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FRENCH & ENGLISH CONTENT
THE MEAT ISSUE
Ceci n’est pas une propagande anti/pro carnivore, mais saisie plutôt la viande de sujets juteux. Vous savez, le genre de brochette d’articles qui vous met l’eau à la bouche et qui veau d’être dégusté avec un bovin. Alors, laissez-vous tenter et mordez à pleines dents… Attention, ça va chauffer! This isn’t propaganda hogwash about eating meat but rather, it is about getting to the meat of the matter on raw subjects affecting our meatrix. You know, the kind of issue you can enjoy with a glass of fine swine. So go ahead, get yourself tenderized ‘cuz we’re going in for the kill.
THE SKYTOP IN WHITE GUNNY TUF速 // SUPRAFOOTWEAR.COM
REED/RAMIREZ/ANDERSON
©John Scarth
STRETCH :: LIGHT :: BREATHABLE :: WATERPROOF rider : JF FORTIN
CONTENTS CONTENU
No.20 « Le Meat issue »
THE BUTCHER p20 - RICK KLOTZ p26 - FRESH MEAT p34 - BREAKING STEREOTYPES p42 - TURF ONE p48 - PIG ON A DATE p56 - FLESH ART p62 CLASS-A PIRATE p68 - WE ARE HUMANS p72 - THE COLD TRUTH OF CANADIAN SURFING p76 - RAW MEAT p84 - THE NORTHWEST MEMORIES OF BLOTTO p88 - KILLER JACKETS p96 - KICK ASS BOOTS p98
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CREATED BY RÉALISÉ PAR
VIVIAN SAVOY
J.F. MAILHOT
PUBLISHER, CREATIVE DIRECTOR
EXECUTIVE EDITOR
RENÉE SAVOY
FRÉDÉRIC DESHAIES
CHARLES HÉROUX
COPY EDITOR / TRANSLATION
ADVERTISING SALES
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Online associate editor Chris Gualano PHOTOGRAPHERS Justin tyler close, winnie cooper, Dean blotto gray, J.f. mailhot, scotty sherin, / WRITERS Charles edouard carrier, Dean blotto gray, Karyn Gray, Orion Revolution Curiel, martine letarte, Renée Savoy, VIVIAN SAVOY, scotty sherin. make-up artist anabelle deschamps Stylist martin boucher, isabelle pilon CRUX MAGAZINE IS PUBLISHED BY / LE MAGAZINE CRUX EST PUBLIÉ PAR
AGENCE ALTERNATIVE CRUX INC. For all inquiries related to PHOTO services, please contact Pour toute demande reliée au service PHOTO, contactez VIVIAN@CRUXCO.TV ADVERTISING INFORMATION PUB@CRUXCO.TV, 450-723-0616 / CRUX MAGAZINE QC canada, TEL: 450-723-0616 E-MAIL: REDACTION@CRUXCO.TV WORLWIDE WEB: WWW.CRUXCO.TV / © 2010 CRUX MAGAZINE / ALL RIGHTS RESERVED / NO PART OF THIS PUBLICATION MAY BE REPRODUCED IN ANY FORM, ELECTRONIC OR MECHANICAL, WITHOUT THE PRIOR WRITTEN CONSENT FROM THE PUBLISHER / CRUX MAGAZINE IS PUBLISHED FOUR TIMES A YEAR / PRINTED IN CANADA / ISSN 1715-9857
THANK YOU MERCI
ayanna durant, claire delisle & jane shaw @ Nike canada, Chris Gualano, max desjardins, Turf One, Renée Savoy, sterling downey, Sara Giacalone and Christopher Jasiel @ l’agence scoop, BOFINGER NDG, la boucherie sila macelleria, Luc Beauchemin from La Ferme de Cariphaël inc, alibi, off the hook, three monkeys, urban outfitters, little burgundy.
THANKS TO OUR SPONSORS WITHOUT WHOM THIS ISSUE WOULD NOT HAVE BEEN POSSIBLE. MERCI À NOS COMMANDITAIRES SANS QUI CETTE PUBLICATION N’AURAIT PU ÊTRE POSSIBLE.
SI VOUS DEVEZ LE JETER, SVP LE RECYCLER IF YOU MUST THROW IT AWAY, PLEASE RECYCLE IT
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THE BUTCHER By / Par Sasha Moulhoude
Photos J.F. Mailhot
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L
orsqu’une assiette de nourriture parfaitement exécutée est étalée devant nous, il est tout à fait normal de vouloir comparer le travail du chef à une œuvre d’art. Mais se pourrait-il qu’un métier tel que celui de l’artisan boucher puisse être apprécié avec la même considération artistique? Dans une société où cette profession perd en popularité, et que les termes « végé », « végan » et « nourriture vivante » font partie des discussions courantes, seule une clientèle plus âgée semble toujours apprécier les délices d’une boucherie spécialisée. Pour rendre hommage au thème de ce magazine, une petite visite derrière des comptoirs à viande était de mise. Salvatore notre ami de la boucherie Sila nous fait découvrir l’art derrière sa macelleria!
Ceasare Martire
W
Salvatore Martire
hen a perfectly displayed plate of food is served, it is quite understandable that one might compare the Chef’s presentation to a work of art. But can the trade of an artisan butcher be seen with the same artistic reverence? In a society where the trade is becoming less popular and where terms like «vegetarian», «vegan» and «living foods» are part of today’s hot topics, an older clientele still seems to enjoy the delights of a macelleria. To honor the theme of this magazine, a visit behind a meat counter was called for. Salvatore, our friend from the Sila butcher shop, brought us on a discovery tour, revealing the art behind the meat!
Salvatore Martire, propriétaire et maître artisan passionné, tranche et vieillit la viande depuis plus de 50 ans. Et, bien que le métier n’ait plus de surprises pour lui, il en parle comme s’il venait tout juste de commencer. Avec l’aide de son apprenti, Giuseppe, comme traducteur, Salvatore témoigne in italiano de sa passion pour son rôle de boucher au sein de sa communauté tout en taillant l’épaule d’un veau avec brio. Dans une boucherie macelleria, la coupe de viande accompagne la spécialité de la maison, les saucisses et les salamis. Passant de la boucherie au sous-sol, c’est avec enthousiasme que Salvatore nous invita à découvrir le processus de vieillissement de ses uniques créations. Je dis unique, car chacune de ses charcuteries italiennes est imbibée de son vin fait maison, démarquant ainsi ces spécialités des produits semblables ailleurs sur le marché. À première vue, le sous-sol semblait plutôt petit. De l’escalier on voyait un seul mur garni de chaînons de saucisses italiennes classiques et de salamis soppressata laissés là à sécher avant d’être entreposé dans une pièce plus fraîche. Notre hôte nous dirigea vers une première pièce où mes yeux affamés se régalèrent devant le contenu d’un walk-in frais rempli de viandes suspendues. À l’intérieur se retrouvait son fameux prosciutto pour lequel la boucherie Sila est plutôt populaire. En effet, Salvatore nous expliqua que, cette denrée particulièrement appréciée requiert une attente incroyable de quatre ans afin de vieillir à point, contrairement au soppressata qui prend environ trois mois. Une à une, il ouvrit ensuite les autres portes du sous-sol afin de révéler quelques centaines de charcuteries, tous à différents stades de vieillissements. Ici, le refroidissement de chaque pièce se fait de façon naturelle avec la fraîcheur provenant de l’extérieur - un système apparemment unique en Amérique du Nord. Je pense que j’ai besoin d’un sous-sol. De l’art? Sûrement! En considérant l’attention particulière portée au processus de vieillissement, sans mentionner la création de saveurs uniques. Mais le vrai test c’est la dégustation, et pour ma part c’est clair que j’étais conquis.
