Les comptes 2007 de la FRM

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Recherche & santé Soutenir la Fondation pour la Recherche Médicale

En 2007

538 aides aux jeunes chercheurs 33 « équipes FRM » labellisées

6,4 millions d’euros contre les maladies du cerveau 17 % des dons engagés contre le cancer

29 millions d’euros

626 projets de recherche soutenus

Près de 1000 chercheurs soutenus

« Grâce à vos dons... »   e c n a v a e h c r e h c e ... la r

Août 2008 – 2,50  – www.frm.org

pour la recherche médicale

numéro  spécial comptes 2007


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Sommaire 4/9

L’action scientifique

Le mot de... O thierry Lhermitte, parrain de la Fondation pour la Recherche Médicale.

5/ Stratégie scientifique : façonner le progrès médical de demain 6/9 Panorama des programmes scientifiques en 2007

10/14

L’action avec vous 10/ Paroles de donateurs Donateurs, chacun à sa manière, chacun avec ses raisons 11/ Interview de Frédérique Camize, directrice du développement et de la communication de la Fondation 12/13 Panorama des principales actions de communication de la Fondation en 2007 14/ Paroles de bénévoles Scientifiques ou de la « société civile », ils donnent leur temps à la Fondation

15/18

Comptes 2007 15/ Interview de Denis Le Squer, président du Directoire de la Fondation 16/17 Le compte d’emploi des ressources 18/ Le bilan

19

L’action en 2008 19/ Demain, la Fondation intensifie son aide auprès des meilleurs chercheurs Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

«

« Chacun d’entre nous peut malheureusement un jour ou l’autre être confronté à la maladie et à ses souffrances » Face à cela, la Fondation pour la Recherche Médicale a le grand mérite de ne laisser aucun malade de côté, en soutenant la recherche médicale contre toutes les pathologies. Voilà maintenant cinq ans que j’accompagne la Fondation en tant que parrain. Au cours de ces années, j’ai eu l’occasion de rencontrer des malades dont les épreuves m’ont ému, des donateurs dont la générosité et la fidélité m’ont touché, des entreprises dont l’engagement sociétal en tant que partenaire de la Fondation inspire le respect, des bénévoles dont le dévouement me rend admiratif. Sans oublier les personnels salariés de la Fondation qui accomplissent leur travail avec tout leur cœur. Ce sont toutes ces générosités qui font la grandeur de la Fondation pour la Recherche Médicale. Et je tenais à les saluer et à les remercier ! Mais bien sûr, toutes ces bonnes volontés seraient vaines sans le travail des chercheurs ! Ces hommes et ces femmes qui mettent tout leur savoir et leur talent pour faire reculer la maladie. Il faut penser aux longues années d’études, aux longues journées de travail, aux longues périodes de tâtonnement et même parfois d’échecs qu’il faut surmonter pour parvenir à trouver la clé d’un mécanisme biologique, la molécule qui va guérir. Aux côtés de la Fondation, j’ai l’occasion de parler avec eux, de les voir travailler. À chaque fois, leur humilité et leur acharnement forcent l’admiration. C’est pourquoi je suis heureux de mettre, à mon modeste niveau, ma notoriété au service de la Fondation, de porter son message auprès des médias et du grand public. Et je ne compte pas m’arrêter là !...

Stéphanie Jayet

4/ Interview du Pr Alain Prochiantz, neurobiologiste, président du Conseil scientifique de la Fondation en 2007


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Le mot de...

41, rue Greneta, 75002 Paris. Responsable d’édition : Valérie Devillaine. Direction artistique : Marie-Laure Noel. Maquette : Marie-Laure Noel. Secrétariat de rédaction : Elisabeth Castaing, Sophie Loubeyre. Iconographie : Marie-Laure Fior. Chef de fabrication : Sylvie Esquer. Impression : Maury. Périodicité : annuelle. Copyright : la reproduction des textes, même partielle, est soumise à notre autorisation sur demande écrite préalable. Date et dépôt légal à parution : Août 2008 • ISSN 0241 0338 Dépôt légal n° 8117

O Pierre Joly, président du Conseil de surveillance de la Fondation pour la Recherche Médicale.

«

Pour une France en bonne santé, il faut faire de la recherche une priorité Certains pensent que, d’ici peu, toutes les maladies se soigneront et que nous « mourrons guéris ». Erreur ! On ne guérit aujourd’hui qu’une maladie sur trois en France et une sur 6 à 8 dans les autres pays. Chaque jour, la médecine est confrontée à de nouveaux défis : le traitement de la maladie d’Alzheimer, celui des cancers… Or, c’est maintenant que se joue l’avenir de la recherche médicale française. Car d’ici 10 à 15 ans, 40 % de nos chercheurs vont partir à la retraite. Et la relève est loin d’être assurée. Les étudiants délaissent ce domaine : 90 % de ceux

qui souhaitent s’engager dans la recherche abandonnent faute de débouchés. Les plus brillants partent à l’étranger. Il est donc impératif de susciter des vocations, de faciliter les conditions matérielles du travail des chercheurs, afin que ceux-ci puissent se consacrer pleinement à leurs projets de recherche. Car la recherche est essentielle pour l’avenir de notre pays. Elle garantit notre bien-être physique et notre indépendance en matière de santé.

A. Moulard

Directeur de la publication : Denis Le Squer Comité de rédaction : Frédérique Camize, Joëlle Finidori, Isabelle Fleury, Michèle Falque, Sandrine Coquerel, Claude Pouvreau, Valérie Riedinger. Ont participé à la rédaction : Valérie Devillaine, Émilie Gillet. Couverture : F. Tomps, G. Mathieu, B. Levy, B. Jamot/Marie-Laure Noel. Conception et réalisation :

O Le Directoire de la Fondation pour la Recherche Médicale : de gauche à droite, Denis Le Squer (président du directoire), Joëlle Finidori (directrice scientifique), Frédérique Camize (directrice du développement et de la communication).

«

Pour tout renseignement ou pour recevoir Recherche & Santé, adressez-vous à : Fondation pour la Recherche Médicale 54, rue de Varenne 75335 Paris Cedex 07 Service donateurs : 01 44 39 75 76 Standard : 01 44 39 75 75 Contribution de soutien pour 4 numéros : 10 € Chèque à l’ordre de la Fondation pour la Recherche Médicale Site Internet : ww.frm.org

B. Garcin-Gasser

Une volonté farouche de défendre l’avenir de la recherche

En 2007, la Fondation a eu à cœur de renforcer son soutien nécessaire aux jeunes chercheurs. Elle a, d’une part, multiplié les aides qu’elle leur accorde (en respectant toujours des critères de sélection basés sur l’excellence et l’innovation), et d’autre part, elle a œuvré pour qu’ils bénéficient d’un vrai statut de salarié et accèdent ainsi à de meilleures conditions

de travail. En septembre dernier, son Manifeste pour l’avenir de la recherche médicale française a sensibilisé le grand public à ce problème méconnu et a rencontré une adhésion massive. Côté orientations scientifiques, 2007 a également été une période de consolidation pour plusieurs programmes de recherche décidés dans les années précédentes par la Fondation : recherche en allergologie, dans le domaine du vieillissement cardiovasculaire… mais aussi une nouvelle année de réflexions sur des thématiques d’avenir, comme l’interface cerveau-machine (lire p. 4). Une preuve de plus que l’esprit de pionnier qui anime la Fondation depuis plus de 60 ans ne l’a pas quittée.

