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SOMMAIRE Préface
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Yves BOTTIN, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale
Avant-Propos
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PREMIÈRE PARTIE LE PROGRAMME PERSONNALISÉ D’AIDE ET DE PROGRÈS : UN OUTIL DE PILOTAGE 1)
Un levier pour la mise en place des cycles à l’école primaire
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2)
Un moyen d’évolution pédagogique
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3)
Une démarche fondée sur les évaluations
19
4)
Un outil de dialogue
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5)
Une conduite d’apprentissage transférable
25
DEUXIÈME PARTIE DÉMARCHE ET OUTILS POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PPAP 1)
Présentation
29
2)
Méthodologie
31
3)
Analyse qualitative : du diagnostic-classe au diagnostic individuel Des outils d’accompagnement pour les maîtres
33 33 35
Construction du PPAP
54
Une démarche : en portant un regard positif sur l’élève, en impliquant les parents, en rendant l’élève réellement acteur de ses apprentissages Des outils pour les élèves
56
Une démarche
4)
5)
Mise en œuvre dans la classe par l’enseignant
6)
Utilisation du Cd-Rom
129 131
6
TROISIEME PARTIE EXEMPLES DE MISE EN APPLICATION 1)
De la démarche et des outils pour l’exploitation des évaluations CE2
135
2)
D’une conduite d’apprentissage transférable :
139
2-1)
Au cycle des apprentissages fondamentaux
139
•
À l’école maternelle en maîtrise de langue orale
•
Au CP/CE1 : pour les élèves dont le rythme d’apprentissage est différent, un programme de travail est construit dans un domaine de compétences bien déterminé.
2-2)
2-3)
Au cycle des approfondissements : au CM2, pour un élève repéré en grande difficulté.
149
À l’entrée au collège, à partir des évaluations 6ème : la même démarche peut être utilisée.
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Bibliographie
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Annexe
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Cd-Rom
PRÉFACE Au Bulletin Officiel de l’Éducation Nationale de la fin du mois de novembre 1998, paraissait la circulaire n°98-229 relative à l’utilisation des évaluations nationales CE2-6ème : mise en place du programme personnalisé d’aide et de progrès pour la maîtrise des langages. Il s’agissait, à partir des résultats des élèves aux évaluations nationales, d’établir un diagnostic individuel permettant d’identifier les problèmes pédagogiques, de santé et sociaux dont souffrent les élèves en difficulté scolaire, pour mettre en œuvre de manière systématique une action spécifique, sous forme d’un programme personnalisé d’aide et de progrès (PPAP), construit par l’équipe pédagogique avec l’élève et en partenariat avec les parents, en appui sur toutes les activités d’enseignement, qui donne lieu à des évaluations régulières permettant les ajustements nécessaires. Ces démarches se situent dans le droit fil de la logique de la loi d’Orientation de 1989, qu’elles éclairent, précisent et mettent en perspective. Par leurs quatre principes essentiels, elles se situent aussi dans une dynamique très actuelle de rénovation pédagogique : l’élève doit être acteur de son évaluation et de sa progression ; la motivation positive de la famille et le dialogue avec elle sont considérés comme essentiels ; la détermination des élèves qui bénéficieront d’un PPAP se fait après lecture des résultats, en équipe, avec analyse en conseils de maîtres des cycles II et III ; les maîtres de CE2 mettent en place les PPAP dans une logique de travail d’équipe incluant la constitution, autant que nécessaire, de groupes de besoins, décloisonnés ou non, l’intervention éventuelle des maîtres spécialisés (option E) et de soutien, des aides éducateurs. Vaste programme ! Paru sous un titre vraisemblablement trop long et technique, sans action nationale particulière d’information de l’encadrement des écoles, sans campagne de sensibilisation des maîtres et sans outil permettant de mettre concrètement en œuvre le PPAP, ce texte s’est rapidement noyé dans le flot - aussi hétéroclite que puissant et en inflation régulière - des publications réglementaires du « B.O » ; il n’a pas eu spontanément l’impact qu’il aurait mérité. Il faudra attendre l’enquête nationale conduite en 2000-2001 par l’inspection générale de l’éducation nationale sur le thème de la mise en œuvre des PPAP au service d’une meilleure maîtrise des langages, pour que la démarche connaisse la phase d’explicitation qui lui avait trop souvent manqué et pour qu’elle soit enfin mise « sur le métier » par les inspecteurs d’académie et les inspecteurs de l’éducation nationale. On peut regretter le retard pris
