Portfolio Florentine Sieux

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Florentine Sieux Architecture



TABLE DES MATIERES

BA1

Paysage. Parce que l’architecture cultive «l’art de vivre» avec «l’art du lieu» Habiter sur le campus

BA2

Architecture. Entre filiation et transformation

phase 1a _ L’analyse comme «collecte» des matériaux du projet phase 1b _ Fabrication du site phase 2 _ Production n°1: Une maison. L’architecture adaptée phase 3 _ Production n°2: Une maison. L’architecture comme transformation critique

Un crématorium en ville, un espace pour la célébration, le deuil et le souvenir BA3

Une «Cité internationale universitaire» à la mode bruxelloise




Paysage. Parce que l’architecture cultive «l’art de vivre» avec «l’art du lieu». 2011-2012. BA1. SEMESTRE 02. «Située entre le centre historique de Bruxelles et le plateau du Heysel, la Zone-Stratégique de Tour et Taxis représente un enjeu majeur pour le développement de la Région. Elle offre un potentiel d’activités diversifiées de culture, de loisirs, d’activité économique et de logements en bordure du canal». La Région a lancé plusieurs études sur le site, dont le schéma directeur réalisé par les ateliers Lion et MS-A. L’exercice consiste au développement d’un projet d’architecture entre le square du Laekenveld et le parc paysager du site Tour et Taxis. Ce projet fait le lien entre la partie haute de la ville (square du Laekenveld), et la partie basse du parc paysager (site Tour et Taxis) proposé par les ateliers Lion et le bureau MS-A. Le projet développe une liaison verticale entre ces deux parties ainsi qu’un petit café. C’est le point de départ de la promenade paysagère reliant le site de Tour et Taxis au quartier haut de Molenbeek-Saint-Jean. Deux histoires, deux espaces. Le quartier de Molenbeek, assez défavorisé, doit faire face à un nouveau projet urbanistique où l’on retrouverait des

logements, des commerces, des équipements, des fonctions tertiaires,... Comment faire cohabiter, si cela est possible, les deux quartiers? En s’imposant le moins possible et en laissant les habitants s’approprier l’espace. Le café se compose de deux blocs orientés différemment; l’un, un bar, se tourne vers le quartier de Molenbeek, l’autre, un atelier culinaire, libère une vue cadrée sur le site de Tour et Taxis. Les deux blocs superposés proposent deux espaces différents avec une ambiance qui leurs est propre et génèrent un échange entre les étages. Les deux espaces s’imbriquent l’un dans l’autre, créant ainsi une estrade. Le bar structure l’espace du square et le divise en deux zones; l’une, plus ombragée, où se trouveraient des terrains de pétanque, l’autre, plus éclairée, où se déploieraient chaises et tables accessibles à tous, ainsi qu’un terrain de basket destiné aux habitants du quartier. Le bar est donc présent sur le square, sans pour autant s’imposer, et est simplement accompagné d’un escalier délicatement posé sur le talus, faisant la transition entre les deux mondes. L’atelier culinaire se déploie naturellement sur l’escalier, sur les marches duquel seraient posés coussins et tables basses.








Habiter sur le campus. 2011-2012. BA1. SEMESTRE 02. Ce projet aborde la question de l’habitat mixte qui s’inscrit dans un cadre urbain particulier : celui d’un Campus aux portes de la Ville. Il s’agit du Campus du Solbosch, qui est le campus principal de l’Université Libre de Bruxelles. L’ULB souhaite permettre à ses invités (chercheurs, conférenciers, professeurs,...) venus de l’étranger de pouvoir séjourner sur le campus pour une période de petite et moyenne durée au sein même du campus, de manière à favoriser les échanges avec la communauté universitaire. La parcelle devant contenir l’immeuble de logements se situe à l’entrée principale de l’Université, à l’angle de l’Avenue Paul Héger et dans le prolongement des maisons d’habitations de l’Avenue Adolphe Buyl, à Bruxelles. Le programme prévoit la construction d’un immeuble de trois logements. Un logement héberge un chercheur et sa famille sur un moyen terme (3 à 6 ans), deux autres logements hébergent chacun un invité sur un court terme. Le rez-de-chaussée conserve son statut d’espace public permettant de maintenir tous les passages existants. Il contient en plus une affectation particulière : un petit glacier. La parcelle est grande, trop grande. Le parti pris est donc de libérer une partie de la parcelle donnée et de s’adosser sur le nouveau mitoyen sur le moment fictif, afin de finir le front bâti et de s’adresser directement au campus. L’ULB peut ainsi construire deux immeubles sur sa parcelle au lieu d’un seul. L’habitat s’organise autour d’un patio central. Un escalier extérieur commun aux habitants traverse ce patio et serpente à travers le bâtiment. Les espaces s’organisent grâce aux terrasses, aux passages communautaires, qui sont de véritables lieux de rencontre. La circulation intérieure libre s’organise autour du patio. Les façades sont libérées afin de faire entrer le maximum de lumière grâce à des parois amovibles qui délimitent les différents espaces en fonction des besoins. Les différentes pièces profitent d’une lumière directe, zénithale, grâce au patio, ainsi qu’une luminosité plus diffuse rendue par la paroi translucide. Le logement familial s’organise en duplex tandis que les invités habitent des simplex et partagent un petit bureau. La toiture devient une grande terrasse partagée.















