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Un Joyeux Noël à vous et à votre famille.
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C H E VA L I E R S D E C O LO M B DÉCEMBRE 2014 ♦ VOLUME 94 ♦ NUMÉRO 12
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ARTICLES
8 Ministres de miséricorde Les Chevaliers offrent la liberté derrière les barreaux en soufflant aux incarcérés un message d’espérance. PAR CHRISTINA GRAY
12 Un héritage de protection Depuis près de six décennies, la famille DiCalogero aide les familles de Chevaliers de Colomb à obtenir la sécurité financière. PAR JUSTIN BELL
16 Exposition de sainteté Le Sanctuaire national Saint-Jean-Paul-II inaugure une exposition du témoignage du Christ tout au long de la vie du pape. PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION DE COLUMBIA
20 Souffrance et espoir face au terrorisme Au milieu de violentes persécutions et de bouleversements sociaux, les chrétiens de Syrie luttent pour la paix dans leur pays d’origine. PAR MGR JEAN-CLÉMENT JEANBART, ARCHEVÊQUE
26 Le voyage jusqu’à la crèche Avec la « Posada », les paroissiens ont la chance de célébrer la naissance du Christ et de ne pas oublier les pauvres. PAR RICK SNIZEK
Après avoir franchi une réplique de la Porte sainte de la basilique SaintPierre, de jeunes pèlerins entament leur visite de la nouvelle exposition « Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II », au sanctuaire national Saint Jean-Paul II, le 22 octobre dernier (voir l’article en page 16).
SECTIONS 3
Construire un Monde Meilleur L’Église cherche à protéger les personnes vulnérables en renforçant et appuyant les familles chrétiennes. PAR CARL A. ANDERSON
Photo by Matthew Barrick
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Apprendre la foi, vivre la foi Comme premiers modèles et éducateurs de la prière, les parents chrétiens aident leur famille à faire face à toutes les difficultés qui surviennent. PAR MGR. WILLIAM E. LORI
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Nouvelles des Chevaliers Le congrès de mi-année met l’accent sur la vocation à la fraternité • Le nouveau prix pour l’évangélisation remis au Chevalier suprême et à Mme Anderson • Le cardinal Müller visite le Sanctuaire Saint Jean-Paul II • Élection d’un nouveau Cérémoniaire suprême
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Des pères pour bien faire Les films préférés du Saint-Père témoignent du pouvoir spirituel et transformateur des relations humaines. PAR DAVID DICERTO
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Construire l’eglise domestique
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Chevaliers à l’œuvre
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Un modèle à suivre deux JOurs AVAnt noël, en 1880, un jeune homme du nom de James«Chip»smith,alorssousl’effet de l’alcool, tira un coup de pistolet dansunbard’Ansonia,auConnecticut.Lorsquelechefdepolicedaniel i.Hayesarrivasurleslieuxetaffronta smith,unealtercationéclata.Lepolicier,quireçutuneballedansl’abdomen,mourutquatrejoursplustard. James smith, un fauteur de trouble quand il était ivre, mit un certain tempsàcomprendlagravitédelasituation.inculpéetamenédevantla Cour supérieure de new Haven quelques mois plus tard, il fut reconnu coupable de meurtre au premierdegréetcondamnéàmort. L’abbé michael J. mcGivney, à l’époque prêtre associé à l’église st. marydenewHaven,serendaitsouventàlaprisonlocale,exerçantson ministèreauprèsdesdétenus.Orau coursdel’annéeetdemiequisuivitsa sentence,laprésencedel’abbéeutun profond impact sur la vie de Chip smith. L’inlassable jeune prêtre se préoccupaitdesontroupeau,surtout lesvulnérablesetceuxquiavaientle plus besoin de soutien. C’est ainsi qu’en même temps qu’il fondait les ChevaliersdeColombafindeveiller aubien-êtredesfamillescatholiques, ilrendaitvisiteaudétenusmithsur unebasequasijournalière.Cedernier, auprintempsde1882,déclarad’ailleurs à un journaliste : « L’abbé mcGivneyvientmevoirsouvent,etje letiensenhauteestime.» Lejourdesonexécution,aumois de septembre suivant, et alors que l’abbé mcGivney était à ses côtés, Chipsmithréconfortasamèreavec cesmots:« imagineseulementsic’est moiquiavaisététouchéetquiavais rendul’âmecesoir-là,sanspréparationaucune;combienpireç’auraitété pourmoi.J’aieuletempsdedemanderàdieulepardonpourmespéchés, sibienquej’osecroirequemamort seraheureuse.»danssontestament, 2 ♦ COLUMBIA ♦
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Chipsmithalaisséàl’abbémcGivneyla«plantequis’épanouitdans[sa] cellule»—entémoignagedel’espoir éternel auquel le saint prêtre l’avait éveillé. plus de 132 ans plus tard, les conversationsqu’aeuesl’abbémcGivneyavecChipsmithreprennentvie chaque fois que des Chevaliers rendentvisiteàdesdétenus(voirenpage 8),accomplissantainsil’unedesœuvres de miséricorde corporelle. de façonsimilaire,lacompassionetlavisiondel’abbémcGivneys’expriment dediversesautresmanièresauseinde l’Ordre qu’il a fondé. par exemple, lorsque les agents d’assurance des ChevaliersdeColombveillentauxbesoinsfinanciersdesfamillesdeleurs frèresChevaliers,ilscontribuentàraffermircettesociétédesecoursmutuel imaginéeparl’abbémcGivney(voir en page 12). et quand les membres eux-mêmesfontlapromotiondelafoi catholique au sein de la société, de leursparoissesetsurtoutdeleursfamilles,ilsrépondentàl’undesprincipaux objectifs qu’avait en tête le fondateur,encréantlesChevaliers. Ces quelques exemples ainsi que plusieursautresmontrentquelavision de l’abbé mcGivney, enracinée danslafoietlacharité,neconstitue pasqu’unesolidefondation,elleest également source de créativité. Commel’étoilequiaguidélesrois magesjusqu’àl’enfantJésus,lesvertus colombiennes illuminent notre chemin alors que nous faisons face auxdéfisposésparnotremondeenrapidechangement.etpartoutoùilya desgensqui,commeChipsmithou des familles immigrantes de new Havenau19e siècle,sontvulnérables etenquêted’espoir,noussommesappelésàsuivrel’exemplelaisséparnotre fidèle fondateur et à répondre au moyendelacharité.♦ ALtOn J.peLOWsKi rédACteur en CHef
COLUMBIA diteurs é ChevaliersdeColomb ________ AdministrAteurssuprêmes CHEVALIER SUPRÊME Carl A.Anderson AUMÔNIER SUPRÊME mons.Williame.Lori,s.t.d. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Logant.Ludwig SECRÉTAIRE SUPRÊME Charlese.maurerJr. TRÉSORIER SUPRÊME michaelJ.O’Connor AVOCAT SUPRÊME JohnA.marrella ________ rédACtiOn RÉDACTEUR EN CHEF Alton J.pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION AndrewJ.matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT patrick scalisi
L’abbémichaelJ.mcGivney(1852-90), Apôtredelajeunesse,protecteurdelaviefamiliale etfondateurdesChevaliersdeColomb, intercédezpournous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
KnightsofColumbus 1Columbus plaza new Haven,Ct 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ prévenezvotreconseil.envoyezvotrenouvelle adresseetvotreétiquetteà: dept.ofmembershiprecords [servicededossiersdemembres],pOBox1670, newHaven,Ct,06507-0901,usA,ouparcourrielàcolumbia@kofc.org ________ Copyright ©2014 tousdroitsréservés ________ enpAGeCOuVerture Une réplique de la mosaïque Mater Ecclesiae (Mère de l’Église), qui surplombe la place Saint-Pierre, figure parmi les pièces que contient la nouvelle exposition « Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II »
COVER: Mosaic created by Vatican Mosaic Studio/Photo by Matthew Barrick
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Cultiver un souci affectif pour la famille L’Église cherche à protéger les personnes vulnérables en renforçant et appuyant les familles chrétiennes par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson CETTE ANNÉE, nous soulignons le 20e anniversaire de l’Année internationale de la famille et le grand document de saint Jean-Paul II sur la sollicitude pastorale pour la famille. Dans ce document, intitulé Lettre aux familles, Jean-Paul écrivit que « la famille se trouve la première et la plus importante » voie de l’Église. Il en est ainsi, écrivait-il, parce que le Christ s’est uni « à chacune des familles de toutes les régions du monde », notamment à celles qui sont en « difficultés ou en danger, qui manquent de confiance ou vivent la division. » Il note également que : « L’Église se rapproche avec un souci d’affection pour toutes » les familles. Et il priait pour que toutes les familles « puissent ressentir l’étreinte d’amour et d’affection de leurs frères et sœurs! » Nous pouvons être reconnaissants du fait que le pape François, tout comme Jean-Paul II, a le courage d’affronter les dures réalités auxquelles doivent faire face nos familles. La question de catholiques divorcés civilement et remariés a récemment attiré notre plus grande attention. Mais la fréquence des divorces parmi les catholiques pose des questions plus fondamentales encore : Comment tant de catholiques peuvent-ils infliger tant de souffrance à la personne que, devant le Seigneur, ils ont promis d’aimer et de protéger pour toujours? Comment sont-ils capables d’infliger d’énormes souffrances aux enfants que le Seigneur leur a confiés en vertu de cette promesse? Et pourquoi un nombre crois-
sant de couples catholiques sont-ils incapables d’aimer « de l’amour avec lequel le Christ a aimé chacun et chacune d’entre nous, jusqu’au bout » (Jn 13, 1)? De plus, il y a une autre réalité que nous devons affronter : beaucoup de mariages vulnérables finiront par un divorce à moins de recevoir de l’aide. Il doit simplement y avoir un plus grand souci des familles dans les paroisses. Nous devons prier pour que, l’an prochain, ce soit l’un des fruits du Synode sur la famille et de la Rencontre mondiale des familles. Souvent, nous avons entendu dire que la famille est au centre de la nouvelle évangélisation. Nos familles ont besoin d’une évangélisation nouvelle par son ardeur, sa méthode et sa façon de s’exprimer. Il y a vingt ans, Jean-Paul II, le pape de la famille, nous présentait une démarche pastorale de ces questions. Il disait que nous devions retourner à la vision de la famille chrétienne en tant qu’« église domestique », et ce, afin de redécouvrir l’amour et le souci de la famille. C’est pourquoi les Chevaliers de Colomb viennent d’entreprendre un nouveau programme : « Construire l’Église domestique : la famille pleinement vivante ». Au centre de cette initiative se trouvent la prière en famille et l’Écriture sainte. C’est ainsi que les familles — surtout celles qui peuvent être vulnérables ou souffrantes — peuvent vivre la vérité que Jean-Paul II notait dans sa Lettre aux familles : « La prière augmente la force et l’unité spirituelles de
la famille, par l’aide qu’elle lui fournit à partager la force même de Dieu ». Jean-Paul II comprenait le rôle évangélisateur de la famille. Il disait que la famille chrétienne est de caractère missionnaire. La famille n’est pas un sujet en vue de l’évangélisation. Elle doit être un agent actif de l’évangélisation. Treize ans avant sa Lettre aux familles, Jean-Paul II écrivit dans Familiaris Consortio que les familles chrétiennes ont « mission de sauvegarder, de révéler et de communiquer l’amour (17) ». Cette mission passe en premier au sein de la famille même. Les couples chrétiens mariés sont appelés au témoignage missionnaire, à manifester les uns aux autres et à leurs enfants qu’il est possible de vivre de dans la joie et le don de la vie. Mais le rôle missionnaire des familles chrétiennes à l’ère de la nouvelle évangélisation exige un engagement à s’accompagner mutuellement; et notamment les familles vulnérables et souffrantes. Voilà encore un autre objectif de l’Église domestique. En discutant récemment de notre programme avec un ami, j’ai reçu cette réaction : « Renforcer les familles catholiques, secourir les personnes souffrantes, réduire le potentiel de divorces et transmettre la Foi à nos enfants — C’est donc tout comme les Chevaliers de Colomb. » Tout comme, en effet! Vivat Jesus!
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
La Famille qui prie ensemble reste ensemble Comme premiers modèles et éducateurs de la prière, les parents chrétiens aident leur famille à faire face à toutes les difficultés qui surviennent par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême AU COURS DE mes années de formation au séminaire, on m’a sans cesse fait remarquer que les prêtres heureux dans leur ministère sont des hommes de prière. Le recteur du séminaire, l’abbé Flynn, disait souvent : « Donnez-moi une heure de prière par jour et huit heures de sommeil, et je ferai tout ce que l’Église demandera de moi! » Et tous les après-midi, nous apercevions l’abbé Flynn, en plein milieu d’une journée fort occupée, qui priait devant le tabernacle. Après mon ordination à la prêtrise, je fus surpris de constater à quel point ma vie était occupée. Ce n’était plus la vie bien ordonnée du séminaire. Presque chaque jour, ai-je découvert, les prêtres devaient changer leur emploi du temps ou même l’abandonner pour venir en aide aux personnes dans le besoin. J’ai également appris une autre leçon encore plus difficile à avaler : quand les journées deviennent très chargées, la prière en était la première victime. C’était si facile pour le prêtre de dire : « Je sais que j’ai besoin de prier, mais je suis tellement occupé pour le moment. Je m’y mettrai plus tard. » Évidemment, « plus tard » ne semblait jamais se présenter. En peu de temps, je me rendis compte que ma joie et ma force s’évaporaient. Je remercie le Seigneur d’avoir eu un bon directeur spirituel et des conseillers pour m’aider à accorder la priorité à ma vie de prière. Au cours des années, j’en suis venu à comprendre encore ceci : on ne peut pas vivre sa vocation, quelle qu’elle soit, au sein de l’Église dans la joie et de ma4 ♦ COLUMBIA ♦
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nière fructueuse sans la prière. L’une des grandes joies d’être prêtre c’est d’en venir à connaître de nombreuses familles et de passer du temps avec elles. Certaines des familles les plus heureuses que j’ai visitées furent les plus désorganisées. Des jouets partout sur le parquet, le téléphone qui sonne sans cesse, la vaisselle dans l’évier. Ces couples ne s’efforçaient pas de maintenir un foyer en désordre; ils vivaient simplement au rythme de leurs enfants. Et lorsque nous nous rassemblions autour de la table, ils demandaient aux enfants de présider la prière. J’en suis venu à comprendre que la famille de foi que j’étais appelé à servir était bien semblable à ces familles : désorganisée, mais joyeuse, une peu désordonnée, mais soucieuse de vivre selon un choix de priorités justes et bien encadrées. TROUVER LE TEMPS DE PRIER Un soir, durant une visite à un jeune foyer, le couple a mis leurs enfants au lit et m’a demandé de m’attarder un peu. Ils m’ont dit qu’ils aimaient beaucoup leurs enfants, mai que, en tant que couple, ils passaient une période stressante. « Ça ne finit plus et nous sommes fatigués, avouaient-ils, et maintenant nous nous disputons beaucoup plus qu’auparavant. » À l’improviste, j’ai demandé : « Priez-vous? » Le couple m’a avoué que, bien que, la plupart du temps, ils aillent à la messe le dimanche et qu’ils tâchent d’apprendre à leurs enfants à prier, il était rare, si jamais ça arrivait, qu’ils prient comme couple. Soudain, je me suis rendu
compte que ce couple, ainsi que d’innombrables couples comme eux avaient besoin de prier autant, sinon plus que moi. Alors nous nous sommes mis à discerner comment ils pourraient dégager un petit moment pour prier ensemble chaque jour. Des années plus tard, ce même couple, devenu grands-parents, m’a révélé récemment qu’ils avaient eu le même entretien avec leurs enfants devenus adultes et mariés. Un frère Chevalier de Colomb, le père de Sainte-Croix, Patrick Peyton, disait souvent : « La famille qui prie ensemble reste ensemble ». Il faisait la promotion du chapelet en famille et a animé plusieurs grands rassemblements du chapelet qui lui ont mérité le titre de « Prêtre du chapelet ». Il comprenait que lorsqu’une famille prend le temps de prier chaque jour afin d’invoquer l’aide de la Bienheureuse Vierge Marie, en rappelant les paroles et les actions de salut du Seigneur, la famille deviendra unie par l’amour de Dieu et arrivera à affronter tout ce qui lui arrive. Par ailleurs, comme nous l’enseigne saint Paul dans l’épître aux Éphésiens : « il ne faut jamais que le soleil se couche sur notre colère » (cf. Eph 4,26). Maman, papa et les jeunes devraient s’être réconciliés à la fin de la journée — et ce, chaque jour, sans faute. Et rien ne réconcilie comme prier ensemble. Les familles devraient s’habituer à prier avant et après les repas, et l’Eucharistie du dimanche devrait devenir la « source et le sommet » de leur prière quotidienne.
