Columbia Juillet/Août 2020

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Car la vie, c’est sans roues d’apprentissage

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ARTICLES

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Les Chevaliers de Colomb et l’ÊgalitĂŠ raciale La longue histoire de l’Ordre en matière de promotion des droits civils est ancrĂŠe dans sa mission fondatrice d’unitĂŠ et de fraternitĂŠ. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

16 Afin que tous soient un Un prĂŞtre de Louisiane rĂŠflĂŠchit Ă la tâche de rĂŠconciliation raciale Ă la lumière de la mission de l’Église. PAR PĂˆRE JOSHUA JOHNSON

18 ÂŤ Les grands frères des Petites SĹ“urs Âť L’Ordre des Chevaliers de Colomb aide les Petites SĹ“urs des Pauvres lorsqu’elles en ont le plus besoin. PAR MATT HADRO

22  Un homme vraiment bien  Tom Bagley, un Chevalier de Nouvelle-Écosse, a donnÊ sa vie en venant en aide à ses voisins au beau milieu d’un incendie et d’un massacre commis par un tireur. PAR FRANCIS CAMPBELL

24 Des secours pour nos voisins en danger Les Chevaliers du Nouveau-Mexique et d’Hawaï aident les communautÊs autochtones frappÊes par le COVID-19.

Alvin Gomez, un membre du Conseil 6906 Father Damien De Veuster Ă Aiea, Ă HawaĂŻ, travaille Ă la banque alimentaire de HawaĂŻ le 2 mai dernier.

PAR CARL BUNDERSON

RUBRIQUES 3 Construire un monde meilleur En prÊvision de la bÊatification de notre fondateur, nous rÊflÊchissons à nouveau à notre vocation, celle d’être une vÊritable communautÊ fraternelle. PAR CARL A. ANDERSON,

4 Apprendre la foi, vivre la foi Le ministère pastoral de l’abbĂŠ McGivney rappelle les thèmes importants du pontificat du Pape François. PAR MGR WILLIAM E. LORI,

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Des pères pour bien faire PFN nous a permis de diagnostiquer notre stĂŠrilitĂŠ, de grandir dans l’amour et d’accueillir des enfants dans notre vie. PAR CHRISTOPHER CARSTENS

AUMÔNIER SUPRÊME

15 Nouvelles des Chevaliers

CHEVALIER SUPRĂŠME

6 Nouvelles des Chevaliers Le vĂŠnĂŠrable Michael McGivney va ĂŞtre bĂŠatifiĂŠ

La rÊunion des dÊputÊs d’État met en exergue la charitÊ et la fraternitÊ dans les pÊriodes difficiles

28 Chevaliers à l’œuvre

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E D I TO R I A L

COLUMBIA ÉDITEURS

ÂŤ COMME LA FOULE qui s’est rassemblĂŠe autour des ApĂ´tres Ă la PentecĂ´te [‌] notre Ordre rassemble des hommes de diffĂŠrentes origines et parlant diffĂŠrentes langues. En tissant des liens fraternels ĂŠtroits, nous crĂŠons le meilleur type de citoyennetĂŠ amĂŠricaine qui soit [‌] avec de grands principes immuables, Ă savoir la justice et l’ÊgalitĂŠ des droits pour tous. Âť C’est ainsi que commence l’ Éditorial Âť du Volume 1, n° 1 de The Columbiad, paru en novembre 1893. Les rĂŠdacteurs avaient indiquĂŠ que l’objectif de cette nouvelle publication, qui ĂŠtait l’ancĂŞtre de la revue Columbia, ĂŠtait de renforcer ÂŤ l’ÊlĂŠvation morale et sociale de nos membres [‌] pour leur permettre de mieux comprendre les principes ĂŠnoncĂŠs dans l’acte constitutif de notre Ordre. Âť L’abbĂŠ Michael McGivney avait prĂŠvu que l’Ordre des Chevaliers de Colomb soit une organisation extrĂŞmement attrayante, suivant des principes fondamentaux (Ă savoir la charitĂŠ, l’unitĂŠ et la fraternitĂŠ) et tournĂŠe vers le Christ et la foi catholique (universelle). Ă€ bien des ĂŠgards, l’abbĂŠ McGivney et l’Ordre qu’il a fondĂŠ ĂŠtaient en avance sur leur temps, anticipant l’emphase mise par le Concile Vatican II sur l’appel universel Ă la saintetĂŠ. Mais comme l’Église elle-mĂŞme, l’Ordre a toujours ĂŠtĂŠ composĂŠ de membres imparfaits; comme l’Église, il doit continuellement se renouveler, et pour une rĂŠforme authentique, nous devons toujours chercher Ă retourner Ă notre mission d’origine. En gardant cela Ă l’esprit, ce numĂŠro de Columbia cĂŠlèbre le travail historique de l’Ordre pour combler la fracture raciale existant en AmĂŠrique et pour garantir ÂŤ l’ÊgalitĂŠ des droits pour tous Âť, tout en reconnaissant qu’en tant que membres du corps du Christ, notre combat pour terrasser le pĂŠchĂŠ qu’est le racisme est loin d’être terminĂŠ (voir

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pages 8, 16). Comme dans The Columbiad, ces articles et tous les autres concernant les Ĺ“uvres caritatives de l’Ordre ont pour but d’ ĂŠlever Âť les Chevaliers et leurs familles, en les inspirant Ă respecter les principes fondateurs de notre Ordre dans leur vie de tous les jours et en rĂŠponse aux dĂŠfis que le monde connaĂŽt aujourd’hui. Après tout, c’est uniquement en suivant les principes de l’Évangile (et pas ceux des politiques partisanes ou autres idĂŠologies destructrices) que nous pourrons relever ces dĂŠfis. En 2017, le Chevalier SuprĂŞme Carl Anderson a rencontrĂŠ d’importants dirigeants chrĂŠtiens afro-amĂŠricains et ils ont endossĂŠ, ensemble, la philosophie du rĂŠvĂŠrend Martin Luther King Jr, qu’il avait prĂŠsentĂŠe 60 ans plus tĂ´t dans son essai de 1957 intitulĂŠ ÂŤ Nonviolence and Racial Justice Âť (Non-violence et justice raciale). Le Chevalier SuprĂŞme Anderson a coĂŠcrit un ĂŠditorial dans le magazine Time avec le rĂŠvĂŠrend Eugene Rivers, un pasteur pentecĂ´tiste reconnu, dans lequel ils ont indiquĂŠ que ÂŤ Aujourd’hui comme alors, nous devons choisir si ce pays surmontera les importantes fractures raciales et politiques grâce Ă la justice et au pardon, ou s’il les empirera avec la haine et la violence. Âť Ă€ l’heure oĂš le monde est une nouvelle fois face Ă choix vital et oĂš la civilitĂŠ a laissĂŠ place Ă une rhĂŠtorique sĂŠparatiste, nous avons plus que jamais besoin d’un tĂŠmoignage de charitĂŠ, d’unitĂŠ et de fraternitĂŠ. C’est pourquoi nous retournons Ă la vision de l’abbĂŠ McGivney, notre fondateur, alors mĂŞme que nous attendons sa bĂŠatification dans la joie (voir page 6). Si nous voulons vĂŠritablement bâtir la civilisation de l’amour, nous devons choisir le chemin de la charitĂŠ.♌ ALTON J. PELOWSKI RÉDACTEUR EN CHEF

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mgr William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Patrick E. Kelly SECRÉTAIRE SUPRÊME Michael J. O’Connor TRÉSORIER SUPRÊME Ronald F. Schwarz AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION RÉDACTEUR EN CHEF Alton J. Pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew J. Matt DIRECTRICE ADJOINTE DE LA RÉDACTION Cecilia Hadley RÉDACTRICE ADJOINTE Margaret B. Kelly

L’abbÊ Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercÊdez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Ă… LA CLIENTĂˆLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ PrĂŠvenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre ĂŠtiquette Ă : Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel Ă columbia@kofc.org ________ Copyright Š 2020 Tous droits rĂŠservĂŠs ________ EN PAGE COUVERTURE Un groupe de secrĂŠtaires multiracial des CdeC se tient devant l’une des huttes de divertissement au Camp Zachary Taylor, dans le Kentucky, en 1918.

Choisir la charitĂŠ

Chevaliers de Colomb ________


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Le génie spirituel de l’abbé McGivney En prévision de la béatification de notre fondateur, nous réfléchissons à nouveau à notre vocation, celle d’être une véritable communauté fraternelle par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême ALOrS qUE nOUS nous réjouissons à la perspective de la béatification de l’abbé Michael McGivney, chacun d’entre nous se doit de réfléchir à la manière dont son exemple peut approfondir nos vies en tant que Chevaliers de Colomb. Dans son exhortation apostolique de 2013 Evangelii Gaudium, le Pape François a écrit : « Je désire demander spécialement aux chrétiens […] un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayant et lumineux. que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous encouragez mutuellement et comment vous vous accompagnez » (99). Tout au long de l’histoire, des communautés religieuses ont offert ce témoignage. Le génie spirituel de l’abbé McGivney lui a permis de fonder une association fraternelle à laquelle les laïcs mariés pouvaient appartenir, des hommes qui devaient être dans le monde pour soutenir leurs familles. Avec l’Ordre des Chevaliers de Colomb, l’abbé McGivney offrit à ces hommes la possibilité de servir leurs familles, leurs paroisses et leurs communautés en rejoignant une fraternité consacrée à la charité et à l’unité. Un troisième principe, la fraternité, fut bientôt ajouté pour souligner explicitement que l’Ordre était plus qu’une association ; il était destiné à être une véritable communauté fraternelle. C’est précisément en charité fraternelle et en unité fraternelle que les Chevaliers de Colomb transcendent d’autres organismes de bienfaisance. Considérer notre prochain comme un frère fait toute la différence. Le Pape François nous rappelle

également dans son exhortation l’importance d’être en relation avec les autres dans « une fraternité mystique, contemplative, qui sait regarder la grandeur sacrée du prochain, découvrir Dieu en chaque être humain » (92). C’était là l’approche pratiquée par l’abbé McGivney pour vivre la foi catholique. L’Ordre des Chevaliers de Colomb nouvellement créé ne se retirerait pas dans des enclaves. Les Chevaliers mobiliseraient la société en vivant selon les principes catholiques de charité et d’unité. « Une foi authentique », écrit le Pape François, « implique toujours un profond désir de changer le monde […], de laisser quelque chose de meilleur après notre passage sur la terre » (183). C’est cet esprit qui animait l’abbé McGivney pour fournir un filet de sécurité financière aux veuves et aux orphelins, et défendre la liberté religieuse si nécessaire pour que les institutions catholiques puissent prospérer. En 1900, le patriotisme fut ajouté en tant que quatrième principe de l’Ordre, mettant l’accent sur le fait que les fidèles catholiques, en tant que bons citoyens, étaient engagés envers le bien commun et non d’étroits intérêts sectaires. « L’Église », observe le Pape François, « ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice » (183). Une dizaine d’années après la création du degré patriotique, l’Ordre s’est étendu au Mexique, aux Philippines et à Cuba pour aider l’Église, dans ces pays, à faire face à de nouveaux défis à la suite de la guerre et de la révolution.

Le principe de patriotisme de l’Ordre a également été mis à l’épreuve par la Première Guerre mondiale. Pourtant, l’Ordre fut loué dans la mesure où il fut la seule organisation de service en temps de guerre à ouvrir ses portes à tous, sans tenir compte de la race, la couleur ou la religion, sous la bannière « Bienvenue à tous ». Tempéré par la charité, l’unité et la fraternité, le patriotisme offre une défense vigoureuse contre un nationalisme excessif. Au début de son histoire, l’Ordre des Chevaliers de Colomb a reconnu que, comme l’affirme le Pape François, « le christianisme n’a pas un modèle culturel unique » (116). Cet engagement culturel se poursuit aujourd’hui alors que l’Ordre s’étend en Pologne, en Ukraine, en Corée et en France. Une dernière observation tirée d’Evangelii Gaudium : Le Pape François fait remarquer que « Parmi ces faibles, dont l’Église veut prendre soin avec prédilection, il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous » (213). Compte tenu de l’engagement de longue date de l’Ordre envers le caractère sacré de la vie, il est on ne peut plus opportun que le miracle attribué à l’intercession de l’abbé McGivney soit la guérison in utero d’un enfant en devenir. Saint Jean-Paul II a souvent mis la famille chrétienne au défi de « devenir qui vous êtes ». La béatification de l’abbé McGivney est un cri de ralliement pour les Chevaliers de Colomb en tout lieu afin de devenir qui nous sommes, et encore mieux. Vivat Jesus !

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Le cœur de notre fondateur Le ministère pastoral de l’abbé McGivney rappelle les thèmes importants du pontificat du Pape François par Mgr William E. Lori, Aumônier Suprême EN FÉVRIER DERNIER, j’ai remis au Pape François une traduction italienne de Parish Priest [Prêtre de paroisse], la biographie de l’abbé Michael McGivney. En lui remettant le livre, j’ai commenté que l’abbé McGivney était « un prêtre du Pape François avant qu’il n’y ait un Pape François ». Avec gratitude envers notre SaintPère, j’aimerais pousser un peu plus avant la réflexion sur la manière dont l’abbé McGivney, un prêtre de la fin du XIXe siècle, a incarné les thèmes d’un pontificat du XXIe siècle. Tout d’abord, le Pape François parle souvent d’une « culture de la rencontre ». Il nous appelle à ne pas nous contenter d’une relation superficielle avec le Christ, mais plutôt à ouvrir nos cœurs au Seigneur dans la prière, à l’adorer dans la foi la plus profonde et à laisser ses paroles pénétrer nos vies et les façonner. Si nous ouvrons véritablement notre cœur à Jésus-Christ, nous l’ouvrirons également à ceux qui nous entourent, aussi bien dans l’Église que dans la société au sens large. En tant que curé, l’abbé McGivney favorisait en effet une « culture de la rencontre ». Dans sa propre rencontre quotidienne avec le Christ dans la prière, il puisait la force et la sagesse nécessaires pour créer une vraie communauté à la paroisse St. Mary à New Haven, dans le Connecticut, et plus tard à la paroisse St. Thomas de Thomaston. Les pièces de théâtre, les pique-niques et les jeux de ballon qu’il organisait avaient un but : rassembler ses paroissiens et les aider à se connaître et s’aimer mutuellement. L’un des traits distinctifs du ministère de l’abbé McGivney était l’attention personnelle ♦ COLUMBIA ♦

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dont il entourait ses paroissiens. Il connaissait les soucis de leurs cœurs et leurs besoins spirituels. De même, les principes fondateurs de charité, d’unité et de fraternité qu’il choisit pour les Chevaliers de Colomb expriment notre solidarité avec le Christ et les uns avec les autres. Le ministère de l’abbé McGivney a également préfiguré l’appel du Pape François à l’apostolat missionnaire. Nous invitant à ouvrir notre cœur à l’Évangile, le Pape François nous montre comment devenir des disciples du Seigneur qui veulent partager avec d’autres la joie de l’Évangile. Nous devons être des évangélisateurs joyeux et engagés, convaincus que le Christ inonde de lumière et d’espoir chaque aspect de notre vie. Bien avant que l’expression « apostolat missionnaire » n’ait été communément utilisée, l’abbé McGivney favorisait chez ses paroissiens une foi vivante, et il les encourageait à partager cette foi avec d’autres, même au milieu des difficultés. Il les inspirait et les instruisait à travers ses prêches et son enseignement. Il personnifiait la signification même de « témoin joyeux du Christ », en démontrant comment la foi et la vie se recoupent. Et il a créé les Chevaliers de Colomb pour aider les hommes à pratiquer leur foi et à servir avec plus d’ardeur leur famille. Ce saint prêtre a compris que tout son peuple était appelé à la sainteté et qu'ils étaient ses collaborateurs dans la diffusion de l’Évangile. Un autre thème du ministère du Pape François est l’accompagnement. Le SaintPère nous encourage à ne pas être superficiels dans nos relations avec les autres, mais plutôt à être véritablement ouverts à

ceux qui nous entourent. Nous devons cheminer ensemble ; nous devons marcher les uns avec les autres, tout comme le Seigneur ressuscité a marché avec les deux disciples sur la route d’Emmaüs. Au fil du temps, nous devons en venir à connaître, aimer et accompagner ceux qui sont démunis et vulnérables. L’abbé McGivney accompagnait ses paroissiens dans leurs joies et leurs chagrins. Il nourrissait un amour tout spécial pour les marginaliser, y compris un homme condamné qu’il avait accompagné aux portes de l’éternité. En tant que pasteur engagé auprès de son peuple, l’abbé McGivney constatait le dénuement des familles lorsque les maris et les pères mouraient prématurément. Il ne se contenta pas de sympathiser avec ces familles ; il fonda l’Ordre en tant que moyen pour les hommes de subvenir aux besoins de leurs familles en cas de décès. Il le fonda également en tant que moteur de charité, une charité qui témoigne de l’Évangile et accompagne les personnes dans leurs besoins. Cet aperçu du ministère de l’abbé McGivney, pour bref qu’il soit, nous aide à voir comment il a préfiguré les thèmes clés du pontificat du Pape François. Alors que nous réfléchissons au fructueux ministère de notre fondateur, nous nous réjouissons de la nouvelle que ce vénérable curé sera peut-être bientôt béatifié (voir page 6). Il intercède pour nous, la famille des Chevaliers de Colomb.♦


