Columbia Decembre 2010

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CHEVALIER S DE CO LOMB

D ÉCEMBRE 2010

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C H E VA L I E R S D E C O LO M B

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DécembRe 2010 ♦ VOLUMEN 90 ♦ NUMÉRO 12

COLUMBIA articles

8 « Que la parole se répande » Cinquante ans après, le discours inaugural du président John F. Kennedy nous inspire et nous lance toujours un défi.

12 Le tranquille consensus Le nouveau livre du Chevalier suprême met en relief l’importance d’un pacte moral sur divers enjeux perçus comme divisant l’opinion. PAR MATTHEW ST. JOHN

14 Les profondeurs de la foi La grâce, un plan singulier et la détermination d’un Chevalier du Texas se sont conjugués pour tirer les mineurs de leur souterrain. PAR SHARI BIEDIGER

16 Ambassadeurs de l’espoir À Haïti, après le séisme destructeur, une équipe médicale est sur les lieux. PAR TOM TRACY

18 La charité malgré la tragédie Fournissant du secours à la suite des inondations et à la recherche du dialogue religieux, les catholiques du Pakistan répondent par la foi. PAR SCOTT ALESSI

PAINTING: Rembrandt van Rijn, The Adoration of the Shepherds, 1824, National Gallery, London/Art Resource

22 Saluer l’arrivée de la saison

Entourant Marie et Joseph, des bergers adorent le Christ nouvellement né dans cette scène peinte par Rembrandt, au 17e siècle.

Le programme de cartes de Noël des Chevaliers de Colomb aide à garder le Christ présent au cœur de Noël. PAR PATRICK SCALISI

sections 3

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Construire un monde meilleur 6

Nouvelles des Chevaliers

Bien que le monde doute de l’Évangile, nous devons permettre au Christ de transformer nos vies. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Les Chevaliers célèbrent l’ouverture d’un séminaire à Cuba • Le programme « De l’espoir pour les enfants haïtiens » se met en route • Les Chevaliers de Colomb appuient financièrement la restauration de la tombe du président Kennedy • Trois nouveaux cardinaux sont membres des Chevaliers • L’Ordre contribue à la cause pour la canonisation d’un cardinal vietnamien

Apprendre la foi, vivre la foi Nous sommes sommés de protéger et de promouvoir le don de la vie humaine à tous ses stages. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

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Des pères pour bien faire Accueillir une nouvelle vie nous aide à comprendre le sens de l’Avent. PAR SÉBASTIEN LACROIX

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En conversant avec Columbia Une entrevue sur C.S. Lewis et sa créativité chrétienne. PAR ALTON PELOWSKI

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Chevaliers à L’œuvre

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Application de nos degrés DÉCEMBRE 2010

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« L’œuvre du Seigneur doit être la nôtre » « CE QUI DEMEURE aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (1 Co 13, 13). Bien que ces paroles célèbres de saint Paul se rapportent souvent à la célébration des mariages, l’amour dont parle Paul dépasse le sentiment amoureux entre un homme et une femme. Il fait allusion plutôt à la vertu théologale de la charité (caritas), vertu qui constitue la fondation et le but de la vie morale chrétienne. Évidemment, le terme charité, comme le terme amour peut avoir plusieurs sens — alors quel sens porte la charité en disant qu’elle est une vertu théologale? Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne que les vertus théologales « Les vertus théologales les ont Dieu Un et Trine pour origine, pour motif pour objet » (1812). Évidemment, il est facile de constater que, lorsque nos vies sont inspirées par la charité, il s’agit de l’amour de Dieu, de l’amour du prochain par amour pour Dieu, mesures qui doivent servir de motifs à nos actions. Toutefois, c’est également en Dieu que les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité trouvent leur origine. Comme l’écrit le pape Benoît XVI dans Deus Caritas Est (Dieu est amour), pour que quelqu’un devienne une telle source, « il doit lui-même boire toujours à nouveau à la source première et originaire qui est Jésus Christ, du cœur transpercé duquel jaillit l’amour de Dieu » (7). Les vertus théologiques ne s’acquièrent pas du seul fait de la volonté humaine. Infusées au baptême, renforcées par l’Eucharistie et restaurées par le sacrement du pardon, elles sont totalement du ressort de la grâce. En effet,

elles permettent que nous participions à la vie même de Dieu, au point où nous pouvons affirmer avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20). À la fin de son discours inaugural prononcé il y a 50 ans le mois prochain le président John F. Kennedy admettait que « ici sur terre l’œuvre de Dieu doit être la nôtre » (à lire en page 8). Ces paroles doivent nous servir de précieux rappel aux Chevaliers de Colomb — et à tous les chrétiens — que les gens ordinaires sont capables de choses extraordinaires en coopérant avec la grâce de Dieu. En effet, quand le Chevalier texan Greg Hall a dirigé le sauvetage remarquable de mineurs chiliens cet automne, il reconnaissait l’œuvre d’une main divine tout au cours de l’opération (lire en page 14). Quand le docteur manuel Alzugaray, Chevalier de Miami, met son expertise médicale au service des Haïtiens blessés et malades, il est conscient de ne pas être la source ultime des attentes des gens (lire en page 16). Et quand Mgr Andrew Francis, de Multan, au Pakistan, fournit aide matérielle et soutien spirituel dans une région ravagée par des inondations, il accomplit ainsi en tant qu’humble serviteur au nom de Jésus Christ (lire en page 18). Cependant, quel sens prennent les vertus théologales pour ceux et celles que Dieu n’appelle pas à des œuvres extraordinaires? La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta a offert cette réponse : « Faites des choses ordinaires d’un amour extraordinaire ».♦ ALTON J. PELOWSKI COORDONNATEUR

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Emilio B. Moure TRÉSORIER SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION COORDONNATEUR Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Lee Rader

El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉPCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2010 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVETURE La Sainte-Famille telle que dépeinte au 19e siècle par le peintre mexicain Carlos Martinez.

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cOVeR: Sagrada Familia Con El Espíritu Santo, carlos martínez, 19th century/Religious Heritage collection, Knights of columbus museum, New Haven, conn.

É D I TO R I A L


C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

La foi qui transforme Bien que le monde doute de l’Évangile, nous devons permettre au Christ de transformer nos vies par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

L’écrivain catholique français Charles Péguy (1873-1914) a un jour écrit : « Pour la première fois depuis la venue de Jésus, nous avons vu, de nos propres yeux [...] un nouveau monde surgir [...] après Jésus mais hélas sans Jésus. » Si Péguy faisait alors référence aux récents événements survenus dans l’Europe de son époque, nous devons admettre, un siècle plus tard, que ces paroles décrivent bien la tendance culturelle qui s’est accentuée dernièrement en Europe ainsi qu’à travers l’hémisphère occidental. Malgré ce constat posé par l’écrivain et qui fait réfléchir, nous pouvons aujourd’hui expérimenter une foi profonde et transformatrice. Nous avons connu les grands saints de notre époque — tels que Mère Teresa et le pape Jean-Paul II — et en avons rencontré d’autres, ceux-là surtout connus de leurs proches et de leurs collègues. Nous faisons donc face à ce grand mystère : certains acceptent l’évangile de Jésus-Christ, et d’autres le rejettent. Pensons à l’histoire de la rencontre entre Zachée, le percepteur d’impôt, et Jésus. Lorsque le Seigneur annonce qu’il restera avec Zachée, qui était monté dans un arbre pour bien le voir, la foule a maugréé : « Il est allé loger dans la maison d’un pécheur. » À cela, Jésus a répondu : « Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison » (Lc 19.9). Tous ceux qui étaient présents virent Jésus prononcer ces paroles ce jour-là. Mais bien que la journée en ait été une de foi et de salut pour Zachée, certains sont repartis en maugréant.

On observe la même chose de nos jours, alors que la vie de certains est à jamais transformée par suite de la rencontre avec le Christ vivant, alors que d’autres passent leur chemin sans vouloir y prêter foi. Au bout du compte, nous sommes tous confrontés au mystère même de la création et nous ne pouvons nous dérober à cette question qui s’impose d’elle-même : Cet univers est-il tissé d’une réalité bienfaisante, malveillante ou simplement indifférente ? Durant des milliers d’années, d’innombrables êtres humains ont cru que l’univers, la réalité dans laquelle nous vivons, était malveillant ou indifférent. Mais le Livre de la Sagesse nous rappelle que l’univers n’est ni l’un ni l’autre : « Car vous aimez toutes les créatures, et vous ne haïssez rien de ce que vous avez fait; si vous aviez haï une chose, vous ne l’auriez pas faite. Et comment un être subsisterait-il, si vous ne le vouliez, se conserverait-il, si vous ne l’aviez appelé à l’existence ? » (Sg 11.24-25). Nous savons, également, que le Seigneur aime à ce point le monde qu’il a créé qu’il a envoyé son Fils unique pour le sauver (cf. Jn 3.16). Grâce à cette réalité qu’est l’amour de Dieu, nous avons été libérés de l’absurde futilité que serait une existence dénuée de sens dans un cosmos indifférent. En lieu et place, nous avons le privilège de prier Dieu en récitant le Notre-Père et en plaçant notre confiance dans un sauveur qui nous traite en frère. Le monde actuel critique notre foi, et nous devons nous poser la question : « Est-il vraiment possible de

vivre de manière à montrer que les promesses du Christ sont vraies ? » Comme nous le rappelle le pape Benoît XVI dans son encyclique Spe Salvi, ceux qui partagent la foi et l’espérance chrétiennes vivent différemment. En tant que Chevaliers de Colomb, nous nous saluons les uns les autres avec ces paroles, « Vivat Jésus ! » Cela témoigne du fait que notre foi est intégrée à la réalité vivante — une réalité qui nous amène à vivre différemment. Qui plus est, nous sommes dévoués envers les principes de la charité, l’unité et la fraternité — non pas au profit de quelques privilégiés, mais pour tous, tel que l’exige l’Évangile Nous sommes solidaires de nos évêques et de nos prêtres — ces hommes qui, à l’instar de Zachée, ont montré leur foi en Jésus et dit oui à celui-ci. Ils ont consacré leurs existences à croire en les promesses du Christ et à en témoigner, non seulement pour le bien de la communauté chrétienne, mais aussi pour le bien de la société en général. Aujourd’hui, alors que nous attendons le moment de souligner la naissance du Sauveur, consacrons encore plus d’efforts au profit de la nouvelle évangélisation. Unis dans la foi et l’espérance, dans la charité et la fraternité, tendons vers le Seigneur et accueillons le salut qu’il nous apporte. Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

À la défense de la vie humaine Nous sommes sommés de protéger et de promouvoir le don de la vie humaine à tous ses stages par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême LE CINQUIÈME commandement se trouve au cœur de l’enseignement de l’Église sur le caractère sacré de la vie humaine. Il est au cœur de l’Évangile de la vie, que l’Église proclame sans cesse par fidélité à son Seigneur qui est venu pour donner la vie et la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Les vies que Jésus est venu racheter sont sacrées par leur nature même. Chaque personne est créée à l’image et ressemblance de Dieu et créée en vue de jouir de l’amitié de Dieu. L’interdit nettement négatif « Tu ne tueras pas » a pour objectif de protéger le don extraordinaire de la vie humaine qui devrait toujours être traité avec respect et amour (Compendium du catéchisme de l’Église catholique, 466). EN VUE DE PROTÉGER LES INNOCENTS L’Église enseigne qu’il existe un droit à la légitime défense, mais celle-ci ne doit jamais s’exercer par emportement ou par force excessive. Le pape Jean-Paul II nous rappelle le digne témoignage des personnes qui, malgré leur reconnaissance du don de la vie, ont livré leurs vies pour les autres (EV, 55). Ceux et celles à qui il revient de protéger la vie des autres ont non le droit mais également l’onéreux devoir de se défendre euxmêmes mais ceux et celles qui leur sont La 32e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 466-486 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site kofc.org.

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confiés (Compendium, 467). De plus, les autorités publiques peuvent en toute légitimité, punir ceux et celles qui enfreignent la loi en vue d’assurer la sécurité publique et de corriger les délinquants (468). Une telle mesure doit être proportionnelle à la gravité du crime. De nos jours, comme il existe d’autres moyens que la peine capitale pour protéger la société des criminels dangereux, tant l’Église que plusieurs tranches de la société en sont venues à conclure que, à des fins pratiques, la peine capitale ne devrait plus s’appliquer (469). Le cinquième commandement interdit sans équivoque de donner la mort à quelqu’un, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle. L’Église énonce clairement qu’il n’est permis à personne d’exiger de donner la mort à un être innocent, ni même à y consentir — que ce soit au début, au milieu ou à la fin de sa vie. « Aucune autorité ne peut ni recommander légitimement ni permettre un tel geste » (470; CDF, Déclaration sur l’euthanasie, 3). Les initiatives pour le respect de la vie — y compris celles entreprises par les Chevaliers de Colomb — émanent de la conviction que chaque personne est dotée par le Créateur, et non l’État, du droit inaliénable à la vie. Les lois qui permettent l’avortement sont en propre injustes et font en sorte que « les fondements mêmes de l’état de droit sont minés » (472). Au fur et à mesure que les soins de santé se font de plus en plus complexes, il y a un certain nombre de questions sur les niveaux appropriés de soins de santé. Les traitements sont moralement légitimes si elles sont au service du bien intégral de la personne et de la société,

sans risques disproportionnés pour la vie et l’intégrité physique ou psychique des individus, qui doivent être, au préalable, informés et consentants (475-6). Les soins habituellement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. Par contre, sont légitimes le recours à des analgésiques n’ayant pas comme finalités la mort, ainsi que le renoncement à « l’acharnement thérapeutique », c’est-àdire, à l’usage de procédés médicaux disproportionnés et sans espoir raisonnable d’une issue favorable. On doit s’opposer fortement aux mesures législatives dites du « droit à la mort » et qui cherchent à rendre légale l’euthanasie (471). Les mourants ont le droit de vivre dans la dignité les derniers moments de leur vie terrestre, et surtout avec le soutien de la prière et des sacrements, qui les préparent à rencontrer le Dieu vivant (478). Croyant à la résurrection, les corps des défunts doivent être traités avec respect et charité. L’incinération est permise à condition qu’elle soit réalisée sans mettre en cause la foi en la résurrection des corps (479). EN QUETE DE PAIX Le cinquième commandement nous incite aussi à être des artisans de paix, ce qui exige que chacun et chacune d’entre nous renoncent à la haine et cherche plutôt à créer des liens de compréhension et d’amitié au sein d’un monde brisé (480). Plus que l’absence de guerre, la paix convoque à bâtir une société qui est à la fois juste et charitable (401-14).


APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Pourtant, nous nous posons la question à savoir quand le recours à la force militaire est moralement justifié. C’est par la présence simultanée des conditions suivantes : 1) la certitude d’un dommage subi grave et durable; 2) l’inefficacité de toute solution pacifique; 3) les conditions sérieuses d’un succès; 4) l’absence de maux plus grands, étant bien considérée la puissance actuelle des moyens de destruction (483). Cela appartient au jugement prudent des gouvernants, auxquels revient aussi le droit d’imposer aux citoyens l’obligation de la défense nationale. Les gouvernements ont également le devoir de respecter le droit personnel à

INTENTIONS DU

l’objection de conscience, obligation qui peut être réalisée par d’autres formes de service de la communauté humaine (484). Nous devrions être reconnaissants envers les gens qui défendent leur pays et perpétuer le souvenir des individus qui ont payé de leur vie pour défendre la dignité et la liberté humaines. En temps de guerre, on doit tout faire pour que soient traités avec humanité les non-combattants, les soldats blessés et les prisonniers. Les statuts prévus par le droit international doivent être toujours respectés. Il faut condamner les destructions massives, ainsi que l’extermination d’un peuple ou d’une minorité ethnique. Ce sont

des péchés très graves et on est moralement tenu de résister aux ordres de ceux qui les commandent (485). On doit faire ce qui est raisonnablement possible pour éviter à tout prix la guerre, étant donné les maux et les injustices qu’elle provoque. Notre engagement envers la charité, la fraternité et l’unité devrait nous inciter à déraciner « toutes les formes d’injustices, surtout économiques et sociales; les discriminations ethniques et religieuses; l’envie, la défiance, l’orgueil et l’esprit de vengeance » (486). Par tous ces moyens, nous arriverons à vivre l’Évangile de la vie et le proposer avec conviction au monde.♦

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

S A I N T- P È R E

Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉRALE : Pour que l’expérience de la souffrance soit une occasion qui serve à comprendre les situations de malaise et de douleur dans lesquelles se trouvent les personnes seules, les malades et les personnes âgées, et nous stimule tous à aller à leur rencontre avec générosité.

PHOTOGRAPH OF POPe: cNS photo/Paul Haring

MISSIONNAIRE : Pour que les peuples de la Terre ouvrent les portes au Christ et à son Evangile de paix, de fraternité et de justice.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916) Fête : 1er décembre Charles Eugène de Foucauld naît en 1858 dans une famille d’aristocrates français et devient orphelin à l’âge de six ans. Après avoir rejeté le christianisme à la fin de sa jeunesse, il s’enrôle dans l’armée française et est posté en Afrique du Nord. Après quelques années, il démissionne et part à la découverte du Maroc. Curieusement, c’est grâce à son voisinage de musulmans que sa foi chrétienne est réanimée. « Mon Dieu, prie-t-il, si tu existes fais en sorte que j’arrive à te connaître. » De retour en France en 1886, il revient à la foi, grâce à l’encouragement et l’aide d’un curé de paroisse qu’il aura presque toute sa vie comme confesseur et conseiller spirituel. Rappelant cette expérience, Charles livre ces remarques : « Dès que j’ai cru en Dieu, j’ai compris que je ne pouvais faire autrement que de vivre pour lui seul. » Cette intuition le mène d’abord à se faire moine-trappiste, en France d’abord et ensuite dans une abbaye fille, en Syrie. Toutefois, après un discernement d’approfondissement, il reconnaît qu’il est appelé à servir Dieu comme ermite. Ayant

obtenu la permission de l’Église, et prenant le nom de frère Charles de Jésus, il s’établit près d’un monastère de Pauvres clarisses, à Nazareth. Il retourne en France pendant un certain temps et est ordonné prêtre en 1910. Il passera la grande majorité de ces jours dans le désert du Sahara, vivant ce qu’il appelle « la vie cachée de Jésus ». Il sera tué le 16 novembre 1916, en Algérie, par une bande de maraudeurs anti-français et sera béatifié le 13 novembre 2005. La vie de Charles de Foucauld illustre bien les nombreuses voies, tant spirituelles que physiques, qu’on doit parfois parcourir avant de pouvoir suivre le Christ.♦

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Les Chevaliers célèbrent l’ouverture d’un séminaire à Cuba

Une statue du Christ à l’extérieur du nouveau séminaire catholique inauguré le 3 novembre dernier en périphérie de La Havane. Il s’agit de la première construction catholique sur le sol cubain depuis plus d’un demi-siècle. emps de la nouvelle évangélisation. » Le projet a été rendu possible, de préciser Carl Anderson, par le pape Jean-Paul II, qui a béni la première pierre du séminaire lors de sa visite apostolique à Cuba, en 1998. Le Secrétaire suprême Emilio B. Moure, qui s’est joint au Chevalier suprême en tant que représentant de l’Ordre lors de la cérémonie de consécration, est lui-même né à Cuba et il a émigré aux États-Unis avec sa famille en 1967, à l’âge de 11 ans. En 2002, lors du Congrès suprême des Chevaliers de

Trois nouveaux cardinaux sont membres des Chevaliers LE PAPE BENOÎT XVI a présidé le consistoire du 20 novembre dernier au cours duquel 24 évêques et archevêques d’un peu partout au monde ont été admis au Collège des cardinaux. Trois d’entre eux sont des Chevaliers de Colomb. Le cardinal Raymond L. Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, a joint les rangs de l’Ordre en 1977 à La Crosse, au Wisconsin, à l’époque où il était encore curé de paroisse. Il est présentement membre du Conseil Bishops 10490 à St. Louis, où il a servi comme archevêque de 2004 à 2008. Pour sa part, le cardinal Donald W. Wuerl est devenu Chevalier quand il était prêtre pour le diocèse de Pittsburgh en 1979 ; il est aujourd’hui membre du Conseil 9542 Catholic University of America, à Washington, D.C, où il est archevêque depuis 2006. Enfin, le cardinal Kazimierz Nycz, de Varsovie, en Pologne, a joint le Conseil 14271 peu après la fondation de ce dernier, en 2007.♦ 6 ♦ COLUMBIA ♦

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Colomb, il avait rencontré le cardinal Jaime Ortega y Alamino, archevêque de Cuba. L’engagement de l’Ordre au cœur de ce projet en a tout naturellement découlé. Assistaient également à la cérémonie, le président cubain Raul Castro, les évêques de Cuba, ainsi que des représentants du Vatican et de l’Église catholique aux ÉtatsUnis, au Mexique, en Italie et aux Bahamas. L’Ordre, qui a fondé son premier Conseil à Cuba en 1909, connaît un regain d’activité sur l’ile depuis quelques années.♦

L’Ordre contribue à la cause pour la canonisation d’un cardinal LE 22 OCTOBRE, la cause pour la canonisation du cardinal François Xavier Nguyen Van Thuân (1928-2002) — le prélat vietnamien qui a héroïquement enduré 13 ans d’emprisonnement communiste à cause de sa foi catholique — s’est officiellement ouverte à Rome. Les Chevaliers de Colomb ont couvert les frais de déplacement jusqu’à Rome de trois témoins de la sainteté du cardinal. Les Chevaliers ont également financé une partie de la traduction en italien d’un documentaire sur la vie du cardinal. Le réseau de télévision torontois Sel + Lumière avait initialement produit en 2008 le document, intitulé La route de l’espoir, avec l’appui de l’Ordre. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a déclaré : « La vie de sainteté menée par le cardinal est réellement inspirante, et je suis persuadé que la cause pour sa canonisation trouvera un très large appui. »♦

cNS photo/Desmond boylan, Reuters

DANS LE CADRE de cérémonies qui se sont déroulées du 3 au 5 novembre dernier, l’Église catholique de Cuba a inauguré son premier nouveau séminaire en plus de 50 ans. Le projet a été en grande partie financé par les Chevaliers de Colomb, ainsi que par des dons versés par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis et d’autres organisations catholiques. Le nouveau séminaire San Carlos et San Ambrosio, implanté à une cinquantaine de kilomètres de La Havane, remplace un établissement similaire à l’époque saisi par le gouvernement communiste, en 1966 — ce qui illustre bien les relations Église-État tendues là-bas depuis les cinq dernières décennies. Avec ces nouvelles installations, on comprend cependant aujourd’hui que les relations entre l’Église catholique et le gouvernement cubain s’améliorent. Dans une allocution prononcée le 4 novembre, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a déclaré : « Nous écrivons aujourd’hui une nouvelle page dans l’histoire de Cuba. Or nous le faisons en gardant à l’esprit les nombreux sacrifices endurés jusqu’ici par les principaux intéressés. Cela ne nous empêche pas d’écrire cette page dans la joie et l’espérance, car nous posons cette empreinte dans la resplendissante lumière diffusée par le print-


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L’Ordre appuient financièrement la restauration de la tombe du président Kennedy LES TRAVAUX ONT commencé le 27 octobre sur la tombe de John F. Kennedy, afin de rendre plus lisible le texte de son discours inaugural, gravé sur le mur de granit situé près de la flamme qui brûle en permanence. Avec les décennies, les intempéries en avaient rendu la lecture très ardue. La restauration a été financée par les Chevaliers de Colomb, dont on a fait partie le président Kennedy de 1946 jusqu’à son assassinat, en 1963. Le 20 janvier 2011, la nation marquera le 50e anniversaire du discours inaugural de John F. Kennedy, dont a notamment retenu cette célèbre phrase : « Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous ; demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour le pays. » Cette citation, de même que d’autres tirées de ce discours, est gravée sur le mur qu’on retrouve sur sa sépulture. La gravure originale avait été faite par le maître tailleur de pierre John Everett Benson, toujours actif à 72 ans et qui travaille aujourd’hui au Rhode Island. C’est son confrère Gordon Ponsford qui assume la restauration, lui qui a mené à terme une

John Benson (à gauche) aide Gordon Ponsford à restaurer le texte gravé près de la tombe de John F. Kennedy, au cimetière national d’Arlington, en Virginie. douzaine de projets similaires ces dernières années, au cimetière national d’Arlington. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a souligné que l’Ordre « était fier et honoré de contribuer ainsi à rendre hommage à la mémoire du président Kennedy. Ses paroles ont inspiré une génération entière, non seulement aux États-Unis, mais à travers le monde. Nous sommes reconnais-

sants aux autorités de nous avoir donné l’occasion de travailler avec le cimetière afin de faire en sorte que ces paroles continuent longtemps à inspirer ceux qui viendront se pencher sur la tombe. » John F. Kennedy, le premier président catholique des États-Unis, était membre du Conseil 62 à Charlestown, au Massachussets.♦

Le programme « De l’espoir pour les enfants haïtiens » se met en route TROIS MOIS APRÈS que les Chevaliers de Colomb eurent annoncé leur don de 1 million $ au projet Medishare visant à fournir des prothèses aux enfants haïtiens ayant perdu un membre par suite du tremblement de terre de janvier, un gros envoi de prothèses a été acheminé à Port-au-Prince, au début de novembre dernier. Lors d’une conférence de presse tenue le 8 novembre au centre de Hialeah, en Floride, où le matériel prosthétique était conditionné pour l’expédition, les représentants des organisations impliquées ont fait part de leur enthousiasme quant à l’impact qu’aura le programme « De l’espoir pour les enfants haïtiens », qui va changer la vie d’innombrables jeunes amputés. En effet, près de 1 000 enfants ont dû subir une amputation après avoir été blessés lors du tremblement de terre. Le projet Medishare, qui exploite à Port-au-Prince un hôpital de soins intensifs, de traumatologie et de réhabilitation ainsi que des cliniques dans le département du Plateau central, permet en outre d’adapter les prothèses sur place et de donner des services d’ergothérapie aux jeunes patients. Les Chevaliers de Colomb ont accepté de financer le coût tant des prothèses elles-mêmes que des soins de rééducation pour les enfants

Le Secrétaire suprême Emilio Moure, ici en compagnie du Dr Robert Gailey du projet Medishare, se réjouit au nom des Chevaliers de Colomb de l’existence du programme « De l’espoir pour les enfants haïtiens ». qui en auront besoin. Chaque bénéficiaire reçoit jusqu’à trois prothèses (parce qu’ils grandissent) et deux ans d’ergothérapie. « Donner le cadeau de la mobilité et de l’autonomie à ces enfants est un important investissement dans leur vie ainsi, par ricochet, que dans l’avenir du pays lui-même », a déclaré le Secrétaire suprême Emilio B. Moure.♦

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a veille de son inauguration, le président désigné John F. Kennedy n’a pas dormi plus de quatre heures avant son investiture. Le 20 janvier 1961, Kennedy s’ent levé, a pris son petit déjeuner et a assisté à la messe à l’église Holy Trinity, près de l’Université Georgetown. La veille, une grosse tempête de neige avait presque arrêté la circulation dans les rues de la ville, et l’aéroport était fermé. Parce que la neige recouvrait les rues, les auto8 ♦ COLUMBIA ♦

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mobiles, les maisons et les trottoirs, certaines personnes ont suggéré de remettre à plus tard la cérémonie de l’inauguration. Après s’être entretenu avec le président Dwight D. Eisenhower tout en dégustant une tasse de café à la Maison Blanche avant le début de la journée, il s’est embarqué avec Eisenhower dans la limousine présidentielle pour se rendre, en défilé, jusqu’au Capitol.

bettmann/corbis

Cinquante ans après, le discours inaugural du président John F. Kennedy nous inspire et nous lance toujours un défi


‘Que la

parole se répande’

Le président Kennedy prononce son discours d’investiture sous l’oeil attentif du président sortant Dwight Eisenhower, de Jacqueline Kennedy et de nombreaux autres dignitaires. Le cardinal Richard J. Cushing, de Boston, l’archevêque orthodoxe monseigneur Iakovos, la chanteuse Marian Anderson, le vice-président désigné Lyndon B. Jonson et Robert Frost ont récité des prières, chanté l’hymne national, et prononcé des allocutions et lu des poèmes avant que Kennedy s’avance; il était alors 12 h 51, et la main sur l’évangile familial, il a prononcé le serment d’investiture pour ensuite prononcer son historique discours d’investiture. D’une durée de 13 minutes et 50 secondes, cette allocution de 1,364 mots disait au monde entier que le peuple américain était « héritier de cette première révolution » et qu’il se porterait à la défense de liberté à tout prix. Ensemble, a-t’il dit, nous nous efforcerons de gérer l’usage des armes, nous explorerons les mer-

veilles de la science et nous créerons un pays « clans lequel les puissants seront justes et les faibles vivront en sécurité, et la paix sera sauve gardée ». Cette allocution, où il n’y avait aucune hésitation à citer les Saintes Écritures, a été conclue par une prière demandant à Dieu de bénir ces entreprises en disant « qu’ici, sur terre, nous devons faire nôtre l’œuvre de Dieu ». Il y a eu beaucoup de changements au cours des derniers cinquante ans, mais le discours de Kennedy nous lance les défis valables encore aujourd’hui, tout comme ils l’étaient en janvier 1961. Nous citons ici quelques réflexions sur la signification durable des paroles de Kennedy. Elles nous lancent le défi de les revoir encore une fois et de considérer leur pertinence pour l’avenir des États-Unis et du monde entier. DÉCEMBRE 2010

♦ COLUMBIA ♦ 9


INSPIRATION D’UNE NOUVELLE GÉNÉRATION e m’en souviens comme si c’était arrivé hier. Presque tous les élèves du dortoir St. Joseph de Providence College ont rempli la salle de récréation pour écouter discours inaugural du président John F. Kennedy. Dans notre petite université catholique, l’émotion était à son comble. Les étudiants en médecine se joignaient aux séminaristes pour assister à un moment historique en Amérique. Beaucoup parmi nous avaient rencontré le sénateur John F. Kennedy près de notre campus la veille des élections. A l’université, la journée inaugurale a commencé comme toutes les autres journées — une messe à la chapelle. Je n’oublierai jamais ce que le Père Dominicain Robert Salvin, l’exprésident de Providence College, nous a dit ce jour-là : « Messieurs, vous vivez dans un magnifique et grand pays qui est en évolution. Les barrières qui retenaient vos parents et vos grands-parents ont été enlevées, pas seulement à cause d’une élection, mais par la prière, le courage et la persévérance. N’oubliez jamais qu’avec Dieu tout est possible ». Au cours de cette historique soirée, nous avons écouté la transmission de l’éloquent discours du président Kennedy à la télévision. Il nous a inspiré et lancé le défi de donner et de ne pas seulement recevoir, de se demander ce que nous pouvons faire pour notre pays et pour la cause de la liberté. Ce fut là les meilleurs conseils que notre génération ait entendus. À la fin du discours, on nous a apporté des sandwiches et des bouteilles de soda. Le Père Raymond St. George a fermé le téléviseur et ensemble nous avons offert une prière d’action de grâce. « Allez, les gars, on retourne à la salle d’étude, » a dit le Père St. George. « Demain un nouveau jour s’élèvera en Amérique, et il reste beaucoup de choses à faire. Mais, n’oubliez jamais que le mot d’ordre de notre université dominicaine est : Veritas. (La vérité) ». Quand le président Kennedy a été assassiné, je faisais partie de l’armée américaine, et j’ai été en faction devant la Maison Blanche quand on a ramené son corps. Au cours des ans, ces deux jours me sont souvent venus à l’esprit, mais toujours avec détermination et la fierté d’être Catholique.

