CHEVA LIER S DE CO LO MB
J UILLET 2010
COLUMBIA
Assurance vie en vigueur : 76 milliards $
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Dividendes versés aux membres assurés : 318 millions $
Rang accordé par Fortune 1000 : 920
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1 au premier juillet 2010, 2 CY 2009, 3 sondage de 2010 KOFC_10297_ShieldAd_2010_July_Fr_rev.indd 1
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C H E VA L I E R S D E C O LO M B
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juillet 2010 ♦ Volume 90 ♦ Numéro 7
COLUMBIA articles
8 La lumière au milieu des ténèbres Comprendre la foi et l’amour héroïques de Mère Teresa, à la lueur de sa nuit noire de l’âme. PAR LE PÈRE BRIAN KOLODIEJCHUK, M.C.
12 Tout commence par la prière Mère Teresa en était fermement convaincue : la prière et la vie familiale sont de première importance. PAR JIM TOWEY
14 S’ouvrir à la vie Nous avons adopté la planification naturelle des naissances comme dernier recours et nous avons été émerveillés du nombre de grâces qui s’en est suivi. PAR RACHEL WATKINS
18 La foi comme moteur Pour préserver l’héritage de plusieurs générations, une paroisse de Géorgie s’emploie à favoriser le déménagement d'une église historique. PAR JOSEPH O’BRIEN
21 Comment trouver le bonheur Tout le monde désire être heureux, mais nous ne le recherchons pas toujours aux bons endroits. PAR CHRISTOPHER KACZOR
Une religieuse en présence d’une grande image de Mère Teresa, à la maison des Missionnaires de la charité, à Calcutta, dans l’est de l’Inde. La Bienheureuse avait reçu le prix Nobel de la paix en 1979 pour son travail auprès des pauvres et des indigents, et elle fut béatifiée par le pape Jean-Paul II en 2003.
sections 3
Construire un monde meilleur
PHOTO: CNS photo from Reuters
Nous sommes appelés à devenir des témoins de charité, d’unité et de fraternité dans le Christ. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON
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Aprendre la foi, vivre la foi L’Église soutient la subsidiarité, la solidarité et le bien commun. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME
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Nouvelles des Chevaliers La marche au Canadaet avec les Chevaliers • Des pèlerins polonaise en quête de guérison • L’Institut Jean-Paul II honore les diplômés de 2010 • Le Chevalier suprême visite un nouveau séminaire et prononce une allocution lors d’un séjour à Edmonton • Les députés d’État en réunion annuelle
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En conversant avec Columbia Entrevue sur les effets de la pilule contraceptive tant sur la santé des individus que sur la société en général. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA
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Les députés d’État
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Chevaliers à L’œuvre
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Application de nos degrés JUILLET 2010
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La façon simple d’aimer QuAND LA BIENHEurEusE Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) a fait ses premiers vœux à l’âge de 20 ans, elle a choisi sainte Thérèse de Lisieux (18731897) comme homonyme. Le pape Pie XI’a béatifiée au cours de la dernière décennie. Comme les similarités entre ces deux saintes femmes vont bien au-delà de leurs noms, ce choix s’est avéré heureux. Plusieurs ont d’ailleurs noté que la spiritualité et la foi de Mère Teresa reflètent celles de sainte Thérèse. La doctrine de sainte Thérèse, qu’elle appelait « les petites choses », consistait en une confiance d’enfant en Dieu, et le désir d’avoir part à son amour miséricordieux. En comparant les grands saints et saintes et les martyrs à des fleurs dans le jardin de Dieu, Thérèse disait d’elle-même, sachant bien que toutes les âmes ne sont pas appelées à de grands exploits mais que toute personne a la vocation d’aimer, elle disait donc qu’elle était la Petite Fleur de Dieu. Elle offrait joyeusement ses plus minimes souffrances et ses actes de serviabilité pour l’amour de Jésus, et elle en retirait une perspicacité spirituelle que seuls les tout-petits possèdent. (cf. Mt 11:25). Notamment, elle a été nommée patronne des missions avec s. François Xavier en 1927, et ce, en dépit du fait qu’elle n’est jamais sortie du cloître des Carmélites. Bien que Mère Teresa ait fondé la communauté religieuse des Missionnaires de la Charité pour servir les plus pauvres parmi les pauvres de Calcutta en Indes, elle aussi avait compris la doctrine des petites choses. Comme son homonyme, elle a reconnu que la clé pour parvenir à la sainteté était d’accomplir de petites choses avec beaucoup d’amour. En 1992, après avoir reçu la première édition du prix Gaudium et
spes des Chevaliers de Colomb pour services rendus à l’Église et à la société, elle a dit : « Jésus est venu pour nous annoncer la bonne nouvelle que Dieu nous aime et qu’il veut que nous nous aimions les uns les autres... rendons grâce à Dieu pour chaque petite occasion qui s’offre à nous. Et, où commence cet amour? Dans nos familles, Comment commence-t-il? En priant ensemble. » s. Thérèse et Mère Teresa avaient un entendement simple mais profond de l’appel universel à la sainteté. Leur vie a été marquée par une joie et une foi inébranlable, et ce, en dépit d’avoir vécu ce qui a été nommé « la nuit ténébreuse de l’âme », c’est-à-dire une forte envie de Dieu accompagnée d’une sensation d’absence. Elles avaient une soif de Jésus et ne désiraient rien d’autre que d’accomplir sa volonté. Mère Teresa voyait chaque acte d’amour et de service comme étant une occasion pour désaltérer la soif de Jésus sur la croix (cf. Jn 19:28). L’universalité de leur message et de leur spiritualité a fait que le pape Jean Paul II, la Journée mondiale pour les missions, a déclaré st. Thérèse le 33e docteur de l’Église, et il a béatifié Mère Teresa le même jour, six ans plus tard. En tant que Chevaliers de Colomb, dont le premier principe est la charité, intercédons auprès de ces deux grandes saintes et tentons de suivre leur exemple. En effet, en 1992, Mère Teresa a promis de prier pour les Chevaliers de Colomb. En exprimant son appréciation pour l’œuvre de notre ordre, elle a dit : « La sainteté n’est pas le luxe d’une petite minorité. Elle est tout simplement mon devoir et le vôtre ».♦ ALToN J. PELoWsKI CoorDoNNATEur
COLUMBIA ÉDITEurs
Chevaliers de Colomb ________ ADMINIsTrATEurs suPrêMEs CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, s.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Donald r. Kehoe TRÉSORIER SUPRÊME Emilio B. Moure AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ rÉDACTIoN COORDONNATEUR Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ArTs GrAPHIQuEs DESIGN Lee rader
El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉPCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Knights of Columbus, Dept. of Membership records [service de dossiers de membres], Po Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, usA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2010 Tous droits réservés ________ EN PAGE CouVETurE Mère Teresa avec un nouveau-né.
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COVER PHOTO: Raghu Rai/Magnum Photos
É D I TO R I A L
C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R
Notre pèlerinage de foi Au fur et à mesure que nous cheminons vers l’éternité avec le Seigneur, nous sommes appelés à devenir des témoins de charité, d’unité et de fraternité dans le Christ par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson À LA FIN DE mai, j’ai adressé la parole à près de 100 000 pèlerins à la basilique de Piekary slaskie, une ville de sud de la Pologne. M’adressant à des hommes en provenance de toutes les régions du pays et bien au-delà de ses frontières, je me suis rendu compte que le pèlerinage se présente comme une parfaite figure de nos propres vies. J’étais fier de faire partie d’une importante délégation de frères Chevaliers de Pologne et des États-unis alors que nous marchions plusieurs kilomètres à partir d’une paroisse jusqu’à la basilique. Il y a pèlerinage — dans le sens traditionnel du terme — quand quelqu’un se rend dans un endroit qui est reconnu comme lieu de promesse spirituelle particulière. Au cours d’un pèlerinage, le pèlerin est confronté à des journées de prières et de déplacements totalement axés sur la croissance de sa foi. De fait, on est pèlerin au cours des déplacements, d’une part, et d’autre part, sur le site même du pèlerinage, puisque le déplacement — souvent ardu — fait partie de la démarche préparatoire menant sur un site tenu pour sacré. C’est pourquoi le pèlerin se fait témoin tant en cours de route qu’une fois sa destination atteinte. Tout comme en pèlerinage, nos vies devraient se présenter comme un cheminement vers une destination spirituelle. si nous nous proposons comme but l’éternité passée avec le Christ, alors notre déplacement devrait être axé sur cet objectif. De plus, notre témoignage au cours du pèlerinage de la vie doit être complet. Chaque moment de chaque aspect de nos vies doit être orienté vers notre attente d’union totale avec le Christ au ciel. Au cours des années 1980, le cardinal Joseph ratzinger — aujourd’hui le pape
Benoît XVI — a écrit : « La foi entraîne que nous devenions solidaires de l’histoire du salut, adoptant son aspect de “déjà-là”, et de ce point de départ, travailler à atteindre son aspect de “pas encore”. » Et, a-t-îl poursuivi : « Avoir la foi, c’est s’approprier l’histoire du passé qui, grâce à l’amour, se trouve transposée dans le présent et devient ainsi, de nouveau, espérance pour l’avenir. Donc, l’histoire du salut n’est pas seulement un fait un passé. Elle constitue également le présent et l’avenir, alors que nous poursuivons notre pèlerinage jusqu’au retour du seigneur. En d’autres termes, chaque journée de notre cheminement spirituel propre, ainsi que celui de l’Église, devrait témoigner de la signification de la vie et de la mort du Christ tant par nos vies actuelles que par notre espérance en l’avenir. Au cours de mes remarques adressées aux gens réunis pour le pèlerinage en Pologne, je rappelais que le Concile Vatican II convoque les fidèles laïques à chercher le royaume de Dieu à s’engager dans les affaires temporelles en les orientant vers la volonté du seigneur. Les laïques « sont appelés par Dieu à travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment, en exerçant leurs propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, et pour manifester le Christ aux autres avant tout par le témoignage de leur vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité» (Christifideles Laici, 15; cf. Lumen Gentium, 31). Pour les Chevaliers de Colomb, cela a deux sens : d’abord, que nous devons témoigner de notre amour pour Jésus Christ, que ce soit dans notre vie privée ou notre vie publique, au foyer, au travail
ou sur la place publique. C’est-à-dire que nous devons être des témoins de charité pour tout le monde, des témoins d’unité avec tous les peuples (notamment avec nos sœurs et frères chrétiens), et des témoins de fraternité envers nos frères Chevaliers avec qui nous partageons l’œuvre de rendre meilleurs nos communautés et le monde. Ensuite, au fur et à mesure que nous « devenons solidaires » de l’histoire du salut, selon l’expression du pape Benoît, nous devrions faire nôtre le défi de solidarité du pape Jean-Paul II — une communion entre catholiques fondée sur une tradition commune et un héritage commun, et une unité fondée sur les sacrements du Baptême et de l’Eucharistie. Cette solidarité devrait dépasser les frontières politiques, les différences culturelles et les intérêts économiques. Et tenant compte du premier principe de l’ordre, c’est-à-dire, la charité, cette solidarité devrait être fondée sur l’ancienne toujours actuelle, sagesse de notre foi, à savoir que nous sommes les gardiens de nos frères. si nous pouvons témoigner de notre foi chaque jour, notamment en vivant le commandement du Christ de nous aimer les uns les autres, nous serons alors des témoins vivants de l’amour du Christ pour nous le long de notre route, et à la fin du cheminement de la vie, nous nous trouverons fin prêts pour notre destinée éternelle. Vivat Jesus!
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APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
La communauté des humains À la recherche de développement humain authentique, l’Église soutient la subsidiarité, la solidarité et le bien commun par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême oN AFFIrME souVENT que l’Église devrait éviter la politique. Et il est vrai, en effet, que l’Église devrait éviter toute participation à la politique partisane — qui favoriserait expressément un candidat ou un parti sur un autre. Dans un autre sens, en revanche, l’Église doit participer à la politique, c’est-à-dire, à la quête fondamentale, du bien commun et d’une société humaine et juste. Car, en fin de compte, le bonheur ne s’atteint qu’en communauté, soit en s’associant à d’autres humains que le seigneur a dotés de vie et de dignité et qu’il a invités à partager son amitié. En vérité, le Dieu unique est communauté de trois personnes : Père, Fils et Esprit saint. Puisque nous sommes créés à l’image de Dieu, et que, d’une certaine manière, le Christ s’est uni à chaque personne, la fraternité humaine est façonnée d’après l’unicité de la sainte Trinité. C’est en cette réalité que se trouve le fondement ultime de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain (Compendium, 401). LA PrIMAuTÉ Du DroIT Dans les pays comme les États-unis et le Canada, intenses sont les discussions concernant l’importance et la portée des institutions et des programmes gouvernementaux et, sur ces questions, des gens très raisonnables peuvent avoir des avis
La 28e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 400-414 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site kofc.org.
