Le Monde en classe 2017, #01

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no1 - Année scolaire 2016-2017

Le m

nde

Trimestriel d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire – 6 à 12 ans

Nous irons au Machu Picchu

alimentation


Le CNCD-11.11.11 regroupe près de nonante organisations actives dans le domaine de la solidarité internationale, parmi lesquelles des ONG et des syndicats. Il a pour mission la sensibilisation, le plaidoyer politique et la récolte de fonds (Opération 11.11.11). Abonnement gratuit www.cncd.be/le monde en classe

Le monde en classe, kesako ? Le Monde en Classe est un outil trimestriel d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire. Il permet d’aborder, avec les élèves de l’enseignement primaire, des grands enjeux mondiaux tels que les inégalités, l’agriculture et l’alimentation, les migrations et les changements climatiques. À chaque dossier, nous partons de la réalité de communautés du Sud que nous connaissons via nos ONG membres. Leur situation est en général difficile, mais nous l’abordons à travers des fictions qui mettent en scène des enfants d’environ 6-12 ans. Ces fictions comportent une part de rêve et de fantaisie. Nous imaginons ainsi des histoires correspondant aux trois niveaux de complexité qu’offre Le Monde en Classe et qui couvrent les besoins de l’enseignement primaire. Ces niveaux sont symbolisés par des étoiles m. Par ordre croissant de complexité, Le Monde en Classe offre un micro-récit, une bande dessinée et un récit illustré. Il comporte aussi un photo-langage en couleurs. Ces histoires sont le point de départ de séquences pédagogiques. Chaque dossier en propose ainsi l’exploitation, et ce, sur des modes différents : s’informer, créer, se mobiliser. Les élèves plus âgés seront amenés à réfléchir aux problèmes concrets

des communautés du Sud illustrés dans le récit, et à quelle solution leur donner. Ils découvriront aussi les réponses réelles apportées par les associations locales du Sud avec lesquelles travaillent nos ONG membres. Ces informations sont reprises sous le titre « changer le monde ». Et comme ce genre de situation n’est bien souvent qu’un exemple parmi des milliers d’autres, on amène les élèves à prendre conscience de la dimension souvent planétaire du problème qu’ils découvrent. Ce faisant, ils se dotent d’acquis nécessaires à exercer leur rôle de « citoyens mondiaux et solidaires ». Un dossier du Monde en Classe se compose de fiches « PROF » et de fiches « ÉLÈVE ». Les premières offrent à l’enseignant des informations et des propositions de séquences pédagogiques à faire en utilisant les fiches ÉLÈVE. Les fiches ÉLÈVE sont à photocopier et distribuer aux élèves. Elles comportent les histoires à lire et des supports graphiques pour les activités de type s’informer, créer et se mobiliser, ainsi que les informations de type « changer le monde ».


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Informations pour l’enseignant

INTRODUCTION

Marcos et Hakan sont deux jeunes péruviens de race indienne. Fils de paysans, ils vivent dans des petites fermes accrochées aux flancs de la Cordillère des Andes. Leur rêve : gravir un jour le mont Machu Picchu, et y contempler la cité de leurs ancêtres, les Incas. Pour Hakan cependant, ce n’est pas possible. Pas pour le moment en tous cas, c’est-à-dire tant qu’il ne mange pas à sa faim ! Il n’a même pas la force de monter les escaliers dans la petite ferme de ses parents, alors gravir le Machu Picchu ! Au-delà de cette fiction racontée aux élèves en guise d’entrée en matière, ce numéro du Monde en Classe introduit aux problèmes bien réels de sous-alimentation qui frappent toute la zone andine, que ce soit au Pérou, en Bolivie, en Équateur ou en Colombie. La sousalimentation est par ailleurs un problème mondial qui touche près de 900 millions de personnes aujourd’hui. Or si l’on se pose la question de savoir QUI a faim, la réponse peut sembler paradoxale. Une étude approfondie des Nations Unies a montré il y a quelques années que ce sont d’abord les paysans qui ont faim. Sur dix personnes souffrant de sous-alimentation, près de sept « vivent » de l’agriculture ! Diverses raisons sont à l’origine de ce paradoxe. Nous allons en explorer une dans ce numéro : l’épuisement des sols. Mais comment l’expliquer aux jeunes ? Ce n’est pas si difficile, il y a des exemples évidents. Le sol d’une forêt par exemple ne s’épuise pas, il est sans cesse fertilisé pas les feuilles et les

branches mortes. Il y a des forêts, à Bornéo, qui ont 150 millions d’années, et elles se portent fort bien. Or l’être humain n’a pas suivi cet exemple, il a voulu forcer, grâce à des produits chimiques, ce que le sol pouvait donner. Ce fut la base de la modernisation de l’agriculture après la Seconde Guerre mondiale, tant dans nos pays industrialisés que dans nombre de pays du Sud. La chimie a permis de doubler les récoltes, ce qui a permis, en son temps, de lutter contre la faim. Aujourd’hui nous en payons cependant le contrecoup, nous avons épuisé les sols et les récoltes sont en baisse ! Voilà ce dont souffrent les communautés paysannes des Andes que les élèves pourront découvrir dans ce numéro. Mais ils découvriront aussi comment elles arrivent à sortir de ce cercle vicieux : grâce à l’agro-écologie, une manière de cultiver sans détruire les ressources naturelles, et en obtenant d’excellentes récoltes. Le passage à l’agro-écologie est aujourd’hui nécessaire bien au-delà des Andes. C’est une nécessité mondiale, à cause de l’épuisement des sols et à cause de bien d’autres raisons encore. Les défenseurs de l’agriculture intensive moderne prétendent que, sans elle, on n’arrivera pas à nourrir toute l’humanité. C’est faux ! Une vaste étude scientifique commanditée par les Nations Unies a démontré récemment qu’on pouvait, au contraire, nourrir correctement l’humanité entière en agriculture bio, même en tenant compte de la croissance démographique. Quelle bonne nouvelle pour notre planète ! Il nous a semblé qu’une initiation à ces problématiques serait un bagage utile pour la formation des jeunes en tant que citoyens mondiaux et solidaires. Bonnes découvertes et bonnes activités ! Remarque : l’architecture d’un dossier Le Monde en Classe ainsi que son processus de création sont expliqués au dos de la farde.

