Le bulletin #1 janvier 2018

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Janvier 2018 No 1

VERS UNE DIPLOMATIE DYNAMIQUE D’HAÏTI EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Business: Velas Hispaniola (Errol Boulos Sr)

L’étudiant Jean Dieujuste Senat gagne le concours de texte de l’ambassade


Mot du Chancelier

Chers lecteurs,

A

l’heure où le gouvernement haïtien prône la nécessité d’instaurer des changements dans la diplomatie et s’engage dans une réforme visant à réduire le personnel pléthorique en mission à l’étranger afin de renforcer nos représentations diplomatiques par la nomination de cadres bien préparés, capables de véhiculer la politique extérieure du gouvernement, je me réjouis de l’initiative de l’Ambassade d’Haiti en République Dominicaine pour le lancement de ce bulletin mensuel d’informations. Un tel outil médiatique peut aider à resserrer les liens entre les compatriotes vivant en République Dominicaine et cette mission diplomatique servant de trait d’union entre eux et le Ministère, garant et promoteur de meilleures conditions d’existence et d’intégration dans cette terre d’accueil où ils ont décidé d’évoluer conformément aux lois internationales. Le Ministère en amont veille sur la bonne marche des relations diplomatiques et entend supporter tout mécanisme transparent et équilibré impliquant la participation citoyenne et les efforts des missions diplomatiques à l’aval pour des résultats concrets consolidant des liens de bon voisinage et contribuant au progrès d’Haiti dans le respect de sa souveraineté et l’égalité des nations. J’encourage les fonctionnaires à se tourner vers les défis multilatéraux, à affronter les enjeux bilatéraux et prendre des initiatives capables d’éclairer et d’encadrer la diaspora haïtienne conformément à leurs fonctions dans leur aire d’accréditation. J’applaudis cette initiative qui exige un dynamisme aigu pour maintenir la publication mensuelle avec des thèmes d’intérêt, des activités didactiques empreintes de culture, d’histoire, de civisme, et d’autres projets visant à promouvoir nos potentiels. Je vous invite, chers lecteurs, à découvrir ce premier numéro qui, à mon sens est une preuve de la volonté d’une équipe d’hommes et de femmes conscients du devoir de servir et animés du désir de projeter en République Dominicaine une autre image de notre chère Haïti. Bonne lecture. S.E.M. Antonio Rodrigue Ministre des Affaires Etrangères et des Cultes

2 Janvier 2018


Éditorial

D’

une manière générale, le premier janvier de chaque année est l’occasion de formuler des vœux de santé, de succès, de prospérité et de penser aux projets ou encore à de nouvelles entreprises à matérialiser individuellement ou collectivement. Cette date est d’abord pour nous, Haïtiens, un repère historique et prend dans notre vie de peuple une signification plus profonde. Elle marque le jour de notre indépendance, commémoré, célébré, en Haïti avec les traditions qui nous sont propres telles que: le Te deum aux Gonaïves, l’adresse à la nation du Président de la République et le partage de notre soupe de giraumont. Cette année, l’Ambassade d’Haiti en République Dominicaine a réussi dans un élan de fraternité et de patriotisme, à introduire cette tradition et imprégner deux grandes communautés haïtiennes qui ont frémi de joie en commémorant pour la première fois cette victoire aux côtés des fonctionnaires qui ont reçu leur gratitude, leurs plaintes, et leurs préoccupations. Cette initiative n’est que le signal de tant d’autres que je voudrais réaliser comme Chef de mission a.i. avec la participation de vous tous. Elle n’est au fait qu’un exemple symbolique des activités récentes déjà entreprises. Je vous invite à les découvrir dans cette première édition du « bulletin mensuel de l’Ambassade » dont le but est de vous maintenir dans le bain de nos réalisations et je vous convie, étudiants, leaders, entrepreneurs, commerçants, ouvriers, à vous joindre à nous. Ce bulletin est finalement un espace de promotion des atouts, des produits, des gens d’Haiti, de diffusion de notre culture et d’éducation comme nouvelle fonction que nous nous sommes donnés dans cette mission diplomatique pour faciliter une meilleure intégration et adaptation des immigrants haïtiens dans une société et une culture étrangère à leurs us et habitus. Par ces nouvelles activités, initiatives et fonctions nous voulons vous démontrer chers compatriotes, que vous pouvez désormais compter sur l’accompagnement de l’Ambassade et d’une transmission certaine de vos doléances aux autorités centrales en Haïti à travers la nouvelle dynamique d’inclusion fraichement instaurée qui est celle de rapprocher les consulats et les leaders des associations locales pour une gestion participative et de proximité afin de projeter de meilleures images d’unité en République Dominicaine. Unis, nous sommes plus forts, unis nous irons plus loin, unis nous ferons encore des prouesses. Qu’il en soit ainsi durant toute l’année 2018. Meilleurs vœux et bonne année. !!!!! Pa bliye Anbasad ayisyen nan Sen Domeng ak tout konsila la yo la pou akonpaye w. Miousemine Célestin Myrthil Chargé d’Affaires a. i. Ambassade d’Haïti en République Dominicaine

