CHEVA L I E R S D E C O LO M B
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COLUMBIA
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Vigueur. Sécurité. Valeur. « Depuis bientôt 130 ans, tant dans les bons que les mauvais moments, les Chevaliers de Colomb sont là pour protéger les familles de nos frères Chevaliers. Notre réputation de faire passer en premier les intérêts de nos familles et de proposer des produits et services de qualité, pensés par et pour des frères Chevaliers, est plus qu’un slogan — c’est une manière d’être ainsi que notre indéfectible engagement envers vous « Aujourd’hui, comme à l’avenir, vous pouvez compter sur la réputation de la force des Chevaliers de Colomb pour assurer des valeurs et la sécurité pour votre famille. Prenez rendez-vous avec votre agent dès aujourd’hui. » — Le Chevalier suprême Carl A. Anderson ASSURANCE VIE
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C H E VA L I E R S D E C O LO M B mArs 2011 ♦ voLume 91 ♦ Numéro 3
COLUMBIA articles
8 Nouvelle traduction La révision du Missel romain promet de raviver la liturgie des catholiques partout dans le monde anglophone. PAR LE CARDINAL JUSTIN F. RIGALI
12 Une vie offerte
On se souviendra du juge John Roll comme un Chevalier fidèle, engagé au service de l’Église, de la famille et du pays. PAR MATTHEW BOWMAN
18 Sous le toit de Dieu Des Chevaliers aident une nouvelle paroisse catholique ukrainienne de l’Ontario à financer la pose d’un nouveau toit — et ce n’est pas tout! PAR PATRICK SCALISI
22 Trois saints chevaleresques Le code d’honneur observé par les chevaliers et les saints de jadis nous interpelle et nous inspire encore aujourd’hui. PAR THOMAS J. CRAUGHWELL
24 Il était une fois notre pèlerinage Que ce soit en notre propre pays ou outre-mer, un pèlerinage nous rappelle que notre véritable demeure se trouve au ciel. PAR MARY DETURRIS POUST
L’église St. Catherine of Alexandria, ici photographiée l’hiver dernier, est située à Bond Head, en Ontario.
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Photo by A.J. Leitch of Project17
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Construire un monde meilleur 6
Nouvelles des Chevaliers
La vie de Jean-Paul II et sa vertu héroïque constituent un extraordinaire témoignage pour le monde entier. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON
Des Chevaliers étudiants qui participent à la Marche pour la vie espèrent changer les cœurs et sauver des vies • Sargent Shriver « incarnait le service public catholique » • Le discours d’investiture du président Kennedy toujours important aux yeux des Américains • Promesse tenue • Assurances des C de C : un record de solidité et de croissance • Nouveaux membres élus et installés au conseil d’administration
Apprendre la foi, vivre la foi Les chrétiens sont tenus de pratiquer l’honnêteté et l’intégrité dans tout ce qu’ils font. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME
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Une conversation avec Columbia Grâce au sacrement du pardon, Dieu nous communique son amour et guérit notre relation avec lui.
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Des pères pour bien faire Les vertus de saint Joseph peuvent s’appliquer aux vies des maris et des pères d’aujourd’hui. PAR BRIAN CAULFIELD
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Chevaliers à L’œuvre
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Application de nos degrés
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L’être et l’agir ON RAPPORTE qu’il y a trois genres de personnes : celles qui font advenir les événements, celles qui observent les événements et celles qui se demandent : « Mais que s’est-il donc passé? » Bien que ce brin d’humour reprenne un cliché quant à l’engagement des gens envers le monde, il vaut la peine de noter l’importance isolée qu’on accorde à agir, observer et s’émerveiller. Par contre, Platon et Aristote enseignaient que « la philosophie commence par l’émerveillement », et l’Église catholique estime que l’activité missionnaire prend racine dans la contemplation. Vu de cette manière, il est essentiel que, « pour faire advenir des événements » qui en valent la peine et qui portent à conséquence, on doive les entreprendre et les poursuivre dans un état d’observation et d’émerveillement. Rappelons les paroles de Jésus à Marthe qui, fébrilement, s’affairait au service, tandis que sa sœur, assise aux pieds du Seigneur, l’écoutait : « Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée » (Luc 10, 42). Le pape Jean-Paul II faisait écho à ce sentiment dans sa lettre aux chrétiens à l’ouverture du nouveau millénaire. Réfléchissant sur l’importance d’être enraciné dans la prière et « la contemplation du visage du Christ », le pape écrivait : « Notre époque est une époque de mouvement continuel, qui va souvent jusqu'à l'activisme, risquant facilement de “faire pour faire”. Il nous faut résister à cette tentation, en cherchant à “être” avant de “faire” » (Novo Millennio Ineunte, 15). Cette relation entre l’agir et l’être impressionne vraiment quand il s’agit de la liturgie, terme qui littéralement veut dire « œuvre publique ». Grâce à leur culte, les fidèles sont appelés à par-
ticiper à l’œuvre de Dieu. Dans le même mouvement, la sainte liturgie devient un élément central de l’identité de l’Église. Nulle part ailleurs l’Église n’est mieux nourrie que dans la célébration eucharistique qui rend présent l’éternel sacrifice du Christ. Dans cette perspective, le Concile Vatican II enseigne que la liturgie se trouve « le sommet vers lequel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu » (Sacrosanctum Concilium, 10). Les fidèles sont tenus de participer à la messe chaque dimanche — jour de la Résurrection, commémoraison à la fois du premier jour de la création et du repos sabbatique — précisément parce qu’elle est si vitale à l’identité et à la mission de l’Église. C’est aussi le motif pour lequel, avec l’appui des Chevaliers de Colomb, une commission d’évêques anglophones mise sur pied par le Vatican a passé la plus grande partie de la dernière décennie à se préoccuper d’une traduction anglaise plus fidèle du Missel romain (cf. page 8). Le terme « missel », comme le terme « messe », se rapporte au renvoi (missio) du peuple de Dieu dans le monde. Ce concept était saisi par le juge John M. Roll, un frère Chevalier qui venait tout juste de participer à la messe avant d’offrir sa vie en sacrifice au cours de la récente fusillade de Tucson, en Arizona (cf. page 12). Son témoignage, comme celui des saints et saintes, nous manifeste le fait que l’activité charitable (« faire advenir les événements ») est fondée sur l’observation, l’émerveillement et le culte.♦ ALTON J. PELOWSKI COORDONNATEUR
COLUMBIA ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Emilio B. Moure TRÉSORIER SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION COORDONNATEUR Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Michelle McCleary
El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉPCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2011 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVETURE Un prêtre, près de l’autel, les mains étendues.
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É D I TO R I A L
C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R
Un Modèle Pour Tous La vie de Jean-Paul II et sa vertu héroïque constituent un extraordinaire témoignage pour le monde entier par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson JE SUIS PERSUADÉ que nous avons èle de vertu héroïque que chacun de nous tous ressenti beaucoup de joie en ap- devrait s’efforcer d’incarner. Jean-Paul II prenant que le pape Benoît XVI allait a fait preuve d’un réel amour pour son béatifier le pape Jean-Paul II, le 1er prochain et il a défendu la dignité humai prochain, dimanche de la Divine maine, il s’est organisé pour surmonter les Miséricorde. obstacles et dialoguer avec des fidèles prendre à cœur et considérer comme Jean-Paul II entrera à n’en pas douter d’autres confessions, et il a eu l’honnêteté un guide sûr. À l’occasion du 50e anniversaire de son dans les livres d’histoire en tant que l’un de demander pardon pour lui-même et ordination, Jean-Paul II a publié le livre des plus illustres papes de l’histoire. Son pour l’Église. pontificat a été marqué par un héritage de Voilà un homme qui nous a montré Ma Vocation — Don et Mystère, qu’il conréalisations remarquables — depuis ses comment vivre puis, au crépuscule de sa sidère comme son témoignage personnel contributions théologiques jusqu’à ses ef- vie, qui nous a appris à mourir. Il fut tout offert de manière toute spéciale aux prêtres forts pour aider à mettre fin au commu- au long de son existence, et il demeure en- du monde entier. Dans cet ouvrage, il nisme et apporter la liberté et l’unité en core, l’homme de tous les peuples et de adresse ces paroles aux prêtres, lesquelles Europe, en passant par ses innombrables toutes les situations, un formidable exem- constituent du même souffle une extraordinaire description de sa propre vie : voyages ainsi que son extraordinaire ca- ple pour nous tous. « Si le Concile Vatican II parle pacité à entrer en contact avec de la vocation universelle à la des gens de tous âges, partout à sainteté, alors dans le cas du travers le monde. Les historiens Voilà un homme qui nous prêtre, il faut parler d’une vocavont sûrement le décrire tion spéciale à la sainteté. Le comme un géant qui aura a montré comment vivre puis, Christ a besoin de saints prêtres ! changé la destinée de contiau crépuscule de sa vie, Le monde actuel demande de nents entiers — et son action saints prêtres ! Seul un saint aura toujours été pacifique. qui nous a appris à mourir. prêtre peut devenir un témoin Cela dit, la béatification de retentissant du Christ et de son Jean-Paul II est liée à sa vie de Évangile dans un monde tousainteté personnelle. Et elle tourne aussi autour du fait que, bien qu’il Dans son dernier message au Conseil jours plus sécularisé. Seulement le prêtre ait été témoin des pires exactions et op- suprême à l’occasion du 122e congrès peut devenir guide des hommes et des pressions du 20e siècle, il n’a jamais perdu suprême, en 2004, le pape Jean-Paul II femmes et aussi un professeur de sainteté. espoir. Il a prêché l’Évangile de la paix et nous avait rappelé la conviction qu’il Les hommes, surtout les jeunes, attendent nous a appelés à la vocation d’aimer. exprimait dans Ecclesia in America, de tels guides. Or le prêtre ne peut être Même s’il a lui-même été victime voulant que « la responsabilité de guide et maître que dans la mesure où il d’une tentative d’assassinat, il n’a jamais l’avenir de l’Église repose en grande devient témoin authentique ! » À l’évidence, Jean-Paul II a été tout cela perdu la foi. Il a pardonné à l’homme partie sur les fidèles laïcs ». Il nous a inqui l’avait atteint d’un coup de feu. Il a vités à continuer à former un levain au et même plus. Puissent les Chevaliers de puisé son courage dans sa relation avec sein de la société afin de promouvoir la Colomb, grâce à son intercession, suivre Dieu et dans la préoccupation qu’il justice sociale, protéger la vie humaine le plus fidèlement possible son exemple nourrissait pour ses prochains — quelle et prendre soin avec amour de tous de manière à ce que, « dans un monde ceux qui sont dans le besoin. Voilà une toujours plus sécularisé », nous puissions que fût leur condition sociale. La béatification du pape Jean-Paul II exhortation que les Chevaliers de nous aussi devenir « des témoins retentissignifie que tous les catholiques, et à vrai Colomb partout dans le monde, au- sants du Christ et de son Évangile ». Vivat Jesus ! dire tout le monde, disposent d’un mod- jourd’hui plus que jamais, doivent
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Vivre en vérité Les chrétiens sont tenus de pratiquer l’honnêteté et l’intégrité dans tout ce qu’ils font par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême
L’EXPÉRIENCE NOUS apprend qu’on a tout à gagner à être intègre et honnête. On n’a qu’à y réfléchir un moment pour reconnaître l’importance d’une telle conduite dans notre vie quotidienne, notre emploi et nos relations. Quand notre parole a valeur d’engagement, nous établissons la confiance, donnons lieu à la collaboration et nous nous mettons au service du bien commun. L’authenticité, évidemment, ne concerne pas que les paroles, c’est une façon de vivre. Saint Paul mentionne que, « en vivant dans la vérité de l’amour » (Eph 4, 15), et, le pape Benoît a titré son encyclique sur l’enseignement social de l’Église, Caritas in Veritate (L’amour dans la vérité). Fidèles à la vision du vénérable Michael McGivney, nous devons chercher à vivre la vérité dans l’amour et l’amour dans la vérité. En revanche, l’expérience nous apprend à quel point la supercherie peut s’avérer destructive. Combien de mariages, combien de carrières, d’entreprises et d’institutions ont été ternies ou ruinées à défaut d’intégrité? La supercherie complique la vie et porte atteinte aux bonnes œuvres des individus. Au sein d’une culture entraînée par la concurrence, centrée sur l’individu et souvent marquée par la cupidité et la peur, les La 35e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 521-526 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site kofc.org
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gens versent facilement dans le mensonge. Le Compendium du Catéchisme de l’Église catholique nous aide à découvrir que tout individu a le devoir de chercher honnêtement la vérité et d’en vivre. NE RIEN CACHER À DIEU Nous savons que Jésus est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 16). C’est pourquoi en tant de disciples du Christ nous devons nous mettre en garde contre toute duplicité, supercherie et hypocrisie (Compendium, 521). Parmi d’autres modifications, il s’ensuit que nous devons éviter de « cloisonner » notre vie, en en écartant certains aspects de la Parole de Dieu. Par exemple, un homme peut passer pour un mari et un père affectueux au foyer, tout en étant une fripouille au travail. En fin de compte, son comportement malhonnête au boulot affectera sa famille. Ainsi, tout chrétien « doit témoigner de la vérité évangélique dans tous les domaines de son activité publique et privée, même au prix du sacrifice de sa vie » (522). Chacun d’entre nous doit demander d’être éclairé par la grâce du Christ, dans tous les recoins obscurs de notre âme, afin d’en arriver à ne rien cacher ni à Dieu, ni à nous-mêmes. Ce faisant, la conscience en paix, nous témoignons de la vérité et de l’amour du Christ devant notre prochain. Un tel témoignage provient à la source, de l’observation du Huitième Commandement — Tu ne porteras pas de faux témoignages. Ce commandement interdit toute espèce de supercheries et de fourberies, y compris les faux témoignages, les parjures et les mensonges. On entend par faux témoignage les déclarations malhonnêtes
sous serment, soit en faveur d’une personne ou contre elle, par exemple devant un tribunal, tandis que, dans le cours de la vie quotidienne, on entend par mensonge, tout défaut de dire la vérité, toute parole fausse ou toute distorsion de la vérité. Évidemment, certains mensonges sont plus sérieux que d’autres. Le parjure prononcé par un témoin devant le tribunal et qui enverrait un accusé en prison pour le restant de sa vie est plus sérieux que de mentir concernant son âge. Renchérir sur les qualités d’un individu afin de lui permettre d’obtenir un poste s’avère moins grave que de prononcer à l’endroit d’un collègue des faussetés qui mèneraient à son licenciement. « La gravité du faux témoignage et du parjure, ainsi que le mensonge, se mesure à la déformation de la vérité réalisée, aux circonstances, aux intentions du menteur et aux dommages subis par ses victimes » (523). JUSTICE ET CHARITÉ Le Huitième Commandement interdit également le jugement téméraire, la médisance, la diffamation, la calomnie. Jésus nous a donné l’exemple d’un amour patient et miséricordieux, pourtant il nous est facile de juger les autres et de nous adonner à des potins qui détruisent leur bonne réputation. Que les potins en question soient vrais, faux ou partiellement vrais, ces formes immorales du discours ont en commun leur méchanceté — l’usage de la langue comme arme. Un tel comportement n’a aucune place dans nos vies de disciples du Christ.
APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Et puis il y a la flatterie, l’adulation et la complaisance, surtout si elles ont pour but des péchés graves ou le consentement à des avantages illicites. Toute faute commise contre la vérité oblige à réparation si elle a causé du tort à autrui. Par flatterie et adulation, on entend couvrir les autres de compliments indus ou de faux éloges. Les deux constituent de façons malhonnêtes de s’exprimer, et dont l’objectif vise à gagner un certain avantage qu’autrement nous n’obtiendrions pas. Par ailleurs, la complaisance a trait au fait de condescendre aux désirs et aux actions d’un autre, même si nous sommes conscients que sa conduite est viciée à la base (523).
INTENTIONS DU
Il va de soi qu’obéir au Huitième Commandement n’implique pas qu’on doive dire tout ce qu’on sait à tout le monde. Il s’agit plutôt d’avoir « le respect de la vérité, accompagné de la discrétion de la charité » (524). Les responsables des médias doivent « présenter un contenu toujours vrai et, en sauvegardant la justice et la charité, intégral » (525). Pourtant, de nos jours, vu le cycle continu de nouvelles 24 heures sur 24 et la communication à la dimension du monde, l’information est souvent diffusée sans égard au respect des droits légitimes à la vie privée, la dignité humaine et le bien commun. Les droits à la confidentialité des rapports entre patient et médecin devraient être soutenus,
et respectée l’information partagée sous le sceau du secret (524). Enfin, les œuvres d’art devraient toujours se porter vers la vérité. Le pape JeanPaul II a saisi la relation entre la vérité et la beauté dans le titre qu’il donnait à son encyclique de 1993 sur la morale : Veritatis Splendor (La Splendeur de la vérité). Ce qui est vrai est beau, et ce qui est vraiment beau est vrai. Ainsi, les œuvres d’art, qu’elles soient picturales ou musicales, devraient évoquer et glorifier la vérité et la beauté de Dieu. À cet égard, nous devrions percevoir l’importance de l’art sacré qui est orienté vers la gloire de Dieu, dont la beauté, la vérité et l’amour sont rendus visibles dans le Christ (526).♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
S A I N T- P È R E
Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI
PHoToGrAPH oF PoPe: CNs photo/Paul Haring — o’CALLAHAN: Wikimedia Commons
GÉNÉRALE : Pour que les nations d’Amérique latine puissent cheminer dans la fidélité à l’Evangile et progresser dans la justice sociale et dans la paix. MISSIONNAIRE : Pour que le Saint-Esprit donne lumière et force aux communautés chrétiennes et aux fidèles persécutés ou discriminés à cause de l’Evangile en tant de régions du monde.
Le père Joseph O’Callahan 14 mai 1905 – 18 mars 1964 JOSEPH Timothy O’Callahan est né à Boston en 1905. Il est entré dans la Compagnie de Jésus (jésuites) en 1922 et était ordonné prêtre en 1934. Il a fait des études de mathématiques et de physique, matières qu’il a enseignées, entre 1927 et 1940, à Boston College et d’autres établissements dirigés par les jésuites. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le père O’Callahan s’est joint au Corps des aumôniers de la Marine de réserve des États-Unis comme enseigne de vaisseau deuxième classe. À la fin de la guerre, il avait été promu au rang de capitaine. Le 19 mars 1945 — en la fête de saint Joseph — un avion de chasse solitaire japonais attaquait le navire du père O’Callahan, le porte-avions U.S.S. Franklin. Tout comme saint Joseph avait protégé la Sainte Famille, le père O’Callahan s’est distingué par sa vaillance à la suite l’assaut ennemi. Bien qu’il ait été blessé, il demeura sur le pont d’envol, portant les sacrements aux mourants, s’occupant des blessés et organisant l’équipe de sauvetage du navire. En reconnaissance de son dévouement héroïque durant l’assaut, le père O’Calla-
han a été le premier aumônier militaire depuis la Guerre de Sécession à recevoir la plus haute décoration militaire des États-Unis : la Médaille d’honneur. La citation accompagnant la décoration notait : « Servant avec courage, force d’âme et profonde conviction spirituelle, le lieutenant-commandant O’Callahan incita les nobles officiers et les hommes du Franklin à combattre avec héroïsme et d’une foi profonde devant une mort presque certaine et à ramener le navire en détresse à bon port. » Après la guerre, le père O’Callahan a enseigné la philosophie au Holy Cross College, à Worcester, au Massachusetts où il a demeuré jusqu’à son décès en 1964.♦
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Des Chevaliers universitaires: changer les cœurs et sauver des vies DES CHEVALIERS représentant des Conseils à travers les États-Unis se sont joints à l’avocat suprême, John A. Marrella, ainsi qu’à plus de 200 000 marcheurs le 24 janvier dernier, lors de la 38e Marche annuelle pour la vie de Washington, D.C. Les Chevaliers étudiants forment depuis longtemps un groupe important parmi les marcheurs, et cette année n’a pas fait exception. Des Chevaliers de nómbreuses universités se sont en effet rendus dans la capitale nationale dans un geste de solidarité envers les enfants à naître. Le Conseil 6375 Georgetown University a par ailleurs accueilli la 12e Conférence annuelle Cardinal O’Connor sur la vie, à son campus, le 23 janvier. Cet événement pro-vie a mis en vedette beaucoup de conférenciers prestigieux, dont l’aumônier suprême des Chevaliers de Colomb, l’évêque William E. Lori de Bridgeport, au Connecticut.♦
Sargent Shriver « incarnait le service public catholique »
Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a rencontré Sargent Shriver à l'occasion des Jeux olympiques spéciaux de 2003, en Irlande. SARGENT SHRIVER, décédé le 18 janvier dernier à l’âge de 95 ans, était « un homme qui personnifiait à merveille l’idéal du service public catholique », a déclaré le Chevalier suprême Carl A. Anderson. Sargent Shriver est mieux connu en tant que fondateur du « Corps de la paix », le programme de bénévolat qui vient en aide aux démunis à travers le monde, depuis mars 1961. L’homme, en compagnie de sa femme, Eunice, a également cofondé les Olympiques spéciaux, qui ont tenu leur première édition à Chicago en 1968 avec l’aide des Chevaliers de Colomb. Cette organisation internationale a, depuis, profité à d’innombrables personnes aux prises avec des déficiences intellectuelles. « Sargent Shriver était un Chevalier de Colomb de longue date, et nous avons toujours été fiers de l’appeler frère Chevalier, a déclaré Carl Anderson. Il a personnifié les valeurs de la doctrine sociale catholique : un amour pour la dignité intrinsèque de toute personne humaine, et la volonté d’aider à améliorer le sort de ceux qui souffrent. »♦ 6 ♦ COLUMBIA ♦
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Le discours d’ investiture du président Kennedy toujours important aux yeux des Américains SELON UNE nouvelle enquête Chevaliers de ColombInstitut mariste, les Américains, dans une large majorité, estiment que les thèmes abordés par le président John F. Kennedy lors de son discours d’investiture sont toujours d’actualité dans les États-Unis d’aujourd’hui — 50 ans plus tard. Le sondage, effectué du 6 au 10 janvier en prévision de l’anniversaire, le 20 janvier, de ce discours historique, a mis l’accent sur des passages mémorables concernant l’importance de la liberté, du service pour le pays et du rôle joué par Dieu dans la vie nationale. Chacun de ces passages cités a été jugé très ou assez important par au moins 85 % des répondants. « Nous sommes prêts à payer n’importe quel prix, à supporter n’importe quel fardeau, à endurer n’importe quelle épreuve, à soutenir nos amis et à nous opposer à tout ennemi, afin de garantir la survie et le succès de la liberté. » « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays. » « Dieu sur terre fait ce que nous faisons. » « Les droits de l’homme ne résultent pas de la générosité de l’État, mais de la main de Dieu. » Le sondage indique qu’environ trois quarts des Américains trouvent les deux premières citations « très importantes », tandis qu’environ six sur dix disent de même pour les deux dernières. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a déclaré pour sa part que « Le président Kennedy nous a rappelé que nous devons servir à la fois Dieu et le pays, or ce message — comme les Américains l’ont très bien compris — est toujours aussi important pour notre nation, aujourd’hui. »♦
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Promesse tenue
Pour commémorer le tremblement de terre de l’an dernier, l’équipe Zaryen composée de jeunes amputés a joué un match amical, le 9 janvier.
GRÂCE À L’ENGAGEMENT dépassant le million de dollars des Chevaliers de Colomb et grâce, aussi, aux efforts incessants du projet Medishare, le programme qui vient en aide aux enfants haïtiens a permis de distribuer gratuitement un membre ou des membres artificiels et au moins deux ans de rééducation à chaque enfant qui a dû subir une amputation, par suite du tremblement de terre de janvier 2010. À ce jour, plus de 100 enfants ont reçu des prothèses. Certains de ces jeunes bénéficiaires se sont regroupés pour former l’équipe de soccer Zaryen, qui n’est donc composée que d’amputés. Chaque joueur de l’équipe bénéficie de traitements, d’un entraînement sportif et bien sûr d’une prothèse obtenue dans le cadre du programme.
« Le sport est un liant universel qui nous rapproche tous à travers le monde, que ce soit lors de la Coupe du monde, du Super Bowl ou des Séries mondiales », souligne le Dr. Robert Gailey, coordonnateur de la rééducation au projet Medishare. « Nous aimons tous nous regrouper derrière des athlètes et ces derniers, souvent, constituent pour nous des modèles. Cela vaut aussi pour Haïti. Nous avons des jeunes ici qui ont reçu une prothèse, qui apprennent à marcher avec, et qui moins de quelques heures plus tard, sont sur un terrain de soccer pour voir s’ils arrivent à frapper le ballon. Notre espoir, c’est que grâce au partenariat avec les Chevaliers de Colomb, nous allons mettre à profit le sport pour rapprocher les gens et proposer des modèles. »♦
Assurances des C de C : un record de solidité et de croissance
Nouveaux membres élus et installés au conseil d’administration
AU COURS DE la dernière année, le programme d’assurances des Chevaliers de Colomb a continué à croître pratiquement à tous les égards. Durant 2010, l’Ordre a émis plus d’assurance vie que jamais auparavant — 7,77 milliards $ — et a vu ses activités liées aux rentes augmenter encore par rapport aux chiffres record enregistrés en 2009. De plus, l’agence Stanzdard and Poor’s a reconduit la cote AAA (Extrêmement solide) pour la 18e année consécutive, tandis que A.M. Best reconfirmait la note AA+ (Supérieure), ainsi accordée à l’Ordre pour une 35e année d’affilée. Les membres et leurs épouses ont également souscrit en 2010 plus de polices pour soins de longue durée qu’en 2009. Alors que le coût des soins de santé ne cesse d’augmenter, les agents d’assurances des Chevaliers de Colomb estiment d’ailleurs que de plus en plus de clients vont vouloir profiter des « produits de santé » C de C, lesquels assurent aux membres et à leurs conjointes d’avoir les fonds nécessaires pour se soigner, quand viendra le temps. Enfin, le nombre de membres associés qui ont décidé de devenir des membres assurés aura été, en 2010, le plus élevé des cinq dernières années.♦
LE CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson et l’Aumônier suprême l’évêque William E. Lori, de Bridgeport, au Connecticut, ont installé les nouveaux membres du conseil d’administration des Chevaliers de Colomb, lors de la réunion trimestrielle tenue au début de février. Le Directeur suprême Michael T. Gilliam, ex-député d’État du Missouri (2006-2008) et le Gardien suprême Francisco R. Gomez, ex-député d’État du Nouveau-Mexique (20032005 et 2007-2009) avaient été nommés à leurs postes lors de la réunion du Conseil d’octobre dernier. Par ailleurs, Paul J. Lambert, ex-député d’État du Dakota du Sud (2003-2005), a été élu pour combler un siège laissé vacant au Conseil.♦
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Nouvelle
TRADUCTION La révision du Missel romain promet de raviver la liturgie des catholiques partout dans le monde anglophone par le cardinal Justin F. Rigali
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NOTE DE LA RÉDACTION : La nouvelle traduction du missel romain en langue anglaise entrera en vigueur aux États-Unis le premier dimanche de l’Avent, soit 27 novembre prochain. Le 3 septembre 2010, la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) notait que les adaptations proposées et le calendrier liturgique pour le Canada attendaient toujours l’approbation du Vatican, d’où le retard à fixer une date de mise en application. Même si la troisième édition des traductions du missel romain en français et en espagnol est toujours en cours, on sait que celle-ci n’entraînera pas de grands changements, puisque les versions actuelles sont déjà très près du latin.