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très différents. Toutefois, de tels débats tournent nécessairement au vinaigre lorsqu’on oublie que « le principe, le sujet et la fin de toutes les institutions sociales sont et doivent être la personne » (402). En d’autres termes, les institutions sociales doivent exister pour le bien des humains — et non le contraire. Tous les humains ont besoin d’institutions financières, de la famille jusqu’à la nation elle-même, en passant par la communauté municipale. Aussi, sommesnous de plus en plus en lien avec la communauté internationale. Avec le temps, l’Église s’est occupée du principe de subsidiarité et l’a raffiné en vue d’empêcher que la personne soit engloutie et anéantie par des institutions et des structures bureaucratiques massives et anonymes. Le Compendium du catéchisme de l’Église catholique précise « qu’une société d’ordre supérieur ne doit pas assumer des fonctions qui reviennent à une société d’ordre inférieur, la privant de ses compétences » (403). À la base de la structure humaine se trouve la famille, fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Il incombe à tout le monde, y compris l’État, de voir à ce que la vie familiale soit solide, de sorte que, règle générale, l’État ne devrait pas supplanter l’autorité parentale, comme c’est le cas, par exemple, lorsque la loi permet que des mineurs obtiennent des avortements sans que les parents en soient prévenus. Dans une société au fonctionnement sain, les institutions telles que les gouvernements nationaux et régionaux prêtent leurs concours aux familles et aux gouvernements locaux pour que de telles institutions puissent fonctionner adéquatement. Étant donnée la réalité du péché, la société humaine se présentera comme moins que parfaite et même profondément défi-
ciente. Néanmoins, la cause de la liberté humaine doit être défendue à chaque époque de l’histoire, et, loin de nous prêter au cynisme, nous devons rechercher le bien authentique tant pour nous-mêmes, nos familles et notre société. Il s’ensuit qu’il nous faut reconnaître la supériorité de « l’éthique par rapport à la technologie », admettre « la primauté de la personne par rapport aux objets » et « la supériorité de l’esprit par rapport à la matière » (Redemptor Hominis, Jean-Paul II, 16). Pour sauvegarder ces valeurs et les empêcher de se perdre, nous devons sans cesse reconnaître notre besoin de nous repentir, et l’Église doit souvent colmater les brèches et insister pour que soient modifiées certaines lois et certaines structures sociales. De plus, comme le pape Benoît XVI le rappelait dans sa première encyclique, même la société la plus juste aurait toujours besoin de pratiquer la charité, c’est-à-dire, dans un esprit d’amour et de considération humaine, voir à ce que les besoins les plus fondamentaux soient assurés aux gens dans le besoin (Deus caritas est, 28; Compendium, 404). LE BIEN CoMMuN De nos jours, nombreux sont les gens qui manquent de respect envers l’autorité ou s’en méfient. Pourtant, selon le plan de Dieu, il faut une autorité légitime à chaque communauté humaine, depuis la plus petite à la plus importante (405). Bien entendu, il arrive que les autorités se trompent et ne méritent pas notre confiance. L’exercice légitime de l’autorité comprend l’intégrité personnelle des dirigeants et, par le recours à des moyens moralement licites, exige la recherche du bien commun. « Les lois injustes et les mesures contraires à l’ordre moral n’obligent pas les consciences »
APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
(406). Enfin, les gouvernements doivent être constitués et doivent fonctionner par la volonté libre des citoyens, et les dirigeants devraient respecter « la primauté d’un état de droit » plutôt qu’imposer leur propre volonté aux citoyens. La responsabilité de rechercher le bien commun n’est pas limitée aux seuls dirigeants d’institutions sociales. Tous et toutes, nous avons à rechercher le bien commun par la fidélité à nos vocations, en remplissant nos responsabilités comme il se doit, et en nous comportant en citoyens loyaux et engagés. Le bien commun trouve son expression dans toutes ces conditions qui permettent aux gens de s’épanouir au sein de la société. Il est mieux assuré dans des communautés où est défendue la dig-
INTENTIONS DU
nité individuelle des citoyens et où sont promues les institutions sociales qui pourvoient vraiment aux besoins des citoyens, tout en les appelant à rechercher le bien du pays et du monde en général (407-410). Au sein d’une telle société, où l’autorité s’exerce bien et judicieusement, la justice sociale est mieux assurée. En d’autres termes, la société arrive plus aisément à permettre aux individus et aux regroupements d’exercer leurs droits, tels que la liberté d’expression sur la place publique et la possibilité de poursuivre des objectifs bénéfiques (411). La réalisation du bien commun et de l’authentique justice sociale trouve son fondement dans la solidarité humaine. En effet, nous sommes liés les uns aux autres,
du fait que les personnes sont créées à l’image de Dieu, et dotées d’une âme rationnelle, qu’elles partagent la même nature et que le Christ les appelle au bonheur du ciel (412, 414). Malgré cette réalité, il existe une disparité croissante entre les riches et les pauvres, ce qui est le cas de millions de gens. Nous ne pouvons nous permettre de sous-estimer des inégalités si contraires à l’Évangile. En contrepartie, ces situations exigent que nous travaillions à la réalisation d’une société juste et compatissante, grâce au généreux exercice de la charité. sur ce point, les principes des Chevaliers de Colomb — charité, unité, fraternité et patriotisme — poursuivent l’enseignement social de l’Église et nous incitent à œuvrer en vue du bien commun général.♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
S A I N T- P È R E
PHOTOGRAPH OF POPE: CNS photo/Paul Haring — PAINTING: The Incredulity of St. Thomas (1601-1602) by Caravaggio/Wikimedia Commons
Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉrALE : Pour que dans toutes les nations du monde, les élections des gouvernants se déroulent selon la justice, la transparence et l’honnêteté, et dans le respect des libres décisions des citoyens. MIssIoNNAIrE : Pour que les chrétiens s’engagent à offrir partout, spécialement dans les grands centres urbains, une contribution valable à la promotion de la culture, de la justice, de la solidarité et de la paix.
Saint Thomas Apôtre Fête : 3 juillet LA MAJorITÉ des chrétiens reconnaissent en saint Thomas l’apôtre qui, doutant de la résurrection, demanda à voir les mains et les pieds blessés du Christ, ainsi qu’à toucher son flanc transpercé. on oublie souvent qu’il s’agit également du même disciple qui, après avoir entendu son maître projeter un retour en Judée où il avait pourtant failli être tué, s’était courageusement exclamé devant les autres disciples : « Allons, nous aussi, et nous mourrons avec lui » (Jn 11.16). De plus, bien qu’il fut tout d’abord réticent, saint Thomas aura été le seul apôtre à diffuser l’Évangile par-delà les frontières de l’empire romain. selon d’anciennes sources chrétiennes, Thomas a ainsi voyagé de Jérusalem jusqu’en Inde occidentale, en passant par la syrie et l’empire perse. Certains comptes rendus rapportent même qu’il serait descendu jusqu’à la côte sud-est du sous-continent indien. selon la tradition, Thomas a été le seul témoin de l’Assomption de la Vierge Marie et il a baptisé les mages qui se rendirent à Bethléem après la naissance du Christ. saint Thomas a évangélisé tout au long de ce parcours de 5 600 km. En l’an 52, il
atteignit Kerala, ville du sud de l’Inde qui abritait une importante communauté juive. Trouvant là des gens réceptifs à l’Évangile, il y fonda sept églises. L’Église catholique syro-malabare actuelle, qui compte aujourd’hui 3,6 millions de membres, tire son origine de ces communautés. Après avoir converti l’épouse et le fils d’un roi en l’an 72, Thomas fut condamné à être emmené sur une montagne. on lui permit de prier un peu et puis, il fut transpercé par les lances des soldats et lapidé. si son patronage s’étend aux aveugles, aux architectes, aux constructeurs et aux théologiens, Thomas demeure aux yeux de tous les chrétiens un modèle en tant que disciple qui, en dépit de moments de doute, a su trouver le courage et le zèle pour apporter au monde la lumière du Christ.
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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S
La marche au Canada et avec les Chevaliers LE CHEVALIEr suPrêME Carl A. Anderson et son adjoint, Dennis A. savoie, se sont joints sur la colline parlementaire à ottawa à des milliers de participants le 13 mai dernier, lors de la Marche pour la vie en sol canadien. Cet événement annuel a rassemblé Chevaliers et autres catholiques pro-vie pour une journée de prière et de plaidoyer, tous se soutenant et s’encourageant mutuellement. En plus du cardinal Marc ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada, le Chevalier suprême Anderson a pris la parole devant les participants. « Le Canada et les États-unis sont peut-être régis par des lois différentes, at-il dit. Mais tous ensemble, nous affirmons haut et fort que la culture de la vie dépasse les frontières. » Carl Anderson a poursuivi en invitant les participants à construire une culture de la vie dans leurs relations avec autrui ainsi que dans leur quotidien, en faisant la charité et en respectant tous et chacun.
Des pèlerins polonaise en quête de guérison
Le Chevalier suprême Carl A. Anderson en compagnie du cardinal Franciszek Macharski, archevêque émérite de Cracovie (à gauche) et de l’archevêque Damian Zimon de Katowice (à droite), ainsi que de Chevaliers polonais. PrÉsENT PArMI uNE foule évaluée à environ 100 000 pèlerins, le Chevalier suprême Carl Anderson a participé au Pèlerinage annuel des Hommes et de la jeunesse au sanctuaire de Notre-Dame de Piekary Śląskie, au sud de la Pologne. Lorsqu’une peinture de la Vierge Marie fut déplacée de la partie collatérale de l’église vers l’autel principal depuis le milieu du XVIIe siècle, de nombreuses guérisons miraculeuses ont été remarquées au sein de la population locale. Lorsqu’une épidémie de peste a éclaté en 1676, des prêtres jésuites ont incité leurs ouailles à effectuer un pèlerinage pour se rendre et aller prier à Piekary. Quatre ans plus tard, lorsque la peste ravageait Prague, l’Empereur Léopold Ier d’Autriche avait ordonné que la peinture soit acheminée vers la ville et transportée dans le cadre d’une proces-
sion solennelle. La peste s’étant résorbée, l’archevêque Wellstein, de Prague, avait alors proclamé les vertus miraculeuses de cette représentation de la Vierge. s’adressant à une foule considérable rassemblée suite à la célébration eucharistique – le Chevalier suprême a rappelé aux personnes réunies le souvenir des nombreux pèlerinages du cardinal Wojtyła à Piekary. « En tant que pèlerin et prédicateur, il nous enseigna cette vérité fondamentale qui consiste à réaliser qu’être humain signifie aussi être un pèlerin, continuellement en marche et attiré par le Père et son Amour. » La sainte Messe a été présidée par son Éminence, le cardinal émérite Franciszek Macharski de Cracovie. L’homélie a été prononcée par son Éminence le cardinal Joachim Meisner de Cologne, en Allemagne.
L’Institut Jean-Paul II honore les diplômés de 2010 LA MEssE DE remise des diplômes 2010 à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille s’est déroulée le 12 mai dernier à Washington, D.C. L’archevêque Donald W. Wuerl, qui est membre du Conseil 9542 Catholic university of America, dans la capitale américaine, a célébré l’office en la basilique du sanctuaire national de l’Immaculée-Conception. Dans l’assistance, il y avait notamment le Chevalier suprême Carl A. Anderson, qui est aussi
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vice-président de l’Institut. Faculté d’études supérieures en théologie, l’Institut pontifical Jean-Paul II a été fondé à rome le 13 mai 1981, jour de la fête de Notre-Dame de Fatima. Les Chevaliers de Colomb appuient financièrement et administrativement la composante américaine de l’Institut, à Washington, depuis les débuts de celle-ci en 1988. À ce jour, le campus nordaméricain a décerné plus de 390 diplômes de troisième cycle universitaire.
Le Chevalier suprême serre la main d’un étudiant après la messe de remise des diplômes à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.
D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E
Le Chevalier suprême visite un nouveau séminaire et prononce une allocution lors d’un séjour à Edmonton Le 27 mai dernier, le Chevalier suprême Carl A. Anderson et son épouse, Dorian, se sont rendus à Edmonton, en Alberta. Ils y ont d’abord visité le chantier de construction du séminaire st. Joseph puis, en soirée, le Chevalier suprême a prononcé une allocution sur le Christ et la Trinité en compagnie du cardinal Marc ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada. Grâce à un engagement de 1 million $ pris par les Chevaliers locaux et le Conseil d’État de l’Alberta, l’archidiocèse d’Edmonton a déménagé le séminaire st. Joseph ainsi que le collège théologique Newman parce qu’une importante voie publique était en construction à proximité des installations actuelles. En reconnaissance de l’aide apportée par les Chevaliers, le clocher du séminaire portera le nom du fondateur de l’ordre, l’abbé Michael J. McGivney.
Carl A. Anderson, le Chevalier suprême, et Neil C. Gannon, député d’état d’Alberta avec une plaque pour commémorer la tour abbé McGivney. Le séminaire st. Joseph forme des hommes en vue du sacerdoce dans l’ouest canadien, tandis que le collège théologique Newman est la seule institution de l’ouest canadien à offrir un enseignement
théologique aux laïcs. Le tout nouveau campus, le premier à être construit depuis le nouveau millénaire, espère symboliser la foi avec éclat et constituer « un centre d’enseignement théologique à la fine pointe de la technologie ». selon l’échéancier, les installations ouvriront en septembre 2010. Plus tard le même jour, Carl Anderson s’est joint au cardinal Marc ouellet pour une soirée de réflexion intitulée « rien de plus beau », en la basilique st. Joseph à Edmonton. Les deux hommes ont abordé le sujet « Jésus-Christ : révélation de la Trinité ». « La clé, selon Carl Anderson, c’est d’être ouvert à la manière par laquelle le Christ choisit de se révéler à nous. Ce faisant, il nous indique comment nous pouvons être véritablement humains. » Ce programme de réflexion se tient cinq fois par année, sous la direction de l’archevêque richard smith, d’Edmonton.
Les députés d’État en réunion annuelle LEs DIrIGEANTs de 72 juridictions parmi celles que compte l’ordre à travers le monde se sont réunis du 3 au 6 juin dernier à New Haven, au Connecticut, pour leur réunion annuelle précédant le début de l’année fraternelle 2010-2011. Députés d’État réélus ou fraîchement élus ont participé à des ateliers et des événements fraternels, en plus de visiter d’importants monuments ayant marqué l’histoire de l’ordre, dont l’église st. Mary’s, où les Chevaliers furent fondés en 1882. « Nous devons nous préparer à aller en des endroits où ne sommes pas encore allés et à dire : " Venez voir qui nous sommes, et joignez-vous à nous" », a déclaré le Chevalier suprême Carl A. Anderson lors de la principale assemblée d’affaires de cette réunion annuelle. Tout en invitant les députés d’État à mettre toujours l’accent sur la croissance du nombre de membres, le Chevalier suprême les a félicités pour la qualité des efforts caritatifs menés par les Conseils. « Nous pouvons être très fiers de ce que les Chevaliers de Colomb et, spécifiquement, nos juridictions ont réalisé », a ajoute Carl Anderson avant de présenter les résultats du sondage fraternel 2009. Ces statistiques publiées le 4 juin révèlent en effet que les Chevaliers ont versé en contributions caritatives l’équivalent de 151 105 687 $ — soit plus de 1 million $ de plus que le total en-
Des députés d’État fraîchement élus et représentant plusieurs juridictions de l’Ordre à travers le monde ont participé à une session d’orientation lors d’une réunion organisationnelle annuelle. registré l’année précédente. Pendant ce temps, les heures de service bénévole ont progressé à 68 783 653 heures — soit une augmentation de 468 291 heures por rapport à 2008. « Nous donnons suite aux engagements de l’abbé McGivney, de dire le Chevalier suprême, ainsi qu’à sa vision. Je ne suis pas certain, cela dit, que l’abbé McGivney aurait pu imaginer à quel point ses Chevaliers de Colomb allaient prendre de l’ampleur [...] Comment pouvait-il prévoir que l’ordre qu’il venait de fonder allait rendre autant de services à l’Église, à la communauté et à tous nos semblables ? »
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LA LUMIÈRE AU MILIEU DES TÉNÈBRES Comprendre la foi et l’amour héroïques de Mère Teresa, à la lueur de sa nuit noire de l’âme
par le père Brian Kolodiejchuk, M.C.
