CHEVALIER S DE CO LOMB
J UIN 2011
COLUMBIA
june ad_fr_Layout 1 5/16/11 11:56 AM Page 1
Forts de
80
milliards $ d’assurance vie en vigueur
Aucun autre assureur au Canada ou aux États-Unis ne bénéficie d’une meilleure cote.
AAA (Extrêmement solide) Standard & Poor’s A++ (Supérieure) A.M. Best
Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au le 1-800-345-5632
ASSURANCE VIE
A S S U R A N C E I N VA L I D I T É
S O I N S D E LO N G U E D U R É E
RENTES
KNIGHTS OF COLUMBUS
-
Juin 2011 ♦ Volume 91 ♦ numbeR 6
COLUMBIA articles
8 L’Equilibre retrouvé Depuis près d’un siècle, des Chevaliers de l’Indiana viennent en aide aux jeunes en difficulté. PAR ELISABETH ANDREWS
13 Des vents violents Un appel fait à la salle des C de C à Tuscaloosa a permis de secourir des centaines de personnes. PAR BRIAN DOWLING
16 La charité en action Faire cadeau de la mobilité grâce au partenariat avec la « Global Wheelchair Mission » (Mission Fauteuil roulant). PAR PATRICK SCALISI
22 Les Îles de l’abondance Contrairement au mythe de la surpopulation, les Philippines démontrent que les êtres humains constituent la plus importante ressource au monde. PAR STEVEN W. MOSHER
Le passage d’une tornade qui a détruit une grande partie de la ville de Tuscaloosa, Alabama, à vue d’oiseau. Des conditions météo désastreuses et plus de 100 tornades ont détruit des villes et ont tué plus de 200 personnes à travers le sud des États-Unis.
sections 3
Construire un monde meilleur Grâce à notre témoignage de charité, d’unité et de fraternité, nous pouvons en aider d’autres à rencontre le Christ. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON
Photo by Randy Hale
4
Apprendre la foi, vivre la foi Guidés par l’Esprit Saint et l’Église, nous apprenons la prière de louange, d’action de grâce et à présenter nos besoins au Seigneur. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI,
6
Nouvelles des Chevaliers L’aumônier suprême prononce le discours d’ouverture au déjeuner de la prière catholique •Les Chevaliers canadiens marchent pour la vie • Les Chevaliers ont franchi le cap des 80 milliards de dollars d’assurancevie en vigueur • Lors d’une cérémonie émouvante, Jean-Paul II devient « bienheureux »
20
Des pères pour bien faire Le lanceur gaucher des Cardinals, membre des Chevaliers de Colomb, rencontre des défis sur le terrain et dans la vie. PAR BRIAN CAULFIELD
26
Chevaliers à L’œuvre
32
Application de nos degrés
AUMÔNIER SUPRÊME
JUIN 2011
♦ COLUMBIA ♦ 1
E D I TO R I A L
Le Défi de la souffrance DANS SON MESSAGE Urbi et Orbi (« à la Ville de Rome et au monde ») le dimanche de Pâques, le pape Benoît XVI remarquait : « Ici, en ce monde, l’alléluia pascal contraste encore avec les gémissements et les cris qui proviennent de nombreuses situations douloureuses: misère, faim, maladies, guerres, violences. Pourtant, c’est précisément pour cela que le Christ est mort et ressuscité! » La tension que le pape notait entre le mal manifeste dans le monde et notre espérance de salut en Jésus Christ se trouve au cœur de la foi chrétienne. Bien qu’on n’arrive jamais à le comprendre pleinement, le mystère du mal se présente comme une réalité qui va de soi. La souffrance aussi demeure une dimension inévitable de l’expérience humaine, comme une conséquence tant du péché dans le monde que de la faiblesse humaine. Elle n’a pas uniquement une dimension physique, mais également une dimension spirituelle qui dépasse toute solution technologique ou politique. Le défi qui en présence exige que nous répondions à notre propre souffrance et à celle des autres. « La mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre, a écrit le pape Benoît dans son encyclique sur l’espérance humaine. Souffrir avec l’autre, pour les autres; souffrir par amour de la vérité et de la justice; souffrir à cause de l’amour et pour devenir une personne qui aime vraiment — ce sont des éléments fondamentaux d’humanité; leur abandon détruirait l’homme lui-même » (Spe Salvi, 38-39). Autrement dit, la souffrance n’est pas simplement un mal à éviter ou à éliminer; c’est une réalité dont la dimension relationnelle se situe au centre de ce que signifie le fait d’être humain.
Avec la foi et l’espérance, nous commençons à comprendre la signification de la souffrance qui devient transfigurée lorsqu’elle est unie au Christ, lui qui est venu pour souffrir et mourir avec nous et pour nous. Le bienheureux Jean-Paul II l’a noté : « En même temps, le Christ a enseigné à l’homme à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre (Salvifici Doloris, 30). Suivant le modèle du Bon Samaritain, nous sommes appelés à la compassion, en aidant notre prochain en souffrance à supporter leurs fardeaux et à vivre l’expérience de la guérison. Au cours des 90 dernières années, des Chevaliers de Colomb de l’Indiana ont manifesté ce genre de compassion, en s’occupant des souffrances qu’éprouvent de jeunes personnes troublées (cf. : page 8). Cette compassion s’est manifestée également chez des Chevaliers du Sud des États-Unis après qu’une série de tornades eut fauché des centaines de vies et laissé de nombreux survivants, à toutes fins utiles, complètement démunis (cf. : page 13). Et cette compassion apparaît lorsque tant de personnes assurent la mobilité de tant de personnes handicapées, en participant à la Mission des fauteuils roulants (cf. : page 16). En fait, où que nous nous retournions, nous observons qu’il y a des gens qui souffrent dans leur corps ou dans leur âme. Grâce à l’Esprit Saint, dont nous soulignons la venue durant le temps de la Pentecôte, nous pouvons arriver à devenir le prochain des gens que nous rencontrons, transformant leur souffrance grâce à l’amour rédempteur infini de Dieu.♦ ALTON J. PELOWSKI DIRECTEUR DE RÉDACTION
COLUMBIA ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Emilio B. Moure TRÉSORIER SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION DIRECTEUR DE RÉDACTION Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Michelle McCleary
El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉPCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2011 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVETURE Une Vietnamienne est tout sourire après avoir pris possession de son nouveau fauteuil roulant commandité par les Chevaliers de Colomb.
2 ♦ COLUMBIA ♦
JUIN 2011
C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R
Pourquoi Jean-Paul II a été béatifié Le bienheureux pape Jean-Paul II a été un témoin extraordinaire de foi et d’amour, recherchant avant tout l’unité avec le Christ par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson AU COURS de jours menant à la béatification du bienheureux JeanPaul II, les journalistes me demandaient souvent si le Vatican ne hâtait pas trop le cheminement de JeanPaul II vers la sainteté. Ma réponse était très simple : « Si le Seigneur n’avait pas voulu que le pape JeanPaul II soit béatifié dès maintenant, il n’aurait pas accordé le miracle qui fut attribué à son intercession. » La soi-disant « période d’attente » (d’ailleurs raccourcie par le pape Jean-Paul II lui-même) est établie comme moyen d’assurer que toutes les conditions à remplir et les procédures soient respectées. L’épreuve importante repose sur le fait que le pape et la Congrégation pour les causes des saints et saintes sont satisfaits que les critères soient remplis. Comme le faisait remarquer le pape Benoît XVI dans son homélie prononcée durant l’Eucharistie de béatification du premier mai, il désirait que la cause de béatification « puisse avancer avec une certaine célérité », parce que « le peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération » pour Jean-Paul II et « qu’il en a plu ainsi au Seigneur ». Le monde a constaté le témoignage extraordinaire et la vertu héroïque dont fut marquée, durant 27 ans, le pontificat de Jean-Paul II. Nous pourrions affirmer que le monde a porté son jugement sur lui au cours de ses funérailles, lorsque des centaines de milliers de personnes ont entonné : « Santo Subito! » (Saint tout de suite!)
Évidemment, la béatification de Jean-Paul II ne sert pas de carte de pointage de son pontificat. C’est plutôt un jugement sur sa vie en tant que chrétien. Toutefois, la béatification nous en dit long sur le pontificat de son successeur, le pape Benoît XVI et concernant la papauté en général. Certains se souviendront de l’avis commun que tenaient les journalistes et qui courait pendant le conclave qui suivit le décès de Jean-Paul II. Certains estimaient que le pendule s’était déplacé trop loin dans un sens et que le nouveau pontife se devait d’être un élément « correcteur », afin de ramener l’Église à un « point centriste » non déterminé. Bien que l’image du pendule puisse servir dans un contexte politique séculier, où les attitudes du public se déplacent dans un va-et-vient constant entre la gauche et la droite, elle ne tient pas le coup quand il s’agit de comprendre une Église guidée par l’Esprit Saint sur le droit sentier de l’histoire du salut. Un exemple patent de cette réalité s’est exprimé lors de l’élection du cardinal Joseph Ratzinger à la succession du pape Jean-Paul II. Le pape Benoît XVI avait comme devise épiscopale — « Cooperators veritatis » (Collaborateurs de la vérité) — et celle-ci sert de clé à notre compréhension. En effet, si nous admettons qu’un évêque a comme responsabilité fondamentale d’être un maître, c’est-à-dire, un collaborateur de la vérité, alors le pape se présente
comme un exemple hors pair de cette fonction d’enseignement. Comme le faisait remarquer le pape Benoît dans son homélie : au cours de ses 23 ans de service en tant que préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, il était l’un de plus proches collaborateurs de Jean-Paul II. À ce titre, il « a pu vénérer toujours plus sa personne ». Benoît mentionnait également le « témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique » de Jean-Paul II qui, soulignait-il servait d’exemple « d’une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ ». En terminant son homélie, le pape Benoît a cité le motif le plus clair pour lequel Jean-Paul II était béatifié : « Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque: ne plus faire qu’un avec ce Jésus ». Pendant plus de trois décennies, les Chevaliers de Colomb ont eu le privilège d’être les « collaborateurs » de ces deux grands papes et accordé leur collaboration à beaucoup d’activités essentielles à leur ministère. Par contre, notre plus grand privilège a été d’avoir fait l’expérience de leur « témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique » et, à notre manière propre, d’être ainsi leurs collaborateurs. Que les prières du bienheureux Jean-Paul II nous soutiennent dans cette œuvre. Vivat Jesus!
JUIN 2011
♦ COLUMBIA ♦ 3
APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Les éléments essentiels de la prière Guidés par l’Esprit Saint et l’Église, nous apprenons la prière de louange, d’action de grâce et à présenter nos besoins au Seigneur par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême LE SOUVENIR le plus cher que je retiens du bienheureux Jean-Paul II c’est celui d’avoir eu le privilège de l’observer en prière intense dans sa chapelle privée avant l’Eucharistie. Sa prière, profondément personnelle, était pourtant reliée à la vie de prière de l’Église, enracinée dans la Parole vivante de Dieu et dans la célébration de l’Eucharistie. Le bienheureux JeanPaul II nous a légué un exemple formidable démontrant comment l’Esprit Saint forme l’Église par la prière et la contemplation toujours plus profonde du mystère du Christ (Compendium, 548-549). Guidée par l’Esprit Saint, l’Église, par son enseignement et sa pratique, a recours aux formes essentielles de la prière qui se retrouvent à la perfection dans l’Eucharistie : prière de bénédiction et d’adoration; de demande et d’intercession; d’action de grâce et de louange (550). PRIÈRE ET TRADITION Dans la prière de bénédiction, il revient d’abord à Dieu de nous bénir et de nous rendre capables de le « bénir » à sont tour (551). Comme Dieu nous comble de ses dons, nous arriLa 37e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 548-566 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site kofc.org
4 ♦ COLUMBIA ♦
JUIN 2011
vons à vivre les Béatitudes et nous écrier, comme le psalmiste : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être! » (Ps 102). La prière d’adoration s’exprime dans une humble reconnaissance que nous sommes les créatures de Dieu qui doivent notre existence et notre salut même à sa bonté et sa générosité (552). Dans la prière de demande, nous présentons nos besoins spirituels et matériels. Jésus nous a enseigné de demander d’abord que son règne vienne, ce qui advient en nous quand, sous l’effet de la grâce, nous gardons les commandements dans l’esprit des Béatitudes. Cherchant à vivre selon le cœur de l’Évangile, nous demandons à Dieu de nous pardonner nos péchés et nous ne prions pas simplement pour obtenir les choses que nous désirons, mais également pour les choses dont nous avons besoin pour grandir à l’image du Christ (553). Une des plus belles façons qui nous permet de suivre le Christ, c’est de prier, ou d’intercéder les uns pour les autres, tout comme le Seigneur ressuscité et exalté « intercède pour nous à la droite du Père ». Notre prière d’intercession devrait comprendre non seulement notre famille et nos amis, mais aussi nos ennemis, car Jésus nous enseigne : « Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent » (554; Mt 5, 44). Au cœur de toute prière chrétienne se trouve l’Action de grâce. De nousmêmes, nous ne pouvons pas rendre grâce mais, dans l’Eucharistie, nous
nous unissons à la prière d’Action de grâce du Christ à son Père (555). Reliée de près à l’Action de grâce nous apercevons la louange. Aimer Dieu par-dessus toutes choses, nous reconnaissons dans la joie la grandeur et la gloire de Dieu (556). Nos vies entières devraient être saturées d’un esprit de louange et d’Action de grâce. En tant que chrétiens, nous ne prions jamais seuls, mais plutôt comme partie prenante de la tradition de l’Église. En effet, c’est grâce à cette tradition et en retournant aux sources de la prière chrétienne que l’Esprit Saint nous enseigne à prier (557). Notre prière trouve ses racines dans l’Écriture, la Parole de Dieu qui nous mène « à ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus » (Phil 3, 8), et dans la liturgie de l’Église qui nous communique, grâce aux signes sacramentels les paroles et les gestes du Christ. APPRENDRE À PRIER Dans le baptême, l’Esprit Saint répand en nos cœurs les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité. Ainsi, l’Esprit nous apprend-il à prier et nous rend-il capables de croire en Dieu, inculquant en nous un désir de la joie du royaume de Dieu et d’un amour de Dieu par-dessus tout (Catéchisme 1814, 1817, 1822). Lorsque vraiment nous connaissons, aimons et pratiquons notre foi, tout événement quotidien se fait occasion de prière. Voilà
APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
ce que veut dire saint Paul quand il nous incite à « prier sans cesse » (1Th 5, 17; Compendium, 558). Évidemment, il existe plusieurs manières de prier. Par exemple, on peut très bien connaître les dévotions populaires rattachées à tel pays ou telle culture. Nous nous tournons aussi vers l’Église pour nous guider dans la prière, pour être sûrs que notre prière est centrée sur la personne du Christ (559). De fait, c’est Jésus « le chemin » de la prière. Au cours de sa vie terrestre, il priait constamment et il continue d’intercéder pour nous de sa place dans le ciel. C’est par l’humanité du divin Fils de Dieu que l’Esprit Saint nous en-
INTENTIONS DU
seigne à prier, et nous prions toujours « par Jésus Christ notre Seigneur » (560). De plus, c’est l’Esprit qui est « l’artisan » et « le maître intérieur » de toute prière. L’Esprit nous enseigne à prier « comme nous le devrions » en nous conduisant au Christ et en donnant libre cours à la vie divine dans nos âmes (561; Rm 8, 26). En même temps, notre prière est toujours unie à Marie. Chaque génération l’appelle « bénie » et fait écho à sa prière de louange et d’Action de grâce : le Magnificat. Marie nous conduit à Jésus fort de son amour maternel et prie pour nous avec une tendresse particulière.