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l y a quarante-sept ans, le Concile Vatican II demandait un renouveau de la sainte liturgie qui reconnaîtrait et ferait en sorte que « tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine,
Des Chevaliers dans l’allée centrale au Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, à Washington, D.C. consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même » (Sacrosanctum Concilium, 14). On pensait qu’une telle participation était essentielle pour que la liturgie soit reconnue comme « la source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien » (14). Afin de concrétiser cette vision, les pères du Concile ont demandé un certain nombre de réformes des rites liturgiques, y compris celle de traduire dans les langues utilisées par les catholiques du monde entier, les prières de la sainte liturgie jusque-là en latin. Ce recours largement étendu aux langues dites « vernaculaires » avait comme
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« ET AVEC VOTRE ESPRIT » En 1988, le pape Jean-Paul II s’adressait à de nombreuses conférences épiscopales dans une lettre apostolique marquant le 25e anniversaire
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de Sacrosanctum Concilium, la Constitution du Concile Vatican II sur la Sainte Liturgie. Le pape demandait aux évêques de « réfléchir à certaines difficultés [de traduction] éprouvées depuis, de remédier à certaines faiblesses ou inexactitudes, de compléter les traductions partielles, de créer ou d’approuver les chants à utiliser dans la liturgie, de veiller au respect des textes approuvés, de publier enfin des livres liturgiques dans un état qu’on peut considérer comme acquis durablement et dans une présentation qui soit digne des mystères célébrés (Vicesimus Quintus Annus, 20). En réponse à l’appel du Saint-Père, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements publiait en 2001 la cinquième instruction de la mise en œuvre de la Constitution sur la sainte liturgie, sous le titre de Liturgiam Authenticam. L’instruction demandait de faire une révision de tout le corpus de la première génération des traductions en langues vernaculaires. Forte de l’expérience de plus de trois décennies, l’instruction dressait les principes que devraient s’appliquer dans toutes les traductions des textes liturgiques latins. Une fois la troisième édition du Missel romain terminée, en 2000, et, l’année suivante, la publication de Liturgiam Authenticam, le Comité Vox Clara, comptant des évêques de tout le monde anglophone, était formé pour présenter des recommandations à la congrégation quant à la traduction en langue anglaise. Ce comité, grâce à l’appui financier généreux des Chevaliers de Colomb, a œuvré en collaboration avec les conférences des évêques, les commissions mixtes
CNs file photo/Nancy Wiechec
but d’aider le peuple de Dieu à comprendre, tant avec leurs cœurs qu’avec leurs esprits, les prières de la liturgie eucharistique. Dans un premier effort tiré de « Comme le prévoit », document de 1969 utilisé pour la traduction de la première génération des livres liturgiques pendant 32 ans. Toutefois, ces premières traductions avaient eu recours à des principes qui, aujourd’hui, en sont venus, du moins en anglais, à être tenus pour moins que satisfaisants dans l’importante tâche de rendre effectivement la beauté, le ton et le contenu doctrinal des prières de la liturgie romaine. Il y a peu de tâches aussi importantes que celle d’assurer une telle authenticité dans la traduction des textes liturgiques, car la liturgie, à beaucoup d’égards, définit qui nous sommes en tant qu’Église catholique et ce que nous croyons. L’ancienne expression, lex orandi, lex credendi (« la loi de la prière rejoint la loi de la foi »), nous rappelle que notre façon de prier a un impact direct sur la manière que nous comprenons la foi qui nous a été léguée par le Seigneur Jésus par son Église. Pour ces motifs, nous devrions anticiper avec joie la nouvelle traduction anglaise de la sainte liturgie qui sera introduite dans toutes les paroisses des États-Unis, le 27 novembre 2011, premier dimanche de l’Avent.
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Ci-contre : des catholiques prient durant la messe célébrée à Washington le jour de l’Assomption de Marie. • Ci-dessous : la nouvelle traduction anglaise de la troisième édition du Missel romain, montrée à Rome, le 29 avril. telles que l’« International Committee on English in the Liturgy » (ICEL—Comité international sur l’anglais liturgique), et le Vatican pour corriger et améliorer les traductions des prières en usage à l’Eucharistie. Ensemble, ils ont cherché à produire des traductions qui sont rendues « conformément au vocabulaire naturel… approprié au rythme de la prière populaire » et aussi « intégralement et le plus exactement possible, sans omissions, additions quant au contenu, et sans paraphrases ni gloses » (Liturgiam Authenticam, 20). Comme exemple parmi d’autres, citons la salutation de l’assemblée par le prêtre et la réponse de l’assemblée du début de chaque action liturgique importante. Le prêtre salue l’assemblée en disant : « The Lord be with you » (Que le Seigneur soit avec vous). En latin voici la réponse de l’assemblée : « Et cum spiritu tuo » ce qui en anglais est rendu par : « And also with you » (« Et aussi avec vous »). Une lecture du texte latin (« et cum spiritu tuo ») révèle toutefois, que le terme « spiritu » n’est pas rendu. La nouvelle traduction rendra donc plus exactement la phrase par : « And with your spirit » (« Et avec votre esprit »). Pourquoi est-il important de traduire correctement le dialogue? Parce que ce dialogue est en usage dans la liturgie depuis près de 2 000 ans comme dialogue entre le prêtre et l’assemblée et qu’il est lourd de signification théologique. L’« esprit » auquel se réfère l’assemblée est l’esprit que le prêtre reçoit lors de son ordination. Une traduction plus précise de cette salutation rend la véritable nature de cet échange. Le prêtre prie pour que le Seigneur, dans l’esprit duquel ces fidèles ont été baptisés et qui a fait d’eux un sacerdoce royal, soit avec eux en prévision d’une importante prière ou d’un rite important. De leur côté, les fidèles prient pour que le Seigneur soit avec le prêtre, puisque celui-ci, en vertu de son ordination, agit dans la personne du Christ, exerçant l’esprit qu’il a d’abord reçu par l’imposition des mains. Comme autre exemple de précision et de mise en valeur contenues dans la nouvelle traduction se trouve dans le triple mea culpa du Confiteor. Encore une fois, nous sommes invités à exprimer notre douleur pour nos péchés en nous frappant la poitrine trois fois en disant : « par ma faute, par ma faute, par ma très grande faute ». De même, alors que, à présent, le prêtre nous invite à prier pour « que notre sacrifice soit agréable à Dieu », il nous invitera à prier pour que « mon sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréable à Dieu ». Cette lecture plus serrée du latin nous rappelle que, même si le sac-
rifice du Calvaire est offert à la messe surtout par le prêtre agissant en la personne de Jésus Christ, chacun d’entre nous, en raison de son baptême, peut également joindre son offrande au sacrifice par l’intermédiaire du prêtre et en union avec lui. Au cours de son discours devant le Comité Vox Clara, en avril 2010, le pape Benoît XVI a noté que, au moyen de ces « textes sacrés et les actions qui les accompagnent, le Christ sera rendu présent et actif au milieu de son peuple ». En effet, la traduction révisée du Missel à parmi ses buts de nous rendre plus conscients de la présence du Christ dans la sainte liturgie. Prenons comme exemple de ce fait en jetant un coup d’œil sur la prière d’ouverture du Quatrième dimanche de l’Avent. Dans le Missel actuel, la traduction de cette prière est plutôt austère : « Seigneur, remplis nos cœurs de ton amour, et comme tu nous as révélé par le message de l’ange la venue de ton Fils fait homme, conduis-nous par ses souffrances été par sa mort à la gloire de sa résurrection ». Non seulement la nouvelle traduction se trouve une lecture plus serrée du latin, mais on y reconnaît la prière quotidienne en usage dans l’Angélus : « Répands ta grâce en nos cœurs, nous te prions, Seigneur, pour que nous, à qui l’Incarnation du Christ, ton Fils a été révélée par le message de l’Ange, nous soyons conduits à la gloire de sa Résurrection ». Grâce aux principes de traduction proposés par Liturgiam Authenticam, cette traduction plus riche nous permet de mieux réfléchir sur la relation incontournable qui existe entre la crèche et la croix, ce qui peut nous apporter de si grands bienfaits spirituels durant les jours qui précèdent la grande fête de Noël. Quand, en 1969, le pape Paul VI a introduit les premières traductions en langue courante du nouveau Missel romain il notait que le recours aux traductions se présente « comme un acte d’obéissance, une occasion pour l’Église d’être cohérente. C’est un pas en avant dans l’authentique tradition de l’Église. (…) Nous ferions bien d’accueillir ce mouvement avec enthousiasme et de le mettre en pratique avec précision et d’un seul cœur ». Les propos de Paul VI concernant les premières traductions peuvent être tenus également quant aux plus récentes traductions. Elles ont comme objectif « d’unir l’assemblée des fidèles d’une manière aussi étroite et efficace que possible aux rites officiels de la liturgie ». Que renaisse cette même vision.♦ CARDINAL JUSTIN RIGALI, archevêque de Philadelphie, a été trésorier du Comité Vox Clara, la commission désignée par le Vatican pour superviser la traduction vers l’anglais du Nouveau missel romain. Il est membre du Bishops Council 10490, de St. Louis, au Missouri.
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une vie
offerte On se souviendra du juge John Roll comme un Chevalier fidèle, engagé au service de l’Église, de la famille et du pays par Matt Bowman
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ans la matinée du samedi 8 janvier, le juge en chef John Roll, avait participé à l’Eucharistie à l’église St. Thomas the Apostle de Tucson, en Arizona, avant de se diriger vers le supermarché où la représentante au Congrès Gabrielle Giffords a organisé un rassemblement des électeurs de sa circonscription. Quand, quelques instants plus tard, un homme armé ouvre le feu sur la foule, le juge Roll sert à un ami de bouclier pour le protéger de l’assaut et reçoit une balle dans le dos à son tour. Au cours des semaines suivant cet assaut dévastateur, beaucoup ont écrit et parlé des victimes. Bien que le juge Roll soit reconnu désormais comme héros, la communauté catholique n’a pas pu apprécier pleinement peut-être quelle perte lui a causé sa mort. Ceux qui connaissaient le juge comprennent que ces derniers gestes ont été le fruit du type de vertu héroïque qu’il avait vécue durant sa vie quotidienne.
Un mémorial de fortune orné de bougies et d’une photo du juge fédéral John Roll était visible durant une vigile aux chandelles organisée devant le Capitole de l’Arizona, en hommage à la représentante du Congrès Gabrielle Giffords et aux autres personnes blessées ou tuées lors de la fusillade, à Tucson. 12 ♦ C O L U M B I A ♦
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« LARGEUR D’ESPRIT » J’ai connu le juge Roll comme conseiller et figure de père, alors que je lui servais de jeune assistant de 2003 à 2005. Je venais de terminer mes études de droit à l’école de droit Ave Maria, à Ann Arbor, au Michigan. Les étudiants de beaucoup prestigieuses facultés de droit posaient leur candidature pour travailler auprès du juge Roll, mais il a bien voulu me laisser une chance à moi et à la faculté catholique où j’avais étudié. J’ai repéré le poste d’assistant parce que le juge Roll était l’un des rares juges qui mettaient fièrement les Chevaliers de Colomb dans son curriculum vitae. Comme le signalait le Chevalier suprême, Carl A. Anderson dans sa note exprimant sa tristesse devant la mort du juge Roll, il a été membre de l’Ordre pendant 24 ans, Chevalier du Quatrième Degré et membre fondateur du conseil Deacon Raphael « Ray » Longpre 10441, de Tucson. En me présentant devant un juge de la cour fédérale pour être interviewé, il était normal d’être un peu nerveux, évidemment. Toute-
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fois, lors de ma rencontre avec le juge Roll, il m’a traité comme si j’étais la personne la plus importante du monde. Sa femme et lui m’ont invité à dîner et m’ont ramené à l’aéroport. Plus tard, au cours de mon stage, ma femme et notre bébé de deux ans venaient souvent au travail. Le juge Roll prenait toujours le temps de sortir de son bureau pour venir causer avec nous dans son cabinet. À plusieurs occasions, il se présentait devant mon poste de travail pour partager un ouvrage inspirant qu’il venait de découvrir. Plus tard, il m’aidait avec enthousiasme à préparer une lettre de recommandation en vue d’un stage à la cour d’appel du Troisième Circuit judiciaire, et éventuellement, j’ai été embauché par le juge d’alors Samuel Alito. Catholique humble et fervent, John Roll a représenté pour moi un idéal sans pareil que je me devais d’atteindre, tant du point de vue de la morale et de la profession. Il s’occupait des jeunes avocats en voyant en eux des apprentis s’initiant à une noble profession. Il nous partageait ses impressions personnelles quant aux incidents et intrigues qui se produisaient dans les tribunaux. Presque chaque semaine, il prenait le temps de s’asseoir pour discuter de nouvelles causes qu’il jugeait intéressantes et qui se présentaient devant la Cour suprême ou le tribunal d’appel du Neuvième Circuit. Chaque année, il accordait même des heures supplémentaires aux étudiants en droit chrétiens, les incitant à s’engager dans leur profession de manière intègre et fidèle.
PrevIous sPreAD: rick D’elia/Corbis — WomAN WITH rose: CNs photo/eric Thayer, reuters
Une femme tient une rose à l’extérieur de l’église St. Elizabeth Ann Seton, à Tucson, en Arizona, où les funérailles du juge de district américain John Roll se sont déroulées, le 14 janvier.
