Habiter le parc ensab 2017

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Habiter le parc

E423a _ ENSA Bretagne _ 2017


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Sommaire Habiter le parc 11 parcs, 24 étudiants Clémence Noury 1 _Parc de Bréquigny Nolwenn Mabileau, Elodie Le Bastard, Fanny Gauter 2 _Parc de Maurepas Dylan Coquelin, Morgane Haseneyer 3 _Parc des Hautes-Ourmes Camille Paquet, Herriou Julie 4 _Parc du Thabor Théo Mariot, Louise Levacher, Vincent Laizet 5_Parc Oberthür Nathan Laugt, Léo Bono 6 _Parc du Landry Mathilde Grimoux, Audrey Perrin 7 _Square de Villeneuve Clémence Rondeau, Annaïg Huver 8 _Square Guy Houist Laurène Devineau, Audrey Navarro 9 _Parc de Beauregard Simon Barre, Louis Skipwith 10 _Parc des Tanneurs Victorien Pourias, Antoine Allio 11 _Parc du Berry (Villejean) Gaetan Gouraud, Cherif Ndior

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HABITER LE PARC 11 parcs, 24 étudiants

Gayeulles

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Prairies St Martin

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Rennes, carte localisant les parcs étudiés 4


Synopsis Les parcs et jardins publics, constituent, avec les berges des cours d’eau, les principaux espaces végétalisés catalyseurs d’usages et accessibles à tous en ville. Au-delà de la « fonction » écologique que l’on leur attribue aujourd’hui, les parcs répondent à une forte demande sociale de « nature en ville». Largement plébiscitée par les pouvoirs publics, cette « nature en ville» induit-elle des pratiques sociales spécifiques? A quoi cela correspond-t-il sur le terrain ? Comment le parc est-il habité ? Qui sont les usagers des parcs ? Comment se représententils cet écrin de nature ? Quelles relations d’usage le parc entretient-il avec le quartier et ses habitants ? Quelle est son « aire d’influence » à une échelle plus large? … Objectifs & déroulé pédagogique A partir de l’étude de plusieurs parcs ou jardins publics à Rennes, les étudiants ont été invités dans ce TD à explorer les usages et les pratiques liés à la présence du parc dans l’espace urbain. Il s’agissait de décrypter les pratiques et les représentations du lieu lui-même et les interactions entretenues avec son contexte urbain. A la manière d’un portrait, les étudiants devaient faire l’exercice de caractériser le lieu et de le communiquer en choisissant les média les plus pertinents.

6 1 _Parc de Bréquigny 2 _Parc de Maurepas 3 _Parc des Hautes-Ourmes 4 _Parc du Thabor 5_Parc Oberthür 6 _Parc du Landry 7 _Square de Villeneuve 8 _Square Guy Houist 9 _Parc de Beauregard 10 _Parc des Tanneurs 11 _Parc du Berry (Villejean)

Un des objectifs du TD était de mettre en parallèle différentes méthodes de travail : - le travail documentaire (histoire, cartographie du contexte) - le travail de terrain (visites, observation directe, recueil de témoignages) - le travail d’atelier (représentation, combinaison des différents matériaux recueillis) L’enjeu pédagogique était d’expérimenter ces différentes méthodes de travail et de les combiner pour produire un portrait convaincant du parc. Ce livret compile l’ensemble des travaux produits (hormis les vidéos) par le groupe de TD de Licence 2 «Habiter le parc» entre février et juin 2017.

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PARC DE BRÉQUIGNY Une nature préservée en périphérie urbaine Nolwenn Mabileau Elodie Le Bastard Gauter Fanny

Des travaux de réhabilitation du marais Réalisés en trois phases successives, les travaux étaient pensés de manière à ne pas perturber la faune existante. Les plans d’eau du parc en 1979 formaient un espace ouvert où l’eau libre et la végétation aquatique prédominaient. L’idée étant de laisser un parc où la nature s’exprime pronant ainsi un retour de la nature en ville. Seulement, les grands arbres ont envahi les rives, leurs feuilles tombantes ont envasé le marais, la lumière s’est raréfiée face à cette forte densité de végétation. Sans l’intervention de l’homme, le marais aurait disparu pour laisser place à un milieu boisé. La première campagne de travaux en 2001 consista à supprimer les arbres et arbustres masquant la lumière naturelle. La seconde, en 2002, concernait directement le marais. Le dévasement du fond de l’eau s’est fait par l’extraction des matières organiques décomposées tout en contrôlant la végétation aquatique envahissante. Une fois le marais formé, des berges en pente douces ont été aménagées pour accueillir en 2003 une faune variée. 6 2

Avant campagne de réhabilitation (depuis 1979)

Après travaux (2003)


Développement du quartier de Bréquigny de 1950 à nos jours

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PARC DE BRÉQUIGNY ; PLAN MASSE

LYCEE DE BREQUIGNY

PATAU GEO

IRE

ESPAC

E CHIE

N

HERBES HAUTES

LOTISSEMENT

AIRE DE JEUX

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CENTRE ALMA

MARAIS

ROCADE

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LA FRÉQUENTATION DANS LE PARC // ENTRETIENS AVEC LES USAGERS

«Il faut préserver le parc, il ne faut pas que cela tombe dans la main des promoteurs ! Ce parc est le poumon de la ville, il allie végétation abondante et parcours dessiné.»

«Je viens courir ici tous les dimanches matins. Sinon, je viens régulièrement avec mes enfants après l’école. On habite à deux pas d’ici, c’est plus pour une quesion pratique.»

«Je viens en vélo tous les week-end. J’adore ce parc, on peut circuler et s’assoir partout ! »

«Je viens avec ma femme trois fois par mois. On vient déambuler dans les allées et observer ce qu’il se passe. C’est un espace vaste avec beaucoup de diversité avec aussi des endroits calmes. On adore s’assoir à l’ombre des arbres, c’est là qu’il y a le moins de bruit.»

«Je viens le mercredi après midi avec mon enfant. Je me rend rarement dans d’autres parc, sauf parfois au thabor pour aller observer les oiseaux en volière.»