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Informations pour l’enseignant

sommaire Prof

Élève

INFORMATIONS POUR L’ENSEIGNANT

Introduction Sommaire Photo-langage : repères et exploitations

Photo-langage Page 1 Page 2

Pages 3 et 4

SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES m

FICHES ÉLÈVE m

SE MOBILISER Le jeu des fruits

Page 5

SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES mm Page 6

S’INFORMER La faim dans les Andes

Page 6

CRÉER Terre vivante

Page 7

SE MOBILISER Poussera,

Pages 7 et 8

SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES mmm

Machu Picchu

Fiche 2

bande dessinée Triste sable

Fiches 1 et 2

S’INFORMER Comment les plantes

mangent-elles ? CRÉER Terre vivante SE MOBILISER Des petites bêtes grandement utiles

Fiche 3 Fiche 4 Fiche 5

FICHES ÉLÈVE mmm

S’INFORMER Nous irons au CRÉER Terre vivante

SE MOBILISER Au compost ou pas ?

Fiche 1

FICHES ÉLÈVE mm

S’INFORMER Triste sable

poussera pas ?

micro-récit Marcos et Huakan

récit Nous irons au Machu Picchu

Pages 9 et 10 Page 7

SÉQUENCES PÉDAGOGIQUE TOUS NIVEAUX

SE MOBILISER Composter à l’école Pages 11 et 12

Fiches 1 à 4

S’INFORMER Qu’est-ce que la sous-alimentation ? S’INFORMER La sous-alimentation dans le monde S’INFORMER Comment cultiver ? S’INFORMER Comment protéger les cultures contre les chenilles et les insectes ? SE MOBILISER Changer le monde

Fiches 9 à 12

TOUS NIVEAUX : SE MOBILISER Au compost ou pas ?

Fiche m 2

SE MOBILISER Des petites bêtes

grandement utiles

Fiche 5 Fiche 6 Fiche 7

Fiche 8

Fiche mm 2

Rédaction et coordination : Alain De Mûelenaere – Rédaction : Antonella Lacatena – Récit : Amandine Legrand – Bande dessinée : Jérémy Van Houtte – Micro-récit : Antonella Lacatena – Illustrations : Cédric De Mûelenaere – Informations de terrain : Aide au Développement Gembloux – Graphisme : Élise Debouny et Louise Laurent

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Informations pour l’enseignant

photo-langage 1

Ruines de la cité inca du mont Machu Picchu au Pérou.

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Paysage des Andes péruviennes avec cultures. Ce sont les zones les moins propices à l’agriculture. Les minorités indiennes y ont été repoussées, les meilleures terres ayant en général été appropriées par des « blancs ».

3

Famille indienne en train de récolter les pommes de terre.

4

Vaste culture de colza au Canada. Cultiver la même chose sur d’aussi grandes étendues nécessite l’usage de pesticides et d’engrais chimiques. Ce genre de culture s’appelle une « monoculture ».

5

Tracteur aspergeant un champ avec un pesticide.

6

Laitues cultivées avec l’emploi d’herbicides qui tuent les mauvaises herbes. On voit un sol « bien propre » autour de chaque laitue.

7

Sol forestier. On voit tout ce qui tombe dessus et se décompose avec le temps pour former l’humus : feuilles mortes, fruits (glands), branchettes, etc. Une fois décomposés, tous ces éléments constituent la nourriture des arbres. Ici, aucune chimie n’est nécessaire à faire pousser les végétaux.

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Culture bio avec haie (à gauche) pour abriter les oiseaux prédateurs des chenilles et insectes s’attaquant aux légumes (scaroles, blettes blanches et rouges). A l’avant-plan, on voit qu’une partie des scaroles a été cueillie. Le paysan a laissé les feuilles inutiles sur le sol afin qu’elles s’y décomposent et le fertilisent de façon naturelle.

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Culture bio mixte avec arbres et légumes (cerisiers et rhubarbe). Les oiseaux s’abritant dans les arbres se nourrissent des chenilles et insectes s’attaquant aux rhubarbes.

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Culture bio de laitues. Les mauvaises herbes qui poussent entre les laitues (orties, etc.) sont arrachées à la main, de temps en temps. On n’emploie pas d’herbicides pour les tuer.

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Informations pour l’enseignant

photo-langage Pistes d’exploitations Tester les aprioris On peut utiliser les photos dans un premier temps pour faire émerger les représentations mentales que les jeunes ont vis-à-vis des sujets exposés. On leur montre par exemple des photos de cultures bio (photos 3, 8, 9 et 10) et on leur demande quelles sont leurs impressions. Ils peuvent éventuellement trouver que ces champs ont l’air sale et mal entretenus. À l’inverse, ils peuvent trouver « bien cultivés » les champs cultivés de façon « conventionnelle » (photos 4 et 6). Il est utile de noter leurs impressions. Revoir ses idées premières Après avoir fait diverses activités proposées par Le Monde en Classe, on peut demander aux élèves de réinterpréter les mêmes photos que ci-dessus, et mettre en évidence ce qu’ils ont découvert en comparant leur nouvelle vision avec l’ancienne.

Illustrer les activités par des photos Après avoir compris l’utilité des oiseaux en culture bio, les élèves choisissent dans les photos mises en tas, celles qui illustrent ce qu’ils ont appris (photos 8 et 9). Après avoir compris comment se nourrissent les plantes de façon naturelle, les élèves choisissent deux photos qui illustrent ce processus (photo 7 : humus en formation dans un sous-bois et photo 8 : feuilles inutiles laissées sur le sol pour le fertiliser). Après avoir compris comment cultiver de façon bio, les élèves identifient les photos de culture conventionnelle (photos 4, 5 et 6) et celles de culture bio (photos 8, 9 et 10).

Situer l’action

Les photos 1, 2 et 3 peuvent être affichées

au mur pour situer géographiquement les histoires (récit, BD et micro-récit). On peut les utiliser parallèlement à la situation sur une carte du monde. On peut également expliquer les termes « Inca » ou « Machu Picchu » (en s’aidant de Wikipedia par exemple).

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Séquences pédagogiques

Niveau m Se mobiliser

Le jeu des fruits Durée : 30 min Type d’activité : Jeu pour vivre la solidarité

en classe

Vous avez besoin de : Fiche m 1 (micro-récit)

photocopiée pour les élèves, des fruits dans un sac (genre pommes, mandarines…). Le nombre de fruits doit être équivalent à la moitié du nombre d’enfants participant.

Phase 1 Les enfants s’assoient en cercle. Au centre, placez le sac de fruits. Expliquez aux enfants qu’on va les appeler un à un, par ordre alphabétique. Chacun à son tour va venir piocher dans le sac de fruits et prendre un fruit avant de se rasseoir à sa place. Dites-leur que ce fruit est le leur. Ils doivent bien l’observer pour essayer de le reconnaître. À la moitié de l’appel, les enfants constateront qu’il n’y a pas assez de fruits pour tout le monde. Commence alors une discussion… – Qui a un fruit ? Qui n’en a pas ? – Quelle est la différence entre ceux qui en ont un et ceux qui n’en ont pas ? (L’ordre alphabétique de leur nom). – Ceux qui ont un fruit, comment vous sentez-vous ? – Ceux qui n’en ont pas, comment vous sentez-vous ?

