Columbia
JANVIER/FÉVRIER 2025 B VOLUME 105 B NUMÉRO 1
Une fresque du 14e siècle de Giotto, restaurée en 2002, représente la Sainte Vierge Marie et saint Joseph qui présentent le bébé Jésus à Syméon dans le temple de Jérusalem, et la prophétesse Anne (à droite) qui les regarde. L’Église célèbre la fête de la Présentation du Seigneur 40 jours après Noël, soit le 2 février.
Rubriques
3 Pour la plus grande gloire de Dieu
Un renouveau de la dévotion au Sacré-Cœur nous aide à saisir l’amour indéfectible de Dieu pour nous et notre propre identité dans le Christ.
Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême
4 Apprendre la foi, vivre la foi
Au cours du Jubilé de 2025, nous sommes invités à ouvrir notre cœur au Seigneur et à recevoir son amour et sa miséricorde.
Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême
6 Construire l’Église domestique
Une série sur la vie de famille, le leadership et la gérance financière
26 Chevaliers à l’oeuvre
Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »
L’espoir au cœur du pays
Les Chevaliers de l’Iowa contribuent à la création d’un centre de ressources pour femmes enceintes pour servir leur communauté.
Par Dawn Prosser
Parler de l’avortement
Après le renversement de l’arrêt Roe, les défenseurs de la vie efficaces doivent mener avec charité et devoir de protéger les plus vulnérables.
Par Erika Bachiochi
Par John Grabowski 16 8 13 20 22
Foyers avec une mission
Des Chevaliers en Virginie établissent des résidences de groupe pour adultes ayant une déficience intellectuelle.
Par Zoey Maraist
À pas de géant
Le programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux renforce le développement et la confiance des enfants handicapés.
Par Elisha Valladares-Cormier
Investir, éclairés par la foi
L’Église formule des conseils pratiques fondés sur des principes sur la façon de faire des investissements moralement responsables.
EN PAGE COUVERTURE
Karlee Jones porte sa fille, Wrenlee, à l’extérieur du centre de ressources pour femmes enceintes
New Creation, cofondé et soutenu par les Chevaliers à Carroll, en Iowa.
L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colomb est ouverte aux hommes âgés de 18 ans ou plus qui sont des catholiques pratiquants vivant en union avec le Saint-Siège. Cela signifie un candidat ou un membre qui accepte l’autorité enseignante de l’Église catholique en matière de foi et de morale, qui aspire à vivre conformément aux préceptes de l’Église catholique et qui est en règle avec l’Église catholique.
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De l’ombre à la lumière
DEPUIS 1887, les gens se rendent au sommet d’une colline à Punxsutawney, en Pennsylvanie, pour célébrer le jour de la marmotte, le 2 février de chaque année. En effet, des millions de personnes dans le monde entier célèbrent cette fête depuis des décennies, en partie grâce au film populaire de 1993 qui porte le même nom. Pourtant, les origines de la fête, ainsi que l’intrigue du film, vont beaucoup plus loin que le changement de saison, qu’une légende fondée sur le fait qu’une marmotte verra son ombre ou non ou que l’histoire comique d’une personne coincée dans une boucle de temps sans fin.
Tout d’abord, ce n’est pas un hasard si le 2 février est la fête liturgique de la Présentation du Seigneur, également connue sous le nom de célébration de la Chandeleur. La fête célèbre la présentation du Christ enfant au Temple de Jérusalem par Marie et Joseph pour la consécration, 40 jours après sa naissance, conformément à la tradition juive. Lorsque Syméon, un homme juste et pieux rempli de l’Esprit Saint, reconnaît l’enfant comme le Messie promis, il déclare à Dieu : « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël » (Lc 2, 30-32).
Dans son homélie de 2017 pour la fête, le pape François souligne que « le chant de Syméon est le chant de l’homme croyant qui, à la fin de ses jours, peut affirmer : “c’est vrai, l’espérance en Dieu ne déçoit jamais” (cf. Rm 5, 5)... la vie mérite d’être vécue avec espérance parce que le Seigneur garde sa promesse ». La traditionnelle bénédiction des bougies en ce jour signifie la lumière du Christ et l’espoir d’une vie nouvelle qu’il apporte. Les coutumes de la Chandeleur dans des pays allant de l’Écosse à l’Allemagne, dont s’inspirent les traditions modernes du jour de la Marmotte, sont également liées aux thèmes de la lumière, de la vie et de l’espoir.
Le pape Benoît XVI souligne un autre thème intégral, faisant référence à la prophétie de Syméon selon laquelle le Christ serait « un signe de contradiction » (Lc 2, 34), dans son livre Jésus de Nazareth : L’enfance de Jésus. « La rédemption n’est pas le “bien-être”, il ne s’agit pas de se complaire dans l’indulgence; au contraire, c’est une libération de l’emprisonnement de l’égocentrisme », a observé Benoît XVI. « Cette libération a un prix : l’angoisse de la Croix. La prophétie de la lumière et celle de la Croix sont étroitement liées » (86). Saint Jean-Paul II, pour sa part, s’est concentré sur d’autres thèmes lors de la première journée mondiale de prière pour la vie consacrée, le 2 février 1997. En plus de la consécration, il a dit que la présentation du Seigneur « a aussi une signification plus large : elle rappelle la gratitude que nous devons au Créateur pour chaque vie humaine ».
D’une certaine façon, même le film Le jour de la marmotte, bien qu’il ne soit pas explicitement chrétien, reflète aussi ces thèmes. Le protagoniste, Phil Connors, présentateur météo, subit une transformation remarquable au cours du film, passant d’une vie d’égoïsme et de manipulation au désespoir nihiliste, avant de finalement se livrer à une humble reconnaissance pour la vie et de découvrir, pourrait-on dire, « que l’homme… ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même » (Gaudium et spes, 24).
Ainsi, en particulier pendant l’année du Jubilé de 2025, et alors que nous redoublons nos efforts pour bâtir une culture de la vie authentique, nous sommes appelés à ne pas perdre espoir face aux ténèbres du monde. Plutôt, dans la foi, l’espoir et la charité, nous devons faire confiance à celui qui dit : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12). B
Alton J. Pelowski Rédacteur en chef
Columbia
ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb
ADMINISTRATEURS SUPRÊMES
Patrick E. Kelly
Chevalier suprême
Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême
Arthur L. Peters
Député Chevalier suprême
John A. Marrella
Secrétaire suprême
Ronald F. Schwarz Trésorier suprême
John A. Marrella Avocat suprême
RÉDACTION
Alton J. Pelowski
Rédacteur en chef
Andrew J. Matt
Rédacteur en chef adjoint
Elisha Valladares-Cormier Rédacteur spécialisé
Paul Haring Directeur de la photographie
Cecilia Engbert Productrice de contenu
Bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.
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Il nous a aimés le premier
Un renouveau de la dévotion au Sacré-Cœur nous aide à saisir l’amour indéfectible de Dieu pour nous et notre propre identité dans le Christ
Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême
DÈS JANVIER, les Chevaliers de Colomb lanceront leur tout nouveau Programme de l’icône pèlerine, avec la plus célèbre représentation du Sacré-Cœur de Jésus. Peinte en 1767 par Pompeo Batoni, l’image originale est aujourd’hui vénérée dans l’église du Gesù à Rome. Dans cette peinture, inspirée des visions mystiques de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Jésus tend son cœur enflammé d’amour et entouré d’une couronne d’épines. Des copies encadrées de cette image, portant chacune la bénédiction apostolique du pape François, voyageront entre les conseils et les paroisses dans chaque juridiction de l’Ordre.
On pourrait être tenté de penser que la dévotion au Sacré-Cœur est dépassée ou peut-être trop sentimentale, mais rien n’est plus faux. Au contraire, elle est plus pertinente que jamais dans sa représentation de la promesse intemporelle et audacieuse que Dieu nous a faite. Cette promesse, c’est son amour sans limites pour nous — un amour qui nous apporte une vie nouvelle et un salut éternel par la vie, la mort et la résurrection de son fils unique, Jésus-Christ. Le Christ nous rencontre dans notre faiblesse humaine, et son Sacré-Cœur touche et apporte l’unité à nos propres cœurs, qui sont blessés et souvent brisés.
La véritable dévotion au Sacré-Cœur n’est possible qu’après avoir saisi l’amour profond de Dieu pour nous — et c’est ce que l’image représente. La première lettre de Jean l’exprime ainsi : « Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. […] Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 10-19).
La dévotion au Cœur Sacré de Jésus est notre réponse d’amour au fait que Dieu nous a aimés le premier. C’est l’histoire d’un Dieu qui nous est tellement dévoué qu’il ne veut pas — ne peut pas — nous abandonner.
En octobre dernier, le pape François a publié sa quatrième encyclique, Dilexit Nos (il nous a aimés), qui porte sur l’amour humain et divin
du Sacré-Cœur de Jésus. Dans ce magnifique document, le pape nous exhorte à revenir au cœur – à redécouvrir notre propre cœur, le centre de nous-mêmes, en revenant au cœur de Jésus-Christ. Le Christ a versé son sang pour nous, et nos cœurs trouvent la plénitude lorsqu’ils sont unis au sien.
La dévotion au Sacré-Cœur est nécessaire, écrit le Saint-Père, parce que la société contemporaine est « dominée par un rythme effréné et bombardée par la technologie ». Il en résulte que nous risquons de nous perdre nous-mêmes, parce que nous perdons la capacité de « nous engager dans les processus qu’une vie intérieure exige par nature » (Dilexit Nos, 9). Nous devons revenir au cœur de Jésus, nous dit le pape, car il est le « principe unificateur de la réalité » (31).
Le moment est venu de renouveler notre dévotion au Sacré-Cœur et d’en faire une priorité. À bien des égards, cette dévotion convient parfaitement aux Chevaliers de Colomb et à nos familles. Dans son amour humain et divin pour nous, le Christ nous envoie en mission : « Où que vous soyez, écrit le pape François, vous pouvez entendre son appel et vous rendre compte qu’il vous envoie pour accomplir cette mission » (215).
Nous vivons à une époque marquée par de nombreuses peurs et angoisses — dans notre culture, dans nos foyers et même dans nos propres cœurs. Parfois, nous pouvons nous sentir ballottés sur les vagues de ces difficultés, mais en gardant notre regard fixé sur le Christ et en faisant confiance à son amour illimité pour nous, nous ne serons pas submergés. Le Cœur Sacré de Jésus peut calmer les eaux.
Le Seigneur est fidèle à ses promesses. Le cœur du Christ est tout ce dont nous avons besoin. Alors que nous entamons ce Jubilé de 2025, consacré à la vertu d’espérance, suivons la sagesse de celui qui l’a le mieux exprimée dans le livre des Psaumes : « Soyez forts, reprenez courage, vous tous qui comptez sur le Seigneur » (Ps 3, 25).
Vivat Jesus!
Le Christ nous rencontre dans notre faiblesse humaine, et son Sacré-Cœur touche et apporte l’unité à nos propres cœurs, qui sont blessés et souvent brisés.
La porte de l’espoir
Au cours du Jubilé de 2025, nous sommes invités à ouvrir notre cœur au Seigneur et à recevoir son amour et sa miséricorde
Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême
LE 24 DÉCEMBRE, le pape François a ouvert la porte sainte de la basilique Saint-Pierre à Rome. Ce faisant, il a inauguré l’année du Jubilé de 2025, qui se consacre à l’espoir. En ouvrant la porte sainte, le pape François a ouvert symboliquement la porte de l’espoir pour l’Église et pour toute la famille humaine.
Les pèlerins qui passent à travers la porte sainte de la basilique Saint-Pierre entreront dans une église resplendissante. Leur regard sera attiré par son baldaquin magnifiquement restauré, une structure de près de 10 étages au-dessus de l’autel papal, le point central de toute la basilique. Derrière le baldaquin, sous la célèbre fenêtre du Saint-Esprit, ils verront l’« autel de la chaire », c’est-à-dire la chaire de saint Pierre, étincelant d’une splendeur renouvelée.
Des siècles de saleté ont été retirés des deux chefs-d’œuvre pour que leur beauté puisse briller de nouveau. Ces restaurations, réalisées grâce à la générosité des Chevaliers de Colomb, constituent une métaphore pour ce que le SaintPère désire en tant que fruit de cette année du jubilé : une restauration de l’espoir, dans nos cœurs, dans l’Église et dans le monde.
Mais qu’est-ce que l’espoir? Est-ce une pensée magique? S’agit-il d’une croyance que tout va bien se passer? Non, l’espoir n’est pas un optimisme insouciant. Il ne signifie pas que nous serons épargnés par la maladie, les difficultés financières, le rejet ou même que nos pires craintes ne se concrétiseront pas. Plutôt, malgré les joies et les peines de la vie, les aspirations et les inquiétudes, la vertu de l’espoir fixe notre regard sur quelque chose qui est au centre de nos esprits et au plus profond de nos cœurs : quelque chose de si bon qu’il ne pourrait pas être meilleur
L’espoir est notre désir le plus profond de cette réalité, nous permettant de l’accueillir et de découvrir longuement qu’il a un nom, un visage, une identité : Jésus, le fils de Dieu et le fils de Marie, la personne qui « nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous » (Ep 5, 2). Si
c’est ce que Dieu est, et si ce Dieu est pour nous, qui sera contre nous? (Rm 8, 31).
La porte sainte que le Seigneur veut le plus ouvrir est la porte de nos cœurs; des cœurs qui sont parfois fermés en raison du péché, de la colère, de la peur ou du découragement. Mais peu importe le nombre de fois que nous l’ignorons, le Seigneur continue de frapper à la porte de nos cœurs (Ap 3, 20). Lorsque nous sentons que le Seigneur frappe à la porte de nos cœurs, hâtons-nous de lui ouvrir . Il ne nous accordera pas nécessairement nos vœux, mais il satisfera notre désir de voir son visage et d’être aimé infiniment, même dans notre fragilité.
Est-ce que la porte des confessionnaux est aussi la porte de l’espoir? Tant de personnes, effrayées par ce grand sacrement de la miséricorde, hésitent à ouvrir cette porte, à entrer et à confesser leurs péchés. Pourtant, lorsque nous y parvenons, nous faisons part de notre espoir dans l’amour et la miséricorde de Dieu, si puissants qu’ils peuvent éliminer nos péchés. Si Dieu nous aime alors que nous sommes encore pécheurs (Rm 5, 8), cela ne devrait-il pas nous remplir d’espoir et de joie? Se confesser est semblable à retirer la saleté qui s’était accumulée sur le baldaquin. Lorsque nous sommes purifiés du péché, nous rayonnons de la splendeur de l’espoir, l’espoir de la vie éternelle.