Le juge Roll ne se contentait pas de s’engager dans la mission de d’un jugement unanime, souligné sa courtoisie et son respect indél’Église en amateur, ni d’être simplement un intellectuel catholique. fectibles. L’ancienne juge en chef du Neuvième Circuit, Mary Au contraire, il s’agissait d’un homme d’un engagement profond, Schroeder, dit du juge Roll qu’il avait « la capacité de relever avec voué intensément à l’Église, du fait que d’abord et avant tout, il se sincérité tellement de qualités concernant les gens, et ce, sans convouait Jésus Christ. sulter aucune note, car, en vérité, il aimait vraiment les gens et il Sa routine matinale comprenait la natation, la lecture de la Bible avait un esprit tellement remarquable. » et la tasse de café qu’il portait à sa femme au lit. Chaque fois qu’il le Son collègue du Neuvième Circuit, le juge Michael Daly, souligpouvait en semaine, il participait à l’Eucharistie. nait : « Il était toujours équitable et absolument attentif à tout le Mgr Charles J. Chaput, archevêque de Denver, qui avait entrepris monde qui comparaissait devant lui. » une correspondance avec le juge Roll après avoir rencontré sa femme, La vie du juge Roll au service des tribunaux et du parquet du proen 2008, note « quatre caractéristiques précises » qui ressortent de cureur fut une expression concrète de son patriotisme et de son ardeur chacune des lettres du juge : « la générosité, la largeur d’esprit et un sincère à promouvoir le règlement du droit des États-Unis en tant amour sincère de sa foi catholique ». que bien ordonné à stabiliser et à promouvoir notre forme de société. Après les funérailles du juge Roll, son collègue, le juge James Teil- L’attention qu’il portait à chaque détail personnel a fait de lui un des borg, de la cour fédérale de l’Arizona — et chrétien évangélique — juges les plus renommés de sa profession. exprimait l’admiration pour l’engagement vivant que manifestait le Mais bien plus que tout cela, John Roll était mari, père, fils et grandjuge Roll envers la Parole de Dieu. père. Sa famille était tout pour lui et, D’ailleurs, les deux juges discud’une manière ou d’une autre, il artaient souvent de l’Écriture au rivait à rendre prioritaire le temps voué cours de leurs conversations se rapà sa femme, à la mère de sa femme, à Catholique humble et fervent, portant aux affaires du tribunal. ses trois fils et à ses cinq petits-enfants. « Personne parmi nous n’était Au cours des semaines avant sa John Roll a représenté pour moi un préparé à sa mort, remarque le juge mort, la famille Roll a exprimé de idéal sans pareil que je me devais Teilborg, personne, sauf le juge manière édifiante à vous fendre le Roll ». cœur, la place profonde qu’il occupait d’atteindre, tant du point de vue Le juge Roll a vécu sa relation dans leurs vies. Bien sûr, on comptait avec Jésus Christ devant chaque parmi les composantes mentionnées, de la morale et de la profession. personne qu’il a rencontrée. Son non seulement le camping familial curé de la paroisse St. Thomas the annuel et les leçons de natation des Apostle remarquait que l’un des ofpetits-enfants, mais aussi l’exemple de ficiers responsables de la sécurité affectés au tribunal fédéral de Tucson bon mari et de bon père qu’il était devenu pour ses fils. tenait à raconter à quel point le juge manquerait à tous les gardiens, Tout ce qui précède implique que, si le juge Roll était encore parmi du fait qu’il « traitait la dame au comptoir du casse-croûte de la même nous, il mentionnerait, s’oubliant lui-même, que d’autres victimes de manière dont il traitait le juge en chef du tribunal d’appel du Neu- l’agression de Tucson auraient besoin d’attention, notamment la jeune vième Circuit ». Christina Green, neuf ans, elle aussi collaboratrice au diocèse de TucEn effet, le juge Roll saluait les agents de sécurité par leurs noms et son. De fait, aux funérailles du juge Roll, le curé a révélé que le juge s’informait de leurs familles. Il agissait de même auprès du corps des aurait prévenu un docteur venu à son aide : « Je sais qu’il est trop tard contrôleurs judiciaires qui lui rapportaient chaque matin l’état des pour moi; allez en aider d’autres que vous pouvez sauver. » prévenus à qui il aurait à donner leurs sentences. Il prenait un soin Le juge John Roll, à mon avis, est un Thomas More des temps méticuleux aux détails en ce qui avait trait à leurs causes, non seule- modernes. En passant, une biographie du grand saint anglais se troument concernant leurs crimes comme tels, mais également en con- vait en permanence sur sa table basse. sidérant leurs situations particulières. Il lisait chaque mot de chaque Respecté comme avocat et intellectuel partout en Europe, Saint bref et note de service par respect pour leurs auteurs et parfois il en Thomas More fut reconnu comme personnage habilement formiconnaissait davantage les détails que les avocats eux-mêmes. Il exigeait dable, pourtant gentil et courtois envers tout le monde. Il était d’un une ambiance protocolaire et remplie de respect dans sa salle d’audi- tempérament impeccable et sans compromis — même face à la mort. ence, préférant traiter les participants avec douceur plutôt qu’avec Il était homme de prière et aimé autant des gens influents que des sévérité. Et il se souciait profondément des membres de son personnel travailleurs, et il était complètement voué à sa famille dont les vies et de leurs familles, leur partageant, avec humour et patience, les dif- étaient inondées de son amour et de bonne humeur généreuse. ficultés et les événements fascinants du jour. De la même manière, le juge Roll a été lui aussi modèle du Christ dans sa vie quotidienne. C’est pourquoi il manquera à énormément UN THOMAS MORE DES TEMPS MODERNES de gens. Pourtant, son exemple peut servir de guide aux catholiques L’attention que le juge Roll portait aux gens qu’il rencontrait me et à toute personne de bonne volonté, pendant des années à venir.♦ rappelle le pape Jean-Paul II, dont l’attention pleine et entière qu’il accordait à chacune des milliers de personnes qu’il rencontrait de- MATT BOWMAN a été stagiaire assistant du juge John Roll de 2003 meure toujours célèbre. Dans les récits qui ont suivi la mort du juge à 2005. Il est membre du conseil St. Jerome 5564, de Hyattsville, au Roll, des collègues du monde judiciaire de toutes les idéologies ont, Maryland et pratique le droit à Washington. MARS 2011
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U N E C O N V E R S AT I O N AV E C C O LU M B I A
Réconciliez-vous avec Dieu Grâce au sacrement du pardon, Dieu nous communique son amour et guérit notre relation avec lui e diocèse de Bridgeport, au Connecticut, sera parmi un nombre de diocèses qui tiendront une campagne de confessions durant le carême, à compter du Mercredi de cendres, le 9 mars prochain. Comme toutes les églises du diocèse se préparent à ouvrir leurs portes une soirée par semaine, Columbia a interviewé l’abbé Peter Lynch, prêtre du diocèse de Bridgeport, sur l’importance de sacrement du pardon. L’abbé Lynch est curé de la paroisse St. Catherine of Siena, de Trumbull, au Connecticut, et membre du conseil St. Frances X Cabrini 4096, de Bridgeport. COLUMBIA : Pourquoi les gens devraient-ils se confesser? L’ABBÉ LYNCH : Jésus est venu guérir notre relation avec le Père et, grâce aux sacrements, il poursuit la réconciliation qu’il a accomplie pour nous sur la croix. C’est Jésus qui a instauré ce sacrement. Nous lisons dans l’évangile de Jean que, après la résurrection, Jésus « répandit son souffle sur les Apôtres en disant : “Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.” » Par ce sacrement, nous rencontrons Dieu et, de fait, nous entendons que nous sommes pardonnés. COLUMBIA : Quelles sont les étapes de base de la confession? L’ABBÉ LYNCH : D’abord, vous informez le prêtre à quand remonte votre dernière confession, ce qui l’aide à vous conseiller, s’il le faut. Ensuite, vous avouez vos péchés, parmi lesquels toutes les fautes graves dont vous vous souvenez. Le prêtre vous demandera de faire une pénitence à la fin, et puis il y a l’absolution, moment le plus intéressant de la démarche. La pénitence est à la fois l’acte de faire réparation pour vos péchés et un geste qui vous aide à vous tourner vers Dieu dans la prière. COLUMBIA : Quels péchés devons-nous confesser? L’ABBÉ LYNCH : Les péchés graves, les péchés les plus sérieux et les plus nuisibles, par exemple ceux qui vont à l’encontre des Dix Commandements, quand ils sont commis librement et en toute connaissance de leur gravité. Les péchés graves doivent être confessés avant de se présenter à la Communion eucharistique. Il y
a également les péchés dits, véniels, c’est-à-dire moins graves. C’est aussi une pratique sage de confesser non seulement les péchés que nous commettons, mais aussi les gestes que nous négligeons de faire. Par exemple les fois où nous n’avons pas témoigné de l’Évangile ou que nous ne sommes pas passés aux œuvres de miséricorde spirituelle ou corporelle quand nous aurions dû le faire. COLUMBIA : Que suggèreriez-vous à quelqu’un qui ne s’est pas présenté au sacrement de réconciliation depuis un bon moment? L’ ABBÉ LYNCH : Le sacrement de réconciliation constitue un moment de miséricorde, un moment de guérison. Jésus nous a légué ce sacrement pour deux raisons : d’abord, il a voulu que nous y ayons recours pour que demeurer à ses côtés. Ensuite, il savait que nous en aurions besoin pour lui rester fidèles. Les gens sont tellement soulagés chaque fois qu’ils sortent du confessionnal. C’est comme si le fardeau du monde entier leur avait été enlevé des épaules. COLUMBIA : Et si quelqu’un veut se confesser, mais qu’il ne sait pas comment procéder ou qu’il ne s’en souvient pas? L’ABBÉ LYNCH : D’abord, tous les prêtres connaissent tout le rituel. C’est pourquoi quand vous vous présentez, vous pouvez informer le prêtre que vous ne vous souvenez pas comment faire. Le prêtre vous posera quelques questions pour vous mettre à l’aise. Il existe aussi de précieuses ressources sur Internet et aussi à votre disposition dans les églises. Les Chevaliers de Colomb disposent aussi d’excellentes brochures qui expliquent la façon de se confesser et qui suggèrent une forme d’examen de conscience. COLUMBIA : Quels fruits avez-vous observés dans le diocèse de Bridgeport, à la suite de la campagne de confessions du carême? L’ABBÉ LYNCH : Beaucoup plus de gens reviennent au sacrement du pardon et beaucoup plus également au sacrement de l’Eucharistie. Rendre plus facile l’accès au sacrement du pardon a vraiment marqué la vie des gens. Il y a eu des confessions vraiment remarquables, certaines fautes extrêmement graves furent guéries et enlevées pour de bon.♦
A GUIDE TOLA CONFESSION CAN BE DOWNLOADED FROM KOFC .ORGF )/CIS ORDERED FROM K OFKOFC C SUPPLY DEPARTMENT . BROCHURE( #2075 GUIDE) PRÉPARATOIRE À LA CONFESSION (2075 EST OR TÉLÉCHARGEABLE SURTHE LE SITE . ORG / CIS . 16 ♦ C O L U M B I A ♦
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D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E
Créer des « moments Joseph » Les vertus de saint Joseph peuvent s’appliquer aux vies des maris et des pères d’aujourd’hui par Brian Caulfield N.D.L.R. : L’article qui suit est une adaptation d’une chronique publiée sur le site « Des Pères pour bien faire », initiative en ligne des Chevaliers de Colomb. Pour lire d’autres articles et en consulter les ressources, visiter perespourbienfaire.org.
CNs photo courtesy Conception Abbey
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ous ne savons pas à quoi a pensé Joseph lorsque, en trois différentes occasions, un ange l’a visité en rêve. Comme les saintes Écritures ne nous révèlent aucune parole qu’il aurait prononcée, on ne peut imaginer ses pensées les plus profondes ni ses états d’âme. Ce qu’on sait sur Joseph, en revanche, découle de ses actions, lesquelles démontrent une ouverture envers la parole de Dieu et la volonté de la mettre en œuvre, quel qu’en soit le prix. Le silence de Joseph ne signifie pas qu’il fût un homme sans trop d’idées, peu porté à la réflexion. Au contraire, impossible de reconnaître l’appel de Dieu comme il a pu le faire — et prendre les moyens de protéger tant Marie que Jésus — sans mener une intense vie de prière et de méditation sur les Écritures. Un tel discernement, voilà ce dont les hommes ont besoin à notre époque où toutes sortes de messages culturels sont lancées. Où donc se trouvent la voix de Dieu ou le chemin vers la vertu, dans une société qui dénigre souvent le tempérament masculin tout en glorifiant la gratification sexuelle ? Dans les divertissements, les hommes sont souvent dépeints comme des pères de famille incompétents, ou comme des champions de la séduction qui traite les femmes comme d’objets de plaisir. Or au milieu d’un environnement aussi toxique, les hommes gagneraient à se tourner vers saint Joseph pour savoir comment agir. Lorsque Joseph apparaît pour la première fois dans l’Évangile, il est décrit comme étant « un homme droit ». Mais il n’est pas imbu de sa propre intégrité, mais plutôt ouvert au plan de Dieu (Mt 1.18-25). Nous passons à côté d’une partie de la signification de ce compte rendu de l’Évangile si nous pensons que Joseph s’est acquitté de la mission confiée par l’ange tout simplement parce qu’il était un saint homme. Car à tout moment, il aurait pu perdre son courage. Mais non, Joseph a accompli tout ce qu’on l’invitait à faire afin de remplir la mission confiée par Dieu. Qu’en tirer pour les hommes d’aujourd’hui, surtout les pères
qui ont saint Joseph comme patron ? Peut-être devraient-ils chercher à instaurer des « moments Joseph » dans leur vie. Après tout, il y a fort à parier que les occasions de mettre en pratique le « leadership servant » personnifié par saint Joseph se présentent souvent d’elles-mêmes. Lire la Bible — et en particulier les Évangiles — est le premier pas à franchir pour savoir reconnaître ces « moments Joseph ». En nous familiarisant avec la parole de Dieu, nous nous entraînons à reconnaître le ton et le rythme des incitations de Dieu qui se manifestent dans nos vies. Deuxièmement, si un homme comprend que sa femme ou sa famille est en danger, il devrait agir posément et efficacement, tout comme Joseph l’a fait quand il a emmené sa famille en Égypte. En résumé, les hommes doivent se tenir debout et protéger les leurs. De plus, un homme devrait être le leader de la lutte spirituelle que doit mener sa famille. Il ne devrait pas laisser son épouse s’occuper seule des affaires religieuses, sinon ses enfants vont grandir avec l’impression que la foi est une affaire strictement féminine. Or les recherches montrent, chose certaine, que les enfants ont tendance à embrasser la religion — ou l’athéisme — de leur père, peu importe le nombre de fois que maman les emmène à la messe ou les fait prier. Il est donc important que les hommes donnent à leurs enfants un bon exemple de leadership pratiquant masculin, ce qui signifie aussi faire preuve d’humilité en présence de Dieu. Finalement, un homme doit être ouvert à l’idée de modifier ses plans personnels pour le bien de sa famille. Joseph a pu au départ imaginer mener une vie maritale et domestique normale avec son épouse bien-aimée, mais il a renoncé à cet objectif par amour pour Dieu et pour Marie. Personnellement, vous devrez peut-être déménager pour pouvoir obtenir une promotion ou, au contraire, renoncer à une possible augmentation de salaire afin de passer plus de temps à la maison. Quel que soit l’enjeu, quand ce moment surgit, vous pouvez sûrement dire ou faire quelque chose pour votre femme et vos enfants, imitant en cela l’amour qui nourrissait saint Joseph.♦ BRIAN CAULFIELD est l’éditeur du site « Pères pour bien faire », initiative en ligne des Chevaliers de Colomb.