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
LA PRIÈRE EN FAMILLE Une autre personne qui a perçu clairement l’importance de la prière en famille c’est saint Jean-Paul II. Il enseignait que la prière est une partie essentielle de l’être humain et « la première condition pour atteindre l’authentique liberté de l’esprit. » En d’autres termes, si nous voulons former nos enfants à devenir d’honnêtes gens, libres de péchés et libres de mener des vies d’amour et de vertu, nous avons à les aider à ouvrir leurs cœurs dans la prière. Saint Jean-Paul II avait compris qu’il incombe aux parents chrétiens une responsabilité sacrée d’être des modèles et des maîtres de prière. dans Fa-
INTENTIONS DU
miliaris Consortio, son exhortation apostolique sur la famille, il incitait les familles à prier ensemble — « mari et femme ensemble, parents et enfants ensemble. » Cela impressionne beaucoup les enfants quand ils aperçoivent maman et papa prier ensemble en « dialogue avec le Père, par Jésus Christ, dans l’Esprit Saint. » de plus, s’il est vrai que les familles devraient songer aux multiples besoins de l’Église et de la société, la prière en famille a aussi « comme objectif propre la vie familiale elle-même » (59). La prière familiale quotidienne ne devrait pas être conçue comme une évasion des engagements quotidiens, mais plutôt
comme une source indispensable de force pour les familles leur permettant d’être fidèles à leurs responsabilités. C’est-à-dire qu’une famille devrait prier pour obtenir la force de s’aimer tant dans les moments positifs que négatifs, ainsi que pour obtenir la force d’affronter tous les défis qui assaillent ses membres, que ce soit une joute sportive, un examen important ou une maladie. À juste titre, on appelle la famille l’Église domestique, et l’Église qui ne prie pas est une église fermée! Conservons nos paroisses vigoureuses et nos foyers joyeux en nous alimentant à la source de notre vérité, de notre vie et de notre amour grâce à la prière.♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
POPE FRANCIS: CNS photo/Paul Haring — St. JOHN OF KANtY: St. John Cantius and the Miracle of the Jug, engraving by Antoni Oleszczyński (1794-1878)
S A I N T- P È R E
Offertes en solidarité avec le pape François GÉNÉRALE : Pour que la naissance du Rédempteur apporte paix et espérance à tous les hommes de bonne volonté. MISSIoNNAIRE : Pour que les parents soient d'authentiques évangélisateurs, transmettant à leurs enfants le don précieux de la foi.
Saint Jean de Kety (1390-1473) ST JEAN dE KETy, connu également sous le nom de saint Jean Cantius, est né le 23 juin 1390, dans le village de Kety, situé au sud-ouest de Cracovie, la capitale du royaume de Pologne. Ses parents, Stanislas et Anna, des gens pieux, ont tôt fait de reconnaître les dons intellectuels de leur fils et, en 1413, l’ont envoyé à l’Université Jagiellonienne de Cracovie. Jeune homme humble et aimable, Jean était bien estimé tant par ses camarades que ses professeurs. En plus de son amour intense pour les études, il était doué d’une foi ardente et fut ordonné prêtre en 1421. Après avoir enseigné et servi comme recteur d’une école de Miechów, il s’est joint au département de philosophie de son ancienne école, en 1421. Plus tard, il devint doyen du département théologie de l’université, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort. Jean était un professeur enthousiaste et dévoué dont la vocation de prêtre et de professeur eut beaucoup d’influence sur ses étudiants. Il écrira un jour : « Quel œuvre peut être plus noble que de cultiver les esprits des jeunes, les surveillant avec attention, pour que leur connaissance et leur amour de dieu et
de ses saints préceptes puissent aller de pair? » La vocation de Jean était enracinée dans sa foi et sa dévotion, puisqu’il jeûnait et priait tard dans la nuit. Toutefois, c’était sa charité que les gens trouvaient la plus inspiratrice. Il se gardait bien de parler en mal des autres et était reconnu pour sa générosité envers les pauvres, allant même jusqu’à offrir les chaussures ou le manteau qu’il portait aux indigents. Jean de Kety est mort la veille de Noel 1473. Il fut canonisé en 1767 et demeure un saint populaire en Pologne et au sein des communautés polonaises installées partout en Amérique du Nord. En 1969, sa fête patronale était reportée du 20 octobre au 23 décembre.♦
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Le congrès de mi-année met l’accent sur la vocation à la fraternité
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Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’adresse aux députés d’État de l’Ordre réunis à Baltimore pour le congrès de mi-année. d’État ont participé également à des réunions en groupes plus restreints, des ateliers ainsi que des déjeuners de travail en compagnie de consultants afin de mettre au point des plans stratégiques de croissance adaptés à leurs juridictions. Les discussions ont permis de faire ressortir les fondements déjà en place pour favoriser une croissance stable et soutenue : l’objectif de recrutement d’un nouveau membre par Conseil et par mois ; la nécessité d’augmenter le nombre de Conseils étoiles ; et les efforts pour augmenter le nombre d’exemplifications du Premier Degré. La clé pour atteindre ces objectifs, a souligné le Chevalier suprême, c’est que de plus en plus de membres invitent des hommes catholiques admissibles à se joindre à l’Ordre. « La vaste majorité des Chevaliers de Colomb le sont devenus parce qu’un membre de leur famille ou un ami leur a demandé d’adhérer », a-t-il précisé. Carl Anderson a également abordé la question de trois initiatives internationales à venir et soutenues par le Conseil suprême : les Jeux olympiques spéciaux mondiaux d’été, à Los Angeles en 2015 ; la Rencontre mondiale des familles à Philadelphie, coparrainée par l’Ordre ; et les Journées mondiales de la jeunesse 2016 à Cracovie, au cours desquelles l’Ordre accueillera sur place, à nouveau, les pèlerins anglophones.
« Les Chevaliers de Colomb sont au centre de ces trois événements, a dit le Chevalier suprême, et cela devrait nous galvaniser tout au long de l’année fraternelle et même après. » Carl Anderson a aussi mis l’accent sur l’importance du programme lancé en octobre et qui dure toute l’année, « Construire l’Église domestique : la famille pleinement vivante », soulignant que celui-ci « favorise la prière familiale, le rapprochement des familles, la catéchèse en famille de même qu’une meilleure communication au sein des familles ». Au terme de leurs séances de travail, les députés d’État et leurs familles se sont rendus à Washington, D.C., au Sanctuaire national saint Jean-Paul II, afin de visiter la nouvelle exposition permanente occupant une superficie de 16 000 pieds carrés et intitulée « Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II » (voir en page 16). « En franchissant le seuil de cette exposition ce soir, a dit alors le Chevalier suprême, nous percevons l’expression, le symbole — qui montre que les Chevaliers de Colomb n’ont pas oublié l’enseignement de saint Jean-Paul II [...] et que nous sommes demeurés fidèles et que nous continuons de travailler avec lui afin d’ouvrir grandes les portes du Christ et ainsi porter le flambeau de la nouvelle évangélisation. »♦
Photo by Tom Serafin
LES DÉPUTÉS D’ÉTAT des 73 juridictions de l’Ordre, réunis à Baltimore du 31 octobre au 2 novembre pour leur congrès de mi-année, ont discuté de l’augmentation du nombre de membres ainsi que de diverses autres initiatives, tout en se voyant invités à promouvoir un esprit de fraternité missionnaire à tous les échelons, au sein des Chevaliers de Colomb. « Lorsque nous nous sommes rencontrés en août au Congrès suprême, c’était sous le thème “Vous serez tous frères : notre vocation à la fraternité” », a dit le Chevalier suprême dans son discours. « Nous nous inspirons ce faisant d’un thème central de la vision qu’a le pape François de l’Église — une communauté fraternelle animée d’un esprit missionnaire. Or c’est là le thème que nous allons promouvoir tout au long de l’année fraternelle. » La rencontre a eu lieu quelques jours avant que l’archidiocèse de Baltimore ne célèbre son 225e anniversaire. Fondé le 6 novembre 1789, il a été le premier diocèse des États-Unis. Le samedi 1er novembre, les participants se sont rassemblés pour une messe de la Toussaint en la Basilique du sanctuaire national de l’Assomption de la Vierge Marie. L’Aumônier suprême et archevêque William E. Lori, qui agissait à titre de principal célébrant et prédicateur, souligna que c’est en cette basilique que le fondateur de l’Ordre, le Vénérable Michael McGivney, a été ordonné à la prêtrise en décembre 1877 par l’archevêque James Gibbons, de Baltimore. « Je me réjouis chaque fois que je célèbre la messe dans ce sanctuaire où il a été ordonné prêtre », a dit l’Aumônier suprême. Les vertus de charité, d’unité et de fraternité constituent « l’âme de notre Ordre » et on doit les voir comme autant de « chemins vers la sainteté, a ajouté le prélat. Si nous enracinons notre existence dans ces principes fondateurs, nous nous trouverons rapidement à approfondir notre relation avec le Christ. » Alors que le congrès se poursuivait avec diverses séances générales, les députés
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Le nouveau prix pour l’évangélisation remis au Chevalier suprême et à Mme Anderson LE CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson et son épouse, Dorian, sont les lauréats 2014 du prix Saint Jean-Paul II pour la nouvelle évangélisation, décerné par le Centre d’information catholique à « ceux qui ont fait preuve d’un engagement exemplaire dans la proclamation du Christ à toutes les nations ». La remise du prix s’est déroulée le 29 octobre dans le cadre d’un dîner d’honneur spécial tenu à Washington, D.C. « Dorian et moi ne saurions vous dire combien nous sommes reconnaissants que l’on nous décerne ce prix, a déclaré le Chevalier suprême Anderson. Mais nous sommes d’abord et avant tout reconnaissants pour le travail admirable réalisé par le Centre d’information catholique, particulièrement pour les efforts d’évangélisation dont il s’acquitte au quotidien, dans notre capitale nationale. » Les Anderson, nommés en 2007 par le pape Benoît XVI au Conseil pontifical pour la famille, sont également tous deux membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Carl Anderson agit par ailleurs comme consulteur auprès du Conseil pontifical pour les laïcs, du Conseil pontifical pour les communications sociales et de l’Académie pontificale pour la vie ; il est également, depuis 2002, consultant auprès du comité provie de la Conférence des évêques des États-Unis. En recevant le prix, le Chevalier suprême a indiqué que la famille constituait un « agent actif » pour l’évangélisation. « Les couples chrétiens mariés sont appelés à être des témoins missionnaires — à montrer, chaque jour, comment on peut vivre le consilium Dei [le plan de Dieu à l’égard du mariage] dans la
Le père Arne Panula, directeur du Centre d’information catholique, a remis le prix Saint Jean-Paul II pour la nouvelle évangélisation au Chevalier suprême et à Mme Anderson lors d’un dîner spécial tenu le 29 octobre dernier. joie, tout en transmettant la vie. Mais le rôle missionnaire de la famille dans la nouvelle évangélisation exige également autre chose — la famille doit s’engager à accompagner les familles vulnérables, aux prises avec la souffrance. » Il a ensuite ajouté qu’une attention pastorale plus grande devait être accordée aux familles, à l’échelle paroissiale. « Nous devons prier pour que cela devienne l’un des fruits engendrés par le Synode sur la famille ainsi que par la prochaine Rencontre mondiale des familles, à Philadelphie. »♦
TOP: Photo by Elizabeth Dausch — CARDINAL MÜLLER: Photo by Matthew Barrick
Le cardinal Müller visite le Sanctuaire Saint Jean-Paul II LE CARDINAL Gerhard L. Müller, préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi depuis 2012, a prononcé une allocution le 4 novembre devant plus de 300 séminaristes, au Sanctuaire national Saint Jean-Paul II de Washington, D.C. La rencontre, qui se déroulait à l’invitation du cardinal de Washington, Donald W. Wuerl, a également donné lieu à une visite de la nouvelle exposition permanente consacrée à la vie et aux enseignements de saint Jean-Paul II (voir en page 16). En accueillant le cardinal Wuerl ainsi que les autres invités, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a souligné que l’exposition avait été conçue exprès pour améliorer l’expérience des pèlerins visitant le sanctuaire, et d’autre part non seulement pour les jeunes et les familles,
mais aussi « tout spécialement pour les séminaristes et les prêtres ». Selon le cardinal Müller, le sanctuaire donne l’occasion de « réfléchir à l’exemple éloquent laissé Le cardinal par un sage berger Gerhard Müller dont le cœur sacerdotal brûlait d’amour pour le Christ et son Église ». S’adressant aux séminaristes, il a dit : « Je prie pour que Dieu façonne vos cœurs à l’image du Sacré-Cœur, de manière à ce que vous deveniez des hommes d’une sagesse constante, ainsi que des prêtres emplis de grâce et de vérité. »♦
Élection d’un nouveau Cérémoniaire suprême MICHAEL P. VICTORINO, ex-député d’État de Hawaï (2012-2014), a été élu au poste de cérémoniaire suprême lors de la réunion du conseil d’administraCérémoniaire tion des Chevaliers Suprême Michael de Colomb, du 24 au Victorino 26 octobre. Chevalier depuis 1990, Michael Victorino est membre du Conseil 8578 Maui et de l’Assemblée Helio, les deux établis à Kahului, Hawaï. Son épouse Joycelyn et lui sont mariés depuis 38 ans et ont deux enfants et cinq petits-enfants. Leur fils cadet, Shane, est un joueur de baseball professionnel avec les Red Sox de Boston.♦
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Ministres de miséricorde Les Chevaliers offrent la liberté derrière les barreaux en soufflant aux incarcérés un message d’espérance par Christina Gray
algré son aspect médiéval et l’écho retentissant de son intérieur, le « couloir de la mort » du pénitencier d’état San Quentin n’a rien d’une cathédrale. C’est plutôt un entrepôt humain d’espoirs perdus de cinq étages situé sur les berges rocheuses de la Baie de San Francisco. Les mots « Condemned Row » (Rang des condamnés), peints en lettres gothiques noires au-dessus de l’entrée, servent de rappel à cette réalité. Néanmoins, l’espoir est une réalité que le jésuite George Williams, l’aumônier catholique de la prison a présentée à des hommes présentement condamnés à mort pour leurs crimes odieux. Quelque 125 des 750 détenus en sécurité maximale attendent leur tour pour participer à l’une des deux messes célébrées en ce lieu chaque semaine. Jusqu’à 18 d’entre eux à la fois, en marche traînante se dirigent vers la « chapelle » — une ancienne salle de douches, sans fenêtre, réaménagée de cages de métal et six rangées de bancs bien boulonnés au parquet. Vêtu à la fois de ses vêtements liturgiques et d’une veste anti-balles, le père Williams, 56 ans, regarde ses participants, installé dans sa propre cage de métal verrouillée, un peu plus grande qu’une cabine téléphonique. Les hommes, plusieurs marqués de cicatrices et pâles, fixent en silence l’hostie consacrée élevée dans la lueur de la lampe luminescente du plafond. Le père Williams a remarqué que, à ce moment de la messe, lorsque souvent il imagine la lumière du Christ jaillissant de l’hostie, illuminant l’obscurité du couloir de la mort et les âmes qui s’y trouvent. « Quand j’élève l’hostie, je n’aperçois pas des meurtriers haineux devant moi, je vois des êtres humains, dit-il. Si son corps n’a pas été livré pour eux aussi, alors quelle différence ferait notre foi? Quel don 8 ♦ COLUMBIA ♦
