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Le magazine de la Ville de Nancy octobre-novembre 2009
À SUIVRE : être acteur de son vieillissement • P18
QUARTIERS : le Haut-du-Lièvre, une famille aux mille trajectoires de vie • P13 ACTUALITÉ : terrasses et riverains, un équilibre à trouver • P4
En savoir plus… La poussée des jardins dans la ville
sommaire
octobre-novembre 2009
ACTUALITÉ 4 5 6 7
EN SAVOIR PLUS
Terrasses : entre animation et tranquillité Petite enfance : 25 places de plus Notre Maison, résidence « exposée » Sport et handicap : l’ouverture s’accentue
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La poussée des jardins dans la ville
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Entre Meurthe et canal, la voie du développement durable Haut-du-Lièvre : 1200 logements réhabilités Une famille aux mille trajectoires de vie...
Rubans du patrimoine Notre-Dame de Bonsecours, un joyau baroque et un monument cher au cœur des Lorrains, car il accueille le tombeau de Stanislas. La magnifique restauration de l’intérieur de ce chef d’œuvre, dans laquelle Denis Grandjean, l’adjoint à l’urbanisme, s’est particulièrement impliqué, a été conduite ces dernières années par la Ville pour un montant de 4,6 millions d’euros. Elle vient de se voir décerner le prix « Rubans du patrimoine », une distinction créée en 1994 pour souligner le rôle des communes dans la préservation et la mise en valeur du patrimoine historique. Le jury associait notamment des représentants de la Fédération française du bâtiment, de l’Association des Maires de France, vidéo de la Fondation du Patrimoine et de Dexia. en ligne
Beaux-Arts : un musée accessible Le prix « Des musées pour tous », décerné par le ministère de la Culture, est attribué conjointement cette année au musée des Beaux-Arts de Nancy et à celui d’Angoulême qui se partageront la dotation de 50 000 €. L’opération, qui récompense les réalisations les plus remarquables en matière d’accessibilité pour les visiteurs handicapés ou éloignés de la culture, vient souligner la politique constante menée à Nancy dans ce domaine depuis la rénovation complète du musée en 1999. « C’est une démarche qui, d’ailleurs, ne concerne pas les seuls aménagements, note Laurent Hénart, l’adjoint en charge de la culture. Elle se traduit également par de nombreuses actions et animations à destination de ces différents publics, enfants ou adultes, et mobilise l’ensemble du personnel de l’établissement ».
Des enrichissements de contenu multimédia sont accessibles sur une version en ligne de Nancy Mag : www.nancy.fr/nancymag Les articles concernés sont repérés sur la version papier par les pictogrammes suivants :
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QUARTIERS
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plus d’informations
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plus de photos
vidéo en ligne
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MJC Beauregard : les enfants de la bulle Rencontrez vos ateliers de vie de quartier
TRIBUNES LIBRES
À SUIVRE 18 23
Etre acteur de son vieillissement Périscolaire : gratuit le soir et riche d’enseignements
Euro 2016 : le Grand Nancy mobilisé La France étant candidate à l’organisation de l’Euro 2016, plusieurs villes françaises espèrent accueillir des matches de cet événement majeur de la planète foot. Parmi elles, Nancy et son agglomération. Autour de Michel Dufraisse, adjoint au maire et conseiller délégué aux sports professionnels auprès du président du Grand Nancy, la Communauté urbaine a non seulement travaillé à fond son dossier mais aussi lancé une grande campagne de soutien, à l’image des 2016 ballons lâchés à l’occasion d’un match de l’ASNL. La devise de cette campagne ? « Tous ensemble pour l’Euro 2016 ! ». Soutenez la candidature de la France à l’Euro 2016 sur le site de la Fédération Française de Football : www.fff.fr
Directeur de publication : André Rossinot • Rédacteur en chef : Gérald Bonzé • Ont collaboré à ce numéro : Simon Anheim, Stéphane Harter, Cyril Klein, Cécile Mouton, Aurélie Vion • Photos : Serge Martinez, Christophe Cossin • Secrétariat : Christiane Materne, tél. 03 83 85 31 00 • Création graphique : Publicis Koufra • Impression : Léonce Deprez • Tirage : 62000 exemplaires • Dépot légal n°141 • Imprimé sur du papier issu de forêts en gestion durable.
édito
Plusieurs projets urbains, actuellement, revêtent une grande importance pour l’agglomération et, au sein de celle-ci, pour notre ville. Et ces projets avancent bien.
Nancy Grand Cœur : après enquête publique favorable, le réaménagement de la place Thiers et de ses alentours – un enjeu emblématique pour le quartier de la gare – entre désormais en phase pré-opérationnelle avec le choix d’un maître d’œuvre. Artem : l’attribution des marchés pour les travaux de la première tranche donne le coup d’envoi d’une opération qui dotera le Grand Nancy d’un établissement d’enseignement supérieur pluridisciplinaire sans équivalent en France. Sa présence sur l’ex-site Molitor contribuera également à dynamiser les quartiers Haussonville et Blandan. Ligne 2 : le jury en charge du marché de maîtrise d’oeuvre est désormais constitué. C’est un pas de plus vers la réalisation de cet équipement qui, du Champ-le-Boeuf à Jarville, modernisera notre réseau de transports en commun et sera accompagné d’un travail en profondeur sur la qualité et la mise en valeur des espaces publics traversés. Ce sera le cas en particulier aux abords de la gare, du marché ou encore entre la place des Vosges et l’avenue de Strasbourg.
Malgré un contexte économique peu favorable, chacun peut donc constater que les investissements porteurs d’avenir et d’amélioration du cadre de vie se poursuivent. Nous pouvons le faire parce que notre longue pratique locale de l’intercommunalité nous donne les clés nécessaires pour bien anticiper, bien gérer nos dossiers. Mais aussi parce qu’il existe une volonté forte et partagée, au sein du Grand Nancy, de construire ensemble les outils de notre « communauté de destin ». Ce sont de formidables atouts, surtout si l’on y ajoute deux points qui me paraissent déterminants : le souci de proximité avec les habitants, et celui du développement durable. La proximité, à Nancy, est une véritable culture. Cet automne encore, on pourra le vérifier lors des assemblées générales des ateliers de vie de quartier : l’apport de ces associations d’habitants au débat public est d’une grande richesse. Mais nous devrons également apprendre, et je pense que c’est l’un des défis majeurs des prochaines années, à conjuguer de plus en plus cette approche concertée et solidaire de la vie locale avec les principes novateurs du développement durable. Nous savons déjà, par exemple, adopter des solutions simples et économes en eau ou en énergie pour nos espaces verts, comme cela a été fait récemment dans les jardins Verlaine ou Jules Dorget. Nous utilisons des normes de Haute Qualité Environnementale (HQE) pour les nouveaux bâtiments scolaires. Et maintenant, nous nous apprêtons à expérimenter nos premiers programmes immobiliers d’écoconstruction. Nous sommes en fait à un tournant dans les façons de faire, nous participons à une évolution décisive dans les façons de penser, et c’est bien cela qui est passionnant.
André Rossinot www.nancy.fr
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actualité
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Terrasses : entre animation et tranquillité,
un équilibre à trouver
Lieux de détente ou sources de nuisances ? Le regard posé sur les terrasses de cafés et de bars change selon que l’on est client ou riverain... et qu’il fait jour ou nuit. Olivier Husson, l’adjoint en charge du domaine public, connaît bien le dossier et en mesure toute la complexité. Car si tout le monde ou presque reconnaît aux terrasses le mérite de rendre plus vivantes rues et places, il est vrai aussi qu’il existe des dérives : emprises envahissantes sur les trottoirs, matériel disgracieux, musiques trop fortes ou exclamations sonores des clients lorsque les voisins cherchent à s’endormir... Un phénomène amplifié depuis que la loi anti-tabac a incité les fumeurs à consommer dehors. « Nous sommes attentifs à toutes ces situations que nous vérifions régulièrement par le biais de nos services et de la police municipale », explique Olivier Husson. Les ateliers de vie de quartier et les adjoints de territoire, très au fait du terrain, jouent également leur rôle dans ce dispositif qui, plus souvent qu’on ne le pense, débouche sur des observations ou des sanctions. Face aux abus, les outils dont dispose la Ville vont en effet de l’« avertissement » (une cinquantaine émis en 2008) à la mise en demeure puis, en cas de mauvaise volonté évidente, à des mesures plus drastiques comme la suspension d’autorisation de terrasse.
Clarification des règles Une commission spécialisée, associant la Ville, la Fédération départementale de l’industrie hôtelière, la Police Nationale et le représentant de l’Architecte des Bâtiments de France, est d’ailleurs chargée de statuer sur les situations les plus conflictuelles.
Agréables pour les clients, utiles à l’activité des débitants, les terrasses ne doivent pas devenir synonymes de dégradation de la qualité de vie pour les riverains.