Recherche & Santé n° spécial • Août 2008


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L’action scientifique O Pr Alain Prochiantz, neurobiologiste, membre de l’Académie des sciences, président du Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale d’avril 2006 à mars 2008.

I. Vincenti

« La Fondation est devenue un acteur majeur de la recherche médicale française »

Qu’est-ce qui fait la force de la Fondation dans son aide à la recherche médicale française ? L’ambition de la Fondation a toujours été de répondre au plus près et au plus vite aux besoins de la recherche, besoins qu’elle s’efforce aussi d’anticiper. Aujourd’hui, c’est une organisation bien rodée, visible et reconnue par toute la communauté, grâce à quatre atouts majeurs : - le montant des sommes qu’elle distribue, autour de 30 millions d’euros par an ; - sa réactivité : comparée à celle des structures publiques, la Fondation distribue les fonds très rapidement, répondant ainsi aux besoins immédiats des chercheurs, tout en s’efforçant de relancer tous les projets prometteurs, qui étaient en attente faute de financements ; - sa pluridisciplinarité : unique en son genre, elle lui permet de lutter en parallèle contre toutes les pathologies, ne laissant aucun

Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

domaine de recherche orphelin ; - sa capacité d’adaptation : fortement implantée dans la communauté scientifique, la Fondation anticipe ainsi sur la recherche de demain et adapte rapidement ses aides aux nouveaux besoins de la médecine.

Quelle place la Fondation occupet-elle dans l’aide à la recherche ? La Fondation a pris une place considérable dans le paysage de la recherche médicale française. Je pense qu’un chercheur sur trois a dû bénéficier de son aide au cours de sa carrière. Elle a aussi l’avantage d’être très impliquée sur le terrain, notamment grâce à ses comités régionaux et à leurs conseils scientifiques. Mais elle a aussi une vision d’ensemble de la recherche, tant au niveau national qu’international, grâce à la présence des meilleurs chercheurs français dans son Conseil scientifique.

Concrètement, quelle est la politique scientifique de la Fondation ? La Fondation identifie les problèmes et y répond par des actions

spécifiques. C’est le cas des actions en faveur des jeunes chercheurs ou quand elle décide de financer des équipements de pointe. Elle identifie aussi des domaines de recherche insuffisamment développés et déclenche des actions incitatives. Par exemple, en 2007, elle s’est inquiétée d’un certain manque dans le domaine des recherches sur les interfaces entre cerveau et machine. Ce domaine est porteur de grands espoirs pour la construction de prothèses (bras robotisés, rétine artificielle…) capables de suppléer certains handicaps moteurs ou sensoriels. La Fondation a rapidement organisé un colloque, réunissant des chercheurs de tous pays, pour recenser les besoins dans ce domaine. Puis elle a lancé un appel à projets pour financer la formation de chercheurs et soutenir la création d’équipes sur cet axe prioritaire. Un exemple parmi d’autres qui illustre la capacité d’anticipation de la Fondation vis-à-vis des besoins de la recherche, et sa réactivité au service de l’innovation scientifique et du progrès médical.


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L’action scientifique

O Stratégie scientifique : façonner le progrès médical de demain En 2007, la Fondation a plus que jamais renforcé son action aux côtés des jeunes chercheurs. Elle a également soutenu des domaines de recherche essentiels aux progrès thérapeutiques de demain, comme l’allergologie ou les maladies du vieillissement.

A

vec plus de 500 aides attribuées à des jeunes chercheurs, la Fondation a poursuivi en 2007 son engagement auprès des jeunes talents qui sont l’avenir de notre santé. Plus encore que les années précédentes, elle s’est attachée à soutenir des étudiants en thèse dont les projets ambitieux nécessitaient une 4e année de recherches pour être menés à bien. « Les projets les plus originaux sont souvent les plus prometteurs

en termes d’innovations médicales, mais ils demandent davantage de temps pour être finalisés », souligne Joëlle Finidori, directrice scientifique de la Fondation. L’approche multidisciplinaire est une autre priorité de la Fondation, avec notamment la formation des médecins aux activités de recherche, formation qui favorise les ponts indispensables entre recherche fondamentale et applications cliniques. Soulignons aussi le financement accordé à trois

jeunes chercheurs de l’école doctorale interdisciplinaire du vivant qui ont décidé de mettre leurs formations initiales (physique, chimie) au service d’un projet de recherche dans le domaine médical. En 2007, la Fondation a également fait en sorte que les jeunes chercheurs financés (doctorants ou postdoctorants) bénéficient d’un statut de salariés. « La Fondation a signé des conventions avec les universités de rattachement afin de leur offrir de

meilleures conditions de travail », précise Joëlle Finidori. Toutes ces aides aux jeunes chercheurs, regroupées sous la dénomination de programme « Excellence biomédicale », ont représenté près de 14 millions d’euros. En parallèle de ces financements consacrés à l’ensemble des domaines de la recherche, la Fondation a poursuivi son soutien à des orientations spécifiques de recherche jugées très urgentes. « Nous avons reconduit des programmes extrêmement porteurs, comme celui consacré aux allergies. Mais nous avons également mis en place de nouveaux programmes qui correspondent à des enjeux de santé publique majeurs. » (Lire p. 6 à 9)

O répartition des fonds Cancers 17 % Maladies cardio-vasculaires 19 % Maladies du cerveau et des organes des sens 22 %

Maladies infectieuses 10 %

Maladies du système immunitaire 9 %

Maladies endocrines, nutrition 6 % Maladies de l’appareil digestif, des poumons et des reins 5 %

Santé publique, génie médical et recherche fondamentale 4 % Maladies des os, des muscles, de la peau et des dents 3 % Maladies du sang 3 %

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O Panorama des programmes scientifiques en 2007 O Programme Excellence biomédicale

L

e parcours professionnel d’un chercheur, en France, est loin d’être un long fleuve tranquille. D’abord, les financements de thèse ne sont pas nombreux pour ceux qui veulent embrasser une carrière scientifique. Et après la thèse, les jeunes chercheurs rencontrent de nouveaux écueils pour trouver un poste. Ils multiplient alors souvent les contrats à durée déterminée à travers ce qu’on appelle

les stages postdoctoraux, en France ou à l’étranger, avant de se stabiliser. Alors qu’ils ont tant à apporter à la recherche française, ces obstacles et ces doutes peuvent remettre en cause leur orientation vers la recherche médicale. Autre exemple, le budget indispensable pour acquérir du matériel fait souvent défaut. Dans toutes ces situations, la Fondation pour la Recherche Médicale intervient de façon précise et rapide.

En chiffres

O

13,7

millions d’euros C’est le montant engagé dans ce programme en 2007 et qui a permis de financer 538 aides (sur 1 200 demandes) à des chercheurs travaillant sur de très nombreuses pathologies.