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D É F I D E L ’ AU M Ô N I E R S U P R Ê M E

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ÂŤ Personne ne connaĂŽt le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaĂŽt le Père, si ce n’est le Fils et celui Ă qui le Fils veut le rĂŠvĂŠler. Âť (Évangile pour le 5 juillet, Matthieu 11, 27) Avez-vous dĂŠjĂ connu un homme qui ĂŠtait exactement comme son père, qui non seulement lui ressemblait, mais qui agissait, parlait et pensait ĂŠgalement comme lui ? JĂŠsus est l'image mĂŞme de son Père et nous rĂŠvèle le Père. En nous efforçant de connaĂŽtre Dieu le Fils plus intimement, par la prière, la messe, les sacrements et les Écritures, nous en venons ĂŠgalement Ă une connaissance plus intime de Dieu le Père. Puissions-nous mieux comprendre l’amour du

INTENTION DU S A I N T- P Ăˆ R E

Prions pour que les familles d’aujourd’hui soient accompagnÊes avec amour, respect et conseil. C A L E N D R I E R L I T U RG I QU E 3 juillet 6 juillet

11 juillet 15 juillet

22 juillet 23 juillet 25 juillet 29 juillet 31 juillet

Saint Thomas, apôtre Sainte Marie Goretti, vierge et martyre Saint BenoÎt, abbÊ Saint Bonaventure, Êvêque et docteur de l’Église Sainte Marie-Madeleine Sainte Brigitte, religieuse Saint Jacques, apôtre Sainte Marthe Saint Ignace de Loyola, prêtre

nOtE DE LA rÉDACtIOn : Le dĂŠfi de l’AumĂ´nier suprĂŞme, l’intention de prière du Saint-Père et le calendrier liturgique pour aoĂťt 2020 sont disponibles en ligne sur kofc.org/columbia.

Père pour nous et modeler notre propre paternitĂŠ sur la Sienne. DĂŠfi de l’AumĂ´nier SuprĂŞme Mgr William E. Lori, archevĂŞque de Baltimore : Ce mois-ci, je vous mets au dĂŠfi de vous engager Ă prier pendant au moins une heure par semaine devant JĂŠsus dans le tabernacle, en consacrant une partie de ce temps Ă mĂŠditer sur Dieu le Père. Ensuite, je vous mets au dĂŠfi de travailler avec vos frères Chevaliers pour mettre en Ĺ“uvre le programme de ÂŤÂ L’Heure Sainte Âť du modèle de programmes ÂŤ La foi en action  afin d’aider les autres Ă se rapprocher du Christ.♌

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Joseph Chiwatenhwa (~1602-1640) SAInt JEAn DE BrÉBEuF ĂŠtait connu sous le nom d’ ApĂ´tre des Hurons Âť pendant les 20 annĂŠes qu’il a passĂŠes Ă ĂŠvangĂŠliser cette tribu des Premières nations au XVIIe siècle. Mais le père de BrĂŠbeuf et les missionnaires jĂŠsuites qui l’accompagnaient ont reconnu un apĂ´tre au sein du peuple huron : Joseph Chiwatenhwa. En 1636, Joseph Chiwatenhwa entendit le père de BrĂŠbeuf prĂŞcher dans son village d’OssossanĂŠ, dans l’actuel Ontario. Alors que de nombreuses personnes tenaient les ÂŤ robes noires Âť pour responsables des ĂŠpidĂŠmies de rougeole, de grippe et de variole, Joseph, qui tomba ĂŠgalement malade, fut touchĂŠ par leurs enseignements au sujet de ÂŤ Celui qui crĂŠa tout Âť. une fois rĂŠtabli, en aoĂťt 1637, il demanda Ă ĂŞtre baptisĂŠ et c’est ainsi qu’il reçut le nom de Joseph. Son ĂŠpouse, Aonnetta, fut ĂŠgalement baptisĂŠe et leur union fut bĂŠnie : ce fut le premier mariage catholique en Huronie. La foi grandissante de Joseph et son dĂŠsir de la partager avec les membres de sa famille et de sa tribu furent consignĂŠs en dĂŠtail par les missionnaires. Il les aida Ă traduire les prières et hymnes français en huron, et les missionnaires furent si impressionnĂŠs par le zèle qu’il manifesta

au cours des annĂŠes suivantes qu’il devint le premier administrateur laĂŻc de l’Église catholique au Canada. En 1639, Joseph entreprit les Exercices spirituels de St Ignace de Loyola ; le curĂŠ qui a dirigĂŠ la retraite de huit jours a enregistrĂŠ ses pensĂŠes et observations, exprimant une gratitude et une foi profondes. ÂŤ Ce grand Dieu m’a appelĂŠ du bout du monde Âť, s’Êmerveillait Joseph. ÂŤ Ă”, mon Dieu, comme ton amour est grand ! Âť Joseph Chiwatenhwa pressentait que sa foi fervente pourrait mettre sa vie en danger. Il fut tuĂŠ le 2 aoĂťt 1640 dans les bois, près de OssossanĂŠ, vraisemblablement par des guerriers Iroquois. Le père jĂŠsuite JĂŠrĂ´me Lalemant dĂŠcrivit plus tard en ces termes son courageux tĂŠmoignage : ÂŤ Il prit la ferme dĂŠcision de ne jamais perdre l’occasion de parler de Dieu, et de ne jamais rougir de professer ce qu’il ĂŠtait : un chrĂŠtien, fĂťt-ce jusqu’à la mort Âť.♌

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Le 27 mai dernier, les Chevaliers de Colomb du monde entier se sont rĂŠjouis en apprenant que l’abbĂŠ michael J. mcGivney, le fondateur de l’Ordre, a franchi une ĂŠtape supplĂŠmentaire avant la reconnaissance officielle de sa saintetĂŠ. La veille, le Pape François avait approuvĂŠ un dĂŠcret reconnaissant un miracle attribuĂŠ Ă l’intercession de l’abbĂŠ mcGivney, ouvrant ainsi la voie pour qu’il soit dĂŠclarĂŠ ÂŤ bienheureux . Sa messe de bĂŠatification devrait ĂŞtre cĂŠlĂŠbrĂŠe dans les mois Ă venir dans l’archevĂŞchĂŠ d’Hartford. Pour la canonisation du prĂŞtre, un miracle supplĂŠmentaire attribuĂŠ Ă son intercession sera nĂŠcessaire. dans une allocution au Conseil d’administration des Chevaliers de Colomb Ă rome en fĂŠvrier dernier, le Pape François a complimentĂŠ l’Ordre pour sa fidĂŠlitĂŠ ÂŤ Ă la vision de votre fondateur, le vĂŠnĂŠrable michael mcGivney, qui s’est inspirĂŠ des principes chrĂŠtiens de charitĂŠ et de fraternitĂŠ pour venir en aide aux plus dĂŠmunis Âť. Suite Ă l’annonce du 27 mai dernier, le Chevalier SuprĂŞme Carl a. anderson a fait le commentaire suivant dans le cadre d’une dĂŠclaration : ÂŤ L’abbĂŠ mcGivney a inspirĂŠ des gĂŠnĂŠrations d’hommes catholiques Ă retrousser leurs manches et Ă mettre leur foi en action. aujourd’hui, son esprit continue d’inspirer l’extraordinaire travail caritatif des Chevaliers, alors qu’ils continuent de servir les personnes en marge de la sociĂŠtĂŠ comme lui-mĂŞme l’avait fait en servant les veuves et les orphelins dans les annĂŠes 1880 Âť. nĂŠ en 1852 de parents irlandais immigrants Ă Waterbury, dans le Connecticut, l’abbĂŠ mcGivney fut ordonnĂŠ Ă Baltimore en 1877. il avait la charge d’une communautĂŠ constituĂŠe en majoritĂŠ d’immigrĂŠs et d’amĂŠricains d’origine irlandaise Ă new Haven et Ă Thomaston, dans le Connecticut. Ă€ une ĂŠpoque marquĂŠe par un sentiment anticatholique, le jeune curĂŠ Ĺ“uvra sans relâche pour aider ses paroissiens Ă vivre leur foi, notamment en trouvant des solutions pratiques Ă leurs nombreux problèmes, tant spirituels que temporels. avec un groupe de chefs de file catholiques, il a fondĂŠ les Chevaliers de Colomb en 1882 Ă l’Êglise St. mary pour offrir un soutien spirituel aux hommes catholiques et des ressources financières aux familles qui avaient subi la perte de leur principal soutien. ÂŤ en confiant aux laĂŻcs un rĂ´le important au sein de l’Église, l’abbĂŠ mcGivney avait plusieurs dĂŠcennies d’avance sur son temps Âť, a fait remarquer le Chevalier SuprĂŞme anderson. ÂŤ il ♌ COLUMBIA ♌

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demeure un modèle important pour les curĂŠs du monde entier et nous a laissĂŠ un hĂŠritage marquant de coopĂŠration entre les laĂŻcs et les membres du clergĂŠ Âť. L’aumĂ´nier SuprĂŞme mgr William e. Lori, archevĂŞque de Baltimore, a exhortĂŠ les Chevaliers Ă s’inspirer de sa bĂŠatification. ÂŤ ConsidĂŠrons le tour providentiel pris par les ĂŠvĂŠnements comme un signe de dieu de la bontĂŠ, de la validitĂŠ et de l’importance de notre mission Âť, a-t-il dĂŠclarĂŠ. ÂŤ Puisse cela ĂŞtre un moment de grâce durable qui nous poussera Ă pratiquer les principes de charitĂŠ, d’unitĂŠ et de fraternitĂŠ, Ă mettre notre foi en action et Ă recruter de bons hommes catholiques pour nous rejoindre dans la mission qui nous a ĂŠtĂŠ lĂŠguĂŠe par notre saint fondateur Âť. Connu par ses contemporains pour sa compassion et la ferveur de sa foi, l’abbĂŠ mcGivney sera le premier amĂŠricain Ă avoir passĂŠ son ministère entier en tant que curĂŠ Ă ĂŞtre bĂŠatifiĂŠ. il mourut d’une pneumonie le 14 aoĂťt 1890, deux jours après son 38e anniversaire, après ĂŞtre tombĂŠ malade durant une pandĂŠmie. Sa cause de canonisation fut ouverte dans l’archevĂŞchĂŠ d’Hartford en 1997, et il fut dĂŠclarĂŠ vĂŠnĂŠrable par le Pape BenoĂŽt XVi en 2008. Le miracle ouvrant la voie Ă la bĂŠatification s’est produit dans le diocèse de nashville, dans le Tennessee, lorsqu’un enfant en devenir a ĂŠtĂŠ guĂŠri d’une très grave pathologie mĂŠdicale. Les mĂŠdecins n’avaient donnĂŠ aucun espoir aux parents, michelle et daniel Schachle, pour la survie de leur enfant et proposĂŠ un avortement, qu’ils ont refusĂŠ. agent gĂŠnĂŠral auprès des Chevaliers de Colomb, daniel a demandĂŠ Ă son ĂŠpouse de l’accompagner dans la prière Ă l’abbĂŠ mcGivney pour un miracle et suggĂŠrĂŠ que si le garçon survivait, ils lui donneraient le nom du fondateur de l’Ordre. d’autres membres de la famille, des amis et des collègues ont ĂŠgalement invoquĂŠ l’intercession de l’abbĂŠ mcGivney. Quelques semaines après le diagnostic initial, une ĂŠchographie a permis de constater que l’enfant en devenir ĂŠtait complètement guĂŠri de cette affection, dĂŠfiant ainsi toute explication mĂŠdicale ou scientifique. Le 15 mai 2015 est nĂŠ michael mcGivney Schachle, affectueusement surnommĂŠ ÂŤ mikey Âť par sa famille. ne manquez pas le prochain numĂŠro de la revue Columbia qui contiendra un reportage complet sur la vie, l’hĂŠritage et la cause de canonisation de l’abbĂŠ mcGivney, ainsi qu’un article plus dĂŠtaillĂŠ sur la famille Schachle.♌

Le vĂŠnĂŠrable Michael McGivney va ĂŞtre bĂŠatifiĂŠ


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D E S P Ăˆ R E S P O U R B I E N FA I R E

Planification Familiale Naturelle (et surnaturelle) PFN nous a permis de diagnostiquer notre stÊrilitÊ, de grandir dans l’amour et d’accueillir des enfants dans notre vie par Christopher Carstens