Mais Olivier Husson entretient aussi un dialogue régulier avec la Fédération, rencontre directement des exploitants « et je constate souvent chez eux, dit-il, une méconnaissance des règlements qui, il est vrai, sont nombreux, émanant d’administrations différentes et sont parfois contradictoires ». D’où l’idée « d’expliquer qui fait quoi et sur la base de quels critères » dans un guide de l’occupation du domaine public - « Les terrasses dans la ville » qui devrait être diffusé aux professionnels à la fin de l’année, au moment de la délivrance par la mairie des autorisations annuelles de terrasses. En contrepartie de cette clarification des rôles et des règles, « la Ville va demander aux exploitants d’adopter une gestion qui évite les nuisances », souligne Olivier Husson. Une attitude qui est également celle de Claudine Guidat, la première adjointe en charge de la participation et de la coordination de l’action sur le domaine public, lorsqu’elle préconise que les débitants de boissons et la Ville travaillent conjointement à mettre en œuvre « le minimum de règles nécessaires à un équilibre satisfaisant entre la convivialité et la tranquillité des riverains ». « Je trouve très intéressante, par exemple, poursuit l’élue, la démarche de ces patrons de bar qui donnent leur numéro de portable aux résidants des immeubles voisins afin d’être plus facilement prévenus des débordements nocturnes de leurs clients ». Une concertation-test autour du sujet devrait avoir lieu cet automne du côté de la Ville Vieille et du centre ville. Et le dossier sera suivi avec une vigilance toute particulière en 2010.
« Ecosubvention » pour les propriétaires à faibles revenus Combles mal isolés, chaudière trop vieille, murs à l’isolation insuffisante... autant de problèmes qui transforment un logement en « passoire thermique », grevant le budget de ses occupants et alourdissant la facture énergétique de la France. Aussi, dans la foulée du Grenelle de l’environnement, le gouvernement et l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ont-ils décidé de lancer une campagne d’« écosubventions » destiné à venir en aide aux propriétaires occupants à revenus
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modestes désireux d’effectuer des travaux de rénovation thermique. Le logement concerné doit avoir été construit il y au moins 15 ans, les travaux envisagés ne doivent pas avoir encore commencé et les ressources du propriétaire ne doivent pas dépasser un certain seuil. Sous ces trois conditions, l’Etat peut financer jusqu’à 35 % du montant de l’opération, sachant de plus que cette aide est cumulable avec un crédit d’impôt de 25 à 50 % et un Eco-prêt
à taux zéro. Un effort particulier qui, en ces temps de nécessaire relance économique, contribuera également à soutenir l’activité des professionnels du bâtiment. Plus de 300 logements pourraient être concernés par cette mesure à Nancy d’ici fin 2012. • P lus d’informations sur www.ecosubvention.fr, au 08 20 15 15 15 (n° indigo) et, localement, à l’Agence de restauration immobilière lorraine au 03 83 37 20 24 ou www.arim-lorraine.fr.
actualité actualité
Pédagogie d’un chantier le 24 octobre à l’école Stanislas
Pourquoi une journée portes ouvertes à l’école Stanislas le 24 octobre ? « Parce qu’il nous a semblé important de partager l’information sur la réorganisation de cette école. De s’adresser directement aux parents d’élèves, aux enseignants mais aussi à tous les habitants du quartier. D’expliquer les enjeux d’un chantier qui est innovant à plusieurs titres », annonce Sophie Mayeux, l’adjointe déléguée à l’enseignement. La journée, dont l’idée a été lancée lors d’une visite de quartier du maire, au mois de juin, sera riche en animations. Une rétrospective illustrera les différentes étapes de la restructuration de cet établissement qui a une particularité. Ses murs se situent de part et d’autre de la rue Victor Hugo. D’un côté, au numéro 5, cinq des huit classes de l’élémentaire de 800 élèves et de l’autre, les trois classes restantes et la maternelle, qui en accueille une centaine
dans cinq classes. Le restaurant scolaire étant commun aux deux, les élèves de l’élémentaire devaient traverser quotidiennement cette rue très passante. Grâce au rachat de locaux de l’école Saint-Léon, la Ville, au cours des dernières années, a pu mener un chantier de 1,9 million d’euros appuyé sur une solide concertation. « Il a fallu sécuriser l’accès des élèves, créer un espace restauration dans l’école élémentaire et moderniser les locaux existants pour les adapter à la pédagogie actuelle ». L’architecte Francis Moulet a conçu son intervention autour des techniques issues de l’écoconstruction et du développement durable. Le chauffage, l’isolation thermique et phonique, le choix du mobilier ou l’agencement des volumes seront ainsi détaillés le 24 octobre. L’occasion aussi, pour tous les visiteurs, de découvrir une présentation des nouveaux métiers du bâtiment.
Un restaurant tout neuf et très apprécié pour l’école élémentaire.
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Petite enfance :
25 places de plus
Premières réunions d’organisation dans la Maison avec Jean-Louis Thiébert, en charge du dossier vélo au Grand Nancy au côté de Gérard Royer, vice-président délégué.
La Maison du Vélo bientôt opérationnelle
C’est la nouveauté de la rentrée : la Maison du Vélo, 54 rue Charles III, sera bientôt opérationnelle. Avec Jean Louis Thiébert et l’équipe de la Maison, les représentants d’associations nancéiennes (Réciprocité, Dynamo, EDEN, RIDE IN NANCY, Vélo Ouate, Rollver, Lorraine 3V, AEIM), de l’ASPTT Nancy-Cyclotourisme ou de l’« Atelier du lent » de la MJC Lillebonne, spécialisé dans l’entretien des modes de déplacement doux, ont pris leurs marques dans ce lieu d’information, de documentation mais aussi d’animation. Il a été créé par le Grand Nancy et tous désormais vont contribuer à le faire vivre (voir aussi p. 24).
La possibilité d’accueillir 25 enfants de plus : c’est ce que vient de gagner le centre multi-accueil David Abensour, avenue de Boufflers, après les travaux qui s’y sont déroulés cet été. Inaugurée en 2005, la structure offrait déjà 40 places tout en hébergeant divers services petite enfance du Centre communal d’action sociale de la Ville. Après transformation, adaptation et embellissement, les deux étages du centre sont désormais entièrement dédiés aux bambins. « L’opération n’est revenue qu’à 30 000 € car les lieux étaient déjà aux normes pour ce type d’activité, souligne Elisabeth Laithier, l’adjointe déléguée : nous avons pu ainsi réaliser de substantielles économies sur les coûts habituels de création de places ». Bureaux de la crèche familiale, siège d’Arc en Ciel (garde en horaires décalés)..., les services qui ont quitté le centre Abensour, auxquels s’ajoute le relais assistantes maternelles en provenance du CCAS, vont maintenant s’installer dans le nouveau quartier des Rives de Meurthe. L’objectif, rappelle Elisabeth Laithier, est en effet que le réseau petite enfance de la Ville soit présent partout dans Nancy, au service des familles. Visite de fin de chantier dans les nouveaux locaux du centre Abensour pour Elisabeth Laithier.
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Notre Maison, résidence « exposée » « Souriez ! » Et clac. La petite dame innocemment postée à l’angle (certes stratégique) reliant entrée et couloir d’accès aux chambres a encore frappé. Sa cible ? Denis L’Huillier, directeur de Notre Maison. Il sourit. « Les deux artistes en résidence ont donné aux pensionnaires la consigne d’immortaliser les lieux qu’ils aiment... » Tout septembre, la maison de retraite du Centre communal d’action sociale de la Ville s’est transformée en objet de création de deux plasticiennes. Pour Alexandra David, l’expérience, qui inclut le fait de manger et dormir dans l’établissement, n’est pas anodine. « Dès la première semaine, on se sent changer. Notre mémoire habituelle a vacillé, et la psychologie des personnes très âgées a nourri notre imaginaire. Les ambiances si particulières de ce lieu habitent notre travail ». Un travail que sa consœur Sophie Usinier considère comme « sociologique » plus qu’artistique. « Le résultat ne sera
pas ce que sont les choses, mais la façon dont on les a interprétées ». Denis L’huillier se félicite des réactions engendrées chez ses pensionnaires. « Le fait de les voir s’intégrer à la démarche des artistes montre qu’ils sont en plein dans la vie. Plus généralement, il est fondamental de leur apporter une vraie offre culturelle, des manifestations équivalentes à celles dont bénéficient les gens plus jeunes ». Ainsi organise-t-il régulièrement conférences et animations ludiques. Dans le but, aussi, de changer l’image des « maisons de retraite ».
« A chaque fois qu’on met en place un événement, on crée un lien avec l’extérieur ». Un vrai défi. Car si Alexandra a accepté la proposition, c’est parce que « la vieillesse est une chose dont on ne veut pas parler, ou dont on parle mal. C’est un sujet tabou, qu’avec Sophie nous souhaitons aborder en n’éludant rien des craintes qu’il engendre ». • www.dansnotremaison.blogspot.com Exposition visible jusqu’au 7 novembre, 52 rue des Jardiniers, puis dans les différents foyersrésidences de la ville.