«J’habite dans le quartier et je suis au lycée à côté, je viens régulièrement pour jouer au foot, pique-niquer. Je me pose toujours près de la pataugeoire, c’est le plus près du lycée. Le week-end, on est dérangés par les vieux et les familles, c’est moins agréable. Ce parc offre plus de liberté que les autres.»

«On vient ici aux pauses, principalement sur le temps du midi. On est dans le lycée d’à côté. On y vient jamais en dehors des cours.»

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«J’habite à Saint-Jacques de La Landes, je viens une fois par an avec mes petits enfants pendant les vacances scolaires, c’est leur parc préféré. Ils adorent l’aire de jeux.»


PARC DE BRÉQUIGNY ; INVITATION À UNE PROMENADE SENSORIELLE

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PARC DE BRÉQUIGNY ; DES ESPACES VARIÉS

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PARC DE BRÉQUIGNY ; UNE PROMENADE CONFRONTÉE À LA DIVERSITÉ

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PARC DE BRÉQUIGNY ; UNE DIVERSITÉ DE LIMITES

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BILAN : CARTE SENSORIELLE DES SOLS

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STORY BOARD DE LA VIDEO :

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Parc de Maurepas - Un parc rattrapé par la ville Dylan Coquelin Morgane Haseneyer Genèse Nous avons un parc qui naît en 1937 d’une volonté hygiéniste. Il a pour vocation de constituer un espace sein, respirable et de divertissement pour les enfants d’ouvriers. De même, sa projection fait partie prenante de la politique d’extension, d’embellissement et d’équité de la ville engagée par le maire de l’époque : François Château (successeur de Jean Janvier). Une genèse de projet datant ainsi de 1933 sur l’emplacement originel d’une école de plein air pour enfants malades. A noter que ce projet d’école ne sera jamais lancé faute de moyens (coupure de la seconde guerre mondiale). D’après une déclaration du conseil municipal du 31 juillet 1933 :« ce parc disposerait d´une situation magnifique, sur un plateau dominant la ville de Rennes et en pente orienté vers le sud. Il offrirait d’autre part, l´avantage d´être situé dans la ville même, mais à la limite de sa périphérie, de telle sorte qu´il pourrait constituer un lieu de promenade peu éloigné »

Axonométrie

Ce sont ainsi 9 propositions de parc qui émergent en 1936 de la part d’architectes et paysagistes. Certains avec de nombreux aménagements comme celui de Robert Lepeu (ingénieur horticole à Limoges) comprenant préau, auditorium, volières... Toutefois c’est un projet plus épuré, comprenant essentiellement des installations au sol (une pergola néanmoins) qui l’emportera : celui de G. Moser (architecte urbaniste versaillais). Organisation interne du parc Sur ce plan on peut observer l’organisation intrasèque du parc avec la résidence formulée juste avant, le skate parc et surtout son organisation très organique, inchangée depuis son origine. Elle contraste avec la composition extérieure de la ville bien plus géométrique, orthogonale. Le parc est principalement herbé. Ces espaces verts sont praticables. Il existe également un cours d’eau, des jeux pour enfants, un terrain de boule. Le parc relativement vaste semble être une « bulle d’aire » dans la ville. 20 6

Circulation


Entrée

Plan d’eau 7 21


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Centre du parc 9 23


LĂŠgende Skate parc 24 10


Atiunt latem ellique cuptatur accus. Tem arcipsu nderionsesenectur sit minciis si soUne qui question légitime pose alors, comment ce lorehenis es ad enserré qui coriberi labtraite ides parc désormais dansvoluptiusam le tissu urbain mint ut et estem quae la problématique de la corem ville ? rem sedi aut odioribus nos ducitis endi aut delit eum es eicia porepud Procédons thématique. D’abord, en andicip suntis quo par qui tendebitibus mod mintio quoi lesimagnis parc garde une inertie à l’urbain. Dès cupta dolluptios ex et face expedi tem idisque son entréeearumenti principale,bernature on est dans bain. L’angle nonsento eumle facerit fugiaest fort, pergola fait face ; on est dans le sint ex etlaiusa con nous nias maximust, occae idelent parc. Enfin presque. oreicil et vent accaborem et licias et ent molupta tuscimus ium volest aditat a cus es mo cuptaspiet On progresse donc pour atteindre le asimus adit, solupta nullece percia dolorum conescentre du parc, herbée ( on peut même marcher tis eaqui comnihi ligendi cianimilique litatem es dessus ) et comme vous pouvez le constater, à dipic tem hil maios et lignihilla quidis ducium et l’abri du bruit. On a donc bel et bien quitté la ville estion et omnim reruntur re quassitaquid uta compour un parc. Et c’est plutôt agréable ! ni dolorum audigenihil et evello modigendelic temodis eliquae senditatio quata volupta On prolonge notre ballade pourevenimint atteindre audantus untusplus mosidyllique eici ilist: officia un coin encore le coursdolorpo d’eau. rporuptat. On a donc des zones plutôt calmes, à l’abri de la ville. Les jeux pour enfant à l’extrémité du Sous-titre parc sont les bienvenues pour blabla Cerrum eatinto totatur, entio inum utleuntinctem Néanmoins, la ut ville a rattrapé parc sur sitatiu sandande dolupta tionseque laboriature certains points etas c’est important de le dire. Si vous con pra qui volorum el mollestius imincta sperunt. pensiez être serein dans ces toilettes du haut de Ped el tous eatem quosandios venihillor vos ut 10ut ans neufs bah... pas tant queaspicip ça. sapelec temque net enimil ium is eum volore aribusDe même, l’ancien plan d’eau vidératquiate et remdaeria cullese quibere henducil ene con blayé pour laisser place à un skate parc, véritable coriossi ut quibus. masse dequam bétonrata trèsincid peu quo exploitée ramène ville Temquo quatur? Aquolamaxidans le parc, ce qui est dommageable. On sent son min venimi, con provid eate repudi cus. empreinte dans la parc. et laborenis exceaque prati untum fuga. Nam venitium acerrum, eic te jouxtant venet la le quiEt En outre,consed la résidence parcilitis est poratiae officil il inusti sus magnis ventur, torepremarquable par sa position même dans le parceltat venda blautmassif unt untqui laborectur, elic laire. C’estsolorero un élément créé une anoutectaque cond’usagers re maionsequam, ea vendae velle vague et inscrit laconem ville dans le parc pliquat. une nouvelle fois. La végétation dont il dispose Ibus aut harias verum cus aciendio. Voluppermettra de l’occulter envent s’en es éloignant. tatio earum voles essi cum, sinienime odi que voIl n’en restemost, pas serchilique moins un parc avec des lorpo ritatur erchilit prature pores espaces agréables, des zones plus idylliques où l’on ma cus eicident et que int pliquis asit, is nonserae peutrem profiter d’une d’aires frais. L’histoire cus qui tet ium bouffée et ditaecus ratusda ntibu-a rattrapé le parc mais il a su, par ses atouts, faire sam faccatem quis esecuptas amendis delloreiur face à ce nouveau paramètre pour s’incorporer au molore rerum, sitibeatque prehentem quiam que tissu etbeaque conserver son essence malgré peliqui que pratemporum velicto quelques tet as qui reculs. Il en résulte un parc aux multiples facettes blaut es moluptae sus derumquia ducipsa ecatem! qui ut porum quam estium faceperio mo estrum eum volorectae rae vid ma vendam dolutae pel