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on ĂŠpouse, Marguerite, et moi-mĂŞme avons recours Ă la tait une carence en progestĂŠrone et le Dr Smyth lui a prescrit des Planification Familiale Naturelle. Nous avons ĂŠgalement injections de progestĂŠrone supplĂŠmentaires pour l’aider Ă mener huit enfants. Certains pourraient en conclure que la PFN ÂŤ ne la grossesse suivante Ă terme. fonctionne pas Âť. Au contraire : La PFN fonctionne bien mieux Un autre mĂŠdecin nous est ĂŠgalement venu en aide : Sainte que nous l’aurions imaginĂŠ. Elle a donnĂŠ lieu Ă d’incroyables bĂŠ- Gianna Beretta Molla. CanonisĂŠe en 2004, Sainte Gianna ĂŠtait nĂŠdictions pour notre mariage. une pĂŠdiatre italienne qui reçut un diagnostic de tumeur utĂŠrine Lorsque j’Êtais au lycĂŠe, en plus de nous apprendre Ă repasser alors qu’elle ĂŠtait enceinte d’une petite fille. Pour ne pas risquer une chemise et Ă cuisiner un repas simple, mon cours d’Êconomie la vie de son enfant en devenir, Sainte Gianna refusa le traitement domestique nous proposait ĂŠgalement des radical qu’on lui proposait. Elle mourut le leçons concernant la contraception artifi28 avril 1962, seulement une semaine cielle. Le postulat de base ĂŠtait que la grosaprès avoir accouchĂŠ. Nous lui avons desesse change la vie d’une personne et que mandĂŠ d’intercĂŠder en notre faveur chaque tomber enceinte pouvait arriver en un clajour et aujourd’hui, nous remercions le Dr quement de doigts. Ă€ moins, bien sĂťr, de Gianna et le Dr. Louise. prendre des prĂŠcautions envahissantes. A Contrairement Ă la croyance populaire, posteriori, je remarque que ce postulat le ÂŤ P Âť de PFN signifie ÂŤ Planification Âť et n’Êtait qu’à moitiĂŠ vrai : La grossesse et la non ÂŤ prĂŠvention Âť, mĂŞme si la PFN peut naissance d’un enfant changent bel et bien aider certains couples Ă ĂŠviter une grossesse la vie d’une personne, mais tomber ens’ils en ont besoin dans des situations ceinte (et le rester) n’a rien de facile. graves. Dans le cadre de notre mariage, la Au dĂŠbut de notre mariage, j’ai pensĂŠ PFN a ĂŠtĂŠ un ĂŠlĂŠment essentiel pour apqu’il ĂŠtait prudent de prendre notre temps, profondir et prĂŠserver l’amour qui existait Sainte Gianna Beretta Molla est reprĂŠsentĂŠe de commencer une carrière et de gagner entre mon ĂŠpouse et moi-mĂŞme, et celui entourĂŠe de ÂŤ bĂŠbĂŠs Gianna Âť, des enfants dont un peu d’argent. Mais Dieu en a dĂŠcidĂŠ que nous ĂŠprouvions pour nos enfants. la naissance a ĂŠtĂŠ attribuĂŠe Ă son intercession. autrement et en claquement de doigts, Sans cette mĂŠthode, je pense que je ne senous attendions un enfant au cours de rais pas père, ou en tout cas, pas le père que notre première annĂŠe de mariage. Et quel bonheur c’Êtait ! Notre je suis aujourd’hui. vie maritale ĂŠtait dĂŠjĂ une bĂŠnĂŠdiction, et le fait d’attendre notre Un cĂŠlèbre dicton s’applique ĂŠgalement Ă notre cas : ÂŤ Si tu premier enfant nous a rendus encore plus heureux. Cependant, veux faire rire Dieu, parle-lui de tes projets. Âť Et cela fait ĂŠgalenotre bonheur est retombĂŠ lorsque nous avons perdu notre pre- ment partie de mon expĂŠrience avec la PFN. Après le mariage, mier bĂŠbĂŠ en raison d’une fausse couche. Cette perte fut suivie je pensais attendre un peu avant de faire un enfant et j’avais prĂŠvu par la perte de notre fille, Louise, qui est mort-nĂŠe Ă 30 semaines. que tout se passe bien. Heureusement, un bien meilleur Père que Nous avons essayĂŠ de concevoir d’autres enfants, mais rien n’y moi avait Ses propres projets. Ces projets comprenaient non seufit. Il s’avère que tomber enceinte n’a rien de facile. lement la PFN, mais ĂŠgalement les joies et les peines, l’anxiĂŠtĂŠ et Et c’est lĂ que la PFN est entrĂŠe dans notre vie. La PFN nous le soulagement, la dĂŠception et la gratitude, ainsi que l’intervena aidĂŠs Ă diagnostiquer des problèmes de stĂŠrilitĂŠ et Ă les traiter tion de mĂŠdecins et de saints. C’est un projet que mon ĂŠpouse de manière sĂťre, naturelle et morale. La Dr Louise Smyth, qui a et moi-mĂŞme n’aurions jamais eu et n’aurions jamais menĂŠ Ă bien ĂŠtĂŠ formĂŠe Ă la technologie NaPro (Natural Procreative Techno- de nous-mĂŞmes.♌ logy), nous est venue en aide. Après nous avoir appris Ă interprĂŠter les signes de fertilitĂŠ et Ă lire les tableaux de suivi du cycle CHRISTOPHER CARSTENS est membre du Conseil 3492 menstruel, le problème est devenu plus clair. Ma femme prĂŠsen- Father McKevitt de Richland Center, dans le Wisconsin. RETROUVEZ D ’ AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES Ă€ PERESPOURBIENFAIRE. ORG JUILLET/AOĂ°T 2020

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LES CHEVALIERS DE COLOMB ET L’ÉGALITÉ RACIALE

La longue histoire de l’Ordre en matière de promotion des droits civils est ancrée dans sa mission fondatrice d’unité et de fraternité par l’équipe de Columbia

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orsque Samuel F. Williams, un homme de couleur, est monté sur scène pour faire une allocution au Congrès d’État des Chevaliers de Colomb en 1896, les Afro-Américains étaient toujours exclus de nombreuses paroisses, écoles et séminaires catholiques aux États-Unis. Quinze années passeraient avant la création de la NAACP [Association Nationale pour la Promotion des Gens de Couleur]. Le mouvement pour l’harmonie entre les races était dirigé par des personnes telles que Booker T. Washington, qui avait prononcé son discours prudent « Atlanta Compromise » (le Compromis d’Atlanta) quelques mois

auparavant. Il connut également des revers, tels que la décision de la Cour suprême américaine dans Plessy c. Ferguson, qui confirma la ségrégation plus tard cette même année. Mais ce n’est pas en tant que personne de l’extérieur que Samuel Williams prit la parole, ce jour-là. Il prit la parole en tant que frère Chevalier, co-fondateur et officier du Conseil 119 Sheridan de Southborough. Deux futurs Chevaliers suprêmes, le Député d’État James Hayes et le Directeur Suprême Edward Hearn, se trouvaient dans l’auditoire. Bien que significative, l’adhésion de Samuel Williams n’était guère que la mise en application pratique

Un groupe multiracial de secrétaires des Chevaliers de Colomb, connu sous le nom de « Caseys », se réunit devant une hutte des CdeC au Camp Zachary Taylor, dans le Kentucky, le 8 octobre 1918. L’Ordre, qui fournissait des centres récréatifs aux soldats durant la Première Guerre mondiale sous la bannière « Bienvenue à tous, tout est gratuit », était reconnu comme la seule organisation de service en temps de guerre à accueillir l’intégration raciale. JUILLET/AOðT 2020

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des principes sur lesquels l’abbĂŠ Michael J. McGivney avait fondĂŠ l’Ordre 14 ans plus tĂ´t. Alors que l’Ordre des Chevaliers de Colomb rĂŠagit Ă la division raciale de la sociĂŠtĂŠ aujourd’hui, il est bon de rappeler l’histoire de l’œuvre unificatrice de l’Ordre au fil des dĂŠcennies. Dès ses premiers jours jusqu’à la rĂŠcente ÂŤ Neuvaine pour l’unitĂŠ nationale et la fin du racisme Âť et contre le racisme, les Chevaliers de Colomb ont puisĂŠ leur inspiration et leur dynamisme dans la vision de l’abbĂŠ McGivney. UN FONDEMENT DE DIVERSITÉ La structure dans laquelle l’Ordre des Chevaliers de Colomb a ĂŠtĂŠ fondĂŠ avec un cadre qui pouvait, et devait, soutenir l’adhĂŠsion d’une diversitĂŠ aussi large que possible d’hommes catholiques pratiquants. D’ailleurs, l’historien Christopher Kauffman ĂŠcrivait Ă propos de la diversitĂŠ ethnique prĂŠcoce de l’Ordre : ÂŤ C’est la seule sociĂŠtĂŠ fraternelle amĂŠricaine qui n’ait pas, de par sa constitution, interdit le recrutement des Noirs (sic) Âť. Les tĂŠmoignages dĂŠcrivent l’abbĂŠ McGivney comme un homme qui connaissait les dangereuses retombĂŠes des prĂŠjugĂŠs et qui croyait possible, bon et extrĂŞmement nĂŠcessaire de rassembler dans la foi des hommes catholiques de milieux disparates. En 1900, lorsque des milliers de Chevaliers se rendirent sur la tombe du fondateur Ă Waterbury, dans le Connecticut, le père James O’Donnell prononça un discours sur le principe d’unitĂŠ de l’Ordre : ÂŤ Devant l’autel, tous sont ĂŠgaux. Le mendiant, s’il en est, s’agenouille aux cĂ´tĂŠs du possesseur de richesses et l’homme Ă la peau sombre occupe le mĂŞme banc que son frère blanc. Cet esprit imprègne les Chevaliers de Colomb ; et il devra toujours en ĂŞtre ainsi Âť. L’un des premiers incorporateurs de l’Ordre, Daniel Colwell, confirma ĂŠgalement cette intention pour l’Ordre : ÂŤ Il a ĂŠtĂŠ conçu pour unifier les citoyens catholiques amĂŠricains de toute origine nationale et raciale en une organisation sociale et fraternelle Âť, a-t-il ĂŠcrit, ÂŤ confĂŠrant ainsi une portĂŠe et une finalitĂŠ Ă leurs objectifs en tant

W.E.B. Du Bois, membre fondateur du NAACP, rÊdigea son livre de 1924, The Gift of Black Folk, sur l’invitation des Chevaliers de Colomb. L’un des livres publiÊs par la Commission historique des Chevaliers de Colomb à l’Êpoque, il a ÊtÊ rÊimprimÊ en 2009. • À droite : The Cardinal Gibbons Institute, une Êcole catholique au service des Afro-AmÊricains, est consacrÊe à Ridge, dans le Maryland, le 18 octobre 1925. ♌ C O L U M B I A ♌

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que catholiques et en tant qu’AmĂŠricains Âť. Daniel Colwell et l’abbĂŠ McGivney avaient travaillĂŠ cĂ´te Ă cĂ´te sur les dĂŠtails de la fondation de l’Ordre des Chevaliers, et lorsque l’abbĂŠ McGivney dĂŠmissionna de son poste de secrĂŠtaire suprĂŞme, c’est Daniel Colwell qui prit sa place. Au tournant du siècle, l’Ordre des Chevaliers de Colomb promouvait le travail missionnaire au sein des communautĂŠs afro-amĂŠricaines, telles qu’un collège pour les catĂŠchistes catholiques de couleur Ă Montgomery en Alabama, sous la direction du père Thomas Donovan, un Chevalier de Richmond en Virginie. La conviction que la foi forgeait une unitĂŠ assez puissante pour attirer tous les hommes joua ĂŠgalement un rĂ´le dans les activitĂŠs caritatives de l’Ordre. Ce facteur ĂŠtait particulièrement manifeste pendant la Première Guerre mondiale, lorsque l’Ordre devint ÂŤ l’agence officielle de toute activitĂŠ catholique [des troupes] Âť. L’Ordre adopta le slogan ÂŤ Bienvenue Ă tous, tout est gratuit Âť et, dans la droite ligne de ce slogan, il mit sur pied les seules installations racialement intĂŠgrĂŠes disponibles aux troupes, et ce, trente ans avant que l’armĂŠe amĂŠricaine ne soit elle-mĂŞme intĂŠgrĂŠe. Dans The American Negro in the Great War (Le Noir amĂŠricain dans la Grande Guerre) (1919), l’auteur afro-amĂŠricain Emmett J. Scott, adjudant spĂŠcial auprès du secrĂŠtaire de guerre amĂŠricain, saluait l’Ordre des Chevaliers de Colomb pour son service de guerre auprès des Afro-AmĂŠricains : ÂŤ Contrairement aux autres organisations sociales de bienfaisance fonctionnant pendant la guerre, elle ne s’est jamais arrĂŞtĂŠe Ă la couleur Âť. Les anciens combattants de couleur de retour de guerre pouvaient ĂŠgalement compter sur les programmes ĂŠducatifs ĂŠtendus de l’Ordre Ă l’intention des anciens combattants. Des centaines de personnes se sont inscrites dans des ÂŤ ĂŠcoles du soir de soutien gratuites Âť dans diverses villes. ÂŤ C’est un travail pour Dieu et pour le pays, car il relève de la promesse amĂŠricaine des opportunitĂŠs pour tous Âť, ĂŠcrivait le Chevalier SuprĂŞme James Flaherty dans la revue Columbia en

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À droite : Un artilleur de la marine amÊricaine photographiÊ le long de la côte corÊenne à la fin des annÊes 1950 ou au dÊbut de l’annÊe 1951. L’ancien Chevalier Suprême Francis Matthews (ci-dessus) a lancÊ l’intÊgration raciale de la Marine et du Corps des Marines durant son mandat de SecrÊtaire de la Marine de 1949 à 1951.

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1921. ÂŤ Nous avons servi des hommes et des femmes de toutes couleurs de peau et de toutes croyances dans ces ĂŠcoles Âť. CONTRIBUTIONS RACIALES Au cours des annĂŠes qui ont suivi la Première Guerre mondiale, le Ku Klux Klan commença Ă attiser les flammes de l’intolĂŠrance raciale et religieuse, ciblant les Afro-AmĂŠricains ainsi que les catholiques, les juifs et autres immigrants. Bien que beaucoup plus petit, l’Ordre des Chevaliers de Colomb assuma un rĂ´le public en s’opposant au Ku Klux Klan. Le Ku Klux Klan rĂŠpondit en attaquant les activitĂŠs, les congrès et les publications des CdeC, et en imprimant des tracts diffamatoires sur l’Ordre. Une brochure publiĂŠe par le Ku Klux Klan en 1921 identifiait les Chevaliers de Colomb comme ÂŤ l’organisation qui s’intĂŠresse le plus Ă la destruction du Ku Klux Klan Âť. Le KKK visait ĂŠgalement des membres individuels des Chevaliers de Colomb. Il exhortait les lĂŠgislateurs Ă pĂŠnaliser et mĂŞme criminaliser l’appartenance Ă l’Ordre, et harcelait, menaçait et, dans certains cas, attaquait physiquement ses membres, les prĂŞtres comme les laĂŻcs. Le Ku Klux Klan a ĂŠgalement ciblĂŠ les fĂŞtes et les statues de Christophe Colomb. Pendant cette pĂŠriode, l’Ordre ĂŠtablit sa Commission historique pour combattre les prĂŠjugĂŠs par l’Êducation. Pour remĂŠdier aux omissions des histoires gĂŠnĂŠralement anglocentriques de l’AmĂŠrique, la commission publia une collection de livres qui mettaient en exergue les multiples manières dont les groupes minoritaires dĂŠnigrĂŠs avaient contribuĂŠ au bien du pays. ÂŤ Cette collection est diffĂŠrente de tout ce qui a ĂŠtĂŠ publiĂŠ jusqu’ici Âť, fit remarquer le chef de la commission, ÂŤ puisqu’elle relate l’histoire rĂŠelle des contributions raciales Ă la crĂŠation des ÉtatsUnis, non pas de la perspective isolĂŠe d’une seule race sur d’autres races, mais du point de vue de chaque race sur elle-mĂŞme Âť.

W.E.B. Du Bois, cofondateur de la NAACP, fut chargĂŠ par les Chevaliers de rĂŠdiger ce qui allait devenir le travail le plus remarquable de la collection : The Gift of Black Folk: The Negroes in the Making of America (Le don du peuple noir : les Nègres dans la crĂŠation des États-Unis). Avec la collection Racial Contribution (Contribution raciale) et des efforts similaires, l’Ordre avait des dizaines d’annĂŠes d’avance sur la direction de l’Église dans de nombreuses rĂŠgions des ÉtatsUnis. Dans une lettre de 1925, Du Bois dĂŠplorait : ÂŤ Je viens d’Êcrire, pour l’Ordre des Chevaliers de Colomb, un volume de sa sĂŠrie de monographies admirablement conçue pour la comprĂŠhension interraciale de la crĂŠation des États-Unis. Toutefois, ĂŠtant donnĂŠ la splendeur passĂŠe et prĂŠsente du catholicisme, il est on ne peut plus dommage que des individus vĂŞtus d’aubes ĂŠpiscopales et haĂŻssant les ÂŤ n‌ Âť fassent subir aux Afro-AmĂŠricains tout ce que le KKK n’a jamais demandĂŠ en termes d’exclusion, de sĂŠgrĂŠgation et d’exclusion des opportunitĂŠs Âť. Ă€ cette ĂŠpoque, le Conseil SuprĂŞme avait commencĂŠ Ă financer le Cardinal Gibbons Institute, une nouvelle ĂŠcole pour les AfroAmĂŠricains dirigĂŠe par un couple noir dans le sud du Maryland, Victor et Constance Daniels. L’aide financière de l’Ordre ĂŠtait cruciale pour l’ouverture de l’Êcole et, par le biais d’une cotisation per capita, chaque Chevalier apporta son soutien. Ă€ l’inauguration de janvier 1924, l’amiral de la Marine amĂŠricaine, William S. Benson, un Chevalier du Quatrième DegrĂŠ, dĂŠclara : ÂŤ Avec la construction de cette institution, il ne s’agit pas de charitĂŠ ; il s’agit seulement de donner une occasion de prospĂŠrer lĂ oĂš elle a rarement ĂŠtĂŠ donnĂŠe auparavant Âť. Dans les annĂŠes 1930, le creuset de la Grande DĂŠpression incita le Chevalier SuprĂŞme Martin Carmody Ă rĂŠflĂŠchir au principe de fraternitĂŠ de l’Ordre et Ă le promouvoir, principe qui transcende les diffĂŠrences et unifie les hommes dans l’action et le soutien mutuel.