TéléphOnâge personnalisé Rompre son isolement quand on vieillit peut être simple comme un coup de fil. Au Centre communal d’action sociale de la Ville, TéléphOnâge reprend de manière pérenne ce qui existe lors des plans « canicule » et « grand froid » : vérifier que tout va bien grâce à des appels téléphoniques réguliers. L’élue en charge des seniors, Valérie Rosso-Debord, tient en effet à ce que le lien social avec les plus fragiles soit préservé : « la personne âgée qui s’isole le fait à cause d’une solitude dont elle a honte ou de difficultés physiques qui la découragent de sortir ». Pour l’adjointe au maire, l’efficacité du dispositif, qui touche déjà en quelques mois de fonctionnement plus de 70 bénéficiaires, tient à la personnalisation des appels. « Le fait de n’avoir qu’un seul interlocuteur crée un climat de confiance qui nous permet notamment d’anticiper les “pépins” de santé ». Bien sûr, il ne s’agit pas d’« infantiliser la personne, ou de s’immiscer dans sa vie privée » ; tout ce qui touche au médical, au politique ou aux conflits familiaux n’est pas abordé. Mais Marie-Pierre Noyer, directrice du pôle gérontologique du CCAS, assure que l’important est de savoir lire entre les lignes. « Si la conversation dure, cela signifie souvent qu’il y a un problème. En cas de doute, nous procédons à l’envoi de quelqu’un sur place ». Nancy est la première ville à mettre en place ce dispositif entièrement gratuit. • Tél : 03 83 39 03 49 Régine Cardona, au CCAS, est la principale interlocutrice des « abonnés » de TéléphOnâge.
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Première précaution à adopter : bien se laver les mains.
Grippe :
la mairie s’est organisée La Ville s’est organisée pour faire face à une éventuelle pandémie de grippe A H1/N1. Si le rôle de l’Etat est prépondérant, à tous niveaux, dans la gestion d’une telle crise sanitaire, il s’agit néanmoins pour la mairie de limiter les risques de contagion chez ses agents ou chez les habitants et, bien sûr, de pouvoir assurer la permanence des services indispensables. Un « plan de continuité d’activité » des services municipaux a donc été mis en place. Ses dispositions concernent tout particulièrement les écoles, les établissements d’accueil de la petite enfance, les équipements sportifs et les structures pour personnes âgées dont les personnels ont été formés et dotés des matériels d’hygiène indispensables.
actualité
Maxime Thomas, médaillé de bronze Paralympique à Pékin, avec un jeune partenaire lors de la journée « Faites du sport ». Bien qu’en fauteuil roulant, Maxime n’hésite pas à participer à des compétitions pour valides.
Sport et handicap : l’ouverture s’accentue Pour la première fois, les manifestations « Faites du sport » et « HandiNancy » ont été regroupées le 12 septembre dernier. Sous l’impulsion de l’Office Municipal des Sports, associations travaillant dans le domaine du handicap et clubs sportifs ont ainsi pu effectuer ensemble des démonstrations et présenter leurs activités. Une journée dont l’objectif a été de promouvoir la pratique sportive que l’on soit valide ou non. « L’activité physique doit être accessible au plus grand nombre, explique en effet Marie-Catherine Tallot, adjointe au maire déléguée aux sports. La démarche de Nancy est d’ouvrir le sport à tous : c’est légitime et très important, car il constitue un facteur d’intégration dans la vie sociale ». « Le but est aussi de montrer que le handicap n’est pas forcément un obstacle à la pratique sportive et qu’il peut y avoir partage des disciplines, ajoute Lydie Mariani, conseillère municipale déléguée au handicap et à l’accessibilité. Il s’agit par exemple d’encourager les rencontres mixtes valides/non valides ».
Travailler l’accessibilité Pour la Ville, favoriser cette mixité constitue une première étape... à prolonger. C’est ainsi que la mairie travaille à rendre accessibles à tous ses installations sportives. La loi de 2005 pour l’égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées prévoit en effet que tout équipement doit l’être à toutes les formes de handicap à l’horizon 2015. « Nous avons effectué n recensement qui indique que plus de la moitié de nos 50 installations sportives sont déjà aux normes, précise Didier Bégouin, directeur des sports. Nous sommes actuellement dans la phase opérationnelle de remise à niveau de celles qui ne le sont pas encore ». Autre exemple, le centre socio-éducatif et sportif Paul Friederich a été conçu dans le quartier du Haut-du-Lièvre pour être entièrement accessible aux personnes invalides et la Ville
s’emploie à adapter le gymnase Chopin afin que tous puissent y pratiquer la musculation. Enfin, « une réflexion est en cours afin d’organiser des stages sportifs pour les enfants handicapés pendant les petites vacances scolaires dès le premier semestre 2010. Une mixité avec des enfants valides sera ensuite mise en place », annonce Marie-Catherine Tallot. De par ces actions, la Ville confirme sa politique globale d’ouverture de la pratique sportive. « Cela contribue à casser les cloisonnements de la société », se félicite Valérie RossoDebord, l’adjointe au maire en charge des personnes handicapées.
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Budget participatif Comme cela a déjà été le cas en 2008/2009 à propos de la voirie, les habitants des quartiers vont avoir leur mot à dire sur les orientations budgétaires 2010 en matière d’espaces verts, annonce Claudine Guidat, la première adjointe. Ils seront associés aussi bien aux choix de fleurissement qu’à l’identification des sites à traiter en priorité.
A Beauregard, près de la MJC, des tables de pique-nique sous les arbres pour la place Maurice Ravel.
La poussée des jardins dans la ville
Les jardiniers municipaux n’ont pas chômé ces derniers mois. Deux squares entièrement créés, une aire de jeux toute neuve et plusieurs espaces verts profondément rénovés... Des travaux d’envergure menés au cœur des quartiers, en lien avec les habitants, comme le souligne Patrick Blanchot, l’adjoint chargé de la nature et des paysages urbains.
Pépinière : la roseraie 100% bio Décoctions de plantes et préparations à base de prêles ou d’orties ont remplacé les pesticides et autres désherbants à la roseraie. Les 1 970 rosiers représentant au total 230 variétés sont traitées avec des produits biologiques depuis 2007 pour mieux respecter l’environnement et la biodiversité. « Les collectivités doivent montrer l’exemple et prouver, comme nous le faisons ici, que l’on peut avoir de très belles roses sans traitement chimique », souligne Patrick Blanchot.
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Le square Jules Dorget. Avec un nom qui rend hommage au jardinier d’Emile Gallé, ce nouvel espace vert arbore un style Ecole de Nancy. La grille construite par Emile André, héritage du parc de Saurupt, a d’ailleurs été spécialement restaurée pour y être installée. Les allées bordées de lilas, pivoines ou de fuchsias ont été dessinées selon des motifs inspirés par ce courant artistique. Entre les rues Pierre-Villard et de Nabécor, ce square de 3 500m2 a été aménagé sur l’ancien site des Constructions Electriques de Nancy. Récupération des eaux de pluie, utilisation de matériaux recyclés, lampadaires alimentés par des plaques photovoltaïques... Un accent particulier a été mis sur le développement durable. Deux aires de jeux ont été également réalisées et des tables de culture
surélevées permettront aux enfants et aux personnes âgées à mobilité réduite de cultiver ensemble fruits et légumes. Les travaux d’un montant de 502 000 € (avec une participation du Département) s’achèveront avec l’installation de sanitaires. L’inauguration de ce nouveau square est programmée pour le mois d’octobre. Le square Marguerite Hocquard. Inauguré le 13 juillet, ce nouveau square de 4 400 m2 situé à la Chiennerie, à Haussonville, au pied des immeubles Jonquilles et Muguets, donne la part belle aux jeux pour enfants qui ont été associés au projet tout comme l’atelier de vie de quartier. 22 arbres et 900 arbustes ont été plantés. 600 bulbes supplémentaires doivent faire leur apparition à l’automne.
Une aire déjà très fréquentée cet été par les petits résidants des nouveaux immeubles du Port-aux-Planches.
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5 agents et 194 jeux
C’est avec un peu d’avance que les enfants du secteur Port-aux-Planches ont pu cet été s’amuser sur le bateau pirate de leur nouvelle aire de jeux. Le plan de relance a permis en effet de débloquer l’enveloppe de 20 000 € nécessaire à la création de ce site le long de la Meurthe. En plus du mobilier ludique, le chantier achevé au mois de juin a permis de mettre en place une clôture et un espace engazonné, répondant ainsi à la demande des mères du quartier. Le service des parcs et jardins de la Ville gère au total 60 aires, soit 194 jeux. Cinq agents travaillent au quotidien pour les entretenir et les contrôler. Les toboggans, cabanes, balançoires et autres carrousels « respectent des normes européennes bien précises pour assurer une sécurité maximale » indique Patrick Blanchot. Tout au long de l’année, les agents de la Ville réparent voire remplacent les jeux vieillissants. A la Pépinière, un sol amortissant vient ainsi d’être posé autour de la grande porte-toboggan qui a été rénovée. Le nouvel aménagement de cette aire de jeux tout en bois a coûté 30 000 €. Le jardin du Joli Cœur a bénéficié également de travaux de rénovation (changement de certains jeux et pose d’un sol caoutchouté). Dans les écoles Stanislas, Mac-Mahon, Charlemagne et Buthegnémont, les sols amortissants des jeux ont été remplacés durant l’été pour un montant total de 40 000 €.
Esprit zen sur la place Maginot
Le square Marguerite Hocquard et son espace de jeux ont été créés en plein centre du quartier de la Chiennerie.
