Avril 2018 No 4
Semaine de la
haïtienne
La diaspora et son droit de vote évoqué par le président du Sénat, l’honorable Joseph Lambert
1
Ambassade d’Haïti
Rencontre avec le designer haïtien Helmer Joeph Des entreprises colombiennes jaugent le marché haïtien
2018 Publication de l’Ambassade d’Haïti en RépubliqueAvrilDominicaine
Agenda culturel de l’Ambassade MAI 2018 1er mai • Célébration de la fête de l’agriculture et du travail à Guayubin et à Barahona
Propriété de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine Publication mensuelle #33 C/ Juan Sánchez Ramirez, zona Universitaria P.O. Box 463, Sto Dgo Tel: (809) 686 7115 e-mail: communicationambassadehaitird@gmail.com
18 mai
• Commémoration de la fête du drapeau et de l’Université à Santo Domingo
Photographie
Supervision
Collaboration Smith Glaude
Plésius Junior LOUIS
Djinah THOMAS
Marie Claire Kernizan
Jonas Albath
Rafaele Richard
Manuel Peña
Miousemine Célestin MYRTHIL Conception / Coordination Plésius Junior LOUIS
Stéphanie Madjiny Vital Section juridique et migrants Section commerciale
Heures d’ouverture de l’Ambassade et des Consulats 9h AM- 4 h PM Du lundi au vendredi 2
Ambassade d’Haïti
Avril 2018
Éditorial
Miousemine Célestin Myrthil Chargé d’Affaires a. i. Ambassade d’Haïti en République Dominicaine
Chers compatriotes et lecteurs, Après trois numéros, nous continuons à nous efforcer de grandir et d’élargir la couverture du bulletin grâce à vos recommandations et vos encouragements même si nous prenons comme point de départ des idées générales comme les réalisations de l’Ambassade, les actions du gouvernement... mais chaque mois a son vécu, chaque mois a son lot d’émotions et d’événements. Le mois d’avril de cette année ne s’est pas limité uniquement à la célébration des fêtes de Pâques, un hommage bien mérité a été rendu à la diaspora haïtienne partout dans le monde, y compris en République Dominicaine, où l’Ambassade s’est donnée à fond et s’est investie à élever le niveau et à rehausser le gala de la Diaspora en collaboration avec 3
Ambassade d’Haïti
Zile Haïti et d’autres partenaires inconditionnels. Selon les estimations, les transferts de la diaspora avoisinent les deux milliards de dollars l’an, plus que l’ensemble de l’aide reçue, ce qui représente une contribution non négligeable à l’économie haïtienne. Ici en République Dominicaine, la diaspora haïtienne constitue une vraie mosaïque, elle est composée de jeunes étudiants, de professionnels, de travailleurs et travailleuses documentés ou non, d’hommes d’affaires ect... qui contribuent pour beaucoup à l’économie dominicaine, dans l’agriculture, la construction, l’industrie, et un peu moindre dans l’hôtellerie et la restauration. La migration haïtienne ne se donne pas pour tâche d’apporter des problèmes en territoire dominicain, elle participe de manière effective à la construction de ce pays. Qu’on la reconnaisse ou non, c’est une vérité qui doit nous pousser à mieux nous organiser, voire réguler cette immense main-d’œuvre dispersée qui nous échappe. L’abondance et le bon marché de la main-d’œuvre rurale haïtienne habituée au travail, sa constance et son sérieux à l’œuvre expliquent en partie la préférence de certains patrons dominicains. Que l’on veuille ou non c’est encore une vérité qui est prouvée ailleurs. La diaspora haïtienne a son importance, et la crise de Pedernales témoigne de cet état de fait. Une fois l’émotion dissipée, les deux parties font face à la réalité et ont compris que l’une a grand besoin de l’autre car elles sont
condamnées à vivre ensemble. Vivre ensemble dans un monde complexe, compétitif, qui tourne au rythme de l’économie du marché mondial et la quête d’intérêts financiers en solo ou en légion, est plus que jamais au centre des relations diplomatiques. Le 24 avril dernier, sept grandes compagnies colombiennes ont testé la possibilité de s’implanter en Haïti. L’Ambassadeur Colombien non résident en Haïti voit de grandes perspectives d’échanges commerciaux entre son pays et le nôtre. Du côté de la République Dominicaine, l’expérience du Farm trip avec les 32 agences de voyage dans le nord d’Haïti commence à récolter des fruits. À Santo Domingo même, du 19 au 30 avril, le corps diplomatique à travers les ambassades et les consulats respectifs participe à la foire du livre dédiée cette année au Guatemala, aux côtés du Ministère de la Culture et d’autres institutions du gouvernement dominicain. Une explosion de culture du monde à laquelle Haïti était très présente. Une autre manière d’explorer le monde à travers l’écriture… une autre façon de découvrir l’autre, la divergence, la tolérance... Une autre manière de vivre ensemble… Restons unis… Bonne lecture.
Avril 2018
LES SAMEDIS MÉDICAUX DE L’AMBASSADE Assistance médicale pour les ressortissants haïtiens en République Dominicaine
Toujours en collaboration avec le Mouvement Social Culturel pour les Travailleurs Haïtiens (MOSTAH), l’Ambassade d’Haïti continue avec ses samedis médicaux pour venir en aide aux immigrants haïtiens vivant dans les bateys et les zones marginales de la République Dominicaine. Après Boca Chica, notre équipe composée du Dr. Décatrel Mirville, Ministre Conseiller à l’Ambassade, responsable de la section Politique et Planification, de M. Smith Glaude, Conseiller à l’Ambassade, Responsable de la section estudiantine et des organisations communautaires, et d’étudiants en médecine, s’est rendue à Monte Plata le samedi 14 avril 2018. L’un des leaders communautaires identifié dans cette zone par l’Ambassade, le pasteur Bernardino Wilson, avait décidé d’accueillir cette fois la clinique mobile dans son église et mobilisé en la circonstance plus d’une centaine d’haïtiens, qui ont, à tour de rôle reçu des soins médicaux et des médicaments.