Master Craftsman and owner Salvatore has been sharing his passion for his craft by slicing and curing meats for over fifty years. And although the business holds no more surprises for him, he speaks of it with as much keenness as if he had just started. With the help of his apprentice Giuseppe as a translator, Salvatore expresses himself in italiano about his role as a butcher in his community, while carving the shoulder of a calf with gusto. In a macelleria / butcher shop, the cut of meat accompanies the house specialty, Italian sausages and cured meat. From the shop to the basement, Salvatore enthusiastically invited us to discover the aging process of his unique creations. I say unique since each piece is soaked in his own house wine, distinguishing his Italian specialities from other similar products on the market. At first glance, the basement seemed rather small. Only one wall filled with classic links of sausages and sopressata salamis left to dry before being stored in a cooler room. Our host took us to the first cold room where my hungry eyes feasted on a walk-in closet full of suspended meat. Inside was his much sought after prosciutto for which the Sila butchery is quite popular. Indeed, Salvatore explained to us that this especially appreciated delicacy requires an incredible four years to mature, while the sopressata takes about three months. He then escorted us through other rooms revealing hundreds of sausages, each at different stages of aging. Here, the cooling of each room is done naturally, from the outside - an apparently unique natural air curing system to North America. I think I need a basement. Art? Surely! Considering the special attention paid to the aging process, not to mention the creation of unique flavors. But the real test is in the taste and I was hooked at first bite.
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Boucherie Sila, 1645 Jarry E., Montreal, QC, H2E 1B1
Rick
Klotz A DYSFUNCTIONAL TRIP Par / by Karyn Gray Portrait J.F. Mailhot Other photos Freshjive
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Dire que Rick Klotz fut une figure dominante dans l’avènement du streetwear, c’est comme dire qu’Oprah est une personnalité influente - une constatation tout à fait évidente et sous-entendue. En 1989, aucune entreprise n’offrait le genre de vêtement qu’il voulait voir et porter, alors il entreprit d’y remédier et Freshjive, son entreprise, explosa. Plus de deux décennies plus tard, la marque demeure l’une des plus importantes et respectées. D’ailleurs, le propriétaire en repousse toujours les limites. Bien que Rick Klotz n’est pas défini par Freshjive, la compagnie fut certainement à la base de certains moments marquants de sa vie. Récemment de passage à Montréal, au Off The Hook, pour son exposition « What a Long Strange Trip It’s Been », Klotz nous parle de son zine du même nom, qui sera lancé de façon officielle sous peu. Un récit couvrant les 21 années dysfonctionnelles de sa vie avec Freshjive. Le parcours débute avec un jeune homme qui, à l’école des arts, était impliqué dans la scène underground et la vie culturelle nocturne. Il faisait du skate, du snow, et travaillait pour une maison de disques en pleine croissance. C’est alors qu’il décida de démarrer son entreprise de vêtements reflétant ses intérêts. Un jour d’été sur la plage de Malibu, il mentionne cette idée à un ami qui pense que tout cela est ridicule (bien qu’il ne lui admette que vingt ans plus tard). Néanmoins, Klotz suivit son idée jusqu’au bout malgré son inexpérience dans le monde des affaires, son manque de connexions et d’argent (faute de quelques économies provenant de sa famille et de prêts de ses amis). Non seulement était-il son propre patron, sans aucun guide pour lui dire comment bien faire les choses, mais de plus, aucun moule d’affaires n’existait pour le streetwear à cette époque. Il n’y avait pas de règles. Inutile de dire que l’aventure se pointait à l’horizon. En plus de créer une place sur la mappe pour cette chose nommée « streetwear » par le biais de ses vêtements aux designs provocateurs, Rick Klotz s’entourait aussi de stars pornos et de meubles design afin d’agrémenter les annonces publicitaires de son entreprise. Il collectionnait alors des G.I. Joes, regardait des filles baiser sous
Saying that Rick Klotz was a big part of the advent of streetwear is like saying Oprah is influential—an obvious and understated statement. In 1989, there were no companies making the sort of clothes that he wanted to see out there, so he stepped up to the plate. His company, Freshjive, blew up. Over two decades later, the brand still remains one of the most relevant and respected, and the owner is still pushing the envelope. Rick Klotz isn’t defined by Freshjive, but Freshjive has definitely been the basis for some defining moments in his life. Recently in Montreal at Off The Hook for his exhibition “What a Long Strange Trip It’s Been”, Klotz gave us a heads up on the upcoming official release of his zine by the same name. A “21-year dysfunctional history of [his] life with Freshjive.” The journey starts with a young guy in art school who’s involved in underground scenes and nightlife culture. He’s into skate and snow, and also works for an up-and-coming record label. He decides he wants to start a clothing company to reflect what he’s into. One summer day at Malibu Beach he mentions his idea to a friend, who thinks the whole thing is ridiculous (though he didn’t actually admit it until twenty years later). But nevertheless, with no business experience, no connections, and little money (some family savings and loans from friends), Klotz followed through. Not only was he his own boss, but there was no mould for streetwear yet and no guide to say how things were normally done. There were no rules. Needless to say, there was adventure to be had. Aside from putting this thing called streetwear on the map and creating clothing that was renowned for its bold, provocative designs, Rick Klotz was rounding up porn stars and amassing designer furniture for his company ads. He was collecting G.I. Joes, watching drugged out girls make out, and obtaining the worldwide license for the Black Panther Party logo (all stories that are humorously told in his zine). When asked if he really does think that his journey with Freshjive was dysfunctional, he said, “Yeah, it was because the company became successful very quick. I got thrown into this, and I had to learn many things the hard way. I never worked for another company. There
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l’influence de la drogue, tout en obtenant la licence mondiale du logo du Black Panther Party (chacune de ces histoires est humoristiquement racontée dans son zine). Lorsqu’on lui demande s’il pense vraiment que son parcours avec Freshjive était dysfonctionnel, il répond : « Oui. L’entreprise était vite devenue un succès. Je fus jeté au milieu de tout ça et j’ai dû apprendre beaucoup de choses à la dure. Je n’ai jamais travaillé pour une autre compagnie. Le streetwear n’existait pratiquement pas quand j’ai commencé, aucune autre entreprise ne faisait ce que je faisais, il n’y avait donc pas de feuille de route. J’étais juste un gars créatif avec beaucoup d’ambition. J’ai fait tellement d’erreurs. J’étais mon propre patron et donc, j’ai pu faire certaines choses que je n’aurais peut-être pas dû faire, mais en rétrospective, ce fut très intéressant et c’est super que j’aie eu la chance de les faire. » Bien sûr, par ce temps des milliers d’entrepreneurs avaient eu vent du streetwear et avaient donc créé leur propre entreprise. Quinze ans plus tard, en 2004, Rick en avait eu assez. Perdant tout intérêt face à une industrie dont les concurrents créaient tous « la même merde », il laissa l’entreprise entre les mains de son partenaire (son père) et du gérant afin de revenir à deux de ses grands amours : le voyage et le surf. Malheureusement, son père décéda peu de temps après et Rick retourna à Freshjive afin de remettre sa compagnie sur pied. C’est alors qu’il décida de tout reconstruire. « Après toutes ces années de haut, de bas et de changements, la compagnie n’était toujours reconnue que pour son streetwear. » Voulant se libérer de ce moule qu’il avait créé vingt ans auparavant, Rick décida de ne pas renommer
was virtually no such thing as streetwear when I started, and no company was doing what I was doing, so there was no road map. I was just a creative guy with a lot of ambition. I made so many mistakes along the way. I was my own boss and got to do things that perhaps I shouldn’t have done for the company, but looking back, they were quite interesting and it was great that I got the chance to do it.” Of course, by this time thousands of other entrepreneurs caught wind of the streetwear thing and started their own companies. By 2004, fifteen years in, Rick had had enough of the game and quit. He completely lost interest, as he got to a point where he felt that all these competing companies were essentially making “the same crap.” He left the company in the hands of his partner (his father) and manager and took the time to get back to two of his loves: traveling and surfing. Unfortunately, shortly after, his father passed away and he returned to Freshjive to get the company back on its feet. It was then that he decided to rebuild everything. “After all these years of ups and downs and changes and really going in a multitude of directions, the company was still known as a streetwear company.” He wanted to break free from that mould that he had created twenty years prior. Instead of rebranding, he developed his idea for no branding, inspired by Naomi Klein’s book No Logo. Remove the logo from all Freshjive clothing, and you remove the company’s history and begin again.