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me fut accordé de pouvoir témoigner de la miséricorde du Christ incarnée dans ce sacrement dans un endroit si obscur. » Qu’il s’agisse de prêtres, de diacres ou de laïcs, il y a des milliers de ministres auprès des détenus formés partout aux États-Unis. Ceuxci sont, comme le père Williams, des Chevaliers de Colomb manifestant leur engagement de charité et de fraternité en proclamant un message d’espérance à ceux qui n’en ont pas. UN CHEMIN VERS LA GUÉRISON Le ministère auprès des détenus est reconnu par l’Église catholique comme l’une des sept œuvres de miséricorde corporelle fondées sur le mandat de charité de l’Évangile. Dans son en enseignant sur le jugement dernier, Jésus s’identifiait à ceux qui sont en prison : « J’étais en prison et vous m’avez visité » (Mt 25, 36). Durant sa crucifixion, le Christ s’est occupé du criminel repentant sur la croix (cf. Lc 23,3). Et la lettre aux Hébreux rappelle : « Occupezvous des prisonniers comme si vous partagiez leur emprisonnement… » (Hb 13,3). Les Chevaliers de Colomb engagés dans le ministère de détention trouvent un modèle approprié chez leur fondateur, le vénérable Michael McGivney. En effet, au cours du printemps et de l’été de 1882, l’abbé McGivney était plongé tant dans les responsabilités paroissiales et l’œuvre naissant de l’Ordre à New Haven, au Connecticut. Il rendait également visite à James « Chip » Smith, jeune voyou notoire dans la prison de New Haven. Deux ans auparavant, le jeune Smith avait tué le chef de police au cours d’une bagarre d’ivrognes et avait été condamné à mort pour son crime. Pendant plus d’un an, l’abbé McGivney était un visiteur fidèle et un ami de Smith, le guidant vers un retour à l’Église. Avec la permission de l’abbé McGivney, un journaliste du New
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Le père John Hourican, Emmett « Spike » Hawkins et le diacre Bill Davis, tous trois Chevaliers œuvrant dans le ministère carcéral, devant le centre correctionnel du comté de Shelby, à Memphis, au Tennessee. • Ci-contre : La porte menant au couloir de la mort, à la prison d’État de San Quentin, en Californie. Haven Evening Register, a rendu visite à Smith la semaine avant son exécution, le 1er septembre 1882. « L’attention que l’abbé McGivney et les sœurs de la Merci ont prodiguée au jeune Smith lui ont transmis la consolation plénière provenant d’une foi religieuse forte et sincère, écrivit le journaliste. Il a tout récemment manifesté une animation fortuite de comportement et de bonne humeur qui ne peut émaner d’aucune autre source ». Exprimant sa reconnaissance à l’abbé McGivney, qui s’était tenu à ses côtés, un Smith repentant assurait sa mère en larmes qu’il s’approchait d’une « mort heureuse ». Près d’un siècle plus tard, le père Williams a senti pour la première fois l’appel à la vie consacrée alors qu’il grandissait à North Haven, au Connecticut, à quelques kilomètres seulement d’où ces conversations ont eu lieu. En 1987, à l’âge de 30 ans, il a laissé une carrière dans l’Armée de l’air afin de se faire frère jésuite et choisit le ministère de la prison comme « expérience », à l’Établissement de corrections du Massachusetts, à Norfolk. C’est là que, pendant qu’il s’efforçait d’apercevoir à travers une mince ouverture, un homme en isolement solitaire, le père Williams s’est rendu compte que « Jésus me montrait son visage. »
Le père Williams avait opté pour l’ordination sacerdotale après avoir vécu le ministère carcéral. Écuyer colombien dans sa jeunesse, il s’est également joint aux Chevaliers, devenant membre du Conseil 1078 Mother of Good Counsel, à Andover, au Massachusetts. « En tant que Chevaliers, nous sommes appelés à nous rendre là où les personnes sont démunies et laissées pour compte, dit-il. Or, beaucoup de prisonniers font partie de cette catégorie. » Le père Williams souligne qu’à partir des années 1970, le système carcéral américain a abandonné la rééducation et plutôt mis l’accent sur la rétribution. Des condamnés, hommes et femmes commençaient d’entrer en prison pour en ressortir comme des gens en colère, violents, dépendants de stupéfiants, déments ou vides spirituellement — pour tout dire, en sortant dans un état pire que lorsqu’ils y étaient entrées. Aujourd’hui, les États-Unis accusent la plus importante population de détenus de monde entier, comptant 2,2 millions de prisonniers dans les prisons fédérales et les prisons d’état. « De nouvelles études confirment ce que notre expérience pastorale a démontré », selon une déclaration intitulée : « Responsabilité, rééducation et réadaptation : une perspective catholique », publiée en l’an 2000 par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. « La guérison physique, affective et comportementale survient plus tôt et produit des résultats plus durables, si elle est accompagnée de DÉCEMBRE 2014
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Le père jésuite George Williams, membre du Conseil 1078 Mother of Good Counsel à Andover, au Massachusetts, célèbre la messe pour les détenus du couloir de la mort à San Quentin, le 2 novembre, jour de la commémoration des défunts. • Le diacre Joaquin « Kin » Borja (à droite), membre du Conseil 6906 Father Damien de Veuster, à Aiea, Hawaï, est ici en compagnie de son camarade de Conseil Gary Star et l’épouse de ce dernier, Linda, devant l’Etablissement correctionnel Halawa, à Aiea.
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guérison spirituelle. L’accès au culte et à la formation religieuse constitue un élément significatif quand il s’agit de reconstruire des vies et de modifier le comportement. » Les critiques sont sceptiques face à la proposition de la réinsertion des meurtriers, des violeurs et des membres de gangs, et les aumôniers de prison entendent souvent dire qu’ils « perdent leur temps ». Mais la plupart ne croient pas cette affirmation. Près de trois quarts des aumôniers qui ont participé à une étude de 2011 effectuée par le Pew Forum sur la religion et la vie publique rapportaient que l’on estimait que l’accès à des programmes de religion était « absolument crucial » quand il s’agit de rééducation et de réinsertion des ressortissants qui quittent la prison. Quant au père Williams, il note qu’il ne lui revient pas de convertir les détenus ou de réparer les dommages qu’ils ont causés. Il ne prêche pas aux détenus, mais les rejoint là où ils sont. « Je leur offre un chemin vers la guérison de leur âme et d’en arriver à faire la paix avec eux-mêmes et avec Dieu », explique-t-il. UNE PRÉSENCE CATHOLIQUE En tant qu’aumônier de prison catholique, le père Williams représente une minorité aux États-Unis. Seulement 13 p.c. des 1 474 aumôniers de prisons d’État qui ont répondu à l’enquête Pew se sont dits catholiques. Près de trois quarts d’entre eux sont des protestants évangélistes assistés d’une légion de bénévoles laïques. Le fait que les détenus catholiques sont plus portés à se distancier de la foi sans une présence catholique souligne le besoin d’un plus grand nombre d’aumôniers de prison catholiques, ainsi que le besoin de former plus de bénévoles-laïcs pour les assister et compléter leur œuvre. « Je dispose de bénévoles extraordinaires — des gens dévoués, extraordinaires — pourtant nous ne réussissons pas à obtenir toute l’aide dont nous avons besoin dans les prisons, » a remarqué l’abbé Harold P. Paulsen, ministre de prison de vieille date et prêtre retraité du diocèse de Tyler, au Texas. Durant plus de 20 ans, le père Paulsen s’est attaché à guérir les détenus en les aidant, grâce au Christ, à surmonter tous leurs penchants criminels. Depuis longtemps membre du Conseil 1323 Palestine (Texas), ce natif de Boston âgé de 83 ans a « hérité » du ministère carcéral auprès de cinq prisons texanes ; il sillonne depuis les routes du nord-est de l’État afin de se rendre dans chaque établissement. « On assiste à des miracles à chaque visite », souligne le père Paulsen, dont le ministère consiste à célébrer la messe et les sacrements, à conseiller les détenus et à les encourager à s’informer en lisant des ouvrages spirituels et catéchétiques, y compris le matériel publié par le Service d’information catholique des Chevaliers de Colomb. « J’obtiens le plus de documentation possible des Chevaliers pour chaque prison que je visite, » souligne l’abbé Paulsen. « Je les incite à étudier le plus possible, pour qu’ils puissent découvrir la bonté de la foi et de Dieu. Certains des changements sont vraiment étonnants. » Depuis que, en 1947, le Service d’information catholique a lancé son Programme d’étude au foyer en dix chapitres, plus de la moitié des « clients » ont été des détenus — y compris 51 pour cent des élèves inscrits actuellement. En plus des ressources fournies par l’Ordre, il y a beaucoup de Chevaliers qui ont été courageux au point de s’inscrire comme bé-
névoles au ministère auprès des prisonniers. Emmett « Spike » Hawkins, travailleur à la retraite d’un service public et membre du Conseil Whitehaven 5062, de Memphis, Tenn., agit comme bénévole dans les prisons depuis près de 20 ans. Après avoir fait un week-end Cursillo, « une courte formation de trois jours sur le christianisme, » il entreprit de s’inscrire comme membre d’une équipe Kairos, une version du Cursillo adaptée à la communauté des prisons. Le frère Hawkins, 66 ans, rend service en compagnie d’un groupe de bénévoles à la Prison de l’Ouest de l’état du Tennessee, située à 100 km au nord de Memphis. « Nous causons de ce que nous croyons et repassons le Catéchisme, dit-il, mais l’un des principaux gestes consiste simplement à écouter. Il est très important pour les prisonniers de s’exprimer devant quelqu’un qui écoute vraiment ». Bill Davis, diacre et directeur du ministère des prisons au diocèse de Memphis, et membres du Conseil Timothy J. Coyne 9317, de Cordova, Tenn. incite Hawkins à s’engager encore davantage. « Il m’a aidé à constater qu’il existe un tel besoin », a remarqué Hawkins. À un océan de distance, le diacre Joaquin « Kin » Borja, ministre de prison de longue date à l’Établissement correctionnel Halawa d’Aiea, Hawaï, a convaincu lui aussi les membres de son conseil d’adopter l’établissement et ses 300 détenus de sécurité moyenne. « Il s’agit beaucoup plus qu’une question catholique; c’est une question humanitaire », selon le diacre Kin, membre de la paroisse St. Elizabeth et du Conseil Father Damien de Veuster 6906. S’adressant à des frères Chevaliers qui songent à devenir ministres de prison bénévoles, il dit : « Priez d’abord. L’amour de Dieu vaincra votre crainte. » Gary Stark, un frère Chevalier du diacre Kin a accepté comme bénévole d’aider à coordonner le service de la communion à la prison, qui n’a pas actuellement d’aumônier catholique. « Je désirais faire plus que participer aux réunions du conseil et aux collectes de fonds », avouait Stark, 60 ans. Forcément, sa formation en préparation de la prison était centrée sur les éléments négatifs : comment ne pas se vêtir, ce qu’il ne fallait pas faire; ne fallait pas dire. D’abord, Stark s’est demandé : « Est-ce vraiment ce que je veux faire? Il faudra que je sois sans cesse aux aguets. » Bientôt, pourtant, les craintes de Stark furent atténuées, et sa femme, Linda, a complété la formation à son tour. Le couple se rend à l’Établissement Halawa une fois par semaine. « Le sentiment que nous avons quand nous partons chaque semaine s’exprime difficilement », avoue Linda. L’expérience des Stark est courante parmi les gens qui œuvrent en ministère de prison. Bien qu’entourés de béton et de barres d’acier, ils arrivent en pleine noirceur à voir clairement la lumière. Rappelant sa première marche vers le sentier de la mort dès après son arrivée à San Quentin, en 2010, le père Williams raconte que lorsqu’il regarda les chevrons à travers les barbelés, il aperçut une douzaine de merles. « Leur chant nous rappelle que malgré toute cette oppression et cette obscurité, Dieu est là. »♦ CHRISTINA GRAy est journaliste au Catholic San Francisco, le journal de l’archidiocèse de San Francisco. DÉCEMBRE 2014
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Un héritage de protection Depuis près de six décennies, la famille DiCalogero aide les familles de Chevaliers de Colomb à obtenir la sécurité financière par Justin Bell | photos de Bryce Vickmark
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u début de sa carrière en tant qu’agent d’assurance des Chevaliers de Colomb, Joseph P. DiCalogero avait rendu visite à Pasquale et Lorraine Bruno, de Melrose, au Massachusetts, leur conseillant fortement de commencer dès maintenant à épargner pour assurer leur avenir. Avec ses sept enfants, le couple se préoccupait alors surtout des dépenses liées à l’éducation, sans avoir vraiment pris le temps de réfléchir à son propre avenir financier. Aujourd’hui octogénaires, les Bruno se félicitent d’avoir suivi le sage conseil de leur agent. « En ce qui nous concerne, quoi qu’il nous suggère, nous le faisons », dit Pasquale, aujourd’hui dans une situation financière qui lui permet de ne pas travailler — bien qu’il consacre une ou deux 12 ♦ C O L U M B I A ♦
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journées par semaine au service d’une banque alimentaire dont il a déjà été propriétaire. Joseph DiCalogero, 56 ans et membre du Conseil 1031 Reading, au Massachusetts, a travaillé 20 ans comme agent d’assurance avant d’occuper, ces 15 dernières années, le poste d’agent général. En aidant cde nombreuses familles comme les Bruno de la Nouvelle-Angleterre à prendre d’importantes décisions financières, Joseph DiCalogero sait qu’il marche dans les traces de beaucoup d’agents dévoués, y compris son père, Joseph B. DiCalogero. En fait, trois des fils de ce dernier — Joseph P., John et Robert —, de même que son beau-fils Tim Coskren, sont devenus des agents des Chevaliers de Colomb. De la même façon, aujourd’hui, Joseph P. a fait lancer la troisième
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Trois générations d’agents d’assurance des Chevaliers de Colomb, y compris l’agent général Joseph P. DiCalogero (à l’avant, au centre) et son père, l’ancien agent général Joseph B. DiCalogero (à l’avant, à droite). Également sur la photo: les agents Jeffrey Denehy (à l’avant, à gauche) et (à l’arrière, de gauche à droite) Joseph Di Calogero Jr., John DiCalogero, Matthew DiCalogero, Timothy Coskren et Robert DiCalogero. génération d’agents : ses propres fils, Joseph J. et Matthew, ainsi que son neveu, Jeff Denehy. Chez les DiCalogero, les assurances des Chevaliers de Colomb sont vraiment une histoire de famille — et pas seulement parce que beaucoup d’entre eux sont agents. Les DiCalogero savent pertinemment que le Vénérable Michael McGivney a fondé les Chevaliers de Colomb, en 1882, en ayant à cœur la sécurité financière des familles de ses membres. La vision de l’abbé McGivney continue d’ailleurs à les inspirer. Car pour les DiCalogero, « L’assurance pour les frères Chevaliers, gérée par des frères Chevaliers et pour des frères Chevaliers » n’est pas qu’un slogan d’entreprise : c’est aussi une devise familiale ainsi qu’un fier héritage qui ne cesse de se développer. UN ENGAGEMENT À LONG TERME À 88 ans, Joseph B. DiCalogero peut encore débiter à toute allure les différences entre deux polices d’assurance des années 1950 et expliquer clairement en quoi celle des Chevaliers de Colomb était la meilleure.