J

RAY FLYNN Ancien député à la Chambre des Représentants du Massachussetts (1971 à 1979, maire de Boston (1984 à 1993, et ambassadeur des États-Unis auprès du Vatican (1993 à 1997).

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DÉCEMBRE 2010

(De gauche à droite:) Les paroles désormais célèbres tirées de la conclusion du discours inaugural de John F. Kennedy apparaissent, gravées dans le granit, tout près de la tombe de l’ex-président au cimetière national d’Arlington. La restauration de la gravure a été financée par les Chevaliers de Colomb pour souligner le 50e anniversaire de son discours. • John F. Kennedy prononce son discours inaugural le 20 janvier 1961, au Capitole. • Gordon Ponsford travaille à réhabiliter les célèbres paroles du président Kennedy, gravées sur sa sépulture mais rendues difficiles à lire par suite de décennies d’intempéries (voir l’article en page 7). « LE MEILLEUR DE L’ESPRIT AMÉRICAIN » près tant d’année dans le déroulement de l’histoire, l’allocution inaugurale du président John F. Kennedy en 1961 peut s’avérer être une lecture difficile, en particulier pour ceux qui l’ont entendu directement dans leur jeunesse. Elle est d’une grande pureté, d’une simplicité exceptionnelle et émouvante pour ceux qui ont cru en sa promesse. Kennedy a prononcé un des plus grands discours de la rhétorique publique américaine, probablement le meilleur depuis l’allocution de Gettysburg de Lincoln. Ces paroles, à la fois dynamiques et élégantes, donnaient forme à l’esprit américain, et cet esprit, Kennedy le possédait. Cependant, il est impossible d’envisager avec honnêteté les États-Unis d’Amérique d’aujourd’hui pour les comparer à la vision de Kennedy sans s’apercevoir que quelque chose de vital, de fondamental et de précieux a été gaspillé. Nous ne sommes pas la même nation qui a entendu parler Kennedy en ce jour de janvier il y a 50 ans. À un moment où nos dirigeants, nos éducateurs et les représentants des médias semblent mal à l’aise d’employer des mots tel que « les droits de la personne ne nous sont pas accordés par la gracieuseté de l’État, mais bien de la main de Dieu », le plus grand discours est passé d’un témoignage vivant à la nostalgie mortelle. Lorsqu’un grand nombre de jeunes américains ne savent pas qui était Isaïe ou la raison qui a porté Kennedy à le citer ou le livre dans lequel Kennedy a tiré son exhortation « undo the heavy burden » et « let the oppressed go free », c’est que nous lisons un document de musée et non un appel à l’action. C’est par nos choix que nous préparons l’avenir, et nous préparons un bel avenir quand on se souvient que la crainte de Dieu est le début de la sagesse. L’expérience américaine était fondée sur cette pierre angulaire. En tant que disciples et citoyens, plus nous nous en souvenons, plus nous ajoutons force au texte de Kennedy.

A

MONSEIGNEUR CHARLES J. CHAPUT, O.F.M. CAP. Archevêque de Denver


AVERTISSEMENT FORMEL ès les premiers moments de sa présidence, le président Kennedy a donné un avertissement formel au monde : De nature, les Américains sont têtus : ils n’accepteraient jamais « l’annulation des droits de la personne que nous avons toujours défendus et que nous défendons encore, chez nous ou à l’étranger ». Non, Kennedy a fait le vœu que, lorsqu’il s’agit des droits de la personne, il resterait implacable. « À tout prix, sans égard ni au fardeau ni à l’épreuve, nous appuierons nos amis, nous ferons face à tout ennemi pour assurer la survie et la réussite de la liberté. » Le nouveau président a aussi lancé un avertissement à ses compatriotes. Il les a mis en garde contre la complaisance, de crainte que la liberté authentique soit minée sur leur sol. « Nous n’osons pas oublier, dit-il, que nous sommes les héritiers de la Révolution américaine et du principe qui l’a animée, que le droit de la personne ne nous parvient pas de la générosité de l’État mais de la main de Dieu ». C’est la position qu’a prise Jefferson quand il a rédigé la Déclaration d’Indépendance. C’était aussi la position de Lincoln à Gettysburg. C’était aussi le message du Congress et du président Dwight D. Eisenhower en 1954 lorsqu’ils ont amendé le serment d’Allégeance pour mettre les mots « Under God (sous la gouverne de Dieu) », un amendement suggéré par les Chevaliers de Colomb. Ces paroles nous rappellent, nous et nos concitoyens ainsi que notre gouvernement, que ce gouvernement doit respecter les droits de la personne parce que ces droits nous viennent de beaucoup plus haut que de l’État. Cette manière de voir la liberté aura toujours ses détracteurs et doit être défendue constamment. Cela, Kennedy l’avait compris, et il a posé la question suivante à ses concitoyens : « Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous — demandez vous plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays ». Cette question sert parfois à faire un examen de conscience. Au moment où nous en sommes dans notre histoire, il faudrait se demander : Quelle est la chose la plus importante que nous puissions faire pour les États-Unis? La logique de l’inauguration de Kennedy nous donne la réponse. Il ne faut jamais oublier — et nous assurer que notre gouvernement ne l’oublie pas lui non plus — qui établi les limites légales du gouvernement. Citoyens américains, nous devons être fidèles à notre nature. Nous devons être têtus, très têtus.♦

D

UNE SINCÈRE APPRÉCIATION e discours d’investiture de Kennedy a été un chef-d’œuvre oratoire, l’égal de tout ce qu’ont pu écrire Jefferson ou Lincoln. Plus tard, des membres de son entourage m’ont dit que Kennedy était contrarié par les conjectures courantes que Ted Sorensen l’avait rédigé pour lui. Il est sans doute vrai que Sorensen a ajouté quelques phrases à cette œuvre, mais la pensée et les expressions étaient bien de Kennedy, un magicien de la parole. On doit lui accorder tout le crédit. Par exemple, pensons à la phrase : « Que la parole se répande ». Est-ce que d’autres présidents Américains auraient osé employer de telles paroles impérialistes du genre des paroles de la Déclaration d’Indépendance? Je me demande si, aujourd’hui, longtemps plus tard, quelle serait la réaction des tribunaux au langage spirituel de l’allocution qui, sans heurt mais avec efficacité, parle au nom de l’humanité. Kennedy ne pouvait pas être plus catégorique sur le besoin du gouvernement d’avoir des convictions religieuses : « Sachant que, ici sur terre, l’œuvre de Dieu doit être la nôtre. » … Avant son inauguration, Kennedy avait annoncé que, typique de son dévouement au poste de président, « il serait à son bureau à neuf heures précises le lendemain de l’inauguration. Il était là. J’en atteste parce que c’est moi qui ai reçu son premier appel au téléphone à partir de du Bureau ovale. » Je lui ai dit : « Nous — moi — sommes très fiers de vous. Les gens vont citer vos paroles pour des générations à venir ». (J’étais loin de penser que je répéterais ces mêmes paroles trois ans plus tard à ses funérailles). Cette louange semble avoir pris Kennedy de court. Il semblait surpris, mais aussi touché par la sincérité de mes paroles d’appréciation. INAUGURATION: bettmann/corbis

L

MONSEIGNEUR PHILIP HANNAN, ARCHEVÊQUE ÉMÉRITE DE NEW ORLEANS Ce passage est un extrait de The Archbishop Wore Combat Boots : Memoir of an Extraordinary Life (Our Sunday Visitor, 2010) avec Nancy Collins et Peter Finney Jr.

KEVIN J. “SEAMUS” HASSON Président fondateur du Fonds Becket pour la liberté de la religion DÉCEMBRE 2010

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tranquille consensus Le nouveau livre du Chevalier suprême met en relief l’importance d’un pacte moral sur divers enjeux perçus comme divisant l’opinion par Matthew St. John

B

eaucoup de gens se demandent ce que l’avenir réserve aux États-Unis. Chose certaine, il y a beaucoup à faire et les problèmes à régler sont nombreux, y compris en matière de finances nationales, de guerre, d’immigration, de soins de santé et de politique partisane. Cela dit, une majorité d’Américains sont conscients d’un grave problème fondamental : la crise morale, sur le plan des valeurs. Les raisons derrière cette situation difficile et les moyens à mettre en œuvre pour y remédier sont au cœur d’un nouveau livre publié par le Chevalier suprême Carl A. Anderson. Intitulé Beyond a House Divided : The Moral Consensus Ignored by Washington, Wall Street and the Media (traduction libre : « Au-delà des dissensions : le consensus moral que Washington, Wall Street et les médias ne veulent pas reconnaître »), il vient de paraître chez Doubleday. L’ouvrage met en relief diverses statistiques et informations tirées de sondages d’opinion commandés par les Chevaliers de Colomb et réalisés par le Marist Institute for Public Opinion [L’Institut de sondage Mariste]. Appuyé par des données similaires recueillies par diverses autres sources fiables et respectées, ce nouveau livre va au-delà des théories populaires partisanes et les divisions soi-disant amères et sans espoir au sein de l’électorat américain. Il met plutôt en évidence l’existence d’un consensus tranquille au sein d’une majorité de citoyens unis par leur croyance en certaines valeurs traditionnelles. UN AUTRE POINT DE DÉPART Voilà plus de 150 ans, Abraham Lincoln avait prononcé cette fameuse phrase appliquant les paroles de Jésus à la question de l’esclavage : « Toute maison divisée contre elle-même ne peut sub12 ♦ C O L U M B I A ♦

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sister » (Mt 12.25). Or ces mots, prononcés par Lincoln lors de l’investiture de son parti pour le Sénat en Illinois, demeurent d’actualité aujourd’hui. On se souvient moins, toutefois, de l’allocution d’ouverture de Lincoln ce même soir : « Si nous pouvions d’abord savoir où nous sommes et vers où nous allons, alors nous pourrions mieux juger de ce qu’il faut faire, et comment le faire. » Le livre de Carl Anderson, Beyond a House Divided, commence par donner des éléments de réponses à ces questions puis, s’il n’aborde pas tous les enjeux auxquels fait face la nation américaine, il explique comment beaucoup de problèmes pourraient être définis. « Chaque livre poursuit un objectif, affirme Carl Anderson dans son avant-propos. Celui-ci a été écrit afin de contribuer aux discussions nationales quant à la direction que notre pays devrait prendre non pas en fonction d’une quelconque approche politique partisane, mais plutôt en se basant sur le sens moral — et le consensus — qui anime la société américaine. » Or, au lieu de « partir des différents pôles politiques et de converger vers le centre en visant le compromis », Carl Anderson propose que l’on change de point de départ — nommément, en cherchant le terrain d’entente, la zone commune, qui relie la majorité des citoyens de ce pays. Ce point d’origine implique que nous commencions par réaliser que la boussole morale du pays pointe actuellement dans la mauvaise direction — ce que pensent, d’ailleurs, 73 pour cent des Américains. À ce titre, on observe que les citoyens, leurs institutions et l’impact qu’ont celles-ci sur la moralité de la nation ne sont pas en phase, il y a une coupure. Quand on leur demande quel effet ont les insti-


tutions et les groupes sur la boussole morale américaine, une majorité de gens sont d’accord pour dire que tout le monde, des politiciens aux journalistes en passant par l’industrie du divertissement et les athlètes professionnels, fait pointer la boussole morale de la nation dans la mauvaise direction. Par contraste, plus de la moitié des Américains estiment que les bénévoles, les organisations caritatives, l’armée, l’école privée, l’application des lois, les familles et les médecins, tous influencent positivement le compas moral de la nation. En fait, les sondages montrent que les citoyens de ce pays ont trois fois plus chances de croire que le plus grand espoir pour l’avenir de la nation repose sur le retour aux valeurs traditionnelles, plus que sur toute autre chose. DÉCOUVRIR UN TERRAIN D’ENTENTE Ces convictions partagées par beaucoup d’Américains ont en réalité beaucoup en commun avec la doctrine sociale catholique. En effet, les études montrent encore que la plupart des Américains croient en Dieu, sont heureux dans leur vie de couple, sont bien au fait des conséquences négatives du divorce et qu’ils restreindraient de manière importante l’avortement, s’il n’en tenait qu’à eux. De plus, la majorité des citoyens s’attendent à des comportements éthiques tant dans les affaires qu’en politique, ils valorisent les œuvres caritatives et le bénévolat, ils donnent de l’argent et consacrent du temps comme bénévoles, et ils estiment que fonder une famille et se rapprocher de Dieu figurent parmi leurs principaux objectifs dans la vie. Quelque part entre la récession morale qui affecte présentement le pays et le changement moral qu’une majorité espère, on trouve

La boussole morale Selon vous, la boussole morale de ce pays pointe-t-elle en ce moment dans la bonne direction ?

un tas d’enjeux sur lesquels les Américains — chose étonnante — sont d’accord. Il existe en effet un consensus pourtant souvent méconnu ou oublié sur des sujets aussi variés que l’éthique commerciale, l’avortement, les soins de santé, le mariage, l’immigration et le bon équilibre à trouver entre l’Église et l’État. Par exemple, on observe aujourd’hui aux États-Unis un consensus à hauteur de 80 pour cent sur les restrictions en matière d’avortement, une majorité des deux tiers contre la redéfinition du mariage, un consensus à 84 pour cent sur la croyance en Dieu et une majorité des trois quarts en faveur de l’interprétation de la clause dite de nonétablissement dans le Premier Amendement. L’analyse de ces données par Carl Anderson dans son livre Beyond a House Divided constitue une évaluation empirique, non partisane et rafraîchissante de ces problèmes et de leurs solutions. Il vise à stimuler une discussion qui aurait dû avoir lieu il y a longtemps — une discussion qui encourage les Américains à retrouver cette sagesse populaire qu’ils tiennent pour acquise. Mais plus important encore, peut-être, l’ouvrage rappelle à tous que les États-Unis sont fondamentalement une nation d’éthique et de moralité, et que ses citoyens sont attachés aux valeurs traditionnelles. De plus, nous ne percevrons qu’une infime partie de la réalité tant que nous ne commencerons pas à considérer les problèmes qui minent ce pays et le monde entier à travers l’objectif d’une crise morale fondamentale. Seulement alors pourrons-nous surmonter nos différends et faire régner l’entente dans la maison.♦ MATTHEW ST. JOHN fait partie du programme de formation de cadres, au siège social international des Chevaliers de Colomb, à New Haven. Il est membre du Conseil 10705 Father Michael J. McGivney.