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sa compagnie, mais plutôt s’inspirer du livre de Naomi Klein « No Logo » en n’affichant aucune identité. Supprimez le logo Freshjive et vous supprimez l’histoire de l’entreprise afin de tout simplement recommencer. Alors, quel est le rôle de l’exposition et du zine dans tout ceci? Selon Klotz, c’est la fermeture d’un chapitre. Il estime que c’est le moment idéal pour présenter et parler de sa sélection d’histoires afin de pouvoir tout mettre au repos et passer à autre chose. « Ceci n’est vraiment pas à propos du produit. Au fil des ans, nous avons créé un produit que les gens aiment vraiment... mais ce qui est plus important, c’est l’histoire au complet, l’ensemble du trajet et la façon dont je suis arrivé ici aujourd’hui. Je pensais que c’était beaucoup plus intéressant que le produit même. Voilà comment nous sommes arrivés avec le nom “What a Long Strange Trip It’s Been” ». Dédié à son père, le zine comprend une histoire représentative pour chacune des vingt et une années que Rick passa à Freshjive. Un aperçu fascinant de la compagnie et de l’homme derrière. *** So how do the exhibit and zine fit into all of this? According to Klotz, it’s closure. He felt that this would be the perfect time to present his selection of stories and talk about the company’s history so that he can finally put it to bed and move on to the next chapter. “It’s really not even about the product we’ve made over the years. We’ve made a product that people really like… but what’s more important is the whole story, the whole journey of how I got here today, and I thought that was much more interesting than the actual product itself. That’s how we came up with the name ‘What a Long Strange Trip It’s Been’.” Dedicated to his father, the zine includes twenty-one stories to represent Rick’s twenty-one years with Freshjive, and it makes for a fascinating insight into the company and the man behind it. www.freshjive.com
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CHRIS - Jacket & Shirt: Penfield (Off The Hook) / Jeans: Comune / Beanie: 1O.Deep (Off The Hook) / Gloves: Brixton (Off The Hook) / Boots: Converse (Little Burgundy) SARA - Shirt: American Apparel / Vest: Penfield (Off The Hook) / Pants: BDG (Urban Outfitters) / Head band: Coal (Urban Outfitters) / Gloves: Deena & Ozzy (Urban Outfitters) / Necklace: Uranium (Off The Hook) / Boots: Marc Jacobs (Little Burgundy)
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CHRIS - Shirt: American Apparel Vest: 1O.Deep (Off The Hook) Jeans: Cheap Monday (Three Monkeys) Beanie: Brixton (Off The Hook) Boots: Palladium (Off The Hook)
SARA - Jacket: Kimchi Blue (Urban Outfitters) Pants: Mined Rd (Off The Hook) Beanie: BDG (Urban Outfitters) Gloves: Pins and Needles (Urban Outfitters) Boots: Kensie (Little Burgundy) Necklace: Uranium (Off The Hook)
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CHRIS - Hat: Rachel F Shirt: Makia (Three monkeys) Pants: WeSC (Three monkeys) SARA - Vest: Ecote (Urban Outfitters) Short: Sparkle & Fade (Urban Outfitters) Boots: Fornarina (Little Burgundy)
Photography: J.F.Mailhot Photography Assistant: Renée Savoy Hair & Make-Up Artist: Anabelle Deschamps Stylist: Martin Boucher Stylist’s Assistant: Isabelle Pilon Concept & Coordinator: Vivian Savoy Models: Sara Giacalone and Christopher Jasiel www.scooponline.ca Location: La Ferme de Cariphaël inc. www.fermedecariphael.ca Special Thanks to Luc Beauchemin from La Ferme de Cariphaël inc. Thanks to: Three Monkeys www.threemonkeys.ca Urban Outfitters www.urbanoutfitters.com Little Burgundy www.littleburgundyshoes.com and Off The Hook www.offthehook.ca
Breaking S Thanks to their uniqueness and these Nike athletes stand
Text Martine Letarte Photos J.F. Mailhot Photo Assistant Chris Gualano Coordination Vivian Savoy Hair & Make-up Anabelle Deschamps Stylist Martin Boucher
tereotypes
strong personalities, out. Grâce à leur forte personnalité et à leur unicité, certains athlètes sortent de la masse. Ce sont des sportifs, mais bien plus encore. Plutôt que de simplement suivre la trace des autres, ils ont un parcours particulier et ils brisent les stéréotypes. Ils ont des choses à dire et sont une source d’inspiration pour plusieurs. Chez Nike, on les appelle les Mavericks. Ce terme synonyme de l’indépendance, du nonconformisme et de l’inclassable ne pourrait pas mieux refléter leurs personnalités. La compagnie s’intéresse à ce genre d’athlète depuis la fin des années 70, alors qu’elle a fondé l’équipe Athletics West. Dès le début des années 80, passion et vision en commun, ce regroupement des meilleurs coureurs du pays tenait par les rênes les circuits de courses à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, en dépassant le cadre de l’athlétisme, on reprend la formule. Deux Mavericks ont donc été choisis au Canada, soit PK Subban, nouvelle recrue des Canadiens de Montréal et Alexandre Bilodeau, médaillé d’or en ski freestyle aux Jeux olympiques de Vancouver. Entrevues avec deux gars d’exception.
Thanks to their uniqueness and strong personalities, some athletes stand out. Forging their own path, they inevitably break from the usual stereotypes along the way. Much more then competitors, they have things to say and are a source of inspiration to many. Nike refers to them as Mavericks. This term, synonymous with the unclassifiable, independence and non-conformity, couldn’t be better to reflect their character. The company has shown interest in this type of athlete since the late 70s, back when it founded the Athletics West team. Sharing vision and passion, the team was comprised of the best runners in the country. By the early 80s, it held the reins to running circuits worldwide. Today, beyond the scope of athletics, the formula’s revisited. Two Mavericks have been selected in Canada: PK Subban, the Montreal Canadiens’ new recruit and Alexandre Bilodeau, Vancouver Olympics gold medalist in freestyle skiing. Two exceptional guys on the record.
