« Coup de chaleur », livre illustré pour enfants by CNCD-11.11.11 asbl

Eric Walravens Marie de Monti

COUP DE CHALEUR Eric Walravens - Marie de Monti

Une ville. Quelque part en Belgique. Quelque part dans le futur. Peut-être en 2052, ou 2053. Tous les enfants d'aujourd'hui sont devenus grands. Il fait chaud. Très chaud. Horriblement chaud. Tellement chaud que même les maisons transpirent.

Depuis un certain temps, Lucie n’arrive plus à se coucher de bonne heure. Il fait étouffant dans sa chambre, même le soir. Et le ventilateur installé par son papa n’y change pas grand-chose. En plus, elle s’inquiète. Aujourd’hui, elle a appris en classe que les koalas avaient disparu à cause du climat. Elle ne s’en remet pas.

- Mais, papa, il n’en reste vraiment aucun ? Zéro ? Plus du tout de koala sur toute la planète ? - Oui, ma puce, c’est vrai. Je l’ai lu dans le journal. - Mais c’est horrible ! Lucie n’avait jamais vu de koala en vrai. Seulement à la télé. Elle serre très fort contre elle son doudou koala, celui qu’elle a reçu à sa naissance. Mais ça lui donne encore plus chaud, alors elle le jette dans un coin de son lit.

Le koala roule à côté de sa peluche orang-outan, un autre animal disparu quelques années plus tôt. Son père essaie de la rassurer, mais il n’est pas très doué pour ça. - Tout le monde surchauffe pour l’instant. C’est comme ça chaque année à partir du mois d’avril, tu le sais bien. Allez, essaie de t’endormir. Papa laisse la porte entrouverte, comme chaque soir pour laisser passer un peu de lumière. Juste avant qu’il ne sorte, Lucie l’appelle : - Mais pourquoi la planète se réchauffe ? Son papa hésite un peu, et pousse un long soupir. - C’est trop long à expliquer. Dors maintenant.

Ce soir-là, Lucie a beaucoup de mal à s’endormir. Elle n’arrête pas de se retourner dans son lit, elle transpire et s’entortille dans ses draps. Elle s’enfonce dans un rêve bizarre peuplé de koalas et d’autres animaux disparus.

Elle fixe la boîte de céréales devant elle. Sur la boîte bleue, un tigre sympathique fait un grand sourire avec ses dents blanches. - Et les tigres, tu vas me dire qu’ils ont aussi disparu ? J’en ai marre de ces animaux qui disparaissent. Sans attendre la réponse de son père, elle endosse son cartable et part à l’école en claquant la porte. - N’oublie pas ta gourde, lui crie son père, c’est important de bien boire par ces chaleurs. Mais Lucie était déjà partie sur le chemin de l’école. Avec sa gourde. Elle n’oublie jamais ses affaires, même si son père pense encore qu’il doit le lui rappeler.

Le lendemain, Lucie n’est pas en forme. Elle est même d’humeur massacrante. - Tu n’as pas bien dormi, mon poussin ?, lui demande son père, qui lui donne toujours des petits noms d’animaux bien qu’elle ait déjà presque dix ans. Elle ne répond pas et mâchouille ses céréales d’un air maussade*. - Qu’est-ce qu’elle a ?, interroge son petit frère, Renaud, qui ce matin avait décidé de s’habiller en super-héros. Elle est super fâchée ? Lucie n’en peut plus: - Laissez-moi tranquille, crie-t-elle.

*maussade veut dire grognon, pas content.

12 12

D’un pas énervé, Lucie fonce à l’école. Elle manque presque de ne pas voir le pingouin, tout dépité, assis sur un bord du trottoir. Elle ne se retourne que parce qu’elle entend deux policiers qui interpellent le palmipède* sans ménagement. - Vos papiers d’identité, monsieur, dit un policier d’une voix sévère - Je les ai perdus, répond timidement le pingouin. Je m’appelle Oscar. - Et qu’est-ce que vous faites assis sur ce trottoir, monsieur Oscar ?