Nous avons recours à son intercession en priant le « Je vous salue, Marie », le rosaire et plusieurs autres belles prières (562-563). Nous nous tournons également vers les saints et saintes pour qu’ils nous enseignent à prier, car plusieurs d’entre eux ont été des grands maîtres de la vie spirituelle. En intercédant pour nous dans le ciel, les saints et saintes brillent de la gloire du Christ (564). Enfin, chaque foyer devrait être une école de prière, comme Jésus a appris à prier dans le foyer de Nazareth. Les parents sont les premiers à apprendre à leurs enfants les chemins de la foi (565).♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
S A I N T- P È R E
Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI
PHoToGRAPH oF PoPe: CnS photo/Paul Haring —bARAGA: CnS photo/courtesy Diocese of marquette
GÉNÉRALE : Pour que les prêtres, unis au Cœur du Christ, soient toujours de vrais témoins de l’amour prévenant et miséricordieux de Dieu. MISSIONNAIRE : Pour que le Saint-Esprit fasse surgir de nos communautés de nombreuses vocations missionnaires, disposées à se consacrer pleinement à la diffusion du Règne de Dieu.
Frédéric Baraga, évêque (1797-1868) FRÉDÉRIC BARAGA est né le 29 juin 1797, dans le nord-ouest de la Slovénie, dans ce qui, à l’époque, faisait partie de l’Empire des Habsbourg. Dès son enfance, il parlait couramment, outre le slovène, le français et l’allemand. Jeune homme, Frédéric étudiait le droit à Vienne, où il eut comme confesseur le père Hofbauer (1751-1820), aujourd’hui, saint Clément Hofbauer. Par la suite, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1823. Sept ans plus tard, l’abbé Baraga eut vent d’une requête de mission provenant des États-Unis et s’embarquait pour Cincinnati, un voyage de deux mois. Là, il étudiait la langue autochtone de la tribu des Outaouais, dont le territoire s’étendait de l’état de l’Ohio jusqu’au nord des Grands Lacs. L’abbé Baraga eut pour première mission ce qui est devenu Harbor Springs, au Michigan. Il baptisa plus de 500 autochtones, se déplaçant vers d’autres missions près de Grand Rapids, au Michigan et La Pointe, au Wisconsin. Par la suite, en 1843, il fonda une mission dans la Haute Péninsule du Michigan. Ses ouailles le surnommaient « le prêtre en raquette »,
parce qu’il voyageait des centaines de kilomètres, souvent dans la neige l’hiver, afin de se trouver avec ses fidèles. En 1853, l’abbé Baraga fut ordonné évêque du nouveau vicariat de Saut-SteMarie (aujourd’hui le diocèse de Marquette). Au cours de son ministère, il publiait vingt volumes en langues autochtones, y compris une première grammaire en langue Chippewa, un catéchisme et de nombreux livres de prières, ainsi qu’un livre sur la vie de Jésus. Frédéric Baraga est décédé le 19 janvier 1868, après avoir subi plusieurs attaques. La cause de sa canonisation est actuellement à l’étude au Vatican.♦
JUIN 2011
♦ COLUMBIA ♦ 5
N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S
L’aumônier suprême prononce le discours d’ouverture
L’aumônier suprême William E. Lori, évêque de Bridgeport, au Connecticut, a livré l’allocution principale lors du Déjeuner national de la prière catholique, à Washington, D.C., le 27 avril. DES CENTAINES de catholiques se sont rassemblés à Washington, D.C., le 27 avril pour le 7e déjeuner national de la prière catholique. Le programme comportait plusieurs conférenciers dont un discours d’ouverture par l’aumônier suprême Mgr William E. Lori, évêque de Bridgeport au Connecticut.
Dans l’attente de la béatification du pape Jean-Paul II le 1er mai à Rome, le thème de cet événement était « Célébrons la béatification du pape Jean-Paul II le grand ». Le Chevalier suprême Carl A. Anderson et plusieurs autres Chevaliers y assistaient. Le discours de Mgr Lori a tiré des
thèmes de sa lettre pastorale intitulée « Let Freedom Ring » (Que la liberté retentisse) publiée en octobre 2010 en réponse à une mentalité séculaire grandissante et aux actions judiciaires et législatives s’ opposant à la liberté religieuse. « Tout comme la liberté religieuse est la première de nos libertés dans notre propre Déclaration des droits, Jean-Paul II nous a enseigné que la liberté religieuse est le cœur de tous les droits de la personne, » a observé Mgr Lori dans son allocution. Mgr Lori et les autres conférenciers ont tous lancé un appel aux catholiques américains de tout âge de chercher des moyens de témoigner effectivement de leur foi en Jésus Christ et de proclamer l’Évangile de la vie. « Pour nous, c’est le moment au bâtir à l’exemple du pape Jean-Paul II en invitant et en élevant des nouvelles générations de jeunes dirigeants catholiques qui iront au-delà des impasses politiques et culturelles du présent et proclameront l’Évangile avec un nouvel espoir, une nouvelle vision et une nouvelle conviction. »♦
Les Chevaliers canadiens marchent pour la vie
Les Chevaliers ont franchi le cap des $80 milliards d’assurance-vie en vigueur
Le député chevalier suprême Dennis A. Savoie et d’autres chefs C de C se sont joints à des milliers de Canadiens rassemblés le 12 mai dernier pour la Marche pour la vie. La Marche ainsi que divers événements jeunesse commandités en partie par les Chevaliers de Colomb se sont déroulés à Ottawa, du 11 au 13 mai. Les événements, qui ont rapproché les Chevaliers et les autres catholiques et partisans pro-vie d’à travers le pays, marquaient l’anniversaire de la loi canadienne de 1969 légalisant l’avortement.
LE PROGRAMME D’ASSURANCE des Chevaliers de Colomb a franchi une étape importante à la fin du mois d’avril, alors que le montant total d’assurances en vigueur a dépassé le cap des 80 milliards de dollars. C’est ainsi que le montant d’assurance vie en vigueur a doublé en un peu moins d’une décennie, puisqu’il se chiffrait à 40 milliards de dollars en 2000. Les Chevaliers de Colomb détiennent plus de 17 milliards de dollars d’actifs et se retrouvent sur la liste Fortune 1000 des compagnies les plus importantes des États-Unis. Ils figurent parmi les cinq assureurs Nord-américains à obtenir les plus meilleures cotes possibles pour la stabilité financière attribuées par les agences de notation Standard & Poor’s (AAA) et A.M. Best (A++). L’Ordre a également lancé récemment un nouveau produit qui protège le revenu de l’assuré en cas d’invalidité. Baptisé « Le Bouclier financier », le produit est offert aux membres et à leurs épouses âgés de 18 à 61 ans (certaines conditions s’appliquent) et il peut protéger contre la perte d’un salaire entraîné par une invalidité partielle ou totale. Pour en savoir plus, contactez un agent au kofc.org ou téléphonez au 1 800 345-5632.♦
6 ♦ COLUMBIA ♦
JUIN 2011
N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S
ST. PeTeR’S SQuARe: CnS photo/Paul Haring
Lors d’une cérémonie émouvante, Jean-Paul II devient « bienheureux » RECONNAISSANT le désir des catholiques du monde entier de voir le pape Jean-Paul II proclamé saint, le pape Benoît XVI a fait avancer ce processus en béatifiant son prédécesseur lors d’une cérémonie solennelle, mais joyeuse tenue à la place Saint-Pierre le dimanche 1er mai. Le million ou plus de fidèles assemblés à la basilique Saint-Pierre et tapissant les rues de Rome ont répondu avec des applaudissements exubérants lorsque le pape Benoît a officiellement proclamé, « À partir de maintenant, le pape Jean-Paul II doit être appelé bienheureux », et lorsqu’il a établi la journée de fête du regretté pontife comme étant le 22 octobre — le jour de son inauguration à la papauté en 1978. Présent à la cérémonie de béatification se trouvait le Chevalier suprême Carl A. Anderson, représentant les 1,8 million de Chevaliers du monde entier dont ceux de la Pologne, la patrie du pape. Monsieur Anderson a rencontré le pape Jean-Paul II souvent et a été nommé par le pape sur d’importantes organisations consultatives du Vatican. Dans des entrevues médiatiques avant la béatification, monsieur Anderson a dit que l’héritage du regretté pape comprend son dévouement à la « civilisation d’amour » et de paix et ses appels aux laïcs de développer l’Église et transformer la société selon les valeurs de l’Évangile. Le Chevalier suprême a aussi visité la tombe du regretté pape dans la basilique Saint-Pierre pour livrer un volume relié des messages des jeunes catholiques reçus par les Chevaliers de Colomb à travers son site Web « Headline Bistro ». Les messages personnels ont été soumis par les membres de la « génération Jean-Paul » qui ont grandi durant son long pontificat et qui doivent tant pour leur foi et leur vision de l’Église au pape qui a inauguré la journée mondiale de la jeunesse et tenu les jeunes gens en particulier dans son cœur. Dans une homélie émouvante et personnelle qui s’inspirait des lectures bibliques du jour et de sa longue collaboration et amitié avec Jean-Paul, le pape Benoît s’est souvenu de la messe funéraire du regretté pontife il y a six ans et
Les pèlerins ont envahi la place Saint-Pierre, au Vatican, le 1er mai dernier lors de la messe de béatification du pape Jean-Paul II. • Le chevalier suprême Carl A. Anderson et l’évêque de Bridgeport William E. Lori, aumônier suprême, devant la basilique Saint-Pierre ; sur la tapisserie, une photo du Bienheureux JeanPaul II datant de 1995.
