Rapport PFE

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UNE ECOLE DE CINEMA DANS LA CARRIERE MISERY

[ Projet de fin d’étude ] Clémence de Villèle


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ENSAPVS Juillet 2014 Bernard Desmoulin Remy Butler Domaine d’étude 4 _ site, situation, «sitation» intense

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

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APPREHENDER LE SITE _ TERRITOIRE SENSIBLE Le Bas-Chantenay _ témoin du passé industriel nantais La carrière _ un lieu remarquable Une topographie complexe Des éléments existants à valoriser Une végétation dominante Paysage ordonné_ désordonné

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PROGRAMME Architecture & cinéma _ un vocabulaire commun Une falaise _ 3 espaces

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INTENTION ARCHITECTURALE Implantation _ respect du vide Révéler le site Interaction Une ligne dans le paysage

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SYNTHESE

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--- INTRODUCTION ---

Le présent document est le support de la démarche qui a mené à la formalisation du projet architectural. Il énonce les réflexions sur un lieu, sur la manière de répondre à des problématiques aussi complexes que variées. Il explique le cheminement personnel et les questions posées. Le projet vise à la création d’une école de cinéma au sein de la carrière Misery située à l’ouest du centre ville nantais. Faisant face à la pointe de l’île de Nantes, ce site apparaît comme un lieu unique, caractérisé par un vide urbain qui fascine, un intervalle entre une zone résidentielle et des quais désaffectés. Par le choix de ce site, j’ai voulu m’ interroger sur la revalorisation d’un espace aujourd’hui en marge mais qui se doit néanmoins d’être respecté par sa force de caractère et sa situation privilégiée. En définitive, comment projeter dans un univers que l’on respecte tant?

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> vue satellite _ site du projet

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> vue depuis le haut de la carrière

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APPREHENDER LE SITE _ TERRITOIRE SENSIBLE

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--- LE BAS CHANTENAY --TEMOIN DU PASSE INDUSTRIEL NANTAIS

Le quartier de Chantenay se situe à l’ouest du centre ville, à l’extrémité du Sillon de Bretagne et à la confluence des deux bras de la Loire. Le développement urbain de Nantes est lié à sa position stratégique sur l’estuaire du fleuve. Au cours de son histoire, la ville a su exploiter son site naturel, favorisant les échanges entre les voies terrestres et maritimes. Connue pour son trafic avec les colonies, Nantes, ancien comptoir commercial (commerce du sel, du vin, du cuivre, de l’étain), ne cessera de se développer grâce au commerce maritime, facteur incontestable de richesse pour la ville. La situation géographique du Bas-Chantenay va permettre l’implantation de nombreuses industries en profitant de cette situation stratégique.

> Nantes, une ville fleuve qui a su tirer profit de son site naturel - 10 -


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Au fur et à mesure, le site acquiert une identité industrielle forte mais cette dernière connaît un déclin important au cours des années 1960 avec le départ des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Le début de l’activité de la carrière remonte au milieu du XVI ème siècle, lorsque la ville utilise le granit de cet affleurement du sillon de Bretagne pour reconstruire le pont de Pirmil et consolider les fortifications lors des troubles des guerres de religion. Mais rapidement, la carrière, par son emplacement central, va contenter les bâtisseurs de toute la ville et va permettre la construction de grands projets , tel que le pavage de nombreuses rues. Son activité va s’arrêter au début du XXème siècle pour laisser place aux brasseries Burgelins puis aux brasseries de la Meuse. Après plusieurs décennies d’activités, la brasserie ferme en 1972 avec la démolition des bâtiments. Aujourd’hui, certaines traces des fondations subsistent encore. Le terrain mis en vente est préempté en 2005 par la ville de Nantes dans le but d’éviter la spéculation immobilière et de premettre une reflexion à plus long terme sur le devenir de ce lieu emblématique.

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> Brasserie de la Meuse, 1950 Solar Decathlon

> Les Grands Moulins de Nantes début des années 70


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Aujourd’hui, alors que le Bas-Chantenay est davantage résidentiel qu’industriel , les traces de ce passé subsistent comme la présence de la grue Titan qui s’élève encore sur le bord du fleuve. Ces lieux chargés d’histoire sont visibles depuis le site du projet. A proximité, le musée Jules verne, le parc des Oblates et le manoir de l’Hermitage font du bas Chantenay un quartier hétéroclite d’un interêt patrimonial et urbain exceptionnel. Malgré ces atouts, ce quartier est aujourd’hui parsemé de dents creuses.