Malgré leur air imposant, les deux policiers n’en mènent pas large. Il faut dire que quand Lucie est en colère, elle fait peur même aux plus grands de son école. Elle se tourne vers le pingouin, qui est lui aussi un peu impressionné. - Toi, viens avec moi !

L’autre policier ajoute : - Ici, ce n’est pas un pays de pingouins. Vous devez partir. A ces mots, le sang de Lucie ne fait qu’un tour. Elle était déjà énervée à cause des koalas, des animaux disparus et de son père qui n’était pas fichu d’y faire quelque chose. Alors cette fois, c’en est trop. Elle revient sur ses pas et crie aux policiers : - Il n’a rien fait de mal! Laissez le tranquille.

* Un palmipède, c’est un animal qui a des palmes aux pieds.

Lucie aide le pingouin à ramasser ses affaires et ils continuent leur chemin. - Ouste ! Déguerpissez, crie l’un des policiers, après avoir attendu qu’ils soient hors de portée. - Ne les écoute pas, dit Lucie. Les pingouins sont les bienvenus ici. Mais quand même, pourquoi tu n’es pas resté au pôle nord ? Il y a beaucoup de glace là-bas. Ici il fait beaucoup trop chaud pour toi. - Tout a fondu, à cause de ce fichu climat. Je ne pouvais pas rester. Je ne trouvais plus rien à manger. J’ai nagé longtemps, j’ai marché, et je suis arrivé ici. Ce qui intriguait surtout Lucie, c’était la bassine d’eau que le pingouin portait sur sa tête. - Ce n’est pas juste de l’eau, explique Oscar. C’est Olga. - Olga ? - Oui, c’est une amie bonhomme de neige. Elle s’est enfuie du pôle Nord avec moi, mais elle a complètement fondu. Regarde.

Lucie observe la bassine attentivement. A la surface de l’eau flottent une carotte (sans doute le nez d’Olga), deux bouts de bois (les bras, certainement) et, au fond, deux cailloux doivent être ses yeux. Elle entend une toute petite voix jaillir de la bassine. - Qu’est-ce que je transpire! Décidément, ce n’était pas une journée ordinaire. D’abord un pingouin, et maintenant une bassine qui parle. - Bon, aujourd’hui, je ne vais pas à l’école, décide-t-elle. Venez chez moi, je suis sûre que mon papa sera d’accord de vous accueillir.

Papa n’est pas très content que Lucie fasse l’école buissonnière, mais il est d’accord pour dire que c‘est un jour spécial. Aujourd’hui, et juste aujourd’hui, Lucie peut rester à la maison et s’occuper de ses invités. Renaud aussi, du coup, ne doit pas aller à l’école. - Génial! On se fait une journée tous ensemble, s’écrie Lucie, qui a soudainement retrouvé sa bonne humeur.

- Tu étais un vrai bonhomme de neige, là-bas ? demande le petit frère. Pour une fille, on dit une bonne-femme de neige ? - Tu peux dire comme tu veux, répond Olga. Moi, je préfère qu’on m’appelle dame de neige. - Moi, mon dessin animé préféré, c’est « La Princesse des Glaces » ! On a toute la série à la maison. Il y a un bonhomme de neige, comme toi, dans cette histoire. - Oh, ça me plairait de le voir. - Papa, on peut voir « La Princesse des Glaces 7 » sur le télé-mur* ? S’il te plait, papa chéri, c’est pour nos invités, supplie Renaud, qui est très fort quand il s’agit de trouver des prétextes pour regarder un film. Papa n’en est plus à une entorse près au règlement de la maison. Il accepte, mais juste pour aujourd’hui.

Renaud est surtout fasciné par Olga. Papa l’a placée pendant quelques heures au congélateur et elle a maintenant repris une forme solide, même si elle n’est pas tout à fait redevenue comme avant.

*dans le futur, il n’y a plus de télévision, mais des télés-murs. On regarde des dessins animés sur tout un mur.