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F. Tomps

En soutenant de jeunes chercheurs ou de nouvelles équipes grâce, par exemple, au financement de matériel de pointe, le programme « Excellence biomédicale » permet d’apporter des aides stratégiques à des projets de recherche innovants et prometteurs. Ce programme s’adresse à tous les domaines de la recherche.

O Dr Benoît-Gilles Kerfant, chercheur à l’Institut du thorax, à Nantes.

« Sans la Fondation, je ne serais pas rentré aussi rapidement en France après mon stage postdoctoral au Canada » « Lorsque j’étais en doctorat à Montpellier, la Fondation m’a une première fois aidé avec une bourse de fin de thèse. Puis, je suis parti en postdoctorat au Canada avec l’idée de revenir en France. Mais je savais que ce retour allait être difficile. Car il existe malheureusement très peu de postes en France… et les chercheurs effectuant un postdoctorat à l’étranger sont très nombreux à vouloir rentrer ! Grâce à un financement de la Fondation, j’ai pu rejoindre l’Institut du thorax de Nantes (Inserm UMR-915) où j’étudie le rôle du calcium sur l’activité de certains gènes contrôlant le rythme cardiaque. L’aide de la Fondation m’a permis de travailler immédiatement sur mon projet de recherche, en attendant un poste sur concours que je n’obtiendrais peut-être que dans deux à trois ans. »


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L’action scientifique O Programme Équipes FRM Sélectionnées pour l’excellence de leurs travaux à un niveau international, les équipes labellisées « Équipes FRM » travaillent dans tous les domaines de la recherche biologique et médicale.

A

vec une enveloppe globale de plus de 8 millions d’euros, le programme « Équipes FRM » a pour but d’encourager des groupes de quatre à huit chercheurs à travailler ensemble sur des projets originaux. Initié il y a trois ans, ce programme a déjà permis de financer 78 équipes dont 24 en province en 2005, puis 21 en Ile-de-France en 2006. En 2007, ce sont 33 équipes de toute la France qui ont été retenues après une double évaluation par le Conseil scientifique de la Fondation et par des experts étrangers. Elles ont reçu chacune une subvention pour trois ans, afin de mener à bien leurs travaux. Les projets sélectionnés concernent

des domaines très variés, allant des maladies cardiovasculaires aux maladies génétiques du rein. On trouve aussi 11 projets de recherche sur les maladies du cerveau, 4 sur les maladies infectieuses, et enfin 4 sur le cancer.

En chiffres

O

8 millions d’euros C’est le budget consacré en 2007 au programme « Équipes FRM ». Les équipes de recherche de province ont bénéficié de plus de la moitié de ces aides.

« Le label FRM, c’est une reconnaissance de la qualité de nos recherches »

G. Mathieu

O Patrick Delmas, directeur de recherche CNRS, équipe « Canaux ioniques et transduction sensorielle », à Marseille.

« Notre objectif consiste à identifier de nouveaux traitements pour lutter contre la douleur. C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur et que j’essaye de mettre en œuvre depuis plusieurs années. Grâce à la Fondation pour la Recherche Médicale, cela devient enfin possible ! Nous avons reçu une enveloppe globale de 260 000 euros sur trois ans. Cela va d’abord nous permettre de renforcer notre équipe avec un postdoctorant et un ingénieur d’étude. Nous pourrons également acheter un microscope à fluorescence doté d’un système d’analyse d’imagerie calcique, un appareil coûteux mais indispensable pour nos études. Au-delà de ça, ce financement de la Fondation signifie aussi que la valeur et la qualité de notre travail sont reconnues, et ça, c’est très encourageant. Cela va également faciliter l’obtention d’autres financements complémentaires car, malheureusement, dans la recherche aussi “on ne prête qu’aux riches”. » Recherche & Santé n° spécial • Août 2008


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O Programme Défis de la recherche en allergologie depuis plusieurs années. Le programme Défis de la recherche en allergologie a été lancé en 2004. L’année dernière, la Fondation a réuni les chercheurs financés au cours de ce programme, afin de faire un bilan de leurs travaux. En raison de la complémentarité des recherches menées

par certaines équipes, la Fondation a proposé des financements pour soutenir des projets communs entre différentes équipes, projets dits « transversaux ». Sept de ces projets ont ainsi été retenus : ils portent notamment sur les aspects génétiques des maladies allergiques.

En chiffres

1,6 million d’euros O

C’est la somme que la Fondation a décidé d’investir pour financer 7 projets transversaux de recherche, dans le prolongement de son programme Défis de la recherche en allergologie.

O Programme Vieillissement cardio-vasculaire retenu une quinzaine de projets de recherche particulièrement prometteurs. La dotation globale de ce programme s’élève à près de 4 millions d’euros. Les projets de recherche sélectionnés sont très variés, ciblant le vieillissement prématuré des artères, les troubles du rythme cardiaque ou la prévention de l’athérosclérose. Une ambition commune à tous ces projets : permettre un diagnostic précoce et découvrir de nouvelles approches thérapeutiques.

En chiffres

O

4 millions d’euros C’est l’enveloppe globale du programme Vieillissement cardio-vasculaire qui a été répartie entre les 15 projets sélectionnés.

Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

O Pr Athanase Benetos, chef de service de gériatrie, au CHU de Nancy.

« Identifier les causes du vieillissement prématuré des artères »

B. Jamot

C

haque année, les maladies cardio-vasculaires font près de 145 000 morts en France, essentiellement parmi les plus de 50 ans. Les avancées de la recherche devraient permettre de les prévenir et de les diagnostiquer plus facilement. Dans le cadre de son soutien aux recherches sur le vieillissement, la Fondation s’est engagée, en 2007, sur les maladies cardiovasculaires liées au vieillissement. À la suite d’une sélection très rigoureuse, elle a

« En tant que cardiologue et gériatre, je me suis toujours intéressé au vieillissement des artères. J’ai pu créer une unité de recherche dédiée à ce thème en 2001, déjà grâce à une aide de la Fondation qui m’a permis d’acquérir du matériel. Avec le nouveau financement obtenu l’année dernière, nous allons conduire des recherches expérimentales et cliniques. 160 000 euros seront consacrés à la mise au point d’un modèle de souris qui mime ce qui se passe chez l’homme au niveau artériel. Nous pourrons également évaluer l’impact des facteurs extérieurs (régime riche en sel, perturbations hormonales…) mais aussi des facteurs génétiques. Le reste du financement permettra de poursuivre une vaste étude débutée chez l’homme en 1992, dans laquelle nous suivons la progression de la rigidité des parois artérielles chez 675 personnes. Notre but est d’identifier les facteurs environnementaux et génétiques responsables d’un vieillissement prématuré des artères. »

B. Levy

L

es allergies constituent un problème de santé publique croissant. Pour les traiter le plus efficacement possible, il faut d’abord comprendre les mécanismes biologiques en cause. La Fondation pour la Recherche Médicale soutient la recherche en allergologie


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L’action scientifique O Marc Daëron, Unité d’allergologie moléculaire et cellulaire à l’Institut Pasteur, à Paris.