De l’espoir pour l’avenir Selon vous, le quelle des déclarations suivants est le plus porteuse d’espoir pour l’avenir de notre nation ?

Le retour aux valeurs traditionnelles

27% Bonne direction

73%

Mauvaise direction

49%

L’innovation technologique

16%

Un meilleur environnement commercial

13%

La prochaine génération

12%

La prochaine election

10% 0%

60%

Enquête Chevaliers de Colomb/Institut mariste de juillet 2010 Enquête Chevaliers de Colomb/Institut mariste de juillet 2010 DÉCEMBRE 2010

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Les profondeurs de la

foi

LA GRÂCE, UN PLAN SINGULIER ET LA DÉTERMINATION D’UN CHEVALIER DU TEXAS SE SONT CONJUGUÉS POUR TIRER LES MINEURS DE LEUR SOUTERRAIN

par Shari Biediger

u cours des journées suivant l’effondrement de la mine de cuivre et d’or San Jose au Chili, le 5 août dernier, les secouristes et les familles des 33 mineurs manquant à l’appel ont fait en sorte de ne pas désespérer. Pourtant, ils savaient bien qu’aucun humain, même s’il survit à l’effondrement comme tel, ne peut survivre très longtemps sans eau ou sans nourriture. Mais voilà que, le 17e jour, les secouristes trouvent un billet rudimentaire accroché par un ruban adhésif au bout d’un tamponnoir révélant, en effet, que les 33 mineurs sont tous vivants. Après cette découverte, l’équipe de soutien technique fait ses bagages et retourne à leur usine dans le nord du Chili. « Nous pensions que l’opération était terminée. Nous pensions qu’ils arriveraient à trouver un conduit pour les en sortir, » rappelle Hall, vétéran de 25 années d’expérience dans l’industrie du forage et propriétaire de Drillers Supply S.A., société de fabrication et d’ingénieurs-conseils située au Chili. Pourtant il est devenu apparent au cours de la semaine suivante que toutes les issues de la mine étaient bloquées. Depuis son bureau de Houston, Hall, membre du conseil Anton J. Frank 8771, se met à esquisser un plan pour que le sauvetage se poursuive. « À ma connaissance, seulement deux opérations de forage dans tout le pays pouvaient au bas mot entreprendre une telle tâche », explique-t-il, en ajoutant que la puissance et la vibration d’un tel équipement présenteraient des risques pour les hommes murés à 700 m sous terre. « Je m’inquiétais de causer un nouvel éboulis comme celui qui avait déjà bloqué les mineurs, » a-t-il observé. C’est alors qu’un coup de téléphone d’une connaissance le met en communication avec des représentants de Center Rock, une firme manufacturière de Pennsylvanie, qui croit que ses marteaux fond-de-trou feraient l’affaire, mais qu’au Chili on ne voulait rien entendre. Collaborant avec les gens de Center Rock et plusieurs

Photos by eric Kayne

A


autres compagnies, Hall se met à rassembler la meilleure équipe l’histoire du salut, est actuellement avec eux, bien vivant, dans le possible. Ce qu’on finit par nommer le « Plan B » est bientôt accepté désert du Chili. En fin de compte, il croit que c’est le Bon Dieu qui et mis en branle, grâce à la réputation du commerce de Hall et ses a percé le trou qui a libéré les mineurs et que lui, pour sa part, a relations avec le gouvernement du Chili. tout simplement « occupé une place de choix » dans l’opération. « Nous nous sommes rendu compte rapidement qu’il s’agirait Hall et son équipe ont quitté le site juste avant que les mineurs d’une opération à forte tension et hyper-médiatisée a rappelé Hall. ne soient libérés parce qu’ils voulaient laisser aux hommes et leurs Nous ne creusions pas pour de l’or, mais pour la vie des gens. » familles l’espace qu’il leur fallait pour leurs retrouvailles et pour fêter. Sachant que l’opération serait complexe sur le plan technique et Ils ont préféré regarder la libération finale à la télé de leurs domiciles politique et chargée d’émotion, Hall met au défi les ingénieurs de ou de leurs chambres d’hôtel, alors que les mineurs, un à un, son équipe : « Jusqu’où iriez-vous si émergeaient de leur fosse. Bien qu’ils vous aviez à tirer votre fils d’une telle ne soient pas détendus vraiment épreuve? », leur demande-t-il. jusqu’à la libération du dernier Dès le début, l’évaluation que Greg homme, le 13 octobre, Hall avoue Hall présente quant à la difficulté de que voir libérer le premier homme, l’opération s’avère juste. La proFlorencio Avalos, a revêtu un sens fondeur de la mine, le sol instable, la bien particulier. dureté du roc et les circonvolutions « C’était avec lui que nous avions du trou de sonde, tout concourt à eu le plus de contact quand ils étaient donner l’impression d’une opération sous terre, a noté Hall. Il nous deimpossible, et ce, au dire de tous les mandait sans cesse : “Quand allezexperts en forage. vous me sortir d’ici?” » « Si je prenais du recul pour L’expérience a fait en sorte que réfléchir à l’envergure de l’opération, Hall apprécie encore davantage sa je me serais simplement dit : “Oublie femme, Angelica, et leurs trois ença!” » rappelle Greg Hall . fants, âgés de 26, 21 et 18 ans. Toutefois, l’équipe se concentre sur « C’est un père étonnant, a dit le forage, un mètre à la fois. Au fur et Greg Hall, fils, un grand homme et à mesure que s’écoulent des journées, pour moi une espèce de super héros. il devient plus apparent que l’opéraEt je l’avoue à contrecœur, parce que tion était sous la gouverne de la Dije lui dis souvent : “Tu es propriétaire vine Providence. Greg Hall est ému de trois compagnies, tu vas devenir par la foi des mineurs et du fait que diacre et tu viens de sauver la vie à 33 les hommes demandaient des objets personnes. Qu’est-ce qu’il me reste à de piété tels que des chapelets et des faire à moi, maintenant?”» bibles. Plus tôt cette année, quand Greg À deux occasions différentes, Hall, fils, a demandé à son père comlorsque la foreuse « restera désespérément il pouvait davantage se donner ment coincée » au point de ne plus au service des autres, Greg Hall, père, bouger, Greg Hall se mettra à prier. l’a encouragé en l’incitant à devenir « Je priais le Bon Dieu d’envoyer Chevalier de Colomb. des anges pour libérer le foret du Hall, père, met aussi de temps à marteau, a-t-il noté. Et dans les deux visiter les prisons et il rassure les cas nous avons obtenu une marge de détenus en leur disant que, quoi qu’ils manœuvre, et nous sommes parvenus aient fait jusqu’ici, le Bon Dieu peut à poursuivre l’opération. Un nouveau faire des miracles grâce à eux. La pluCi-dessus : Gregory E. Hall, coordonnateur du sauvetage miracle! » part des miracles, leur rappelle-t-il ne des 33 mineurs emprisonnés dans la mine de Copiapo, au Hall, qui se prépare à devenir difont tout simplement pas « la une » Chili, a reçu une lettre de félicitations de la part des mineurs. acre permanent l’an prochain, est comme le sauvetage au Chili. • Gregory Hall tient une mèche de perceuse qui a brisé, lors également frappé par le sens biblique « Les miracles se produisent tout des manoeuvres de sauvetage. du nombre 33 : l’âge de Jésus lorsqu’il le temps, affirme Hall. Mais pour est crucifié, enseveli et qu’il revient à un raison que l’on ignore, le Bon la vie, est le même que le nombre de mineurs, de jours de forage et Dieu a décidé que celui-ci serait diffusé par les télévisions du même du nombre d’années que le conseiller spirituel des mineurs monde entier. »♦ bloqué avec eux a travaillé dans les mines. Toutefois, la source de réconfort spirituel la plus remarquable SHARI BIEDIGER est rédactrice à la pige et spécialiste en communicapour Hall sera de reconnaître que le même Dieu, présent dans toute tions. Elle écrit depuis San Antonio, au Texas. DÉCEMBRE 2010

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Ambassadeurs de

L’espoir

À HAÏTI, APRÈS LE SÉISME DESTRUCTEUR, UNE ÉQUIPE MÉDICALE EST SUR LES LIEUX

C

’est un torride samedi d’août à Jacmel, une ville du littoral à cinq heures de Port-au-Prince, la capitale de Haïti. Le docteur Manuel A. Alzugaray installe des patients souffrant de blessures au dos ou aux hanches sur une table d’examen de fortune dans la salle paroissiale de l’église Notre-Dame du MontCarmel. La file de personnes qui attendent une consultation médicale se ressert davantage et fait souvent preuve d’agressivité en se dirigeant vers un pupitre qui fait office de triage pour la réception des patients. Un prêtre, debout sur une chaise, invite les personnes à maintenir l’ordre afin d’éviter que la situation se détériore. Cette clinique, un partenariat composé du personnel d’une église 16 ♦ C O L U M B I A ♦

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d’Haïti et de la Floride, et de bénévoles d’une équipe médicale de Miami, ne durera que deux jours. Alzugaray, chirurgien spécialisé en chirurgie orthopédique et membre du conseil Coral Gables 3274 en Floride, et son équipe constituée de médecins, de dentistes, d’infirmières, de traducteurs, de personnel de soutien et de membres du clergé, travaille huit heures durant sans climatisation dans cette chaleur suffocante, sans prendre de repos. En ce jour, son équipe reçoit quelque 500 patients du Sud d’Haïti, une région sérieusement affectée par le séisme. Ce travaille caritatif de la part de frères chevaliers tels qu’Alzugaray, complète les activités des Chevaliers de Colomb déjà en

Photos by Tom Tracy

par Tom Tracy


Page opposée : Le Dr Manuel Alzugaray se tient à gauche du père Yves Pardo (au centre), qui dirige la prière à la clinique médicale de la paroisse. • À droite : Une femme et son enfant prennent leur mal en patience, compte tenu de la foule qui attend des soins médicaux à Jacmel, en Haïti, au mois d’août dernier. cours à Haïti, ce qui comprend un partenariat avec Global Wheelchair Mission et le projet Medishare, de Miami, pour offrir des prothèses à tout enfant qui a perdu un bras ou une jambe à cause du séisme du 12 janvier. « C’est maintenant que ces personnes voient la réalité de leur situation, et c’est pour cette raison que nous sommes venus les appuyer », dit Alzugaray, en énonçant une liste de problèmes de santé que son équipe a observée au cours de ses sept voyages à Haïti depuis le mois de janvier. « Ces gens prennent espoir quand ils nous voient arriver. » Natif de Cuba, il a étudié la médecine en Espagne et aux ÉtatsUnis. Alzugaray est un exilé qui avait son propre cabinet à Miami depuis 1975. Il a plusieurs bourses universitaires et il est compétent dans le domaine de la sécurité intérieure et du stress traumatique, des pertes massives et des réactions au terrorisme. Il a fondé Miami Medical Team Foundation, un organisme sans but lucratif, en 1983. Cet organisme se déplace dans les régions du globe affligées par les guerres et les désastres naturels. En tout, les équipes se sont rendues dans 25 pays sur cinq continents, incluant une grande partie de l’Amérique centrale, des Caraïbes, de l’Amérique du Sud, de la Russie, de l’Afrique et du Moyen-Orient. À Haïti, ils ont traité toute une gamme de maladies parmi lesquelles les infections, les problèmes intestinaux et respiratoires, le paludisme et la dengue, et des dérangements physiologiques causés par le stress. Dans la présente clinique, les troubles traumatiques, l’insomnie et autres formes de dépression sont renvoyés à un psychiatre pour enfants et à un prêtre thérapeute. Ils écoutent ce que leur racontent les Haïtiens pour leur prescrire au besoin des médicaments antidépressifs, dans l’espoir que les patients pourront avoir accès à d’autres formes de thérapies. Derrière la salle paroissiale, cachée à la vue des files d’attente, un dentiste de Miami et ses assistants reçoivent les patients le plus rapidement possible, jetant les dents pourries dans un basin. Suite au désastreux séisme, le Père Reginald Jean-Mary, curé de l’église Notre-Dame d’Haïti à Miami, a surveillé un ambitieux programme bimensuel de pastorale et de voyages à Haïti pour y apporter des médicaments et du réconfort. I louange l’équipe médicale Miami pour l’effort constant qu’elle fait pour établir des cliniques paroissiales dans Haïti. « Après le séisme, j’ai reçu beaucoup d’offres d’aide de la communauté médicale, mais le docteur Alzugaray à vraiment été là pour aider», a dit le Père Jean-Mary, et il ajoute que l’équipe Miami Medical est allée dans les régions les plus affectées à l’extérieur de la capitale, région qui a été le point de mire de l’aide étrangère. Les membres de l’équipe Miami Medical paient leurs dépenses en donnant des médicaments et des fournitures médicales. Certains affirment n’avoir jamais rien vu de situations aussi désespérées et critiques nulle part ailleurs. « C’est le pays le plus pauvre où nous sommes allés, sans

compter que le séisme a endommagé sérieusement l’infrastructure nationale, a dit Alzugaray. Il faut tout recommencer, et le plus tôt possible, parce qu’ici, il y a un million de personnes dans le désespoir. » Eugenio Silva, un prothésiste/orthésiste de Miami, est récemment allé à Haïti pour la première fois dans sa capacité d’adjoint à la pharmacie de fortune. Après avoir assisté à la messe dominicale de Port-au-Prince avec le reste des membres de l’équipe, il est allé voir un nouveau monument aux victimes du séisme dans la paroisse St. Louis, Roi de France. « J’espère, dit-il, que ce monument servira de catalyseur pour le reste de la ville, qu’il sera la bougie du point de départ pour la reconstruction d’Haïti. Je souhaite qu’ils prolongent ce mur jusqu’en bas de la colline et dans les bidonvilles jusqu’à ce que la reconstruction de la ville soit achevée. » « Nous donnons à ce peuple ce que Dieu nous a donné en matière de santé, de famille de d’endroit où vivre », ajoute le docteur Alzugaray qui espère que leurs actes vont inspirer d’autres médecins à ce rendre sur les lieux. « Il faut le voir. Notre présence est d’une grande importance. Lorsque nous réalisons des choses semblables, c’est que nous croyons en Dieu, et que Dieu fera le reste. »♦ TOM TRACY écrit de West Palm Beach en Floride. Il est allé à Haïti en août dernier avec l’équipe Miami Medical.