Ce soir-là, toute la famille regarde le septième épisode de la « Princesse des Glaces ». Renaud ne détache pas ses yeux du télé-mur, tout comme Oscar et Olga, qui fixent avec nostalgie* les paysages enneigés. Lucie leur jette de temps en temps des regards en coin.

*la nostalgie, c’est quand on est triste en pensant au passé.

Le lendemain matin, Lucie se précipite sur la porte du frigo, pour aller réveiller le pingouin qui y a passé la nuit. - Tu as bien dormi ? - Bof. Je suis un peu chiffonné. Dans le petit congélateur, au-dessus du frigo, Olga crie qu’elle aussi se sent un peu à l’étroit. Lucie la sort et s’occupe de mettre la table du petit déjeuner. Une fois n’est pas coutume*, observe son père. - Vous voulez manger quoi ? Des céréales ? Son père intervient pour faire celui qui sait mieux que tout le monde: - Mais non, mon chaton, les pingouins mangent du poisson. J’aurais bien proposé des bâtonnets de cabillaud, mais ce poisson a malheureusement disparu. - Encore un animal disparu, grommelle Lucie, qui se sent presque redevenir de mauvaise humeur. - Donnez-moi juste une carotte. Cela fait longtemps que je suis devenu végétarien, intervient le pingouin, à la grande satisfaction de Lucie. - Tu vois, papa, il ne mange plus de poisson. Olga met son grain de sel dans la conversation: - En tout cas, personne ne touche à ma carotte.

* Son père veut dire qu’elle ne le fait pas souvent.

Dans le journal en papier, que papa est l’un des derniers à acheter, on annonce beaucoup de pluie et même des inondations. - La météo annonce… - … beaucoup de pluie et des inondations, le coupe Lucie, qui a déjà regardé la météo sur sa montre connectée. - Ok, ma cocotte bien informée, n’oublie pas de prendre tes bottes. Tu sais comme l’eau peut monter pendant les inondations.

Dehors, il a déjà beaucoup plu, et la rue est pleine d’eau. Ça fait floutch floutch quand on marche et on dirait que l’eau monte encore. Renaud saute dans cette flaque géante et éclabousse tout le monde. Lucie trouve ça moins rigolo. - Oh, non. J’ai de l’eau qui rentre dans mes bottes. Mes chaussettes sont déjà trempées, râle la jeune fille, qui aime décidément un peu trop râler. Oscar, lui, est content d’aller à l’école. C’est la première fois qu’il y va.

A l’école, Lucie et Oscar font fureur. Dans la cour de récréation, tout le monde se presse autour d’eux pour voir le pingouin. Les copains de Lucie veulent tout savoir sur son nouvel ami. - Je peux le toucher ?, demande Yassine. - Demande-lui directement, répond Lucie. - Quoi, il parle ?, s’étonne Joanne. - Parfaitement. - Il va venir en classe avec nous ?, intervient Anouk. - On va demander à Madame.

Madame Greta, la professeure, est ravie. Elle adore amener des animaux en classe. Joanne avait déjà pu amener son chat et Yassine avait apporté une gerbille. Mais un pingouin, c’est vraiment exceptionnel. Lucie essaie de ne pas trop le montrer, mais elle se sent fière d’être la star de la classe. En plus, cela donne à Madame Greta une occasion de parler encore du climat, son sujet préféré. - Raconte-nous un peu d’où tu viens, Oscar. Tu peux venir devant la classe pour te présenter. Oscar est un peu impressionné par tous ces enfants. Il s’éclaircit la voix et commence à raconter: - Avant, j’habitais au pôle Nord, mais il a complètement fondu. Les élèves sont captivés et ne disent pas un mot. Personne ne bavarde. Tous écoutent Oscar raconter comment la banquise a disparu peu à peu. Comment les animaux des glaces ont été obligés de s’enfuir. La longue route suivie pour arriver jusqu’ici. Quand Oscar termine son histoire, un long silence règne dans sa classe. Puis Yassine lève la main. - Madame, il faut que la terre arrête de se réchauffer. Tous les élèves acquiescent* dans un murmure. - On doit faire quelque chose, dit Anouk, qui avait les larmes aux yeux.