Enfin, c’est lorsque nous sommes remplis d’espoir que nous commençons à ouvrir la porte de l’espoir pour les autres. En tant que famille des Chevaliers de Colomb, nous le savons très bien. Notre premier principe est la charité, qui est la clé de l’espoir. Lorsque nous aimons, et lorsque nous faisons l’expérience de l’amour, nos cœurs sont ouverts. C’est pourquoi les services que nous offrons à la veuve, à l’orphelin et à ceux qui en ont besoin ouvrent des portes d’espoir chaque jour.
Au cours de cette année sacrée, je vous souhaite de vivre « l’espérance [qui] ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs » (Rm 5, 5). B
L’espoir est notre désir le plus profond de cette réalité, nous permettant de l’accueillir et de découvrir longuement qu’il a un nom, un visage, une identité : Jésus, le fils de Dieu et le fils de Marie.
Défi de l’Aumônier suprême
Une réflexion mensuelle ainsi qu’un défi pratique proposés par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore
Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. (Évangile du 5 janvier, Mt 2, 11a)
La solennité de l’Épiphanie du Seigneur rappelle la visite des Mages à l’Enfant Jésus. Les Mages reconnaissent le Roi nouveau-né et se prosternent devant lui. Cette grande fête a lieu au cours du temps liturgique de Noël, qui commence la veille de Noël et se poursuit tout au long de la fête du Baptême du Seigneur. Pendant la période de Noël, nous nous rappelons et célébrons tous la réalité selon laquelle Dieu a revêtu notre nature humaine pour prendre la forme d’un petit enfant. Que cette saison nous rappelle également de reconnaître, aujourd’hui, la dignité de tous les enfants, y compris celle des enfants à naître.
Défi: Ce mois-ci, je vous mets au défi de travailler à une plus grande reconnaissance du caractère sacré de la vie humaine à naître en participant à une manifestation pour la vie ou en soutenant un centre de ressources pour femmes enceintes.
Trouvez des questions de réflexion connexes sur kofc.org/defimensuel.
L’homme catholique du mois
Le vénérable Frederic Baraga (1797-1868)
RIEN N’AURAIT pu empêcher le père Frederic Baraga de partager la vérité de sa foi catholique. Lorsqu’il était jeune prêtre en Slovénie, il défendait la foi contre l’hérésie janséniste. En tant que missionnaire, il a ensuite parcouru des centaines de milles à pied dans le nord du Michigan, où il s’est fait connaître sous le nom de « prêtre des raquettes à neige » et d’« apôtre de la région des lacs ».
Frederic Baraga était le quatrième d’une fratrie de cinq enfants. Il est né en 1797 dans une famille aisée de Slovénie. Ses deux parents sont décédés avant qu’il n’atteigne l’âge de 16 ans. Élève doué, parlant couramment huit langues, il poursuivit des études de droit à l’université de Vienne. Inspiré par saint Clément Hofbauer, puis vivant à Vienne, il entra au séminaire et fut ordonné dans le diocèse de Ljubljana deux ans plus tard, en 1823. Après avoir exercé son ministère en Slovénie pendant sept ans, il était attiré par les territoires de mission. Il arriva aux ÉtatsUnis la veille du Jour de l’an 1830.
L’une des premières tâches du père Baraga fut de servir une communauté autochtone Odawa dans l’actuel village Cross
Village, au Michigan. Il utilisait sa formation juridique pour défendre les Autochtones et publia 20 livres en langues autochtones au cours de son ministère. Un jour, il marcha 57 milles dans la neige pour baptiser une jeune fille autochtone mourante.
À partir de 1840, il s’occupait également des immigrants de la péninsule supérieure du Michigan. Il commençait chaque jour à 3 ou 4 heures du matin, priant pendant plusieurs heures avant d’accomplir ses tâches missionnaires. Il écrivit un jour : « Quel réconfort, quel bonheur indicible que de gagner des âmes immortelles à Jésus-Christ ». En 1853, le père Baraga fut nommé évêque du diocèse de Marquette, où il exerça ses fonctions jusqu’à sa mort le 19 janvier 1868, à l’âge de 70 ans. Il a été déclaré vénérable en 2012. B
Calendrier liturgique Intention du Saint-Père
1 janvier La Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu
2 janvier Saints Basile le Grand et Grégoire de Nazianze
5 janvier La Solennité de l’Épiphanie du Seigneur
7 janvier Saint André Bessette (Canada)
12 janvier Le Baptême du Seigneur
17 janvier Saint Antoine, Abbé
21 janvier Sainte Agnès
24 janvier Saint François de Sales
25 janvier La Conversion de Saint Paul
28 janvier Saint Thomas d’Aquin
31 janvier Saint Jean Bosco
Prions pour que le droit à l’éducation des migrants, des réfugiés et des personnes touchées par la guerre soit toujours respecté et garantisse ainsi la construction d’un monde meilleur.
DIRIGER AVEC FOI
Jésus
et le pouvoir motivant de l’amour
Par Joseph McInerney
On dirait que la motivation la plus puissante que les leaders peuvent offrir est de montrer qu’ils se soucient de ceux qu’ils dirigent. C’est une idée simple, mais puissante : si les leaders se soucient de leurs fidèles, ces fidèles se soucient de leurs leaders et agissent en conséquence.
Les mentions dans l’Évangile où Jésus démontre son amour pour ses disciples sont innombrables. Il passe du temps avec eux, leur enseigne, les nourrit, les guérit, les console, et, même, pleure avec eux. Ce faisant, Jésus est un leader paradigmatique. Il déclare : « Moi, je suis le bon pasteur; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, (…) et je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10, 14-15). Et il donne plus tard à ses disciples un nouveau commandement : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 12-13).
Le Christ a donné sa vie pour ses fidèles, jusqu’au point culminant de sa passion et de sa mort, et ses fidèles, à leur tour, ont donné leur vie pour lui et pour ceux qu’il aimait. Cette formule simple est toujours évidente aujourd’hui : c’est le sacrifice affectueux des leaders qui attire la loyauté et la motivation à les suivre de même. B — Joseph McInerney est vice-président de la formation en matière de leadership et d’éthique pour les Chevaliers de Colomb.
LA MISSION DE LA FAMILLE
Vivre abondamment
Dans nos mariages et nos familles, Dieu nous appelle à être témoins du caractère sacré de la vie humaine et à vivre pleinement
Par Ryan Verret
LORSQUE J’ÉTAIS étudiant à l’université à Boston, un prêtre nommé l’abbé Tom et une conseillère de rue nommée Eleanor m’ont invité à les rejoindre pour prier à l’extérieur d’un établissement d’avortement Planned Parenthood. L’expérience était lourde et déchirante, en révélant toutefois des indices de la grâce de Dieu. J’ai été témoin du courage et de la compassion de l’abbé Tom et d’Eleanor : leur présence en disait long sur la valeur de chaque vie humaine. Leur exemple est resté avec moi, établissant la fondation de la famille que ma future femme et moi bâtirions un jour, ensemble avec Dieu. Avant de rencontrer Mary-Rose, je faisais également partie d’un groupe de jeunes hommes catholiques qui se rassemblait pour faire ce que nous appelions la « séance d’entraînement Jean 10,10 », ainsi nommée d’après la déclaration de Jésus : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ». Je ne réalisais pas dans quelle mesure cette promesse d’une vie abondante se concrétiserait d’une manière inimaginable.
Maintenant, en tant que parents de six enfants, nous vivons tous les jours à la maison, du chaos du déjeuner avant l’école jusqu’à la quiétude de la prière familiale avant le coucher. C’est beau, mais, également, c’est vrai et c’est vif. Dieu a tissé son amour dans le tissu de notre mariage et de notre famille, nous rappelant que lorsque nous nous ouvrons à lui, il se présente dans les endroits les plus surprenants.
En tant que famille, nous avons répondu à l’appel de défendre la vie de façons menues et constantes : en priant pour les enfants à naître, en participant à des marches pro-vie, en faisant des
dons à notre centre de ressources local pour femmes enceintes, en apportant des repas aux nouvelles mamans et en soutenant nos amis qui envisagent l’adoption. Regarder nos enfants prier pour les mères et les bébés est un rappel humble que cette mission concerne bien plus que nous. Elle concerne Dieu, qui agit à travers nous et nos enfants. À l’âge de 6 ans, notre fille m’avait demandé : « Comment un enfant entret-il dans une famille? ». Mais avant que j’aie pu répondre, elle m’avait dit : « Mais je le sais déjà, et je vais te le dire. D’abord, tu vois, un enfant naît dans le cœur de Dieu et Dieu pense à l’enfant et à la famille dans laquelle il devrait être. Ensuite, cet enfant naît du cœur de Dieu dans le cœur des parents, et Dieu fait grandir le bébé dans le ventre de sa maman. Les bébés sont toujours nés dans le cœur de Dieu en premier. » Étonné, j’avais dit : « Tu avais raison de dire que tu le savais déjà! ».
Alors que nous renouvelons notre engagement à être témoins de l’amour, de la joie et de la vie abondante, nous sommes attirés vers le cœur de Dieu. B
RYAN VERRET est membre du Conseil 2398 Bishop Jules B. Jeanmard à Breaux Bridge, en Louisiane. Lui et son épouse, Mary-Rose, sont fondateurs de Witness to Love, un programme catholique de préparation au mariage et d’enrichissement du mariage.
FINANCES FAMILIALES
Comment ma famille peut-elle établir des objectifs financiers?
Par Joseph Monestere
La nouvelle année est une excellente occasion d’évaluer sa santé financière. Voici quatre façons de commencer :
Faites le point sur tout changement récent. Nos objectifs ont tendance à changer tout au long de la vie alors que nous traversons des étapes importantes : nouveaux membres de la famille, changements de carrière ou retraite, et plus encore. Votre style de vie actuel correspond-il à vos valeurs, à vos responsabilités et à vos projets d’avenir?
Souvenez-vous de votre « pourquoi ». Gardez à l’esprit votre motivation à poursuivre vos objectifs financiers. Cher-
chez-vous un meilleur équilibre travail-vie personnelle, à installer votre famille dans un meilleur quartier, à vous préparer pour les études ou le mariage de vos enfants? Vous préparez-vous à la retraite? Êtes-vous protégé contre les possibilités ou les inconnus? Voulez-vous consacrer plus de temps et d’argent à la charité?
Mettez en place un plan détaillé. Si vous voulez contrôler vos dépenses, choisissez un objectif précis pour y parvenir, peut-être en vous attaquant à un domaine d’endettement ou en mettant au point un budget. Si vous voulez être mieux préparé pour la retraite, envisagez des mesures concrètes, comme l’augmentation des cotisations à votre REER.
Adoptez une approche d’équipe. Si vous êtes marié, discutez des objectifs financiers avec votre conjointe et votre famille : créez un système de soutien pour aider à faire durer les changements. Nos conseillers
fraternels peuvent vous guider dans une analyse des besoins financiers, et nos conseillers financiers peuvent explorer avec vous des solutions de placement adaptées à vos besoins particuliers.*
Pour trouver des ressources pour évaluer vos objectifs financiers ou pour trouver votre professionnel financier des C de C le plus proche, visitez le site kofc.org/financesfamiliales B — Joseph Monestere est Dirigeant principal de la distribution des Chevaliers de Colomb.
*Les conseillers fraternels de C de C ne sont pas des planificateurs financiers et ne fournissent pas de conseils fiscaux ou juridiques.
POUR VOTRE MARIAGE
L’amour au-delà des frontières
L’ouverture d’esprit à la volonté de Dieu peut forger un pont pour combler la distance apparemment infranchissable entre deux conjoints
Par Jake Samour
JE SUIS SOUVENT bouche bée en pensant au plan de Dieu pour me réunir avec ma femme. Étant d’origines très différentes (Ramie, fille de ferme du Kansas, et moi, immigrant d’El Salvador d’antécédents moyen-orientaux), il semblait impossible que nos chemins se croisent. Et même si c’était le cas, qu’aurions-nous en commun?
En 2003, le Seigneur nous a conduits à nous inscrire au Pontifical John Paul II Institute for Studies on Marriage and Family à Washington, D.C. Et c’est là, sous le patronage de notre bien-aimé Saint-Père, que nous nous sommes rencontrés et que nous avons été captivés par la profondeur et la beauté des pièces que Jean-Paul II avait écrites alors qu’il était prêtre et évêque en Pologne. En collaboration avec un groupe de camarades de classe qui éprouvaient la même passion que nous, nous avons créé un groupe de théâtre et
mémorisé sa pièce de 1960 The Jeweler’s Shop : A Meditation on the Sacrament of Matrimony, que nous avons ensuite réalisée aux ÉtatsUnis et à la Journée mondiale de la jeunesse en Allemagne.
Ces expériences ont renforcé notre compréhension de l’amour humain par rapport à la miséricorde de Dieu, qui peut surmonter tous les obstacles. En fin de compte, cela m’a amené à poser la question : « Ramie, deviendrais-tu ma compagne de vie? ». Nous avons tous deux réalisé, comme Andrew et Teresa dans l’Acte 1 de The Jeweler’s Shop, que « cela est nécessaire. Aujourd’hui, je vois que mon pays est aussi le sien ».
Un prêtre polonais sanctifié a transformé notre vie grâce à sa pièce et nous a aidés à découvrir notre vocation. Vingt ans de mariage et six enfants plus tard, notre vie est un témoignage du plan providentiel de Dieu (1 Cor 2, 9). B
au Kansas, où il est membre du Conseil 10408 Magdalen.
L’ESPOIR AU CŒUR DU PAYS
Les Chevaliers de l’Iowa contribuent à la création d’un centre de ressources pour femmes enceintes pour servir leur communauté
Par Dawn Prosser | Photos par Kathryn Gamble
Wrenlee, une petite d’un an débordante d’énergie, était le centre d’attention du centre de ressources pour femmes enceintes New Creation à Carroll, en Iowa, lorsqu’elle et sa mère, Karlee Jones, ont visité l’établissement qu’elles connaissaient bien en décembre dernier.
« Être maman est la meilleure chose au monde », dit Karlee avec un sourire. « Je ne voudrais pas que quelqu’un manque sa chance [d’être maman] ou ait l’impression de ne pas pouvoir avoir de l’aide. »
Lorsque Karlee s’est retrouvée face à une grossesse imprévue et a donné naissance à Wrenlee en décembre 2023, elle était dans une situation vulnérable, mais pas rare.
