2019
Collectif Gru
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Gru Atelier
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Trivedama
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Conception et construction d’ un centre de médecine ayurvédique et un lieu de rassemblement pour le village.
Atelier B.
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Conception et construction d’un garage, espace de travail et stockage à partir d’une dalle existante.
T.W.T.S.T.B.
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Concours Arch’sharing pour la conception et la construction d’un centre communautaire au Népal.
Pimp My Wadi
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Intervention conçue et construite dans le cadre du «Wadi Project» initié par Green Connections et réalisé par Recyclart.
Cartonifère
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Création de meubles sur mesure pour le magasin Dose de sens, épicerie vrac encourageant le zéro déchet.
Mégalithes
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Conception et la réalisation d’une série de portants de présentation des mégalithes de Carnac.
Catadrone
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Réalisation d’un bassin pour anguilles ainsi qu’un espace de dégustation de cette dite anguille.
_photographie de la façade de l’atelier B. avant la pose du bardage
Ni Vu, Ni Connu
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Exposition mobile qui a vu le jour pour permettre au collectif de soutien aux migrants 44.
Highliane
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Concours Acier 2016 pour la création de transport téléphériques dans une ville de notre choix : Nantes.
SuperBankal
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Conception et réalisation d’un banc au bord du canal de l’Ourcq.
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Gru Gru est un collectif fondé par 8 jeunes membres prochainement dîplomés de l’Ecole d’Architecture de Nantes (juillet 2019). Réunis par nos études et nos amitiés, nous étions désireux de pratiquer l’architecture de manière concrète avec l’idée que le projet allait plus loin que ce qu’on nous apprenait à l’école. Aujourd’hui nous nous rassemblons afin de mener à bien des projets en architecture, design, graphisme et scénographie, de la conception à la fabrication. Influencés par nos imaginaires, nos voyages et nos pratiques, nous appliquons nos savoir-faire avec la volonté d’expérimenter autour des matériaux et des usages. Cette énergie commune nous permet de tester, de nous engager et de partager des projets en s’enrichissant des nouveaux domaines et des nouvelles cultures rencontrées. Nous aimons construire ensemble pour trouver des réponses nouvelles et transformer les contraintes en solutions créatives.
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Atelier Gru travaille à mi chemin entre le bureau et l’établi. Nous n’envisageons pas de concevoir quelque chose sans réfléchir à sa fabrication, en élaborant des prototypes et des expérimentations constantes d’assemblages et de matière. Cet Atelier nous permet aussi de stocker énormément de matière que nous récupérons au fur et à mesure du temps et qui nous permet ensuite d’entrevoir des projets effectuer à base de récupération.
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Missions : conception phase APD (1), ateliers de construction sur place (2) Juin 2018 (1), à venir en 2020 (2)
Trivedama
Village de Komedu, Inde
A Komedu, village de la région de Pondichéry, le projet consiste en un centre de médecine ayurvédique et un lieu de rassemblement pour le village. C’est Richard, originaire de Komedu et habitant en France, qui imagine ce centre comme un lieu de receuillement pour les visiteurs étrangers et comme un moyen d’amener de l’emploi et du dynamisme économique dans son village.
En collaboration avec le collectif VOUS
Le centre se décompose en trois ensembles programmatiques. D’abord un ensemble maçonné qui accueille une clinique avec deux salles de médecins et massages, des espaces de stockage et une toiture terrasse. Ensuite un espace commun et couvert, pour le village et les résidents du centre, qui pourra servir de grande salle de réception pour divers événements : fêtes, ateliers, mariages, repas… Enfin des guests houses et salles de massage alternées et intervertibles autour d’un patio central. Ces ensembles sont reliés visuellement et physiquement par une toiture mobilisant la technique traditionnelle de couverture en keet, soutenue par de l’acier et des bambous. Le choix des matériaux est orienté vers l’économie de moyen matériel, reproductible à moindre coût, et la capacité à générer du travail aux alentours du centre ayurvédique. Les matériaux choisis sont présents sur place (keet -feuilles de cocotier tressées- pour la toiture, terre crue, bambou), les techniques employées sont reproductibles et facilement explicables (la pierre et la brique de terre comprimée pour le maçonnage, le earthbag et la chaux pour les chambres d’hôtes). Ici les collectifs décomposent leur aciton en plusieurs phases espacées dans le temps : d’abord la conception, ensuite un séjour sur place pour suivre l’avancement du chantier et requalibrer la première phase du projet avec les équipes de constructeurs. Enfin, un autre séjour sur place sera l’occasion de réaliser des ateliers d’expérimentation autour du bamboo, du keet et de la terre crue pour démarrer la seconde phase du projet qui mobilise ces techniques.
_perspective extérieure du bâtiment Vue en perspective
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L’Atelier B.