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ÂŤ DES PAROLES Ă€ L’ACTE Âť Au fur et Ă mesure que progressait le mouvement des droits civils, l’Ordre des Chevaliers prenait des mesures, adoptant ainsi une stratĂŠgie en deux parties en ce qui concerne le racisme : changer les cĹ“urs lorsqu’il le pouvait et limiter l’impact nĂŠgatif lorsqu’il ne le pouvait pas. Lorsqu‘en aoĂťt 1963, le rĂŠvĂŠrend Martin Luther King Jr. prononça son discours historique ÂŤ Je fais un rĂŞve Âť, de nombreux membres du clergĂŠ ĂŠtaient prĂŠsents grâce Ă l’Ordre des Chevaliers de

Le Chevalier Suprême John McDevitt (assis à droite) discute avec les panÊlistes et les organisateurs lors d’une confÊrence des droits de la personne à l’UniversitÊ de Yale, le 3 avril 1965. Les Chevaliers ont coparrainÊ la confÊrence, intitulÊe  Des paroles à l’acte : l’engagement du corps catholique envers la lutte indÊfectible pour la justice et la charitÊ interraciale . ♌ C O L U M B I A ♌

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Colomb, qui offrit 25 000 dollars pour leur hĂŠbergement. L’ÊtĂŠ suivant, la loi pivot sur les Droits civils de 1964 fit avancer la cause d’une sociĂŠtĂŠ ĂŠquitable, mais la discrimination ĂŠtait, malheureusement, loin d’être terminĂŠe. En fait, il devint ĂŠvident que certains conseils des CdeC avaient empĂŞchĂŠ des hommes catholiques de couleur de rejoindre l’Ordre ; Ă l’Êpoque, il suffisait de cinq votes pour bloquer un candidat. Le Conseil SuprĂŞme prit des mesures de plus en plus agressives pour ĂŠradiquer le problème, y compris en amendant ses règlements en 1964 afin de ÂŤ supprimer pour toujours la possibilitĂŠ de prĂŠjugĂŠs Âť. Pour faire passer le message, tous les dĂŠlĂŠguĂŠs du Congrès SuprĂŞme reçurent une lettre pastorale sur les relations raciales de la part de l’AumĂ´nier SuprĂŞme Mgr Charles P. Greco d’Alexandria, en Louisiane. Avant mĂŞme le dĂŠbut du congrès de cette annĂŠe-lĂ , l’Ordre fut confrontĂŠ Ă une sĂŠgrĂŠgation persistante Ă l’hĂ´tel hĂ´te de la Nouvelle OrlĂŠans. Le Chevalier SuprĂŞme John McDevitt menaça de transfĂŠrer le congrès Ă un autre emplacement, et ce jour-lĂ , l’HĂ´tel Roosevelt, dont le propriĂŠtaire avait un jour dĂŠclarĂŠ qu’il ne pratiquerait jamais la dĂŠsĂŠgrĂŠgation, fit acte d’intĂŠgration. Le message fut soulignĂŠ Ă nouveau lors du congrès par la prĂŠsence du père Harold R. Perry sur l’estrade au Banquet des États, le premier ecclĂŠsiastique de couleur Ă offrir une prière au Congrès. Le père Perry avait ĂŠgalement participĂŠ, tout comme le Chevalier suprĂŞme de l’Êpoque Luke Hart, Ă une rĂŠunion sur les droits civils convoquĂŠe par le PrĂŠsident Kennedy, et il deviendrait par la suite le premier prĂŞtre de couleur depuis un siècle Ă ĂŞtre consacrĂŠ ĂŠvĂŞque aux États-Unis. Des Chevaliers du Quatrième DegrĂŠ servirent de garde d’honneur Ă la messe de consĂŠcration en janvier 1966. Le Chevalier SuprĂŞme McDevitt, ancien ĂŠducateur, avait Ă cĹ“ur

ÂŤ Le vrai fraternalisme amène dans le groupe un ĂŠchantillon de toute la sociĂŠtĂŠ du pays Âť, ĂŠcrivait Martin Carmody dans la revueColumbia. ÂŤ Il unifie divers groupes raciaux, leur donnant ainsi le sens de leur citoyennetĂŠ commune, la conscience de leur place et de leur importance dans le travail commun d’Êdification de la nation Âť. Le successeur de Martin Carmody, le Chevalier SuprĂŞme Francis Matthews, devint vĂŠritablement un champion d’intĂŠgration raciale et d’ÊgalitĂŠ. Après avoir guidĂŠ l’Ordre au long de la Seconde Guerre mondiale, il dĂŠmissionna de son rĂ´le de Chevalier suprĂŞme et siĂŠgea au ComitĂŠ des droits civils du PrĂŠsident Truman. Cette commission s’attaqua aux difficiles problèmes raciaux de l’Êpoque et on lui doit les dĂŠcrets de Truman relatifs Ă l’intĂŠgration de la main-d’œuvre fĂŠdĂŠrale. Puis, en tant que SecrĂŠtaire de la Marine de 1949 Ă 1951, Francis Matthews dirigea l’intĂŠgration de la Marine amĂŠricaine et du Corps des Marines. Alors que les États-Unis continuaient Ă affronter les questions raciales et l’intĂŠgration, un autre Chevalier SuprĂŞme, Luke Hart, fut sollicitĂŠ par le PrĂŠsident Kennedy pour participer Ă une rĂŠunion de chefs de file religieux Ă la Maison Blanche portant sur l’Êlimination de la discrimination raciale. Luke Hart avait servi auparavant en tant qu’avocat suprĂŞme Ă partir 1922 et se trouvait aux premières lignes du conflit de l’Ordre avec le Ku Klux Klan.


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Un bas-relief de bronze dans la chapelle Notre MĂŠre d’Afrique Ă la Basilique du Sanctuaire National de l’ImmaculĂŠe Conception Ă Washington, D.C., dĂŠpeint l’expĂŠrience afro-amĂŠricaine de l’esclavage Ă l’Êmancipation. Des Chevaliers de Colomb a versĂŠ 100 000 dollars US pour contribuer Ă la construction de la chapelle, consacrĂŠe par le Cardinal James A. Hickey en aoĂťt 1997 en prĂŠsence de plus de 6 000 pèlerins afro-amĂŠricains venus de partout aux États-Unis.

d’amener les catholiques Ă des activitĂŠs concrètes dans le domaine des droits civils. Sous sa direction, l’Ordre des Chevaliers de Colomb entreprit plusieurs initiatives publiques liĂŠes Ă l’ÊgalitĂŠ raciale. Ă€ l’UniversitĂŠ de Yale en 1965, l’Ordre coparraina une confĂŠrence intitulĂŠe ÂŤ Des paroles Ă l’acte : l’engagement du corps catholique envers la lutte indĂŠfectible pour la justice et la charitĂŠ interraciale Âť. Les Chevaliers figuraient parmi ses organisateurs et confĂŠrenciers, et beaucoup d’autres se trouvaient parmi les 2 000 participants. Ă€ partir de 1967, l’Ordre des Chevaliers collabora ĂŠgalement avec l’Institut John Lafarge de New York pour promouvoir la justice sociale et l’ÊgalitĂŠ raciale par le biais du dialogue et de la recherche. Le Conseil SuprĂŞme fournit Ă tous les dĂŠputĂŠs d’État et Ă plus de 800 conseils locaux de la documentation provenant de l’institut afin de servir de base de discussion, dans l’intention de ÂŤÂ faire de la fraternitĂŠ un instrument qui soude la discussion et l’action en une force puissante pour le bien Âť. L’œuvre de l’Ordre pour l’ÊgalitĂŠ raciale se poursuivit au cours des dĂŠcennies suivantes, avec une insistance particulière sur le soutien Ă apporter pour le bien concret et spirituel des Afro-AmĂŠricains. Dans les annĂŠes 1970 et jusque dans les annĂŠes 1990, l’Ordre finança des programmes par l’intermĂŠdiaire de la ConfĂŠrence nationale catholique pour la justice interraciale de Washington, D.C., durant l’administration de McDevitt et de son successeur, Virgil Dechant. En 1996, le Conseil SuprĂŞme fit don de 100 000 dollars US pour

ĂŠtablir une bourse pour les ĂŠtudiants afro-amĂŠricains poursuivant une ĂŠducation catholique. Un an plus tard, l’Ordre alloua le mĂŞme montant pour aider Ă financer la construction d’une chapelle dĂŠdiĂŠe Ă Notre Mère d’Afrique Ă la Basilique du Sanctuaire National de l’ImmaculĂŠe Conception Ă Washington, D.C. SUIVRE ÂŤ UNE AUTRE VOIE Âť Comme le rĂŠvĂŠrend Martin Luther King Jr. le dĂŠclara un jour : ÂŤ Le temps est encombrĂŠ des ruines de communautĂŠs qui se sont abandonnĂŠes Ă la haine et Ă la violence. Pour le salut de notre nation et le salut de l’humanitĂŠ, nous devons suivre une autre voie Âť. Au nouveau millĂŠnaire, le Chevalier SuprĂŞme Anderson s’est assurĂŠ que les Chevaliers demeurent engagĂŠs, promeuvent l’harmonie raciale Ă travers les principes fondateurs de l’Ordre et en plaçant les sentiments du rĂŠvĂŠrend King au premier rang. L’expĂŠrience personnelle de Carl Anderson, qui a servi pendant près de dix ans Ă la Commission des droits civils des États-Unis dans les annĂŠes 1990, et son travail antĂŠrieur auprès des co-parrains de la loi sur les droits civils et de l’ Amendement sur l’ÊgalitĂŠ des droits Âť, ont guider son travail de Chevalier suprĂŞme. Au cours des dernières annĂŠes, l’Ordre a portĂŠ des questions et des voix essentielles Ă l’attention des dirigeants de la nation. On citera par exemple l’organisation de rĂŠunions de membres du clergĂŠ de couleur avec des fonctionnaires tels que le vice-prĂŠsident, pour

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discuter de race, de pauvreté et de modèles de police. En 2017, l’Ordre a également financé la création d’un nouveau Comité ad hoc contre le racisme dans le cadre de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB). Le Chevalier suprême y sert en qualité de conseiller. En collaboration avec les membres du clergé afro-américain, une attention particulière a été portée à la promotion du message de non-violence de Martin Luther King et de l’égalité pour tous. Dans le cadre de ces efforts, le Conseil Suprême a organisé et participé à une conférence de presse au Martin Luther King Jr. Memorial avec le haut clergé catholique et protestant afin de discuter des deux fléaux que sont le racisme et la violence. Le message a également fait l’objet d’un article d’opinion publié par le magazine Time cosigné par le Chevalier Suprême Anderson et le pasteur pentecôtiste afro-américain renommé Eugene Rivers III. Poursuivant son engagement envers l’éducation, au cours des dernières années, l’Ordre a également apporté une assistance considérable aux écoles catholiques des quartiers défavorisés de l’archevêché de Baltimore, sous la direction de l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore. L’Ordre a également apporté à de nouveaux publics l’héritage d’Afro-Américains qui ont joué un rôle crucial dans l’histoire des droits civils. En 2009, par exemple, le Conseil Suprême a republié, avec une nouvelle préface du Chevalier Suprême Carl Anderson : The Gift of Black Folk de W.E.B. Du Bois. L’année dernière, l’Ordre a parrainé un concert vocal et orchestral à New Haven qui commémorait la représentation emblématique de Marian Anderson au Lincoln Memorial, le dimanche de Pâques de 1939. Les Chevaliers et leurs familles à travers le monde ont été invités ♦ C O L U M B I A ♦

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à se joindre aux toutes dernières activités de l’Ordre. Lorsque le Chevalier Suprême Carl Anderson a annoncé la « Neuvaine pour l’unité nationale et la fin du racisme » au début du mois de juin, il a incité les Chevaliers à « redoubler d’efforts pour surmonter la souffrance et l’injustice qui résultent du péché du racisme ». Citant le Pape François et Martin Luther King Jr. et l’accent qu’ils mettent sur la justice, la réconciliation et la non-violence, il a écrit : « Nous prions pour que nous puissions tous suivre cette autre voie et comprendre que l’injustice envers une personne de couleur est une injustice envers tous ; que, quelle que soit la race ou la culture, tout le monde, sans exception, est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et qu’il mérite notre respect et notre amour ». Ce mandat est une constante au sein de l’Ordre depuis près de 140 ans. En effet, si l’abbé McGivney et les premiers Chevaliers de Colomb avaient pu entendre les discours prononcés par Martin Luther King quelque quatre-vingt-ans après la fondation de l’Ordre, ses paroles auraient trouvé un écho auprès d’eux. Après tout, ils imaginaient l’Ordre des Chevaliers comme une manière d’unir les hommes de toute couleur et de toute race sous la bannière de la foi. « Connaissant l’abbé McGivney comme je le connaissais, j’étais au fait de ses motivations et de ses intentions dans la fondation de votre Ordre », déclara le père William J. Slocum aux Chevaliers rassemblés sur la tombe de l’abbé McGivney en 1900. « Tant qu’il [l’Ordre des Chevaliers] suivra la voie tracée par l’abbé McGivney, il est destiné à se manifester comme une puissance et une bénédiction dans le monde ». Ses paroles, tout comme la fondation de lui-même par l’abbé McGivney, s’avérèrent prophétiques.♦

Le Chevalier Suprême Carl Anderson se joint à un groupe de chefs de file chrétiens au Martin Luther King Jr. Memorial à Washington, D.C., pour une conférence de presse le 2 octobre 2017. Ensemble, ils ont soutenu le message de non-violence du révérend Martin Luther King Jr., présenté dans son essai de 1957 intitulé Nonviolence and Racial Justice (Non-violence et justice raciale). Le révérend William Bass ; le révérend Eugene Rivers III, fondateur et directeur du W.J. Seymour Institute for Black Church and Policy Studies de Boston ; l’Évêque Edwin Bass, président des « Initiatives urbaines » de la Church of God in Christ et l’Évêque jésuite George Murry de Youngstown, dans l’Ohio, président du Comité contre le racisme ad hoc de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB).


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N O U V E L L E S D E C H E VA L I E R S

La réunion des députés d’État met en exergue la charité et la fraternité dans les périodes difficiles LA PANDÉMIE de COVID-19 n’a pas empêché les dirigeants fraternels de se rencontrer pour discuter des réalisations, initiatives et objectifs de l’Ordre. Elle a toutefois imposé un changement de lieu. La réunion organisationnelle des députés d’État des Chevaliers de Colomb a été organisée en ligne pour la première fois et s’est tenue du 3 au 7 juin dernier. Partout dans le monde, les dirigeants des différentes juridictions des CdeC ont participé, en ligne et depuis chez eux, à des séances de travail et des réunions en petits groupes, ainsi qu’à une messe de clôture transmise en direct. Dans son allocution au cours de la séance d’ouverture, le Chevalier Suprême Carl Anderson a évoqué le besoin toujours plus intense de qualités de dirigeant, de charité et d’une véritable fraternité catholique pour surmonter les défis du moment. Voici des points clés de l’allocution du Chevalier suprême :

« Nous avons la force financière nécessaire pour répondre à la plupart des souffrances que nous voyons autour de nous. Mais plus important encore, nous avons la force fraternelle nécessaire pour accomplir les grandes œuvres caritatives nécessaires à l’heure actuelle ».

LA FORCE FINANCIÉRE ET FRATERNELLE « Au cours de ces dernières années, nous avons mis en œuvre des changements visant à renforcer le Conseil Suprême et à rendre notre programme d’assurance plus fort, plus concurrentiel et mieux positionné pour faire face aux défis actuels. […]

UN ENGAGEMENT CATHOLIQUE « L’adhésion aux Chevaliers de Colomb n’est pas principalement une invitation à faire quelque chose. L’adhésion aux Chevaliers de Colomb est principalement une invitation à être quelqu’un : un homme catholique qui vit sa vie selon un engagement catholique envers la charité, l’unité et la fraternité ».

Les médailles d’officiers des députés d’État récemment élus exposées, le 27 mai dernier, sur le sarcophage du vénérable Michael McGivney à l’église St. Mary de New Haven, dans le Connecticut.