de l’opinion populaire — exprimée par les mots « Santo Subito » (sainteté maintenant) — que son prédécesseur soit placé immédiatement sur le chemin de la sainteté. Répondant à ce sentiment, peu après son élection en 2005, le pape Benoît a renoncé à la période d’attente usuelle de cinq ans pour commencer le processus de canonisation. Six ans plus tard, les Américains disent toujours, en grande majorité, admirer Jean-Paul II, bien se souvenir de son pontificat, et être d’accord pour dire qu’il mérite la béatification, selon un sondage commandité par les Chevaliers de Colomb et réalisé par l’Institut mariste sur l’opinion publique. Une forte majorité de répondants, et de catholiques en particulier, croient que Jean-Paul II était un bon candidat pour la béatification (respectivement 74 pour cent et 90 pour cent), et un plus grand nombre encore ont dit qu’ils admiraient le défunt pape (78 pour
cent et 95 pour cent). « Et voici que le jour tant attendu est arrivé! », le pape Benoît a dit dans son homélie. « Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur: Jean-Paul II est bienheureux! » Il a fait remarquer que la béatification a lieu le dimanche de la divine Miséricorde, une fête que Jean-Paul II a instituée le dimanche après Pâques , reflétant la dévotion du regretté pontife envers les messages de divine miséricorde popularisés par la religieuse polonaise sainte Faustina Kowalskaqu’il a canonisée en tant que premier saint du nouveau millénaire en avril 2000. Benoît a conclu son homélie en s’adressant à son prédécesseur dans les cieux: « Bienheureux es-tu, bien aimé Pape JeanPaul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en prions – de soutenir du Ciel la foi du Peuple de Dieu. Tant de fois tu nous as bénis sur cette place du Palais Apostolique. Aujourd'hui, nous te prions : Saint Père bénis-nous. Amen. »♦ JUIN 2011
♦ COLUMBIA ♦ 7
8 ♦ COLUMBIA ♦
JUIN 2011
Depuis près d’un siècle, des Chevaliers de l’Indiana viennent en aide aux jeunes en difficulté par Elisabeth Andrews v Photographie par Zach Dobson
Q
uand vous voyez Jim Wenzel aujourd’hui, difficile d’imaginer qu’il a connu une enfance très agitée. Ce grand-père de 69 ans, qui a trois petits-enfants, a récemment pris sa retraite après quasi cinq décennies au service du Département américain de la Défense, au cours desquelles il a travaillé au sein des Marines, de l’Armée de l’air ainsi que de diverses organisations civiles à titre de spécialiste en sécurité médicale. Aujourd’hui libre de voyager avec son épouse avec qui il est marié depuis 42 ans, l’intéressé parle d’une voix posée, avec l’assurance d’un homme qui a consacré sa vie à servir sa famille et sa patrie. Cela dit, Jim Wenzel regarde souvent en arrière. Il pense souvent à son adolescence et aux cambriolages et au vandalisme qui marquaient alors son quotidien. Il se souvient également d’un ami d’enfance qui, aujourd’hui, croupit en prison, et il se demande : « Mais que me serait-il donc arrivé si je n’avais pu profiter de Gibault ? » « PUR PRODUIT DES CHEVALIERS » Gibault, c’est un réseau de programmes sociaux destinés essentiellement aux enfants de l’Indiana. Il a été fondé et continue d’être administré par le Conseil d’État des Chevaliers de Colomb de l’Indiana, qui le finance également en grande partie bonne part. Les différents programmes concernant quelque 200 enfants aux prises avec des problèmes sociaux, psychiatriques ou des problèmes de comportement, par des traitements dispensés dans des foyers spécialisés ou encore à domicile. Des jeunes âgés de 6 à 21 ans sont dirigés vers le réseau Gibault par les instances judiciaires, comme les tribunaux, ou encore par les Départements de l’éducation ou des services sociaux de l’Indiana. Parfois, il s’agit d’un dernier recours, les jeunes n’ayant pas réussi à s’améliorer malgré des tentatives répétées dans d’autres contextes. Certains arrivent avec des dossiers criminels hors de proportion compte tenu de leur jeune âge. Sauf que lorsqu’ils quittent, la grande majorité d’entre eux — comme Jim Wenzel — se stabilisent
Un jeune de Gibault, le réseau de programmes de services sociaux créé par des Chevaliers de Terre Haute, dans l’Indiana, taquine le poisson dans le bassin Alerding, ainsi nommé en l’honneur de feu l’évêque de Fort Wayne, Herman J. Alerding. JUIN 2011
♦ COLUMBIA ♦ 9
et deviennent de bons citoyens. En cette année 2001 on souligne le centième anniversaire de la fondation de Gibault, même si le réseau ne s’est véritablement mis en branle qu’une décennie plus tard, à la fin de Première Guerre mondiale. Nommée en l’honneur du père Pierre Gibault, un prêtre du diocèse de Québec installé comme missionnaire dans l’Indiana et qui avait participé à la Guerre d’Indépendance des États-Unis, l’organisation se développa d’abord à Terre Haute, dans cet État, en tant que foyer pour « garçons rebelles » — ceux que Wenzel qualifierait aujourd’hui d’ « incorrigibles ». Les Chevaliers fondateurs entrevoyaient un programme d’éducation spécialisée qui accorderait assez d’attention et d’instruction pour transformer même les plus délinquants en jeunes compatissants et maîtres d’eux-mêmes. Les fondateurs prirent également soin de prévoir un rôle continu pour les Chevaliers au sein du réseau Gibault. Il est ainsi stipulé dans la charte de l’organisation que si jamais celle-ci devait fermer ses portes, tous ses actifs seraient retournés au Conseil d’État de l’Indiana. De plus, son conseil d’administration est composé de 16 Chevaliers, tandis que sur les quatre autres membres du conseil qui n’appartiennent pas à l’Ordre, trois sont des femmes. Chaque année, les quelque 33 000 membres actifs au sein de l’État versent 4 $ pour l’organisation — prélevés à même leur cotisation annuelle. Ces mêmes hommes s’emploient par ailleurs à recueillir en moyenne chacun l’équivalent de presque quatre fois ce montant, pour une contribution annuelle totale de 500 000 $. Ces fonds aident à compenser les frais de séjour journaliers, qui ne sont que partiellement remboursés par les agences d’action sociale. « Nous faisons partie des Chevaliers de Colomb. Nous sommes un pur produit des Chevaliers deColomb », indique Zach Pies, directeur du développement chez Gibault. 10 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
Un groupe d’étudiants joue au basket-ball près d’un bâtiment du réseau Gibault, le Holy Cross Building, qui abrite une école élémentaire, un gymnase, une clinique médicale et des bureaux administratifs. • Robert Vester, un membre du personnel de Gibault, supervise l’heure du lunch. DES MODÈLES DE TRAITEMENT MODERNE Les choses ont beaucoup changé depuis 90 ans que Gibault est en service. Jusqu’aux années 1970, c’était un foyer catholique pour garçons, géré par des pères Sainte-Croix et administré en fonction de divers impératifs d’ordre religieux. Lors Jim Wenzel y a séjourné, en 1958, les jeunes recevaient parfois des fessées ou étaient au contraire récompensés au moyen de cigarettes. Avec les changements dans les mentalités, les services sociaux comme Gibault ont adopté des méthodes plus modernes, axées sur le bien-être physique et psychologique de tous les enfants. Gibault offre aujourd’hui des dortoirs pour filles, bien que les deux sexes ne soient jamais mélangés. La clientèle est par ailleurs divisée par groupes d’âge et programmes de traitement. Gibault accueille aussi les enfants aux prises avec des désordres psychiatriques sévères, et les fait séjourner dans un environnement sûr et approprié, à même de les aider à mieux se développer. En accord avec la volonté exprimée par l’État de garder les jeunes près de leur famille, Gibault gère maintenant des programmes dans diverses villes de l’Indiana et va jusqu’à offrir des services en quelque sorte « personnalisés », qui évitent de confiner les jeunes dans des institutions et les tiennent près de leurs maisons. Gibault offre aussi des services pour venir en aide aux familles qui en auraient besoin. En plus de suivre des cours scolaires et une thérapie, les enfants vivant à Gibault participent à des activités sportives, artistiques
et musicales parascolaires, en plus de bénéficier de temps libre pour s’amuser et tout simplement être eux-mêmes. Plusieurs ont indiqué combien l’expérience Gibault avait été déterminante pour eux. « Mon attitude a complètement changé, raconte par exemple un garçon de 17 ans. J’étais un jeune toujours en colère et qui ne jurait que par cette colère pour fonctionner dans la vie. Aujourd’hui, les gens ne me reconnaissent plus. C’est fascinant. Ça m’a vraiment beaucoup aidé. » En 90 ans, Gibault est ainsi venu en aide à quelque 10 000 enfants comme celui-là. MONTRER L’EXEMPLE Gibault met l’accent sur des résultats tels que les habiletés sociales et émotionnelles, le succès scolaire et le succès à se tenir à l’écart de toute activité de nature criminelle. L’absence de toute programmation de nature religieuse a toutefois troublé certains Chevaliers qui, parfois, se sont demandé si Gibault était « assez catholique ». Or il peut s’agir là d’un sujet délicat pour le conseil d’administration, qui doit se conformer aux lois interdisant le prosélytisme au sein de programmes financés par l’État tout en mettant en relief le fait que l’action de Gibault est le prolongement logique de l’œuvre pro-vie et caritative des Chevaliers. « Quand on songe à tous les programmes depuis la campagne des 40 Jours jusqu’au service Birthright (Accueil-Grossesse) et à la Marche pour la vie à Washington, on comprend qu’on a toutes ces choses que les Chevaliers et les catholiques font pour que l’enfant naisse, mais qu’en l’occurrence, [si on ne peut communiquer comme on le voudrait sur Gibault] c’est comme revenir à la case de départ », explique David Gorrel, membre du conseil d’administration et Grand Chevalier du Conseil 541 St. Mother Theodore Guerin, à Terre Haute. « Si vous faites tout ce que nous
faisons pour la vie, il faut qu’il y ait une suite. Ce n’est pas parce qu’une mère renonce à l’avortement que ses conditions de vie et celles de sa famille s’améliorent. » Le président de Gibault, Jim Sinclair, explique pour sa part que son organisation privilégie une approche typiquement chrétienne. « Nous travaillons précisément avec le même type de personnes auxquelles Jésus-Christ lui-même viendrait en aide, dit-il. La plupart de nos clients ne sont pas catholiques. Si bien qu’en plus d’investir dans notre futur à tous, nous accomplissons la mission que le Christ nous a demandé d’accomplir. » Ce qu’entend par là Jim Sinclair, c’est de « donner l’exemple ». Et le député d’État de l’Indiana, Thomas Gawlik, est bien d’accord : montrer la foi en action peut influencer puissamment et durablement la vie d’un enfant. « Je me rappelle qu’un jour, une jeune femme s’est approchée de nous, membres du conseil, après un programme présenté par des enfants, raconte Thomas Gawlik. Elle nous a demandé : “Pourquoi vous préoccupez-vous de leur sort ?” Nous ne savions quoi répondre. Nous sommes comme ça, c’est tout. C’est ça, être Chevalier, être catholique. J’ai alors compris que cette femme venait d’un endroit où on ne se préoccupe pas du sort d’autrui, et qu’elle venait d’être témoin du fait que nous sommes là exactement pour ça, pour servir. » UNE ŒUVRE D’AMOUR Les Chevaliers de l’Indiana demeurent étroitement engagés dans l’œuvre de Gibault, et vont même au-delà des campagnes de collecte de fonds. Les Conseils organisent en effet régulièrement des repas au spaghetti, des déjeuners aux crêpes et des pique-niques pour les enfants. À Noël, ils remettent des cadeaux et décorent des foyers. Récemment, un membre du conseil d’administration JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 11
Un étudiant fait de la peinture dans un atelier. • Cinq étudiants entrent au centre Guardian Angels de Gibault. • Frank Orbik, du Conseil 563 Msgr. Thomas J. Travers, à Anderson dans l’Indiana, enseigne la guitare. et un professionnel de la construction, Dave DeKoninck, a coordonné un groupe de Chevaliers qui a passé une fin de semaine à rénover l’un des foyers pour jeunes à Shelbyville. Le Grand Chevalier Gene Hollander, du Conseil 12387 Bishop George Avis Fulcher, à Carmel dans l’Indiana, se rend fréquemment au campus de Terre Haute pour voir les jeunes et les entendre parler de leurs rêves (devenir un créateur de bandes dessinées, un vétérinaire, un avocat et un agent du FBI figurent parmi les confidences recueillies). Il les encourage au passage à croire en leurs capacités. Lors du congrès d’État 2011 des Chevaliers de l’Indiana, en avril, certains des jeunes de Gibault ont fait le voyage de Terre Haute jusqu’à Indianapolis afin de répondre aux questions posées par les membres de l’Ordre. Lorsque, par exemple, on lui demanda si le traitement reçu à Gibault lui faisait du bien, un jeune de 18 ans a répondu : « Je réussis beaucoup mieux sur le plan scolaire, mes travaux sont appréciés. Comme c’est parti là, j’aurai mon diplôme du secondaire dans peu de temps. » Par ailleurs, une jeune fille de 17 ans a décrit ce qu’aurait été sa vie si elle n’avait pas été en contact avec Gibault. « Je serais encore portée à me mettre dans le trouble, comme on dit. Gibault est ce qui m’a aidé à changer — alors qu’au début j’étais certaine qu’ils ne feraient pas mieux que les autres qui avaient tenté de m’aider. Aujourd’hui, j’ai des A et des B en classe, alors qu’auparavant, c’était souvent des F. » Il y eut plein d’histoires similaires. Un garçon de 16 ans raconta qu’il arrivait à canaliser ses émotions en apprenant à jouer de la guitare ; un autre, de 17 ans, confia qu’il arrivait désormais à « ne pas toujours voir du négatif partout ». Le point culminant de la rencontre aura cependant été lorsqu’un tout jeune participant posa une question à son tour à l’assistance : « Est-ce que vous nous aimez ? », demanda-t-il. Il eut à peine fini de prononcer sa phrase que tous les Chevaliers dans la salle se levèrent d’un seul mouvement pour l’encourager et applaudir, en guise de réponse. Le bruit alla en amplifiant, et on aurait alors dit cet après-midi-là que le jeune garçon, qui souriait, devenait par le fait même plus grand, plus fort et plus confiant.♦ ELISABETH ANDREWS écrit depuis Bloomington, dans l’Indiana. 12 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
des
vents v i o l e n t s
Un appel fait à la salle des C de C à Tuscaloosa a permis de secourir des centaines de personnes par Brian Dowling
L
a carte du sud des États-Unis est toute bariolée d’une multitude de lignes colorées. Quand on se déplace vers le nordest, on voit que plusieurs d’entre elles commencent le long de la frontière orientale du Mississippi et montent jusqu’à la frontière nord de la Géorgie. Ces lignes représentent les plus de 300 tornades qui ont dévasté durant trois jours cette vaste zone, à la fin d’avril dernier. Produite par le service national de météo, la carte classe les tempêtes par couleur, en fonction de leur sévérité. Bleu pâle correspond à des dégâts modérés ; bleu, considérables ; et orange, sévère. Le rouge est synonyme de dommages extrêmes tandis que, pour des raisons inconnues, le rose indique les tornades qui peuvent complètement détruire des bâtiments solides. Une ligne rouge sur la carte — représentant une sérieuse tornade de force EF-4 qui a frappé le 27 avril — commence tout près de la localité de Union, en Alabama, et s’étire sur environ 125 km jusqu’à Birmingham. Vers 18 heures, heure locale, avec des vents dépassant les 300 km/h, la tornade large de 2,5 km a divisé en deux la ville de Tuscaloosa, qui abrite quelque 90 000 personnes. Après son passage, des résidants sont descendus dans les rues, sous le choc, criant le nom de personnes disparues. D’autres, armés de tronçonneuses, ont commencé à faire du nettoyage. D’autres encore erraient à gauche et à droite, un bagage à la main, sans trop savoir où aller. Partis d’Alberta City, un quartier de Tuscaloosa dévasté par la tornade, une poignée d’hommes ont marché huit kilomètres pour se rendre à leur paroisse et à l’église catholique Holy Spirit. Membres de la Table ronde hispanique du Conseil 4083 de Tuscaloosa, ils ont contacté le grand chevalier et ouvert la salle du Conseil. Victor Tlapanco, un Chevalier d’origine mexicaine d’âge moyen, les a rencontrés là-bas et a coordonné les efforts du groupe. Lorsqu’on lui demande comment il s’est retrouvé au milieu de ces efforts, il part d’un grand rire. Sa voix remplie d’optimisme, il minimise son rôle, disant qu’il a dirigé les gens mais qu’il y en a en même temps plusieurs autres qui ont fait du travail encore plus important. Lors des événements, Victor Tlapanco, qui a déjà vécu l’expérience des suites d’une catastrophe, conçoit rapidement un plan d’action : arpenter les rues à la recherche d’autres Chevaliers. Son groupe repère finalement quatre frères Chevaliers, qui avaient tout perdu. « Durant notre opération de fouille et de sauvetage, nous nous sommes rendu compte que les Hispano-Américains n’étaient pas là où ils se regroupent habituellement, souligne Victor Tlapanco. Ni dans les abris ni dans leurs quartiers, lesquels manquaient d’eau et d’électricité. »