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Parc des Hautes-Ourmes - Témoignages au parc des Hautes-Ourmes Julie Herriou Camille Paquet Le parc est situé entre le boulevard Léon Grimault et la rue de Vern. L’entrée principale est sur l’avenue de Pologne. Au Moyen-Âge, la parcelle était un champ de justice, et les allées qui longent la clairière aujourd’hui ont intégrées le tracés du chemin de ronde qui ceinturait le lieu. Au XVIIe siècle, le sud du bois abritait un manoir qui fut occupé par les Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont réquisitionné la propriété pour en faire un cimetière régional pour leurs soldats qui a continué à être entretenu par la ville. En 1961, il devenait trop difficile à entretenir alors certains corps ont été ramenés en Allemagne et d’autres ont été déplacés au cimetière allemand. Le terrain a ensuite été racheté par la ville en 1970 pour y construire un collège et aménager un parc qui a été ouvert en 1972. Le nom du parc « ourme » vient des ormes présents dans le bocage rennais. Le parc est également surnommé par les rennais « le bois des allemands » à cause de l’occupation. Le parc a été aménagé en même temps que le quartier du Blosne, à 3,5km du centreville. Le parc est de 4,5 hectares et est constitué de boisements anciens comme des chênes qui sont typiques du bocage renais. C’est un parc de promenade et de détente dans un quartier qui est très urbanisé.

Plan masse historique - 19e siècle

Plan masse historique - 1900/1950

A l’ouest, on retrouve une allée bordée de hauts chênes qui donne sur une vaste clairière entourée de hauts pins noirs d’Autriche et de chênes. Au sud, il y a une aire de jeux et une pataugeoire pour les enfants. Enfin, à l’est (le long de la rue de Vern), il y a une promenade d’allée sablée qui guide le visiteur au cœur d’un espace paysager. Il existe un kiosque et un petit abri en cas d’intempéries.

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Plan masse historique - 1951/2000


Plan masse actuel

Plan du parc 27 19


Zonage cartographique du parc 28 20


Nous avons effectué plusieurs visites du parc, à des jours et des heures différentes, afin de nous rendre compte de sa fréquentation et des différentes manières de l’habiter. Lors de notre première visite nous avons récolté notre premier témoignage. Il s’agissait d’une personne agée qui connaissait le parc depuis toujours selon ses dires. Cela nous a permis d’avoir la sensibilité d’une personne ayant vécu dans le quartier, ainsi que son expérience. Suite à cela, lors des visites suivantes, les témoignages nous sont apparus comme un moyen très intéressant et enrichissant d’appréhender le parc. Ces différents témoignages récoltés nous ont permis de voir la superposition des usagers et des différentes pratiques du parc. Nous avons pu remarquer trois principales catégories d’usagers dans ce parc. Il y a donc les jeunes du quartier qui ne font souvent qu’y passer ou rester entre amis à la clairière ; les personnes agées qui se retrouvent sur les bancs au sud du parc lors d’après-midi ; des familles et des nourrices avec de jeunes enfants qui profitent principalement de l’aire de jeux. Ces témoignages nous ont permis de représenter le parc à travers un relevé sensible du site. Pour cela, nous avons choisi les propos récurents qui nous paraissaient significatifs en les rapportant sous forme de cartographie sensible permettant de ressentir le lieu.

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Cartographie sensible 23 31


Parc du Thabor - Allez viens, on va se poser au Thabor ? Théo Mariot Louise Levacher Vincent Laizet

Le parc du Thabor se situe en plein cœur du centreville de Rennes. Sur la carte, on peut voir qu’il se situe à côté d’un quartier plutôt résidentiel. Il s’agit d’un quartier d’anciens faubourg. On y retrouve essentiellement des villas ou des hôtels particuliers. Ce quartier tient son urbanisation des nombreuses fermes qui étaient présentes sur le secteur. Le quartier a évolué ces dernières années avec la construction de logements sociaux ainsi que de la bibliothèque Lucien Rose. C’est le plus peuplé de Rennes, avec 24 000 habitants. On compte 6 entrées dans le parc, dont deux principales. Les éléments forts du parcs sont sa volière et ses animaux, ses fontaines, le clocher St Melaine, élément signalétique ; ainsi que ses aires de jeu. A proximité, on y trouve pas moins de 5 établissements scolaires : le collège Anne de Bretagne, l’école primaire et maternelle Jean Zay, l’école de la Duchesse Anne, le lycée et collège St Vincent, et le lycée Jean Macé.