Phase 2 À présent, les enfants qui n’ont pas de fruit, vont pouvoir prendre le fruit d’un camarade de leur choix. Cela se fait par ordre alphabétique avec la seconde moitié de la classe. Lorsque tout le monde est passé, on discute à nouveau.

Constats 1. Il n’y a pas assez de fruits pour que chacun en ait un. 2. Ceux qui en ont un ne l’ont pas davantage mérité que les autres. 3. Ceux qui n’en ont pas sont frustrés. Phase 3 Lire ensuite le micro-récit « Marcos et Hakan » (m Fiche 1). Marcos pense que ce n’est pas juste qu’il ait de quoi manger, et pas son ami. Il veut partager ce qu’il a. – Ne peut-on pas s’inspirer de Marcos et faire en sorte que tout le monde soit content ?

Les enfants font des propositions, par exemple couper les fruits en deux et les distribuer, ou alterner la garde des fruits. On peut également faire une compote s’il s’agit de pommes et la partager équitablement. On peut aussi jouer avec des pommes de terre et conclure en faisant une purée. Il est important que la discussion soit collective et que la décision soit prise ensemble.

Se mobiliser

Composter à l’école Voir : SÉQUENCES PEDAGOGIQUES « TOUS NIVEAUX », Page 7

– Que ressentent ceux qui ont perdu leur fruit ? – Que ressentent ceux qui ont maintenant un fruit ?

À nouveau, les enfants expriment leur sentiment d’injustice, même de dépossession.

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Séquences pédagogiques

Niveau mm S’informer

S’informer

Triste sable

La faim dans les Andes

Durée : 50 min Type d’activité : lire et répondre individuellement

à des questions, réflexion en groupe Vous avez besoin de : Fiche mm 1, mm 2 (BD) et mm 3 à photocopier pour les élèves, photo couleur 8

Après avoir lu la BD « Triste sable » les élèves répondent individuellement aux questions de la fiche mm 3 Réponses : 1) Grâce aux millions de petits animaux qu’il y a dans le sol. 2) C’est du poison. 3) À tuer les chenilles qui mangent les légumes. 4) Les tuer. 5) Oui. 6) Cette question sera à travailler collectivement avec le groupe classe. On peut, au préalable, réviser en groupe les questions 1 à 5 et leurs réponses.

Durée : 40 min Type d’activité : discussion en groupe,

regarder un documentaire Vous avez besoin de : accès internet et projecteur vidéo, fiches mmm 6 à 10

Sur base des informations contenues dans les fiches mmm 5 à 10, expliquez aux élèves à quelle situation réelle, dans les Andes, la BD peut faire allusion. Montrez ensuite une solution naturelle adoptée dans les Andes pour lutter contre les insectes nuisibles aux arbres fruitiers : le « M5 », un pesticide naturel à pulvériser.

Réflexion collective pour tenter de répondre à la question 6 : On peut aider la réflexion en posant la question : – Y a-t-il des animaux qui mangent les chenilles, et pas les légumes ni les pommes de terre ? (Les oiseaux par exemple).

On peut utiliser la photo 8 pour montrer une solution bien réelle. Dans ce champ, le paysan n’asperge pas de poison pour protéger ses plantes. Il a une autre méthode, laquelle ? On y voit une haie à gauche ; à quoi sert-elle ? Réponse : des oiseaux y vivent car ils peuvent y faire leur nid, or ce sont ces oiseaux qui mangent les chenilles qui viennent manger les scaroles, bettes blanches et rouges, etc. qui poussent dans le champ. Une autre solution est abordée dans la séquence suivante.

Vidéo à lire en ligne en allant sur le site de l’ONG Aide au développement Gembloux : www.ong-adg.be, onglet Nos actions / Pérou / « Les M5 ou pesticides botaniques ». Pour info, les « MM » dont il est question dans la vidéo ne sont pas de produits chimiques. Il s’agit de « micro-organismes de montagne » recueillis sous certains arbres. Exploitation de la vidéo : les élèves tentent de retenir quelques ingrédients clés du M5. En fait il comprend plusieurs ingrédients piquant courants : vinaigre, oignons, orties, etc.

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Séquences pédagogiques

Niveau mm Créer

Terre vivante Durée : 50 à 100 min Type d’activité : dessin, peinture Vous avez besoin de : matériel de dessin ou peinture, fiche mm 4 et, si possible, un accès internet

et un projecteur vidéo.

Le but est, dans la suite de la BD, de réaliser une image du sous-sol ; d’une forêt par exemple. On y voit les racines d’une plante, ainsi qu’une multitude de petits animaux qui vivent dans le sol et qui sont indispensables à sa fertilité : vers de terre, cloportes, bactéries, etc. Pour ce faire, les élèves dessinent d’abord les racines. Ensuite, ils dessinent, entre les racines, le plus grand nombre possible de petits animaux (type insecte ou ver), allant jusqu’aux plus microscopiques. Ils peuvent s’inspirer des quelques animaux réels représentés sur la fiche mm 4, mais aussi imaginer les formes les plus extravagantes d’animaux fictifs !

On peut également faire cet exercice sous forme collective. On organise d’abord une « foire aux créatures imaginaires » (mais petites) pour stimuler l’émulation entre les élèves : chacun crée un ou plusieurs petits animaux imaginaires. Sur une grande feuille, on dessine ensuite à plusieurs, les racines. Certains peuvent dessiner, d’autres mettre en couleur, etc. Enfin, chacun vient coller sa ou ses créatures qui rendront le sol « vivant ». On expose l’œuvre au mur bien-sûr. Si vous disposez de l’équipement, vous pouvez montrer des micro-organismes vivant filmés au microscope dans un laboratoire de microbiologie des sols. La première moitié du film montre des animaux aux formes et aux couleurs les plus surprenantes ! Vous pouvez trouver cette vidéo sur Youtube : « Vie et mort des sols » par Lydia et Claude Bourguignon (microbiologistes).

Se mobiliser

Poussera, poussera pas ? Durée : 3 semaines Type d’activité : expérience scientifique Vous avez besoin de : 2 haricots, 2 pots de fleur,

un peu de terreau et de sable, de l’eau d’arrosage

Le but de l’exercice est de montrer, dans la suite de la BD Triste sable, qu’un sol doit être naturellement fertile pour que les plantes puissent y pousser. On va donc planter deux haricots, l’un dans du sable, l’autre dans du terreau. Le sable reproduit un sol épuisé où il n’y a plus, ni matière organique en décomposition (feuilles mortes etc.), ni micro-organismes pour les transformer en nourriture pour les plantes.