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Alexandre The Persistent
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Alexandre Bilodeau dit lui-même qu’il n’est pas l’athlète le plus talentueux de son sport, le ski freestyle : s’il est allé chercher sa médaille d’or aux Jeux olympiques de Vancouver, il croit que c’est d’abord parce qu’il a travaillé très fort. « Ma plus grande force, c’est la discipline, mon acharnement. Mais j’ai compris avec le temps que ça me prenait aussi un équilibre. Il faut parfois que je me permette d’aller prendre une bière et une bonne bouffe avec des amis », affirme-t-il. Que ce soit pour les compétitions ou pour l’entraînement, Alexandre Bilodeau est toujours dans ses valises. Et si demain matin, il pouvait choisir la destination de choix, où s’envolerait-il? « Ça dépend pour faire quoi. J’adore l’Australie. Mais si c’est pour skier, c’est certain que la Suisse est incroyable! » Alexandre est donc un vrai accro du ski. Pourtant, enfant, c’était le hockey qui le passionnait. « Ma mère a décidé quand j’avais sept ans qu’à l’avenir, on ferait un sport en famille. Ça a été le ski. Je venais de voir Jean-Luc Brassard à la télé aux Jeux olympiques de Lillehammer (il y avait gagné
Alexandre Bilodeau says he’s not the most talented athlete of his sport, freestyle skiing: if he received the gold medal at the Olympics in Vancouver, he believes it is firstly due to all of his hard work. “My greatest strength is discipline, persistence. But, over time, I’ve come to realize that I also require balance. Sometimes, I need to allow myself to go out for a beer and good food with friends,” he says. Whether competing or training, Alexandre Bilodeau is always living out of his luggage. And if, let’s say-tomorrow morning, he could choose any destination, where would he fly? “It depends for what. I love Australia. But if it’s for skiing, Switzerland is unbelievable!” Alexandre is a true ski addict. Yet, as a child, hockey was his passion. “When I was seven years old, my mother decided that, in the future, we would practice a family sport, and that was skiing. I had just seen Jean-Luc Brassard on TV at the Olympics in Lillehammer (he had won the gold medal in freestyle skiing)
la médaille d’or en ski freestyle) et j’ai voulu faire ça. C’était l’entente que j’avais faite avec ma mère. » Bien qu’il soit de nature plutôt calme, Alexandre a toujours accordé une grande place au sport dans sa vie. Et encore aujourd’hui, il est loin de se limiter au ski. « Je joue beaucoup au hockey avec mes amis, je fais du vélo de route, du surf et je joue au golf. Je ne suis pas du genre à m’écraser sur le sofa. Je suis quelqu’un qui bouge beaucoup. » Il est toutefois bien conscient qu’il ne pourra pas faire du ski freestyle toute sa vie. « Le corps ne suivrait pas! » Malgré ses horaires d’entraînement très intensifs, il étudie à temps partiel à Concordia, en comptabilité et en finance. « Le monde des affaires m’intéresse beaucoup. Je ne sais pas encore ce que je ferai, mais je pense que devenir comptable ou courtier pourrait m’intéresser. Il y a beaucoup de pression dans ces domaines-là, donc je suis habitué! Et je crois que j’y trouverais de beaux défis. » Alexandre Bilodeau, plus qu’un médaillé d’or.
and so, that’s what I wanted to do. That was the agreement I had made with my mother.” Although he is quiet in nature, Alexandre has always reserved a large place for sport in his life. And still today, he is far from limiting himself to ski only. “I play hockey a lot with my friends, I do road cycling, surfing and I play golf. I’m not one to plop myself down on a sofa. I’m someone who moves a lot.” However, he is very aware that he won’t be able to practice freestyle all his life. “The body wouldn’t be able to follow!” Despite his very intensive training schedules, he studies part time at Concordia University, in accounting and finance. “The business world really interests me. I don’t yet know what I’ll be doing, but I think that becoming an accountant or a broker might interest me. There is a lot of pressure in these domains and I’m used to that! I think it would offer me exciting challenges.” Alexandre Bilodeau, more than a gold medalist.
Bilodeau
Il a commencé à jouer au hockey à trois ou quatre ans, en pleine nuit, puisqu’il devait attendre que son père revienne de ses deux quarts de travail pour aller à l’aréna. Son aventure avec les Canadiens de Montréal a débuté l’an dernier, en pleines séries, alors qu’il avait seulement 20 ans. PK Subban, né à Toronto, d’une mère antillaise et d’un père jamaïcain, n’a pas le profil typique d’un joueur de hockey. Pourtant, c’est ce qu’il a toujours voulu faire dans la vie. « Depuis que je suis tout petit », dit-il sans hésiter. Pour y arriver, il n’a jamais ménagé les efforts. « Et maintenant que je joue avec les meilleurs joueurs au monde, ça me pousse encore plus à m’améliorer! » D’ailleurs, il affirme être un éternel insatisfait. « C’est dans ma mentalité. Mais si je commençais à tenir les choses pour acquis, je ne pourrais pas réussir. » Bien qu’il espère toujours jouer au hockey lorsqu’il aura 40 ans, cela ne l’empêche pas d’avoir envie de retourner à l’école. Il a d’ailleurs déjà suivi quelques cours universitaires en anatomie et en physiologie. « Je ne sais pas exactement en quoi j’étudierais, mais il faudrait que ce soit lié à mon sport. » Fraîchement installé à Montréal, celui qui a de l’énergie à revendre est loin de s’ennuyer dans sa nouvelle ville. « J’adore magasiner et je suis allé dans de très bons restaurants. Montréal est une ville excitante, les gens ne sont pas snobs », indique le bébé du CH. PK Subban est rapidement devenu une star dans la métropole. Partout où il va, les gens le reconnaissent et vont lui parler. Lorsqu’il a besoin d’un petit temps de repos, c’est dans son appartement du centre-ville qu’il s’installe pour lire, écouter des films ou la série télé Dexter. « Je la suis religieusement. Je ne manque pas un épisode », affirme-t-il. L’été, il aime bien frapper quelques balles de golf. Il est d’ailleurs un grand admirateur de Tiger Wood. « C’est un des plus grands athlètes au monde! Personne ne domine son sport plus que lui! » Malgré son horaire chargé, PK se rend à Toronto aussi souvent que possible pour voir sa famille et ses amis. « Et à chaque fois, mes amis veulent jouer au hockey avec moi. Ils sont très compétitifs. Je crois qu’ils veulent vérifier si je suis si bon que ça! » PK Subban, plus qu’une star du hockey...
He began playing hockey at age three or four, in the middle of the night, since he had to wait for his father to return from working double shifts to bring him to the arena. His adventure with the Montreal Canadiens began last year, during the series, when he was only 20. PK Subban, born in Toronto, from a Caribbean mother and a Jamaican father, doesn’t exactly have the typical hockey player profile. Yet that’s all he ever wanted to do in life. “Since I was very little,” he said without hesitation. And he spared no efforts to get there. “Now that I play with the best in the world, it pushes me to improve myself even more!” However, he claims to be an eternally unsatisfied. “It’s in my mentality. If I started to take things for granted, I could not succeed.” Although he hopes to still be playing hockey when he turns 40, this doesn’t prevent him from wanting to return to school. Actually, he already has taken some university classes in anatomy and physiology. “I don’t exactly know what I would specialize in, but it would have to be related to my sport.” Freshly settled in Montreal, this perpetual fountain of energy is far from feeling bored in his new home base. “I love shopping and I’ve been to very good restaurants. Montreal is an exciting city, people aren’t snobs,” says Habs’ youngest. PK quickly became a star in the metropolis. Wherever he goes, people recognize him and chat him up. When he needs a little time off, he takes refuge in his downtown apartment to read, watch movies or catch ‘Dexter’, the TV series. “I follow it religiously. I never miss an episode,” he says. During summer, he enjoys hitting golf balls. As a matter of fact, he’s a big Tiger Woods fan. “He’s one of the greatest athletes in the world! Nobody dominates his sport more than he does!” Despite his busy schedule, PK travels to Toronto as often as possible to see family and friends. “Every time I do, my friends want to get together and play hockey. They are very competitive. I think they wanna see if I’m that good!” PK Subban, more than a hockey star...
pk
subban
The Eternally Unsatisfied
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TURF ONE Freak of Nature By / Par Charles-Édouard Carrier Portrait J.F. Mailhot Paris, New York, L.A., Miami, Montréal et Toronto ont tous pu apprécier le travail unique et exceptionnel de Jean Labourdette, aka Turf One. Montréalais d’adoption, cet artiste autodidacte a fait l’école du graffiti, tout comme un tas d’artistes d’aujourd’hui d’ailleurs. Fin 80’, début 90’, dans les rues de Paris, c’est là qu’il a appris à développer son art. Quelques années plus tard, c’est dans les galeries les plus trendy d’Amérique du Nord qu’il se démarque. Paris, New York, LA, Miami, Montreal and Toronto have all enjoyed the uniquely exceptional work of Jean Labourdette, aka Turf One. Like many other contemporary artists of today, Turf has made his humble beginnings through graffiti. In the late 80’s, early 90’s, this self-taught artist learned to develop his art in the streets of Paris. Now, it’s in the trendiest galleries of North America that he makes is mark.