3 Janvier 2018


NOUS UNIR ET PERPÉTUER NOS VALEURS

L’

Ambassade d’Haïti en République Dominicaine s’est rapprochée auprès de centaines de ses ressortissants haïtiens et haïtiano-dominicains vivant dans différentes villes dominicaines à l’occasion du nouvel an et de la fête des Rois. Durant ces rencontres tenues les 1er, 5 et 7 janvier 2018, diverses communautés ont pu échanger avec les délégations de l’ambassade et s’enquérir des services offerts par la Mission. L’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine a profité pour perpétuer les coutumes du nouvel an avec ses compatriotes en territoire voisin. 1er JANVIER 2018 DISTRIBUTION DE SOUPE, LEGLIZ KRETYEN POUVWA BONDYE, CRUZE DE LA GINA, SECTOR LA VICTORIA. Une délégation de l’ambassade ayant à sa tête le Chargé d’Affaires a.i, Miousemine Célestin Myrthil, s’est rendue à « legliz kretyen pouvwa Bondye », située à Cruze de la Gina, secteur La Victoria, pour partager la soupe du nouvel an en compagnie des compatriotes haïtiens. Une occasion favorable pour mettre l’accent sur l’importance de la liberté que nos valeureux soldats ont acquis et que nous devons maintenir. Le premier janvier est aussi, dans la coutume haïtienne, la date où les familles dispersées se réunissent pour partager la soupe de giraumont. Au sein de cette communauté haïtienne, il était important pour le Chargé d’Affaires a.i. de faire un appel à l’unité. L’ambassade d’Haïti et les consulats sont des espaces ouverts pour recueillir des doléances, encadrer les migrants dans une politique de citoyen légal et responsable. Aussi, ils font la promotion des valeurs haïtiennes dans les familles en territoire voisin.

4 Janvier 2018


5 JANVIER DISTRIBUTION DE JOUETS À DES ENFANTS À VILLA MELLA PUNTA Plus de six cents enfants et adolescents haïtiens ou d’origine haïtienne ont reçu des jouets de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine à l’occasion de la fête des Rois. Avec la collaboration de l’ACMDH, des parents de diverses localités ont pu amener leurs enfants à Villa Mella Punta pour y participer. Animation musicale, prestations de clowns, distribution de jouets, une journée inoubliable pour les enfants devant les caméras de la presse locale. « La communauté haïtienne s’est réjouie de la présence de son ambassade. Les médias et tous les dominicains présents ce jourlà retiendront le support de nos représentants. » s’est exclamé un participant. Le Chargé d’Affaires a.i., au nom du Président de la République, S.E.M. Jovenel Moise et en son nom propre, a présenté ses vœux les meilleurs aux ressortissants tout en les encourageant à se régulariser afin qu’elle puisse mieux défendre leur cause. « Le gouvernement est en train de prendre de nouvelles mesures pour vous accompagner dans le processus de la régularisation. » a-t-elle affirmé devant les locaux de l’ACMDH. L’ACMDH est un regroupement d’associations de migrants haïtiens qui soutient les droits des migrants et la cause haïtienne en République Dominicaine. 7 JANVIER MESSE ET DISTRIBUTION DE SOUPE À LA PAROISSE SANTO CURA DE ARS (PASTORALE HAÏTIENNE) SECTOR OVANDO Après la Dessaliniene interprété par un groupe de jeunes de la paroisse Santo Cura de ARS, le président de la Pastorale Haïtienne à félicité le rapprochement de l’Ambassade d’Haïti vers ses compatriotes. Mme Djinah Thomas, responsable de la Section culturelle et Protocole, a pris la parole pour étaler les différents services offerts par l’ambassade avant de faire l’historicité de la soupe au giraumont. Devant une assemblée attentive, le prêtre a fait un vibrant sermon sur l’unité et la fraternité. Il a encouragé la régularisation et a exhorté les haïtiens à porter Haïti, leur pays d’origine, dans leur cœur. Près de trois cents personnes ont pu partager la soupe avec la délégation de l’ambassade dans une ambiance fraternelle. Les participants sont partis satisfaits des informations obtenues sur les diverses questions relatives à l’immigration, l’obtention d’un passeport, et les services offerts par les consulats etc…