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Le Thabor est à l’origine le jardin des moines, il a été crée au 17e. Il appartenait aux moines bénédictins. Au milieu du 17e, on adjoint une nouvelle partie à l’Est, devenue aujourd’hui le théâtre de verdure qui était à l’époque un verger. Début du 18e siècle, les moines ouvrent le jardin aux hommes. Il va ainsi devenir une véritable réserve de chasse aux lapins pour les notables rennais. La forme actuelle du parc témoigne encore de la promenade des moines avec son trapèze bordé de l’allée de marroniers. Il y a une sorte de trou au milieu du parc, que l’on appelle l’Enfer. Il était conçu par la ville comme une réserve d’eau, mais le projet est abandonné. Le trou étant déjà creusé, il va rester en place. On fera par la suite une pente faible pour en faire un théâtre de verdure. Il aura un franc succès jusqu’au développement des cinémas et théâtres. Maintenant, il sert de façon ponctuelle, pour accueillir des évenements culturels. A l’Est, on trouve le jardin botanique, ou la roseraie, avec plus de 3000 espèces de plantes. Cette extrémitié a été rattachée après la révolution. La partie Nord, où se situaient les anciens jardins de l’évêché est consacrée aux jardins à la française, dessinés en 1866 par les frêres Bülher. Ce sont également les créateurs du jardin à l’anglaise. Côté Sud Ouest, on retrouve une partie plus souple au niveau de l’expression végétale. C’est le lieu le plus romantique et intime du Thabor, qui date du 19e. Les anglais, allemands, etc, avaient immigré en France, et ont voulu retrouver l’esprit des jardins qu’ils connaissaient. Le jardin des rocailles, ancien emplacement du couvent des catherinettes, est rattaché en 1902.

une après midi aux grandes prairies

Détente au jardin à la française

fin de journée aux grandes prairies


plan de situation du parc 33 5


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plan du parc du Thabor et des differents LĂŠgende secteurs 35 7


JARDINS A LA FRANCAISE - Est-ce que vous venez souvent au Thabor ? - De temps en temps. Non non, c’est pas régulier. Je peux être trois ou quatre ans sans venir. J’habite dans le centre de Rennes, et puis quand je suis ici, que j’ai rien à faire et que j’en ai marre d’être dans le centre-ville, je peux avoir l’idée de venir ici. Parce que c’est beau, le jardin est beau ! C’est agréable.

- On voudrait savoir si vous venez régulièrement, et pourquoi vous venez particulièrement dans le jardin à la française? - Mamie : Bon alors moi je viens parce que j’habite à côté, la rue qui est derrière moi, là. Donc, et que, bon, j’ai une jouissance de jardin chez… chez mes enfants, mais je préfère venir au Thabor, parce que, je vois les ouvriers, enfin les jardiniers là, on leur parle, et puis c’est toujours joli. A toi, Odile. - Odile : Alors moi, je suis une ancienne élève de St Vincent, … de l’Université de Rennes aussi, j’habite Paris, je viens voir ma mère, de temps en temps à Rennes, qui habite juste à côté, et j’ai des habitudes anciennes au Thabor. Parce que quand j’avais votre âge, je révisais tous mes cours le long de la serre, là, et j’adorais ce jardin. - Mamie : Entre deux palmiers. - Odile : Parce que justement, il était tout près du jardin de mes parents, qui est derrière, qui est un beau jardin, mais il y avait ce côté « architecturé » du jardin que j’aimais infiniment. Et en plus, je l’avais étudié, comme j’avais étudié d’autres jardins, donc il y avait un côté exercice. Voilà. Et puis paix et soleil. Parce qu’à Rennes, le soleil, c’est précieux. [rires] - Du coup, vous [à Odile], vous ne venez pas très souvent parce que vous habitez à Paris… - Oui, j’habite à Paris mais je vais très souvent au Luxembourg, ça me fait mon petit Thabor ! - Mamie : Ton petit bol d’air. - Et dès que vous venez vous essayez de venir au Thabor ? - Odile : Oui, parce que mes parents habitent une maison

derrière. - Mamie : Juste derrière le bistrot, rue de la Palestine. - Et est-ce que vous venez plus dans cette partie-là ou est-ce que vous aimez parfois aller ailleurs ? - Mamie : Ah, moi je viens plutôt là, parce que, d’abord c’est plat. Il y a des chaises, il y a des bancs, il y a du soleil, et puis, je vais faire un petit tour en bas si vous voulez, mais il faut remonter alors… [soupir] je préfère rester sur le plat.

Légende 36 8


GRANDES PRAIRIES – Est-ce que vous venez souvent au parc du Thabor ? – Euh, ouai, assez régulièrement, ouai ! – Et pourquoi venez-vous au Thabor et pas à un autre parc ? – Parce qu’il est dans le centre-ville quoi, il est accessible facilement et on habite tous plus ou moins à côté, enfin... Et puis ouai, il est agréable. C’est joli ! – Et vous venez aux grandes prairies parce que c’est plus simple... ? – Bah, parce qu’il y a de la place, que on peut se poser là sans être tous serrés les uns et les autres, on voit des nouvelles têtes, … On vient en groupe ! – Vous venez vers quels horaires à peu près ? – Bah, en fin d’aprem, ‘fin, après les cours. – Vous êtes à la fac ? – Oui !

AIRE DE JEU - Est-ce que vous venez souvent au Thabor et toujours à cet endroit-là ? - Euh, pour ma part je viens moins souvent que j’ai pu venir, et … non pas forcément à cet endroit-là, souvent c’est pour traverser ou… pour se promener. C’est vrai qu’on vient peutêtre un peu plus avec les enfants aux jeux, oui. - Et du coup vous avez une pratique plutôt quotidienne ou c’est … ? - Non, pas en ce moment. C’est vrai qu’il y a quelques mois …, peut-être c’était plus le cas mais comme là j’ai déménagé, je suis un peu plus loin, je viens moins. - Et vous venez au Thabor parce que c’est le parc le plus proche de chez vous ou vraiment pour le parc ? - C’est proche de l’école ! C’est pour ça qu’on est là au terrain de jeu. Et sinon… oui. Effectivement, avant c’était le parc le plus proche de chez moi, maintenant, ce n’est plus le cas.

- Vous venez souvent au Thabor, à cet endroit-là ? - Alors bah moi, je viens assez régulièrement, plus souvent au parc de jeu pour les enfants, mais on fait aussi un tour dans le parc. - Et du coup vous avez une pratique plutôt quotidienne

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JARDIN DES CATHERINETTES - Est-ce que vous venez souvent dans cette partie du Thabor ? - Elle : Euh… Oui, parce que c’est…. Y’a pas beaucoup de monde, y’a pas beaucoup de passage… - Lui : Y’a de l’intimité et tout, c’est cool. - Et vous venez au Thabor parce que c’est un jardin à côté ou, vraiment parce que c’est le thabor ? - Lui : Non, c’est pas loin de chez nous, et …, c’est quand même un jardin qui est quand même assez sympa donc voilà, on aime bien venir là ! - Est-ce que vous venez vraiment juste tous les deux ou des fois vous venez avec des copains ou, peut-être les enfants si vous en avez ? - Elle : … Non on est toujours tous les deux, c’est vrai que, dans cette partie-là du parc, on aime bien se retrouver, voilà, c’est notre petit moment tous les deux.