Les 10 médecins de l’équipe ont consulté tous les patients qui participaient à cette activité. Évidemment, un suivi devrait être assuré pour un grand nombre d’entre eux. L’Ambassade souhaiterait également étendre ces cliniques mobiles dans les juridictions des autres consulats afin d’apporter ce service gratuit aux ressortissants haïtiens qui vivent dans la précarité et qui, pour des raisons multiples, n’ont pas accès ou ne fréquent pas les hôpitaux de leur zone de résidence. L’Ambassade vise également avec MOSTAH à multiplier la fréquence des interventions de l’équipe en instaurant des journées de consultations spécialisées autour des maladies contagieuses telles que le VIH SIDA ou d’autres types d’épidémies. ÉQUIPE DE TRAVAIL
Selon le médecin en Chef de l’Ambassade, le Dr. Mirville, les besoins sont énormes. Présentement, l’intervention de l’équipe médicale consiste à apporter à ces malades des soins de santé primaire tout en mettant en place des activités visant à les sensibiliser et à faire de la prévention relatives à certaines maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle. 4
Ambassade d’Haïti
Dr Décatel Mirville Jr ministre conseiller à l’Ambassade Mr. Smith Glaude, Conseiller à l’Ambassade, responsable de la section estudiantine et des organisations communautaires, Dr. Joseph Cherubin, président du Mouvement Social Culturel pour les Travailleurs Haïtiens (MOSCTHA) Rosenie Jeanty étudiante en médecine, Internat (UASD) Betie Morantus étudiante en médecine, Internat (UASD) Lourdan Saimprice étudiant en médecine, Internat (UASD) Clémentt Eribert étudiant en médecine, Internat (UASD) Ronial St Cyr étudiant en médecine, Internat (UASD) Fabiola Excellent étudiant en médecine, Internat (UASD) Peter Boham étudiant en médecine, Internat (UASD) Marc Artur Pierre étudiant en médecine, Internat (UTESA) Alene Corvil étudiant en médecine, Internat (UASD) Rev. Pasteur Bernadino Wilson
Avril 2018
POLITIQUE
Photo: PLésius Junior LOUIS
La diaspora et son droit de vote évoqué par le président du Sénat, l’honorable Joseph Lambert
Le Bulletin: Actuel Président du Sénat, ancien Chef de poste du Consulat Général d’Haïti en République Dominicaine, quel est votre impression sur l’évolution de la diaspora haïtienne en République Dominicaine Sénateur Lambert : Je crois que l’évolution est évidente. Durant les années 70, la diaspora haïtienne en République Dominicaine était composée en grande majorité de travailleurs agricoles. Ces derniers émigraient dans un cadre légal, disposaient de contrats saisonniers et étaient cantonnés dans les bateys construits pour eux aux environs des usines sucrières. Actuellement, la diaspora haïtienne est cosmopolite. Elle a évolué en nombre mais aussi en qualité. C’est pourquoi elle est beaucoup plus impliquée, plus intégrée, plus évoluée et ne peut pas être réduite à une question de braceros ou d’ouvriers de construction parce qu’il y a parmi eux, des étudiants, des entrepreneurs, des professionnels qui s’impliquent dans plusieurs sphères d’activité, que ce soit politique, économique et commerciale. En son sein, il y a un groupe qui a émigré, qui a pris l’exil à un certain moment et qui s’est établi dans le nord du pays, particulièrement à Santiago 5
Ambassade d’Haïti
et ses environs. On peut prendre en exemple le général Namphy et ses proches. C’est un groupe d’Haïtiens hétéroclites qui a aussi un mode de vie un peu huppé. C’est pour illustrer qu’il y a plusieurs strates qui évoluent en RD. On peut trouver des gens qui émigrent pour essayer de tirer leur épingle du jeu, avoir un minimum pour survivre comme il y en d’autres qui le font pour d’autres raisons et qui sont plus aisés. Je dirais même riches entre guillemets. Il y a également un groupe d’étudiants supposés en transit qui, à un moment, développent une certaine attache à ce pays. C’est une diaspora égarée qui se cherche même si des fois elle s’implique dans des activités très économiques. Définitivement c’est une diaspora multiforme avec des niveaux étagers, un profil nettement différent de ce qu’on a connu avant. Le Bulletin : On aimerait savoir au niveau du Parlement haïtien, s’il y a un projet ou une proposition de loi qui concerne la diaspora haïtienne surtout dans son implication politique. Sénateur Lambert : Il n’y a pas de loi à proprement parlé traitant de la diaspora ou de l’implication directe de la dias-
pora dans le système politique haïtien. Ce qui est certain, c’est que l’amendement de l’année dernière avait permis aux haïtiens vivant à l’étranger de bénéficier de : la multi nationalité. Je pense qu’à ce niveau là un pas important a été franchi en faveur de la diaspora. Cette année, nous avons jugé bon d’introduire, de créer non seulement la commission bicamérale devant statuer sur l’amendement de la constitution, nous avons demandé aux présidents des deux branches du Parlement, au président bien sûr respectif des deux commissions, d’accorder une attention particulière à la diaspora, parce qu’il faudrait que la diaspora soit beaucoup plus impliquée, non seulement dans le système économique par l’envoi de fonds, par leurs transferts en Haïti, il faudrait aussi que la diaspora participe dans le choix des dirigeants politiques haïtiens. À ce niveau là, je crois que le Sénat de la République, la Commission sénatoriale et la commission de la Chambre des Députés vont travailler conjointement pour qu’au moins on puisse permettre à nos compatriotes de l’extérieur de participer au choix de leur président, leurs députés, leurs sénateurs dans un premier temps. En ce qui concerne la multinationalité, certains haïtiens vivant à Avril 2018
l’étranger avaient la possibilité ou ont encore la possibilité de briguer des postes électifs au niveau national, tels que : les municipalités, les ASECS, ou encore nommés directeurs généraux et autres, soient américains ou tchèques puissent bénéficier de ce genre de poste qui pourrait à un certain moment traiter des questions hautement stratégiques et sécuritaires. Voilà! ça c’est la première étape. Cette année encore, avec bien sûr l’amendement de la constitution qui doit se faire à la fin de la dernière session parlementaire, nous avons, au niveau du parlement institué deux commissions, l’une à la Chambre des députés, l’autre au Sénat de la République. Ces deux commissions ont pour responsabilité de travailler avec les différents secteurs de la vie nationale y compris, bien sûr, la diaspora haïtienne également, de façon à ce qu’on puisse soumettre à l’appréciation de l’assemblée nationale, des éléments indispensables de propositions d’amendement à la constitution. Il reviendrait bien sûr, à la nouvelle législature, au cours de la première session parlementaire de valider ces propositions d’amendement. Mais, dans ces propositions d’amendement, personnellement, je crois qu’il faut aller un peu plus loin, permettre à la diaspora de s’impliquer d’avantage, permettre aux haïtiens, là où ils se trouvent de briguer certaines fonctions électives comme, par exemple, aller plus loin: député, sénateur et même, pourquoi pas, président de la république. Mais il faut incorporer ou intégrer tout ça dans les propositions d’amendement. Il y a un deuxième élément plus important pour nous à ce niveau là, c’est de désigner ses représentants à différents niveaux, voter pour le président de la république, voter aussi pour des sénateurs et des députés. D’autres collègues ont émis le vœu de permettre à la diaspora haïtienne, là où il y a une forte concentration d’haïtiens, plus particulièrement en République Dominicaine, aux États-Unis d’Amérique, disons le Nord, l’Amérique du Nord, l’Europe… faire en sorte qu’il ait, au moins pour la zone Caraïbes, un sénateur représentant la zone Caraïbes, un représentant pour l’Europe et un représentant pour l’Amérique du Nord; je veux parler bien sûr des États-Unis, du Canada 6