5 Janvier 2018


VELAS HISPANIOLA Errol

Boulos

Dans la dynamique de promouvoir, de valoriser des compétences et réalisations haïtiennes dans la République voisine, dans la perspective d’une démonstration des valeurs réelles des migrants haïtiens, l’Ambassade d’Haïti en République dominicaine croit nécessaire de mettre périodiquement des projecteurs sur des entreprises et des personnalités haïtiennes importantes à titre d’honneur et mérite. Aussi croit-elle de bon ton de tourner cette semaine son regard sur Velas Hispaniola, une entreprise créée par Errol Boulos, associé avec quelques membres de sa famille.

E

tablie en République Dominicaine au début des années 2000, Errol Boulos Sr. est, depuis maintenant quinze ans, à la tête d’une grande entreprise de fabrication de bougies. Au départ, les bases légales de cette compagnie ont été jetées dans l’objectif de desservir Haïti et la République Dominicaine, d’où le nom: Velas Hispaniola. Velas pour les bougies, et Hispaniola, pour l’ensemble de l’Ile. Au fil des ans, Errol Sr. et les siens sont devenus des As de la paraffine et des produits dérivés, Velas Hispaniola est devenue une compagnie internationale.

encore Haïti comme potentiel client de l’entreprise au lancement des opérations, actuellement elle représente à peu près 4% ou 5% de ses chiffres d’affaires. Une situation qui interpelle Mme Anne-Marie Sadin, responsable de la Section Commerciale de l’ambassade jusqu’à demander au PDG de l’entreprise de lui donner une explication à cette baisse d’exportation vers Haïti. Errol Boulos Sr. l’attribue à la concurrence des entreprises chinoises de bougies subventionnées entre 13% a 20% par son gouvernement ce qui leur permettent de faire du dumping en Haïti et vend la bougie en dessous du prix normal.

L’entreprise Velas Hispaniola a été très heureuse d’accueillir une grande délégation de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine composée des membres des sections culturelle et commerciale et le Chargé d’Affaires a.i. Mme Miousemine Célestin. Il a été constaté plus de 500 ouvriers affectés à la production. L’administration de l’entreprise avait reçu des félicitations chaleureuses, par les membres de l’ambassade, pour avoir accordé une grande importance au statut légal du travailleur haïtien car selon Monsieur Boulos un migrant illégal peut causer de graves problèmes à son entreprise d’où la nécessité pour lui de légaliser ses ouvriers.

Certains pays de l’Amérique et de l’Europe sont très stricts à faire respecter la loi ANTI-DUMPING pour protéger leurs producteurs.

L’entreprise fournit différents types de bougies qui sont vendus dans plus de 40 pays, dont les ÉtatsUnis d’Amérique, l’Amérique du sud, l’Amérique central et les caraïbes. Sa diversité comprend des bougies insectifuges, les aromatiques, des bougies de verres, ou tout autres récipients qui lui permettent de répondre et de satisfaire au besoin de ses clients. Velas Hisponiola compte

Velas Hispaniola est une entreprise familiale. Errol Boulos Sr, son fils et ses deux beaux-fils sont les principaux actionnaires. Lancée sur 12 000 pieds carrés en 2003, l’entreprise connaît une croissance extraordinaire. Son prix concurrentiel sur le marché doublé de la qualité de sa production, lui attire une clientèle confiante. Autant que ces clients, Velas Hispaniola a grandi. Pour rester compétitive et faire honneur à sa réputation, l’entreprise a déménagé dans un édifice de 260 000 pieds carrés à la zone franche de Hainamosa, Santo Domingo Este. Qui dit plus d’espace, dit plus grande capacité de production et plus grand nombre d’emplois. Velas Hispaniola produit un million de bougies traditionnelles et à peu près un autre million de bougies dans des verres et autres récipients commandés, par journée de travail. Soit

6 Janvier 2018


VELAS HISPANIOLA Bougies en récipients, insectifuges, religieuses, herboristes, aromatiques, d’urgences, de table, votives, d’usage domestique, dans plusieurs variations et présentations.