*Acquiescer, ça veut dire être d’accord.

Le murmure se transforme en brouhaha. Tous les élèves sont d’accord. Ils veulent faire quelque chose pour le climat. Contre le climat. Enfin, quelque chose, quoi. Madame pousse un long soupir. - Vous savez, les enfants, moi aussi, quand j’étais plus jeune, je voulais faire quelque chose. J’ai manifesté dans la rue pour qu’on arrête de polluer la planète et qu’elle ne se réchauffe pas. Mais cela n’a rien changé. Et c’est trop tard maintenant. Madame Greta a vraiment l’air triste. C’est la première fois que ses élèves la voient comme ça. Lucie, surtout, n’en croit pas ses oreilles. Madame Greta, elle qui est toujours si enthousiaste, elle ne peut pas dire ça.

Ce n’est pas possible. Non, ce n’est vraiment pas possible que cela se passe comme ça. Ce n’est pas comme ça que le futur doit être. Ceci n’est pas une fin.

Le futur, on n’y est pas encore... La planète a déjà commencé à se réchauffer, c’est vrai...

Nous sommes de retour en 2019

Mais on a perdu nos couleurs?

Tiens, Madame Greta est encore une enfant. C’est bizarre de vous voir comme ça.

C’est pour que les enfants qui nous lisent puissent nous colorier.

Nous sommes venus du futur pour vous dire qu’on veut éviter le changement climatique.

Aux pôles, la glace fond, et le niveau de l’eau monte. Les animaux et les humains sont menacés. Mais nous pouvons encore faire en sorte que cela change....

Remontons le temps !

Et papa, c’est toi ?! Tu avais l’air rigolo quand tu étais petit.

Et toi qui nous lis, là ? Tu viens faire un tour avec nous pour comprendre le climat et voir ce qu’on peut y faire?

AU SECOURS ! LES PÔLES FONDENT ! Tout au Nord et tout au Sud de la planète, il y a les pôles, des grandes étendues de glace. Le réchauffement climatique les fait fondre comme des glaçons dans un verre d’eau en plein été. Ce qui est très alarmant, depuis les 50 dernières années, c’est la vitesse à laquelle la glace fond. Et comme la glace des pôles redevient liquide, cela fait monter le niveau de la mer. Les scientifiques prévoient que le niveau des océans pourrait augmenter de 1 à 3 mètres d’ici la fin du siècle.

Cela va rendre la vie des gens qui vivent sur des îles ou près des côtes de plus en plus difficile. Certaines des petites îles au large de l’Australie ou dans les Caraïbes vont même très certainement disparaître. Dans les cas où les terres ne sont pas complètement sous l’eau, de nombreuses personnes seront forcées de quitter leur habitation et de migrer vers l’intérieur des terres. D’autres problèmes se poseront également : par exemple, les réserves d’eau douce seront contaminées par de l’eau salée. Cela va menacer l’approvisionnement en eau potable de millions de gens.

Le savais-tu ? Les zones situées le long de l’eau sont exposées à la montée des eaux. A Londres, Amsterdam, New York et dans de nombreuses villes d’Asie, on pourrait avoir les pieds dans l’eau!

OBLIGÉS DE PARTIR À CAUSE DU CLIMAT Plus la Terre se réchauffe, plus les événements météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles sont fréquents et violents. L’augmentation des longues sécheresses, des ouragans, des typhons et des inondations rendent la vie des populations de nombreux pays beaucoup plus difficile. Ces personnes sont souvent vulnérables et n’ont pas les moyens de s’adapter à ces conditions extrêmes. Prenons l’exemple d’une famille du Mozambique qui vit de la pêche et qui voit son bateau détruit à cause d’un ouragan. Très vite, elle devra trouver de nouveaux moyens pour se nourrir et cela l’obligera très certainement à partir ailleurs. Un autre exemple, c’est celui du paysan qui souffre de la sécheresse interminable au Tchad. La sécheresse, c’est une catastrophe plus lente et plus silencieuse. 34

Tout n’est pas détruit en un coup, comme après un ouragan, mais au fur et à mesure des saisons, la sécheresse rend la culture du sol impossible. Cela oblige également les gens à partir de chez eux. Qu’elles soient visibles ou plutôt silencieuses, les catastrophes climatiques rendent plus difficile la vie de millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Ils sont alors obligés de migrer vers une grande ville, vers le pays voisin, ou vers un autre continent.

