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#CADEAUX Wish list

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Cinquantenaire quand il fait beau et l’odeur écœurante des gaufres dans les rues du centre de Bruxelles.

Meurs, mon ange

Clarence Pitz

Depuis la disparition de son mari et de sa fille, Anja a sombré dans l'alcool et la drogue. Pour remonter la pente, elle accepte un travail sordide, mais doit se confronter à son passé.

Phénix Noir | 19,95 € teur. Il me rappelle que rien n’est acquis et que je ne dois pas me reposer sur mes lauriers.

Comment avez-vous vécu l’écriture de ce roman lauréat ?

D.V : Le roman Adèle a une histoire. Il est né d’une photographie, celle de la couverture du livre, et d’une nouvelle que j’avais écrite pour participer à un concours. En achevant le texte, j’étais bouleversée par cette femme sous emprise. J’ai éprouvé le besoin de raconter de bout en bout la vie d’Adèle, le schéma de la manipulation, le jugement facile à l’égard des victimes et la minimisation des actes commis par les bourreaux. Durant les mois d’écriture, Adèle était près de moi. C’est particulier la rela- tion qui s’établit entre un auteur et ses personnages. Certains passages ont été difficiles à rédiger, l’émotion était forte. J’ai parfois repoussé la rédaction d’un chapitre, le temps d’accepter son contenu. Là encore, aussi étrange que cela puisse paraître, un auteur ne choisit pas toujours la direction que prend son récit. Lorsque j’ai posé le point final, une impression de séparation m’a envahie et j’étais déjà en manque de ces personnages.

C. P L’écriture de ce roman a été très intense émotionnellement. Nous étions en pleine crise sanitaire et le contexte était plus que compliqué. J’ai profité d’une longue période de vacances « confinées » pour écrire quatorze heures par jour.

Quatorze heures pendant lesquelles je me suis plongée entièrement dans la peau de mes personnages. Surtout dans celle d’Anja. J’ai pleuré et souffert avec elle. Elle m’a bouleversée. Je n’avais jamais rien ressenti d’aussi fort en écrivant.

Parlez-nous de votre ‘belgitude’.

C.P : Comme beaucoup de belges, je déteste me prendre au sérieux et je fais preuve de beaucoup d’autodérision. Je cultive mon « petit » accent bruxellois et j’utilise des belgicismes. J’adore mon pays, son esprit cool et multiculturel, la poésie et la sincérité de Brel, le surréalisme de Magritte, le côté décalé de Poelvoorde et le goût trop sucré des cuberdons. J’aime les tons froids de la mer du Nord en hiver, me promener dans le Parc du

D.V Je suis belge et fière de l’être ! Ceci explique que la majorité de mes histoires se situe en Belgique, avec une prédilection pour Liège, ma ville natale. J’aime notre simplicité, notre autodérision, notre humour décalé et notre chaleur humaine inégalable. C’est pourquoi obtenir ce prix compte énormément à mes yeux. Quels sont vos projets à venir ? Un prochain roman est-il déjà en cours d’écriture ?

C.P : Mon quatrième roman est entre les mains de mes éditeurs depuis début avril. Je ne peux pas encore en divulguer le titre, mais je peux vous dévoiler qu’il s’agira une nouvelle fois d’un thriller, qu’il vous plongera au cœur de l’Afrique et qu’il sortira au mois d’octobre. Je suis impatiente de le faire découvrir aux lecteurs. J’espère qu’il leur plaira autant que Meurs, mon ange En attendant, je réfléchis déjà au thème et au scénario de mon cinquième roman. Mon cerveau est en ébullition créative constante.

D.V : Les projets se bousculent dans ma tête, ce n’est donc pas l’inspiration qui me manque, mais le temps. Actuellement j’écris un nouveau roman qui, si tout se passe bien, sortira en automne 2024. Il est trop tôt pour en parler, mais je peux déjà vous dire que cette histoire touchera tout particulièrement les lecteurs belges.

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