LA VIE ET LA MISSION DE MÈRE TERESA BIENHEurEusE MèrE TErEsA de Calcutta, la menue religieuse catholique qui a consacré sa vie à servir et à prendre la défense des « plus pauvres d’entre les pauvres », est décédée le 5 septembre 2007 et a été béatifiée par le pape Jean-Paul II en 2003. Tandis qu’elle chemine en route vers la sainteté, elle demeure une icône de foi et d’altruisme. Afin de marquer le 100e anniversaire de sa naissance (26 août 1910), le musée des Chevaliers de Colomb tient jusqu’au 4 octobre 2010 une exposition intitulée Mère Teresa : Vie, Spiritualité et Message. Mère Teresa a pris la parole devant les employés des Chevaliers de Colomb réunis au siège social de New Haven, en 1988. Elle a été par ailleurs la première à recevoir la plus haute distinction de l’ordre, le prix Gaudium et spes, en 1992. L’exposition montée spécialement au musée des C de C diffuse des renseignements suppléments quant aux liens étroits qui unissaient la Mère Teresa aux Chevaliers. Dans les pages suivantes, deux hommes qui l’ont bien connue se penchent sur la vie inspirante qu’a menée la Bienheureuse.
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a publication du livre Viens, sois ma lumière (2007), qui renferme plusieurs des lettres écrites par la Bienheureuse Mère Teresa à ses guides spirituels, a engendré son lot de discussions ainsi, hélas, que beaucoup de confusion créée par des interprétations hâtives et superficielles. Mère Teresa aurait-elle vraiment pu perdre sa foi — ou du moins, en douter sérieusement ? Le meilleur moyen de comprendre ce que la sainte femme entendait par les « ténèbres », c’est d’abord de se pencher sur ce concept à la lumière de sa vocation religieuse et missionnaire. Puis de comprendre à quel point celle-ci a vécu une vie héroïque de foi et de charité, partageant à fond la mission du Christ et sauvant des âmes. Les écrits personnels de Mère Teresa ne disent pas tout de sa vie, tant publique qu’intérieure. Ils nous révèlent plutôt plusieurs aspects cachés de sa vie spirituelle, et nous donnent à découvrir combien sa sainteté était profonde. son premier écrit aura été le vœu personnel qu’elle a prononcé en 1942 : « J’ai fait le vœu à Dieu, sous peine de péché mortel, de Lui donner tout ce qu’Il pourrait me demander, de ne rien Lui refuser ! » Quatre ans plus tard, après avoir dit à Mère Teresa dans la prière ce qu’il attendait d’elle, Jésus fit écho à ce vœu. Elle écrivit ensuite : « Dans toutes mes prières et saintes communions, Il me demande sans cesse : "refuseras-tu de faire cela pour moi ?" » La manière et les détails de cette « vocation dans la vocation » à servir les plus pauvres d’entre les pauvres constituent le deuxième aspect caché de la vie de Mère Teresa. ses lettres de 1946 et 1947 dévoilent qu’elle a eu des locutions, des visions et (vraisemblablement) des moments d’extase
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spirituelle. son confesseur, le père Van Exem, a du reste écrit au sujet de « son union incessante, profonde et très vive avec Dieu ». CoNsoLATIoN ET DÉsIr Bien que Mère Teresa ait toujours pu se consoler d’être intimement liée à Dieu, elle avait entendu Jésus lui dire que : sa vocation « était d’aimer, de souffrir et de sauver des âmes » ; elle et ses religieuses allaient être les « victimes de Mon amour » ; et « si tu es Ma petite Épouse — l’Épouse de Jésus Crucifié –, il te faudra endurer ces tourments dans ton cœur. » À l’époque, Mère Teresa ne pouvait savoir ce que voulait dire précisément ces paroles et combien elle devrait effectivement souffrir pour s’acquitter de sa vocation et être une « victime de l’amour ». sa mission dans les rues de Calcutta a sérieusement pris son essor en 1949. À la même époque, elle refit de nouveau l’expérience des ténèbres. Elle éprouva alors un terrible sentiment de perte, une grande solitude et le supplice de penser que Dieu ne voulait plus d’elle. Encore plus pénible que cette dépossession qu’elle ressentait fut la douleur de voir ses désirs inassouvis. « Il est si pénible d’être seule sans Dieu », écrit-elle. on imagine à quel point cette expérience fut terrible pour quelqu’un qui, selon ses propres mots, voulait « vivre exclusivement par amour pour Lui ». Mère Teresa, en effet, vivait en union avec Dieu grâce à sa prière contemplative, ce qui en dit beaucoup sur la qualité de sa foi. Dans son livre Fire Within (1989), le père mariste Thomas Dubay que dans une telle sorte d’union, la personne expérimente non seulement le ré-
À partir de l’extrême gauche : le Chevalier suprême Carl A. Anderson en compagnie de sœur Mary Nirmala Joshi, qui a succédé à Mère Teresa en tant que supérieure des Missionnaires de la charité, ainsi que d’autres membres de cette communauté, lors de leur passage au musée des Chevaliers de Colomb, le 5 mai dernier. • Mère Teresa descendant les marches. • Le père Brian Kolodiejchuk, missionnaire de la charité, en train de donner une conférence au musée des Chevaliers de Colomb, le 1er juin dernier. • L’ex-Chevalier suprême Virgil C. Dechant en compagnie de Mère Teresa en 2000, lors de la cérémonie inaugurale de remise du prix Gaudium et Spes.
MOTHER TERESA STAIRS: Raghu Rai/Magnum Photos
confort ou le bonheur d’être unie, mais également des moments arides et difficiles où elle souhaiterait une union encore plus grande. or si Mère Teresa a de fait vécu de la joie et du réconfort, sa foi fut par la suite caractérisée par une aridité extrême et un désir très intense. uNE ÉPrEuVE DE FoI ET D’AMour Le père jésuite Joseph Neuner, qui a été conseiller spirituel de Mère Teresa, a livré en 1961 des propos éclairants. selon lui, les « ténèbres » de Mère Teresa représentaient pour elle une façon de s’unir à Jésus et de s’identifier à « l’aspect spirituel de son œuvre ». La Bienheureuse a maintes fois répété que la plus grande pauvreté dans le monde actuel, c’était de « ne pas être aimé, désiré ou soigné » — or elle a vécu cela avec Jésus. À cet égard, il est important de noter que Mère Teresa n’a pas eu un manque de foi — autrement dit, un réel questionnement existentiel ou intellectuel, comme si elle avait intentionnellement jonglé avec la possibilité que Dieu n’existait peut-être pas. Plutôt, Mère Teresa a vécu une épreuve quant à sa foi et, plus encore, une épreuve liée à l’amour. sa foi, son espérance et son amour n’en sont pas moins demeurés inébranlables, même si elle ne les ressentait pas toujours. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Christ lui-même a pu partager si longtemps et si intensément sa plus grande souffrance — les « supplices de son cœur » — quand il a vécu l’agonie et la crucifixion. Et parce que Mère Teresa était si unie à Jésus, elle s’est identifiée étroitement elle aussi aux plus pauvres d’entre les pauvres, partageant du même souffle leur destitution spirituelle.
si bien qu’enfin, loin de jeter de l’ombre sur son existence par ailleurs très sainte, les « ténèbres » de Mère Teresa auront été un aspect essentiel de sa vocation en tant que religieuse et que missionnaire. Mère Teresa, j’ose le croire, est l’une de nos plus grandes mystiques et elle figure, beaucoup l’ont dit avant moi, parmi les plus grands saints de l’Église. Par amour pour Jésus et pour les démunis, elle a accepté la souffrance de ne pas toujours ressentir l’amour de Dieu. En 1988, méditant sur l’expérience d’abandon vécue par le Christ sur la croix, le pape Jean-Paul II a déclaré : « Le plus dur dans l’agonie de Jésus aura été ce sentiment d’abandon, ce manque de réconfort intérieur. » Mère Teresa a vécu cela aussi, elle qui a été envoyée pour « proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres, à l’effet que Dieu est amour et qu’Il aime chacun de nous » (cf. Lc 4.18). si bien que Mère Teresa a répondu à l’appel que lui avait lancé Jésus : être sa lumière, même dans les ténèbres.♦ LE PèrE BrIAN KoLoDIEJCHuK, missionnaire de la Charité, est le postulateur de la cause pour la canonisation de Mère Teresa de Calcutta ainsi que l’auteur de Mère Teresa : Viens, sois ma Lumière (Lethielleux, 2008)
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TOUT COMMENCE PAR LA PRIÈRE Mère Teresa en était fermement convaincue : la prière et la vie familiale sont de première importance par Jim Towey
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ienheureuse Mère Teresa de Calcutta, née Agnès Gonxha Bojaxhiu le 26 août 1910, était très discrète quant à ses origines et à son éducation. Les écrits ayant porté sur sa vie ne donnent donc qu’une poignée de renseignements sur ses premières années. Dans une lettre de 1960 envoyée à sa biographe, Eileen Egan, Mère écrit : « Dans ce livre que vous écrivez, merci de ne rien dire qui me concerne personnellement [...] merci de ne pas parler de choses personnelles ou familiales. » Elle ne donna pas de détails sur la vie qu’elle menait jadis à skopje, en Macédoine, ou sur les conséquences qu’a eues sur sa famille la mort tragique et prématurée de son père. Nous savons quand même qu’elle a eu de merveilleux parents de même qu’un frère et une sœur aînés, et que la famille a été plongée dans la pauvreté à la mort du père, en 1919. L’enfance relativement aisée qu’elle avait vécue jusque-là prit donc fin alors qu’elle n’avait que neuf ans. Mais ce revers de fortune n’aura pas fait que rapprocher les uns des autres les membres de la famille Bojaxhiu : il aura gravé dans le cœur d’Agnès cette conscience quant à la beauté de la vocation sanctifiante qu’ont suivie ses parents. Et si Agnès décida par la suite d’embrasser la vie consacrée et de servir en tant que missionnaire dans un lointain pays comme l’Inde, elle n’oublia jamais le pouvoir de transformation associé à une famille qui prie ensemble. L’IMPorTANCE DE LA FAMILLE Plus tard, Mère Teresa a souvent rencontré de jeunes couples en leur faisant bien comprendre les liens vitaux unissant la vie de famille et la prière. Lorsque mon épouse Mary et moi nous fiancèrent, nous avions attendu en décembre 1991 que Mère Teresa passe par Washington, D.C., pour lui remettre la toute première invitation à notre mariage. Finalement, si elle ne put être présente, elle envoya des dizaines de sœurs membres de son ordre religieux. Par la suite, au parloir de son foyer pour les victimes du sida, elle prit nos mains et dit : « Ne formez qu’un seul cœur rempli d’amour dans le cœur de Jésus à travers Marie. Priez ensemble et vous resterez ensemble. » 12 ♦ C O L U M B I A ♦
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Mère savait que la prière était vitale à la survie de la famille — que plaire à Dieu primait sur tout. sa première visite aux Étatsunis — voilà 50 ans en octobre prochain — se déroula à Las Vegas, aussi incroyable que cela puisse paraître. Elle y livra un fascinant message aux milliers de personnes rassemblées pour un congrès du National Council of Catholic Women (union Nationale des organisatins féminines catholiques). Elle parla surtout du rôle de la famille et des laïcs dans la proclamation de l’Évangile. L’ordre fondé par Mère Teresa, les missionnaires de la Charité, ne fait pas que prêcher ce message : les sœurs aident les gens à s’y conformer. En mai dernier, j’étais à Calcutta et j’ai été impressionné par l’armée de religieuses se déployant à travers la ville au secours des familles et des enfants, enseignant à chacun l’importance de la prière à la maison. Mère savait que fournir du riz et des médicaments aux familles démunies ne suffisait pas. Aussi s’employait-elle à assouvir leur soif spirituelle et à guérir leurs âmes. Comme si les leçons tirées de sa propre enfance étaient devenues son mandat missionnaire. Comme elle le disait souvent : « Tout commence par la prière. »
PHOTO: CNS photo/Jayanta Shaw, Reuters
APPrENDrE À PrIEr Pour les couples mariés d’Amérique du Nord devant composer avec la pression d’équilibrer le travail et la vie à la maison, prier peut être difficile, voire quasi impossible. J’ai un jour demandé à Mère Teresa de m’apprendre à prier. Nous marchions dans un secteur pauvre de Tijuana, au Mexique, et j’avais le privilège de me trouver seul en sa compagnie quelques instants. En entendant ma question, elle s’arrêta, comme pour mettre l’accent sur ce qu’elle s’apprêtait à dire, puis me répondit : « La seule façon d’apprendre à prier, c’est de prier. » Elle ajouta aussitôt : « si vous êtes trop occupé pour prier, vous êtes trop occupé. » Mère savait pertinemment que les familles trop occupées pour prier ensemble deviendraient vite trop occupées pour s’entraider en leur sein, menant ainsi à d’inévitables ruptures. Elle aimait profondément les familles, et souhaitait pour elles l’harmonie et le bonheur. Elle les invitait donc à réciter le chapelet ensemble, et se réjouissait lorsque des familles se présentaient dans ses chapelles pour la messe ou l’adoration eucharistique. Citant la sainte Famille en exemple, elle exhortait les couples à faire de leurs maisons « d’autres Nazareth ».
Des missionnaires de la charité se rassemblent sous un portrait de la Bienheureuse Mère Teresa, à Calcutta. Sa communauté est maintenant présente à travers le monde et vient en aide aux souffrants, aux sans-abri, aux mourants de même qu’aux victimes du sida. En effet, les premières expériences de vie de Mère Teresa ainsi que ses admirables parents lui auront enseigné que l’appel à mener une vie familiale était une noble et importante vocation. À notre époque où on cherche à redéfinir la famille et où on remet en question l’institution du mariage, durant cette année de célébration du centenaire, il convient de célébration du centenaire, de rappeler l’amour de Mère pour la vie en famille et sa sagesse toute simple.♦ JIM ToWEY a travaillé durant 12 ans à titre de conseiller juridique de Mère Teresa de Calcutta, aux États-unis. Membre du Conseil 3521 Father Hugon à Tallahassee, en Floride, il a été de 2002 à 2006 directeur du Bureau de la Maison-Blanche pour les initiatives communautaires et religieuses, et président du st. Vincent College de Latrobe, en Pennsylvanie, de 2006 à 2010.
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S’ouvrir à la vie Nous avons adopté la planification naturelle des naissances comme dernier recours et nous avons été émerveillés du nombre de grâces qui s’en est suivi par Rachel Watkins
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NoTE DE LA rÉDACTIoN : La semaine de sensibilisation à la planification naturelle des naissances (États-unis d’Amérique), campagne d’éducation annuelle patronnée par la Conférence des évêques catholiques des États-unis, aura lieu du 25 au 31 juillet 2010. Pour obtenir de plus amples renseignements, visiter le site usccb.org/nfp.