« La Fondation a contribué à faire émerger des programmes que nous n’aurions probablement pas imaginés sans elle » « J’ai reçu une bourse de la Fondation alors que j’étais encore étudiant en médecine. Trente ans plus tard, j’ai à nouveau bénéficié de son aide pour installer ma propre équipe. Puis, le programme Défis de la recherche en allergologie m’a permis de recruter un chercheur postdoctorant. Quand la Fondation a ensuite incité les équipes qu’elle avait soutenues à travers ce premier programme à réfléchir à des projets communs, nous avons mis en œuvre plusieurs projets novateurs, avec trois autres laboratoires. Par son initiative, la Fondation a contribué de façon décisive à faire émerger des programmes de recherche extrêmement ambitieux que nous n’aurions probablement pas imaginés sans elle. »

O Programme Grands Équipements considérable pour les laboratoires. C’est pourquoi, en 2006, la Fondation a financé 22 plates-formes technologiques intégrant des machines d’imagerie, de protéomique ou de génomique. Afin d’utiliser au mieux ces équipements, la Fondation a, par la suite, proposé de financer pendant deux ans le poste d’un ingénieur spécifiquement dédié à ces plates-formes. Ce sont ainsi 18 postes qui ont été financés, pour un montant total de plus de 1,5 million d’euros.

En chiffres

O

1,5 million d’euros Cette somme permettra de financer pendant deux ans 18 ingénieurs dédiés aux plates-formes technologiques déjà mises en place grâce à la Fondation.

O Bernard Malissen, directeur d’équipe au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy.

« Grâce à sa rapidité de décision, la Fondation nous a permis d’être les premiers à acquérir cette machine » « Nous travaillons dans le domaine de l’immunologie, où nous utilisons de petites molécules fluorescentes qui sont capables d’émettre de la lumière dans une couleur précise lorsqu’elles sont excitées par la lumière d’un laser. Cela nous permet d’étudier de façon dynamique certains phénomènes immunologiques. Mais pour cela, il faut un cytofluoromètre qui mesure la fluorescence émise par les cellules. Grâce à la Fondation, nous avons pu acquérir un appareil de pointe, équipé de quatre lasers permettant l’analyse de la fluorescence de molécules marquées. Nous sommes en train de recruter l’ingénieur qui sera dédié au fonctionnement de cette machine et qui sera payé grâce à la Fondation. Sans elle, nous n’aurions pas pu acheter cette machine. La Fondation joue un rôle de catalyseur très important, parce qu’elle est capable de décider et de débloquer des fonds rapidement. »

G. Mathieu

L

e but de ce programme est de financer l’achat de matériel de haut niveau dont l’utilisation sera partagée entre plusieurs équipes. Ce programme n’oublie pas non plus les postes d’ingénieurs nécessaires pour faire fonctionner ces équipements de pointe de façon optimale. Pour étudier de toutes petites molécules présentes à la surface des cellules vivantes, ou bien explorer en temps réel la fonction des gènes au cœur même des cellules, des équipements très performants sont nécessaires. Cela représente un effort financier

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L’action avec vous O Paroles de donateurs M. René Malicki, 58 ans, a fait un don sur le site Internet de la Fondation pour la Recherche Médicale, www.frm.org « Il y a trois ans, mes parents m’ont transmis la revue Recherche & Santé. Il m’a semblé très intéressant que mon don puisse servir à de multiples recherches. Puis, je me suis mis à l’informatique : il n’est jamais trop tard. Depuis, je fais des dons en ligne sur le site de la Fondation… en toute confiance ! Au moment de faire son don, il suffit de voir que l’adresse commence par « https » – « s » pour « sécurisé » – et de vérifier qu’il y a bien un petit cadenas à l’écran, deuxième signe que les

échanges sont sécurisés. Ce qui est le cas sur le site de la Fondation. C’est très facile et pratique : avec sa carte bancaire, on peut le faire à tout moment, sans se déplacer. J’encourage vivement les internautes à faire de même. Pour faire connaître la Fondation et encourager les dons, j’ai aussi demandé à mon médecin l’autorisation de déposer dans sa salle d’attente les revues Recherche & Santé que j’ai déjà lues. J’espère que cette action produira un effet boule de neige… »

« C’est d’abord mon mari qui a été donateur. Il avait téléphoné à la Fondation pour avoir des renseignements sur la stimulation cérébrale dont la Fondation avait financé des recherches. Il a alors décidé de devenir donateur. Et je l’ai accompagné dans ce choix. Plus tard, j’ai aussi accepté de représenter les donateurs de province (il y a un autre représentant pour l’Ilede-France) au sein d’une des instances de la Fondation, le Comité d’orientation. Le rôle de ce comité est d’examiner les projets et les choix stratégiques de la Fondation en matière de communication et de collecte de fonds, puis de communiquer son avis au président du Conseil de surveillance de la Fondation. Jusqu’à présent, nous avons toujours adhéré aux propositions qui étaient faites. Nous faisons malgré tout quelques remarques, demandons des ajustements, et notre parole est écoutée. Il y a une véritable transparence. Ici, on sent que les orientations sont bonnes et que la Fondation est bien menée. »

Mme Françoise M., donatrice et représentante des donateurs au Comité d’orientation de la Fondation.

Photos : DR

« Cela fait quelques années que je suis donatrice de la Fondation. Et j’ai choisi de faire mes dons par prélèvement automatique. J’ai ainsi échelonné mon don en petites sommes prélevées chaque mois. C’est très simple. Il m’a suffi de fournir un relevé d’identité bancaire, et maintenant, je n’ai plus à y penser. Je sais aussi que je peux interrompre ou modifier le montant des prélèvements à tout moment. C’est très rassurant. À travers la revue de la Fondation, j’ai vu qu’il y avait encore beaucoup de points d’interrogation et beaucoup de choses à faire pour la recherche. Si ça ne me profite pas directement, j’espère que cela servira à d’autres. »

Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

Mme Takken, donatrice, a opté pour le prélèvement automatique.

Mme Anne-Marie Barrachin a collecté 350 € en organisant une quête au profit de la Fondation, lors des obsèques de son époux. « Mon mari était atteint depuis vingt ans de la maladie de Parkinson, mais nous n’avons pas souhaité restreindre notre don à cette seule affection. En effet, qui n’a pas bénéficié un jour des progrès de la médecine ? Et ce, grâce au dévouement, à la patience, voire à l’opiniâtreté de ces chercheurs dont le travail est tellement précieux pour l’humanité. C’est pourquoi j’ai choisi de faire une quête au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale, à cause de la

diversité de son action. Ce don, au-delà de sa valeur financière, est un symbole de solidarité. Car le choix de cette quête, lors des obsèques, a fait l’unanimité auprès des intimes qui m’entouraient. Et je me dis que pour mon époux, médecin aimé de ses malades, cela aura été une façon de leur offrir encore un peu de lui-même. Je suis heureuse d’avoir été le lien… Et puis, grâce à cette initiative, peut-être aurai-je “contaminé” quelques futurs donateurs… »


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L’action avec vous O Frédérique Camize, directrice du développement et de la communication de la Fondation.