Le nom du square a été choisi en l’honneur d’une figure du quartier : Marguerite Hocquard, disparue au mois de janvier dernier, était très engagée dans la vie locale au sein de multiples associations familiales et populaires. Les travaux d’un montant de 128 100 € (cofinancés par le Grand Nancy et l’ANRU) ont été accompagnés d’améliorations en matière de circulation et de stationnement. Ils s’intègrent dans la première phase de la requalification urbaine de la Chiennerie, un programme qui se déroulera sur quatre ans. La place Maurice Ravel. A la demande de l’atelier de vie de quartier et des enfants fréquentant la MJC Beauregard, l’esplanade et le terrain de sports ont bénéficié d’aménagements tels que la création
d’une rampe d’accès pour les personnes en fauteuil roulant, la suppression des murets en parpaings devenus dangereux et la mise en place de tables de piquenique. Les travaux de 89 673 € ont pu été anticipés grâce au plan de relance de l’économie. Quatre arbres doivent être plantés au mois de novembre. Le square Jean Varcollier. La première phase de travaux vient d’être effectuée cet été dans ce square de 1.200 m2 situé dans le quartier Pichon. Après avoir remplacé les grilles, le service des espaces verts va rénover les allées et planter des arbres à l’horizon 2010.
plus de photos Visitez aussi en images le jardin éphèmère de la place Stanislas.
Usés par le passage quotidien de milliers de piétons, les pavés de la place Maginot en travaux cet automne sont en passe d’être remplacés. Au-delà du changement de revêtement, c’est toute la place dont l’ambiance va évoluer. « Nous n’effectuons pas des travaux de restructuration globale comme pour la place Stanislas ou la future place Thiers », indique Thierry Coulom, l’adjoint au maire en charge du territoire Centre ville-Charles III qui s’est beaucoup impliqué dans le projet. « Mais nous avons voulu profiter d’un entretien de toute façon nécessaire pour parvenir à une réelle amélioration ». Si la place Maginot va conserver son axe diagonal (correspondant au tracé du tramway d’autrefois), elle change de style pour se parer d’un esprit japonisant : quatre « bassins » en béton disparaissent pour devenir des bacs accueillant des jardinets zen et le cinquième verra la plantation de deux « pins nuages ». Ces nouveaux aménagements sont dotés de « banquettes » en bois, un peu à l’image des lisses bordant la place Stanislas sur lesquelles il est agréable de s’asseoir. D’autres assises, entourant les arbres, feront leur apparition, « ce qui permettra de renforcer la vocation de lieu de pause de la place », souligne Thierry Coulom. L’opération, débutée en septembre et conduite par la Communauté urbaine, devrait également concerner ultérieurement les cabines téléphoniques (pour les rendre accessibles aux personnes handicapées) et les structures commerciales.
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Des petits programmes immobiliers qui contribuent à faire naître une véritable ambiance de quartier.
Stanislas Meurthe
Entre Meurthe et canal,
la voie du développement durable « Généralement, quand on construit un quartier, on termine par la plantation des espaces verts. Ici, c’est tout le contraire : on a commencé par réaliser les jardins d’eau... ».
C’est un petit-déjeuner avec les acteurs économiques, de plus en plus nombreux sur le quartier (professions de services, commerçants, entrepreneurs du Mediaparc...), qui avait donné le coup d’envoi de la visite, en présence des élus qui suivent leurs activités tels Olivier Mergaux ou Catherine Lebon. Claudine Guidat, la première adjointe et Valérie Lévy-Jurin, l’adjointe en charge du secteur, accompagnaient également le maire au fil de ses différentes rencontres sur le terrain, tout comme Annie Moulin-Franquet, la présidente de l’atelier de vie de quartier et son homologue de Saint-PierreRené II-Bonsecours-Marcel Brot, Gino Tognolli, venu en voisin. Tous ont pu bénéficier des commentaires experts d’Alexandre Chemetoff, l’architecte urbaniste qui, depuis le début, conseille la Ville et ses partenaires dans la vaste entreprise de recomposition urbaine des Rives de Meurthe.
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Au-delà de la boutade, André Rossinot ne cache pas son intention de faire des Rives de Meurthe un site imprégné des principes du développement durable. C’est ce qu’il a très clairement exprimé, mi-septembre, lors d’une visite de terrain dont les étapes reflétaient les enjeux d’un quartier qui a connu l’essor prodigieux des activités industrielles à la fin du 19e siècle, leur lent déclin puis, à partir du milieu des années 80, une reconquête urbaine méthodique s’appuyant sur une opération décisive : la maîtrise des débordements de la Meurthe. Ouverture prochaine, à la mi-novembre, du parking de 530 places surplombant le nouveau centre commercial de proximité des Deux Rives (n’hésitez pas à l’utiliser, il offre des vues magnifiques sur toute la ville !). Construction de 6 logements à « énergie passive » (c’est à dire très
quartiers La plaque de rue de la promenade Emilie du Châtelet, entre avenue du XXe Corps et mail des canaux, a été dévoilée par Valérie Lévy-Jurin, l’adjointe de territoire et Pascale Maire, qui travaille à la mairie de quartier toute proche. Parmi les élus présents, Anne Gérard, Olivier Mergaux, Claudine Guidat ainsi que Patrick Hatzig, conseiller d’opposition.
Saint-Pierre/René II
Jardins partagés :
une idée qui germe Initiés il y a trois ans, les « jardins partagés » font des émules. Le principe ? La Ville « prête » un bout d’espace vert à des habitants qui en font la demande. Ses jardiniers le bêchent, aident les volontaires à planter les premiers légumes et dispensent au besoin quelques conseils. « La parcelle n’est pas attribuée à une personne, l’idée est de partager un petit jardin entre voisins », explique Pierre Didierjean, directeur des espaces verts.
A l’angle de la rue du Progrès, l’opération d’amélioration de l’habitat commentée par Anne-Marie Merlin, la directrice de l’ARIM, a également intéressé les riverains qui en ont profité pour transmettre au maire leurs attentes en matière de vie quotidienne.
faiblement consommateurs d’énergie) par la Société lorraine d’HLM à côté du complexe cinématographique Kinépolis. Rénovation, au coin de la rue du Progrès, de quatre appartements anciens dans le cadre de l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat des Rives de Meurthe... Des aménagements de nature diverse qui, en se multipliant dans tout le secteur et mis bout à bout, finissent par constituer un « morceau de ville ».
Sortir des sentiers battus La qualité de vie, dans l’ancien « quartier de la soupe maigre », ne cesse de progresser et bénéficie d’atouts réels liés à l’eau, aux espaces de loisirs, aux équipements modernes. Pour le maire, le site est donc tout indiqué pour
devenir un « laboratoire urbain de l’écoconstruction ». Un projet qui devrait bientôt se mettre en place avec un premier programme de maisons écologiques et économiques autour du secteur FlorentinVictor. Et dont André Rossinot souhaite également qu’il débouche, dès l’été 2010, sur une grande manifestation dédiée aux différents aspects du développement durable en milieu urbain. Le maire ne l’a pas caché : tout ce qui touchera à l’émergence de quartiers « environnementaux » dans l’agglomération reposera « sur des méthodes de travail qui sortent des sentiers battus, aussi bien pour les élus, les services des collectivités locales que les citoyens ». Des formes novatrices de concertation, a-t-il insisté, seront donc nécessaires dans ce domaine.
La première a en avoir bénéficié, c’est Mireille Burger. Depuis trois ans, cette résidente de la cité René II bichonne choux, betteraves et autres tomates qu’elle aime voir pousser chaque jour au pied de son immeuble. La parcelle a beau ne mesurer que trois mètres sur dix, elle suffit à assouvir sa passion pour le jardinage. Si pour le moment, Mireille cultive son lopin de terre en solitaire faute de trouver des volontaires, le petit potager est devenu un lieu de rencontre et de partage au sein du quartier. « Les gens aiment venir discuter, il y a un banc juste à côté, c’est un bon moyen de rentrer en contact », assure l’apprentie jardinière. Habitant à proximité de la place Loritz, non loin du canal, Paule Gérard a demandé elle aussi au service des espaces verts s’il était possible d’accorder un jardin partagé à son quartier. Depuis un an, elle cultive avec ses voisins un beau lopin de terre. « J’aime cet esprit d’échange et de partage, cela va dans le même sens que la Fête des voisins ».
Mireille Burger, pionnière du jardin partagé à Nancy.
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quartiers
octobre-novembre 2009
Plateau de Haye/Haut-du-Lièvre
Tilleul Argenté et Cèdre Bleu : plus de 1200 logements réhabilités en trois ans
Après trois ans de travaux, l’ambitieuse réhabilitation du Cèdre Bleu et du Tilleul Argenté s’achève cet automne. Une étape importante pour le quartier qui s’apprête également à vivre la déconstruction partielle du Cèdre Bleu.
Des travaux de réhabilitation qui n’ont pas entraîné d’augmentations de loyer autres que celles prévues en temps normal.
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Les derniers échafaudages s’effacent peu à peu et laissent la place à des façades rénovées. Plus bas, ce sont les entrées, plus lumineuses, qui ont fait peau neuve. Même sensation à l’intérieur... Le Cèdre Bleu et le Tilleul Argenté, qui voient aboutir cet automne une grande campagne de rénovation entamée en 2006, ont aujourd’hui un tout autre visage. « C’est un patrimoine régulièrement entretenu ces deux dernières décennies, confirme JeanMarie Schléret, le conseiller municipal et vice-président communautaire au logement. Mais grâce à la formidable opportunité que représentait le projet de rénovation urbaine, les deux bâtiments offrent désormais plus de confort et de sécurité dans les appartements ».