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Séquences pédagogiques

Niveau mm Le terreau reproduit un sol naturellement riche, comportant ce que le sable n’a pas. On peut aussi utiliser un mélange de terre et de compost si on en a. On va donc remplir les deux pots de fleur et y planter les haricots (ou autres graine facile). On les place près d’une fenêtre car ils ont besoin de la lumière du jour. On va ensuite les arroser consciencieusement tous les jours pour leur donner toutes les chances de pousser, ce qu’ils vont faire promptement tous les deux. Après 2 à 3 semaines, lorsque les haricots auront épuisé leurs propres réserves de nourriture, ils commenceront à devoir s’alimenter de ce qu’ils trouvent dans le sol. On verra alors que le haricot poussant dans le terreau continuera sa belle croissance, tandis que celui poussant dans le sable restera petit, voir périclitera.

Le sable reproduit un sol agricole « épuisé ». Quand cela arrive à un agriculteur, il compense cet épuisement par l’utilisation de plus en plus massive d’engrais chimiques. Or cela ne fait qu’épuiser davantage son sol. Celui-ci comportera de moins en moins de microorganismes car ils seront chassés par les produits chimiques. L’épuisement des sols est le grand problème auquel l’agriculture commence à faire face aujourd’hui partout dans le monde où on utilise engrais et pesticides chimiques. Conseils : utilisez des graines bio car il n’est pas sûr que les autres puissent germer ! Utilisez de préférence du sable avec lequel on fait du mortier de maçonnerie, car il n’y a pas de matières organiques dedans.

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Composter à l’école Voir : SÉQUENCES PEDAGOGIQUES « TOUS NIVEAUX », Page 7

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Niveau mmm S’informer

Nous irons au Machu Picchu Durée : 100 min Type d’activité : lecture, réflexion en groupe Vous avez besoin de : Photo du Machu Picchu (dans le photo-langage), fiches mmm 1 à 4 (récit) photocopiées, fiches mmm 5 à 10 (infos pour élèves)

photocopiées

Exploitation du récit « Nous irons au Machu Picchu »

Après que les élèves aient lu le récit, on divise la classe en 4 groupes. Chaque groupe prépare, en quelques minutes, un petit exposé synthétique à faire devant la classe sur base de la fiche que le groupe reçoit (fiches 5 à 8). Après un exposé, l’enseignant posera une/des questions à l’ensemble de la classe qui, par une réflexion collective, tente d’y répondre. Tant que faire se peut, l’enseignant note les réponses au tableau. Phase 4 : exposés et réflexions collectives Fiche mmm 5 : les élèves du petit groupe exposent à la classe les contenus du texte « Qu’est-ce-que la sous-alimentation ? ». L’enseignant demande ensuite à la classe : – Quels éléments de l’exposé reconnaissez-vous chez certains personnages du récit ? (Apathie d’Hakan, maladies fréquentes de deux filles…) – Quelles infos complémentaires apporte l’exposé ? (Exclusion de l’école, risque de mort, définition de la sous-alimentation…)

L’enseignant peut écrire les réponses au tableau. Fiche mmm 6 : le petit groupe expose les

Phase 1 : situer le récit Avant d’utiliser le récit « Nous irons au Machu Picchu », il est bon de d’abord situer son contexte : situer le Pérou sur le globe ou la carte du monde. Y situer la cordillère des Andes. Voir le Machu Picchu en photo. Phase 2 : lecture du récit (individuellement ou collectivement) Phase 3 : recherches en petits groupes Nous allons maintenant explorer le récit plus en profondeur sur base d’informations complémentaires que je vais vous distribuer. Elles concernent le problème de la faim et comment arriver à le résoudre.

grandes lignes de la faim dans le monde. Cette intervention permet ne pas se confiner au problème de quelques familles particulières qui pourraient avoir simplement « manqué de chance ». Il s’agit plutôt d’ouvrir le regard des jeunes sur ce que le problème de la faim peut avoir de systématique à travers le monde. – Y a-t-il beaucoup de gens à travers le monde, qui sont dans la même situation que celle des parents de Hakan ?

(Oui, les ¾ des personnes sous-alimentées dans le monde sont des paysans).

Maintenant que nous voyons mieux ce qu’est le problème de la faim dans le monde, nous allons réfléchir à y trouver des solutions. Plus précisément, nous allons réfléchir ensemble à des solutions pour les paysans qui, comme les parents de Hakan, ont une terre qui s’épuise.

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Séquences pédagogiques

Niveau mmm Fiches mmm 7 et 8 : les deux petits groupes exposent, l’un à la suite de l’autre, les contenus de leur fiche. Il s’agit des textes « Comment cultiver » et « Comment protéger les cultures contre les chenilles et les insectes ? ».

efficaces, ainsi que des méthodes de formation des paysans.

– Selon les informations que vous venez de recevoir, pourquoi les parents de Hakan ont-ils de mauvaises récoltes ?

Si on dispose de l’installation on peut aussi projeter des vidéos d’ADG montrant la fabrication, par les paysans péruviens, d’engrais et de pesticides naturels. C’est amusant de voir tout ce qui entre dans leur composition. On découvre aussi la région où se passe le récit.

(Les produits chimiques qu’ils utilisent – surtout les pesticides – tuent les microorganismes présents dans le sol. Or ce sont ceux-ci qui rendent les éléments nourrissants du sol assimilables par les plantes) – Que faudrait-il faire pour les sortir de cette situation ?

(Les parents devraient cultiver selon des méthodes naturelles : engrais naturel, pesticides naturels ou haies – Il faudrait sansdoute les aider à se reconvertir à cela). Il est important que l’enseignant note au tableau les idées venant en réponse à cette dernière question. Phase 5 : conclusion L’enseignant distribue à chacun des 4 groupes une copie des fiches mmm 9, 10, 11 et 12. Elles décrivent des solutions apportées réellement au problème de la sousalimentation dans plusieurs provinces andines du Pérou. Chaque groupe lit sa fiche tout haut devant la classe, et on compare à chaque fois ce qu’elle mentionne avec les solutions que les élèves avaient imaginées (écrites au tableau). Les fiches doivent être lues dans l’ordre (9, 10, etc.). Les fiches décrivent un programme de développement mené au Pérou par l’Association nationale des producteurs écologiques du Pérou (ANPE PERU) dont la mission est la reconversion des petits agriculteurs à l’agroécologie. ANPE PERU est appuyé par notre ONG membre Aide au développement Gembloux (ADG). Ensemble, ces organisations mettent au point des techniques agricoles écologiques et

On utilise également les photos du photolangage qui illustrent ce que disent les fiches.