LA TRINITÉ: SOURCE DE NOS PRINCIPES « D’où vient notre charité en tant que Chevaliers de Colomb ? Notre amour et notre générosité ne sont qu’une extension de l’amour du Père, révélé par le Christ crucifié et répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit ! […] « La Sainte Trinité était la source de tout le bien accompli par l’abbé McGivney. Il pouvait se plonger dans le travail paroissial et dans le travail de uniquement parce qu’il était plongé dans l’amour du Père, du Fils

et du Saint-Esprit. « Il en est de même pour vous : alors que vous vous plongez dans le travail à accomplir, assurez-vous d’être plongés dans l’amour et la fraternité de la Trinité par la prière, par l’Eucharistie, par la pénitence et en suivant l’exemple de notre bienheureux fondateur ». — extrait de l’homélie de l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, le dimanche de la Trinité, le 7 juin dernier

DÉFENSEURS DE LA CHARITÉ « Veuillez continuer à faire de “Ne laissez aucun voisin derrière” une priorité absolue. Nous apportons un soutien urgent aux plus démunis d’entre nous. […] « J’ai le plaisir de vous annoncer que, selon notre sondage fraternel de 2019, nos frères Chevaliers ont remis plus de 187 millions de dollars US à des œuvres caritatives et offert plus de 77 millions d’heures de service ». RECRUTEMENT « En cette année fraternelle, les Chevaliers de Colomb ont atteint 2 millions de membres. Il s’agit d’une étape historique. Mais ce n’est pas la fin de l’aventure. […] Plus il y aura d’hommes qui se joindront à nous, plus nous transformerons de vies et plus nous servirons de communautés. Plus nous aurons d’hommes, plus nous agirons pour nos paroisses et plus nous renforcerons de familles catholiques ». INTERVENIR EN TEMPS DE CRISE « J’espère que face à tous ces défis, nous nous rapprocherons les uns des autres et que chacun de nous vivra plus profondément ses principes de charité, d’unité et de fraternité. Et que grâce à nos efforts, les Chevaliers de Colomb émergeront de ces circonstances plus forts et plus vigoureux que jamais ».♦

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Afin que tous soient un Un prĂŞtre de Louisiane rĂŠflĂŠchit Ă la tâche de rĂŠconciliation raciale Ă la lumière de la mission de l’Église

NOTE DE LA REDACTION : Le père Joshua Johnson, 32 ans, est le curĂŠ de l’Êglise catholique Our Lady of the Holy Rosary et membre du Conseil 6389 Holy Mary de St. Amant, en Louisiane. Il est ĂŠgalement le fils d’un ancien capitaine de police pour le service de police de Bâton-Rouge et l’auteur de Bienheureux et brisĂŠ : une invitation Ă ma gĂŠnĂŠration (2018). DĂŠbut juin, Alton Pelowski, le rĂŠdacteur en chef de Columbia l’a invitĂŠ Ă partager ce qu’il pensait Ă propos de la division raciale aux États-Unis, du point de vue de la foi. Les rĂŠflexions suivantes sont extraites de cette conversation.

UNE INVITATION PERSONNELLE Ma mère est catholique et blanche, et mon père est mĂŠthodiste et noir. Ils ont ĂŠlevĂŠ notre famille dans l’Église catholique, mais en grandissant, je n’ai jamais vraiment senti de liens avec l’Église et n’avais pas de relation avec JĂŠsus. Nous ĂŠtions ÂŤ sacrementalisĂŠs Âť, mais je n’ai jamais ĂŠtĂŠ ĂŠvangĂŠlisĂŠ, jusqu’à l’Êcole secondaire, lorsque des protestants commencèrent Ă partager JĂŠsus avec moi. Je pratiquais ĂŠgalement un mode de vie qui n’Êtait pas propice Ă la saintetĂŠ, et j’ai cessĂŠ d’aller Ă l’Êglise. Ma mère nous a toujours fait suivre des cours d’Êducation religieuse, et parmi mes amis ĂŠtait une fille blanche qui reconnaissait qu’il n’y avait que quelques enfants noirs dans notre classe et qu’il n’y en avait jamais dans le groupe de jeunes. Elle avait l’intention ♌ C O L U M B I A ♌

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de faire en sorte que nous nous sentions reconnus et bien accueillis. L’ÊtĂŠ prĂŠcĂŠdant ma dernière annĂŠe, elle m’a invitĂŠ Ă une confĂŠrence de jeunes catholiques. Je ne voulais pas y aller, mais pour une raison quelconque, j’ai rĂŠpondu : ÂŤ Oui, j’aimerais beaucoup Âť. Le samedi soir lors la confĂŠrence, l’ÉvĂŞque Sam Jacobs a portĂŠ le Saint Sacrement en procession Ă travers une foule de milliers d’adolescents. Et pour la première fois de ma vie, j’ai perçu que l’Eucharistie ĂŠtait en rĂŠalitĂŠ le corps, le sang, l’âme et la divinitĂŠ de JĂŠsus Christ. Les premiers mots que j’ai perçus de sa part ĂŠtaient : ÂŤ Je t’aime Âť et, Ă partir de ce moment, j’ai su que je voulais ĂŞtre dans une relation avec JĂŠsus, spĂŠcifiquement dans l’Eucharistie, pour le restant de ma vie. J’ai alors ressenti une invitation Ă rĂŠflĂŠchir Ă la prĂŞtrise. J’ai d’abord refusĂŠ, mais au fil du temps, j’ai commencĂŠ Ă dĂŠsirer devenir prĂŞtre. Après huit ans de formation, j’ai ĂŠtĂŠ ordonnĂŠ le 31 mai 2014. NOUS NE FORMONS QU’UN SEUL CORPS Mon plus grand dĂŠsir est de consoler le cĹ“ur de JĂŠsus ; et au chapitre 17 de l’Évangile selon Jean, JĂŠsus rĂŠvèle le dĂŠsir de son cĹ“ur envers nous. Il prie le Père pour l’unitĂŠ, pour que nous puissions ne faire qu’un comme lui et le Père ne font qu’un. Je pense que nous vivons un moment unique dans l’histoire, et

par Père Joshua Johnson


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Dieu nous a créés pour nous faire connaître l’unité et renouveler et Consultez les politiques de nos manuels et voyez s’ils contiennent restaurer le corps du Christ. quoi que ce soit qui puisse être discriminatoire envers les personnes En tant qu’homme biracial, je parle depuis des années de guérir la de couleur. Ajoutez davantage d’illustrations représentant des saints division raciale dans ce pays ; c’est dans mon ADN. Ces derniers noirs et bruns, asiatiques et autochtones, et pas non seulement des jours, j’ai été tellement inspiré par le nombre de catholiques, parti- saints européens, que j’aime. J’ai également de la dévotion envers culièrement dans ce pays, qui m’ont confié que pour la première fois l’Archange Saint Michel, mais lorsque Saint Michel est représenté de leur vie, ils se sentent inspirés par Dieu pour prier, jeûner et col- en homme blanc et Satan en homme noir ou brun, cela envoie un laborer avec d’autres pour parvenir à la réconciliation raciale. message à bien des personnes de couleur. Saint Paul dit que nous devons compenser ce qui manque aux souffrances du corps du Christ (cf. Colossiens 1:24). Tout catho- MARCHER ENSEMBLE EN FRÈRES lique est responsable de chacun des membres du corps. Si un mem- Lorsque je réfléchissais à la possibilité d’entrer au séminaire, j’avais bre souffre, qu’il soit blanc, noir ou brun, nous sommes tous besoin d’aide sur le plan financier. Les Chevaliers de Colomb m’ont responsables de ce membre. Je dois offrir des pénitences et des sa- appelé et m’ont dit : « Nous avons entendu parler de vous et nous crifices en réparation spirituelle, pour parvenir à la réconciliation voulons vous aider ». C’est ainsi que j’ai été présenté aux Chevaliers, avec toute la communauté. et je leur en suis très reconnaissant. Il s’agit là d’une pratique spirituelle biblique qui consiste à se reLe conseil dans ma paroisse est formidable. Les Chevaliers ici pentir non seulement de ses péchés, mais aussi de ceux des autres. sont des disciples intentionnels de Jésus Christ. Ils récitent réJ’encourage ceux qui n’ont jamais prononcé le mot qui commence gulièrement le Rosaire, dirigent des études bibliques en petits par un « N » ou n’ont jamais participé à groupes, font beaucoup de ministères une institution qui discriminait les gens de pro-vie, aident les démunis sur une base couleur à se repentir au nom d’autres chréhebdomadaire et passent beaucoup de tiens qui n’ont jamais dit « pardon » à Dieu. temps dans l’adoration eucharistique. Le Rosaire est l’une des prières les plus Malheureusement, il y a beaucoup de E VEUX QUE MON puissantes et, puisque le racisme est un basconseils qui ressemblent encore davantion démoniaque qui attaque cette nation tage à un club social. Mais l’Ordre des ÉGLISE SUR TERRE RESdepuis des centaines d’années, j’encourage Chevaliers de Colomb, lui aussi, a fait toujours les gens à réciter le Rosaire pour l’objet d’une réforme positive au fil des SEMBLE À L’ÉGLISE DU cette intention spécifique, et pour les âmes années, et ce travail se poursuit à l’heure de nos ancêtres qui ne se sont pas repentis. actuelle. J’encouragerais les Chevaliers à faire CIEL. » UN SIÈGE À LA TABLE une chose, celle d’être très conscients des Nous devons commencer par le silence et groupes, nationalités et personnes de la prière, en écoutant le Seigneur et en pascouleur qui ne sont pas représentés dans sant du temps en sa compagnie. Nous devos conseils. Allez trouver ces personnes vons également passer du temps avec nos frères et sœurs dans le dans vos paroisses et vos communautés et invitez-les à marcher Christ qui ont souffert, les écouter et apprendre d’eux. Nous devons à vos côtés, afin que vous puissiez utiliser votre charisme pour nous abstenir de parler, pour pouvoir entendre ce qu’ils racontent accomplir l’œuvre de Dieu dans notre monde. sur la manière dont ils ont été affectés par des politiques et des praMartin Luther King Jr. a dit que les problèmes de notre nation tiques injustes, par les préjugés raciaux et la discrimination. entre les Afro-Américains et les Américains blancs n’étaient pas L’une des histoires que j’aime partager concerne l’Archevêque un problème sociétal ; c’est un problème d’Église. L’heure où la Alfred Hughes de La Nouvelle-Orléans. Remarquant qu’un grand ségrégation est la plus répandue en Amérique est 11 heures le dinombre de fidèles catholiques de couleur quittaient l’Église, il les manche matin. invita à s’asseoir à la table avec lui. Et il entendit quelque chose qui Je crois que nous devons prendre sérieusement le commandele choqua : Les églises et organismes catholiques organisaient des ment de Jésus : « Allez, et faites des disciples de toutes les nations ». rassemblements dans un « country club » qui n’autorisait pas Le mot « nations » est en fait traduit du mot grec ethnos, d’où l’adhésion des personnes de couleur. Ce n’était pas dans les années vient le mot ethnicité. Lorsque saint Jean eut une vision du ciel 70 ; c’était dans les années 2000. dans l’Apocalypse, il déclara : « Voici, je vois un peuple de toutes L’archevêque Hughes réagit en rédigeant une lettre pastorale races, de toutes nations et de toutes langues » (Apocalypse 7:9). contre le racisme. De nombreux catholiques commencèrent fina- Notre objectif en tant que catholiques doit donc être le suivant : lement à s’élever contre ce country club et à cesser de payer leurs Je veux que mon Église sur terre ressemble à l’Église du ciel. C’est cotisations, de sorte qu’il changea sa pratique. à cela que je veux que ressemblent ma communauté paroissiale, Il existe également de nombreuses manières pratiques de faire ce mon conseil des CdeC, mon groupe d’étude biblique, mon dioqui est juste dans le corps du Christ aujourd’hui. Soutenez les écoles cèse et ma nation, chaque membre s’engageant dans une relation catholiques de votre diocèse qui servent principalement les com- personnelle, délibérée et constante avec les autres. Et jusqu’à ce munautés minoritaires et connaissent des difficultés financières. que ma terre ressemble au ciel, j’ai beaucoup à faire.♦

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« LES GRANDS FRÈRES DES PETITES SŒURS » L’Ordre des Chevaliers de Colomb aide les Petites Sœurs des Pauvres lorsqu’elles en ont le plus besoin par Matt Hadro

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u printemps dernier, les Petites Sœurs des Pauvres ont vu leur toute dernière bataille juridique pour la liberté religieuse atteindre la Cour suprême des États-Unis de nouveau. Cependant, alors même que des plaidoiries historiques s’échangeaient par téléphone dans l’affaire Petites Sœurs des Pauvres c. Pennsylvanie (voir l’encadré), les sœurs livraient une autre bataille, cette fois-ci contre le COVID-19. Lorsque les Petites Sœurs se sont placées en quarantaine en mars dernier pour protéger les résidents âgés qu’elles servent, il leur a été difficile d’obtenir des fournitures quotidiennes, sans parler de raretés telles que du désinfectant pour les mains et des masques. La Mère provinciale Loraine Marie Maguire, l’une des trois supérieures régionales des Petites Sœurs aux États-Unis, a fait appel à un allié de longue date, l’Ordre des Chevaliers de Colomb. Le Bureau du Chevalier suprême a rapidement contacté les résidences des sœurs à travers le pays, et les conseils d’État de 20 juridictions ont rallié leurs communautés pour répondre à des demandes d’eau, de denrées alimentaires, de produits de nettoyage, de papier, etc. Le Conseil Suprême a aidé à fournir des masques respiratoires, des blouses et d’autres fournitures médicales plus difficiles à trouver. « Les Chevaliers de Colomb avec leurs gestes de charité sont devenus des anges gardiens pour les Petites Sœurs », a déclaré la Mère Loraine au sujet de l’élan de soutien. « Ce sont des gestes comme ceux-ci qui allègent vraiment la charge et vous montrent la bonté des gens ». Depuis leur fondation en France par Sainte Jeanne Jugan en 1839, la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres s’est étendue dans plus de 30 pays. Elles vivent avec et s’occupent de personnes âgées de toute race et religion et ont traditionnellement subvenu aux besoins de leurs foyer en demandant la charité au sein de la communauté. Au fil des ans, l’Ordre des Chevaliers a soutenu les Petites Sœurs de bien des manières, depuis des dons de conseils locaux jusqu’à la plus haute distinction de l’Ordre, le « Prix Gaudium et Spes ». Le prix de 2016 a été remis aux sœurs en reconnaissance de leurs œuvres, ainsi que de la défense des droits de conscience religieuse qu’elles mènent. Lorsque les fournitures ont commencé à manquer dans les maisons des sœurs en mars dernier, le Conseil d’État du Maryland a été l’un des premiers à intervenir. Lorsque le Député d’État du Maryland ♦ C O L U M B I A ♦

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Le Chevalier Suprême Carl Anderson et l’Aumônier Suprême Mgr William Lori, archevêque de Baltimore, présentent la plus haute distinction de l’Ordre, le « Prix Gaudium et Spes », à Mère Loraine Marie Maguire, représentant les Petites Sœurs des Pauvres, lors du Banquet des États annuel en 2016. Dale Trott a entendu dire que St. Martin’s Home, la maison des Petites Sœurs à l’extérieur de Baltimore, avait urgemment besoin de certaines fournitures, son épouse et lui ont acheté tout ce qu’ils ont pu sur la « liste des souhaits » des sœurs. Avec des Chevaliers du Maryland, ils ont effectué la première de plusieurs livraisons au début du mois d’avril dernier. « Les sœurs sont un cadeau du ciel pour cette communauté depuis 150 ans », a expliqué Dale. « Nous apprécions vivement tout ce qu’elles font, et nous devons veiller à ce qu’elles puissent prendre soin de leurs résidents et d’elles-mêmes ». Depuis, les Chevaliers du Maryland ont élargi leur travail au-delà de St. Martin’s Home, et organisé un programme continu de collecte à l’échelle de l’État pour approvisionner les résidences des Petites Sœurs au Maryland, dans le Delaware et à Washington, D.C. Dans tout le pays, les conseils d'État et les conseils locaux ont organisé des collectes similaires. Parmi les livraisons se trouvaient des