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’enseignement de l’Église catholique concernant la planification naturelle des naissances (PFN) est sujet à beaucoup d’idées fausses. D’après certains, il s’agit simplement d’un code pour exprimer une forme de contraception catholique. Pour d’autres, il s’agit d’une voie certaine menant à une très nombreuse famille, que vous le désiriez ou non. Pourtant, ces deux distorsions de la réalité constituent une injustice à la vérité et la beauté de la doctrine de l’Église concernant le mariage et la famille. Même l’expression « s’ouvrir à la vie » est souvent interprétée sur le plan de la quantité — c’est-à-dire, sur le nombre d’enfants qu’un couple a déjà. Pourtant, cette définition erronée peut s’avérer pénible tant pour les couples qui désireraient avoir d’autres enfants, que pour ceux qui ont vécu plusieurs fausses-couches. L’expression limite également les intentions du seigneur qui souhaite que nous soyons ouverts à la vie et à sa volonté, non seulement au lit, mais dans tous les aspects de nos vies. Pour mon mari et moi, notre cheminement personnel vers l’accueil de la planification naturelle a compris l’apprentissage du sens authentique de « l’ouverture à la vie ». L’ouverture qu’il nous fallait se rapportait moins au nombre d’enfants qui nous aurions qu’à la qualité d’ensemble de notre mariage. EssAIs ET ErrEurs Catholiques depuis notre naissance, mon mari et moi sommes rencontrés à la Franciscan university, de steubenville, en ohio. Devant la menace de séparation physique, étant donnée ma situation financière,
nous marier trop jeunes s’avérait plus souhaitable que vivre éloignés l’un de l’autre. (J’avais 21 ans, Matt en avait 19.) La décision qui suivit notre union concernait la planification des naissances. En y revenant aujourd’hui, il est angoissant de se rendre compte avec quelle facilité nous avions pu laisser libre cours à la contraception au sein de notre mariage, et ce, malgré notre éducation catholique, nos études universitaires et même notre préparation au mariage catholique. Toutefois, plongés dans un monde où l’accessibilité, la publicité et la promotion de la contraception sont si largement répandues — et sans jamais avoir entendu de justes explications ou considérations sur l’enseignement de l’Église concernant ce sujet — nous avons décidé, de notre propre chef, sans jamais que le seigneur n’ait été invité dans notre démarche. Quand nous en sommes arrivés dans notre mariage au point de désirer avoir des enfants, quelle surprise de constater j’étais enceinte si rapidement après avoir abandonné « la pilule », mais aussi de subir aussi rapidement une fausse-couche. C’était un risque que nous annonçaient nos médecins, seulement après coup. Mais je suis devenue enceinte peu après cette première perte pour donner naissance à une petite fille en pleine santé neuf mois plus tard. Ainsi débutait le cahoteux voyage qui durerait quatre ans, alors que nous avons enduré un bouleversement émotif et physique d’une année entière à la recherche d’une solution à des problèmes de santé qui m’affligeaient. Pressés par le besoin d’être rassurés qu’une prochaine grossesse soit libre de complications imprévues, nous avons fait confiance au diaphragme. Toutefois, trahis de nouveau par la contraception, ce fut l’accueil de notre deuxième fille, mais alourdi pour moi d’un diagnostic de sclérose en plaques. Peu de temps après, les condoms ont failli à la tâche et je suis devenue enceinte de notre premier fils. Alors, notre cahoteux voyage semblait
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se poursuivre sans freins et nous nous dirigions vers une collision conjugale, quand Matt a perdu son emploi. Dans un effort extrême pour trouver un moyen de contraception fiable, alors que notre mariage se dirigeait vers le divorce, nous prenions rendez-vous en vue d’une vasectomie. Affolé de passer par la chirurgie, Matt a demandé conseil à un excellent prêtre. L’abbé Victor Galleone, évêque actuel de st. Augustine, en Floride, nous a mis tous les deux au défi, non seulement de nous renseigner sur l’enseignement de l’Église concernant la planification des naissances, mais plus encore de le faire nôtre. Nous étions plus que sceptiques en arrivant à la première session de planification naturelle des naissances organisée par la « Couple to Couple League », mais puisque rien d’autre n’avait réussi pour nous, nous estimions n’avoir rien à perdre. Nous étions loin de nous douter des bienfaits que nous allions en retirer. Enfin, on nous informait non seulement sur l’enseignement de l’Église mais sur les motifs de cet enseignement. Enfin, nous étions témoins à la fois de la beauté et de l’intensité de la fertilité naturelle de la femme d’une part et, d’autre part, de l’intimité conjugale pratiquée sans les incidences de la chimie, des implants ou des entraves mécaniques. Enfin, nous prenions en charge le fouillis qu’était notre vie. Et enfin, nous arrivions à être vraiment ouverts à la vie comme le seigneur l’avait prescrit. LA GrÂCE QuE CoNsTITuE LA PLANIFICATIoN NATurELLE DEs NAIssANCEs Ce qu’il y a de plus beau dans la planification naturelle des naissances c’est le fait d’accorder au seigneur le droit (qui lui appartient de toute façon) d’aider à planifier votre famille et tout ce qui relève d’elle. Par exemple, les conversations et la prière, que nécessite toute approche de PFN, ouvrent la voie à l’approfondissement de la communication et de la prière, éléments si essentiels au mariage et à la vie familiale. Pourtant, trop de couples confinent la PFN à leurs chambres, ne se rendant pas compte de la grâce que l’approche leur 16 ♦ C O L U M B I A ♦
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fournit pour tous les aspects de leur vie. Chacune des diverses approches de la PFN permet aux couples de mesurer et d’interpréter le cycle et les signes de fertilité de la femme (tels les changements que subissent la glaire cervicale et la température du corps). Grâce à ces observations, renforcées par la prière et le discernement, un couple peut mieux décider s’il vaut mieux remettre une grossesse à plus tard (ce qui exige une période d’abstinence à chaque cycle) ou de rechercher une grossesse. C’est ainsi que les conjoints mettent en valeur la double signification d’unité et de procréation de leur sexualité, plutôt que de tenter de les séparer par subterfuge. Quant à mon mari et moi, nous nous sommes dirigés vers les sessions de PFN afin de mieux saisir l’aspect procréateur de notre mariage, mais en réalité nous avons davantage profité de ses valeurs unitives. Nous nous sommes rendus à notre première session de PFN à la suite de la faillite de toutes les autres méthodes de planification familiale que nous avions essayées, et le désir arrêté de Matt d’éviter la vasectomie. Nous y avons gagné beaucoup plus qu’une connaissance de notre fertilité. Nous avons acquis le courage de permettre au seigneur de faire partie de notre mariage et il a récompensé notre confiance en lui par une fidélité qui, chaque jour, nous étonne. Je me rends compte maintenant que nous avons entrepris la pratique de la PFN en vue de profiter d’un seul de ses bienfaits, à savoir l’échelonnement des enfants. En vérité, nous avons profité encore plus de ses autres avantages, comme l’amélioration et l’enrichissement de notre communication, ainsi que notre euphorie d’époux. Quand nous sommes d’abord devenus conscients de la planification familiale et que nous nous sommes ouverts à la vie telle que le seigneur l’entend, nous avons pu mieux accepter mon diagnostic de sclérose en plaques et la longue période de chômage de Matt. Avec le temps, nous avons accepté une famille nombreuse, l’instruction au foyer et même de jeunes vocations, puisque plusieurs de nos enfants sont engagés dans la vie consacrée. Nous n’avions plus l’impression d’avoir entrepris un cahoteux voyage de notre propre invention, voué à la collision, mais plutôt d’entreprendre un voyage passionnant conçu par le seigneur juste pour nous. Certes, les défis ne nous ont pas épargnés, mais ces défis ont été accompagnés d’étonnantes surprises. Après tout, quelle aventure digne de ce nom ne connaît pas l’une et l’autre de ces réalités?♦ rACHEL WATKINs écrit d’Elkton, au Maryland, où elle est épouse et mère. son mari, Matt, est membre du conseil Bishop Becker 2427, d’Elkton.
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Après s’être mariés jeunes, Rachel et Matt Watkins ont fini par considérer que les contraceptifs étaient peu fiables et qu’ils pouvaient détruire leur union. Ce constat les a menés sur le chemin de la conversion et de la découverte. • La famille Watkins rassemblée autour de la table, pour le repas.
UN COMPRIMÉ DANGEREUX Entrevue sur les effets de la pilule contraceptive tant sur la santé des individus que sur la société en général, cinquante ans après son insertion
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n 1960, la Food and Drug Administration (Ministère des denrées alimentaires et des médicaments) a approuvé, pour les États-unis, la pilule contraceptive combinée, ou pilule contraceptive. Ainsi s’introduisit une expérience sociale aux implications graves et de grande portée. Malgré les risques à leur santé et autres effets secondaires, des millions de femmes aujourd’hui se fient aux hormones synthétiques contenues dans « la pilule » afin d’entraver leur fertilité par ailleurs parfaitement normale. Afin d’en apprendre davantage sur les effets de la pilule sur la santé individuelle et sociale, Columbia rencontrait le docteur James J. Joyce, spécialiste en médecine familiale, y compris l’obstétrique, dans le sud-ouest du Minnesota. Membre du conseil st. Mary 3134, de sleepy Eye, le docteur Joyce agit comme conseiller en technologie naturelle de la procréation et, depuis 1992, comme conseiller dans un centre de soins de la fertilité. COLUMBIA : Lorsque, dans un premier temps, l’on a approuvé la pilule pour des fins contraceptives, le comprimé ne ressemblait à aucun autre médicament précédent. Comme objet, elle ne représentait le traitement d’aucune maladie, mais bien la suppression d’une fonction biologique normale. Comment expliquer ce phénomène? DoCTEur JoYCE : L’éthique médicale exige que le médicament utilisé soit moins risqué que la maladie qu’il doit traiter. En s’appuyant sur des prémices erronées, certaines personnes ont conclu que si la grossesse — qui n’est pas une maladie — comporte des risques, alors, toute méthode de l’éviter se justifie, si celle-ci s’avère moins risquée que la grossesse. COLUMBIA : Nombreux sont les gens portés à croire que la pilule contraceptive est « sans danger ». Pour les femmes qui prennent « la pilule », quels sont les effets secondaires et quels sont les risques à leur santé? DoCTEur JoYCE : Les diverses pilules contraceptives utilisées de nos jours donnent lieu à une longue liste d’effets secondaires qu’on peut consulter soit en imprimé, soit en ligne. Parmi les risques à court terme, on remarque des modifications aux facteurs de coagulation qui entraînent, entre autres, des accidents vasculaires cérébraux, des problèmes pulmonaires et des crises cardiaques. Parmi les risques à long terme, on note une augmentation de 40
pour cent de cancers du sein avant ménopause, si on a recours à la pilule avant la première grossesse menée à terme, ainsi qu’un risque accru de cancer du col de l’utérus. COLUMBIA : Prescrit-on la pilule pour d’autres motifs que la prévention de la grossesse? DoCTEur JoYCE : Depuis que ces médicaments sont apparus sur le marché, les médecins les prescrivent à plusieurs situations. Pourtant, ces comprimés ne guérissent aucune maladie. Leur utilisation peut dissimuler des conditions dont les symptômes tels que des hémorragies anormales ou des menstruations douloureuses ne sont que le seul indice du problème sous-jacent. COLUMBIA : Est-il vrai que les contraceptifs tels que la pilule agissent comme abortifs — c’est-à-dire, qu’ils entraînent la mort d’un embryon humain peu de temps après sa conception? DoCTEur JoYCE : Il existe plusieurs études qui démontrent que les abortifs causent divers changements à la fertilité normale qui peuvent nuire à la vie de quelqu’un, après que la conception. Par exemple, ils entraînent des modifications à la paroi de l’endomètre, ce qui peut empêcher l’implantation d’un embryon à l’insu même de la mère. Nous savons que beaucoup de personnes ont été conçues alors que leurs mères avaient recours à un contraceptif hormonal, mais beaucoup d’autres ont sans doute perdu la vie après leur conception. COLUMBIA : Quel effet la pilule a-t-elle sur la stabilité et l’intimité conjugale? DoCTEur JoYCE : Il est démontré que ces pilules sont liées à la perte d’intimité, de bienêtre en général et spirituel, quand leur situation est comparée aux couples qui ont recours à la planification familiale naturelle. Certaines études sociologiques ont démontré que l’utilisation des contraceptifs peut avoir un impact sur les hommes et les femmes dans le choix de leurs partenaires pour leurs fréquentations. sous l’influence de ces hormones, il peut arriver que notre apparence, nos gestes et notre odeur soient modifiés. À première vue, de telles modifications peuvent paraître insignifiantes, jusqu’à ce que nous nous arrêtions à observer que, une fois arrêtée l’influence de l’hormone artificielle, on se trouve devant quelqu’un qui n’a plus ni l’apparence, la conduite et l’odeur qu’auparavant. Des études sur
les animaux démontrent que ces modifications peuvent avoir d’importants effets sur les relations et les fréquentations. Il est important de noter que les couples qui ont recours à la planification familiale naturelle divorcent très rarement. COLUMBIA : Que peuvent faire les catholiques et autres personnes de bonne volonté pour contrer les effets négatifs de la pilule sur la santé et la société? DoCTEur JoYCE : D’abord, informez-vous si votre médecin est en mesure de respecter votre foi et ses préceptes. si oui, demandezlui de respecter votre fertilité comme tout autre système de votre corps et voyez si votre médecin se trouve parmi les 10 pour cent de ses collègues qui sont suffisamment au courant des méthodes d’approches de la gestion de la fertilité pour vous les recommander. si votre fertilité est normale, ne prenez aucun médicament. (si ça fonctionne, n’intervenez pas!) Exigez que les problèmes liés au cycle de la femme soient évalués plutôt que supprimés avec ces puissants médicaments hostiles à la fertilité. si vous ou des membres de votre famille vous faites prescrire des médicaments contre des menstruations douloureuses ou des hémorragies irrégulières, demandez des mesures alternatives qui n’affecteront pas votre fertilité — par exemple un régime alimentaire plus sain, de l’exercice physique approprié, et des agents anti-inflammatoires simples. si ces conditions persistent, demandez une évaluation des conditions communes et voyez s’il n’existe pas de solutions médicales ou chirurgicales spécifiques. Par exemple, parmi les conditions qui souvent ne sont pas diagnostiquées, on note des déficiences de certains acides qui se trouvent dans le poisson et certaines noix, des déficiences de la thyroïde facilement traitables, les ovaires polykystiques, qui se prêtent à plusieurs stratégies de traitement, et l’endométriose qui peut exiger une intervention chirurgicale propre à conserver votre fertilité et vous épargner des difficultés votre vie durant. Enfin, si vous avez de problèmes de fertilité ou des questions à ce sujet, il existe un nombre croissant de centres qui offre une évaluation globale de la fertilité et des traitements éthiques des problèmes de fertilités, et dont le taux de réussite est très élevé.♦ JUILLET 2010
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Photos by Patrick McPartland, WNY Catholic Newspaper
La foi comme
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Soucieuse de préserver l’héritage de plusieurs générations, une paroisse de Géorgie s’emploie à favoriser le déménagement d'une église historique à quelque 1 400 km de son lieu d’origine par Joseph O’Brien
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Dans le sens horaire, à partir du haut : L’intérieur de l’église St. Gerard, à Buffalo, dans l’État de New York. • L’église, une réplique à échelle réduite de la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs, fut construite en 1911. • Le père David M. Dye, administrateur de l’église Mary Our Queen, à Norcross en Géorgie, discute avec Alan Williams, gestionnaire pour la firme Brasfield and Gorrie, tandis qu’ils visitent ensemble la paroisse St. Gerard. • L’extérieur de l’église St. Gerard.
