NancyMag Mai 2009

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Le magazine de la Ville de Nancy Mai 2009

DOSSIER : un budget 2009 calibré pour l’efficacité • P7 QUARTIERS : l’avenir d’Haussonville évoqué avec ses habitants • P11 à suivre : Artem, déjà un lieu d’innovation • P20

QUOTIDIEN Les jardiniers de la ville sont passés par là


sommaire

ACTUALITÉ 4 7

En bref Une charte pour les nouveaux logements

DOSSIER 7

Un budget calibré pour l’efficacité

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uand les citoyens Q sont associés

mai 2009

QUARTIERS 10

L’avenir d’Haussonville

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Haut-du-Lièvre : une aventure à partager

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Le carrefour Oberlin/Maxéville

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TRIBUNES LIBRES

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A compter de l’année prochaine, en effet, les gares françaises verront s’ouvrir à la concurrence le marché international des voyageurs, et devront donc accueillir de nouveaux opérateurs ferroviaires. « Une évolution majeure qui doit aussi se conjuguer avec le rôle de « cœur de ville » qu’assurent de plus en plus les gares   et leurs quartiers, et qui se traduit par des enjeux essentiels en matière d’intermodalité, d’espaces publics, de commerce ou de cohésion sociale... », note André Rossinot. Là encore, l’expérience acquise dans le cadre de la conduite du projet Nancy Grand Cœur (voir aussi page 4) lui a probablement servi de carte de visite pour une mission qui va notamment concerner les 15 autres villes françaises disposant d’une « grande gare ».

Bientôt des passeports biométriques D’ici fin juin, 2000 communes environ en France seront dotées des équipements nécessaires pour délivrer les nouveaux passeports « biométriques ». « Le matériel est fourni et entretenu par l’Agence nationale des titres sécurisés, qui relève du ministère de l’Intérieur. Et la commune, qui met à disposition locaux et personnel habilité, est indemnisée à hauteur de 5 000 € par appareil et par an », précise Olivier Husson, l’adjoint délégué aux formalités administratives. A Nancy, neuf équipements vont être mis en place à partir de ce printemps : quatre à l’hôtel de ville, dans le grand hall, et les cinq autres dans les mairies de quartier du Haut-du-Lièvre, Haussonville, Mon-Désert, Trois-Maisons et Rives de Meurthe.

Les jardiniers de la Ville sont passés par là

À SUIVRE

Sur le site de la Ville

Tout le monde connaît l’intérêt du maire de Nancy pour les questions de transports et de déplacements : son combat (réussi) pour la réalisation du TGV-Est en témoigne. Cette implication constante dans un domaine stratégique pour l’économie et les modes de vie actuels n’est évidemment pas étrangère à la récente nomination d’André Rossinot à la présidence du Conseil national d’orientation des gares. Une nouvelle structure associant élus et experts dont le rôle sera d’accompagner, à la fois sur le plan de la prospective et de l’évaluation, le travail de l’agence « Gare et connexions » que vient de lancer la SNCF.

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Gares

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QUOTIDIEN

En bref Artem, déjà un lieu d’innovation La bibliothèque s’enrichit sans cesse

Majorelle à Nancy, Gallé à Vic-sur-Seille Célèbre ébéniste de l’Ecole de Nancy, Louis Majorelle était un homme de son temps. De l’Art Nouveau à l’époque moderne, en passant par l’Art Déco, l’industriel d’art a su s’adapter aux évolutions esthétiques et culturelles et imposer le style Majorelle. Une œuvre à découvrir aux Galeries Poirel, du 2 mai au 30 août, à travers une grande exposition organisée par le Musée de l’Ecole de Nancy. Près de 200 éléments de la fin du 19ème siècle jusqu’aux années 40 y sont rassemblés : meubles d’art, dessins préparatoires, luminaires, ainsi que des pièces inédites comme la chambre à coucher Nénuphars prêtée par le Musée d’Orsay ou l’escalier réalisé pour les Galeries Lafayette à Paris. En parallèle et grâce à un partenariat culturel, le Musée départemental Georges de la Tour à Vic-sur-Seille (Moselle) et le Musée d’art et d’histoire de Toul présenteront des expositions consacrées aux verreries et céramiques d’Emile Gallé ainsi qu’aux faïences d’Auguste Majorelle, le père de Louis.

plus d’informations Directeur de publication : André Rossinot • Rédacteur en chef : Gérald Bonzé • Ont collaboré à ce numéro : Stéphane Harter, Lison Jungmann, Cyril Klein, Cécile Mouton, Aurélie Vion • Photos : Serge Martinez, Gérard Faivre, Christophe Cossin, Adeline Schumacker • Secrétariat : Christiane Materne, tél. 03 83 85 31 00 • Création graphique : Publicis Koufra • Impression : Léonce Deprez • Tirage : 62000 exemplaires • Dépot légal n°141 • Imprimé sur du papier issu de forêts en gestion durable (PEFC).


édito du sport et de la jeunesse. Mais c’est aussi injecter de l’argent dans l’économie, soutenir l’activité des entreprises avec les effets positifs que cela entraîne sur la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat.

Construire un budget sain, qui tient compte des nécessités économiques et sociales du moment, est l’un des actes essentiels de toute politique publique.

A Nancy, nous respectons scrupuleusement cette règle, et plus encore en cette année 2009 où l’incertitude règne pour les entreprises comme pour les particuliers. Le budget qui a été voté fin mars remplit donc deux conditions qui nous paraissent impératives : •m aîtriser l’endettement, un domaine dans lequel nous enregistrons des résultats significatifs puisque la dette de la Ville n’a pas varié depuis bientôt un an et demi ; •p réserver les capacités d’autofinancement de la commune grâce à des efforts soutenus de gestion. En observant cette feuille de route, qui sera en fait celle de l’équipe municipale pour toute la durée du mandat, la Ville dégage des moyens supplémentaires pour investir, un enjeu dont chacun, en ce moment, perçoit le caractère vital. Investir, c’est en effet mieux équiper et mieux aménager Nancy, ce que nous allons faire dès 2009, en particulier dans les secteurs des écoles,

En ces temps de crise, deux autres formes d’intervention vont caractériser l’engagement de la Ville. La cohésion sociale tout d’abord : que ce soit en renforçant les moyens financiers du Centre communal d’action sociale, en donnant la possibilité au Crédit Municipal d’accorder des micro-crédits sociaux ou en instaurant un abattement fiscal supplémentaire pour les personnes handicapées, nous voulons proposer à nos concitoyens les plus fragiles des mesures efficaces adaptées à leur situation. L’écoute attentive des quartiers et de leurs habitants constitue un autre volet de cette politique de solidarité active. A ce titre, l’instauration de « budgets participatifs » est une nouveauté qui, je le pense, aura des profondes répercussions, dans les prochains mois et les prochaines années, sur les relations entre citoyens, acteurs de terrain et élus. Il ne s’agit rien moins, en effet, que d’associer directement, concrètement, les Nancéiens aux choix financiers et techniques qui concernent leur cadre de vie, voirie ou espaces verts par exemple. C’est un véritable enjeu de démocratie locale sur lequel nous aurons l’occasion de revenir ensemble, et en premier lieu lors des visites de quartier que je vais reprendre dès ce printemps.

André Rossinot www.nancy.fr

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actualité

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Les jeux de la petite enfance « Le jeu est pour l’enfant un vecteur de communication essentiel et pour ses parents, un moyen de mieux le connaître ». C’est sous le signe du « jeu » qu’est placée la semaine de la Petite Enfance 2009. Cinq jours (du 11 au 15 mai) durant lesquels les structures d’accueil du Centre communal d’action sociale Le jeu est essentiel au   ouvrent développement de l’enfant.

leurs portes au public. Pour Elisabeth Laithier, adjointe à la politique familiale, l’objectif est double. « Il s’agit de partager avec les parents et les partenaires de la Ville le travail effectué notamment en matière de pédagogie et d’éveil et de faire se rencontrer les personnels des différentes structures ». Parmi les ateliers proposés, certains, comme « Jouer sans jouet » et « Récupérer et jouer » (consistant à s’amuser à partir d’objets du quotidien) prônent la créativité des tout-petits, l’important étant d’y sensibiliser les parents. Pour les y aider, une « boîte à souvenirs », disposée dans chaque lieu d’accueil les invitera à décrire un jeu de leur enfance.

• Renseignements au 03 83 39 03 26,

Nancy Grand Cœur,

naissance d’un écoquartier

Ce printemps, la Lanterne accueille une nouvelle exposition.

