payer l'hébergement et les déplacements… C'est un festival sans strass ni paillettes, ni compétition. Les invités apprécient de se retrouver entre eux car ils apprécient de se voir ailleurs qu'à Paris. Avez-vous une idée du nombre de spectateurs qui seront présents ? Pas du tout. Ce qui est certain, c'est que beaucoup de jeunes des écoles de cinéma se sont inscrits. On va certainement faire le plein vendredi, samedi et dimanche, du coup il y aura plus de possibilités de voir des films le jeudi. En plus, la première soirée se fera avec « Pierre de patience », en présence de son réalisateur, Atiq Rahimi.
PUBLIE LE 10/10/2012 09:41 Du 11/10/2012 au 14/10/2012
Auch fête le cinéma FESTIVAL INDEPENDANCE(S) ET CREATION
Le nouveau cinéma de l'allée des arts accueillera pour la première fois cette année le festival «Indépendance(s) et création qui fête ses 15 ans d'existence./ Photo DDM archives
Le festival «Indépendance(s) et création» commence demain. Durant quatre jours, 48 films seront présentés et 32 réalisateurs, acteurs et autres monteurs seront présents. Le bal commence. Dès demain, l'allée des Arts sera prise d'assaut par les réalisateurs, les acteurs, les professionnels de l'industrie cinématographique et bien sûr le public. Le 15e festival «Indépendance(s) et création» entre en scène. Durant quatre jours, un de plus que les années précédentes, 48 films en avant-première seront projetés. Parmi eux, 18 sont des premiers longs-métrages et 15 des deuxièmes ou troisièmes longs-métrages. «C'est un festival tourné vers la jeunesse, vers des réalisateurs très célèbres comme Doillon mais aussi des moins connus», rappelle Alain Bouffartigue, président de Ciné 32. Parmi les 48 films présentés, cinq sont des documentaires. A noter la présence de Clara Bouffartigue, fille du président de Ciné 32, qui viendra présenter son documentaire «Tempête sous un crâne» jeudi soir (à lire son interview dans le journal de jeudi). Six mois de la vie d'une classe de quatrième d'un collège de Saint-Ouen. Seront également projetés: Les Invisibles, Louyre notre vie tranquille, Traviata et nous, et Etre là, un long-métrage tourné au centre pénitentiaire des Baumettes, à Marseille. Le réalisateur afghan Atik Rahimi est également de la fête. «Il a repoussé son départ pour Abu Dhabi pour venir au festival», avoue Sylvie Buscail, la directrice de Ciné 32. Son film Terres et Cendres avait déjà été présenté à Auch durant une précédente édition du festival Le réalisateur sera présent jeudi pour présenter son dernier documentaire Pierre de patience. Vendredi, le défilé des invités devient encore plus complet: Laurent Cantet pour son 5e long-métrage Foxfire sera à Auch, tout comme Jean-Pierre Améris, réalisateur de «L'homme qui rit», un film inspiré de Victor Hugo. «En salle 3 sera présenté le premier long-métrage d'Hélène Fillières Une histoire d'amour, souligne Alain Bouffartigue. Le film met en scène deux acteurs connus: Benoît Poelvoorde et Laetitia Casta dans des rôles à contre-emploi.» Samedi, Sandrine Bonnaire, comme réalisatrice, et Jean-Pierre Darroussin, comme acteur, seront de la fête. Tout comme Jacques Doillon, le père de Lou. Dimanche Brigitte Roüan, pour «Tu honoreras ta mère et ta mère» et Philippe Martin pour «Traviata et nous» ferment la marche. repères Le chiffre : 48 films> Projetés en 4 jours. L'équipe de Ciné 32 avait tablé sur 50 films à l'origine. Douze séances sont organisées «en étoiles» à savoir dans différents cinémas du Gers comme à Fleurance, Masseube, Nogaro et Marciac demain soir. Treize films ont été réalisés par des femmes. Deux films sont prévus pour les enfants: Jean de la Lune, de Stephan Schesch et Ernest et Célestine, de Benjamin Renner. 7€> Le prix d'une place. Billets à la séance tarif plein : 7€; billets à la séance tarif réduit : 5,50€; carte 6 projections (non nominative) : 37€; carte 6 projections réduit (non nominative) : 27€; accréditation groupe scolaires : 15€; carte Journée (avant 18h) groupe scolaires : 8€. Des pass sont également disponibles. T.N.
Publié le 10/10/2012 à 06h00 0
Clara Bouffartigue présente son film
Clara Bouffartigue présente pour le débat après la projection du film. (Photo DR.)
L'office de tourisme de Vic-Fezensac et Ciné Vic, partenaires du festival de Ciné 32, Indépendance et création (s), organisent vendredi 12 octobre à 19 heures, une soirée débat sur le film « Tempête sous un crâne » de Clara Bouffartigue. La réalisatrice sera présente lors de cette projection et animera le débat qui suivra. Un cocktail viendra mettre un terme à cette soirée. Entrée gratuite. Confirmer votre présence en téléphonant au 05 62 06 34 90.
Publié le 11/10/2012 à 06h00 0
« Tango libre » projeté en avant-première L'association du cinéma Grand Angle propose, ce soir à 19 heures, la projection en avant-première du film « Tango libre », en présence de son réalisateur, Frédéric Fonteyne. C'est une comédie romance franco-belge avec François Damien, Sergi López et Jan Hammenecker, dont la sortie en salle est prévue le 28 novembre. J.-C., gardien de prison, est un homme sans histoires. Sa seule fantaisie consiste à suivre un cours de tango un soir par semaine. Un jour, il y rencontre une nouvelle venue, Alice. Le lendemain, il la retrouve avec surprise au parloir de la prison, elle rend visite à deux détenus : l'un est son mari, l'autre son amant… Étrangement attiré par cette femme libre qui ne vit selon aucune règle, J.-C. finit par transgresser tous les principes qui gouvernaient sa vie jusqu'alors. L'entrée est gratuite.
Publié le 11/10/2012 à 06h00 Par claire burckel 1
Les dessous du festival avec le chef des bénévoles En coulisse, 90 bénévoles s'échinent pour que tout soit parfait. Jean-Luc Tovar dirige cette petite troupe.
Jean-Luc Tovar (à gauche) pilote les 90 bénévoles qui s'activent durant le festival. Selon lui, ce travail ne peut se réaliser qu'en équipe. (Photo C. B.)
Un sourire indéfectible balaie son visage. Jean-Luc Tovar est pourtant au cinéma depuis 8 h 30. Il doit régler les derniers détails du festival Indépendance(s) et création qui démarre en trombe aujourd'hui. L'homme appréhende un peu cette nouvelle édition dans des locaux flambant neufs, car « c'est le même festival tout en en étant un nouveau », explique le chef des bénévoles. Depuis quinze jours il vit, respire et dort - quand il le peut - en songeant au festival. « La nuit dernière, je me suis encore réveillé pour recompter quatre fois si l'on n'avait pas oublié de places pour le public, ou s'il n'y avait pas une affiche qui manquait… » Dès la fin du mois de juin, Jean-Luc Tovar commence à rassembler les troupes en envoyant à chaque bénévole une grille de disponibilité à remplir. « Ensuite, à partir du 1er septembre, je relance la canne à pêche vers eux et, le 1er octobre, on se réunit pour établir la grille de présence », détaille le chef d'orchestre. Les bénévoles sont répartis en différentes équipes : la vente/billetterie, les chauffeurs qui escortent les invités depuis l'aéroport ou la gare, mais aussi la décoration, l'équipe de salle qui représente entre 15 et 25 personnes et celle qui fait le lien avec les scolaires. Jean-Luc Tovar s'est engagé comme bénévole au festival en 2006, lorsqu'il a pris sa retraite d'agent EDF. « La première année, j'étais chauffeur », témoigne-t-il, puis il a continué à participer, à apporter ses idées. Un verre avec Gérard Meylan « On peut rencontrer beaucoup de personnes du cinéma. Les gens qui viennent sont accessibles, et ils ont tous envie de parler de leur métier, d'échanger sur le cinéma. Pour eux, c'est comme si moi je leur parlais de la construction de lignes électriques », rit-il. Des moments de partage, il en a plein la tête. Comme l'an dernier, lorsqu'il s'est trouvé seul avec Gérard Meylan durant la projection du film qu'il était venu présenter, « Les neiges du Kilimandjaro ». « Je lui ai proposé d'aller boire un verre. Du coup, on a passé tout le temps de la projection à parler de sa vie quand il était infirmier, de son travail de comédien, de sa rencontre avec le réalisateur. Boire une bière au Daroles avec lui, ça a été un moment très très fort », se remémore-t-il. Derrière la caméra Ou encore ce festival durant lequel il devait chercher la compagne du réalisateur Stéphane Brizé (« Mademoiselle Chambon », NDLR). Celui-ci voulait lui faire une surprise, il s'est caché derrière la voiture de Jean-Luc Tovar. « C'était sympa, ce sont des choses toutes simples ! », raconte le chef des bénévoles des étoiles plein les yeux. Durant le festival, Jean-Luc Tovar ne voit finalement que deux ou trois films. Mais si vous l'apercevez, il aura certainement l'œil vissé derrière sa caméra. Chaque année, durant le festival, il réalise un petit film, en allant partout, pour recueillir les images du festival. « Après, je le monte et on le diffuse durant l'assemblée générale de l'association. Certains bénévoles voient le festival différemment, parce que finalement ils ne le perçoivent que parce qu'ils en vivent », assure le patron des bénévoles dont la seule satisfaction est que tout ça « tourne bien ».
PUBLIE LE 11/10/2012 03:50
Lectoure. Séance en étoile CINEMA
Vincent Lindon incarne le professeur Charcot dans le film « Augustine »./DDM, arch. Ysabel.