epuis sa fondation en 1994, la paroisse Mary our Queen, à Norcross en Géorgie, est passée de 70 familles à plus de 750. Leur ancienne église étant désormais trop petite, les paroissiens s’apprêtent à découvrir que la foi peut déplacer une église entière — littéralement. Les membres de cette paroisse espèrent en effet déménager une église imposante — celle de st. Gerard, à Buffalo, dans l’État de New York. un déplacement de quelque 1 400 km jusqu’à Norcross, où elle deviendrait leur nouvelle église paroissiale. st. Gerard, un bâtiment en pierre de taille de l’Indiana datant de 99 ans, est une réplique à échelle réduite de la basilique romaine de saintPaul-hors-les-Murs. Capable d’asseoir environ 600 fidèles, l’église s’orne par ailleurs de colonnes en granit, de plafonds ornementaux ainsi que d’une coupole au-dessus de l’abside. Pièce par pièce, bloc par bloc, banc par banc, les centaines de tonnes de matériel qui forment st. Gerard seront démontées, numérotées et transportées par camion semi-remorque sur 1 400 km, pour être réassemblées à une trentaine de km au nord d’Atlanta. Lancé par le père David Dye, curé de Mary our Queen, ainsi que par William Harrison, un architecte d’Atlanta, le projet — officiellement baptisé « Transportée par la grâce » — est assimilé par ses artisans à de la « préservation par la relocalisation ». PArTIEs D’uN TouT A l’origine ce colossal déménagement de l’église st. Gerard est née d’une véritable chasse au trésor, indique le père Dye, qui est également aumônier du Conseil 14944 Mary our Queen. Après avoir constaté que leur lieu de culte temporaire de 15 000 pieds carrés
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devenait trop exigu, les paroissiens ont unanimement décrété qu’il était temps de bâtir une nouvelle église. Après avoir embauché l’architecte Harrison pour arrêter les plans, le père Dye a de son côté commencé à regarder pour « des pièces et des morceaux ». « J’ai d’abord cherché à savoir s’il n’y aurait pas une église désaffectée ou inutilisée, à proximité, dit le principal intéressé. Nous étions intéressés par des parties importantes, telles que les pierres autour des fenêtres, les vitraux et les luminaires. » sa recherche a finalement mené le père Dye jusqu’au diocèse de Buffalo, où il découvre l’église st. Gerard, vieille d’un siècle. Cette église, fermé depuis 2008 par suite du déclin progressif de la population catholique, a non seulement charmé le père Dye par sa beauté, mais il lui a en outre laissé un sentiment de déjà-vu. « J’ai été estomaqué de constater que st. Gerard, à quelque chose comme 95 %, correspondait en tous points à ce que l’architecte avait prévu construire pour nous à Mary our Queen. » Après avoir visité lui-même st. Gerard, l’architecte Harrison suggéra d’envisager le déménagement de l’église en entier. si le père Dye a d’abord accueilli l’idée avec scepticisme, il a vite souri à la possibilité. « Je lui ai dit : “Ayez confiance, ayez la foi, ça marchera !” » raconte en riant William Harrison. Mais la partie la plus difficile n’a pas été de déménager le bâtiment en tant que tel, comme de réunir les fonds nécessaires, de préciser le père Dye. « Les estimations chiffrent ce montant à entre 14 et 16 millions $, poursuit ce dernier. À ce jour, nous avons réuni 3 millions $, il reste encore du travail à faire. » si la somme d’argent en cause est impressionnante, il s’agirait d’une aubaine comparativement à l’option de construire une nouvelle église identique. Fort de ses 20 ans d’expérience, l’architecte Harrison explique que certaines caractéristiques de st. Gerard sont impossibles à reproduire aujourd’hui, ou sinon hors de prix. Il en coûterait ainsi plus de 40 millions $ pour construire une église comparable par les temps qui courent. « Impossible d’obtenir aujourd’hui une telle qualité de pierre et de vitraux, indique Harrison. Les couleurs utilisées ne sont même plus disponibles ! sans compter qu’il serait difficile de trouver des bancs en noyer comme ceux-là. » Les Chevaliers de Colomb de la Géorgie ont très hâte de prêter main-forte à ce projet « Transportée par la grâce » — à commencer par le Conseil 14944, à Norcross. Bob santos, Grand Chevalier en poste là-bas, supervise les campagnes de financement mises sur pied dans ce but par les C de C. Lors du congrès d’État qui s’est tenu à Augusta, en Géorgie, Bob santos a discuté avec des officiers d’État qui lui ont conseillé d’ouvrir un compte auprès des Columbian Charities, afin d’aider à recueillir et à gérer les fonds. Bob espère que tous les Conseils et Assemblées à travers l’État vont mettre la main à la pâte. soucieux de ne rien négliger, le Grand Chevalier a même contacté des Conseils à l’extérieur de l’État, en Floride et dans la région de Buffalo, notamment. « Nous allons examiner toutes les possibilités de réunir les fonds pour le projet », dit celui qui discute même avec des responsables des engagements caritatifs de la Ligue majeure de baseball, afin de programmer des activités de financement supplémentaires. Par ailleurs, si beaucoup de catholiques ont donné pour le projet tant dans la paroisse concernée qu’ailleurs au pays, il semblerait, selon l’architecte Harrison, qu’on s’y intéresse même dans les cercles extérieurs. « Des protestants et des juifs se sont manifestés et ont donné de 20 ♦ C O L U M B I A ♦
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l’argent, dit ce dernier. À l’évidence, il s’agit plus que d’un projet simplement catholique. » uN DÉMÉNAGEMENT BIENVENu En plus d’avoir la bénédiction de l’archevêque Wilton D. Gregory, d’Atlanta, et celle de l’évêque Edward u. Kmiec, de Buffalo, le projet a reçu un accueil « très enthousiaste » de la part des anciens paroissiens de st. Gerard. Au dire du père Francis Mazur, qui a servi la paroisse de 1992 jusqu’à sa fermeture, cet enthousiasme témoigne de la foi de ses anciens fidèles — et de l’amour qu’ils vouaient à leur ancienne église. « Les gens ne sont pas tristes du tout. Au contraire, ils se réjouissent de voir que leur église aura une nouvelle vie, au lieu de se transformer en bâtiment abandonné. » Ainsi, pour la paroissienne sharon Wilbur, ce déménagement s’apparentera à un retour à la maison... à l’envers. « Lorsque le père Dye a annoncé qu’ils avaient décidé de déménager st. Gerard jusqu’à Norcross, j’étais en train de chanter dans le chorale durant la messe, raconte-t-elle. or st. Gerard était ma paroisse, avant. J’étais abasourdie ! » Bien qu’elle n’eût que neuf ans lorsque sa famille a débarqué en Géorgie depuis Buffalo, sharon Wilbur garde un souvenir impérissable de cette église. « Je suis née dans cette paroisse et ma mère également. J’y ai été baptisée et j’y au fait ma première communion. » une autre native de Buffalo, Carol Braun, s’est installée dans la région d’Atlanta dans les années 1970. Membre de la paroisse st. Peter Chanel de roswell, en Géorgie, elle dit que st. Gerard occupe une place spéciale tant dans son coeur que dans celui de sa soeur, elle aussi paroissienne à st. Peter. « Nous vivions en face et nous nous rendions à l’église chaque matin pour la messe, dit-elle. Nous avions été chagrinées par l’annonce de la fermeture de st. Gerard, en 2008. » Mais il ne s’agit pas pour elle que de nostalgie, en ce qui concerne le projet de déménagement. « Je suis ingénieur civil et donc intéressée au premier chef par l’architecture, explique-t-elle. Déjà, enfant, j’étais éblouie par les chefs-d’oeuvre qu’on trouvait à st. Gerard. » Le père Dye précise qu’à l’aide d’une technologie de pointe, les ingénieurs liés au projet ont pu découvrir comment, précisément, les diverses composantes du bâtiment étaient arrimées ensemble. « Nous avons mené d’intenses recherches, utilisant jusqu’à un laser pour déchiffrer le bâtiment, dit ce dernier. si bien que nous savons aujourd’hui où se trouvent toutes les vis et tous les clous de l’église, de même que où finit le plâtre et où commence la structure principale du bâtiment. » Au bout du compte, le père Dye sait que le succès du projet ne reposera pas sur des réalisations personnelles, mais plutôt sur un hommage rendu à Dieu ainsi qu’à la foi de ceux qui avaient initialement bâti st. Gerard, un siècle plus tôt. « Ce que j’ai compris on ne peut plus clairement, conclut le père Dye, c’est que cette église s’est construite grâce à la foi des gens de Buffalo, qui ont lutté et versé leur argent pour cette noble cause au lieu de le dépenser ailleurs. Ils ont choisi de faire construire cette magnifique église, et quant à nous, nous allons de l’avant en construisant à partir de ce formidable héritage. » Pour en savoir plus sur le projet « Transportée par la grâce », on peut aller sur le www.movedbygrace.com♦ JosEPH o’BrIEN écrit depuis le Wisconsin.
Comment trouver le bonheur Tout le monde désire être heureux, mais nous ne le recherchons pas toujours aux bons endroits par Christopher Kaczor
PHOTO: Thinkstock
N
ous voulons, tous et toutes, être heureux. Chaque jour, en tout ce que nous réalisons, nous visons cet objectif — objectif que nous partageons avec tous les habitants de la planète. Mais en quoi consiste le bonheur, au juste? Et comment pouvons-nous le trouver? Dans son livre The How of Happiness: A Scientific Approach to Getting the Life you Want (Penguin, 2007) [Comment en arriver à être heureux — approche scientifique en vue d’obtenir la vie que vous désirez], sonja Lyubomirsky examine les centaines d’études empiriques qu’ont présentées les savants en vue de découvrir la réponse à ces questions. Elle y écrit : « Des études démontrent que, pour ce qui est du bonheur, 50 pour cent des différences individuelles dépendent des gènes, 10 pour cent des circonstances de la vie et 40 pour cent de nos activités volontaires ». De fait, il s’avère que certaines personnes sont naturellement plus
optimistes, plus gaies et plus joyeuses. C’est pourquoi nous ne devrions pas nous inquiéter outre mesure, si nous nous retrouvons de tempérament moins joyeux que d’autres. En même temps, les circonstances de la vie — de grandes richesses, la météo, une promotion au travail — n’ont qu’un effet relativement bénin sur le niveau de notre bonheur à long terme. Les changements que subissent nos conditions de vie n’auront qu’un effet mineur sur notre vision de la vie, puisque nous nous adaptons rapidement à nos nouvelles conditions de vie. Pourtant, bien que nous ne puissions pas modifier notre composition génétique, et que toute modification de nos conditions de vie n’affecte que peu notre bonheur, par ailleurs, nous pouvons modifier considérablement no activité volontaire, c’est-à-dire nos objectifs dans la vie. En effet, nous pouvons devenir beaucoup plus heureux en entreprenant des activités menant à des objectifs importants qui JUILLET 2010
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rendent plus solides nos relations avec les autres. Et quelles que soient nos conditions de vie, nous pouvons devenir plus heureux, si nous choisissons nos priorités avec discernement. DIsCErNEr LEs « DIVErs NIVEAuX » DE BoNHEur se fondant sur l’œuvre de saint Thomas d’Aquin, le père robert J. spitzer, jésuite, distingue quatre niveaux de bonheur, dans son livre intitulé Healing the Culture (Ignatius 2000) [Guérir la culture]. Le premier niveau comprend le plaisir physique issu de la boisson, de la nourriture, des stupéfiants et de l’activité sexuelle. Le deuxième niveau relève des avantages que procurent l’argent, la réputation, le pouvoir, la popularité ou autres biens matériels. Le troisième niveau provient de l’amour et du service des autres. Et le bonheur issu du quatrième niveau provient de l’amour et du service de Dieu. Bien que nous désirions accéder à chacun de ces niveaux de bonheur, ceux-ci n’arrivent pas à nous satisfaire ni de la même manière ni pendant la même période de temps. Dans la vie, nous sommes souvent devant des choix comprenant plusieurs niveaux de bonheur. Par exemple, l’olympien doit choisir entre réussir dans sa discipline et se permettre les plaisirs physiques que peut apporte l’abus des stupéfiants ou de l’alcool. Je pourrais obtenir davantage de bonheur de premier niveau, si je fais la grasse matinée le lundi, mais ce serait au détriment du bonheur de deuxième degré, puisque je ne gagnerais pas mon salaire. ou encore, je pourrais obtenir un autre type de bonheur en escroquant les autres de leur argent, mais alors je sacrifierais un bonheur de niveau supérieur, puisque le recours à l’escroquerie se situe à l’opposé de l’aide au prochain. Puisque nous avons souvent à choisir une activité plutôt qu’une autre, il va de soi que nous réfléchissions pour discerner quelles activités nous apporteront un élément de bonheur vraiment durable. Le premier niveau du bonheur, c’est-à-dire, celui du plaisir des sens, comporte un certain nombre d’avantages. D’abord, il est facile à atteindre, ensuite il se produit assez rapidement, enfin il peut être très intense. Par ailleurs, ce premier niveau du bonheur disparaît presque aussi rapidement qu’il se présente. De plus, nous acquérons une tolérance pour certains aspects de ce niveau de bonheur, de telle sorte qu’il nous en faut davantage pour atteindre le même degré de plaisir que la fois précédente. Malheureusement, beaucoup de ces plaisirs peuvent conduire à divers genres de dépendance, et l’esclavage du toxicomane se trouve tout à fait le contraire du bonheur véritable. Tous et toutes, nous désirons ce type de bonheur, mais nous désirons également que notre vie arrive à un niveau supérieur, plus important.
