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Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
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Démarche et propositions 06/2009
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
CIRAD
25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde 06/2009
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3 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
Avant-propos
Tournée vers les « Suds » et bâtie sur de multiples implantations en France, dans l’outre-mer français et dans les pays tropicaux, l’organisation du Cirad résulte de son histoire. Elle repose sur une expérience unique qui, depuis la naissance du Centre le 5 juin 1984, a contribué à rapprocher de nombreuses institutions de recherche pour le développement autour d’un projet partenarial fondé sur de hautes ambitions scientifiques. Le Cirad, établissement public placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère des Affaires étrangères et européennes, est un centre de coopération en recherche agronomique spécialisé dans les productions tropicales et méditerranéennes. Ses activités relèvent des sciences du vivant et de la terre, des sciences sociales et des sciences de l’ingénieur appliquées à l’agriculture, la forêt, l’élevage, l’alimentation, les ressources naturelles et les territoires ruraux. Le Cirad comprend trois départements scientifiques, qui rassemblent l’ensemble de ses unités de recherche : Systèmes biologiques (Bios), Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (Persyst), Environnements et sociétés (ES). Le Cirad emploie 1 800 agents, dont 800 ingénieurs chercheurs. Il coopère avec plus de 90 pays dans le monde et dispose de pôles scientifiques à vocation régionale dans l’outre-mer français. Il accueille et forme chaque année près de 800 chercheurs et techniciens. Son budget s’élève à 203 millions d’euros dont les deux tiers proviennent de l’Etat français.
Après avoir réfléchi et consulté ses partenaires pour construire sa vision stratégique, au moment de la mettre en œuvre dans ses choix géopartenariaux, le Cirad souhaite poursuivre le dialogue. Ce document est destiné à tous ceux qui souhaitent travailler avec nous, et avec qui nous sommes prêts à nous engager sur des priorités partagées. Sur tous les sites où nous sommes présents, nous allons revisiter nos activités, qu’il s’agisse des problématiques, des objets et des modalités de recherche. Le partenariat est un principe fondateur de l’action du Cirad, qui a fait le choix de ne pas posséder d’implantations propres à l’étranger. Cela nous conduit à aborder globalement la carte de nos partenariats, à mettre en relation ceux dont les problématiques peuvent s’enrichir mutuellement, à renforcer les dispositifs où les projets répondent à des enjeux internationaux, et aussi à appuyer les structures régionales dans la coordination et le renforcement des systèmes nationaux de recherche. Ce document sur les dispositifs en partenariat du Cirad s’adresse à nos partenaires, à nos tutelles, aux bailleurs de fonds et à tous ceux qui sont intéressés par le cœur de l’activité du Cirad. Ses trois chapitres sont complémentaires, mais chacun peut être lu indépendamment. « Originalité du partenariat – priorité aux Suds », décrit la philosophie qui guide les choix du Cirad dans sa politique géopartenariale. « Diversité des dispositifs – quelques exemples » illustre la façon dont les dispositifs sont construits au cas pas cas, afin d’adapter les programmations aux besoins exprimés par les acteurs du développement. « Clarté des choix – des critères explicites » décrit les bases sur lesquelles nous nous appuyons pour décider où concentrer nos forces et nos moyens. Trois cartes et une liste de dispositifs prioritaires pour le Cirad à l’étranger l’accompagnent. Une grande partie est localisée en Afrique, puisque ce continent reste celui où le Cirad investit en priorité. Cette liste n’est pas figée : nous savons que la recherche agronomique pour le développement est une dynamique continue. Elle ne couvre pas non plus tous les lieux où nous sommes - et serons - présents, car le Cirad a un souci constant d’adaptation. La recherche agronomique a un grand défi à relever pour le développement et l’avenir de notre planète. Avec ceux qui nous connaissent pour avoir élaboré puis mené ensemble des projets importants, nous espérons construire une recherche d’excellence, adaptée aux besoins des sociétés du Sud, et internationalement reconnue. Nous espérons que ceux qui nous connaissent moins comprendront mieux notre démarche et souhaiteront s’y associer.
Etienne Hainzelin Directeur de la recherche et de la stratégie
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Sommaire
Glossaire Bailleur de fonds : toute institution qui finance des projets de recherche, par subvention (organismes publics, fondations), sous la forme de prêt (Banque mondiale) ou d’un contrat privé. Ces fonds, attribués selon des objectifs à des projets ou des programmes limités dans le temps, permettent au Cirad et à ses partenaires de mener des recherches sur des thématiques liées au développement des pays du Sud. Les bailleurs de fonds ont un rôle incitatif sur les recherches, ils sont au service de politiques publiques ou d’intérêts privés. Bénéficiaire des recherches : les bénéficiaires prioritaires des recherches du Cirad sont les petits producteurs des pays pauvres. C’est dans un objectif de lutte contre la pauvreté qu’il s’associe avec différents acteurs du développement : responsables politiques, organisations de producteurs, autres acteurs économiques, etc. Centre régional : dispositif de recherche ayant un mandat sur une thématique dans un cadre régional. Quatre centres régionaux, tous situés en Afrique, sont partenaires du Cirad : le Cirdes (élevage et développement rural, Burkina Faso), le Carbap (bananiers et plantains, vivriers, Cameroun), le Ceraas (adaptation à la sécheresse, Sénégal) et l’Ur2pi (forêts et biodiversité, Congo). Dispositif : un dispositif (de recherche) rassemble les capacités de recherche, de formation supérieure et de terrain suffisantes pour une production scientifique de qualité inscrite dans la durée. Il a une existence propre et réunit différents partenaires autour de problématiques de recherche communes. Sa structure peut prendre des formes variées : centre régional, Pcp, Urp, pôle, réseau. Il a un objectif de reconnaissance internationale. Dispositif prioritaire : fin 2008, le Cirad a identifié une trentaine de dispositifs clés, existants ou en cours de construction, qui forment la colonne vertébrale de ses activités de recherche en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ces dispositifs jouent un rôle mobilisateur et structurant pour les activités du Cirad. Outil collectif de recherche : un outil collectif de recherche (Ocr) met à la disposition d’une communauté de chercheurs un regroupement de ressources scientifiques et techniques originales et stratégiques, afin d’offrir aux scientifiques les moyens de mener une recherche de pointe et de transmettre, échanger et préserver des ressources et des connaissances précieuses.
Partenaire : chacune des parties engagées aux côtés du Cirad dans une activité de recherche. Les bailleurs de fonds ne sont pas désignés par ce terme. Partenariat : association contractuelle qui lie plusieurs intervenants autonomes souhaitant mettre en commun leurs efforts dans le but de mener conjointement des recherches et en partager équitablement les fruits. Il est à la source de toutes les compétences développées au Cirad. C’est cette expérience en partenariat qui lui a permis d’identifier les six axes stratégiques qui le structurent aujourd’hui. Pôle régional : cellule de coordination scientifique mobilisant plusieurs systèmes de recherche sur des problématiques d’intérêt régional : systèmes nationaux, centres du Gcrai, institutions de recherche avancée (Ari, en anglais), etc. Un pôle ne possède pas de moyens propres de recherche. Le Prasac est un pôle régional couvrant les pays de la Cemac (Afrique centrale) autour des questions de développement agricole. Réseau : ensemble d’éléments (individus, structures, dispositifs…) reliés entre eux pour échanger des informations, des savoir-faire, des connaissances. Certains dispositifs structurants du Cirad en construction sont apparentés à des réseaux. Ils relient des partenaires de plusieurs pays, notamment sur certaines thématiques d’enjeu international (maladies émergentes, agroforesterie) et sont animés par des chercheurs. Pcp : les pôles de compétence en partenariat sont des structures de recherche créées par le Cirad en concertation avec les institutions d’accueil de ses chercheurs. Ils associent instituts de recherche, universités, groupements de producteurs, organisations non gouvernementales, etc., et regroupent des scientifiques en équipes mixtes sur une problématique dans un lieu unique. Généralement de structure nationale, ils ont une vocation régionale, voire internationale. Urp : de même que les Pcp, les unités de recherche en partenariat regroupent de nombreux partenaires nationaux autour d’une thématique de recherche. Par rapport aux Pcp, les Urp associent plus étroitement le Cirad, les organismes de recherche et les universités dans l’objectif d’une recherche d’excellence, au même titre que dans les Umr. Les procédures de gouvernance et d’évaluation collective y sont normalisées.
Avant-propos Glossaire Introduction 1. Originalité du partenariat Priorité aux Suds Carte 1 Présence du Cirad dans le monde
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• Des relations fortes, inscrites dans l’histoire • Des modalités d’intervention adaptées aux situations socio-économiques • Un portail vers les Suds pour l’Espace européen de la recherche • Un acteur du système mondial de recherche agronomique • Une porte d’accès aux outils collectifs de recherche français
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Carte 2 Dispositifs : implantations nationales et régionales Carte 3 Dispositifs : réseaux thématiques
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2. Diversité des dispositifs Quelques exemples
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• Ciba, Consortium international en biologie avancée • Caribvet, réseau caribéen de santé animale • Forêts, agriculture et développement en Amazonie • Prasac, Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale • Malica, Market and agriculture linkages for cities in Asia • Grand-Sud Cameroun • Scrid, Systèmes de culture et rizicultures durables
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3. Clarté des choix Des critères explicites
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4. 25 dispositifs prioritaires du Cirad à l’étranger
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Annexes
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• Une nécessité d’ouverture sur le monde et de qualité de la recherche
• Implantations nationales • Centres régionaux et réseaux • Partenariats en consolidation
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• Liste des outils collectifs de recherche à Montpellier et dans l’outre-mer français 39 • Sigles et adresses 40
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Introduction La recherche agronomique est au cœur des enjeux de développement. L’accroissement des risques environnementaux planétaires impose une solidarité renforcée entre tous les pays, qu’ils soient du Nord ou du Sud. Présent depuis longtemps dans les régions les plus fragiles, le Cirad a pris en compte ces évolutions majeures dans sa stratégie1.
Le texte statutaire du Cirad décrit la diversité de ses modes de coopération Il peut ainsi : • promouvoir et réaliser des programmes de recherche et de développement technologique ; • participer, à la demande des pays en développement, à la définition de leur politique en matière de recherche, à la formation et à l’information scientifique et technique de leurs chercheurs, à la mise en œuvre de programmes de recherche et de développement définis en commun ; • assurer l’exécution des accords de coopération conclus par la France dans ce domaine ; • accueillir des personnels extérieurs et affecter des personnels propres dans d’autres organismes, et notamment à l’étranger ; • valoriser les résultats obtenus.