Samedi 13 octobre, à 19 heures, dans le cadre du 15e Festival Indépendance(s) et création de Ciné 32 Auch, il y aura une «séance en étoile» à Lectoure, gratuite pour tous. La réalisatrice Alice Winocour viendra présenter son film «Augustine», dans lequel jouent Vincent Lindon, Stéphanie Sokolinski, Chiara Mastroianni. Paris, hiver 1885. A l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l'hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d'hypnose. D'objet d'étude, elle deviendra peu à peu objet de désir… Film présenté en séance spéciale à la 51e Semaine de la critique de Cannes 2012, en compétition pour la Caméra d'or. La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 11/10/2012 03:50
L'Isle-Jourdain. Rendez-vous demain au cinéma Olympia CULTURE Le cinéma Olympia./Photo DDM.
Pour la quinzaine à venir, le cinéma Olympia fixe un grand rendez-vous demain, à 19 heures, pour la projection, en avant-première, du film «Foxfire». Ce long-métrage d'une durée de 2 h 23, qui sera programmé en version originale, anglais sous-titrée en français, a été réalisé par Laurent Cantet. Ce dernier sera présent dans la salle et proposera une discussion à l'issue de la projection. Cette soirée s'inscrit dans le cadre du festival «Indépendance(s) et créations» de Ciné 32. Le thème : en 1955, aux Etats-Unis, une bande d'adolescentes crée une société secrète, Foxfire, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu'elles subissent. La séance est offerte et la réservation est conseillée en envoyant un mail à cinemaolympia@wanadoo.fr. La «séance du répertoire» proposera «L'Impératrice rouge», film de 1934, avec Marlène Dietrich. Pour «les films à voir en famille», on notera le dernier «Astérix et Obélix : au service de sa majesté», avec Gérard Depardieu, ainsi que de nombreux films d'animation tels que «Le Petit Gruffalo», «L'Age de glace 4», «Rebelle», «Les Enfants loups», ainsi que «Kirikou : des hommes et des femmes». Il est à noter que samedi, à 16 heures, «Astérix et Obélix» sera projeté en 3D ; même chose pour la séance de dimanche, à 14 heures avec «Kirikou». La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 11/10/2012 09:21
Auch. Clara Bouffartigue revient dans le Gers FESTIVAL INDEPENDANCE(S) ET CREATION Clara Bouffartigue sera ce soir à Ciné 32 pour présenter son documentaire./ Photo DR
Clara Bouffartigue, réalisatrice, vient ce soir à Auch présenter «Tempête sous un crâne», son dernier documentaire. Rencontre avec celle qui a grandi avec Ciné32. La réalisatrice auscitaine Clara Bouffartigue sera cet aprèsmidi à Ciné 32 pour présenter «Tempête sous un crâne», un documentaire autour de l'acte d'enseigner, tourné au collège Joséphine Baker, à Saint-Ouen. ème Votre documentaire suit une classe de 4 et ses deux enseignantes, vous avez une sensibilité particulière pour ce milieu ? En fait, je voulais travailler la question de la transmission. J'ai choisi ce collège parce que l'une des deux profs que je suis, Alice Henry, est une amie de jeunesse. Mais c'est vrai que je viens d'une famille d'enseignants depuis trois générations, ma mère, mon père, mes grands-parents étaient enseignants, mes frères et sœurs le sont également. Comment ont réagi les jeunes à ce projet ? Quand je leur ai expliqué en début d'année, certains étaient très fiers, d'autres plutôt intimidés. On a hésité à choisir une classe de 4e plutôt qu'un autre niveau, mais ce qui ème m'intéressait c'est qu'en 4 , les jeunes changent vraiment d'âge en cours d'année. Ils sont encore enfants au ème début, et avant de passer en 3 , ce sont de vrais ados. Vous étiez déjà venue présenter votre précédent long-métrage au festival ? Oui absolument ! Et outre le fait que je suis Gersoise, je trouve qu'il y a une réception particulière à Auch, j'apprécie beaucoup ce public et l'intérêt qu'il porte au cinéma. Est-ce que votre goût pour le cinéma vous vient d'ici ? Oui en partie bien sûr. Je suis partie du Gers quand j'avais cinq ans, mais je revenais passer les vacances avec mon père à Auch (ndlr: le président de Ciné32 Alain Bouffartigue). Il m'a transmis un rapport très affectif au cinéma et j'y passais des heures... J'ai hâte de découvrir les nouveaux locaux, même si j'ai eu l'occasion de voir les plans. Avez-vous des projets en route ? Oui, un. Il est dans mon ventre... (elle éclate de rire). Sinon je vais continuer à réaliser des documentaires. J'aime l'urgence, l'exigence, la rigueur qu'impose le documentaire. Je viendrais sûrement à la fiction, mais pour le moment je ne suis pas allée au bout de ça.
AFCAE: le grand rendez-vous art et essai Jusqu'à ce midi, Ciné 32 reçoit les professionnels de l'hexagone du cinéma art et essai jeune public pour leur 15e rencontre annuelle. L'évènement, organisé par l'AFCAE (l'Association française des cinémas d'art et d'essai) apermis au groupe de visionner plusieurs courts et longs-métrages. L'AFCAE regroupe un millier de cinémas dans toute la France et près de 2000 salles en tout. Chaque année, leur rencontre annuelle a lieu dans un endroit différent et c'est Auch qui a été choisi pour cette 15e édition. L'occasion pour le vice-président de l'AFCAE Alain Bouffartigue de montrer aux autres professionnels les tous nouveaux locaux. Dès mardi, la rencontre a débuté sous un signe festif avec la projection en ciné-concert de Koko le clown du collectif Arfi sur les films des frères Fleischer, suivi de la projection de 3D relief de Frankenweenie de Tim Burton. «Ma maman est en Amérique...» Hier, place aux ateliers et aux tables rondes. Toute la matinée, les professionnels sont redevenus de studieux élèves pour plancher sur différents thèmes comme «accueillir les enfants en situation de handicap dans la salle de cinéma» ou encore «à l'heure de la numérisation, quelle perspective pour le catalogue des films art et essai jeune public ?» La fin de matinée a été consacrée à la présentation d'un film en cours de production intitulé «Ma maman est en Amérique elle a rencontré Buffalo Bill» de Marc Boréal et Thibaut Châtel. Différentes projections ont eu lieu l'après-midi ainsi qu'une table ronde. Cette 15e rencontre se termine ce matin. Le film Little Bird, de Boudewijn Koole sera projeté en présence du distributeur, tout comme Rose et Violette, un programme de court-métrages. Les participants dresseront ensuite un bilan de ces journées. L'après-midi et les jours suivants seront réservés au festival Indépendance(s) et création qui fête lui aussi sa 15e édition cette année. Le chiffre : 11 heures > Samedi. Conférence à Ciné 32 de l'architecte qui a réalisé les nouveaux locaux. Recueillis par Theodora Navarro
Publié le 12/10/2012 à 06h00 Par propos recueilli par Claire Burckel
« Nous aussi on a ri tout au long de la création » Sarah Clara Weber a co-réalisé le film d'animation « Jean de la Lune », inspiré de l'album pour enfants de Tomi Ungerer. Il sortira en salles pour les fêtes de Noël. Sarah Clara Weber porte le film dans les salles et s'éblouit toujours des réactions des enfants. (Photo C.b.)
Dans la salle hier matin, il y avait surtout des enfants, quoi de plus normal pour ce film d'animation ? Mais attention, tout comme les dessins de l'Alsacien Tomi Ungerer, Sarah Clara Wever défend que « Jean de la Lune » est fait autant pour les petits que pour les grands. La monteuse et co-réalisatrice allemande a collaboré chaque jour avec Stephan Schesch, le réalisateur, et ils ont pris toutes les décisions concernant le film ensemble. Stephan Schesch est le seul à avoir réussi à convaincre Tomi Ungerer de porter ses albums à l'écran. Déjà « Les Trois Brigands » avait fait forte impression, le dernier-né a des chances de se glisser dans les pas de ses aînés. À l'écran, apparaît le travail de fourmi réalisé par les équipes depuis 2009. La musique, les couleurs et les voix entraînent les spectateurs dans un autre univers le temps de la séance, et ce quel que soit leur âge. « Sud Ouest ». Durant les échanges à la fin de la séance, un petit garçon vous a demandé pourquoi le film était différent du livre. Une question piège ? Sarah Clara Weber. (Rires) Non, le film est différent du livre parce que le livre était trop court pour faire un film. Alors, il a fallu inventer des personnages et d'autres histoires en parallèle. Quand vous concevez un film d'animation, ciblez-vous une tranche d'âge ? Pour moi, celui-ci devrait être vu à partir de 6 ans parce que c'est un film vraiment très fort, voire à 5 ans. Mais en tout cas pas à 3 ans ; de toute façon, pour moi, les enfants ne devraient pas voir de film avant 3 ans. Je suis contente de la manière dont nous l'avons fait, comme cela les 5-6 ans peuvent le voir et les plus âgés éprouvent également du plaisir à le regarder. Tout au long de la création nous avons fait des tests avec des enfants, avec les animatrices, alors que tout était encore en noir et blanc ça marchait bien, et ils riaient. Et quand on a montré la mouture finale du film à Munich, ça a également bien plu aux petits et aux adultes. Et nous on a ri tout long de la création du film ! Comment avez-vous travaillé à la fois avec Stephan Schesch et Tomi Ungerer ? Stephan et moi avons pris toutes les décisions ensemble. Nous avons surtout travaillé avec Tomi Ungerer pour la première partie, ce qui concerne le script. Il est venu nous voir en studio à Berlin, et a décidé du design avec nous. Était-ce une décision prise à l'avance que la voix du narrateur soit celle de Tomi Ungerer ? Oui, ça a été une décision précoce. Tomi Ungerer est Alsacien, il a un petit accent qui n'est pas tout à fait allemand et qui est charmant. On a très vite été certains que ça devait être lui. Et surtout, dans sa voix, on se rend compte qu'il comprend l'univers des enfants. Dans les trois langues (anglais, français, allemand, NDLR) c'est lui qui fait la voix du narrateur. Vous travaillez sur le projet depuis 2009, ce n'est pas trop dur d'arriver à la fin du film ? Oh non ! C'est un travail tellement épuisant ! On s'est battus pour tout faire en Europe, les couleurs, l'animation... Et ça a été très dur. Il y a d'abord eu tout le script à faire, car dans le livre il n'y a aucun dialogue. Ensuite, on a dû chercher des fonds, et seulement après, on a pu passer à la production. Les couleurs sont très travaillées, avec des nuances d'ombre et de lumière très variées, une volonté de votre part ? Tout à fait, le film se passe beaucoup la nuit, puisque c'est Jean de la Lune, mais le film est très lumineux. Dans l'album les couleurs sont très importantes. Stephan montrait souvent une image du livre aux dessinateurs et disait « je veux des couleurs lumineuses sur un fond noir ! » C'était très important. La musique choisie n'est pas enfantine, il y a de grands standards... Chaque univers de personnage correspond à un genre musical. On a voulu de la musique de qualité, et on a investi une bonne partie du budget pour obtenir exactement celles qu'on voulait. « Moon River » en particulier est le choix de Tomi Ungerer. Le film ne sera pas rediffusé durant le festival, mais il sortira sur les écrans le 19 décembre en France.