Il y a du nouveau à la Lanterne ! Installé place Thiers, cet espace de concertation et d’information sur l’aménagement du quartier gare accueille depuis fin avril une nouvelle exposition sur ce site central en pleine métamorphose. Intitulée « Nancy Grand Cœur, émergence d’un écoquartier », elle invite les habitants à découvrir tous les enjeux d’un quartier innovant : « la Ville de Nancy et la Communauté urbaine ont en effet souhaité que ce projet bénéficie d’un label national témoignant de notre engagement en faveur du développement durable. Une démarche qui correspond bien à la problématique d’un quartier qui, petit à petit, reconquiert cohérence urbaine et qualité du cadre de vie », commente Denis Grandjean, adjoint en charge de l’urbanisme. De la création d’un quai vert le long

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de la voie ferrée aux techniques de réutilisation des eaux pluviales, les visiteurs pourront prendre connaissance de l’ensemble des perspectives qui s’ouvrent sur Nancy Grand Cœur. Une grande maquette du quartier et un film en trois dimensions serviront également de support à ce propos explicatif. Parallèlement, l’enquête publique sur l’aménagement de l’espace Thiers (incluant la place) se déroulera du 28 avril au 29 mai également à la Lanterne ainsi que dans le hall de l’hôtel de ville (de 8h à 17h en semaine) avec une exposition de présentation.

• La Lanterne est ouverte du   mardi au vendredi de 14h à 19h   et le samedi de 11h à 13h.   Plus d’informations sur l’enquête publique sur www.nancy.fr

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Portraits

de femmes

Beaucoup d’élus municipaux et tout simplement beaucoup de monde, dimanche 8 mars, à la mairie de quartier du Haut-du-Lièvre, à l’occasion de la journée internationale de la femme. A l’invitation d’André Rossinot, de Jérôme Marchand-Arvier, adjoint de territoire et de Dominique Herman, adjointe au Haut-du-Lièvre, toutes et tous se retrouvaient autour de l’exposition « Portraits de femmes » qui présentait au public les héroïnes du jour, celles dont le nom venait d’être donné à une rue du quartier : Colette et George Sand, les écrivains, Marie Curie, première femme Prix Nobel et Julie-Victoire Daubie la première femme bachelière en 1861, mais aussi les artistes Joséphine Baker et Jacqueline Brumaire, chanteuse lyrique et enseignante au Conservatoire de Nancy... Des pionnières chacune dans leur domaine, ce qui n’était pas pour déplaire à Marie-Jeanne Bleuzet-Julbin, elle, l’ancienne adjointe au maire qui fut aussi la première femme bâtonnier de l’Ordre des Avocats près la Cour d’Appel de Nancy. Et une manifestation conviviale et utile car, ainsi que le rappelait André Rossinot en présence de Zahra Anseur, déléguée départementale aux Droits des Femmes et à l’égalité, « malgré de grandes avancées sociétales, beaucoup reste à faire » pour le progrès de la condition féminine dans le monde.

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actualité actualité

Restauration scolaire : une exigence de qualité Pavé de colin à la dieppoise et riz créole, sauté de volaille aux olives et bouquetière de légumes... Voilà quelques exemples de plats principaux servis ce printemps aux enfants qui fréquentent les 37 restaurants scolaires de la ville. Confiée à Sodexo, la préparation des repas élaborés par des diététiciens est l’objet d’un suivi rigoureux dans le cadre de la certification ISO 9001 version 2001 dont bénéficie le service. Et le nouveau cahier des charges mis en œuvre par le prestataire, qui vient d’être retenu pour quatre ans, « renforce les exigences tant au niveau de la qualité des produits que des aspects de développement durable », explique Sophie Mayeux, adjointe

déléguée à l’enseignement. Les fruits proposés sont ainsi de catégorie 1 et la viande de bœuf provient d’éleveurs régionaux. De la même manière, des ateliers de sensibilisation des enfants à la nutrition et la préservation de l’environnement sont programmés... Autant de points forts importants pour les élèves comme pour le comité d’usagers appelé à donner son avis sur la qualité des prestations. Dans le cadre du nouveau contrat, la facturation du service de restauration est désormais établie en direct par la Ville de Nancy. « Une mesure qui permet d’être plus attentif aux situations des familles les plus fragiles », ajoute l’élue déléguée.

Handicap : on en parle à l’école « Comment faites-vous pour vous doucher ? », « Quelle est votre maladie ? » Face à Yves et Geoffrey, deux non-voyants, Agnès et Nathalie qui sont en fauteuil roulant et deux mamans d’enfants déficients mentaux, les élèves de l’école primaire Jules-Ferry n’y vont pas par quatre chemins : le handicap soulève chez eux bon nombre d’interrogations et ils ne se privent pas d’en faire part directement aux intéressés. L’échange se déroule dans le cadre de l’opération « Regards d’enfants », initiée par la mission handicap du Centre communal d’action sociale de la Ville. En partenariat avec des associations comme l’AMIH, les 142 élèves de Jules-Ferry ont été sensibilisés aux différentes formes de handicap. « Nous, adultes, sommes parfois un peu gênés face aux personnes qui en souffrent. Les enfants font preuve d’une franchise extraordinaire, ce qui est très bien puisque l’objectif de cette opération est précisément   de le démystifier », note Lydie Mariani, la conseillère municipale déléguée. Après une première journée consacrée à des ateliers pratiques (parcours en fauteuil roulant, initiation à la langue des signes...), les écoliers avaient préparé avec leurs enseignants une liste de questions pour une deuxième rencontre. Les enfants ont été surpris d’apprendre que, même en fauteuil, on peut faire de la danse comme Agnès. « Moi, au début, je pensais que leur maladie, c’était contagieux, mais en fait c’est   pas vrai », souffle un bambin. « Si, à l’avenir, les enfants veulent d’autres informations, nous assurerons un suivi par courriel », ajoute Maryse Cara, responsable de la mission handicap au CCAS. Forte de ce succès, l’opération devrait se décliner dans d’autres écoles dès la rentrée prochaine.

Un moment de partage pour mieux comprendre le handicap.

L’OPH soutient

l’investissement et l’emploi Dans la période de crise que nous traversons, l’Office public de l’habitat (OPH) de Nancy, dirigé par Patrick Descadilles, fait coup double en s’impliquant résolument dans la relance de l’activité tout en améliorant le confort de ses locataires. En 2009, annonce son président André Rossinot, il va investir ainsi plus de 70 millions d’euros – soit trois fois plus que le total des loyers perçus – dans des constructions neuves ou des opérations de rénovation. On estime que ces chantiers contribueront à maintenir ou à créer 450 emplois dans les entreprises qui les effectuent. Autre conséquence positive sur l’emploi, souligne Jean-Marie Schléret, viceprésident de l’Office, une clause d’insertion professionnelle contractualisée entre l’OPH et les entreprises permet à des habitants des quartiers concernés de trouver du travail sur les différents programmes en cours : 218 personnes (dont 45 ont obtenu un CDI) ont déjà bénéficié de cette disposition pour 55 000 heures de travail. Côté développement durable, les investissements réalisés auront pour effet de réduire les charges locatives d’environ 100 000 euros, grâce par exemple à la mise en place de doubles vitrages ou d’une nouvelle chaufferie collective biomasse sur le Haut-du-Lièvre.

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actualité

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Des promenades urbaines pour les seniors Faire un peu de sport tout en découvrant le patrimoine de la ville : tel est le concept des « promenades urbaines » organisées par l’Office nancéien des personnes âgées (ONPA). Cette nouvelle activité a été inaugurée en mars avec un circuit dans le quartier Stanislas-Meurthe. « Des groupes de marche existaient déjà au sein de l’ONPA. Mais une majorité de dames souhaitaient effectuer des parcours moins soutenus en ville », explique Marie-Noëlle Bajolet, vice-présidente de l’Office. Au titre de leur délégation aux personnes âgées, Valérie Rosso-Debord et Anne Gérard, mais aussi Marie-Catherine Tallot, l’adjointe au sport, ont conjugué leur soutien à ces promenades. Tout comme l’Office de Tourisme dont un guide assure des commentaires sur l’histoire du quartier. Des balades ponctuées de petites haltes qui permettent aux participants de reprendre leur souffle et de s’informer auprès de Gérard Philippe, éducateur sportif présent pour délivrer quelques conseils tant sur le plan physique que diététique.

Des parcours qui conjuguent activité physique   et découverte du patrimoine.

Après deux heures de marche, le petit groupe s’est retrouvé au foyer club Chevardé autour d’un goûter. « Pour les six circuits proposés,   la promenade s’achèvera toujours   dans le foyer-club du quartier.   Ce sera l’occasion de les découvrir,   avec les activités qu’ils proposent », souligne Marie-Line Rubini, la directrice de l’ONPA.