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Y’a un parallèle à faire avec le monde du graph : utiliser l’existant comme toile de fond. There is a parallel to be made with the graph world: using existing things as a backdrop.
Aujourd’hui, c’est fini les canettes de peinture. Elles sont serrées. Quoiqu’il avoue les sortir pour s’amuser de temps à autre : « Je peins encore de temps en temps dans la rue avec des amis, notamment quand “Other” (Troy Lovegates) est de passage à Montréal... » À grands coups de spray paint, les années graffitis ont fait de lui un artiste à l’aise avec les grands formats. N’ayant pas peur de jouer avec les proportions corporelles, c’est un artiste qui combine le réel à l’imaginaire. Parce que le réel, c’est les objets qu’il utilise comme base pour ses projets, les trucs abandonnés et les antiquités (vieux coucous, boites de bois, souliers d’enfants, etc.). Y’a un parallèle à faire avec le monde du graph : utiliser l’existant comme toile de fond. Justement, tout réside dans la connexion qui se créer entre l’objet et lui. De là, la naissance de la pièce finale explique Turf. On accouche des œuvres pop surréalistes, intrigantes et imposantes qui débordent d’histoire, thanks au petit côté vintage. Inspiré par le burlesque et le freakshow mobile, ce pop surréaliste intéresse beaucoup plus les Américains que les Européens. Surprenant, compte tenu la provenance de cette inspiration qui, en grande partie, est tirée de son propre vécu en France à une époque où l’on présentait toujours ce petit carnavalchoc. C’est de là ses personnages weirds, mais pourtant attachants. En regardant ses toiles, l’on constate qu’il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes. « Je me projette dans les personnages que je peins. Ils représentent probablement tous certains aspects de mon psychisme, certaines émotions qui me préoccupent. » Lorsqu’il parle des hommes qu’il peint : « Ce sont des acteurs, je suis le directeur, mon inconscient est le scénariste et je crois que le film est assez autobiographique. »
Today, graffiti time is over. Spray cans have been put away. However, he admits getting them out for fun from time to time: “I still paint occasionally in the street with friends, especially when ‘Other’ (Troy Lovegates) is in Montreal...” With broad strokes of spray paint, the graffiti years have made him at ease with large formats. Unafraid to play with body proportions, he is an artist who combines the real to the imaginary. The real are the objects he uses as a base for his projects, the discarded things and antiques (old cuckoo clocks, wooden soap boxes, children shoes, etc.). There is a parallel to be made with the graph world: using existing things as a backdrop. Everything lies in the connection that is created between him and the object. Hence, the birth of the final outcome explains Turf. Conceiving surrealist pop pieces, intriguing and impressive, which, thanks to their vintage side, are full of history. Inspired by burlesque and traveling freak shows, this surrealist pop is a hit with Americans more than with Europeans. Surprising, given the source of the inspiration, which, for the most part, is drawn from his own experiences while living in France at a time when they still had this kind of shock carnival. From there come his weird, yet endearing, characters. Looking at his paintings, we notice that there is a good deal more men than women. “I project myself into the characters I paint. They probably all represent certain aspects of my psyche, certain emotions I deal with.” When talking of the men he paints: “They are like actors, I am the director, my unconscious is the script-writer and I believe the movie is quite autobiographical. “ Jean Labourdette is a deep individual, intrigued by life, intrigued by people. His exhibition, The Rising, which is currently being held at the Jonathan LeVine Gallery in New York,
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Jack (PT.2), 2010 Acrylic and gold leaf on board, antique frame 14’’ x12’’ Crux Art of Life 51
The Artist’s Unconscious Mind, 2010 (Self-Portrait), Acrylic and gold leaf on board 23.75’’ x 15.75’’
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Palmistry, 2009 mixed media on wood, taxidermy 31,5’’ x 11,61’’ x 4,33’’ Crux Art of Life 53
Vanita, 2010 Acrylic on board and customized antique frame 27’’ x 17’’ x 5’’
Jean Labourdette est un être profond, intrigué par la vie, intrigué par les gens. The Rising, l’exposition qui se tient présentement à la galerie Jonathan LeVine Gallery de New York, en est la preuve. « The Rising est l’instant où une âme se libère d’un corps mourant et s’élève vers un nouvel état de vie, une période de transition où la mort devient la naissance. » On y explore les mystères de la mortalité, de l’identité et de la vie après la mort. Le côté éphémère de la vie rencontre l’éternel de l’âme… ***
Jay Bird , 2010 Acrylic and gold leaf on wood, antique frame 36’’ x 12’’
is a testament of this. “The Rising is the instant when a soul frees itself from a dying body and elevates toward a new state of life, a transition period where death becomes birth.” It explores the mysteries of death, of identity and of life after death. The transience of life meets the eternal soul... www.turfizm.com Crux Art of Life 54
Meat, 2009 Acrylic on canvas 48’’ x 24’’
Coors Light present
PIG ON A DATE By / par Orion Revolution Curiel Photos J.F. Mailhot
Lorsqu’on me demande : « Si l’on te donnait le choix de manger ce que tu voulais, que choisirais-tu? », et bien, pour aussi loin que je me souvienne, ma réponse fut toujours : « du Steak!!! » Jusqu’à ce jour, ma mère jure que mes yeux s’étaient allumés dès la première bouchée et, peut-être bien aussi, que mon premier mot murmuré fut « VIANDE! » Ne vous y méprenez pas, je ne suis pas de ceux qui ne mangent pas de légumes verts ou de racines. J’aime tout, du rutabaga jusqu’au chou rouge. Mais un jour, un de mes bons amis (et foodie) déclara : « Tout ça n’est pas de la nourriture, mais plutôt ce que la nourriture mange! »... et j’étais d’accord! From as far back as I can remember, whenever I get asked: “If you could have anything to eat you wanted, what would it be?” I reply “Steak!!!” To this day my mother still swears that my eyes lit up at first sample and that, perhaps, the first word I ever muttered was “MEAT!” Don’t get me wrong; I do eat greens and roots. I truly love it all from rutabaga to red cabbage salad. However, a close «foodie» friend of mine, once stated: “That’s not food, that’s what food eats!”… I happily agreed!