Publié le 12/10/2012 à 20h16 | Mise à jour : 12/10/2012 à 21h46 Par Claire Burckel 0
Auch : rencontre avec Atiq Rahimi Jeudi soir le lauréat du prix Goncourt en 2008 est venu présenter son film qu'il a lui-même adapté de son roman "Syngué sabour" ("Pierre de patience")
Atiq Rahimi est venu à la rencontre des Gersois. (C.B.)
Pour son premier film Auch lui avait porté bonheur, selon ses mots. Cette fois Atiq Rahimi est revenu dans la capitale gasconne pour présenter "Pierre de patience" pour la première fois devant le public en France. Sa voix est aussi douce et posée que les mouvements de sa caméra sur ses acteurs. La pierre de patience est une pierre à laquelle on raconte ses malheurs, et qui lorsqu'elle éclate nous délivre. Dans ce long métrage une femme veille son mari, paralysé depuis qu'il a reçu une balle dans la nuque. Elle prie, le soigne et lui parle, parvenant même à se confier alors que les dangers de la guerre rôdent dehors. "En Occident la question c'est "to be or not to be" alors que chez nous, c'est plutôt "dire ou ne pas dire", on ne peut pas tout dire et on ne peut pas tout entendre. Pour nous, la parole est chère. Pour un mot on pouvait aller en prison ou perdre la vie", explique Atiq Rahimi pour expliquer sa propre vision de son film. Il n'a d'ailleurs pu tourner presque que les scènes extérieures en Afghanistan, tout le reste l'a été à Casablanca dans une ancienne cimenterie. La comédienne principale est Iranienne et vit désormais en France. Dans cette adaptation de son livre Atiq Rahimi offre une oeuvre sensible à la lumière très travaillée et aux paroles rares.
PUBLIE LE 12/10/2012
Auch. «Ce festival est mon porte-bonheur» AUJOURD'HUI Atiq Rahimi a présenté son long-métrage hier soir devant une salle comble./Photo DDM N.D
Représentant de la culture afghane en Europe, Atiq Rahimi est écrivain et réalisateur. À l'occasion du festival Indépendance(s) et création, il présente l'adaptation de son livre «Syngué sabour Pierre de patience» prix Goncourt, l'histoire d'une femme qui veille sur son mari paralysé en pleine guerre. Ses prières se transforment vite en confessions. Interview. En quoi est-ce important de présenter votre film à Auch ? Indépendance(s) et création est devenu un porte-bonheur pour moi. J'y ai présenté Terre et cendres juste après Cannes en 2004, et le film a reçu un succès critique. Quel est le thème abordé dans ce premier long-métrage ? J'ai filmé la parole. On a besoin de tout dire et de tout entendre. Dans des pays comme l'Afghanistan, on risque la prison pour un mot. Le mari de mon héroïne, une femme musulmane, est alors un exutoire, lui permettant de se délivrer de ses secrets et de ses malheurs. D'où vient cette histoire ? En 2005, j'étais invité à une réunion littéraire en Afghanistan. Elle a été annulée une semaine avant, la poétesse qui l'organisait venait de se faire assassiner par son mari. Je m'y suis alors rendu pour rencontrer sa famille mais personne ne m'a ouvert. Quant à son mari, il était dans le coma. Si j'avais été une femme, je serais resté auprès de lui pour lui raconter tous mes secrets. Ce drame a inspiré mon film. Où ont été tournées les scènes ? La majorité a été tournée en France, il est très difficile techniquement de faire un film à Kaboul. Sans compter que j'aurais créé une émeute ! Seules quelques scènes y ont été tournées, mais rapidement les gens m'ont demandé une autorisation du mollah (érudit musulman). Je n'ai pas voulu le faire ! Du coup, on a dû faire ça vite ! Quels sont vos projets ? Je suis un boulimique de travail. En ce moment, je suis sur trois livres et deux projets de film avec Jean-Claude Carrière. L'un d'entre eux pourrait d'ailleurs être tourné en France.
Des stars à Ciné 32 La journée d'aujourd'hui s'annonce chargée sur les marches de Ciné32. Deux personnalités seront au rendezvous: Sandrine Bonnaire et Jean-Pierre Darroussin. A 20h30, Sandrine Bonnaire présentera au public gersois «J'enrage de son absence», son deuxième long-métrage comme réalisatrice.William Hurt, Alexandra Lamy et Augustin Legrand interpètent l'histoire de Jacques, un cinquantenaire, qui ressurgit dans la vie de son ex-compagne Mado, désormais remariée et mère d'un enfant de sept ans. Jean-Pierre Darroussin arrive ce soir à Auch pour la présentation dimanche de son film «Rendez-vous à Kiruna», réalisé par Anna Novion. L'histoire d'Ernest, un architecte français, appelé par la police suédoise pour venir en Laponie reconnaître le corps d'un fils... qu'il n'a jamais vu. Demain à 19h30. L'actrice Hafsia Herzi et le réalisateur Jacques Doillon sont également invités aujourd'hui.
Propos recueillis par Sandra Cazenave Dans les salles en février 2 013.
PUBLIE LE 12/10/2012 09:10
Condom. Tapis rouge au Gascogne CINEMA
Jean-Pierre Darroussin sera accueilli demain au cinéma condomois./Photo DDM.
Inscrit parmi les salle «art et essais» du département, le cinéma Le Gascogne est convié à relayer le festival «Indépendance(s) et création» de Ciné 32. Dans le cadre des «séances en étoile» auquel celui-ci donne lieu, avec des projections en avant-première, l'équipe des Lumières de la ville accueillera, demain, à 19 heures, Jean-Pierre Darroussin et la réalisatrice Anna Novion qui viendront présenter «Rendez-vous à Kiruna», film qui sortira en janvier. Après cette soirée gratuite (dans la limite des places disponibles), le Gascogne va reprendre ses horaires d'hiver, avec des séances programmées à 20 h 30, à partir du 18 octobre, et des séances complémentaires, les samedis et dimanches. Ciné rétro va également faire sa rentrée, jeudi 18, pour un premier cycle autour du thème de «Visages de stars». De leur côté, les Écrans enchantés pour le jeune public reviendront le 21 octobre, à 17 heures, avec la projection du dernier «Kirikou». La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 13/10/2012
Les bénévoles de Ciné 32, rouages du festival Ils sont 90, 95 peut-être. Certains vendent les billets, d'autres organisent les files de spectateurs quand un autre groupe beurre des sandwichs. Polyvalents, quasiment infatigables et ultra-volontaires, les bénévoles de Ciné32 sont les rouages indispensables au bon fonctionnement d'Indépendance(s) et création. «On a la même organisation dans les nouveaux locaux qu'on avait lors des précédentes éditions, assure Jean-Luc Tovar, bénévole coordonateur. Mais l'enjeu, c'est de gérer toutes ces salles au même endroit, les différents parcours choisis par les spectateurs et le flot de personnes. Quand il y en a 500 en même temps, il faut être réactif!» Seize nouveaux bénévoles ont rejoint les rangs des équipes. D'autres sont présents sur le festival depuis sa création, à l'image de Jeanne Palu-Esparbes, Monique Muñoz, qui avec Martine Artigaut gèrent la billetterie. «On occupe souvent les mêmes postes, mais là c'est différent, plus grand mais aussi plus convivial, souligne Jeanne Palu-Esparbes. On est vraiment tous ensemble.» Elles vendent principalement des pass et gèrent avec sang-froid les choix de parcours et le remplissage des salles. «Mais c'est un vrai casse-tête», reconnaissent-elles avec le sourire. Rares sont ceux qui voient un film durant le festival. «Mais certains spectateurs viennent nous raconter comment ils ont trouvé les films, remarque Martine Artigaut. ça me pousse à aller les voir lors de leur sortie nationale.»