• Une participation de 4€ est demandée ainsi qu’un certificat d’aptitude à la marche (délivré par le médecin traitant). Prochaines promenades : 22 mai, quartier Plateau de Haye ; 5 juin : quartier Mon Désert, Jeanne d’Arc, Saurupt, Clemenceau ; 19 juin : quartier Saint-Pierre, René II, Marcel Brot. Plus d’infos sur www.onpa.fr

Les premiers échanges

au conseil de jeunes

Près de 60 adolescents étaient présents samedi 21 mars pour former le nouveau conseil municipal des jeunes. A la sortie des grands salons de l’hôtel de ville, Marie, Thomas, Thibaud et Valentin discutent déjà de leurs idées. La jeune

fille, âgée de 15 ans, souhaiterait « renforcer les jumelages, faire en sorte que les jeunes voyagent davantage et pratiquent les langues étrangères ». Pour Valentin, délégué de classe et ex-membre du conseil des enfants, la vie publique

André Rossinot et Chantal Carraro, accompagnés de plusieurs élus de la Ville dont Anne Gérard et Radoine Mebarki, ont accueilli le nouveau conseil municipal des jeunes.

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constitue une véritable vocation : « je veux mettre mon engagement   au service des autres », affirme le jeune homme. Issus des établissements scolaires nancéiens comme des associations, lycéens des filières générales ou professionnelles, apprentis... les jeunes « représentent tous les quartiers de la ville. Ce nouveau conseil affiche une belle mixité sociale   et compte autant de filles que de garçons », se réjouit Chantal Carraro. Pour la conseillère municipale en charge de la jeunesse, cette instance « se situe   à la croisée du projet pédagogique,   avec l’éducation à la citoyenneté, et   du politique, avec la volonté de faire   des jeunes des acteurs de leur ville ». Après cette première séance plénière, les conseillers juniors vont pouvoir désormais se mettre au travail et concrétiser leurs nombreuses idées. Leur mandat durera deux ans.


dossier

Investissements en hausse et accompagnement social

Un budget calibré pour l’efficacité > D’où vient l’argent Produits des services et du domaine 6,5% Dotations, subventions participations 2,1% Dotations d’Etat 22,0% Impôts et taxes 5,9% Fiscalité des ménages 23,9% Fiscalité compensée 2,4% Reversement Taxe professionnelle 16,0% Fonds de Compensation de la TVA 2,3% Subventions reçues 3,5% Autres recettes 5,3% Emprunts 7,1%

C’est un budget de temps de crise, avec tout ce que cela implique – gestion « sérieuse », selon le mot d’André Rossinot et, comme dans la plupart des collectivités françaises cette année, légère augmentation de la fiscalité. Mais c’est aussi un budget dont, pour la première fois, certaines « enveloppes » vont êtres mises en œuvre en association avec les habitants des quartiers. Retour sur les débats qui, fin mars, ont entouré le vote des finances communales pour 2009. vidéo en ligne

1 / E n temps de crise,

on relance l’investissement

> Où va l’argent POLE PROXIMITE 4,1% POLE DEVELOPPEMENT URBAIN 14,0% POLE SOLIDARITE ET COHESION SOCIALE 9,8% POLE SERVICES PUBLICS 20,2% POLE CULTURE ET ANIMATIONS 21,7% POLE RESSOURCES INTERNES 16,1% Charges diverses et annuité de la dette 14,1%

C’est évidemment l’un des axes prioritaires de ce budget 2009 : « mobiliser   au maximum les capacités d’investissement de la Ville pour injecter de l’argent   dans l’activité économique et soutenir ainsi l’emploi et le pouvoir d’achat », souligne André Rossinot. Dans l’esprit du plan de relance du gouvernement, de nombreux travaux vont être entrepris. La Ville contribue à cet effort à hauteur de 17,8 millions d’euros (acquisitions et subventions d’équipement comprises), le Centre communal d’action sociale prévoyant également pour sa part un important budget (voir page 9). Grands bénéficiaires, les secteurs scolaires, du sport, de la jeunesse et de l’enfance, mais aussi quantité de petites interventions qui, comme le relève Laurent Hénart, adjoint à la culture, vont apporter « plus de confort, plus de sécurité, plus d’accessibilité aux Nancéiens de tous âges » sur les espaces publics et dans les équipements qu’ils fréquentent. Autre avantage, ajoute Michel Dufraisse, adjoint aux finances, une bonne partie des investissements effectués dans les bâtiments « seront à terme producteurs d’économies » puisque tournés vers la maîtrise de l’énergie et l’isolation.

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Dossier

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2 / Un « bouclier social » bien dans l’esprit nancéien Pas question de renoncer à la culture de la solidarité sur laquelle s’est bâtie Nancy, et encore moins en 2009 ! Tel est en substance le message qu’a délivré le maire, évoquant à ce propos le « bouclier social » que constitue un certain nombre de mesures. De fait, la subvention versée par la Ville au Centre communal d’action sociale augmente de plus de 860 000 euros pour s’établir à 9,03 M€ (à titre de comparaison, elle était de 6,4 M€ en 2001, rappelle André Rossinot). Un geste remarqué et nécessaire car, comme le souligne Valérie Rosso-Debord, adjointe au maire à la solidarité et vice-présidente déléguée du CCAS, « depuis cet hiver, on voit bien les difficultés grandissantes de beaucoup de Nancéiens et les demandes accrues d’aides ou d’insertion ». Au-delà des secours immédiats, les moyens alloués au CCAS permettront de soutenir les initiatives des associations

spécialisées et de développer les nouveaux dispositifs qui viennent d’être lancés pour accompagner les plus fragiles. A l’image de « TéléphOnâge », destiné à combattre l’isolement des personnes âgées, ou d’« Equilibre », qui délivre un conseil personnalisé sur la façon de gérer efficacement des ressources limitées en évitant l’endettement. Autre exemple de la volonté de la Ville d’être présente et active sur le terrain social : le versement d’une dotation en capital de 150 000 € au Crédit Municipal afin qu’il puisse proposer (tout comme la Caisse d’Epargne et la Banque Postale en partenariat avec le CCAS) des micro-crédits aux personnes en situation de précarité et aux jeunes lorsque l’accès aux prêts bancaires classiques leur est impossible. Une mesure qui leur permettra notamment de financer projets de formation, d’emploi, de logements, de mobilité ou frais médicaux.

3 / Un peu de fiscalité pour financer l’effort de la Ville Michel Dufraisse le dit sans ambages : « lorsqu’il était possible de baisser les impôts locaux, nous l’avons fait. Aujourd’hui, les efforts que nous réalisons en matière d’investissements, d’accompagnement social et de maintien d’un bon niveau de service public local justifient que, dans le cadre d’un équilibre financier à long terme, nous augmentions les taux de 3% ». Ce qui, notons le bien, situe la fiscalité nancéienne à un niveau qui reste inférieur à celui qui était le sien en 1993 car, au cours des 15 dernières années, la tendance a constamment été à l’extrême modération.

Autre paramètre à prendre en compte : l’impact de cette hausse sur les contribuables est amorti par l’existence à Nancy d’un dispositif particulièrement complet d’abattements, dégrèvements et exonérations qui protègent familles, personnes âgées ou veuves, ou encore Rmistes. « Sur les 59 259 redevables imposés, 23 953 bénéficient ainsi d’un allègement de la taxe d’habitation en raison de leurs revenus et plus de 10 500 familles de l’abattement au taux maximum autorisé par la loi », précise Michel Dufraisse. Un nouvel abattement supplémentaire sur la TH vient d’ailleurs d’être voté avec le budget 2009 en faveur des personnes handicapées ou invalides.

Travaux et équipements Le programme d’investissements 2009 ÔLE SERVICES PUBLICS P 4,04 MILLIONS D’EUROS > Enseignement 2 443 293 € - écoles primaires Stanislas, Saint-Georges, Didion-Raugraff, Marcel Leroy - écoles maternelles Buffon, Michelet, Buthegnémont - travaux d’entretien dans 25 écoles

> Sports 703 642 € - gymnases Buffon, Guynemer, Jeanblanc, Poincaré, Provençal - entretien des stades, terrains et autres équipements > Jeunesse 737 096 € - MJC et opérations en faveur de la jeunesse, centre international de séjour de Rémicourt

ÔLE AMÉNAGEMENT ET P DÉVELOPPEMENT URBAIN 6,45 MILLIONS D’EUROS > espaces verts : 1 857 162 € (square Dorget, espaces extérieurs du Haut-du-Lièvre et d’Haussonville, place Maurice Ravel, parc Charles III – voir aussi page 16) > édifices cultuels : 1 723 379 € (Saint-Mansuy, Saint-Georges,

... et aussi, en section de fonctionnement > 2,1 millions d’euros pour les MJC > 1,1 million de subventions au sport amateur et autant pour les animations sportives scolaires > 1,5 million de subventions aux associations culturelles > au Centre communal d’action sociale de la Ville : 1,3 million d’euros pour les dispositifs et associations intervenant en faveur des personnes en difficulté

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dossier soldes des interventions sur Saint-Epvre et Bonsecours...) > monuments historiques : 748 000 € (place Stanislas, porte Stanislas...) > port de plaisance, marchés, propreté, stationnement, éclairage, aménagements urbains...