PLUS QU’UNE ENTREPRISE, VELAS HISPANIOLA EST MAINTENANT UN SYMBOLE. C’EST UNE PREUVE QUE LES HAÏTIENS NE SONT PAS QUE DES BRACEROS DANS LES BATEYS VOISINS

7 Janvier 2018


L’ambassade d’Haïti Visite l’entrepise Velas Hispaniola

8 Janvier 2018


plus de deux millions de Kilogrammes de bougies le mois. Une main d’œuvre de plus de 500 employés travaille à la production régulière de l’entreprise. L’industrie procède aussi par automatisation, un système qui facilite les rapports qualité/production à grande échelle. « Cela permet une ligne de travail entre 16 heures durant la journée et une autre durant les 24 heures accomplies. » Très ouverte sur l’étranger, Velas Hispaniola a aidé la République Dominicaine à se placer au rang des plus grands exportateurs de bougies vers les U.S.A. en 2008, selon des informations rendues publiques par l’entreprise, détentrice des prix tels : l’Exito Award(Médaille du succès) en 2009, Prix de la Qualité Latino Américain (Total Quality Tools) de 2010.

Et dans chacun de ces hôtels des centaines d’Haïtiens y travaillent. Ces compatriotes auraient pu travailler chez eux, s’il y avait des investissements. » « Nous avons de plus belles plages naturelles dans le sud, à côte-de-fer, dans le nord... Mais un touriste qui vient de Port-au-Prince pour se rendre à une plage, ne sait même pas s’il va y arriver. Ici toutes les grandes villes ont leur aéroport. Ces derniers sont construits avec l’aide de l’investissement privé. »

« Alors que nous ne voulons pas ouvrir le pays aux investisseurs, nos jeunes professionnels, notre force vive est entrain de laisser le pays pour se rendre au Chili. Ils ne voient pas d’avenir en Haïti ! Il faut de l’investissement pour pouvoir donner à manger au peuple, pour créer des emplois, améliorer les conditions de vie. Cessons de nous bloquer sur les profits que va faire un investisseur qui cible Haïti, voyons Velas Hispaniola a aussi un chapeau d’importateur. plutôt ce que va bénéficier le pays. Le nombre d’emploi qui Chaque mois, elle fait venir de l’Afrique du Sud, de l’Alle- sera créé, les possibilités de développement qui viendront magne, du Brésil, de la Malaisie, de l’Allemagne, de la Chine avec. » ou de l’Égypte, des verres, de la paraffine, de la mèche, et des Seaux qui constituent les matières premières qu’elle transforme. Accords que jouit le secteur industriel dominicain: L’entreprise a une grande histoire et est d’une DR-CAFTA: Libre commerce avec les USA et l’Amérique Cengrande importance en République Dominicaine. Elle est trale. souvent citée comme exemple d’investissement haïtien CARICOM: Libre commerce avec les pays de la Caraïbes. en territoire voisin. Un honneur pour les actionnaires, spé- CARIFORUM: Avec l’Europe et les pays de la Caraïbes. cialement Errol Boulos Sr. qui a été reçu deux fois par le EPA: Avec l’Europe. président Danilo Medina. Plus qu’une entreprise, Velas Hispaniola est maintenant un symbole. C’est une preuve que les Haïtiens ne sont pas que des Braceros dans les Bateys voisins. « La télévision dominicaine CDN est venue ici réalisée un documentaire Contacts: diffusé pendant trois jours sur sa chaine. Puis un journal Avenida La Pista # 10 Hainamosa, Invivienda, mexicain a réalisé un dossier sur nous, la publication s’est Parque 2, Santo Domingo Este, République Dominicaine étendue aux États-Unis et en Amérique du Sud, tout ceci Tel: 809.245.7775 | 809.245.7766 | fax: 809.245.7026 pour encore mettre les projecteurs sur des investisseurs email: info@velashispaniola.com haïtiens en République Dominicaine », relate l’homme d’afSite: www.velashispaniola.com faires haïtien.