Publié le 12/10/2012 à 06h00 commentaire(s) 0
Lectoure
« Augustine » en séance gratuite Dans le cadre du festival Indépendance et création (s) de Ciné 32, le film « Augustine », d'Alice Winocour, sera projeté demain soir à 19 heures (1) au cinéma Le Sénéchal. La réalisatrice sera présente pour répondre à toutes les questions. Dans ce film, Vincent Lindon incarne le professeur Charcot qui, en 1885, étudie une maladie mystérieuse à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière : l'hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d'hypnose. D'objet d'étude, elle deviendra peu à peu objet de désir. Le professeur Charcot fut un très grand clinicien et neurologue qui a jeté les bases d'un concept, nouveau pour l'époque, selon lequel le cerveau n'est pas homogène mais est plutôt une association de territoires divers ayant des fonctions distinctes. Ses recherches sur les localisations cérébrales, ainsi que sa mise en évidence du rapport entre les lésions de certaines parties du cerveau et les atteintes motrices, font de lui le père de la neurologie moderne. (1) Séance gratuite
PUBLIE LE 12/10/2012 09:05
L'Isle-Jourdain. Cinéma : un film de Laurent Cantet en avant-première L'Isle-Jourdain. Cinéma : un film de Laurent Cantet en avantpremière
Le cinéma Olympia propose, aujourd'hui, à 19 heures, en avant-première, le nouveau film de Laurent Cantet, «Foxfire : confessions d'un gang de filles», adapté d'un roman de Joyce Carol Oates, dont la sortie est prévue en France début janvier 2013. Dans le cadre du festival Indépendance(s) et création, Laurent Cantet, auteur du film «Entre les murs», palme d'or au Festival de Cannes 2008, viendra à la rencontre du public lislois pour échanger à l'issue de la projection de son nouveau film. Le film est en anglais et est sous-titré en français. Cinq adolescentes d'une petite ville de l'Etat de New York, dans les années 1950, fondent la société secrète Foxfire afin de se venger des humiliations brutales des hommes. Après un séjour en maison de correction, Legs, leur chef adulée, reviendra avec un rêve : pouvoir habiter, toutes ensemble, dans une ferme et vivre selon leurs propres lois. Mais, leur sulfureuse réputation leur créera plus d'un ennemi… Les personnes intéressées peuvent dès à présent réserver leur place en envoyant un mail à cinema.olympia@wanadoo.fr ou en retirant des invitations en caisse au cinéma. La séance est gratuite./Photo DDM Sylvie Bizard. La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 12/10/2012 08:57
Auch. Laurent Cantet présente Foxfire à 16 h 15 Le film est projeté cet après-midi à 16h15./Photo DR
Le dernier film de Laurent Cantet «Foxfire» sera présenté cet après-midi au festival. Ce drame franco-britanno-canadien est la deuxième adaptation du roman de Joyce Carol Oates «Confessions d'un gang de filles». L'histoire? Dans un quartier populaire d'une ville américaine, un groupe d'adolescentes créé une société secrète pour se venger des humiliations qu'elles subissent. Laurent Cantet sera présent cet après-midi pour débattre avec le public. Projection à 16h15 en salle 2, et à 14heures samedi en salle 3. La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 12/10/2012 08:06
Auch. Hafsia Herzi bientôt face au public gersois FESTIVAL INDEPENDANCE(S) ET CREATION
Hafsia Herzi sera samedi à Auch pour présenter son dernier film «Héritage»./Photos DR
Elle avait 18 ans au moment de son premier prix, elle en aura 26 en janvier. Quelques années de plus qui ont affiné son jeu de scène. Hafsia Herzi sera demain à Auch pour présenter son dernier film «Héritage», de Hiam Abbass. Elle joue Ajar, la cadette un peu rebelle d'une grande famille palestinienne. Un mariage doit être célébré mais le père de famille tombe dans le coma. Avec en arrière plan le conflit israélo-palestinien, la réalisatrice croque le portrait d'une famille écartelée. Le long-métrage a été tourné à Haïfa, Israël, à l'automne 2011. César du meilleur espoir féminin en 2005 pour son rôle dans «la Graine et le Mulet», la Marseillaise Hafsia Herzi a désormais plusieurs films accrochés à son palmarès. Dans «L'Apollonide (souvenirs de la maison close)», elle joue sans complexe le rôle d'une prostituée à l'aube du XXe siècle. L'année suivante, en 2011, elle devient la dame de compagnie d'Emmanuelle Béart dans «Ma compagne de nuit». Celle qui avouait, après «La Graine et le Mulet», n'avoir jamais appris à jouer la comédie, a désormais choisi le cinéma comme carrière. A côté d'elle, dans la salle contiguë, Sandrine Bonnaire répondra aux questions pour son film «J'enrage de son absence», son deuxième opus après «Elle s'appelait Sabine», réalisé en 2006. Dans les grands noms, on notera également la présence du réalisateur Jacques Doillon, invité à présenter son film «Un enfant de toi» dans lequel sa fille Lou Doillon tient le premier rôle, aux côtés de Samuel Benchetrit. Cet après-midi, place à Laurent Cantet (voir ci-dessous), Jean-Pierre Améris, Matthieu Tarot ou encore Allouache Merzak pour «Le repenti». La Dépêche du Midi
Publié le 13/10/2012 à 12h14 | Mise à jour : 13/10/2012 à 15h53 Par Claire Burckel 0
Cinéma : Jacques Doillon et Sandrine Bonnaire à Auch cet après-midi Le festival indépendance(s) et création se poursuit jusqu'à demain soir. Aujourd'hui encore des figures du cinéma son attendues
Sandrine Bonnaire (Philippe Taris)
C'est Jacques Doillon en personne qui présentera à 17 heures son dernier film "Un enfant de toi", où sa fille Lou Doillon tient le premier rôle. Il raconte comment, à travers plusieurs rendez-vous un homme et une femme qui se sont séparés et ont refait leur vie vont se retrouver. Ce soir ce sera au tour de Sandrine Bonnaire de venir présenter le deuxième long-métrage dont elle est elle-même la réalisatrice, "J'enrage de son absence". Celle que l'on connaît plus comme actrice revient derrière la caméra, mais pour une fiction cette fois. En 2008 elle avait tourné un documentaire sur sa soeur autiste, intitulé "Elle s'appelle Sabine". Dans ce deuxième film elle retrace l'histoire de Mado, mariée et mère de Paul, sept ans. Jacques, revient dans sa vie après dix ans d'absence, et a un choc lorsqu'il rencontre Paul. Un complicité qui dérange Mado commence à naître entre Jacques et Paul.
Publié le 13/10/2012 à 06h00 | Mise à jour : 13/10/2012 à 12h22 Par Claire Burckel 0
Auch : «Je voulais faire un film sur l'acte d'enseigner» Clara Bouffartigue est présente tout au long du festival pour accompagner son documentaire Clara Bouffartigue a découvert les nouveaux locaux de Ciné 32 durant le festival. (Photo ph. bataille/« so »)
Clara Bouffartigue est un peu une enfant de la balle, Auscitaine, cinéphile, mais aussi fille d'Alain, le président du festival Indépendance(s) et création qui se déroule jusqu'à demain. En présentant son documentaire « Tempête sous un crâne », elle espère expliquer son travail, car elle a suivi durant une année scolaire la classe de quatrième C, du collège Joséphine Baker à Saint-Ouen, classé en ZEP. « Sud Ouest ». Pourquoi avez-vous choisi de réaliser un documentaire sur ce thème ? Clara Bouffartigue. En fait, je m'intéresse beaucoup à la question de la transmission. Venant d'une famille d'enseignants, j'ai baigné dedans. Alice, le professeur de français du film, est une amie de jeunesse, j'ai tout de suite pensé à elle. Mais je trouvais plus riche de travailler aussi avec une autre enseignante, de montrer plusieurs formes de pédagogie. Comment avez-vous travaillé pour être acceptée dans cette classe ? J'ai passé toute l'année scolaire avec elle. Je me suis présentée à tout le personnel de l'établissement et je suis allée rencontrer toutes les classes. Pendant les quinze premiers jours, je suis venue assister aux cours de toutes les matières suivies par la quatrième C. Après je ne suis plus venue que le jeudi pour deux cours : français et arts plastiques. Au fur et à mesure, j'ai apporté un petit appareil photo pour tester des cadrages. Et puis je me suis déplacée avec dans la classe. Avant Noël, j'ai annoncé aux élèves qu'en janvier, je viendrais avec une caméra et des micros et que nous allions commencer à tourner. Peut-être que ça a été un peu particulier les deux premières fois, mais après ils se sont habitués. J'ai bien fait de suivre les conseils du chef d'établissement qui m'a dit de venir dès le début de l'année, car c'est avant les vacances de Toussaint que se scinde le groupe-classe. Ensuite, tout élément extérieur reste un corps étranger. A-t-il été facile de monter ce projet ? C'est une belle histoire ce film, d'être dans les salles aujourd'hui... Parce qu'au départ, personne n'en voulait. On nous disait que l'école était un sujet déjà vu. Et juste avec le projet écrit du film, c'était difficile de convaincre, difficile à financer. J'ai fait la proposition au producteur de tourner quand même, sans financement, au moins au départ. On a commencé le tournage et deux mois après, il a voulu voir les rushes, et il m'a dit : « ça, c'est du cinéma ! » Avec ce documentaire, on se dit que ce n'est pas facile quand même d'être prof… Le métier d'enseignant a beaucoup évolué et il est mal compris, mal délimité. À un moment, on oublie pourquoi on est là, la raison d'être de l'école et l'essence du métier. Le documentaire a cette grande force, je crois, d'agir comme un miroir au travers du regard de quelqu'un d'autre et de permettre que s'épanouisse quelque chose qui est là, à l'intérieur des personnes filmées, mais qu'eux ne voient plus. Leur quotidien, ce sont des moments de découragement ponctués par des instants de grâce qu'on leur renvoie. L'adolescence est un âge difficile avec lequel il est à la fois difficile et passionnant de travailler même quand c'est votre métier. Parfois les adolescents sont des murs, alors ce ne doit pas être simple quand on a l'impression de se retrouver face à 22 murs. Dans leur quotidien, il y a ces petits moments rares où elles se disent : « 0ui, c'est passé ». Mais il y a aussi ces moments tunnels, il faut avoir une certaine foi (sans connotation religieuse) pour tenir au long cours. Comment avez-vous vécu ce retour au collège ? Cela m'a permis de boucler quelque chose, d'y être retournée en tant qu'adulte. J'avais gardé mon regard d'adolescente, et n'étant pas prof moi-même, j'ai pu avoir un regard plus distancié. Vous avez beaucoup filmé, ça n'a pas été trop dur de faire le choix des séquences à garder au montage ? J'avais 80 heures de rushes ! Ce qui nous a demandé une grande rigueur a été d'établir la structure du film. Je ne voulais pas faire un portrait d'enseignants, mais je voulais axer le film sur l'acte d'enseigner, et ce n'est pas si simple. Il fallait aussi doser tout ce qui se passe dans une salle de cours : l'humour, les moments de grâce et tout le reste… Et veillez à renvoyer de ces jeunes une image complexe de l'adolescence, tout élèves de ZEP soient-ils. Prochaine séance du film aujourd'hui à 11 h 45, salle 1.