La voirie, un sujet essentiel pour le cadre de vie autour duquel se sont retrouvés habitants, élus   communautaires comme Gérard Royer (au micro),   et municipaux, Claude Grandemange et Christian Parra notamment.

ÔLE CULTURE P ET ANIMATIONS 4,26 MILLIONS D’EUROS > Musée Lorrain : 2 203 185 € (voir aussi page 18) > Opéra National de Lorraine, médiathèque, bibliothèque, Musée des Beaux-Arts, Centre Dramatique National de la Manufacture, Musée de l’Ecole de Nancy, Villa Majorelle...

ÔLE RESSOURCES INTERNES P 944 432 € > logistique, véhicules, systèmes informatiques, sécurité, ateliers municipaux...

ÔLE PROXIMITÉ P 528 544 € > mairies de quartier (dont celle du Haut-du-Lièvre) > parkings Saint-Jean, Verlaine, Phalsbourg

PÔLE COHÉSION SOCIALE 302 208 € > opérations en faveur des personnes âgées et handicapées

Les investissements inscrits dans le secteur social sont essentiellement réalisés par le Centre communal d’action sociale de la Ville, à hauteur de 5,3 millions d’euros : travaux dans les centres multi-accueil de la petite enfance Boudonville et David Abensour, rénovation des foyers de personnes âgées, accessibilité des bâtiments pour les handicapés...

Nouveau !

Quand les citoyens sont associés aux décisions budgétaires Comment mieux associer les Nancéiens aux choix qui concernent la qualité de leur cadre de vie de proximité ? Réponse des ateliers de vie de quartier : en les informant davantage sur les processus de décision financiers et techniques de la collectivité et en leur donnant la possibilité d’intervenir en toute connaissance de cause dans la conception des projets. C’est tout l’intérêt de l’expérience conduite depuis ce printemps sous la direction de Claudine Guidat sur deux « budgets participatifs » - la voirie et les espaces verts. Concrètement, les choses se déroulent en plusieurs étapes. Michel Dufraisse, l’adjoint aux finances, initie d’abord les représentants des ateliers et leurs partenaires aux logiques budgétaires de la Ville. Puis les élus et techniciens des délégations spécialisées de la Ville et de la Communauté urbaine partagent avec eux l’information sur les dossiers au cours de différents moments d’échanges, séminaires ou visites sur le terrain. Là, on entre dans le vif du sujet : quelle priorité affecter à quelle

opération ? à quel coût ? dans quel délai ?... Un dialogue qui va très loin dans le détail et qui permet, note Claudine Guidat, de « venir représenter ensuite aux habitants une proposition   de programmation qui tient compte   de leurs desiderata ». Et ce n’est pas tout. Lorsque le projet arrivera au stade de la réalisation, une dernière séquence de concertation, dans le quartier même, sera consacrée « à tout ce qui peut encore améliorer son insertion dans l’espace public ». Cette montée en puissance de l’implication des citoyens dans les politiques de la collectivité ne se résume pas à des débats, aussi denses soient-ils. L’initiative a aussi un poids financier réel : plus de 2,8 millions d’euros à utiliser pour les travaux de voirie (menés par le Grand Nancy) et 400 000 euros mis sur la table par le service municipal des espaces verts. De quoi s’exercer en 2009 sur quelques beaux projets avant sans doute d’y ajouter, en 2010, un volet dédié au « mieux vivre ensemble ».

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quartiers

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Haussonville

L’avenir du quartier

évoqué avec ses habitants

Les habitants sont venus nombreux faire le point sur le projet de rénovation urbaine du quartier.

Salle comble, début avril, pour la réunion publique autour de la rénovation urbaine du quartier de la Chiennerie au centre social Jolibois. Aux côtés d’André Rossinot, de Patrick Baudot, l’adjoint de territoire de Nancy-Sud, de nombreux élus et de Patrick Descadilles, le directeur de l’Office public de l’habitat de Nancy (OPH), les habitants ont pu faire le point sur les nouvelles orientations du

projet. « Le quartier a déjà connu quelques chantiers importants, expliquaient tour à tour André Rossinot et Patrick Baudot en préambule. Aujourd’hui, d’autres sujets restent à préciser qui méritent que l’on s’interroge tous ensemble. Parce que c’est

Une nouvelle résidence   et un nouveau square.

vous qui vivez le quartier au quotidien ». Au menu des discussions : l’aménagement de la place de la 9ème DIC, la création d’un nouvel espace commercial le long de l’avenue Henri Mangin, la construction de logements individuels ou de garages... Preuve de l’intérêt suscité par ce débat, de nombreuses questions ont été posées : « les nouvelles constructions seront-elles dans le style du quartier ? le nouvel espace commercial sera-t-il plus grand ? ». Enrichies de ces discussions, les propositions devront encore s’affiner avant une nouvelle réunion publique prévue au second semestre.

Nouveaux logements

Une nouvelle placette conviviale Au pied de la résidence de l’OPH, le long de l’immeuble des Jonquilles, un nouvel espace public se dessine avec la création d’une placette conviviale : le square des Jonquilles. Arboré et végétalisé, il sera très bientôt doté d’un espace de jeux choisi en lien avec les écoles du quartier. Une étape supplémentaire vers la requalification complète des espaces publics d’Haussonville.

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Alors que le projet urbain s’invente avec les habitants, plusieurs chantiers s’achèvent ce printemps. Et en premier lieu celui d’une résidence de l’OPH qui prend place sur une partie du site de l’école Donzelot. Une nouvelle construction de trois étages qui intègre en rez-dechaussée un centre médico-social et propose 19 nouveaux logements, du T2 au T4, prioritairement destinés aux habitants des immeubles Les Roses et Les Œillets promis à une déconstruction prochaine. Une opération de plus de 3 M d’euros qui aura également permis à 11 personnes de retrouver le chemin de l’emploi grâce à la clause d’insertion prévue dans les marchés publics de l’OPH (voir aussi page 5).


quartiers Haut-du-Lièvre

La rénovation urbaine

une aventure à partager Le soleil n’a fait que quelques timides apparitions. Pas de quoi décourager les habitants du Hautdu-Lièvre venus participer au Printemps du Plateau, le premier temps fort des « Aventures Partagées » du Plateau de Haye, un programme d’animations qui tout au long de l’année rythmera la vie du quartier.

A pied ou en calèche, une journée de rencontres et d’échanges sur la rénovation du quartier.

Au menu de cette journée : une grande randonnée urbaine, des visites des sites de rénovation et des nouveaux logements de l’Office public de l’habitat de Nancy, le tout ponctué de moments festifs. « 2009 est une année charnière pour le Haut-du-Lièvre, explique Jérôme Marchand-Arvier, adjoint de territoire de Nancy-Nord. Il fête ses 50 ans et accueille de nouveaux habitants. Avec les Aventures Partagées, c’est une belle occasion d’imaginer une nouvelle façon de vivre ensemble qui s’offre à tous, habitants ou associations ». Après la rénovation complète de la mairie de quartier, l’ouverture d’une nouvelle agence postale ou la conclusion prochaine de la réhabilitation des logements

du Tilleul Argenté et du Cèdre Bleu, 2009 annonce d’autres chantiers : aménagements aux pieds du Tilleul Argenté, des Bouleaux et des Lilas, nouvelle chaufferie au bois et au gaz ou début de la rénovation des groupes scolaires. De l’autre côté de l’avenue Pinchard, dans les anciennes carrières Solvay, alors que les habitants investissent les nouveaux logements de l’OPH et que les premières rues s’ouvrent au public, cette année verra également débuter une seconde phase de construction de logements ou la création d’une esplanade des sports. Partout, la rénovation urbaine avance à grands pas.

Une vue imprenable sur les chantiers en cours depuis la tour panoramique.

La forêt dans la ville Prolongement urbain de la Forêt de Haye, les 10 hectares du Jardin botanique forestier sont le cœur de verdure du Plateau de Haye. Et un bel exemple de la logique de développement durable qui guide la mutation du secteur. « Il y a là un formidable patrimoine planté   qui a vocation à devenir un espace de loisirs, mais aussi de découverte et d’initiation centré sur le respect de l’environnement et de la   biodiversité », explique André Rossinot. Un patrimoine qui s’ouvre depuis février aux scolaires et aux habitants au travers des visites commentées d’un lieu témoin spécialement aménagé.