A l’issue d’une réflexion interne et d’une large consultation de ses partenaires, l’établissement a fédéré ses efforts de recherche autour de six axes prioritaires : Intensification écologique ; Biomasse énergie au service des sociétés du Sud ; Alimentation sûre et diversifié ; Santé animale et maladies émergentes ; Politiques publiques, pauvreté et inégalités ; Agriculture, environnement, nature et sociétés. Il propose de les mettre en œuvre dans quelques dispositifs de recherche sur les trois continents, parmi lesquels l’Afrique occupe une place prioritaire. Organisme de recherche finalisée pour le développement, le Cirad construit ses questions et sa stratégie de recherche à partir de besoins exprimés par les acteurs socioéconomiques. La recherche finalisée est un processus qui part d’un besoin, mobilise les connaissances existantes et produit des connaissances nouvelles. Dans le cas du Cirad, qui travaille principalement en coopération,les questions de recherche sont largement co-construites avec les organismes de recherche d’autres pays. Le partenariat est une exigence fondatrice, mentionnée dans le texte statutaire de 1984 qui définit la mission du Cirad vis-à-vis des institutions nationales de recherche agronomique pour le développement. En décrivant les modalités selon lesquelles le Cirad peut remplir sa mission scientifique en coopération, ce texte lui confère déjà un rôle de médiateur.
Le Cirad est au cœur d’un réseau d’experts internationaux. En 2009, ses 800 ingénieurs et chercheurs conduisent leurs activités en laboratoire ou sur le terrain, à Montpellier, dans les départements français d’outre-mer et dans plus de 50 pays, dont six de l’Ocde. A l’étranger, 200 chercheurs sont accueillis dans des institutions nationales, régionales ou internationales. A cela, il faut ajouter les missions effectuées hors du territoire métropolitain, qui représentent annuellement plus de 200 pleins temps de chercheur. C’est donc l’équivalent de 400 temps pleins, soit la moitié des chercheurs du Cirad, qui interviennent directement avec et chez les partenaires. Chaque année, les centres du Cirad, à Montpellier et dans l’outre-mer français, reçoivent 800 chercheurs, dont 400 proviennent des régions chaudes.
Les scientifiques du Cirad dans le monde
Sur les 800 chercheurs du Cirad, plus de 200 sont expatriés dans des structures à l’étranger, nationales, régionales ou internationales : • 115 sont en poste en Afrique (cet effectif, stable depuis 10 ans, était plus élevé avant 1992) ; • 48 en Amérique latine (en légère croissance depuis 1990) ; • 45 en Asie du Sud-Est (en croissance également) ;
Du fait des conventions qui lient le Cirad à ses partenaires, les chercheurs en poste à l’étranger – qui font partie d’une unité de recherche et d’un département – et leurs collègues locaux bénéficient de l’ensemble des recherches menées par les équipes de l’établissement. Ils accèdent également aux ressources du Cirad : des outils collectifs de recherche, notamment des plateaux techniques de très haut niveau, un service de documentation scientifique et de publication parmi les meilleurs au monde sur les thématiques tropicales.
Parmi ces 200 chercheurs, 22 sont accueillis dans des centres du Gcrai sur des projets conjoints. Ils bénéficient de l’appui des chercheurs des centres du Cirad : • 142 scientifiques dans l’outre-mer français ; • 450 à Montpellier. Les missions des scientifiques du Cirad à l’étranger représentent plus de 200 temps pleins de chercheur.
1 Cirad, 2008. La vision stratégique 2008-2012 [http://www.cirad.fr/fr/le_cirad/pdf/CIRAD_Strategie_FR_web.pdf]
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Originalité
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du partenariat
Priorité aux Suds
Carte 1 / Présence du Cirad dans le monde
Le partenariat est une dimension essentielle, la raison d’être de l’activité du Cirad. C’est la présence internationale forte et continue des chercheurs qui a façonné l’identité de l’établissement. Leur immersion dans des réalités et des problématiques locales, les relations durables qu’ils ont construites avec leurs collègues d’autres institutions leur ont permis de contribuer à la structuration de pôles et de réseaux de compétences à la fois stables et évolutifs.
Des relations fortes, inscrites dans l’histoire
Le Cirad est impliqué depuis un demi-siècle dans la coopération scientifique internationale. Son statut est officiellement reconnu par des accords bilatéraux et multilatéraux dans plus de 90 pays. L’Afrique subsaharienne est le continent où les liens tissés avec les institutions de recherche sont les plus anciens et les plus nombreux. C’est aussi le continent où l’organisme investit en priorité. Cependant, depuis une vingtaine d’années, des accords scientifiques et des programmes de recherche majeurs se sont multipliés avec des organisations d’autres continents. Par ailleurs, les relations avec les partenaires de recherche traditionnels ont connu des transformations profondes. En effet, depuis 1990, sous la contrainte des ajustements structurels et de la réduction des investissements dans la recherche agricole, les instituts nationaux de recherche des pays à faible revenu ont été fragilisés. Pour atteindre les masses critiques nécessaires à la recherche, quelques pôles régionaux ont émergé, où l’enseignement supérieur joue un rôle croissant. En revanche, les organismes de recherche des pays émergents (Brésil, Chine, Inde) ont accru leur notoriété scientifique. Dans le paysage de la recherche agronomique internationale, le Forum mondial de la recherche agricole (Gfar) a facilité l’émergence de forums régionaux, qui fédèrent l’ensemble des acteurs pour coordonner les politiques, les stratégies, les programmes et les projets. Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (Gcrai) et les centres qui lui sont associés se sont par ailleurs ouverts à des partenariats scientifiques, où peuvent être négociées et développées des actions de recherche conjointes à bénéfices mutuels. Le Cirad y contribue activement. Après avoir délaissé l’agriculture pendant de nombreuses années, les agences internationales et les politiques régionales ou continentales, comme le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) font à nouveau de la recherche agronomique une de leurs priorités. L’ampleur des défis planétaires les oblige à mettre en commun leurs moyens financiers et humains.
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Enfin, s’ajoutent les nouveaux acteurs de la société civile (organisations non gouvernementales, associations de producteurs, secteur privé…), qui jouent un rôle de plus en plus important. Le Cirad entretient des relations avec ces acteurs variés. Il accompagne l’évolution du paysage scientifique national et international. Il veille à inscrire ses partenariats bilatéraux avec les systèmes nationaux dans des dynamiques multilatérales d’intérêt régional. Il renforce ses relations avec les universités, qui préparent les jeunes chercheurs à de nouvelles compétences. Il fait bénéficier ses partenaires de son réseau international et de sa place centrale dans la recherche agronomique européenne. Avec les organismes de recherche et d’enseignement français, à Montpellier et dans l’outre-mer français, le Cirad est impliqué dans des associations et des consortiums, avec lesquels il met au point des outils de recherche performants. Les capacités d’accueil, de formation et d’appui des chercheurs s’en trouvent renforcées. Ces évolutions touchent également les services d’information scientifique et technique, qui ont élaboré des plates-formes s’appuyant sur les technologies électroniques pour répondre aux besoins en information et en publication des scientifiques du Sud.
Le Cirad dans les collectivités de l’outre-mer français Le Cirad dispose dans l’outre-mer français de centres de recherche, de terrains d’expérimentation et de platesformes techniques performantes où près de 400 agents assurent un appui aux collectivités locales et aux professionnels des filières agricoles et agroalimentaires locales (arboriculture fruitière, maraîchage, horticulture, élevage, canne à sucre, forêts). Les recherches menées dans ces « laboratoires à ciel ouvert » bénéficient à l’ensemble du Cirad et à ses partenaires. La cinquantaine de chercheurs d’organisations partenaires et de volontaires civils à l’aide technique (Vcat) accueillis contribuent aux travaux. Des compétences fortes y sont développées, notamment sur :
• l’agroécologie des systèmes multi-espèces (pôle de recherche agroenvironnementale, Pram à la Martinique ; pôle de protection des plantes, 3P, à la Réunion) ;
• les risques et les impacts environnementaux (sol, eaux, déchets) (programme Pilmo, Ur Risque environnemental lié au recyclage, à la Réunion) ; • les risques et les impacts sanitaires sur les animaux ou les végétaux (réseau de protection des végétaux dans l’océan Indien, à la Réunion) ;
• les maladies émergentes et réémergentes (réseau Caribvet, en Guadeloupe ; réseau AnimalRisk et réseau EmerGe en lien avec le Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien, à la Réunion) ; • l’élevage et l’environnement (Institut agronomique néo calédonien, Iac en Nouvelle-Calédonie, Ur Systèmes d’élevages et produits animaux, à la Réunion) ;
• l’élaboration et la gestion intégrée de la qualité (Umr Qualisud, à la Réunion) ;
Des modalités d’intervention adaptées aux situations socio-économiques
En tant qu’établissement public, le Cirad tient compte des politiques publiques française et européenne. En matière de politique scientifique, les objectifs d’excellence et de diffusion des résultats par des publications sont impératifs pour un organisme de recherche comme le Cirad. Il doit cependant considérer les terrains et l’environnement scientifique dans lequel s’exercent les recherches. Un chercheur, même isolé, peut en effet produire des données et des résultats scientifiques de qualité sur un terrain approprié, pour peu qu’il soit soutenu par une institution scientifique reconnue. La qualité des relations entre les équipes de recherche du Cirad en France, ses expatriés et leurs collègues des structures partenaires est donc fondamentale. De plus, étant donné l’extrême hétérogénéité des dispositifs de recherche à l’étranger, une mission fondatrice du Cirad est de contribuer à renforcer les institutions et les équipes lorsque cela est nécessaire. Avec les pays émergents, qui disposent souvent de moyens de recherche d’excellent niveau, les collaborations relèvent des mêmes impératifs d’excellence qu’avec la communauté scientifique des pays de l’Ocde. L’établissement peut s’associer avec leurs institutions de recherche pour mener des recherches avancées utiles au développement. C’est le cas avec l’institut brésilien de recherche agronomique (Embrapa). En matière d’aide publique au développement, les objectifs français et européens de bonne gestion des biens publics mondiaux, de lutte contre la pauvreté et les inégalités, de promotion d’une bonne gouvernance s’inscrivent dans chaque axe prioritaire du Cirad et rejoignent ceux de la plupart des bailleurs de fonds. Ils se déclinent avec des priorités différentes selon les pays : lutte contre la pauvreté, sécurité alimentaire, reconstruction des Etats dans les pays les moins avancés et les Etats fragiles ; biens publics mondiaux et production de connaissances dans les pays émergents.