Publié le 14/10/2012 à 17h10 Par Claire Burckel 0
Auch : Jean-Pierre Darroussin pour clore le festival La dernière séance d'Indépendance(s) et création a lieu ce dimanche soir en présence de JeanPierre Darroussin et de son épouse Anna Novion, qui a réalisé "Rendez-vous à Kiruna".
Anna Novion et Jean-Pierre Darroussin sont à Auch ce dimanche soir. (Bernard Courtès)
Le festival Indépendance(s) et création touche à sa fin. Tout au long de ces quatre journées de festival 48 films ont été présentés, totalisant 84 projections. Pour terminer cette quinzième édition en beauté, la réalisatrice Anna Novion et Jean-Pierre Darroussin présenteront leur film "Rendez-vous à Kiruna" et échangeront avec le public suite à la projection. Le film raconte l'histoire d'Ernest, un architecte renommé, qui ne vit que pour son travail. Un jour, il reçoit un appel de la police suédoise qui le décide à entreprendre un long voyage jusqu’à Kiruna, en Laponie. Il doit y reconnaître le corps d’un parfait étranger, son fils qu’il n’a jamais connu, ni désiré. La rencontre avec Magnus, un jeune homme sensible et perdu que tout oppose à Ernest, va ébranler les certitudes de cet homme autoritaire et méfiant. Et ce voyage en compagnie d’un fils possible va révéler à Ernest une part inconnue de lui-même et l’aider à mieux comprendre ce rendez-vous à Kiruna.
Publié le 14/10/2012 à 17h01 | Mise à jour : 14/10/2012 à 17h41 Par Claire Burckel 0
Sandrine Bonnaire à Auch : "Ce sont des amoureux du cinéma" A l'occasion du festival de cinéma d'art et d'essai de Auch, l'actrice Sandrine Bonnaire est venue présenter samedi soir son premier long-métrage de fiction en tant que réalisatrice.
Sandrine Bonnaire, entourée du maire d'Auch Franck Montaugé (à gauche) et du président du festival, Alain Bouffartigue (à droite). (Claire Burckel)
C'est accompagnée de Dominique Besnehard, son ami de toujours et producteur, que Sandrine Bonnaire est arrivée à Auch samedi. Ils venaient directement du festival de Saint-Jean-de-Luz, où l'acteur principal de "J'enrage de son absence", l'américain William Hurt, a obtenu le prix d'interprétation masculine. Avant sa venue dans la capitale gasconne, Sandrine Bonnaire ne connaissait pas du tout le festival de cinéma d'art et d'essai, mais elle l'apprécie déjà : "Ce qui me plaît ici c’est qu’il y a une énergie incomparable. La salle était comble, on a même dû refuser une vingtaine de personnes. Il y a une énergie des gens qui sortent des séances pour aller voir d’autres films qu’ils ne veulent pas manquer. Je buvais un verre dehors, et c’était très calme. D’un coup il y a eu un flot de gens… Je sens que ce sont des amoureux du cinéma, ils sont là pour le cinéma." Même le maire Franck Montaugé était sous le charme de l'actrice. "C'est une femme très simple et très accessible", a-t-il déclaré.
PUBLIE LE 14/10/2012 08:55
Jean-Pierre Darroussin retrouve Auch 12 ans après FESTIVAL INDEPENDANCE(S) ET CREATION Jean-Pierre Darroussin et son épouse, réalisatrice de «Rendezvous à Kiruna», hier. /Photo DDM, N.Debbiche
Anna Novion et Jean-Pierre Darroussin ont atterri à l'aéroport Toulouse Blagnac avec pas grand-chose dans l'estomac, hier à 15 heures. Alors, la première chose que la réalisatrice et l'acteur principal de «Rendez-vous à Kiruna» - en l'occurrence son époux ont faite en arrivant à l'Hôtel de France, vers 16 h 45, c'est de demander où ils pouvaient aller manger un morceau. Seulement voilà, à cette heure-là, il n'y a pas 36 solutions à Auch. Le Daroles ne servant pas à manger, ils se sont rabattus sur la terrasse d'El Sol, de l'autre côté de la place de la Libération. L'occasion d'échanger quelques mots avec Jean-Pierre Darroussin, un comédien très ouvert et accessible, le temps que sa femme réponde à un appel sur le portable. Est-ce que la pression est la même à Auch qu'à Cannes, Berlin ou ailleurs ? Auch n'est pas un festival international. Donc, bien sûr, c'est différent. Pour le cinéma d'auteur, s'il n'y avait pas des festivals comme celui-là, il y aurait une moins grande visibilité. C'est une occasion de présenter au public, à la presse, des films qui ne sont pas médiatisés sur les festivals traditionnels commerciaux. A chaque fois qu'on fait un film qui ne s'inscrit pas dans l'évidence, c'est tout à fait nécessaire qu'il y ait ce genre de festival pour le présenter. C'est nécessaire pour l'activité d'une ville, pour son ambiance, mais aussi pour la défense de la diversité du cinéma. Vous étiez venu à Indépendance(s) et création… Oui, il y a douze ans, pour «Qui plume la lune», de Christine Carrière. À l'époque, ça a dû faire 300 000 entrées. C'est un film qui n'a pas eu de chance. Il est sorti le jour de la tempête de 1999 qui a fait fermer beaucoup de cinémas. Mais ça reste un film culte pour les gens qui l'ont vu. Comment aviez-vous trouvé l'accueil ? Il avait été très important. C'est à partir de là que les distributeurs avaient pris conscience de la capacité du film à séduire le public. Et puis, Auch, c'est un des festivals les plus importants dans sa catégorie. C'est important de bien y figurer. Qu'est qui vous a fait accepter le rôle dans «Rendez-vous à Kiruna» ? Déjà, il est réalisé par ma femme. On avait fait ensemble son premier film, «Les grandes personnes» en 2007. Là encore, je suis forcément très proche du projet. Les choses se construisent devant moi. À partir de là, le personnage s'est imposé. . (Question à Anna Novion qui vient de raccrocher) Vous lui avez donné le rôle d'un personnage peu sympathique, en rupture avec son image... Il a un physique plus doux que d'autres comédiens. Je trouvais intéressant d'explorer ce mélange entre la bonté du visage et la dureté du regard. Rachida arrive avec la commande. Nous nous éclipsons poliment, heureux de ce moment magique avec deux grands du cinéma français. Ils ont peu de temps pour manger. Déjà, les premiers spectateurs gersois les attendent à Condom pour la projection du film en avant-première. Les Auscitains auront droit à ce cadeau eux aussi, ce soir à 19 h 30, à Ciné 32. Résumé du film par Jean-Pierre Darroussin Le pitch: «C'est l'histoire d'un architecte renommé, pas forcément sympathique au début. Un grand architecte qui considère que son temps est précieux. C'est un homme pressé, qui a beaucoup de certitudes et qui n'a jamais eu le temps d'avoir des problèmes affectifs. Jusqu'au jour où on lui demande d'aller reconnaître le corps de son fils, qu'il n'a jamais connu, en Laponie.» Le thème: «Quel impact peut avoir la mort de quelqu'un sur la vie des gens! C'est ça le sujet. Ce fils qu'il n'a pas connu, c'est le prolongement de lui-même. Et il est mort. Quelle est la résonnance de cette mort sur le personnage? son évolution...» Béatrice Dillies
PUBLIE LE 14/10/2012 08:56
Sandrine Bonnaire révèle son éclatant talent de réalisatrice
Après la projection hier soir, Sandrine Bonnaire et Dominique Besnéhard ont posé avec Alain Bouffartigue, le maire Franck Montaugé et son adjoint à la culture
Hier, 22 h 10, dans la salle 2 de Ciné 32. Sandrine Bonnaire apparaît dans une magnifique robe noire aux côtés de Dominique Besnéhard, son producteur. Le public est sous le charme, encore touché par l'émotion qui se dégage de «J'enrage de son absence», le deuxième film de Sandrine Bonnaire en tant que réalisatrice. Alain Bouffartigues pose les questions que le public n'ose pas poser. «Ce film est parti d'une histoire à ma mère, à propos d'un homme qu'elle a connu, qu'elle a aimé avant de rencontrer mon père. Un homme qu'on a connu, qu'elle aurait dû épouser. Et puis à 20 ans, je suis allée poster une lettre à la Poste du Louvre, et j'ai retrouvé cet homme allongé. Il était devenu SDF. Il m'a dit qu'il ne s'était pas remis de son amour pour ma mère. J'ai voulu lui rendre hommage en me demandant ce qui ferait que mon destin bascule. C'était la perte d'un enfant. Je me suis projetée dans l'histoire de cet homme.» L'écriture du film lui a pris deux ans, entrecoupés par des films tournés comme comédienne. Résultat, un film bouleversant, empruntant tantôt à Claude Sautet, tantôt à Maurice Pialat, mais avec une force et une sensibilité propres à la «jeune» réalisatrice qui signe là un deuxième film après le documentaire tout aussi bouleversant réalisé sur sa sœur handicapée. Aux téléspectateurs, Sandrine Bonnaire explique qu'elle n'avait pas du tout envie de jouer le rôle de Mado, cette mère qui a perdu son premier amour (William Hurt, le père de sa fille Jeanne) à cause de la mort d'un enfant, et qui retrouve des années après avoir refait sa vie avec un autre ce père déchiré à jamais emmuré dans sa tristesse. Et pour cause, en coulisses, elle explique qu'elle avait envie de tourner depuis très longtemps avec Alexandra Lamy, «une actrice incroyable qui est venue au plus près de mon regard sur ce film. Elle est venue dans mon univers au point de me ressembler. Je me sentais en harmonie avec cette fille juste, belle et généreuse». Ce n'est peut-être pas un hasard, d'ailleurs, si à la fin de la projection à Angoulême, le père d'Alexandra a pleuré dans les bras de Sandrine Bonnaire et si la mère de la réalisatrice a dit qu'elle n'avait «pas 11 enfants mais 12». Oui, dans ce film, Sandrine Bonnaire a trouvé une sœur de cœur. Elle a trouvé aussi une continuité de son amour pour William Hurt dont elle est pourtant séparée. «On a fait deux films ensemble, où j'étais comédienne. J'enrage de son absence est une manière de poursuivre un amour, un lien. Il n'a rien d'un ex pour moi. D'ailleurs, une amie m'a envoyé un texto. Il disait : Bonne chance pour le petit frère de Jeanne. Je trouve ça très juste.» «J'enrage de son absence» sort le 31 octobre 2012. Béatrice Dillies
Publié le 14/10/2012 à 06h00 | Mise à jour : 14/10/2012 à 09h38 Par claire burckel 0
« Le pays a vécu une amnésie générale » Le festival de cinéma d'art et d'essai s'achève ce soir en présence de réalisateurs et d'acteurs venus accompagner leurs films en avant-première.