> Le Bas-Chantenay, témoin du passé industriel

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--- LA CARRIERE MISERY --Lieu remarquable

Site historique, industriel et portuaire situé entre la butte Saint-Anne et le quartier du Bas-Chantenay, la carrière Misery est un lieu délaissé, en plein coeur de la ville. Site remarquable de l’histoire nantaise, elle a connu bien des usages et des passages depuis les premières excavations au milieu du XVI ème siècle jusqu’à l’expérimentation urbaine et paysagère qui s’y déroule aujourd’hui. Il s’agit d’un espace qui constitue souvent un mystère pour les visiteurs occasionnels. A la confluence des deux bras de Loire, ce lieu est favorable à l’évasion intellectuelle. La Loire laisse deviner la proximité de l’océan et invite au voyage en s’ouvrant vers le ciel alors que la masse rocheuse nous rattache à la réalité.

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> Carrière Misery depuis la Butte Sainte-Anne


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« Quand, il y a quarante ans, on descendait la Loire en bateau et qu’on venait de doubler cette pointe offensive de granit qui fait le piedestal de Sainte-Anne, on avait le spectacle de l’activité qui régnait aux carrières de Misery. On voyait des belles veinures de la roche antique et l’activité de l’extraction par couches superposées » Henri Bardot, Nantes en flânant, souvenirs, scènes et croquis, 1930

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>1877

>1885

>1912

< Extraction du granit

>1950

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--- UNE TOPOGRAPHIE COMPLEXE ---

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Bureau - cap 44

Boulevard de Cardiff

Partie basse Carrière Misery

Partie haute Square Schwob

Rue des Garennes

L’aspect troublant de la friche est accentué par le caractère impressionant du lieu, soit un dénivelé de 25 mètres entre le haut et le bas de la falaise. Du square Marcel Schwob situé en partie haute, les vues sont dégagées, tel un belvédère sur la ville et la Loire. Deux axes routiers bordent la falaise. Dans la partie basse de la carrière, le boulevard de Cardiff crée une rupture physique importante dans la mesure où il scinde la carrière et le fleuve. La liaison de ces deux espaces représente un des enjeux du projet. En partie haute, la rue des Garennes, axe secondaire du faubourg, jouxte le square qui domine le paysage industriel.


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Loire

Berges


--- DES ELEMENTS EXISTANTS A VALORISER ---

Depuis la partie haute de la falaise, orientée plein sud, de nombreuses vues s’offrent sur le territoire nantais: l’île de nantes, le centre ville, les berges naturelles de trentemoult (ancien village de pêcheurs), la cité radieuse, la tour de Bretagne.... Tous ces éléments composent les alentours du site et permettent de se repérer dans la ville. L’enjeu du projet sera de tirer partie de ces vues que le site offre, tout en respectant l’image du site.

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1 _ Grue Titan 2 _ La citĂŠ radieuse, Le Corbusier 3 _ Cap 44 4 _ Trentemoult 5 _ Eglise St Martin, Chantenay 6 _ MusĂŠe Jules Vernes

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Faisant face à la carrière, le bâtiment du CAP 44 est un signal fort dans le paysage urbain de l’ouest nantais. Il est également, à l’échelle du projet, une barrière majeure entre le site et la Loire. L’édifice est aujourd’hui protégé car constitué d’une structure remarquable en béton (procédé Hennebique), témoin de la révolution technique qui prit place fin des années 1890. Abritant une minoterie, cette construction est un élément fort du patrimoine industriel Nantais. L’édifice d’origine (1895-1960) est dénaturé par un bardage bleu, posé à l’occasion de sa réhabilitation en bureaux, dans les années 1970. Il fait désormais partie du secteur de réflexion pour le projet du « Bas-Chantenay ».

> Le CAP 44 _ élément majeur du patrimoine industriel nantais - 24 -


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---PAYSAGE--Une végétation dominante

a_

b_

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a _ Mur végétal b _ Pierre abrupte & végétation grimpante c _ Ascension du végétal suivant les irrégularités de la falaise

> Une végétation dominante

Le paysage est au centre de l’approche sensible de l’Homme. La carrière en est un exemple de par son aspect naturel, saisissant et riche de diversité. La végétation aujourd’hui présente s’est développée au fil des années, rappelant l’évolution historique du lieu et investissant tout autant la falaise que le niveau bas.