Le niveau suivant du bonheur apporte plus de sens à notre vie que le premier. Non seulement comporte-t-il une façon d’agir comme monsieur ou madame tout le monde, mais aussi de les dépasser, notamment quand il s’agit de richesses, de renommée ou de statut social. En tant que membre d’une culture donnée, nous célébrons de tels succès — le premier de classe, l’étoile sportive, le millionnaire. Mais de genre de succès assurera-t-il le bonheur durable? Prenons l’argent comme objectif de deuxième niveau. Plus d’argent peut vous rendre considérablement plus heureux si vous êtes dans l’indigence. si vous ne mangez pas trois repas par jour et que vous dormez sous un pont, alors une somme supplément peut modifier de beaucoup votre degré de bonheur. Par ailleurs, dans son livre, The Pursuit of Happiness (Harper, 1993) [La poursuite du bonheur], le psychologue David Myers démontre que, dès que quelqu’un réussit à se sortir de « la grosse misère », tout montant supplémentaire ne réussit pas à améliorer son niveau de bonheur. Autrement dit, si l’on compare quelqu’un qui touche 30 000 $ par année, avec une autre qui touche 100 000 $ ou une troisième qui touche 500 000 $, on note que ces individus rapporteront peu de différence tant dans leurs niveaux de bonheur que de dépression. Pourquoi des sommes d’argent supplémentaires ne nous rendentelles pas plus heureux, à long terme? La recherche indique que, avec le temps, nous nous habituons au niveau de succès financier atteint et alors nous nous lançons à la recherche de niveaux d’affluence plus élevés. Nous sommes portés à nous comparer aux gens plus riches que nous, plutôt qu’au grand nombre de gens qui vivent dans la pauvreté. De nos jours, un membre de la classe moyenne jouit d’un niveau de luxe et de confort inconnu même par les rois du Moyen-âge. Toutefois, peut-être que le fait d’acquérir non seulement plus d’argent, mais beaucoup plus d’argent pourrait mener à des niveaux supérieurs de bonheur. Là encore, la recherche empirique ne confirme pas ce point de vue. on note que, une fois passé le choc initial, les gagnants d’une loterie rapportent qu’ils ne sont pas plus heureux qu’avant d’avoir gagné le gros lot. Les cadres de Fortune 500, dans leur ensemble, connaissent des niveaux de bonheur moyens, et 37 pour cent de chefs d’entreprises sont moins heureux que les gens de la classe moyenne. Comme le faisait remarquer saint Thomas d’Aquin, il y a plus de sept siècles, nous sommes portés sur des objets qu’aucune somme ne peut nous procurer. De plus, nous ne pouvons trouver le vrai bonheur en acquérant plus de célébrité, de pouvoir ou de « gros lots » quels qu’ils soient.
Puisque nous
avons souvent à choisir une activité plutôt qu’une autre, il va de soi que nous réfléchissions pour discerner quelles activités nous apporteront un élément de bonheur vraiment durable.
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À LA DÉCouVErTE DE L’AMour ET DE LA rECoNNAIssANCE réussir dans le monde ou s’adonner aux plaisirs du corps, comme le fait de se nourrir, n’ont rien de foncièrement mauvais. Les problèmes se présentent, lorsque nous estimons que ces éléments constituent les buts définitifs de la vie. Nous aurions beau avoir tout l’argent au monde, nous adonner à tous les plaisirs physiques à notre disposition et obtenir tout le succès mondain possible, nous ne pouvons être heureux sans amitiés authentiques ou d’amour véritable. Le bonheur, enseigne Aristote, est constitué d’activités conformes à la vertu. Pour que nous devenions objectivement heureux, nous devons nous engager dans des activités qui s’accordent avec la vertu, notamment la vertu de charité. Même si, subjectivement, nous avons l’impression d’être heureux (pendant un certain temps), nous n’arriverons jamais au bonheur objectif, sans faire un choix de niveaux de bonheur supérieurs. Les niveaux les plus élevés du bonheur — l’amour du prochain et l’amour de Dieu — vont de pair, comme rendent clairs les deux grands commandements légués par Jésus : « Vous aimerez le seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit (…). Vous aimerez votre prochain comme vous-mêmes. » (Mt 22, 37-39) si nous aimons véritablement Dieu, nous aimerons aussi les gens, car ils sont créés à son image et ressemblance. Nous ne pouvons vraiment aimer Dieu, sans aimer notre prochain. En effet, l’enseignement de Jésus nous oriente vers les niveaux de bonheur les plus élevés en nous conduisant à son amour : « Je vous donne un nouveau commandement, aimezvous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » (Jn 13, 34) Dans un commentaire sur Aristote, qui soutient que le bonheur humain comprend nécessairement l’amitié, et saint Thomas d’Aquin ajoute que nous pouvons nous lier d’amitié avec d’autres humains, mais aussi avec Dieu, sagesse ancienne que confirme la recherche en psychologie. Les gens les plus heureux s’adonnent à des activités conséquentes qui servent aux autres (activités conformes à la vertu), et entretiennent des relations d’amour solides avec leurs familles, leurs amis et Dieu. En moyenne, les gens qui vivent leur foi se disent plus heureux que ceux qui ne la vivent pas. La pratique des enseignements communs de la religion — comme manifester de la gratitude envers les autres, pardonner aux gens qui nous ont offensés et vivre dans fidélité aux Dix Commandements — fortifie notre bienêtre et renforce nos relations, ce qui conduit à un bonheur plus grand. Alors, que pouvons-nous faire pour devenir plus heureux? Voici quelques suggestions concrètes. D’abord, noter, à la fin de chaque journée, trois événements positifs, banals ou importants vécus. Celles-
ci peuvent se rapporter à l’un ou l’autre des quatre niveaux de bonheur. (« J’ai mangé un bon sandwich au fromage »; j’ai fini par obtenir cette promotion tant attendue; j’ai aidé mon fils à terminer son devoir de math; je me suis senti près du seigneur dans la prière.) Les psychologues ont étudié cette pratique quotidienne appelée l’exercice des « trois événements positifs », et ont conclu que celui-ci nous rend plus heureux de manière significative, puisqu’il nous rend plus conscient des stimulants de joie qui se présentent dans notre vie. saint Ignace de Loyola découvrait ce secret il y a plusieurs siècles, grâce à « l’examen quotidien » qu’il léguait aux jésuites, qui commence par reconnaître les grâces que Dieu nous accorde chaque jour. Deuxièmement, écrivez une lettre de reconnaissance à un de vos proches. Expliquez en détail le bien qu’il vous a procuré et à quel point vous en avez été touché. Il pourrait s’agir de votre mère ou de votre père, d’un prêtre ou d’un conseiller spirituel. si possible, rencontrez cette personne et lisez-lui la lettre de vive voix. Des études ont indiqué qu’une lettre de reconnaissance augmente abondamment le bonheur autant de l’expéditeur que du destinataire. Enfin, une dernière suggestion consiste à approfondir le niveau le plus élevé de bonheur en progressant dans l’intimité de Dieu. Efforcez-vous de lire un passage de l’Évangile tous les jours, de dire votre chapelet ou de faire une visite au saint sacrement, question d’avoir une conversation cœur à cœur avec le seigneur. La prière, c’est un peu comme l’exercice physique, il importe peu à quel genre d’activité vous vous adonnez, il importe d’abord que vous vous y consacriez constamment. saint Thomas d’Aquin a publié sur l’importance d’exprimer notre reconnaissance envers Dieu dans sa Somme théologique. L’Eucharistie, qui signifie « Action de grâce » ou remerciement, constitue une invitation constante à rendre grâce à Dieu pour les bienfaits qu’il nous accorde. Tous et toutes, nous voulons être plus heureux et tous et toutes, nous le pouvons. Il n’est pas nécessaire d’obtenir cette promotion importante ou d’attendre au samedi soir. Nous aider à atteindre notre bonheur véritable, tant en ce monde que dans l’éternité, voilà la mission même de Jésus : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ». (Jn 10, 10) on peut entreprendre une vie plus heureuse dès aujourd’hui en choisissant de grandir dans l’amour de Dieu et du prochain.♦
Les gens les plus
heureux s’adonnent à des activités conséquentes qui servent aux autres, et entretiennent des relations d’amour solides avec leurs familles, leurs amis et Dieu.
CHrIsToPHEr KACzor est professeur de philosophie à Loyola Marymount university et auteur de plusieurs volumes, y compris Life Issues, Medical Choices (servant, 2007) [Questions vitales, les choix proposés pas la médecine]. Il est membre du conseil Father Emil Kapaun 3744, de Playa del rey, en Californie.
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L E S D É P U T É S D ’ É TAT 2010-2011
ALABAMA rAYMoND M. CArNEY
ALASKA MICHAEL W. WELCH
ALBERTA NEIL C. GANNoN
ARIZONA HErBErT J. MADDoCK
ARKANSAS CHArLEs L. KETTEr
CALIFORNIE IVAN A. rEEK
COLOMBIE - BRITANNIQUE
MICHAEL YEo
COLORADO FosTEr J. sAuTEr
CAROLINE DU NORD DAVID r. JoNEs
CAROLINE DU SUD THoMAs M. MoNAHoN
CONNECTICUT sCoTT A. FLooD
DAKOTA DU NORD CorY J. BADINGEr
DAKOTA DU SUD TErrENCE L. ANDErsEN
DELAWARE LAWrENCE J. GArDNEr
DISTRICT DE COLUMBIA PETEr A. GABAuEr Jr.
FLORIDE DouGLAs J. MurrAY
GÉORGIE JAMEs C. sT. JoHN
GUAM FrANCIsCo A. FLorIG
HAWAII sTANLEY A. MArIA
IDAHO BrIAN W. sIMEr
L’ILE-DU-PRINCEÉDOUARD DAVID P. o’BrIEN
ILLINOIS JAMEs C. BEDNAr
INDIANA THoMAs GAWLIK
IOWA MICHAEL P. LAAKE
KANSAS MArK W. roTH
KENTUCKY rICHArD D. ArNoLD
LOUISIANE roNNIE L. BouDrEAuX
LUÇON ALoNso L. TAN
MAINE rAYMoND A. sArGENT sr.
MANITOBA GuY M. PrÉCourT
MARYLAND PETEr r. DAVIo
MASSACHUSETTS MICHAEL J. BALDNEr
MEXIQUE CENTRAL JosE D. HErNANDEzBArBosA
MEXIQUE NORD-EST FILADELFo MEDELLíN AYALA
MEXIQUE NORD-OUEST JuLIo CÉsAr DoMíNGuEz-soTo
MEXIQUE SUD CArLos A. CArrILLoCoLorADo
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L E S D É P U T É S D ’ É TAT 2010-2011
MICHIGAN THoMAs A. MArCETTI sr.
MINDANAO soFroNIo r. Cruz
MINNESOTA rICArDo ACEVEDo
MISSISSIPPI PETEr C. suKANEK
MISSOURI JoHN s. APPELBAuM
MONTANA roDNEY s. MCELWEE
NEBRASKA JAMEs N. HAIAr
NEVADA DAVID M. rYAN
NEW HAMPSHIRE EDWArD A. MCCANN
NEW JERSEY HErBErT C. MEYEr
NEW YORK ArTHur J. HArrIs
NOUVEAUBRUNSWICK YVoN CArrIEr
NOUVEAU-MEXIQUE JosEPH W. PozzI
NOUVELLE-ÉCOSSE ErroL J. o’NEIL
OHIO PAuL J. uPMAN
OKLAHOMA DAVID A. roEWE
ONTARIO ArTHur L. PETErs
OREGON WAYNE A. CLEMMEr
PENNSYLVANIE GEorGE r. KoCH
PORTO RICO FrEDDIE sANCHEz-rIVErA
QUÉBEC JEAN-MArC MoYEN
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE JosÉ A. MENDozA
RHODE ISLAND JoHN L. MArCELLo
SASKATCHEWAN EDWArD P. GIBNEY
TENNESSEE roBErT H. rouNsEFELL
TERRE-NEUVE-ETLABRADOR MAX A. sNoW
TEXAS ANToN A. HErrETH
UTAH rAY L. LoPEz
VERMONT FLorIAN WAWrzYNIAK
VIRGINIE WILLIAM J. MCCArTHY
VIRGINIE OCCIDENTALE DArrELL W. CAPrAL
VISAYAS DIoNIsIo r. EsTEBAN Jr.
WASHINGTON JoHN M. WALLACE
WISCONSIN DANIEL E. HuLL
WYOMING PATrICK J. DoHErTY
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALI ER S
Á
L’Œ UVR E
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
APPUI À LA GARDE NATIONALE
Les membres du conseil Pasco (Washington) 1620 posent un revêtement mural au couvent paroissial converti en presbytère. Les frères chevaliers ont vidé le couvent, ils l’ont nettoyé et remanié, pour ensuite faire don de 50 000$ supplémentaires pour construire un garage pour quatre voitures.
MARQUE D’APPRÉCIATION
Le conseil Father Emil J. Kapaun 11987, de la base militaire Sembach en Allemagne, a organisé un souper d’appréciation pour les dix prêtres qui servent cette communauté catholique. Il y avait trois prêtres de l’Allemagne, un prêtre du Canada et plusieurs aumôniers militaires des forces américaines. Chaque prêtre a reçu un petit cadeau et un certificat d’appréciation. ARTICLES RELIGIEUX
Avec l’appui du magasin WalMart de la région, le conseil The Four Chaplains 13901, de Fort Leonard Wood, Missouri, a réuni des fonds pour acheter des bibles et des chapelets pour les soldats en poste en Iraq et en Afghanistan. IDENTIFICATION
Le conseil Leelanau 11664, de Lake Leelanau, Michigan, appuie un programme qui offre des plaques avec le numéro de rue visibles depuis la rue aux citoyens de Leelanau County. Le conseil a commencé à donner des aides aux personnes âgées pour
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qu’elles installent des plaques approuvées par la municipalité parce que les agents de secours d’urgence se plaignaient de ne pas pouvoir voir les numéros des maisons depuis la rue. Jusqu’à aujourd’hui, les Chevaliers de Colomb ont acheté et posé plus de 5000 plaques. UN BRUNCH PRO-VIE
L’assemble Mgr William Van Garsse de Victoriaville, Californie, a fait don de 1325$ à Sergeants Major Association of California, un organisme qui offre de l’aide aux membres de la garde nationale de la Californie. De plus, l’assemblée a donné 2800 bibles et 1500 chapelets pour les troupes en poste à travers le monde. PROJETS SCOUTSÉCLAIREURS
Le conseil Glenville 10013, de Schenectady, New York, a donné des fonds pour appuyer le projet du scout Daniel Fernandez. Pour l’église Immaculate Conception, Fernandez a dessiné et construit un ensemble de bibliothèque portable qui permet de transporter les livres et les documents sacrés de leur lieu de rangement jusqu’au lieu d’utilisation sans avoir à les empaqueter ou de les dépaqueter. Entre temps, le conseil St. Lawrence 11343,
Le conseil Our Lady of Guadalupe 12127, de Montgomery Village, Maryland, a assisté à un brunch pro-vie organisé par Shady Grove Pregnancy Center. Nellie Gray, la fondatrice de la Marche annuelle pour la vie de Washington, D.C., a été l’oratrice principale de cette activité. MARQUE DE RECONNAISSANCE
Le conseil St. Joseph 8417, de Waxahachie, Texas, a organisé un souper d’appréciation pour les policiers, les pompiers et les anciens combattants de la région. Les Chevaliers de Colomb ont remis une copie format de poche de la Déclaration de l’Indépendance et de la Constitution des États-Unis à chacun des participants.