CARRÉ DU GESCLIN - Pourquoi vous venez principalement au Carré Du Gesclin ? - C’est surtout parce qu’il y a moins de monde que sur les autres pelouses. Et c’est plus propre. - Et est-ce que vous venez souvent, du coup ? - Tous les jours ! - Principalement pour y faire quoi ? - Pour me reposer, me détendre. S’il pleut, je viens, je me promène avec mon parapluie, mais je viens tous les jours au Thabor. - Est-ce que vous venez de loin ou vous habitez à côté ? - Pas du tout, j’habite à 25 km. Mais je viens quand même chercher les enfants à l’école là, donc ceci explique cela, quand même.

VOLIERE - Pourquoi venez-vous ici avec votre classe ? - On a travaillé sur la mosaïque, donc on fait un réinvestissement on va aller à la piscine St Georges pour voir la mosaïque Odorico, et on s’est dit que bah, la piscine St Georges étant à côté du Thabor et qu’on a un des plus beaux parcs de Bretagne, ce serait notre petite sortie scolaire pour les petites sections ! Nous sommes l’école Notre Dame de Cesson-Sévigné et c’est pas très loin donc voilà.

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DÉMARCHE // Comment avons-nous procédé dans le parc ? Au début de notre étude sur le Thabor, nous avons commencé par nous installer dans le parc en essayant de se fondre dans la masse, pour ne pas avoir un statut d’observateur trop évident. Nous avons ainsi effectué plusieurs croquis, qui relataient essentiellement les pratiques et les postures dans le parc. Après quelques visites en tant qu’observateurs et après avoir dégagé les grandes tendances du parc on a donc interrogé des visiteurs pour avoir plus d’informations quant à leur fréquence de visite du parc, et pour leurs raisons. Nous avons ainsi récolté une multitude de témoignages, que nous avons pu associer en fonction des endroits où l’on interviewait les gens. Ainsi nous avons pu donc remarqué grâce a aux témoignages et à nos observations que le parc du Thabor reste un parc urbain dans lequel on vient pour se détendre seul ou entre amis. L’idée de pause dans la ville semble essentielle pour ses visiteurs qui y recherche tantôt du calme tantôt un endroit de rencontre. Ce parc est également très fréquenté pour son aspect historique et patrimoniale.

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Parc Oberthür - un parc à dimension humaine ? Nathan Laugt Léo Bono

Le parc Hamelin, situé à l’Est de Rennes dans le quartier Thabor-Saint Hélier-Alphonse Guérin, a été fondé aux alentours de 1860 par François-Charles Oberthur, fondateur des imprimeries Oberthur. Le parc a été dessiné par Denis Buhler, paysagiste à l’époque très populaire, qui est également le concepteur du parc du Thabor. C’est tout d’abord un parc privé réservé à l’usage de la famille Oberthur puis il devient également un lieu dont bénéficient les ouvriers de l’imprimerie située juste à coté. En 1960, les imprimeries Oberthur sont en difficulté financière et sont contraints de céder le parc à la ville. La mairie décide finalement de rendre le parc, amputé de plus de la moitié de sa surface d’origine, accessible au public en 1977. Le parc Oberthur s’étend sur près de trois hectares, c’est donc un des plus petit parc de Rennes mais il reste le plus grand du centre ville après le Thabor. Il dispose d’un bassin en son centre est plutôt arboré, grace à la présence de nombreux spécimens remarquables et abrite de nombreux animaux, notamment canards, tortues, lapins, et régulièrement un héron. Nous avons cherché, à travers notre démarche, à caractériser le parc, en tentant de comprendre quels élements de celuici étaient primordiaux, plus secondaires ou anecdotiques. En fin de compte, nous voulions savoir pourquoi et comment le parc Oberthur attire ses utilisateurs. Nous avons ainsi réalisé un travail de terrain par le biais de question ouvertes: en se promenant dans le parc, nous repérions les usages et commencions par leur demander de dessiner le parc comme ils se l’imaginaient, en mettant sur leur dessins uniquement les éléments les plus importants pour eux et en utilisant le mode de représentation qu’ils voulaient (croquis, plan schématique, esquisse...). Il était la plupart du temps nécessaire de rassurer les personnes interrogées, qui se plaignaient de ne pas avoir un bon coup de crayon mais une majorité s’est assez vite pliée au jeu. Pendant ce temps, nous les questionions sur le sens de ce qu’ils dessinaient, afin de pouvoir analyser leurs tracés et retranscrire l’idée qu’ils se faisaient du parc et la façon dont ils nous disaient l’habiter. Nous avons ensuite, a partir des dessins et témoignages récoltés, restitué un plan et une coupe sensibles du parc, destinés à établir une synthèse des nombreuses impressions relevées.

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Légende

Légende


Jeune père avec ses enfants, jouant sur la pelouse.

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J e u n e femme, lisant au près de l’eau

J e u n e couple venant promener leur enfant.

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Groupe de jeunes, se retrouvant pour se détendre, en fin d ’a p r è s midi

Retraité, lisant le journal sur la pelouse.