www.ong-adg.be, onglet Nos actions / Pérou /… > Le bocachi ou compostage fermenté > Les M5 ou pesticides botaniques Pour info, les « MM » dont il est question dans la vidéo ne sont pas de produits chimiques. Il s’agit de « micro-organismes de montagne » recueillis sous certains arbres. Les élèves peuvent aussi aller sur le site d’ADG et découvrir les programmes de développement dans d’autres pays ou sur d’autres continents

Créer

Terre vivante Durée : 50 à 100 min voir : Même activité qu’au niveau mm Page 3

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Composter à l’école Voir : SÉQUENCES PEDAGOGIQUES « TOUS NIVEAUX », Page 7

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tous Niveaux Se mobiliser

Composter à l’école Durée : projet de long terme Vous avez besoin de : un lombricoposteur ou

un espace extérieur en contact avec la terre, des déchets organiques, la fiche m 2 ou mm 5

Introduction : Avant de débuter un projet de compost à l’école, impliquez les enfants en amont, en leur expliquant les raisons de ce projet. En Belgique, chaque habitant produit en moyenne près de 500 kg de déchets ménagers par an. Lorsqu’ils sont jetés à la poubelle, ces déchets sont soit recyclés – lorsque c’est possible, soit brulés. Dans ce cas c’est fort dommage car on pourrait en faire un engrais naturel, le « compost ». Qu’est-ce qu’un compost ? Dans la nature, lorsque des végétaux – feuilles, fruits, branches, etc. – tombent sur le sol, ils y sont progressivement intégrés par une multitude d’organismes : vers, insectes, bactéries, champignons etc. Cette transformation forme l’humus, qui renferme la nourriture des végétaux, et qui est par conséquent un « engrais » naturel. Il est possible de recréer ce processus à la maison ou à l’école, en faisant du « compost ». Proposez aux élèves de se lancer dans un projet de compostage pour réduire la masse des déchets à l’école, et produire en même temps un engrais naturel qu’ils pourront utiliser dans le potager de l’école ou à la maison. Construire un bac à compost ou un lombricomposteur : Si l’école dispose d’un espace extérieur avec de la terre, il est possible de construire dessus, très simplement un bac à compost. Les déchets doivent être en contact avec le sol pour que les vers et autres organismes qui y vivent montent dans les déchets et les décomposent. Si on n’a pas d’espace en contact avec le sol, on peut

construire et utiliser un lombricomposteur (appelé aussi vermicomposteur). Dans les deux cas, de nombreuses vidéos sur Internet vous expliquent comment procéder. Pour les lombricomposteur, il peut être intéressant de demander de l’aide auprès d’une organisation. Voici le contact de structures qui proposent d’accompagner les écoles dans leurs projets de compostage : http://www.wormsasbl.org/ (à Bruxelles) http://www.bjsoptiwatt.be/ (en Wallonie) Auprès des différents Centres Régionaux d’initiation à l’Environnement (CRIE) : http:// www.crie.be/

Commençons à composter ! ACTIVITÉ TOUS NIVEAUX Vous avez besoin de : la fiche m 2

Une fois le bac à compost ou le lombricomposteur installés, l’expérience peut commencer ! Expliquez aux enfants quels sont les déchets qui peuvent aller au compost. Les déchets « compostables » sont par exemple : tous les fruits (sauf agrumes et bananes) et légumes crus (pelures découpées, petits morceaux,…), le carton non blanchi coupé en morceaux (les tubes de rouleaux de papier toilette ou des cartons d’œufs notamment), les coquilles d’œufs, le marc de café et le filtre à café, le thé, tous les déchets de jardin (herbe, morceaux de bois,…). Les déchets non compostables sont par exemple : la viande et le poisson, les aliments cuits, le plastique, le métal, le verre,... Testez ensuite leur compréhension avec l’exercice de la fiche m 2.

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Séquences pédagogiques

tous Niveaux

Impliquez ensuite les enfants dans l’entretien du compost. Dans le cas où vous optez pour un bac à compost, proposez-leur d’aller régulièrement l’aérer, de vérifier le taux d’humidité, de rajouter des feuilles mortes si nécessaire, etc.

Observons le compost ACTIVITÉ DE NIVEAU mm et mmm Vous avez besoin de : fiche mm 5 photocopiée,

une pelle, une loupe et une petite boite

Au fur et à mesure de l’utilisation du compost, invitez les enfants à observer le processus de décomposition. Il peut être intéressant de leur faire prendre une photo tous les mois pour voir l’évolution du compost.

Les enfants prennent une pelletée de compost, attrapent les êtres vivants qu’ils y trouvent, et les observent à l’aide d’une loupe. Sur la fiche mm 5, ils notent leurs observations. S’il s’agit d’un lombricomposteur, vous pouvez observer plus en détail le ver à compost. Ressources supplémentaires pour les plus jeunes : « Ponpon, explique-moi le compostage » https://www.youtube.com/watch?v= GLC5-KJFT6w « Caillou sait composter » https://www.youtube.com/watch?v= JJbuPL-yc8g

Si vous optez pour un bac à compost, vous pouvez organiser une activité d’observation des petits animaux présents dans le bac. Nous irons au Machu Picchu - Le Monde en Classe no1 - Année scolaire 2016-2017

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cc Lia Muller Beuren


2

cc Diego Delso


cc Switch asbl

3


4

cc Public Domein


5

cc Zeinel Cebeci


6

cc Dwight Sliper


cc Alain De Mรปelenaere

7


cc Alain De Mรปelenaere

8


cc Alain De Mรปelenaere

9


cc Alain De Mรปelenaere

10


Élève

Marcos et Hakan

m

Fiche 1

Marcos et Hakan sont les meilleurs copains du monde.

À l’école, parfois, Hakan s’endort… Pas facile de rester éveillé quand on a le ventre vide !

Marcos a de la peine pour son ami. Il sait qu’il ne mange pas toujours à sa faim à la maison.

Ça ne peut pas continuer comme ça ! Chez Marcos, il y a suffisamment à manger pour toute la famille. Alors, pourquoi ne pas partager ?

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Élève

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Fiche 2

Se mobiliser

Au compost, ou pas ? Parmi les déchets ci-dessous, lesquels ne peuvent pas aller au compost ? Barre-les dans la liste.

?

?

Trognon de pomme Berlingot de lait vide Canette de soda vide Peau de banane Tube en carton du papier de toilette Croûtes de pain Pot de yaourt vide Pelures d’orange Pelures de mandarine

?

Tranche de jambon

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Élève

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Triste sable

Fiche 1

Dis-moi, la Terre, dis-moi pourquoi papa est si triste ?

— Il est triste car il n’arrive plus à vous donner assez à manger

C’est vrai, nous avons tout le temps faim. Mais pourquoi est-ce ainsi ?