LES CHEVALIERS DE COLOMB CHERCHENT À GUIDER LES HOMMES DURANT LEUR PARCOURS, EN ROUTE POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES PÈRES POUR LE BIEN.
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Dieu SOUS LE TOIT DE
Des Chevaliers aident une nouvelle paroisse catholique ukrainienne de l’Ontario à financer la pose d’un nouveau toit — et ce n’est pas tout! par Patrick Scalisi
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Photos by A.J. Leitch of Project17
près une recherche qui aura duré huit ans — assez longtemps pour qu’une paroisse établie voie sa congrégation évoluer de façon spectaculaire —, Mgr Conrad Dachuck a finalement trouvé une maison pour sa jeune paroisse catholique ukrainienne de Newmarket, en Ontario. En 2008, la paroisse a acheté une église anglicane historique construite en 1839. Mais être propriétaire d’un bâtiment vieux de 168 ans n’a pas que des avantages. « En achetant l’église, nous savions que les Anglicans ne l’avaient pas vraiment entretenu et qu’il y aurait beaucoup de travaux à faire, indique Mgr Dachuck. Mais en dépit de cela, le bâtiment nous attirait parce qu’il n’était ni trop gros ni trop petit, et qu’il abritait une grande salle où nous allions pouvoir organiser des soupers pour nos activités de financement. » Étant donné que la paroisse ne compte qu’une cinquantaine de familles, Mgr Dachuck savait qu’il restait malgré tout beaucoup de chemin à faire pour l’église St. Catherine of Alexandria — quasi autant qu’il en avait fallu avant de trouver le bâtiment lui-même. ENFIN CHEZ SOI La paroisse St. Catherine of Alexandria a été fondée le jour de Noël 1999, et elle fut canoniquement établie une semaine plus tard, sur le coup de minuit le 1er janvier. À titre, on peut le présumer, de première nouvelle paroisse à être établie dans le nouveau millénaire, St. Catherine of Alexandria comprenait alors quelques dizaines de familles dévotes et de catholiques travailleurs. L’année de sa fondation, la paroisse acheta d’abord un presbytère à Newmarket sans encore savoir où l’église elle-même allait être située. « Nous avons tenu nos liturgies dans le presbytère, mais la chapelle qu’on y trouvait était trop petite, souligne Mgr Dachuck. Si bien que nous nous sommes finalement promenés d’une école catholique à une autre. » La paroisse appartient à l’Église catholique ukrainienne, l’une des Églises orientales qui sont en parfaite communion avec le Saint-Siège.
Mgr Conrad Dachuck marche près de l’autel de l’église St. Catherine of Alexandria, à Bond Head, en Ontario, en janvier dernier.
Elle suit le rite byzantin, composé d’une liturgie, de prières et de traditions distinctes. Le rite byzantin est le deuxième en importance dans la chrétienté, derrière le rite latin. « Le rite byzantin, comme le rite latin, est présent partout », précise Mgr Dachuck. Originaire de Constantinople (Istanbul à présent), le rite s’est répandu tandis que les missionnaires essaimaient à travers l’Ukraine, la Russie et les autres régions de l’Europe de l’Est. La première Église catholique ukrainienne d’Amérique du Nord a été établie à Shenandoah, en Pennsylvanie, en 1884. Plus récemment, après que la paroisse St. Catherine of Alexandria fut fondée en Ontario, un fonds de construction a été mis sur pied afin de recueillir l’argent nécessaire pour construire une église ou en acheter une église déjà existante. Les activités de collecte de fonds ont commencé le 24 janvier 2001 avec un repas-bénéfice qui est devenu, depuis, un événement annuel. Alors que les sommes recueillies s’accumulaient, les recherches s’intensifièrent pour trouver un lieu permanent — même si en attendant, la paroisse devait à chaque fois déménager ses pénates après quelques années passées dans un même endroit. Finalement, en août 2008, Mgr Dachuck repéra une ancienne église anglicane dans le hameau de Bond Head, une communauté limitrophe située à environ 55 km au nord de Toronto. L’église, mise en vente parce que la communauté anglicane dépérissait dans la région, allait cependant bientôt avoir 200 ans. « Nous avons dû faire énormément de rénovations, dit Mgr Dachuck. Le toit, entre autres, était dans un très mauvais état. Des bardeaux s’envolaient par grand vent et ça menaçait de couler à tout moment. » C’est alors que les Chevaliers de Colomb entrèrent providentiellement en scène. Quelques mois après que la paroisse eut déménagé à Bond Head, Saverio Gallo, du Conseil 10614 Père Henk Van Den Berg, à Bolton, rendit visite à Mgr Dachuck dans l’église exposée aux courants d’air. Saverio Gallo, à l’époque président de l’association regroupant les 26 Conseils de C de C formant la région pastorale du nord de Toronto, s’adressa peu après à son ami, William McLean, et lui parla des travaux à effectuer. Ce dernier, un membre du Conseil 9352 St. Paul the MARS 2011
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(À partir du haut) Une icône de la Vierge Marie et de Jésus suspendue à un mur dans l’église St. Catherine of Alexandria. • Mgr Dachuck accueille des paroissiens après la divine liturgie. • Des paroissiens de St. Catherine utilisent une bible en ukrainien. • Les Chevaliers ont rénové les planchers de l’église tout en veillant à obtenir des bancs auprès d’un salon funéraire. • Ci-contre : Un crucifix près du sanctuaire de l’église St. Catherine of Alexandria. Apostle à Alliston, prit rendez-vous avec Mgr Dachuck afin d’évaluer les dégâts. « Je m’y suis rendu par une journée très froide du début de janvier 2009, en compagnie d’un certain nombre de Chevaliers, raconte William McLean. Mgr Conrad nous a fait faire le tour de l’église et nous étions tous gelés ! On n’a pas été long à comprendre que le bâtiment avait de graves défauts et notamment pas d’isolation du tout. » McLean et les autres Chevaliers découvrirent également que de l’eau suintait du plafond par endroits. En quittant les lieux ce jourlà, le groupe contacta Vito Scarolo, entrepreneur en construction du Conseil 13630 St. Clare of Assisi, à Woodbridge, afin de remédier à la situation. William McLean se souvient d’avoir entendu Vito Scarolo dire : « Écoutez, c’est la saison tranquille pour nous, présentement. Mon équipe n’est pas très occupée. Pourquoi est-ce que je ne viens pas avec eux, on répare le toit, et vous me payez dès que les Chevaliers sont en mesure de le faire. » En prévoyant réparer le toit avant le dégel du printemps, le Conseil 4393 North York de Toronto prêta 5 000 $ au comité de reconstruction afin de défrayer l’achat de matériaux de construction. Vito Scarolo et son équipe terminèrent les travaux de 25 000 $ en faisant crédit aux Chevaliers de la région pastorale du nord de Toronto, qui promirent de tout rembourser dès que possible. (À ce jour, les Chevaliers ont pu remettre le tiers des 30 000 $ qu’aura coûté le projet au total.) LA CROISSANCE À VENIR Mais le soutien des Chevaliers pour l’église St. Catherine of Alexandria ne s’est pas limité aux réparations du toit. Le trésorier d’État de l’Ontario, Kevin Daudlin, qui travaille pour une chaîne de salons
funéraires, s’organisa ainsi pour donner 32 bancs à l’église, pris dans un salon qui venait de fermer. De plus, les Conseils à travers la région firent don d’une cuisinière pour la salle paroissiale, ainsi que d’ustensiles, de vaisselle et de nappes. L’objectif ultime est d’aider la paroisse St. Catherine of Alexandria à devenir le plus possible autosuffisante. Depuis que le toit a été réparé, la paroisse a tenu des activités pour financer d’autres rénovations, y compris des travaux pour renforcer et remplacer le plancher de l’église (l’ancien plancher n’était pas assez solide pour supporter le poids des bancs donnés), et installer également de nouveau placoplâtre. Pour sa part, William McLean estime que le fait que la paroisse est rattachée au rite byzantin a peut-être aidé aux efforts de collecte de fonds. « Étant moi-même catholique de rite latin, j’ai beaucoup d’amis qui vivent ici dans le nord de l’archidiocèse et qui ne connaissent pas bien ce qui est étranger à notre rite, dit-il. J’ai le sentiment que notre engagement a eu un impact sur eux — l’étrangeté, la nouveauté, la différence du rite byzantin. » Malgré leur présence importante à travers le monde, beaucoup de catholiques nord-américains ne savent pas trop à quoi riment les rites et traditions catholiques de l’Orient. Pour Mgr Dachuck, cette méconnaissance est due à un manque de catéchèse ou à des omissions de la part des institutions locales. Les paroissiens et les étudiants, par conséquent, ne sont pas assez exposés aux diverses traditions de l’Église catholique. « Le Saint-Siège a demandé à ce que les institutions catholiques, particulièrement celles vouées à l’enseignement, mettent l’accent au
moins une fois par année, durant environ une semaine, sur les autres rites de l’Église », explique Mgr Dachuck. Celui-ci ajoute se souvenir personnellement que jadis, des curés du rite latin invitaient à plusieurs reprises durant l’année des prêtres de rite oriental à venir célébrer la liturgie. Bien entendu, pour les Chevaliers de la région pastorale du nord de Toronto, aider la paroisse St. Catherine of Alexandria n’a représenté qu’un autre engagement caritatif parmi tant d’autres. « Nous sommes dès le départ encouragés à être des penseurs charitables et dévoués », résume William McLean. Les efforts menés à l’église ont également aidé au recrutement pour le Conseil 4120 Sacred Heart situé dans la localité voisine de Tottingham où Mgr Dachuck est aumônier. William McLean dit qu’il aimerait bien voir une Table ronde s’établir à l’église St. Catherine of Alexandria, avant de voir s’y fonder un Conseil à part entière. Par ailleurs, avec tout le développement immobilier dans et autour de Bond Head, il est persuadé que l’église n’aura pas de difficulté à trouver des paroissiens, dans les années à venir. Mgr Dachuck partage cet optimisme tout en se disant patient — la même attitude qui lui a permis de garder la tête hors de l’eau durant la longue quête pour un bâtiment où établir son église. « Je crois que l’avenir est plutôt radieux, dit le prélat. Il a fallu y mettre du temps et de l’argent, mais la paroisse a fini par voir le jour, et maintenant que nous avons notre propre maison, notre propre église, les choses sont beaucoup plus faciles. »♦ PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint au magazine Columbia.