4, chemin du petit bois 44350 Guérande Missions : conception + construction Juillet 2018
L’Atelier B est la conception et la construction d’un garage, espace de travail et stockage. Il est né de l’agrandissement et de la réhabilitation d’un ancien garage dans la commune de Guérande. Notre démarche a été de travailler le dessin d’un ensemble de fermes permettant d’accueillir différents usages. L’atelier se compose de trois séquences : deux carports, un espace de travail et deux mezzanines. Des équerres métalliques découpées et réalisées sur mesure ont permis une rentabilité du temps de construction et d’assemblage des fermes moisées. Le temps du chantier, confondu parfois au temps d’une conception in situ a permis des ajustements en temps réel. En façade, le polycarbonate semi-transparent qui se laisse entrevoir derrière un bardage de bois fin et rythmé permet un apport de lumière constant et de dévoiler les usages depuis l’extérieur quand la couverture sombre assoit l’atelier dans son paysage guérandais. Dans ce projet le collectif développe une double compétence de concepteur et constructeur en réalisant toutes les phases de la mise en œuvre du projet.
_vue du pignon en polycarbonate depuis la rue
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Missions : conception phase concours Avril 2018
TWTSTB*
Vallée de Pharping, Népal
Finaliste : Concours Arch’sharing
Le tremblement de terre en 2016 a profondément affecté les populations au Népal et dans d’autres pays d’Asie du sud-est. La culture, la foi et l’architecture ont été mises à l’épreuve mais la volonté humaine de reconstruire et d’avancer demeure. Dans cette période de reconstruction il est nécessaire de prendre soin du patrimoine collectif, tout en s’imprégnant des connaissances constructives performantes face à une terre en mouvement.
Une médecine anticipative. L’objectif est ici d’imaginer un bâtiment antisismique ajustable au fil du temps pour accueillir des activités communautaires. Les techniques sud-Asiatiques pour prendre soin des constructions abimées sont pensées dès la naissance des bâtiments comme un véritable savoir-faire pour renforcer la structure. D’autre part, le cadre généré laisse libre l’accueil d’améliorations futures. Principalement fabriquées à partir de terre et de bambous, les constructions trouvent leur durabilité dans l’abondance naturelle de ces matériaux et impliquent l’attention des occupants quant à l’usure et les aléas. Les bâtiments sont imaginés s’élevant du sol grâce à un premier niveau de earthbag, puis sont surélevés par de géantes cabanes en bambou. Une vie communautaire étendue. Le centre communautaire est divisé en deux bâtiments séparés afin de multiplier les possibilités d’activités et ainsi diversifier les ambiances. Il accueille un hall de vie intérieur et extérieur, une cuisine commune, un atelier, une petite salle de classe/bibliothèque, ainsi qu’un séchoir. La vie court entre les deux bâtiments, sur une place publique surplombant la vallée et ses rizières verdoyantes. L’utilisation du bambou en plus des volumes en earthbag permet d’agrandir les espaces de vie du centre communautaire. À près de 150 m2 au sol, s’ajoutent 190 m2 d’espace couvert supplémentaire pour laisser la vie quotidienne s’installer au rythme des saisons et du calendrier bouddhiste.
*The Wind That Shakes The Bamboo
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Missions : conception + construction Septembre 2018
Pimp my Wadi Square de l’aviation Anderlecht - Bruxelles
«Pimp my Wadi» est une intervention conçue et construite dans le cadre du «Wadi Project» initié par Green Connections et réalisé par Recyclart. Un groupe d’habitants et d’artistes : Green Connections, décide de se réapproprier la place qu’ils pratiquent au quotidien, et sur laquelle terrasses de café et véhicules stationnés gagnent du terrain. Le temps d’un mois, une oeuvre fixe -Wadi*- est créée par le Recyclart et chaque week-end un workshop est animé par les collectifs, des artistes, des musiciens.
«Pimp my Wadi» est créé à cette occasion. C’est le Samu Social qui donnera la matière première : des bancs de plusieurs mètres de long en bois et structure métallique. Sur la place, un petit jardin à la française semble oublié, infranchissable. L’intervention prend la silhouette d’une passerelle permettant de traverser ce jardin, d’en observer le dessin, en prenant de la hauteur, d’y entrer et de s’y arrêter. Pour ce faire les bancs sont surélevés, assemblés et superposés pour l’accès depuis la place. Différentes expérimentations de détournement de ces bancs jonchent le reste de l’espace et questionnent les usages et formes possibles du mobilier urbain. Ce projet réalisé in situ a été l’occasion de collaborer et d’intéragir avec les usagers de cette place, qu’il s’agisse de parents venu tester le dispositif ou d’enfants participant à la construction. L’installation résulte d’une capacité à improviser avec les éléments du site, pour et avec les usagers et la forme finalle est engendrée directement de la ressource utilisée. *Wadi est un dispositif rotatif constitué de 3 poutres métalliques et de surfaces d’assises. Il réintroduit le jeu sur le square et devient le support des workshops.