Architecture entre filiation et transformation. 2012-2013. BA2. SEMESTRE 01. La maison comme lieu privilégié de définition de l’architecture. Le projet, entre recherche personnelle et production collective. Les exercices développés se focalisent autour de la question de la maison individuelle avec pour objectif corollaire de faire participer les recherches personnelles à une production collective inscrivant le projet d’architecture au cœur d’une expérience et d’un savoir partagé. Phase 1a. L’analyse comme «collecte» des matériaux du projet : Exploration, compréhension, acquisition des moyens développés et mis en oeuvre pour différents projets qui font «référence» au sein de la discipline architecturale. Manipulation des dispositifs et des logiques dégagés comme autant d’outils et de matériaux à disposition pour l’élaboration de projets à venir. Analyse de maisons emblématiques afin d’explorer différentes questions essentielles en architecture, de dégager et de restituer les dispositifs mis en place pour y répondre. Phase 1b. Fabrication du site : Le site est une grille générique. Il est construit afin de rassembler les projets analysés en phase 1 et réalisés en phase 3. Cette utopie se fait

réalité par le biais de la construction d’une grande maquette commune de 448 sur 1220 cm. Phase 2. Production n°1 : Une maison. L’architecture adaptée: Modification des «modèles» analysés en phase 1 en vue d’en explorer les potentialités, de gérer un changement de programme et de spatialités. Sans contexte, il s’agit d’adapter le principe de composition d’une maison en y intégrant les enjeux programmatiques d’une autre. Compréhension des questions de volumétrie, forme, géométrie, structure spatiale par le biais de leur adaptation à une variation des données du programme. Mise en condition d’une pratique «à la manière de» via laquelle il faut démontrer sa capacité à utiliser une référence de manière critique dans une logique d’adaptation. Le programme hérité est celui de la Franse Cole Residence conçue par Guy Châtel en Belgique et la composition est celle de la Casa Mendes da Rocha conçue par Paulo Mendes da Rocha au Brésil. L’ensemble du programme est alors inséré dans la Casa Mendes da Rocha. Les espaces extérieurs de la maison Franse Cole se retrouvent autour du noyau central. On retrouve une succession de différents filtres à l’intérieur du bâtiment.






Photo maquette 1


Photo maquette 2




Phase 3. Production n°2: Une maison. L’architecture comme transformation critique : L’intégration des données contextuelles débouche sur la production personnelle d’un projet de maison individuelle, à intégrer dans la maquette commune à l’ensemble de l’atelier. L’identification d’une parcelle d’intervention donnée au sein du site utopique créé par les étudiants précédemment constitue le contexte du projet. Le programme de maison imposé est coloré d’une fonction annexe à caractère public venant «perturber» l’univers privé de la parcelle. Les objectifs particuliers de l’exercice concernent la dynamique de la transformation appliquée à la production d’une architecture et d’un site par le biais des questions des références, du contexte et du programme. Le projet vient s’insérer sur la parcelle contenant déjà la Villa Savoye de Le Corbusier. Un talus entoure la villa à l’image de sa clairière initiale, sur lequel est organisée toute une balade, rejoignant les différents projets des étudiants à la Villa Savoye et sa promenade architecturale intérieure. Le programme perturbateur hérité est le maraichage et l’élevage. Autour de l’habitation s’organise alors une pisciculture. L’habitat est dispersé dans un grand bassin d’eau ayant comme superficie la parcelle donnée. Afin d’éclairer et aérer les espaces sous l’eau (les chambres, la salle de bain et l’atelier du pisciculteur), des patios sont «creusés» dans le bassin d’eau à la manière d’Aires Mateus avec la Casa Em Leira située au Portugal. Un travail est effectué sur les séquences pour créer différentes vues et relier les espaces intérieurs par la scénographie d’un parcours. On retrouve différents rapports à l’eau dans ce projet : on franchit une rampe à quelques centimètres d’un rideau d’eau (c’est un bassin à débordement), on passe sur un ponton pour accéder à l’atelier du pisciculteur, conçu comme un aquarium. Entièrement vitré et sous l’eau, le pisciculteur voit directement ses poissons. A l’intérieur, pour accéder à la partie plus intime (la salle de bain et la chambre), on passe sur une passerelle vitrée ; on marche sur l’eau. L’aboutissement final de ce processus était l’assemblage de la maquette XXL rassemblant l’impressionnante production de l’atelier : plus de 200 projets, références et travaux d’étudiants, immergés dans un même paysage.
