Le Jardin botanique forestier : un nouveau site où sont organisées des visites guidées.

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quartiers

mai 2009

Rives de Meurthe/Trois Maisons

Le carrefour Oberlin/Maxéville

passé au crible

Accompagnés de membres des ateliers de vie de quartier « voisins » Trois Maisons-Saint-Fiacre-Crosne-Vayringe et Rives de Meurthe, Valérie Lévy-Jurin, l’ajointe de territoire de Nancy-Est, Jérôme Marchand-Arvier, son homologue de Nancy-Nord et Christian Parra, l’élu en charge des questions de circulation se sont donnés rendez-vous à la croisée

des rues Oberlin et de Maxéville, le long du canal de la Marne au Rhin. L’objectif de cette visite de terrain ? Passer au crible ce carrefour très emprunté : largeur et hauteur des trottoirs, coordination des feux, conditions de circulation... « Nous allons, en lien avec les services de la Communauté urbaine, imaginer une série de propositions pour

améliorer la sécurité de tous les usagers de la voirie, piétons, personnes à mobilité réduite ou automobilistes », souligne Christian Parra. Après une analyse approfondie des observations effectuées à l’occasion de cette visite, les travaux d’aménagement du carrefour pourraient s’engager cet été.

Elus et représentants des ateliers de vie de quartier ont analysé ensemble la configuration du carrefour.

Parking Keller : fréquentation en hausse La nouvelle politique tarifaire mise en place l’été dernier porte ses fruits. Au cœur des Trois Maisons, le parking Keller a ainsi vu sa fréquentation augmenter sensiblement, de 11 000 entrées enregistrées de juillet à décembre 2007 à plus de 17 000 pour la même période en 2008. Un franc succès pour ce parking de proximité qui propose deux premières heures gratuites et des abonnements mensuels à 31 euros (19 euros pour les riverains optant pour un forfait « Résidant »).

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quartiers Beauregard-Boufflers-Buthegnémont

Une cure d’air de quartier L’an dernier, plus de 2000 visiteurs se pressaient au « Mai de la Cure d’Air ». Et pour son édition 2009, la manifestation organisée par l’atelier de vie de quartier et la MJC Beauregard espère bien connaître le même succès. Les deux premiers week-end de mai, artistes amateurs et professionnels investissent le parc de la Cure d’Air, la guinguette Pierre Vincent et la chapelle pour des démonstrations de peinture, d’enluminure, de tapisserie, de bijouterie... Le samedi 9 au soir est, lui, consacré à des animations autour du conte. Côté convivialité,

des apéritifs et pique-niques rythmeront l’événement. En plus de mettre en lumière les œuvres des artistes et le travail des artisans présents, Jean-Hervé Cecchi, président de l’atelier de vie espère aussi « faire connaître au maximum   de gens le parc de la Cure d’Air, d’où le point de vue sur Nancy   est imbattable ! »

Plus d’informations   sur le site de la MJC Beauregard :   www.mjcbeauregard.fr

Centre Ville

Au lycée Poincaré :

un nouveau gymnase très utilisé

Avec son toit végétalisé et sa conception en partie enterrée, c’est un équipement dont on ne soupçonnerait même pas la présence dans l’enceinte du lycée Poincaré. Et pourtant. Depuis la rentrée scolaire 2007, les élèves évoluent avec bonheur dans leur nouveau gymnase. « Un projet très attendu, mais aussi complexe, car il devait intégrer les contraintes propres à un quartier historique », commente Claude Schmit, le proviseur du lycée. Disposant d’une grande salle de 44x24 mètres et d’un espace modulable de 300 m2, la structure est également chaque semaine mise à la disposition

d’associations sportives nancéiennes dans le cadre d’une convention entre la Ville de Nancy, le Grand Nancy, le lycée Poincaré et le Conseil Régional de Lorraine, propriétaire du gymnase. « C’est un beau partenariat, car il permet d’optimiser l’usage d’un équipement situé en plein centreville », souligne Marie-Catherine Tallot, adjointe déléguée aux sports. Un équipement qui se distingue également par sa grande qualité et dont le chantier d’aménagement, d’un montant de 3,5 M€, a bénéficié d’un concours de 600 000 € de la part de la Communauté urbaine. Un équipement de grande qualité pour les lycéens   et les animations sportives.

Sur le site de la Ville Découvrez l’« univers » de votre quartier

Si vous êtes un habitué de la toile et plus particulièrement du site de la Ville, l’univers « quartiers » vous est sans doute déjà familier. Construit et complété en lien avec les membres des ateliers de vie qui apportent leur connaissance de l’environnement de proximité, il brosse, au fil des pages, les portraits des 11 quartiers de la ville : histoire, environnement quotidien, infos pratiques, actualités... Une véritable mine d’informations à laquelle « chaque Nancéien peut contribuer », explique Claudine Guidat, la première adjointe en charge de la participation et de la vie des territoires. L’univers « quartiers », c’est aussi un blog à suggestions, pendant virtuel des boîtes du même nom installées à l’hôtel de ville et dans les mairies de quartier. « C’est un lieu d’échanges mis à disposition par la ville où les internautes peuvent librement faire   des propositions sur leur cadre   de vie ». L’occasion également de dialoguer directement avec les adjoints de territoire pour des problèmes rencontrés au quotidien.

• www.nancy.fr/quartiers

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tribunes quartiers libres

mai 2009

Quel est le cap ? La dernière séance du Conseil municipal a été l’occasion d’un débat animé autour de l’adoption du budget primitif 2009. Ce document constitue l’acte essentiel et majeur de notre assemblée, dans la mesure où il décide du sens de l’action menée par la municipalité dans l’année à venir. Il est d’autant plus important qu’il est le premier de la mandature et à ce titre, il doit indiquer les premiers signes des orientations choisies par la majorité municipale. Il se doit donc d’être représentatif des engagements pris devant tous les Nancéiens en mars 2008. Il revêt également une autre portée au vue de la crise économique et sociale que traverse actuellement notre pays et qui touche fortement notre région. Ce nouveau document budgétaire devrait donc prendre en compte ce contexte troublé. Nous aurions souhaité y trouver des mesures d’accompagnement spécifiques pour nos concitoyens qui seront les plus fortement touchés par cette crise.

Et en premier lieu sur le soutien à l’économie. Le choix fait par la majorité municipale n’a rien d’original. Il s’inscrit dans la droite ligne édictée par le gouvernement : la relance uniquement par l’investissement. La municipalité suit à la lettre la volonté de l’Etat sans en retour recevoir un coup de pouce de la part de ce dernier. Se pose ici une vraie question sur la pertinence des choix. On retrouve un ensemble épart de travaux de réfection, d’entretien du patrimoine communal. Aucune innovation, aucun nouvel équipement de proximité, aucun nouveau service public offert à la population. Sur le plan de la cohésion sociale, pas de traces de ce qui a été pompeusement appelé le « bouclier social ». N’aurait-il pas fallu des mesures exceptionnelles permettant l’augmentation conséquente des aides sociales directes ? Elles n’augmentent que de 68 710 € par rapport à 2008. Faible effort par rapport aux recettes supplémentaires prélevées grâce à l’impôt (2 700 000 €).

Malheureusement, ce BP 2009 confirme non seulement l’incapacité de la majorité municipale à innover mais également le manque de vision stratégique. Pire, certaines annonces politiques ne se traduisent pas par un effort budgétaire significatif alors que le Maire et son équipe demandent un effort aux Nancéien-ne-s au travers d’une augmentation des taux d’imposition de 3%.

La municipalité aurait pu revoir à la baisse, du moins temporairement, les tarifs de certains services qu’elle facture aux usagers (accès aux cantines, aux crèches,…), ceci toujours dans le souci d’une plus grande justice sociale, en soutenant les familles les plus touchées par les effets de la crise.

Mais revenons-en au contenu de ce budget 2009.

Enfin, concernant le 3ème axe : l’écoute des territoires, là encore on reste dans l’effet d’annonce. Les chiffres parlent d’euxmêmes. En 2009, sur un budget municipal

de près de 154 millions d’euros, les 11 Ateliers de Vie de Quartier bénéficieront au total d’une subvention de fonctionnement de 17 600 € soit 0,011% du budget global ! Espérons que les Nancéien-ne-s investis dans ces structures et participant à la vitalité de notre ville, ne finissent pas par être découragés. Au total, notre Groupe regrette que la majorité municipale n’ait pas fait preuve d’audace pour affronter les défis majeurs actuels : encore une fois, beaucoup de bruit, pour rien (ou si peu) ! De nombreuses questions restent en effet en suspens sur les orientations, les choix de l’équipe municipale. Nous aurions souhaité voir se dessiner une ambition nouvelle pour Nancy et ses habitants. Le rendez-vous est manqué, une nouvelle fois !