« Je ressentais plusieurs émotions », dit la mère de 26 ans. « C’est effrayant d’être une nouvelle mère et de tout devoir faire seule, sans savoir comment j’allais m’adapter à ma nouvelle vie et subvenir aux besoins de mon enfant. »
C’est à ce moment que Jason Schwarte, grand Chevalier du Conseil 780 de Carroll, a tendu la main à Karlee. Jason et Clay Gubbels, député de district et ancien grand Chevalier, avaient collaboré avec plusieurs autres personnes pour créer un nouveau centre de ressources pour femmes enceintes à Carroll. L’effort avait été inspiré par le soutien de longue date du conseil à d’autres centres de ressources pour femmes enceintes dans la région, par l’intermédiaire de l’Initiative Échographie et du programme Aide et soutien après la grossesse de l’Ordre, qui aide près de 2 000 centres de ressources pour femmes enceintes et maisons de maternité aux États-Unis.
Le centre de ressources pour femmes enceintes New Creation a ouvert ses portes en janvier 2024, avec un espace d’accueil chaleureux, un bureau, une boutique d’articles pour bébés et une salle pour donner des cours. L’arrière du bâtiment comprend également un stationnement et une entrée pour les clients qui recherchent la confidentialité.
Karlee Jones et sa fille, Wrenlee, avec des membres du conseil d’administration et des bénévoles du centre de ressources pour femmes enceintes New Creation à Carroll, en Iowa. Le Député de District Clay Gubbels (à l’arrière, au centre) et le Grand Chevalier Jason Schwarte (à droite) du Conseil 780 de Carroll ont contribué à la création du centre en janvier 2024. Également sur la photo, à partir de la gauche : Chase Werden, un autre membre du conseil d’administration et Chevalier, Renee Anderson et Diane Gubbels.
Wrenlee, un an, s’arrête pour prendre une photo dans le hall du centre de ressources pour femmes enceintes New Creation, où elle et sa mère, Karlee, ont reçu un soutien chaleureux.
« Je ne savais même pas que des centres comme ça existaient. L’accueil y est si chaleureux », affirme Karlee, qui a reçu de l’aide des bénévoles du centre et d’autres soutiens, comme des vêtements et des articles pour bébés.
Les services du centre se sont développés et le nombre de clients qu’il sert a augmenté. Quand Karlee a récemment appris qu’une amie vivait une grossesse imprévue, elle lui a recommandé d’aller au centre New Creation, sachant que son amie trouverait le soutien dont elle avait besoin.
LA NAISSANCE D’UN CENTRE DE RESSOURCES POUR FEMMES ENCEINTES
Après le congrès d’État de l’Iowa en 2022, le Conseil 780 de Carroll a recueilli 10 000 $ pour soutenir trois centres de ressources pour femmes enceintes dans les comtés de l’ouest de l’Iowa. La moitié du montant a servi à acheter un nouvel appareil d’échographie pour le centre le plus proche, Crossroads of Crawford County, situé à Denison, à environ 49 kilomètres à l’ouest de Carroll. Par la suite, les Chevaliers de Carroll ont commencé à songer à la façon dont ils pourraient établir un centre pour servir leur propre communauté rurale de 10 000 personnes.
« J’adore le travail que nous avons accompli avec les appareils d’échographie », a dit le Grand Chevalier Jason Schwarte à Clay Gubbels, qui est le président de l’Initiative Échographie pour le conseil d’État de l’Iowa. « Mais j’aimerais que nous puissions en faire plus pour les femmes qui ont pris la décision courageuse de choisir la vie lorsqu’elles font face à des circonstances difficiles. »
Ce même été, le Conseil Suprême a annoncé le lancement du programme Aide et soutien après la grossesse, auquel le Conseil 780 a immédiatement participé. Lors d’une visite au centre Crossroads à Denison, Jason et Clay ont appris que deux autres paroissiennes de la paroisse St. John Paul II à Carroll, Amy Dea et Allison Schoonover, partageaient depuis longtemps la mission des Chevaliers de servir les familles dans leur communauté. Le groupe s’est rencontré pour la première fois en juin 2023.
« Nous avons uni nos efforts pour que le centre soit prêt à servir des clients. » dit Clay.
En un mois, un conseil d’administration de cinq membres a été mis en place et le groupe a demandé le statut 501c3 d’organisme sans but lucratif pour un nouvel établissement à Carroll. Clay, qui est président du conseil d’administration, a communiqué avec un agent immobilier local qui a trouvé un espace disponible qui répondait aux besoins d’un nouveau centre de ressources pour femmes enceintes. Les propriétaires du bâtiment ont même offert un loyer réduit pour soutenir l’initiative pro-vie. Reconnaissant, le groupe s’est rapidement mis à nettoyer, à peindre et à rénover l’espace de 1 500 pieds carrés situé à la périphérie de Carroll.
« C’était exactement ce que nous voulions, et le loyer était abordable », dit Clay. « Nous avons uni nos efforts. Le bâtiment était en bon état. »
Leur rêve de créer un centre de ressources pour femmes enceintes local est devenu réalité à l’ouverture du centre New Creation l’an dernier. Un partenariat avec Heartbeat International a permis au centre en démarrage d’obtenir des conseils et de la formation inestimables.
« Heartbeat International a fourni du matériel de formation pour les mentors et les bénévoles. Dieu nous a accompagnés tout au long de notre parcours », affirme Clay au sujet du partenariat.
Heartbeat International a également fourni l’accès à un programme de formation en ligne appelé BrightCourse, qui comprend centaines de courtes vidéos sur l’éducation des enfants, les relations interpersonnelles et les aptitudes à la vie quotidienne, que les clients de New Creation sont invités à visionner.
« Regarder des vidéos est une façon pour les clients d’accumuler des points », explique Jason. « Vous pouvez ensuite utiliser ces points pour obtenir des articles dans la boutique comme un paquet de couches, des lingettes, de la préparation pour nourrissons, ou d’autres articles nécessaires. »
Lorsque les membres du conseil d’administration ont annoncé la bonne nouvelle au sujet du nouveau centre, la communauté
s’est ralliée à l’initiative, y consacrant son temps, ses talents et ses ressources financières.
« Les commentaires que nous avons reçus ont été exceptionnels », dit Jason, qui a fait des appels personnels à chacune des églises de la paroisse St. John Paul II et de la paroisse Good Shepherd. « L’an dernier, avant l’ouverture du centre, nous avons reçu pour 5 000 $ d’articles : des sièges d’auto, des moniteurs pour bébé, des couches, des lingettes et des vêtements. C’était touchant à voir. »
Les fonds pour démarrer le centre ont été amassés grâce à divers événements, notamment un déjeuner de crêpes organisé conjointement par les Chevaliers locaux, le club Kiwanis de Carroll et l’organisme Iowans for Life. En décembre 2023, les « arbres de dons » de l’Avent placés dans deux églises ont permis d’amasser plus de 5 000 dollars en vêtements et autres articles pour la boutique pour bébés du centre.
Le soutien du Conseil 780 a été complété par une subvention du Conseil Suprême dans le cadre du programme Aide et soutien après la grossesse. Lors du congrès d’État de l’Iowa de 2024 en mai dernier, le Conseil 780 a reçu le prix Culture de la vie, et Jason a été nommé grand Chevalier de l’année en reconnaissance de ses efforts de pro-vie.
« Beaucoup de Chevaliers ont fait un don personnel », affirme le Grand Chevalier Schwarte. « J’ai reçu plusieurs chèques de 1 000 $ de Chevaliers qui voulaient aider, et plusieurs épouses se sont portées bénévoles. Je ne crois pas que cela aurait pu se produire sans le soutien de nos Chevaliers locaux, de nos paroisses et de notre communauté. »
Un donateur local a offert à Jason 10 000 $ pour couvrir plusieurs mois de loyer pour le nouveau centre, tandis que des églises locales de différentes confessions chrétiennes ont également participé à des projets de financement comme des collectes de dons dans des biberons. En plus de l’aide financière, des groupes communautaires, des organismes et des individus ont fait don de couvertures, de vêtements et d’autres fournitures pour bébés.
UN SOUTIEN QUI CHANGE DES VIES
« Ce que nous demandons le plus, ce sont des prières, pour que nous puissions trouver les personnes qui en ont le plus besoin et leur donner de bons conseils », dit Jason. « Nous demandons également à des bénévoles et à des mentors de nous aider dans nos activités quotidiennes. »
Ashlea Ahrenholtz était assise dans un banc d’église lorsqu’elle a entendu l’appel de Jason pour le centre New Creation. Elle a ensuite effectué ses propres recherches et s’est livrée à un exercice de discernement dans la prière avant de décider de répondre à l’appel et de suivre une formation pour devenir bénévole, un processus qui prend plusieurs semaines.
« La formation [de Heartbeat International] peut être autonome », explique Ashlea. « Cependant, le centre a choisi de tenir des séances de formation en personne. C’était beaucoup plus personnel et nous avons pu avoir des scénarios pratiques pour discuter de sujets vulnérables. »
Ashlea, qui est aujourd’hui mentor au centre New Creation et a rejoint le conseil d’administration du centre, a récemment
accueilli une jeune cliente avec un nouveau-né qui cherchait un soutien et une assurance médicale pour son enfant.
« J’ai beaucoup appris, et c’est très gratifiant d’aider quelqu’un qui exprime un besoin », dit-elle.
Le message d’Ashlea aux futures mères dans le besoin et aux parents qui cherchent de l’aide en est un d’amour et de compassion.
« Vous n’êtes pas seuls. Vous êtes aimés », dit-elle. « Nous sommes là pour vous écouter, pour vous aider et pour prier pour vous. »
Une autre bénévole, Joleen Schulz, qui a fait carrière dans le domaine de la consultation psychologique, a accueilli une jeune femme enceinte qui avait besoin de vêtements, mais qui voulait aussi parler de sa situation difficile.
« J’ai été vraiment surprise, et je pense qu’elle aussi, par le fait que notre conversation était très naturelle », se rappelle Joleen. « Nous avons parlé pendant deux heures! »
Au cours de cette rencontre, Joleen a également fourni des vêtements à la cliente et lui a présenté les diverses ressources disponibles.
« Je lui ai dit que nous étions là pour l’aider non seulement pendant sa grossesse, mais aussi après, et que nous serions heureux de la revoir », dit Joleen. « Elle était heureuse de savoir cela et a pris un rendez-vous. »
Pour 2025, le conseil d’administration de New Creation se réjouit d’améliorer les services offerts aux mères et aux familles. Les cinq membres du conseil d’administration et les 16 bénévoles actifs font fonctionner le centre sur une base limitée et le conseil d’administration prévoit d’engager un directeur exécutif pour prolonger les heures d’ouverture.
Les mères qui donneront naissance à l’hôpital régional St. Anthony de Carroll recevront un certificat du centre invitant les parents à venir choisir certains articles pour leur bébé, y compris des couches, des lingettes et des vêtements.
Faire connaître le centre est une priorité, afin d’aider plus de familles, de femmes et d’enfants.
« J’aimerais que les gens en apprennent davantage sur tous les aspects du centre et sachent que nous offrons d’autres services en plus du soutien aux femmes enceintes », affirme Ashlea.
Des directeurs d’autres centres de ressources pour femmes enceintes et Heartbeat International avaient averti les organisateurs qu’il faudrait du temps pour informer la communauté des services offerts par New Creation. Bien qu’il ne soit ouvert que depuis un an, le centre fait déjà une différence dans la vie des enfants et des familles de la région.
« Les clients qui viennent à New Creation recevront des soins et du soutien alors qu’ils élèvent leur enfant », dit Karlee Jones, la jeune mère d’une toute-petite d’un an.
« Je sais que je peux amener d’autres personnes qui vivent une situation similaire, comme des mères monoparentales ou des femmes qui vivent une grossesse imprévue, au centre pour qu’elles puissent bénéficier de ces ressources », dit Karlee. « C’est pourquoi j’en parle autant que possible. Je suis très reconnaissante du soutien que j’ai reçu. » B
DAWN PROSSER est directrice des communications pour le diocèse de Sioux City, en Iowa.
Voir un cœur battre
Avec près de 2 000 appareils donnés, l’incidence de l’initiative Échographie des Chevaliers de Colomb ne cesse de croître
EN JUIN DERNIER, lors d’une journée ensoleillée, des dizaines de Chevaliers et de membres de leurs familles se sont joints à Bernard Hebda, archevêque de Saint-Paul et de Minneapolis au centre Pregnancy Choices à Apple Valley, au Minnesota, pour célébrer la consécration et la bénédiction d’un nouvel appareil d’échographie acheté par les Chevaliers de Colomb.
Six conseils, une assemblée et un groupe auxiliaire de femmes ont recueilli 23 000 $ en neuf mois, un montant jumelé par le Fonds pour la culture de la vie de l’Ordre, pour acheter l’appareil, en remplacement d’un autre appareil acheté par les Chevaliers il y a environ 10 ans.
« Aucun de ces conseils n’aurait pu le faire seul », affirme Paul Laursen, membre du Conseil 8367 de Lakeville et l’un des principaux organisateurs de la campagne.
À la consécration, l’archevêque Hebda a souligné le miracle des cinq pains et des deux poissons, dans lequel le Christ prend les offrandes du peuple et nourrit 5 000 personnes. Aujourd’hui, a-t-il dit, Dieu utilise les offrandes des Chevaliers pour aider les futures mères à assister au miracle de la vie de leur bébé.
L’initiative Échographie des Chevaliers de Colomb fournit des appareils d’échographie indispensables aux centres de ressources pour femmes enceintes et aux cliniques médicales pro-vie spécialisées admissibles. Les assemblées et les conseils locaux recueillent la moitié du coût d’un appareil ou d’une unité d’échographie mobile; le Conseil suprême, par l’intermédiaire du Fonds pour la culture de la vie, fournit le reste. (Pour les conseils qui financent ou remettent à neuf une nouvelle unité mobile, le Conseil suprême financera jusqu’à 100 % de l’appareil du véhicule.)
Depuis le lancement de ce programme phare pour la vie en janvier 2009, les Chevaliers aux États-Unis et au Canada ont aidé à fournir plus de 1 900 appareils, ce qui représente un total de 91 millions
L’archevêque Bernard Hebda de Saint-Paul et de Minneapolis (au centre) se joint aux Chevaliers, aux membres des familles et au personnel du centre Pregnancy Choices à Apple Valley après une cérémonie pour la bénédiction d’un nouvel appareil d’échographie que les Chevaliers ont offert au centre en juin 2024.
de dollars. Le 2000e appareil devrait être fourni plus tard cette année.
Le nouvel appareil d’Apple Valley est le 56e don des Chevaliers du Minnesota. Les conseils participants ont organisé des campagnes de biberons et d’autres collectes de fonds. Le conseil de Paul (Laursen) a envoyé par la poste des demandes de dons à chacun des 200 membres du conseil, et sa femme, Ruth, a coordonné une vente de brioches à la cannelle avec son groupe auxiliaire pour recueillir des fonds.
« Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue pour y arriver », dit Ruth Laursen.
Le don du nouvel appareil est venu à un moment particulièrement important pour le centre Pregnancy Choices. En 2023, la législature de l’état a adopté un projet de loi qui réoriente trois millions de dollars auparavant destinés aux centres de ressources pour femmes enceintes et aux maisons de maternité. Pregnancy Choices, qui avait besoin d’un nouvel appareil d’échographie, a perdu environ 180 000 dollars de financement public, soit à peu près 25 % de son budget annuel.
« Malgré cela, les voici équipés d’un nouvel appareil », dit Paul Laursen. « Nous avons même recueilli des fonds supplémentaires pour les aider à rénover la salle d’échographie. »
Pregnancy Choices envoie régulièrement des mises à jour sur les vies qui sont changées et sauvées grâce à l’appareil, notamment l’histoire d’une femme qui est venue récemment à Pregnancy Choices pour un test de grossesse, une échographie et une conversation sur ses options.
« Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire », peut-on lire dans la mise à jour. « [La grossesse] était imprévue et entrait en conflit avec ses plans futurs. Le fait de voir l’échographie, de confirmer la grossesse et de voir le battement de cœur de son bébé a contribué à confirmer sa décision de devenir mère. Elle est repartie… emballée par la nouvelle vie qui grandit en son sein. »
Pour en savoir plus, visitez la page kofc.org/echographie. B
— Rapporté par Elisha ValladaresCormier, rédacteur spécialisé
PARLER DE L’AVORTEMENT
Après le renversement de l’arrêt Roe, les défenseurs de la vie efficaces doivent mener avec charité et devoir de protéger les plus vulnérables
Par Erika Bachiochi
Dans notre monde technologique d’aujourd’hui, une profonde frustration pour les Américains plus âgés est la façon dont les mots que nous pensions comprendre se mettent à vouloir dire leur contraire. En tant que mère de trois adolescents, je suis confrontée à cette situation troublante chaque semaine. Par exemple, prenons le mot « dégoûtant ». Depuis des siècles, ce mot est couramment utilisé pour indiquer une aversion ou un mécontentement. Vers 2020, selon diverses sources en ligne (et mes fils), le terme « dégoûtant » dans le dialecte des adolescents est devenu un terme pour désigner son contraire : « vraiment génial ». Mais la détresse relativement mineure que ce jeu de mots me fait ressentir n’est rien comparée à l’instabilité réelle que notre culture a connue avec la transformation rapide de termes de base comme « femme » et « homme ».
position qu’ils occuperont demain, ils prennent naturellement goût aux termes abstraits. Un terme abstrait est comme une boîte avec un faux fond : vous pouvez y mettre les idées que vous voulez, et les retirer de nouveau sans être observé. »
Aux États-Unis, les pertes subies aux urnes par le mouvement pro-vie après le renversement de l’arrêt Roe au cours des deux dernières années pourraient bien avoir autant à voir avec l’instabilité du langage qu’avec le fait d’avoir été surpassé par le véritable argent de sang dans toutes les juridictions. Considérez le mot « avortement » lui-même : dans l’esprit du public, avec l’aide des puissants médias progressifs, le terme « avortement » en est venu à signifier tout ce qui va d’une procédure médicale moralement licite qui sauve la vie de la mère, mais perd involontairement la vie de l’enfant à naître, à une décision très intentionnelle et volontaire de mettre fin à la vie de l’enfant à naître.
En tant que professionnelle dont le travail est de penser aux idées et à leur expression en droit et en politique, je trouve ce malentendu précis incroyablement frustrant, surtout lorsqu’il est le produit d’une fausse représentation intentionnelle. Cependant, Alexis de Toqueville (1805-1859), cet excellent observateur visionnaire de la démocratie en Amérique, a suggéré dans son livre du même nom que la tendance à employer puis à redéfinir des termes abstraits est une caractéristique de la démocratie elle-même. Il écrit : « Comme [les citoyens des pays démocratiques] ne savent jamais si l’idée qu’ils expriment aujourd’hui sera appropriée pour la nouvelle
Cependant, le terme « avortement » n’est pas tellement abstrait, ou du moins, il ne devrait pas l’être. Mais d’autres termes clés utilisés dans le débat sur l’avortement le sont et leur signification évolue elle aussi, et ce depuis bien plus longtemps. En particulier, les termes « personne » et « droits » indiquent des réalités distinctes de chaque côté du débat sur l’avortement. Par conséquent, notre travail n’est pas seulement une question de persuasion, ni d’utiliser la raison pour convaincre une autre personne de voir le monde à notre façon. Il s’agit également d’un travail d’interprétation : nous ne pouvons plus simplement compter sur les termes « personne » et « droits » comme les raccourcis verbaux qu’ils étaient autrefois. Il convient donc de faire une brève histoire des idées, d’abord pour comprendre l’origine de ces deux termes dans les traditions classiques et chrétiennes (la vision du monde qui a orienté la civilisation occidentale pendant près de deux millénaires), puis pour comprendre leurs conceptions individualistes modernes, en particulier dans la manière dont notre époque tend à comprendre les « droits de la femme ». À partir de là, nous pouvons envisager une voie à suivre pour communiquer avec notre culture et la transformer en une culture de la vie.
DROITS ET DEVOIRS
En droit romain, être une « personne » signifiait de bénéficier d’un statut juridique qui comporte à la fois des droits et des responsabilités. Les chrétiens ont ensuite généralisé cette vision classique en se basant sur le Livre de la Genèse. Tous les êtres humains, y compris ceux qui ne sont pas fortunés, sont créés à l’image de Dieu et, par conséquent, bénéficient du digne statut de « personne » (par analogie avec la Trinité des personnes divines). La tradition juridique occidentale, profondément inspirée par ce récit, a défini les
personnes humaines par leur nature concrète et particulière : nous sommes des êtres en chair et en os, dotés individuellement de capacités rationnelles impressionnantes. Et nous sommes tous dans une relation dépendante avec notre Créateur, et dans des relations interdépendantes avec des personnes concrètes et particulières qui nous ressemblent de toutes ces façons. Dans cette perspective, les personnes humaines en chair et en os et interdépendantes ont le droit au respect et au soin, simplement parce qu’elles sont créées à l’image de Dieu. Les « personnes » sont donc celles à qui l’ont doit un respect de base.
Ensuite, que sont les « droits »? Les « droits » sont le nom qui a finalement été donné à ce qui est concrètement dû à une personne. Dans la conception juridique chrétienne primitive, il n’y avait qu’un seul mot pour désigner les droits et les devoirs, ius, qui est la racine du mot « justice », car les droits et les devoirs n’existent jamais indépendamment les uns des autres. Il s’agit des deux côtés de la même médaille.
Permettez-moi de rendre cela explicite dans la question de l’avortement. Dans le cadre juridique traditionnel, une mère et un père doivent prendre soin de leur enfant à naître simplement en raison de la relation existentielle de dépendance que l’enfant humain vulnérable a avec ses parents. En tant que tel, l’enfant a une revendication corrélative (un « droit ») sur ces soins, ou plus fondamentalement, un droit à ne pas être tué. Le droit équitable reconnaît ces devoirs maternels et paternels et les droits corrélatifs de l’enfant comme une seule et même chose. Lorsque la loi accorde une dérogation explicite, dans les cas d’avortement volontaire, aux devoirs naturels (et légaux) de soin et de protection que les parents ont envers leurs enfants, il faut y voir une violation d’un concept ancien ancré dans notre ordre constitutionnel, à savoir que la loi doit traiter chaque personne, qu’elle soit riche ou pauvre, faible ou puissante, de la même façon et lui accorder une « même protection en vertu de la loi ».
Cette conception des droits et des devoirs, étroitement liés les uns aux autres, est celle-là même à laquelle les premières militantes américaines des droits de la femme ont fait appel dans leurs revendications au milieu du 19e siècle. C’est pourquoi même les militantes les plus radicales du 19e siècle, comme Elizabeth Cady Stanton (1815-1902) et Victoria Woodhull (1838-1927), se sont opposées à l’avortement volontaire, l’ayant comparé à l’infanticide. Il n’aurait pas été logique pour elles de penser qu’une femme devrait avoir le « droit » de mettre fin intentionnellement à la vie de son enfant, puisqu’elles revendiquaient leurs droits civils et politiques afin de mieux remplir leurs devoirs auprès de leurs enfants et de la société. En effet, ces premières militantes comprenaient que les femmes sont des mères, avec toutes les responsabilités de la maternité, non pas lorsque leurs enfants sont nés, mais dès que ceux-ci commencent à se développer dans le sein de leurs mères. Les premières femmes médecins de notre pays, pour leur part, connaissaient la science de l’embryologie et s’efforçaient de s’assurer que les femmes ordinaires la comprennent aussi. Comme la Dre Alice Bunker Stockham (1833-1912), l’une des premières femmes gynécologue obstétricienne du pays, l’a dit : « Par quel faux raisonnement [une femme] se convainc-t-elle qu’une autre vie, encore plus dépendante d’elle pour son existence, avec des droits et des possibilités égaux, n’a aucun droit à sa protection? »
AMOUR ET RESPONSABILITÉS
Aujourd’hui, les « personnes » ne sont plus considérées comme des êtres humains concrets et particuliers à qui l’on doit respect et soin. Avec le tournant philosophique notable de l’humanisme chrétien à l’humanisme séculier en Occident, les personnes sont désormais perçues abstraitement comme des consciences totalement indépendantes, autonomes et autodéterminées, portées par des corps manipulables et semblables à des machines. Dans le cadre de ce paradigme, l’identité personnelle, le « je » dont la loi devrait se soucier est dans l’esprit; le corps, son sexe et d’autres caractéristiques essentielles sont simplement un outil utilisé par la volonté du « je ».
Dans ce point de vue mythique désincarné, quels sont les « droits »? Ils ne sont plus nécessairement liés à des responsabilités particulières envers des personnes concrètes. Non, les droits sont maintenant perçus comme des libertés abstraites, des protections contre d’autres personnes susceptibles d’empiéter sur ma propre conception de moi-même, ma propre autonomie, ma propre autodétermination et ma propre volonté.
Dans le contexte de l’avortement, la femme enceinte est, bien sûr, une « personne » complète avec sa conscience et son autodétermination. Mais comme dans ce nouveau paradigme elle est propriétaire de son corps comme un outil ou une propriété, elle profite d’un droit absolu d’exclure une autre personne, même en utilisant la force nécessaire contre son propre enfant qui dépend d’elle. Ce droit absolu à l’autonomie du corps est l’essence de la « liberté reproductive », le slogan utilisé dans plusieurs référendums dans les états. Et pour beaucoup, malheureusement, ce slogan semble très américain. Les défenseurs de la vie répondent à tout cela en soulignant que l’enfant à naître a aussi des droits. Pourtant, lorsque les « droits » et la liberté elle-même ont été confondus avec la notion de propriété personnelle dans l’imagination juridique et culturelle, il est très difficile pour les gens ordinaires de reconnaître les « droits » d’un enfant à naître qui dépend de sa mère. Après tout, le tout-petit à naître qui ne s’est pas encore pleinement développé n’est pas, du moins, jusqu’à sa viabilité, « indépendant » de sa mère, et ne
«
Je constate que lorsque nous invitons nos concitoyens, à réfléchir en ces termes, ils ont encore tendance à croire que nous avons des devoirs de soin les uns envers les autres : envers les plus faibles, les personnes dépendantes, et surtout envers nos propres enfants ».
Les défenseurs de la vie tiennent des affiches « Aimer la vie, choisir la vie » des CdeC au cours d’un ralliement sur l’Esplanade nationale le 19 janvier 2024, avant la Marche pour la vie à Washington D.C.
semble pas, dans ce paradigme des droits de propriété, avoir un droit de « propriété personnelle » ni être une « personne » digne de « droits ».
Tout cela pour dire que dans un tel contexte culturel et juridique, nous ne pouvons tout simplement pas supposer que le fait d’affirmer que l’enfant est également une « personne » ayant un « droit » à la vie a le même pouvoir de justification que par le passé.
Que devons-nous donc faire?
Tout d’abord, nous devons nous efforcer de réorienter le débat en dehors du contexte hautement abstrait des revendications de « droits » concurrents. Nous ne pouvons plus simplement affirmer que l’enfant à naître a un droit à la vie. Pour transposer cette affirmation à notre époque, il est préférable d’affirmer que les mères et les pères ont des devoirs de soins envers leurs enfants vulnérables; des soins proportionnels à la vulnérabilité de l’enfant, des devoirs qui sont égaux même s’ils sont distincts, entre les mères et les pères. Et comme les enseignements sociaux catholiques l’indiquent très clairement, nous devons également insister sur le fait que les institutions sociales ont des devoirs envers la famille, en ce qui a trait à l’établissement de bonnes politiques familiales, pour encourager et soutenir l’exercice de ces responsabilités maternelles et paternelles culturellement essentielles (et très concrètes et particulières). Aucune personne, aucune famille, n’est isolée; nous sommes tous liés les uns aux autres et responsables les uns envers les autres. Nous sommes des parties interdépendantes d’un tout plus important. Je constate que lorsque nous invitons nos concitoyens, qu’ils soient de gauche, de droite et du centre, à réfléchir en ces termes plus concrets, ils ont encore tendance à croire que nous, les êtres humains, avons des devoirs de soin les uns envers les autres : envers les plus faibles, les personnes dépendantes, les personnes vulnérables, et surtout envers nos propres enfants. En effet, si vous leur posez des questions sur le genre de personnes qu’ils pensent que les autres devraient être, qu’ils veulent être personnellement, ils ont tendance à valoriser ceux qui remplissent fidèlement leurs responsabilités. La méfiance envers nos institutions est due, en grande partie, à un trop grand nombre d’autorités qui abusent de leurs devoirs sacrés.
Nous devons également éviter de tomber dans le cadre de pensée de l’« autonomie » en imaginant l’enfant à naître flottant seul, indépendant de sa mère et du reste de la société, comme si la protection juridique pouvait à elle seule sauver l’enfant. La réalité même de la dépendance existentielle de chaque enfant à l’égard de chaque mère, sans parler de la facilité avec laquelle on peut trouver des pilules abortives, signifie que si nous voulons vraiment protéger les enfants à naître, nous devrons amener chaque femme enceinte à prendre parti pour la vie de son enfant. Cela signifie également que nous devrons amener chaque père à chérir à la fois la mère et l’enfant.