Ambassade d’Haïti
entre autres. Mais avec cette vague d’haïtiens qui émigrent vers le Chili, le Brésil et autres, il y a lieu de se poser certaines questions. À ce niveau là, il n’y a pas encore de débats approfondis mais deux éléments fondamentaux surgissent au cours des discussions. c’est : 1) Le droit de vote des haïtiens de la diaspora. 2) Une implication beaucoup plus importante de la diaspora dans la vie politique haïtienne parce qu’on ne peut pas considérer la diaspora comme une vache à lait. Alors voilà en gros ce que je peux déjà vous dire Le Bulletin : Sénateur Lambert, cela vous fait quoi de participer à une soirée auprès de l’ambassade d’Haïti en République Dominicaine en l’honneur de la diaspora haïtienne ? Sénateur Lambert : Cela représentait pour moi toute une somme d’émotions parce que j’ai l’habitude d’assister à la télé à des spectacles de ce genre tels que: Académie Howard, Festival de Cannes, Miss Univers etc. J’étais agréablement étonné de constater le très haut niveau professionnel de la présentation artistique du 20 avril dernier. C’était une première, ça a retenu mon souffle d’autant que je ne connaissais pas le format exact de la soirée. C’est la raison pour laquelle mon intervention a été plutôt longue. En toute sincérité, bravo à l’organisateur de cet événement, bravo au Chargé d’Affaires a.i. qui fait un travail exemplaire et qui de plus en plus projette une image très différente de ce que l’on a l’habitude de voir ou d’entendre de la communauté haïtienne en République Dominicaine. Je dis encore bravo. Bravo à toute l’équipe. Merci de cette entrevue qui m’a permis de répondre à vos différentes questions concernant notre diaspora
AAV
Ajan Akonpayman Volontè
En peu de temps, les résultats des interventions des Agents d’Accompagnement Volontaire (AAV) de l’Ambassade à la Direction Générale de Migration (DGM) sont visibles. Depuis leur entrée en fonction, le 15 avril dernier à date : • 546 femmes enceintes et enfants ont déjà pu accéder au processus de la seconde phase du Plan National de Régularisation des Etrangers (PNRE) • 983 femmes enceintes accompagnées de leurs enfants ont obtenu des rendez-vous jusqu’au 13 mai 2018. • 876 autres adultes ont déjà reçu leur rendez-vous à partir de la grande file et ont pu terminer le processus du changement de catégorie. • La DGM arrive à traiter en moyenne 1200 dossiers par jour alors qu’elle n’en prenait que 400 au début. • 370 certificats ont été émis par l’Ambassade grâce à l’orientation des AAV aux parents des mineurs. De plus les AAV travaillent au maintien de l’ordre, de la discipline et la propreté au niveau de la file d’attente afin de contribuer à projeter une image plus digne de la participation de nos compatriotes à ce processus. Le grand défi consiste encore à les empêcher de dormir à même le sol à l’entrée et aux environs de l’immeuble de la DGM. Un accompagnement plus soutenu de l’Etat haïtien en matière d’octroi de documentation favoriserait une participation plus nombreuse et active de ces immigrants haïtiens en quête de régularisation. Avril 2018
Education
Haïti à la 21è édition de la foire internationale du livre de Santo Domingo disponibles cette année. Des 244 titres reçus en consignation des maisons d’édition, la section culturelle de l’Ambassade a souligné une croissance de vente par rapport aux années précédentes. Communication Plus, la maison Henry Deschamps, C3 éditions, les Presses Universitaires, la Bibliothèque Nationale, la Société Haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie et les Presses Nationales ont proposé des dictionnaires créoles, des romans, des livres de littérature, de politique et d’histoire de différents auteurs haïtiens pour la Foire.
Garry Victor, invité spécial de l’Ambassade cette année a dû annuler son rendez-vous avec les amants du livre en République Dominicaine pour des raisons de santé. L’auteur, très aimé des lecteurs haïtiens, était très attendu pour son dernier titre. Sous l’invitation de la Direction Générale de la Foire du livre, l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine présente et projette depuis plusieurs années une autre image d’Haïti à travers des œuvres et auteurs haïtiens d’ici et d’ailleurs.
Photos: PLésius Junior LOUIS
Des dizaines d’auteurs haïtiens et plusieurs maisons d’éditions haïtiennes ont été représentés via l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine à la 21ème édition de la foire du livre organisée à la Plaza de la Cultura, Santo Domingo, du 19 au 30 avril 2018. Au cours de ces journées autour du livre, diverses missions diplomatiques accréditées en République Dominicaine y ont pris part. Le stand de l’Ambassade d’haïti a reçu plein de visiteurs et des demandes spécifiques ont été faites pour des ouvrages et des auteurs non
7
Ambassade d’Haïti
Avril 2018
Interview
Helmer Joseph
L’invité de l’Ambassade d’Haïti à la soirée de Gala réalisée dans le cadre de la semaine de la diaspora est un poète qui dessine ses sentiments sur de la toile et combine des gadgets pour accompagner ses créations. Lors de la soirée à l’Hôtel Dominican Fiesta, Helmer Joseph a choqué et emballé le public dominicain qui le découvrait pour la première fois. Derrière cet homme timide et minutieux, nous avons rencontré outre un artiste décontracté qui manie bien les crayons et les ciseaux mais aussi un citoyen concerné par le développement de son pays. Causerie avec l’homme qui a habillé le Chargé d’Affaires a.i. d’Haïti en République Dominicaine lors du gala de la diaspora Le Bulletin : Helmer, tu es designer depuis combien d’années ? Helmer Joseph : Depuis très longtemps. Peut-être une quarantaine d’années. Le Bulletin : Explique-nous comment s’est développé ton amour pour la mode ? Helmer Joseph : Ce n’est pas vrai8
Ambassade d’Haïti
ment l’amour de la mode. J’ai eu la vocation, j’ai eu la passion, j’en ai fait ma profession, maintenant c’est devenu une malédiction. J’aurais bien aimé passer à autre chose, mais je ne peux pas.
où je travaillais pour des services où je faisais des collections pour des « impuse ». Je suis toujours en collection, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas une ligne de prêt-à-porter, je suis plutôt en création.
Le Bulletin : Pure poésie comme la plupart de tes œuvres. Mais il y a peut-être quarante ans de cela, comment ont été tes débuts ?
Le Bulletin : Est-ce qu’il t’est déjà arrivé d’Habiller une personnalité importante, une star ?