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TROIS SAINTS Chevaleresques Le code d’honneur observé par les chevaliers et les saints de jadis nous interpelle et nous inspire encore aujourd’hui
L
’Europe a vécu une période très agitée dans les siècles qui ont suivi la chute de l’empire romain. Les armées arabes se sont déchaînées en Sicile, en Espagne, au Portugal et même dans le sud de la France. Pendant ce temps, les Vikings menaient des raids de l’Irlande à l’Italie, tandis que d’innombrables guerres mesquines opposaient les chevaliers et les nobles européens. Si l’Église catholique ne pouvait pas faire grand-chose contre les envahisseurs étrangers et les pirates scandinaves, en revanche, au cours du 9e ou du 10e siècle — on ne peut préciser 22 ♦ C O L U M B I A ♦
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davantage — les évêques et les prêtres commencèrent à promouvoir un nouveau code auprès des soldats européens, qui donna naissance à ce qu’on appelle depuis la chevalerie. Soucieuse de mettre fin aux bains de sang, l’Église proposa un nouveau modèle aux chevaliers, remplaçant l’image d’un tueur égocentriste taché de sang par celle d’un gentleman catholique noble et altruiste. Ce nouveau type de chevalier ne combattait que pour des causes justes : la défense de l’Église, de son pays, du faible ou de l’innocent. Bien que le
Pascal Deloche/Godong/Corbis
par Thomas J. Craughwell
Sainte Jeanne d’Arc, la bergère qui a mené l’armée française à lutter contre les envahisseurs anglais. courage et la force fussent toujours valorisés, l’Église exhorta ces hommes chevaleresques à ajouter la compassion, la générosité et la dévotion à Dieu à leur liste de vertus. Car le but n’était pas seulement d’ennoblir le chevalier, mais aussi de le faire tendre vers la sainteté. À l’origine, faire accepter cette nouvelle idée n’a pas dû être chose aisée. Les seigneurs de guerre qui dominaient l’Europe au tournant de l’an 1000 ne voyaient pas l’utilité d’adopter un code d’honneur qui valorisait la miséricorde et la retenue. Mais cela changea avec la première Croisade (1096-1099). Partout à travers l’Europe, les nobles et les chevaliers mirent leurs querelles de côté et se regroupèrent dans une coalition internationale destinée à libérer la Terre sainte des Sarrasins et des Turcs seldjoukides, protégeant du même coup d’une invasion la frontière orientale du royaume chrétien d’alors. SAINT MARTIN DE TOURS : UN MODÈLE DE FOI ET DE BONTÉ Les chevaliers ont pris plusieurs patrons au fil des siècles, y compris saint Georges, qui a tué un dragon pour sauver une princesse, et saint Michel l’Archange, qui a expulsé du paradis Lucifer et les anges rebelles. Saint Martin de Tours (environ 316-397) est également populaire auprès des Chevaliers. Dans la peinture, la sculpture et les vitraux, saint Martin est invariablement représenté en armure, sur son cheval et l’épée à la main — mais pas pour combattre, plutôt pour accomplir des actes charitables. Le père de Martin de Tours était un tribun militaire de l’Empire romain, et dès l’âge de 10 ans, le jeune Martin a souhaité devenir chrétien malgré l’opposition de ses parents. À la fin de son adolescence, il devient lui-même soldat. Peu après officier dans la cavalerie, il gagne rapidement la confiance et le respect de ses hommes. Ceux-ci, au début d’un hiver, lui donnèrent une magnifique cape en laine rouge. Un jour de grand froid, tandis que Martin parcourait les rues d’Amiens, en France, il vit un mendiant en haillons et qui frissonnait violemment. Martin arrêta, descendit de cheval, sortit son épée et coupa sa cape en deux, faisant don d’une moitié au pauvre homme. Cette nuit-là, Martin se réveilla pour apercevoir dans sa chambre le Christ entouré d’anges. Sur ses épaules, le Seigneur portait la moitié de la cape rouge. « Vous voyez, dit le Christ aux anges, Martin m’a prêté son propre vêtement. » Pour les chevaliers médiévaux, saint Martin représentait ce à quoi ils aspiraient : être fidèles à Dieu et généreux à l’égard de leur prochain. SAINTE JEANNE D’ARC : LA VICTOIRE D’UN CŒUR PUR Tant l’Église que la société européenne ont vécu une période troublée, au début du 15e siècle. Trois hommes revendiquaient alors le titre de pape, tandis que les Turcs ottomans se préparaient à envahir ce qui restait de l’Empire byzantin. En France, une guerre de presque cent ans avec l’Angleterre avait mis à mal tout le pays. Les nobles et les chevaliers anglais n’accordaient qu’un intérêt de pure forme aux principes de la chevalerie, les mettant rarement en pratique en France, justement, où le massacre et le viol de civils, la de-
struction de villes et le pillage et la profanation d’églises et d’établissements religieux furent la norme. En 1429, tandis que sainte Jeanne d’Arc (1412-1431) veillait sur les moutons de sa famille, elle entendit les voix de saint Michel, sainte Catherine d’Alexandrie et sainte Marguerite d’Antioche. Les trois saints lui demandèrent de lever une armée contre les envahisseurs anglais. Jeanne croyait totalement à sa mission, et elle entreprit d’en convaincre le dauphin Charles VII. Pour apaiser ses doutes, Charles fit passer Jeanne devant un tribunal d’évêques et de théologiens qui l’examinèrent soigneusement, afin de s’assurer qu’elle n’était ni folle ni hérétique. À la fin de son examen, le tribunal statua que l’intimée était pieuse, loyale et bonne fille de l’Église. Selon les évêques et les théologiens, on ne devait pas douter de ses visions. Aux yeux de Jeanne, l’armée française poursuivait une mission sacrée et ses troupes devaient agir en conséquence. Elle fait bannir les prostituées qui voyageaient avec les hommes et interdire tant les jurons que les beuveries. Elle exhorta en outre tous les hommes à se faire entendre en confession et interdit les pillages, les viols et les massacres. Bien entendu, plusieurs militaires se moquaient ouvertement de l’idée d’être menés à la guerre par une bergère pucelle. Jeanne d’Arc n’en toucha pas moins deux cordes sensibles au sein de la nation française : la foi en l’action de Dieu et de ses saints pour la sauver, ainsi qu’un thème connu par tous grâce aux contes du roi Arthur — à savoir que la victoire appartient aux cœurs purs. BIENHEUREUX FRÈRE GÉRARD : LA CHEVALERIE N’EST PAS MORTE En 1099, alors que Jérusalem venait d’être libérée, un groupe d’hommes créa un nouveau type d’ordre religieux. À l’instar des moines, ils firent vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance — mais tout en respectant le code de la chevalerie. Le leader et fondateur était français, Bienheureux frère Gérard dit Tenque. Son ordre et lui accueillirent et soignèrent les pèlerins qui venaient en Terre sainte. Comme ils servaient dans un hôpital situé très près de l’église SaintJean-Baptiste, à Jérusalem, le groupe d’hommes en vint à être connu comme formant l’ordre de Saint-Jean. Plusieurs de leurs nouvelles recrues étaient des chevaliers, si bien que ceux-ci estimèrent naturel de mettre en pratique leurs capacités pour protéger les pèlerins qui voyageaient dans ce qui forme aujourd’hui la Syrie, le Liban et Israël. Le pape approuva l’ordre, qui prit alors un nouveau nom : les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Comme les autres moines, ces Chevaliers se réunissaient chaque jour pour dire la messe et psalmodier le Divin Office. Sans négliger les soins aux malades, ils s’organisèrent pour défendre les pèlerins contre les voleurs et les bandits sarrasins. Les moines militaires du Bienheureux Frère Gérard personnifiaient le code de la chevalerie. L’ordre, toujours actif de nos jours, est connu sous le nom de Chevaliers de Malte. La chevalerie, telle que l’Église l’a d’abord proposée voilà 1000 ans, vit toujours à notre époque à travers divers ordres de chevaliers, y compris les Chevaliers de Colomb. Ces chevaliers des temps modernes s’efforcent de respecter la dévotion nourrie par la chevalerie à l’égard de Dieu, la fidélité à son Église et le service auprès des plus démunis.♦ THOMAS J. CRAUGHWELL, docteur en littérature anglaise médiévale, a écrit plusieurs livres sur les saints. Il habite Bethel, au Connecticut.
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Il était une fois notre pèlerinage Que ce soit en notre propre pays ou outre-mer, un pèlerinage nous rappelle que notre véritable demeure se trouve au ciel par Mary DeTurris Poust u cours d’un récent voyage de dix jours à Rome, nous avons été quelque peu déçus de notre visite à la basilique Saint-Pierre, au Vatican. Comme c’était un mardi, j’étais entassée parmi des milliers d’autres touristes et frustrée de ne pouvoir me rapprocher ni de la Pietà de Michel-Ange, ni du maître-autel. De plus, il n’y avait aucun endroit où me recueillir pour prier pendant un moment de répit, alors je me suis promis de revenir pour refaire l’expérience de la basilique comme église et non comme musée. Le voyage n’avait pas été organisé comme pèlerinage, mais j’avais espéré que pour moi c’en serait un. J’avais planifié et prié et planifié encore, mais en peu de temps je me suis rendu compte que si je ne me décidais pas à me dégager de son côté touriste, mon « pèlerinage » allait se transformer en une confusion d’anciennes églises et œuvres d’art. Le lendemain matin, à 7 heures, je suis retournée à Saint-Pierre avec une amie. À cette heure matinale, nous étions les seules à passer la barrière de sécurité, une fois entrées, nous avions accès à la basilique presqu’à nous seules. Dans chacune des nombreuses chapelles qui s’étalaient le long des murs de la basilique, prêtres — plusieurs d’entre eux, des touristes — célébraient l’Eucharistie en diverses langues. Mon 24 ♦ C O L U M B I A ♦
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amie et moi avons servi de fidèles dans une chapelle où un prêtre nigérien présidait l’Eucharistie en italien. Voilà que j’étais dans la basilique Saint-Pierre dont j’avais rêvé faire l’expérience, où on pouvait sentir battre fort le cœur de la foi catholique dans des refrains familiers de la célébration eucharistique, même si les langues en usage nous étaient étrangères. J’ai même pu me confesser au cours de ma visite à la basilique. Là, sous le dôme de Michel-Ange, j’ai atteint le sommet de mon pèlerinage. « ME VOICI, SEIGNEUR » « Un pèlerinage est d’abord et avant tout une image de notre vie », remarquent María Ruiz Scaperlanda et Michael Scaperlanda, coauteurs de The Journey: A Guide for the Modern Pilgrim (2004) [Le voyage : guide pour le pèlerin moderne]. « Dans la vraie vie, nous devons faire des choix délibérés qui reflètent nos valeurs et nous permettent de vivre vraiment ce que nous croyons. Sur nos “cartes routières” nous apercevons l’Eucharistie, la lecture de l’Écriture chaque jour, la prière quotidienne, les sacrements (notamment l’Eucharistie et la réconciliation), un guide spirituel, les retraites — tous autant de bons indicateurs
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Des visiteurs sur la Place Saint-Pierre, au Vatican. Mais qu’arrive-t-il si vous ne pouvez pas voyager, même sur une courte distance? Devez-vous renoncer à faire un pèlerinage? Pas du tout. Tous, nous sommes convoqués à devenir pèlerins, à suivre le sentier qui mène jusqu’au Seigneur, qui que nous soyons. Certaines personnes peuvent marcher sur des centaines de kilomètres, suivant le fameux trajet de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, ou encore se baigner dans les eaux de Lourdes. Pourtant, un grand nombre de gens feront leurs pèlerinages assez près de leur domicile. En réalité, il est vrai que pour un pèlerinage authentique un passeport n’est pas nécessaire. Le pèlerinage authentique prend autant la forme d’un voyage intérieur qu’un déplacement géographique. En vivant en pèlerin, nous arrivons à découvrir des endroits qui nous nourriront le cœur et l’esprit, où que nous nous tournions — depuis le petit sanctuaire situé dans le village voisin, et la cathédrale de notre diocèse ou la fameuse église historique tout près de notre lieu privilégié de villégiature. Même les activités les plus banales de notre vie quotidienne peuvent devenir une autre étape de notre pèlerinage qui durera toute la vie. Notre croissance spirituelle compte trop sur le pèlerinage pour que celui-ci soit remis aux calendes grecques. Il nous faut plutôt chercher à insérer les pèlerinages dans nos vies telles que nous les vivons actuellement. Heureusement, nombreuses sont les occasions de nous faire pèlerins, et ce, sans nous éloigner des frontières de notre diocèse, de notre région ou de notre pays.
nous orientant sur la voie de la vérité. Alors il va de soi que, durant un pèlerinage, nous faisions des choix délibérés qui nous rappellent constamment qu’il ne s’agit pas simplement d’un voyage touristique. » Les auteurs offrent des conseils fondés sur leur propre expérience : le plus possible, chaque jour mettre l’Eucharistie dans votre routine. Si vous êtes en tournée ou en compagnie d’autres personnes qui ne sont pas en pèlerinage, prendre un moment pour vous asseoir discrètement afin de faire une prière toute simple. Vous apporter de la lecture spirituelle. Tenir un journal, notamment, pour noter comment vous avez fait l’expérience de la présence de Dieu au cours de votre journée. Vous devrez peut-être avoir recours à un peu d’imagination afin de vivre une expérience de pèlerinage authentique. Vous informer aux gens de l’endroit pour connaître les moments où l’église ou le sanctuaire est moins achalandé. Demander l’heure des célébrations eucharistiques et d’autres rassemblements de prières spéciaux. Tâcher de participer aux célébrations communautaires de l’endroit, plutôt que de les observer de l’extérieur. Faire un effort supplémentaire peut faire en sorte que plutôt de rentrer chez vous avec rien de plus que quelques jolies photos, vous rentriez riches d’un sentiment de renouveau spirituel. L’idée du pèlerinage est facilement romancée en en faisant la plus grande aventure de sa vie — une expérience à tenter seulement quand l’argent, le temps et l’énergie permettront de voyager vers un pays lointain pour y admirer les hauts lieux de la spiritualité. On s’imagine des endroits comme la Terre Sainte, projet qu’on classe ensuite parmi les rêves à réaliser.
SUR UN TERRE SACRÉE Lors de mon premier « vrai » pèlerinage, je me suis rendue au Sanctuaire national des martyrs nord-américains, à Auriesville, dans l’état de New York, où est née la bienheureuse Kateri Tekakwitha et où ont été martyrisés saint Isaac Jogues, saint Renée Goupil et saint Jean de Lalande. Ce bel endroit sacré surplombe la Vallée de la Mohawk et ne se trouve qu’à 45 minutes de chez moi. Néanmoins, j’ai mis huit ans à le « découvrir », et même alors c’est seulement parce que j’y ai accompagné la troupe scoute de mon fils à l’occasion de leur retraite annuelle. À mon réveil, par un matin d’automne couvert de givre, j’apercevais des douzaines de feux de camp qui parsemaient les champs et des centaines de Chevaliers de Colomb de l’état de New York arrivant au sanctuaire pour leur retraite annuelle, eux aussi. Chevaliers et scouts se sont croisés durant tout au cours de la journée — au Chemin de la croix, en attendant de se confesser et à l’étalage pour le respect de la vie. Notre foi partagée était visible et exaltante. Se promener dans un lieu saint, prier avec d’autres pèlerins, dormir dans une tente tout près de l’endroit où saint René Goupil a été tué en 1642 pour avoir enseigné la foi, ces éléments m’ont donné de gouter pour la première fois avec quelle force peut s’imposer le pèlerinage. Je me sentais unie à tous ceux et celles qui m’entouraient, avec toutes les personnes qui m’on précédée et toutes celles qui suivraient. ♦ MARY DETURRIS POUST est auteure, blogueuse et chroniqueuse. Sa plus récente publication s’intitule « The Essential Guide to Catholic Prayer and the Mass » (Guide essential à la prière catholique et à l’Eucharistie) (Alpha 2011).
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALIERS Pour réunir des fonds pour sa paroisse, le conseil Archangel San Gabriel 14724, d’Indianapolis, participe à un programme de vente de produits alimentaires. ALIMENTATION DE FAMILLES
Avec la collaboration du supermarché Shop Rite de Branchburg, le conseil Sgt. John Basilone 13264, de Raritan, New Jersey, a organisé une collecte de denrées alimentaires pour venir en aide à des familles dans le besoin. Les
L’ŒUVRE
C. de C. ont ainsi réuni 816 kg de denrées alimentaires et 700$ pour la banque d’alimentation Somerset County. ENSEIGNE PAROISSIALE
Le conseil Erie 278 (Pennsylvanie), a parrainé une cérémonie d’inauguration pour la nouvelle enseigne de l’église paroissiale Blessed Sacrament. L’enseigne — qui indique l’heure des messes et autres messages — est installé sur un monument de briques gravées, données par des paroissiens en l’honneur de personnes disparues. PETIT DÉJEUNER DE CRÊPES POUR LES PAUVRES
Le premier samedi de chaque mois, le conseil Father Felix Ulrich 5869, de Port Richey, Floride, de concert avec International House of Pancakes (IHOP) et Volunteer Way, offre un petit déjeuner gratuit de crêpes à des démunis et des sans-abri de la région. Normalement, les bénévoles accueillent plus de 400 personnes chaque samedi.