« Non seulement l’assurance coûtait-elle moins cher à l’époque, mais elle était également plus valorisée », souligne le patriarche. Né en 1926 de parents immigrants siciliens, Joseph B. a grandi à Boston dans le quartier « North End », quartier à 99 pour cent italien à l’époque, précise-t-il. Après avoir servi dans la Marine américaine à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il retourna ensuite à Boston et s’inscrivit à une école de commerce. Il joignit les rangs des Chevaliers de Colomb en 1949, puis commença un an plus tard sa carrière dans le monde de l’assurance. Joseph B. devint rapidement très actif au sein des Chevaliers, si bien qu’à 26 ans, il était Grand Chevalier du Conseil 1513 Ausonia, dans le quartier bostonien « North End ». En 1955, il épousa sa femme, Marion, et deux ans plus tard, il entama une carrière qui allait durer près de quatre décennies avec les Chevaliers de Colomb. « Les Chevaliers de Colomb n’étaient pas mon premier employeur, mais je savais que ce serait mon dernier », indique le principal intéressé. DÉCEMBRE 2014
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Après avoir commencé comme agent, il occupa ensuite le tout nouveau poste de superviseur régional au siège social des Chevaliers de Colomb, à New Haven, au Connecticut. À son départ à la retraite, le 31 décembre 1994, il était agent général. Son fils, Joseph P., est pratiquement depuis sa naissance en contact avec l’assurance des Chevaliers de Colomb. Dès l’âge de 8 ans, ses sœurs et lui donnaient un coup de main à leur père en préparant, l’été, de 8 000 à 10 000 enveloppes pour un envoi postal. « Nous savions que la corvée nous attendait chaque été, et nous détestions ça ! » confie Joseph P. en riant. Il se rappelle également les voyages avec son père depuis la maison familiale de Norwood, une banlieue au sud de Boston, jusqu’à des réunions de Conseils ou de paroisses, alors que son rôle à lui était de trimballer le projecteur pour les présentations. Déjà, quand il était en deuxième année du primaire, il avait assisté à la première conférence sur les assurances des Chevaliers de Colomb à être donnée à l’extérieur de New Haven. Plus tard, à titre d’agent général, le père a souvent fait des allersretours de deux heures jusqu’à Springfield dans une vieille Buick affichant plus de 300 000 kilomètres au compteur. Un mois après que l’essieu de leur Buick eut brisé près de leur maison de Norwood, Joseph B. acheta un billet de loterie qui s’avéra être gagnant. Le prix ? Une voiture. « Et tu me diras maintenant que ce n’était pas l’abbé McGivney qui veillait sur toi », lance en souriant Joseph P., qui venait de raconter l’anecdote. Ce dernier se souvient aussi de ce jour où, à 18 ans, son père lui demanda de monter en voiture avec lui, sans préciser quelle serait leur destination. Il s’avéra ensuite que celle-ci était la salle du Conseil 252 Norwood, où le jeune homme participa à une exemplification du Premier Degré. Après avoir étudié la gestion à l’université State Salem, se joindre à son père au sein des assurances C de C ne fut pas une décision difficile à prendre pour Joseph P. Il voyait bien que la carrière réussissait à son père, et se dit que le moment était bien choisi pour s’y lancer, lui qui était encore jeune et toujours célibataire. Trente-cinq ans plus tard, les Chevaliers de Colomb sont toujours le seul employeur qu’a connu Joseph P. Cela dit, ce dernier épousa rapidement Lauren, sa flamme de l’époque du secondaire. Elle aussi connaissait bien l’Ordre, son père étant membre et puisqu’elle-même avait déjà contribué à la fameuse corvée des enveloppes postales. En tant qu’agent, Joseph P. pouvait travailler de chez lui, partageant le souper avec sa femme, Lauren, et leurs enfants avant de se rendre à ses rendez-vous en soirée. Comme il agissait essentiellement comme un agent sous contrat, payé à la commission, il pouvait gérer son emploi du temps à sa guise, ce qui lui permettait par exemple de donner de son temps comme entraîneur dans des équipes sportives pour les jeunes. « Voilà pourquoi il n’y a pas de meilleur emploi au monde, pourvu qu’on sache comment composer avec », dit Joseph P. Pour sa part, Lauren DiCalogero a bien aimé voir un esprit de communauté s’établir entre les familles d’agents. « Vous ne faites pas que côtoyer des collègues de travail, dit-elle. On devient vite de bons amis, et on s’entraide les uns les autres », 14 ♦ C O L U M B I A ♦
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L’agent général Joseph P. DiCalogero dans son bureau à l’agence qui porte son nom, à Norwood, au Massachusetts. précisant par exemple que les uns prenaient soin des enfants des autres, lorsque ceux-ci devaient s’absenter. POURSUIVRE LA VISION La contribution de la famille DiCalogero à l’assurance des Chevaliers de Colomb et à sa mission continue à se développer. Ainsi, Joseph P. supervise à l’heure actuelle 22 agents qui servent les Chevaliers du Vermont, du New Hampshire et d’un tiers du Massachusetts — une région comprenant 170 Conseils et quelque 23 000 membres. Et lorsque ses propres fils ont manifesté de l’intérêt envers le travail comme agent des C de C, il leur a demandé d’aller d’abord travailler ailleurs. « Je voulais qu’ils voient comme c’était en dehors des Chevaliers de Colomb. » Joseph P. voulait également s’assurer que l’envie de travailler pour les Chevaliers vienne véritablement d’eux, et non de lui. Il savait pertinemment que les agents d’assurance des Chevaliers de Colomb sont payés à la commission et qu’ils doivent être très motivés et très disciplinés pour réussir. Joseph J., 26 ans et membre du Conseil 80 Valencia, à Milford au Massachusetts, raconte que son père voulait qu’il prenne de l’expérience en matière de sollicitations téléphoniques avec les ventes à l’interne, et aussi qu’il « s’habitue à s’asseoir en face des gens » quand il faut vendre à l’extérieur. Joseph J. s’acquitta de ces deux mandats en travaillant dans le domaine des cartes de crédit, avant de venir travailler avec les Chevaliers.
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L’agent Matthew DiCalogero rencontre le client de longue date John Walsh, membre du Conseil 252 Norwood (Mass.) ainsi que la femme de ce dernier, Jaynellen, afin de discuter de leurs besoins en matière d’assurance. De la même façon, son frère aîné Matthew, 29 ans et membre du Conseil 4027 Methuen (Mass.), dit avoir subi une sorte « d’effet gravitationnel » en joignant les assurances des Chevaliers après avoir reçu son diplôme de l’école de gestion et travaillé dans le milieu bancaire. Peu après avoir commencé avec les Chevaliers, en 2013, Matthew a épousé Morgan, et il se réjouit depuis de savoir que sa carrière lui permettra de nourrir sa famille. Bien que Joseph B. DiCalogero soit officiellement retraité des Chevaliers de Colomb depuis près de 20 ans, son épouse Marion et lui sont toujours actifs. Ainsi, ils ont récemment aidé leurs petits-fils agents à préparer un envoi postal de plus de 3 000 enveloppes, en août dernier. « La boucle est bouclée », dit Joseph P. En protégeant l’avenir financier de familles de Chevaliers de Colomb, les DiCalogero sont conscients de participer, aux côtés des autres agents d’assurances C de C, à un héritage plus grand encore. Un héritage qui a commencé tout simplement, lorsque l’abbé McGivney, alors jeune curé de l’église St. Mary, à New Haven, a conçu une fraternité fondée sur l’idée de venir en aide aux plus vulnérables. « Il est prodigieux, à mes yeux, de voir à quel point sa vision est notre vision », indique Joseph P. L’abbé McGivney n’imaginait probablement pas combien sa société de secours mutuel allait se développer, poursuit Joseph P. Aujourd’hui membre du prestigieux palmarès Fortune 1000, l’Ordre s’apprête à dépasser en 2015 les 100 milliards $ d’assurance en vigueur, et il détient toujours la meilleure note d’Amérique du Nord en tant qu’assureur. « C’est vraiment formidable, et qui plus est, ce bilan n’arrêtera pas de s’améliorer », dit Joseph P.