ÉTAT D’URGENCE Une tornade de 225 km/h peut aisément déraciner un arbre. À 270 km/h, les vents peuvent renverser un bulldozer ou déplacer un gros camion de 50 mètres. (Au sud-est de Tuscaloosa, de tels vents ont propulsé une remorque de 2 tonnes dans les airs avant de la faire atterrir à près de deux kilomètres de là, l’impact créant un cratère de près d’un mètre de profondeur.) À 300 km/h, les toits et les murs des bâtiments sont arrachés comme si de rien n’était. Une tornade encore plus puissante, avec des vents dépassant les 320 km/h, a sévi dans le nord-est de l’Alabama tandis que la tornade Tuscaloosa-Birminham frappait à seulement quelques kilomètres de là. Cela a été la principale tornade EF-5 dans l’État, qui a tué plus de 70 personnes dans les diverses localités qu’elle a traversées. Ray Galloway a parcouru ces villes et villages éprouvés, extirpant des bâtiments effondrés tant des survivants que des cadavres. À titre de commandant de la 142e brigade de surveillance de la Garde nationale, stationnée à Decatur, dans l’Alabama, il a été appelé en renfort dès après le passage des tornades. Son unité de 600 hommes s’est déplacée à travers des petites villes comme Phil Campbell, Hackelburg, Cordova et Mt. Hope, faisant des fouilles et du sauvetage, retirant des débris, dégageant des routes, assurant la sécurité et aidant à la distribution d’aide acheminée par l’Agence fédérale de gestion de crise. Chevalier de 49 ans rattaché au Conseil 14507 St. Dominic, à Mobile, Ray Galloway a connu la destruction semée par les ouragans Katrina et Ivan, respectivement en 2009 et 2004 ; mais il demeure toujours aussi impressionné par ce que lui et son équipe voient chaque jour. « Je me suis tenu au beau milieu d’une sorte de désert qui abritait avant un quartier entier, dit-il. C’était incroyable, et très dur d’imaginer qu’il y avait un tas de maisons là avant, alors que tout ce qu’on voyait, c’était des décombres. » Les églises, précise le commandant Galloway, font comme Victor Tlapanco à Tuscaloosa et coordonnent les efforts de sauvetage dans ces communautés. Le député d’État de l’Alabama, Ray Carney, a lui aussi été engagé dès le départ dans les opérations de sauvetage à l’échelle de l’État. Quelques jours seulement après les tornades, il avait déjà ouvert un compte dédié aux secours, et d’autres juridictions des C de C n’ont pas tardé à faire parvenir des dons en argent pour la cause. Quelques semaines auparavant, des efforts similaires avaient été entrepris par le Conseil suprême, par suite des tornades qui ont dévasté d’autres États, y compris l’Iowa et la Caroline du Nord. Tant Ray Carney que Ray Galloway s’entendent par ailleurs sur ce point : les mots et les images ne rendront jamais fidèlement compte de la destruction qui a frappé l’Alabama, seuls les gens là-
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 13
bas qui ont vécu le pire ont pleinement conscience de ce qui s’est passé. « Ni les photos ni les textes ne restituent, par exemple, l’odeur semée par la désolation », dit Ray Galloway. CRÉER UN REFUGE La solution de Victor Tlapanco pour retrouver les Hispano-américains manquant à l’appel à Tuscaloosa a été de les inviter à se présenter au centre de secours établi à l’église Holy Spirit. Selon lui, plusieurs d’entre eux se cachaient et refusaient de se rendre dans un abri parce qu’ils avaient tout perdu, y compris leurs papiers de citoyenneté. « On a trouvé au sol des documents de l’université de l’Alabama, pourtant située à près de 200 km de route d’ici », indique Steve Griffin, un membre du Conseil 4083. « Si bien que les papiers de tout le monde ont été éparpillés aux quatre vents, à travers l’Alabama. » Il faut dire que dans les États du Sud, actuellement, un débat sur l’immigration fait rage, en vertu duquel certains fonctionnaires se sont mis à vérifier les papiers des gens. Les Hispano-américains craignaient donc d’être incriminés s’ils ne pouvaient prouver leur statut — même si souvent, les autorités ne faisaient que restreindre la circulation des personnes en contrôlant ainsi les identités. « Les rumeurs vont plus vite que le vent », dit Victor Tlapanco. Lorsque le président Barack Obama a visité Tuscaloosa, le 29 avril, certains membres de la communauté ont pensé, à tort, que ce dernier allait amener des officiers d’immigration avec lui. Ils ont donc préféré ne pas se montrer. Après l’ouverture du centre de secours d’urgence à l’église Holy Spirit, Victor Tlapanco est retourné à Alberta City afin de rencontrer ceux et celles qui refusaient d’être aidés. Il leur a dit de se présenter à l’église : « Les Chevaliers de Colomb sont là pour aider la communauté catholique. » Beaucoup de personnes suivirent son conseil et se manifestèrent. Chaque personne qui arrivait à l’église était enregistrée et son état de santé évalué. On leur offre ensuite de la nourriture. « Nous essayons de donner quelque chose de chaud à tout le monde », précise Victor Tlapanco. À l’intérieur de l’église et de la salle paroissiale, des bénévoles s’activent un peu partout. Des gens trient des piles de vêtements au milieu du plancher. Le long des murs, des tables sont jonchées de nourriture périssable et d’articles pour bébés. Deux grandes portes mènent à une infirmerie et une cuisine. Cinquante bénévoles gèrent les lieux jour et nuit, et durant les premiers jours, plusieurs d’entre eux dormaient sur des matelas gonflables, qu’on rangeait proprement contre le mur, durant le jour. Dès le début, également, un représentant des services consulaires mexicain est venu d’Atlanta pour rencontrer environ 300 personnes qui avaient trouvé refuge au centre. Le représentant est arrivé à 14 h, s’attendant à discuter avec quelques dizaines de personnes. Il n’a finalement quitté que 26 heures plus tard, après avoir offert d’aider quelque 75 familles. Bien qu’à l’origine, le centre de secours d’urgence de l’église Holy Spirit ait été mis sur pied pour aider la communauté hispano-américaine, Victor Tlapanco estime que « Dieu nous a mis ici pour aider tous nos prochains. Il ne fait pas la distinction entre les anglophones, les Mexicains, les Guatémaltèques ou qui que ce soit d’autre. Il n’y a pas de races ici, que des personnes dans le besoin. » 14 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
L’opération se sera donc développée en passant de la salle du Conseil des Chevaliers à la salle paroissiale puis au gymnase de l’école Holy Spirit, située juste à côté. Des gens s’y présentent tout au long de la journée en quête de vêtements, de nourriture, de chandelles et d’eau potable. Victor Tlapanco travaille également à mettre au point un horaire pour plusieurs restaurants locaux qui fournissent des repas pour le centre, lequel nourrit environ 250 personnes par jour. Les stations de radio locales mentionnent le centre de secours de l’église Holy Spirit toutes les demi-heures, et le réseau CNN a même produit un segment d’émission sur ce dernier. Cela dit, les Chevaliers qui travaillent là-bas constateront bientôt que le pire est derrière eux. Le rythme se calme en effet, selon Victor Tlapanco, et ils auront bientôt le temps de repenser la logistique afin d’être plus efficaces. « LA RAISON DE NOTRE PRÉSENCE ICI » Au moins 340 personnes ont perdu la vie durant les trois jours qu’ont duré les tornades. Beacoup de personnes ont perdu leurs maisons et leurs biens, et plusieurs autres se sont retrouvés sans eau ni électricité. Le 27 avril aura été le jour le plus meurtrier par suite de tornades depuis 1925, alors que le Missouri, l’Illinois et l’Indiana avaient vu environ 700 personnes perdre la vie. Durant sa visite à Tuscaloosa, le président Obama a rappelé à la foule que ceux qui avaient péri ne pouvaient être ramenés à la vie, mais que les Américains étaient là pour « aider les familles qui doivent composer avec la perte d’un être cher ». L’évêque Robert J. Baker, de Birmingham, membre du Conseil 9676 Our Lady of the Valley, a écrit une lettre aux victimes de son diocèse après avoir visité des secteurs dévastés. Il a offert ses condoléances, ajoutant que « ces lieux resteront à jamais présents dans nos mémoires ». Dans cette missive datée du 2 mai, il a encouragé les Chevaliers de l’Alabama à « brandir haut leurs couleurs » et à assurer une présence caritative visible auprès de tous ceux affectés par les tornades. Le pape Benoît XVI, par le truchement du secrétaire d’État le cardinal Tarcisio Bertone, a lui aussi exprimé sa tristesse, sa solidarité et sa « profonde préoccupation pastorale pour tous ceux et celles qui ont été touchés par cette catastrophe naturelle ». Une semaine après le passage des tornades, Victor Tlapanco était à la salle paroissiale en compagnie des camarades Chevaliers Steve Griffin et Aiden Strayer, ce dernier diacre. Les gens autour d’eux se saluaient comme ils l’auraient fait n’importe quelle autre journée. Victor Tlapanco expliqua qu’il était chez lui, à regarder la télé, quand la tornade est passée en épargnant sa maison. « La raison de notre présence ici », dit-il avant de marquer une pause, « c’est que nous sommes bénis. Tous ici nous avons eu la chance d’être épargnés par les tornades. La raison, c’est que Dieu voulait que nous puissions ensuite nous consacrer à nos prochains, en les aidant. Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. »♦ BRIAN DOWLING est assistant à la direction artistique et éditoriale au magazine Columbia.
On peut faire un don aux victimes des récentes tornades et l’envoyer à : Knights of Columbus Charities Inc., One Columbus Plaza, New Haven, CT 06510, en précisant que c’est pour le « Tornado Fund ».
ToP: CnS photo/mary D. Dillard, One Voice — boTTom: Courtesy of Tuscaloosa News
Des maisons détruites par une tornade à Tuscaloosa, en Alabama, près d’Alberta City, le 29 avril dernier. • Le Chevalier Victor Tlapanco (à gauche) s’entretient avec Angela Schoolman (au centre) au sujet de la nourriture que celle-ci, en guise de don, a apportée d’un restaurant de la région.
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 15
La charité en action Faire cadeau de la mobilité grâce au partenariat avec la « Global Wheelchair Mission » (Mission Fauteuil roulant) par Patrick Scalisi v Photographie par Randy Hale
16 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
T
out de suite après avoir reçu un nouveau fauteuil roulant de la part de « Global Wheelchair Mission » (Mission fauteuil roulant), la réaction des intéressés oscille entre l’allégresse et l’incrédulité, en passant par un sentiment de gratitude inexprimable. Mais qu’en est-il quelques mois plus tard ? Comment se sentent alors ces gens ? Les Chevaliers du Manitoba ont récemment eu la chance de le découvrir. Accompagnés de Christiana Flessner, directrice générale de la « Fondation Chaise Roulante Canada » [sic], ils ont rencontré en mars dernier à Cuba un bénéficiaire de fauteuil roulant de l’année dernière, tandis qu’ils étaient sur l’île pour une nouvelle distribution. « L’homme avait entendu parler de notre arrivée, alors il s’est posté au haut d’un escalier, dans son fauteuil roulant, pour nous attendre, raconte Mme Flessner. C’était assez impressionnant, ne serait-ce que d’imaginer qu’il avait réussi à grimper les marches. Cela dit, il avait l’air beaucoup plus en forme que la dernière fois où on l’avait vu, plus maître de sa vie. » Aux yeux de Christiana Flessner, rencontrer ainsi d’anciens bénéficiaires est toujours une expérience spéciale. « Je pense que les gens apprécient de voir que nous n’étions pas seulement venus distribuer des cadeaux pour nous sentir mieux, dit-elle. Ils constatent qu’on se préoccupe réellement de leur bien-être. » Le Conseil suprême a établi un partenariat avec Global Wheelchair Mission — une alliance entre les fondations Wheelchair américaine et canadienne — après avoir financé la distribution de quelque 2 000 fauteuils roulants en Afghanistan, en 2003. Au cours des huit dernières années, l’Ordre a facilité la livraison de plus de 20 000 fauteuils roulants dans des endroits comme le Tennessee et la Floride, mais aussi la Jordanie et le Maroc. Sur place, des bénévoles et des organisations comme Caritas donnent un coup de main pour la distribution. « Les Chevaliers de Colomb tant du Canada que des États-Unis nous ont vraiment aidés à remplir notre mission », indique Christopher Lewis, président de la « American Wheelchair Mission » et membre du Conseil 2431 Alhambra, en Californie. « Les Chevaliers canadiens et leurs homologues américains travaillent main dans la main, avec une belle efficacité. » De fait, des Chevaliers de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Californie, du Texas, de la Géorgie et d’ailleurs ont tous serré les coudes ces derniers mois, afin d’assurer la bonne distribution des fauteuils roulants. En plus de Cuba, les États-Unis, le Vietnam et les Philippines ont récemment bénéficié de telles distributions. Celles-ci se font pour l’essentiel dans des églises ou des centres communautaires, mais il arrive que les bénévoles doivent se rendre dans des villages éloignés et défavorisés, pour remettre les fauteuils en mains propres. En amenant des handicapés à quitter leurs lits ou leurs béquilles de fortune, les Chevaliers et les autres volontaires engagés ont pu constater de première main le pouvoir conféré par cette mobilité auprès de gens considérés « invalides » depuis des mois ou des années. Cela dit, les bénéficiaires de la distribution ne sont pas les seuls à voir leur vie transformée. Souvent, les bénévoles eux-mêmes n’en reviennent pas de constater à quel point un simple moyen de locomotion peut représenter autant. « Ça a été l’expérience de ma vie », raconte Michael Yeo, député d’État de Colombie-Britannique, qui s’était rendu au Vietnam pour une distribution. « Quand les gens s’approchent pour prendre possession de leur fauteuil roulant, leurs visages s’illuminent. Leur large sourire dit tout. Pour eux, autant que pour nous, le moment est magique et privilégié. »♦ PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazine Columbia.
RANDY HALE, Chevalier du Quatrième Degré et membre du conseil Philip de Carriere 10484 à Haines City, en Floride, est le photographe officiel du conseil d’état de la Floride. Il travail comme photographe bénévole pour la « Global Wheelchair Mission » (Mission Fauteuil roulant) et pour les Olympiques spéciaux pour la Floride. JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 17
18 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
boTTom RiGHT: Photo courtesy of the Canadian Wheelchair Foundation.