_vue de l’installation depuis les appartements qui bordent la place
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Missions : conception + construction Octobre 2018
Cartonifère
Mail des chantiers - île de Nantes
En collaboration avec Lucie Lauwerier et François Jacquelin
Le projet Cartonifère présenté ici a été imaginé, dessiné et construit par le collectif, en collaboration avec François Jacquelin et Lucie Lauwerier. Il s’agissait de créer des meubles sur mesure pour le magasin Dose de sens, anciennement «Greenshopper», qui s’est récemment installée au pied de la grue jaune. Dose de sens propose une épicerie vrac encourageant le zéro déchet, ainsi qu’un service de restauration « antigaspi » comprenant des plats végétariens, le tout à base de produits bio et locaux, respectueux des producteurs.
Les différents éléments de mobilier sont nés de matériaux récupérés tels que des pièces métalliques de chemin de fer, des tubes de carton d’imprimerie et du bois issus de chantiers environnants. L’ensemble est composé d’un carrousel à grains dont la forme s’inspire du contexte des Machines de l’île, de tables pour les bacs et les silos à grains, d’un étal de légume et de structures suspendues. Le réemploi est ici l’occasion d’expérimenter sur de nouveaux éléments constructifs, tels que les tubes de cartons qui possèdent des qualités structurelles importantes au regard de leur légèreté, et de travailler la matière brute pour créer un mobilier singulier dont les formes sont guidées par la ressource disponible et le contexte du lieu.
_le carrousel à grains qui fait face à celui des machines de l’île de Nantes
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Mégalithes Festival Skedanoz Carnac
Missions : conception + construction Juillet 2018
Le projet Mégalithes est la conception et la réalisation d’une série de portants de présentation des mégalithes de Carnac pendant le festival Skedanoz. Le festival Skedanoz consiste en la mise en lumière du patrimoine mégalithique du golfe du Morbihan. Notre intervention se place à un moment particulier de ce festival appelé : Ereenn, qui est une déambulation nocturne. Notre commande a été, en collaboration avec des graphistes, de créer une série de portants qui raconte l’histoire des mégalithes dans le monde et au cours du temps. Les portants devaient aussi être facilement transportables et pouvoir être démontés et remontés rapidement. Nous avons décidé de travailler sur des structures simples et épurées pour donner à la fois de l’importance à l’information mais aussi de faciliter le transport. Les portants sont composés de deux éléments : des pieds en acier et des plaques en acier galvanisé avec les dessins gravés dessus.
_disposition des portants autour du Tumulus de Kernours
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Missions : construction Août 2017
Catadrone
Vitrin 21, Recycl’art Bruxelles
En collaboration avec Léopold Banchini
Réalisation d’un bassin pour anguilles ainsi qu’un espace de dégustation de cette dite anguille. La structure a été conçue en tasseaux de bois et permet donc de porter un bassin ainsi que des plantes. Une grande partie de la vie de l’Anguille Européenne reste tout à fait mystérieuse. On pense qu’elle naît dans les eaux sombres et profondes de la mer des Sargasses, lorsqu’elle s’appelle encore Leptocephali. Elle traverse ensuite l’Océan Atlantique, rien de moins, avant d’atteindre les
côtes européennes. Métamorphosée à ce stade de sa vie en anguille «de verre», elle migre dans le continent en suivant et remontant ponts et rivières de la plupart des villes d’Europe. Elle devient alors une civelle, puis une anguille jaune, stade pubère. Atteignant sa maturité sexuelle plusieurs années plus tard, l’anguille d’argent commence le voyage retour à travers les eaux profondes et inexplorées de l’océan avant de disparaître des radars. Personne n’a encore pu assister ou rendre compte d’un accouplement de cet animal mystérieux. Ce migrant mythique a été chassé depuis les origines des temps. Pendant des siècles, les hommes ont tenté de le faire se reproduire en captivité, sans succès. Revendiquée comme part de l’identité culinaire belge une fois qu’elle est préparée avec des herbes, notre créature en voie de disparition tente de survivre malgré les changements rapides de nos paysages urbanisés.