« Nous n’en demeurons pas moins le secret le mieux gardé de l’industrie, ajoute ce dernier. Les gens devraient mieux nous connaître en tant qu’organisation, et tout ce que nous réalisons. Oubliez l’assurance, pour un instant. Rien que l’an dernier, nous avons fait don de 170 millions $ à des œuvres caritatives, et fourni 130 millions d’heures de travail bénévole. C’est incroyable. » « L’Ordre a une magnifique histoire à raconter, estime Joseph P. Nous devons rencontrer encore plus de gens, pour justement partager avec eux ce formidable héritage. » Client de longue date, Rich O’Connell bénéficia de sa première police d’assurances des C de C lorsque son père en acheta une de Joseph B., au début des années 1960. Rich O’Connell a depuis acheté diverses polices au fil des années et toujours auprès des DiCalogero, notamment à l’époque critique où il a lancé sa propre entreprise de génie civil. Alors qu’il comparait différentes polices avant d’acheter la sienne, Rich rencontra un agent rattaché à une autre compagnie. Lorsque celui-ci lui demanda auprès de qui il était assuré présentement, Rich répondit qu’il était avec les Chevaliers de Colomb. La rencontre se termina alors abruptement, l’agent en question remballant son matériel. « Impossible pour moi de battre ces gars-là », s’est lamenté le concurrent, raconte Rich O’Connell. Difficile de penser que l’abbé McGivney ne sourirait pas, en entendant ça... JUSTIN BELL, correspondant pour le National Catholic Register, travaille également pour la commission scolaire de Boston ainsi que pour la paroisse St. Mary of the Annunciation, à Danvers, au Massachusetts. Il est membre du Conseil 539 Denver, au Colorado. DÉCEMBRE 2014
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Exposition de
sainteté
Le Sanctuaire national Saint-Jean-Paul-II inaugure une exposition du témoignage du Christ tout au long de la vie du pape par l’équipe de rédaction de Columbia | photos de Matthew Barrick
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e Sanctuaire national Saint-Jean-Paul-II, de Washington, a organisé un ensemble d’activités, à l’occasion de la première fête liturgique, le 22 octobre, commémorant sa canonisation en avril dernier. Les officiers suprêmes s’étaient joints à Mgr Mieczysław Mokrzycki de Lviv, en Ukraine, et autres distingués invités, à l’occasion de l’ouverture d’une exposition permanente d’envergure mondiale traitant de la vie et des enseignements de nouveau saint. La fête a offert également aux pèlerins des occasions spéciales pour prier, vénérer les reliques du saint et de visionner la présentation d’un documentaire produit par les Chevaliers : John Paul II in America : Uniting a Continent (Jean-Paul II en Amérique : unir un continent). L’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore a présidé la messe du soir précédée d’une cérémonie d’inauguration de la nouvelle exposition occupant 1486 m2 intitulée : « Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II. » « Ce soir, nous nous réunissons en Action de grâce et dans la joie, à l’occasion de la première célébration de la fête de saint JeanPaul II », a souligné l’aumônier suprême dans son homélie. « Notre joie est rehaussée du fait que nous voyons tout autour de nous à quel point progresse ce sanctuaire qui porte son nom. Déjà, il est devenu lieu de pèlerinage, de prière et de dévotion, où nombreuses sont les personnes qui viennent à la recherche de la puissante intercession de saint Jean-Paul II. » Les officiers suprêmes, précédés par le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, ainsi que le personnel du sanctuaire précédé du directeur général, Patrick E. Kelly, ont souhaité la bienvenue au sanctuaire à un bon nombre d’invités et de dignitaires spéciaux à l’occasion de ces activités. C’était la première visite au sanctuaire de Mgr l’archevêque Mokrzycki, qui avait été au service de JeanPaul II, comme secrétaire particulier, et ce, de 1996 jusqu’à la mort du pape en 2005. En plus de concélébrer la messe, Mgr Mokrzycki a présidé durant le chapelet de la Divine Miséricorde et lors d’une procession de la relique de saint Jean-Paul II. Le reliquaire, comprenant une ampoule de verre contenant le sang du saint, sert de pièce maîtresse du sanctuaire et fut confié aux Chevaliers de Colomb par le cardinal Stanisław Dziwisz, arDÉCEMBRE 2014
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De gauche à droite : le directeur général Patrick E. Kelly, l’aumônier suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, le Chevalier suprême Carl A. Anderson, Mgr Mieczysław Mokrzycki, archevêque de Lviv, en Ukraine, Mgr Stefan Soroka, archevêque ukrainien de Philadelphie, et le Député Chevalier suprême Logan Ludwig, participant à une cérémonie d’inauguration d’une nouvelle exposition au Sanctuaire national Saint JeanPaul II, le 22 octobre. chevêque de Cracovie, en Pologne. Intervenant après la messe, Mgr Mokrzycki a dit : « Celui qui nous rassemble c’est saint Jean-Paul II, qui continue de nous servir de modèle d’amour de Dieu, de ses commandements, de l’Évangile et de l’Église. » Il a ajouté : « Je remercie les Chevaliers de Colomb d’avoir entrepris une tâche si courageuse et je crois que grâce à ce sanctuaire, vous serez des serviteurs fidèles de l’enseignement de saint JeanPaul II, aujourd’hui et à l’avenir. » Le Chevalier suprême Anderson a d’abord annoncé l’initiative à l’occasion de son rapport annuel en août 2011, quatre mois avant la béatification de Jean-Paul II. Un sanctuaire consacré aux contributions de Jean-Paul II à l’Église et à la société serait situé sur le site de l’ancien Centre culturel Jean-Paul II inauguré en 2001. Le cardinal Donald W. Wuerl, archevêque de Washington, a donné sa bénédiction à l’entreprise et déclarait qu’il serait un sanctuaire de l’archidiocèse. En mars dernier, anticipant la canonisation un mois plus tard, il fut désigné sanctuaire national lors d’une réunion de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. Au mois de mai, le pape François, par l’entremise du Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a exprimé l’espoir que « le sanctuaire ouvrirait ses portes aux innombrables membres des fidèles en provenance des États-Unis et de l’étranger qui se souviennent avec reconnaissance et affection de saint Jean-Paul II, et qui, avec confiance, recherche son intercession et son aide. » Dans son homélie du 22 octobre, Mgr Lori a observé encore 18 ♦ C O L U M B I A ♦
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que Jean-Paul II était particulièrement proche des Chevaliers de Colomb. « Nous pouvons maintenant transformer cet édifice de centre qu’il était en sanctuaire — un endroit de grâce et de sainteté, de vérité et d’amour, dit-il, en vue de proclamer le message de sa vie et de son pontificat au sein de l’Église et devant le monde. » La nouvelle exposition, qui marque la fin de la première phase du sanctuaire, invite les pèlerins à circuler dans neuf galeries qui suivent la vie, le pontificat et les enseignements de saint Jean-Paul II. L’expérience multimédia comprend des objets fabriqués, des ensembles audiovisuels et des expositions interactives attrayantes dans un cadre qui incite à la réflexion en profondeur concernant l’une des figures intellectuelles, spirituelles et historiques du 20e siècle. Conçue par Gallagher et associés, la nouvelle exposition est centrée à la fois sur les événements qui ont formé le pape et ceux que lui, à son tour, a influencés : depuis sa jeunesse dans la Pologne occupée par les nazis, jusqu’à son ministère comme prêtre, évêque et cardinal et son dynamique pontificat de 26 ans. « Cette exposition est un authentique testament de la vie de saint Jean-Paul II et elle aurait trois objectifs », a noté Mgr Mokrzycki. « D’abord, de protéger : en sécurisant et systématisant les articles relevant de la vie du saint. Ensuite, d’instruire au moyen d’un programme culturel, scientifique et éducatif, permettant aux visiteurs d’en apprendre quant à la personne de Jean-Paul II et ses enseignements. Enfin, et de façon plus importante encore, pour mettre en évidence la beauté d’une vie vécue selon l’Évangile. »♦
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À droite : Mgr Mokrzycki bénit l’entrée de l’exposition, une réplique de la Porte sainte de la basilique St-Pierre, accompagné de Mgr Lori, archevêque de Baltimore et du Chevalier suprême, Anderson. • L’exposition considérable met en valeur des thèmes clés tirés de la vie de saint JeanPaul II et de son pontificat, y compris sa dévotion mariale (ci-haut), des voyages en divers pays, y compris les Journées mondiales de la jeunesse (ci-dessous) et les nombreux saints et saintes et bienheureux et bienheureuses qu’il a canonisés et béatifiés (ci-dessous à droite).
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Souffrance et espoir face au terrorisme Au milieu de violentes persécutions et de bouleversements sociaux, les chrétiens de Syrie luttent pour la paix dans leur pays d’origine par Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque
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endant plus de six mois, notre ville d’Alep, dans le secteur nord-ouest de la Syrie, a souffert de pénurie d’eau potable, tandis que les services d’électricité et de téléphone ont été interrompus régulièrement. Le Jeudi Saint, 17 avril, la ville fut le théâtre d’assauts terribles, et les résidents, effrayés par les bombardements, n’ont pu quitter leurs demeures pour se rendre à la messe. L’été dernier, Alep fut assiégée et coupée du reste du monde pendant plus de dix semaines. Nous pouvons à peine faire le bilan des souffrances et des difficultés que la population d’Alep a dû endurer pendant cette période difficile qui a commencé il y a trois ans et demi. Ce qui a commencé par un mouvement de contestation paisible s’est transformé en une guerre civile et une invasion étrangère. Certes, Alep n’est pas la seule ville à souffrir au sein de ce pays ancien, où saint Paul fut appelé sur la route de Damas à être « l’instrument de choix » de Jésus et le défenseur infatigable de l’Église (cf. Actes 9,15). J’aimerais surtout attirer votre attention sur le sort des chrétiens qui sont pris entre les deux feux de la violence et les conséquences qui en émaneront pour l’avenir de cette région. Ce qui compte le plus pour l’Église, c’est que la paix soit restaurée dès que possible pour que soit instaurée une démocratie non confessionnelle. Ainsi, tous les Syriens, y compris ceux des nombreuses minorités, auront la garantie de la liberté religieuse nécessaire pour vivre où ils sont nés et où leurs ancêtres sont inhumés. TRAGÉDIE INEXPRIMABLE Les Américains sont fort au courant des exécutions sauvages des journalistes James Foley, en août, et Steven Sotloff, en septembre. Quelques jours seulement après l’assassinat de son fils, Diane Foley s’exprimait ainsi : « Nous n’avons jamais été aussi fiers de notre fils, Jim. Il a offert sa vie en essayant d’exposer au monde entier les souffrances du peuple syrien. » Peut-être avez-vous entendu parler de l’exécution du père jésuite Fran van der Lugt, le 7 avril dans l’ancienne ville de Homs. Défenseur ardent et brillant du dialogue œcuménique de Syrie pendant 40 ans qui était devenu un symbole de l’amitié entre chrétiens et musulmans, le père Van der Lugt choisit de demeurer sur place malgré les dangers toujours éminents. Sa mort s’avère un dur coup pour nous en Syrie, mais ce n’est ni le premier ni le seul. 20 ♦ C O L U M B I A ♦
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Lorsque nous pensons aux victimes chrétiennes innocentes, nous pouvons mentionner, sans exagérer, plusieurs milliers de morts, dont plusieurs, des martyrs. Nous connaissons au moins dix prêtres assassinés. Le sort d’autres prêtres et évêques qui furent enlevés est toujours inconnu. L’ancien village de Ma’loula, refuge pour chrétiens depuis l’époque des persécutions romaines, a subi de nombreux assauts. En vue de terroriser la population encore davantage, le jihad y a saccagé églises et couvents et capturé 12 religieuses en 2013. Les images déchirantes qui nous viennent sont les plus inimaginables du 21e siècle. Elles reflètent les souffrances indescriptibles des centaines de milliers de familles endeuillées, des millions de réfugiés et de tous ceux et celles qui sont demeurés dans leurs foyers et qui s’efforcent jour et nuit à trouver de la nourriture pour leurs enfants. Il n’y a pas si longtemps, la Syrie était un pays plutôt tranquille et sécuritaire. Les chrétiens y vivaient en paix au sein d’une population pluraliste aux côtés d’une majorité musulmane tolérante et même bienveillante. Mais cette guerre inhumaine ne laisse rien sur ses traces, de sorte que prévaut une tragédie qui est en train d’anéantir ce pays. Aujourd’hui, tout a changé considérablement. Le mouvement de contestation qui a commencé paisiblement s’est transformé en révolte armée qui a répandu terreur et insécurité par tout le pays. Les gens ont peur de sortir de leurs demeures; ils évitent de s’éloigner de leurs villes et de leurs villages, ou s’y risquent seulement pour déménager dans d’autres régions où ils espèrent trouver refuge. Dans des zones périlleuses comme Alep et les villages près de la Turquie, il y a des ravisseurs, des tireurs embusqués et des gangs armés qui subjuguent la population civile dans les secteurs où l’armée est absente. VICTIMES D’INVASION Je ne sais pas si la communauté internationale a officiellement déclaré Alep « zone sinistrée », mais je sais fort bien qu’au plan humain et matériel, elle l’est devenue. Après des années de guerre insensée, les citoyens de cette grande et belle ville, forte de ses 7000 ans d’histoire et de culture, se trouvent face à une situation désespérée. La prospérité dont Alep jouissait jadis a disparu. D’innombrables assauts ont détruit ses manufactures et son industrie florissante, ses institutions sociales et administratives, son espace commercial et son souk (marché) célèbre, ses résidences
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Photo by Mohamad al-Tayb/AFP/Getty Images
Un Syrien transporte deux fillettes couvertes de poussière peu après l’attaque aérienne qui a frappé la ville d’Alep, le 9 juillet. antiques, ses écoles et ses hôpitaux. La ruine d’Alep signifie que la Syrie a perdu une source majeure de sa croissance économique et sociale, et que d’autres villes ont subi un semblable malheur. La population arabe chrétienne surtout se trouve en danger. Cette période d’importants changements pourrait s’avérer un coup fatal porté à notre présence et celle de notre mission apostolique dans la région, présence qui remonte au début de la chrétienté. Près de quatre ans après ses débuts, nous avons de plus en plus de preuves que cette révolution n’est pas un mouvement instigué par les citoyens syriens en quête de liberté et d’une vie meilleure, mais plutôt à la suite d’une invasion plus terrible encore que celle des Huns au 5e siècle, et celle des Mongols au Moyen-âge. Il s’agit d’une guerre de destruction instiguée par des nations qui, profitant des troubles existant dans certaines régions de la Syrie pour fomenter une guerre fraternelle dans laquelle ils ont introduit des armes, de l’argent et des milliers de membres du jihad et des mercenaires, même que des milliers de terroristes européens se sont joints à eux. Face aux massacres d’innocents, aux enlèvements, au refus d’engager le dialogue, ainsi qu’à la destruction massive, nous sommes convaincus maintenant que cette insurrection n’a rien à voir avec la liberté et la démocratie. Si tel était le cas, l’Église aurait été la première à se rallier au soulèvement et à se rallier aux chefs des gens qui demandaient des réformes cohérentes. Au
contraire, nous nous sommes concentrés sur un appel à mettre fin au conflit armé et à engager le dialogue afin de trouver une solution mettant fin au conflit armé et à entreprendre un dialogue en vue d’en arriver à une solution politique de cette crise qui a mis le pays à feu et à sang. DES RAYONS D’ESPOIR Les patriarches du Moyen-Orient, ainsi que l’Assemblée générale des évêques des pays du Moyen-Orient, ainsi que Sa Sainteté le pape François n’ont pas cessé de faire appel à la prière des croyants, au calme des belligérants et à la non-ingérence des nations. Personne ne peut oublier l’appel prophétique du Saint-Père à l’Église entière de prendre part à une journée de jeûne et de prière, le 7 septembre 2013, face aux tensions croissantes comprenant un assaut militaire possible de la part des États-Unis. Le Seigneur a entendu les prières de son Église! Il a épargné le peuple de Syrie et a ouvert des sentiers de dialogue et réconciliation. Les pourparlers de Genève en ont été le premier sentier, et nous prions jour et nuit que celui-ci puisse atteindre son objectif et faire appel à une autre rencontre en vue de promouvoir le dialogue entre les belligérants. Nous prions tous nos frères chrétiens de se joindre à nous dans la prière pour que le processus de paix réussisse et que la guerre prenne fin pour le plus grand bien de toute la Syrie. DÉCEMBRE 2014
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Un prêtre examine les dommages à l’intérieur d’une église à Homs, en Syrie, le 13 mai.
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rénité et d’entente mutuelle entre tous les citoyens de ce pays tant aimé.♦ LE MÉTROPOLITE JEAN-CLÉMENT JEANBART est archevêque d’Alep, en Syrie (Église grecque melkite catholique), la ville où il est né également. Ce texte fut adapté d’une allocution qu’il a prononcée à l’université Fordham à New York, le 26 septembre et publiée avec autorisation. • Le Fonds d’aide humanitaire des Chevaliers de Colomb pour les réfugiés chrétiens a recueilli jusqu’ici plus de 2,5 millions $ au profit des persécutés en Irak et dans les régions voisines. Les personnes intéressées à soutenir l’aide peuvent contribuer au fonds d’aide humanitaire des C de C en se rendant à www.kofc.org/Irak ou en envoyant un chèque ou mandat postal à : Fonds des C de C pour les réfugiés chrétiens, Charité des Chevaliers de Colomb, P.O. Box 1966, New Haven, CT 06509-1966, USA/ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. • Le projet De la nourriture pour la Syrie, lancé l’an dernier par le Conseil 15045 Jesus the King, à Markham, en Ontario, en collaboration avec le Patriarcat melkite-catholique de Syrie, a permis de distribuer de la nourriture et des fournitures médicales à plus de 1500 familles. Pour contribuer vous aussi, rendez-vous à foodforsyria.org.