C’est la partie la plus difficile. C’est le travail sacré de chaque catholiques, de chaque famille, de chaque paroisse, de chaque communauté : cela signifie que chacun d’entre nous travaille concrètement pour une culture qui est beaucoup plus accueillante et favorable pour la vie familiale. L’Église catholique reconnaît la famille comme la « cellule originelle de la vie sociale », qui a une « responsabilité [déterminante] qui résulte de sa nature même – qui consiste à être une communauté de vie et d’amour » (Catéchisme de l’Église catholique, 2207; Evangelium Vitae, 92).
Pour soutenir un nouvel épanouissement de la vie familiale, nos responsabilités les uns envers les autres devront s’étendre au-delà des besoins des familles et comprendre les besoins de chaque personne. Pour bâtir une culture qui valorise réellement chaque vie humaine, chacun de nous doit apprendre, jour après jour, par la grâce de Dieu, à se rencontrer — à être responsable les uns des autres — en tant que personnes humaines à qui l’on doit amour et respect simplement parce qu’elles représentent le divin, une Trinité de personnes unies par l’Amour. B
ERIKA BACHIOCHI, épouse et mère de sept enfants, est membre du Ethics and Public Policy Center à Washington, D.C., et chargée de recherche à l’Institut Abigail Adams à Cambridge, au Massachusetts, où elle a fondé et dirige le projet Wollstonecraft. Elle est l’auteure du livre The Rights of Women: Reclaiming a Lost Vision (University of Notre Dame Press, 2021) et la rédactrice en chef de la revue en ligne Fairer Disputations.
FOYERS avec une mission
Des Chevaliers en Virginie établissent des résidences de groupe pour adultes ayant une déficience intellectuelle
Par Zoey Maraist
Le 28 septembre 2024, une paire de ciseaux à la main, Sonji Rawson se préparait à couper le ruban cérémonial qui se tenait entre elle et sa nouvelle maison. La foule a applaudi alors qu’elle et sa colocataire ont coupé le ruban. Sonji a brandi son poing, triomphante, alors que des bouts de ruban tombaient en confettis devant la maison de banlieue de Winchester, en Virginie. Elle et sa mère, Judy, attendaient cette journée depuis fort longtemps.
Sonji, atteinte de déficiences intellectuelles, avait vécu avec sa mère toute sa vie. Mais à ses 55 ans, elle avait affirmé : « Je suis une adulte aînée et je veux être indépendante ».
Trouver un foyer de groupe sûr, à proximité, a demandé du temps et des efforts. Puis, au début de 2024, mère et fille ont appris qu’un nouveau foyer de groupe unisexe ouvrait ses portes à seulement cinq kilomètres d’elles.
Le Winchester Abode est la neuvième maison achetée, rénovée et entretenue par Marian Homes, un organisme sans but lucratif établi il y a près de 30 ans par le Conseil 8600 St. Mary of Sorrows de Fairfax Station, en Virginie. Le nouveau foyer à Winchester, une ville de la vallée de Shenandoah, est bien particulier, étant le premier à se trouver à l’extérieur du comté de Fairfax. Ensemble, les neuf foyers Marian servent quelque 45 résidents.
« Les Chevaliers de Colomb se sont impliqués, car nous sommes engagés à aider la veuve, l’orphelin et les exclus », a déclaré Jim McHugh, président actuel de Marian Homes et ancien grand Chevalier du Conseil 8600. « Beaucoup de gens de notre société veulent repousser les gens ayant une déficience intellectuelle, les oublier et les cacher. Nous disons non : nous voulons qu’ils soient acceptés et célébrés dans nos communautés. »
POSER LES FONDATIONS
En 1994, Dick LaFrance était grand Chevalier du Conseil 8600 St. Mary of Sorrows. Alors que ses frères Chevaliers et lui cherchaient des moyens de revitaliser leur conseil, ils avaient réalisé qu’ils auraient besoin d’une nouvelle initiative pour l’unifier. C’est en pensant au soutien de longue date de l’Ordre pour les personnes ayant une déficience intellectuelle qu’est née l’idée de Marian Homes, ainsi nommée en l’honneur de la Sainte Vierge Marie.
« Je ne saurais même pas où commencer à vous raconter les défis que nous avons dû relever, car nous ne savions rien de l’achat d’une maison ou de ses maintes particularités juridiques », se rappelle M. LaFrance.
L’abbé Bob Cilinski, alors président d’un organisme de bienfaisance semblable appelé Gabriel Homes et aumônier de l’université George Mason à proximité et de son conseil des C de C, est alors devenu mentor pour les Chevaliers du Conseil 8600. Les administrateurs du comté de Fairfax ont accompagné les Chevaliers tout au long du processus et les ont présentés à Chimes Virginia, l’organisation qui s’était inscrite pour diriger le premier foyer de groupe.
KOVAR, un organisme sans but lucratif des Chevaliers de Colomb de la Virginie, consacré depuis 1971 aux besoins des personnes atteintes d’un handicap intellectuel, a également soutenu l’initiative avec de l’argent de subvention.
« Nous avons organisé de petites collectes de fonds à la salle (paroissiale) de St. Mary, principalement des cinq sous et des dix sous », se rappelle M. LaFrance en riant, ajoutant qu’un gala qui s’est tenu en septembre 2024 à Fairfax a permis de recueillir 15 000 $ pour Marian Homes.
En 1998, seulement deux ans après la fondation de Marian Homes, le premier foyer a ouvert ses portes pour cinq femmes ayant une déficience intellectuelle. M. LaFrance accorde le mérite de tout ce travail au Saint-Esprit.
« Il m’a encouragé à croire que Dieu nous aide toujours lorsque nous faisons son travail », dit-il. « Manifestement, Marian Homes faisait partie de son plan. Même à ce jour, c’est incroyable. »
Ercole Barone, Fred Walker, Tom McFarlane et Bill Crowder,
qui ont tous été officiers du Conseil 8600, ont succédé à M. LaFrance en tant que présidents de Marian Homes.
« Aujourd’hui, les Chevaliers ont une bonne idée de ce qu’il faut faire pour ouvrir un nouveau foyer Marian », a déclaré Jim McHugh, président actuel.
« Nous commençons sur Zillow, puis nous allons dans les maisons et les regardons », explique-t-il. « Parfois, des rénovations importantes sont nécessaires. C’est un défi de taille et une grande entreprise, mais le travail d’équipe des autres Chevaliers et des membres de la communauté, pour transformer une maison en foyer pour des personnes ayant une déficience intellectuelle, est gratifiant et stimulant. »
Les rénovations comprennent souvent la possibilité de rendre les maisons accessibles aux fauteuils roulants, de sorte que les résidents puissent vieillir sans avoir à déménager. Les foyers sont ensuite consacrés. L’évêque d’Arlington Michael Burbidge a béni plusieurs des foyers lors des cérémonies de coupe de ruban.
par
« Marian Homes reflète notre réponse au mandat de Jésus : s’aimer les uns les autres, en particulier ceux qui sont dans le besoin », a déclaré l’évêque Burbidge. « Les personnes ayant une déficience intellectuelle sont parmi les plus vulnérables de notre société. En leur offrant un endroit où elles peuvent se sentir en sécurité et où leur dignité, en tant qu’enfants de Dieu, est célébrée, nous évoquons notre attention et notre compassion en réponse à l’Évangile de la vie. »
UN PROJET EN EXPANSION
Marian Homes a ouvert son deuxième foyer de groupe en 2010, suivi de plusieurs autres en succession rapide dans le comté de Fairfax : en 2015, 2016, 2017, 2019, 2020 et 2021. Mais, récemment, Marian Homes a grandi d’une manière différente.
« Nous sommes très fiers d’avoir fait tout cela par nous-mêmes depuis tant d’années, mais nous savions que le projet devait grandir encore plus, a déclaré M. McHugh. Nous avons changé nos règlements, et nous avons établi des règles pour élargir cette fraternité ».
Le nouveau foyer Marian à Winchester, nommé en l’honneur de Notre Dame de Guadalupe, se trouve à plus de 95 kilomètres du comté de Fairfax. Et bien que Marian Homes continue d’être dirigé par les Chevaliers de Colomb, le conseil d’administration a également accueilli d’autres membres.
Lisa Anthony-Price en est une. Il y a environ un an, elle et Steve Cantu, un ancien grand Chevalier du Conseil 3572 Deacon Edward L. Christianson à Winchester, parlaient de la façon d’amener un organisme comme Marian Homes dans la région.
« J’ai une fille ayant des déficiences intellectuelles, et il n’y a tout simplement pas de bonnes possibilités ici », a déclaré Mme Anthony-Price, qui est directrice générale de l’exploitation et du développement de l’église Sacred Heart of Jesus à Winchester. « Même si je ne sais pas si ma fille viendra à vivre dans un foyer Marian, il est si agréable pour moi de voir un endroit si beau où des gens comme ma Tessa peuvent vivre et contribuer à la société. »
« Le besoin pour ces types de résidences de groupe est énorme », a déclaré M. McHugh.
En Virginie seulement, « il y a une liste d’attente de plus de 15 000 personnes [atteintes de déficiences] à la recherche d’un logement abordable dans un environnement de groupe », expliquet-il. « Nous savons que nous ne serons pas en mesure de répondre à ce besoin pour ces 15 000 personnes, mais nous allons jouer notre petit rôle pour faire une différence dans le monde. »
M. McHugh croit que le travail de Marian Homes est le genre de travail que le bienheureux Michael McGivney aurait imaginé pour les Chevaliers de Colomb.
« Nous nous engageons à changer le monde en mieux », a-t-il affirmé. « Lorsque nous abattons des murs, nous faisons tomber les barrières dans la communauté. Et dans toutes les communautés où nous sommes présents, nous avons changé les cœurs et les esprits. »
LE GRAND SAUT
Alors que Judy Rawson envisageait le nouveau foyer de Winchester comme une éventuelle résidence pour sa fille, Sonji, elle, savait qu’elle avait trouvé le bon endroit.
« Au moment où Dieu me rappellera au ciel, dit Judy, je veux que Sonji soit bien établie et entourée de gens qui seront ses proches. Elle appelle déjà les autres résidentes ses “petites sœurs”. Elle m’a dit qu’elle allait prier avec elles et parler avec elles le soir si elles se sentent seules. »
« J’adore ça », dit Sonji, qui a adopté d’emblée sa nouvelle aventure et qui est heureuse d’avoir sa propre chambre.
Un résident d’un autre foyer Marian, Tommy Komara, âgé de 49 ans, était tout aussi enthousiaste à l’idée de choisir sa chambre lorsqu’il a emménagé il y a deux ans. Ses murs sont maintenant décorés d’affiches de film et d’art religieux, et sa commode est couverte de photos de famille et d’amis. Il aime travailler à temps partiel chez TJ Maxx à Fairfax et participer à des sorties avec ses deux colocataires.
Pourtant, avant de déménager, Tommy, qui est membre du Conseil 8600, aidait son conseil à faire grandir le ministère des foyers Marian. Lui et son père, Thomas, également membre, faisaient partie des équipes de démolition intérieure de deux foyers Marian ayant besoin de rénovations.
« La démolition était vraiment amusante », se rappelle Tommy, à qui l’on avait donné une masse pour aider à abattre certains murs.
Thomas joue le rôle de capitaine du foyer, aidant les Chevaliers à entretenir l’une des propriétés, qui est louée par un organisme de personnel de soutien du foyer.
« Je fais une inspection tous les mois pour m’assurer que le foyer reste fonctionnel. Nous prenons soin de la propriété, du bâtiment, de la fournaise, de tous les appareils, explique Thomas. Chaque foyer a un capitaine qui fait la même chose, et nous avons une réunion une fois par mois pour discuter des priorités de tous les foyers. »
Le fait de bien connaître Marian Homes a facilité le déménagement pour Tommy, a déclaré sa mère, Rita.
« Nous avions discuté avec Tommy de l’éventualité de déménager dans un foyer, car il savait et nous savions qu’un tel jour allait arriver, explique Rita. Et nous avons prié pour trouver le bon endroit, l’endroit qui convenait bien ».
La famille avait envisagé une autre organisation de logement, mais ses foyers étaient plus éloignés et avaient une liste d’attente de plusieurs années. Lorsque le foyer Our Lady of Angels a ouvert ses portes en 2022, la famille a décidé de faire une demande, car la demeure ne se trouvait qu’à 10 minutes et les frères et sœurs de Tommy vivaient également dans la région.
« Le chemin nous menait directement à ce foyer », a déclaré Thomas.
Page en regard : Tommy Komara (au centre), membre du Conseil 8600 St. Mary of Sorrows de Fairfax Station, en Virginie, avec ses parents, Tom et Rita, à l’extérieur du foyer Our Lady of Angels, un foyer de groupe à Fairfax où Tommy a vécu depuis son ouverture en 2022.
Au retour de la famille Komara dans le nord de la Virginie après des années en Caroline du Nord, Tommy se souvient à quel point c’était inattendu et excitant de trouver une maison dans les limites de la paroisse de sa sœur, St. Mary of Sorrows. La famille a finalement été aiguillée vers le Conseil 8600 et vers Marian Homes.
« Je pense que tout cela fait partie du plan de Dieu pour moi et ma famille, dit Tommy. Je crois que c’est une bénédiction ». B
ZOEY MARAIST écrit du nord de la Virginie.
À PAS DE GÉANT
Le programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux renforce le développement et la confiance des enfants handicapés
Par Elisha Valladares-Cormier | Photos par John Tully
Pour le spectateur moyen, le fait de voir des enfants transporter un œuf sur une cuillère à travers le gymnase de la paroisse St. André Bessette à Laconia, au New Hampshire, ne semble pas particulièrement remarquable. La plupart des gens ne seraient pas non plus impressionnés par un enfant qui donne un coup à un ballon suspendu comme une balle de baseball.
Cependant, chaque activité d’un programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux a un objectif plus profond. La plupart des participants, âgés de 2 à 7 ans, ont un handicap physique ou intellectuel. Transporter un œuf sur une cuillère augmente la force du poignet et de la prise des enfants, ce qui les aidera à tenir un ustensile afin de se nourrir eux-mêmes; se servir d’une nouille de piscine comme un bâton de baseball renforce les muscles du tronc et le diaphragme, ce qui aide à parler et à avaler.
Bien qu’il ne soit pas aussi connu que les autres programmes des Jeux olympiques spéciaux, le programme pour jeunes athlètes permet aux enfants de toutes les habiletés d’acquérir des compétences sportives de base pour les aider à progresser sur le plan développemental et social. Ce programme les prépare également à participer à d’autres activités liées aux Jeux olympiques spéciaux lorsqu’ils seront plus vieux. En septembre dernier, le Conseil 428 Laconia a mis sur pied le premier programme pour jeunes athlètes dans cette région de l’état. Les Chevaliers organisent et supervisent les rassemblements hebdomadaires à la paroisse de St. André Bessette, aidant les participants à relever des défis sportifs.