• les forêts et la biodiversité (Umr Ecologie des forêts de Guyane, Ecofog, Gis Silvolab et centre technique des bois à Kourou, en Guyane ; Umr Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical, à la Réunion) ;
En matière de politique agroalimentaire, les interactions avec les opérateurs européens doivent être considérées au cas par cas en fonction des productions et de la situation économique des pays. Ainsi, améliorer la productivité et la qualité des matières premières utiles à l’Europe (cacao, caoutchouc, café, etc.) entre dans l’intérêt de tous, alors que l’appui à certaines filières de production des pays émergents peut engendrer ou exacerber des situations de concurrence avec des productions agricoles européennes.
• la gestion intégrée des territoires à forte contrainte (programme Gert, à la Réunion) ;
Un portail vers les Suds pour l’Espace européen de la recherche
• les ressources génétiques et leur valorisation (centres de ressources biologiques plantes tropicales, aux Antilles et en Guyane, Umr Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical, à la Réunion ; pôle étude génétique, en Guadeloupe).
Des coopérations régionales sont développées, notamment dans la gestion des risques sanitaires, animaux et végétaux.
En coordonnant ou en participant à des projets et à des réseaux, le Cirad investit des moyens importants dans la construction de l’Espace européen de la recherche. Il alimente les réflexions européennes sur les dispositifs et les questions de recherche à
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traiter avec chaque pays pour contribuer au développement. Il facilite l’accès des partenaires aux programmes communautaires et à la recherche d’excellence en Europe. Il est ainsi devenu un interlocuteur majeur du dialogue entre l’Europe et les « Suds ». Il peut ainsi contribuer à la construction d’un réseau coordonné de recherche agricole tourné vers les régions chaudes. Ce réseau associe les organismes français et européens de recherche agronomique pour le développement. Il s’appuie en particulier sur le réseau européen Agrinatura, fusion de Natura (Network of European Agricultural Universities and scientific complexes) et d’ Ecart (European Consortium on Agricultural Research in the Tropics), qui rassemble de larges compétences et renforce les synergies entre les principaux acteurs européens sur des projets de recherche d’intérêt régional. L’ouverture des structures du Cirad (Montpellier, outre-mer français, dispositifs prioritaires) aux partenaires européens, la future mise en place d’unités mixtes européennes de recherche et l’ensemble des instruments favorisant la mobilité peuvent être utilisés dans ce sens : appels à propositions de projets de la Fondation Agropolis, bourses Marie Curie... Le Cirad coordonne déjà le réseau Rad (Recherche agronomique pour le développement) de l’Espace européen de la recherche (Era-Ard en anglais) qui finance des projets sur trois thématiques : sûreté des aliments ; renforcement des compétences au Sud ; alimentation et énergie. Le nouveau consortium français de recherche agronomique et les coopérations bilatérales de l’Inra avec d’autres organismes européens contribueront à renforcer cette fonction de portail vers les Suds que remplit le Cirad au bénéfice de toutes les institutions françaises de recherche agronomique.
Un acteur du système mondial de recherche agronomique
Les équipes du Cirad participent à de nombreux programmes de recherche mondiaux aux côtés des centres du Gcrai. L’affectation de chercheurs du Cirad au sein de ces centres dépend des complémentarités et des intérêts mutuels. La capacité du Gcrai à répondre aux objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies et son ouverture accrue aux systèmes nationaux de recherche et aux institutions de recherche avancée – notamment par les « programmes pour relever les défis » (challenge programs) vont dans ce sens. Un objectif du Cirad est de favoriser l’émergence d’un système mondial mieux équilibré impliquant les centres du Gcrai, les institutions de recherche avancée (Ari), les universités et les centres de recherche du Sud. La France et le Cirad, soutiennent en effet les actions du Forum mondial de la recherche agricole (Gfar), à qui cette mission a été confiée par la communauté internationale. Le Gcrai est engagé dans une profonde réforme de son fonctionnement. Le Cirad est très attentif à ce processus, auquel il participe directement en tant que membre de différentes instances, européennes notamment : antenne européenne du Gfar, initiative
européenne en recherche agronomique pour le développement (Eiard), réseau Agrinatura. Par ailleurs, la ville de Montpellier accueillera, en 2010, la première Global Conference on Agricultural Research for Development (Gcard), dont l’organisation a été confiée au Gfar. De nouveaux instruments de coopération scientifique, les mégaprogrammes, dotés d’un financement plus important que les challenge programs, devraient remplacer ces derniers et se centrer sur quelques thématiques d’enjeu mondial.
Une porte d’accès aux outils collectifs de recherche français
En France et dans l’outre-mer français, les outils collectifs de recherche sont développés à l’échelle nationale (plates-formes sur les sciences du vivant et en agronomie, centres de ressources biologiques, très grandes infrastructures de recherche...) et à l’échelle européenne (infrastructures de recherche). Cette évolution permet de générer des dynamiques collectives de recherche et de développement technologique et méthodologique. Le Cirad s’inscrit dans ce mouvement conforme à sa stratégie : il contribue aux outils collectifs existants et à l’émergence de nouveaux outils de portée nationale et internationale. Les outils collectifs de recherche– généralement financés avec d’autres institutions nationales ou internationales – entrent dès lors dans le portefeuille des ressources et équipements accessibles aux partenaires du Sud. Ainsi, lorsque des équipements scientifiques de pointe sont nécessaires sur un sujet de recherche, tout chercheur membre d’un projet collaboratif peut y avoir accès. (Voir la liste des les outils collectifs de recherche, en annexe)
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Carte 2 / Dispositifs : implantations nationales et rĂŠgionales
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Carte 3 / Dispositifs : rĂŠseaux thĂŠmatiques
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Diversité
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des dispositifs Quelques exemples
Pour identifier les dispositifs prioritaires de recherche à l’étranger, le Cirad a mis en cohérence ses priorités scientifiques, ses partenariats et ses moyens. Les exemples qui suivent illustrent la diversité des situations. Dans certains cas, l’ambition est intercontinentale, comme pour le consortium en biologie avancée, avec l’Embrapa et le pôle montpelliérain Agropolis. Dans d’autres, par exemple le réseau Caribvet, aux Antilles, le réseau Amazonie et le Prasac, en Afrique centrale, les problématiques sont régionales. A l’échelle nationale, les pôles de compétence en partenariat (Pcp) sont des dispositifs conçus par le Cirad dans les années 2000, en concertation avec ses partenaires, pour associer plus étroitement les instituts de recherche, les universités, les groupements de producteurs et les Ong et les ouvrir à des dynamiques régionales. Créé autour d’une thématique de recherche, un Pcp rassemble des équipes et des moyens dans un lieu unique. Il participe au rapprochement de la recherche et de la formation. Sa vocation est régionale. C’est le cas du Pcp Malica, au Vietnam, et du Pcp Grand Sud Cameroun. En 2004, après une évaluation externe, les Pcp dans lesquels les universités du Sud étaient les plus impliquées sont devenus des unités de recherche en partenariat (Urp). Les thématiques de recherche ont alors été précisées pour devenir le cœur d’une production scientifique de haut niveau. Elles ont été labellisées comme collectifs de recherche du Cirad à part entière, avec un organigramme, un budget, et des procédures d’évaluation qui ont efficacement contribué à leur pilotage scientifique. C’est le cas de l’Urp Scrid, à Madagascar.
Ciba, Consortium international en biologie avancée Une coopération intercontinentale
Depuis plus de 30 ans, le Cirad et l’Embrapa mènent une collaboration fructueuse en recherche et dispensent des formations d’excellence dans des domaines prioritaires pour le développement rural. Dans celui de la biologie avancée, l’Embrapa a affecté l’un de ses chercheurs au LabexEurope, laboratoire extérieur de l’Embrapa créé en 2002 à Montpellier. L’accueil de ce chercheur de 2002 à 2006 à Agropolis, dans une unité mixte de recherche gérée par le Cirad, a dynamisé les recherches, la formation et les échanges de chercheurs et d’étudiants en amélioration des plantes. Une trentaine de projets de recherche sont engagés sur l’adaptation des plantes cultivées aux changements climatiques (tolérance à la sécheresse) et aux objectifs de l’agriculture durable (réduction des pesticides). Sur la base de ce partenariat, l’Embrapa et Agropolis, avec l’appui du Cirad, ont décidé de former un Consortium international en biologie avancée (Ciba), en septembre 2008. Le Ciba mobilise plusieurs institutions de recherche françaises, brésiliennes et internationales. L’ouverture vers les pays en développement d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie est inscrite dans la charte du Ciba.
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Pour ses activités, le Ciba fait appel à plusieurs outils communs de recherche auxquels le Cirad contribue à Montpellier : atelier de marquage moléculaire ; génotypage, séquençage, clonage ; génomique fonctionnelle ; plateau de génomique environnementale.
Forêts, agriculture et développement en Amazonie
Caribvet, réseau caribéen de santé animale
Le réseau Amazonie repose sur des collaborations de longue date du Cirad avec l’Embrapa, l’université fédérale du Pará (Ufpa), le centre pour le développement durable de l’université de Brasilia (Unb-Cds) et le service forestier brésilien (Sfb) dans le cadre de projets pluriannuels. Il relie des travaux et des projets menés sur l’ensemble des pays du bassin amazonien en s’appuyant sur la communauté internationale.
Un partenariat régional construit autour d’un département d’outre-mer Caribvet est le réseau caribéen de santé animale et santé publique vétérinaire. Le Cirad en a été l’initiateur. Il regroupe les services vétérinaires de 25 pays ou territoires de la Caraïbe, et tous les laboratoires de diagnostic, instituts de recherche, organisations régionales et internationales (Fao, Organisation mondiale de la santé animale, United States Department of Agriculture, organisation panaméricaine de la santé, Instituto Interamericano de Cooperación para la Agricultura). Ce réseau est reconnu par les ministères de chaque pays membre ainsi que par la communauté du bassin des Caraïbes, Caricom. Le comité de pilotage est présidé tour à tour par l’un des pays membres (actuellement Belize). Caribvet contribue au renforcement des systèmes de surveillance, en définissant les maladies prioritaires pour la zone, en menant les analyses de risque et les évaluations des systèmes de surveillance nationaux. Ses activités sont fondées sur les résultats de la recherche. Caribvet assure la surveillance et le contrôle, notamment de l’influenza aviaire, des tiques et des maladies qu’ils transmettent, de la peste porcine classique, de la fièvre du Nil occidental. Le site internet www.caribvet.net est l’outil principal de communication et d’échange d’informations et de données au sein du réseau ; il héberge aussi des bases de données sur les laboratoires, les systèmes de surveillance et les programmes régionaux de surveillance (par exemple sur les tiques). Unique en son genre tant pour la surveillance que pour la recherche, le dispositif joue un rôle régional moteur dans le développement scientifique et la coopération dans le domaine sensible des maladies émergentes et zoonotiques, en particulier à l’interface homme-animal. Il représente un modèle de réseau et d’observatoire régional dans ce domaine et s’intègre dans le système international de surveillance des maladies animales émergentes. Pour ses activités, le réseau Caribvet s’appuie sur la plate-forme de recherche du Cirad en Guadeloupe, dont le plateau de biologie cellulaire fonctionne en étroite collaboration avec des équipes de Montpellier, parmi lesquels le Pôle Vecteurs et maladies émergentes.