> Diversité - 26 -


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---PAYSAGE--Ordonné_ Désordonné

1 2 3

La carrière Misery est actuellement un terrain en friche. Désaffecté il y a une cinquantaine d’années, ce lieu connu autrefois pour son activité industrielle n’a pas vraiment trouvé une deuxième vie digne de son caractère. Cependant, au cours de ce demi-siècle, le lieu a commencé à évoluer à son propre rythme. La carrière garde toujours quelques traces de son passé mais petit à petit la végétation a commencé à conquérir du terrain. Aujourd’hui on peut constater divers sous-espaces où s’installe une végétation diverse et désordonnée. La partie haute quant à elle annonce l’ordre.: on retrouve un jardin « à la française» où prime la rigueur des tracés.

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_ Entre minéral et végétal _ Végétation plus dense _ «Jardin à la française»


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PROGRAMME

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--- ARCHITECTURE & CINEMA --Un vocabulaire commun

LE PLAN construit l’espace bidimentionnel. En architecture, il est le support de la création de l’architecte. Au cinéma, c’est la succession des différents plans qui va générer l’oeuvre. LE CADRAGE va permettre à l’architecte de donner à voir ce qu’il veut du paysage. C’est le choix dans un lieu de ce que l’on va montrer ou cacher. Au cinema, il provient aussi du choix du réalisateur à donner à voir ou non. LE RYTHME du parcours architectural peut être associé au rythme des séquences cinématographiques. LA PROFONDEUR DE CHAMPS permet de jouer avec la profondeur d’un espace en travaillant la lumière. LA LUMIERE pont entre les deux arts “Penser la lumière, c’est un repli sur soi, c’est donner à penser, à méditer, à réfléchir ; c’est aussi émouvoir. “ ALEKAN Henri, , Des lumières et des Ombres, Avril 1996

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« Les deux formes artistiques se ressemblent. Dans les deux cas, il s’agit ici d’enfiler des fragments pour aboutir à un résultat cohérent qui raconte une histoire ou qui crée un suspense. Dans les deux cas, c’est au montage que se passe l’essentiel » Koolhaas, The architecture of image, Juhani Pallasmaa, Rakennustieto, 2001

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--- UNE ECOLE AU SEIN DE LA ROCHE --Une falaise _ 3 espaces

La carrière, perçue comme un lieu atypique sur le territoire nantais, permettra d’accueillir un espace de fiction lié à l’imaginaire du site tout en correspondant aux besoins actuels de la ville. Ce lieu conserve sa singularité en restant dédié à un public particulier, tout en s’ouvrant à un public plus large pour dévoiler sa richesse. Par son implantation, l’école assure divers rapports à la falaise. L’espace de théorie domine la carrière tel un bélvédère surplombant la Loire. L’espace de création quant à lui entretient un rapport direct à la roche en étant enterré dans sa totalité. On y trouve deux studios de tournage, un labo photo, une salle de montage ainsi que des salles de TD. Enfin, cette école offre également un accès au grand public en proposant une salle de cinéma ainsi qu’un espace de projection en lien avec les nouvelles technologies cinématographiques. C’est à travers le granit et le bâtiment que se fera la transition entre un point haut et un point bas. Il s’agit d’un parcours au sein même de la roche qui révèlera progressivement le site et des vues sur la Loire et ses environs.

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« Architecture et cinéma sont très proches. L’architecture se vit, comme le cinéma, à travers une dimension de temps et de parcours. Penser, concevoir, lire une architecture s’exprime en terme de séquences. Edifier un bâtiment, c’est prévoir et vouloir des effets de contrastes et d’enchaînements liés à la succession des espaces que l’on traverse.» Jean Nouvel, dans le film «Berlin Cinéma», Gloor Fadel Samira, 1997

APPRENDRE CREER

PARTAGER

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La partie de l’école, située au coeur même de la roche, s’ouvre à un public plus large pour dévoiler la singularité du lieu. Il est proposé une salle de cinéma gérée par l’école ainsi qu’un espace de projection des travaux des étudiants en utilisant la technologie du mapping, un moyen de projeter des images et des videos sur des structures en relief. Le spectateur se déplace et découvre de nouvelles perspectives. Il baigne dans un monde où les images illuminent le plafond, rampent sur le sol. C’est un lieu exceptionnel lié à l’imaginaire du site.