CE QUI DOIT ÊTRE FAIT EN HAÏTI

Quand il s’agit de parler du développement d’Haïti Errol Boulos Sr. ne va pas par quatre chemins: « Pour aider Haïti à se développer, il faut ouvrir le pays aux investisseurs. Cessons de dire que nous ne voulons pas vendre le pays ! Les infrastructures apportées par les investissements vont rester pour le pays. Ce qui fait de la République Dominicaine ce qu’elle est, c’est sa politique d’ouverture. Prenons Punta Cana par exemple, Il n’y avait rien là-bas ! Mais ils l’ont ouvert au secteur de l’hôtellerie. À la Romana, Puerto Plata, l’état facilite l’investissement direct étranger.

9 Janvier 2018


L’étudiant Jean Dieujuste Senat gagne le concours de texte de l’ambassade

Les soucis constants de notre système éducatif ont rapport aux questions de structure, aux questions d’instrument, aux questions de budget, aux questions d’organisation et aux questions liées à la préparation et à la gestion des enseignants. L’éducation en tant qu’espoir d’un peuple doit être une priorité de l’Etat. Ce dernier doit en effet jouer son rôle pleinement, il lui convient de faire de l’éducation une priorité absolue, malheureusement ce n’est pas le cas aujourd’hui, le budget alloué à l’éducation est une preuve tangible de ce constat.

Jean Dieujuste Senat étudiant en Génie civil à l’université O&M de Santo Domingo vient de remporter le premier prix du concours de texte organisé par la section culturelle et le bureau des affaires estudiantines de l’ambassade d’Haïti en république Dominicaine. Kens Thelong de Universidad del Caribe et Victor Guvens de universidad Catolica, gagnent respectivement le deuxième et le troisième prix sur un total de 20 participants.

JEAN DIEUJUSTE SENAT

Il est temps que le budget assigné à l’éducation traduise notre intention de révolutionner notre système éducatif. Avec pour objectif d’entamer une vaste opération de construction d’écoles dans tous les coins du pays, les plus modernes possibles, et que tous les enfants en âge de scolarisation arrivent à profiter de l’école gratuitement, que ce soit dans les grandes villes ou dans les sections communales du pays. Que l’école accueille 700 élèves, ou qu’elle accueille 15, qu’elle soit située dans la Capitale ou dans les zones les plus reculées du pays, elle doit être équipée des mêmes infrastructures, offrant les mêmes possibilités, et doit être dotée d’un financement adapté à sa taille (son infrastructure). Outre ces choses, l’Etat doit s’assurer, que les élèves aient droit, à titre gratuit: * A un repas chaud. * Au transport * A tous les matériels didactiques. L’une des réformes à mener aussi, c’est la mise en place d’un programme national bien conçu et défini pour éradiquer l’analphabétisme. C’est inacceptable qu’en plein vingt-et-unième siècle, l’ère de la technologie, que près de 60% de la population (rapport de l’UNESCO 2015) ne savent encore ni lire ni écrire. Le temps est venu de travailler ensemble.

Les nouvelles batailles d’Haïti Éducation Sous-thème Essai: points noirs et perspectives de notre système éducatif. «L’éducation est le logiciel de l’ordinateur central qui programme l’avenir des sociétés. » Aujourd’hui, il est plus certain que nous avons un problème aigu de société. Les plus avisés sont donc unanimes à reconnaître que c’est lié à notre système éducatif, que c’est ce dernier qui inculque les valeurs à la société, aussi bien qu’aux institutions. Si notre société se présente aussi mal, c’est parce que notre système éducatif traverse une crise interminable, et ceci ne date pas d’hier. C’est l’une des batailles à mener en ce vingt-et-unième siècle. L’école haïtienne, non accessible, loin d’être garante de l’avenir des générations montantes, déforme et restreint la créativité, d’où le taux élevé d’analphabète. Notre système scolaire, aujourd’hui, désuet, est trop axé sur la mémorisation, disons mieux le bourrage de crâne.