Merzak Allouache, qui est connu pour avoir réalisé la comédie « Chouchou », est venu présenter son dernier film «Le Repenti», un drame saisissant. (Photo philippe bataille/ «sud ouest»)
Dans les couloirs du nouveau cinéma de l'association Ciné 32 les gens de cinéma se croisent, se saluent et prennent le temps de bavarder avec les spectateurs. Pas d'entrée des artistes, en arrivant pile à l'heure pour le film que l'on veut voir on croise actrice ou réalisateur dans l'antichambre de la salle. Comme Merzak Allouache venu à la rencontre du public pour défendre son film, ils sont une vingtaine à accompagner leurs œuvres à Auch. Le réalisateur algérien a échangé durant près d'une demie heure avec le public, curieux de connaître le contexte d'écriture de son dur film. « Le Repenti » relate l'histoire d'un jeune jihadiste qui quitte la montagne et regagne son village. Selon la loi de « pardon et de concorde nationale », il peut rentrer chez lui, bénéficiant d'une amnistie. Il doit se rendre à la gendarmerie pour déposer ses armes. À partir d'un fait divers L'idée de ce film est partie d'un fait divers « je lisais le journal en Algérie en 1999, et un père avait écrit une lettre ouverte car un repenti lui demandait de l'argent pour lui montrer la tombe de son fils », explique Merzak Allouache au public, encore sous le choc du film. « On a atteint le sommet de l'horreur, et brusquement on décide que tout ça est terminé. On décrète que ces gens qui ont pris le maquis n'ont pas de sang sur les mains, ils sont amnistiés et pourront vivre normalement. En Algérie on a décidé de ne plus parler de cette période, le pays a vécu une amnésie générale », détaille Merzak Allouache. Mais les derniers bouleversements qui ont eu lieu en Tunisie notamment ont forcé les Algériens à évoquer à nouveau cette période. Pour tourner son film le réalisateur n'a obtenu aucune subvention de l'Algérie, il s'est lancé dans un projet audacieux et autofinancé, bouclé avec une caméra et en 20 jours de tournage. « Aujourd'hui on veut montrer des images positives d'un pays serein, mais plus de dix ans après on remarque que les choses ne sont pas encore apaisées », explique-t-il. Pour l'instant en Algérie peu de spectateurs ont vu ce film, la majorité de ceux qui l'ont regardé est issue du milieu professionnel lié au cinéma. « Il y a un problème de salles de cinéma en Algérie, et une désertion des salles obscures. Dans une grande ville comme Constantine, il n'y a pas de cinéma. Les gens regardent plus la télévision et surtout des DVD piratés », relate Merzak Allouache. Il n'est pas le seul ambassadeur de son film, les trois comédiens principaux, tous de jeunes Algériens sont très investis dans le projet et n'hésitent pas à courir les festivals pour défendre cet œuvre qui leur tient à cœur.
Publié le 15/10/2012 à 06h00 Par B. C. 0
Condom
Agréable échange avec Jean-Pierre Darroussin Les Condomois ont eu la primeur des détails du film « Rendez-vous à Kiruna ».
Jean-Pierre Darroussin a conquis les cinéphiles condomois. (Photo Bernard Courtès)
Dans le cadre du festival Indépendance(s) et Création de Ciné 32, le cinéma de la ville accueillait Jean-Pierre Darroussin et Anna Novion, acteur principal et réalisatrice du film « Rendez-Vous à Kiruna ». À la fin de la projection, celui qui reçut le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1997, pour « Un Air de famille », a descendu les marches sous le regard des spectateurs et pris la parole avant que les applaudissements du public ne cessent. Le film raconte l'histoire d'Ernest, un architecte renommé, qui ne vit que pour son travail. Un jour, il reçoit un appel de la police suédoise qui le décide à entreprendre un long voyage jusqu'à Kiruna, en Laponie. Il doit y reconnaître le corps d'un parfait étranger, son fils qu'il n'a jamais connu, ni désiré. C'est tout en douceur et délicatesse que Jean-Pierre Darroussin a évoqué ce film, aux côtés de la réalisatrice. Un jeu question-réponse s'est installé avec le public. De nombreuses interrogations ont porté sur la Laponie et ses habitants qui restent toujours un peu mystérieux pour les Français, mais qui, à l'entendre, ont envoûté l'acteur et son cœur. Quelques anecdotes sur le tournage sont venues agrémenter la discussion qui a porté sur le jeu des acteurs, le scénario, ainsi que sur la fin que certains auraient voulu changer, ce à quoi la réalisatrice répondait : « Je fais confiance au spectateur pour continuer de faire vivre les personnages. » Sortie le 30 janvier 2013 Quelques minutes plus tôt, Claudine Decremps, la présidente des Lumières de la ville, avait accueilli l'acteur avant de le conduire au pied du grand écran, dans une salle qui affichait complet pour l'occasion. Avant de quitter la sous-préfecture, toute l'équipe du film a reçu un cadeau souvenir à déguster, remis par Claudine Decremps. Devant le cinéma après la rencontre, le public attendait l'acteur, la réalisatrice et les représentants de Pyramide Distribution pour poursuivre la discussion autour d'un verre. Ceux qui n'ont pas vu le film devront attendre janvier 2013 pour le découvrir sur les écrans.
Publié le 15/10/2012 à 11h32 | Mise à jour : 15/10/2012 à 12h15 Par Claire Burckel 0
Auch : plus de 10 000 cinéphiles au festival Hier soir deux des salles du nouveau cinéma étaient combles pour accueillir les spectateurs venus voir le film "rendez-vous à Kiruna" présenté par Jean-Pierre Darroussin et la réalisatrice Anna Novion.
De gauche a droite, Anna Novion,Jean Pierre Darroussin Alain Bouffatigue. (Amat Michel) Cette quinzième édition d'Indépendance(s) et création s'est terminée hier soir avec des salles pleines, à l'image des quatre jours de festival. Même Jean-Pierre Darroussin s'est montré élogieux quant à son ressenti sur le festival : "Bien sûr que j'aime le Gers ! J'étais déjà venu il y a douze ans, en 1999. Je vois que le festival a grandi, qu'il s'est déplacé et qu'il a cet outil formidable. Cela crée une envie de cinéma dans tout le département. Ciné 32 n'existe pas ailleurs, je vois que l'élan perdure. Et surtout j'ai trouvé le public formidable (applaudissements), vraiment, que ce soit samedi soir à Condom ou ici. Je suis aussi allé voir deux films durant le festival et on sent dans les discussions après une envie. J'ai le sentiment que le travail sur le cinéma se fait bien ici." Un sentiment partagé par l'équipe de Ciné 32 et la presque centaine de bénévoles qui a travaillé d'arrache-pied durant le festival. Alain Bouffartigue ne se départit pas de son sourire "nous n'avons pas les chiffres exacts, livrait-il hier soir, mais à vue de nez c'est une très belle édition, nous avons eu plus de 10 000 spectateurs sur les quatre jours, alors qu'auparavant il y en avait au maximum 7 500". Dans les couloirs les festivaliers se félicitaient de la programmation, de quoi flatter le président " il y avait du monde, mais surtout du monde qui était content. Il y a eu des spectateurs d'Auch, de tout le Gers mais aussi de nombreux exploitants et professionnels qui viennent voir les films pour les diffuser chez eux après", se félicite Alain Bouffartigue. Sa fierté réside également dans le fait que de nombreux invités de prestige se sont déplacés et on pris le temps de discuter avec le public et de parcourir le département pour les séances en étoile qui ont eu lieu dans toutes les salles de cinéma gersoises. Jacques Doillon a du annuler sa venue au dernier moment mais Atiq Rahimi ("Pierre de Patience"), Laurent Cantet ("Foxfire"), Sandrine Bonnaire et Dominique Besnehard ("J'enrage de son absence"), sont notamment venus dans la cité préfecture pour partager leur vision du cinéma. Le cinéma auscitain ferme ses portes aujourd'hui et demain pour tout remettre dans l'ordre, les séances reprennent mercredi pour les nouvelles sorties.