Un crématorium en ville, un espace pour la célébration, le deuil et le souvenir. 2012-2013. BA2. SEMESTRE 02. La ville est confrontée à l’augmentation considérable des crémations. La question ne peut plus aujourd’hui être évacuée et repoussée aux limites de l’urbain. Comment, au sein de la cité, en relation étroite avec le monde des vivants, peut prendre place un espace de la mort? L’exercice propose de réfléchir à la présence d’un crématorium en ville. Il faut en effet se pencher sur l’apparition de la crémation dans notre culture occidentale : récente, elle amène de nouveaux questionnements sur le rassemblement, le deuil, le corps. Les lieux de crémation se distinguent par les temporalités et le rapport au corps du défunt. Le terrain se situe en bordure du canal à Anderlecht, de part et d’autre de la Digue du Canal, dans un périmètre limité par la rue des Goujons, la rue Pierre Marchant et les propriétés voisines. Implanté à la rencontre de la ville consolidée, de l’eau et de l’industrie, il offre un potentiel de dialogue entre ces différents cadres de vie, qui peuvent être exploités comme autant de thématiques poétiques et «énergétiques». L’idée principale du projet est de consi-

dérer la friche existante et la végétation travaillée à certains endroits comme du négatif sur lequel viendrait se poser le programme, en bandes parallèles au canal et à la route, considéré lui comme du positif ; c’est l’image du code barre. Le parallélisme des différents éléments créerait des filtres, différentes séquences durant le parcours du visiteur. En effet, lorsque celui-ci se gare sur le parking, il emprunte un petit chemin, entouré de végétation. Il traverse le plan d’eau grâce à une passerelle pour entrer dans le crématorium. Il est alors totalement isolé du contexte. Une fois les cérémonies terminées, le visiteur retrouve ce paysage et traverse de nouveau la végétation pour atteindre le columbarium ou la zone de dispersion des cendres. A lui de décider enfin s’il continue la balade sur la digue du canal ou s’il revient vers sa voiture. Du point de vue architectural, le bâtiment donne l’impression de pavillons, or c’est une totalité. Les espaces techniques sont surmontés de l’accueil et les salles de cérémonie sont en double hauteur. Le bâtiment est massif, en pierre, refermé sur lui-même. Quelques percements en toiture permettent un éclairage zénithal et des patios assurent l’éclairage des pièces enterrées.



















Une «Cité internationale universitaire» à la mode bruxelloise. BA3. 2013-2014. SEMESTRE 01. Le projet se situe sur l’ensemble des casernes «Couronne». Ce site de 4 hectares, déserté par la Police fédérale en juin 2014, à Bruxelles, est situé en bordure du Boulevard Général Jacques et délimité par trois autres voiries: l’Avenue de la Couronne, la rue Fritz Toussaint et la rue Juliette Wytsman. Il a été conçu originellement pour abriter la cavalerie de l’ex-gendarmerie. Bruxelles est une ville internationale avec pour vocation de se développer comme telle, or il y a un manque de logements pour étudiants, mais aussi pour les chercheurs étrangers, parfois accompagnés de leur famille. Il est demandé de conserver certains bâtiments existants, notamment les trois bâtiments situés le long du Boulevard Général Jacques. L’exercice est consacré à l’élaboration d’un plan masse. Pour ce projet d’urbanisme, l’îlot ouvert de Christian de Portzamparc est travaillé à l’échelle du quartier ainsi qu’à l’échelle de la parcelle. Celle-ci se situe à un endroit de très fort passage. Le but est de créer un nouveau quartier actif et attractif en laissant une grande place aux

loisirs, au partage des connaissances, aux services et aux initiatives. Autour d’un parc central s’organisent plusieurs îlots ouverts. Les rez-de-chaussée sont publics ou collectifs et l’ensemble du nouveau quartier est réservé aux piétons. Les variations des hauteurs ainsi que les percées visuelles libérées entre les bâtiments permettent un ensoleillement optimal. Du côté de la rue Juliette Wytsman, plus calme, on retrouve des logements réservés aux familles avec des équipements collectifs au rez-dechaussée comme un laverie, une crèche ainsi que des fonctions libérales. Les étudiants seraient ainsi en contact avec la vie professionnelle. Le long de la rue Fritz Toussaint se trouvent des logements pour les chercheurs de l’université. Les rez-de-chaussée contiendraient des laboratoires de recherche, des salles de travail,... Enfin, le long de l’Avenue de la Couronne se trouvent les logements étudiants, sur deux socles collectifs contenant une bibliothèque et un marché couvert. Les anciens bâtiments le long du Boulevard Général Jacques sont réaménagés en salles d’exposition,... Au centre, le manège s’ouvre et se déploie sur une petite place. Il devient salle polyvalente, pouvant accueillir expositions, concerts,...









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