Double ci-contre : (à partir de la gauche) Le député d’État de la Colombie-Britannique, Michael Yeo, Christiana Flessner, directrice générale de la Fondation Chaise Roulante Canada, le père Tien Tran du Conseil 5540 Coquitlam (ColombieBritannique) et Christopher Lewis, président de la American Wheelchair Mission, tous réunis au Vietnam pour une distribution. Dans le sens des aiquilles d’une montre, à partir du haut, à gauche : Un nouveau fauteuil roulant est transporté en scooter jusqu’à la maison de son bénéficiaire, au Vietnam. • Des bénévoles chargent de nouveaux fauteuils roulants à Manille, aux Philippines. • Le père Vincent Au (à gauche), du Conseil 3687 Corono (Californie), aide le député d’État Yeo à installer une femme de Saïgon dans son nouveau fauteuil roulant. • Une jeune fille atteinte de paralysie cérébrale est entourée de ses parents lors d’une distribution de fauteuils roulants à Cuba. • Le père Tran et une femme vietnamienne aident un jeune garçon à prendre possession de son nouveau moyen de locomotion.
Un Chevalier de Manille (à droite) observe Mgr Nestor Rebong (à gauche), ex-aumônier d’État de Californie, qui console un homme bouleversé de joie après avoir reçu son nouveau fauteuil roulant. JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 19
D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E
Gagnant à la maison Le lanceur gaucher des Cardinals, un membre des Chevaliers de Colomb, rencontre des défis sur le champ et à l’extérieur de celui-ci par Brian Caulfield N.D.L.R. : Cet article a paru à l’origine dans Des pères pour bien faire, l’initiative en ligne des Chevaliers au profit des hommes catholiques et de leurs familles. Pour avoir accès à plus d’articles et de ressources, allez sur perespourbienfaire.org.
A
lors qu’il débute sa 12e saison en tant que lanceur dans la ligue majeure, Trever Miller connaît bien les mesures de performance utilisées au baseball: moyenne de points mérités, ratio de retrait-marché, pourcentage de victoires, les sauvetages et une douzaine d’autres paramètres. Un releveur gaucher aux formes longilignes évoluant avec les Cardinals de St. Louis et qui se spécialise dans le retrait des frappeurs gauchers durant les dernières manches, Trever Miller détient même un record des ligues majeures pour le nombre d’apparitions consécutives au monticule sans jamais être impliqué dans une décision. Mais en tant que père d’une enfant qui est née avec deux trous au coeur et une maladie génétique si rare qu’elle ne possède même pas de nom, Miller mesure le succès dans la vie de manière beaucoup plus simple ces jours-ci — le prochain respire, un sourire gagnant, un nouveau mouvement de sa fille Grace. On lui donnait bien peu de chances de survivre et de quitter l’hôpital après sa naissance mais elle aura miraculeusement 7 ans au mois de juin. « La foi fait partie du métier, affirme Miller. Grace est mon héroïne et ma source d’inspiration. Elle a surmonté plus de tests physiques que j’en ai subi durant toute ma carrière au baseball. » Miller est membre du Conseil 8104 Our Lady of the Rosary des Chevaliers de Colomb de Land o’ Lakes, en Floride. Il a été initié au sein de l’Ordre fraternel par son père, Terry Miller, qui servait en tant que Secrétaire-financier au sein du même Conseil. Le père et le fils sont également tous les deux membres du Quatrième degré de l’Assemblée 2741 Fr. Malachy Hugh Maguire. « J’ai été élevé dans la foi catholique et j’ai été scolarisé dans une école catholique à Louisville, au Kentucky, » affirme le jeune Miller. Chaque semaine, il participe à la messe dominicale ou lorsque la messe est célébrée au Clubhouse des Cardinals grâce à une disposition avec le groupe Sportifs catholiques pour le Christ. L’une des grandes étoiles de tous les temps du baseball — au Kentucky — ayant évolué dans l’équipe de l’école secondaire Trinity, Miller a été recruté par les Tigres de Detroit après sa graduation. C’est ainsi qu’il évolua durant quelques années dans les ligues mineures, avant de passer à la ligue majeure en 1996. Une année auparavant, il avait épousé Pari, son épouse depuis 16 ans, et ils ont eu trois enfants: Tyler, 14 ans, qui est également membre des Écuyers Colombiens, McKenzie, 13 ans, et Grace.
Après la naissance de son plus jeune enfant, son épouse et lui ont dû prendre une décision en lien avec les traitements qu’il serait nécessaire de lui prodiguer. Le couple choisit alors la vie et l’espoir, en approuvant une chirurgie pour refermer les trous dans son minuscule coeur. Aujourd’hui encore, Grace ne peut parler ni marcher et un simple rhume peut signifier un déplacement à la salle d’urgence pour prévenir une accumulation d’eau dans ses poumons. Grace fréquente néanmoins l’école aussi souvent qu’elle le peut et bénéficie de soins thérapeutiques réguliers. « C’est une battante, elle est très forte », affirme fièrement Terry Miller, son grand-père. « Elle est la seule enfant dans sa condition ayant survécu au-delà de l’âge d’un an. Je ne serais donc nullement surpris si elle se mettait à parler un jour. Je suis certain qu’elle en aurait bien long à nous dire. » Trever Miller se remémore cependant des jours sombres, survenus il y a de cela quelques années et durant lesquels il était en colère contre tous, incluant Dieu, au sujet de la condition de sa fille. « Nous étions sous le choc, nous ne comprenions pas » se remémore-t-il. « Nous devions mettre l’emphase sur l’acceptation et, en tant que père, je voulais “réparer” la situation mais je ne le pouvais pas. C’était un sentiment d’impuissance. » Pour un homme qui gagne sa vie grâce à ses habiletés physiques, accepter cette situation a présenté son lot de défis. « On considère les pères comme étant des « Monsieur répare-tout », mais quoi que je fasse, je ne pouvais réparer cela. Il était très difficile d’accepter que je ne pouvais pas contrôler cette situation. » Son épouse se mit alors à placer une bible dans ses bagages et une nuit, à l’occasion d’un voyage sur la route, il lança la bible contre le mur de la chambre d’hôtel. Il la ramassa ensuite et commença à lire. Il se défoule maintenant de cette frustration par la course, complétant deux marathons de 26,2 miles et portant un T-shirt sur lequel on peut lire « 26 pour Grace, 0,2 pour moi ». « Je crois que notre foi en Dieu et sa course à pied ont été les éléments déterminants de son Salut », explique son épouse. Miller est d’accord. « L’un des éléments positifs de toute cette épreuve est que notre famille continue de prier, dit-il. En raison de cette situation, un nombre incalculable de personnes prient pour Grace également. » Trever Miller espère vivre une année exceptionnelle avec les Cardinals, mais il sait que les plus grandes victoires se produiront à la maison, avec sa famille.♦ BRIAN CAULFIELD est l’éditeur du site « Pères pour bien faire », initiative en ligne des Chevaliers de Colomb
LES CHEVALIERS DE COLOMB CHERCHENT À GUIDER LES HOMMES DURANT LEUR PARCOURS, EN ROUTE POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES PÈRES POUR LE BIEN.
20 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
Photo by John Williamson/mlb Photos via Getty images
D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E
RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 21
de Le Îles l’Abondance Contrairement au mythe de la surpopulation, les Philippines démontrent que les êtres humains constituent la plus importante ressource au monde par Steven W. Mosher
E
n riant, Sonny de los Reyes, le président du Conseil des laïques des Philippines, résumait l’histoire coloniale de son pays en une seule phrase : « Nous, Philippins, avons vécu quatre siècles au couvent avec les Espagnols, 50 ans à Hollywood avec vous, les Américains, et quatre ans en enfer avec les Japonais, » a-t-il noté avec la bonne humeur qui le caractérise lui, et ses compatriotes. Les missionnaires espagnols ont importé le christianisme aux Philippines, il y a près de 500 ans. Le pays reste toujours l’un des plus catholiques de la terre, comptant plus de 80 pour cent de la population qui professe la foi. Les îles ont été cédées aux États-Unis en 1898, à la suite de la guerre hispano-américaine. La République des Philippines a obtenu son indépendance après la Deuxième Guerre mondiale, mais continue d’entretenir d’étroites relations avec les États-Unis, en partie à cause l’ampleur de la population philippino-américaine qui se chiffre à quatre millions d’habitants et qui s’accroît constamment. Les deux pays sont liés par un héritage chrétien commun et la connaissance de la langue anglaise.Ils partagent le même idéal démocratique et regardent les mêmes films. Pourtant, la vie avec les États-Unis n’est pas sans avoir un côté sombre. Saisi par la peur de « l’explosion de la population », le Conseil de sécurité nationale des États-Unis a ajouté les Philippines à la liste des pays ciblés par les programmes de planification démographique. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), ainsi que les organismes tels que le Fonds des Nations unies pour la population, la « Planned Parenthood Federation » et la Banque mondiale, ont, depuis, investi des centaines de millions de dollars dans des campagnes pour que diminue le taux des naissances de ce pays si sympathique aux enfants. À elle seule USAID dépense aux Philippines quelque 30 millions $ par année dans le domaine de la « santé reproductive », sommes qui, jusqu’ici, ont servi à financer des campagnes de stérilisation. Ces défis auxquels font face les Philippines aujourd’hui font écho à ce que des dizaines d’autres pays à travers le monde ont vécu en étant, eux aussi, ciblés pour la promotion de la contraception, la stérilisation et l’avortement. 22 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
LA POPULATION DE L’ÉCONOMIE L’Église catholique des Philippines n’est pas demeurée inactive au cours d’un tel assaut sur la vie. En collaboration avec des membres influents du Congrès philippin et la grande majorité de la population, l’Église a pu résister avec ténacité aux programmes de planification démographique. Les Philippines abritent également plus de 260 000 membres des Chevaliers de Colomb, qui participent sur une base régulière à des événements pro-vie, en plus de faire la promotion de politiques qui vont dans le même sens. Mais, sur le plan local, les catholiques doivent se mesurer à un adversaire formidable instauré dans un système qui ne voit pas toujours la vie d’un œil favorable. « De nombreux puissants de la terre », comme appelait le pape Jean-Paul II le gouvernement des États-Unis et ses plus proches alliés, « préfèrent promouvoir et imposer par tous les moyens une planification massive des naissances. Les aides économiques elles-mêmes, qu'ils seraient disposés à donner, sont injustement conditionnées par l'acceptation d'une politique antinataliste » (Evangelium Vitae, 16). Les vrais adeptes du mythe de la surpopulation n’hésitent pas à s’adonner à de telles pressions directes sur les gens. Après tout, ils sont convaincus que la croissance de la population est à la source des problèmes mondiaux, en commençant par la surpopulation et la pollution de l’air, jusqu’à la pénurie alimentaire et l’indigence urbaine. Selon cette logique sinistre, plus il y a de gens, moins il y a de prospérité, et la solution à ces malheurs, réels ou imaginaires, est toujours la même — réduire le taux de natalité. Les terroristes de la démographie oublient que les personnes ne sont pas que des consommateurs inertes, mais aussi des gens ingénieux capables de résoudre de difficiles problèmes et des producteurs de biens et services. D’ailleurs dans sa plus récente encyclique, Caritas in Veritate, le pape Benoît XVI a remarqué que « considérer l’augmentation de la population comme la cause première du sous-développement est incorrect, même du point de vue économique » (44).