Une spécificité régionale, un enjeu international
Préservation ou valorisation, vocation forestière ou vocation agricole, ces oppositions, bien que pertinentes, sont dépassées. C’est un questionnement de recherche plus intégré qui structure le réseau : comment la gestion durable des ressources forestières et la production agricole peuvent-elles se compléter pour devenir la base d’un développement territorial durable ? L’ Amazonie, « point chaud » du développement durable de la planète, préfigure les dynamiques d’autres régions pour les années à venir. Région d’étude privilégiée de cette thématique, elle n’est cependant pas la seule. La structure partenariale envisagée a pour but d’alimenter d’autres dispositifs des grands bassins forestiers mondiaux. Avec ce thème, le Cirad se positionne sur des enjeux planétaires et répond à l’attente de ses tutelles et de la société (en décembre 2008, un accord stratégique entre les gouvernements français et brésilien a été signé pour le développement durable de l’Amazonie). Le réseau Amazonie est relié à plusieurs outils communs de recherche : centre de ressources biologiques (Crb) Plantes tropicales Antilles ; centre de ressources biologiques tropicales de Montpellier.
Prasac, Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale Une coordination régionale au service des systèmes nationaux de recherche agronomique
Initialement conçu comme un projet, en 1998, le Prasac est devenu une institution pérenne spécialisée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et un outil de coopération du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf). A ce titre, il peut mobiliser toutes les énergies scientifiques nationales autour de questions de développement d’intérêt régional. De 1998 à 2002, avec l’appui de la France et du Coraf, le Prasac a reçu la mission d’organiser la coordination scientifique des compétences nationales dans la zone des savanes du Nord Cameroun, de la République centrafricaine et du Tchad. Le succès de
22 23 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
ce programme, confirmé par une évaluation externe, a conduit la France à poursuivre son soutien jusqu’en 2009 dans le projet Ardesac (Appui à la recherche régionale pour un développement durable des savanes d’Afrique centrale). Entre-temps, le Prasac était devenu une institution spécialisée de la Cemac. En 2007, le mandat du Prasac a été étendu à la coordination des systèmes de recherche des six pays de la Cemac. Ce nouveau mandat élargit le champ des recherches aux forêts (bassin du Congo), au Sahara (Tchad) et aux zones côtières. Les nouvelles missions et responsabilités du Prasac et son mode de gouvernance sont décrits dans les statuts dont l’a doté le conseil des ministres de la Cemac en juillet 2008. La programmation couvre trois axes : santé animale et humaine ; sécurité alimentaire ; environnement et biodiversité. Elle s’ouvre à des productions d’intérêt majeur pour l’Afrique et y associe des centres européens. Collégiale, la programmation des activités s’appuie sur les priorités nationales des institutions partenaires, discutées et validées par les acteurs du développement. Les travaux sont menés au sein des institutions. Les universités jouent un rôle central dans le renforcement des compétences. Les projets sont financés sur fonds français et européens. La Cemac finance la coordination.
Malica, Markets and agriculture linkages for cities in Asia
Grand-Sud Cameroun Une plate-forme nationale
L’idée d’un dispositif de recherche en partenariat pour le Grand Sud Cameroun a émergé en 2002 entre l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) et le Cirad. Le Pcp Grand Sud Cameroun est une plate-forme nationale légalement reconnue depuis la signature, le 28 avril 2005, d’une convention Pcp pour dix ans entre quatre institutions de recherche et d’enseignement (Irad, université de Dschang, université de Yaoundé I, Cirad). Ses recherches sont centrées sur l’exploitation familiale agricole des zones humides, principalement agroforestières, du Cameroun. Pluridisciplinaire (agronomie des systèmes, gestion des bioagresseurs, sciences du sol, économie et sociologie rurales, technologie alimentaire, pisciculture, etc.), il associe les acteurs de la société civile à un processus de recherche favorisant l’innovation. Le pôle est également un outil de programmation scientifique, d’échanges, de formation, de diffusion et de valorisation des résultats de recherche. Compte tenu du poids économique et social des exploitations familiales agricoles (plus de 700 000 unités fournissent 72 % de la production vivrière et 40 % des exportations agricoles ; elles représentent 62 % de la population active), le Pcp favorise l’appropriation des résultats de recherche par les acteurs du développement rural : les bénéficiaires sont au centre des recherches et les expérimentations sont réalisées en milieu réel.
Un consortium vietnamo-français à vocation régionale
Formalisé en avril 2002 par un accord, le Pcp Malica est un consortium de recherche vietnamo-français. Son objectif est de renforcer les capacités de recherche et de décision sur les marchés alimentaires au Vietnam et dans les pays voisins. Cet objectif est décliné selon trois axes : observer et expliquer les changements des marchés alimentaires (consommation, flux, production) ; évaluer et améliorer la performance des filières alimentaires, en organisant la gestion sanitaire et territoriale de la qualité ; évaluer et augmenter l’impact de la distribution alimentaire sur les revenus des plus pauvres (consommateurs, commerçants et producteurs) ; améliorer l’équité dans les filières.
Scrid, Systèmes de culture et rizicultures durables L’excellence scientifique pour un enjeu planétaire
En 2008, Malica s’est concentré sur la promotion de la qualité dans les filières des légumes, de la viande de bœuf et du riz gluant (projet Superchain au Vietnam et au Laos), et dans la filière du poulet (projet Gripavi).
A Madagascar, la demande croissante en riz et l’augmentation de la pression foncière sur les terres inondées conduisent au développement d’une riziculture pluviale sur les collines (tanety). Mais le labour aggrave la fragilité de l’écosystème. Le Fofifa et le Cirad sont à l’origine de deux innovations majeures qui ouvrent des perspectives pour ces systèmes de culture : la création et la diffusion de variétés de riz pluvial d’altitude ; la mise au point, avec le Groupement semis direct à Madagascar (Gsdm), consortium d’institutions et de projets, de systèmes rizicoles pluviaux à base de semis direct sous couvert végétal (Scv).
Pour renforcer la coopération régionale, Malica organise des échanges scientifiques sur les démarches qualité dans l’organisation des producteurs. Un travail est également en cours sur l’impact de l’Organisation mondiale du commerce et des accords de libreéchange Chine-Vietnam sur les filières alimentaires.
Créé fin 2001, le Pcp Scrid, devenu par la suite Urp, est né de la volonté du Fofifa et du Cirad de renforcer leur coopération pour assurer l’accompagnement agronomique et économique de ces innovations. L’université d’Antananarivo leur a été associée pour renforcer l’excellence de la recherche et développer la formation sous tous ses aspects.
24 25 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
L’université assure une formation doctorale et la formation initiale de jeunes ingénieurs et chercheurs malgaches et européens - l’Urp encadre une dizaine de doctorants. Les activités de recherche sont menées par des équipes franco-malgaches, qui travaillent sur des thématiques définies en commun. L’organisation en Urp s’est révélée être un montage efficace qui a permis à l’équipe de s’associer avec succès à d’autres partenaires, français, malgaches ou étrangers – notamment l’institut national vietnamien de recherche agronomique (Vasi) – dans plusieurs programmes de recherche d’excellence concernant les rizicultures pluviales d’altitude. Pour ses activités de recherches, l’Urp Scrid fait appel à plusieurs outils collectifs de recherche : plateau technique de génotypage (résistance du riz à la pyriculariose), à Montpellier ; laboratoire d’analyses eaux, plantes et sol, à Montpellier ; pôle protection des plantes (3P), à la Réunion ; halle agroalimentaire à Montpellier.
3
Clarté
des choix Des critères explicites
26 27 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
En 2008, le Cirad a identifié des dispositifs prioritaires pour mettre en œuvre, avec ses partenaires, sa stratégie scientifique en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
à développer une compétence collective sur un sujet. Cette problématique ne couvre généralement pas toute la programmation scientifique des établissements, mais elle en fait partie (exemple, les Upr Scrid et Forêts et biodiversité, avec le Fofifa).
Certains de ces dispositifs résultent d’un investissement ancien du Cirad : les relations institutionnelles et scientifiques, stabilisées et de qualité, favorisent à priori l’exercice de la recherche et la production scientifique sur une période relativement longue. D’autres sont en construction sur des problématiques porteuses d’avenir, sur lesquelles le Cirad a décidé de s’impliquer aux côtés des institutions de recherche : sa présence conditionnera, au moins pendant un certain temps, la viabilité du dispositif.
La discussion, puis l’accord sur une problématique et sa déclinaison en questions scientifiques sont indispensables pour fixer les contours d’un dispositif en partenariat avec le Cirad.
Certains dispositifs sont plutôt concentrés, localisés dans un pays sous la forme d’unités de recherche, de pôles de compétences ou de centres régionaux (carte 2). D’autres, plutôt structurés en réseaux, fédèrent des activités menées dans plusieurs pays sur une thématique spécifique (carte 3). En maintenant et en favorisant l’accumulation de capacités de recherche nationales et régionales jusqu’aux masses critiques nécessaires, notamment dans de nombreux pays africains, les dispositifs prioritaires constituent des pôles de compétences et des sources potentielles de partenariats scientifiques de qualité. La formation par et pour la recherche occupe une place importante dans leurs missions. Le Cirad y investit des moyens significatifs dans la durée. Montpellier et les implantations du Cirad dans les départements d’outre-mer constituent des « bases arrière », des réservoirs de compétences et d’outils de recherche performants pour tous les dispositifs. Si le projet concrétise une collaboration entre deux ou plusieurs partenaires pour une durée limitée, le dispositif rassemble les conditions d’une production scientifique consolidée dans la durée. Il a une existence propre : un collectif pluri-institutionnel de chercheurs, une programmation et une stratégie de recherche, un portefeuille de projets, des instances de pilotage scientifique, une adresse. Il rassemble des chercheurs et des équipes entre lesquels se sont construites des relations solides et complémentaires pour conduire ensemble des programmes de qualité et acquérir ainsi une reconnaissance scientifique.