Photo by Omar Sanadiki, Reuters
Il est évident que la guerre civile qui a cours en Syrie débordera dans les territoires avoisinants si le conflit se poursuit impunément. Malheureusement, nous percevons chaque jour que telle est la situation. Vous pouvez imaginer la situation cruelle de l’avenir et les conséquences qu’en subiraient les communautés chrétiennes des pays avoisinants dans une telle éventualité. Je suis donc convaincu que notre première tâche doit être orientée sur la lutte pour la paix dans notre pays et notre région. Dans son message de la Journée mondiale de la paix, en janvier dernier, le pape François soulignait : « C’est seulement lorsque la politique et l’économie sont ouvertes à se mouvoir dans l’espace garanti par celui qui aime chaque homme et chaque femme, qu’ils en arriveront à un ordre fondé sur l’esprit authentique de la charité fraternelle et qu’ils deviendront des instruments efficaces du développement et de la paix de l’homme intégral. » Reconnaissant ce que notre Saint-Père a appelé « la dimension transcendante de l’homme », les chrétiens désirent un système politique qui permet à tous les citoyens de vivre en paix et de participer à la vie publique. Nous savons qu’il s’agit d’une tâche ardue et difficile, mais nous, les chrétiens, savons également que le Seigneur n’abandonne jamais ses enfants. Ainsi, espérons-nous avec impatience le grand jour où ce Calvaire qu’endure notre pays sera terminé. Et nous prions ardemment pour que nos fidèles puissent retourner au travail et à leurs vies normales, dans une atmosphère de sécurité, de sé-
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Le cinéma de François Les films préférés du Saint-Père témoignent du pouvoir spirituel et transformateur des relations humaines par David DiCerto
Photo by John Springer Collection/CORBIS
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u cours de diverses entrevues, le pape a vanté au moins trois lustre parfaitement il poverello (« le petit pauvre » ) ou le jongleur films qui ont joué sur ses perceptions tant morales que spi- de Dieu, des désignations souvent associées à saint François rituelles : le chef-d’œuvre néoréaliste de Roberto Rosselini qui d’Assise, dont s’est inspiré le Saint-Père actuel en choisissant se passe durant la Seconde Guerre mondiale, Rome, ville ouverte son nom. (1945) ; La Strada (1954), le classique de Federico Fellini ; et le Mais le film qui restitue le plus brillamment la puissance bijou danois qu’est Le Festin de Babette (1988). transformatrice d’une authentique rencontre personnelle est Les trois œuvres font partie de la liste vaticane de 45 « grands peut-être Le Festin de Babette, une parabole réalisée par Gabriel films » — établie en 1995 à l’occasion du centenaire de l’inven- Axel et dans lequel le personnage qui a donné son nom au film, tion du cinéma. Et chacune, à sa façon, une réfugiée française et ex-chef de cuiillustre l’une des thèmes fondateurs de sine, prépare un banquet pour une pela papauté de François : l’importance tite congrégation chrétienne déclinante, d’aller à la rencontre d’autrui. Comme dans un village isolé du Danemark, au il l’écrivait dans son exhortation apos19e siècle. tolique Evangelii Gaudium (La joie de Le souper, avec ses 12 convives, a des l’Évangile), « Chaque fois que nous renaccents eucharistiques, tandis que controns un être humain dans l’amour, d’anciennes querelles sont aplanies nous [découvrons] quelque chose de grâce à ses effets salutaires. Au-delà des nouveau de Dieu » (272). nuances sacramentelles propres au fesDans Rome, ville ouverte, Aldo Fabrizi tin, le film fait écho à d’autres thèmes joue le rôle d’un prêtre catholique héchers au pape François : le pardon, la roïque et résistant, Don Pietro, ouvert réceptivité à la joie procurée par Dieu, et compatissant à l’égard d’autrui dans la communauté et l’abnégation, symun contexte où cohabitent les occupants bolisée par Babette qui sacrifie son nazis et leurs opposants. temps et son talent. Berger qui porte « l’odeur de ses breChacun de ces films met en scène des bis » et qui ne craint pas « d’aller vers les personnages blessés ainsi que des pépériphéries » — pour emprunter deux cheurs qui font sans l’ombre d’un doute Le festin de Babette (Danemark, 1988) mémorables expressions du pape Franécho à la compréhension qu’a le pape est l’un des films préférés du pape François. çois — , Don Pietro va à la rencontre François de l’Église, qu’il compare à un de ceux rejetés par la société. Parmi hôpital de campagne après la bataille. ceux-ci, Pina, femme animée d’une foi sincère malgré ses défauts Dans Evangelii Gaudium, le pape François explique qu’il sur le plan moral, ainsi que son fiancé, Francesco, un athée res- ne se lasse jamais de reprendre les mots de Deus Caritas Est, pectable traqué par les nazis. la première encyclique de Benoît XVI : « À l’origine du fait À un certain moment, un officier SS essaie de forcer Don d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une Pietro à trahir l’un des camarades résistants de Francesco, sug- grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une gérant sournoisement que tous les athées sont aussi, par défini- Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son tion, des ennemis de l’Église. Le prêtre alors de répliquer : « J’ose orientation décisive » (1). Une vieille maxime jésuite parle de « trouver Dieu en toutes plutôt croire que quiconque lutte pour la justice et la liberté choses ». Pour le pape François, cela signifie utiliser tous les marche sur les traces du Seigneur... » La Strada met en scène un autre type d’improbable alliance moyens — y compris le cinéma — pour encourager une telle — celle entre Zampanò, un rustre costaud interprété par An- rencontre avec le Christ.♦ thony Quinn, et la gentille Gelsomina, jouée par Giuletta DAVID DICERTO, un critique catholique de cinéma, coMasina. Zampanò, une brute violente aux basses ambitions, se voit anime l’émission Reel Faith sur le réseau télévisé NetNY, parrainé transformé par sa rencontre avec l’humble Gelsomina, qui il- par le diocèse de Brooklyn, à New York. RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG
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Décembre Comme la famille qui prie ensemble reste ensemble, nous voulons apprendre à prier en famille. La prière collective en famille est quelque chose de très puissant. Jésus nous a rappelé que là où deux ou trois personnes sont assemblées en son nom, alors il est au milieu d’elles (voir Mt 18.20). Il a également révélé que lorsque nous prions avec nos enfants, leurs anges voient continuellement la face du Père (voir Mt 18.10). La prière doit devenir une habitude, dans le quotidien de nos familles. Même lorsque les enfants, petits-enfants, frères et sœurs, parents et grands-parents sont éloignés physiquement, ils peuvent tous prier les uns pour les autres. Lorsque la famille prie ensemble, un océan de grâce se déverse sur le monde. Chantez à la maison
Projet spécial de Noël
Ave, Ave, Ave Maria Les Saints et les Anges en chœurs glorieux chantent vos louanges, O reine des cieux Ave, Ave, Ave Maria. Ave, Ave, Ave Maria. O Vierge Marie à ce nom si doux mon âme ravie chante à vos genoux Ave, Ave, Ave Maria. Ave, Ave, Ave Maria.
Faites entrer le miracle de la naissance du Christ dans votre maison en faisant ensemble une crèche spéciale. En famille, élaborez une crèche de Bethléem. Pendant l’Avent, demandez aux membres de la famille de déposer une figurine différente dans la mangeoire et de méditer sur la signification de ce lieu humble, où Dieu s’est fait homme.
Chaque dimanche du mois, priez le psaume du mois dans le coin de prière de la famille. Le dernier dimanche du mois, discutez en famille du verset qui a le plus marqué chaque proche. Que tes demeures sont aimables, Eternel des armées! Mon âme soupire et languit après les parvis de l’Eternel, Mon cœur et ma chair poussent des cris vers le Dieu vivant. Le passereau même trouve une maison, Et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits… Tes autels, Eternel des armées! Mon roi et mon Dieu! Heureux ceux qui habitent ta maison! Ils peuvent te célébrer encore.
Prier ensemble en famille est un excellent moyen de découvrir la présence de Dieu dans notre vie quotidienne. Bien qu’il existe plusieurs façons de prier, utiliser la Bible comme le centre du temps de prière de la famille peut être fructueux et instructif pour tout le monde. • Placez une Bible dans le coin de prière de votre famille. • Réunissez-vous en famille et commencez par une prière pour le Saint-Esprit, demandez conseils et à comprendre la parole de Dieu. • Lisez l’Évangile du dimanche à voix haute. • Le père et la mère devraient dire quelques mots sur le passage. • Terminez par une prière d’action de grâce pour le don de la parole de Dieu.
Soirée cinéma Le film du mois de décembre : « Noël chez les Muppets ». Avant le début du film, demandez aux familles de partager des photos de leur crèche.
« BÂTIR L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON DEUXIÈME MOIS. 24 ♦ C O L U M B I A ♦
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CNS photo/Debbie Hill
Psaume du mois (Psaume 84)
Projet de prière
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Projet où tout le monde peut faire du bénévolat : Un célébration de Noël
Des membres d’un groupe jeunesse de la paroisse St. Dominic, à Swansea, au Massachusetts, jouent les rôles de Marie et Joseph à l’occasion d’une célébration « Posada » tenue en décembre 2013. Méditation
Photo by Scott Indermaur
Il est nécessaire que la prière devienne une habitude enracinée dans la vie quotidienne de chaque famille. La prière est action de grâce, louange à Dieu, demande de pardon, supplication et invocation. Sous chacune de ces formes, la prière de la famille a beaucoup à dire à Dieu. — Saint Jean Paul II, Lettre aux familles (1994 ), 10 La Vierge Marie est reconnue comme le meilleur modèle de l’Église dans l’ordre de la foi, de la charité et la parfaite union au Christ » (Marialis cultus, n. 16). Entièrement disponible au projet divin, elle donne aux croyants un modèle parfait d’écoute et de docilité à la Parole de Dieu. Elle fait comprendre que le culte véritable consiste à écouter cette Parole pour
Durant l’avent, les Conseils partout à travers l’Ordre organisent une célébration de Noël traditionnelle appelée « Posada ». Au 16e siècle, les missionnaires franciscains venus d’Espagne ont fait connaître la « Posada » dans le Nouveau Monde dans le but exprès de faire adopter leur foi. La tradition, toujours populaire dans le sudouest des États-Unis ainsi que dans toute l’Amérique latine. La célébration consiste en une prière, une pièce de théâtre ainsi que des réjouissances pour les familles, des paroisses et des communautés dans leur ensemble. Enfants et adultes peuvent y participer conjointement, de même que tous ceux et celles provenant d’horizons culturels différents. Un livret intitulé « Un Avent et une célébration de Noël » (no 9898-E,S) donne toute l’information nécessaire pour organiser une telle célébration de Noël dans votre paroisse, avec les familles du Conseil. Le livret peut être lu et téléchargé à l’adresse kofc.org/ posada, ou commandé auprès du Service des fournitures de l’Ordre. Votre Conseil peut également pourvoir aux besoins des démunis en cette saison de Noël en demandant aux participants d’apporter un aliment non périssable ou un jouet neuf non emballé, en guise de don.
l’assimiler et la mettre en pratique. Marie méditait en son cœur tout ce qu’elle avait vu et entendu (cf. Lc 2,19). Elle adhérait de toute son âme aux mystères divins. Aujourd’hui, elle pousse les fidèles à être intimement liés au Christ et à coopérer par le don de leur vie au salut du monde. Modèle de prière dans tous les épisodes de sa vie, elle enseigne aussi aux chrétiens la prière de demande. À son école, l’Église apprend à implorer le don de l’Esprit saint. Enfin, la Vierge est pour l’Église le modèle de la participation au sacrifice du Christ. Au pied de la Croix, elle fut associée au sacrifice de son Fils et elle encourage aujourd’hui encore les chrétiens à offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu. — Saint Jean Paul II, Audience Générale, 10 septembre 1997
Questions pour susciter la réflexion 1. Pendant ma journée, quand pourrais-je prendre une minute pour « nouer le contact » avec Dieu au moyen de la prière, peut-être en lui demandant de l’aide, ou simplement en le remerciant de son amour et de sa présence ? 2. Tout comme discuter peut construire une relation, les différents types de prières mentionnés ont toujours pour objectif de nous rapprocher de Dieu. Quel type me fait le plus prendre conscience que Dieu est proche et fait partie de cette vie qu’il m’a donnée ? 3. Comment est-ce que notre famille est touchée et façonnée par les prières pour tous ses membres ?
POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ET THÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH. DÉCEMBRE 2014
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Le voyage jusqu’à la crèche Avec la « Posada », les paroissiens ont la chance de célébrer la naissance du Christ et de ne pas oublier les pauvres
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es flocons de décembre virevoltent autour de l’église St. Dominic, à Swansea, au Massachusetts, alors que Marie et Joseph s’apprêtent à partir en quête d’un endroit convenable où donner naissance à l’enfant Jésus. En ce dimanche glacial, cette ville de bord de mer au sud de Boston ne ressemble peut-être pas à la Bethléem d’antan, mais un véritable esprit de Noël règne dans sa pittoresque église et réchauffe les cœurs. L’intrépide groupe de paroissiens célébrait ainsi la troisième « Posada » de Noël, un événement annuel organisé par le Conseil 3669 Bishop James E. Cassidy. Les participants ont assisté à une représentation traditionnelle d’origine hispanique commémorant la quête de Joseph et Marie pour une auberge, une « Posada ». Deux élèves du secondaire jouaient les parents de Jésus, tandis que d’autres jeunes occupaient divers rôles secondaires. Les paroissiens participants venaient aussi aider les sans-abri et les autres démunis, déposant de l’argent dans un panier après la représentation. « Chaque année, il y a de plus en plus de monde », dit le Grand Chevalier du Conseil 3669, Bill Bouchard. « Nos paroissiens donnent de la nourriture et des costumes, et des gens provenant d’autres paroisses se joignent également à nous. » La Posada est une tradition très ancienne qui remonte aux missionnaires espagnols du 16e siècle, qui cherchaient alors à évangéliser le Nouveau Monde. Depuis le lancement en 2011 de la « Posada » de Noël en tant que programme du Conseil suprême, les Conseils C de C à travers l’Amérique du Nord ont favorisé l’essor de cette tradition essentiellement hispanique et trouvé ainsi de nouvelles façons de faire vivre, dans leurs communautés, la quête de la Sainte Famille. RENDRE LA FOI RÉELLE Les jeunes qui participent à la « Posada » de l’église St. Dominic ont été vêtus de costumes traditionnels rappelant ceux portés à l’époque du Christ. Avec l’aide des autres comédiens et de membres de leurs familles, ils ont soigneusement confectionné des chapeaux ainsi que des tuniques afin d’évoquer le froid de la nuit dans le désert, que Joseph et sa femme enceinte ont dû endurer. Afin de faire écho à la popularité de la « Posada » qui ne se dément pas en Amérique latine, les organisateurs ont donné une touche moderne à leur production en faisant porter des sombreros et des ponchos colorés à certains des figurants. Durant la représentation qui se déroule au centre paroissial St. Dominic, Marie et Joseph entament seuls leur périple, décrivant lentement des cercles autour de l’enceinte de la salle, serpentant parmi l’assistance en quête d’une auberge avec une chambre de libre. 26 ♦ C O L U M B I A ♦
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À chaque arrêt, le couple repart bredouille. Sauf qu’au fur et à mesure qu’ils plaident leur cause, de plus en plus de participants se joignent à eux pour ce voyage qui les mènera à Bethléem, avec des lectures de la Bible et des chants ponctuant chacun de leurs arrêts en route pour la crèche. Au moment où Marie et Joseph parviennent enfin à destination, juste devant l’autel, la congrégation en entier s’est jointe à la procession. Selon le père Joseph Viveiros, curé de la paroisse St. Dominic et aumônier du Conseil 3669, la « Posada » est une « expérience religieuse », et pas seulement une réactualisation ou une adaptation d’événements bibliques dans le but d’agrémenter une froide journée d’hiver. « Nous essayons de rendre la foi plus réelle et plus concrète aux yeux de nos jeunes », dit le père Viveiros. Ce dernier, qui s’est inspiré du programme institué par le Conseil suprême, a d’abord invité en 2011 son Conseil à parrainer une Posada paroissiale. Dès le début, l’événement a été pensé afin d’également venir en aide aux plus démunis. « La “Posada” évoque l’histoire de la Sainte Famille en quête d’un endroit où passer la nuit, explique le père Viveiros. Et si nous mettons un panier pour recueillir les dons, ce doit être au profit des sans-abri, parce que tel était le sort de Joseph et Marie cette nuit-là — ils n’avaient pas de maison. » À l’origine, le Conseil avait pensé recueillir des vêtements et des couvertures pendant l’événement — jusqu’à ce que le personnel de la société Saint-Vincent-de-Paul de Fall River, une ville située à proximité, explique que leurs bénéficiaires souhaiteraient davantage recevoir des cartes-cadeaux pour se procurer de la nourriture durant la journée. Si bien que l’an dernier, les membres du Conseil ont mis à profit l’argent collecté durant la « Posada », auquel s’est ajouté un don fait par le Conseil, pour acheter 500$ en cartes-cadeaux. Un mois plus tard, les Chevaliers se rendaient en personne distribuer les cartes au refuge pour sans-abri de Fall River. Selon le diacre Frank Lucca, un membre du Conseil responsable du ministère auprès des jeunes dans la paroisse, les jeunes participants se voient confier un maximum de responsabilités dans l’organisation de la « Posada » annuelle, afin qu’ils constatent réellement combien leurs efforts peuvent bénéficier à la communauté. « Ils font partie de la paroisse, explique Frank Lucca. On ne les traite pas différemment au prétexte qu’ils sont jeunes, comme aurait dit saint Timothée. » Hannah Barlow, 15 ans, avait joué l’an dernier le rôle d’une des aubergistes de la « Posada » ; elle fait partie aujourd’hui du comité jeunesse de la paroisse.