I. Vincenti

« Un seul but : donner davantage de moyens aux chercheurs »

Pourquoi la Fondation a-t-elle besoin de mener des opérations de communication, des manifestations publiques… ? Il faut rappeler que les actions de communication, les événements, les campagnes d’appel aux dons de la Fondation n’ont qu’un seul but : accroître la collecte de fonds, ceci pour donner davantage de moyens aux chercheurs, leur permettre de développer des recherches innovantes qui aboutissent plus vite sur des applications thérapeutiques ou diagnostiques, et cela dans tous les domaines de la médecine.

Cela passe donc par la sensibilisation de nouveaux donateurs ? C’est en effet un objectif majeur. Afin de faire connaître la Fondation à un nombre plus important de personnes, nous participons au Salon des seniors, par exemple, qui reçoit chaque année environ 30 000 visiteurs, mais nous diffusons aussi une campagne à la télévision et d’affichage avec l’aide des médias, qui nous offrent les espaces publicitaires. Nous participons également à de nombreux événements,

comme la course à pied La Parisienne ou la soirée caritative au cirque Pinder, qui donnent l’occasion à des personnes qui ne sont pas des donateurs de la Fondation de faire acte de générosité envers la recherche médicale. C’est aussi le but de nos rencontres avec les notaires, qui nous aident à mieux faire connaître la Fondation auprès des personnes qui souhaitent faire un legs à la recherche médicale. Tous ces événements sont pour nous l’occasion d’expliquer le rôle spécifique de la Fondation. Véritable moteur de l’innovation dans la recherche médicale, elle est aussi la seule à ne négliger aucune maladie, à n’oublier aucun malade. Elle est également la première à soutenir les jeunes chercheurs, qui représentent l’avenir de notre santé. En septembre dernier, la Fondation a lancé un manifeste pour alerter le public sur leurs difficultés, leur précarité, et appeler à son soutien. Nous avons aussi initié, en 2007, des partenariats avec des organismes financiers (banques, assurances) pour mettre en place des produits d’épargne solidaires susceptibles de motiver de nouveaux donateurs. Enfin, nous nous efforçons de diversifier nos moyens de collecte. C’est pourquoi, afin de favoriser le don en ligne, directement

sur Internet, la Fondation a réalisé une refonte de son site, diffusé des e-mails d’information…

Ces nouveaux modes de collecte ont-ils d’autres avantages ? Oui, en effet. Le don sur Internet est plus économique, et les produits d’épargne solidaires, tout comme le prélèvement automatique, apportent des ressources pérennes à la Fondation. Autre intérêt du prélèvement automatique pour le donateur : il est pratique et lui évite de recevoir trop de lettres de sollicitation (lire R & S no 115).

Ces actions apportent-elles des résultats ? Oui, cette stratégie volontariste a déjà permis d’accroître la collecte de 9 % en 2007, soit 2,7 millions de plus qu’en 2006. La Fondation est ainsi en mesure de maintenir en 2008 ses engagements actuels envers la recherche médicale, mais aussi de développer de nouvelles stratégies de recherche dans des domaines très importants pour de nombreux malades (lire p. 19). J’ajouterai que cette démarche dynamique avait été mûrement réfléchie et évaluée avant d’être décidée par le Conseil de surveillance de la Fondation en début d’année 2007. Recherche & Santé n° spécial • Août 2008


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O Panorama des principales actions de commu « RECHERCHE & SANTÉ » Quand ? En janvier, avril, juillet, août et octobre. Pourquoi ? Informer sur l’évolution de la recherche et rendre compte aux donateurs de l’utilisation de leurs dons. Quoi ? Quatre numéros, dont les dossiers centraux ont été consacrés au cancer de la prostate, aux maladies cardiovasculaires, aux leucémies des seniors et à l’insuffisance rénale et un numéro spécial consacré aux 60 ans de la Fondation comprenant les comptes 2006. Qui ? Envoyé à plus de 300 000 donateurs.

Photos : DR

O

CAMPAGNE DE COMMUNICATION « LE DON UTILE » Quand ? De février à août. Pourquoi ? Faire connaître la Fondation pour convaincre de nouveaux donateurs. Quoi ? Des spots télévisés, des affiches, des insertions dans la presse… des espaces publicitaires pour la plupart offerts par les médias. Combien ? 72 passages à la télévision, 3 809 affiches, 110 000 cart’com…

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Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

O

JEU TÉLÉVISÉ « ATTENTION à LA MARCHE » Quand ? Le dimanche 25 février. Pourquoi ? Collecter des fonds, mais aussi faire connaître la Fondation à un large public. Qui ? Animé par Jean-Luc Reichman, sur TF1, avec Thierry Lhermitte, parrain de la Fondation, Marie-Sophie L., Yves Régnier et Michel Boujenah. Combien ? 10 000 € de gains. Et aussi ? Le 2 mars, « La Roue de la fortune », sur TF1, a permis de collecter 27 000 €. Le 19 octobre, « Êtes-vous plus fort qu’un enfant de 10 ans ? », sur M6, a réuni 72 000 € !

O

LA PARISIENNE Quand ? Du 14 au 16 septembre. Pourquoi ? Renforcer la recherche sur le cancer du sein, maladie qui fait encore 11 000 victimes par an. Quoi ? Une manifestation sportive et une collecte de fonds au profit de la Fondation, pour la recherche contre le cancer du sein. Qui ? Plus de 12 000 coureuses. Combien ? Près de 26 000 € rassemblés.


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L’action avec vous

nication de la Fondation en 2007 MANIFESTE POUR L’AVENIR DE LA RECHERCHE MÉDICALE / « LES JEUNES CHERCHEURS S’EXILENT » Quand ? De septembre 2007 à janvier 2008. Pourquoi ? Sensibiliser le public aux difficultés rencontrées par les jeunes chercheurs et leurs conséquences sur l’avenir de notre santé. Quoi ? Une campagne de communication globale : la Fondation « vole au secours » de la recherche médicale (presse, télévision, affichage, radio, Internet, cinéma, une conférence de presse en présence de 200 chercheurs, un manifeste signé par 8 000 personnes, un site Internet visité par 41 000 internautes…).

N

Les PRIX DE LA FONDATION Quand ? Le 20 juin. Pourquoi ? Honorer des chercheurs exceptionnels et soutenir leurs travaux. Qui ? Près de 350 personnes réunies autour de Pierre Joly (à g.), des équipes de la Fondation et des treize chercheurs récompensés, dont le Pr Jean Weissenbach, Grand Prix de la Fondation (à dr.), en présence de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

P

SOIRéE AU CIRQUE PINDER Quand ? Le 30 novembre. Pourquoi ? Développer la recherche sur les maladies de l’enfant. Quoi ? Le cirque Pinder donne une représentation exceptionnelle au profit de la Fondation. Combien ? 20 981,59 € collectés grâce aux 4 000 places mises en vente, soit 14 369,21 € de plus que l’année précédente.