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la

c h amalgrérlaitragédie té

FOURNISSANT DU SECOURS À LA SUITE DES INONDATIONS ET À LA RECHERCHE DU DIALOGUE RELIGIEUX, LES CATHOLIQUES DU

PAKISTAN RÉPONDENT

PAR LA FOI par Scott Alessi

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OPPOSITe PAGe: cNS photo/Damir Sagolj, Reuters

es pluies torrentielles se sont déversées sur le Pakistan à la fin de juillet dernier, donnant lieu aux inondations les plus dévastatrices de l’histoire du pays. Et malgré les conditions et les obstacles périlleux, l’Église catholique s’est portée depuis les premiers instants aux premiers rangs des efforts de secours. Parties du nord, les eaux diluviennes se sont acheminées tranquillement à travers les quatre provinces du pays, secouant plus de 20 millions de personnes, selon le bureau humanitaire des Nations Unies. Les inondations a détruit des maisons, submergé des terres arables et donné lieu à d’importantes pénuries de denrées et d’eau propre. Routes et ponts ont été aussi détruits, nuisant aux efforts de secours, et la National Disaster Management Authority (Instance nationale chargée de la gestion de catastrophes) du Pakistan rapporte que le nombre de décès se porte à près de 2 000 victimes. RÉPONSE SUSCITÉE PAR LA FOI Les organismes de secours catholiques ont réagi rapidement devant cette crise humanitaire générale, les Services de secours catholiques et Caritas Pakistan se ralliant pour apporter nourriture, approvisionnements d’urgence et soins médicaux aux personnes affligées par l’inondation. Des millions de gens dont les abris ont été perdus ont été amenés dans des tentes et des abris de transition, mais après plus de trois mois ils attendent toujours qu’on leur prête secours. « Il y a toujours des endroits qu’on n’a pas pu encore atteindre, des gens qui n’ont encore reçu aucune assistance, et on ne peut les atteindre qu’en bateau, a remarqué Jack Byrne, représentant des Services de secours catholiques au Pakistan. Les eaux reculent chaque jour, mais il y a des régions qui sont toujours submergées et nous tentons constamment d’atteindre ces gens. » Au milieu de la crise, Mgr Andrew Francis, évêque du diocèse de Multan, s’est manifesté comme chef de la réponse des catholiques. Dès le début de la mousson, en juillet, Mgr Francis et une équipe de son diocèse qui couvre la province du Punjab Sud, au centre du Pakistan, se sont mis à l’œuvre pour venir en aide aux personnes affligées. L’évêque a marché des kilomètres à travers les

Page opposée : De jeunes victimes des inondations rencontrent des travailleurs humanitaires au camp de Muzaffargarh, au Pakistan, le 9 septembre. • Cidessus : l’évêque Andrew Francis remet une trousse de matériel de secours à un jeune Pakistanais. rues inondées afin de ramener plusieurs personnes en lieu sûr, disant son chapelet à haute voix et portant femmes et enfants jusqu’à des endroits secs. « Nous avons voulu rendre concret l’Évangile de Jésus Christ ou il affirme que lorsque j’ai eu faim et que j’étais nu et assoiffé et sans abri, vous vous êtes occupés de moi, a affirmé Mgr Francis. Alors nous nous sommes déplacés et, dans des embarquements et par tous les moyens possibles, nous avons atteint ces gens. » Depuis les premières inondations, l’évêque continue son approche concrète en vue d’apporter à des milliers de personnes démunies, des provisions telles que nourriture, eau fraîche, vêtements chauds, couvertures et médicaments. Et alors que les provisions se faisaient rares, un don généreux des Chevaliers de Colomb a permis au diocèse de Multan de poursuivre son œuvre de secours. Selon Mgr Francis, ce don de 25 000 $ s’est présenté comme « un véritable miracle pour continuer de faire des miracles pour les régions inondées ». Le don des Chevaliers a permis au diocèse de Multan de se procurer des trousses de nourritures contenant de la farine de blé, du sucre, de l’huile de cuisson et du thé; et aussi d’articles de ménage, tels que chaudrons et ustensiles; des ensembles d’hygiène et des tentes d’urgence, secours distribué aux familles de l’ensemble des sept districts du diocèse. D’autres sommes ont été perçues grâce aux Charités des Chevaliers de Colomb. DÉCEMBRE 2010

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PROCLAMER LE CHRIST Mgr Francis, président de la Commission nationale pour le dialogue interreligieux et l’œcuménisme au Pakistan, a expliqué que le désastre est devenu une occasion de promouvoir une compréhension plus profonde du christianisme dans la région. Le diocèse de Multan est une région de 13 millions d’habitants, dont 200 000 seulement sont chrétiens. Le tableau la population religieuse est à l’image de l’ensemble du Pakistan, puisque 95 pour cent des 180 millions d’habitants du pays sont musulmans et moins d’un pour cent sont catholiques. Les opérations de secours de l’Église sont donc surtout venues en aide aux non-chrétiens. Pourtant, alors que Mgr Francis et son équipe approchaient des gens démunis, il notait que beaucoup victimes de l’inondation lui demandaient de prier pour elles ou de les bénir, même si ces gens ne partageaient pas la même foi que lui. « Quant à moi, ce fut une occasion extraordinaire, a avoué Mgr Francis. Il en a émané beaucoup de bien et plusieurs murailles de préjugés et de malentendus entre l’Islam et le christianisme ont disparu. » Né au Pakistan au sein d’une famille catholique très fidèle, Mgr Francis a vécu l’expérience de la minorité chrétienne sa vie durant. Depuis son ordination à la prêtrise, en 1972, il s’est voué, sans préjudice, à l’enseignement de la foi, à l’œuvre missionnaire et aux activités de pastorale. Toutefois, Mgr Francis sait bien, suivant sa propre expérience que proclamer l’Évangile au sein d’une nation musulmane n’est pas sans comporter certains dangers. Durant son ministère comme prêtre dans la ville de Lahore, en 1996, il établit une forte pastorale de la prière qui suscite l’intérêt des musulmans. Un jour, deux hommes se présentent à son bureau feignant d’être gravement malades et lui demandent de prier pour eux, mais ils ont tôt fait de révéler leurs véritables intentions. « Alors que je revêts mon étole et me ferme les yeux, l’un d’eux s’approche de moi et me tire de près dans la tempe droite, se souvient-il. » Heureusement, la balle l’effleure seulement et aboutit dans un mur. Un deuxième coup visant son front rate la cible également. Alors l’abbé Francis, se saisissant d’une arme dans chaque main, les pointe sur ses agresseurs et les prie de s’en aller. Les hommes le renversent et le frappent de la crosse d’un révolver, lui ouvrant une blessure de quelque 23 cm à la tête, après quoi ils s’enfuient. L’abbé Francis se remettra de l’agression et l’expérience vécue ne l’empêchera pas de professer fièrement sa foi en Jésus. En 2000, il est nommé évêque de Multan et continue son ministère le menant à apporter l’amour de Dieu à toute personne dans le besoin, notamment les malades, les détenus, les démunis et les personnes qui n’ont jamais entendu le message du Christ. « J’ai reçu une nouvelle vie, et je veux la vivre pleinement pour l’amour de l’Évangile, note Mgr Francis. Je suis un pasteur ordinaire, prêtre et missionnaire. J’aime me rendre vers des frontières inconnues où il n’y a pas de chrétiens, afin de leur partager l’Évangile du Christ. » POURSUIVRE LE DIALOGUE Chrétiens et musulmans tentent de vivre côte à côte au Pakistan depuis des décennies, des tentatives de dialogue remontant à plus de 25 ans. Le dominicain James Channan, 20 ♦ C O L U M B I A ♦

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coordonnateur de la United Religious Initative du Pakistan et ancien membre de la Commission vaticane pour les rapports religieux avec les musulmans et le Conseil pontifical du dialogue interreligieux, note que, malgré les foulées importantes menant à la promotion de l’harmonie entre les religions, pourtant plusieurs défis persistent. « Nous avons affaire à certaines personnes fanatiques et intégristes. Elles ne représentent qu’une minorité, mais elles créent des ennuis aux catholiques en les accusant faussement de blasphème et s’en prenant à nos églises, nos écoles, nos foyers et nos boutiques », explique le père Channan. Catholiques et musulmans trouvent moyen de collaborer dans des initiatives telles que la promotion de l’alphabétisation, la lutte contre la pauvreté et les soins de secours d’urgence. « Toutefois, nous avons encore du chemin à parcourir, » précise encore le père Channan. « Nous devons travailler à ce que les malentendus entre nous et les musulmans puissent s’amenuiser, et nous pourrions également nous attarder aux éléments qui nous unissent plutôt qu’à ceux qui nous divisent. » En dépit des tentatives de combler ces lacunes, une menace de violence perpétrée contre les minorités chrétiennes de la part des groupes terroristes plane toujours sur l’ensemble du Moyen-Orient. En Iraq, les réalités relatives au ressentiment contre les chrétiens ont fait surface à la fin d’octobre dernier, lorsque des militants armés prenaient d’assaut la cathédrale syriaque catholique de Bagdad au cours de l’Eucharistie et ont pris en otages plus de 100 catholiques. L’assaut avait lieu quelques jours seulement avant la fin de synode des évêques du Moyen-Orient, au cours duquel les évêques catholiques étaient réunis au Vatican pour discuter de l’importance du dialogue interreligieux et du besoin qui s’imposait pour les catholiques et leurs voisins musulmans de collaborer en vue du bien commun. Bien que, étant donné son rôle dans les activités de secours durant l’inondation, Mgr Francis n’ait pu participer au synode, il a noté, au Pakistan, l’existence d’efforts en cours pour promouvoir le dialogue à tous les niveaux, depuis les chefs du gouvernement aux académiciens et des communautés universitaires, et jusqu’aux citoyens ordinaires. À l’heure actuelle, il existe une initiative en vue de donner cours à des échanges entre jeunes de confessions diverses, et ce, tant au Pakistan que dans les pays voisins de l’Afghanistan et de l’Inde. Entre-temps, la minorité catholique de Multan continue de maintenir une foi solide et vivante. Pourtant, malgré la présence constante de certains obstacles, telle que la loi anti blasphème du Pakistan qui s’applique contre les non musulmans, les fidèles demeurent fermes dans leur dévouement envers Christ. « Les gens professent leur foi avec audace et proclament Jésus Christ avec courage et joie, note Mgr Francis. Oui, affirme-t-il, nous éprouvons beaucoup de difficultés, mais nous n’avons pas peur, car nous vivons en solidarité au nom de Jésus. » Pour obtenir plus de renseignements sur la façon d’offrir des dons, soit par chèque ou carte de crédit au Pakistan Flood Fund, visiter le site kofc.org ou téléphoner au 1-800-694-5713.♦ SCOTT ALESSI est chroniqueur vivant au New Jersey.


D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E

Accueillir la vie nouvelle Accueillir une nouvelle vie nous aide à comprendre le sens de l’Avent

Photo by Joshua Lanzarini

par Sébastien Lacroix LE 31 JANVIER dernier, mon épouse et moi apprenions que nous allions avoir un enfant, date significative pour nous puisqu’il s’agit de la fête de saint Jean Bosco, l’ami des jeunes et fondateur des Salésiens, pour qui nous avons une affection particulière. C’est ainsi qu’a débuté la période de l’attente. En anglais, l’expression « expectant mother » traduit bien cela : une mère en attente. Ce qui ne veut pas dire que nous restions assis à ne rien faire! L’attente peut sembler longue, difficile, voir pénible. Nous avons bien goûté un peu de tout cela. Je dis « nous » car il est plus facile de vivre cette attente ensemble, père et mère. Nausées, angoisses de savoir si le bébé est bien formé, bien positionné, questionnement face à l’avenir : tout cela fait partie de notre attente. Ayant vécu ces mois en attente, le temps de l’Avent qui précède Noël devient soudain plus significatif. L’Église nous propose quatre dimanche d’Avent pour nous préparer à la grande fête de Noël, la naissance de l’Emmanuel, Dieu avec nous! Le temps liturgique est à la fois le miroir du temps de nos vies et du temps de Dieu. Il faut se préparer pour accueillir une vie nouvelle, une petite personne qui bousculera nos horaires, nos habitudes, nos vies entières. Ainsi en est-il du don de Dieu. Il demande que l’on prépare son cœur, que l’on change ses habitudes, ses vies, pour accueillir ce don de la vie éternelle. Le 1er octobre, fête de sainte Thérèse de Lisieux, le sujet même de notre attente, notre future petite fille Giulia a décidé de pointer son bout du nez! Bien que nous nous soyons préparés avec le plus grand soin pour son arrivée, rien n’est allé comme prévu. D’abord, tout s’est passé très vite. J’étais moi-même au travail lorsqu’en mijournée mon épouse me téléphone : « Viens vite! » Les douleurs, le type de contractions, tout était différent de

ce à quoi nous nous attendions. La sage-femme qui arriva à la maison à 15h nous dit qu’il fallait de suite aller à l’hôpital. Il n’en fallut que peu. Arrivés à l’hôpital, il fallait pousser! Tant pis les antibiotiques et c’est trop tard pour l’épidurale. À peine deux heures plus tard, notre premier enfant Giulia était dans nos bras. Neuf mois avant de donner naissance à son divin fils, il est peu probable que Marie ait eu l’ideé qu’elle allait se déplacer à dos d’àne à chercher un endroit où accoucher. Ni elle ni Joseph ne pensaient se retrouver dans une étable. Les Mages ne s’attendaient pas à trouver le Roi des rois emmailloté et couché dans une étable et les bergers, ce soir-là, ne s’attendaient pas à rencontrer une multitude d’anges venus acclamer l’enfant-Dieu. Joseph n’avait non plus prévu devoir s’enfuir en Égypte avec femme et enfant. Même si les récits bibliques divergent et si les faits diffèrent de ce que la foi populaire reconnaît, il est certain que Marie et Joseph ont dû faire face à l’inattendu. Étant moi-même nouveau père, l’expérience de ces derniers mois me permet de mieux comprendre ce que cela signifie. Accueillir la vie, c’est accepter d’être dérangé, bousculé. La venue de Jésus a fait exactement cela : elle a bousculé l’ordre établi, elle a dérangé et dérange toujours les tenants d’un monde d’injustice et de haine. En ce Noël, nous sommes invités à nous laisser déranger par un Dieu qui se veut proche à nous, un Dieu pour qui le don de la vie est l’une des plus grandes manifestations de Son amour. Sommes-nous prêts à accueillir cette vie qui nous surpasse dans son amour?♦ SÉBASTIEN LACROIX est producteur avec Sel + Lumière, la chaîne de télévision catholique à Toronto

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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aluer