_photographie de l’installation dans Vitrin 21
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Missions : conception + construction Avril 2017
Ni Vu, Ni Connu Dispositif nomade Nantes
«Ni vu ni connu» est une exposition mobile qui a vu le jour pour permettre au collectif de soutien aux migrants 44 d’exposer dans l’espace public. Le dispositif met en scène une série de photographies réalisées par des membres de ce collectif pour sensibiliser à la situation des exilés à Nantes. En effet beaucoup d’exilés vivent dans des squats invisibles, insalubres et où l’intimité est réduite à néant. L’installation est composée
de cinq supports indépendants permettant de créer un espace de déambulation différent à chaque installation, en fonction du lieu. Les structures utilisent le bambou comme matériau structurel et léger, permettant à l’ensemble d’être facilement manipulable. Chaque portant est pliable et se regroupe en un fagot de bambous enroulés par la bâche imprimée. On peut ainsi parcourir la ville et déployer l’ensemble dont chaque élément évoque la forme d’un abri sommaire. De la même façon les assemblages sont en bâche usagée, élastiques et chevilles en bambou, ils s’inspirent de l’univers du camping et des tentes. Ils permettent le démontage facile et la souplesse du dispositif qui peut être mis en mouvement par le vent. L’installation met donc en oeuvre des matériaux issus du réemploi et travaillés dans un soucis d’économie de matière pour permettre un ensemble minimal et équilibré.
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Missions : conception phase concours Juin 2016
Highliane Nantes, France
1er Prix Spécial : Concours Acier
Dans un milieu urbain, l’enjeu d’une réflexion sur la mobilité est la mise en relation de plusieurs vitesses : permettre de les reconnecter par le développement d’un [éco]système autour du déplacement, qui prend en compte cycles énergétiques et matériels. Créer des nœuds de croisement, espaces de rencontre, qui répondent efficacement aux préoccupations environnementales pour s’inscrire durablement dans la ville.
Ces enjeux se jouent à Nantes, qui devient un laboratoire mêlant innovation et sobriété énergétique. La fermeture des chantiers navals en 1987 impulse une réflexion sur la mutation des espaces désindustrialisés et leur réappropriation : valoriser la mémoire pour créer une identité commune. Avec la High Liane, nous relions des points stratégiques de Nantes en proposant un voyage à bord d’animaux, au cœur d’une nature mécanique. Les animaux volent d’arbre en arbre, transportant des passagers qui participent à l’expansion de la migration urbaine. Ces transports organisent la ville autour d’axes majeurs, des polarités se créent aux arrêts desservis. Chaque poteau est composé de racines qui se soulèvent pour créer des foyers de sociabilité, à l’aide de mobilier urbain, de rangements, de composts... La cime est faite de branchages composés d’un système de production d’énergie électrique à base d’éoliennes en feuilles métalliques recyclées. La Gare prend Place à Commerce en réorganisant les circulations superposées au gré des besoins, pour plus de lisibilité. Le transport par câbles aériens dégage une promenade piétonne à ses racines qui entre en résonance avec la rue haute de la Gare. Protégés par les feuillages, usagers, visiteurs et animaux attendent, profitent de la vue ou se reposent. Leurs présences se lient le temps d’un trajet. En son sein, la station accueille des espaces de formation aux nouvelles technologies qui permettront d’assurer l’entretien et le maintien de la High Liane ainsi que de favoriser l’innovation au service de l’écologie.
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Missions : conception + construction Juillet 2016
SuperBankal Superstock, Canal de l’Ourcq
En collaboration avec VOUS
Conception et réalisation d’un banc au bord du canal de l’Ourcq. Le meuble a entièrement été réalisé avec des matériaux fourni par Bellastock, matériaux de récupération. Bankal est né à Bobigny, d’une collaboration entre GRU et le collectif nantais VOUS. Pendant une semaine différentes équipes conçoivent du mobilier urbain temporaire pour habiter le site de la friche
MIKO. Différents endroits d’interventions et souhaits des usagers sont identifiés au préalable par l’association Bellastock. Ici le projet doit permettre d’attendre les bateaux bus au bord du canal de l’Ourcq. Ce lieu agréable, entouré de végétation et au bord de l’eau est aussi propice à la pause et au repos. Un banc qui pourrait se transformer en table de pique nique grâce à un dossier basculant est imaginé, c’est le « Bankal ». Son double usage permettrait dans une position de s’asseoir face à face avec une table au centre, et dans l’autre position de contempler le canal en s’appuyant sur un large dossier incliné. Bankal est composé principalement de bois disponible sur place et le système de pivot est réfléchi pour être le plus simple possible à utiliser. Ensuite en s’inspirant du collectif Construct-Lab, des palissades taguées du site sont débitées pour créer une toiture en quadruple paraboloïde hyperbolique qui apportera de l’ombre. Se pose enfin la question de l’activation par les usagers. Une signalétique est imaginée et peinte sur le banc pour expliquer la double position et motiver la mise en mouvement du banc en table. Les usagers du quai ont ainsi pu s’y reposer ou s’y rassembler pendant la durée de l’été.
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_photographie des pièces de chemin de fer re-soudÊ ensemble
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