P DANS LES COMITéS RéGIONAUX - En Languedoc-Roussillon-Rouergue : une journée exceptionnelle pour les 60 ans de la Fondation et une soirée théâtrale à Montpellier, un concert à Montpezat, la Medical Cup, du 8 au 10 juin, à Port-Camargue… - En PACA : un loto à la Bourse de métiers, à Marseille. - Dans le Nord-Pas-de-Calais : visites de jardins privés, vente de fleurs… - En Orléanais : des conférences scientifiques trimestrielles. - En Poitou-Charentes : un concert de musique classique. - En Alsace : la course Strasbourg Europe 07, une conférence du Pr Françoise Forette sur la maladie d’Alzheimer. Et un peu partout : des remises de prix aux chercheurs régionaux les plus méritants. L’ensemble de ces actions locales a généré plus d’une centaine d’articles sur la Fondation dans la presse quotidienne régionale. Le nombre des manifestations organisées en région par les comités régionaux a doublé en 2007 et l’ensemble des actions de collecte a permis de recueillir 436 milliers d’euros.

Recherche & Santé n° spécial • Août 2008


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O Paroles de bénévoles Pr Jean-Claude Stoclet, président du Conseil scientifique du comité Alsace. « Je n’exerce plus et je suis désormais professeur honoraire à l’université Louis-Pasteur de Strasbourg, mais j’ai le sentiment de continuer ma mission d’universitaire en aidant les jeunes chercheurs de la région à réaliser des projets innovants. La Fondation m’a proposé de créer le Conseil scientifique de son comité Alsace. Ce Conseil scientifique est composé de 10 titulaires et 10 suppléants choisis parmi les chercheurs les plus réputés de la région. Nous nous réunissons une ou deux fois par an pour sélectionner les projets de recherche qui nous sont soumis et établir les orientations scientifiques de notre comité. Entre-temps, nous restons néanmoins en contact permanent. Je tire personnellement beaucoup de satisfaction de cette action, car j’ai le sentiment que, malgré des moyens modestes, nous pouvons être utiles en donnant un coup de pouce à des projets prometteurs au moment où ils en ont besoin. »

Photos : DR

Pr Jorge Argibay, président du Comité régional Touraine. « En tant que chercheur, j’ai été aidé à deux reprises par la Fondation. J’ai pensé qu’il était temps de rendre un peu de ce qu’on m’avait donné en reprenant les rênes du comité Touraine. Premier objectif : renforcer la notoriété de la Fondation dans la région. Nous sommes allés à la rencontre du grand public. Nous Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

Mme Nadine Binart, membre du Conseil scientifique de la Fondation depuis deux ans, chercheur Inserm, spécialiste du développement, de la reproduction et de l’endocrinologie, à l’hôpital Necker (Paris). « Quand la Fondation m’a proposé d’être membre de son Conseil scientifique, j’ai bien réfléchi, car cela demande évidemment beaucoup de temps si l’on veut correctement analyser les dossiers. Le Conseil scientifique se réunit six fois par an pour examiner les dossiers de réponses aux appels à projets émis par la Fondation. C’est à ce moment que le Conseil scientifique sélectionne les meilleurs chercheurs ou équipes afin de leur attribuer des aides. Avant ces réunions, chaque membre du Conseil scientifique a ainsi

plusieurs dizaines de dossiers à étudier. Cela représente une charge de travail importante, mais c’est aussi très enrichissant sur le plan des connaissances : nous découvrons des approches innovantes, des thèmes de recherche nouveaux et hors de notre activité habituelle. Je voudrais souligner la transparence et l’indépendance dans lesquelles les décisions sont prises. Le rôle de la Fondation dans la recherche médicale française est très important : je pense notamment aux médecins qui bénéficient de l’aide de la Fondation pour soutenir une thèse de sciences. »

Mme Violaine Tiberghien, présidente du Comité régional Nord-Pas-de-Calais. « J’ai la chance d’avoir du temps, je suis donc heureuse de le mettre au service d’une belle cause comme la recherche médicale. Je suis aidée par une quinzaine d’autres bénévoles : des femmes et des hommes qui donnent du temps et beaucoup de talent pour la Fondation. Nous travaillons dans une belle harmonie. Cette conviction commune qu’il faut absolument faire avancer la recherche, pour aider ceux qui souffrent, c’est ce qui nous motive. Tout comme ce message reçu aujourd’hui du Dr Vincentelli, cardiologue à Lille : il m’envoie des photos du premier malade opéré par le système qu’il a mis au point grâce au soutien initial de notre comité. Un appareil qui permet à des patients en attente de greffe de cœur de « tenir » jusqu’à ce qu’un organe soit disponible. » avons été aidés par les clubs des “Aînés ruraux”. Chaque année, ils organisent une série de manifestations (bals, tournois de belote…). Et cette année, ils l’ont fait au profit de la Fondation. Une démarche généreuse puisqu’elle a permis de réunir 9 000 euros ! Depuis l’an dernier, avec l’aide de membres du Rotary Club, nous

attribuons un prix à un jeune chercheur tourangeau et finançons sa participation à un congrès scientifique à l’étranger. Aujourd’hui, nous aimerions développer davantage nos partenariats avec les entreprises de la région. Si des bonnes volontés veulent nous aider dans ce sens… qu’elles n’hésitent pas ! »


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Comptes 2007 O Denis Le Squer, président du Directoire de la Fondation pour la Recherche Médicale.

I. Vincenti

« La politique d’accroissement et de diversification de la collecte porte ses fruits »

En deux mots, comment s’est portée la Fondation pour la Recherche Médicale en 2007 ? En 2007, la Fondation a confirmé, grâce à la générosité et à la fidélité de ses donateurs, la place prépondérante qu’elle occupe au cœur de la recherche médicale française. Elle a maintenu son soutien financier aux chercheurs à un très haut niveau, 29 millions d’euros. Et toujours en conservant sa nécessaire indépendance financière et politique.

Quels axes ont été privilégiés pendant cette année ? Parce qu’elle représente la force vive de la recherche médicale, la Fondation a maintenu l’effort déjà consenti en 2006 pour accélérer son soutien aux jeunes chercheurs. 13,7 millions d’euros ont ainsi été consacrés à leurs travaux ainsi qu’à l’implantation de nouvelles équipes, dans tous les domaines médicaux. La Fondation a aussi poursuivi le

développement de ses programmes spécifiques en allergologie, sur les maladies liées au vieillissement, les grands équipements et les « Équipes FRM » (lire le détail de ces programmes p. 6 à 9). La Fondation a engagé, en net, 14,7 millions d’euros dans ces programmes en 2007. Le reste des attributions scientifiques a concerné les fondations abritées, les prix scientifiques et le fonctionnement du service scientifique.

Qu’en est-il des ressources de la Fondation ? En 2007, le Conseil de surveillance a souhaité donner un nouvel élan à la collecte de fonds de la Fondation. Il a donc décidé, d’une part d’investir dans de nouvelles actions destinées à mieux faire connaître la Fondation comme étant le premier soutien de la recherche médicale française, et d’autre part de lancer une grande politique de diversification des moyens de collecte. L’ensemble de ces mesures s’est concrétisé par un accroissement de 9 % des ressources issues de la générosité du public. Cette augmentation en 2007 ainsi que les ressources de 2008, permettent le développement de nouveaux programmes de recherche (lire p. 19).