Photo by Scott Indermaur
par Rick Snizek
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Le 15 décembre 2013 des jeunes, suivis par trois Chevaliers interprétant le rôle des Rois Mages, participent le à une « Posada » annuelle en l’école St. Mary’s Cathedral, à Austin, au Texas.
Photo by Arlen Nydam
« Nous aidons la communauté à se sensibiliser davantage à la cause des sans-abri, dit-elle. Ces gens sont dépourvus de tout. Ils doivent aller chaque jour dans des soupes populaires pour se nourrir. » UN CADEAU DU CIEL Un matin ensoleillé de décembre, à près de 3 000 kilomètres au sud-ouest de là, à Austin, au Texas, la cathédrale St. Mary tenait l’an dernier sa propre célébration « Posada », avec l’appui du Conseil 14055 St. Mary Cathedral. Au gymnase du Donahue Center, adjacent à la cathédrale, des élèves en éducation religieuse du primaire et du secondaire fréquentant l’école catholique voisine se sont rassemblés en compagnie de paroissiens pour cet événement spécial. Dans cette version jouée à Austin de la « Posada », des animaux vivants provenant d’une ferme locale, y compris des ânes, des chèvres et des agneaux, forment une véritable ménagerie biblique. Des lectures et des chants se déroulent par ailleurs en plusieurs langues. La « Posada » a lieu depuis trois ans à la cathédrale St. Mary grâce aux efforts déployés par le diacre Guadalupe Rodriguez Jr, membre du Conseil 14055 Austin et codirecteur du ministère diaconal au sein du diocèse d’Austin. À l’instar du père Viveiros au Massachusetts, le diacre Rodriguez voit dans la « Posada » l’occasion de montrer aux enfants qui assistent à l’événement une expression concrète de la charité. « Environ 80 pour cent d’entre eux viennent de quartiers déshérités et leurs parents sont pauvres », précise le diacre. Beaucoup de paroissiens, que le diacre Rodriguez connaît personnellement en raison de son engagement dans l’éducation religieuse, ont immigré en provenance du Mexique. Bien qu’ils trouvent du travail pour subvenir aux besoins de leurs familles, bien peu ont de l’argent supplémentaire pour acheter des cadeaux de Noël.
Pour y remédier, le membre du Conseil Frank Fuentes y est allé d’un important don de jouets à distribuer durant l’événement annuel. Alors que la représentation tire à sa fin, les mages approchent en provenance de l’Est. Les trois Rois qui entrent alors en scène sont en fait des Chevaliers apportant des cadeaux pour les enfants présents dans la salle, qui ont été jusqu’à 350 ces deux dernières années. « Les enfants en ont le cœur tout remué, dit le diacre Rodriguez. On voit les étoiles briller dans leurs yeux. » Le diacre Rodriguez, qui se souvient avec émotion avoir luimême assisté à la « Posada » au sud du Texas dans sa jeunesse, espère justement que les enfants d’aujourd’hui poursuivront la tradition, quand ils seront grands. En appuyant les paroisses et en encourageant des actions caritatives durant le temps de Noël, les Chevaliers ont pu constater que les célébrations « Posada » galvanisaient également leurs propres Conseils. Au Massachusetts par exemple, le Conseil 3669 a constaté une augmentation de son nombre de membres depuis que l’événement annuel a lieu. Cela a aussi laissé une impression durable sur les jeunes gens qui participent, et notamment chez ceux qui ont, depuis, adhéré à l’Ordre. « J’ai grandi dans un environnement catholique et dès mon plus jeune âge, j’ai été sensibilisé au besoin d’aider les démunis », souligne Andrew Jacome, 20 ans, étudiant à l’université UMass Dartmouth et le plus jeune membre du Conseil 3669. « Voilà quelque chose que j’ai toujours admiré, chez les Chevaliers ».♦ RICk SNIzEk est rédacteur en chef du Rhode Island Catholic, le journal du diocèse de Providence, au Rhode Island. DÉCEMBRE 2014
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALIERS
À
L’ŒUVRE
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE Les membres du conseil 13227 St. Michael the Archangel de Kailua-Kona, à Hawaï, devant des cartons de fruits qu’ils ont cueillis et livrés aux banques alimentaires locales. Le conseil a cueilli 4300 livres de fruits et légumes dans les vergers et jardins des résidents et les ont livrés aux programmes locaux pour combattre la faim. Pour des raisons d’entreposage, les produits frais sont des denrées dont de nombreuses banques alimentaires manquent, même si les fruits et les légumes ont une place importante dans une alimentation équilibrée.
SE REMETTRE EN MARCHE DE NOUVEAU
Le conseil 4030 Mother of Mercy de Baton Rouge, en Louisiane, a construit une rampe d’accès pour Jamison Porch, qui vit avec sa grandmère, Dale Shirley. Porch est aveugle, malentendant et cantonné dans un fauteuil roulant. Shirley avait du mal à faire entrer et sortir Jamison de leur maison avant que le conseil ne construise cette rampe d’accès. HÉROS RECONNU
L’assemblée St. Padre Pio de Littleton, au Colorado, a rendu les honneurs au Lt. Cpl. Patrick J. Hannon de la marine américaine, qui fut le premier habitant de Littleton à être tué pendant la guerre du Vietnam. L’assemblée a mis une plaque en l’honneur d’Hannon à l’école catholique St. Mary, où il a fait ses études. 28 ♦ C O L U M B I A ♦
APPEL AUX DONS
Le conseil 13040 Bishop McCarthy de Grand Forks, en Colombie Britannique, a donné 300$ à Boundary Community Hospice, à Boundary Community Food Bank et aux Olympiques spéciaux de Grand Forks. Les membres du conseil ont vendu des billets pour la campagne de charité afin de réunir des fonds pour ces dons. AU SOUTIEN DES VOCATIONS
Le conseil 6504 East Hanover (New Jersey), a remis un don en argent à Alex Nevitt, un paroissien local et membre du conseil qui fait des études pour devenir prêtre. De même, le conseil 7978 Perrysburg (Ohio) a fait don de 4 800 $ pour venir en aide aux séminaristes du diocèse de Toledo. Le conseil apporte son soutien aux séminaristes tous les ans et il a pu considérablement aug-
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menter ses dons grâce à une campagne de collecte de fonds réussie. COLLABORATION DE BÉNÉVOLES
Le conseil 13848 St. Irene de Carlisle, au Massachussetts, collabore avec le Lazarus House Emergency Shelter de Lawrence, où le conseil prépare et sert un repas mensuel pour les sans-abri du refuge. Le conseil a servi son premier souper en octobre 2013 et on peut trouver au menu des spaghettis aux boulettes de viande, du jambon rôti et de la nourriture chinoise. Pendant ce temps, le conseil 560 St. Paul the Apostle de Muncie, dans l’Indiana, commençait une collaboration mensuelle avec Harvest Soup Kitchen. Les Chevaliers préparent en moyenne 100 sacs repas pour les distribuer aux plus démunis. Chaque sac contient un sandwich, des chips, un fruit, des carottes, un biscuit et de l’eau.
Reynolds Tagorda et Michael Magaoay du conseil 14663 St. John Apostle and Evangelist de Mililani, à Hawaï, posent une porte pour un projet de construction « Habitat pour l’humanité ». Les Chevaliers se sont portés bénévoles pour aider à construire deux maisons pour des familles à faible revenu, offrant 75 heures de travail pour installer des étagères, la moquette, les sols, des placards et autres.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
MESSE FRATERNELLE
Le conseil 15268 St. Hedwig the Queen de Rzeszow, en Pologne, a parrainé une messe solennelle à sa paroisse et a invité d’autres conseils de la région à y participer. Pendant la messe, les membres du conseil ont entendu une homélie sur l’éthos des « Chevaliers du Christ ». Ils se sont ensuite réunis pour une collation après la liturgie et pour échanger des idées sur les programmes et les activités en commun. SORTIE POUR VOIR UN MATCH DE BASKETBALL
Pour la troisième année consécutive, le conseil 6249 Onawa-Blencoe (Iowa), l’école secondaire West Monona, le club des Kiwanis et Fiesta Food coparrainent un voyage en autocar au Centre CenturyLink d’Omaha pour voir un match de basketball entre
DES MANTEAUX POUR LES MÔMES
George Gemberling, Dan Biggins et Kip Noreen du conseil 8596 Siena de Dundee, dans l’Illinois, devant la crèche que les membres du conseil ont dessinée, construite, peinte et offerte à la paroisse St. Catherine of Siena. La nouvelle crèche figurera parmi les statues de la crèche de l’église que les Chevaliers ont réparées et repeintes après plusieurs années d’exposition aux éléments. Les membres du conseil ont également promis de déneiger la crèche et les statues pendant la saison de Noël.
les Bluejays de Creighton University et les Cougars de Chicago State. Grâce à la générosité des parrains, 21 élèves de l’école secondaire ont pu assister au match et bénéficier du transport gratuit et de sacs repas. RASSEMBLEMENT POUR PRIER LE ROSAIRE
Les membres du conseil 1926 Thomas Aquinas et du conseil 15727 Sun Bowl, tous deux d’El Paso, au Texas, accompagnés de leurs familles, tirent un gros camion de pompiers lors du tir à la corde d’un camion de pompiers des Olympiques spéciaux à l’académie des pompiers d’El Paso. La rencontre annuelle encourage les membres de la communauté et les groupes de services à former des équipes pour voir qui pourra tirer un camion de pompiers le plus loin et en moins de temps possible. Les recettes de la journée sont remises aux Olympiques spéciaux.
Le conseil 11125 Cathedral of the Sacred Heart et le diocèse de Pensacola-Tallahassee, en Floride, ont organisé leur rassemblement annuel pour prier le rosaire en l’honneur de Marie sous le nom de NotreDame de Fatima. Le conseil a prévu une rencontre d’une heure comprenant un hymne à Marie, un discours d’ouverture prononcé par le Grand Chevalier du conseil et une prière du rosaire. Environ 200 personnes étaient présentes. ASSISTANCE MÉDICALE
Le conseil 10999 NotreDame-des-Laurentides (Québec) a fait don de 11 680 $ au
profit d’une famille locale dont la fille de trois ans a plusieurs problèmes de santé. Les Chevaliers ont organisé un souper et une vente aux enchères auxquels ont participé 250 personnes. La campagne de collecte de fonds viendra aider la famille à payer les dépenses médicales. FESTIVAL DU CRABE
Le conseil 9202 St. Joseph the Carpenter de Lincoln, en Californie, a organisé son 9e festival annuel du crabe à volonté. Les écuyers du cercle 5197 St. Joseph the Carpenter et le groupe des jeunes de la paroisse « Edge » ont servi le souper qui comptait cinq plats dont une salade, une soupe aux palourdes, des pates aux crevettes à la sauce Alfredo, du crabe, des crevettes et un dessert. La foule de 400 personnes a aussi participé à une tombola de prix en argent et a dansé. Le festival annuel rapporte environ 10 000$ et représente la collecte de fonds la plus importante du conseil.