Helmer Joseph : Étant d’origine haïtienne, j’ai eu beaucoup de chance, à mon époque, il n’y avait pas de designer, on était couturier ou tailleur. J’ai démarré comme tailleur pour homme, j’ai eu une vraie formation pendant trois ans à JB Damien. C’est ce qui m’a permis de rentrer dans une maison de haute couture, j’ai eu cette chance-là. Après, je suis passé par la Jamaïque avant d’aller au Canada, j’ai fait une spécialisation en broderie et en robe de Mariée puis des spécialisations en France pour la haute couture. Le Bulletin : Avec tout ça, tu as dû parcourir le monde pour représenter Haïti ? Helmer Joseph : On m’invite assez souvent à représenter Haïti, c’est tout un honneur; par contre, depuis que je suis en Haïti c’est l’une des rares fois qu’on m’a invité à représenter le pays à l’étranger sur l’invitation de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine. Le Bulletin : Tu as eu combien de collections au cours de ta carrière ? Helmer Joseph : On sort deux collections par années, moi j’ai souvent des collections hommes et femmes dans la même année. Je pense que dans les années 89-90, je faisais le salon du prêt-à-porter pendant quatre ans, cela fait déjà deux salons à Paris. Je me dis si l’on commence de 1989 on multiplie par 3, 4 collections par année, aujourd’hui cela fait... de plus j’ai fait beaucoup de contrats
Helmer Joseph : (Rire) Je ne fais que ça. J’ai eu la chance d’habiller quelques comédiens et actrices assez connus en France. J’ai fait des chapeaux pour Sophia Loren pour un film, j’ai même habillé Isabelle Adjani pour une émission de télé. À Montréal n’en parlons pas j’ai habillé toutes les stars québécoises dont Anne Dorval, Julie Perron, je fais beaucoup de contrats de pu blicité et habille beaucoup, beaucoup de stars, pour des couvertures de magazine aussi. J’ai des preuves. J’ai gardé des factures. « Souvent j’ai un peu peur d’une certaine notoriété parce que la première année où j’ai été classé parmi les dix meilleurs designers québécois en 81. À ce moment-là, des clientes m’ont appelé pour me dire, maintenant que vous êtes dans les journaux, vous allez être plus cher, vous allez être célèbre, vous n’aurez pas de temps pour nous. Plus on a de la pub parce qu’on a habillé une comédienne ou quelqu’un de connu, on perd une partie de sa clientèle qui s’appelle la partie alimentaire de notre profession. Plus on grandit, plus on perd des poils.» Le Bulletin: Quels matériels Helmer utilise-t-il dans ces travaux ? Helmer Joseph : Moi je ne touche pas le synthétique. Jamais de synthétique. C’est du lin, de la laine, du coton et de la soie. Moi j’aime bien les défis techniques parce que je suis assez polyvalent. Mais je ne fais pas de collection pour une boutique en répétant les Avril 2018
Interview
Le Bulletin : Ta source d’inspiration ? Helmer Joseph : Mon inspiration vient du fait que je n’ai pas t o u jours les moyens de production. Par exemple quand je fais une collection je la fais seul. Et c’est un minimum de dix, souvent de trente personnes dans une maison de couture, qui font en deux ou trois mois ce que je fais à moi seul. Étant donné que je fais moi-même, je vais en ligne droite. Souvent je n’ai pas les matières, je dois toujours inventer des choses, je travaille plus la matière qu’autre chose au départ c’est comme les poupées quand j’ai commencé je ne savais pas ce que j’allais faire avec, c’est au fur et à mesure que j’évolue dans mon travail. Mais j’ai un thème j’aurais aimé faire ça mais je peux bifurquer sur d’autre choses
sans problème Le Bulletin : Qu’est-ce qui motive le retour d’Helmer en Haïti ? Helmer Joseph : Finalement, je suis d’une autre génération où on nous a appris à respecter les ainés, protéger les plus jeunes. Ma formation et ma longue carrière européenne font qu’à une période professionnelle, il faut savoir transmettre. Là, je me suis dit qu’il faut absolument que je passe à autre chose. Ça fait dix ans depuis que je suis sur un programme de formation; je n’ai jamais trouvé la bonne personne, et là comme par hasard, j’ai pu trouver une complicité avec la première dame et j’ai été nommé commissaire sur un concours national pour les artisans. En septembre, je compte commencer un vrai centre/école/institut de formation où quelqu’un peut venir faire six mois de broderies. J’aurais aimé mettre les artisans à
2
Helmer Joseph : C’était la première fois. J’ai bien aimé. Je ne m’attendais pas à cela. J’ai trouvé que la ville était extraordinaire. Il y a des moments où on se croirait à Monaco ou à Madrid. Ils ont su conserver leur patrimoine, j’ai trouvé cela formidable. L’ambiance aussi. L’événement (Premios/Prix de la diaspora) était bien organisé, très bien géré. Il y a avait la maestria là (Mirlande Jean) qui gérait tout jusqu’à la distribution des fleurs, tout était bien, tout le monde à l’Ambassade coopérait pour la réussite de l’événement. J’ai vu des événements organisés par des maisons de couture, par des Ambassades, mais là je me suis senti vraiment encadré, c’est-à-dire, tranquille. Parce qu’il fallait que cela tourne, il fallait que ça soit une réussite. Le public n’avait même pas voulu laisser la salle; on avait du mal à vider la salle au final. J’ai trouvé que c’était une belle réussite. Ce n’est pas une flatterie, mais un constat.
« Finalement le problème de l’Haïtien, c’est son entourage qui ne l’encourage pas à finir les choses. J’ai été victime et je sais comment ça marche » niveau, travailler en collaboration avec ceux de l’étranger et si possible, sous-traité. J’ai fait le test des formations, il faut former d’abord, car je ne pourrai pas demander à un ami, un collègue de la haute couture Vuiton, Chanel ou Dior de venir faire la formation de quelqu’un qui ne connaît pas le vocabulaire, qui n’a pas le maintien ou rien. Il faut passer par un programme d’initiation avant. « Finalement le problème de l’Haïtien, c’est son entourage qui ne l’encourage pas à finir les choses. J’ai été victime et je sais comment ça marche » Le Bulletin : Comment tu as trouvé ton passage en République Dominicaine ?
1 9
Ambassade d’Haïti
1.- L’artiste James Germain habillé par Helmer 2.- Le Chargé d’Affaires a.i de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine Miousemine Célestin Myrthil dans une pièce de Helmer
Avril 2018
Photos: PLésius Junior LOUIS
mêmes choses. Je me mets au défis à chaque fois. Des créations, j’en ai là,. mais je n’ai pas une petite clientèle au quotidien. J’ai fait des locations sur les festivals de Cannes, à Hollywood, j’habille beaucoup plus les comédiennes quiconque d’autres. Je ne suis pas là pour les petites choses moi.
SEMAINE DE LA DIASPORA Apprécier et susciter des efforts L’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine a, une fois de plus, apporté son soutien à la traditionnelle soirée de gala récompensant Haïtiens et Dominicains œuvrant dans la diaspora sur l’une ou l’autre partie de l’Ile. Avec la Fondation Zile et ses sponsors, l’Ambassade a contribué à ce que plus d’une dizaine d’hommes et de femmes évoluant dans divers sphères reçoivent le juste prix dans une cérémonie à la hauteur de leur courage et des efforts consentis afin de contribuer au développement des rapports positifs, et d’échanges fructueux entre les habitants des deux pays.
thèmes traditionnels sensibles, qui reçoivent encore des traitements superficiels, baissant la fièvre du moment sans éradiquer pour autant les symptômes. Fêter la diaspora dans un tel contexte devait apprécier et valoriser les sacrifices de ceux qui s’impliquent comme migrants et qui se sont distingués par leurs œuvres et réalisations dans deux sociétés différentes parfois antagoniques.