Une nécessité d’ouverture sur le monde et de qualité de la recherche Les dispositifs considérés par le Cirad comme prioritaires mettent en œuvre des projets scientifiques et partenariaux en cohérence avec sa stratégie et celle de ses partenaires. En retour, ils nourrissent et orientent ses réflexions scientifiques
Ils sont construits sur un projet scientifique.
Construire une problématique commune de recherche ne relève pas du hasard. Ce sont les rencontres dans les réunions scientifiques, les discussions sur des questions d’intérêt commun, tout autant que la mobilisation de financements qui conduisent les partenaires
Ils traitent de thématiques entrant dans les priorités scientifiques du Cirad et de ses partenaires.
Le Cirad a élaboré sa stratégie en confrontant ses problématiques de recherche à celles de ses partenaires. Elles entrent dans les priorités de la recherche agronomique internationale pour le développement. La lutte contre la pauvreté et les inégalités est une priorité dans le monde entier. L’intensification écologique est la condition indispensable d’une agriculture capable de nourrir le monde à long terme (axe 1 du Cirad). La gestion des ressources énergétiques est également cruciale, notamment en Afrique subsaharienne, qui doit gérer durablement ses ressources en bois de feu et où les sources d’énergie fossile sont irrégulièrement réparties et accessibles (axe 2 du Cirad). La sécurité et la sûreté alimentaires (axe 3), la santé animale et les maladies émergentes (axe 4) sont des enjeux planétaires et nationaux. De nouvelles politiques publiques doivent être mises en place pour répondre aux enjeux actuels du développement (axe 5). Mais pour mettre en œuvre efficacement les résultats des recherches au bénéfice des populations des pays en développement, il faut connaître leurs relations avec la nature, les ressources et les espaces (axe 6). Le recentrage du Cirad sur six axes prioritaires devrait faciliter la construction de projets d’intérêt commun. Certaines de ces priorités doivent être développées dans de nouveaux dispositifs.
Leur production scientifique doit respecter une exigence de qualité.
La production scientifique d’une recherche finalisée peut prendre des formes diverses. Elle concerne aussi bien les publications que l’encadrement de doctorants, les modules labellisés de formation supérieure ou de formation professionnelle qualifiante. Elle passe aussi par l’expertise, la construction d’observatoires, de dispositifs d’alerte ou de suivi (comme le Pcp Malica). Le Cirad apporte à ses partenaires l’appui scientifique de ses centres de recherche de Montpellier, des Dom, ainsi que l’accès à des plates-formes de recherche (équipements, collections…). Il a également une mission d’information scientifique et technique. A l’échelle internationale, le Cirad apporte le réseau de ses dispositifs dans le monde. Dans chaque dispositif, l’appui scientifique du Cirad est coordonné par un correspondant.
28 29 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
L’enseignement supérieur est une priorité pour ces dispositifs.
Ils mobilisent des partenaires de la recherche française, européenne, étrangère et internationale.
L’enseignement supérieur, dont le rayonnement est souvent régional, joue un rôle central dans le renforcement des compétences et des capacités de recherche. Dans les Urp notamment, le niveau d’excellence est soutenu par des universités reconnues.
Qu’ils aient été créés à l’échelle nationale ou régionale, les dispositifs garantissent des conditions privilégiées d’exercice de la recherche : associant des centres de recherche nationaux et régionaux, des universités, ils favorisent les échanges scientifiques. Ils assurent l’accès aux terrains et le transfert des résultats. Ils garantissent la formation des jeunes scientifiques et l’émergence d’une relève (exemple du Ciba).
Le Cirad investit de plus en plus dans la construction de modules de formation (mastères, écoles doctorales) avec de grandes universités régionales (université Cheik Anta Diop, au Sénégal ; université Kasetsart, en Thaïlande, etc.). La plupart des dispositifs en construction associent des universités des pays du Sud.
La qualité des dispositifs est liée à la synergie de l’ensemble des partenaires et à leur capacité collective à aborder des problématiques fédératrices, dont les résultats peuvent être transférés à différentes échelles. Dans le montage et le suivi des projets, le Cirad joue un rôle de catalyseur, de médiateur, de « passeur de frontières ». Il contribue à la construction des réflexions avec les bailleurs de fonds.
Ils disposent d’instances de pilotage et de fonctionnement souples, et de procédures d’évaluation.
Conseil scientifique ou comité de pilotage, animation scientifique, audit financier, évaluation scientifique externe…, ces instances de pilotage garantissent les conditions d’un partenariat équilibré et d’une gestion transparente, tournée vers la recherche.
Ils impliquent des systèmes nationaux de recherche agronomique.
Quelle que soit l’échelle de définition et de mise en œuvre des projets, les acteurs de la recherche sont d’abord issus des systèmes nationaux. De plus, pour atteindre les bénéficiaires de la recherche, les résultats des dispositifs doivent être repris et mis en œuvre à l’échelle nationale. Dans les pays moins avancés, le développement est généralement le fait de partenaires variés peu coordonnés : organisations de producteurs, Ong. Dans les pays émergents, des structures locales prennent le relais des organismes de recherche et d’enseignement. Le Cirad soutient les capacités nationales de formation et d’animation. Il investit dans des coordinations régionales, et notamment dans l’enseignement supérieur, pour renforcer les centres de recherche nationaux et renouveler les compétences. Il veille à associer les systèmes nationaux de recherche agronomique dans les projets régionaux auxquels il participe.
Leurs activités ont un rayonnement régional.
Tous les dispositifs — y compris les Pcp et les Urp construits à l’échelle nationale (Malica, au Vietnam, ou les Urp de Madagascar et du Sénégal) — traitent de problématiques dont les enjeux sont régionaux, voire internationaux. Une grande partie a été construite avec des organisations de plusieurs pays ou est reconnue par des instances régionales (le Prasac, par exemple). En construisant des projets avec ses partenaires pour répondre à des besoins régionaux, en structurant ses coopérations avec les Snra dans des Pcp et des Urp, en construisant des modules d’enseignement supérieur à vocation régionale, le Cirad a pour objectif de construire avec eux une capacité scientifique reconnue par des instances régionales ou continentales.
Le Cirad siège dans les comités de pilotage et de programmation scientifique des dispositifs.
Ils accueillent ou mobilisent un nombre significatif de chercheurs et de moyens.
Le nombre de chercheurs et d’unités de recherche impliqués, de missions d’appui et d’accueil de scientifiques, de conventions et de projets, de copublications, de formations dispensées, comme les budgets, l’ancienneté et la durée des accords, sont autant de moyens de mesurer l’ampleur et la spécificité des relations du Cirad avec ses partenaires dans les dispositifs. Le contrat d’objectifs EtatCirad 2008-2011, http:// www.cirad.fr/fr/le_cirad/ pdf/ContratObjectifs 20082011.pdf
2
Le contrat d’objectifs2 du Cirad avec ses tutelles et ses indicateurs fournissent des instruments de pilotage qui permettent de mesurer la mise en œuvre effective de la stratégie du Cirad.
Ils contribuent à des projets majeurs dans leur thématique.
L’activité des chercheurs et des équipes sur une longue période dépend des projets conduits en partenariat et des financements dont ils bénéficient. Un portefeuille de projets important et renouvelé est une garantie de solidité et de reconnaissance scientifique pour le dispositif. La direction du Cirad intervient en amont de l’élaboration des projets par des moyens incitatifs internes. Elle appuie les équipes dans la construction de projets en réponse aux appels d’offre, dans leur animation scientifique et leur évaluation.
30 31 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
25 dispositifs prioritaires
4
du Cirad à l’étranger
Carte 2 / Dispositifs : implantations nationales et régionales (bis)
Carte 3 / Dispositifs : réseaux thématiques (bis)
Implantations nationales
32
Consortium international en biologie avancée, Ciba, Brésil
32
Forêts et biodiversité, Madagascar
32
Grand Sud Cameroun
32
Hevea research platform in partnership, Hrpp, Thaïlande
32
Markets and agriculture linkages for cities in Asia, Malica, Vietnam
32
Pôle de recherche sur les risques liés à l’intensification de l’élevage, Prise, Vietnam
33
Pôle pastoral zones sèches, Ppzs, Sénégal
33
Produire et conserver en partenariat, Zimbabwe
33
Systèmes de culture et rizicultures durables, Scrid, Madagascar
33
Unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles, Ur2pi, République du Congo
33
Centres régionaux et réseaux
34
Agroforestry systems with perennial crops, SAF-pérennes, Amérique Centrale, Costa Rica
34
Centre africain de recherches en bananiers et plantains, Carbap, Cameroun
34
Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide, Cirdes, Burkina Faso
34
Gestion de l’eau en Méditerranée, Maghreb
35
Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, 2Ie, Burkina Faso
35
Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale, Prasac, Tchad
35
Réseau Forêts du bassin du Congo, République du Congo
35
Partenariats en consolidation
36
Agriculture de conservation en Asie du Sud-Est, Racase, Laos
36
Bas-fonds en Afrique, Bénin
36
Biodiversité des sorghos, Afrique
36
Changements climatiques et sécurité alimentaire au Sahel, Agrhymet, Niger
36
Forêts et changement climatique, Cifor, Indonésie
36
Forêts, agriculture et développement en Amazonie
36
Politiques publiques et gouvernance, PP & G, République sud-africaine
37
Santé animale et maladies émergentes
37
32 33 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
Implantations nationales Les dispositifs implantés dans les pays rassemblent des chercheurs de plusieurs institutions autour d’une thématique commune répondant à des objectifs de développement. Le Cirad contractualise ses relations avec les partenaires nationaux sous la forme de pôles de compétences ou d’unités de recherche en partenariat (Pcp ou Urp). Ces équipes sont appelées à devenir des pôles scientifiques et des terrains d’excellence, et à contribuer à des programmes de recherche régionaux, continentaux et internationaux. Les unités de recherche du Cirad impliquées s’engagent à respecter ces objectifs.
Consortium international en biologie avancée, Ciba, Brésil Création : 2007. Antécédents : collaboration entre l’Embrapa et Agropolis en biologie avancée ; installation du Labex-Europa à Agropolis (2003) ; plan stratégique Embrapa-Cirad ; accord avec le Rtra. Membres : Embrapa (Brésil) ; pôle de recherche agronomique Agropolis (France). Rayonnement : intercontinental (Amérique latine, Afrique, Asie). Objectif du Cirad : préparer la création de variétés adaptées aux changements climatiques (tolérance à sécheresse) et à une agriculture durable (réduction des pesticides, notamment). Priorité : Intensification écologique (axe 1). Contribution du Cirad : une trentaine de projets de recherche.