« Les nouvelles fenêtres, mieux isolées, permettent des économies d’énergie... et donc d’argent », note François qui réside au Tilleul Argenté depuis 1980. Même sentiment chez une résidante du Cèdre Bleu : « tout cela améliore mon confort au quotidien. Vraiment, je suis satisfaite ». Ce chantier d’envergure, qui a concerné 1261 logements pour près de 16 millions d’euros « a également permis de proposer 13 000 heures de travail à des personnes éloignées de l’emploi : 47 d’entre elles ont pu renouer avec une activité salariée à l’issue de leur contrat d’insertion », note Jean-Marie Schléret.
Nouvelles fenêtres, nouveaux sanitaires, nouvelle robinetterie, réfection des sols et de l’installation électrique... Sur la base d’un diagnostic préalable et lorsque leur état le nécessitait, tous ces éléments ont été entièrement revus.
Dans la foulée de la réhabilitation, ce sont désormais les pieds d’immeubles qui se métamorphosent. Premier concerné, le Tilleul Argenté. « Grâce à la création d’un espace témoin, les habitants ont pu donner leur avis en
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Pieds d’immeubles et déconstruction
toute connaissance de cause. Et les aménagements réalisés tiennent compte de leurs suggestions pour l’implantation de bancs ou d’éléments paysagers qui donneront à l’espace bordant l’immeuble un aspect plus agréable et convivial » souligne Jérôme Marchand-Arvier, adjoint de territoire de Nancy-Nord et conseiller communautaire délégué à la rénovation urbaine du Plateau de Haye. De concertation avec les habitants, il sera encore question à l’occasion du chantier de la déconstruction partielle du Cèdre Bleu (neuf entrées sur vingt-trois) qui doit s’amorcer cet hiver. « C’est un événement marquant. Nous allons accompagner les habitants pour les informer et leur permettre de se l’approprier. Ces moments de rencontre sont en effet l’occasion de réfléchir ensemble aux futurs contours de l’espace libéré en plein centre du quartier ».
quartiers
Une famille aux mille trajectoires de vie...
En recueillant les témoignages des tout premiers habitants du quartier comme des derniers arrivés, l’Office nancéien des personnes âgées s’est lancé dans une vaste entreprise de reconstitution de la mémoire collective d’un Haut-du-Lièvre qui fête ses 50 ans. Une démarche intergénérationnelle qui passionne tous ceux qui s’y impliquent. Des photos soigneusement conservées dans une boîte à chaussures, des vêtements symboles d’une époque pas si lointaine, des récits de vie... Depuis le début de l’été, les habitants échangent, partagent, s’essayent à l’écriture. « Tout ce matériau d’une formidable richesse, nous allons en faire usage de différentes manières afin de le partager avec le maximum de monde », explique MarieLine Rubini, la directrice de l’ONPA qui s’est engagée à fond dans ce projet organisé dans le cadre des « Aventures partagées ». Il est ainsi question d’une exposition, d’un défilé vintage, d’une édition mais aussi, et peut-être surtout, de se servir de ce trésor pour bâtir quelque chose avec les scolaires et les jeunes du quartier. Chercheuse de mémoire, Isabelle TassanToffola, animatrice d’ateliers d’écriture, a par exemple invité certains habitants à raconter leur quartier à travers une lettre adressée à un proche. « Et ils ont énormément de choses à dire ! Leurs récits montrent qu’il y a ici une vie sociale intense. On découvre des gens solidaires, qui aiment leur quartier et forment une sorte de grande famille ». Une famille aux mille trajectoires de vie...
Aux Bouleaux en 62 Témoin Jacques Demey, un emblème sportif à lui tout seul. A 80 ans, sa
silhouette costaude trahit son passé de boxeur professionnel. « Je suis originaire de la région parisienne où, dans les années 50, j’ai notamment atteint la finale du championnat de France et servi de sparring-partner à un champion du monde américain. En 1957, j’ai rejoint ma femme à Nancy et en 1962 nous avons emménagé aux Bouleaux ». Fort de son expérience, il crée un club de handball à l’école Buffon puis, quelques années plus tard, « L’Avenir Pugilistique Lorrain » où s’illustrent boxeurs en herbe et talents aguerris. « J’avais demandé au maire de l’époque de trouver une salle à tous ces jeunes. Ce fut finalement un « préfabriqué » installé à l’époque boulevard Joffre qui a été reconstruit sur le Haut-du-Lièvre. J’y ai vu défiler de magnifiques boxeurs. Même le roi du Maroc m’avait contacté pour envoyer deux de mes élèves originaires de ce pays à un tournoi à Casablanca ! J’ai aussi participé à l’organisation des 200 kilomètres du Haut-du-Lièvre, une épreuve de marche qui servait de préparation à Paris-Strasbourg ». Jacques réside toujours dans le quartier. « Je croise régulièrement d’anciens élèves. Ils ont plus de 40 ans mais n’oublient jamais de me saluer. Et je vois dans leurs yeux qu’ils ont encore en mémoire les bons moments passés ensemble... ».
Jacques Demey a longtemps été un animateur de premier plan dans la vie sportive du quartier.
Superbement accueillie Autre génération, autres origines, mais même attention portée aux autres : Zoubida Gueliani est arrivée du Liban en 2003. Au Tilleul Argenté. « Je ne connaissais pas ces grands ensembles et à vrai dire, j’étais un peu effrayée à l’idée de m’y installer, reconnaît-elle. Mais j’ai été superbement accueillie et quelques années plus tard, je suis admirative devant l’atmosphère de solidarité et d’entraide qui règne ici, loin des clichés qui en font un quartier difficile. Aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’il est à un tournant de son histoire ». Le Marronnier Rouge a laissé la place « à ces petites maisons en bois », les anciennes carrières accueillent de nouveaux habitants, le marché se déplace. Et Zoubida Gueliani s’est donné pour tâche de participer à la vie sociale avec « Les Gazelles », un groupe de femmes créé pour « proposer à celles qui le souhaitent de se rencontrer et de découvrir ensemble de nouvelles activités ». L’histoire du Haut-du-Lièvre, en fait, est tissée de toutes ces initiatives qui ont pour dénominateur commun le partage du quotidien et la transmission de l’expérience (la suite dans notre prochain numéro).
vidéo en ligne Animatrice d’ateliers d’écriture, Isabelle Tassan-Toffola (à g.) a incité des habitants à mettre sur le papier leur vision du Haut-du-Lièvre.
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quartiers
octobre-novembre 2009
Beauregard-Boufflers-Buthegnémont
Les enfants de la bulle Hugo, Guilhem et Sarah sont fans de BD. Mangas pour l’un, BD historiques pour l’autre, ou Comics pour la troisième. « Dessiner, c’est juste un plaisir ! », affirme l’adolescente sous le regard de Peb (à droite) et Fox.
Tous les mercredis après-midi, une dizaine d’enfants et adolescents apprennent les techniques de la bande dessinée à la MJC Beauregard. Les animateurs, Peb et Fox, sont de vrais pros.
En ce premier jour de reprise de l’atelier BD à la MJC Beauregard, Juliette, bientôt 11 ans, est très concentrée. Quelle nouvelle mésaventure peut bien arriver à son magicien? Ce personnage, elle l’a créé l’an dernier. « C’est l’histoire d’un magicien qui sort de son chapeau non pas un lapin blanc comme d’habitude, mais un monstre cyclope », raconte la dessinatrice en herbe. S’ensuit alors toute une série de gags et de rebondissements comiques... Juliette, Tom, Louis et les autres ne manquent pas d’imagination. De leurs coups de crayon, superhéros, monstres repoussants et autres pirates prennent vie. « Le but de cet atelier est de permettre aux jeunes de réaliser une BD selon leurs goûts et leurs capacités », expliquent Peb et Fox, les deux animateurs (voir encadré). « Lors des premières séances, on les aide à choisir un personnage. On leur explique comment le dessiner dans plusieurs
positions et comment lui donner plusieurs expressions », précise Fox. Avant de passer aux cases, les jeunes font des croquis préparatoires « comme nous le faisons nous-mêmes », souligne Peb. Les deux animateurs interviennent aussi pour le découpage de l’histoire, la correction de l’orthographe des dialogues... Mais globalement, chacun est libre de faire ce qui lui plaît. Tant pour le choix du style que pour l’histoire.
Styles et univers Membre de l’atelier depuis trois ans, Guilhem ne pensait pas qu’il fallait autant de temps pour réaliser une BD. Il faut dire que le garçon de 14 ans n’a pas choisi la facilité : ses dessins sont très fouillés, précis et colorés. « Rien
que pour la première case, j’ai mis sept séances ! » La vignette représente, avec force détails et petits personnages, la ville de Saint-Malo en 1542. « Je me suis inspiré d’une photo et j’ai utilisé un calque », précise l’adolescent passionné d’histoire. Qu’ils aiment Tintin, Lucky Luke, Thorgal ou les mangas japonais, les jeunes adoptent des styles et des univers très différents. En une heure, le temps que dure la séance, ils s’évadent complètement. Chacun dans leur bulle. • Les ateliers BD se déroulent les mercredis après-midi de 14 à 15h pour les 7 à 11 ans et de 15 à 16h pour les 12 ans et plus. Plus d’infos au 03 83 96 39 70.