C
ette 7è édition d’hommage à la diaspora haïtienne a été planifiée dans une conjoncture fragile, post Pedernales où un regain d’anti haitianisme, suscité par cette regrettable épisode de violence de deux frères haïtiens sur un couple dominicain qui s’est répandu dans plusieurs autres villes dominicaines. La fondation Zile a été emmenée á revoir avec tact, voire éliminer du programme certaines activités susceptibles de provoquer des sentiments contraires á l’essence et aux objectifs mêmes de la célébration de cette semaine en République Dominicaine. Du côté de l’Ambassade, il fallait défendre, comprendre, pacifier, atténuer les retombées pour consolider des relations titubantes, zigzagantes, tantôt boiteuses, calmes ou tumultueuses par des 10
Ambassade d’Haïti
L’Ambassade a compris que projeter l’EXCELLENCE en République Dominicaine est la meilleure voie pour rompre les préjugés, accompagner les migrants, représenter et redorer le blason du pays. Dans cet esprit, elle a choisi de prendre en charge la partie artistique du gala, de miser sur la culture et d’innover- en se penchant sur la mode. Un domaine ou la notoriété d’Haïti n’est pas connue. Un choix différent, agréablement bien accueilli, qui a eu un succès hors pair. Rompre le traditionalisme, a été l’objectif du mariage fait avec ZILE pour une soirée de charme. Un défilé á en couper le souffle d’un vrai designer haïtien, Helmer Joseph, qui n’a rien à envier aux grands designers de la mode internationale comme la fameuse Jenny Polanco, une dominicaine, amante d’Haïti qui, par solidarité avec notre communauté a mis tout son talent au service de l’Ambassade pour « un duo en mode avec Helmer », partageant en toute harmonie la passerelle de Dominican Fiesta comme nos deux pays se partagent l’ile. D’une dextérité sans pareille, avec des pièces uniques avant-gardistes alliant le moderne aux couleurs africaines et aux touches haïtiennes, Helmer a séduit un public selecte de plus de 300 personnes, composé d’entrepreneurs haïtiens et dominicains, d’étudiants, des hommes politiques, des représentants du gouvernement, de la presse locale, des diplomates, des représentants des organisations internationales et Avril 2018
des pays tels que la Turquie, l’Allemagne, le Mexique, la Suisse, les Etats Unis d’Amérique, le Panama, le Salvador, le Maroc et l’Union Européene etc. Du côté des autorités haïtiennes, le Président du Sénat, l’Honorable Joseph Lambert a choisi d’accompagner l’Ambassade dans sa démarche à honorer la diaspora haïtienne. Cette figure institutionnelle et politique, invitée spéciale de l’Ambassade a, par sa présence et sa contribution à la réalisation de cette soirée, signifié toute la volonté du gouvernement et de l’institution dont il est le président d’accorder désormais une place fondamentale à l’intégration de la diaspora aux Choses de la République, - aux affaires politiques du pays par son droit de vote. La veille, soit le 19 avril 2018, les Députés Jerry Tardieu et Price Cyprien, accompagnés d’une délégation de l’Ambassade s’étaient mis à l’écoute de la communauté haïtienne au centre Bono. Des experts de la fondation Zile ont remis aux parlementaires des points et articles précis sur lesquels ils ont minutieusement travaillés en guise de recommandations. Ils souhaiteraient les voir considérer dans l’éventuel amendement de la constitution haïtienne. Pour le Chargé d’Affaires a.i., cette soirée était l’occasion idéale de vanter la contribution haïtienne à la société dominicaine, de faire connaitre sans arrogance son poids réel dans ce pays, par sa main d’œuvre abondante, sérieuse et bon marché; ses investissements dans l’économie dominicaine à travers des entreprises créatrices d’emplois également pour les Dominicains; sa force de travail et sa présence dans les secteurs tels que la construction, l’agriculture, le tourisme, l’hôtellerie qui font vibrer le poumon de ce pays et démentir ce cliché infâme véhiculé 11
Ambassade d’Haïti
depuis des lustres, à savoir “que les migrants haïtiens n’apportent que des problèmes à la République Dominicaine”. Quant à la fondation Zile, son directeur, Edwin Paraison et ses membres n’ont pas regretté d’avoir sollicité l’aide de l’Ambassade parce qu’ils ont retrouvé cette année, dans cette mission diplomatique l’allié souhaité pour ensemble œuvrer au bien être des compatriotes qui vivent de l’autre côté de l’ile. Cette dynamique de rapprochement et de rassemblement des forces vives de la communauté haïtienne autour de l’Ambassade dégagée plus que jamais durant cette semaine de la diaspora vise d’abord à répondre à un besoin des migrants qui se sentaient abandonnés à leurs sorts. Ensuite, elle prouve la volonté certaine du gouvernement de les accompagner par le biais de la nouvelle équipe de l’ambassade qui ne ménage aucun effort pour prendre en compte leurs doléances et trouver parfois des solutions concrètes à leurs problèmes. Elle démontre également que la culture reste transversale et peut servir de trait d’union entre les peuples. La voix de James Germain, comme fond de défilé de Helmer, celle de Tamara Sufrin pour faire danser et fredonner des morceaux d’antan, la musique de Beethova Obas choisi par Jenny Polanco pour la cadence des mannequins dominicains, ont indubitablement rehaussé les efforts de la fondation Zile et de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine pour une soirée d’hommage inoubliable.
femmes que l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine continuera à honorer auprès de la Fondation Zile à travers cette activité « Prix / Premios diaspora », ou avec d’autres organisations similaires, car nous avons la ferme conviction qu’ils peuvent susciter et constituer des modèles positifs dans la coexistence des deux peuples, et également contribuer à apporter des changements tant convoités dans les relations bilatérales. Bravo aux nominés et rendez-vous à l’année prochaine pour d’autres prix et d’autres efforts qui mériteront d’être honorés.
Ce sont ces rapports, ces valeurs, ces initiatives, ces échanges, ces compétences qu’il serait bien d’exposer et de commenter sur les réseaux sociaux. Ce sont les efforts de ces hommes et de ces
Avril 2018
Photo: PLésius Junior LOUIS
JENNY POLANCO
12
Ambassade d’Haïti
Avril 2018
Lanmou nou pou
AYITI AYISYEN Fè nou fyè n se
HONNEUR ET MÉRITE À la FONDATION ZILE et à son président EDWIN PARAISON pour leur contribution au sein de la diaspora haïtienne en République Dominicaine.
13
Ambassade d’Haïti
Avril 2018
Réalisation du gouvernement
Avril 2018
Remaniement ministeriel / cinq nouveaux ministres
Jean-Marie Reynaldo Brunet Le premier ministre Jack Guy Lafontant a procédé à un remaniement ministériel le lundi 23 avril 2018 dans la soirée. Selon l’arrêté lu sur la Radio Télévision Nationale d’Haïti (RTNH) par le chef du gouvernement, cinq nouveaux ministres ont
Guyler C Delva
Guy André Junior François
été appelés à renforcer les efforts du gouvernement, à améliorer les conditions de vie dans le pays. Ces changements touchent le Ministère de la culture et de la Communication qui est désormais sous la gestion du
Jean Roudy Aly
journaliste Guyler C Delva ; le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales qui accueille le citoyen Jean-Marie Reynaldo Brunet ; le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique est maintenant sous la direction de Jean Roudy Aly, au
Jobert C. Angrand
Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural on retrouve Jobert C. Angrand et le Ministère des Haïtiens Vivant à l’étranger (MHAVE) revient à Guy André Junior François.
Jovenel Moïse et les travaux du Laboratoire national : une nouvelle étape dans la construction du Palais national Port-au-Prince, mercredi 11 avril 2018.- Le Président de la République, Jovenel Moïse, accompagné du ministre des Travaux publics, Transport et communication, l’ingénieur Fritz Cayot, ainsi que du directeur du Laboratoire national de Bâtiment et des Travaux publics (LNBTP), Yves Fritz Joseph, a assisté au lancement de l’Étude géotechnique devant faciliter la Construction du Palais national. Ces études devront fournir les données techniques permettant de mieux sécuriser le bâtiment..
sol ne serait pas de très bonne qualité, il serait toutefois contrôlable et apte, moyennant certaines précautions, à accueillir ce bâtiment ultramoderne qui devra abriter la présidence haïtienne. En effet, à cause de sa capacité à accélérer les ondes des séismes, comme constaté en 2010, des travaux de renforcement doivent être effectués préalablement.