— Parce que dans votre champ, les pommes de terre et les légumes grandissent mal, ils ne poussent plus bien. Il y en a peu, et ils restent petits. Et comme vous mangez ce qui pousse dans votre champ, vous n’avez pas assez. Terre, pourquoi tout pousse si mal ici ?

— Parce que dans votre champ, le sol est très pauvre, on dirait du sable. Or c’est le sol qui nourrit les plantes. Et quand il est comme du sable, il les nourrit mal. — Viens avec moi, je vais te montrer… Mais, pourquoi notre sol est-il devenu comme du sable, il n’était pas comme ça avant !

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— Vois, tout ce qui pousse ici !

mm

Fiche 2

— Regarde le sol, plein d’insectes y vivent. Et il y a encore des millions d’autres animaux dedans, tellement petits qu’on ne les voit pas. Ici le sol est comme une éponge pleine de vie, pas comme du sable.

— Et je vais te dire un grand secret : c’est grâce à tous ces animaux que les plantes poussent ! — Tu sais, les plantes ont des racines fines comme des cheveux, qui plongent dans le sol. Eh bien, ce sont ces millions de tout petits animaux qui aident la nourriture présente dans le sol à entrer dans les racines et à faire grandir la plante.

Comment font-ils ?

Alors chez nous il n’y a sûrement pas tous ces animaux ! Mais pourquoi ? — Qu’y a-t-il comme dessin sur le bidon de ton papa ? Une tête de mort.

— Et que fait-il avec ce produit ? Il l’asperge sur le champ pour tuer les chenilles. Sinon elles mangent nos pommes de terre et nos légumes ! — Et ne crois-tu pas que ce produit pénètre dans le sol ? Heu…

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mm

Fiche 3

S’informer

Comment les plantes mangent-elles ? Essaye de répondre aux questions ci-dessous, et de trouver une solution pour que le héros de « Triste sable » n’ait plus faim.

1

Grâce à quoi les plantes se nourrissent-elles ?

2

Que signifie la tête de mort sur le bidon ?

3

A quoi sert le produit qu’il y a dans le bidon?

4

Si ce produit pénètre dans le sol que va-t-il faire aux millions de petits animaux qui y vivent ?

5

Penses-tu que c’est à cause de ce produit que les pommes de terre et les légumes du papa ne poussent pas bien ?

6

Quelle autre méthode le papa pourrait-il utiliser pour empêcher les chenilles de venir manger ce qu’il cultive ?

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mm

Fiche 4

Créer

Terre vivante Fais un beau grand dessin de la vie sous le sol : dessine d’abord les racines d’une plante ou d’un arbrisseau sur une grande feuille de papier, dessine ensuite, entre les racines, une multitude de petits animaux vivant dans le sol. Tu peux t’inspirer des dessins d’animaux ci-dessous. Tu peux aussi dessiner un sol fantastique en y faisant vivre toutes sortes d’animaux que tu inventes. N’oublies pas d’en faire beaucoup de très petits, comme dans la nature.

Lombric (ou « ver de terre ») 100 mm

Oribate 0,5 mm Lithobie (ou « mille-pattes ») 40 mm

Limace 80 mm

Cloporte 12 mm

Bactérie 0,001 mm

Collembole 2 mm Fourmi 10 mm

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mm

Fiche 5

Se mobilser

De petites bêtes grandement utiles !

En remuant le compost, vous avez surement observé plein de petits animaux grouillants. Attrapez-en quelques-uns et observez-les à la loupe. Indiquez vos observations ci-dessous.

Taille (mm) Nombre de pattes Couleur

Autres caractéristiques

Les reconnaissez-vous sur les images ci-dessous ?

Lithobie (ou « mille-pattes »)

Limace

Fourmi

Cloporte

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Lombric (ou « ver de terre »)

Collembole alimentation


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Fiche 1

Nous irons au Machu Picchu

H

é, Marcos, dépêche-toi, le bus arrive ! J’attrape mon sac, quelques abricots, et sors rejoindre ma sœur, Marisel, qui fait déjà de grands signes au chauffeur. Il est tôt, notre petite rue est encore déserte. Nous retournons à l’école après une semaine de congé. Marisel et moi grimpons dans le bus rouge et rejoignons Iskay et Gabriela sur la banquette arrière. Le soleil se lève doucement sur la montagne. Un arrêt,

deux arrêts, trois arrêts… le quatrième est celui de mon copain Hakan. Il me fait signe à travers la vitre et nous rejoint. Il n’a pas l’air en forme ! – Hé, Hakan, les vacances ça sert aussi à se reposer ! Lui lance Iskay. Je lui fais signe de se taire. Je sais que ce n’est pas facile pour Hakan. Ses parents n’ont pas beaucoup d’argent, lui et ses frères ne mangent pas à leur faim !

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Fiche 2

Arrivés à l’école, Marisel et Iskay montent dans la petite classe. Gabriela, Hakan et moi rejoignons la classe des grands. Ce matin, Madame Luz, notre institutrice, nous parle de nos ancêtres les Incas. De sa voix douce, elle nous raconte les longs sentiers qui grimpent dans la montagne pour rejoindre l’ancienne cité du Machu Picchu, perchée à 2.500 mètre d’altitude. Ce qu’elle décrit me fait rêver ! Je chuchote : – Hé, Hakan, quand on aura 15 ans, ça te dit qu’on parte tous les deux visiter le Machu Picchu ?! Hakan !!! Hakan ?!

Je me retourne et découvre mon ami endormi sur son banc. Je le réveille d’un coup de coude amical. Ouf, cette fois Madame Luz n’a rien vu ! Hakan s’endort presque tous les matins. Je crois que c’est parce qu’il ne prend pas de petit déjeuner. À midi et le soir, il mange chaque jour la même chose : des pommes de terre avec des haricots rouges. Je comprends qu’il ait si peu d’énergie. À la récré, j’explique à Hakan ce que Madame Luz nous a raconté… et surtout mon projet de voyage! Hakan sourit d’abord puis éclate en sanglots. Je suis un peu mal à l’aise. C’est la première fois que je le vois pleurer. Il me confie qu’il aimerait partir à l’aventure avec moi mais qu’il a déjà du mal à monter des escaliers… il ne se voit vraiment pas grimper les milliers de marches du Machu Picchu !