Préface dans la mise en œuvre de ce dispositif, intéressant à tous égards, et les grandes disparités que l’on peut constater à ce sujet. À l’époque, relativement peu d’inspecteurs et d’équipes d’enseignants ont repéré l’intérêt de la démarche proposée, accepté de voir bousculer les pratiques et les habitudes, et commencé un travail de praticien consistant à transformer une idée et des démarches générales en une méthode et des outils concrets, capables de trouver leur place dans l’organisation et les pratiques pédagogiques des écoles ; Madame Evelyne BLARET, inspectrice du Pas-de-Calais, actuellement en charge de la circonscription de Saint-Omer II, en fait partie. Je me souviens avec beaucoup de précision de la séance d’animation pédagogique qui réunissait une dizaine de directeurs et des membres du RASED, une après-midi de mai 1999 dans une école de sa circonscription d’Arras III, au cours de laquelle elle avait procédé, avec les différents acteurs présents, à la restitution et à l’analyse des premières actions conduites en faveur de la mise en place de PPAP et de leur intégration dans le fonctionnement des écoles et des cycles, afin d’obtenir la meilleur intégration des équipes pédagogiques et du RASED, mais aussi des élèves et de leur famille. L’essentiel de la méthodologie et des outils pédagogiques originaux, conçus et mis en œuvre par Madame Evelyne BLARET, sont issus de cette première approche : un guide méthodologique intelligent, des procédures bien identifiées et simples, des tableaux permettant de dégager des profils d’élèves et des outils pédagogiques favorisant la coordination des PPAP avec le fonctionnement des cycles. Depuis, Madame Evelyne BLARET a inlassablement perfectionné sa méthode et ses outils, en les passant aux cribles de la pratique de la classe, du travail d’équipe, mais, aussi, de la critique raisonnée des maîtres, des conseillers pédagogiques, de ses collègues inspecteurs du Pas-de-Calais et de son inspecteur d’académie. Sa méthode s’est rationalisée, enrichie et outillée. En appui à la politique pédagogique départementale, elle s’est rapidement développée à l’échelle du département ; les résultats sont particulièrement intéressants : les premiers relevés de l’enquête conduite par l’inspection générale de l’éducation nationale en 2001-2002 au sujet de la mise en œuvre des PPAP le mettent clairement en évidence. Il n’est pas surprenant, dans ces conditions, que le Directeur du CRDP de l’académie de Lille ait souhaité une parution. J’ai plaisir à préfacer aujourd’hui cet ouvrage qui, j’en suis convaincu, deviendra rapidement indispensable aux maîtres, aux conseillers pédagogiques, aux inspecteurs et, je le souhaite vivement, aux parents des élèves en difficulté scolaire. Madame Evelyne BLARET définit clairement le propos - à la fois fidèle au texte de référence et pragmatique - de son ouvrage, Le programme personnalisé d’aide et de progrès dont le sous-titre - Des outils pour les maîtres, des élèves en progrès - explicite parfaitement le sens. Les évaluations nationales en CE2 se situent au milieu du parcours scolaire des élèves de l’école primaire. Elles portent le regard et la responsabilité de la communauté éducative sur les connaissances des élèves dans les savoirs dits fondamentaux en français et en mathématiques. Ces évaluations diagnostiquent les difficultés rencontrées
Préface par certains élèves que l’on doit encourager à progresser. La mise en œuvre du PPAP permet cette remédiation et propose un dispositif intégré de remise à niveau. L’ouvrage de Madame Evelyne BLARET constitue une méthode de pilotage pédagogique, à utiliser tant en circonscription que dans les écoles. C’est un moyen d’évolution pédagogique qui vise au nécessaire passage de la culture d’évaluation à une culture de différenciation et d’individualisation des apprentissages. C’est également un levier pour la mise en place du suivi des apprentissages et des compétences de l’élève dans son cycle et, plus généralement, par effet de résonance au sein des équipes