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En tant qu’amateur de viande, rien n’est plus gratifiant que de gagner un débat sur la question suivante : « Est-ce que les humains sont faits pour manger de la viande? », tout en prenant la position du végétarien. Le plus amusant, c’est de voir leur visage quand ils réalisent qu’en vérité, je suis loin d’être un herbivore. Pensez-y, la plupart des gens diront : « Nous avons des canines parce que nous sommes carnivores par défaut! » Ont-ils récemment jeté un coup d’oeil dans la gueule d’un lion?!? Voilà un ensemble de hachoirs dignes de chasser et mordre dans une méga portion de Gazelle mignon. Soyons réalistes pour une seconde… Si nous avons commencé à manger des bêtes lors d’époques plus sombres, n’étant pas assez intelligents pour l’agriculture proprement dite, alors pourquoi continuons-nous aujourd’hui alors que nous sommes maintenant plus intelligents et que les temps se sont améliorés? Parce ça goûte sacrément bon! Et peut-être aussi pour cause de dépendance chimique avec tous ces médicaments résiduels dans le produit final que nous achetons si avidement, mais là n’est pas la question. While being an avid meat eater myself, there is almost nothing more gratifying than winning a debate on whether or not humans should eat meat, by taking the opposing point of view of a vegetarian. Most notably, I enjoy the look on their face when they find out I eat dead animals. I mean think about it, most people will say: “We have canine teeth because we are carnivores by default!”… Have they looked in a Lion’s mouth lately?!? Now that’s a set of choppers worthy of hunkering down around the kill to gorge on a hefty serving of Gazelle mignon. Let’s get real for a second… If we started eating carrion when times were dark and we weren’t intelligent enough for proper agriculture, then why did we continue when times got better and we became smarter? Because it tastes good! And maybe a little chemical dependency from the drugs left in the final product we so greedily buy, but that’s beside the point. Chewing down on a giant piece of carcass once a week used to be a status symbol in America, in the sense that it wasn’t cheap to buy a huge roast beast for a family of 6 on a shoestring budget, but costs aside, we’ve continued that tradition in almost every culture. Inadvertently the “gathering around the campfire” effect that it represents is the purest form of society we’ve had since time immemorial. The modern day equivalent
Dévorer un géant morceau de viande une fois par semaine était auparavant un symbole de statut social en Amérique, dans le sens que ce n’était pas donné d’acheter un énorme rôti suffisant pour nourrir une famille de 6 bouches sur un petit budget, mais mis à part les coûts, nous continuons toujours cette tradition dans presque toutes les cultures. Par inadvertance, l’effet « rassemblement autour d’un feu de camp » qui en résulte représente la forme la plus pure d’une société depuis les temps immémoriaux. L’équivalent moderne n’est nul autre que le barbecue à gaz qui est devenu un moyen de rester en contact avec nos amis, faire de nouvelles connaissances et de poursuivre la tradition de raconter et transmettre nos histoires. Pendant les 8 dernières années, j’ai tenu ma propre version de soirées « luaus » ici à MTL, ce qui attire généralement entre 30 et 60 personnes, où des milliers de hamburgers, chiens-chauds, steaks et courgettes se font légèrement carbonisés à la perfection. En 2008, en tant qu’ajout aux événements que nous tenons sur la terrasse arrière, mes colocs et moi formons maintenant un club nommé « Côtelettes sans bavettes ». Une fois par mois, nous nous donnons rendez-vous au fumoir Bofinger à NDG pour satisfaire notre envie d’une certaine bonté fumée, de plaisanteries entre amis, et de bière froide. Alors, je crie : « Merci à la viande! » d’être le catalyseur de nombreuses conversations intellectuelles dans ma vie tout en me rappelant ces mots de ma grand-mère : « Emmenez toujours de la salade à un barbecue... ça coupe la salive! » ***
Models : Orion Curiel, Kate M www.modelmayhem.com/thegeneral
Thanks to / Merci à Bofinger de NDG www.bofinger.ca
is none other than the gas BBQ, which provides a way of staying in touch with our friends, meeting new people while also encouraging the story telling traditions of mankind to flourish. For the past 8 years I have been holding my own figurative “luaus” here in MTL which usually draws between 30 and 60 people and where thousands of burgers, dogs, steaks and zucchini alike, are charred to perfection. In 2008, as an additive to the back porch events my roommates and I held, we started a rib eating crew called “No bibs for ribs”. Once a month we head off to Bofinger smokehouse in N.D.G. to satisfy our hankering for some smoked goodness, witty banter, and cold beer. So I shout “Thank you meat!” for being the catalyst for many intellectual conversations in my life, never forgetting the words of my grandmother “Always bring salad to a BBQ… to cut the spit!”
FLESH ART By Karyn Gray
Photos J.F. Mailhot
Presque tout le monde qui a des tatouages s’est un jour déjà fait demander : « Pourquoi t’es-tu fait tatouer? », ou « qu’est-ce que ton tatouage signifie? » Certaines personnes aiment élaborer sur leurs plus récentes pièces d’encre, tandis que d’autres ont absolument horreur d’être interrogés à ce sujet. Mais, le point commun entre presque tout le monde (sauf si vous étiez ivre et avez choisi un cœur sur le mur) est que les tatouages sont une affaire très personnelle. La douleur, la permanence, l’image et le talent artistique en font toute partie. Que les vôtres soient centrés dans l’expression artistique, la représentation de vos croyances, l’hommage rendu aux êtres chers, ou autre, cette forme d’expression existe depuis longtemps et est là pour rester. Almost everyone who has tattoos has at some point been asked the question: “Why did you get tattooed?” or “what does your tattoo mean?” Some folks love chitchatting about their latest ink addition, while others absolutely abhor being asked about it. However the commonality between most (unless you were drunk and picked a heart off of the wall) is that tattoos are a really personal affair. The pain, permanence, image and artistry are all a part of it. Whether yours are centered in artistic expression, the representation of your beliefs, paying homage to loved ones, or whatever else, this form of expression has been around forever and is here to stay.
Gabrielle Pottier Artist / waitress
Le premier tatouage que j’ai eu fut du genre typique, au bas du dos, à mes 18 ans. Probablement une affaire de rébellion d’adolescence plutôt qu’une appréciation pour l’art. Depuis, les tatouages ont pris beaucoup plus de sens à mes yeux. En tant que médium artistique, je suis toujours étonnée de voir ce que certains artistes peuvent créer sans avoir la possibilité d’effacer une ligne. Certains détails dans les miens me surprennent encore, même si je les ai vus pendant des années. Je suis contente que les tatouages soient devenus de plus en plus acceptés socialement, parce que ça donne une exposition plus positive aux artistes. Mon tatouage le plus significatif est sans doute celui sur ma poitrine. On peut y lire « la famille pour toujours » où j’ai inclus le nom de mon frère, mon neveu, et ma mère. C’est ma façon de les emmener partout où je vais. The first tattoo I ever got was the typical “tramp stamp” when I turned 18, probably more as teenage rebellion than an appreciation of art. Since then, tattoos have taken on a lot more meaning to me. As an art medium, I’m impressed by what some artists can create without the ability to erase a line. Some of the details in mine still amaze me, even though I’ve been looking at them for years. I’m glad tattoos are becoming more socially accepted, because it gives more positive exposure to the artists. The tattoo that means the most to me is probably the one on my chest. It’s written “forever family” and I included the names of my brother, nephew, and mom. It’s a way for me to take them wherever I go.