De gch à drte Victor Guvens, Mme Miousemine Célestin de l’ambassade, Jean Dieujuste Senat et Kens Thelong

Tous, nous devons conjuguer nos efforts afin de vaincre l’analphabétisme et ses répercussions. Sans la participation des personnes, des organismes communautaires, des entreprises et des gouvernements, il sera impossible de renverser la situation. Le système d’évaluation scolaire cause aussi problème, il est trop

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sélectif. Il tire certains élèves vers le haut au lieu de faire progresser toute la classe. Ceux-là qui ont été mis de côté, dans la majorité des cas, deviennent des médiocres...etc. du fait qu’on les juge sur des choses hors de leur portée, tandis que si on les évalue dans d’autres domaines, ils se révéleront des génies.

L’école n’est pas l’endroit pour former des marioles. L’avenir du pays est trop important pour laisser la formation de ses citoyens au soin des non diplômés (recalés). En ce sens, le professeur doit être bon dans sa matière, très à l’aise dans ce qu’il transmet. Il doit avoir de l’éthique professionnelle et doit être responsable.

Juste pour répéter Albert Einstein qui a dit «Tout le monde est un génie, mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper un arbre, il passera une vie à croire qu’il est stupide». Dans ce contexte, l’école doit s’assurer de la maîtrise d’un socle commun des indispensables, et organiser la diversité des parcours. Ce socle commun doit être défini par la Nation en s’adaptant aux problèmes, aux faits réels que fait face la société, en formatant la vie d’ensemble et en préparant à l’exercice de la citoyenneté.

La rémunération des enseignants d’aujourd’hui est misérable, ils sont non valorisés et sont surtout sous-payés. Un salaire raisonnable pour ceux qui forment des générations futures du pays est nécessaire. Il importe enfin que l’Etat haïtien conçoive et mette en œuvre une réalité politique des ressources humaines en direction des éducateurs, pour valoriser le métier et donner l’envie de l’exercer.

L’école doit adapter les apprentissages, en accompagnant les élèves ; elle doit aussi s’adapter à la diversité de ces derniers en offrant une pluralité de parcours et de réussites. Il convient également de revoir les programmes d’évaluation et de faire un passage du système de mémorisation à un autre qui renforce les capacités d’analyse et de raisonnement. L’école doit enseigner comment penser et non quoi penser.

Les difficultés auxquelles fait face notre système éducatif sont multiples et complexes, donc une mise en place d’une politique publique sur le sens réel de l’éducation dans le pays est nécessaire. Il s’agit même d’une exigence de l’heure.

Autre aspect à tenir compte : l’éducateur. Une sélection est fondamentale, il est nécessaire d’avoir des enseignants aptes à enseigner autrement. La formation continue des professeurs est tout aussi importante, elle permettra à l’enseignant d’exercer son métier plus amplement et dans les meilleures conditions. La transformation de l’école ne peut se réaliser sans l’aide de professeurs mieux formés et mieux rémunérés.