TA S I A F ISE L A V

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Depuis 2016, le nombre de déplacés annuel pour cause de catastrophe naturelle est plus élevé que le nombre de personnes déplacées pour cause de guerre! Aucun continent n’est épargné : même l’Amérique du Nord et l’Europe comptent leurs premiers déplacés climatiques.

KOALA

LES ANIMAUX ET LES PLANTES AUSSI SONT MENACÉS !

Les mignons koalas sont eux aussi menacés, parce que les activités humaines menacent leur habitat. Le changement climatique accentue cette menace.

ORANG-OUTAN En Indonésie, on détruit des forêts pour planter des palmiers à huile. C’est une cause importante du changement climatique. Ces forêts sont habitées par des orang-outans. Chaque jour, on estime que 25 d’entre eux disparaissent.

CORAIL

Les récifs de corail sont très sensibles aux changements climatiques, qui rendent les océans plus acides. Or, ils constituent l’habitat naturel de nombreuses espèces de poissons.

KOKERBOOM

OURS POLAIRE

CRAPEAU DORÉ Ce batracien, haut en couleur, qui vivait en Amérique centrale, n’a plus été vu depuis 1989. Les scientifiques attribuent sa disparition au réchauffement climatique.

Il est devenu le symbole des animaux menacés par le réchauffement. Avec la fonte des glaces, son habitat naturel est menacé. Comment va-t-il survivre si toute la banquise fond ? Récemment, on a vu des ours affamés s’aventurer dans des villes de Russie à la recherche de nourriture.

Les végétaux aussi sont affectés par le changement climatique. L’arbre carquois, une espèce géante d’Afrique australe, pourtant bien adaptée aux températures élevées, se dépérit.

POURQUOI LA PLANÈTE SE RÉCHAUFFE-TELLE? Depuis toujours, la planète a eu des moments chauds et des moments froids. Mais c’est la première fois qu’elle se réchauffe aussi vite, et ce sont les humains qui en sont responsables. Pourquoi ? Parce que nous envoyons dans l’air beaucoup de pollution, surtout du dioxyde de carbone (le CO2). Et ce CO2 fait grimper les températures. On appelle cela l’effet de serre. Une serre, c’est une maison en verre où il fait très chaud, pour faire pousser des légumes. Avec le CO2, qui s’accumule dans l’atmosphère, la planète devient une espèce de serre géante et étouffante !

Tous ces gaz à effet de serre sont envoyés dans l’air parce qu’on utilise du pétrole et du charbon pour produire de l’énergie, plutôt que le soleil et le vent. Tous les appareils électriques que nous utilisons polluent, même si on ne le voit pas. Pour qu’il y ait de l’électricité à mettre dedans, il a fallu qu’une usine, quelque part, envoie de la fumée dans l’air. En fait, la plupart des activités humaines émettent du CO2, mais certaines plus que d’autres…

Les voitures, mais aussi les camions qui transportent les marchandises, envoient beaucoup de CO2 dans l’air. C’est mauvais pour le climat, mais c’est aussi mauvais pour l’air que l’on respire…

3. AGRICULTURE

Elever des vaches de manière intensive pour produire de la viande est très mauvais pour le climat. Pourquoi ? Entre autres parce qu’on coupe de plus en plus de forêts pour cultiver à la place de la nourriture pour le bétail… Or, les arbres sont très importants pour éviter que la Terre ne se réchauffe. 4. NUMÉRIQUE

1. INDUSTRIE

2. TRANSPORT ROUTIER

Les grosses usines que tu vois parfois avec leurs cheminées pleine de fumée font partie des plus grosses pollueuses. Elles polluent énormément pour produire tout ce qu’on veut consommer.