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Oberthur, le jardin du quartier. Observation de certains invariants entre les différents témoignages, des impressions communes : - Beaucoup de gens habitent le quartier et se rendent à ce parc parce qu’il est proche de chez eux ou de leur lieu de travail, parents qui amènent les enfants, retraités, lecture) - Habitude de se rendre au parc seul ou en petit comité, en famille, pas comme une sortie => les usagers se retrouvent comme dans leur jardin, un peu chez eux, coupure avec la ville visuelle et sonore, impression de calme même si vie, en lien avec l’histoire du parc privé de la famille Oberthur, qui marque et influence les gens. Les collègues viennent y manger le midi comme dans le jardin du lieu de travail ou le traversent régulièrement dans la journée => familiarité, convivialité (les gardiens connaissent certains visiteurs). -Ou alors, si certains viennent de plus loin (quelques groupes) on leur a conseillé le parc comme tranquille, et esthétique (importance de la verdure, un arbre emblématique notamment, racines, bosquets, végétation qui créent les zones d’ombre plus calmes et les zones ensoleillées plus vivantes, utilisées pour activités (slackline), «le thabor à dimension plus humaine»). - De même importance primordiale du plan d’eau => gravitation, génère les circulations, possibilité de se poser tout autour, fait la synthèse entre calme et vie, présence d’animaux (les canards, le héron créent de l’animation), la présence discrète des autres autour de soi qui anime, qui rassure, on n’est pas dérangé mais pas isolé non plus, coins ombragés, beauté de l’aménagement autour de l’eau, sérénité. - Pelouses ensoleillées au Nord et surtout au Sud où on retrouve plus de monde, groupes de jeunes qui passent l’après-midi, enfants avec parents, gens qui lisent les journaux).

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Parc du Landry - Un patchwork d’usages Mathilde Grimoux Audrey Perrin

L’émergence du parc: des champs empiètés par l’urbain

Le parc du Landry se situe au sud-est de Rennes, dans un quartier essentiellement résidentiel. Ce parc de 8 hectares est le résultat d’un grignotage urbain. En effet, avec l’expansion urbaine ( visible sur les cartes ci contre) les champs ont disparus XIXe siècle et seule la zone du Landry est restée et a donné naissance au parc. Avec le temps, des infrastructures se sont implantées grâce aux habitants. Effectivement la vie de quartier est très importante, notamment grâce au parc assez fréquenté. Il accueille un public familial, qui pourra y trouver jardins partagés mais aussi depuis peu des animaux de la ferme d’avril à octobre. C’est un lieu de retrouvailles ce qui explique un fort sentiment d’appartenance. Toujours dans cette optique de créer un 1900-1950 lien social l’association « jardin ouvert» intervient depuis 2014 sur la superficie de 1 100 m² pour la création d’un jardin partagé «un permacole». Le but de ce jardin est de créer des rencontres entres les habitants du quartier, mais aussi de restaurer une certaine biodiversité. Et à terme de pouvoir peut être développer des produits locaux. La notion de partage est vraiment importante. Le jardin n’est pas divisé par habitants mais par cultures. Les jardins partagés sont encore peu nombreux Rennes mais la ville essaye de développer ce concept 1951-2000 à différentes échelles et à différents endroits. A l’ouest se trouve une population âgée habitant dans des maisons individuelles alors qu’à l’est il y a une population jeune. Un projet de l’agence parisienne COBE est en cours pour le versant Est pour requalifier ce quartier dont le parc fait la transition. Ce projet permet de questionner un nouveau genre de parc dans la ville.

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Aujourd’hui


Notre démarche? Face à la pluralités des usages du parc ( pâturage, jardins partagés, aires de jeux, mini circuits et espaces cyclables), nous avons décidées de discuter avec les habitués du ce lieu.

Croquis de la zone de pâturage

Croquis des jardins partagés

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1

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1

N

Le parc du Landry fait la liaison entre ces deux quartiers et ses limites sont peu dĂŠfinies. Au sein du parc le contact visuel avec la ville avec la ville est toujours prĂŠsent.

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-Marc 26 ans« Je viens courir tout les soirs ici, c’est agréable»

-Marie 47 ans« Respirer et apprécier les arbres»

-Marthe 65 ans« Ici c’est presque sauvage, on se croit un peu à la campagne»

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-Laure 35 ans« On vient souvent les dimanches avec les enfants, ils adorent les balancoires ! »

-Yves 52 ans« Il ne faut rien changer, tout est bien ici »

-Chloé 19 ans« On va toujours dans le même coin»

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Square Guy Houist - L’enclave verte du Bourg l’Evêque Laurène Devineau Audrey Navarro Le square Guy Houist se situe au coeur du quartier du Bourg l’Evêque, entre la rue du Bourg l’Evêque et l’allée Sylvestre de la Guerche. Son nom fait référence à Guy Houist, militant social qui consacra les 15 dernières années de sa vie à la rénovation de Bourg l’Evêque. C’est un quartier d’immeubles modernes datant des années 70-80 qui a été l’objet d’un vaste programme de construction d’habitations afin de répondre à la demande croissante de logement à la suite de la seconde Guerre Mondiale, auparavant cet espace était occupé par de petites maisons insalubres. L’accès au square est peu indiqué et celui-ci n’est pas très visible de l’extérieur, ce son d’avantage des gens du quartier qui le pratique. Ce square est clos, cet aspect est par ailleurs renforcé par les barres d’immeubles qui l’entourent. de plus on ne perçoit pas la présence du canal. C’est un square très aménagé et entretenu contenant des bancs, des poubelles, divers jeux, des toilettes, des bacs à composte ... Où les espaces sont délimités. Il y a des éléments anciens tel que des arcades côté canal provenant du cloître de la Visitation du Colombier; ainsi qu’un puit vénitien de Saint-Sauveur, lui aussi importé dans le square, alors qu’aucune trace du passé du lieu ne fut conservé.

Carte du Bourg l’Evêque dans les années 5O

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Aujourd’hui


.......................................................................................................... Barres d’immeubles

........................................... Dalle de béton

...................... Arcades

.......................................... Végétation

Le square est emprunt de contrastes. Il dispose d’une esthétique particulière mêlant l’ancien et le moderne.

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On voit les différentes typologies de bâtiment avec à l’ouest des immeubles anciens et denses, à l’est des habitations individuelles et au Bourg l’Evêque des immeubles modernes. 60


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Parc de Beauregard - Une matinée au parc. Simon Barre Louis Skipwith

Le parc de Beauregard est un parc situé au nordouest de Rennes, le long du mail Emmanuel Le Ray. Il a été dessiné par l’agence HYL (Hannetel - Yves Laforge) et l’artiste David Boeno, la thématique de ce jardin est liée à la course du soleil et à l’attrait de la lumière. Il s’étend sur six hectares, descend depuis l’angle de l’avenue du Bois Labbé et de la rue Fernand Robert vers l’Avenue André Mussat. Le parc se développe en pente à partir du sommet d’une colline, d’où la demande programmatique d’établir une relation avec l’astre solaire. Il alterne murettes et massifs fleuris et se décline en une succession de terrasses. Il est ponctué d’anciennes haies bocagères et planté d’un mail verger au sud. Les extrémités sont occupées par une bande forestière et par des pommiers blancs qui accueillent les jeux d’enfants, en relation avec les quartiers d’habitation. Il fut créé au coeur du quartier neuf de Beauregard réinterprètant le vocabulaire bocager du site tout en développant son caractère propre.