AISON par Patrick Scalisi

À

plusieurs égards, la fête de Noël est devenue un paradoxe. Elle représente toujours, bien sûr, une occasion de célébrer la naissance du Christ, de donner généreusement aux œuvres caritatives et de passer du temps en famille. Mais en même temps, Noël apporte son lot de frustration avec tous ces gens qui dépensent des fortunes en cadeaux somptueux, soudain pris d’une frénésie consommatrice dans les centres commerciaux et les supermarchés, notamment. Déjà que transmettre autour de soi le véritable sens de Noël est souvent difficile, ce serait bien de ne pas avoir à chercher pour mettre la main sur des cartes de souhaits de saison qui ne remettent pas en question le sens chrétien de cette fête. Voilà en tout cas ce qui a motivé Robert E. Canfield, du Conseil 562 Roanoke, en Virginie, ainsi qu’un groupe de Chevaliers de cet État, à mettre sur pied, en 1989, un programme de cartes de vœux « Célébrons Noël dans l’Esprit du Christ ». Déçu de ne plus voir, comme quand il était jeune, des cartes de Noël dignes de ce nom, Robert Canfield s’est attaché à remédier à ce manque. Le programme de cartes de Noël qu’il a lancé il y a déjà plus de 20 ans a pris, depuis, de l’expansion, passant d’un programme d’État primé pour son excellence à une initiative d’envergure internationale. RÉPONDRE À UN BESOIN Le programme, explique le Chevalier Canfield, va au-delà d’une simple carte de vœux signée et mise dans une enveloppe. Au contraire, l’occasion s’offre également de promouvoir le message évangélique du Christ ainsi que l’unité entre chrétiens. « La chose qui m’a le plus frappé au cours des années, dit Robert Canfield, c’est de constater combien il y avait d’autres catholiques et d’autres chrétiens à travers les États-Unis qui ressentaient, eux aussi, le même vide à combler. On peut donc dire que les Chevaliers de Colomb répondent aujourd’hui à un besoin qui n’était

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satisfait par personne, au sein du monde séculier. » L’idée a germé dans l’esprit du principal intéressé quand il a réalisé que de plus en plus, les scènes traditionnelles de la Nativité et de la Sainte Famille étaient remplacées par des images de Père Noël, de sapins et d’autres de ce genre, qui minimisent ou qui déplacent le véritable sens de la saison. « J’ai constaté que ce n’était pas si facile d’aller dans un grand magasin [...] et de trouver une carte de Noël porteuse d’un message ou d’une image authentiquement chrétiens. » Après avoir jonglé avec le problème durant quelque temps, Robert Canfield s’est allié à son Député d’État de l’époque, William L. Howard (19891990), lui aussi membre du Conseil 562, ainsi qu’à son Aumônier d’État de l’époque, le père Edward Richardson, afin de lancer un programme de cartes. Mais encore fallait-il trouver un éditeur qui soit intéressé. Après avoir essuyé des refus de la part de géants comme Hallmark — qui considéraient l’initiative comme étant à trop petite échelle pour eux — les Chevaliers ont conclu un accord avec un éditeur du Mississippi, grâce au concours de la Ligue du Sacré-Coeur de cet État. Peu de temps après, le programme connaissait un essor incroyable. Seulement huit mois après le lancement, le projet de Robert Canfield et de ses partenaires décrocha la deuxième place dans la catégorie « Église » lors de la remise des prix d’excellence internationaux en service, au Congrès suprême de 1990 à San Antonio. En moins de deux ans, le programme avait permis de réunir plus de 56 000 $ au profit de causes charitables en Virginie. Ça ne pouvait ensuite que croître davantage. Avec l’aide de sa fille, Mary, et de sa regrettée épouse Virginia, Robert Canfield lança son programme sur Internet au moyen du site christischristmas.com. Et aujourd’hui, on peut s’y procurer bien plus que des cartes de Noël : des épinglettes « Célébrons Noël dans l’esprit du

Photos by brett Winter Lemon

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l’ ar riv é e de l a

Le programme de cartes de Noël des Chevaliers de Colomb aide à garder le Christ présent au cœur de Noël


Ci-dessus : Des cartes de Noël des Chevaliers de Colomb en montre à l’église Our Lady of Nazareth, à Roanoke, en Virginie, le 7 novembre. • Ci-contre: Jeff McInnis, du Conseil 562 Roanoke, aide une paroissienne à sélectionner ses cartes de Noël. Christ », des cachets postaux, des autocollants de pare-chocs, des ornements, des banderoles et même des imprimés pour panneaux d’affichage. «Mais les cartes demeurent très populaires », indique Karl D. Kleinhenz, membre lui aussi du Conseil 562 et actuel coprésident, avec Robert Canfield, du programme en Virginie. « Les gens nous en demandent toujours. Alors que si cette tradition était désuète, la demande s’affaiblirait d’elle-même. Or ce n’est certainement pas le cas aujourd’hui. » LA MISSION CONTINUE Actuellement, au moins un Conseil dans chaque État américain participe au programme de cartes de Noël, de même que plusieurs Conseils au Canada. Les cartes, également très populaires parmi les agents d’assurance des Chevaliers de Colomb, sont disponibles en sept langues — y compris le français, l’espagnol, le tagalog et le polonais — afin de rejoindre le plus large public possible. Parmi les États participants, le Delaware, où les Chevaliers ont commencé à vendre des cartes en 1994, a connu jusqu’ici un remarquable succès. « Pour moi, il s’agit d’une affaire personnelle », dit l’ex-Député d’État Edward J. Lichman (2008-2009), actuellement président de la campagne « Célébrons Noël dans l’esprit du Christ » dans le Delaware. « Nous sommes catholiques. Nous devrions être fiers de notre foi et fiers de ce que nous sommes, sans avoir peur de dire à haute voix des choses telles que “Joyeux Noël”. »

Edward Lichman supervise le programme là-bas depuis 2004. Au cours des 16 dernières années, dit-il, les ventes de cartes de Noël ont permis de réunir plus de 254 000 $ au profit d’œuvres caritatives dans cet État — une somme d’autant plus impressionnante que l’État ne compte qu’environ 4 000 membres des C de C. « Le fait de se souvenir de toutes ces cartes que nous recevions à la maison dans notre jeunesse, surtout celles à caractère religieux — les différentes scènes de Bethléem, les anges et les références à la Sainte Nuit — cela m’a inspiré. Si bien que lorsque j’ai joint les Chevaliers et que ce programme s’est présenté, ça a été tout naturel pour moi d’y adhérer », explique Edward Lichman. Chaque État mène son propre programme distinct — il n’y a pas de président national — mais tout le monde peut commander du matériel par le truchement du site Internet christischristmas.com. Les profits tirés des ventes sont typiquement remis à des œuvres caritatives. Mais cela peut varier légèrement. En Virginie, par exemple, les fonds sont partagés entre les Conseils locaux et d’État. Ce dernier, en retour, utilise l’argent pour promouvoir les vocations, tandis que les Conseils locaux peuvent redistribuer l’argent à leur discrétion, en général à des œuvres caritatives. Mais plus encore que donner de l’argent à des actions qui le méritent, Robert Canfield croit que les cartes remplissent, en fin de compte, une mission bien particulière. « Cela devenu en une grande fraternité, dit-il. La forme d’évangélisation peut-être la plus simple qui soit, à savoir un message envoyé une fois par année d’une famille à une autre : la carte de Noël. »♦ PATRICK SCALISI est rédacteur adjoint au magazine Columbia.

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NarNia

En explorant

Une entrevue sur C.S. Lewis et sa créativité chrétienne e professeur de l’Université d’Oxford, C.S. Lewis (1898-1963) a été l’auteur de plusieurs œuvres érudites, d’œuvres de spiritualité classiques telle que Mere Christianity (Les Fondements du christianisme) (1952) et les œuvres de fiction célèbres comme The Screwtape Letters (Démoncratiquement vôtre) (1942). Toutefois, il est le plus connu pour ses œuvres littéraires pour enfants. Son œuvre en sept tomes intitulée Chronicles of Narnia (Les Chroniques de Narnia), parue entre 1950 et 1956, a vendu pour au-delà de 100 millions d’exemplaires en 47 langues à travers le monde. En 2005, The Lion, the Witch and the Wardrobe (Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique) a été tourné en film à grand succès par les studios Walt Disney Pictures et Walden Media. En prévision du troisième film de la série, The Voyage of the Dawn Treader (L’Odyssée du passeur d’aurore) qui sortira sur les écrans le 10 décembre, Columbia a passé en entrevue Douglas Gresham, enfant adoptif de C.S. Lewis, afin de faire la lumière sur le fond de l’histoire de Narnia. COLUMBIA : Les Chroniques de Narnia ont été écrites il y a plus de 50 ans comme œuvre littéraire pour enfants, mais elles sont toujours extrêmement populaires auprès des adultes qu’auprès des enfants. GRESHAM : L’un des avis que Jack (le sobriquet de C.S. Lewis) a toujours tenus c’est que si un conte de fées pour en24 ♦ C O L U M B I A ♦

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fants plaît au lecteur de cinq ans, il devrait plaire autant à celui qui a atteint 50 ans. Jack lui-même a lu énormément. Il avait lu toutes les mythologies et les œuvres littéraires de l’humanité, ce qui se traduisait chez lui en une habileté et une facilité étonnantes à manipuler les mots. COLUMBIA : Y a-t-il un livre de la série que vous préférez? GRESHAM : Certainement. C’est celui que je suis en train de lire au moment où on me pose cette question. COLUMBIA : Les Chroniques de Narnia n’ont pas échappé à la critique, même parmi les amis de Lewis, comme J.R.R. Tolkien, par exemple. GRESHAM : Je crois que Tolkien a été son principal critique et cela relevait de raisons très simples : il préférait que toutes ses mythologies soient confinées chacune à son coffret propre et racontées selon son genre propre. Alors, quand Jack eut produit une sorte de bouilli mythologique et qu’il eut tout jeté en un seul tome pour en arriver à produire Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique, Tolkien en fut tout au moins un peu consterné. Toutefois, il faut dire en toute honnêteté que l’attitude des « Inklings », une espèce de groupe d’intellectuels plus ou moins affiliés qui se rassemblaient et lisaient à haute voix ce qu’ils étaient en train de rédiger— ce qui, en passant, était un geste

Photos courtesy 20th century Fox

L

par Alton J. Pelowski


très courageux — consistait à mettre les travaux en pièces et leur soutirer toutes les erreurs qu’ils pouvaient y découvrir, mais en même temps, avec beaucoup d’humour, vous comprendrez. Cette entreprise eut comme résultat que nous avons hérité de textes littéraires les plus raffinés de la langue anglaise, comme, par exemple, Le Seigneur des anneaux. Dans son ensemble, une telle façon de faire donnait lieu à une réalité qui, de nos jours, a à peu près disparu du milieu des intellectuels. Durant les années 1940, 50 et 60, les gens croyaient que les meilleurs amis au monde étaient ceux qui critiquaient ouvertement votre travail en mettant au jour les fautes et les erreurs que vous commettiez, pour que vous puissiez en tirer des leçons et les corriger. Dans le monde d’aujourd’hui, si quelqu’un critique ouvertement votre travail, il est devenu à la mode de le détester, ce qui est tout à fait idiot. On ne peut pas apprendre de quelqu’un qui est toujours d’accord avec soi, car on ne peut apprendre que dans le feu de la controverse et de la dialectique. COLUMBIA : Le dernier tome de Narnia paraissait en 1956, la même année que C.S. Lewis épousait votre mère et vous adopté vers l’âge de 10 ans. Comment ces contes, ou l’imagination de Lewis en général ont-ils influencé votre vie d’enfant? GRESHAM : Jack était vraiment un homme qui se passionnait pour les grands mythes de l’humanité et comprenait très bien le sens du mythe : les tâtonnements aveugles des humains dans leur recherche de Dieu avant que Dieu ne se fût révélé à nous. Alors, c’est pourquoi les grandes mythologies nous sont si précieuses. Il en est résulté que j’étais toujours à lire de la mythologie : La légende du Roi Arthur etc. Jack et moi causions de ces choses comme si elles étaient vraiment vraies, et comme si au cours d’une promenade à travers les bois derrière les Kilns, on pouvait s’attendre à apercevoir un faon surgir de derrière un rocher. Évidemment, dans un certain sens, nous traitions Narnia comme s’il s’agissait de notre propre terrain de jeux. Évidemment, dans nos conversations, nous avions fréquemment recours aux figures et aux personnages de Narnia. J’ai grandi dans le mythe de Narnia et j’y suis toujours. COLUMBIA : En discutant des valeurs des parents d’Eustace qui ont envoyé leur fils dans une école appelée « Experiment House » (Institution expérimentale), L’Odyssée du passeur d’aurore critique assez vertement les idées erronées du progrès, surtout dans le domaine de l’éducation. Comment la philosophie de Lewis à cet égard s’est-elle manifestée dans ses études et dans votre éducation à vous? GRESHAM : Sans aucun doute, Jack critiquait les tendances en éducation de son temps et je crois qu’il le ferait davantage de nos jours. Jack croyait fermement que les enfants ne devaient pas servir d’objet à l’expérimentation, et je me dois d’être de son avis. Je crois que beaucoup de ce qui se produit en éducation moderne n’est que pure folie. En effet, je crois assez fermement que l’enseignement à domicile s’avère la meilleure forme d’éducation dont les enfants peuvent béné-

ficier. Je crois que j’ai eu recours beaucoup plus à ce que j’ai appris à la table des Kilns qu’aux notions reçues des autres écoles que j’ai fréquentées. COLUMBIA : Aimeriez-vous partager avec nous d’autres aspects de la personnalité de Lewis? GRESHAM : L’un des éléments de sa vie qui semblent toujours se perdre dans les écrits qui le concernent, c’est son extraordinaire sens d’humour et d’amusement. Il n’avait rien de cet intellectuel austère et renfrogné qui se referme sur lui-même et garde constamment une mine sévère. De fait, sa personnalité était marquée par son sens de l’humour extraordinaire. Vous ne pouviez engager une conversation avec lui, pendant plus de cinq ou 10 minutes sans vous éclater de rire. Je crois qu’il était l’un des personnages les moins snobs que je n’aie jamais rencontrés. Et il amusait ses interlocuteurs, peu importe leur statut social ou leur provenance. COLUMBIA : Pourquoi, selon vous, Lewis a choisi de communiquer les vérités spirituelles du christianisme non seulement dans des essais de réflexion théologique, mais aussi dans des œuvres de fiction. GRESHAM : Si vous êtes écrivain et chrétien engagé, tout ce que vous croyez et tout ce que vous tenez à cœur se rapporte au christianisme. Par conséquent, lorsque vous entreprenez une œuvre de fiction, vous ne pouvez éviter que votre christianisme se faufile dans les pages de votre création. Je crois qu’il en est ainsi chez les auteurs comme George MacDonald, par exemple, ainsi que C.S. Lewis et de nombreux autres écrivains. Je crois que c’est la perspective à adopter. C’est le christianisme qui se loge chez vous d’abord. Et ensuite, lorsque vous entreprenez d’écrire un ouvrage de fiction en tant que chrétien, les croyances chrétiennes finissent par se glisser sur la page par le biais de votre plume. COLUMBIA : Enfant, votre introduction à l’Évangile est-elle passée par les Chroniques? GRESHAM : C’est difficile à dire. C’est comme le poulet et l’œuf — lequel a précédé l’autre? Je crois que j’ai probablement mieux compris les Chroniques de Narnia parce que je comprenais les Évangiles de Jésus Christ. Et je comprends les Évangiles de Jésus Christ beaucoup mieux, parce que je comprends les Chroniques de Narnia. COLUMBIA : Quelle est l’œuvre la moins prisée de Lewis? GRESHAM : Un Visage pour l’éternité (Till We Have Faces), œuvre qui constitue une reprise du mythe de Cupidon et de Psyché. C’est le volume qui, de l’avis de Jack lui-même, est son meilleur ouvrage de fiction — et les spécialistes de son œuvre commencent à être du même avis que lui de nos jours. C’est un merveilleux volume multicouche qui à mon avis échappe à beaucoup de gens. Seul de son espèce, il ne ressemble en rien à aucune de ses autres œuvres, mais évidemment, presque tous ces écrits sont un peu ainsi.♦ ALTON PELOWSKI est directeur de la rédaction de la revue Columbia.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALI ER S

À

L’Œ UVR E

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

DONS D’ALIMENTS

Depuis 2008, le conseil St. Patrick of Heatherdowns 14155, de Toledo, Ohio, assure une fois par semaine la livraison de denrées alimentaires et d’articles de soins personnels à la Soupe populaire Helping Hands, de St. Louis. Jusqu’à date, ces articles, donnés en partie par les épiceries Giant Eagle ont une valeur approximative de 67 000$. Pendant que le Père Marion Rosario bénit un jardin de prière de la chapelle Friase, le sergent-chef Patrick Narango, le lieutenant Jerrod Smith et le sergent-chef Randy Rewell, membres de la Table ronde de paroisse du terrain d’aviation militaire de Kandahar, en Afghanistan, inclinent la tête. Les Chevaliers de Colomb ont construit ce jardin de rocaille à la mémoire de feu le sergent-major John K. Laborde, membre de la table ronde de paroisse décédé en Afghanistan le 22 avril. Cette table ronde de paroisse est parrainée par le conseil St. Vincent de Paul 12191, de Berkley Springs, Virginie de l’Ouest.