Les membres du conseil Pigcawayan 6974, de North Cotabato, Mindanao, déchargent une charge de copeaux de bois donnés par une scierie. Les frères chevaliers ont ramassé ce bois qui servira de combustible pour chauffer l’église San Blas.
de Sugarland, Texas, a financé le projet du scout Blake Hermes. Après avoir réuni 3000$, Hermes a construit un pavillon de pique-nique d’une superficie de 1,85 m² sur une base de ciment pour Beth-El Ministries de Stafford. POUR UNE BANQUE ALIMENTAIRE
Le conseil Father James McCarthy 11316, de ChanningFoster, Michigan, a tenu une collecte spéciale dans deux églises locales au profit de Gracious Rose Ministries, une banque alimentaire régionale. La campagne, avec un don de Verso Paper, a rapporté 1625$. Philip Moore, du conseil Mgr William Baldwin 12705, de Norwich, Connecticut, pose de l’isolation à la maison-mère des Sœurs de la Charité de Notre Dame, Mère de l’Église, à Baltic. Les frères chevaliers de sept conseils de la région posent de l’isolation dans l’édifice principal du couvent pour permettre aux sœurs d’économiser sur les frais de chauffage ou de climatisation.
POUR COMBATTRE LA FAIM
Le conseil Father Mark Mueller 9230, de Janesville, Wisconsin, a fait don de 500$ à Kids Against Hunger (Les mômes contre la faim), une division du club Rotary de Rock County qui prépare des repas pour les membres de la communauté dans le besoin.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
Cecil Saccary et Sheldon McNeil, du conseil Glace Bay (Nouvelle-Écosse) 1953, sont avec des Guides que les Chevaliers de Colomb ont commanditées pour une visite du musée des mineurs de Cape Breton. Les filles et leur accompagnatrices ont visité une mine désaffectée, et elles ont appris le rôle que les mines ont joué dans l’histoire de la communauté.
DON À L’ÉGLISE
Le conseil Grand Mère (Québec) 1209 a fait don de 25 000$ à l’église paroissiale St. Paul. L’argent est destiné au remplacement du toit et de la chaudière de l’église. TRAVAIL EN ÉQUIPE
Le conseil Manresa 2147, de Staten Island, New York, s’est associé au Club Notre Dame de Staten Island pour réunir 3200$ pour l’école élémentaire St. Peter. Au cours des ans, ces deux organismes ont réuni plus de 30 000$ pour cette école.
en peluche que les infirmières et les médecins de quatre hôpitaux de la région, et les agents de secours d’urgence donneront.
DES REPAS POUR LES SOLDATS
Le conseil Siskiyou 2454, de Montague, Californie, a lancé un programme intitulé «Des repas pour nos militaires». Ce programme propose deux repas par mois au personnel militaire de Siskiyou County en service actifs gracieusement offert par le conseil.
GRANDE FÊTE
À cause de la crise économique, de nombreuses familles sont en manque d’ar-
CAMPAGNES DE TOUTOUS
Le conseil St. Katherine Drexel 11177, de Cape Coral, Floride, a lancé une campagne de toutous pour le bénéfice de l’hôpital pour enfants de Southwest Florida. Les Chevaliers de Colomb ont donné des oursons en peluche pour qu’ils soient distribués aux enfants qui reçoivent des traitements pour diverses maladies. L’assemblée Father Eugene Weibel de Jonesboro, Arkansas, a lancé une campagne de toutous pour donner à diverses agences locales. Les Chevaliers de Colomb ont collecté plus de 3000 toutous
gent pour payer les frais de scolarité. Le conseil Father Anthony Montesinos 5086, de Myrtle Beach, Caroline du Sud, a organisé une grande fête pour réunir des fonds pour l’école St. Andrew. L’activité comprenait, entre autres, un tournoi de golf, un carnaval, un souper et une vente aux enchères silencieuses. Le tout a rapporté la somme de 32 000$ pour aider des élèves dans le besoin.
REMISE À NEUF D’UNE CUISINE
Le conseil Christ the King 8124, de Winnipeg, Manitoba, a fait don de 4000$ et s’est porté volontaire pour aider à la rénovation de la cuisine du gymnase de l’école Christ the King. À tous les ans, les C. de C. se servent de l’école pour des activités, et les rénovations devaient être faites pour respecter les normes du code de la santé. POUR L’ENTRETIEN
À l’occasion d’une messe commanditée par le conseil John Roe 3020, de Shawnee Mission, Kansas, des paroissiens de l’église St. Agnes examinent des souvenirs personnels de la collection de l’ex chevalier suprême Virgil C. Dechant. Ce dernier leur a raconté des anecdotes sur sa vie et sur un certain nombre d’articles parmi lesquels des lettres pontificales, des pièces de monnaie et des proclamations.
Le conseil St. James 11541, de Gulfport, Mississippi, sert un petit déjeuner mensuel aux membres et aux paroissiens pour réunir des fonds pour l’entretien du cimetière.
Le cadet Zachary Ellis, du conseil Mgr Cornelius George O’Keefe 8250 de l’Académie militaire des États-Unis de West Point, New York, marche en compagnie d’une Sœur Dominicaine durant une visite faite au Rosary Hill Home. Les Sœurs exploitent cette installation pour prendre soin de patients en phase terminale de cancer. Les frères chevaliers ont rendu visite aux patients, ont servi des glaces et ont chanté des chants de West Point.
herd d’Albuquerque. Les frères chevaliers et les écuyers colombiens servent plus de 300 repas. CLINIQUE DE SANTÉ
Le conseil Holy Spirit 13919, de Malolos City, Luzon, a tenu une clinique de santé bénévole pour les personnes désirant un examen médical sans frais. Bien que les examens fussent sans frais, les frères chevaliers ont accepté des dons de 123 patients, ce qui a rapporté plus de 9800 pesos.
DES REPAS POUR LES DÉMUNIS
TOURNOI DE GOLF
Le conseil Father J. P Ralliere 9340, et le cercle Sir Knight Modesto Sanchez 5332, de Peralta, Nouveau Mexique, donne à manger aux sansabri au centre Good Shep-
Le conseil Rivière du Moulin 13580, de Chicoutimi, Québec, a tenu son tournoi de golf annuel pour renflouer son fonds pour les œuvres de bienfaisance.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
Chevaliers de Colomb. La campagne a produit plus de 6400$. L’argent est envoyé au conseil d’État, et le conseil suprême paye en contrepartie pour l’achat d’appareils à échographie pour donner à des centres de ressources pour femmes enceintes.
Dans le cadre du partenariat avec Global Wheelchair Mission (Fauteuils roulants — mission globale), William Fischer (à droite), du conseil St. Scholastica 14485, de Lecanto, Floride, remet un fauteuil roulant neuf à Richard Meyer du Daystar Life Center. Parmi d’autres activités, le Daystar Life Center prête gratuitement de l’équipement aux handicapés nécessiteux de la communauté.
JARDIN MARIAL
Le conseil John Jacob Raskob 14189, de Centreville, Maryland, a construit un jardin marial à l’église Our Mother of Sorrow. Les C. de C. ont réuni 14 000$ avec la vente de briques gravées pour les utiliser dans le jardin. Une partie de l’argent servira à l’entretien du site, tandis que le reste sera versé au fonds des œuvres du conseil.
PRÉVENTION DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
Le conseil Sancta Familia 11498, de Blackwood, New Jersey, a lancé une campagne de collecte de fonds qui a rapporté la somme de 2659$ à Delaware Valley Alzeimer’s Association. ENTRETIEN D’UN CIMETIÈRE
Le conseil Bishop Salpointe 4584, le conseil Our Lady of the Mountain 10799, et l’assemblée St. Francis of Assisi, tous de Sierra Vista, Arizona, entretiennent activement le cimetière Fry Pionner. Les Chevaliers de
SOUTIEN À UNE MAMAN
Avec la vente de pots d’ingrédients pour faire de la soupe aux tortillas ou des brownies au fudge, le cercle St. Francis of Assisi 5301, de Kerrville, Texas, est venu à l’aide d’une jeune maman souffrant de cancer. POUR FAVORISER LA VIE
Le conseil Treunet 3611, d’Anacortes, Washington, a lancé une campagne de financement pour réunir des fonds pour le programme des appareils à échographie des
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Les membres du conseil Madawaska 2638 (Maine) posent un grand crucifix de bois et de métal sur un terrain de 1,8 hectare qui appartient au conseil. Les Chevaliers de Colomb ont fait mettre cette croix de 10 m pour remplacer la croix originale qui avait été détruite dans une tempête en 2006.
Colomb reçoivent l’aide des Scouts de la région pour le nettoyage du cimetière qui depuis 2009 a sa place comme site historique sur le l’inventaire national des lieux historiques.
volontaires pour servir à manger et du café à des sansabri dans un centre d’accueil de la région. De plus les Chevaliers de Colomb ont donné toute la nourriture qu’ils ont servie ce jour-là.
CAMPAGNE D’ALIMENTS
APPUI À UN SÉMINARISTE
Le conseil Our Lady of the Lake 13752, de Pocono Pines, Pennsylvanie, et le conseil Christ the King 14392 de Blakeslee ont lancé une campagne de collecte de denrées alimentaires au profit de la banque alimentaire Top of the Mountain Oecumnical Food Pantry du centre familial Christ the King.
Pour lui donner un coup de main avec ses dépenses quotidiennes pendant qu’il poursuit ses études sacerdotales, le conseil Nativity 2976, de Laurel Springs, New Jersey, a fait don de 1374$ au séminariste Edward Kennedy. L’argent est le fruit d’une campagne de collecte de fonds dans la paroisse St. Lawrence de Lindenwold.
UNE CROIX ET DES VÊTEMENTS S’apprêtant à peindre l’extérieur de l’église Our Lady of Grace, Al Giansanti, du conseil Abbot Francis Sadlier 6168 de Beverly Hills, Floride, enlève le dessus d’une lampe. Les Chevaliers de Colomb ont contribué 630 heures de travail bénévole pour repeindre l’intérieur et l’extérieur de l’église, y compris les clôtures, les boiseries et les lampadaires.
Le conseil St. Michael the Archangel 11862, de Garland, Texas, a donné une croix de procession, une étole et une chasuble au Père Joseph Mehan, curé de la paroisse St. Michael the Archangel. BÉNÉVOLES ACTIFS
Les membres du conseil Immaculate Heart of Mary 13621, de Grand Junction, Colorado, se sont portés
UN SOUPER POUR DES PRÊTRES
Le conseil Mgr William J. Kreis 1231, et le conseil Teresa Benedicta 14862, les deux conseils de Lawrenceburg, Indiana, ont coparrainé un souper de spaghettis pour le clergé et le personnel de la paroisse à l’école St. Lawrence. Plus de 75 personnes sont venues rendre hommage au clergé et au personnel de la paroisse.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
stad, évêque de Spokane, a concélébré la messe avec 12 prêtres de la région devant une foule de près de 3000 personnes. Monseigneur Skylstad est membre du conseil Spokane 683. POUR DONNER ESPOIR
Le conseil Houghton (Iowa) 3905 a donné les recettes de sa campagne annuelle de financement à Park Ridge et à Hope Haven. Cette dernière donne le logement à 16 personnes handicapées. L’adjudant-chef 4, James McCormick (au centre), et des soldats catholiques en poste sur la base Balad en Iraq, montrent les agenouilloirs qu’ils ont reçus du conseil St. Edward 14404 de Lake Odessa, Michigan. La pièce où la messe était célébrée n’avait qu’un plancher de ciment. McCormick a fait appel à une compagnie catholique qui fabrique des agenouilloirs. Cependant, son beau-père Bob Stadel, un membre du conseil 14404, a fabriqué lui-même les agenouilloirs avec l’aide des membres du conseil et on les a envoyés en Iraq.
UN BUFFET BÉNÉFICE
CONFÉRENCE SUR LES VOCATIONS
Le cercle St. Padre Pio 4992, de Henderson, Nevada, a commandité une conférence du Père Mark Gantley, l’aumônier du cercle, sur les vocations. SOUTIEN DE LA VIE
Le conseil John B. O’Connell 14600, d’Enfield, Con-
UPPER LEFT: Photo by Jim McCormick
LOWER LEFT: Photo courtesy of Share Your Soles
Le conseil St. Francis of Assisi 10698, de Belchertown, Massachussetts, a parrainé un buffet au profit du programme R. S. V. P. pour le séminariste Peter Naranjo. Ce projet a rapporté 500$ pour les frais d’études de Naranjo, et 500$ pour le fonds de construction de l’église St. Francis of Assisi.
necticut, a commandité une messe pro-vie et une réception-cadeaux pour bébé à l’église St. Martha. Les Chevaliers de Colomb ont collecté plusieurs articles pour bébé et la somme de 780$ pour First Life Center.
Le conseil St. Joseph the Worker 13470, et l’assemblée Mary, Queen of Peace, les deux unités colombiennes d’Arlington, Texas, font partie d’un contingent d’anciens combattants, de civils et d’enfants d’école qui accueillent régulièrement des troupes qui reviennent de la guerre à l’aéroport international Dallas-Forth Worth. Près de 275 soldats, marines et aviateurs arrivent quotidiennement de l’Iraq et de l’Afghanistan à cet aéroport.