« C’est tellement gratifiant de voir la réponse non seulement des enfants, mais aussi des parents », affirme le Grand Chevalier David Karl. « Ils sont tellement heureux qu’un programme comme celui-là leur offert. »
Les débuts de l’engagement du Conseil 428 remontent à environ deux ans, lorsque Philip Woodbury, membre du conseil, cherchait des programmes auxquels son fils, né avec une forme de dystrophie musculaire congénitale, pourrait participer. Il a découvert le programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux, mais a appris qu’il n’existait que quatre programmes de ce type ailleurs au New Hampshire. Aucun de ces programmes n’était offert dans sa communauté.
« J’ai proposé à notre conseil de mettre sur pied un tel programme à Laconia, et tout le monde a accepté », se souvient
Doug McBride, membre du Conseil 428 Laconia (N.H.), encourage deux filles participant au programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux que le conseil organise et accueille à la paroisse St André Bessette.
Philip. « Il m’a fallu un an pour tout organiser et les premières semaines du programme ont été un peu stressantes, mais tout cela est une bénédiction. »
Les activités proposées au cours des séances hebdomadaires peuvent aller de l’équilibre sur une poutre au sol au lancer de sacs de fèves pour travailler la coordination oculaire; chaque activité a un objectif de développement sous-jacent. Mais les Chevaliers ont remarqué qu’un effet secondaire important a été le développement du caractère et l’épanouissement émotionnel des enfants. Ils sont plus confiants, plus extravertis.
« Tout ce que nous faisons renforce la confiance des enfants », dit David. « Au fur et à mesure qu’ils progressent dans le programme, ils se détendent et cessent d’aller se réfugier dans les bras de leurs parents. Ils commencent à devenir un peu plus indépendants. »
Selon Philip, un aspect important du programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux est que les enfants
À droite : Philip Woodbury, membre du Conseil 428, accueille une participante au programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux, qu’il organise chaque semaine. •
Ci-dessous : Des Chevaliers et d’autres bénévoles avec les parents et les participants du programme pour jeunes athlètes des Jeux olympiques spéciaux, qui a eu lieu à la salle paroissiale St. André Bessette, un ancien gymnase scolaire.
handicapés jouent sur un pied d’égalité et apprennent des enfants qui ne sont pas handicapés. Il a récemment rencontré une femme qui s’occupe de son petit-fils autiste et l’a invitée à prendre connaissance du programme.
« Je lui en ai parlé et elle semblait hésitante, car elle n’était pas certaine que son petit-fils serait capable de participer », se rappelle Philip. « Mais elle a accepté de l’amener. »
Lorsqu’ils sont arrivés, les Chevaliers avaient établi un parcours d’obstacles qui exigeait que les participants sautent par-dessus des blocs de mousse. En un rien de temps, le garçon s’est joint aux autres pour sauter par-dessus chaque obstacle, à la grande surprise de sa grand-mère.
« Elle est venue me voir et m’a dit : “Je n’avais aucune idée qu’il pouvait sauter” », dit Philip. « Et elle est avec lui tous les jours. Ce programme permet aux enfants d’apprendre les uns des autres et, pour ceux qui sont handicapés, de découvrir qu’ils sont capables de plus que ce qu’ils croyaient possible ou que ce que d’autres croyaient qu’ils pouvaient faire. »
Terry Locke voulait que son fils autiste de 5 ans participe à une activité qui l’aiderait à se faire des amis et à bénéficier des aspects positifs du sport. Sa participation au programme pour jeunes athlètes du Conseil 428 lui a permis d’atteindre cet objectif et plus encore.
« Il n’y a pas beaucoup de programmes de ce genre ici », dit Terry, et ce que les Chevaliers offrent est fantastique. Non seulement mon fils joue avec des enfants de son âge, mais il apprend
aussi des compétences qui l’aideront en classe. »
Le Conseil 428 a maintenant une liste d’attente d’enfants qui veulent participer au programme, et Philip se promène actuellement à travers l’état pour présenter l’idée de commencer un programme pour jeunes athlètes à d’autres conseils. Philip croit qu’il est important d’informer les autres conseils, car le programme complète le partenariat de l’Ordre avec les Jeux olympiques spéciaux et son soutien aux enfants ayant un handicap intellectuel, mais relativement peu de Chevaliers le connaissent.
« Ce programme peut être mis en place sans aucun coût », souligne Philip. « Tout ce que vous avez à faire est de communiquer avec l’organisation des Jeux olympiques spéciaux de votre région et celle-ci vous aidera à obtenir toutes les fournitures dont vous avez besoin. Il suffit d’être là et de donner du temps aux enfants. »
Entre-temps, Philip et ses frères Chevaliers continueront d’aider leur groupe de jeunes athlètes à se développer et à acquérir plus d’indépendance, une poutre d’équilibre à la fois. B
ELISHA VALLADARES-CORMIER est rédacteur spécialisé de la revue Columbia et membre du Conseil 546 à Sandusky, en Ohio.
INVESTIR, ÉCLAIRÉS PAR LA FOI
L’Église formule des conseils pratiques fondés sur des principes sur la façon de faire des investissements moralement responsables
Par John Grabowski
L’argent compte. Cela va sans dire dans le domaine des investissements et des finances, mais c’est tout aussi vrai du point de vue de la foi.
La Bible parle beaucoup d’argent : son utilisation appropriée en tant que cadeau de la création, par rapport au danger qu’il devienne une idole qui nous détourne de Dieu, de notre véritable destin et de notre bonheur. Certains pourraient être surpris d’apprendre qu’au cours des 150 dernières années, l’Église a formulé plus d’enseignements officiels sur les questions de justice sociale, économique et environnementale que sur les questions liées au mariage, au sexe, à la famille et à la vie.
L’Église a offert des leçons à la fois sous forme de principes moraux et de directives plus précises pour aider les investisseurs à mettre en œuvre des stratégies d’« investissement en cohérence avec la foi » (ICF). Ces leçons comprennent des déclarations par des conférences nationales d’évêques et divers dicastères du Vatican. Deux de ces déclarations (Socially Responsible Investments Guidelines de l’U.S. Conference of Catholic Bishops (USCCB), mise à jour en 2021, et le document Mensuram Bonam : Mesures basées sur la foi pour les investisseurs catholiques, publié en 2022 par l’Académie pontificale des sciences sociales) nous fournissent des principes clés et un excellent point de départ pour des investissements en cohérence avec la foi.
ENSEIGNEMENTS DE BASE
Ces dernières années, les gestionnaires d’actifs et les entreprises ont constaté un intérêt croissant pour les préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Les investisseurs tiennent de plus en plus compte des facteurs ESG lorsqu’ils décident quoi faire avec leur argent. Ces préoccupations mènent à l’exclusion, dans les portefeuilles de placement, d’entreprises qui agissent mal, et à la recherche consciente de celles qui agissent bien. Bon nombre de ces préoccupations éthiques se retrouvent également dans l’enseignement catholique. Comme l’observe Mensuram Bonam, « De nombreux facteurs sous-jacents à l’ESG sont en résonance avec les objectifs sous-jacents de la DSE [doctrine sociale catholique] » (42).
Pourtant, l’ESG a des limites définies, et le même document du Vatican note que « l’ESG n’est pas synonyme de DSE », ajoutant qu’il n’y a « pas encore de critères d’évaluation reconnus et validés au niveau international » pour les investissements ESG. Certaines
dimensions très importantes de l’enseignement de l’Église échappent à la lentille de l’ESG. Ainsi, il pourrait y avoir des cas où une entreprise réussit bien sur le plan des critères ESG « tout en produisant ou commercialisant un produit spécifique incompatible avec les normes et les valeurs de la foi » (42).
Dans le contexte américain, il est évident que certaines préoccupations liées à l’ESG sont réellement motivées par des points de vue hostiles à la foi. Par exemple, depuis la décision rendue en 2022 par la Cour suprême dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization visant à renverser Roe v. Wade, il est devenu courant pour de nombreuses entreprises d’annoncer leur appui public à l’avortement ou de se vanter de couvrir les déplacements liés à l’avortement pour les employées des états ayant des lois visant à protéger la vie des enfants à naître. D’après certains, ceci constitue une application de l’ESG en matière de droits de la personne. Pour les catholiques, le massacre direct des innocents ne peut être qu’une violation de premier ordre des droits de la personne. De la même façon, les préoccupations légitimes de l’ESG concernant la promotion de la diversité authentique dans les pratiques de travail et la gestion de l’entreprise sont parfois détournées par la politique. Le résultat est que le fait d’inclure dans le travail et la gestion un certain nombre de personnes qui s’identifient comme non conformes sur le plan du genre ou qui sont attirées par le même sexe est considéré comme tout aussi important que d’inclure des personnes présentant les caractéristiques positives de la diversité humaine comme la race, l’origine ethnique ou le sexe. Ceux qui s’opposent à de telles pratiques sont souvent réduits au silence, sans égard à leurs croyances religieuses ou morales les plus sincères. Bien que les deux parties puissent invoquer la « justice sociale » , les définitions de ce qui en découle diffèrent largement. Bien comprise, la doctrine sociale catholique est plus large qu’un simple ensemble de préoccupations politiques ou économiques. Sa fondation est la nature et la dignité de la personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gén 1:26-28). Elle comprend et intègre l’enseignement de l’Église sur le caractère sacré de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, et la nature irremplaçable de la famille comme cellule de base de la société humaine. Une société et une entreprise ne peuvent être justes que si elles sont bâties sur ces fondations. En d’autres termes, la doctrine sociale catholique peut être utilisée de concert avec l’enseignement moral de l’Église.
L’Abbaye du Mont-Saint-Michel, un monastère bénédictin médiéval situé sur la côte de Normandie, en France, illuminé au crépuscule.
NE PAS CAUSER DE TORT
Les lignes directrices de l’USCCB indiquent deux objectifs généraux pour les investisseurs catholiques : ne pas causer de tort et travailler pour le changement. En ce qui concerne les stratégies d’investissement concrètes pour éviter de causer du tort, les évêques des États-Unis en mentionnent deux : 1) refuser d’investir dans des entreprises dont les produits ou les politiques contreviennent aux valeurs de l’enseignement moral catholique; et 2) se départir des placements dans ces entreprises.
La décision de renoncer à l’investissement dans une entreprise problématique ou de s’en départir lorsqu’il devient évident qu’une entreprise s’est engagée dans une activité illicite sur le plan moral est une décision fondée sur des inquiétudes concernant des formes inacceptables de collaboration avec le mal et la possibilité de scandale.
Dans certains cas, seule une petite partie de ce qu’une entreprise fait peut constituer un problème sur le plan moral. Dans ces cas, les évêques font remarquer que la prudence est nécessaire pour déterminer si l’activité (ou le montant des profits d’une entreprise que cette activité représente) est importante moralement ou peut constituer une occasion de scandale. Même si une grande partie de ce qu’une entreprise fait est bon ou même si l’investissement promet des rendements importants, si la forme de collaboration est moralement inacceptable ou s’il existe une grande possibilité de scandale, la société ne doit pas être détenue par l’investisseur catholique. Saint Jean-Paul II, dans son encyclique Veritatis Splendor (la splendeur de la vérité) nous rappelle l’enseignement de Saint Paul : « il n’est pas licite de faire le mal en vue du bien » (cf. 79-83; Rom 3:8).
Ce principe est fondamental. Pourtant, être chrétien, c’est plus qu’éviter le mal. Nous sommes appelés à faire du bien, à aimer Dieu et notre voisin, et à mettre cet amour en action. Cet appel demeure vrai dans le domaine des affaires et des investissements. Lorsque les chrétiens entrent sur le marché, ils sont appelés à poursuivre et à promouvoir la vertu dans leurs transactions d’affaires et à utiliser leur argent pour plus que la simple poursuite du profit.
Saint Augustin raconte à sa congrégation en Afrique du Nord que le Seigneur a dit : « Possède cet or (…), je te l’ai donné, fais-en
bon usage. Tu cherches dans l’or des ornements, sois plutôt l’ornement de l’or. Tu cherches dans l’or l’honneur et la beauté, embellis plutôt l’or et n’en sois pas la honte. » (Sermon 21)
Les lignes directrices de Mensuram Bonam et de l’USCCB précisent des mesures proactives que peuvent prendre les investisseurs pour utiliser leurs placements afin d’apporter des changements positifs. Les évêques des États-Unis cherchent à influencer les cultures, les politiques et les décisions des entreprises par le biais d’un « dialogue avec la direction, de votes lors des réunions d’entreprise, l’introduction de résolutions et la participation aux décisions d’investissement ». Ils encouragent les partenariats avec d’autres investisseurs de même point de vue afin d’accroître l’impact de cette défense des intérêts et de participer à des investissements axés sur l’impact qui visent à promouvoir le bien commun, en particulier pour les groupes pauvres ou historiquement marginalisés.
DES PRINCIPES EN PRATIQUE
Les deux stratégies interdépendantes d’éviter de causer du tort et de travailler pour un changement positif sont mises en œuvre par une évaluation des produits, des pratiques et des engagements des entreprises dans divers domaines correspondant aux composantes de l’enseignement catholique. Les lignes directrices de l’USCCB mettent l’accent sur les domaines suivants : la protection de la vie humaine, la promotion de la dignité humaine, l’amélioration du bien commun, la poursuite de la justice économique et la sauvegarde de notre demeure commune mondiale.
Pour la protection de la vie humaine, le document de l’USCCB exclut les investissements dans des entreprises dont le travail comprend la participation directe à l’avortement, à l’euthanasie ou au suicide assisté. Il définit la « participation directe » comme la fabrication de matériaux réalisés ou commercialisés expressément pour l’avortement (y compris les abortifs), l’euthanasie ou le suicide assisté, ainsi que les entreprises qui effectuent des avortements ou qui facilitent le suicide assisté ou l’euthanasie. Il exclut également les entreprises qui participent à des technologies de reproduction assistée (telles que la FIV), à des recherches portant sur les cellules souches embryonnaires ou au clonage humain.