CnS photo/Reuters
Des milliers de Philippins, y compris plusieurs Chevaliers de Colomb, ont protesté le 25 mars dernier à Manille contre un projet de loi sur la contraception. Comme le signalait l’économiste Julian Simon, la croissance de la population s’est avérée, au cours de toute l’histoire humaine, le premier moteur du progrès. Il est vrai qu’une population croissante entraîne une insuffisance de certaines matières premières, de biens et de services, toutefois, dans une économie de libre marché, une telle insuffisance s’avérera toujours temporaire. En effet, certains innovateurs se présenteront et extrairont un plus grand nombre de matières premières ou découvriront des substituts moins chers, tandis que des entrepreneurs trouveront d’autres façons de produire plus de marchandises à prix moins élevés et de les distribuer plus efficacement au grand public. Au bout de ce processus de création — s’il n’est pas interrompu —, on constatera qu’il y a plus de bien sur le marché à prix moins élevés — justement parce que la population s’est accrue. La réalité, c’est que les programmes de planification démographique ne font pas que cours-cuiter la croissance économique, au contraire ils peuvent nuire sérieusement à des personnes en chair et en os. Comme le note le pape Benoît dans son encyclique : « certaines Organisations non gouvernementales travaillent activement à la diffusion de l’avortement et promeuvent parfois dans les pays pauvres, l’adoption de la pratique de la stérilisation, y compris à l’insu des femmes » (28). Permettez que j’illustre le type d’abus des droits de la personne auxquels le pape fait allusion, suivi d’un exemple tiré de la politique de l’enfant unique établie en Chine. Imaginez un moment que vous et votre femme habitiez en
Chine. Vous avez déjà un enfant alors qu’elle devient enceinte une deuxième fois. Quand la police découvre quelques mois plus tard qu’elle est enceinte, sa grossesse est déclarée « illégale ». Votre femme doit alors ou bien se rapporter en vue d’avorter ou payer une amende équivalant à cinq ans de votre revenu et de celui de votre femme. Vous n’avez pas ce montant, avouez-vous à l’agent de la planification démographique. Alors la politique de l’enfant unique doit s’appliquer, répond-il. Il est absolument déterminé à ce qu’aucun bébé au-dessus du « nombre contingenté » ne naisse sous sa juridiction, car il serait privé de son supplément de fin d’année. Quand votre femme refuse de se rapporter à la clinique d’avortements, l’agent se prend une bande d’hommes et fait irruption dans votre foyer. Vous êtes témoin impuissant du rapt de votre femme. Du fait qu’elle en est alors au troisième trimestre de sa grossesse, on procède à l’avortement par césarienne. Le coup final vous renversera quand vous recevrez le cadavre de votre bébé dans un sac d’ordures, vous laissant le soin d’en disposer. Peut-être vous direz-vous que de pareilles choses ne peuvent se produire dans la vraie vie. Il s’agit certes d’une exagération. Pourtant, j’ai reçu récemment des preuves d’une source en Chine — comprenant des photos d’un enfant mort dans un sac d’ordures — d’un cas exactement pareil à celui mentionné ci-dessus. Et puis, au cours des 32 ans que je suis la politique chinoise de l’enfant unique, j’ai appris que pareille brutalité est fort commune. JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 23
Que vous le croyiez-le ou non, les organismes de planification démographique internationaux applaudissent à tout rompre la politique de l’enfant unique. Par exemple, considérez les remarques de Thoraya Obaid, l’ancien directeur du Fonds des Nations unies pour la population, qui, en 2001, a remarqué que « la Chine a connu des succès mémorables au plan de la planification démographique en mettant sur pied une politique de planification familiale. Ainsi a-t-elle joué un rôle actif dans la restriction de la croissance démographique dans le monde ». STÉRILISATION FORCÉE Ce serait déjà suffisant s’il s’agissait seulement du fait que la Chine qui niait à 20 pour cent des familles du monde le droit d’avoir des enfants. Toutefois, la force excessive exercée en vue de mettre en œuvre un programme de planification démographique s’étend à de nombreux pays en voie de développement dans le monde. En voici quelques exemples : des femmes d’Indonésie ont été arrêtées, sous la menace d’une arme à feu par des militaires en vue de stérilisations obligatoires; au Pérou, des centaines de milliers d’autochtones ont été contraintes d’obtenir des ligatures des trompes; et au Mexique, les hôpitaux administrés par le gouvernement stérilisent couramment après un accouchement, et ce, avec ou sans leur consentement. Voilà ce qui se produit lorsque, pour emprunter les paroles du pape Benoît, « on peut soupçonner les aides au développement d’être parfois liées à certaines politiques sanitaires impliquant de fait l’obligation d’un contrôle contraignant des naissances » (28). En d’autres termes, lorsqu’on a recours à de l’aide étrangère comme mesure incitative pour amener les gouvernements à agir, il arrive trop souvent que ces derniers utilisent cette mesure comme matraque contre leur propre d’abus dans ce domaine, il est peu probable que le programme de planification démographique puisse, à la fois, être administré par le gouvernement et ne pas être répressif, notamment dans le contexte de pays en voie de développement. Dans l’état actuel des choses, dès que les contrôleurs démographiques envahissent un pays comme les Philippines, les soins de santé primaire en souffrent invariablement. Les administrateurs de la santé du gouvernement et les associations médicales de service sont récupérés par des offres d’occasions très prisées, par exemple des études à l’étranger, ou encore, de généreux cadeaux, c’est-à-dire des pots-de-vin sous forme d’équipements de bureau ou de limousines. Une fois que l’établissement médical d’un pays consent à rendre prioritaire la « planification démographique », les budgets de la santé nationale tendent à être affectés de manière disproportionnée dans ce secteur. Comme me le rapportait le docteur Stephan Karanja, de l’Association médicale du Kenya : « Notre secteur de la santé s’est écroulé. Au Kenya, des milliers de gens mourront de la malaria, dont le traitement coûte à peine quelques cents, dans des établissements de santé dont les tablettes sont approvisionnées jusqu’au plafond de pilules, de stérilets, d’implants contraceptifs, de Depo-provera, etc. le tout financé en grande partie par des fonds américains ». Entre-temps, sont mis en marche des programmes de réduc24 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
tion de la fécondité, financés par des organismes comme l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et la Fédération internationale des plannings familiaux (IPPF). Comparés aux ressources locales, ces programmes sont généreusement financés et deviennent comme des aimants, attirant l’attention des ressources humaines médicales locales. Les médecins en place, attirés par les salaires plus élevés, abandonnent le secteur des soins de santé primaires en faveur de la « planification familiale ». Les centres locaux sont transformés en postes de « planification familiale », où les seuls soins de santé dispensés sont de l’ordre de la contraception, de la stérilisation et de l’avortement. Parce qu’ils défendent les gens contre de telles déprédations, l’Église en général et le pape Benoît XVI en particulier sont accusés d’empêcher les gouvernements de prendre plus au sérieux le « problème de la surpopulation ». Objection à laquelle on devrait répondre : « Quel “problème de surpopulation” »? D’après les estimations les plus récentes en provenance de la Division de la population de l’ONU, la population du monde, qui se chiffre actuellement à 6,9 milliards d’habitants, ne doublera plus jamais. Au contraire, en empruntant comme étalon la « variante minimale » — historiquement la plus exacte — il est démontré qu’elle plafonnerait à plus ou moins 8,1 milliards ver l’année 2045 et alors commencerait à diminuer. La plupart des pays ont déjà trop peu d’enfants pour maintenir le niveau actuel de leurs populations. Un certain nombre de pays, comme le Japon, sont en perte de population année après année. Même aux Philippines, pays qui reste ouvert à la vie, le taux des naissances a chuté brusquement au cours des dernières décennies. Aussi récemment qu’en 1960, les femmes des Philippines avaient, en moyenne, chacune sept enfants. Aujourd’hui, le gouvernement philippin rapporte que ce chiffre s’élève à un peu moins de trois. UNE RÉCESSION DÉMOGRAPHIQUE Les personnes qui prennent d’assaut l’Église n’arrivent pas à comprendre que sa position par rapport au respect de la vie n’a pas seulement son origine dans la foi, mais qu’elle aussi soutenue pas la raison. Réduire le nombre de naissances n’arrive pas, en soi, résoudre de problèmes d’ordre politique, économique ou environnemental. Au contraire, la réduction du nombre de naissances crée plutôt de graves problèmes. Prenons, par exemple, le cas de la sécurité sociale et du régime d’assurance maladie. Aux États-Unis et dans d’autres pays industrialisés, de tels programmes sont difficiles à maintenir, à moins que chaque génération de travailleurs-contribuables soit aussi nombreuse ou au moins aussi nombreuse que celle qui l’a précédée. Pourtant, les taux de natalité se sont effondrés jusqu’à atteindre de niveaux historiques dans presque tout le monde développé. L’Europe, dans l’ensemble, accuse une moyenne de 1,3 enfant par couple. D’après la Division de la population de l’ONU, un certain nombre de pays asiatiques, tels le Japon, la Corée du Sud, Singapour et Taiwan, en ce qui concerne la situation démographique, sont dans de plus mauvais draps en-
Les membres du conseil Nuestra Señora del Perpetuo Socorro 6387 à Sampaloc participe à une Marche pour la vie pour protester contre un projet de loi sur la santé reproductive que le Congrès philippin examine en ce moment. Les Chevaliers ont rejoint un rassemblement comprenant une messe et une procession de l’Église San Agustín à une place dans la ville. core. Cette pénurie des naissances entraîne que la population active et les revenus diminuent alors que, précisément, le nombre de citoyens âgés grandit — et que ceux-ci exigent que leur soient rendus les avantages sociaux promis depuis si longtemps. Depuis 20 ans, le Japon est aux prises avec une situation que les économistes nomment une « récession démographique ». De fait, le manque d’enfants au Japon s’avère une calamité nationale. Souffrant d’un taux d’avortement tragiquement élevé — seulement 1,2 enfant par couple — la population japonaise est actuellement en chute libre. À moins qu’ils ne redécouvrent les avantages d’avoir des enfants, il n’y aura que quelque 40 millions de Japonais vivants — le tiers de la population actuelle — à la fin du 21e siècle. Comment se comportent les Philippines devant un tel état de choses? Étant donné une population jeune et toujours en croissance, le pays arrive à envoyer des millions de jeunes gens bien instruits, anglophones et travailleurs dans d’autres pays un peu partout dans le monde. On retrouve de plus en plus de colonies de jeunes Philippins dans chaque pays asiatique souffrant d’une population décroissante, et ils y apportent leur foi catholique. L’immigration de Philippins au Japon, surtout, augmente rapidement, malgré les difficultés qui sont opposées à ceux qui veulent devenir citoyens. Comme déjà le cinquième de la population a déjà plus de 65 ans, et que la population active diminue rapidement, le Japon n’a pas d’autre solution que d’ouvrir ses portes aux immigrants pouvant combler les emplois, payer des
impôts sur le revenu et souscrire aux régimes de retraite. Au cours de prochaines décennies, les millions de Philippins seront sans doute bien accueillis au Japon, contribuant à sauvegarder le pays de la récession démographique et l’écroulement économique qui autrement l’attendent. Quant aux Philippins, elles accueilleront des dizaines de milliers de Japonais âgés et sans enfants qui s’installeront dans un pays au climat chaud et où on prendra bien soin d’eux. Le monde n’est pas une arche humaine. Au contraire, c’est — comme il y était destiné — une magnifique surpeuplée corne d’abondance. Et les êtres humains, sommet de la création, en sont l’ultime ressource, la seule ressource dont nous ne pouvons pas nous passer. Les parents, qu’ils soient américains ou philippins, qui acceptent à mettre des enfants au monde devraient être l’objet de félicitations et non de critiques. Car, en fin de compte, ils en assurent l’avenir le plus fondamental, en permettant à la prochaine génération d’avoir la terre en héritage.♦ STEVEN W. MOSHER est président du « Population Research Institute » (L’Institut de recherches démographiques) et l’auteur de Population Control: Real Costs and Illusory Benefits [Le contrôle démographique : coûts réels et avantages illusoires] (Transaction Press, 2008). Il anime la série « Promoting the Culture of Life Around the World » (La promotion de la culture de la vie à travers le monde) diffusée sur EWTN. Il témoigne souvent devant le Congrès des ÉtatsUnis sur des questions de population et de droits de la personne.
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 25
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALI ERS
À
L’Œ UVRE
VENTE DE CHARITÉ ET REPAS EN PLEIN AIR
éliminer ses prêts aux étudiants dettes d’étudiantes. Ce projet a rapporté plus de 2800$ pour rembourser ce prêt. Le conseil lui a aussi donné un chapelet en cristal et deux livres.
Le conseil St. Mary by the Sea 14699, de Huntington Beach, Californie, a tenu sa vente annuelle de charité et son repas en plein air. Ce projet a rapporté la somme de 6700$ à la paroisse.
UNE NOUVELLE PATÈNE
PIQUE-NIQUE
Le conseil St. Bernard 8152, de Crossville, Tennessee, a offert son pique-nique annuel au personnel et aux clients de Hilltoppers, Inc., un organisme qui vient en aide à des adultes intellectuellement handicapés afin qu’ils retrouvent une certaine autonomie. Les frères chevaliers et leurs épouses, ainsi que 14 élèves de l’Université technique du Tennessee, se sont portés volontaires pour ce pique-nique en servant des hamburgers, des hotdogs des petits plats d’accompagnement et encore. RENCONTRE SOCIALE
Après la messe dominicale, le conseil St. Josaphat Kunsevich 13169, de Saskatoon en Sas-
Lawrence Wetter (à gauche) et Larry Goscha, du conseil St. Mary, Queen of the Universe 8196, de Salina, Kansas, font la collecte de dons durant la campagne annuelle de collecte de fonds du conseil pour venir en aide aux personnes intellectuellement handicapées. En sollicitant des dons dans plusieurs commerces de la communauté, les Chevaliers de Colomb réunissent plus de 3200$ pour des œuvres de bienfaisance. katchewan, a offert une rencontre sociale de dégustation de crème glacée aux paroissiens de l’église Dormition of the Blessed Mother of God. DANSE POUR LA VIE
Le cercle Father Rosensteel 643, de Silver Spring, Maryland, a organisé une soirée de danse pour les adolescents dans le but de réunir des fonds pour le fonds pro-vie du conseil d’état du Maryland. Ce projet a réuni 600$ pour aider à l’achat d’un appareil à ultrasons pour donner à un centre de ressources pour femmes enceintes. VENTE-DÉBARRAS
Joseph Wozniak (à droite) et Ralph Sirico, du conseil Phoenixville 1374 (Pennsylvanie), remettent une nouvelle cafetière de taille commerciale au Père Timothy Judge. Ce dernier avait demandé au conseil d’acheter la cafetière pour l’église Sacred Heart de Royersford. 26 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
Le conseil Laingsburg (Michigan) 12044, a organisé sa vente-débarras annuelle qui a rapporté plus de 3000$ pour le fonds pour les œuvres du conseil. Il est resté neuf charges de camion d’articles dont on fit don à Goodwill Industries. PANNEAU RÉCLAME
À l’avenir, les automobilistes qui passent sur une grande rue de Thunder Bay, Ontario, verront un panneau réclame pro-
Le conseil St. Mark 9272, de Kitchener, Ontario, a organisé un souper partage au cours duquel les membres du conseil ont donné une nouvelle patène à leur curé et aumônier, le Père Adrian Lee. LES CRÊPIERS
Le conseil Mother of Perpetual Help 5629, de Vero Beach, Floride, a organisé un petit déjeuner de crêpes et d’œufs qui a rapporté 1350$ pour les jeux olympiques spéciaux. L’organisme constate que, à cause des conditions économiques actuelles, les recettes ont considérablement diminué.
vie de grande dimension installé par le conseil Regis St. James 9295. Les membres ont mis ce panneau réclame sur un terrain appartenant au diocèse de Thunder Bay en employant des images et des textes fournis par le conseil suprême. Le conseil 9295 a installé également un immense panneau réclame sur le terrain de l’église Corpus Christi. Parallèlement, le conseil Father Francis X, Borrano 11369, de Canfield, Ohio, œuvre depuis 5 ans avec des donateurs de la région pour réunir 36 000$ pour construire un panneauréclame de grandeur commerciale sur le bord de la route 1-680 à Youngstown. Ce projet a été terminé à la fin de l’an 2010. Ce panneau ne recevra que des messages pro-vie.
Le conseil Pagkabuhay 7149, de Paranaquay, Luçon, a pris la direction de la construction d’une nouvelle salle de classe adjacente à la salle du conseil. Les C. de C. ont payé une partie des matériaux, et plusieurs membres du conseil, dont un ingénieur, ont participé à l’élaboration des plans. La nouvelle classe ajoute de l’espace à l’expansion d’une école élémentaire.
ÉLIMINATION D’UNE DETTE
SOLIDE COMME LE CHÊNE
Le conseil Father Carey 5569, de Rosemount, Minnesota, a organisé un petit déjeuner de crêpes au profit d’Ali Fletcher, une jeune femme qui veut se faire religieuse. Afin de joindre les Sœurs Capucines de Nazareth, à Tunkhammock, Pennsylvanie, Fletcher devait
Le conseil Hancock (Michigan) 6902, a fait don de près de 300$ à Oak House, une maison pour adultes intellectuellement handicapés où les locataires se partagent les tâches tout en s’aidant mutuellement à devenir indépendants.
NOUVELLE CLASSE
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
NETTOYAGE D’UN LITTORAL
8270, d’Aumsville et le conseil St. Edward 10594, de Salem, ont mis leurs ressources en commun pour faire un don de 1500$ au Salem Pregnancy Resource Center (Centre accueil-grossesse de Salem). L’argent sera affecté à l’achat d’une machine à ultrasons. Une vente aux enchères à l’église St. Edwards de Salem a réuni 5000$ supplémentaires pour ce projet.