Privilégiant une démarche participative pour financer la construction du Palais national, Jovenel Moïse C’est le mercredi 11 avril 2018 sur la nature du sol afin d’en du site à résister aux séismes invite les citoyens à contribuer, que les techniciens du Laboraà l’instar de Steeve Colin, ce déterminer sa capacité à ac- de forte magnitude. toire national du Bâtiment et jeune de Cité Soleil qui a déjà cueillir ce type de construcdes Travaux publics ont lancé les tion. C’est ce qu’a indiqué, Le technicien qui a rapporté offert 10 000 gourdes pour études géotechniques devant entre autres, Yves Fritz Joseph, un ensemble d’informations la construction du nouveau servir de base à la construcdirecteur général du Labora- sur les premières données Palais qui devra symboliser la tion du nouveau Palais national. toire national de Bâtiment recueillies, a souligné que fierté et la souveraineté haïUne série de 4 forages de plus et des travaux publics qui le terrain sur lequel devrait tienne. Aussi, a-t-il informé 30 mètres de profondeur sont a également mis en exergue s’implanter le projet du Plais qu’un compte sera ouvert pour en train d’être exécutés dans ce l’importance de ces études qui national est de classe C. C’est- recueillir la contribution des ciqui représentait jadis la cour de devront fournir des données à-dire, un terrain en partie toyens à la réalisation de cette l’ancien Palais national, pour refondamentales sur la capacité argileux. S’il est vrai que le œuvre nationale. cueillir les données nécessaires 14
Ambassade d’Haïti
Avril 2018
Réalisation du gouvernement
Avril 2018
Le Président Jovenel Moïse remet un lot de véhicules aux associations de Maires Port-au-Prince, vendredi 20 avril 2018.- Dans le but de continuer à renforcer les Collectivités territoriales pour accélérer le processus de développement du pays, le Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, a remis un lot de 10 véhicules aux représentants des associations départementales des maires du pays. Cette initiative vise à favoriser les actions des collectivités en vue d’offrir plus de service aux populations les plus reculées du pays. « Chaque mairie bénéficiera d’un véhicule » a lancé, d’entrée de jeu, le Président Moïse qui a appelé les élus locaux à la patience, tout en les invitant à assurer une saine gestion des ressources de l’État mises à leur disposition, pour mieux servir la population et réduire les pressions
sur les grandes villes. Le Président de la République a aussi profité de cette rencontre avec les représentants des associations des maires des différents départements, pour renouveler sa détermination à travailler pour une décentralisation réelle d’Haïti. Fidèle à sa vision de promouvoir un développement endogène du pays, le numéro 1 de la Nation croit qu’il est fondamental d’intégrer activement toutes les Collectivités territoriales dans le but de rapprocher définitivement l’État de la population. Cette distribution de véhicules participe d’un ensemble d’actions, à l’instar des équipements déjà déployés dans les différents départements, dans le cadre de la Caravane du changement, visant à renforcer les capacités des collectivités territo-
riales afin de créer les conditions favorables pour placer le pays sur la voie du progrès et du développement durable.
Le Président Jovenel Moïse s’engage à accompagner les riziculteurs de la Vallée de l’Artibonite Port-au-Prince, jeudi 19 Avril 2018 : Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse s’est entretenu le jeudi 19 Avril 2018, dans la localité de Cova à Liancourt, département de l’Artibonite, avec 12 présidents de coopératives agricoles regroupant environ 20,000 planteurs, autour de la problématique du secteur agricole dans la Vallée de l’Artibonite. Déroulée en présence du ministre de l’Agriculture M. Carmel André Beliard, de la coordination de la Caravane du Changement et d’élus locaux, cette rencontre a été l’occasion pour le Président Jovenel Moïse de donner la garantie aux agriculteurs présents que l’Etat fournira son plein support aux planteurs, dans le cadre du projet d’appui à la production rizicole afin de donner une nouvelle impulsion au développement de l’Agriculture. Il s’agira, entre autres, de fournir un encadrement 15
Ambassade d’Haïti
de proximité aux producteurs agricoles et d’accompagner ces derniers depuis la préparation de sol jusqu’à la commercialisation des produits en passant par la transformation. Tout en renouvelant leur gratitude à l’endroit du Chef de l’Etat pour son engagement en faveur de la revalorisation de la production rizicole dans la Vallée de l’Ar-
tibonite, les responsables des coopératives agricoles se sont réjouis des résultats déjà obtenus au niveau des blocs de production, grâce au déploiement de la Caravane du Changement. Ils en ont profité pour remercier le Président Jovenel Moïse pour les tracteurs mis à la disposition de la vallée.
Avril 2018
Diplomatie
Photo: PLésius Junior LOUIS
très forts et datent de très longtemps et grâce à cette histoire commune, en Colombie on connait Haïti, son côté spécial, son beau peuple et son beau paysage.
Côté personnel, j’ai connu et je suis allé sur les plages d’Haïti, Je suis allé à Labadie qui est un des lieux principaux en plus d’être historique. J’y suis allé à peu près 3 à 4 fois et j’ai eu la chance de connaitre Haïti bien entenS.E.M. JOSE ANTONIO SEGEBRE du pas comme maintenant où je suis l’Ambassadeur. J’ai pu constater la Ambassadeur de la Colombie en chaleur et l’attention humaine. Haïti est un pays avec plein d’opportunités Haiti et je pense que les gouvernements de Jose Antonio Segebre est à la fois Am- la Colombie et Haïti auront toujours bassadeur de la Colombie en Haiti et ce lien qui les unit. en République Dominicaine depuis environ deux ans, il se présente com- Le Bulletin: Dans quel domaine Haïme un fervent promoteur de l’art ti et la Colombie développent-ils de caribéen et de la culture haitienne. meilleurs rapports ? Lors d’une visite de courtoisie à l’Ambassade, il nous a parlé de sa vision R.- Je pense que le plus important que d’Haïti et des retombées des nou- nous avons pour le moment c’est la velles approches qui devront renforc- possibilité qu’ont les entreprises coer les relations entre la Colombie et lombiennes de rentrer en Haïti, de Hati. Selon l’Ambassadeur Jose An- s’y installer et de pouvoir générer tonio Segebre Haïti devrait soutenir des emplois. Sur demande de notre l’investissement étranger; reboiser Chancellerie, nous avons invité des et renforcer la production nationale; entreprises colombiennes qui sont en promouvoir le tourisme de concert République Dominicaine et en Colomavec la culture locale et mettre de bie à venir s’installer en Haïti. Je pense bonnes infrastructures afin de garan- qu’aujourd’hui c’est l’élément le plus tir les investissements. important de travail que nous ayons avec Haïti. Grâce à la rencontre de nos Chanceliers le docteur Maria Angela Le Bulletin: Dites-nous Mr L’Ambassa- Holguín et Mr Antonio Rodrigue et deur, quand et comment est-ce que de concert avec l’Ambassade d’Haïti vous avez découvert Haïti ? Comment en République Dominicaine, on a pu ont été les premiers contacts ? prendre cette grande initiative. R.- Bon, la Colombie a une grande appréciation et une grande affection pour Haïti, premièrement parce que nous sommes des frères, la Colombie se trouve en face d’Haïti et dans l’histoire de la Colombie on étudie depuis l’enfance qu’Haïti a collaboré et a appuyé le libérateur Bolivar dans le mouvement de libération en Colombie. En fait Haïti a aidé la Colombie à se libérer en deux fois. Les liens qui unissent la Colombie et Haïti sont 16
Ambassade d’Haïti
Nous avons d’autres projets aussi dans le secteur de l’agriculture comme l’appui de renouvellement et de plantation de café, des échantillons de fruits entre autres mais le plus important actuellement, c’est l’installation des entreprises colombiennes pour permettre la création de nouveaux emplois en Haïti.
colombiens qui vivent en Haïti, ils ne constituent pas une grande communauté mais que pouvez-vous nous dire sur leur évolution ? R.- Il n’y a pas beaucoup de colombiens en Haïti, il ne doit pas en avoir plus d’une centaine. Ceux qui s’y trouvent, sont très heureux. Je peux dire que ce sont des Colombo-Haïtiens. La plupart d’entre eux sont mariés à des haïtiens par exemple, il y a des ex-ambassadeurs qui sont mariés à des colombiens, tout comme il y a des médecins colombiens mariés à des haïtiens. Ils sont bien ancrés dans la culture haïtienne. Ils sont très heureux en Haïti. Ils partagent les habitudes. En plus, ils font la promotion d’Haïti à travers le monde. Ils ont trouvé l’amour en Haïti. Le Bulletin: On sait que vous avez un faible pour le tambour haïtien, vous voulez nous parler un peu de cette passion ? R.- J’ai un grand faible pour l’artisanat de la Caraïbe. J’ai toujours pensé qu’on devrait avoir un grand musée de la caraïbe et dans chaque pays de la caraïbe, parce que je pense que la musique, l’artisanat et la culture unissent les peuples. Je pense qu’à travers cet aspect de la culture haïtienne, nous pouvons continuer à favoriser la fraternité. J’apprécie l’art haïtien, particulièrement, les tambours haïtiens. Nous allons exposer avant la fin de l’année l’artisanat haïtien à Barranquilla à la « Universidad Del Norte » et je vous invite déjà. Je crois que l’Haïtien a une grande patience, une facilité et est très habile pour les arts. Il faut continuer à promouvoir cet art dans le monde parce que toutes les expressions artistiques sont imprégnées d’une qualité spéciale de classe mondiale. L’art haïtien est fabuleux et beau. Haïti a beaucoup à offrir à la communauté internationale et en plus je pense qu’il devrait combiner culture et tourisme. Si Haïti arrive à faire une fusion avec toute sa beauté naturelle, elle pourra développer son territoire.