FIN DE SEMAINE DE FOOTBALL
Le conseil San Antonio 786 a tenu sa fin de semaine des Dallas Cowboys pour renflouer son fonds pour les œuvres catholiques de bienfaisance. Cette activité, qui comprenait une tombola et qui a reçu des dons des commerçants de la région, a rapporté plus de 15 000$. MESSE DE LA GUADALUPE
Dans le cadre du programme Share Your Soles (Partage de semelles) des autochtones de la réserve Lakota Sioux, dans le Dakota du Sud, sont en rangs pour recevoir des chaussures neuves. Le conseil St. Irene 6710, de Warrenville, Illinois, a collecté près de 300 paires de chaussures presque neuves pour donner à des organismes de bienfaisance : Share Your Soles (Partage de semelles), Soles 4 Souls (Des semelles pour les gens), et Warrenville Youth and Family Services.
POUR ACCUEILLIR DES HÉROS
L’assemblée Mgr William J. Sweeny de Richland, Washington, et l’assemblée Father William A. Schmitz de Kennewick ont fourni une garde d’honneur pour une messe bilingue en l’honneur de Notre Dame de la Guadalupe au Centre TRAC de Pasco. Monseigneur William S. Skyl-
Les membres et les familles du conseil Fray Diego de la Cadena 2367, de Durango, Mexique Nord-Ouest, s’apprêtent à distribuer des colis de réconfort dans une communauté démunie. Les frères chevaliers se rendent hebdomadairement dans cette communauté pour réciter le chapelet, répandre un peu de bonheur et distribuer de la nourriture et des vêtements aux pauvres.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
PETIT DÉJEUNER DE CRÊPES
Le conseil Mgr William J. Collins 5066, de Southbury, Connecticut, a tenu un petit déjeuner de crêpes qui a rapporté 1095$ à la filiale Great Waterbury de Habitat por l’Humanité. ÉGLISE MISSIONNAIRE
Patrick Lahey, du conseil Kraków 14000 (Pologne) déblaie la neige devant le séminaire St. Joseph afin d’assurer que la route soit libre pour que les séminaristes se rendent aux études et que les piétons puissent passer. Les C. de C. soutiennent activement le séminaire qui est situé dans le diocèse de Sosnowiec.
POUR QU’ILS DORMENT BIEN
Le conseil Trinity 5825, de Monaca, Pennsylvanie, a fait don de 1000$ à l’orphelinat Tres Islas de Mazatlan, Mexique. Les fonds sont pour l’achat de nouveaux matelas et de linge de lit.
Le conseil Barnabas Held 3371, de Nada, Texas, a fait don de 25 000$ au Père Edward Schoellmann, un missionnaire de la Société des missions étrangères qui s’efforce de construire une église dans la région de Bukundi en Afrique. Situé un peu au sud des plaines du Serengeti, Bukundi a connu dernièrement une croissance rapide de sa population Chrétienne. Les Chevaliers de Colomb ont remis l’argent à la famille du Père Schoellmann. DON DE TÉLÉVISEURS
Le conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus, New Jer-
JEU-CONCOURS D’ÉQUIPE
Le conseil St. Pius X 10004, de Conyers, Géorgie, a parrainé un jeu «questions pour un champion» pour équipes qui a rapporté près de 3000$. On a fait don de cet argent à un membre du conseil pour l’aider à défrayer ses frais médicaux.
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sey, et l’assemblée Mgr Peter B. O’Connor, de North Arlington a parrainé un petit déjeuner des anciens combattants pour financer l’achat de téléviseurs pour le Veterans Memorial Home, de Paramus. Avec la collaboration des magasins Best Buy qui leur ont offert un prix avantageux, les Chevaliers de Colomb ont pu acheter neuf téléviseurs 19 po qu’ils ont donnés au foyer. UN NOUVEAU MONITEUR
UN REPAS CHAUD
Deux fois par mois, les membres du conseil Brother Antony 10014, de St. Albert, Alberta, préparent un repas chaud pour des sansabri. Ils portent le repas à un centre d’accueil de la région. Ils servent ainsi près de 150 personnes.
Les membres du conseil Holy Spirit 13919, de Malolos City, Luzon, déchargent des pierres et de la terre à l’arrière de l’église Holy Spirit. Les Chevaliers de Colomb se sont engagés volontairement à faire le remplissage de la cour arrière de l’église.
Pour la préparation d’un jardin de méditation, Job L. Paja et Merlo Estrada, du conseil John F. Kennedy 6004, d’Artesia, Californie, enlèvent une section de mur de ciment à l’église Holy Family. Les Chevaliers de Colomb et des bénévoles d’Apostolado Hispana ont donné les fonds ainsi que les matériaux et la main d’œuvre pour faire la rénovation avant de mettre le jardin.
Le conseil Father Michael J. McGivney 8101, de Crescent City, Floride, a lancé une campagne de collecte de fonds dans sa paroisse au profit du Centre Accueilgrossesse de Lake City. La campagne a rapporté 1100$ dont près de 700$ ont servi à remplacer le moniteur de l’appareil à échographie. Le reste servira à l’achat d’articles pour bébé pour les mamans dans le besoin. DU VIN POUR DES PUITS
Le conseil St. Catharines (Ontario) 1394, a parrainé une dégustation de vin et de fromage au profit de Wells of Hope (Des puits de l’espoir), un or-
ganisme qui s’efforce de trouver des sources d’eau potable pour le peuple du tiers monde. Des contributions ont rapporté 1300$ tandis que le fondateur de Wells of Hope, Ted Vander Zalm et son épouse Miriam donnaient une conférence au sujet de l’organisme. APPUI À UN SÉMINARISTE
Le conseil Chaska (Minnesota) 9141 a fait don de 1800$ au séminariste Nick Van Den Broeke qui fait des études au séminaire St. Paul. L’argent est pour lui aider à défrayer ses dépenses reliées aux études. POUR SOULAGER UN FARDEAU
Le conseil John P. McNamen 6905, d’Evergreen, Colorado, a construit un Chemin de la Croix sur un terrain vague de dix acres qui appartient à l’église Christ the King. Les Chevaliers de Colomb ont acheté tout le matériel et effectué tout le travail à un coût de 500$. Par l’emploi de ce terrain vague, la paroisse a reçu un remboursement d’impôt de 13 600$ de Jefferson County et à l’avenir ne recevra plus aucune facture d’impôts fonciers.
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n 1930, la première émission de radio à partir d’un navire a eu lieu; on a annoncé la découverte de la planète Pluton; le prix moyen d’une maison neuve était de 7145$; 3,75 litres de pétrole ne coûtaient que 15¢. C’est l’année où Stanley Ribbik, âgé de 18 ans, a joint le conseil Thomas J. O’Neill 1204 de Harvard, Illinois. Aujourd’hui âgé de 98 ans et membre de l’Ordre depuis 80 années, Ribbik a reçu une plaque et un certificat en marque de respect pour son long et loyal service à l’Ordre, signé par le chevalier suprême Carl A. Anderson. Ribbik, désormais membre du conseil Father Emil Platte 5052 de Dallas, dit qu’initialement il à joint nos rangs parce qu’il respectait les membres de l’Ordre qu’il connaissait. «Ces membres pouvaient convaincre n’importe qui», dit-il avec un sourire; il ajoute que, à ce temps, à cause de la situation économique, le recrutement n’était pas facile. Une fois devenu membre, Ribbik dit qu’il s’est bien entendu avec les membres
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07/10
JOIGNEZ LES AMIS DE L’ABBÉ MCGIVNEY Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :
NOM ADDRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinrésponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 065103326, USA ou adhérer sur Internet au www.fathermcgivney.org.
R E C RU T E M E N T C I B L É
dès le début parce qu’il rencontrait des hommes qui épousaient ses valeurs partout où sa carrière dans le domaine de la transformation des aliments le menait. «À notre arrivée dans une nouvelle communauté, nous rencontrions cet accueil des Chevaliers de Colomb et leurs familles.» Aux hommes qui pensent à adhérer aux Chevaliers de Colomb, Ribbik dit qu’il est important de penser aux liens étroits entre l’Ordre et le Catholicisme. «La composante religieuse des activités de tout conseil me gardait en relation avec ma vie spirituelle», dit-il. Beaucoup de choses ont changé depuis l’adhésion à l’Ordre de Ribbik, mais, dit-il, une chose qui est restée toujours la même tout au long de sa vie, ce sont les principes et les valeurs de l’Ordre des Chevaliers de Colomb. «Quatrevingts ans, c’est une très longue période, mais les idéaux de l’abbé McGivney demeurent toujours.» -Reportage de Rodger Cramer
Le championnat du lancer libre L’Ordre annonce les gagnants du championnat du Lancer franc. On demande aux conseils de parrainer un concours du Lancer libre pour les garçons et les filles âgés de 10 à 14 ans. Les gagnants au palier des conseils se présentent au niveau des districts et du conseil d’État. Le niveau international déclare les vainqueurs. Voici la liste des heureux gagnants. Catégorie d’âge 10 ans, garçons : Matt Roper (Creve Cœur, Missouri); Ryan M. Livingston, (Bluffon, Caroline du Sud); Andrew Ferraiuolo (Colusa, Californie); Soebser Duryee (Whitehouse Station, New Jersey). Filles : Nicole Riordan (Pleasanton, Californie); Hailey King (Bridgewater, Massachusetts); Jenna Mace (Wisconsin Dells, Wisconsin) Catégorie d’âge 11 ans, garçons : Noah Allen (Milo, Maine). Filles : Heather Heiby (Celina, Ohio). Catégorie d’âge 12 ans, garçons : Austin Hall (Omaha, Nebraska); Sam Hasting, (Jefferson City, Missouri); Ben Leet (Augusta, Maine); Jack Marzalec (St. Joseph, Michigan). Filles : Kelly Lamb (Strongville, Ohio); McKayla Ahlrich (Sleepy Eye, Minnesota). Catégorie d’âge 13 ans, garçons : Shawn Fillenworth Lawton, Michigan; Colton Potko Eureka, Kansas; Nicholas Alterio (Vinton, Virginie); Naren Parenthaman (Aurora, Ontario). Filles : Haley Thiel (Wahoo, Nebraska; McKenna DeMoe (Thompson Dakota du Nord); Kiana Peterson (Madrid, Iowa); Lauren Burch (Seaville, New Jersey). Catégorie d’âge 14 ans : Trevor Wiegert (Fremont, Nebraska). Filles : Kennedy Henningsgard (Buxton, Dakota du Nord).
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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S
Charité DES AUTOCHTONES de Puro, Pérou, déploient une bannière remerciant le conseil Father McDonald 1911, d’Elmhurst, Illinois, pour les denrées missionnaires que le conseil a envoyées en Amérique du Sud. À la demande de deux curés de Chicago, le conseil 1911 a organisé un souper bénéfice qui a rapporté 5000$ pour expédier des vêtements, des fournitures médicales et des matériaux de constructions à Puro. • Le conseil St. Patrick 9300, de Caledonia, Ontario, a fait don de 1000$ — les recettes de son bal annuel Crystal Ball — à l’hôpital général West Haldiman. L’argent est réservé à l’achat d’équipement nouveau pour l’hôpital.
Unité
Fraternité
Patriotisme
JOHN JONES et Jeff Rau, du conseil Francis Syrianey 12567, de Littleton, Colorado, avec l’aide de Brook, l’épouse de Jeff, mettent en place une enseigne pro-vie qui fait partie d’un étalage érigé par le conseil. Durant un mois, les Chevaliers de Colomb ont piqué des drapeaux représentant le nombre de vies perdues par l’avortement. À la fin du mois, les drapeaux ont été enlevés et envoyés aux membres du Congrès américains avec une brochure leur demandant de voter pour la vie. • Le conseil Mgr John Eppenbrock 3615, de Trenton, Michigan, a tenu un petit déjeuner de crêpes pour réunir des fonds pour le programme des vocations. Ce projet a rapporté 1550$ au programme R.S.V.P. du conseil.
DES TECHNICIENS installent des panneaux de photopiles sur le toit de la salle de conseil du conseil Sacred Heart 2842, de Rochelle Park, New Jersey. Soucieux de l’environnement et du montant de la consommation d’électricité, les C. de C. ont décidé d’avoir recours à l’alimentation par panneaux solaires. Le nouveau système sera amorti au cours des prochaines trois à cinq années. • Le conseil Our Lady of Pompeii 11245, d’East Haven, Connecticut, a tenu sa retraite annuelle au monastère Holy Family. Le patron d’honneur de la retraite était le curé du conseil, le père James Shanley qui a assisté à cette retraite.
APRÈS LA FIN de la construction de deux rampes pour fauteuils roulants et d’un kiosque de jardin à la résidence du couple, Tom Rosckes (à droite), du conseil San Gabriel 6453, de Georgetown, Texas, s’entretient avec Kimberly Munley (à gauche) et son mari, le Sergent Matt Munley. Kimberly, un policier civil, a reçu une balle dans la jambe quand le major Nadal Malik Hasan a ouvert le feu à Port Hood le 5 novembre 2009. Avec un don de matériaux de Lowes Home Improvement, les Chevaliers de Colomb ont construit deux rampes de 3,6 m à la résidence des Munley, ainsi qu’un kiosque de jardin de 3 m.
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CHEVA LIER S DE CO LO MB
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Des élèves d’une école publique à Aliga, Luçon, feuillettent les nouveaux manuels qu’ils ont reçus avec l’aide du conseil Nuestra Señora de las Saleras 6795. De concert avec l’organisme Children International et le gouvernement local, le conseil 6795 a facilité le don de 16 000 nouveaux manuels à 29 écoles de la région et à une bibliothèque.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
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GARDER LA FO I VIVANTE
‘DIEU A PRÉPARÉ MON CŒUR’ En rétrospective, je revois les graines cachées de ma vocation religieuse, et je reconnais comment Dieu a placé dans mon âme un nombre d’instruments pour nourrir et développer les dons de la foi de l’espérance et de l’amour. Quand j’avais sept ans, notre famille avait comme voisin d’à côté la communauté « Intercessor of the Lamb », d’Omaha. Cependant, bien avant que l’on n’y arrive, la dévotion spirituelle de mes parents m’a fourni de nombreuses occasions de grâce. Il est vrai que parfois ma jeunesse et mon adolescence semblaient sans espoir mais j’ai commencé, grâce à Dieu, à comprendre que c’est dans la souffrance et les épreuves que naît le véritable espoir. Durant ma foi grandissante et avec espoir, j’ai suivi une retraite de discernement de huit jours au cours de laquelle Dieu a préparé mon cœur pour me permettre de comprendre comment j’allais vivre l’appel à la sainteté et à la vie d’ermite consacrée. N’ayez pas peur! Par le baptême Dieu a planté dans l’âme chrétienne un don d’amour qui dépasse tout autre. Habilitée par ce don, je suis capable de répondre à l’appel de l’amour parfait et dire : « Que tout se passe pour moi selon votre parole » (Luc 1,38). SŒUR MARIA ROSA Intercessors of the Lamb Omaha, Nebraska
VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
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