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De haut en bas : les Sœurs et plusieurs prêtres rÊsidents à la rÊsidence St. Joseph’s Home de Palatine, dans l’Illinois, remercient les Chevaliers du Conseil 4977 Holy Ghost. • Le DÊputÊ de District Joe Carter (à gauche) dÊpose des fournitures pour les Petites Sœurs à la rÊsidence St. Joseph’s Home de Louisville, dans le Kentucky, avec l’aide de Mike Koenig (à droite) et de Bill Moriarity du Conseil 15979 St. Margaret Mary. • Le DÊputÊ d’État du Maryland Dale Trott aide à dÊcharger une livraison de fournitures à la rÊsidence St Martin’s Home de Catonsville, dans le Maryland.

fournitures mĂŠdicales, de la viande et des Ĺ“ufs Ă la rĂŠsidence Holy Family de St. Paul, dans le Minnesota ; des gants, des masques et du dĂŠsinfectant pour les mains Ă la rĂŠsidence Jeanne Jugan de Somerville, dans le Massachusetts ; et du papier toilette, de l’eau de Javel et des mouchoirs en papier Ă la rĂŠsidence Queen of Peace de Queens Village, dans l’Êtat de New York. Ă€ Louisville, au Kentucky, le DĂŠputĂŠ de District Joe Carter a ĂŠmis une demande auprès des conseils locaux, et les dons ont rapidement affluĂŠ dans son garage. Avec d’autres, il a livrĂŠ plusieurs cargaisons de produits papier et de masques, ainsi que plus de 75 litres de dĂŠsinfectant, Ă la maison voisine St. Joseph’s Home. Le projet a ĂŠtĂŠ une excellente occasion de construire l’unitĂŠ parmi

les conseils, a observĂŠ Joe Carter. ÂŤ Nous nous sommes tous rĂŠunis dans la fraternitĂŠ pour obtenir les fournitures Âť, a-t-il indiquĂŠ. Un autre exemple notable de soutien a pris place dĂŠbut mai dernier, lorsque les Petites SĹ“urs de Palatine, dans l’Illinois, ont eu une mauvaise surprise sous forme de nouvelles directives sanitaires de l’État pour les maisons de retraite. Ces directives dĂŠconseillaient de servir de l’eau dans des cruches, ce qui signifiait que les sĹ“urs avaient besoin d’eau en bouteilles pour les 90 rĂŠsidents de leur St. Joseph Home, et ce, dans les meilleurs dĂŠlais. Bob Novak, grand Chevalier du Conseil 4977 Holy Ghost de Palatine, a reçu un appel tĂŠlĂŠphonique de la part de la Mère Margaret Charles Hogarty. JUILLET/AOĂ°T 2020

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LE COMBAT DES PETITES SŒURS POUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE L’Ordre prend le parti des Petites Sœurs et des protections de conscience dans des affaires de la Cour Suprême des États-Unis L’aide d’urgence des CdeC pendant la pandémie de COVid-19 est la continuation, et non le début, de son soutien aux Petites Sœurs. avec l’adoption de l’« Affordable Care Act » (loi sur les Soins abordables) en 2010, les communautés de l’ordre religieux aux ÉtatsUnis étaient soudainement confrontées à une situation insoutenable. L’Ordre risquait de lourdes amendes s’il ne couvrait pas les contraceptifs, les stérilisations et les substances abortives dans les régimes de santé de leurs employées, conformément aux règles du ministère de la Santé et des Services sociaux. depuis 2013, les sœurs combattent le mandat devant les tribunaux L’Ordre des Chevaliers de Colomb s’est joint à elles tout au long de leur bataille juridique, en apportant un soutien financier au « Becket Fund for Religious Liberty » (Fonds Becket pour la liberté religieuse), leur défense juridique, et en déposant des mémoires ♦ C O L U M B I A ♦

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d’amicus curiae (« ami de la cour ») en leur nom. Les sœurs se sont opposées au mandat « non par devoir envers le règlement, mais par amour envers dieu », a déclaré le Chevalier Suprême Carl anderson dans un discours d’ouverture adressé aux religieuses en septembre 2018. Citant la Mère Loraine Maguire, il a fait remarquer : « Les Petites Sœurs voulaient la révocation du mandat « afin que nous puissions continuer à prendre soin des personnes âgées démunies et mourantes comme si elles étaient le Christ luimême, sans crainte des sanctions gouvernementales ». Montse alvarado, vice-présidente et directrice exécutive du « Fonds Becket », a déclaré que le soutien des Chevaliers était inestimable. « Les Chevaliers se sont tenus aux côtés des sœurs, soutenant leur ministère […] et défendant avec elles la liberté religieuse pour tous », a-t-elle déclaré.


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Soeur Mary Paschal, une Petite Soeur des Pauvres, rit avec une rÊsidente de la Saint Joseph Home à Palatine, dans l’Illinois, sur cette photo datant de 2016.

Les Petites SĹ“urs des Pauvres se mobilisent devant le bâtiment de la Cour SuprĂŞme des États-Unis le 23 mars 2016, alors que la cour entend des plaidoiries dans l’affaire Petites SĹ“urs c. Burwell, une affaire de libertĂŠ religieuse qu’elles ont gagnĂŠe, mais qui continue d’être contestĂŠe aujourd’hui. En mai 2016, la Cour suprĂŞme a statuĂŠ Ă l’unanimitĂŠ que le gouvernement ne pouvait pas donner d’amende aux Petites SĹ“urs, affirmant la nĂŠcessitĂŠ de trouver une solution pour apaiser les deux cĂ´tĂŠs. L’annĂŠe suivante, le ministère de la SantĂŠ et des Services Sociaux (HHS) a ĂŠmis une nouvelle règle autorisant les organismes Ă but non lucratif tels que les Petites SĹ“urs Ă ĂŞtre exemptĂŠs du mandat. La Pennsylvanie, la Californie et plusieurs autres États ont contestĂŠ cette règle dans l’affaire actuellement dĂŠbattue devant la cour. Les juges de la Cour suprĂŞme ont entendu des plaidoiries par tĂŠlĂŠphone au dĂŠbut du mois de mai dernier dans le cadre de cette affaire, et le jugement doit ĂŞtre rendu fin juin. — rapportĂŠ par Matt Hadro

ÂŤ C’est lĂ que tout s’est mis en place Âť, se souvient Bob Novak, notant que son conseil avait cherchĂŠ des moyens de rĂŠpondre Ă l’appel de la nouvelle initiative de l’Ordre : ÂŤ Ne laissez aucun voisin derrière Âť. Avant la fin de la journĂŠe, Bob Novak et d’autres membres du Conseil 4977 avaient livrĂŠ un grand nombre de caisses d’eau en bouteilles Ă St. Joseph et organisĂŠ l’expĂŠdition de trois autres palettes, soit de 6 000 bouteilles au total. Ils n’en sont pas restĂŠs lĂ . Quelques jours plus tard, les Chevaliers ont organisĂŠ des collectes de bouteilles dans les paroisses St. Theresa et St. Thomas of Villanova, et recueilli des fonds pour acheter davantage d’eau pour la maison. La rĂŠponse de la communautĂŠ a dĂŠpassĂŠ les attentes, et le conseil a recueilli plus de 13 500 dollars US en dons. ÂŤ Ă€ un moment comme celui-ci, c’est plus prĂŠcieux que jamais Âť, a dĂŠclarĂŠ la Mère Margaret Charles, administratrice de la rĂŠsidence et SupĂŠrieure de la communautĂŠ de Palatine. ÂŤ Nous sommes toujours tellement reconnaissantes d’avoir les Chevaliers dans notre vie Âť. Bob Novak ĂŠtait ĂŠgalement reconnaissant envers les sĹ“urs pour lui avoir donnĂŠ la possibilitĂŠ d’aider. ÂŤ Nous avons ĂŠtĂŠ si heureux de recevoir leur appel Âť, confie-t-il. ÂŤ Nous avons l’impression d’être les grands frères des Petites SĹ“urs, et nous avons ĂŠtĂŠ si heureux qu’elles nous contactent. Ma foi a vraiment ĂŠtĂŠ exacerbĂŠe par ce qui se passe ici Âť. Pendant ce temps, le Conseil SuprĂŞme a versĂŠ l’Êquivalent de 90 000 dollars US d’Êquipement de protection individuelle, de thermomètres et de dĂŠsinfectant pour les mains Ă des rĂŠsidences de Petites SĹ“urs Ă l’Êchelle nationale pour les aider Ă prendre soin de leurs rĂŠsidents malades en toute sĂŠcuritĂŠ. ÂŤ Les Chevaliers ont ĂŠtĂŠ de bons Samaritains parce qu’ils ont vu des voisins dans le besoin Âť, a dĂŠclarĂŠ la Mère provinciale Maria Christine Lynch, qui supervise la province de Chicago des sĹ“urs. ÂŤ Ne laissez aucun voisin derrière Âť tĂŠmoigne de leur gĂŠnĂŠrositĂŠ et nous sommes vraiment reconnaissantes Âť.♌ MATT HADRO est le correspondant principal de Washington, D.C. de la Catholic News Agency. Il est membre du Conseil 5332 George Brent de Manassas en Virginie. JUILLET/AOĂ°T 2020

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 Un homme vraiment bien  Tom Bagley, un Chevalier de Nouvelle-Écosse, a donnÊ sa vie en venant en aide à ses voisins au beau milieu d’un incendie et d’un massacre commis par un tireur

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our Tom Bagley, aider et prendre soin des autres ĂŠtait un mode de vie. ÂŤ Il aidait tout le monde, qu’il s’agisse d’amis ou d’Êtrangers, et n’attendait jamais rien en retour Âť, a commentĂŠ sa fille, Charlene. ÂŤÂ Il ĂŠtait dans sa nature de donner Âť. C’est cette nature dĂŠsintĂŠressĂŠe qui, le 19 avril dernier, a poussĂŠ Tom Bagley, un vĂŠtĂŠran de la Marine royale canadienne, pompier Ă la retraite et Chevalier de Colomb, Ă entrer dans la maison en flammes de ses voisins dans la communautĂŠ rurale de Wentworth, en Nouvelle-Écosse. Il ne pouvait pas savoir que le feu avait ĂŠtĂŠ allumĂŠ par un tireur dans le cadre d’un carnage qui a durĂŠ 13 heures et s’est ĂŠtendu sur 170 kilomètres Ă travers la province. On pense que Tom Bagley a aperçu l’incendie ou entendu du bruit lors de sa promenade matinale, et qu’il est allĂŠ apporter son aide. Il a ĂŠtĂŠ tuĂŠ avec les propriĂŠtaires de la maison en flammes, deux jours avant son 71e anniversaire. Ils ♌ C O L U M B I A ♌

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font partie des 23 victimes (dont un enfant en devenir) de ce qui est devenu la fusillade la plus meurtrière de l’histoire du Canada. Dans une lettre adressĂŠe au Conseil d’État de Nouvelle-Écosse, le Chevalier SuprĂŞme Carl Anderson a ĂŠcrit que Tom Bagley, membre de longue date du Conseil 11625 St. Bernard d’Enfield, incarnait les principes de l’Ordre. ÂŤ Il est certain que nul ne pourrait exprimer mieux que lui, durant les derniers moments de sa vie, ce que signifie l’injonction “ne laissez aucun voisin derrièreâ€? Âť, a ĂŠcrit le Chevalier suprĂŞme. ÂŤ C’est pourquoi j’espère que notre frère Chevalier continuera Ă inspirer des milliers d’autres, Ă travers les bonnes Ĺ“uvres des Chevaliers de Colomb Âť. DES FONDATIONS SOLIDES Alors qu’il ĂŠtait un jeune garçon dans le Nouveau-Brunswick rural, Thomas Edward Bagley vit une image du NCSM Bonaventure, le

par Francis Campbell


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dernier porte-avions en service des Forces armĂŠes canadiennes, et dĂŠcida qu’un jour, il servirait sur ce navire. Il s’engagea dans la marine Ă 17 ans et poursuivit son rĂŞve. Tom Bagley dĂŠbuta ses 10 annĂŠes de carrière navale en poste Ă Chatham, dans le Nouveau-Brunswick, oĂš il rencontra sa future ĂŠpouse, Patsy Aucoin. ÂŤ On dit que personne n’est parfait, mais Ă mes yeux, il ĂŠtait parfait, unique en son genre et un homme vraiment bien Âť, a dĂŠclarĂŠ Patsy Ă propos de Tom, son mari depuis près de 47 ans. ÂŤ C’Êtait un ami, un mari et un père incroyable Âť. Tom avait appris Ă lutter contre les incendies dans la marine et dĂŠcida en 1974 d’utiliser ces compĂŠtences dans la vie civile en devenant pompier Ă l’aĂŠroport international d’Halifax. Les Bagley s’installèrent au nord, dans le village d’Elmsdale. Ils eurent une fille, Charlene, et adoptèrent ensuite deux autres filles, Karla et Amanda. Peu après le dĂŠmĂŠnagement de Tom et Patsy en Nouvelle-Écosse, un jeune pompier nommĂŠ Joe MacLean fut mutĂŠ au service incendie de l’aĂŠroport d’Halifax. Il vĂŠcut avec eux pendant deux ans et forgea une ĂŠtroite amitiĂŠ avec Tom qui dura plus de quatre dĂŠcennies. Dans les annĂŠes 1990, les deux amis rejoignirent le Conseil 11625 Ă l’Êglise St Bernard d’Enfield. Tom Bagley fut directeur du recrutement pendant un an, mais son vĂŠritable plaisir ĂŠtait d’être dans la cuisine pendant le petit dĂŠjeuner communautaire rĂŠgulier des Chevaliers. ÂŤ Il adorait ĂŞtre dans la cuisine, Ă raconter des histoires Âť, se souvient Joe MacLean. ÂŤ Il ĂŠtait rĂŠputĂŠ pour ses rondelles frites : des pommes de terre coupĂŠes en rondelles sans les peler Âť. Joe MacLean, qui a ĂŠtĂŠ le directeur de la foi du conseil pendant plus de dix ans, a ajoutĂŠ que Tom Bagley ĂŠtait toujours heureux d’aider. ÂŤ Il ne recherchait jamais la gloire. Il ĂŠtait juste lĂ pour travailler. Si vous aviez besoin d’un coup de main pour quelque chose, Tom ĂŠtait lĂ Âť. Sa vie entière reposait sur la foi et la famille. En plus de son ĂŠpouse et ses trois filles, il laisse ĂŠgalement derrière lui deux petits-enfants : le fils de Charlene, Brody, et sa fille, Braea. ÂŤ Le visage de Tom s’illuminait dès qu’il mentionnait les enfants Âť, explique Patsy. ÂŤ Il les adorait Âť. Raconteur d’histoires animĂŠ d’une vĂŠritable passion pour sa moto Harley Davidson et la vie au grand air, Tom Bagley avait ĂŠgalement un don pour l’amitiĂŠ. ÂŤ Les gens qui avaient la chance de faire sa connaissance devenaient immĂŠdiatement ses amis Âť, se souvient sa femme. ÂŤ C’Êtait ce genre de personne Âť. MOTIVÉ POUR AIDER Tom Bagley a travaillĂŠ avec l’Êquipe d’incendie et de sauvetage de l’aĂŠroport pendant 31 ans. MĂŞme après avoir pris sa retraite, il a continuĂŠ Ă faire du bĂŠnĂŠvolat auprès des casernes de pompiers Ă proximitĂŠ. Il y a plusieurs annĂŠes, Patsy et lui se sont mis Ă amĂŠnager pour l’hiver un chalet qu’ils avaient acquis Ă Wentworth, Ă une heure au nord d’Elmsdale, et Tom s’est rapidement impliquĂŠ dans la communautĂŠ. Il devint lecteur et apporta toute l’aide possible Ă l’Êglise missionnaire St. Cornelius de Streets Ridge, une commune voisine. Homme Ă tout faire par excellence, il s’empressait ĂŠgalement de