Forêts et biodiversité, Madagascar Urp. Antananarivo. http://www.cirad.mg/fr/urp_fb.php Date de création : 2001 sous la forme d’un Pcp ; Urp depuis 2004. Membres : Fofifa ; université d’Antananarivo ; Cirad. Rayonnement : Madagascar ; international – grands massifs forestiers (enjeu de la conservation du patrimoine biologique mondial). Objectif du Cirad : proposer des normes de gestion conciliant conservation de la biodiversité et amélioration du bien-être des populations. Priorités : Biomasse énergie au service des sociétés du Sud (axe 2) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : étude pluridisciplinaire des déterminants biologiques, économiques, politiques, juridiques, sociaux et fonciers de la valorisation des ressources forestières.
Grand Sud Cameroun Pcp. Plate-forme de recherche. Yaoundé. Date de création : 2005. Membres : Irad, université de Yaoundé 1, université de Dshang, Cirad (fondateurs) ; universités de Yaoundé 2 et N’Gaoundéré, Carbap, professionnels, Ong. Rayonnement : système national de recherche agronomique du Cameroun. Objectif du Cirad : améliorer les conditions de vie des populations en systèmes agroforestiers. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Alimentation sûre et diversifiée (axe 3). Contribution du Cirad : diagnostic dialogué ; appui à la gestion des exploitations familiales agricoles dans les systèmes agroforestiers tropicaux de la région.
Hevea research platform in partnership, Hrpp, Thaïlande Pcp. Plate-forme de recherche. Bangkok. Date de création : 2008 Membres : université de Kasetsart ; université de Prince of Songkla ; ministère thaïlandais de l’agriculture ; Cirad. Associés : huit institutions partenaires françaises et thaïlandaises. Rayonnement : international, centré en Thaïlande. Objectif du Cirad : construire une plate-forme de recherche au service de tous les producteurs de caoutchouc naturel de la région. Priorité : Intensification écologique (axe 1). Contribution du Cirad : développement de la culture de l’hévéa et de la production de caoutchouc naturel en Thaïlande ; renforcement des compétences agronomiques et technologiques dans la sous-région (Cambodge, Laos, Myanmar, Vietnam) ; enseignement (création d’un mastère professionnel).
Markets and agriculture linkages for cities in Asia, Malica, Vietnam Pcp. Consortium de recherche. Hanoï. http://www.malica-asia. org/ Date de création : 2002. Membres : Vasi et Cirad (fondateurs) ; puis Vaas et Ipsard. Rayonnement : Vietnam et pays voisins. Objectif du Cirad : contribuer à la sécurité et à la sûreté alimentaires au Vietnam et dans les pays voisins. Priorité : Alimentation sûre et diversifiée (axe 3).
Contribution du Cirad : observatoire des changements des marchés alimentaires ; organisation et performance des filières (qualité sanitaire, gestion territoriale) ; impact de la distribution sur les revenus des pauvres ; équité dans les filières.
Pôle de recherche sur les risques liés à l’intensification de l’élevage, Prise, Vietnam Pcp. Hanoï. http://www.prise-pcp.org Date de création : 2003.
Objectifs du Cirad : mettre au point une agriculture de conservation ; gérer les ressources naturelles en périphérie des espaces protégés. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Santé animale et maladies émergentes (axe 4) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : interfaces domestique-sauvage et conservation-développement ; agriculture de conservation ; gestion des ressources naturelles en périphérie des aires protégées ; relations entre santé et environnement ; interactions des communautés animales avec leur environnement (écologie fonctionnelle).
Membres : Niah ; Nivr ; Ipsard ; Hau ; Cirad. Rayonnement : Vietnam. Objectif du Cirad : gérer les risques liés à l’intensification des systèmes d’élevage en Asie. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Santé animale et maladies émergentes (axe 4). Contribution du Cirad : biodiversité (animation scientifique assurée par le Niah) ; gestion des déchets (Cirad) ; sécurité alimentaire (Nivr) ; systèmes durables d’élevage (Hau) ; économie et marchés (Ipsard). Approche intégrative.
Pôle pastoral zones sèches, Ppzs, Sénégal Urp. Dakar-Hann. http://www..ppzs2-esp.ucad.sn Date de création : 1999 sous la forme d’un Pcp ; Urp depuis 2005. Membres : Isra ; Enea ; Cse ; université Cheikh Anta Diop ; Cirad. Rayonnement : Sahel. Objectif du Cirad : améliorer la gestion des ressources pastorales et les performances économiques de l’élevage pastoral au service du développement rural. Priorités : Politiques publiques, pauvreté, inégalités (axe 5) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : élevage, gestion des ressources naturelles dans des contextes agro-sylvo-pastoraux, développement territorial.
Produire et conserver en partenariat, Pcp, Zimbabwe Plate-forme de recherche finalisée. Harare. Date de création : 2007. Membres : université d’Harare ; université de Bulawayo ; Cnrs ; Cirad. Rayonnement : Zimbabwe ; vocation régionale (collaboration avec des organismes scientifiques européens et d’Afrique australe) ; intégration dans des réseaux thématiques.
Systèmes de culture et rizicultures durables, Scrid, Madagascar Urp. Antsirabé. http://www.cirad.mg/fr/urp_scrid.php Date de création : 2001 sous la forme d’un Pcp ; Urp depuis 2004. Membres : Fofifa ; université d’Antananarivo ; Cirad. Associés : institutions et Ong membres du Groupement semis direct de Madagascar. Rayonnement : Madagascar ; vocation à s’intégrer dans des réseaux thématiques. Objectif du Cirad : construire des systèmes rizicoles durables fondés sur l’agriculture de conservation en système pluvial d’altitude. Priorités : Intensification écologique (axe 1). Contribution du Cirad : création variétale ; gestion des bioagresseurs dans les conditions d’altitude en système pluvial ou de petits périmètres irrigués ; agriculture de conservation ; stratégies paysannes d’adoption des innovations techniques.
Unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles, Ur2pi, République du Congo Plate-forme de recherche, Pointe Noire. Date de création : 1995. Membres : gouvernement du Congo ; société gestionnaire des plantations industrielles Efc ; Cirad. Rayonnement : Congo ; à vocation régionale (bassin du Congo, Prasac) et internationale (grands massifs forestiers). Relations avec des institutions françaises et congolaises, régionales et internationales. Objectif du Cirad : intégrer la dimension environnementale et les besoins des populations rurales et urbaines dans la gestion des espaces forestiers plantés.
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34 35 Cirad . 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde
Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : développement et gestion durable des écosystèmes forestiers plantés ; restauration des forêts naturelles dégradées ; agroforesterie sur forêts plantées ; concessions forestières ; gestion technique et socio-économique des espaces forestiers en périphérie des plantations et des aires protégées ; rédaction et mise en œuvre de plans d’actions environnementales. Importance croissante de la composante sociale rurale et urbaine.
Centres régionaux et réseaux Les coordinations régionales renforcent les organisations nationales. Elles ont pour mission d’identifier et de coordonner des recherches sur des questions scientifiques communes. Elles peuvent aller jusqu’à fédérer des fonctions que les structures nationales des pays ne peuvent assumer seules, comme la formation supérieure. En Afrique, des centres régionaux se sont construits à partir de collaborations bilatérales, puis multipartenariales, soutenues par les politiques française et européenne. Ils ont acquis une reconnaissance et un soutien des communautés économiques régionales. Le Cirad a été un artisan actif de cette évolution. Son implication évolue aujourd’hui en accord avec les modalités et les critères déontologiques et scientifiques des instances de coordination : partenaire de « l’amont », le Cirad intervient dans la formulation des questions de recherche, l’appui scientifique, la formation supérieure, la participation aux instances de pilotage, la mobilisation de son réseau de partenaires, le lobbying auprès des bailleurs de fonds...
Agroforestry systems with perennial crops, SAF-pérennes, Amérique centrale Pcp. Turrialba, Costa Rica
Contribution du Cirad : quantifier, valoriser, développer produits et services liés aux cultures pérennes dans des systèmes agroforestiers ; mettre au point des outils d’évaluation des services environnementaux ; appuyer les organisations paysannes pour la commercialisation (commerce de niche) ; mettre au point des stratégies de gestion adaptées aux contextes locaux.
Gestion de l’eau en Méditerranée, Maghreb
Centre africain de recherches en bananiers et plantains, Carbap, Cameroun
Membres potentiels : principaux instituts d’enseignement supérieur agronomique du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) ; instituts de recherche français (Cemagref, Cirad et Ird) ; Icarda.
Base centre du Coraf. Centre spécialisé de la Cemac. Douala. http://www.carbapafrica.org/ Date de création : 2001 ; remplace le Crbp, créé en 1989. Membres : Cameroun, République centrafricaine, Gabon, Guinée équatoriale et République démocratique du Congo. Rayonnement : pays membres ; Afrique de l’Ouest ; Antilles ; centres du Gcrai ; création de plates-formes satellites pour l’innovation dans les pays de la Cemac. Objectif du Cirad : améliorer durablement les systèmes de production à base de banane et de banane plantain pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté en Afrique de l’Ouest et du Centre. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Alimentation sûre et diversifiée (axe 3). Contribution du Cirad : ressources génétiques, production durable, conservation, transformation et valorisation agroalimentaire de bananes et plantains.
Rayonnement : Méditerranée ; international grâce à l’Icarda (Gcrai). Objectif du Cirad : poursuivre le projet Fsp Sirma sur les filières innovantes rentabilisant l’irrigation ; accompagner les politiques publiques pour la gestion des ressources en eau. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Alimentation sûre et diversifiée (axe 3) ; Politiques publiques, pauvreté et inégalités (axe 5) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : disponibilité en eau ; utilisation rationnelle ; systèmes irrigués ; médiation et appui aux politiques ; mobilité et accueil de jeunes chercheurs.
Rayonnement : pays membres.
Rayonnement : pays d’Amérique centrale, Mexique ; autres continents via le réseau agroforesterie du Cirad.
Objectif du Cirad : contribuer au développement rural et améliorer les services de santé animale en zone subhumide. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Santé animale et maladies émergentes (axe 4). Contribution du Cirad : recherche, formation, transfert de technologie, expertise, développement de services en santé et productions animales ; glossines et trypanosomoses ; développement rural ; participation à l’animation scientifique.
Membres : Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad. Rayonnement : pays membres. Objectif du Cirad : contribuer au développement du Prasac aux côtés des institutions nationales de recherche agronomique en Afrique centrale. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6).