Peb et Fox, des animateurs au talent confirmé Ils se sont rencontrés sur les bancs de la fac de Nancy 2, en filière AES (Administration économique et sociale). Une orientation aux antipodes de la bande dessinée... Et pourtant. « Après notre maîtrise, on a décidé de se lancer », raconte Peb qui travaille surtout sur le scénario et l’enchaînement des gags, tandis que Fox planche, lui, plus sur les dessins. En quelques années, les deux Nancéiens se sont fait connaître grâce à des dessins de presse (sur des sites tels que Mediapart ou Rue 89 et des magazines jeunesse comme Wapiti), et par la parution de deux albums en 2009. Un troisième Le Père No devrait sortir prochainement. Leur univers mêle l’absurde à l’humour noir. Consécration ultime, Peb et Fox viennent cette année de participer au Livre sur la Place. Plus d’info sur www.pebfox.com
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quartiers Trois Maisons/Saint-Fiacre/Crosne/Vayringe Plateau de Haye/Haut-du-Lièvre Ville Vieille/Léopold Boudonville/Scarpone/Libération Stanislas Meurthe
Beauregard/Boufflers/Buthégnémont
Poincaré/Foch/Anatole France/ Croix de Bourgogne
Centre Ville-Charles III Saint-Pierre/René II/ Bonsecours/Marcel Brot
Haussonville/Blandan/Donop
Mon Désert/Jeanne d’Arc/Saurupt/Clémenceau
Rencontrez les membres
de votre atelier de vie de quartier
Les ateliers de vie de quartier de Nancy vont tenir leurs assemblées générales entre mi-octobre et fin novembre. Ces associations d’habitants regroupent en général entre 80 et 120 personnes dans chacun des onze quartiers de la Ville. Elles sont ouvertes à tous, à condition d’avoir au moins 16 ans, et permettent de s’informer et surtout de s’exprimer sur tout ce qui constitue le cadre de vie quotidien. Il est également possible avec elles de s’impliquer dans des projets de
proximité qui vont de l’aménagement de l’espace public à la mise en œuvre d’actions de solidarité. Pour cela, on peut en être membre permanent ou au contraire temporaire, « le temps d’une idée, le temps d’un projet » selon la formule de la première adjointe Claudine Guidat.
sur le bilan de ce qu’ont accompli les associations et sur ce qu’elles comptent entreprendre dans les mois à venir. • Plus d’information : N° Vert 0 800 54 54 00 (gratuit à partir d’un fixe), dans les mairies de quartier ou sur www.vos-quartiers.nancy.fr
Les bureaux des ateliers sont renouvelables par tiers tous les deux ans. Mais 2009 est une année sans élection et les débats devraient donc se centrer
I I I I I I I I I I I I I I I I I _ Pour toutes vos demandes, pour vous, pour votre quartier, IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII_ I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I _ La ville en direct I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I_ N° vert IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII_ (appel gratuit) IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII_ IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII_ IIIIIIIIIIIIIII IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII_ IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII_ I I I I I I I I I I I I I I I I _ Un accueil direct en mairie I I I I I I I I I I I I _ du lundi au vendredi de 8 h à 17 h 30
0800 54 54 00
tribunes libres
octobre-novembre 2009
Nouvelle rentrée, nouveaux défis Voilà plus d’un mois que les petit-e-s nancéienne-s ont repris le chemin de l’école, de la crèche, de la nourrisse… Leurs parents les ont accompagnés dans cette nouvelle rentrée scolaire, avec plus ou moins de facilités quand il s’est agi de trouver une place d’accueil pour leurs jeunes enfants ou encore pour inscrire les plus grands aux animations périscolaires. Crèche, halte-garderie, école, activités… voilà un puzzle souvent délicat à assembler. Très concrètement, Nancy connaît, comme partout en France, une hausse des demandes d’intégration dans les structures d’accueil petite enfance. Dans notre commune, cette hausse ne correspond malheureusement pas à une hausse de natalité, qui continue de diminuer d’année en année. Il faut plutôt y voir d’autres explications. Fort taux d’activité des parents, familles monoparentales, emplois à horaires décalés. Autant de défis auxquels notre collectivité doit apporter des solutions concrètes, rapidement. Un véritable déficit existe à Nancy dans ce domaine, notamment concernant le nombre très insuffisant d’assistantes maternelles. Nous nous félicitons de voir que des actions sont menées dans ce cadre, avec l’agrandissement du centre multi-accueil Abensour et la création d’une nouvelle structure à Boudonville. Elles témoignent d’un nécessaire effort de rattrapage qu’il était enfin temps d’engager. Au moment où les Nancéien-ne-s reçoivent leurs feuilles d’impôts locaux – qui, rappelons-le, ont connu une hausse de 3% au niveau communal en 2009 -, il est nécessaire d’aller plus loin dans les services offerts à nos concitoyens. Nous devons nous adapter aux changements de notre société, notamment avec le développement des familles monoparentales dans lesquelles le parent n’a d’autre choix que de faire garder son enfant. Nous devons aider
les parents, bien souvent les mères, à ne pas subir un arrêt de leur activité professionnelle. Il nous faut garantir une place d’accueil en structure collective, familiale, chez une assistante maternelle ou dans de nouveaux types de structures comme les micro-crèches ou crèches d’entreprises. Ces objectifs ont un coût, c’est certain. Mais parce que l’impôt levé par notre collectivité est un juste outil de redistribution et de solidarité, nos concitoyens sont dans l’attente légitime d’obtenir une qualité de service d’accueil pour tous les enfants. Ces interrogations sur les modes de garde des jeunes enfants sont d’autant plus cruciales au moment où des menaces sérieuses planent sur l’avenir de l’école maternelle. Différentes déclarations de l’ancien ministre de l’éducation, M. Darcos, nous ont fait craindre le pire, imaginant même une disparition pure et simple de ces établissements sous leur forme actuelle. Quelques signes nourrissent cette inquiétude, notamment concernant les enfants de 2 à 3 ans. Nancy et la Meurthe-et-Moselle détenaient un taux de scolarisation élevé pour cette catégorie d’âge. Il s’est effondré depuis 2005. En septembre 2009, dans notre commune, 11 écoles ne les acceptent pas autrement que sur listes d’attente. Ce sont ainsi 58 enfants pour qui des modes de garde alternatifs ont dû être trouvés, d’ailleurs souvent dans l’urgence. Occupant ainsi des places d’accueil collectif, familial ou contraignant l’un des parents à cesser son activité, le temps de son entrée à l’école. Contrairement au reste de l’Europe, l’école française accueille les enfants dès leur plus jeune âge. Cette spécificité, à laquelle parents et enseignants sont attachés, doit être préservée.
Veillons à ce que cette nouvelle année nous en apporte toutes les garanties. Veillons surtout à ce que les collectivités locales, et en premier lieu Nancy, ne doivent pas une nouvelle fois se substituer à l’Etat. Enfin, pour les plus grands, ceux de l’école élémentaire, d’autres difficultés se font jour. Augmentation continue du nombre d’enfants par classe ou difficultés pour participer à certaines animations municipales prévues sur le temps scolaire, faute d’animateurs. On le voit là encore, des moyens humains et financiers doivent être mobilisés par l’ensemble des pouvoirs publics impliqués par ces questions essentielles. C’est en étant attentifs, prévoyants et innovants dans ce domaine, que nous préparerons un bel avenir à notre ville, à nos concitoyens.
Groupe des Élus de Gauche 11 personnes à votre écoute : Bertrand Masson (Président) – Marianne Birck-Gallego – Eric Chenut – Nicole Creusot – Patrick Hatzig – Maud Hugot – Chaynesse Khirouni – Mathieu Klein – Dominique Olivier – Areski Sadi – Renée Zabé Hôtel de Ville - Place Stanislas CO n°1 - 54 035 Nancy Cedex Visitez notre site internet : www.nancyagauche.com contact@nancyagauche.com Permanence tous les jours, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h, au 03 83 85 31 51.
Tram : l’avenir (fin) Hier comme aujourd’hui, la démarche que je propose est la même : mettre à plat toutes les données et comparer objectivement les solutions, avant de décider. Est-il, présentement, logique de ne pas traiter un premier problème, majeur, de réaliser une ligne avec une technologie qui n’était pas prévue et parallèlement de prévoir une étude de restructuration du réseau, qui au surplus se prolongera après 2013 ? On doit avoir à l’esprit que le PDU, qui prévoyait en 2006 trois lignes de tram sur pneus, est caduc. Par ailleurs, sait-on
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qu’on ne dispose à ce jour d’aucune étudecordon récente, étude pourtant essentielle, qui livre l’origine et la destination des flux automobiles ? Parce qu’on a subi un échec, on fait maintenant du bricolage. Or le bricolage coûte très cher. Pour preuve Nantes. Au début des années 80, Nantes et Nancy s’orientaient toutes les deux vers un tram ferré. Nantes s’en équipa. Ses trams d’alors circulent toujours aujourd’hui. Dans le même temps, Nancy a fait un double investissement : celui du trolley, qu’elle a dû réformer, puis celui du tram Bombardier
qu’elle va devoir abandonner ! Notons pour terminer trois avantages du tram ferré : il est seul compatible avec le tramtrain ; il peut traverser sans fil les centres historiques ; sa bande de roulement peut être engazonnée. Nancy sera-t-elle la seule ville à ne pas se poser sérieusement la question du tram ferré ? Nous qui le souhaitons depuis trente ans, nous espérons que non.