L’information scientifique est l’autre volet des missions de la Fondation. Qu’a-t-elle fait en ce sens en 2007 ? Faire le lien entre les chercheurs et le public, informer le plus grand nombre sur l’évolution de la recherche, telle est la seconde mission de la Fondation. La Fondation prend des engagements vis-à-vis de ses donateurs pour soutenir des chercheurs et projets de recherche médicale. En retour, elle a à cœur de rendre compte à tous, particuliers ou entreprises partenaires, ainsi qu’aux pouvoirs publics, de son utilité. Pour ce faire, en 2007, la Fondation a poursuivi la publication de sa revue Recherche & Santé, qui permet d’apporter à ses 300 000 donateurs une information pointue sur les dernières avancées de la recherche. De plus, pour répondre à une demande croissante d’information de la part des donateurs et des internautes en général, elle a également procédé à la refonte complète de son site Internet, pour que l’accès à l’information, sur tous les domaines de recherche et toutes les pathologies, leur soit facilité. Au total, les deux missions de la Fondation – financement des projets de recherche et information scientifique – ont représenté 79 % de ses engagements financiers.

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P./ 16 Le compte d’emploi des ressources (CER) est le document de référence pour comprendre le détail de l’activité de la Fondation. Pour aller plus loin, l’ensemble des documents financiers est disponible sur le site Internet de la Fondation : www.frm.org

1 Quelles sont les missions « sociales » de la Fondation ? Il s’agit, d’une part de l’aide à la recherche, qui se fait sous deux formes : le programme « Excellence biomédicale » et les programmes spécifiques pluriannuels (lire p. 5 à 9). L’autre volet de sa mission consiste à informer le public. Nous y retrouvons notre revue Recherche & Santé, 4 numéros + un numéro spécial par an.

2 À quoi correspond l’augmentation des frais de recherche de fonds ? La Fondation souhaite donner toujours davantage de moyens aux chercheurs, ce qui nécessite de collecter davantage de dons auprès de nouveaux donateurs et des entreprises. Elle a donc augmenté ses investissements de 6 % dans de nouveaux moyens et actions de collecte, soit 375 000 euros. Un choix pertinent qui a permis d’augmenter de façon très conséquente les « produits issus de la générosité du public » : plus de 2,7 millions d’euros. Ces investissements nécessaires permettront également pour les années à venir une diversification des modes de collecte auprès des entreprises, insuffisamment présentes aujourd’hui aux côtés de la Fondation, au regard du rôle qu’elles doivent tenir dans la société civile. Pour autant, il est important de noter, dès 2007, une augmentation de 21 %, soit 155 000 euros, des mécénats et partenariats institutionnels. Des investissements sont également initiés pour favoriser la collecte des dons par Internet, moins coûteuse que par courrier.

3 Pourquoi les investissements de communication ont-ils augmenté ? Là aussi, il est très important de faire connaître la Fondation et son action auprès de tous les publics pour développer leur générosité. En 2007, le 60e anniversaire de la Fondation a représenté une formidable opportunité de le faire. Il faut noter que la campagne de communication réalisée à cette occasion, consacrée aux jeunes chercheurs et à l’avenir de la recherche médicale en France, a été en partie offerte à la Fondation, ainsi que la plupart des espaces publicitaires utilisés pour sa diffusion.

O Compte d’emploi des ressources pour EMPLOIS DE L’EXERCICE (en milliers d’euros)

2007

2006

1. MISSIONS SOCIALES • Aide à la recherche • Information du public

2. FRAIS DE RECHERCHE DE FONDS

30 326 28 989 1 337

1

31 055 29 669 1 387

2

6 528 6 413 114

3. FRAIS DE COMMUNICATION

3

588

280

4. FRAIS DE FONCTIONNEMENT ET AUTRES CHARGES

4

936

920

38 378

38 408

585

49

768

2 337

39 731

40 794

• Frais d’appel à la générosité du public • Frais de recherche des autres fonds privés

I.TOTAL DES EMPLOIS INSCRITS AU COMPTE DE RÉSULTAT II. DOTATIONS AUX PROVISIONS III. ENGAGEMENTS À RÉALISER SUR RESSOURCES AFFECTÉES

7

TOTAL DES EMPLOIS IV. EXCÉDENT DE L’EXERCICE V. total gÉnÉral

6 153 5 797 355

1 074

40 805

40 794

Emplois de l’exercice

4 À quoi correspondent les frais de fonctionnement ? • Au fonctionnement des fondations abritées par la Fondation pour la Recherche Médicale. • Au fonctionnement des instances (Conseil de surveillance, Conseil scientifique…), avec les frais généraux et salariaux qui ne sont imputables ni à la mission sociale, ni à la recherche de fonds et aux frais de communication. À titre d’exemple : la comptabilité, l’informatique… • Aux amortissements liés au fonctionnement courant (bureautique, site Internet…). Ces frais de fonctionnement sont stables en 2007, tout comme en 2006, et représentent 2,4 % des emplois. Recherche & Santé n° spécial • Août 2008

Missions sociales :

Frais de recherche de fonds : 17 %

79 %

Frais de fonctionnement et autres charges : 2 %

Frais de communication : < 2 %


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Comptes 2007 l’année 2007 RESSOURCES DE L’EXERCICE (en milliers d’euros)

2007

2006

1. PRODUITS DE LA GÉNÉROSITÉ DU PUBLIC

5

33 789 16 479 17 077 233

31 100 15 410 15 333 357

2. MÉCÉNATs ET PARTENARIATs INSTITUTIONNELS

912

757

3. SUBVENTIONS ET AUTRES CONCOURS PUBLICS

0

0

• Dons manuels • Legs et autres libéralités encaissées • Manifestations de soutien (tombolas, lotos, spectacles…)

4. PRODUIT DES ACTIONS DE COMMUNICATION

283

167

332

344

4 934

5 524

40 250

37 892

43

112

512

673

40 805

38 677

IV. dÉficit de l’exercice

2 117

40 805

40 794

5. AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION

(loyers, refacturation, fondations abritées)

6. AUTRES PRODUITS (produits financiers…)

6

I. TOTAL DES RESSOURCES inscrites au COMPTE DE RÉSULTAT II. REPRISES DE PROVISIONS III. REPORT DES RESSOURCES AFFECTÉES NON UTILISÉES DES EXERCICES ANTÉRIEURS TOTAL des ressources

V. total gÉnÉral

5 À quoi correspond l’augmentation des produits de la générosité du public ? Grâce aux nouvelles actions de collecte, les produits de la générosité du public ont augmenté de 9 %, soit une augmentation de 2,7 millions d’euros par rapport à 2006. Parmi eux, les dons ont augmenté de 10 %, les legs et assurances vie consentis en faveur de la Fondation sont aussi en croissance, avec notamment un legs exceptionnel de 2,8 millions d’euros.