DÉBLAIEMENT D’UNE ROUTE

Dans le cadre d’un programme de l’État de la Floride, le conseil St. John N. Neumann 8510, de Dunnello, Floride, a adopté deux sections de 1,6 km de la route 41 des États-Unis. Les frères chevaliers se rencontrent de quatre à cinq fois l’an pour enlever les ordures et les débris qui jonchent le bord de la route.

neuf et des vêtements à Father Walter Memorial Child Care Centre, un établissement de soins pour enfants handicapés.

MOMENTS DE DÉTENTE

Le conseil Prince of Peace 11537, de Birmingham, Alabama, a donné un téléviseur

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Le conseil New Braunfels (Texas) 4183 a commandité son souper annuel pour venir en aide à des séminaristes. Le conseil a demandé de l’aide bénévole des membres du cercle Mgr Edward F. Bily 5111. Ces derniers ont assuré le service aux tables à plus de 300 personnes, et le projet a rapporté plus de 5000$. UN APPUI FINANCIER

Le conseil St. Nicholas 10590, de Laguna Woods, Californie a lancé une campagne de collecte de fonds en faveur de l’American Wheelchair Mission. Le conseil a réuni 2700$, somme qui permettra à l’organisme d’acheter 18 fauteuils roulants pour donner à des personnes indigentes. CHEMINEMENT POUR LA VIE

DES LIVRES À COLORIER

Le conseil Our Lady of Peace 9199, de Fords, New Jersey a donné plus 75 livres à colorier, des craies de cire et des livres pour enfants à l’hôpital pour enfants de l’Université du Nouveau Brunswick.

UN SOUPER POUR DES SÉMINARISTES

Matt Triano (à droite) de l’assemblée Holy Spirit, de Dublin, Californie, remet un certificat de mérite des Chevaliers de Colomb à Nate Coker, un membre de la patrouille routière. L’assemblée a tenu son banquet annuel Rouge, Bleu et Or pour honorer onze des premiers répondants de la communauté. Plus de 300 personnes ont assisté au banquet.

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Le conseil Fray Diego de la Cadena 2327, de Durango, Mexique Nord-Ouest, a participé à Jornada por la Vida (Cheminement pour la vie), un projet constitué de trois activités pro-vie. D’abord, les frères chevaliers ont participé à la récitation du rosaire et d’une procession au sanctuaire de la Guadeloupe pour assister à un festival de musique et d’arts. Vint ensuite des témoignages de

À l’occasion d’une activité au profit de la banque alimentaire de Frankfort Township, des membres du conseil St. Mary 6993, de Mokena, Illinois, servent des pizzas. Quatorze pizzérias de la région ont contribué les pizzas et d’autres vendeurs ont donné du pain à l’ail et des boissons gazeuses. Ce projet a rapporté plus de 1000$ à la banque alimentaire.

plusieurs orateurs, suivis d’une messe célébrée par Monseigneur Héctor G. Martinez, l’archevêque de Durango. Près de 1200 personnes ont assisté à cette activité. POUR MEUBLER UNE CHAPELLE

L’assemblée Father Joseph F. Bumann, de Hope Mills, Caroline du Nord, a donné un crucifix mural et un bénitier à la chapelle de Fayetteville VA Medical Center. Auparavant, le conseil Good Shepherd 8857 avait donné l’autel et les agenouilloirs à la chapelle. VENTE DE BEIGNES

Le cercle Mother Seton 5271, de Las Vegas, a organisé une vente de beignes après la messe dominicale. Les recettes ont dépassé 300$ et l’on en fit dont à une école de jeunes filles en Ouganda.


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

wiches et des desserts à près de 100 anciens combattants et membres du personnel avant de leur remettre des épinglettes du drapeau américain, des casquettes, des tshirts, des livres, des DVD et des télévisions. SITE WEB FINANCÉ

DON D’UN TÉLÉVISEUR

Le conseil Brother Antony 10014, de St. Albert, Alberta, a donné un souper en l’honneur des 21 séminaristes du séminaire St. Joseph et du collège théologique Newman. Avec des dons, gracieuseté des membres du conseil, le conseil est parvenu à acheter un téléviseur HD pour le nouveau séminaire. CHRÉTIENS À L’ŒUVRE

Mensuellement, des membres du conseil Vallejo (Californie) 879 se réunissent au Christian Help Center de Sacramento pour préparer un petit déjeuner pour des démunis de la communauté. Les frères chevaliers transportent les vives au centre avant de les préparer et de les cuisiner pour servir le repas. PETIT DÉJEUNER BÉNÉFICE

Le conseil Father F. M. Lanteigne 7089, d’Atholville, Nouveau-Brunswick, a organisé un petit déjeuner bénéfice qui a rapporté près

de 800$. Plus de 160 personnes ont assisté à ce petit déjeuner. Les recettes furent partagées entre la paroisse Notre Dame et le chapitre Restigouche de la société pour la sclérose en plaques. UN PROJET DE PEINTURE

Les membres du conseil Mother Marianne Cope 14260, de l’université Syracuse, New York, ont peint des chambres à la maison Ronald McDonald de New York Central. Cet établissement offre le gîte à des familles d’enfant malades qui viennent se faire soigner dans les hôpitaux de la région.

PHILANTHROPIE

Pour marquer son 10e anniversaire de fondation, le conseil Jubilee 3294, de Flemington, New Jersey, a fait don de 1872$ à Life Choices. Cet organisme se porte au secours de familles ayant besoin de soins de santé prénatale et d’aide financière. DON DE BLOUSONS

Le conseil Bishop Peterson 4442, de Salem, New Hampshire, a organisé un souper en hommage aux prêtres de deux des paroisses de la région. Les

Durant un petit déjeuner de crêpes parrainé par le conseil, John Overbey, du conseil Father Michael J. McGivney 5967, d’Austin, Texas, aide le scout Alex Pojman à apprendre les rouages du mouvement scout. La troupe scoute 59, qui a été fondée par le conseil 5967, a fêté son 50e anniversaire en 2010.

Chevaliers de Colomb ont remis un blouson de Chevaliers de Colomb à chacun des deux prêtres. DÉJEUNERS À L’ÉCOLE

Le conseil St. Vincent de Paul 13171, d’Olongapo City, Luzon, a donné à dîner pendant six mois aux élèves d’une école primaire. Chaque vendredi, les frères chevaliers donnaient à dîner à près de 80 élèves. POUR UN SÉMINARISTE

Le conseil Rantoul 4450 de l’Illinois, a organisé un souper de poulet frit au profit de Jacob Tolliver, un jeune séminariste. L’argent va servir à défrayer les frais d’études du Tolliver.

HOMMAGE AUX ANCIENS COMBATTANTS

UN SOUPER DE POISSON

Les membres de l’assemblée Mgr Richard C. Madden, de Dummerville, Caroline du Sud, et leurs épouses sont allés rendre une visite à Veteran’s Victory House, de Walterboro. Ils ont servi un dîner aux patients tout en leur offrant des petits cadeaux. Les bénévoles ont servi des sand-

Le conseil Father Frank J. Adrian 1706, de Poplar Bluff, Missouri, a organisé un souper de poisson pour le bénéfice de Luke Wagner, un jeune homme atteint d’un cancer buccal. Ce souper a rapporté plus de 4300$ pour aider à défrayer les frais du traitement médical de Wagner.

Les membres du conseil St. Peter the Apostle 14648, de Tacloban, Visayas, creusent un trou pour enfouir un coffret-mémorial sur le terrain de l’église. Les frères chevaliers font ce travail en prévision de grandes rénovations à l’église.

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UPPER RIGHT: Laureen McMahon/The B.C. Catholic

Tom Tylka (au centre), ses frères chevaliers du conseil Lions Gate 7095, de North Vancouver, Colombie-Britannique, et Talia, la fille de Tylka, posent des balles de tennis aux pattes des chaises de l’école élémentaire Holy Trinity. Ce projet est dans le cadre d’un programme pour diminuer le bruit dans les salles de classes et créer un meilleur environnement d’apprentissage. Sur la photo, on voit aussi, de gauche à droite : Frank Newlove, Otto Rohrwasser et Bob Resch.

Le conseil Father McCormick 3880, de Crystal Lake, Illinois, a financé un site Web pour un organisme de soutien pour femmes enceintes de McHenry County. Le site aide l’organisme à joindre davantage de femmes enceintes en état de crise qu’avec le moyen traditionnel de publicité.


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

partager leurs expériences et la camaraderie pour appuyer les troupes qui servent en Iraq et en Afghanistan. Jerry Jodry était l’orateur de circonstance, et toutes les diverses branches militaires étaient représentées. VENTE DE PÊCHES

L’évêque auxiliaire de San Bernardino, Californie, Monseigneur Rutilio Juan del Rigeo Jáñez (à droite) accueille le sire chevalier Leo M. Galica et son épouse Dorothy à une communion/déjeuner et un banquet patriotique tenu par l’assemblée Mgr Edward J. Flanagan de Riverside. Cette activité avait lieu pour rendre hommage aux anciens combattants, aux policiers et aux pompiers, ainsi qu’à Galica, un survivant de l’attaque contre Pearl Harbor en 1941. De plus, le banquet a rapporté 1950$ pour acheter des fauteuils roulants et des marchettes pour les anciens combattants.

DES CHAPELETS ET DU BAUME LABIAL

Le conseil Archbishop Fulton J. Sheen 7444, de Milfors, Michigan, et le conseil John W. Howard 8500, de Highland, ont collecté 477 chapelets et 1333 bâtons de baume labial pour envoyer aux soldats américains en poste outre-mer. PETIT DÉJEUNER MILITAIRE

Le conseil St. John Neumann 14457, de Sunbury, Ohio, a commandité un petit déjeuner de camp d’entraînement militaire pour tous les anciens combattants de Delaware County et leurs familles. Les participants étaient invités à

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Dans le cadre d’un programme pour venir en aide aux vocations, le conseil Our Lady of Fatima 9597, de Lakewood, Colorado, a vendu 575 cageots de pêches Palisade aux paroissiens. La vente a rapporté plus de 6000$, ce qui aidera à 12 séminaristes avec leurs études sacerdotales. NOTRE PAIN MENSUEL

Le conseil d’État du Maryland, en collaboration avec Bakery de France (une boulangerie), a institué un programme mensuel de ramassage et de livraison de pain pour donner à manger à des démunis de Baltimore et de Washington. À tous les mois, les frères chevaliers récupèrent des caisses de pains à l’entrepôt de la boulangerie de Manheim, Pennsylvanie, pour livrer la marchandise à la soupe populaire Our Daily Bread (Notre pain quotidien), de Baltimore City, à la soupe populaire The Beans & Bread (Les fèves et le pain), de Baltimore City et à la banque d’alimentation de Howard County.

Des membres du conseil St. Louis de Montfort 14553, d’Oak Lawn, Illinois, examinent la rampe pour fauteuils roulants qu’ils ont construite à la résidence d’une femme de la municipalité. Les frères chevaliers se sont portés volontaires pour construire cette rampe pour la mère du Père Dan Tomich.

camionnette adaptée aux fauteuils roulant et d’un fauteuil roulant motorisé.

sources, tel que des placements du conseil et de l’argent gardé en fiducie.

FONDS DE CONSTRUCTION

UN ÉVÉNEMENT SPÉCIAL

Le conseil Holy Family 4636, de Colorado Springs, Colorado, a fait don de 200 000$ à la paroisse St. Dominique pour aider à défrayer le coût de la construction du sanctuaire, du clocher et d’une salle pour la chorale d’une nouvelle église. L’argent de ce fonds provient de diverses

Avec le concours de l’équipe d'athlétisme des filles de l’école secondaire régionale Shepherd Hill de Webster, Massachussetts, le conseil a tenu une danse spéciale pour personnes mentalement handicapées. Le conseil a fourni la musique et les frais de rafraîchissements pour la soirée. UN CHEZ-NOUS

DON DE MOBILITÉ

Le conseil St. Martin de Tours 680, de Millinocket, Maine, a organisé un souper de dinde et une vente aux enchères silencieuses pour venir en aide à un homme qui souffre d’une maladie de la colonne vertébrale. Avec des dons personnels et ce projet, 4500$ furent recueillis pour aider à l’achat d’une

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Des membres du conseil Father John G. Seyfried 821, de Kings Park, New York, peignent la clôture de 305 m en fer forgé de l’église St. Joseph. En contribuant le matériel et la main d’œuvre bénévole, les C. de C. ont fait réaliser près de 10 000$ en économies à la paroisse.

Les membres du conseil St. Bonaventure 12240, de Davie, Floride, ont réparé la maison mobile d’une famille pauvre aidée par la paroisse St. Bonaventure. À la suite de plusieurs procès-verbaux pour violations du règlement municipal pour les normes de construction, les Chevaliers de Colomb ont remis à neuf le système électrique de la maison, installé des mûrs isolés et un revêtement mural, ajouté un climatiseur et remplacé des fenêtres et des portes. En plus de payer le coût des matériaux, les C. de C. ont eux-mêmes offert la main d’œuvre bénévole.