Françoise Hervé Victoire pour Nancy
à suivre
octobre-novembre 2009
Société
Etre acteur de son vieillissement : 5 questions-clés
Le colloque « être acteur de son vieillissement », organisé tous les deux ans par l’Office Nancéien des Personnes Agées (ONPA), a lieu le 22 octobre à la salle Raugraff à Nancy. Ouverte à tous, professionnels et particuliers, la journée s’attache à décrypter la population des seniors. Entre découverte de Nancy et entretien physique, l’ONPA propose désormais des promenades urbaines auxquelles Anne Gérard, la conseillère déléguée (au centre) participe bien volontiers.
intergénérationnels où le vieillissement n’est plus une contrainte. C’est le cas à Pulnoy, où la Zac des Sables s’articule autour d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), un centre d’animation pour les seniors, des pavillons adaptés, une résidence avec services mais aussi des logements sociaux en habitat collectif, des pavillons privés, des commerces et une crèche. Le plan de circulation du quartier est aussi pensé afin de faciliter la vie des seniors. Pour Lucien Muller, le président de l’ONPA et pour le Pr. Penin, directeur du comité scientifique du colloque, l’idée est de répondre aux questions : qui sont les seniors aujourd’hui ? comment faire pour bien vieillir dans tous les aspects de la vie ? et comment intégrer les seniors dans les politiques locales ? Eléments de réponse avec quelques-uns des nombreux intervenants.
Comment les villes peuvent-elles s’adapter au vieillissement de la population ? Chargé de mission prospective à l’agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération (ADUAN), Benjamin Brillaud constate que le vieillissement démographique a surtout lieu en périphérie de Nancy. « Dans les communes pavillonnaires du Grand Nancy où les gens se sont installés dans les années 70, on passera de 15% à 32% de seniors d’ici 20 ans ». De quoi engendrer des problèmes d’isolement et un besoin de services à domicile. Une solution ? Développer des quartiers
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Quel rôle jouent les structures type foyers-clubs ? « Il en existe 21 à Nancy regroupant environ 1 500 à 1 600 participants, précise Marie-Noëlle Bajolet, qui anime ce réseau à l’ONPA. Lieux de rencontre, ils visent à lutter contre l’isolement des personnes âgées par l’organisation de jeux, d’activités manuelles, de conférences et de sorties ». La plupart sont ouverts une fois par semaine, mais deux, installés dans des quartiers populaires (Haut-du-Lièvre et Haussonville), le sont trois fois. « Nous souhaitons aujourd’hui que les habitués des foyers-clubs y fassent venir les personnes isolées qu’ils connaissent », dit Anne Gérard, conseillère municipale déléguée aux seniors. Sur les 17 000 personnes de plus de 60 ans que compte Nancy, 2 000 en effet sont seules et trouveraient un peu de solidarité et de convivialité dans ces structures. Face à la crise du bénévolat, « nous aimerions aussi que les jeunes seniors viennent renforcer l’animation des clubs », souligne Marie-Line Rubini, la directrice de l’ONPA.
à suivre
Une jeune retraitée bénévole, Nicole Dupays (au centre) et Marie-Line Rubini, directrice de l’ONPA (à dr.) : ensemble pour monter un atelier mémoire.
Quelles sont les attentes des nouvelles générations de seniors ? Marie-Line Rubini présente les nouveaux seniors comme plus enclins à la « consommation de loisirs que leurs aînés, mais aussi plus exigeants et avertis dans leurs modes de consommation ». D’où une évolution marquée des modalités de réponse de l’ONPA face aux rythmes et contraintes d’une génération pivot qui « jongle » souvent entre parents encore vivants et enfants (voire petits-enfants) à aider, et qui fonctionne de plus en plus « à la carte ». « Pour ma part, j’ai fait une proposition de bénévolat car je ne voulais pas m’isoler ni rester inactive intellectuellement », témoigne Nicole Dupays, jeune retraitée bénévole. Elle rentre dans le vif du sujet avec sa récente mise en place d’ateliers destinés à exercer la mémoire.
Vers un bilan de compétences à l’heure de la retraite ? Marie-Pierre Noyer, directrice du pôle gérontologique du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville, s’interroge elle aussi sur les motivations de cette nouvelle génération. Elle propose le concept de « bilan de compétences senior » comme un outil de transition innovant au moment du passage à la retraite. « L’idée est d’accompagner le senior pour lui permettre de trouver son
projet personnel de retraite, de mieux cerner les domaines d’accomplissement qui lui conviennent. Le bilan identifie ses besoins et détermine vers quoi il peut s’engager et avec quelle disponibilité ». De quoi relier le potentiel des seniors avec les demandes du monde associatif. Mis en œuvre par l’ONPA, le bilan de compétences sera opérationnel l’année prochaine.
Quelles politiques publiques pour les seniors ? Valérie Rosso-Debord, adjointe au maire à la solidarité et viceprésidente déléguée du CCAS, s’intéresse tout particulièrement à la manière dont sont prises en compte les attentes des seniors dans les politiques publiques au niveau local et national. Elle évoque ainsi le dispositif TéléphOnâge (voir aussi page 6) mis en place à Nancy en avril dernier afin que les personnes âgées isolées aient au moins une fois par semaine quelqu’un au téléphone, ou le service « repas de régime » qui leur propose à domicile une nourriture équilibrée adaptée à leurs contraintes de santé. Un moyen de conforter la qualité de vie de ceux qui font le choix de rester dans leur logement. « Il s’agit maintenant que toutes les politiques publiques intègrent cette dimension du vieillissement de la population », conclut-elle. • Pour en savoir plus : www.onpa.fr
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à suivre
octobre-novembre 2009
Contact
Bénévoles de l’accueil depuis 40 ans
Janine Juppin et Marie-Bérénice Mangel : offrir écoute et orientation.
Novembre, mois de la Toussaint... et du « nouvel arrivant », un être un peu perdu dans une ville qu’il ne connaît que de nom. C’est à lui que s’adresse l’association Accueil des Villes Françaises, spécialement en cette année anniversaire.
L’Office de Tourisme à la gare Tout habillé de rouge, le nouveau kiosque de l’Office de Tourisme installé dans la halle tram, place de la République, accueille les visiteurs de passage à Nancy depuis cet été. Equipé d’une borne interactive, ce comptoir, qui vient compléter l’Office de la place Stanislas, permet d’accéder à de nombreuses informations pratiques et touristiques en un clin d’œil. Des agents d’accueil seront également au rendez-vous pour accueillir le public lors de grands rendez-vous.
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On déménage rarement sans raison mais souvent sans ménagement, trimballant avec soi une foule de petites angoisses. Et à défaut de savoir ce qu’on va trouver, on regarde avec nostalgie tout ce qu’on a laissé derrière. C’est précisément pour rendre plus facile l’intégration dans sa ville d’adoption qu’intervient l’AVF (Accueil des Villes Françaises), implanté à Nancy depuis 1969. 40 ans d’existence fêtés le 25 septembre dernier par une « soirée spéciale nouveaux arrivants » et jusqu’à la fin de l’année par de nombreuses manifestations, comme le mois du nouvel arrivant en novembre ou un petit-déjeuner débat le 4 décembre chez Flo. Tout ceci sous la houlette d’un tandem de choc. Marie-Bénénice Mangel entame sa troisième saison de présidence. Lorsqu’elle a intégré l’AVF, c’était dans un but précis. « Tout juste arrivée à Nancy, je me suis inscrite à “l’atelier vie professionnelle” afin de formuler mon propre projet. Cela m’a permis de me créer un réseau ». Quant à l’énergique Janine Juppin, qui assure la communication de l’association, elle fait partie des « donneuses d’élan » mobilisées autour de Mme Mangel : une quarantaine de bénévoles spécialement formés à l’accueil des nouveaux arrivants.
Ecouter et orienter En 40 ans, le profil de ceux-ci a-t-il changé ? Pour la présidente, pas vraiment. « Globalement, nous accueillons toujours beaucoup plus de femmes que d’hommes. Il s’agit le plus souvent de la famille d’un salarié muté, d’étrangers en mobilité, de jeunes affectés à un premier emploi, ou encore de retraités revenus s’installer dans leur région d’origine et désirant se recréer un réseau social ». A ce jour, l’association compte 18 antennes régionales et un certain nombre de partenaires institutionnels et culturels contribuant à l’efficacité de son action. Mais attention ! L’AVF n’est pas et ne sera jamais un club. « Ce qui prime, c’est la convivialité, l’échange. Nous offrons non pas des instructions à suivre à la lettre, mais d’écouter, d’orienter, de fournir un réseau utile ». L’intérêt tient également, pour Mme Juppin, au caractère national de l’association. « Si demain un membre de l’AVF Nancy déménage, il sera automatiquement accueilli par l’une des autres antennes AVF. Cela facilitera considérablement son insertion dans sa nouvelle ville ». Pour plus d’informations : www.avf.info.fr ou 03 83 35 20 78.