11 Janvier 2018


Discours du Chargé d’Affaires a.i. à l’occasion du 12 janvier 2018

Chers compatriotes, chers collègues, chers amis,

Nous venons de remettre à Dieu à travers des prières et des supplications notre pays, ce 12 janvier 2018 à l’occasion de la commémoration du séisme dévastateur qui a frappé notre pays, ou plus de trois cent milles (300 000) frères et sœurs ont perdu leur vie, il y a de cela 8 ans. S’il est vrai qu’il s’agissait d’une catastrophe naturelle, l’un des phénomènes auxquels notre pays se trouve souvent exposé du fait de sa position géographique, ce tremblement de terre, par la magnitude des dégâts et la dimension exponentielle des souffrances causées, devait interpeller notre conscience de peuple sur la gestion que nous faisions de notre environnement, sur les politiques urbaines de construction, sur le déboisement de nos plaines, sur la surpopulation de nos principales villes, sur la déforestation de nos montagnes et d’autres inconséquences connexes qui perpétuent dans notre quotidien au vu et au su de tous en dépit des malheurs qu’elles peuvent encore occasionner. 12 janvier 2010 nous a fait pleurer des victimes dont le nombre aurait pu être moindre si seulement notre peuple était mieux informé et formé. 12 janvier a mis des villes, comme Port-au-Prince, Léogane, Jacmel à genoux, avec des pertes matérielles inestimables, au milieu des gémissements et des cris amers qui nous ont aussi donné des leçons de solidarité, de vivre ensemble et qui nous ont poussé à nous questionner sur la nécessité de dépasser des tabous et des préjugés qui nous empêche encore à consolider notre nation sur des valeurs universelles, de justice pour tous, d’opportunités pour tous, d’accès aux services de base pour tous. Car ce séisme impitoyable n’a pas fait de différence de classe, de race et de quartiers pour emporter ces victimes. Des Haïtiens, tout comme des étrangers dont nous regrettons leur départ ont laissé leur vie à cause de l’inexistence de certaines politiques publiques que notre état n’a pas su concevoir, que nos dirigeants n’ont pas mis en œuvre, et nos autorités imposé bien avant. Nous avons également perdu ce jour là des édifices, symboles de notre fierté de peuple que nous peinons encore à reconstruire. Notre palais national, la cathédrale Notre Dame de Port-au-Prince, le palais des ministères, plusieurs hôtels et résidences privées construits à travers le temps et d’autres bâtiments publics furent détruits. Notre résilience de peuple est à bout de souffle, mais nous résistons. La reconstruction est encore en cours. Et ce 12 janvier 2018, le Président de la République, S.E.M. Jovenel Moise vient de procéder à la pose de la première pierre de notre palais national, comme pour prouver que nous pouvons renaitre aujourd’hui même de ces cendres passés les plus belles constructions jamais connues de notre histoire. J’entends aussi par la, des constructions immatérielles telles que le renforcement de nos institutions, de l’autorité de l’État, de l’unité nationale, du système éducatif, qui fera d’Haïti un état démocratiquement plus fort. 12 janvier est depuis 8 ans ancré dans notre histoire comme une date fatidique. Nous ne cesserons jamais de pleurer ces frères perdus en mémoire desquels je vous invite à observer une minute de recueillement. Mais nous devons aussi nous rappeler, que l’histoire n’est pas seulement une suite du passé. Elle est surtout la construction du présent, du quotidien que nous vivons et de ce que nous faisons de chaque jour comme efforts, de ce que nous réalisons comme projets et de ce que nous célébrons comme victoire. Aujourd’hui, je vous invite chers compatriotes, collègues, et amis à célébrer l’opportunité immense qui nous est offerte d’être en vie. Je vous invite à transformer ce jour en action de grâce au Seigneur, et à tous les peuples qui nous ont accompagné durant ces moments de tribulation, car nous sommes des rescapés ou des survivants de ce séisme, ce qui explique justement pourquoi nous pouvons penser à ceux qui sont partis. Nous sommes au début d’une nouvelle année et cette réunion est aussi l’occasion pour moi de vous formuler chers collègues mes remerciements pour la collaboration hors pair dont vous m’avez fait montre comme chef de mission, depuis 6 mois en accomplissant certainement votre travail. Je voudrais également vous réitérer mes vœux de prospérité, de santé, d’amour et d’unité pour qu’ensemble nous puissions être plus productifs et contribuer au progrès et à l’amélioration des conditions de vie de nos frères immigrants en République Dominicaine. Résistons au dénigrement de toute sorte, ensemble debout, regagnons notre fierté pour une nouvelle Haïti, belle, prospère et unie. Que Dieu bénisse notre pays ! Vive Haïti ! Miousemine Célestin Myrthil

12 Janvier 2018


Photo: Auteur inconnu

SHERLY JEUDY

Lanmou nou pou

AYITI Fè nou fyè n se

AYISYEN ADRESSES UTILES AMBASSADE D’HAITÍ

Calle Juan Sánchez Ramirez #33 Zona Universitaria, Santo Domingo, R.D. P.O. Box 463 Santo Domingo, Rép. Dominicaine (809) 686 7115 amb.saintdomingue@diplomatie.ht

CONSULAT GÉNÉRAL D’HAÏTI À SANTIAGO

CONSULAT D’HAÏTI HIGUEY

CONSULAT D’HAÏTI BARAHONA

CONSULAT D’HAÏTI DAJABÓN

Avenida Estrella Sadhalá No. 6 Santiago de los Caballeros, Rép. Dominicanicaine (809) 582-5457 cg.santiagosaintdomingue@diplomatie.ht cg.santiago@diplomatie.ht