Les membres du Conseil 11625 St Bernard d’Enfield, en Nouvelle-Écosse, prient un Rosaire pour Tom Bagley Ă l’Êglise St. Bernard. De gauche Ă droite : Le Grand Chevalier John Steele, Joe MacLean, David Lewis et Joe Gignac, un agent de police Ă la retraite. • Page ci-contre : Tom Bagley Ă cĂ´tĂŠ d’un camion de pompiers Ă l’aĂŠroport international de Halifax sur cette photo de 2003. mettre Ă profit ses compĂŠtences en plomberie, ĂŠlectricitĂŠ, charpente et peinture pour venir en aide Ă ses voisins. ÂŤ Il ĂŠtait très apprĂŠciĂŠ de tout le monde. Ils savaient tous qu’il laisserait toujours tomber ce qu’il ĂŠtait en train de faire pour aider quelqu’un Âť, dit Patsy. Et c’est exactement ce qu’il a fait le matin oĂš il est mort. Le motif du tireur, qui a ĂŠtĂŠ abattu dans une confrontation avec la Garde royale Canadienne, demeure incertain, mais les motivations de Tom Bagley ĂŠtaient, quant Ă elle, tout Ă fait transparentes. ÂŤ Il s’est fait abattre alors qu’il essayait d’aider ses amis Âť, commente Patsy. ÂŤ Il ĂŠtait comme ça, Tom Âť. Charlene Bagley a dĂŠclarĂŠ que l’avoir pour père ĂŠtait une bĂŠnĂŠdiction. ÂŤ Je n’arrive pas Ă comprendre cette tragĂŠdie Âť, dit-elle. ÂŤ Je suis totalement dĂŠvastĂŠe pour ma mère, qui a perdu un mari très aimant et dĂŠvouĂŠ, pour mes enfants qui ont perdu leur papy bien-aimĂŠ, et pour moi, qui, bien qu’adulte, ai toujours tellement besoin de mon père. Mon univers ne sera plus jamais le mĂŞme sans lui Âť. Tom Bagley a ĂŠtĂŠ enterrĂŠ Ă 11 heures, le 7 mai dernier. Bien qu’ils n’aient pas pu ĂŞtre lĂ en personne en raison des restrictions liĂŠes au COVID-19, ses frères Chevaliers du Conseil 11625 ont priĂŠ ensemble ce matin-lĂ pour l’âme de Tom et la consolation de sa famille. Parmi eux se trouvait David Lewis, le secrĂŠtaire financier du conseil. ÂŤ Le dicton “il donnerait sa chemiseâ€? est souvent utilisĂŠ pour dĂŠcrire les hommes bons, mais cela correspond tout Ă fait Ă Tom , a dĂŠclarĂŠ David Lewis, qui le connaissait depuis plus de 20 ans. ÂŤÂ C’Êtait un Chevalier qui a incarnĂŠ toute sa vie le principe de “ne laisser aucun voisin derrièreâ€?, et qui est mort en le faisant Âť.♌ FRANCIS CAMPBELL est journaliste pour le Chronique Herald d’Halifax et membre du Conseil 11625 St. Bernard d’Enfield, en Nouvelle-Écosse. JUILLET/AOĂ°T 2020

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DES SECOURS POUR NOS VOISINS EN DANGER

Les Chevaliers du Nouveau-Mexique et d’Hawaï aident les communautÊs autochtones frappÊes par le COVID-19 par Carl Bunderson

u printemps dernier, l’appel de l’Ordre Ă ÂŤ Ne laisser aucun voisin derrière Âť a revĂŞtu une urgence particulière pour le Directeur SuprĂŞme Patrick Mason, membre du Conseil 1783 Fray Marcos de Gallup, au Nouveau-Mexique. Il savait que ses voisins des rĂŠserves amĂŠrindiennes proches se trouvaient particulièrement menacĂŠs par la pandĂŠmie de COVID-19 et son impact ĂŠconomique. ÂŤ Les populations autochtones sont toujours frappĂŠes de manière disproportionnĂŠe par les pandĂŠmies Âť, a dĂŠclarĂŠ Patrick Mason, qui est ĂŠgalement membre de la tribu Osage et du conseil d’administration de Life Is Sacred, une organisation amĂŠrindienne provie. ÂŤ La grippe de 1918 a anĂŠanti des villages entiers. Le taux de mortalitĂŠ du H1N1 dans les communautĂŠs amĂŠrindiennes ĂŠtait quatre fois plus ĂŠlevĂŠ que la moyenne nationale Âť. En mars, Patrick Mason et ses frères Chevaliers se sont rĂŠunis pour rĂŠflĂŠchir Ă ce qu’ils pourraient faire. Au dĂŠbut, leurs objectifs ĂŠtaient modestes. ÂŤ Nous nous sommes dit : “Vous savez quoi, si nous pouvons seulement nourrir 10 familles, alors nourrissons ♌ C O L U M B I A ♌

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Ci-dessus : Jeremy Boucher, Lance Tanner et le Directeur Suprême Patrick Mason, tous membres du Conseil 1783 Fray Marcos de Gallup, déchargent une remorque de fournitures pour le peuple Acoma au Nouveau-Mexique. Les Chevaliers ont organisé une « Cantine de secours COVID-19 » pour apporter des fournitures aux communautés amérindiennes affligées par la pandémie. • Page ci-contre : Une femme de l’île d’Oahu, à Hawaï, reçoit une livraison de denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité de la part de Chevaliers dans le cadre du projet « Kupuna Needs ». 10 familles” », a expliqué Patrick Mason. Mais au cours des semaines qui ont suivi, les Chevaliers ont livré des denrées alimentaires à des milliers de familles Navajos et d’autres familles indigènes du Nouveau-Mexique, de l’Arizona et de l’Utah. Ils ont également contribué à des efforts similaires à Hawaï, où les Chevaliers ont participé au lancement du projet « Kūpuna Needs » pour aider les Hawaïens autochtones âgés à Oahu. En collaboration avec des organisations et des initiatives partenaires, les Chevaliers ont mis leur foi en action en fournissant des denrées alimentaires nécessaires à leurs voisins en marge de la société. « Ça a été incroyable », a commenté Patrick Mason. « En nous unissant à nos frères, nous sommes capables d’accomplir de grandes choses ».

ALLER AUX PÉRIPHÉRIES Les Chevaliers de Gallup avaient de bonnes raisons de s’inquiéter pour les communautés autochtones alors que le COVID-19 se propageait. De nombreuses maisons abritent plusieurs générations, les grands-parents aidant à élever les petits-enfants. Toutes les familles n’ont pas l’eau courante, ce qui rend le lavage des mains fréquent plus difficile. Et le taux de diabète, une pathologie qui augmente le danger du virus, est élevé. Selon l’American Indian Studies Center de l’UCLA, cinq tribus amérindiennes, dont la tribu Navajo, connaissent des taux d’infection per capita plus élevés que l’État de New York. De plus, en raison des mesures rigoureuses de confinement instituées par les réserves pour combattre l’infection, un grand nombre de personnes ont du mal à s’approvisionner. JUILLET/AOðT 2020

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Les bĂŠnĂŠvoles du projet ÂŤ Kupuna Needs Âť, y compris des Chevaliers de plusieurs conseils d’Oahu, se rassemblent le 2 mai pour emballer et prĂŠparer des livraisons pour les personnes âgĂŠes et vulnĂŠrables. Ryan Fielding (au centre, avec son père, John) a crĂŠĂŠ le service de livraison avec l’aide de John et de ses frères Chevaliers. Dallas Carter (tout Ă droite) a coordonnĂŠ des fonds supplĂŠmentaires pour le projet offerts par des Chevaliers du Nouveau-Mexique.

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dĂŠclarĂŠ Jeremy Boucher. ÂŤ “Ne laissez aucun voisin derrièreâ€? nous encourage vraiment Ă agir en ce sens, Ă sortir de notre zone de confort et Ă nous rappeler que nos voisins ne sont pas seulement notre famille et nos amis Âť. L’AMOUR POUR SES ANCIENS Pendant ce temps, Ă plus de 8 000 kilomètres de lĂ , les Chevaliers d’Oahu dĂŠployaient des efforts similaires pour fournir des denrĂŠes alimentaires et d’autres fournitures aux kĹŤpunas, les HawaĂŻens autochtones âgĂŠs, dans le cadre du projet ÂŤ KĹŤpuna Needs Âť. Le programme a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠ en mars dernier par Ryan Fielding, 17 ans, qui est le fils du Chevalier John Fielding. Ryan, dont les grandsparents vivent avec sa famille, a dĂŠclarĂŠ avoir ÂŤ commencĂŠ Ă penser Ă tous les autres kĹŤpunas qui ont du mal Ă se procurer les produits de première nĂŠcessitĂŠ Âť. Il a donc mis en place un service d’assistance tĂŠlĂŠphonique pour n’importe quel kĹŤpuna ayant besoin de se faire livrer des provisions. Plusieurs conseils locaux des CdeC, y compris le Conseil 16741 St. Michael the Archangel de Waialua, le Conseil 6906 Father Damien De Veuster et celui de son père, le Conseil 5000 Our Lady Queen of Peace de Honolulu, ont offert leur soutien sans tarder. De l’aide est ĂŠgalement venue de plus loin : Après que Dallas Carter, membre du Conseil 16741 et de Life Is Sacred, a parlĂŠ du projet Ă Patrick Mason, les Chevaliers du Nouveau-Mexique ont fait don de suffisamment d’argent pour le financer pendant deux semaines. ÂŤ Nous continuerons Ă nous tenir dans la brèche et Ă faire tout notre possible pour aider ceux qui en ont le plus besoin sur notre ĂŽle

Le Directeur SuprĂŞme Patrick Mason a collaborĂŠ avec Jeremy Boucher, ĂŠgalement membre du Conseil 1783 et co-directeur de la Southwest Indian Foundation, pour ĂŠtablir la liste des personnes les plus dĂŠmunies dans la rĂŠgion. Des dons de denrĂŠes alimentaires et monĂŠtaires ont ĂŠtĂŠ collectĂŠs par les Chevaliers du NouveauMexique, avec l’aide du Conseil d’État. De nombreux colis alimentaires ont ĂŠtĂŠ prĂŠparĂŠs dans une ĂŠpicerie locale dĂŠtenue en partie par Lance Tanner, ĂŠgalement membre du Conseil 1783. Les Chevaliers ont commencĂŠ Ă remplir une remorque avec des cartons de denrĂŠes alimentaires Ă distribuer aux plus dĂŠmunis ; chaque carton contenait suffisamment de provisions pour nourrir une famille de quatre Ă six personnes pendant environ deux semaines. La Cantine de secours COVID-19 des Chevaliers de Colomb a fait sa première livraison au dĂŠbut du mois d’avril au Pueblo Acoma. Brian Vallo, gouverneur du Pueblo Acoma, a remerciĂŠ les Chevaliers au nom de la communautĂŠ. ÂŤ Les bĂŠnĂŠficiaires de ces dons alimentaires apprĂŠcient ĂŠnormĂŠment ce que vous avez fait et vous sont si reconnaissants Âť, a-t-il dĂŠclarĂŠ. ÂŤ Je sais que mon peuple Acoma [‌] offre des prières en rĂŠponse Ă cette gĂŠnĂŠrositĂŠ Âť. Le Conseil SuprĂŞme a versĂŠ 40 000 dollars US en subventions ĂŠquivalentes pour le projet, ce qui a permis de faire don de plus de 320 000 dollars US en denrĂŠes alimentaires Ă des communautĂŠs Navajos, Acomas et Zunis, ainsi qu’à des communautĂŠs hawaiiennes autochtones. Les Chevaliers ont livrĂŠ environ 3 000 cartons de denrĂŠes alimentaires aux dirigeants tribaux, qui les ont directement distribuĂŠs aux familles indigènes dans le besoin. ÂŤ Le Pape François parle toujours d’aller aux pĂŠriphĂŠries Âť, a


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pendant cette pandĂŠmie Âť, a expliquĂŠ Dallas Carter. ÂŤ Le moment est venu pour nous de vivre notre appel, en tant que catholiques, Ă servir les personnes dans le besoin Âť. ÂŤ KĹŤpuna Needs Âť a rĂŠpondu Ă des centaines d’appels, prĂŠparĂŠ et livrĂŠ des colis contenant deux semaines de denrĂŠes alimentaires et de produits de toilette aux kĹŤpunas et Ă d’autres personnes vulnĂŠrables Ă travers l’Île. Les responsables du projet se sont ĂŠgalement associĂŠs Ă plusieurs organisations Ă but non lucratif qui livrent des repas, ce qui a permis de livrer des centaines de repas chaque jour Ă des rĂŠsidents âgĂŠs. ÂŤ Beaucoup d’entre eux ĂŠclatent en sanglots Âť, a commentĂŠ Ryan Fielding, ÂŤ ils ont vraiment besoin d’aide, et ils n’ont jamais cru qu’ils demanderaient des provisions de leur vie Âť. Le père de Ryan, John, ancien grand Chevalier du Conseil 5000, a racontĂŠ sa livraison de colis Ă une femme qui vit seule. ÂŤ Elle m’a dit que j’Êtais littĂŠralement le seul ĂŞtre humain qu’elle avait vu depuis deux semaines, et qu’elle avait peur de quitter sa maison Âť, explique-t-il. ÂŤ Les Chevaliers ont fourni non seulement des produits de base, mais ĂŠgalement une consolation en ces temps particulièrement difficiles. C’est lĂ la vĂŠritable raison d’être des Chevaliers Âť. Le tĂŠmoignage des Chevaliers a ĂŠtĂŠ inspirant, a confiĂŠ Ryan : ÂŤ Les voir en action m’a vraiment aidĂŠ Ă mieux comprendre ma foi et comment aider les autres Âť. Quant Ă Patrick Mason, il considère les efforts dans le cadre de l’initiative ÂŤ Ne laissez aucun voisin derrière Âť comme procĂŠdant directement du commandement du Christ ÂŤ aime ton prochain comme toimĂŞme Âť (Matthieu 22, 39). ÂŤ J’ai beaucoup d’espoir parce que Dieu fait toujours ressortir beaucoup de bien des mauvaises situations, et je vois tout le bien qui ressort de celle-ci et l’amour qui grandit entre les voisins et les peuples Âť, dĂŠclare-t-il. ÂŤ Lorsque le calme sera revenu, j’aime Ă penser que ce monde sera un endroit bien meilleur parce que nous nous serons montrĂŠs Ă la hauteur et n’aurons rĂŠellement laissĂŠ aucun voisin derrière Âť.♌ CARL BUNDERSON est un journaliste pour la Catholic News Agency basĂŠ Ă Denver et membre du Conseil 13205 Our Lady of Mount Carmel Ă Littleton, au Colorado.

LES CHEVALIERS AIDENT LES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES DU GRAND NORD En juin, les Chevaliers de Saskatchewan ont parcouru des centaines de kilomètres vers le nord, transportant plus de 12 000 dollars US en denrĂŠes alimentaires dans deux villages isolĂŠs frappĂŠs par la pandĂŠmie de COVID-19. Il n’a pas ĂŠtĂŠ possible de s’y rendre plus tĂ´t : la rĂŠgion entière du Grand Nord a ĂŠtĂŠ placĂŠe en confinement rigoureux fin avril, alors que le COVID-19 commençait Ă se propager. Le village de La Loche et la banlieue adjacente de Clearwater River Dene Nation ĂŠtaient le centre de l’ÊpidĂŠmie. Dans cette zone combinĂŠe, qui compte seulement quelque 3 200 rĂŠsidents, près de 200 cas de COVID-19 ĂŠtaient rĂŠpertoriĂŠs dès la fin mai. Les Chevaliers, dirigĂŠs par le dĂŠputĂŠ d’État Chris Bencharski, ont apportĂŠ des paniers de nourriture Ă l’Êglise catholique Our Lady of Visitation Ă La Loche, pour ĂŞtre distribuĂŠs par la paroisse. Ils ont ĂŠgalement effectuĂŠ une livraison Ă la paroisse catholique Mary Magdelene de Beauval, un village d’environ 700 habitants. ÂŤ Pour de nombreuses questions socio-ĂŠconomiques, dont le manque de travail bien rĂŠmunĂŠrĂŠ et les coĂťts ĂŠlevĂŠs des biens et services, les communautĂŠs autochtones du nord ont d’Ênormes besoins Âť, a dĂŠclarĂŠ Chris Bencharski.