Les familles défavorisées n’ont plus besoin de s’inquiéter pendant les mois d’hiver froids grâce en grande partie au programme des Chevalier de Colomb Des manteaux pour les mômes . Voici quelques conseils qui aident les jeunes à rester chaud pendant l’hiver : • Le conseil 14716 St. David the King de West Windsor, dans le New Jersey, a distribué huit cartons de manteaux aux organismes de service communautaires de Trenton et à un foyer de transition. • Le conseil 8086 Our Lady of Hope de Port Orange, en Floride, a distribué 86 manteaux à la Mission Notre Dame de Guadalupe de Wahneta et 86 manteaux à l’école primaire Westside. • Le conseil 3026 Belle Vernon (Pennsylvanie) a donné 24 manteaux neufs au district scolaire de Yough. • Le conseil 6904 Elizabeth Ann Seton-Whippany (New Jersey) a donné 48 manteaux au Centre communautaire Father English de Paterson. • Le conseil 13417 St. Lawrence the Martyr de Toronto a donné des manteaux aux élèves de l’école St. Lawrence et aux clients de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
TROUSSE DE CÉLÉBRATION
Le conseil 11729 Holy Redeemer de Pickering, en Ontario, a offert au Père Colman Ngulla Mruma, administrateur de la paroisse Holy Redeemer, une nouvelle trousse de célébration. La trousse permettra au Père Mruma de transporter son calice et sa patène quand il offrira la messe dans différents lieux de la région. CASEY’S HELPERS
Le conseil 586 Cumberland (Maryland) gère un programme, Casey’s Helpers, qui propose de faire bénévolement des petits travaux au sein de la communauté. Les Chevaliers se réunissent une fois par semaine pour effectuer des travaux comme tondre la pelouse et réparer des maisons pour les personnes qui ne peuvent pas le faire elles-mêmes. Récemment, les Chevaliers ont aidé à rénover d’anciennes classes de la pa-
AVANT ET APRÈS Giuseppe Peritore du conseil 3881 Marian d’Oakville, en Ontario, aux côtés de son épouse Rita et de leurs deux filles Anyssa et Celestia, posent pour les photos « avant » et « après » quand ils se sont fait couper les cheveux au profit d’Angel Hair for Kids. Peritone a fait couper ses cheveux trois fois au profit d’associations caritatives qui offrent des perruques aux enfants qui souffrent de brulures, du cancer ou d’autres maladies. Cette fois, les Peritone en ont fait une affaire de famille. Le conseil 3881 a soutenu l’événement en parrainant les donneurs et en imprimant les programmes de l’événement et des certificats de participation, en filmant la journée et en achetant des tshirts et des cadeaux de remerciement pour chaque donneur. Une garde d’honneur de l’assemblée Bishop Paul F. Reding a escorté les donneurs à l’évènement qui a récolté près de 100 queues de cheval et environ 4200$ en parrainage.
roisse qui seront emménagées en bureaux. ROBES POUR SERVANTS
Le conseil 1738 Cranston (Rhodes Island) a fait don de nouvelles robes pour chacun des servants d’autel à l’église St. Matthew. QUE PAPA CONTINUE À JOUER
Le Grand Chevalier Rod Giddens du conseil 1283 Westminster (Colombie-Britannique) reçoit la première bénédiction du Père Nick Meisl, nouvellement ordonné. Le Père Meisl a été ordonné prêtre auprès de l’archidiocèse de Vancouver. Le conseil a soutenu le Père Weisl financièrement et spirituellement pendant toutes ses années au séminaire. 30 ♦ C O L U M B I A ♦
Le conseil 7784 Don Bosco de Newton, dans le New Jersey, a parrainé deux événements au profit de la campagne Que papa continue à jouer de la fondation du cancer de la prostate. Les Chevaliers ont organisé une collecte de fonds sur deux jours dans un restaurant ainsi qu’une soirée de jeu de quilles au Sparta Lanes. Les deux activités ont rapporté plus de 1700$. APPAREIL D’ÉCHOGRAPHIE PORTABLE
Le conseil 4420 Immaculate Heart Of Mary d’Hapeville, en Géorgie, a collecté 7200$
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pour aider à financer le coût d’exploitation d’un nouvel appareil d’échographie portable géré par la clinique d’aide à la grossesse. L’appareil portable se déplace dans toute l’agglomération d’Atlanta, permettant ainsi aux futures mères de voir leurs bébés grâce à la technologie des ultrasons et proposer des solutions de rechange à l’avortement. DES BIBLES POUR LES ÉTUDIANTS
Suite à la demande du département d’instruction religieuse d’une paroisse locale, le conseil 9629 St. Jude de Highlands, au Texas, a fait don de 1 083 $ pour l’achat de nouvelles bibles pour les étudiants. CÉLÉBRER LA VIE
Le conseil 7997 North Port (Floride) a organisé un diner intitulé Célébrons la vie, auquel plus de 200 paroissiens et autres associations chrétiennes des environs de Venice ont participé. Lors du
diner, des présentations étaient proposées par des groupes pro-vie et par Gulf Coast Storks, une unité mobile offrait des écographies gratuites ainsi que des tests de grossesse, des recommandations et des conseils gratuits. PEINTURE DE CHAMBRES
Le conseil 10504 Our Lady of Mercy de Winston-Salem, en Caroline du Nord, a peint 14 chambres, plus les placards, dans un centre géré par Room at the Inn, une association pro-vie de Greensboro qui offre un soutien et un abri à des femmes qui font face à une grossesse non désirée et qui ont choisi d’avoir leurs bébés. CADEAUX DE DRAPEAUX
Le conseil 4425 St. Pius X de Wilmington, Delaware, a donné en cadeaux à l’école primaire St. Anthony de Padua un drapeau italien pour remplacer celui qui était abimé à l’école, ainsi qu’un drapeau de l’État de Delaware, un drapeau du Vatican et un drapeau des Chevaliers de Colomb. EN SOUVENIR D’UNE HÉROÏNE
Le conseil 1345 St. John de Bergenfield, dans le New Jersey, a parrainé une collecte de fonds pour Lorraine RiordanMooney, une paroissienne de longue date de l’église St. Mary et amie du conseil. Riordan-Mooney est décédée à la suite d’une longue bataille contre le cancer du pancréas. Pour la soirée, les Chevaliers ont cuisiné des pâtes, proposé plusieurs tombolas, de la musique et des prix de présence. Plus de 440 personnes étaient présentes et la soirée a rapporté 17 500$ qui serviront à payer une partie des soins médicaux de Riordan-Mooney.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
PRÉCIEUSE REDÉCOUVERTE
PROJECTION DE FILM
Le conseil 11671 St. Philip the Apostle de Clifton, dans le New Jersey, le conseil 262 Perez de Passaic, ainsi que la compagnie d’éclaireuses de St. Philip, ont assisté à la projection de Gimme Shelter, un film inspiré d’une histoire vraie dans lequel une jeune femme est sans-abri et enceinte. Des représentants de Several Sources Shelter, un centre de grossesse pro-vie, étaient également présents à la projection. TRANSPORT DE MEUBLES
Quand la friperie St-Vincentde-Paul de Durand, dans le Wisconsin, avait du mal à planifier des livraisons et des collectes de meubles régulières, elle s’est adressée au conseil 2422. Ces derniers mois, le conseil aide la friperie à passer prendre les meubles achetés lors de ventes sur licitation des environs. Les meubles sont ensuite vendus à la friperie pour aider les pauvres.
Après la messe, le conseil 7374 Draydon Valley (Alberta) a distribué aux paroissiens de l’église St. Anthony des exemplaires gratuits du livre Redécouvrir le catholicisme. SOUPER AU LOUP DE MER Jose Alquicira du conseil 4771 Denton (Texas) répare la barrière autour de la propriété du membre Joe Pelzel. Pelzel, un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, est confiné au lit et est dépendant des soins de son épouse. Quand son conseil s’est aperçu que la barrière avait besoin d’être réparée, les membres se sont procurés tout de suite le matériel et ont effectué les réparations.
INSTALLATION DE DAE
le Club lions de Miesville, au service d’incendie et de secours de Miesville et les pompiers de Hastings pour acheter deux nouveaux défibrillateurs automatisés externes pour la ville de Vermillion. Les deux appareils ont été installés dans une école catholique locale et dans le sous-sol d’une église catholique proche.
Le conseil 5199 Father Kaesen de Vermillion, dans le Minnesota, s’est associé avec
SOUTIEN AU MONASTÈRE
Les membres du conseil 12853 St. Ignatius of Loyola de San Jose, en Californie, peignent des flèches de circulation sur l’allée de l’église Holy Family. Les Chevaliers ont peint plusieurs signaux routiers afin d’améliorer la sécurité des paroissiens et des écoliers.
Le monastère Christ the Bridegroom a demandé au conseil 3304 Geauga de Chardon de venir l’aider à nettoyer une petite maison et à démolir une cabane sur la propriété du monastère. Les religieuses voulaient emménager la maison en lieu de retraite et la cabane était considérée dangereuse. Les Chevaliers ont nettoyé le terrain et rempli une benne à ordures de 40 pieds de long. Ensuite, les sœurs ont servi aux membres du conseil du chou farci et de la purée de pommes de terre pour le diner. BONS REMÈDES
Le conseil 821 Father John G. Seyfried de Kings Park, dans l’état de New York, avec
les « Filles catholiques de l’Amérique », ont parrainé un souper spaghetti pour réunir des fonds pour la famille d’une jeune fille de 13 ans atteinte de dystonie, un trouble neurologique rare du mouvement. La famille doit payer des factures de soins médicaux importantes pour cette maladie incurable. Plus de 800 membres de la communauté et de la paroisse ont été présents, ce qui a rapporté environ 30 000 $ au profit de la jeune fille et de sa famille. SOULAGER LES SANS-ABRI
Le conseil 4727 Bishop W. Thomas Larkin de Jacksonville, en Floride, a donné 500$ au profit de Five Star Veterans Center, dont la mission est d’offrir un logement de transition sûr et sécurisé aux anciens combattants déplacés pour lutter contre l’itinérance des vétérans. Le centre offre à ses résidents militaires la dignité, la compassion et le respect qu’ils méritent, tout en offrant un programme structuré Passeport pour l’indépendance qui aide les anciens combattants à se réintégrer dans la société.
Le conseil 13405 Our Lady of Mount Carmel de Windsor, dans l’Ontario, a organisé un souper au loup de mer et toutes les recettes ont été reversées au nouveau centre Our Lady of Guadalupe Home, un refuge pour femmes faisant face à une grossesse non désirée. Les membres du conseil et leurs conjointes ont préparé et servi 249 repas et le conseil a remis la somme de 1 875 $ au refuge. NOUVELLE CUISINIÈRE
Le conseil 1372 Lawrence (Kansas) a remplacé la vieille cuisinière à St. Conrad Friary par une nouvelle donnée par le conseil. LIVRAISON DE FAUTEUILS ROULANTS
Un mois après que la clinique des vétérans de Cape Coral, en Floride, avait demandé des fauteuils roulants pour mieux servir ses patients, l’assemblée Our Lady of the Rosary de Bonita Springs a offert 10 fauteuils roulants à la clinique. SOUTIEN À LA CHAPELLE
L’assemblée Christopher Columbus de Wallingford, au Connecticut, a remis un chèque de 500 $ aux sœurs Franciscaines de l’Eucharistie de Meriden. L’argent financera une nouvelle chapelle pour les membres de l’Ordre.
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K N I G H T S I N AC T I O N
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John Phillip et Juan Benjamin du conseil 10232 St. John the Baptist de Madison parmi des panneaux en bois de la crèche de Noël que le conseil a construits dans le cadre de la campagne Célébrons Noël dans l’esprit du Christ. Les membres du conseil ont passé des mois à construire, assembler et peindre 60 crèches de Noël, qu’ils ont vendues à la communauté et la paroisse. De plus, le conseil a loué un espace sur un panneau d’affichage numérique près d’une autoroute très fréquentée pour faire défiler message Célébrons Noël dans l’esprit du Christ.
STATEMENT OF OWNERSHIP, MANAGEMENT AND CIRCULATION (Act of August 1, 1970: Section 3685, title 39, U.S. code) 1. Publication Title: Columbia 2. Publication No.: 12-3740 3. Date of filing: September 15, 2014 4. Frequency of issue: Monthly 5. No. of issues published annually: 12 6. Annual subscription price: $6 7. Location of office of publication: 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 8. Location of publisher’s headquarters: 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 9. Names and address of publisher, editor and managing editor. Publisher: Carl A. Anderson, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 Editor: Alton J. Pelowski, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 10. Owner: Knights of Columbus Supreme Council, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326. 11. Known bond holders: none. 12. For completion by nonprofit organizations authorized to mail at special rates. The purpose, function, and nonprofit status of this organization and the exempt
status for federal income tax purposes: (Check one) ( ) Has changed (x) Has not during the changed during preceding the preceding 12 months. 12 months. (If changed, publisher must submit explanation of change with this statement.) 13. Publication name: Columbia. 14. Issue date for circulation data below: October 2014 15. Extent and nature of circulation # copies of sinAv. # copies gle issue publieach issue dushed nearest ring preceding to filing date 12 months A. Total no. copies (net press run) 1,644,710 1,668,016 B. Paid and/or requested circulation 1. Outside-county mail subscriptions stated on Form 3541: 320,179 342,179 2. Paid in-county subscriptions stated on Form 3541: 0 0 3. Sales through dealers and carriers, street vendors, counter sales and other non-USPS distribution: 1,000 1,000 4. Other classes mailed through the USPS. 1,324,431 1,325,737 C. Total paid and/or requested circulation:
1,645,610 1,669,016 D. Free distribution by mail (samples, complimentary and other): 1. Outside-county as stated on Form 3541: 0 0 2. In-county as stated on Form 3541: 0 0 3. Other classes mailed through the USPS: 5,000 5,000 4. Free or Nominal Rate Distribution outside the mail (carriers or other): 0 0 E. Total Free or Nominal Rate distribution (Sum of (15d, (1), (2), (3) and (4): 5,000 5,00 0 F. Total distribution (sum of 15c and 15e): 1,650,610 1,674,016 G. Copies not distributed: 300 300 H. Total (sum of 15f and 15g): 1,650,910 1,674,316 I. Percent paid and/or requested circulation (15c / 15f x 100): 99.6% 99.7% 16. Paid electronic copies 0 0 I certify that the statements made by me above are correct and complete. ALTON J. PELOWSKI, Editor 09/15/2014
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C H E VA LI ER S D E CO LO M B
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Des membres de l’Assemblée Pape Jean-Paul II à Potomac Falls, Virginie, présentent les drapeaux à un match de baseball des Nationals de Washington le 28 septembre. Il s’agissait de la neuvième année consécutive où l’assemblée avait été invitée à visiter le Nationals Park. La rencontre du 28 septembre était le dernier match de la saison et 35 085 supporteurs y ont assisté.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À
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G A R D E R L A F O I V I VA N T E
« NOUS SOMMES FAIBLES, MAIS DIEU EST FORT. » Quand j’étais jeune et en quête d’épanouissement, je me demandais ce qui rendait les gens heureux : l’argent, le pouvoir, la carrière ? Puis, durant mon secondaire, j’ai eu la chance de rencontrer des religieux et religieuses franciscains, et j’ai alors clairement perçu que les gens qui consacraient leur vie à Dieu avaient quelque chose de très spécial. Lorsque par la suite j’ai rencontré les Petites Servantes de l’Immaculée-Conception, je me suis sentie tout à fait à l’aise en leur compagnie. J’ai donc décidé de suivre leur exemple et de donner en exclusivité mon cœur à Dieu. Mes parents et mes sept frères et sœurs ont appuyé ma décision, même si cela n’a pas été facile pour eux. Je leur suis très reconnaissante pour l’amour et l’encouragement qu’ils m’ont toujours témoignés. À ceux et celles qui sont appelés à la vie consacrée, je conseillerais d’avoir confiance dans la grâce divine et de persévérer. Être un religieux ou une religieuse dans le monde actuel n’est pas chose aisée. Être pur, obéissant et pauvre, cela est exigeant. Mais être un mari ou une épouse fidèle, être un bon père ou une bonne mère, c’est difficile aussi. Nous ne sommes que des êtres humains. Nous faisons des erreurs. Nous sommes faibles, mais Dieu est fort.
Photo by Don Tracy
SŒUR BOGUSLAWA BAGINSKA Sœurs Servantes de l’Immaculée Conception Cherry Hill, New Jersey
VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
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