Calle Don Bosco #8 Punta Palma Barahona, Rép. Dominicanicaine (809) 524-7353 cons.barahona@diplomatie.ht

Calle Pena Gomez Sector Dano Herreror Higüey, Rép. Dominicanicaine (829) 526-6230 cons.higuey@diplomatie.ht

Calle 27 de Febrero, No. 104 Dajabón, Rép. Dominicaine (809) 579-7415 cons.dajabon@diplomatie.ht

13 Janvier 2018


RESSERRER LES LIENS ET MARCHONS UNIS

Rester en contact avec la communauté haïtienne, connaitre les attentes des nombreux étudiants évoluant en RD et les accompagner à travers des services bâtis au besoin, telles sont, en partie les motivations qui ont poussé le nouveau Chargé d’Affaires a. i. , dès sa prise de fonction en août 2017, après son enrichissante expérience avec les leaders communautaires du Programme d’Identification et de Documentation des immigrants Haïtiens (PIDIH), à faire passer la Sous-Section des Affaires Estudiantines jadis attachée à la section culturelle à une section intégrante dénommée Affaires Étudiantes et des Organisations Communautaires. Ainsi cette nouvelle section coordonnée par le Conseiller Smith GLAUDE, est donc la plus récente de la Mission. Comme son nom l’indique, elle s’occupe de tout ce qui a à voir avec les étudiants haïtiens, et les organisations communautaires. Elle accueille quotidiennement les étudiants tant pour des prises de contact

que pour des doléances, et reçoit tous les mois à l’Ambassade les responsables des associations et organismes de développement ou de soutien aux immigrants haïtiens venant de plusieurs Provinces de la République Dominicaine. A travers un groupe whatsApp créé suite à la première rencontre, ces leaders servent de relais ou d’antennes bénévolats entre cette Mission diplomatique et les différentes communautés haïtiennes vivant dans ce pays. Ils restent en contact permanent avec les membres de cette section pour des campagnes de sensibilisation, partages d’information et dénonciations de cas qui permettent à l’Ambassade à travers la section juridique et migrant d’intervenir à temps, et d’apporter des solutions concrètes aux différentes situations qui requièrent une prise en charge immédiate du Chef de Mission ou du Chef de Poste consulaire le plus proche.

14 Janvier 2018


JOURNÉE DE SENSIBILISATION À SANTIAGO DE LOS CABALLEROS

S

uite aux déclarations choquantes et incendiaires du maire de Santiago monsieur Abel Martinez, réputé pour son anti-haïtianisme, invitant l’immigration à se débarrasser des Haïtiens résidant dans cette ville parce qu’ils la salissent par faute d’hygiène, le Chargé d’Affaires a pris l’initiative de travailler avec le Chef de Poste de Santiago sur le lancement d’une campagne de sensibilisation aux syndicats des marchands et aux leaders communautaires afin de les aider à projeter de meilleures images des immigrants haïtiens dans la région. Ainsi une première journée a été organisée le jeudi 25 décembre dernier au Consulat de Santiago avec une trentaine de participants.

Entre exposé et questions, les échanges ont été fructueux. Des flyers contenant les rubriques « men kèk konsey Anbasad la ak tout konsila yo pote nou » ont été distribués. Les participants ont été invités à sensibiliser à leur tour leurs voisins pour de meilleurs résultats. Cette campagne continuera dans d’autres régions avec l’aide des consulats et des leaders communautaires et des messages audio visuels afin d’atteindre le maximum d’immigrants haïtiens vivant en République Dominicaine.

Propriété de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine Publication mensuelle #33 C/ Juan Sánchez Ramirez, zona Universitaria P.O. Box 463, Sto Dgo, Tel: (809) 686 7115 e-mail: communicationambassadehaitird@gmail.com

Supervision Miousemine Célestin MYRTHIL Djinah THOMAS Conception / Coordination Plésius Junior LOUIS Collaboration Anne Marie François SADIN Photographie Plésius Junior LOUIS Jonas Albath Velas Hispagniola*

15 Janvier 2018


AMBASSADE D’HAÏTI Calle Juan Sánchez Ramirez #33 Zona Universitaria P.O. Box 463 Santo Domingo, Rép. Dominicaine (809) 686 7115 amb.saintdomingue@diplomatie.ht


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