6 Pourquoi la Fondation dispose-t-elle de produits financiers ? Elle dispose d’une dotation, une sorte de capital constitué à sa création et augmenté chaque année pour suivre l’inflation. Cette dotation est investie dans des placements financiers qui génèrent des revenus qui viennent s’ajouter aux ressources de la Fondation pour financer davantage de projets de recherche. La Fondation administre également des dotations qui lui ont été confiées par des particuliers ou des entreprises pour soutenir des programmes de recherche spécifiques. Par ailleurs, les sommes attribuées aux équipes de recherche sélectionnées sont également placées dans l’attente de leur versement. La Fondation optimise ainsi cette trésorerie à court et moyen termes. Sans prendre de risque ! Car la Fondation recherche en permanence des placements diversifiés prudents, susceptibles à moyen terme de dépasser les performances du marché monétaire.

7 À quoi correspondent les ressources restant à utiliser ? Ressources de l’exercice Produits de la générosité du public : 84 %

Autres produits d’exploitation : 1 %

Mécénats et partenariats institutionnels : 2 %

Autres produits : 12 %

Ce sont des sommes collectées en 2007 mais qui n’ont pu être utilisées en 2007. Il s’agit en particulier des legs orientés sur des pathologies très spécifiques qui ne figuraient pas parmi les projets sélectionnés en 2007.

Produits des actions de communication : < 1 %

8 Que fait la Fondation de ses « excédents » ? Ils permettent avant tout d’initier de nouvelles orientations scientifiques l’année suivante qui seront ainsi partiellement financées, les collectes de 2008 venant compléter les besoins. La Fondation s’en sert également pour revaloriser sa dotation, ce qu’elle a l’obligation de faire.

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P./ 18 Extrait du rapport général du commissaire aux comptes sur les comptes annuels, exercice clos au 31 décembre 2007 : « Nous certifions que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la Fondation pour la Recherche Médicale à la fin de cet exercice. »

O Bilan après affectation du résultat (en milliers d’euros) 2007

ACTIF

ACTIF IMMOBILISÉ

brut

1

Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières

61 360 210 12 072 49 078

2006

amort. ou provisions net net

5 640 98 3 943 1 599

55 720 112 8 129 47 479

55 390 49 7 981 47 360

FONDS PROPRES ET RÉSERVES

293

-

293

132

COMPTES DE RÉGULARISATION PASSIF

TOTAL DE L’ACTIF 123 801 5 806 117 995 115 273 TOTAL DU PASSIF

Engagements reçus hors bilan (legs & donations) 26 277 21 922

1 L’actif immobilisé : Il s’agit du patrimoine immobilier et financier de la Fondation, notamment de la dotation statutaire, des dotations de particuliers et d’entreprises. L’augmentation correspond à la revalorisation de ces dotations, diminuée d’une dépréciation constatée sur le portefeuille titres au 31 décembre 2007.

2 L’actif circulant : Ce sont tous les engagements financiers pris et à prendre que la Fondation n’a pas encore payés. L’actif circulant progresse de 4 %, dans les mêmes proportions que les dettes envers les laboratoires de recherche ; ces sommes servent à financer les engagements scientifiques passés, actuels et futurs.

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3

Écart de réévaluation Dotations Réserves cumulées des comités régionaux Réserves des fondations abritées Programmations scientifiques pluriannuelles Report à nouveau Résultat

2 ACTIF CIRCULANT 62 148 166 61 982 59 751 FONDS DÉDIÉS PROVISIONS Provisions pour risques DETTES

COMPTES DE REGULARISATION ACTIF

2007

PASSIF

Engagements donnés hors bilan (legs & donations)

4

2006 (pro forma)

72 175 6 893 48 804 512 663 13 225 1 004 1 074

71 101 6 893 48 062 321 633 16 306 1 004 - 2 117

2 966

2 710

573 573

676 676

42 140

40 686

141

100

117 995

115 273

2 031

3 Les fonds propres et réserves : Ils augmentent d’1 million d’euros. Cela correspond d’une part à l’augmentation due à la revalorisation des dotations en fonction de l’inflation 2007, à la mise en réserve des excédents des fondations abritées, et d’autre part à l’utilisation des réserves des programmations scientifiques.

4 Les dettes : Il ne s’agit pas de dettes au sens où on l’entend communément, mais de sommes en cours de règlement. • L’augmentation de ces « dettes » résulte essentiellement des legs en cours de liquidation mais non soldés fin 2007 qui progressent de 1,2 million d’euros. • La « dette » envers les chercheurs reste stable à 33 millions d’euros : il s’agit des engagements pris au cours de 2007, dont certains ont déjà fait l’objet de versements courant 2007 et qui verront leurs autres versements débloqués progressivement en 2008, 2009 et 2010.


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L’action en 2008

O Demain, la Fondation intensifie son aide auprès des meilleurs chercheurs

B. Garcin-Gasser

«

L

e programme « Excellence biomédicale » a et aura toujours pour vocation de soutenir des projets réalisés par de jeunes chercheurs au sein des

meilleures équipes de recherche française. Ces projets très innovants font l’objet de thèses de sciences ou sont confiés à de jeunes postdoctorants de grand talent. Ils concernent toutes les disciplines médicales, afin de faire reculer l’ensemble des maladies », rappelle Joëlle Finidori, directrice des affaires scientifiques de la Fondation. Les programmes spécifiques sont, quant à eux, destinés à soutenir des domaines de recherche insuffisamment développés par rapport aux enjeux de santé publique. Ils ont aussi pour vocation d’accélérer les recherches dans des domaines très novateurs. Ainsi, le programme Interface cerveau-machine, a-t-il été

mis en place cette année afin de soutenir une dizaine de projets directement en amont de prothèses intelligentes et commandées par la pensée, aujourd’hui jugées futuristes. Le programme Immunothérapie est né de l’observation d’applications révolutionnaires de la stimulation du système immunitaire pour traiter des maladies aussi différentes que le cancer, le diabète, la maladie d’Alzheimer ou la polyarthrite. Transversal par excellence, ce programme de recherche correspond de façon exemplaire à la mission de la Fondation. Le programme Maladies du vieillissement entre dans sa 3e phase, celle qui est consacrée aux maladies des os et des articulations (ostéoporose, arthrose…). Des maladies qui, si elles ne menacent pas le pronostic vital, n’en altèrent pas moins grandement la qualité

de vie. Le programme Aide à la création de plateaux techniques s’est imposé devant les nouveaux besoins de la recherche en équipements de plus en plus sophistiqués, qui permettent d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite dans l’exploration du vivant. Cette année, la Fondation a réservé son aide aux centres de recherche récemment construits ou en cours d’achèvement. Enfin, le programme « Équipes FRM » continue d’accompagner des équipes considérées comme des groupes de recherche « phares » en France et au niveau international, dans leur domaine. L’aide de la Fondation sur plusieurs années, et avec un financement conséquent, est plus que jamais nécessaire pour mener à bien ces projets ambitieux et être compétitif au niveau mondial.

O Joëlle Finidori, directrice des affaires scientifiques de la Fondation.

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LARS2082


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