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> Référence _ Les Carrières de Lumières Baux-de-Provence


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INTENTION ARCHITECTURALE

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--- IMPLANTATION --Respect du vide

Par son implantation, l’école de cinéma se place en belvédère sur la Loire et surplombe les bâtiments industriels ancrés sur les berges. En partie haute, elle respecte le contexte environnant en venant s’insérer dans ce quartier aux airs de faubourg. L’espace creux de la carrière est préservé dans son intégralité. Cerner le vide, organiser autour du vide, tel est l’enjeu du projet pour l’ouvrir à la ville. « Le vide n’est pas rien, le vide est ce tout qui ouvre autant de perspective sur l’avenir que sur l’ espace urbain.» Dominique Perrault, Biennale de Venise 2010

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« L’architecture c’est le vide, à toi de le définir » Luigi Snozzi

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--- REVELER LE SITE ---

L’identité singulière de la carrière invite à se questionner sur sa place et son rôle dans la constitution urbaine de la ville. Située entre la rue des Garennes et le boulevard de Cardiff, le site se trouve entre deux quartiers aux identités propres, le haut étant un quartier de faubourg fortement résidentiel et le bas un ancien quartier industriel en devenir. Le nouvel équipement se trouve au sein même de cette urbanité. Cet espace rocheux, obstacle naturel, amène à penser cet équipement en termes de nouvelles continuités publiques et paysagères avec un impact visuel minimum.

> Révéler le site en invoquant ce qui se passe dessus, dedans et devant.

L’implantation du projet engendre une excavation importante, un volume conséquent de granit ayant été extrait. Cette roche est alors réutilisée pour créer un parcours le long de la falaise permettant d’accéder depuis le bas de la carrière aux espaces partagés de l’école de cinéma.

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+ 25

_+ 0

> Dessus

+ 25

_+ 0

> Dedans

+ 25

_+ 0

> Devant

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--- INTERACTION ---

Plusieurs approches ont été envisagées concernant l’impact du bâtiment sur les limites de la falaise. La première intervention s’est traduite par un mimetisme des abords en utilisant les lignes brisées. Ceci n’était que peu concluant dans la mesure où nous avions affaire à deux éléments aux identités propres. La deuxième intervention s’est attachée au travail de la courbe en soulignant d’une manière plus douce les limites de la falaise. La dernière recherche, la plus concluante, repose sur le travail de la ligne, une ligne qui vient se détacher des abords à un moment choisi pour venir s’effacer et disparaître dans le paysage. Cette implantation a permis une reflexion approfondie sur la notion d’interaction entre deux éléments distincs, l’un appartenant au paysage et l’autre au construit.

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Suivre les limites _ lignes brisées

Suivre les limites _ travail de la courbe

Se détacher des limites pour venir s’effacer

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--- UNE LIGNE DANS LE PAYSAGE ---

L’objectif est de conserver les qualités paysagères du lieu et de minimiser l’impact du volume dans le relief existant. La partie en position de belvédère crée une ligne venant disparaître au sein même de se paysage en s’intérogeant sur le rapport entre l’édifice et son sol. « Je crois que c’est Saint Thomas d’Aquin qui a dit que la beauté, c’est le rapport entre des choses différentes, c’est-à-dire que l’objet en lui-même n’est pas important, la nature n’est pas importante, mais c’est le rapport de l’objet à la nature qui compte. » E. Souto de Moura

> Bernard Zehrfuss _ musée gallo-romain _ Lyon _ 1975

> Souto de Moura _ hôtel et école de restauration _ Portoalegre, Portugal _ 2011

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SYNTHESE

Ce document retrace l’ensemble des recherches, des reflexions et des intentions qui ont nourri le projet tout au long de l’année. Ce site a induit des interrogations évoquées dans l’introduction de ce rapport: quelle posture adopter dans un tel contexte? Comment projeter dans un univers que l’on respecte tant? L’analyse du lieu a permis de générer des premières postures, des intentions et l’ensemble de ces étapes ont donné lieu à des choix qui m’apparaissent comme judicieux au regard du contexte et du programme choisi pour ce site. La posture adoptée est donc celle de l’effacement, de la mise en valeur d’un paysage et c’est à travers le projet architectural que le site connaîtra une deuxième vie.

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« Le lieu (appelons le ainsi) est donc de façon générale voué à contenir. Or au cinéma, il est susceptible de contenir cet objet singulier et non diégétique qu’est la caméra. Autrement dit le lieu embrasse à la fois une situation et le point de vue qui le génère, à partir duquel le lieu devient l’image en mouvement d’un lieu. L’enjeu du cinéma comme « art de l’espace » se situe précisément en ce point d’articulation entre l’espace de l’image, de son existence matérielle.» Goliot Lété Anne, Le film architecte, L’Harmattan, Décembre 2005

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Je tiens Ă remercier Bernard Desmoulin et RĂŠmy Butler pour leurs conseils




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