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Plafonneur Robin Oldyck: “Vivre et travailler au rythme du plâtre”

Le secteur de la construction a actuellement beaucoup de mal à trouver suffisamment de jeunes pour combler tous les postes vacants. C'est pourquoi, nous demandons à chaque fois dans cette rubrique à un jeune entrepreneur de parler de son emploi du temps, de son travail et de ses projets de carrière. Espérons qu'il inspirera d'autres jeunes à suivre ses traces.

Cette fois, nous avons interviewé Robin Oldyck, un plafonneur de Boortmeerbeek.

Que faites-vous en ce moment ?

“Je travaille sur plusieurs projets en ce moment. Le premier est un projet extérieur, où nous appliquons du crépi sur des panneaux d'isolation, et le second est la finition intérieure de deux habitations, avec des plaques de plâtre et de l'enduit à projeter. Je suis cogérant avec mon père, mais je continue à travailler sur le chantier tous les jours!”

Qu'est- ce qui vous a incité à faire ce travail?

“Je suis la septième génération d'une famille de plafonneurs. Ce travail a toujours été transmis de père en fils. Dès que je pouvais soulever un sac de 30 kilos, je les accompagnais pendant les vacances d'été quand j'étais enfant et j'ai toujours aimé le faire.

Je n'ai jamais envisagé un autre métier. Même maintenant, je trouve ça magique. Nous arrivons dans un gros œuvre froid et lorsque nous partons, le bâtiment s'est transformé en une maison confortable et habitable. Cela me procure toujours une sensation unique.”

En quoi consiste une journée typique dans votre vie?

“Je me lève toujours à 6 heures du matin et à 7 heures, je suis déjà dans l'entrepôt pour charger les camionnettes et organiser le travail. Le reste de la journée, c'est l'enduit qui le détermine. Nous vivons au rythme du plâtre. Que ce soit les pauses déjeuner ou le moment où nous finissons le soir, tout est déterminé par l'enduit. Dans notre métier, on ne peut pas s'arrêter tant que l'enduit n'est pas lissé.”

Quels sont les principaux avantages et inconvénients de ce métier?

"Le plus grand avantage est que j'aime vraiment faire ce travail, le plus grand inconvénient est que nous sommes sous une énorme pression financière. Contrairement à d'autres professions dans le secteur de la construction, les prix des matériaux sont extrêmement bas. Nous ne pouvons donc pas faire de bénéfices sur les matériaux. Ainsi, le bénéfice doit venir intégralement de nos heures prestées, mais tout le monde continue à appliquer les mêmes tarifs qu'il y a 20 ans, notamment en raison de la concurrence des plafonneurs étrangers.

Nous intervenons aussi tout à la fin du processus de construction, ce qui signifie que nous devons réparer toutes les erreurs commises par les entrepreneurs qui sont passés avant nous. Cela donne souvent matière à discussion.”

Comment envisagez-vous l’avenir?

“En tant que plafonneur. Tant que ma condition physique me le permet, je continuerai toujours à travailler sur les chantiers. Je ne pense pas que notre façon de travailler changera dans un proche avenir. Les maisons à ossature bois finies en plaques de plâtre représenteront toujours une minorité, je pense. En effet, le Belge est né avec une brique dans le vente et il a donc une préférence pour l'enduit traditionnel mouillé.”

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui envisagent une carrière dans la construction?

"Rester petit! Vous en tirerez autant d'avantages, mais vous aurez beaucoup moins de soucis. Bien sûr, vous devrez toujours travailler dur pour gagner votre vie, mais cela est inhérent à notre profession. Dans mon entourage, je constate que les entrepreneurs réduisent de nouveau leurs effectifs. Une entreprise avec 2 à 3 équipes, où vous travaillez aussi en tant que directeur, c'est l'équilibre parfait à mes yeux.”

A quoi aurait ressemblé votre vie si vous n'aviez pas choisi ce métier?

“Un autre emploi n'a jamais vraiment été une option pour moi, mais si vous me forciez à faire autre chose demain, je choisirais à nouveau un métier dans la construction. J'aime bien trop ce travail. La construction de projets me semble également passionnante, mais avec des sous-traitants qui font le travail pour moi. Malheureusement, je n'ai pas l'argent pour ça! (rires)!” www.oldyckenzoon.be

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