Groupe des Élus de Gauche 11 personnes à votre écoute : Bertrand Masson (Président) – Marianne Birck-Gallego – Eric Chenut – Nicole Creusot – Patrick Hatzig – Maud Hugot – Chaynesse Khirouni – Mathieu Klein – Dominique Olivier – Areski Sadi – Renée Zabé Hôtel de Ville - Place Stanislas CO n°1 - 54 035 Nancy Cedex Visitez notre site internet : www.nancyagauche.com contact@nancyagauche.com Permanence tous les jours, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h, au 03 83 85 31 51.

Tram : l’état des lieux (à suivre) Réalisée sous l’égide du Tribunal administratif et opposable à Bombardier, l’expertise de M. Frey, évoquée dans le précédent article, avait plus particulièrement pour objet d’évaluer le coût exact de la maintenance nécessaire au bon fonctionnement du tram. Aussi fournit-elle une photographie détaillée de la situation. L’expert commence par observer que le taux des pannes est très supérieur aux objectifs des documents contractuels signés avec Bombardier. Des chiffres aussi élevés que 1.065 pannes en 2005 et 4.300 pannes en 2006, année des travaux au carrefour du Vélodrome, avaient d’ailleurs, on se souvient, frappé l’opinion. M. Frey relève que les rames offrent des défauts de fiabilité en sept domaines, entraînant des pannes de différentes

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natures, dont les plus importantes impliquent le débarquement des voyageurs. Il constate qu’un effort technique et financier considérable a permis une décroissance du nombre de ces incidents, mais que fin 2008 il y a régression des résultats obtenus et que cinq domaines continuent de poser problème. Aussi qualifie-t-il in fine la situation d’inquiétante, « d’autant plus inquiétante que la nature de certaines pannes persistantes est elle-même critique, ce à quoi s’ajoute le facteur aggravant de la fragilisation potentielle des suspensions des articulations ». L’étape des grandes révisions des éléments mécaniques et électromécaniques, rendues nécessaires du fait du vieillissement naturel du matériel, s’annonce en effet. M. Frey prévoit dès 2009 la révision des coussins de suspension et la première opération de rénovation des caisses. Ajoutons au tableau que certains composants ne devraient plus être fabriqués à partir de 2010. Si l’expert continue d’espérer une décrue

des pannes, il avoue, en raison des incertitudes, être dans l’impossibilité d’indiquer un calendrier et se borne à affirmer que le coût de la maintenance va augmenter pour la Communauté Urbaine. Ainsi donc, qu’y-a-t-il de plus pressant à faire, en l’état des choses, sinon ce que nous réclamons, une expertise du matériel destinée à en évaluer la longévité ? L’estimation de la longévité réelle du tram est un élément fondamental de la connaissance, et partant des décisions à prendre, a fortiori si la fin de ce mode s’avérait à échéance rapprochée, trois à cinq ans, comme il se dit ouvertement au sein de l’exécutif. Organiser son remplacement serait alors une urgence. (à suivre)

Françoise Hervé Victoire pour Nancy


musée des beaux-arts 3, place Stanislas - 54000 Nancy - www.nancy.fr exposition ouverte tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h - fermée le 14 juillet

Francis Gruber, Autoportrait (détail) D. R. © ADAGP 2009, Paris


quotidien

mai 2009

Les jardiniers de la Ville sont passés par là... Vendredi 15 mai, des visites commentées des serres municipales vont permettre au public de découvrir le fleurissement estival de la ville. En trois semaines, c’est 280 000 plantes qui seront mises en terre cette année sur le thème de Majorelle, annonce Patrick Blanchot, l’adjoint délégué.

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quotidien

Les plus vieux arbres de Nancy, au Palais du Gouvernement, sont bien des platanes... et non des gingko-bilobas comme nous l’ont fait observer des lecteurs attentifs du dernier Nancy Mag. Leurs 280 ans d’âge sont attestés par les factures d’époque.

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à suivre

mai 2009

International

L’Europe en fête Le 9 mai, on fête les Pacôme... et l’Europe, célébrée à Nancy par plus d’un mois d’animations, axées cette année sur le thème « Créativité et Innovation ». Ainsi va-t-on pouvoir, grâce aux 30 associations présentes, admirer une fresque géante... Flâner de pays en pays dans un « village européen »... Visiter une exposition mettant en scène peintres et écrivains européens... L’objectif ? « Développer la promotion de l’Europe et de l’idée européenne » autour d’animations culturelles, intellectuelles et sportives. « L’événement est d’autant plus important que cette année vont se dérouler les élections   au Parlement Européen, explique Jean-Michel Berlemont, c’est l’occasion pour chacun de prendre conscience de   son eurocitoyenneté », c’est à dire du « sentiment de vivre   sur le même espace géographique et politique de Lisbonne   à Varsovie »... via Nancy.

• Renseignements sur www.europe.nancy.fr

Du 11 au 13 mars se réunissait à Szeged, en Hongrie, l’Association des villes lauréates du Prix de l’Europe avec, à cette occasion, une rencontre de jeunes européens autour d’une thématique particulière : « l’eau ». Deux élèves du lycée Loritz, Pauline Billotte et Nicolas Trossat, représentaient Nancy. Le thème, décliné à travers une exposition d’objets apportés par les jeunes, a servi de toile de fond à des ateliers de travail autour de la réalisation d’un film et d’une vidéo musicale.

Musée Lorrain

Projets en série

plus de photos

Alors que l’exposition sur l’histoire des communautés juives lorraines va y prendre ses quartiers, le projet de rénovation du Musée Lorrain s’affine. D’ici le début de l’année 2010, la programmation scientifique du « nouveau » musée devrait être actée, en lien avec la définition de son futur périmètre. Un dossier majeur qui mobilise notamment Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments Historiques et François Ruel, architecte et muséographe. L’enjeu est d’envergure. Il s’agit « de proposer un choix culturel et architectural fort en investissant les espaces de proximité liés historiquement au musée », souligne Laurent Hénart, adjoint à la culture. Tout en « programmant habilement les étapes   de la rénovation pour que les Nancéiens et les visiteurs ne soient à aucun moment privés du lieu et de ses trésors ». C’est d’ailleurs dans cet esprit que la restauration de la façade et de la toiture du musée a déjà été menée et s’achèvera d’ici l’été avec le dévoilement de la porterie surmontée de la statue équestre du duc Antoine de Lorraine. Pour l’heure, c’est aussi le chantier de récolement (la vérification de l’état des pièces) des immenses collections de l’établissement qui se poursuit jusqu’à la fin de l’année, ainsi que le projet de création de réserves communes pour les musées de Nancy et du Grand Nancy. Une autre opération originale menée sous la houlette du Musée Lorrain.

La toiture entièrement rénovée du Musée Lorrain.

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Aventure

De Nancy à la Mer Noire, seul, à cheval

Chef du chantier de restauration de la basilique Saint-Epvre, Antonio Polo aime travailler sur ces grands vaisseaux de pierre avec des compagnons qui, comme lui, ont le goût de la belle ouvrage. Mais en ce début de printemps, il s’élance pour une de ces traversées en solitaire dont il a le secret : 4500 kilomètres à parcourir à cheval entre Nancy et la Mer Noire. Antonio n’en est pas à sa première aventure. Il a déjà effectué de grands raids cavaliers en Amérique du Sud (6000 km) et en Mongolie (4000 km). Lors de ces expéditions, il partait encore avec un deuxième cheval de bât, et donc la possibilité d’emporter un peu de matériel. Là, avec une seule monture, il va donner dans l’ultraléger : des sous-vêtements de rechange, un poncho, une bâche, une couverture, un peu de nourriture pour la journée... Juste de quoi dresser un bivouac après ses 60 kilomètres quotidiens. Antonio Polo parle du « côté écologique absolu » de son voyage. Difficile, en effet, de trouver le moindre gramme de superflu dans ce périple où le défi consistera à maintenir, sans aucune assistance, cheval et... cavalier au mieux de leur forme pendant trois mois.


à suivre Coopération

Nancy, Karlsruhe...

vraies jumelles

André Rossinot et Heinz Fenrich, son homologue de Karlsruhe, ont de nombreux projets de partenariat.