Centre spécialisé pour l’eau, l’environnement et l’énergie de l’Iast, créé à l’initiative de l’Institution Nelson Mandela. Pôle d’excellence de l’Uemoa. Ouagadougou. http://www.2ie-edu.org/
Forêts du bassin du Congo, République du Congo
Rayonnement : quatorze États africains francophones.
Membres : Bioversity, Catie ; Cabi ; Incae ; Promecafe ; Cirad.
Date de création : 1998, comme Pôle régional de recherche appliquée au développement des savanes d’Afrique centrale, regroupant le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad. Elargissement de ses membres en 2008 et ouverture à d’autres écologies, notamment forestières.
Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement,2Ie, Burkina Faso
Centre d’excellence de l’Uemoa. Base centre du Coraf, BoboDioulasso. http://www.cirdes.org Date de création : 1991.
Institution spécialisée de la Cemac. Outil de coopération scientifique du Coraf. N’Djamena. http://www.prasac-cemac. org/
Contribution du Cirad : démographie, mobilité et sécurisation foncière ; ressources naturelles des zones sèches et humides ; relations entre agriculture et élevage ; conseil aux exploitations et diversification des systèmes de production ; agrobiodiversité et amélioration des plantes ; systèmes d’information et innovation dans certaines filières agricoles et agroalimentaires.
Date de création : 2006.
Membres : Bénin ; Burkina Faso ; Côte d’Ivoire ; Guinée-Bissau ; Mali ; Niger ; Togo.
Priorités : principalement Intensification écologique (axe 1) ; mais aussi Biomasse énergie au service des sociétés du Sud (axe 2), Politiques publiques, pauvreté et inégalités (axe 5) et Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6).
Antécédents : intérêt des partenaires potentiels et des bailleurs de fonds ; capitalisation de l’expérience du projet régional Fsp Sirma, Économie d’eau en systèmes irrigués au Maghreb (20042008).
Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide, Cirdes, Burkina Faso
Date de création : 2007.
Objectif du Cirad : améliorer la viabilité écologique, économique et sociale des systèmes agroforestiers à base de cultures pérennes.
Réseau Sirma.
Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale, Prasac, Tchad
Membres : États membres de l’Uemoa ; partenaires techniques et financiers ; partenaires scientifiques ; entreprises. Objectif du Cirad : contribuer à la programmation, à la recherche et à l’enseignement supérieur, notamment dans les domaines de la biomasse énergie et de la gestion des ressources naturelles en Afrique. Priorité : Biomasse énergie au service des sociétés du Sud (axe 2). Contribution du Cirad : recherches sur la biomasse énergie et la modélisation économique de la gestion des ressources naturelles. Formation (PhD et mastère recherche), encadrement de thésards.
Réseau sous l’égide de la Comifac et du Pfbc. Pointe Noire. Date de création : 2006 (observatoire des forêts d’Afrique centrale, soutenu par la France). Membres : membres de la Comifac ; Snra des pays du bassin ; très nombreux partenaires. Rayonnement : bassin forestier du Congo ; international (grands massifs forestiers). Objectif du Cirad : mettre en cohérence différents projets. Priorités : Politiques publiques, pauvreté et inégalités (axe 5) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : appui aux politiques et renforcement des capacités nationales et régionales ; appui aux entreprises et aux services forestiers pour appliquer les plans d’aménagement forestiers (avec l’implication de bureaux d’études) ; recherches finalisées en partenariat avec des structures françaises (Ird…) et nationales (Ur2pi, Irad, Cenarest…), des organismes internationaux (Cifor) et la société civile.
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Partenariats en consolidation Agriculture de conservation en Asie du Sud-Est, Racase, Laos Réseau. Vientiane. Antécédents : échanges bilatéraux nombreux entre partenaires asiatiques des projets en agroécologie ; capacité régionale de réponse aux appels d’offre. Rayonnement : Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge. Objectif du Cirad : mettre au point des systèmes sous couvert végétal (Scv) adaptés à la région. Priorité : Intensification écologique (axe 1). Contribution du Cirad : impact des Scv sur les paramètres physiques et chimiques des sols ; méthodes non chimiques de gestion des mauvaises herbes ; co-construction des innovations ; caractérisation des bénéfices environnementaux à différentes échelles.
Bas-fonds en Afrique, Bénin Plate-forme de recherche. Cotonou (siège provisoire). http://www. warda.org Membres : Adrao (Centre du riz pour l’Afrique) ; en projet : Cirad, Iita, université de Wageningen. Rayonnement : 22 pays (Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Centre et du Nord). Objectifs du Cirad : améliorer les moyens d’existence des populations rurales des interfluves africains pour qui le riz est la nourriture de base. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Alimentation sûre et diversifiée (axe 3). Contribution du Cirad : variabilité phénotypique des riz, avec l’université de Wageningen et l’Icra ; intensification écologique des productions horticoles en zones de bas-fonds (projet Rap, Realizing agricultural potential of inland-valleys).
Biodiversité des sorghos, Afrique Réseau. Niamey, Bamako, Nairobi... Antécédents : en consolidation. Membres : Icrisat, systèmes nationaux de recherche agronomique, Cirad. Rayonnement : Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Kenya.
Objectif du Cirad : valorisation de l’agrobiodiversité en zones de savane et adaptation aux changements climatiques. Priorité : Intensification écologique (axe 1).
Forêts, agriculture et développement en Amazonie Réseau. Brésil.
Contribution du Cirad : domestication et diversification de plantes cultivées alimentaires adaptées à des environnements climatiques peu favorables : sorgho, mil, niébé, riz africain (Oryza glaberrima), fonio. Durabilité des systèmes de culture des pays sahéliens, renforcement des systèmes semenciers paysans.
Antécédents : relations tissées par les équipes du Cirad en Guyane, au Brésil et dans la région ; accord bilatéral entre la France et le Brésil (2009).
Changements climatiques et sécurité alimentaire au Sahel, Aghrymet, Niger
Rayonnement : bassin amazonien ; Afrique pour les méthodologies ; vocation internationale (grands massifs forestiers).
Centre régional. Institution spécialisée du Cilss. Opérateur délégué de la Cedeao dans le domaine de la désertification et de la sécurité alimentaire. Niamey. http://www.agrhymet.ne/ Membres : Agrhymet ; Cirad. Rayonnement : Burkina Faso, Cap Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad. Objectifs du Cirad : évaluer les risques et mettre en place des systèmes d’alerte sur les changements climatiques. Priorités : Intensification écologique (axe 1) ; Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : information sur les risques climatiques et acridiens ; gestion des risques et des systèmes d’élevage pour la sécurité alimentaire ; gestion de l’eau ; changements et risques climatiques ; modélisation des systèmes de culture…
Forêts et changement climatique, Cifor, Indonésie Cirad-Cifor. Bogor. Antécédents : longue collaboration sur des thèmes liés aux forêts tropicales, à l’environnement et au développement. Accord en cours de finalisation. Membres : Cifor ; Cirad. Rayonnement : international (le Cifor est membre du Gcrai ; la forêt indonésienne est l’un des grands massifs forestiers de la planète). Objectif du Cirad : contribuer à la compréhension du rôle des forêts dans l’atténuation des changements climatiques. Priorité : Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6). Contribution du Cirad : étudier les synergies entre l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques en forêt, à l’échelle locale, nationale et internationale.
Membres : institutions, universités et services forestiers des pays du bassin amazonien : Brésil, Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie, Guyane française ; organismes français et internationaux.
Objectif du Cirad : concilier agriculture et protection du patrimoine amazonien. Priorités : Agriculture, environnement, nature et sociétés (axe 6) ; également Intensification écologique (axe 1), Biomasse énergie au service des sociétés du Sud (axe 2), Politiques publiques, pauvreté et inégalités (axe 5). Contribution du Cirad : impacts environnementaux du développement territorial en Amazonie ; alternatives aux systèmes techniques ; systèmes d’élevage et gestion des ressources naturelles ; modes de gouvernance.
Politiques publiques et gouvernance, PP & G, République sud-africaine Pretoria. Membres : université de Pretoria ; Cirad. Rayonnement : continental, lié au rayonnement de l’université de Pretoria ; Brésil et Asie du Sud-Est. Objectif du Cirad : contribuer aux recherches et développer des compétences régionales sur les politiques publiques et la gouvernance en Afrique australe et au-delà. Priorité : Politiques publiques, pauvreté et inégalités (axe 5). Contribution du Cirad : analyse des politiques publiques et de la gouvernance comme objet de recherche ; contribution de la recherche à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des PP & G ; formation universitaire sur les PP & G.
Santé animale et maladies émergentes Réseaux régionaux. Antécédents : partenariats régionaux progressivement structurés en renforçant les capacités des laboratoires nationaux et en les associant aux réseaux de surveillance épidémiologique internationaux (Fao, Oie) et continentaux (Ua-Ibar, Alive, en Afrique, etc.) : Caribvet, opérationnel sur toute la zone Caraïbe, Grease, en consolidation en Asie du Sud-Est, coordination des activités en cours sur le continent africain.
Membres : organisations internationales et continentales, réseaux régionaux, laboratoires vétérinaires nationaux, Cirad, universités et organismes de recherche. Rayonnement : régional et intercontinental. Objectif du Cirad : consolider des réseaux régionaux en écologie de la santé et en épidémiologie, surveiller les maladies enzootiques et émergentes prioritaires. Priorité : santé animale et maladies émergentes (axe 4). Contribution du Cirad : recherche et formation à l’échelle nationale et régionale ; politiques sanitaires répondant aux attentes des populations ; construction de partenariats nationaux et régionaux ; surveillance et lutte contre des pathologies prioritaires ; interactions entre communautés d’hôtes (homme et animal) et communautés de réservoirs (sauvages et domestiques).