Crux Art of Life 63
MEKA
Illustrator/ Founder of ZOMBIEcorp Pour moi, le tatouage c’est un mode de vie. Se faire tatouer, c’est une manière d’écrire sur son corps une sorte de journal de bord, de figer sa propre histoire, son univers, ou même ses goûts. C’est avant tout une manière de se laisser des messages à soi-même, au-delà de l’esthétique, du côté « beau » de la chose. Hormis le fait que je sois tatoué et que mes pièces aient une signification qui m’est personnelle, cette forme d’art est importante pour moi à un autre niveau : étant illustrateur j’ai développé tout un univers, « ZOMBIEcorp », dans lequel le tatou joue un rôle majeur. On peut donc dire que je baigne dedans; je fais énormément de recherches sur les différentes cultures du tatou, que ce soit l’old school, ou chez les gangs, les prisonniers ou les marins. Et évidemment, en tant qu’artiste, je suis aussi attiré par l’autre côté du gun. La pratique du tatouage m’intéresse, car je veux tester tous les supports possibles, et la peau est le prochain sur ma liste. C’est une forme d’art graphique. Tattoo is a lifestyle. Getting tattooed is a way of keeping a diary on your own skin, of immortalizing your story, your world, and even your tastes. Above all, it’s a way of leaving messages to yourself before the aesthetics are even taken into account. Besides being tattooed with pieces that have personal meanings to me, I also find tattoos important on another level: I’m an illustrator, and I’ve been developing a whole graphic universe, « ZOMBIEcorp », which relies heavily on it. So it’s safe to say I live and breathe it; I spend a lot of my time researching the various tattoo cultures, such as old school style, or its symbolism among gangs, prisoners or sailors. And of course, I’m artistically interested in tattooing. I’m drawn to the other side of the gun too, because I want to try myself out in every medium possible, and skin’s the next one on the list. It’s definitely a form of graphic art. Crux Art of Life 65
Mat « Runt » Barrot
CJLO Radio HOST / Journalist Parce que je me fais tatouer, beaucoup de gens pensent que je suis du type spontané et que je ne prends pas le temps de réfléchir avant d’agir. En réalité, tous mes tatous (sauf mon premier) ont bien été pensés et certains ont été planifiés pendant des années avant que l’aiguille ne touche ma peau. Ils ont tous une signification, et vont toujours me rappeler où je me retrouvais, physiquement et mentalement, à l’époque où je les ai fait faire. Ma manche fut un long processus. Elle a commencé comme un quart de manche d’un poisson koï. Le koï symbolise la persistance et la persévérance; l’épreuve de surmonter de grands obstacles. Selon la légende, les poissons koï remontent le fleuve Jaune à contre-courant pour ensuite se transformer en dragons. Donc, 12 ans après m’avoir fait tatouer le koï, j’ai agrandi la pièce pour en faire une pleine manche qui représente l’évolution du koï / dragon. Ça représente un nouveau chapitre dans ma vie. Espérons que dans une dizaine d’années je serai prêt à avoir le dragon en entier sur mon dos. Peu importe ce qui arrive, je veux pouvoir regarder mon bras et me souvenir que j’ai surmonté beaucoup d’obstacles afin de me rendre où je suis. A lot of people assume that, because I get tattooed, I am spontaneous and I don’t think things through. The fact of the matter is that all of my tattoos (besides my first) were well thought out and some had been planned for years before the needle ever touched skin. They all have significance, and they will always remind me of where I was, physically and mentally, at the time I got them. My sleeve has been a long time in the making. It started as a quarter sleeve of a koi fish. The koi represents persistence and perseverance; it’s a symbol of overcoming great odds. According to legend, koi fish travel up the Yellow River and become dragons. So 12 years after I got the koi, I expanded the tattoo into a full sleeve to entail a koi/dragon. It represents a new chapter in my life. Hopefully in another decade I’ll be ready to get the full dragon on my back. No matter what, I want to be able to look at my arm to remember that I endured a lot of struggles to get where I am, but I overcame all of them.
Crux Art of Life 67
Class-A By / Par Charles-Édouard Carrier
Pirate
Norman “Sailor Jerry” Collins
Les tatous, il n’y a plus rien de délinquant dans ça. C’est cute des papillons dans le bas du dos, un dessin tribal ou une pleine-manche qui match avec la couleur de ses yeux. Mais parmi le sweet ‘n sour des tatous d’aujourd’hui, il y a un style qui gardera toujours sa petite pointe de rebel yell, c’est l’art old school. Tattoos. Nothing too shocking in that anymore. Butterflies on lower backs are cute, so are tribal designs or fullsleeves that match your eye color. But, among the sweet ‘n sour tattoos of today, there is a style that keeps a bit of its rebel yell edge and that’s old school art.
Crux Art of Life 69
Derrière le tatouage old school, celui des rockstar, motards, lovers, marins, et surfeurs, il a un père. On parle de Norman Sailor Jerry, un bad ass d’une autre époque qui avait d’écrit sur sa carte d’affaires. « Mon travail parle pour lui-même. »
Behind old school tattoos, those of rock stars, bikers, lovers, sailors and surfers, there is a father, a bad ass from another era who had this written on his business card: “My work speaks for itself.” We are talking here about Norman Sailor Jerry.
Encre à la Mer Avant de devenir l’apprenti tatoueur de Tatts Thomas à Chicago, Norman sautait les wagons de trains aux travers les États-Unis. Il quitte Chicago et s’enrôle dans la Marine. Après plusieurs tours du monde, il jette l’ancre à Hawaï pour revenir au tatouage. Son spot devient un gros port de ravitaillement pour l’armée américaine. Sans le demander à personne, Sailor Jerry sera le tatoueur de toute une génération de militaires. Son intérêt pour l’art asiatique, mélangé à son vécu de jeune rebelle donne naissance à un style coloré, rempli d’émotions. Il améliore les machines à tatouer et utilise du matériel stérile avant tout le monde. Il passera sa vie à raffiner son art, quarante années à graver dans la chair son talent unique sur des milliers de gens.
From Navy to ink Wagon jumping from train to train across the States, Jerry eventually landed in Chicago as a tattoo apprentice for Tatts Thomas before joining the U.S. Navy. Several world tours later, he finally dropped anchor in Hawaii and went back to tattooing. His area became a big U.S. Army supply port and, without asking anyone, Sailor Jerry became the tattoo artist of a whole generation of soldiers. His interest for Asian art mixed in with his young American rebel background gave birth to a colorful style filled with emotions. He spent his life refining his art, improving tattoo machines and using sterile equipment before anyone else, engraving his unique talent on the skin of thousands for forty years.
Sauver l’héritage de Sailor Jerry Avant de mourir, Jerry avait laissé des instructions claires à sa femme. Sa shop devait être offerte à ses trois protégés : Mike Malone, Don Ed Hardy ou Zeke Owen. Si personne ne voulait l’acheter, on la brûlerait avec tout son artwork. Radical... Mike Malone, qui plus tard décrivit Jerry comme un « pirate de première classe », accepte l’offre et achète ce hot spot du Chinatown d’Honolulu en 1973. Ed Hardy le rejoint au début des années 80 et ils lancent une série de livres sur l’art de Jerry. Le buzz autour de l’artiste grossit. Les tattoo shop de la planète affichent son art sur leurs murs.
Saving Sailor Jerry’s legacy Before his death, Jerry had left clear instructions to his wife. His shop was to be offered to his three protégés: Mike Malone, Don Ed Hardy or Zeke Owen. If nobody wanted to buy, then it would be burned along with all of his artwork. Radical… Mike Malone, who later described Jerry as a “class-A pirate,” accepted the offer and bought this Honolulu Chinatown hot spot in 1973. Ed Hardy joined him in the early 80s and they launched a book series on Jerry’s art. The buzz around the artist grew and tattoo shops around the world displayed his art on their walls.
La relève et l’alcool À Philadelphie, un groupe de die hard fans de Sailor Jerry décident d’aller encore plus loin. Ils s’entendent avec Malone et Hardy pour reproduire les oeuvres de Jerry ailleurs que sur des chests. Sailor Jerry Ltd est formé : accessoires et fringues exposent l’art de Sailor. Puis un deal est fait avec William Grant & Sons pour créer le Sailor Jerry Spiced Rum. On se tatouait du Jerry. On portait du Jerry. Maintenant, on en boit. C’est ça une légende. Tout ce qui porte le nom de l’artiste est fait dans le respect de ses standards. « Du bon travail n’est pas gratis. Du travail gratis n’est pas bon. » C’est ce qu’il disait…
Die hards and booze In Philadelphia, a group of hard core Sailor Jerry fans decided to take it a step further by coming to an agreement with Malone and Hardy to reproduce Jerry’s drawings elsewhere than on chests. Sailor Jerry Ltd was born: clothing and accessories exposing Sailor’s art. A deal was subsequently made with William Grant & Sons to create Sailor Jerry Spiced Rum. Nod to the sailor. People were eating up Sailor Jerry tattoos and clothes, they might as well be drinking it too, and today they can. Now that’s a legend! Care is taken so that anything bearing his name is made with total respect of Norman’s standards. As Jerry used to say: “Good work ain’t cheap. Cheap work ain’t good.”