Des énormes machines doivent travailler toute la journée pour permettre aux tablettes, téléphones et ordinateurs de fonctionner. Toute cette activité consomme beaucoup d’énergie.

5. AVION En raison du kérozène qu’il consomme pour voler, l’avion contribue au réchauffement climatique. Il pollue beaucoup car il permet d’aller très loin en peu de temps.

MAIS QU’EST-CE QU’ON PEUT Y FAIRE? Nous devons réfléchir dès aujourd’hui à changer la manière dont nous nous déplaçons, dont nous consommons et dont nous produisons. Par exemple, on peut penser à prendre plus le vélo que la voiture ou à ne prendre l’avion que de manière exceptionnelle. Ces petits gestes peuvent permettre de réduire notre impact sur le réchauffement climatique et respecter les limites de notre planète. Tout cela, c’est important, mais ce n’est pas suffisant. Si chacun doit faire un effort, il faut aussi absolument que les pays prennent des décisions courageuses pour faire avancer les choses et maintenir la température sous la barre vitale des 1,5°C, maximum 2°C.

Par exemple, les politiciens et politiciennes doivent investir dans de nouvelles éoliennes et de nouveaux panneaux solaires plutôt que de continuer à utiliser des énergies sales et polluantes comme le charbon et le pétrole. C’est pour cela qu’il y a eu ces derniers temps beaucoup de manifestations. En Belgique et ailleurs, la population a demandé aux dirigeants d’agir pour arrêter le réchauffement climatique. Même les enfants ont manifesté!

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ET LES ENFANTS DANS TOUT ÇA? Et toi, qu’est-ce que tu penses de tout ça ? Le changement climatique, c’est un peu effrayant, non ? Surtout que ce sont les enfants d’aujourd’hui qui en subiront les conséquences, demain. C’est pourquoi beaucoup d’enfants et d’adolescents manifestent pour le climat. La plus connue est Greta Thunberg, une écolière suédoise qui a lancé des grèves pour le climat. Elle ne mâche pas ses mots: «puisque nos dirigeants se comportent comme des enfants, nous devons prendre des responsabilités qu’ils auraient dû prendre il y a longtemps». C’est ce qu’elle a osé dire dans un discours à un ensemble de dirigeants du monde entier. Les enfants sont parfois plus courageux que les adultes!

UNE S I R ÉC RE LETT

ur es po t l u d n xa u cha re au d t t s e e l s u une u pen préfères, t t e Ecris u q ire ce tique. Si tu oi-même d r u t le a tre à t clim t tu e n l e e m draisun ge u e o r i v r s e éc r. Qu u sera u t peux t e u f u le eq dans sonn r e p la 52 ? dire à en 20 43

L’OPÉRATION 11.11.11, LA PLUS GRANDE RÉCOLTE DE FONDS EN BELGIQUE POUR LES POPULATIONS DU SUD Le livre que tu tiens entre les mains a été vendu au profit de l’Opération 11.11.11, la plus grande récolte de fonds de solidarité internationale en Belgique. Chaque année, elle permet d’aider les populations des pays les plus pauvres à avoir une vie meilleure. Que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, des droits humains ou de l’agriculture, l’Opération 11.11.11 aide de nombreuses personnes à travers le monde. Elle finance aussi des projets qui permettent aux populations de s’adapter aux conséquences du changement climatique. Cette Opération existe depuis plus de 50 ans... Chaque année au mois de novembre, beaucoup de gens en Belgique achètent un produit, comme ce livre, un calendrier ou un chocolat. Tout l’argent est pour les populations des pays pauvres.