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Annexes
Liste des outils collectifs de recherche à Montpellier et dans l’outre-mer français Centres de ressources biologiques (Crb) ) et plateaux associés • Crb tropicales, Montpellier – Gestion et diffusion de ressources végétales tropicales • Crb Plantes tropicales, Guadeloupe, Martinique, Guyane – Gestion et diffusion de ressources végétales tropicales • Crb Vatel, La Réunion – Gestion et diffusion de ressources végétales tropicales • Quarantaine végétale, Montpellier – Détection/diagnostic des maladies, assainissement, transfert de matériel végétal • Plateau de biologie cellulaire, Guadeloupe – Culture in vitro et cryoconservation végétale Imagerie et microscopie • Plate-forme d’histocytologie et d’imagerie végétale (Phiv), Montpellier – Visualisation in situ et in vivo des principales molécules du vivant Agroalimentaire et transformation agro-industrielle • Halle de technologie agroalimentaire et laboratoires associés, Montpellier – Technologie agroalimentaire des produits frais • Plateau d’analyse sensorielle, Montpellier – Analyse sensorielle de produits alimentaires • Fractionnement et transformation des produits végétaux, Montpellier– Fractionnement des produits végétaux et aptitudes des matières premières à la transformation • Biomasse Energie, Montpellier – Etude des procédés de valorisation thermochimique de biomasses Biologie moléculaire, génomique et phénotypage • Plateau de biologie moléculaire, Guadeloupe – Biologie moléculaire, manipulation de radioéléments • Grand plateau technique régional de génotypage séquençage clonage, Montpellier – Génomique structurale et recherche de polymorphismes moléculaires pour la conservation et l’amélioration génétique des plantes • Plate-forme de génomique fonctionnelle (Refuge), Montpellier – Mise au point de méthodes de transformation génétique des plantes méditerranéennes et tropicales ; analyse fonctionnelle des gènes • Plateau de génotypage séquençage, Montpellier – Génomique environnementale • Plate-forme de phénotypage (PhenoArch), Montpellier – Phénotypage haut débit des plantes cultivées
Expérimentation eaux, sols, végétaux, environnement • Plate-forme du pôle de protection des plantes (3P), la Réunion – Expérimentation végétale en milieu tropical au coeur de ressources biologiques exceptionnelles • Plateau de polyploïdisation et cytométrie de flux appliquée à la biodiversité végétale, Montpellier – Polyploïdisation, détermination du niveau de ploïdie, du contenu en bases AT/GC, du contenu en ADN par cytométrie • Plate-forme de sélection de variétés de bananier, Guadeloupe – Sélection d’hybrides de bananiers • Dispositif forestier de Paracou, Guyane – Etude de la dynamique des forêts naturelles • Plateau d’expérimentation pour la caractérisation des matières organiques, Montpellier – Caractérisation et détermination du potentiel des produits organiques : valeur agronomique, risque environnemental • Analyses eaux, sols, végétaux, Montpellier– Analyses, diagnostic foliaire Expérimentation animale • Grand plateau technique régional de diagnostic automatisé des maladies animales et zoonotiques, Montpellier • Plateau d’analyse de l’alimentation animale, Montpellier Base de données et ressources in silico, bio-informatique et plateforme de modélisation • South Green Bio-informatics, Montpellier – Bio-informatique des plantes cultivées • Plate-forme logicielle d’aide à la stratégie pour l’étude et la sauvegarde de la biodiversité, Montpellier – Informatique appliquée à l’architecture des plantes • Pl@ntNet, Montpellier – Réseau collaboratif et plate-forme informatique dédiées au partage d’outils et de connaissances en botanique • Companion modelling (Commod), Montpellier – Plate-forme collaborative pour l’utilisation de la modélisation comme outil d’accompagnement dans le domaine de la gestion des ressources renouvelables. • Maison de la télédétection, Montpellier Lavalette – Recherche appliquée en télédétection et information géographique.
Sigles 2Ie, Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, Burkina Faso Adrao, Centre du riz pour l’Afrique, Gcrai Alive, Partenariat pour le développement de l’élevage en Afrique Cabi, Commonwealth Agricultural Bureaux International Carbap, Centre africain de recherches en bananiers et plantains (ex-Crbp), Cameroun Catie, Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza, Costa Rica Cedeao Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest Cemac, Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale Cemagref, Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts Cenarest Centre national de la recherche scientifique et technologique, Gabon Ceraas, Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse Ciba, Consortium international en biologie avancée, Brésil Cifor, Center for International Forestry Research, Indonésie Cilss, Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel Cirdes, Centre international de recherchedéveloppement sur l’élevage en zone subhumide, Burkina Faso Cnra, Centre national de recherche agronomique Cnrs, Centre national de la recherche scientifique, France Comifac, Commission des forêts d’Afrique centrale Coraf, Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole Cra, Centre régional du Cilss Agrhymet Crbp, Centre de recherche bananiers et plantains créé en 1989 (devenu Carbap) Cse, Centre de suivi écologique (Sénégal) Ecart, European consortium on agricultural research in the tropics Efard, European forum on agricultural research for development Efc, société gestionnaire des plantations industrielles, République du Congo
Adresses Eiard, European Initiative for agricultural research for development Embrapa, Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária, Brésil Enea, École nationale d’économie appliquée, Sénégal Era, European Research Area Fao, Food and Agriculture Organization of the United Nations Fofifa, Centre national de recherche appliquée au développement rural, Madagascar Gcrai, Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale Grease, Gestion des risques épidémiologiques en Asie du Sud-Est Gripavi, Écologie et épidémiologie de la grippe aviaire dans les pays du Sud Gsdm, Groupement semis direct de Madagascar Hau, Hanoi Agricultural University, Vietnam Hrpp, Hevea Research Platform in Partnership, Thaïlande Iam, Institut agronomique méditerranéen Iast, Institut africain des sciences et technologies, Burkina Faso Icarda, International Center for Agricultural Research in the Dry Areas Icraf, World Agroforestry Centre Icrisat, International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics Ifpri, International Food Policy Research Institute Iita, International Institute of Tropical Agriculture Inra, Institut national de la recherche agronomique, France Ipsard, Institute of Policy and Strategy for Agricultural and Rural Development, Vietnam Irad, Institut de recherche agricole pour le développement, Cameroun Ird, Institut de recherche pour le développement, France Isra, Institut sénégalais de recherches agricoles Malica, Markets and agriculture linkages for cities in Asia, Vietnam Nepad, Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique
Niah, National Institute of Animal Husbandry, Vietnam Nivr, National Institute of Veternary Research Vietnam Oie, Organisation mondiale de la santé animale Ong, organisation non gouvernementale Paho, Pan American Health Organisation Pfbc, Partenariat pour les forêts du bassin du Congo PP & G, Politiques publiques et gouvernance, République sud-africaine Ppzs, Pôle pastoral zones sèches, Sénégal Prasac, Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale, Tchad Prise, Pôle de recherche sur les risques liés à l’intensification de l’élevage, Vietnam Promecafé, Programa para la Protección y Modernización de la Caficultura, Costa Rica Racase, Réseau Agriculture de conservation en Asie du Sud-Est, Laos Rtra, Réseau thématique de recherche avancée, France Scrid, Systèmes de culture et rizicultures durables, Madagascar Scv, systèmes sur couvert végétal Sirma,(réseau) Economie d’eau en systèmes irrigués au Maghreb Snra, systèmes nationaux de recherche agronomique Ua, Union africaine Ua-Ibar, Bureau interafricain des ressources animales (Ua) Ucad, Université Cheikh Anta Diop, Sénégal Ur2pi, Unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles, République du Congo Usda, United States Department of Agriculture, Etats-Unis Vaas, Vietnamese Academy of Agricultural Sciences, Vietnam Vasi, Vietnam Agricultural Science Institute, Vietnam Wecard, West and Central African council for agricultural research and development Wur, Wageningen University and Research Centre, Pays-Bas
Direction des relations européennes et internationales Directeur : Jean-Luc Khalfaoui Avenue Agropolis - TA 180 / 04 34398 Montpellier Cedex 5 Tél : +33 4 67 61 44 40 jean-luc.khalfaoui@cirad.fr
Afrique de l’Ouest continentale Michel Partiot, directeur régional 01 BP 596 Ouagadougou 01, Burkina Faso Tél. : +226 50 30 70 70 / +256 70 20 57 45 michel.partiot@cirad.fr
Délégués régionaux par continent Afrique subsaharienne : Rolland Guis Méditerranée et Proche-Orient : Michel Trebel Amérique latine et Caraïbes : André de Courville Asie : Jean-Luc Khalfaoui
Afrique de l’Ouest côtière Georges Subreville, directeur régional 37, avenue Jean XXIII BP 6189 Dakar-Etoile, Sénégal Tél. : +221 33 822 44 84 / +221 77 637 18 78 georges.subreville@cirad.fr
Directions régionales
Ile-de-France Patrick Herbin, directeur régional 42, rue Scheffer 75116 Paris Tél. : +33 1 53 70 20 21 patrick.herbin@cirad.fr Languedoc-Roussillon Emmanuel Camus, directeur régional Avenue Agropolis 34398 Montpellier Cedex 5 Tél. : +33 4 67 61 58 01 emmanuel.camus@cirad.fr Antilles-Guyane Philippe Godon, directeur régional Station de Neufchâteau, Sainte-Marie 97130 Capesterre-Belle-Eau, Guadeloupe Tél. : +590 5 90 86 17 90 / +06 94 45 10 22 philippe.godon@cirad.fr Réunion-Mayotte Gilles Mandret, directeur régional Station de La Bretagne, BP 20 97408 Saint-Denis Messageries Cedex 9, Réunion Tél. : +262 2 62 52 80 00 / +262 6 92 76 30 69 gilles.mandret@cirad.fr Afrique centrale Jean-Luc Battini, directeur régional BP 2572 Yaoundé, Cameroun Tél. : +237 2 21 25 41 / +237 96 33 75 37 jean-luc.battini@cirad.fr Afrique orientale et australe Denis Depommier, directeur régional C/o Icraf, United Nations Avenue Gigiri, PO Box 30677 00100 Nairobi, Kenya Tél. : +254 20 722 46 53 / +254 723 274 069 denis.depommier@cirad.fr
Madagascar Thierry Goguey-Muethon, directeur régional Ampandrianomby, BP 853 Antananarivo Tél. : +261 20 22 406 23 / +261 32 07 114 22 thierry.goguey_muethon@cirad.fr Brésil Philippe Petithuguenin, directeur régional SHIS-QI 23, Bl. B. Ed. Top 23 71660-120 Brasilia DF Tél. : +55 61 33 66 11 32 / +55 61 81 38 98 65 philippe.petithuguenin@cirad.fr Asie du Sud-Est continentale Jean-Charles Maillard, directeur régional Cirad, Office 102, building 2G Van Phuc Diplomatic Compound, 298, Kim Ma Hanoi, Vietnam Tél. : +844 37 34 67 75 / +84 9 12 25 89 02 jean-charles.maillard@cirad.fr Asie du Sud-Est insulaire Jean-Guy Bertault, directeur régional Plaza Bisnis Kemang, 3rd floor Jalan Kemang Raya 2 12730 Jakarta Selatan, Indonésie Tél. : +62 21 719 90 67 / +62 816 19 100 12 jean-guy.bertault@cirad.fr
Coordination : Direction de la recherche et de la stratégie Réalisation : Délégation à la communication Illustration : Nathalie Le Gall • Cartes : Delphine Bonnet © Cirad, 2009 Dépôt légal : juin 2009