Les lignes directrices mentionnent l’importance de faire pression sur les sociétés qui ont un lien tangentiel avec l’avortement, l’euthanasie ou le suicide assisté (p. ex., une entreprise de services alimentaires qui fait des dons à Planned Parenthood) pour les encourager à éliminer ce lien, tout en préconisant des médicaments et des vaccins à l’échelle nationale et internationale qui sont abordables et qui ne sont pas fondés sur les lignes cellulaires dérivées de l’avortement. En ce qui a trait au souci de dignité humaine, les évêques des États-Unis expliquent qu’il peut être nécessaire de se départir d’entreprises reconnues pour violer les droits de la personne de leurs travailleurs ou de collaborer avec des gouvernements qui le font constamment. Cela signifie également que l’on doit refuser d’investir dans des entreprises dont le seul but est de pourvoir à un intérêt indécent pour le sexe (…) par la production de films, de vidéos ou de sites ou de services sexuellement explicites ou par « participation directe » aux procédures de transition de genre. Enfin, les évêques n’investiront pas dans des « sociétés qui fabriquent des contraceptifs ou tirent plus de 10 % de leurs revenus de la vente de contraceptifs ».
Un troisième domaine des lignes directrices concerne l’amélioration du bien commun, défini par la DSE comme « la somme totale des conditions sociales qui permettent aux gens, soit en groupe, soit individuellement, d’atteindre leur accomplissement plus pleinement et plus facilement » (Catéchisme de l’Église catholique, 1906).
Promouvoir le bien commun est une responsabilité morale de chaque membre de la société. Les évêques des États-Unis américains évitent les investissements dans des entreprises qui produisent des armes de destruction massive ou celles qui ne font pas de distinction entre soldats ennemis et non-combattants, comme c’est le cas pour les mines terrestres antipersonnel. Ils permettent plutôt d’investir uniquement dans des entreprises qui produisent des armes pour « la chasse ou des organisations militaires ou d’application de la loi légitimes ». Ils rejettent également « les sociétés dont le principal objectif est de tirer des revenus du jeu de hasard ou de la production de tabac ou de l’utilisation récréative du cannabis », car ces produits sont potentiellement addictifs.
Dans la poursuite de la justice économique, les lignes directrices se concentrent sur des mesures positives visant à apporter des changements positifs. Cela comprend la promotion de la participation aux bénéfices, la responsabilité sociale dirigée par les travailleurs et des initiatives visant à améliorer la dignité humaine et la justice économique, comme le soutien aux services bancaires éthiques, le crédit et les prêts équitables, les options de logement plus abordables et l’augmentation du capital pour mieux servir les communautés historiquement marginalisées.
Enfin, les évêques des États-Unis, dans la foulée du pape François, s’attardent sur notre responsabilité morale de sauver notre « demeure commune mondiale » pour les générations futures, une tâche qui sous-entend une gamme complète de mesures proactives, prudentes et pratiques.
LA FOI EN ACTION
Dans la parabole des talents, notre Seigneur parle d’un homme riche qui confie ses biens à ses serviteurs (Mt 25:14-30). Les deux premiers investissent judicieusement, obtenant un rendement de 100 % et les éloges de leur maître. Le troisième creuse un trou dans
« Lorsque les chrétiens entrent sur le marché, ils sont appelés à promouvoir la vertu dans leurs transactions et à utiliser leur argent pour plus que la simple poursuite du profit. ... L’investissement en cohérence avec la foi vise à mettre l’amour en action ».
le sol, y cache le talent et ne gagne rien. En fin de compte, il perd ce qu’il avait reçu et est puni et banni par son maître.
Sur un seul niveau, la parabole offre des leçons familières aux investisseurs : Un investissement réussi ne peut pas être une activité passive.
Mais la parabole parle de plus que de l’investissement. Matthieu 25 contient également des paraboles sur la préparation ou le jugement dernier, le retour définitif du maître. Dans ce contexte, nous pouvons décrire les « talents » de la parabole plus largement : tous les cadeaux qui nous sont confiés par Dieu. Le témoignage et l’apostolat chrétiens ne sont pas non plus des entreprises passives. La foi doit être mise en action.
L’amour de Dieu et de son voisin doit porter des fruits en bonnes actions. Plus que simplement éviter le mal, il doit chercher activement à promouvoir la justice, à témoigner de la foi et à partager l’amour qui nous a d’abord été donné (cf. 1 Jn 4:19).
Dans la parabole du jugement dernier (Mt 25:31-46), le Seigneur divise l’humanité en groupes de brebis et de boucs. Ce qui sépare les deux groupes est précisément leur réponse aux marginalisés : ceux qui ont faim, ont soif, sont nus et sont prisonniers. Les justes apprennent qu’en prenant soin de ces personnes, selon mère Teresa, ils prenaient soin de Jésus dans ses divers « déguisements désolants ».
Le rendement qu’ils recherchent n’est pas que financier. L’investissement en cohérence avec la foi vise à mettre l’amour en action afin de bâtir le royaume de Dieu dans notre monde de souffrance. En fin de compte, on espère entendre l’affirmation donnée aux serviteurs sages de la parabole des talents : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, et je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton seigneur » (Mt 25:21-23).
Note de la rédaction : L’essai précédent a été abrégé et adapté à partir d’un livre blanc publié en partenariat avec les gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb. Pour en obtenir le texte intégral et plus d’information, visitez le site kofcassetadvisors.org. B
JOHN GRABOWSKI, professeur de théologie morale et d’éthique à la Catholic University of America de Washington, D.C., agit à titre de conseiller auprès des gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb.
Investissez avec intégrité
Les gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb célèbrent 10 ans de service aux institutions et aux familles catholiques, en renforçant l’Église au moyen d’investissements et d’action caritative éthiques
AU COURS DE la dernière décennie, les gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb ont aidé les diocèses, les institutions et les personnes catholiques à gérer leurs investissements de façon éthique afin de se conformer à la doctrine sociale catholique. Maintenant avec 28,9 milliards de dollars en actifs sous gestion pour près de 6 000 clients, les gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb (KoCAA), une filiale en propriété exclusive des Chevaliers de Colomb, a connu une croissance considérable depuis sa création en février 2015.
L’idée d’entrer dans le marché de l’investissement institutionnel catholique est venue en 2011, dans le cadre d’une conférence commanditée par les C de C à Chicago portant sur les investissements durables et éthiques. Des diocèses, des ordres religieux et et autres avaient cherché, pendant des décennies, à trouver des moyens d’investir en toute confiance sans compromettre leur intégrité et leurs valeurs catholiques. Les discussions ont indiqué que les Chevaliers, avec leur solide historique d’investissement en cohérence avec la foi pour leur fonds général, pourraient offrir une solution.
« Il est important pour les catholiques que leurs investissements n’entrent pas en conflit avec leur foi et leurs valeurs », a déclaré Anthony Minopoli, président et directeur des investissements de KoCAA. « Dans le cadre de notre mandat en tant que Chevaliers de Colomb, nous refusons d’investir dans des entreprises dont les produits ou les politiques contredisent l’enseignement catholique. C’est notre approche, sur laquelle les gens peuvent compter. »
Toutes les valeurs mobilières gérées par KoCAA sont également examinées et analysées pour confirmer qu’elles correspondent aux valeurs catholiques, en fonction des lignes directrices de l’U.S. Conference of Catholic Bishops. Après six ans de service principalement auprès d’institutions catholiques, KoCAA a lancé le programme de représentants en placement en 2021,
Les membres de l’équipe de gestion des agences et l’équipe d’investissement, dirigée par le directeur suprême Tony Minopoli (assis, deuxième à droite), le directeur des investissements de l’Ordre et président des gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb, au siège social de l’Ordre à New Haven, au Connecticut. KoCAA compte une équipe grandissante de près de 200 conseillers financiers aux États-Unis.
offrant aux investisseurs individuels, autant les Chevaliers que les autres, l’accès à des solutions de placement fondées sur la foi. « Nous sommes prêts à devenir la ressource financière incontournable pour les familles catholiques », a déclaré le Chevalier Suprême Patrick Kelly dans son premier rapport annuel en 2021. « L’abbé McGivney a créé l’Ordre pour protéger ces familles. Et nous faisons progresser cette mission en un nouveau territoire passionnant. »
À cette fin, des rentes à revenu fixe garanties offertes directement par l’entremise des Chevaliers de Colomb aux occasions de croissance des fonds communs de placement de KoCAA, les familles catholiques peuvent adopter une approche holistique pour leurs objectifs financiers et de retraite. Les investisseurs peuvent également trouver des fonds gérés par KoCAA sur des plateformes de gestion de patrimoine reconnues.
Et contrairement au modèle typique des sociétés d’investissement, dans lequel la rentabilité est versée aux actionnaires ou aux partenaires, une partie des profits de KoCAA revient aux Chevaliers de Colomb et soutient l’Église catholique,
l’évangélisation et la charité au sein de la communauté. À mesure que les investissements augmentent auprès de KoCAA, les conséquences positives potentielles sur les causes qui tiennent à cœur aux Chevaliers en font tout autant.
« Nous voulons aider les catholiques à réaliser leurs objectifs financiers afin qu’ils puissent prendre soin de leur famille », explique M. Minopoli. « Nos priorités ne comprennent pas seulement un rendement élevé et des frais concurrentiels, mais aussi la conformité aux enseignements catholiques. De plus, nos profits soutiennent la mission de bienfaisance de l’Ordre et de l’Église. »
KoCAA promeut également des fonds de placement en cohérence avec la foi autour du monde. En novembre, KoCAA a commandité le deuxième sommet Mensuram Bonam qui s’est déroulé à Londres. Le sommet porte le nom d’un document publié en 2022 par la Pontifical Academy of Social Sciences qui se penche sur les principes clés que les catholiques devrait envisager pour de l’investissement éthique. Pour plus d’information, consultez le site kofc.org/financesfamiliales B
Des Chevaliers du Quatrième Degré de plusieurs assemblées de la Californie se tiennent au garde-à-vous pendant que l’archevêque José Gomez de Los Angeles bénit une statue de saint Junípero Serra à la Mission Basilica San Buenaventura en août dernier. La statue, qui se trouvait devant l’hôtel de ville de Ventura depuis plus de 30 ans jusqu’à ce qu’elle soit retirée en 2020, a été installée à la basilique en 2024. La consécration de la statue a eu lieu après la messe de clôture du pèlerinage annuel St. Junípero, pendant lequel plus de 300 personnes ont parcouru environ 56 kilomètres à pied sur deux jours à partir de Mission Santa Barbara. Les Chevaliers locaux ont nourri les pèlerins lorsqu’ils se sont arrêtés pour la nuit à l’église St. Joseph de Carpinteria.
APPRÉCIATION DES PRÊTRES
Le Conseil 11475 Sts. Peter and Paul à Palmyra, en Virginie, a organisé un dîner pour remercier les 22 prêtres de l’Ouganda qui exercent leur ministère dans le diocèse de Richmond. Dans le cadre de l’événement, les Chevaliers ont présenté à leurs invités des certificats de reconnaissance, ce qui a également donné aux prêtres une rare occasion de passer du temps les uns avec les autres, malgré leur horaire chargé.
EN HOMMAGE AUX MORTS
Les Chevaliers du Conseil 11746 St. Francis à Blairsville, en Géorgie, ont aidé à installer une nouvelle passerelle commémorative en briques au columbarium St. Clare’s Haven de l’église St. Francis of Assisi. En plus d’entretenir les jardins du columbarium, les membres du conseil préparent régulièrement les sites et aident avec les inhumations.
VOYAGES TRANSFORMATEURS
Plus de 30 jeunes catholiques de paroisses près de West Winfield, au Massachusetts, ont participé à une conférence jeunesse
à l’université Franciscan de Steubenville grâce à un don de 10 000 $ du Conseil 1805 St. Joseph the Worker à West Winfield. Depuis 10 ans, le conseil aide à organiser les voyages à la conférence et effectue des collectes de fonds dans ce but.
PIZZA! PIZZA!
Des membres du Conseil 14664 St. Paul VI à Hamden, au Connecticut, ont préparé 500 pizzas pour le pique-nique familial annuel de la paroisse St. Paul VI. L’événement a réuni des membres de la paroisse, qui regroupe trois églises, et a souligné le 35e anniversaire de sacerdoce du père Christopher Tiano, prêtre et aumônier du conseil.
AU GARDE-À-VOUS
Des Chevaliers du Quatrième Degré de l’Assemblée 1066 Dr. Uhrich à North Battleford, en Saskatchewan, ont assuré la garde d’honneur pendant que l’évêque Stephen Hero de Prince Albert a béni une nouvelle extension du cimetière à l’église catholique St. Leon à Jackfish. La bénédiction a eu lieu lors d’un événement célébrant le 130e anniversaire de la paroisse.
La Foi
LES VAISSEAUX DU CHRIST
Depuis près de 30 ans, l’Assemblée 2302 Bishop Vath à Birmingham, en Alabama, honore les Chevaliers récemment décédés en gravant leurs noms sur des calices qui sont ensuite donnés à un prêtre, généralement un aumônier du conseil ou un prêtre nouvellement ordonné. À ce jour, l’assemblée a fait don de 31 de ces calices du Quatrième Degré aux prêtres et aux séminaristes du diocèse de Birmingham et à des prêtres en Corée du Sud, au Mexique et au Brésil.
Les membres du Conseil 6071 Holy Family à Mandaluyong City, Luçon Nord, accompagnent un chariot portant l’Eucharistie pendant une procession pour célébrer la solennité du Christ-Roi. L’ostensoir a été transporté par le père Wilmer Rosario, recteur du sanctuaire Espiritu Santo et aumônier du conseil.
La Famille
Le père Justin Vakko, prêtre de l’église catholique Prince of Peace et aumônier du Conseil 8791 Prince of Peace à Ormond Beach, en Floride, avec deux servants d’autel portant les porte-noms fournis par le conseil. Le Conseil 8791 a collaboré avec plusieurs groupes de la paroisse pour organiser le « dimanche du porte-nom » afin d’encourager les paroissiens à mieux se connaître. Environ 1 100 personnes ont reçu des porte-noms pour la messe et la réception qui a suivi.
UN SIÈCLE DE SERVICE
Depuis plus de 100 ans, le conseil d’État de l’Indiana et de nombreux conseils locaux ont soutenu Gibault Children’s Services, un organisme qui dessert des jeunes à risque sur les campus de Terre Haute et de Schererville. Les Chevaliers ont fondé l’organisation à Terre Haute en 1921 sous le nom de Father Gibault Home for Boys et continuent de siéger au conseil d’administration de l’organisation et de jouer un rôle actif dans sa mission. Par exemple, après qu’une tempête se soit abattue sur Terre Haute l’été dernier, un groupe de Chevaliers est venu sur le campus pour dégager les arbres et autres débris. Les conseils de l’Indiana ont également fait don de plus de 100 000 $ à l’organisation l’an dernier.