Chris Pace, de l’assemblée St Francis of Assisi de Port St. Lucie, Floride, escorte l’ancien combattant de la Seconde guerre mondiale Robert Ballis à une partie de base-ball entre les Mets de St. Lucie et les Daytona Cubs. Les C. de C. ont commandité six anciens combattants à cette joute nommée « Vets at the Mets » (anciens combattants chez les Mets). Avec ce projet, l’assemblée a réuni 2800$ avec la vente des billets et des dons, ce qui permettra de financer d’autres projets du genre pour les anciens combattants. 26 ♦ C O L U M B I A ♦
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ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
UN PIQUE-NIQUE BARBECUE
Le conseil Mgr Francis J. Dillon, 5872, de Whitestone, New York, a organisé un pique-nique barbecue à l’église St. Luke au profit du séminaire Cathedral Preparatory Seminary, et de Bridge for Life, un organisme provie qui vient en aide aux mères célibataires en leur donnant des choses nécessaires pour leur bébé. Ce barbecue a rapporté 1000$ pour chacun des deux organismes. ACHAT D’UNE STATUE DE L’ABBÉ MCGIVNEY
Le conseil Immaculate Conception 13966, de Malden,
Tim Jacques, Les Sobel, Larry Davis et Ken Greene, membres du conseil Our Lady of Grace 13243, de Palm Bay, Floride, repeignent l’extérieur du presbytère paroissial. Le conseil et son auxiliaire féminin ont fait équipe pour entreprendre ce projet; les femmes ont financé la peinture et les hommes ont contribué la main-d’œuvre. Massachussetts, a acheté une statue de l’Abbé McGivney placée dans un jardin de la paroisse du conseil.
frères chevaliers se sont portés volontaires pour faire le déménagement qui comprenait un piano de forte taille.
UN NOUVEAU PLANCHER
UNE « MISE EN BOITE »
Les membres du conseil Mother Teresa of Calcutta 14554, de Winchester, Californie, ont remis à neuf le plancher de l’église paroissiale. Les frères chevaliers ont déménagé les meubles pour permettre d’enlever le vieux carrelage afin d’en poser un nouveau. Avec l’aide de Lowe’s Hardware, le conseil a donné tout le matériel pour ce projet, ce qui a fait réaliser près de 5000$ en économies à la paroisse.
Le conseil Our Lady of LaSalette 8376, de Marietta, Géorgie, a tenu un banquet d’honneur et une « mise en boite » des prêtres. Ce projet a réuni 4000$ pour le fonds de retraite des missionnaires de LaSalette.
UN DÉMÉNAGEMENT
Les membres du conseil Bishop Becker 2856, de New Castle, Delaware, et ceux du conseil Holy Angels 12104, de Newark ont aidé à déménager la fille d’un frère défunt. Parce qu’il n’avait pas d’autres membres de famille pour lui venir en aide, les
PETIT DÉJEUNER ET VENTE DE PÂTISSERIES
Le conseil North Linn 12136, de Central City, Iowa, a tenu un prit déjeuner et une vente de pâtisserie pour réunir des fonds pour venir en aide à Kyle, Oberhausser, un jeune homme qui souffre de cancer. Avec l’appui de l’auxiliaire féminin de la paroisse St. Stephen et de la classe d’éducation religieuse dont Aberhausser est membre, le projet a rapporté 2500$.
BOTTOM LEFT: Photo by Randy Hale
VENTE DE PRODUITS ALIMENTAIRES
À
À LAC ’ŒUVRE KCHEVALIERS NIGHTS IN TION
cour était pleine de débris. Le lendemain matin, des membres du conseil 7025 étaient sur place pour aider avec le nettoyage. DANS L’ESPRIT DE PAUL
Anthony Palozzolo et Joseph Taylor, du conseil St. Francis of Assisi 12610, de Mocksville, Caroline du Nord, repeignent les rayures du terrain de stationnement de l’église paroissiale. Les C. ce C. ont repeint les rayures afin d’ajouter cinq aires nouvelles pour augmenter le débit de la circulation. POUR DES ÉTUDIANTS SPORTIFS ET MUSICIENS
De concert avec la loge locale des francs-maçons, le conseil Adelphi 4181, de Shrewsbury, Massachussetts, a coparrainé un souper/danse bénéfice pour les étudiants sportifs et musiciens. Le projet a rapporté 3000$. LE MCGUIRE MEMORIAL
Le conseil St. Pius X 12656, de Portland, Oregon, a fait don de 4600$ à la Société St. Vincent de Paul pour donner à manger et autres nécessitées à des familles dans le besoin de la région. UN SOUPER DE PÂTES
Le conseil St. Francis 2011, de North Kingston, Rhode Island, a tenu un souper de pâtes et une vente aux enchères silencieuses pour le bénéfice de Tina Bernard, chantre et organiste de la paroisse qui souffre de cancer. Ce projet a rapporté plus de 11 000$ pour aider à défrayer les frais médicaux de Bernard. REPAS DE POISSON
Le conseil St. George 8975, de Sulfur Springs, Texas, a tenu un souper de poisson et une tombola qui a rapporté
Le conseil St. Joseph the Worker 5947, d’Aliquippa, Pennsylvanie, a fait don de 6500$ à McGuire Memorial, un organisme sans but lucratif et non confessionnel exploité par les Felician Sisters qui viennent en aide à des personnes physiquement ou mentalement handicapées. APRÈS LA TEMPÊTE
Le conseil Father Michael J. McGivney 7025, de Glen Burnie, Maryland, est venu à l’aide d’un des membres du conseil dont la maison a été endommagée par une tempête. À la suite d’un sévère orage dans Anne Arundel County, le frère Sean Smith a constaté que des arbres déracinés avaient endommagé deux automobiles et que la
Des membres du conseil Mgr David Stotenbur 7237, de Dewitt, Michigan, posent des nouveaux pavés à l’entrée de l’enseigne de la communauté catholique de St. Jude. Les frères chevaliers ont rénové les bancs de fleurs autour de l’entrée avec des pavés, de la tourbe et des fleurs. 1500$ pour la rénovation du confessionnal de la paroisse. Ce projet a aussi rapporté 500$ pour soutenir un jeune séminariste. POUR ÉTABLIR DES JEUNES
Le conseil Perkomen Valley 3633, de Schwensksville, Pennsylvanie, a fait don de 750$ à la nouvelle école secondaire John Paul ll, de Royersford. L’argent servira à établir un programme pour le ministère des jeunes. APPUI À UN FESTIVAL
Warner Langley et Rick DuFour, du conseil Hildred W. Leger 2893, Louisiane, coupent un madrier pour compléter l’intérieur du magasin d’occasion St. Vincent Closet pour les membres dans le besoin de la communauté. Les frères chevaliers ont rénové le nouveau magasin de Kinder, ce qui a permis d’économiser près de 35 000$ en main d’œuvre et en matériaux.
Le conseil Mansfield (Ohio) 687 a prêté sa salle de conseil pour le festival annuel de la paroisse St. Peter. En plus d’avoir prêté la salle du conseil, les frères chevaliers se sont aussi occupés de la cuisine pour le souper de poulet du festival. Les membres ont vendu plus de 696 repas, et on fit don de ces recettes à l’école St. Peter. COUCHETTES NEUVES
Le conseil Ludlow (Massachussetts) 3535 a fait don de 600$ à Bethlehem House Pregnancy Care Center
d’Eashampton, un établissement qui offre toute une gamme de soins à des femmes enceintes en état de crise. L’Argent servira à l’achat de dix nouvelles couchettes pour les bébés. AIDE À UNE MISSION
Le conseil Padre Felix Varela 7420, de Hialeah, Floride, a donné une variété d’articles à St. Ann’s Mission, de Homestead. Parmi ces articles il y avait trois téléviseurs et une machine à karioke pour les projets de la paroisse. POURVOYEUR BÉNÉVOLE
Le conseil St. Elizabeth 12803, de Lubbock, Texas, s’est porté volontaire pour préparer la réception nuptiale d’un employé de la paroisse qui n’avait pas les moyens d’engager un professionnel dans ce domaine. Après que le directeur du ministère pour les jeunes de la paroisse St. Elizabeth a eu demandé aux Chevaliers de Colomb de faire cuire une poitrine de bœuf pour la réception nuptiale, les membres du conseil se sont portés volontaires pour servir les plats et les rafraîchissements pour la réception.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
UNE COUCHE DE PEINTURE
pour les jeunes par l’emploi d’animaux spécialement entraînés, le conseil Mgr Frank Howard 6648, de Havelock, Caroline du Nord, a fait un don a plusieurs écoles de la région pour leur permettre d’acheter du matériel d’alphabétisation supplémentaire.
Le conseil Father James J. Scanlon 6936, de Highland Springs, Virginie, a entrepris un projet pour repeindre St. Joseph Home for the Aged qui est administré par les Petites Sœurs des Pauvres. Les frères chevaliers ont repeint les bancs, les chaises et les balustrades des grottes extérieures de l’établissement. CROISIÈRE CRÉPUSCULAIRE
Le district 50 du New Jersey a eu sa croisière crépusculaire annuelle pour les membres et les familles du district. Cet événement a aussi été une campagne de collecte de fonds pour venir en aide à Michael Yuhas, un membre du conseil St. Katharine Drexel 12868 d’Egg Harbor
CŒUR ET POUMONS
Des membres du conseil Bishop De Mazenod 11115, de Winnipeg, Manitoba, peignent le terrain de stationnement de l’église St. Joseph. Les C. de C. entreprennent régulièrement de nombreux travaux d’entretien leur paroisse : entretien du terrain de stationnement et aménagement paysagé. Township qui a eu une thrombose en juin 2010. Les dons reçus ont dépassé la somme de 575$ qui servira à installer une rampe pour fauteuils roulants à la maison de Yuhas.
pour bébé pour donner à deux centres de ressources pour femmes enceintes : A Woman’s Concern, de Rochester, et Friends of the Unborn, de Quincy. Plus de 100 personnes ont assisté à la conférence.
DON D’UN CALICE
Le Lt. Colonel Michael Barrett (à gauche) un conseiller fraternel des Chevaliers de Colomb de l’agence Marlowe de Baltimore et membre du conseil Mgr Raymond P. Kelly 10966, de Pasadena, remet au Père Charles Nalls de la Maryland Defence Force des exemplaires de « Armed with the Faith » (Armés de la foi), un livre de prières catholiques pour le personnel militaire, publié par l’archidiocèse des forces armées des États-Unis, coparrainé par les Chevaliers de Colomb. Les C. de C. ont donné plus de 300 exemplaires de ce livre de prières aux soldats de la Maryland National Guard. 28 ♦ C O L U M B I A ♦
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Après la célébration de sa première messe, l’assemblée St. Mary de Mio, Michigan, donné un calice au Père Okoli qui a été récemment ordonné pour le diocèse de Gaylord. Le calice a été donné en l’honneur d’un sire chevalier décédé. DES DRAPEAUX POUR LES ÉCOLES
Comme une marque de patriotisme, l’assemblée Mgr Gelacio Ramirez, de Bohol, Visaya, a donné des drapeaux des Philippines à 14 écoles élémentaires privées de la municipalité de Panglao. UNE VOIX POUR LA VIE
Le conseil Dorchester (Massachussetts) 107, et le conseil Greater Quincy 2259 ont parrainé une conférence provie gratuite donnée par Rebecca Kiesling, une femme conçue durant le viol de sa mère. Les participants étaient invités à apporter des articles
HOMMAGE AU PERSONNEL MÉDICAL
Le conseil Notre-Dame 8549, d’Oshawa, Ontario, s’est fait le fer-de-lance pour organiser une journée spéciale au personnel médical. La journée a commencé avec une messe spéciale à l’église Notre dame de l’Assomption qui a été suivie d’une réception pour les invités et les paroissiens.
Le conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus, New Jersey, a fait don de 250$ à Deborah Heart and Lung Center, un établissement médical qui offre de diagnostiquer et de traiter les maladies du cœur, des poumons et des maladies vasculaires. SORTIE DE BASE-BALL
L’assemblée Bishop J. W. Shanahan, de Harrisburg, Pennsylvanie, a organisé une sortie de base-ball pour 35 personnes mentalement handicapées venant d’ARC of Cumberland and Perry. Les C. de C. ont parrainé un piquenique avant de les emmenés voir une partie de base-ball de la ligue mineure.
VÊTEMENTS SACERDOTAUX
Le conseil St. Francis Xavier 14283, de Joliet, Illinois, a donné quatre nouvelles chasubles et étoles au Père Kevin Spiess de la paroisse St. Francis Xavier. Les étoles ont été achetées d’un couvent en Inde qui offre le gîte à des filles dans le besoin pour leur apprendre des métiers. POUR AUGMENTER L’ALPHABÉTISATION
Quand il eu connu le programme d’alphabétisation
Les membres du cercle Sum-Ag 4651, de Bacolod City, Visayas, enlèvent les ordures et les débris qui jonchent le littoral du village côtier Punta Taytay. Les écuyers se sont joints à d’autres groupes de jeunes pour effectuer ce nettoyage qui a été cocommandité par les guides des Philippines et par le ministère de l’éducation et des sports de Bacolod City.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
SOUTIEN D’UNE COURSE
Ce projet a rapporté plus de 2300$ dont on fit don à l’unité post-traumatique du système.
Le conseil St. Thomas Aquinas 11937, de Dallas, s’est porté volontaire pour travailler à un triathlon à Pool Lake, de Grand Prairie. En retours de la main-d’œuvre on a remis une partie des recettes de la course aux C. de C.
UN SANCTUAIRE À ST. BRIDGET
POUR L’AIDE AUX VOCATIONS
Le conseil Mgr Esper 3027, de Fowler, Michigan, a lancé une campagne de recyclage de bouteilles et de cannettes pour réunir des fonds pour venir en aide à des séminaristes. En recueillant des articles usagés ainsi que des dons en espèces dans la communauté, le projet a rapporté 4000$. UN BEAU SOURIRE
Le conseil McMinnville (Oregon) 1623 a fait don de
Les membres du conseil St. Michael the Archangel 4353, de San Miguel, Luzon, mettent un panneau-réclame au bord d’un chemin. À un coût de 20 000 pesos (450$), les C. de C. ont mis deux panneaux-réclame pour rappeler aux automobilistes de conduire avec prudence. 300$ à un homme de la région mentalement handicapé qui avait une urgence dentaire. Un particulier généreux a fait don de la même que celle du conseil. SOUPER DE SPAGHETTIS
John Cooper, Eric James et Adam Frey, du conseil de paroisse Kandahar Airfield en Afghanistan, montrent un bac de mauvaises herbes qu’ils ont enlevées de la chapelle Fraise de la base militaire. Les frères chevaliers ont passé un après-midi pour sarcler le terrain de la chapelle qui contient aussi un jardin de pierres construit en honneur du Sgt.-major John K. Laborde, un membre du conseil de paroisse qui est mort au combat le 22 avril 2010. Ce conseil de paroisse est parrainé par le conseil St. Vincent de Paul 12191, de Berkley Springs, Virginie occidentale.