Le Bulletin: Parlez-nous un peu des
Avril 2018
Diplomatie
R.- Moi j’aurais fait 3 ou 4 choses importantes en Haïti 1- UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE PRODUITS PEUT ÊTRE FAIT EN HAÏTI, générant des emplois grâce à cette petite industrialisation. Renforcer et soutenir les investissements étrangers pour la production de biens de consommation de la société et du peuple haïtien. Principalement dans les produits éxigés par la communauté et par ailleurs dans d’autres produits qui peuvent être exportés à l’étranger. Le peuple haïtien a la meilleure main-d’œuvre que vous pouvez imaginer. Ils sont bons dans la construction, ils sont bons dans tous les arts, ils maîtrisent plusieurs langues, ils sont très qualifiés, disons qu’ils ont des qualités très spéciales pour pouvoir réaliser ce processus d’industrialisation en tant que tel. 2- IL FAUT REBOISER. Haïti doit travailler dur sur le reboisement et la production alimentaire. Il y a des terres pour le faire. Les hauts plateaux d’Haïti sont magnifiques, de très bonne terre et fertile pour la bonne plantation. 3- TRAVAILLER LE TOURISME DE CONCERT AVEC LA CULTURE. Ceci devrait être mon premier point. Je crois que cela donne un résultat. Avec son histoire, ses compétences et sa production culturelle, bien organisé Haïti peut devenir un lieu très important à visiter pour les touristes. 4- TRAVAILLER L’INFRASTRUCTURE, ceci est très important pour investir. Ce sont les 4 aspects que j’aurais travaillé et ils sont fondamentaux. Le Bulletin: Est-ce qu’on peut considérer l’Ambassadeur Colombien en Haïti comme quelqu’un qui est sous le charme du pays, comme un promoteur d’Haïti ?
17
Ambassade d’Haïti
R- Je pense que oui. Je suis et serai toujours un promoteur des caraïbes. J’ai une thèse, ca s’appelle « Les Caraïbes complémentaires ». L’idée n’est pas seulement de faire affaire, ce n’est pas seulement s’intégrer économiquement, mais aussi s’intégrer culturellement. L’idée est que les pays de la caraïbes ne rentrent pas en compétition ou en concurrence excessive les uns avec les autres. Ils doivent se complémenter économiquement et à n’importe quel autre niveau.
pendant longtemps. Je pense qu’elles sont environ 15 à 16 entreprises à vouloir rentrer en Haïti. Nous aurons une réunion avec ces hommes d’affaires et le Chargé d’affaires a.i. d’Haïti en République Dominicaine pour servir de soutien à ces entrepreneurs tout au long du processus. Ce sera très important pour Haïti et sera fondamental pour générer des emplois.
Il faut essayer de construire les « Caraïbes Complémentaires » c’està-dire essayer autant que possible à améliorer les points faibles de nos sociétés afin de permettre à nos pays de progresser sur les questions qui, d’une manière ou d’une autre, peuvent avoir des faiblesses. Je pense qu’il faut avoir un échange culturel car en ce qui a trait à la culture, Haïti a beaucoup à offrir aux Caraïbes. Je suis définitivement un promoteur et un admirateur de l’art haïtien.
R.- HAÏTI EST ART.
Le Bulletin: Si vous avez à décrire Haïti en une phrase, ce serait laquelle?
(Réflexion) HAÏTI A LA PLUS BELLE EXPRESSION DE L’ART ET DE LA CULTURE À TRAVERS SON PEUPLE.
Le Bulletin: Quelle est la prochaine étape de la rencontre tenue dernièrement entre les représentants haïtiens et colombiens ? R.- L’idée de la visite a surgi lors de la réunion des Chanceliers en août dernier qui a eu lieu en Haïti. Au cours de cette réunion, comme toujours, la Colombie était très consciente de comment nous pouvions nous aider mutuellement. La Chancelière colombienne a donc suggéré de se rendre en Haïti dans une mission commerciale pour voir comment des entreprises colombiennes déjà installées en République Dominicaine pourraient s’établir en Haïti. Nous avons déjà fini avec la deuxième étape du projet. Maintenant, l’important est de faire un suivi pour guider et soutenir ces entreprises dans leur processus d’installation, faire en sorte que toutes les incitations accordées par le gouvernement haïtien leur soient vraiment données pour qu’elles restent en Haïti
Photo: Courtoisie S.E.M. Jose Antoni Segebre
Le Bulletin: Que croyez-vous qu’on devrait faire pour continuer à progresser économiquement ?
Avril 2018
NOTE DE PRESSE Suite aux engagements pris par les ministres des Affaires Etrangères de la Colombie et d’Haïti lors de la visite officielle de la Ministre Maria Angela Holguín à Port-au-Prince, le 22 mars 2018, une mission commerciale d’hommes d’affaires colombiens s’est rendue en Haïti, afin d’explorer les possibilités d’affaires qu’ offre ce pays en terme de commerce et d’investissement.
Photo: Courtoisie Ambassade de la Colombie
Cette mission commerciale était organisée par l’Ambassade de la Colombie en République Dominicaine, procolombia, le Centre pour la facilitation de l’investissement-CFI et la chancellerie haïtienne avec la participation des entreprises colombiennes de différents secteurs tels que: Brinsa, Casa Colombia, CementosCina-Argos, GrupoDaabon, GrupoFamilia, Helados Bon delGrupoNutresa, HotelCrownPlaza, Kinnox S.A., Las Americas Cargo, Levapan S.A., Smufitkappa et Tecca. La réunion a mis en exergue les incitations à l’investissement direct étranger, le régime des zones franches et le cadre juridico légal de sécurité offert par le gouvernement haïtien aux investisseurs. En outre, elle a fait objet de révision des accords commerciaux conclus par Haïti pour le placement de la production haïtienne sur le marché de la région et dans le monde. Le gouvernement d’Haïti s’est engagé à rendre transparente la manière dont les avantages de ce nouvel investissement étranger direct seraient appliqués sur son territoire, en vue de s’’assurer que les entrepreneurs connaissent dès le départ les garanties qui leur sont offertes par ce gouvernement. De plus, l’accompagnement du CFI a été offert pour atteindre les objectifs des entrepreneurs et de leur gouvernement dans cette nouvelle initiative. Cette réunion est un exemple de plus d’excellentes relations existantes entre la Colombie et la République d’Haïti, dont l’objectif est de renforcer les relations économiques
ADRESSES UTILES AMBASSADE D’HAITÍ Calle Juan Sánchez Ramirez #33 Zona Universitaria, Santo Domingo, R.D. P.O. Box 463 Santo Domingo, Rép. Dominicaine (809) 686 7115 / amb.saintdomingue@diplomatie.ht CONSULAT GÉNÉRAL D’HAÏTI À SANTIAGO
Barahona, Rép. Dominicanicaine
Avenida Estrella Sadhalá No. 6
(809) 524-7353
Santiago de los Caballeros, Rép. Dominicanicaine
cons.barahona@diplomatie.ht
(809) 582-5457 cg.santiagosaintdomingue@diplomatie.ht cg.santiago@diplomatie.ht CONSULAT D’HAÏTI BARAHONA Calle Don Bosco #8
CONSULAT D’HAÏTI HIGUEY Calle Pena Gomez Sector Dano Herreror Higüey, Rép. Dominicanicaine (829) 526-6230 cons.higuey@diplomatie.ht
CONSULAT D’HAÏTI DAJABÓN Calle 27 de Febrero, No. 104 Dajabón, Rép. Dominicaine (809) 579-7415 cons.dajabon@diplomatie.ht
Punta Palma
18
Ambassade d’Haïti
2
Avril 2018
GALA DE LA DIASPORA 2018
Gala de la diaspora au Consulat Général d’Haïti à Santiago Dans le cadre de la semaine de la diaspora haïtienne, une série d’activités ont été organisées en République Dominicaine. Lancées à Dajabon le samedi 14 avril 2018, et clôturées par le Consulat Général d’Haïti à Santiago le 21 avril 2018 avec une soirée culturelle très appréciée par le public .