ÂŤ Et en ce moment avec la situation liĂŠe au COVID-19, le besoin est encore plus grand Âť. Les conseils dans tout le Saskatchewan ont versĂŠ des fonds pour l’achat des denrĂŠes alimentaires, surpassant ainsi une subvention ĂŠquivalente de 5 000 dollars US provenant du fonds ÂŤ Ne laissez aucun voisin derrière Âť du Conseil SuprĂŞme. La Fondation caritative des Chevaliers de Colomb de Saskatchewan a ĂŠgalement accordĂŠ des subventions Ă des banques alimentaires comptant de nombreux clients autochtones, y compris Guadalupe House Ă Saskatoon et Door of Hope Ă Meadow Lake. Ă€ Door of Hope, le don de 1 500 dollars US a ĂŠtĂŠ complĂŠtĂŠ par près de 450 kilos de provisions collectĂŠes et livrĂŠes par des membres du Conseil 5259 Meadow Lake, dont le DĂŠputĂŠ d’État Chris Bencharski. L’initiative ÂŤ Ne laissez aucun voisin derrière Âť a incitĂŠ les Chevaliers du Saskatchewan Ă agir, a-t-il dĂŠclarĂŠ : ÂŤ Aider les familles est l’une des raisons de la crĂŠation des Chevaliers de Colomb. “Ne laissez aucun voisin derrièreâ€? est un exemple de la manière dont notre principe de charitĂŠ se concrĂŠtise dans la vie de ceux qui ont besoin d’aide Âť.

Le DÊputÊ d’État de Saskatchewan Chris Bencharski (å droite) et le grand Chevalier Kevin Rutt du Conseil 5259 Meadow Lake trient des provisions à Door of Hope, une banque alimentaire de Meadow Lake qui sert de nombreux clients autochtones. JUILLET/AOðT 2020

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS

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L’ŒUVRE

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

LA FOI NOUVEAUX SUPPORTS, MĂŠMES MYSTĂˆRES

Les membres du Conseil 9636 Our Lady of Fatima de Las PiĂąas, Ă Luçon Sud, ont fait appel Ă des visioconfĂŠrences pour continuer leur ÂŤ Croisade du Rosaire Âť hebdomadaire, une tradition du conseil depuis 1987. Ces dernières semaines, les Chevaliers et leurs familles se sont rassemblĂŠs virtuellement tous les samedis soir pour prier ensemble. LA FOI Ă€ L’ANTENNE

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Le Conseil 1164 d’Atlantic, dans l’Iowa, a permis aux membres des paroisses St. Mary’s et Sts. Peter and Paul de participer virtuellement à des messes dominicales en fournissant des Êquipements vidÊo pour diffuser la liturgie en direct. Les Chevaliers ont Êgalement livrÊ des rameaux chez les paroissiens le Dimanche des Rameaux. PÉNITENCE EN PLEIN AIR

Les membres du Conseil 4286 de North Pueblo, dans le Colorado, ont organisÊ et dirigÊ la ♌ C O L U M B I A ♌

circulation dans le cadre des confessions à l’extÊrieur sur le terrain de l’Êglise catholique Saint Pius X à Pueblo. Les paroissiens, qui n’avaient pas pu aller se confesser pendant plusieurs semaines, se sont rendus en voiture et à pied à un endroit dÊsignÊ et pour recevoir le sacrement. MONTRER LE CHEMIN

Le Conseil 954 de Monessen, en Pennsylvanie, a fait don de 10 000 dollars US, recueillis à travers diverses collectes de fonds, en vue d’acheter une statue du Christ pour l’Épiphanie à l’intention de la paroisse catholique Our Lord à Monessen.

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La statue et un nouveau panneau accueillent dÊsormais paroissiens et visiteurs à l’Êglise. MESSE DE LA  JOURNÉE DU SOUVENIR 

Les membres du Conseil 8489 de Flushing, dans le Michigan, ont coupĂŠ l’herbe et nettoyĂŠ l’autel extĂŠrieur au cimetière catholique St. Robert Bellarmine, en prĂŠparation de la messe annuelle de la ÂŤ JournĂŠe du souvenir Âť de la paroisse, qui se dĂŠroule Ă l’extĂŠrieur. C’Êtait la première messe publique de l’Êglise catholique St. Robert Bellarmine en près de deux mois.

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RELIER L’ÉGLISE ET LA MAISON

Le Conseil 7965 St. Helena de San Antonio a fait don de 1 000 dollars US Ă une station de radio catholique locale, Guadalupe Radio 89.7 FM.


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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

LA FAMILLE NE LAISSEZ AUCUN POISSON DERRIĂˆRE

Le Conseil 2191 Columbian de Batavia, dans l’Illinois, a fait don aux familles de la communautÊ de toutes les denrÊes alimentaires qu’il avait achetÊes pour son repas de poissons frits, une fois celui-ci annulÊ. Les Chevaliers ont emballÊ le poisson surgelÊ et les accompagnements sous forme de portions familiales, et des centaines de personnes sont venues chercher les repas gratuits dans le hall oÚ le conseil se rÊunit. Les membres ont Êgalement livrÊ des dÎners surgelÊs à une douzaine de familles confinÊes.

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PRENDRE DES NOUVELLES DES FAMILLES

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Le Conseil 14475 All Saints de Lake Wylie, en Caroline du Sud, a tĂŠlĂŠphonĂŠ Ă chaque famille de la paroisse de l’Êglise catholique All Saints, soit près d’un millier de foyers, pour s’enquĂŠrir de leur bien-ĂŞtre et les aider en leur fournissant des denrĂŠes alimentaires, des fournitures mĂŠdicales et des prières pendant la pandĂŠmie. UNE SURPRISE D’ANNIVERSAIRE

Les Chevaliers du Conseil 11098 St. Isaac Jogues de Pickering, en Ontario, ont rendu une visite surprise au membre Pat Valiquette et Ă son ĂŠpouse, Gwen, pour cĂŠlĂŠbrer le 50e anniversaire de mariage du couple. En respectant

la distance de sÊcuritÊ, les visiteurs ont cÊlÊbrÊ avec les Valiquette avec des pancartes et en les saluant joyeusement. LIVRAISON SPÉCIALE DE MASQUES

Le Conseil 3304 Geauga de Newbury, dans l’Ohio, a fourni sept masques lavables Ă une famille dont la petite-fille, en situation de grave handicap, est particulièrement vulnĂŠrable au COVID-19. Le Grand Chevalier David Hrycik a livrĂŠ les masques, fabriquĂŠs par l’Êpouse d’un membre. LIVRETS DE ÂŤ L’ÉGLISE DOMESTIQUE Âť

Le Conseil 12664 Switzerland de St. Johns, en Floride, a installÊ un kiosque pour la sÊrie de livrets Construire l’Église domestique de l’Ordre dans le hall

de l’Êglise catholique de San Juan del Rio. Sur une pĂŠriode de six mois, les paroissiens ont pris plus de 1 000 livrets et fait don de près de 500 dollars US aux programmes de ÂŤ La foi en action Âť du conseil. DĂŽNER GRATUIT POUR LES FAMILLES

Les membres du Conseil 7230 Msgr. John Jerome Davis de Houston ont cuisinĂŠ et servi environ 400 dĂŽners prĂŠparĂŠs au barbecue Ă l’Êglise catholique Blessed Sacrament. Le conseil avait prĂŠvu de recueillir des fonds en organisant un barbecue, mais le père Edmund Eduarte, l’aumĂ´nier du conseil, a suggĂŠrĂŠ d’organiser Ă la place un dĂŽner gratuit pour aider les familles affectĂŠes par l’impact ĂŠconomique du confinement.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

LA COMMUNAUTÉ COLLECTE ALIMENTAIRE AGAPE

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Le Conseil 2955 Sacred Heart de Dodge City, dans le Kansas, a fait deux dons de viande surgelÊe et d’articles d’Êpicerie à la banque alimentaire locale de l’ArmÊe du Salut, dont les rÊserves avaient ÊtÊ ÊpuisÊes par une demande accrue durant la pandÊmie. UNE COLLECTE PAS RASOIR

Après l’annulation de ses dĂŽners de poissons en raison de la pandĂŠmie, le Conseil 8376 Our Lady of LaSalette de Marietta, en GĂŠorgie, a organisĂŠ une nouvelle collecte de fonds : un concours de barbes et une campagne de promesse de dons. InspirĂŠs par les Chevaliers barbus du Moyen-Ă‚ge, des dizaines de membres se sont engagĂŠs Ă ne pas se raser jusqu’à la fin du confinement

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local, invitant les autres Ă engager un dollar par jour. Les recettes ont permis au conseil de poursuivre son soutien ininterrompu aux ministères paroissiaux et aux organisations communautaires. BOĂŽTE Ă€ OUTILS DE SAINT JOSEPH

Le Conseil 12656 St. Pius, Ă Portland, dans l’Oregon, propose un service d’entretien et de rĂŠparation appelĂŠ la ÂŤ BoĂŽte Ă outils de St. Joseph Âť ; ce service offre aux membres de la paroisse et du clergĂŠ, aux personnes âgĂŠes, aux veuves, aux parents seuls et aux autres personnes qui ont besoin d’aide, de prendre en charge des travaux d’intĂŠrieur et d’extĂŠrieur. RĂŠcemment, des membres ont rĂŠparĂŠ l’asphalte dans le parking de l’Êglise catholique St. Pius X et rĂŠnovĂŠ un appartement pour hĂŠberger le nouveau

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vicaire de la paroisse, qui habitait dans une location. Le nouvel appartement fera Êconomiser 24 000 dollars US par an à la paroisse. RÉPONDRE AUX BESOINS DE LA COMMUNAUTÉ

Le Conseil 5392 San Gorgonio de Beaumont, en Californie, a prĂŞtĂŠ main forte aux personnes vulnĂŠrables en livrant des denrĂŠes alimentaires et des fournitures Ă un nouveau camp pour personnes SDF, en offrant une soupe populaire Ă la communautĂŠ catholique St. Kateri Tekakwitha et en faisant du bĂŠnĂŠvolat auprès de la banque alimentaire paroissiale. Les Chevaliers ont ĂŠgalement aidĂŠ les membres confinĂŠs en leur apportant des repas et des provisions et ont amenĂŠ un membre malade au service d’urgences de l’hĂ´pital.

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RÉAPPROVISIONNER LE GARDE-MANGER

Le Conseil 8221 St. Emile de Winnipeg, au Manitoba, a parrainÊ une collecte alimentaire pour Agape Table, un organisme à but non lucratif proposant des repas et une banque alimentaire aux personnes dans le besoin. Les Chevaliers ont collectÊ quatre cargaisons de denrÊes alimentaires non pÊrissable et 350 dollars US de dons dans le parking de l’Êglise catholique romaine St. Emile.


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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

LA VIE SAUVER DES VIES EN TOUTE SÉCURITÉ

Le Conseil 12259 Our Lord of Divine Mercy de Quezon City, Luçon Nord, a organisÊ une collecte de sang en partenariat avec le Botocan Blood Donors Club. Le conseil a distribuÊ des masques et des trousses de chapelets à tous les participants et aidÊ à faire appliquer le protocole de distanciation sociale. Les unitÊs recueillies ont ÊtÊ donnÊes à des hôpitaux locaux submergÊs par la pandÊmie de COVID-19.

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LES ROUES DE LA GUÉRISON

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Le Conseil 14268 Pend Oreille de Newport, dans l’État de Washington, a fait don de trois nouveaux fauteuils roulants à l’hôpital et aux services de santÊ de Newport. Les fauteuils seront utilisÊs dans l’installation de soins avancÊs rÊcemment ouverte de l’Êtablissement pour les patients à long terme. DU CHANGEMENT POUR LES MAMANS ET LES BÉBÉS

Le Conseil 14675 St. Mary’sStony Hill de Watchung, dans le New Jersey, a parrainĂŠ sa troisième ÂŤ Campagne de biberons boomerang Âť Ă l’Êglise catholique St. Mary Ă Stony Hill. Le conseil a fait don des recettes au Center for Great Expectations, qui soutient les

femmes prÊsentant des troubles liÊs à la toxicomanie et leurs enfants, particulièrement en aidant les femmes enceintes dÊpendantes à porter leurs bÊbÊs à terme en toute sÊcuritÊ. Sur une pÊriode de trois ans, le conseil a collectÊ plus de 20 000 dollars US au profit du centre.

fait don de 400 paires de gants en caoutchouc au personnel mÊdical qui avait besoin d’Êquipement de protection individuelle au Mercy Medical Center, un hôpital de soins intensifs à Springfield.

DES BANQUETS SUR LES LIGNES DE FRONT

Trois conseils de Columbus, dans le Nebraska : le Conseil 12086 St. Isidore, le Conseil 9264 St. Anthony et le Conseil 938 Columbus, joignent leurs forces chaque annÊe pour parrainer une  Campagne en faveur des personnes prÊsentant des retards dans l’acquisition . Cette annÊe, les Chevaliers ont collectÊ des dons à l’entrÊe de plusieurs quincailleries et Êpiceries, recueillant ainsi 2 100 dollars US au profit du comtÊ The Arc of Platte.

Les membres du Conseil 1905 Archbishop Blenk de Gretna, en Louisiane, ont cuisinÊ et distribuÊ plus de 200 repas de jambalaya au personnel d’urgence du Centre mÊdical West Jefferson et du service de police de Gretna. FOURNISSEURS D’EPI

Le Conseil 5406 St. Mary’s Longmeadow de Longmeadow, dans le Massachusetts, a

COLLECTE DE FONDS CONJOINTE DE TROIS CONSEILS

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2020 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, P.O. BOX 554, ELMSFORD, NY 10523. CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3. PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

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C H E VA L I E R S D E C O LO M B

Chevaliers de la charitĂŠ

Chaque jour, il est donnÊ aux Chevaliers à travers le monde la possibilitÊ de faire la diffÊrence, que ce soit à travers le service de leur communautÊ, la collecte de fonds ou la prière. Nous cÊlÊbrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dÊvouement à vouloir construire un monde meilleur.

Le Grand Chevalier adjoint Kelly Brown (au centre) et Jim Werth du Conseil 6353 St. Joseph de York, en Pennsylvanie, inspectent le jardin potager plantĂŠ par des membres du conseil au New Life Center for Mothers and Children Ă Glen Rock. Les Chevaliers entretiennent le jardin pour le centre de rĂŠtablissement pour les femmes toxicomanes ou ayant subi des abus physiques et/ou ĂŠmotionnels.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE CHEVALIERS À L’ŒUVRE. LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À KNIGHTSINACTION@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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G A R D E R L A F O I V I VA N T E

ÂŤ DIEU EST FIDĂˆLE. Âť J’Êtais en CE2 quand j’ai dĂŠcidĂŠ de devenir prĂŞtre missionnaire comme ceux qui servaient ma paroisse aux Philippines. J’Êtais loin de me douter que 20 ans plus tard, je me trouverais Ă des milliers de kilomètres, en charge d’un ministère de l’ouest de l’Oregon, oĂš les missions sont nombreuses. Le parcours de ma vocation n’a pas toujours ĂŠtĂŠ facile. Les doutes et le mal du pays ont parfois assombri mes pas, et j’ai mĂŞme interrompu le sĂŠminaire pendant un moment. Mais Dieu est fidèle et fournit ce qui nous manque. Avec le recul, je peux voir clairement comment Dieu m’a accompagnĂŠ le long de ce parcours, me donnant de la force Ă travers les sacrements et les gens qu’il m’a envoyĂŠs. Avec l’encouragement de mon ĂŠvĂŞque, des frères Chevaliers, de ma famille et de mes amis, j’ai persĂŠvĂŠrĂŠ. J’ai ĂŠtĂŠ ordonnĂŠ en 2016, et les grâces que je reçois Ă travers mon ministère sacerdotal, par l’administration des sacrements, le service d’aide ou l’enseignement de la foi, dĂŠpassent largement les difficultĂŠs.

PĂˆRE TETZEL UMINGLI ArchevĂŞchĂŠ de Portland Conseil 1577 d’Albany, dans l’Oregon

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