Les conseils Luke Heart 5558, St. Patrick Basilica 12158, et St. Lorenzo Ruiz 14337, tous d’Ottawa, Ontario, ont cocommandité un souper de spaghettis au profit d’Immaculata High School. Ce souper a rapporté plus de 800$ au fonds général de l’école pour l’achat d’uniformes, de livres et autres fournitures solaires pour les 1110 élèves de l’école. ANNIVERSAIRE D’UN ORPHELINAT
Pour fêter le 25e anniversaire de l’orphelinat des Carmélites, le conseil Holy Rosary 3374, de Dipolog City, Mindanao, s’est rendu sur place. Pour appuyer les Sœurs et les orphelins, le conseil a donné un assortiment de biens comprenant du lait, du savon, des nouilles, des vêtements et des jouets à l’orphelinat. Annuellement, le
conseil fait un don financier à l’orphelinat. DON DE CALICES
Les sires chevaliers de l’assemblée Bishop O’Reilly de Corner Brook, Terreneuve, ont donné deux calices à la nouvelle maison de soins de longue durée de la communauté. Les calices serviront exclusivement à la chapelle de l’établissement. AIDE AUX AÎNÉS
Le conseil Prince of Peace 7907, d’Olathe, Kansas, assure un appui régulier à Friends of St. Anthony, l’organisme des aînés de la paroisse. Les C. de C. se portent bénévoles aux dîners mensuels et aux dîners thématiques du groupe. Depuis six ans, ils ont doublé le nombre d’aînés impliqués. SECOURS POUR LES ANCIENS COMBATTANTS
Le conseil Long Valley (New Jersey) 10419, et son auxiliaire féminin a organisé un souper/danse à l’église St. Mark pour appuyer le campus Lyon de la VA New Jersey Health Care System.
Le conseil Luke Heart 5558, d’Ottawa, a financé la construction d’un nouveau sanctuaire à l’Église Our Lady of Mount Carmel. Le frère Wayne Mousseau a construit ce sanctuaire, et l’assemblée Bishop Beahen a fourni une garde d’honneur pour la cérémonie d’inauguration AUTOUR DU MONDE
Le conseil Father J. J. Juba 4922, d’Orange, Californie, a fait dont de 1500$ au conseil Nusedela 13009 de Laguna, Luzon. L’argent a servi, en partie, pour effectuer des réparations à l’église Nuestra Señora de Los Angeles, en particulier pour réparer la terrasse qui a été endommagée durant une inondation aux Philippines vers la fin de l’année 2009. NIVELLEMENT D’UN TERRAIN
Les membres du conseil St. Michael the Archangel 10162, de Clarin, Visayas, ont nivelé le terrain de l’église paroissiale et y ont planté de la tourbe nouvelle après avoir installé une clôture sur le périmètre de l’église. COLLATION COMMUNAUTAIRE
Les membres et les familles du conseil Pope John Paul ll 7608, de Delaware City, Delaware, ont organisé une collation de hot dog aux citoyens de la communauté Wilmington-Hedgeville. Le projet a duré deux heures pendant lesquelles les frères chevaliers ont servi 200 hot dogs, du thé glacé et de l’eau froide.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
AU SERVICE DE UN, AU SERVICE DE TOUS
• Haïti
Coatzacoalcos, Mexique •
Abou Dhabï, Émirats Arabes Unis •
• Sañta Cruz, Luçon • Didimtu, Éthiopie
Chincha Alta, Pérou •
POUR STIMULER LA DÉVOTION
Le conseil Bishop N. Z. Lorrain 1531, de Pembroke, Ontario, finance en permanence un projet de fabrication de chapelets entrepris par le frère chevalier Tom Laroche. Depuis douze ans Laroche a rassemblé plus de 30 000 chapelets de fabrication artisanale pour les donner à des écoles, des églises, des personnes et des missions outre-mer. Quand il commence à manquer de matériel, le conseil alimente ce dont il a besoin. Son
plus récent projet a été de répondre à une demande de 1000 chapelets pour l’église Nuestra Señora de Fatima, de Chincha Alta, au Pérou. ROSAIRE MENSUEL
Les membres du conseil Santa Maria del Rosario 14951, de Coatzacoalcos, Mexique-Sud, participent à un programme de récitation du rosaire dans la demeure d’un différent membre du conseil à chaque mois.
PROMOTION DE LA GUADALUPE
Le conseil Guadalupe 1050, de Mexico, Mexique Sud, a présenté une image sur toile du pays de Notre Dame de la Guadalupe à Monseigneur Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie. C’est le grand chevalier Ricardo Cruz qui a fait la présentation dans la cathédrale Saint Joseph d’Abou Dhabï. C’est la troisième image que le conseil 1050 donne à divers pays dans le but de propager la dévotion à Notre Dame de la Guadalupe. Au-
paravant, les C.de C. ont donné une image semblable à Barcelone, en Espagne, et à Caracas, Venezuela. DES CALICES POUR HAÏTI
L’assemblée Mother Teresa, de Schertz, Texas, a donné deux calices avec des patènes pour l’usage des prêtres à Haïti. Pour assurer que des objets se rendent à destination saine et sauve, le conseil les a remis à un prêtre qui partait pour Haïti. ARC-EN-CIEL POUR L’AVENIR
Dans le cadre d’un projet pour augmenter la population des poissons, les membres du conseil Holy Cross 4104, de Sañta Cruz, Luçon, sèment des alevins de tilapia d’un an dans la rivière Sañta Cruz. Ils ont semé plus de 1500 alevins d’un an dans cette rivière afin d’augmenter la population du poisson qui est vitale au régime alimentaire des citoyens des Philippines. 30 ♦ C O L U M B I A ♦
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Le conseil Father Bonner 7599, d’Edmonton, Alberta, a fait don de 15 000$ à Rainbow for the Future, un organisme de bienfaisance fondé par Leo P. Seguin, du conseil Westlock 3948 pour venir en aide aux pauvres en Éthiopie. L’argent servira à la communauté Didimtu pour donner un meilleur accès à l’éducation de base, de l’eau potable et pour assurer de la nourriture. Les fonds pour ce don provenaient des recettes d’un tournoi de golf organisé par le conseil.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
FOURNITURES C OF C
LA CHANCE N’EST PAS OBLIGATOIRE Il n’y a peut-être pas de conseil de Chevaliers de Colomb en Irlande mais, le jour de la Saint Patrick, tous les Chevaliers de Colomb sont irlandais
ST. PATTY’S DAY: iStockphoto
• Les membres du conseil St. Ann 2853, de Fair Lawn-Elmwood, New Jersey, ont fait office de placiers pour le concert de la Saint Patrick du ténor irlandais de réputation mondiale et frère chevalier Mark Forest. Le concert, qui a eu lieu à l’Église St. Leo, avait pour but de réunir des fonds pour les fêtes du centenaire de la paroisse. Les recettes furent de 2000$ et ont servir à compenser le gala des fêtes en hommage aux anciens prêtres et moines de la paroisse. Forest est un membre du conseil Father Vincent Sikora 7992, de Burke, Virginie. • Le conseil Holy Family 11510, d’East Taunton, Massachussetts, a tenu sa soirée annuelle de la Saint Patrick pour les œuvres du conseil. Près de 450 personnes ont assisté à cette soirée où on servait un repas de bœuf salé et où il y a eu des danseuses irlandaises, un orchestre, et une tombola. Les recettes furent ajoutées au fonds pour les œuvres de bienfaisance du conseil.
• Le conseil Dalton 1448, de Harbour Grace, Terre-neuve, a tenu son défilé annuel de la Saint Patrick. Plusieurs groupes de la communauté ont participé au défilé qui fut suivi par une soirée, de la danse et des rafraîchissements à la salle du conseil. • Le conseil Archbishop Elder 1195, de Cincinnati, a organisé une soirée de la Saint Patrick qui comprenait une démonstration présentée par Operation Soccer Ball et par la fondation DET 3. Les C. de C. ont remis la somme de 250$ à chacun de ces deux organismes. Le premier donne des ballons de soccer à des enfants pauvres en Irak et le second appuie les soldats américains cantonnés au Moyen-Orient. • Le conseil St. Anastasia 5911, de Little Neck, New York, a organisé une soirée de la Saint Patrick. On fit don des recettes aux Jeux Olympiques spéciaux. • Le conseil Father Thomas Tierney 6884, de Seneca, Caroline du Sud, a organisé une soirée de la Saint Patrick pour les membres et leurs familles. Plus de 100 participants ont jouit d’un souper de bœuf salé et de choux. Il y a aussi eu de la musique de cornemuse produite par Christopher Kresse. • Le conseil Elizabeth Ann Seton 6904, de Whippany, New Jersey, a fait don de 20 123$ à une famille locale nécessiteuse. Les fonds avaient été réunis lors d’une soirée et tombola de la Saint Patrick commanditée par le conseil. •Les sires chevaliers du 4e Degré de Montréal ont fourni une garde d’honneur pour une messe célébrée avant le défilé de la Saint Patrick de Montréal.
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JOIGNEZ LES AMIS DE L’ABBÉ MCGIVNEY
!
DANS NOTRE CULTURE moderne le jour de la Saint Patrick s’est acquis une mauvaise réputation. Dans les meilleures conditions, c’est la promotion du prototype irlandais, celui que le fondateur de notre Ordre, le Vénérable Michael J. McGivney s’est efforcé de combattre au 19e siècle; dans les pires conditions, c’est un jour où on boit de la bière verte avec excès. Cependant, ce n’est pas toutes les personnes qui sont intéressées à faire une beuverie de cette journée. Bien au contraire, les C. de C. souvent font un effort pour inviter des amis et des familles dans l’amitié et la fraternité pour bien manger, souvent avec l’à côté d’une offrande de bienfaisance.
AUX ÉTATS-UNIS THE ENGLISH COMPANY INC. Équipement officiel des conseils et du Quatrième Degré 1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com
Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :
NOM ADDRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinréponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 065103326, USA Ou adhérer par Internet : www.fathermcgivney.org.
OFFICIAL MARCH 1, 2011:
To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2011 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3 PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.
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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S
Charité LES MEMBRES du conseil Perkiomen Valley 3633, de Schwenksville, Pennsylvanie, démontent un ensemble d’équipement d’un terrain de jeux pour le transporter à St. Philomena Academy de Coatsville. Quand cet équipement fut offert à l’école, les frères chevaliers ont organisé une corvée pour démonter chaque pièce et sortir les fondations en ciment. Ce terrain servira maintenant à 125 enfants de familles à revenu modique. • Le conseil Mount McLoughlin 2255, de Klamath Falls, Oregon, a fourni les aliments pour une soirée d’appréciation de la clientèle d’un concessionnaire Ford. Ce projet intitulé « Show “N” Shine » a rapporté près de 11 000$ pour les services d’aide aux enfants maltraités.
Unité
Fraternité
Patriotisme
APRÈS LA REMISE d’un appareil pour l’emploi thérapeutique par ultrasons donné par le conseil, le député d’état James C. St. John (extrême gauche) est debout avec les frères David Canale et Paul Zock, en compagnie des représentants Sury Brister et Talli Moellering. Plusieurs membres du conseil d’état, ainsi que des sires chevaliers de la garde d’honneur du 4e Degré ont assisté à la présentation de cet appareil donné par les Chevaliers de Colomb dans le cadre du programme « Initiative Ultrasons ». A Beacon of Hope est un centre de ressources qui offre gratuitement des tests de grossesse, des services de counseling et autres services aux femmes enceintes en état de crise.
LES MEMBRES du conseil Richland (Washington) 3307, enlèvent le reste d’une épinette bleue du Colorado de la cour d’un frère défunt du conseil. Quand une énorme tempête de sable eu ravagé la région et détruit un gros arbre de la propriété Polk, les frères chevaliers ont rassemblé une maind’œuvre suffisante pour l’enlever et épargné ainsi une dépense d’au moins mille$ à la veuve de feu le frère Polk. • Le conseil General Santos 4639, de South Cotabato, Mindanao, a réuni 35 000 pesos (797$) pour mettre une statue du fondateur de notre Ordre, le Vénérable Michael J. McGivney à la salle du conseil.
DEAN APPERSON du conseil Havre de Grace (Maryland) 2002, tient un drapeau des Chevaliers de Colomb qui a flotté en Afghanistan durant son déploiement là avec les forces de l’air américaines. Au début de 2010, Apperson a demandé l’aide de son conseil pour obtenir des fournitures scolaires pour un groupe d’une trentaine d’élèves. Le conseil a répondu à son appel en faisant une collecte et expédiant des matériaux au Moyen Orient.
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CHEVA L I E R S DE C O LO M B
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Bill Meirink du conseil 13604 St. Clément of Rome à Des Peres, Missouri, franchit la ligne d’arrivée au marathon du Champ de bataille Chickamauga à Fort Oglethorpe, Géorgie. Avec 900$ en contributions du conseil 13604 et d’autres unités des C de C de la région, Meirink a réussi à réunir près de 1500$ en promesses de dons à la Maison Fisher de St. Louis, établissement qui offre un logement aux membres des familles de militaires qui se remettent de blessures liées au combat.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
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GARDER L A FO I VI VA NT E
« RAPIDEMENT, TOUT A INDIQUÉ JÉSUS » La première fois où j’ai pensé à une vocation religieuse, ce fut durant ma dernière année du secondaire, à Greenbelt, au Maryland. J’avais rencontré les Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matará, lors d’une excursion avec mon groupe de jeunes de la paroisse. Ce qui m’a alors frappée, c’est la joie surnaturelle dont faisait preuve chaque religieuse — cette joie qui ne peut découler que de l’amour du Christ et du don total envers sa personne. Après ce voyage, j’ai commencé à aller à la messe chaque jour et à participer à des retraites silencieuses. Rapidement, tout a indiqué Jésus et une vie tout entière consacrée à le servir. C’est Dieu qui montre à chacun de nous la beauté de notre vocation, puis qui nous confère notre liberté de même que la grâce, lesquelles nous permettent de le suivre. L’unique espoir que j’entretiens tandis que je vis ma vocation, c’est de m’efforcer chaque jour d’être une religieuse formée selon le Cœur du Christ, grâce à mes vœux et à ma fidélité envers notre engagement à personnifier l’Évangile. SISTER MARY JOY OF MARTYRS Sœur Marie Joie des Martyrs Guyana, Amérique du Sud
VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
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