En 1955 se jumelaient Karlsruhe et Nancy, acte fort dans un processus de réconciliation franco-allemande encore balbutiant. En 1969, elles obtenaient le Prix de l’Europe, récompensant « un engagement européen exemplaire ». 40 ans plus tard, le lien est toujours aussi solide. En atteste le déplacement outre-Rhin, en mars dernier, d’une délégation menée par André Rossinot dont Jean-Michel Berlemont, adjoint aux relations européennes, est revenu une valise pleine de projets de partenariats. Parmi eux, le « grand événement Renaissance 2012 » au sein duquel Nancy voudrait accueillir les apports de Karlsruhe. La cité allemande pourrait aussi être associée à la « Magistrale », ce prolongement de la ligne TGV Est vers l’Europe Centrale. Artem et le ZKM (un centre d’art et de technologie) vont quant à eux intensifier leurs échanges. Enfin, sur le plan culturel, Nancy compte bien « multiplier les initiatives communes en matière d’expositions et s’ouvrir à d’autres arts », tel un « projet autour de la musique contemporaine » prévu lui aussi pour 2012 par Karlsruhe.

Anniversaire

Solidarité

investit Nancy

au service des bénévoles

Le CCN-Ballet de Lorraine fête cette année ses 30 ans, l’occasion d’offrir aux Nancéiens plusieurs rendezvous placés sous le signe de la découverte et de la convivialité. Du 14 au 17 mai, un programme exceptionnel est proposé à l’Opéra national de Lorraine, avec le chef d’œuvre des Ballets russes, Petrouchka, et Rave, pièce moderne et colorée. C’est ensuite la ville toute entière que le Ballet investira du 1er au 4 juillet : spectacles de compagnies invitées, comme ce duo inattendu entre un danseur et une pelleteuse dans le parc de la Pépinière, interventions dans des lieux publics, expositions de photos ou de costumes... De nombreuses surprises vous attendent.

Vous souhaitez vous engager pour une bonne cause ? Vous voulez consacrer un peu de votre temps à ceux qui en ont besoin, mais vous ne savez pas quelles démarches entreprendre ? France Bénévolat est là pour vous aider. En contact avec les associations sociales, culturelles ou éducatives de l’agglomération nancéienne, le centre de volontariat oriente les futurs bénévoles vers des missions adaptées à leurs disponibilités, leurs désirs et leurs compétences. Soutien aux plus démunis, aide aux devoirs, accompagnement des personnes âgées, visites en milieu carcéral, alphabétisation, les actions proposées sont nombreuses. Pour deux heures ou pour une journée hebdomadaire, que vous soyez étudiant, actif ou retraité, vous décidez de votre engagement au cours d’un entretien personnalisé avec les membres de l’association. A la clé, de belles rencontres et un épanouissement mutuel des bénéficiaires et des volontaires.

Et le temps fort de ces journées reste « Tous à la barre ». Professeurs et danseurs du Ballet invitent tous les habitants à réaliser des figures simples autour d’une giga-barre installée place Stanislas. Petits et grands, souples et raides, venez participer à cet événement festif et insolite : rendez-vous le 4 juillet à 18h, place Stanislas !

• Renseignements : 1 rue de Serre, les lundis, mercredis et vendredis   de 14h à 17h. Tél. 03 83 37 49 94, e-mail

Le Ballet

Prévention Apprendre à se servir

Une association

d’un défibrillateur

La formation de bénévoles nancéiens à l’utilisation du défibrillateur obtient un vrai succès. Depuis novembre, cinq séances de sensibilisation ont déjà été organisées dans les quartiers : elles ont rassemblé 200 personnes et 70 volontaires se sont déclarés. Mise en place par la Ville en association avec le CHU et le Grand Nancy, la démarche vise en effet à recruter des « sauveteurs de proximité ». Leur mission : traiter dans leur voisinage les personnes victimes d’arrêt cardiaque avec les appareils qui seront ultérieurement implantés à leur domicile et dans certains lieux publics. Car il faut savoir qu’en cas d’attaque, chaque minute gagnée, c’est 10% de chances de survie en plus... Prochaines réunions d’information : • pour le centre-ville, le 13 mai à 20h à la Maison de quartier Saint-Nicolas, 1 rue Didion ; • pour les Trois Maisons, le 10 juin à 20h au foyer des anciens, 10 rue de l’Atrie.

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à suivre

mai 2009

A l’ICN, la chaire d’innovation entrepreneuriale place les   étudiants en situation de professionnels (photo Alex Hérail).

Des prototypes de l’exposition « Temps perdu », réalisée par l’Atelier Artem Recherche et Création (ARC) de l’Ecole d’art, qui associe étudiants « artistes », « ingénieurs »   et « managers » (photo ARC/A. Brugnoni).

Artem-Nancy : pas encore un campus, mais déjà un lieu d’innovation

Le pôle universitaire nancéien Artem vit depuis plusieurs années déjà au rythme d’ateliers pluridisciplinaires, innovants et ouverts sur le monde professionnel. Des groupes de travail qui résument bien « l’esprit Artem ». L’Ecole des Mines, l’ICN-Ecole de management et l’Ecole nationale supérieure d’art (ENSA) seront réunies sur un même campus prochainement, dans le quartier Blandan, pour former Artem-Nancy. Si les premiers coups de pioche de ce vaste chantier sont prévus à la fin de cette année, la collaboration entre les trois grandes écoles nancéiennes fonctionne déjà depuis plusieurs années.

Chaque vendredi, les ingénieurs, managers et artistes de demain travaillent ensemble au sein d’une vingtaine d’ateliers où technicité, créativité et management se conjuguent pour la conception de produits ou services innovants. Une étagère de bibliothèque escamotable très pratique pour les personnes à mobilité réduite, un système ingénieux

pour améliorer le comportement des valises « à roulettes » dans les escaliers, un bracelet qui vibre lorsque bébé pleure, utile pour les personnes sourdes... Voici quelques exemples des projets développés récemment, mais, au-delà, il est aussi question de « sciences du danger », d’« intelligence économique et décision » ou de « territoire et paysage ».

Enrichissement mutuel Au cours de ces ateliers, l’élève des Mines va plancher sur la réponse technique, l’étudiant des Beaux-Arts apportera son regard esthétique tandis que le commercial saura gérer l’étude de A à Z... Tel est l’esprit d’Artem : l’enrichissement mutuel grâce à la transversalité des disciplines. Innovante à plus d’un titre, la démarche favorise également le rapprochement entre le monde universitaire et les entreprises. « Notre ambition constante est de conférer   à nos jeunes diplômés, grâce à la qualité de la formation et de la recherche, une   valeur ajoutée à leur cursus pour mieux correspondre aux attentes du marché du travail », souligne Nathalie Coudry, la secrétaire générale d’Artem-Nancy. Un enjeu dont l’importance, dans le contexte économique actuel, n’échappe à personne. La canette de lait en forme de pis   de vache conçue en 2008 à l’Ecole   des Mines a remporté le prix « Design   et packaging » d’un concours organisé par les fabricants européens de boîtes   de boissons.

« Artem » est l’acronyme de « Art, technologie et management ». Un nom choisi pour désigner l’alliance des trois écoles fondatrices et affirmer leur volonté collective d’unir leurs savoir-faire. Pour fêter les dix ans du lancement d’Artem et les 90 ans de l’Ecole des Mines, des conférences et des expositions sont programmées au mois de juin.

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> Plus d’infos sur www.mines.inpl-nancy.fr/artem.htm


à suivre Dans les coulisses du Centre   Saint-Sébastien : les étudiants de l’atelier Artem « Conception,   Innovation, Production » de l’école des Mines s’initient sur le terrain   à la démarche marketing du Centre et à son fonctionnement technique, en présence notamment de son directeur Roland Martin.

> L’art... thème de recherche

> Une passerelle

vers les entreprises

D’un côté, des entreprises – notamment petites ou moyennes - en quête d’idées innovantes pour leur croissance. De l’autre, des étudiants en fin de cursus désireux de se professionnaliser. Entre les deux, une passerelle, la « chaire innovation entrepreneuriale » de l’ICN, soutenue par des partenaires de poids comme Groupama, la Société Générale ou l’Ordre national supérieur des experts-comptables. Professeur, MarieFrance Clerc-Girard loue l’originalité de ce dispositif mis en place par l’école de management dans le cadre d’Artem : « les entreprises participantes ont une approche intéressante qui consiste, pour bénéficier de points de vue plus « neufs », à confier des sujets de recherche et développement (R & D)concrets à des étudiants venus d’horizons différents ». Ainsi, chaque vendredi, enseignants et professionnels partagent avec des étudiants issus de l’ICN, des Mines et de l’Ecole d’art leur connaissance du milieu économique et de l’innovation et leur fournissent des pistes de réflexion approfondies ensuite lors de séances de travail en petits groupes. Une soutenance finale d’évaluation viendra clore l’exercice, mettant les élèves en situation de « professionnels jugés par des professionnels ».