Le conseil St. John the Baptist 8421, et le cercle 3520, du même nom, les deux de Tabaco, Luçon, ont fait équipe pour nettoyer le littoral de leur ville. Ils ont mis plus de 12 heures de travail bénévole pour enlever les déchets et les débris qui jonchaient le rivage. DON POUR LA VIE
L’assemblée Garriga, de Guadalupe, Texas, a fait don de 500$ au programme d’apostolat pour le respect de la vie du diocèse de Brownsville.
Les membres du cercle Mother Seton 5271, de Las Vegas, se préparent à charger des aliments donnés sur un camion à l’église St. Elizabeth. Les Écuyers s’affairent après la messe pour effectuer ce chargement de nourriture que la paroisse a obtenu durant une campagne à cet effet pour l’organisme Catholic Charities (Œuvres caritatives catholiques).
RÉPONSE À UN BESOIN
Pour combler une carence critique de sang humain causée par une augmentation de cas de dingue, le conseil San Lorenzo Ruiz 9466, d’Iloilo, Visayas, a organisé, en collaboration avec la Croix Rouge des Philippines, une collecte de sang. En même temps, le conseil Nuestra Señora del Perpetuo Socorro 6387, de Sampaloc, Luçon, a commandité une campagne pour combattre la dingue en vaporisant des produits pour combattre les maringouins dans les habitations de deux secteurs. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 12 000 cas de la fièvre dingue ont été rapportés aux Philippines en 2010. POUR NOURRIR DES ATHLÈTES
Durant une rencontre équestre des jeux olympiques spéciaux, le conseil West (Texas) 2305, a préparé des hamburgers pour 150 personnes. Les C. de C. ont donné tous les aliments nécessaires à ce projet.
paroisse St. Mary Magdalene a formé un programme d’appui spirituel pour les soldats en poste outremer et les anciens combattants et leurs familles. Ayant recruté un certain nombre de paroissiens, ce programme a assemblé six colis de soins spirituels pour les soldats en poste outre-mer. Le programme vient aussi en aide aux anciens combattants qui reçoivent des soins médicaux du ministère des anciens combattants. BÉNÉVOLAT DANS UN FOYER D’ACCUEIL
Les membres du conseil Switzerland (Floride) 12664, et leurs fils, ont servi à manger au Sylzbacher Center de Jacksonville, un foyer d’accueil ouvert 24/24 pour accueillir et nourrir des hommes, des femmes et des enfants, leur offrir des soins de santé, des programmes pour les enfants, une aide pour trouver des emplois et des programmes d’apprentissage d’aptitudes à la vie quotidienne.
nisé une soirée de café et beignets pour la communauté catholique de la base militaire de Hope Chapel. Près de 50 personnes ont assisté. Le conseil de paroisse est commandité par le conseil St. Paul 11634, de Colorado Springs, Colorado.
TOURNOI DE POKER
Le conseil Archbishop Joseph P. Hurley 11069, a organisé un tournoi de poker style « Texas Hold’em » qui a rapporté 5300$ pour le Jacksonville Women’s Help Center. (Centre d’assistance aux femmes de Jacksonville).
APPUI AUX FAMILLES MILITAIRES
Le conseil Mother Seton 5427, de Washington Township, New Jersey, a invité des représentants du group de soutien aux familles Teaneck Armoury, à venir donner une conférence au sujet de son œuvre et de la façon dont il appui les membres des forces armées et leurs familles; le sergent Minnie Hillier, le sergent Janis Shaw et l’adjudant-chef Stephan Gaunt ont expliqué le but du programme et l’aide qu’il contribue aux soldats, aux anciens combattants et leurs familles qui ne vivent pas sur une base militaire. Après la conférence le conseil 5427 a fait don de 250$ pour appuyer ce groupe.
APPUI AUX MILITAIRES
SOIRÉE SOCIALE
UN BEL EFFORT
Avec l’aide et l’appui de l’assemblée Holy Spirit de Simpsonville, Caroline du Sud, la
Le conseil de paroisse St. Thomas the Apostle du Camp Victory, Iraq, a orga-
Le conseil St. Anthony 2439, de Sublimity, Oregon, le conseil St. Mary’s of Shaw
Au cours d’une rencontre avec les « K of C Klowns » (Clowns des C. de C) Wayne C. Williamson (à droite) du conseil Bay City, Michigan, 414, est avec un élève de l’école élémentaire St. John d’Essexville. Depuis 1982, ce ministère (Clowns des C. de C.) a prêté main forte avec des campagnes locales et du conseil d’état de financement pour aider les malades, les personnes abusées et les défavorisés, ainsi que personnes intellectuellement handicapées. Les Clowns des C de C marchent dans des défilés communautaires et dans des événements saisonniers. Ils offrent annuellement plus de 800 heures bénévoles qui réunissent des milliers de dollars pour des œuvres de bienfaisance. JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 27
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
VISITE MENSUELLE
UN FAUTEUIL ROULANT
Le conseil St. Martin de Porres 12909, de Toronto, Ontario, a organisé une soirée de bingo et un déplacement en autocar pour acheter un nouveau fauteuil roulant pour une femme physiquement handicapée. C’est à la demande de cette femme,
Le propriétaire d’un ordinateur surveille tandis que Francis Sommers du conseil Divine Infant 7873, d’Ottawa, inspecte une tour d’ordinateur qui a besoin de réparations. Les membres du conseil 7873 acceptent des ordinateurs usagés ou endommagés pour les réparer et les revendre dans la communauté à prix d’escompte. Les ordinateurs qui sont surannés sont recyclés et les recettes servent à entretenir des cliniques de réparation dans la communauté. Ce projet a aussi permis au conseil de donner près de 100 ordinateurs à des œuvres de bienfaisance qui les distribuent à des personnes dans le besoin.
28 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
LETTRES AUX MILITAIRES
Les membres du conseil Western Visayas College of Science and Technology 11517, d’Iloilo, Visayas, participent à une marche pro-vie pour protester contre des projets de loi dans le domaine de la santé qui rendraient plus facile la disponibilité des contraceptifs aux Philippines. que les C. de C. ont contribué au financement de ce fauteuil roulant pour l’aider à mieux se déplacer. APPUI AUX JEUX OLYMPIQUES SPÉCIAUX
Le conseil St. Jude of Massaponax 12599, de Spotsylvania, Virginie, a fait don de plus de 180 boîte-repas gratuites pour les athlètes, les entraîneurs et les bénévoles d’une rencontre d’athlètes des olympiques spéciaux. Avec la collaboration des vendeurs locaux pour acheter ses repas à escompte, les C. de C. sont parvenus à nourrir tout ce monde pour la somme de 430$.
à mes enfants qui meurent de faim). Dans le cadre de ce programme, les membres et leurs épouses empaquettent des repas pour donner à des enfants pauvres du monde entier. À l’inauguration de ce programme, des bénévoles ont empaqueté plus de 12 000 repas, ce qui est suffisant pour nourrir 34 enfants durant un an.
NOURRIR LES ENFANTS
Le conseil St. Margaret Mary 11091, d’Algonquin, Illinois, a commencé un programme intitulé Feed My Starving Children (Donnez à manger
DON ÉQUIVALANT
Le conseil St. Edward 10524, d’Athens, Texas, a organisé un souper de spaghettis qui a rapporté plus de 1859$ à la succursale locale du projet Gabriel. À la fin de la soirée, un donateur anonyme à contribué une somme équivalant la contribution des Chevaliers de Colomb. SOUPER BÉNÉFICE
PLAN D’URGENCE
Le conseil Pope XXlll 7707, de Spencerport, New York, a fait don de plus de 5000$ à Aurora House, un centre de soins palliatifs. L’argent sera mis en réserve pour faire installer un système de réserve électrique d’urgence au centre de soins palliatifs.
Après la messe sur le campus, le conseil American University 14465, de Washington, District of Columbia, a parrainé un programme pour soutenir nos troupes et nos anciens combattants. Les C. de C. ont fourni le papier à lettres et les autres ressources nécessaires aux étudiants pour faire des cartes et des lettres d’appui pour les envoyer ensuite aux soldats en service actif et aux anciens combattants. Ces cartes ont ensuite été envoyées à des hôpitaux pour anciens combattants qui les ont fait suivre.
Au cours d’une corvée de nettoyage de la rivière, Jerry Kempf et Joe Billesbach, du conseil Beatrice 1723 (Nebraska) sortent un vieux pneu de la rivière Big Blue. Les C. de C. se sont joints à plus de 50 bénévoles pour aider au nettoyage de la rivière, couper des broussailles, transporter des ordures et planter une nouvelle végétation sur la rive. Les C. ce C. ont aussi fourni une collation de hot dogs aux bénévoles.
Le conseil Padre Francisco Garces 9378, de Yuma, Arizona, a organisé un souper de spaghetti au profit de Taylor Rose Harden qui souffre de la maladie rhabdomyosarcome embryonnaire. Avec le souper, il y a eu une tombola dont les prix furent offerts par des marchands de la région, et le projet a rapporté 700$ pour aider à défrayer les frais de transport de Harden pour se rendre à Tuscon où les traitements ont lieu. MINISTÈRE NET
Le conseil Charleswood 7523, de Winnipeg, Manitoba, a organisé un souper de steak et patates au profit du programme NET Ministries du Canada, un organisme catholique national d’action directe pour les jeunes.
BOTTOM LEFT: Kristina Brazeau/Orléans Star
Les membres de l’assemblée Father Joseph Mosley d’Easton, Maryland, rendent visite mensuellement au Perry Point VA Medical Center pour fêter les anniversaires des anciens combattants et pour socialiser avec les patients. Ils servent — générosité de l’assemblée — des hotdogs, des croustilles, du gâteau de fête d’anniversaire et des sodas.
CHEVALIERS K N I G H T S ÀI NL’ŒUVRE AC T I O N
Les membres du cercle Christ the King 5125, de Mississauga, Ontario, servent à manger durant une réception après la messe d’installation d’un nouveau curé à la paroisse Cristo Rei. Les Écuyers se sont portés volontaires pour ce festival multiculturel où on servait des plats de différentes ethnies. ÉDUCATION À HAÏTI
Le conseil Roanoke (Virginie) 562, a remis un don de 2017$ au Père Joseph Leaman de la paroisse Our Lady of Nazareth pour remettre à l’école normale Papaye, l’école adoptée par la paroisse du Père Leaman. Les C. de C. ont réuni cet argent en organisant un petit déjeuner de crêpes, saucisses et d’œufs brouillés après trois messes dominicales.
l’Advice & Aid Pregnancy Problem Center de Hapeville (Centre accueil-grossesse de Hapeville). Les C. de C. ont remplacé ou réparé les carreaux de plafond, installé des nouveaux murs et des panneaux de gyprock, repeint, remplacé des vieilles moquettes avec du bois, et ils ont travaillé sur divers projets tels que la plomberie et le câblage. RENFLOUAGE DE BANQUES D’ALIMENTATION
Le conseil Mgr A. L. O’connell 3700, de Pasadena, Texas, a fait don de 500$ à chacune des banques d’alimentation des quatre paroisses de la région. DES STEAKS POUR L’ÉDUCATION
Le conseil Our Lady of Lourdes 7412, de Montclair, Californie, a organisé un souper de steak qui a rapporté plus de 1000$ à l’école Our Lady of Lourdes. SOUPER POUR LES SÉMINARISTES
Le chapitre Arrowhead-Desert Valley (Californie) des
DON DE COUCHES
Le conseil Father James J. Scanlon 6936, de Highland Springs, Virginie, a donné plusieurs caisses de couches à un programme qui donne des conseils aux femmes enceintes sous la direction de Commonwealth Catholic Charities (Œuvres caritatives catholiques du Commonwealth) Les couches furent ensuite distribuées à des mamans nécessiteuses de la région de Richmond. MISE À NEUF
Le conseil Immaculate Heart of Mary 4420, d’Atlanta, s’est porté volontaire pour un intense projet de rénovation de l’immeuble où se trouvait
Monseigneur l’évêque Jaime Soto, de Sacramento, Californie, bénit un monument aux dix commandements donné par les C. de C. du chapitre des Chevaliers de Colomb de la Californie du Nord. Sur la photo : Le Père Polycarpo R. Gumapo et le Père Cesar Ageas. Monseigneur Soto est membre du conseil Father Robert Ross 6095, de Stanton.
Chevaliers de Colomba a tenu son souper annuel pour les séminaristes à l’église St. George. Les Chevaliers de Colomb profitent de cette occasion pour distribuer 10 000$ aux séminaristes de la région et à Monseigneur l’évêque Auxiliaire Rutilio del Riego Jàñez de San Bernardino pour le programme de développement des vocations du diocèse. UNE NOUVELLE ÉGLISE
Le conseil Mount Carmel 13325, de Busco, Mindanao, a fait don de 30 000 pesos (685$) pour la construction de l’église Nuestra Señora del Carmel. Par la suite, les Chevaliers de Colomb ont accueilli et rencontré son Excellence monseigneur José A. Chabantan du diocèse de Malaybalay durant sa visite pastorale à la nouvelle église. AIDE EN TANZANIE
En 2008, le conseil St. Francis 1234, de Galion, Ohio, a initié un partenariat avec le diocèse de Kahama, en Tanzanie, quand le conseil a participé dans un projet avec plusieurs paroisses pour réunir la somme de 23 000$ pour le diocèse. Une partie des fonds a servi à l’achat de manuels scolaires pour l’école secondaire du séminaire Queen of Apostles et l’école secondaire résidentielle pour les filles Queen of Family. En 2010, ces deux écoles se sont classées en première et troisième place respectivement aux examens nationaux normalisés. Les Chevaliers de Colomb ont aussi eu la chance de se rendre en Tanzanie pour aider à améliorer l’éclairage de la chapelle du séminaire et aider avec la tenue des examens physiques de 117 séminaristes, et ce, grâce à un docteur bénévole qui a accompagné le groupe.