DES HOMMES EN MISSION
Près de 50 membres du Conseil 6004
John F. Kennedy à Artesia, en Californie, ont voyagé à Banga, aux Visayas, pour une mission médicale et dentaire, au cours de laquelle plus de 1 000 personnes ont reçu des soins médicaux. Les Chevaliers, ainsi que les membres du Conseil 5362 de Banga, ont servi des centaines de repas aux familles participantes et ont remis des sacs de denrées aux familles dans le besoin. De
plus, le Conseil 6004 a aidé à rénover un sanctuaire dédié au bienheureux Michael McGivney à la paroisse St. Joseph, Spouse of the Blessed Virgin Mary à Banga, et a fait des dons totalisant 1 400 $ à la cathédrale St. John the Baptist et à deux prêtres locaux qui ont contribué à la mission.
UN FIL DE SOLIDARITÉ
Le Conseil 7445 de Richmond, au Texas, a fait don de près de 4 000 $ à Common Threads, un programme géré par le district scolaire indépendant consolidé de Lamar, qui fournit des vêtements et des fournitures scolaires aux élèves dans le besoin.
AIDE AUX VICTIMES
D’INONDATIONS
Le Conseil 5043 Iowa Great Lakes à Spirit Lake, en Iowa, a fait don de 4 800 $ au Conseil 3965 Our Lady of the Lakes à Spencer pour aider les familles touchées par les inondations dans la région en juin 2024. Le Conseil 5043 a recueilli la majeure partie de l’argent en organisant un petit déjeuner de crêpes et a ajouté 1 000 $ de son fonds de bienfaisance. Le Conseil 3965 a utilisé les fonds pour acheter des ventilateurs, des déshumidificateurs, des cartes-cadeaux pour l’essence et la nourriture, et plus encore.
POUR LE MEILLEUR OU POUR LE PIRE
Le Conseil 18307 Mother of Perpetual Help-Hingotanan West, aux Visayas, a organisé un séminaire sur l’enrichissement du mariage pour 17 couples mariés à la paroisse Holy Child à Bien Unido. Le séminaire comprenait 12 séances qui portaient sur différents aspects de la vie des couples mariés et s’est conclu avec une messe.
Des Chevaliers du Conseil 7363 de Suffolk, en Virginie, devant une remorque après avoir aidé une famille de la paroisse catholique St. Mary of the Presentation à déménager dans un nouveau domicile. Le conseil a reçu un appel de la mère demandant de l’aide parce que des moisissures avaient été découvertes dans la maison de la famille, qui avait donc besoin de déménager rapidement. Douze Chevaliers ont passé six heures à remplir des boîtes et à déménager les effets personnels de la famille vers une nouvelle demeure.
Les membres du Conseil 12458 St. Stephen à Bentonville, dans l’Arkansas, réparent un pavillon à l’église catholique St. Stephen après qu’il ait été endommagé par une tornade. Une série de tornades a balayé le nord-ouest de l’Arkansas à la fin du printemps 2024, endommageant ou détruisant des centaines de maisons et d’entreprises. Les membres du conseil ont rapidement répondu à l’appel pour aider la paroisse et les familles touchées. Un Chevalier qui travaille pour une entreprise de construction a fourni de l’équipement lourd pour faciliter la reconstruction du pavillon.
LES COWBOYS CANADIENS
Le Conseil 9658 Msgr. John S. Smith à Calgary, en Alberta, a recueilli plus de 9 000 $ CA lors du rodéo et festival annuel du Calgary Stampede en vendant des places de stationnement pendant l’événement de 10 jours et en organisant un déjeuner de crêpes à la cathédrale St. Mary’s. Le Conseil 9658 fera don des fonds au programme de la Société de Saint-Vincent de Paul de la cathédrale, aux écoles catholiques locales, aux Fidèles Compagnons de Jésus et à d’autres groupes.
LE PATRIOTISME À L’HONNEUR
Les membres de l’Assemblée 2613 Father Robert Dabrowski à Broken Arrow, en Oklahoma, ont aidé à placer 30 drapeaux américains autour du périmètre d’un concessionnaire automobile local en l’honneur du jour du Souvenir. Les Chevaliers organisent cette démonstration patriotique à l’occasion de cinq jours fériés chaque année. En retour, l’établissement concessionnaire verse 1 500 $ au nom de l’assemblée à Coffee Bunker, un organisme qui fournit du soutien aux anciens combattants.
HONORER LA GLOIRE ANCIENNE
L’Assemblée 3771 Mother of Divine Mercy à Ponte Vedra, en Floride, collabore avec le comté de St. John’s et un bureau local de Veterans of Foreign Wars pour recueillir des drapeaux usés ou en lambeaux; plus de 240 drapeaux ont été placés dans la boîte de l’assemblée à l’église catholique St. John Paul II pour être détruits conformément au U.S. Flag Code. L’effort est dirigé par le lieutenant général de l’armée à la retraite Michael Spigelmire, un membre de l’assemblée.
SOINS SPIRITUELS POUR
LES ANCIENS COMBATTANTS
Depuis 1997, les membres du Conseil 3827 Marian de Minneapolis contribuent à coordonner les soins spirituels pour les résidents du Minnesota Veterans Home-Minneapolis. Chaque semaine, les Chevaliers dirigent la prière du rosaire dans le foyer de soins de longue durée et servent de placiers et de lecteurs pour la messe deux fois par mois. Ils s’occupent également des services de communion lorsqu’un prêtre n’est pas disponible pour célébrer la messe.
La Communauté
Le Grand Chevalier Al Brooks du Conseil 9230 Father Mark Mueller à Janesville, au Wisconsin, présente à Donna Anderson, directrice générale de Acts of Kindness, l’un des 48 vêtements d’hiver donnés à l’organisme de bienfaisance par le Conseil 9230. Les manteaux ont été distribués par Acts of Kindness à des enfants âgés de 9 à 16 ans.
DES PÂTES PROVIDENTIELLES
Le Conseil 8964 St. Robert Bellarmine de Bayside Hills, dans l’état de New York, a organisé une collecte de fonds qui a permis de recueillir 8 500 $ pour Rock Steady Boxing, un programme d’exercice thérapeutique pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson géré par l’Institut de technologie de New York. Le don financera des bourses d’études pour les personnes qui ne peuvent pas se permettre de payer le coût du programme.
La Vie
CHAQUE VIE
EST PRÉCIEUSE
Pour souligner le Mois du respect de la vie en octobre, le Conseil 16660 St. Katharine Drexel à Sugar Grove, en Illinois, a organisé une exposition de plus de 60 croix devant l’église catholique St. Katharine Drexel, représentant les enfants perdus à cause de l’avortement. Les croix étaient accompagnées de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Chaque vie est précieuse de la conception à la mort naturelle. Dieu pardonne, Dieu guérit, Dieu est amour. »
Frank O’Neil (à gauche) et Joe Gallant, membres du Conseil 9235 Father Clair Tipping à Brampton, en Ontario, accueillent les donateurs à la récente collecte de sang du conseil dans une église locale. Depuis 20 ans, le Conseil 9235 organise des collectes de sang mensuelles avec la Société canadienne du sang dans des églises et des centres communautaires de la région.
Des Chevaliers du Quatrième Degré de plusieurs assemblées de Guam se tiennent au gardeà-vous lors de la cérémonie d’ouverture des championnats d’athlétisme des Jeux olympiques spéciaux de Guam l’an dernier. Environ 30 Chevaliers et membres de leurs familles ont fourni un soutien bénévole pour les diverses compétitions de l’événement et ont aidé à distribuer de la nourriture et de l’eau aux athlètes, aux entraîneurs et aux spectateurs.
DES LOUISIANAIS POUR LA VIE
Le Conseil 3642 Msgr. N.F. Vandegaer à West Monroe, en Louisiane, a acheté pour 500 $ de fournitures pour bébés, y compris des couches, des lingettes et d’autres articles demandés, pour le centre de ressources pour femmes enceintes Life Choices.
UN MONUMENT
BIEN ENTRETENU
Les membres du Conseil 5730 Father John S. Nelligan à Scotch Plains, au New Jersey, ont aménagé la zone autour d’un monument en mémoire aux enfants à naître à l’extérieur de l’église Immaculate Heart of Mary. Les Chevaliers ont pris part au projet à la demande du père Mike Ward, aumônier du conseil et prêtre de la paroisse Immaculate Heart of Mary.
DES PRIÈRES POUR LA VIE
Le Conseil 3213 Father Carl Anthony à Wadsworth, en Ohio, a organisé une Rose d’argent des Chevaliers de Colomb pour un service de prière pro-vie à l’église catholique Sacred Heart of Jesus. Pendant l’événement, le Conseil 3213 a offert une image de Notre Dame de Guadalupe, Patronne des enfants à naître, qui sera accrochée dans la nef de l’église.
MARCHER POUR LES MÈRES
DANS LE BESOIN
Des membres du Conseil 11995 Most Holy Trinity à Pass Christian, au Mississippi, ont distribué des bouteilles d’eau aux personnes qui participaient à la marche annuelle pour la vie organisée par l’organisme Pro-Life Mississippi du district de la côte du Golfe.
COLLECTES DE SANG DE BRISTOL
Depuis les 16 dernières années, le Conseil 11574 St. Mary of the Annunciation à Bristol, en Indiana, organise deux collectes de sang chaque année. En 2024, environ 60 dons de sang ont été faits, pour un total de plus de 1 270 dons.
UNE PARTIE DE GOLF POUR LES OLYMPIQUES SPÉCIAUX
Le Conseil 13277 Mario « Chick » Alberghini à Navarre, en Floride, a organisé son troisième tournoi de golf de bienfaisance au profit des Jeux olympiques spéciaux de Floride. L’événement a permis de recueillir 20 000 $ pour l’organisation.
Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse knightsinaction@kofc.org
Les membres du Conseil 18186 Holy Mother of God à Pidkamin, derrière une relique de première classe du bienheureux
Michael McGivney à l’église catholique grecque ukrainienne Dormition of the Holy Mother of God, l’un des nombreux arrêts de la relique, en tournée dans la juridiction depuis octobre 2024. En décembre, 16 conseils en Ukraine ont organisé des services de prière pour accueillir la relique pour la vénération.
Le Grand Chevalier Brian Klopp du Conseil 7311 St. Michael à Grand Ledge, au Michigan, et sa fille Reagan préparent des colis alimentaires lors d’un événement d’emballage de Cross Catholic Outreach à Lansing. Les Chevaliers locaux, les membres de leur famille et les autres bénévoles ont emballé près de 62 000 repas pour des familles du Guatemala. Au cours de la dernière année fraternelle, les Chevaliers du Michigan ont aidé Cross Catholic Outreach à préparer plus de 180 000 repas pour les familles dans le besoin partout dans le monde.
Andrij Lazurko (à gauche), membre du Conseil 5914 Bishop Budka à Regina, en Saskatchewan, s’entretient avec le père Vasyl Tymishak, chancelier de l’Éparchie catholique ukrainienne de Saskatoon et membre du Conseil 5914, au cours du festival annuel de chants de Noël des Chevaliers de Colomb organisé par le chapitre de Regina des Chevaliers de Colomb. Plus de 20 groupes musicaux, y compris les chanteurs ukrainiens de la chorale du père Tymishak, ont donné une prestation pendant l’événement de deux jours, ce qui a permis de recueillir plus de 14 000 $ CA pour des programmes de bienfaisance locaux destinés aux enfants.
Le Grand Chevalier adjoint Rodrigo Sandoval du Conseil 17128 San Francisco de Asís à Nochistlán, dans l’ouest du Mexique, donne un nouveau manteau à une jeune fille à la paroisse San Pedro Apóstol à Apulco. Le Conseil 17128 a acheté près de 200 nouveaux manteaux et plus de 100 couvertures avec des fonds donnés par le Conseil 9748 St. Frances Cabrini à Granbury, au Texas, et les a distribués lors de trois événements dans la région de Nochistlán. C’est la deuxième fois que les deux conseils unissent leurs efforts pour donner des manteaux aux personnes dans le besoin.
Les membres du Conseil 14910 St. Isidore à Cadijay, aux Visayas, préparent de la nourriture pour les élèves de l’école primaire Canawa lors d’une récente journée de service à l’école. En plus de nourrir environ 200 élèves, les Chevaliers ont offert des fournitures comme des crayons et des cahiers, et ont nettoyé le terrain autour de l’école.
Des Chevaliers de trois conseils de Stalowa Wola prient sur la tombe de Władysław Borek, membre du Conseil 15759 St. Padre Pio, décédé en 2020. Chaque année, les Chevaliers se rendent au cimetière local pour réciter un chapelet de la Miséricorde Divine pour les prêtres décédés qui ont exercé leur ministère dans la ville et pour d’autres Chevaliers décédés.
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Chevaliers de la charité
Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Nelson Guzman (à gauche), membre du Conseil 38 Todos Los Santos de Bridgeport, au Connecticut, et Steve Trifone, membre du Conseil 2978 Santa Fe à Cheshire, aident Amahle, 7 ans, à choisir un manteau d’hiver lors de la distribution dans le cadre du programme « Des manteaux pour les enfants » à la paroisse All Saints à Waterbury. Les Chevaliers du Connecticut, des membres de leurs familles et d’autres bénévoles ont distribué environ 600 manteaux pendant l’événement parrainé par le Conseil 24 Sheridan à Waterbury.
Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre».
Les photos, avec une description, peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org .
« Ma vocation donne du sens à ma vie ».
Grâce à la foi robuste et aux valeurs de mes parents, j’ai eu l’excellente occasion de fréquenter une école catholique. Ma participation à des groupes de jeunes et le témoignage exemplaire d’un prêtre paroissial m’ont alors amené à découvrir l’appel de Dieu à la prêtrise. J’ai également senti un appel pour travailler dans les médias de masse et je voulais faire en sorte que le Christ soit présent sur ce que le pape Benoît XVI appelait le « continent numérique ». Je suis allé à l’université pour étudier la communication et je me suis impliqué dans l’apostolat pour aider les jeunes à grandir plus proches de Dieu et de son Église. Toutes ces expériences m’ont motivé à entrer au séminaire et, après mon ordination, à poursuivre d’autres études sur la communication sociale à Rome.
Au cours de mes 15 années en tant que prêtre, j’ai servi dans diverses paroisses et dans le ministère des communications de l’archidiocèse du Yucatán. Ma vocation donne du sens à ma vie, car elle me permet d’utiliser les cadeaux que Dieu m’a donnés pour faire connaître Son royaume. Je cite les mots récents du pape François au sujet des communicateurs professionnels : « Je rêve d’une communication de cœur à cœur ».
Père Jorge Martínez Ruz
Archidiocèse du Yucatán
Conseil 13963 Mons. Fernando Ruiz Solorzano Mérida, Mexique