> Mines... d’idées Vendredi 8h30, Ecole des Mines. 45 élèves, tous issus des écoles d’Artem. La séance d’atelier CIP (Conception, Innovation, Production) débute. « Qui est chargé de l’exposé ? » Deux étudiants se lancent. Sujet du jour : Jean Prouvé. Pour le professeur Abdesselam Dahoun, le parcours du célèbre constructeur « résume parfaitement le sens de l’atelier : comprendre comment conception mécanique, marketing et art   s’articulent entre eux. Avec en toile   de fond, un fort côté humaniste ». L’exposé achevé, l’enseignant aborde la thématique du jour : « la durée   de vie des matériaux ». Puis l’aprèsmidi est consacré, en petits groupes, à la création d’un produit (ou service) innovant : de l’idée au dépôt de brevet, et pourquoi pas, à sa commercialisation. Anaïs, étudiante à l’ICN, juge « intéressant d’avoir un point de vue technique. Nous, on connaît le côté commercial, moins la conception ». Une diversité constructive qui contribue à la réussite des projets, dont bon nombre ont déjà été primés, telle cette cannette de lait particulièrement originale (voir page précèdente).

« J’ai toujours aimé l’art. Au moment de choisir une option Artem, je n’ai pas hésité ». Aurélie, étudiante à l’ICN, évoque avec enthousiasme son entrée dans l’ARC (Atelier Recherche et Création) « Electroshop », mis en place par l’Ecole nationale supérieure d’art (ENSA). Vingt-cinq séances pour monter « Seul Richard », adaptation de Richard II de Shakespeare sous la forme d’un film interactif. Sur les 13 étudiants encadrés par Jean-François Robardet et Thierry Fournier, professeurs à l’ENSA, dix viennent de l’ICN, deux des Mines et un de l’ENSA. Tous sont logés à la même enseigne. « On invite l’étudiant   à ne pas se spécialiser et à utiliser toutes ses compétences. Il participe à toutes les étapes de l’œuvre, de sa création à sa diffusion ». Pour ce film, un partenariat a été conclu avec la Scène Nationale de Cherbourg, tandis qu’un autre spectacle, « Réanimation », a été joué à Valenciennes, en Belgique et en Tunisie et que l’exposition « Temps Perdu » a fait l’objet d’une conférence à l’Ecole Nationale d’Architecture. Des reprises dans des réseaux culturels nationaux ou internationaux qui font particulièrement plaisir à Antonio Guzmann, le directeur de l’ENSA : « je trouve passionnant que, grâce   à une démarche comme Artem, des étudiants qui, a priori, n’ont rien à voir avec la création puissent s’impliquer dans des œuvres, qui, ensuite, suscitent l’intérêt et s’exportent ».

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à suivre

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mai 2009

Un fonds de trésors anciens ou contemporains amassés grâce à une politique patiente d’acquisitions.


à suivre Collections

Une bibliothèque

qui s’enrichit sans cesse

Jusqu’au 10 mai, la bibliothèque municipale a célébré à la médiathèque quinze années d’enrichissement de ses collections, de 1993 à 2008. Une exposition de livres précieux mais aussi de manuscrits, d’estampes, d’affiches, de dessins ou de photographies exceptionnelles. Elle a été fondée par le roi Stanislas en 1750 et son actualité témoigne d’une vitalité intacte. La bibliothèque municipale est « une bibliothèque vivante, qui ne cesse de s’enrichir », affirme d’emblée André Markiewicz. Le conservateur dévoile aussitôt une des pièces maîtresses de l’exposition organisée à la médiathèque autour de quinze années d’acquisitions et de dons, de 1993 à 2008 : « c’est une reliure des « Aveugles »   (de Maeterlinck), signée Victor Prouvé et dont on avait complètement perdu la trace depuis 1894. Nous l’avons achetée fin 2008 ». La liste des œuvres présentées est impressionnante. Des documents rares, habituellement consultés par quelques chercheurs privilégiés. Le « Livre d’heures des Fours » fait partie des collections depuis 2001. Il est un témoin précieux de l’art de l’enluminure en Lorraine et l’illustration de la rapide ascension sociale d’une famille de drapiers nancéiens.

Pour Laurent Hénart, l’adjoint en charge de la culture, « c’est son fonds qui fait l’âme de notre bibliothèque. Il est bon de montrer, grâce aux expositions, le fruit de cette politique d’acquisition patiente, régulière.   Un travail de l’ombre d’où émergent des trésors ». Des trésors anciens et contemporains, tel ce manuscrit de l’écrivain vosgien Pierre Pelot. Des estampes aussi, des affiches, cartes, photographies, affiches... Pour ces achats, la Ville active l’aide du Fonds régional d’acquisition pour les bibliothèques, le mécénat privé ou la participation financière de la Société lorraine des amis des arts et des musées (SLAAM). Les dons généreux d’artistes ou de collectionneurs constituent aussi un apport essentiel. Dans tous ces actes, le lien sensible avec le patrimoine régional reste une constante. « Nous avons par exemple une vigilance particulière pour ce tout ce qui concerne l’histoire de Stanislas ou celle des frères Goncourt », précise André Markiewicz.

Philippe Claudel de retour à Nancy, « César » en main (photo DR).

L’année éblouissante

de Philippe Claudel

Plus de 20 millions de spectateurs dans le monde ! Un triomphe pour le premier film de Philippe Claudel, Il y a longtemps que   je t’aime, tourné à Nancy, et qui s’affiche sur les écrans d’une quarantaine de pays. Et avec l’enthousiasme du public, voici qu’affluent les récompenses. Aux Bafta, l’équivalent britannique des Césars, Philippe Claudel reçoit le trophée du meilleur film étranger ; au Festival de Berlin, c’est le prix du public ; aux Etats-Unis, il est deux fois nominé aux Golden Globes ; Kristin Scott–Thomas, son actrice principale, obtient à Copenhague le prix de la meilleure actrice aux European Film Awards... Enfin, à Paris, c’est l’hommage français de la profession : Elsa Zylberstein reçoit le César du meilleur second rôle féminin et Philippe Claudel celui du meilleur premier film. L’auteur des Âmes grises est devenu, sur tous les continents, le premier ambassadeur de Nancy et d’une région où il continue à résider, car il n’aime rien tant que sa vie de famille ici, en Lorraine...

L’historienne Mona Ozouf le 25 mai à Nancy L’historienne et philosophe Mona Ozouf, auteur avec François Furet du Dictionnaire critique de la Révolution française, sera l’invitée lundi 25 mai des Rencontres du Livre sur la Place que propose Françoise Rossinot. Dans son dernier livre, Composition française, retour sur une enfance bretonne, s’entremêlent souvenirs de l’écrivain, fille d’un instituteur militant de la cause bretonne, et réflexion sur l’identité française : un rendez-vous avec l’intelligence et l’humour aussi.

• Le 25 mai à 18h à l’Opéra National de Lorraine. Inscriptions dans les librairies partenaires   du Livre sur la Place, à l’hôtel de ville ou par mail : frossinot@mairie-nancy.fr

www.nancy.fr

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bons plans

Services sur mesure à la Maison de l’Emploi Installée rue du 20e Corps et présidée par Laurent Hénart, la Maison de l’Emploi du Grand Nancy offre accueil personnalisé aux demandeurs d’emploi et conseil aux entreprises. Le point sur quelques-uns des services proposés par cette structure qui fédère de nombreux acteurs de l’agglomération. Je suis demandeur d’emploi : quel soutien me propose-t-elle ?

J’aimerais rencontrer des employeurs, est-ce possible ? La Maison de l’Emploi a imaginé à l’échelle de l’agglomération les forums « emploi et formation » pour favoriser les rencontres directes entre demandeurs d’emploi et entreprises qui recrutent. Exemple sur le thème « Santé, sanitaire et social, activités de services à la personne », où un forum est programmé le 5 mai au foyer culturel de Saint-Max.

Inscrit ou non au Pôle Emploi, la Maison est à votre disposition au quotidien pour prendre connaissance des offres d’emploi disponibles ou encore rédiger votre lettre de motivation sur informatique. En fonction de votre situation, vous pourrez également être dirigé vers l’interlocuteur le mieux adapté : Mission locale du Grand Nancy, Plan d’insertion par l’économique de l’agglomération nancéienne ou services assurés par la Maison de l’Emploi elle-même. Exemple avec ces modules de préparation à l’entretien d’embauche ou encore les ateliers « Balise » organisés chaque mois pour aider les candidats entrepreneurs à préciser leur projet en amont de sa création.

Je suis chef d’entreprise : peut-elle m’aider à recruter ?

Renseignements : 03 83 22 24 00. Internet : www.mde-nancy.org

De l’accompagnement des entreprises dans leur processus de recrutement à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, la Maison de l’Emploi met aussi son savoir-faire à la disposition des entrepreneurs. A noter qu’un service de recrutement gratuit sur mesure à l’attention des 2 700 artisans du Grand Nancy est tout particulièrement valorisé ce printemps dans le cadre d’une campagne de communication.


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