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

AU SERVICE DE UN, AU SERVICE DE TOUS

Nuevo Laredo, Mexique • Honduras •

• Ouganda • Tanzanie

UN APPUI À L’OUGANDA

Le conseil Valley of the Angels 9710, de San Diego organise une campagne mensuelle de recyclage au profit de St. Francis Mission School, de Mississippi, et de l’hôpital Holy Innocent Children de Mbarara, Ouganda, Les frères chevaliers collectent des cannettes en aluminium et des bouteilles en plastique et en verre qui sont ensuite compactées et recyclées. Jusqu'à maintenant, le conseil a réuni plus de 10 000$ pour ces deux organismes. Dans l’entretemps, le conseil Assumpta 3987, de Luzerne, Pennsyl-

• Luçon, Philippines

Aden, Yémen •

vanie, et le conseil St. Vincent de Paul 11901, de Plymouth, a enlevé les fournitures de l’ancienne école St. Hedwig de Kingston pour les déposer dans une remorque qui sera expédiée en Ouganda. La cargaison – qui comprend des livres, des pupitres, des chaises, des ordinateurs, et des fournitures de cuisines de cafétéria – aidera à des élèves d’écoles en difficulté financière.

Le député d’état Filadelfo Medellin Ayala (extrême droite) Mexique Nord Est, coordonne la distribution d’aliments aux gens qui furent évacués d’Anahuac à cause d’une inondation. Les Chevaliers de Colomb de quatre conseils de la région de Nueva Laredo ont donné de la nourriture, de l’eau et des vêtements à plus de 300 familles déplacées par l’évacuation.

FABRICANT DE CHAPELETS

Thaddeus Wozniak du conseil Saint Joseph the Provider 13942, de St. Joseph, Michigan, fabrique des chapelets artisanaux depuis plus de 15 ans. À la demande de son fils Thomas, un membre du conseil Barney Gonyea 7109, de Safety Harbor, Floride, Wosniak a donné 320 chapelets à une excursion missionnaire en Honduras. DES CATHOLIQUES AU YEMEN

Depuis 2002, le conseil St. Gregory the Great 10094, de San Diego a réuni trimestriellement au moins 500$ pour la rénovation d’églises à Aden au Yemen. Après une rencontre avec le Père Matthew Uzhunnlil il y a huit ans passés, Dan Pauvkovec du Conseil 10094 a lancé un défi à son conseil de réunir des fonds en contrepartie de son propre don personnel pour les projets de rénovation du Père Uzhunnlil au Yemen. Le conseil a relevé le défi et les fonds ont servi à la rénovation des trois églises. RETOUR EN SON PAYS

Le conseil Assining 311 (New York) a organisé un souper

En préparation pour un cortège de voitures pro-vie, Nestor Calansingin et Florentino Castro du conseil Our Lady of the Light 7844, de Cainta, Luçon, posent une enseigne pro-vie sur une jeep. Les C. de C. ont participé à cette activité en conduisant des voitures décorées de message pro-vie dans les rues de la ville.

d’adieu au Père Stephen Mosha, un prêtre du Tansania qui a servi dans la paroisse St. Augustine durant huit années. Le souper a rapporté la somme de 650$ pour le Nijia Health Center, un dispensaire médical fondé par le Père Mosha pour donner des premiers soins de santé et d’éducation à des personnes qui comptent parmi les plus pauvres du monde. Au cours de la présence du Père Mosha dans la paroisse St. Augustine, les paroissiens ont réuni près de 100 000$ pour ce dispensaire médical.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

Ouvrir les vannes Une compétition de tire de chars d’assaut des C. de C. pour réunir des fonds pour le projet Wounded Warrior (Guerrier blessé)

PEU DE PERSONNES peuvent se vanter d’avoir tiré un en œuvre comme un projet patriotique du 4e Degré. Les char d’assaut avec leurs mains. Pourtant 400 personnes ont communautés de Clifton et de Garfield l’ont appuyé et c’est eu cet honneur durant une campagne patriotique de finance- ce qui a donné un succès retentissant. ment parrainée par l’assemblée Mgr Anthony J. Stein de « Quand les gens ont compris que c’était bel et bien un Clifton, New Jersey, pour appuyer le projet Wounded Warrior. projet réel, leur apport à été phénoménal, dit Molnar. Il n’y Et si l’idée de tirer un char d’assaut à main nue vous semble avait pas d’hésitation, ils ont tout simplement ouvert leur saugrenue, vous êtes en cœur … ils étaient là bonne compagnie. Le pour nous appuyer.» fidèle navigateur KenQuant à Hughes, neth J. Molnar de étant donné que le 4e l’assemblée Mgr Stein a principe de notre eu la même idée quand Ordre est le patrioon la lui a présentée. tisme, Molnar et des « Au début, j’ai pensé douzaines de frères que c’était un projet chevaliers qui ont parénorme, que c’était ticipé à ce projet, la quelque chose aumotivation qui a assuré dessus de nos moyens, la réussite de ce condit Molnar. Mais, après cours de tire de char quelques instants, j’ai d’assaut n’était pas hors compris et j’ai dit oui.» de l’ordinaire. QuatreLe résultat de ce simvingt-cinq pour cent de ple « oui » ne fut rien la totalité des recettes de moins qu’extraordisera donné au projet naire. La compétition Wounded Warrior dont Les participants du concours des Chevaliers de Colomb d’un concours de tire d’un char d’asla mission est de senside tire de char d’assaut sur un énorme camion-plateforme s’efforcent saut a eu lieu le 12 sepbiliser la population de le faire avancer. Ce projet fut parrainé par l’assemblée Mgr Anthony tembre à Clifton et a aux besoins des soldats J. Stein de Clifton, New Jersey et rapporta plus de 81 000$ dont on fit rapporté près de blessés et d’offrir d’udon de la plupart au projet « Wounded Warrior » (Guerrier blessé). 81 000$, sans compter niques programmes et les 20 000$ de biens et des services pour les ande services donnés. ciens combattants et les En dépit de la pluie, des centaines de personnes ont par- soldats blessés. ticipé à la compétition. Les compétiteurs ont été formés en « Nous leurs devons de faire quelque chose pour eux 20 équipes. On avait demandé à chaque équipe de réunir au puisse qu’ils ont exposé leur vie pour nous, dit Molnar. moins 1500$ avant d’avoir la chance de tirer sur ce char de Nous leur devons bien davantage qu’un projet de tire de 36 787 kg qui avait été amené sur le terrain sur un énorme char d’assaut, et nous ne pourrons jamais rembourser intécamion à plate-forme. gralement. » « Il était extraordinaire de voir ce que les gens étaient prêts Hughes ajoute : « Je crois qu’il incombe au Chevaliers de à donner pour le projet Wounded Warrior (Guerrier blessé) », Colomb d’organiser de tels projets parce que nous sommes a dit John V. Hughes, membre du conseil St. Philip the Apostle actifs depuis 94 ans avec les militaires des États-Unis. Notre 11671, de Clifton, l’organisateur principal de ce projet. lien avec les militaires a commencé avant la Première Guerre Hughes a organisé un projet semblable en dehors de l’Or- mondiale, et nous ne faisons que suivre la trace de nos dre des Chevaliers de Colomb il y a plusieurs années. prédécesseurs. »♦ Lorsqu’il a abordé le conseil 11671 et l’assemblée Mgr Stein avec cette idée, les frères chevaliers ont décidé de le mettre PATRICK SCALISI est le rédacteur en chef adjoint de la revue Columbia.

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Photo by Steven Freeman

par Patrick Scalisi


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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OFFICIAL DEC. 1, 2010:

(Dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, de haut en bas) Les C. de C. du conseil Mgr Stanley B. Witkowiak 697, les C. de C. du conseil Mgr Stanley B. Witkowiak 697, de Racine, Wisconsin, avec d’autres frères, sont en prière sur la place Racine devant une crèche de Noël commanditée par le conseil. • Tom Wakeley et Henry Glover du conseil Cherry Hill 6173 posent une enseigne pour promouvoir un « Noël dans l’esprit du Christ ». • Des bénévoles s’apprêtent à déposer des couronnes de Noël au cimetière national de Quantico. C’est un projet parrainé par le conseil Potomac 9259 de Triangle, Virginie, et la fondation Sgt. Mac.

STATEMENT OF OWNERSHIP, MANAGEMENT AND CIRCULATION (Act of August 1, 1970: Section 3685, title 39, U.S. code) 1. Publication title: Columbia 2. Publication No.: 12-3740 3. Date of filing: Sept. 25, 2010 4. Frequency of issue: Monthly 5. No. of issues published annually: 12 6. Annual subscription price: $6 7. Location of office of publication: 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 8. Location of publisher’s headquarters: 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 9. Names and address of publisher, editor and managing editor. Publisher: Carl A. Anderson, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 Managing Editor: Alton J. Pelowski, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 10. Owner: Knights of Columbus Supreme Council, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326. 11. Known bond holders: none. 12. For completion by nonprofit organizations authorized to mail at special rates. The purpose, function, and nonprofit status of this organization and the exempt

status for federal income tax purposes: (Check one) ( ) Has changed (x) Has not during the changed during preceding the preceding 12 months. 12 months. (If changed, publisher must submit explanation of change with this statement.) 13. Publication name: Columbia. 14. Issue date for circulation data below: October 2010 15. Extent and nature of circulation # copies of sinAv. # copies gle issue pubeach issue durlished nearest ing preceding to filing date 12 months A. Total no. copies (net press run) 1,616,242 1,599,000 B. Paid and/or requested circulation 1. Outside-county mail subscriptions stated on Form 3541: 216,029 245,433 2. Paid in-county subscriptions stated on Form 3541: 0 0 3. Sales through dealers and carriers, street vendors, counter sales and other non-USPS distribution: 1,000 1,000 4. Other classes mailed through the USPS. 1,305,310 1,308,563 C. Total paid and/or requested circulation:

1,522,339 1,554,996 D. Free distribution by mail (samples, complimentary and other): 1. Outside-county as stated on Form 3541: 0 0 2. In-county as stated on Form 3541: 0 0 3. Other classes mailed through the USPS: 4,000 4,000 4. Free or Nominal Rate Distribution outside the mail (carriers or other): 0 0 E. Total Free or Nominal Rate distribution (Sum of (15d, (1), (2), (3) and (4): 4,000 4,00 0 F. Total distribution (sum of 15c and 15e): 1,526,339 1,558,996 G. Copies not distributed: 400 400 H. Total (sum of 15f and 15g): 1,526,739 1,559,396 I. Percent paid and/or requested circulation (15c / 15f x 100): 99.8% 99.8% I certify that the statements made by me above are correct and complete. CARL A. ANDERSON Publisher

To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2010 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699. PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. REGISTRATION NO. R104098900. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11, OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINE S —FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

12/10

JOIGNEZ LES AMIS DE L’ABBÉ MCGIVNEY Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM ADDRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinréponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 065103326, USA Ou adhérer par Internet : www.fathermcgivney.org.

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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S

Patriotisme

Charite

Unite

Fraternite

JAMES ARBLASTER du conseil Our Lady of Perpetual Help 14613, de Chateauguay, Québec, tente d’effacer des graffiti sur un mur en brique. Les membres du conseil 284 et de l’assemblée D’Arcy McGee se sont portés volontaires pour nettoyer ce dégât qui défigure la communauté dans ce secteur de la ville, brossent les graffiti avec des dissolvants pour ensuite les laver avec une laveuse à pression. • Le conseil Krakow (Pologne) 14000 a réuni 2000 zlotys (700$) pour la construction d’un orphelinat à Bethlehem qui sera sous la direction des Sœurs de Ste. Élisabeth.

UNE GARDE D’HONNEUR de l’assemblée St. Francis of Assisi, de Farmington Hills, Michigan, observe le Père Mark Bauer bénir un monument aux Dix Commandements à l’église Our Lady of Sorrow. Le conseil St. Francis 4401 a fait don de 3000$ pour permettre l’achat du monument qui est situé dans un jardin de fleurs à l’église. • Un petit déjeuner de crêpes, organisé par le conseil St. Patrick 10963, d’Ann Arbor, Michigan, a rapporté plus de 800$ pour l’achat d’une machine à ultrasons pour Family Life Services and Pregnancy Counseling Center de Ypsilanti.

LES MEMBRES du conseil Our Lady of the Rosary 9039, de South Brunswick, Caroline du Nord, et du cercle St. Brendan 5361, de Shallotte, construisent une rampe pour fauteuils roulants à la résidence d’Ed Peters, membre du conseil qui se déplace à l’aide d’une marchette et de sa femme Ruth qui se déplace en fauteuil roulant. Avec un don du conseil 9039 et du bureau des services sociaux, les frères chevaliers et les Écuyers Colombiens ont réussi à construire cette rampe en cinq jours sans frais pour la famille Peters.

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UNITY: Photo by Marc Wilkins

Avant une cérémonie pour retirer des drapeaux usés organisée par le cercle Holy Ghost des Écuyers Colombiens 2722, les membres du conseil Bishop Nold 6557, de Springs, Texas, saluent le drapeau américain. Les écuyers ont réuni plus de trente drapeaux hors d’état de servir et les ont retirés avec respect au cours de cette cérémonie. • À l’église Assumption of the Blessed Virgin, le conseil Mgr Corr 3571, de Pasadena, Californie, a organisé une campagne pour rassembler des lots de produits de réconfort pour les soldats en poste outremer. Les C. ce C. et les paroissiens ont de plus fait don de 1000$ pour « Opération Gratitude ».


CHEVALIER S DE COLO MB

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Chris Meyer (à droite) du conseil Louis Dejaco Council 5220 à Alexandria, Kentucky, regarde son frère chevalier Talon Deinlein (à gauche) alors que ce dernier aide Chris Scharold à monter à cheval au cours de la « Journée des occasions » annuelle du conseil. Les chevaliers ont accueilli plus de 150 personnes ayant une déficience intellectuelle pour une journée de jeux et d’activités qui comprenaient entre autres l’équitation. Plus de 700 personnes de six comtés du nord du Kentucky ont participé à cet événement.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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GARDER LA FO I VIVANTE

‘MA PRIÈRE, C’EST D’APPRENDRE À VÉRITABLEMENT CONNAÎTRE DIEU’ Un bon matin, après avoir lu la biographie spirituelle de Sainte Thérèse de Lisieux (Histoire d’une âme), je suis allé dans la chambre de mes parents pour demander si je pouvais quitter l’école pour me faire Carmélite. Ils ne m’ont pas répondu à l’instant même, mais ils m’ont accompagné chez un monastère de la région, et là, la supérieure m’a recommandé de continuer mes études d’école secondaire. Mon père, un Chevalier de Colomb, a eu une ferme influence sur la formation de ma foi. Il vivait toujours selon les principes qu’il professait, témoin véritable de justice et de générosité. Semblablement, l’exemple de ma mère m’a enseigné à mettre toute ma confiance en Dieu. Je suis donc allé à l’universite et j’ai passé un semestre en Autriche dans un vieux monastère de Chartreuses datant du 14e siècle. J’ai commencé à assister quotidiennement à la messe dans la vieille chapelle du monastère, et de là, les grâces reçues ont éveillé mon désir de poursuivre ma vocation. Ma prière, c’est d’apprendre à véritablement connaître Dieu tel qu’il est, dans sa bonté de père aimant qui, en toute circonstance, nous donne ce qui est bon pour nous. LA SŒUR M. ÉLISABETH, La Congrégation de Notre Dame de la Sainte Trinité Bosque, Nouveau-Mexique

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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