à suivre
Patrimoine
Saint-Epvre, la façade en chantier Les travaux de restauration de la basilique ont repris plus tôt que prévu pour cause de plan de relance pour l’économie. Dès début mai, les échafaudages ont escaladé la façade nord, sur la partie gauche de l’ouvrage. Explications. Initialement, la restauration de Saint-Epvre devait marquer une pause jusque fin 2010. En réponse à la crise économique,
Le « massif Est » de la basilique Saint-Epvre est à présent en restauration.
le plan de relance du gouvernement est venu changer le contexte. « L’Etat, qui habituellement prend en charge 35 % du montant hors taxes de ce type d’opération, porte sa participation à 50 % d’une facture de plus de 2 millions d’euros. La Ville s’est donc déclarée candidate et a bousculé son calendrier », explique Denis Grandjean, l’adjoint délégué au patrimoine. Cette quatrième tranche de travaux se situe dans la lignée d’une série d’interventions débutée en septembre 2001. En 2005, la façade nord de la basilique a entamé une grande restauration supervisée par PierreYves Caillault, architecte en chef des Monuments Historiques. Aujourd’hui, c’est tout un ensemble architectural situé à gauche du portail central qui est concerné. Lorraine Penin, du service patrimoine de la Ville, parle de « massif Est », ce qui donne l’idée de volume : « près de 70 m3 de pierres sont à remplacer. Une quantité non négligeable
qui explique les délais souvent importants lors des travaux sur les monuments historiques. Il faut en effet faire le relevé des pierres à changer, commander les nouvelles en carrière, les acheminer en atelier où elles seront taillées, les poser sur site et les rejointoyer ». Sur ce chantier d’envergure, des équipes de tailleurs de pierre vont côtoyer sculpteurs, ferronniers, couvreurs, peintres, électriciens, horlogers... Au total, plus d’une dizaine de corps d’état vont se relayer sur place, sans compter les sous-traitants qui apporteront leur savoir-faire spécifique. Les travaux s’enchaîneront de 2009 à 2011 et constituent un apport économique salutaire pour les entreprises et les artisans. Les habitants et commerçants du quartier l’ont bien compris. Beaucoup considèrent l’accélération du programme de restauration comme une chance. Au final, ils retrouveront l’esthétique et l’harmonie d’une façade rénovée.
Retrouvailles avec
la porterie du Musée Lorrain Élément d’architecture emblématique du Musée Lorrain, la porterie monumentale vient de parachever sa restauration. Veillant sur la Grande Rue, la statue équestre du duc Antoine de Lorraine apparaît maintenant dans sa splendeur Renaissance originelle avec à ses côtés les trophées d’armes, médaillons, feuillages stylisés, coquilles et poissons fantastiques. La pierre sculptée a retrouvé son éclat premier et le résultat souligne le soin apporté à la restauration des couvertures et des façades de la Tour de l’Horloge et de la Galerie des Cerfs. Le chantier se poursuit et attaque sa quatrième phase avec les façades du bâtiment Morey (du nom de l’architecte qui avait entrepris une transformation en 1872) situées sur la Grande Rue et une partie de la rue Jacquot. Après une ultime intervention l’année prochaine sur ce même bâtiment, mais cette fois côté cour intérieure et sur le restant de la rue Jacquot, le palais aura retrouvé pour 2012 sa beauté du temps des ducs. La porterie, une œuvre emblématique du vieux Nancy, plus très appréciée des visiteurs. Tandis que la restauration de photos des bâtiments se poursuit, le « chantier des collections » progresse lui aussi dans le cadre d’un projet muséographique auquel Laurent Hénart, l’adjoint à la culture, apporte une attention toute particulière. 21 www.nancy.fr
Ă suivre
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octobre-novembre 2009
Des ateliers ludiques mais aussi pĂŠdagogiques.
Périscolaire
Gratuit le soir
et riche d’enseignements Faciliter au maximum la vie des parents et permettre aux enfants de développer leurs aptitudes créatives et sportives après la classe. Pour cette rentrée 2009, Nancy affirme une nouvelle fois son engagement dans ce domaine en remaniant profondément l’accueil périscolaire du soir. Nancy est labellisée « Ville amie des enfants » par l’Unicef et l’association des maires de France et « 2009 est aussi l’année du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant », relève Sophie Mayeux, l’adjointe à l’enseignement. C’est donc naturellement que la Ville a mis en place, à cette rentrée, des activités gratuites lors de l’accueil périscolaire dans toutes les écoles publiques élémentaires de son territoire. Jusqu’à présent, la gratuité était réservée aux neuf établissements situés en Zone d’éducation prioritaire (ZEP) ou dans des secteurs éligibles aux Contrats urbains de cohésion sociale. « Nous investissons 600 000 euros pour permettre l’extension de cette politique à l’ensemble des 4000 élèves des 24 écoles élémentaires nancéiennes. C’est un engagement fort, motivé par la situation économique actuelle. Un choix qui évite aussi toute disparité entre les enfants », explique Sophie Mayeux.
Développer les compétences L’idée est donc de favoriser l’épanouissement des plus jeunes, de les aider à développer leurs compétences extrascolaires en leur ouvrant de nouvelles portes sur le monde des arts et de la culture. Le sport n’est évidemment pas oublié pour favoriser le bien être physique. Un panel d’activités est proposé en harmonie avec les différents projets pédagogiques. Dans chaque école, un coordinateur est garant du dispositif. « Avec des propositions déclinées autour du développement durable, des arts, des nouvelles technologies ou une sensibilisation au monde du handicap, nous souhaitons que ces ateliers soient ludiques mais aussi pédagogiques, qu’ils ouvrent les esprits à des enjeux actuels ou au respect des différences », poursuit Sophie Mayeux. Aux côtés de 45 éducateurs sportifs d’associations prestataires, une équipe de 40 animateurs de la Ville a été constituée pour réussir ce challenge.
à suivre Hommage Une place pour
Charles III
C’est au duc Charles III que l’on doit la création de la « ville neuve » à partir de 1588. Ce projet global, extrêmement audacieux pour l’époque, frappa les contemporains car il juxtaposait un quartier moderne, aéré, « confortable » à côté d’une vieille ville encore très médiévale. L’actuelle place du marché accueillait alors l’hôtel de ville et en 1621, le duc Henri II, fils de Charles III, souhaita faire installer sur cet espace une statue équestre de son père. Mais seul le cheval fut réalisé... et d’ailleurs détruit ensuite sur l’ordre du roi de France Louis XIV, dont les troupes occupaient la Lorraine. Dans la perspective du grand événement prévu en 2012 sur le thème de la Renaissance, le conseil municipal a donc décidé de rendre hommage au génie visionnaire de Charles III sur les lieux mêmes de son expression et de donner son nom à la portion de place, devant l’église Saint-Sébastien, qui accueille les étals des non sédentaires. Le périmètre du marché couvert garde pour sa part le nom d’Henri Mengin, qui est celui d’un ancien maire de Nancy. A noter encore : la statue équestre « fantôme » pourrait bien être (enfin) réalisée d’ici 2012 et trouver là un emplacement légitime...
plus d’informations
Rencontres
Faim d’échanges
sur trois jours
Depuis 2003, le CROUS de Nancy-Metz a lancé une initiative originale (et sympathique) en permettant aux étudiants étrangers qui arrivent de partager un déjeuner du dimanche avec des habitants de Nancy et de l’agglomération. Intitulée Faim d’échanges et soutenue financièrement par la Ville et la Communauté, l’opération ouvre la porte à des dialogues culturels, amicaux et culinaires qui en font tout le sel. Afin de lui donner toute la dimension qu’elle mérite (430 invitants recensés en 2008, mais il pourrait y en avoir plus...), la manifestation se déroulera cette fois sur trois jours. Le traditionnel repas des étudiants « chez l’habitant », prévu le dimanche 29 novembre, sera en effet précédé le 27 d’un accueil de l’ensemble des participants à la mairie et le 28 d’une sortie culturelle. Informations complémentaires et inscriptions sur www.crous-nancy-metz.fr ou N° vert 0 800 005 199.
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bons plans
En direct des sites web Les nouvelles rubriques présentes cet automne sur les sites de la Ville et du Grand Nancy
Pour mieux aider celles et ceux qui sont fragilisés par la crise économique et relayer l’action de la mairie sur le terrain, le site de la Ville propose la rubrique « SOS Urgences Sociales ». En une page directement accessible via l’accueil, elle regroupe les coordonnées essentielles : antennes de proximité du Centre communal d’action sociale, interlocuteurs à joindre en cas de problèmes liés au logement ou à la vie familiale...
Autre nouveauté,
les sites saisonniers dédiés à la programmation culturelles et aux manifestations. Après le succès d’« Un bel été à Nancy », la version automnale est en ligne, en complément de l’édition papier disponible un peu partout. Enrichi de photos et vidéos, le site recense l’ensemble des événements de l’automne et vous offre la possibilité de constituer votre propre carnet de voyage culturel.
Côté Communauté urbaine, deux nouveaux mini-portails font leur apparition. Le premier présente la Maison de l’Habitat et du Développement Durable, un nouveau lieu central pour toutes les questions liées au logement qui vient de prendre ses quartiers dans l’immeuble République. Quant au second, il vous renseigne sur les activités de la Maison du Vélo : horaires d’ouverture, points de location vélOstan’Lib et vélOstan’ Boutic, atelier, expos, offre de formation... Pour tout connaître de la petite reine à Nancy et son agglomération. www.grand-nancy.org