Publié le 15/10/2012 à 06h00 Par claire burckel 0
Pour l'amour de l'art Sandrine Bonnaire était à Auch, samedi soir, pour présenter sa première fiction Elle est venue en toute simplicité avec son ami et producteur Dominique Besnehard, enchaînant le festival Indépendance(s) et Création de Ciné 32 avec celui de Saint-Jean-de-Luz. Sandrine Bonnaire, deux César et des nominations à la pelle, est venue présenter son premier long-métrage de fiction en tant que réalisatrice, « J'enrage de ton absence ». Le public qui a pu le découvrir en avant-première, samedi soir, a longuement applaudi à la fin de la projection. Elle a pris le temps de répondre à quelques questions, après avoir passé un coup de fil à Jalil, interprète du petit garçon dans le film. Ce dernier venait de recevoir le prix d'interprétation au nom de l'acteur principal du film, William Hurt, qui ne pouvait être à Saint-Jean-de-Luz pour le recevoir lui-même. « Sud Ouest ». Que pensez-vous de ce festival d'art et d'essai gersois ? Sandrine Bonnaire. Ce qui me plaît ici, c'est qu'il y a une énergie incomparable. La salle était comble, on a même dû refuser une vingtaine de personnes. Il y a une énergie des gens qui sortent des séances pour aller voir d'autres films qu'ils ne veulent pas manquer. Je buvais un verre dehors, et c'était très calme. D'un coup, il y a eu un flot de gens… Je sens que ce sont des amoureux du cinéma, ils sont là pour le cinéma. Quelle impression les nouvelles installations de Ciné 32 vous ont-elles faite ? C'est très beau, très agréable, et techniquement c'est très pointu. En général, je guette souvent, et je demande à monter le son, mais ici je n'ai rien eu à changer. Comment vous est venue l'idée de ce film ? Ce film est dédié à ma mère. Tout est parti d'un homme qu'elle a connu avant mon père, et que nous avons rencontré plein de fois avec mes frères et sœurs et qu'on aimait beaucoup. Un jour, alors que j'avais 20 ans, j'allais poster une lettre à la poste du Louvre. Je l'ai reconnu, il était allongé là par terre, et était devenu SDF. On est allés boire un café, et il m'a raconté qu'il n'avait jamais fait le deuil de cet amour pour ma mère. Je me suis alors dit qu'un jour, je lui rendrais hommage, et c'est ce que je voulais faire avec ce film. Je me suis mise à sa place et je me suis demandé ce qui pourrait faire basculer ma vie. Pour moi, ce serait la perte d'un enfant, alors j'ai transposé cela en fiction. Vous êtes vous-même actrice, alors comment dirigez-vous vos comédiens sur un plateau ? Je fais beaucoup de prises, le minimum c'est trois ou quatre. Souvent je me dis que je n'aimerais pas être dirigée par moi, je me trouve très, très chiante. Et moi, les metteurs en scène comme ça, ça m'énerve ! Je leur demande des choses très, très précises, plein de petits détails. Je leur dis à quel moment lever les yeux, baisser la tête. Quand je suis arrivée pour le tournage j'avais dessiné tous mes cadres, je savais ce que je voulais. Avez-vous déjà d'autres projets en tant que réalisatrice ? Oui, mais tout ce que je peux vous dire c'est qu'il s'agira du destin de trois femmes d'une même famille : la grandmère, la mère et la fille. « J'enrage de ton absence », réalisé par Sandrine Bonnaire, sortira dans les salles le 31 octobre.
Publié le 15/10/2012 à 06h00 commentaire(s) 0
Marciac
« Jean de la Lune » a captivé l'auditoire
L'équipe de présentation du film avec Sarah Wéber, co-réalisarice du film, Marie Gaysard de Ciné 32 et Isabelle Bérat. (Photo Jean Péfau)
Quelques privilégiés ont passé une agréable soirée, jeudi dernier, en assistant à la projection du film d'animation « Jean de la Lune » dans le cadre du festival Indépendance (s) et création de Ciné 32. Ce film, réalisé d'après le conte de Tomi Ungerer, a séduit petits et grands, par la diversité et la luxuriance de ses couleurs et l'ingéniosité de l'histoire. La narration s'étend durant les différentes phases de la lune : de la pleine à la nouvelle. L'image de ce Jean de la Lune, tout blanc, seul, mourant d'ennui dans cet astre qui souvent nous intrigue est émouvante. Son arrivée sur la terre, accroché à une comète, et les surprises qu'il découvre sur un univers qui lui est complètement étranger interpellent. Message politique En plus de rencontres émouvantes avec les enfants qui lui apprennent à marcher et à parler, le sympathique docteur Ekla des Ombres lui permet de retourner sur la Lune, en lui construisant un vaisseau spatial. La rencontre avec celui qui se proclame chef de la Terre et qui fait emprisonner Jean de la Lune, est également parlante : ce dernier considère qu'il s'agit là d'un envahisseur, il le pourchasse et n'a qu'un projet : ajouter la Lune à ses conquêtes pour accroître un peu plus sa puissance. C'est la connotation politique de l'histoire : ce président ambitieux et cruel ayant à ses ordres une armée puissante et à sa merci le chef de la police, est poussé par une volonté aveugle de domination des autres. Un film à voir.
PUBLIE LE 15/10/2012 08:56
Condom. Un triomphe pour «Rendez-vous à Kiruna» CINEMA
Jean-Pierre Darroussin, Anna Novion la réalisatrice, et Roxanne Arnold la distributrice se sont volontiers mêlés aux bénévoles. /Photo DDM, J. Q.
C'est sous un tonnerre d'applaudissements des 130 cinéphiles qui étaient présents à l'avant-première de «Rendez-vous à Kiruna», samedi soir, que la réalisatrice Anna Novion et le comédien Jean-Pierre Darroussin sont arrivés, décontractés, à l'issue de la projection. Cette 15e édition du festival Indépendance(s) et Création ciné 32 s'est avérée d'un millésime exceptionnel tant par le poignant film présenté que par la qualité et la franchise du débat qui a suivi. Cette belle histoire d'amour entre Jean-Pierre et son fils qu'il n'a jamais connu reflète la solitude d'un père. Les regards, les gestes ouvrent aussi la curiosité. Jean-Pierre Darrousin avoue «ne pas aimer les effets de la caméra, il faut laisser vivre le spectateur». Roxanne Arnold, distributrice du film pour Pyramide, confirme aussi sa satisfaction de montrer ce beau film avec un comédien connu. Elle est heureuse de l'excellent accueil qui a été réservé par «un public très à l'écoute» qui a réagi très positivement. La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 16/10/2012 08:52
Auch. A.Bouffartigue : «Cette édition était un très bon cru» FESTIVAL INDEPENDANCE(S) ET CREATION
Alain Bouffartigue a clôturé dimanche la 15e édition du festival «Indépendance(s) et création»./ Photo DDM N.D.
Le festival «Indépendance(s) et création» de Ciné 32 a fermé ses portes dimanche. L'occasion, pour le président, de dresser le bilan de cette 15e édition. Dimanche soir, le festival «Indépendance(s) et création» fermait ses portes. Alain Bouffartigue, le président de Ciné 32, dresse le bilan. Nouveau lieu, durée du festival rallongée, quel bilan cela donne en chiffres ? Sur quatre jours, on a projeté 48 films, pour 86 séances et environ 10 000 entrées. C'est 3000 entrées de plus que les années précédentes. Dès vendredi matin, on a rajouté la 5e salle en prévision des séances trop pleines. C'est une hausse autant quantitative que qualitative et c'est un vrai plus d'avoir tout sur place. Cette édition était un très bon cru. Avez-vous eu de bons retours du public ? Oui, très bons dans l'ensemble. Quelques personnes se sont plaintes de ne pas avoir pu avoir de places pour une séance où toutes les places étaient déjà vendues, mais ce n'est pas une fatalité. Dès leur sortie, ce sont tous des films que nous reprojetterons. Mais beaucoup de spectateurs que j'ai croisés m'ont dit : «C'était formidable, merci beaucoup». L'ambiance était très détendue, très conviviale. Est-ce que le lieu a changé quelque chose au déroulement du festival ? Oui, absolument ! Déjà, on accueillait beaucoup plus du monde. Mais surtout, le fait d'avoir tout regroupé au même endroit facilite l'organisation tout en permettant aux gens de se croiser entre deux films, de discuter. La proximité de Circa et la résidence qu'ils nous ont prêtée nous ont également permis de diner tous ensemble, avec les invités, c'était parfait ! Il y a eu de belles rencontres ? Oui, notamment la jeune Hafsia Herzi, qui avait remporté un César en 2006. Et puis Sandrine Bonnaire et Jean-Pierre Darroussin, très accessibles et proches du public. Il y a aussi ceux qui connaissent déjà bien le festival, comme les réalisateurs Laurent Cantet et Jean-Pierre Améris. Le cinéaste afghan Atiq Rahimi a été très applaudi également. Et des invités émus ? Brigitte Roüan, qui a réalisé «Tu honoreras ta mère et ta mère», était un peu inquiète et speedée. Quand elle est arrivée, elle a découvert une salle pleine, qui a salué son film par trois salves d'applaudissements. Du coup, elle a eu un super échange ensuite avec le public. C'était un formidable moment de festival car notre rôle, c'est aussi d'aider les films qui ont du mal à se faire une place. Brigitte Roüan est repartie confiante et ravie ! Anticipez-vous déjà le prochain festival ? On s'y met six mois à l'avance environ. Je visionne les DVD des films potentiels, j'en passe à mon équipe pour avoir leur avis. On commence vraiment la sélection à partir du festival de Cannes. On va rester sur une cinquantaine de films et sur quatre jours a priori, pas moins ça c'est sûr. Il y a plein de choses qu'on peut améliorer mais dans l'ensemble, je pense que le scénario est bon !
repères
Le chiffre : 10 000 Entrées > Festival. 10000 c'est environ le nombre d'entrées pour le festival. Recueilli par Theodora Navarro
Publié le 17/10/2012 à 06h00 commentaire(s) 0
Une avant-première en présence du réalisateur
Lilane Peyroulan, vice-présidente de Grand Angle, a présenté le film en attendant l'arrivée de Frédéric Fonteyne. (Photo F. Carly)
Dans le cadre du 15e festival Indépendance(s) et création qui a eu lieu du 11 au 14 octobre au Ciné 32 à Auch, l'association Grand Angle à Fleurance a projeté le très beau film « Tango Libre » jeudi dernier, en présence du réalisateur Frédéric Fonteyne et de la directrice de Ciné 32. C'était un beau cadeau offert aux Fleurantins pour trois raisons : la séance était gratuite, le film était présenté en avant-première (sa sortie est prévue le 28 novembre), c'était un film magnifique entre le tango et la prison, la prison et le tango, unis par la grâce du réalisateur qui accorde et désaccorde les personnages comme un morceau de musique où les différentes énergies se rencontrent. Une cinquantaine de spectateurs ont profité de ce moment exceptionnel et ont participé ensuite à la discussion très animée. Le réalisateur Frédéric Fonteyne et la directrice de Ciné 32 se sont prêtés au jeu des questions et des réponses avec beaucoup de disponibilité. La soirée s'est achevée autour d'un verre partagé amicalement.