Plan du parc dessiné par l’agence

On y trouve notamment le fonds régional d’art contemporain Bretagne (FRAC Bretagne) et l’oeuvre intitulé «l’alignement du XXIe siècle» d’Aurélie Nemours et des dispositifs solaires par David Boeno. Une Matinée à Beauregard. Nous avons condensé notre analyse du parc en présentant une observation de ces usages sur une matinée, le Mardi 24 mai 2016. Après avoir analysé en amont les caractères spatiaux du site à differentes échelles aussi bien les détails paysagés que les relations direct avec le tissu urbain du Quartier de Beauregard dans lequel il s’inscrit, nous avons ici retranscit les usages et les habitudes des habitants du quartier à travers une vidéo.

Une matinée à Beauregard 64

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Plan

Relation programmatique 2

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Lieux d’intérêts 66

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Légende Flux 4

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Coupes Gabarits 68

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Le parc de Beauregard s’inscrit dans les intentions du projet de la ZAC de Beauregard, un quartier récent lancé en 1993 et qui dialogue directement avec la campagne. L’importance du végétal, la centralité du parc et le renforcement des trames bocagères ont été des éléments majeurs du projet.

Après nos quelques visites au parc de Beauregard, qui se sont effectuées à différentes périodes, soit le matin ou l’apès-midi, en semaine ou le week-end, nous avons constaté que le parc fait réellement l’objet d’une appropriation de la part des habitants du quartier. Les usages que les habitants font du parc sont pour la plupart définis en fonction de leurs activités. Ainsi, on observe des femmes entre 30 ans et 40 ans qui utilisent le parc pour emmener leurs enfants à l’école ou à la crèche ( le matin ), et les font jouer dans les zones prévues à cet effet à la sortie des « cours ». Les personnes retraités ou du moins plutôt agées fréquentent en majorité le parc le matin pour aller faire des courses ( surtout aller chercher le pain ) ou pour se promener. Les sportifs eux, utilisent le parc à toute heure de la journée, mais se contentent de rester sur les chemins, notamment ceux qui longent le parc. Ceux qui utilisent les équipements sportifs ( nous en avons croisés seulement deux ), sont minoritaires et probablement retraités. Enfin, ceux qui utilisent le parc dans le but d’y rester quelques heures, sont soit des jeunes ( lycéens ) qui se mettent sur l’herbe, assis par terre, soit des personnes agées qui eux se placent sur les bancs situés le long des chemins pour lire un livre. Nous nous sommes seulement rendu au parc par beau temps et avons donc toujours vu un parc plutôt fréquenté et actif. Avec les personnes que nous avons questionnées, nous en avons déduit que par mauvais temps, les usages de «passage» se poursuivent mais les personnes qui viennent se reposer ou y faire du sport restent alors chez elles, dans le quartier.

Le fin mot est donc que le parc de Beauregard est utilisé par la quasi totalité des habitants du quartier qui l’ont parfaitement adopté quelque soit leur âge, profession... et quelque soit la pratique qu’ils en font. Le parc permet de faire vivre le quartier. Il invite les habitants à sortir de chez eux et agit comme un facteur de mixité sociale où des personnes de différents horizons se rencontrent quotidiennement.

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Parc des Tanneurs - Un parc historiquement confidentiel Victorien Pourias Antoine Allio Présentation Le Parc des Tanneurs est un parc municipal d’un hectare qui fait la liaison entre la rue Saint-Martin et l’Ille. Son entrée est manifestée par la villa Bolelli côté rue qui cache le Parc situé derrière ainsi que les fouilles qui s’effectuent actuellement, révélant le caractère historique du site. Fortement en pente et enclavé avec la végétation, le Parc est destiné à devenir une continuité vers les prairies Saint Martin. Initialement le parc s’étendait sur une plus grande surface et avait une place plus importante dans le quartier. Cependant il fut divisé en trois parties : une partie devenue privé pour constituer le terrain d’une habitation, la partie actuelle publique et enfin un autre terrain privé pour un ensemble de logements et immeubles. Ainsi on retrouve encore l’ancienne unité du parc par les aménagements paysagers et la couverture végétale.

Il a par la suite servi d’abri aux pécheurs après sa fermeture en 1963. Maintenant il a comme voisin l’ENSAB. Lundi 20 mars 2017, le conseil municipal de Rennes a approuvé la convention signée entre l’État et l’INRAP, l’Institut National de Recherches Archéologiques préventives, préalable aux travaux d’embellissement du parc. Derrière ce formalisme juridique, il s’agit d’autoriser l’Institut à effectuer des recherches sur une nécropole antique découverte dans le jardin.

Le projet des prairies Saint-Martin Le projet des prairies Saint-Martin, mené par l’agence parisienne BASE et avec la concertation des habitants, va transformer l’aspect actuel des prairies, ainsi que son rapport avec le Parc de Tanneurs. Actuellement, la végétation relie le Parc aux prairies et vice-versa, conférant une unité entre les deux. Cependant avec les travaux qui vont restructurer les rapports à l’eau des prairies, l’aménagement des berges par un chemin va enlever les arbres qui assurent la continuité avec le Parc. De l’autre côté, une butte de jeu qui sera installée pour magnifier une entrée aux prairies sera située à côté de la passerelle qui relie les prairies au Parc, et ainsi l’usage du Parc sera transformé.