• REJOINDRE LE RÉSEAU Donner quelques heures et vendre des produits pour l’Opération 11.11.11, participer à une manifestation ou à une action publique, rejoindre un groupe de volontaires local ou thématique, participer à des activités sportives ou culturelles au bénéfice des paus du Sud... Il y a de nombreuses façons de t’engager aux côtés du CNCD-11.11.11! Plus d’informations sur www.cncd.be/agir

COMMENT PARTICIPER? • ACHETER DES PRODUITS SOLIDAIRES Chaque année, pendant 11 jours autour du 11 novembre, des miliers de volontaires proposent dans les rues des produits 11.11.11 au public belge: chocolat, calendriers, cartes postales,... Réserve leur un accueil chaleureux et retrouve tous les produits sur www.cncd.be/boutique 44

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE PASSE AUSSI PAR TON ÉCOLE • LES OLYMPIADES L’Opération 11.11.11, elle peut aussi se passer à l’école. Avec les Olympiades, les élèves du primaire peuvent eux aussi montrer qu’ils sont solidaires. Les Olympiades combinent un réflexion sur le monde en classe, un projet créatif et une récolte de fonds. www.cncd.be/olympiades • LE MONDE EN CLASSE C’est aussi possible de recevoir « Le Monde en classe », une revue qui aborde les grands thèmes de la solidarité internationale pour les enfants de 6 à 12 ans. Parles-en à ton instituteur ! www.cncd.be/mec

MARIE DE MONTI L’illustratrice Marie a dessiné les personnages du livre. C’est une pro des livres pour enfants. Elle en a illustré plein comme « Adèle, licorne malgré elle» chez Poulpe Fictions ou encore 8 ouvrages de la collection documentaire 123 partez ! chez Gulfstream éditions, et vous recommande celui dédié aux émotions. Elle illustre régulièrement la rubrique du coin Véto du magazine pour enfant Wapiti, dessine les aventures de Couki pour J’aime rire et collabore souvent avec le magazine Astrapi. Elle vit à Bruxelles et travaille dans l’atelier « les crayons bien taillés » à Schaerbeek.

ERIC WALRAVENS L’écrivain Dans une autre vie, Eric a écrit un livre pour les grands, mais il avait très envie d’en écrire un pour les enfants. En imaginant l’histoire de « Coup de chaleur », il a beaucoup pensé à ses deux enfants, et à plein d’autres qu’il connaît. Peut-être que certains personnages de ce livre existent dans la vraie vie ? Il espère que les adultes légueront à Lucie, Renaud, Anouk, Joanne et les autres un monde vivable.

REMERCIEMENTS ET INFOS EDITORIALES Merci à vous, lecteurs, et aussi un tout grand merci pour leur contribution à Rebecca, Caroline, Els, Nicolas, Carine et Arnaud. Textes: Eric Walravens Illustrations: Marie de Monti Conception, mise en page et suivi éditorial: Shannon Rowies Editeur responsable: CNCD-11.11.11 - Arnaud Zacharie, 9 Quai du Commerce 1000 Bruxelles. Achevé d’imprimé en Belgique en août 2019 par l’Imprimerie Editions Européennes. Toute reproduction, même partielle, de cette ouvrage est strictement interdite. Dépot légal: D/2019/2.793/01 ISBN: 978-2-9602229-1-3

Une ville. Quelque part en Belgique. Quelque part dans le futur. Peut-être en 2052, ou 2053. Il fait chaud. Très chaud. Tellement chaud que Lucie, bientôt dix ans, n’arrive plus à trouver le sommeil. En plus, elle s’inquiète. Elle vient d’apprendre que le koala, son animal favori, avait disparu à cause du climat. Un matin, sur le chemin de l’école, elle rencontre Oscar, un pingouin exilé du pôle Nord et son amie Olga, une bonhomme de neige complètement fondue. Que faire pour les aider ? « Coup de chaleur », illustré par Marie de Monti et écrit par Eric Walravens, plante le décor d’un monde où le changement climatique a déjà produit tous ses effets : chaleurs extrêmes, inondations, réfugiés climatiques. Un avenir terrible ? Oui, mais il y a peut-être moyen de faire quelque chose. De façon ludique et rigolote, ce livre donne aux enfants de 6 à 10 ans des clés pour comprendre le changement climatique et pour agir. En achetant ce livre, vous soutenez les projets de développement de l’Opération 11.11.11 dans les pays du Sud. PRIX: 15 EUROS