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Fiche 3

Sur le chemin du retour, je n’entends pas les copains, je pense à Hakan, à la manière dont je pourrais l’aider. Pendant que Marisel et moi déjeunons, maman prépare des galettes pour le dîner de ce soir. Après le repas, je pars rejoindre mon père pour travailler aux champs. Le petit chemin de terre longe les cultures de notre famille: maïs, tomates, pommes de terre, melons, abricots, avocats, etc. Quand je vois une telle abondance et une telle diversité, je ne peux pas croire que les parents d’Hakan aient si peu pour nourrir leurs quatre enfants. Hakan m’a déjà dit que les terres de sa famille étaient épuisées… un peu comme lui ! Il m’a parlé des produits chimiques que son père met sur les champs pour essayer d’avoir de bonnes récoltes. Cela n’a pas l’air de fonctionner ! Ils n’ont même pas assez de légumes pour en vendre au marché. Mon père, avec tout ce qu’on récolte, peut gagner de l’argent pour nous acheter des vêtements ou des médicaments.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, je glisse dans le fond de mon sac la moitié de mes abricots et une galette de maïs. Avant de rentrer en classe, je les donne discrètement à Hakan. Il est un peu gêné mais ses yeux brillent à la vue de ces victuailles. Il les dévore en moins d’une minute. Le soir, pendant le repas, je fais tomber un peu de quinoa1 de mon assiette dans un petit sachet posé sur mes genoux.

Le lendemain matin, alors qu’on attend le bus, Marisel me dit : – Hé, Marcos, tu crois que je ne t’ai pas vu hier soir ! C’est quoi cette histoire ? T’aimes pas ce que maman nous prépare à manger ? Pas le choix, je lui explique tout : Hakan qui s’endort sur son banc, ses parents qui ont très peu d’argent, notre rêve de grimper jusqu’au Machu Picchu. Marisel m’écoute attentivement. Elle me dit que, dans sa classe, il y a deux filles qui sont toujours malades parce que leurs parents n’ont pas de quoi les nourrir correctement. L’une des deux est tombée plusieurs fois évanouie en pleine classe. Elles n’arrivent pas à suivre les cours à cause de leur fatigue, elles ont de très mauvais points ! 1. Graine appelée parfois « riz des Incas ».

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Fiche 4

Le jour suivant, Marisel semble tout excitée en montant dans le bus. Elle n’arrête pas de regarder par la fenêtre. On dirait qu’elle attend quelque chose… ou plutôt quelqu’un. Après quelques arrêts, Hakan nous rejoint. À peine est-il assis que Marisel sort de son sac un bel épi de maïs grillé et le lui tend fièrement. Sacrée petite sœur ! Je sors un deuxième épi de mon sac. Manuel n’en revient pas ! Iskay, qui regardait la scène d’un peu plus loin, s’approche, un avocat à la main : – Tiens Hakan, c’est pour toi. Marisel m’a tout raconté.

Ce matin-là, à la récréation, Hakan m’a montré une liste qu’il avait faite, avec tout le matériel qu’il nous faudra pour notre futur voyage vers le Machu Picchu ! On dirait bien que mon vieux pote retrouve de l’énergie… et le goût de rêver ! Arrivés à la maison, les parents nous attendent sur le pas de la porte, le regard suspicieux. Je sais qu’ils savent. Je glisse à ma sœur : – Marisel, je vais tout leur expliquer, je suis certain qu’ils comprendront. En effet, après une longue discussion, mon père déclare : – Avant le souper, j’irai voir les parents d’Hakan ! Leurs terres sont épuisées mais ce n’est pas une fatalité. Des solutions existent… pour eux et pour leurs enfants !

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Fiche 5

S’informer

Qu’est-ce-que la sous-alimentation ? Lisez bien le texte ci-dessous pour pouvoir l’expliquer ensuite, de façon résumée, devant la classe.

Pour grandir et rester en bonne santé notre corps a besoin d’être nourri correctement. Il faut lui apporter tous les jours de la nourriture en quantités suffisantes. La nourriture doit aussi être de qualité suffisante, c’est-à-dire qu’elle doit apporter au corps les différentes sortes d’éléments dont il a besoin. Ainsi, nous devons manger des céréales, des fruits, des légumes, de la viande, des huiles etc. Une personne « sousalimentée » est une personne dont l’alimentation est insuffisante en quantité et en qualité. On dit qu’elle souffre de « sous-alimentation ». Quand un enfant subit la sous-alimentation pendant une longue période, il grandit plus lentement. Il reste plus petit que la taille qu’il aurait eue s’il avait été nourri correctement. Le corps des enfants sous-alimentés est incapable de se défendre contre les maladies et les infections. Lorsqu’ils attrapent la rougeole, ou une pneumonie par exemple, ils risquent fort d’en mourir ! Un enfant sous-alimenté est sans forces. Ses capacités physiques et intellectuelles sont réduites. A l’école, il n’arrive pas à se concentrer. Beaucoup sont tellement épuisés qu’ils n’arrivent pas à aller à l’école. Les enfants sous-alimentés sont progressivement exclus de l’école.

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Fiche 6

S’informer

La sous-alimentation dans le monde Lisez bien le texte ci-dessous pour pouvoir l’expliquer ensuite, de façon résumée, devant la classe.

Près de 800 millions de personnes, soit 80 fois la population belge, souffrent de sous-alimentation dans le monde. Cinq millions d’enfants sous-alimentés meurent chaque année, principalement dans les régions les plus pauvres d’Asie et d’Afrique. Les trois quarts des personnes sous-alimentées, enfants et adultes, sont des paysans ! Bien qu’ils cultivent, leur travail ne leur permet pas de manger à leur faim, pour de multiples raisons parmi lesquelles l’épuisement de leurs terres. Dans ce cas, ils sont également appauvris par l’achat des produits chimiques qu’ils utilisent pour cultiver. En effet, leur terre s’épuise et nourrit de moins en moins ce qui y pousse, alors pour compenser cela, ils y mettent de plus en plus d’engrais chimiques, et ça leur coûte de plus en plus cher. Certains paysans finissent par être complètement ruinés et se suicident ! C’est assez fréquent en Asie. Il arrive souvent, lors de guerres ou de catastrophes naturelles, que les champs soient abandonnés car les gens doivent fuir. Ils n’arrivent alors plus à se nourrir et souffrent de sous-alimentation. Cela ne représente cependant, en moyenne, qu’un dixième des personnes souffrant de la faim dans le monde.

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Fiche 7

S’informer

Comment cultiver ? Lisez bien le texte ci-dessous pour pouvoir l’expliquer ensuite, de façon résumée, devant la classe.