Histoire Son nom vient des familles de tanneurs, propriétaires successifs. En 1838, Marin Jouault, président du Tribunal de Grande Instance de Rennes y loge. En 1910, Jean Pinault, fils d’Eugène Pinault, maire de Rennes de 1900 à 1908, occupe les lieux. En 1929, la famille Bolelli devient les propriétaires. Depuis 1999, le bâtiment est le siège de la Conférence de Régions Périphériques Maritime (CRPM) et de la Conférence des Villes de l’Arc Atlantique (CVAA). Leurs missions sont de défendre à Bruxelles les intérêts des régions de quelque 28 pays de l’Union Européenne. Avec quelques parcelles environnantes dont les berges de l’Ille, il fait partie d’un site naturel classé depuis le 22 janvier 1968. Le canal St Martin, ouvert en 1832, permettait aux bateaux de marchandises venant de France et d’Europe afin d’apporter le cuir dont 150 à 200 000 tonnes transitaient par Rennes au début du XX e siècle. Ensuite en 1880 le lavoir du parc des Tanneurs est construit. Plan masse du projet des Prairies Saint Martin 70 2


Rapport important avec l’eau. L’Ille était déviée pour rejoindre le parc des Tanneurs pour le travail du cuir et le transport.

Plan de situation au 19ème siècle

La liaison avec l’Ille s’amenuise, cependant la limite du parc des tanneurs n’est pas la limite physique, l’influence s’étend jusqu’au Lavoir. Plan de situation en 1950

Maintenant l’influence du parc s’est renfermée sur elle même, mais la végétation crée une continuité avec les prairies St Martin. Plan de situation actuel 71 3


AxonomĂŠtrie contextuelle du Parc 72 4


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Parc du Berry - Fenetre sur le quartier de villejean Gaetan Gouraud Cherif Ndior

Le parc du Berry se situe à l’ouest de rennes, entre les arrêts de Metro Villejean et J.F. Kennedy. Bien que le parc date de 2013, le quartier qui l’entoure est une création d’après-guerre, la construction du quartier commencé en 1959 pour pallier une grave crise du logement rennais due aux destructions de la Seconde Guerre mondiale et à un exode rural massif. On voit à ce moment la création de la dalle Kennedy et le campus de Villejean. L’espace de 4,5 ha qu’occupe ce parc est, dans un premier temps, laissé vide. En 1967, on y construit un complexe sportif qui occupera tout l’espace jusqu’en 2009, où les travaux commencent pour lui donner sa forme actuelle, a mis chemin entre le parc traditionnel et le complexe sportif qui a été conservé. Il est actuellement entre une zone pavillonnaire des années 2000 et de grandes barres de logement, très présent dans le paysage. Il est idéalement placé à proximité d’une maison de retraite, d’un centre scolaire et d’une résidence universitaire, il est le poumon verre de ce quartier très minéral. De son passé de complexe sportif, le parc a gardé de nombreux équipements : terrain de foot, basket et handball. L’intervention de l’agence ELAND est venue y rajouter plusieurs boulodromes, des aires de jeux pour enfants, notamment d’originaux vaporisateurs très prisés en été, et de nombreux bancs et assises. On trouve aussi des zones « neutres », espace tampon vert et planté qui forme la lisière. Cette opération a aussi eu pour but de créer de nouveaux accès qui permettent de relier plus fortement le parc à son environnement. Mais quel usage est réellement fait de ce parc que les concepteurs décrivent comme « un véritable poumon végétal et de respiration au sein de la ville » ? Ce qui saisit le plus quand on observe ce parc est la proportion minime de pelouse et de zone plantée. Elles sont concentrées au pied des immeubles qui le séparent des rues. Ces bandes vertes créent un lien fort avec les habitations dont les balcons donnent directement sur le parc. Elles font office d’espace tampon, où les activités sont plus douces et moins brillantes que le reste du parc, assurant d’un même coup la tranquillité des logements et une zone ou l’usage n’est pas défini. Ces espaces sont donc utilisés comme lieux de flânerie par tous les âges, des étudiants et collégiens qui s’y réunissent à la sortie des cours, aux personnes âgées qui trouvent les bancs à leurs goûts. En second lieu, vient l’omniprésence des installations. Autant d’équipements ne nuit-il pas à la spontanéité de l’occupation ? On se rend vite compte qu’ils permettent en réalité des usages multiples et le dédient à être utilisé par toutes les tranches d’âge. Les espaces de jeux pour enfants sont très utilisés par les familles à qui ils servent de jardin de substitution. Les différents terrains, outre les usages des clubs sont une occasion pour les sportifs du quartier de participer à des parties de foot et basket improvisé et les boulodromes trouvent sans problème des amateurs de pétanque et mölkky. Cet espace pas si vert que ça semble donc fonctionner, au point qu’ouest France le nommait en 2013 « un petit coin de paradis ». Sans se montrer aussi convaincu, les usages de ce parc semblent être aussi variés que le programme.

76 66


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1965

J.F Kennedy

villejean université

bibliotheque de quartier Poste

colége Rosa park jardin du berry

maison de retraite maison de quartier

complex sportif

RENNES II

eglise ensemble scolaire

direction regional de l’environement

Résidance universitaire RENNES II

actuel 78 68


2005

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3 étudiants master, viennent quand il fait beau. boivent des bières Trouve le parc animé (foot, soirée sur les terrains, familles) et sympa, l'un d'eux vient courir. Habit a coter (cité U et immeuble coter église) Deux mères de famille, viennent pour que leurs enfants joue, habitent un imeuble adjassant au parc. ce dernier n’est pas très adapter pour enfants en bas âge (accidents sur les jeux, escalier...) mais très bien pour les plus de huit ans. Le parc serais aussi trop ouverts pour surveiller touts les enfants et parfois des scooter viénent, commence à être vétuste aux niveau de quelques aménagement et degrader par des «sauvage». Manque de balançoire et toboggan pour les plus jeunes mais n’utilisent pas les jeux a disposition. Deux jeunes regardent un match de foot improviser, ils connaissent les joueurs Viennent régulièrement, un d'eux joue en club Personne âgé vient tous les jours prendre l'air, habite tout a coter, aime bien le parc, a vue le parc se construire «il n’y a pas beaucoup d’arbres, avent, il y avait des arbres.» Jeune en train de jouer au baskets, vient régulièrement jouer, souvent avec d’autres habite dans un immeuble adjassant au parc Deux joueurs de pétanque, «[le parc] permet de ne pas rester enfermer chez soi et de retrouver du monde.» J

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