Les membres du conseil Heart of the Island 7262, de Selden, New York, montrent une partie des anneaux de cannettes de sodas qu’ils ont collectés pour le fonds Sun Rise de Stony Brook. Les C. de C. ont ramassé près de 14 kg d’onglets de canette en aluminium, et le tout sera vendu pour venir en aide au fonds Sunshine pour combattre le cancer chez les enfants. SOIRÉE DE BOULES
Le conseil Edward Douglas White 2473, d’Arlington, Virginie, a tenu un tournoi de boules et de jeu-questionnaire qui a rapporté 500$ à Borromeo Housing, un organisme qui met en œuvre un programme résidentiel pour des mères adolescentes sans famille et pour leurs enfants. TOURNOI ET REPAS
Le conseil Colton 4017(Californie), avec l’aide du cercle Immaculate Conception 501 a organisé un concours de préparation de chili et un tournoi de fer-à-cheval qui a rapporté 500$ à des organismes qui se dévouent auprès de personnes intellectuellement handicapées. DES BANCS POUR UN CAMP
Le cercle John Paul ll 5274, d’Owensboro, Kentucky, a construit deux bancs de parc pour donner à Gasper River Catholic Youth Camp and Retreat Center (Colonie de vacances et centre de retraite catholique pour jeunes). Les écuyers ont entièrement façonné ces bancs eux-mêmes.
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 29
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
faisance. À la demande du curé de la paroisse St. Mary, les Chevaliers de Colomb ont fait don de 150 000$ pour effectuer la transformation du sous-sol de l’église en salle paroissiale. La nouvelle salle comprend maintenant une petite chapelle et un large espace pour des réunions, utilisé par beaucoup d’organismes paroissiaux.
Les membres du conseil Bishop Salpointe 4584, et le conseil Our Lady of the Mountains 10799, les deux de Sierra Vista, Arizona, enlèvent des mauvaises herbes et des broussailles du cimetière historique Fry établi en 1919. Les C. de C., avec l’aide des Scouts de la région et des paroissiens ont enlevé toutes les mauvaises herbes qui jonchaient le cimetière. ÉQUIPEMENT POUR LE SPORT
PETIT DÉJEUNER PRO-VIE
Le conseil Father Jose A. Burgos 9095, de Burgos, Luçon, a donné de l’équipement de sport à des jeunes servants de messe de la paroisse Most Holy Name.
Le conseil Cardinal 1691, de Cicero, Illinois, a parrainé un petit déjeuner de crêpes à l’église Odilo. Ce projet a rapporté 650$ au fonds Provie du conseil.
CADEAU D’ANNIVERSAIRE
SALLE DE CONSEIL VENDUE
Pour marquer son 25e anniversaire, le conseil St. Michael 8980, de Myrtle Beach, Caroline du Sud, a tenu une réception/gala durant laquelle le conseil a présenté un don de 25 000$ au fonds de construction de la paroisse St. Michel. Durant la réception, le conseil a donné également 1000$ à l’évêque Monseigneur Robert E. Guglielmone, de Charleston pour son œuvre auprès les Scouts aux États-Unis.
Après la vente de sa salle de conseil, le conseil Sacred Heart s’est retrouvé avec un surplus important dans son fonds pour les œuvres de bien-
POUR L’ÉDUCATION
Tony Capal et Dave Kuderer, du conseil Mgr Flock 4592, de Sparta, Wisconsin, décorent une pizza durant la soirée semestrielle « Pizza Knight » (Soirée pizza pour les Chevaliers) . Les membres font des pizzas artisanales pour les servir à la communauté paroissiale. Les recettes de ce projet sont ajoutées au fonds pour les œuvres du conseil.
Trois conseils de Spring Hill, Floride, ont parrainé un souper/danse à l’église Frances Cabrini. Le but du programme était de venir en aide au fonds des frais de scolarité de l’école Notre Dame, la seule école catholique K-8 de Hernando County. Le projet a rapporté 5200$, et les C. de C. ont aussi remis plusieurs prix à cette occasion.
30 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
BANCS D’ÉGLISE REMIS EN PLACE
Les membres du conseil St. Joseph 10894, de Springfield, Nebraska, se sont portés volontaires pour réinstaller tous les bancs de l’église après les rénovations importantes au système d’éclairage. SALUTE INC.
Le conseil Holy Rosary 4483, d’Arlington Heights, Illinois, a contribué un capital de lancement et fourni une aide financière à Salute Inc., un organisme qui aide les militaires et les anciens combattants et leurs familles dans leur temps de besoins émotifs, financiers, et physiques. Avec un don initial de 1000$, le conseil 4483 a constamment fourni des fonds pour les événements de Salute Inc., tout en assurant une main d’œuvre bénévole. D’autres unités des Chevaliers de Colomb, tels que l’assemblée St. Elizabeth Ann Seton, ont aussi contribué à l’organisme. Depuis 2004, Salute Inc., a réuni plus de 800 000$ pour venir en aide à près de 200 familles de soldats. PROJET SCOUT
Le conseil Victor J. Reed 4026, d’Oklahoma City, et l’assemblée Wagner de Midwest City ont payé les frais partiels d’un projet Scout entrepris par Evan J. Maselli. Ce dernier a fait la collecte de jeux de table, d’articles de soins de santé et d’articles divers de toilette pour les
troupes qui sont en poste en Iraq et en Afghanistan. Avec l’aide d’un don des Chevaliers des Colomb, Maselli est parvenu à envoyer tous les articles outre-mer. Par ailleurs, le conseil Bishop Vincent S. Waters 903, de Laurinburg, Caroline de Nord, a contribué des fonds à un projet Scout entrepris par Thomas Schmidt un paroissien de l’église St. Mary. Schmidt a installé un monument en briques avec la réplique de la Statue de la Liberté sur lequel sont inscrits les noms de tous les anciens combattants de Scotland County. UN SOUPER POUR CLOE
Le conseil Father Louis P. Routhier 4666, de Suncook, New Hampshire, a organisé un souper paroissial qui a rapporté 1440$ pour Cloe Chaput, un enfant de la paroisse qui a reçu une greffe du foie à l’hôpital pour enfants de Boston. L’argent servira à la famille de Cloe pour compenser les frais engagés durant le séjour de Cloe à l’hôpital. SECOURS À UN FERMIER
Le conseil Val-Alain 7283, de Joy, Québec, a fait don de 1000$ à un fermier local dont la ferme a été endommagée par un incendie. L’argent servira à rebâtir diverses structures détruites par l’incendie. VENTILATION D’ALIMENTS
Les membres et les épouses du conseil Brownson 1030, de Chicago, ont empaqueté des caisses d’aliments pour distribuer aux banques d’alimentation locales au Great Chicago Depository. Les C. de C. figuraient parmi les cent bénévoles qui ont empaqueté plus de 1400 caisses (1497 kg) d’aliments pour les nécessiteux.
R E C RU T E M E N T C I B L É
FOURNITURES C OF C
RÉPONDRE À UNE DEMANDE EXTRAORDINAIRE LE 20 OCTOBRE 2010, les membres du conseil St. Maurice 6199, de Bolton, Connecticut, et d’autres chevaliers de la région ont eu l’honneur d’assister à une initiation du Premier Degré bien particulière quand Chris Huber et son fils Tom sont devenus membres de l’Ordre. À ce moment, Huber souffrait d’un cancer avancé du cerveau. Cette histoire qui a été le début de cette exemplification a commencé un mois plus tôt quand Huber a contacté le conseil 6199 après avoir lu une annonce pour le recrutement dans le bulletin paroissial. Huber a dit au grand chevalier Ron Massimino et au président du comité pour le recrutement Dan Barnes, qu’il avait toujours voulu devenir Chevalier de Colomb, mais que ses engagements familiaux et son travail l’en empêchaient. Par la suite, après la mort de son épouse, Huber a continué d’être actif au sein de la communauté; il est devenu membre bénévole du service des incendies de la municipalité. « Il était très enthousiaste pour cette nouvelle entreprise, et désirait partager certaines de ses idées pour des collectes de fonds. Il avait l’expérience des campagnes de collecte de fonds; il avait été chef du service des pompiers bénévoles à Long Island », dit Massimino. Durand le prochain mois, quand le nom d’Huber fut proposé comme
un nouveau membre lors d’une réunion du conseil, les frères chevaliers ont été attristés d’apprendre qu’il souffrait d’un cancer du cerveau. Néanmoins, Huber a dit qu’il voulait quand même devenir Chevalier de Colomb. Sachant qu’il serait impossible physiquement à Huber d’assister à la cérémonie, le député du district 31, Howard A. Sparren lll, a pris les dispositions nécessaires pour que la cérémonie ait lieu dans la chapelle de l’hôpital où Huber était hospitalisé. Quand les frères chevaliers sont arrivés sur les lieux, ce sont les quatre enfants de Huber qui les ont accueillis. Huber a alors fait la demande que son fils Tom assiste à la cérémonie. Ce dernier a alors remplis le formulaire No 100 pour lui permettre d’accéder au Premier Degré. « Pour Chris, il fut sans doute très réconfortant d’avoir son fils à son côté pour cet événement mémorable, dit Massimino. Ils étaient assis ensemble, se tenant par la main durant la cérémonie. Pour nos membres, ils étaient encore plus gratifiant d’avoir pu aider Chris à satisfaire cette demande extraordinaire.» Malheureusement, Chris a perdu la vie le 26 novembre, 2010. Cependant, Barnes a bien résumé cet événement quand il a dit « Cela, c’est l’œuvre de l’abbé McGivney. »
Chris Huber (au centre) et son fils Tom (troisième à partir de la droite) avec les membres de l’équipe du Premier Degré qui a fait la cérémonie d’initiation à l’hôpital.
AUX ÉTATS-UNIS THE ENGLISH COMPANY INC. Équipement officiel des conseils et du Quatrième Degré 1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com LYNCH AND KELLY INC. Équipement et robes d’officiers pour les conseils et le Quatrième Degré 1-888-548-3890 • www.lynchkelly.com CHILBERT & CO. Smoking approuvé pour le Quatrième Degré 1-800-289-2889 • www.chilbert.com AU CANADA ROGER SAUVÉ INC. Équipement et robes d’officiers des conseils et du Quatrième Degré 1-888-266-1211 • www.roger-sauve.com
06/11
JOIGNEZ LES AMIS DE L’ A B B É M C G I V N E Y Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :
NOM ADDRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinréponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 065103326, USA Ou adhérer par Internet : www.fathermcgivney.org.
OFFICIAL JUNE 1, 2011:
To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2011 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3 PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 31
A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S
Charité DES NAGEURS se préparent pour les courses de natation d’un mile et de deux miles durant la campagne PurpleSwim Baltimore au profit du « Pancreatic Cancer Action Network » (Réseau d’action contre le cancer du pancréas). Les membres du conseil Pope John Paul the Great 13859, de Middle River, Maryland, ont préparé le dîner après la course pour près de 300 participants et bénévoles. De plus, le conseil Cardinal Gibbons 2521, de Nottingham, et le conseil Father A. Leo Abenschoen 11615, de Parkville, ont donné les fonds pour assurer le succès de cette entreprise. En tout, cette course a rapporté près de 25 000$
Unité
Fraternité
Patriotisme
LES MEMBRES de l’assemblée Wahpeton (Dakota du Nord) avec le Père Ken Popp devant la statue remise à neuf de St. Francis devant le centre médical St. Francis. Dans un premier temps, la statue était située au premier hôpital en 1916, mais elle est tombée en décrépitude à cause de l’âge et des intempéries. La statue a été remise à neuf et dévoilée pour le cinquième anniversaire du centre là où il existe à présent • Le conseil Mission 3016 (Californie), donne de la nourriture au Didacus Food Ministery depuis 10 ans. Ce ministère, en retour, offre des denrées alimentaires pour nourrir des familles nécessiteuses dans la région de San Fernando.
LES C. DE C. du New Jersey, de concert avec l’archevêque John J. Myers de Newark et les cimetières catholiques de l’archidiocèse de Newark, ont financé un nouveau vitrail au cimetière et mausolée Gate of Heaven. Le vitrail décrit le Christ entouré d’autres figures mémorables — parmi lesquelles le fondateur de notre Ordre, l’abbé Michael J. McGivney. • Le conseil Our Lady of Grace 4894, de Minot, Dakota du Nord, a tenu une réception pour les veuves des membres défunts du conseil. Vingthuit femmes ont assisté et chacune a reçu un corsage et un carton de prière.
LES MEMBRES de l’assemblée Our Lady of Charity, de Sarasota, Floride, et sont auxiliaire féminin, regardent tandis que Ronald Fortin et Kathleen Tortolan (assise) tiennent les drapeaux américains de deux anciens combattants décédés. L’assemblée a entrepris la tâche d’assister aux funérailles d’anciens combattants indigents qui n’ont pas de famille pour accepter leur drapeau. Depuis le début de ce programme, les Chevaliers de Colomb et leurs épouses ont assisté à plus de 20 funérailles aux Sarasota National Cemetery.
32 ♦ C O L U M B I A ♦
JUIN 2011
CHEVALIER S DE COLO MB
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Les membres du conseil Hagonoy 4100 à Bulacan, Luçon, ramassent des ordures et déchets dans une rivière locale. Dans leur lutte pour protéger l’environnement, les Chevaliers ont retiré de la rivière et de ses rives suffisamment de détritus pour remplir plusieurs bateaux.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À
JUIN 2011
♦ C O L U M B I A ♦ 33
GARDER LA FO I VIVANTE
« TOUT, AU FOND, EST UN CADEAU DE DIEU » J’aime le sacerdoce, et j’aime être prêtre. J’aime le Seigneur avec un cœur qui souhaite l’aimer encore plus. J’aime aussi notre Sainte Vierge Marie, ainsi que l’Église. Interagir comme je le fais avec autant de personnes sincèrement à la recherche du Seigneur constitue une formidable bénédiction pour moi. Dans leur soif de Dieu et des choses de Dieu, les fidèles me stimulent par leurs nombreux mots d’encouragements et leurs prières. Je sais que la vie de l’Église et le pouvoir des sacrements ne dépendent pas de ma seule vertu. La grâce et la paix de Dieu sont présentes lors de la messe, du baptême, de la confession, de la prédication en chaire, du mariage et de l’onction aux malades. Je travaille comme si tout reposait sur moi tout en priant très fort, car nous savons qu’en réalité, tout nous est donné par Dieu. Enfin, je suis prêtre parce que je suis amoureux de notre Seigneur, le Dieu que je ne peux voir mais qui est aussi réel à mes yeux que ma propre vie et celle de ceux qui m’entourent. J’ai vécu mes moments les plus forts et aussi les plus éprouvants en tant que prêtre, mais pour rien au monde je n’y renoncerais.
Geoff Reed Photography
PÈRE DON KLINEE Paroisse St. Joan of Arc Diocèse de Phoenix
VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
PM40063106