Pour pousser, les plantes ont besoin d’eau, de lumière, et de nourriture. Les paysans, qui font pousser les plantes que nous mangeons, comme les pommes de terre, le riz ou les légumes, doivent donc veiller à ce que les besoins des plantes soient satisfaits. Obtenir un sol nourrissant pour les plantes Dans une forêt, cela se fait tout seul : les feuilles mortes et les branches qui tombent sur le sol chaque année pourrissent et forment « l’humus ». Celui-ci s’introduit peu à peu dans le sol avec la pluie et nourrit les arbres, les fougères, les champignons, etc. Cependant, pour que la nourriture contenue dans l’humus puisse entrer dans les racines des plantes, elle doit être d’abord décomposée en particules extrêmement fines. C’est là le travail des petits animaux qui vivent dans le sol, comme les vers de terre, les cloportes, ainsi que les millions d’animaux microscopiques (bactéries). Les paysans qui veulent suivre l’exemple de la nature composent eux-mêmes des sortes d’humus qu’on appelle « engrais naturels ». Ils les répandent sur leurs champs. Les paysans peuvent aussi acheter des engrais « chimiques » fabriqués dans des usines. Ces engrais permettent d’obtenir de grosses récoltes, mais après un certain nombre d’années cependant, surtout si on utilise trop d’engrais, le sol sera épuisé, et les récoltes deviendront mauvaises.

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Fiche 8

S’informer

Comment protéger les cultures contre les chenilles et les insectes ? Lisez bien le texte ci-dessous pour pouvoir l’expliquer ensuite, de façon résumée, devant la classe.

Les paysans, qui font pousser les plantes que nous mangeons, comme les pommes de terre, le riz ou les légumes, doivent veiller à ce que les insectes et les chenilles ne viennent pas les manger! Si on cultive des champs pas trop grands, et qu’on les entoure de haies, les oiseaux viendront y faire leurs nids. Pour se nourrir, les oiseaux iront manger les chenilles et les insectes qui viennent dans le champ. Il y a encore d’autres méthodes naturelles pour chasser les chenilles et les insectes. On peut aussi employer des « pesticides » chimiques fabriqués en usine. Ce sont des poisons qu’on mélange à de l’eau et qu’on asperge ensuite sur les champs pour tuer les chenilles et les insectes. Avec la pluie cependant, ces produits pénètrent dans le sol où ils tuent également les animaux microscopiques qui y vivent. Or, ce sont ces millions d’animaux qui aident les matières nourrissantes du sol à entrer dans les racines des plantes pour les faire grandir. Quand ils disparaissent, les plantes restent petites, on dit que « le sol s’épuise ». On peut alors rajouter des engrais chimiques pour faire pousser les plantes mais le sol finit un jour par s’épuiser de toute façon.

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Fiche 9

Se mobiliser

Changer le monde Lis tout haut le texte ci-dessous devant la classe : Marcos et Hakan sont des personnages imaginaires. Mais ils pourraient très bien être réels, car dans la région où se passe leur histoire, beaucoup de paysans souffrent de sous-alimentation, adultes comme enfants. Voilà cependant quelques années que les paysans ont décidé de s’organiser pour lutter contre ce problème. Ils ont créé des associations dans de nombreux villages et ont fini par créer une grande association pour l’ensemble de leur pays : l’Association nationale des producteurs écologiques du Pérou, ou « ANPE - PERU ». Le but de cette association est de permettre aux paysans de cultiver sans que leur sol ne s’épuise. C’est possible grâce à des méthodes de culture naturelles que des formateurs (professeurs) de l’association viennent apprendre aux paysans dans les villages. Ces méthodes leur permettent de cultiver sans produits chimiques, donc sans abimer leur sol, et donc aussi, en faisant des économies. L’association est elle-même aidée par une association belge : Aide au Développement Gembloux, ou « ADG ». ADG est elle-même aidée par la population belge qui lui fait des dons, notamment pendant l’opération 11.11.11, chaque année au mois de novembre. C’est une grande chaîne de solidarité. Beaucoup de familles ont pu sortir de la sous-alimentation grâce à cela. Cela sauve aussi beaucoup d’enfants car, comme le dit Lénine Carillo, un paysans qui a appris à cultiver selon les méthodes d’ADG et de l’ANPE : « Un enfant qui est mal alimenté tombe régulièrement malade. Il ne pourra jamais progresser, ou exercer vraiment une profession plus tard ! »

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Fiche 10

Se mobiliser

Changer le monde Lis tout haut le texte ci-dessous devant la classe : Voici encore un témoignage de Lénine Carillo : « Nous avons reçu des formations pour faire nous-même des engrais naturels, et ainsi avoir des terres plus fertiles. Nous avons aussi amélioré notre technique d’irrigation. Nous utilisons ce que nous produisons pour améliorer notre alimentation et avoir une vie saine, et nous vendons ce que nous avons en trop aux petits magasins et restaurants de notre région qui apprécient la qualité de nos produits. »

Ingrédients qui entrent dans la composition du Biol, un engrais naturel que l’ANPE apprend à faire aux paysans : Excréments d’animaux mélangé à de la paille (« fumier »)

Feuilles de cactus Mélasse

Tomates sauvages

Coquilles d’œufs

Piments

Eau

Tabac sauvage Ail

Gingembre

Orties

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Fiche 11

Se mobiliser

Changer le monde Lis tout haut le texte ci-dessous devant la classe : Voici ce que dit Moisés Reyes (prononcer « Moïssès Réyès »), un autre paysan qui a appris à cultiver selon les méthodes de l’ANPE et d’ADG: « Nous vivons du travail de la terre, mais notre terre dépend aussi de nous, du soin qu’on lui donne. Il faut continuer à produire, mais en respectant la terre pour qu’elle reste bonne. C’est aussi un message que nous voulons passer à nos enfants. » Le M5 est un produit qui chasse les insectes, les chenilles, etc. des plantations. Il est composé d’ingrédients naturels qui ne tuent pas les petits animaux qui vivent dans le sol et le rendent fertile. En voici les ingrédients : Vinaigre Alcool

Tabac sauvage

Gingembre

Ambroisie

Piments

Ortie Ail

Oignon

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Fiche 12

Se mobiliser

Changer le monde

Lis tout haut le texte ci-dessous devant la classe : Voici encore un témoignage de Moisés Reyes : « Avant, je produisais avec des produits chimiques qui ont été utilisés ici dans la région dès l’époque de mes parents. Sur les étiquettes de ces produits je lisais - poison -, et je me suis dit - hé-bien alors, ce qu’on mange c’est aussi du poison - A partir de ce moment-là je me suis mis en tête de changer ma façon de cultiver ». Les formations qu’ADG donne, avec l’ANP, au Pérou sont organisées pour les paysans de la région d’Ancash, située un peu au nord de la capitale, Lima. On forme d’abord un certain nombre de paysans et paysannes aux nouvelles méthodes de culture. Il leur faut deux ans avant d’obtenir de bons résultats dans leurs champs, et ensuite les récoltes continuent de s’améliorer. Les paysans et paysannes qui ont reçu la formation se sont aussi engagés à apprendre les nouvelles méthodes à d’autres paysans. Ainsi, ce système de formation pourra aider, au total, 6.600 familles à retrouver des terres fertiles et à sortir des problèmes de sousalimentation.

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