forcer la diaspora haïtienne. Pour lui, à l’instar de la diaspora juive, chinoise, la diaspora haïtienne doit continuer à briller pour qu’elle puisse participer de manière plus ample, plus active, plus considérable à la reconstruction et au développement de son pays. Dans le salon principal du club AMAPROSAN, suite aux propos chaleureux du Consul Fabienne Sajous responsable de la section culturelle, aux mots de circonstance du Ministre Conseiller M. Jacques Pierre Matilus et à l’éloquente intervention du Chargé d’Affaires a.i. Madame Miousemine Célestin Myrthil, les différentes présentations se sont enchainées. Au cours de son allocution, le Responsable du Consulat Général d’Haïti à Santiago, Monsieur Matilus, a remercié l’Etat haïtien d’avoir créé la journée de la diaspora à travers le Ministère des Haïtiens Vivant à l’Etranger (MAVHE), l’ancien Ministre Edwin Paraison et les autres membres de la Fondation ZILE d’avoir créé et perpétué cette tradition en République Dominicaine. Il a aussi ponctué sur l’engagement de l’Administration Moïse-Lafontant en faveur de l’intégration effective de la diaspora et sur l’importance de l’apport de la diaspora dans l’économie, la culture, l’éducation et toutes les autres sphères haïtiennes. Il a réitéré la volonté du Consulat de soutenir toutes initiatives qui visent à valoriser, à honorer, à ren-
La Troupe SENIK a présenté une satire intitulée « Ayiti Konsyans » qui peint avec créativité les difficultés auxquelles fait face le pays. Cette œuvre décrit l’évolution de la diaspora,
la politique, la religion et les relations internationales d’Haïti avec les ÉtatsUnis et la République Dominicaine. Les talents étaient au rendez-vous. Le public charmé, transporté à l’alma mater par les diverses présentations musicales et de danses folkloriques interprétées par la troupe “Zantray” et autres chanteurs présents. Cette soirée a permis à la diaspora haitienne de se reconnecter avec la culture à travers des chansons, des textes et la dégustation de mets typiques, créant ainsi un moment inoubliable.
AAV
Ajan akonpayman volontè 19
Ambassade d’Haïti
Avril 2018
MEN KÈK KONSÈY ANBASAD DAYITI NAN SEN DOMENG AK TOUT KONSILA YO POTE POU OU MENM AYISYEN KI IMIGRE NAN SEN DOMENG. Toujou mache ak dokiman ki montre ke w gen yon stati migratwa legal, lè wa p pran lari (pèmi etidyan, paspò ak viza, kat idantite, kat rezidans, elatriye.) Chache renouvle paspò w bonè, soti 3 pou rive 6 mwa anvan yo ekspire. Konsa ou pap nan traka mache prese epi ou pap oblije peye penalite (nan kèk ka, tankou rezidans). Piga ou janm eseye fè magouy ak dokiman legal peyi w ap viv la, ni fè fo papye pou w twonpe vijilans leta. Sa ka mete w nan gwo tèt chaje ak la lwa epi otorite peyi w ak peyi kote w ap viv la. Lè polisye an sèvis kanpe w pou mande w idantifye w, ou dwe kolabore ak yo nan lòd ak disiplin jan la lwa mande sa. Chache konnen lwa peyi kote wap viv la pou w ka konnprann ki dwa w ak devwa w kòm migran. Si yo ta arete w oubyen mete w nan prizon, ou dwe mande pou yo enfòme Anbasad la sou arestasyon an pou li ka asiste w jiridikman. Men nimewo telefòn Anbasad la: (809) 686 7115 / NImewo ijans Anbasad la: (829) 885 3133 Si w pèdi dokiman w, fòk ou al deklare sa nan komisarya polis ki pi prè w la. Sonje mande yon kopi deklarasyon an, paske se ak papye sa w ap ka refè dokiman ki pèdi a nan Anbasad la oubyen nan yonn nan konsila yo. Si w ap vwayaje ak yon minè, pran kontak ak sèvis konsilè peyi kote w prale a, paske ou ka bezwen kèk papye anplis pou vwayaj la, tou depan de peyi kote w prale a. Si w gen machin prive oubyen ou se chofè transpò piblik, toujou kenbe tout papye w a jou pou w evite tonbe nan kontravansyon ak la lwa epi pou w pa oblije ap bay lajan anba tab. Si w te enskri nan plan regilarizasyon an, pase nan DGM pouw swiv pwosesis la. Ou pa bezwen al dòmi leve devan imigrasyon. Paske se pa sa kap fè w pase. Si w gen timoun, sonje li enpòtan pou w enskri timoun yo ansanm ak ou nan plan regilarizasyon an. Si w pa enskri yo, yo pap ka kontinye al lekòl, epi yo pap ka gen asirans. kidonk pa kite yo dèyè. Si timoun nan fèt soti 2010 pou rive nan lane 2018, fòk ou ale nan Anbasad Dayiti oubyen nan youn nan Konsila yo ak papye lopital la, pyès idantite manman l ak papa l, pou ka fè batistè l. Memm si w gen papye dominiken, sonje depi lè Repiblik Dominiken chanje konstitisyon l lan, tout timoun ki fèt sou teritwa dominiken aprè janvye 2010, se ayisyen yo ye. (batistè a ap koute w 150 peso dominiken sèlman. LI PA BEZWEN TRADWI NI LEGALIZE.) Si ou gentan gen batistè ayisyen an, fòk ou pase nan Anbasad Dayiti a oubyen nan youn nan konsila yo pou yo kapab ba w yon sètifika ki pwouve ke timoun lan se piti ou li ye. (Sètifika a ap koute 50 peso dominiken sèlman.) 2 DOKIMAN SA YO ENPÒTAN FÒK NOU POTE YO NAN PLAN AN POU ENSKRI TIMOUN YO.
PA BLIYE ANBASAD AYITI NAN SENDOMENG AK TOUT KONSILA YO LA POU AKONPAYE W AMBASSADE D’HAÏTI Calle Juan Sánchez Ramirez #33 Zona Universitaria P.O. Box 463 Santo Domingo, Rép. Dominicaine (809) 686 7115 amb.saintdomingue@diplomatie.ht