enseignantes, dans toute sa scolarité. C’est avant tout une aide pédagogique destinée aux maîtres, qui vise les deux principaux objectifs tracés par la circulaire n°98-229 du 18 novembre 1998. Le premier concerne la meilleure implication possible des équipes d’école dans l’analyse qualitative et quantitative des évaluations, grâce à la mise à dispositions d’outils pour les maîtres et pour les élèves et à leur inscription dans une démarche de diagnostic de qualité (de la classe, de l’élève). Le second s’attache à la construction d’un programme personnalisé d’aide et de progrès pour chaque élève repéré en difficulté, en veillant au respect des stipulations novatrices du texte réglementaire : il s’agit de porter un regard positif sur l’élève, acteur et évaluateur de ses apprentissages, pour mieux le réinstaller dans un processus de progrès où ses parents ont toute leur place. Rédigées par une praticienne pour des praticiens, les fiches, claires et pratiques, forment un ensemble cohérent et pertinent ; elles se lisent facilement et s’inscrivent dans une logique d’ensemble qui se perçoit aisément, sans discours superfétatoire. Je souhaite à Madame Evelyne BLARET et à son éditeur un plein succès dans leur entreprise novatrice et nécessaire. Leurs lecteurs et les utilisateurs de ce guide méthodologique, bien conçu et outillé, de maniement simple et d’une solide qualité pédagogique, ne risquent pas d’être déçus !
Yves BOTTIN, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale
AVANT-PROPOS La circulaire n°98-229 du 18 novembre 1998 parue au BO n°44 du 26 novembre 1998 « Utilisation des évaluations CE2/ 6ème : mise en place du programme personnalisé d’aide et de progrès « (PPAP) » crée une nouvelle dynamique autour de l’utilisation des évaluations nationales instaurées en 1989. Elle centre le regard porté par la communauté éducative sur les élèves en difficulté sans affaiblir les actions en direction des autres élèves. L’exploitation des résultats aux évaluations nationales n’est pas un objet nouveau. Elle donne lieu, chaque année à un travail important, sans que, pour autant, les constats qu’elle révèle soient pleinement exploités et que des réponses pédagogiques soient parfaitement adaptées au diagnostic posé. La mise en œuvre du programme personnalisé d’aide et de progrès constitue un outil de pilotage pédagogique fort. C’est un dispositif de remise à niveau et d’aide individualisée, au bénéfice des élèves en difficulté, s’inscrivant dans une pratique de classe et s’intégrant dans un travail de cycle. Cet ouvrage se veut être une aide à la mise en œuvre des programmes personnalisés d’aide et de progrès. Il est à destination des équipes de circonscription, des maîtres et des élèves. Ce travail a été conçu par une équipe de maîtres de tous cycles et expérimenté dans les classes. Les différents témoignages apportés lors de son utilisation montrent une réelle volonté de l’équipe à travailler ensemble, autour d’une démarche commune. Par une meilleure prise en compte de l’élève dans son parcours scolaire, par un souci exprimé de valoriser ses moindres réussites, par une réelle implication de l’élève dans son apprentissage, le regard porté à l’élève et à la notion même de « difficulté » est complètement modifié. Les progrès et la motivation des élèves sont rapidement observables.
Avant-propos Dans certains cas, un dialogue a pu être ré-instauré avec les parents. Ce document se veut être essentiellement pragmatique. La première partie analyse les enjeux de la mise en place des programmes personnalisés d’aide et de progrès. Pour l’accompagnement de sa mise en œuvre dans les classes, la seconde partie présente une démarche et des outils autant pour les maîtres que pour les élèves. Il s’agit ici surtout d’un guide orientant la réflexion collective de l’équipe pédagogique et d’un recueil d’outils que chaque utilisateur s’appropriera, modifiera et adaptera selon les besoins. Dans un objectif d’interactivité, le Cd-Rom accompagnant cet ouvrage permettra à chaque utilisateur de disposer des outils, d’actualiser les compétences nouvelles visées par les évaluations nationales et surtout d’adapter les situations pédagogiques au gré des nécessités. La troisième partie relate des exemples transférant cette démarche à des niveaux d’apprentissages divers et propose des programmes d’aide aux élèves possédant un rythme d’apprentissage différent.