PUBLIE LE 17/10/2012 09:10
Plaisance. Le public sous le charme de «Par amour» CINEMA
Laurent Firode et Irène Ismailoff, très détendus avant leur rencontre avec le public./Photo DDM.
Ils étaient un peu plus d'une cinquantaine à venir découvrir en avant-première le nouveau film de Laurent Firode : «Par amour», diffusé dans le cadre du Festival Ciné 32, «Indépendance(s) et création». Un public qui a pris beaucoup de plaisir au fil de la projection et qui a exprimé tout de suite son plaisir auprès de Laurent Firode, réalisateur, et Irène Ismailoff, actrice, venue rencontrer le public plaisantin. Laurent Firode a présenté à la salle son nouveau film : «Le film choral est à la mode. On parle même souvent d'effet de mode. J'entends souvent dire aussi que le film choral est un genre comme le western ou la comédie musicale. J'ai toujours été très sensible à cette forme du récit. La notion qui me séduit dans le principe du film choral : c'est affirmer qu'il n'y a pas de personnages plus intéressants que d'autres. Tous sont dignes d'intérêt. Tous les personnages et, par extension, tous les individus méritent qu'on raconte leur histoire. Il n'y a pas de hiérarchie». Laurent Firode parle du plaisir qu'il a eu à réaliser ce film avec cette pléiade d'acteurs de qualité. Il se met aussi à l'écoute du public plaisantin qui lui fait part de son enchantement d'avoir découvert ses histoires, de la tendresse et de l'humour présent tout au long du long-métrage. Un samedi soir, à la salle de cinéma Europe, plein de complicité entre un public souriant et un réalisateur accompagné de son actrice. Une soirée rendue joyeuse par un film «Par amour» dont la sortie nationale est prévue le 26 décembre. On ne peut que vous conseiller de le voir, il embellira vos fêtes de fin d'année. La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 18/10/2012 03:51
Fleurance. Une belle avant-première CINEMA
Les responsables du Grand-Angle lors de la présentation de « Tango libre »./Photo DDM, Ch. B.
Le 11 octobre, «Tango libre» a été présenté en avant-première aux Fleurantins. Dans le cadre du 15e festival Indépendance(s) et Création qui a eu lieu du 11 au 14 octobre au Ciné 32 à Auch, l'association Grand-Angle à Fleurance a projeté ce très beau film, à 19 heures, en présence du réalisateur Frédéric Fonteyne et de la directrice de Ciné 32. C'était un beau cadeau offert aux Fleurantins pour trois raisons : la séance était gratuite, le film était présenté en avant-première, sa sortie est prévue le 28 novembre et ce fut un film magnifique entre le tango et la prison, la prison et le tango, unis par la grâce du réalisateur qui accorde et désaccorde les personnages comme un morceau de musique où les différentes énergies se rencontrent. Une cinquantaine de spectateurs a profité de ce moment exceptionnel et a participé ensuite à la discussion très animée qui a suivi la projection. Le réalisateur Frédéric Fonteyne et la directrice de Ciné 32 se sont prêtés au jeu des questions et des réponses avec beaucoup de disponibilité. La soirée s'est achevée autour d'un verre partagé amicalement. Gageons que les Fleurantins attendront avec impatience la prochaine avant-première ! La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 19/10/2012 03:49
Nogaro. Merzak Allouache se livre CINEMA
Le réalisateur Merzak Allouache./Photo DDM, Jean-Luc Galvan.
Dans le cadre du festival de Ciné 32 «Indépendance et création», le cinéma de Nogaro présentait devant un public peu nombreux, jeudi 11 octobre, l'excellent dernier film de Merzak Allouache : «Le Repenti». Un débat avec le réalisateur a suivi la projection. Le film se déroule en Algérie. Alors que des groupes d'islamistes continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune jihadiste, quitte la montagne et regagne son village. Selon la loi de «pardon et de concorde nationale», il se rend à la police. Il bénéficie alors d'une amnistie et devient «repenti». Rencontre avec Merzak Allouache. «C'est la loi qui les a désignés comme repenti mais pas eux. Après la loi de 1999 suite aux négociations entre eux et l'Etat, où il n'y a ni vainqueur ni vaincu, l'amnésie s'installe. On ne doit pas en parler, ni raconter, ni faire de films : on doit passer cette histoire sous silence. Pourtant, il y a eu plus de 200 000 morts. Il existe des associations qui recherchent les disparus. J'essaie d'imaginer l'avenir suite à ce pacte et après tant de haine.» Le personnage ? «On a tendance de classer ces gens avec des clichés. J'ai voulu montrer ce jeune qui descend du maquis presque comme un enfant qui redécouvre la vie, les filles qui passent, la télévision… Un jeune perdu qui veut partir. Il ne dit jamais qu'il est repenti.» La réalisation ? «Je ne voulais pas que cela soit un mélodrame mais un drame. Je n'explique pas. Le film est tourné rapidement, en une vingtaine de jours, avec peu de moyens, une petite équipe de jeunes, très mobile. C'est la première fois que je tourne ainsi. La caméra n'est jamais fixe : la mort rode. Tous les personnages sont ambigus. Les acteurs avaient déjà travaillé sur mon film précédent. Attention c'est une fiction.» La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 21/10/2012 03:48
L'Isle-Jourdain. Une palme d'or au cinéma Olympia DECOUVERTE
Laurent Cantet est venu présenter sonfilm «Foxfire» à l'Olympia./Photo DDM, S. B.
Vendredi, le cinéma Olympia accueillait le réalisateur, Laurent Cantet qui présentait son dernier film «Foxfire» en avant-première. C'est la première fois qu'à L'Isle-Jourdain, le cinéma recevait un réalisateur avec une telle filmographie, déjà 5 longs-métrages à son actif, dont le fameux «Entre les murs» qui a reçu la Palme d'or au Festival de Cannes en 2008. A la fin du film, sous les applaudissements des lislois, Laurent Cantet a répondu aux nombreuses questions des spectateurs. Ce dernier confiait : «Né d'un coup de cœur pour le roman de Joyce Carol Oates «Confession d'un gang de filles» ; j'ai entrevu ce que je pouvais faire et Foxfire m'a demandé quatre ans de travail. Je trouve que le cinéma américain a mythifié les années 50 et j'avais envie de traiter les laissés pour compte du rêve américain. J'ai fait le choix de deux caméras pour donner un rythme, une intimité. J'aime tourner avec des acteurs, actrices non professionnels ; ils vont souvent chercher en eux leur manière propre. J'aime filmer les groupes, les règles, la place de chacun dans le groupe… une représentation à échelle réduite d'un groupe plus grand qui pourrait être la société. Filmer l'adolescence est intéressant, l'on prend conscience de l'énergie, du bouillonnement de cette période de la vie. Il y a des points communs avec la société actuelle, le machisme, l'argent, les jeunes en devenir.» Laurent Cantet ajoute qu'il pense avoir acquis grâce à la palme d'or, plus de liberté dans la façon de dépenser et pouvoir s'autoriser à ne pas prendre d'acteurs connus. «C'est une de mes victoires» dit-il. Ceux qui n'étaient pas dans la salle de l'Olympia ce soir là devront patienter jusqu'au début de l'année 2013. Foxfire, un film à voir, magnifiquement riche, touchant, émouvant sur un sujet si sensible qu'est l'adolescence avec des comédiennes bouleversantes. Un film de réflexion, un film profond. Laurent Cantet, réalisateur libre… La Dépêche du Midi
PUBLIE LE 22/10/2012 03:50
Vic-Fezensac. «Tempête sous un crâne» CINEMA
Lors des échanges avec le public./Photo DDM, Mara De Sario.
Dans le cadre du festival Indépendance et création, Ciné 32 et Ciné Vic projetaient, vendredi dernier, «Tempête sous un crâne». Dans la salle, Raphaëlle de Cacqueray a mené les débats après la projection. Clara Bouffartigue, la réalisatrice, a expliqué son travail et répondu aux questions d'un public comptant une soixantaine de personnes. Intéressées, elles ont participé activement à la discussion, orientée vers des réflexions utiles sur l'éducation et la complexité de ses métiers. Loin des préjugés et des visions négatives et péjoratives, le film donne une image fidèle de la réalité de l'enseignement, dans un collège en zone d'éducation prioritaire. Le regard que Clara pose sur le métier d'enseignant rappelle que la construction des apprentissages en classe, nécessite en même temps un haut niveau de qualification disciplinaire, et un vrai travail de construction pédagogique et une certaine foi. Alice et Isabelle, les deux professeures du film l'ont ! Parmi les spectateurs, les parents d'Alice, qui découvraient leur fille devant sa classe, confirmèrent, ajoutant une touche d'émotion, sa conviction et sa gaieté, perçues tout le film. Enseignants, parents, et cinéphiles prolongèrent les échanges autour du traditionnel verre de l'amitié. La Dépêche du Midi