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Lettre adressée au jeune lecteur de la cinquième édition

Cher jeune ami, Depuis de nombreuses années, le Seigneur m’avait mis à cœur d’écrire un petit ouvrage pour la jeunesse, mais je n’obéissais pas, objectant toujours que je n’étais pas écrivain, et je poursuivais ma route sans m’y arrêter davantage. Mais après que le Seigneur eut pris au Ciel notre unique petit garçon, j’eus sur le cœur un pesant fardeau pour les enfants des autres, qui sont encore ici-bas sur la terre aux prises avec le péché, et je décidai de me mettre à l’œuvre.

En février 1955, le manuscrit était terminé. Après l’avoir confié au Seigneur par la prière, mon mari et moi sommes allés le porter chez l’éditeur. « Faut-il en imprimer trois mille ? » demanda-t-il. Je jetai vers mon mari un regard effrayé : « Oh ! non, notre vie entière ne suffirait pas pour les vendre tous ! » « Oui, trois mille », répondit tranquillement mon mari en ajoutant : « Nous avons l’habitude d’acheter de bons livres et des traités écrits par d’autres pour les distribuer gratuitement à ceux qui ont besoin d’aide spi-

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rituelle ; pourquoi ne pas payer pour ce livre-là ? S’il ne se vend pas, nous le donnerons ; tant de jeunes en ont besoin ! » Nous n’avons aucune idée de la façon dont nos prévisions peuvent être dépassées quand l’œuvre est scellée par Dieu ! Au bout de deux mois et demi, la première édition était presque épuisée et nous devions passer une deuxième commande ! En cinq ans, quinze mille exemplaires ont déjà été vendus et les commandes pour Plus pur que le diamant continuent à affluer.

Nombreux sont les jeunes gens et les jeunes filles qui nous ont écrit après avoir lu ce livre. Leurs lettres nous sont parvenues de tous les coins du pays. Certains, pleins de reconnaissance, écrivent : « Je remercie le Seigneur de ce que j’ai lu ces avertissements assez tôt. Personne ne m’avait prévenu des dangers que courent les jeunes dans ce monde corrompu. Où aurais-je abouti si le Seigneur ne m’avait pas ouvert les yeux avant qu’il soit trop tard ? » D’autres nous ont écrit sur un ton de désespoir qui nous brisait le cœur : « Pourquoi personne ne m’a-t-il averti ? J’ai cru mon ami quand il me disait que tous les jeunes vivaient ensemble ‘comme ça’… qu’il n’y avait rien de mal… Et lorsque j’ai repris mes esprits, j’allais être mère. Quel choc j’ai ressenti ! Quelle souffrance et quelle honte ! Je n’avais que deux issues : ou me suicider ou tuer mon enfant pour cacher mon déshonneur. J’ai choisi la deuxième solution. Je me suis débarrassée de mon enfant et, maintenant, je suis une meurtrière… Madame, je ne peux plus dormir… J’ai peur de devenir folle ! Je suis un assassin,

une criminelle. Mes mains sont pleines du sang de mon petit enfant ! » Ah ! mon ami, si tu pouvais lire aujourd’hui toutes les lettres de remords, de détresse, de honte et de larmes que j’ai reçues de ces jeunes qui étaient pourtant des inconnus pour moi, tu ne voudrais plus jamais jouer avec le péché et tu ne serais pas tenté non plus de dire, en lisant ces pages : « Madame de Ferrières est vraiment trop sévère ! » Bien plutôt, tu serais reconnaissant à Dieu de ce qu’il y a encore des gens qui cherchent à montrer aux jeunes une route sûre, pour leur éviter cette souffrance et cette vie gâchée.

Quant à moi, je rends grâce à Dieu de ce que Plus pur que le diamant a déjà pu aider quinze mille jeunes, et je prie pour que la nouvelle édition de six mille exemplaires accomplisse une œuvre plus grande encore au sein de notre belle jeunesse.

Au moment où ce texte est sur le point d’être imprimé, mon mari et moi nous préparons à partir pour la France afin d’y servir Dieu, mais je suis heureuse de pouvoir te laisser cet ouvrage. Tes combats contre le mal seront âpres dans ce monde souillé, mais souviens-toi que le Seigneur Jésus t’offre toute sa force, qui est bien supérieure à la puissance du diable et du péché.

Johannesburg, janvier 1960.

Mme J. C. de Ferrières.

Voilà un an et demi que nous sommes en France ! Quelle joie d’adresser ce petit livre à la jeunesse de France qui nous est chère ! Je désire être votre amie ici comme je l’ai été pour les jeunes de là-bas. Que Dieu bénisse cette édition française !

Paris, décembre 1961.

Mme J. C. de Ferrières.

Une autre étape : la troisième édition française. Il y a six ans que nous sommes arrivés en France pour travailler pour le Seigneur comme missionnaires en Europe. Bien que les débuts aient été très difficiles, le Seigneur nous a fait sortir plus que vainqueurs dans tous les domaines. Avec mon cher mari, nous vous adressons la vingt-deuxième édition de Plus pur que le diamant. Il est maintenant traduit en neuf langues ; 228000 exemplaires se vendent dans plus de cent pays ! Toute la gloire à notre grand maître, le Seigneur Jésus, le Tout-Puissant !

Juillet 1966.

Mme J. C. de Ferrières.

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