Crux Art of Life 70
En 2008, le film Hori Smoku Sailor Jerry, par Erich Weiss, vient explorer l’histoire derrière la légende. C’est sans contredit qu’il eut un impact sur le style de vie américain, en faisant du tatouage un statement bien avant que ça devienne, pour beaucoup trop de monde, une affaire de mode passagère. *** The 2008 documentary film Hori Smoku Sailor Jerry, by Erich Weiss, explores the history behind the legend. It is quite official that he had an impact on the American lifestyle. Tattoo art became statements through Jerry’s touch far before it all became, for far too many, a case of cheap fashion. www.sailorjerry.com
Photo Justin Tyler Close
WE ARE HUMANS By / Par Charles-Édouard Carrier Photos Justin Tyler Close, Winnie Cooper
Un art show à Vancouver, une rencontre entre deux êtres fondamentalement originaux et un gros trip de musique qui se transforme en projet « sérieux ». That’s it. C’est tout ce que ça prend pour starter un band, l’appelé HUMANS, sortir un EP, un vidéoclip top chart et partir en tournée, quelques mois après, en Amérique du Nord. A Vancouver art show, an encounter between two fundamentally very original beings and a music trip that turned into a “serious” project. That’s it. That’s all that was needed to start a band, to call it HUMANS, to release an EP, a top of the charts music video and, a few months later, go on a North American tour.
Crux Art of Life 73
L’un vient de Nelson, C.-B., c’est Robbie : inspiration roots et reggae. L’autre vient de Montréal, c’est Peter : inspiration électro underground. Les deux, c’est HUMANS, le nouveau band électro à surveiller. Un mélange éclectique que le BC a vu grandir dans ses clubs et sur ses pistes de danse. Le premier EP de HUMANS est sorti sur le web cinq mois à peine après la rencontre de Peter Ricq et Robbie Slade. Les deux l’admettent; la qualité sonore a mangé un coup, mais after all, le but, c’était de sortir les tracks au plus vite, de tester la réaction de la crowd et d’avoir une carte de visite pour se booker en show. Récemment c’est leur premier EP officiel « Avec Mes Mecs » qui vient de sortir. Sept chansons : des nouveautés et des reprises du premier EP, incluant Bike Home, la trame sonore d’une vidéo qui met en vedette deux marionnettes habillées en policiers en train de sniffer dans un party…
One is from Nelson, BC, that’s Robbie: inspiration, roots and reggae. The other is from Montreal, that’s Peter: inspiration, electro underground. Together they form HUMANS, a new electro duo to watch out for. An eclectic mix that BC has seen growing in its clubs and on its dance floors. HUMANS’ first EP was released on the web just five months following Peter Ricq and Robbie Slade’s first meeting each other. Both admit the sound quality is not all that, but after all, the purpose was to get the track out as quickly as possible in order to test the crowd’s responsiveness and to create an “access card” to book shows. Recently, HUMANS released their first official EP “Avec Mes Mecs”. Seven tracks: New ones and retakes from their first EP, including Bike Home, the soundtrack to a music video featuring two puppets dressed up as cops who end up sniffing coke at a party...
Marionnettes party animals Le vidéoclip de Bike Home a été conçu par Peter. L’idée des marionnettes de police, Rick et Slade, qui débarquent dans un party pour stopper la débauche, mais qui finalement succombent à la vibe et décident de se saouler avec la crowd est franchement excellente. Un vrai party, de la vraie bière, six heures de tournage et HUMANS avait son premier clip. Une fois sur le web, la vidéo a fait le tour du monde. Rapidement, la liste de gigs s’est allongée, le buzz pour HUMANS grossit. Dans la montée, ils ont partagé le stage avec Broken Social Scene, Crystal Method, LA Riots et joué à Shambhala, un festival de musique out of this world qui se tient chaque année au BC. « C’est comme si vous étiez dans un Disney World pour ravers, incroyable », décrit Peter.
Party Animal Puppets The Bike Home video was created by Peter. A downright excellent idea of puppet police, “Rick and Slade”, crashing a party to put a stop to the debauchery only to succumb to the vibe and get drunk with the crowd. A real party with real beer and six hours of shooting is all it took for HUMANS to have their first music video. Once on the web, it toured the world. Soon after, the gig list got longer and the buzz surrounding HUMANS grew. In their ascent, they shared the stage with the likes of Broken Social Scene, Crystal Method, LA Riots and also played at Shambhala, an out of this world yearly music festival held in BC. « You feel like you’re in Disney World for ravers, it’s unreal » describes Peter.
Off the dance floor C’est là qu’ils excellent sur la piste de danse, mais après tout, y’a une vie après le party. Robbie est gradué en commerce de l’University of British Columbia, et Peter est directeur artistique pour une boîte d’animation de Vancouver. C’est ça HUMANS, la combinaison gagnante de deux cool dudes qui aiment le party, qui ont une vision avant-gardiste de la chose et qui ont clairement envie de faire ça totalement différent : « Nous voulons prendre une pause pour aller à la chasse au trésor. Vraiment », confie Robbie quand on lui demande de parler du futur… Ça promet.
Off the dance floor Sure, they excel on the dance floor, but what about life once the party’s over? Robbie is a commerce graduate at British Columbia University and Peter is an artistic director for an animation company in Vancouver. So there it is, HUMANS, a winning combo of two cool dudes who like to party, who have an avant-garde way of looking at things, and who clearly like to do things differently: « We want to take a break and go treasure hunting. For real » confides Robbie when asked about the future... Different is good. www.myspace.com/dashumans
Crux Art of Life 74
Photos Winnie Cooper
The Cold truth of Canadian Surfing Text & Photos Scotty Sherin
Le célèbre artiste de la côte Est, Luke Boyd (a.k.a. Classified) rappait : « Les Maritimes ne sont reconnues que pour leurs mines d’or, le Bluenose, et les patates de l’Île-du-Prince-Édouard. » Pour la communauté du surf, cela semble relativement vrai. Quels sont les facteurs qui maintiennent donc le Nord-Est si loin du radar de l’exposition internationale? Serait-ce que, pour la majorité des surfeurs de la côte Maritime, il n’y ait seulement qu’une fenêtre de six mois pour se tremper les pieds? La réalité, pour les quelques privilégiés d’entre nous qui surf à l’année, est qu’un wetsuit laissé à l’arrière d’une voiture à la mi-février gèlera solide comme du béton. Famed east coast artist Luke Boyd (a.k.a. Classified) rapped, “The Maritimes are only known for its gold mines, the Bluenose, and P.E.I potatoes.” In the global surf community this seems to remain relatively true. What factors are keeping the North East under the radar from international exposure? Could it be that for the majority of east coast surfers there is only a sixmonth window for getting in the water? The reality for the select few of us that surf year round, a wetsuit left in the back of a car in mid February will freeze solid enough to double as a snow shovel.
Crux Art of Life 77
la majorité de ces vagues semblent ultra-attrayantes à l’intérieur de votre magazine préféré, en réalité, elles ne sont pas toujours plaisantes pour le surfeur typique qui peut subir des conséquences catastrophiques au moindre faux pas. the majority of these waves seem ultra appealing when viewed between the pages of your favorite magazine. However, in reality these waves are usually not that pleasurable for the average surfer as the consequences from one misstep can be catastrophic.
Pourquoi quelqu’un, exempt de problème psychiatrique quelconque, exposerait-il son corps nu et trempé à une température de -20 degrés en enlevant son wetsuit 6mm à la suite d’une session glaciale? Pour mes amis et moi, la réponse est simple : le surf nous maintient sains d’esprit. En fait, la vraie raison est que les mois d’hiver offrent de manière constante certaines des meilleures vagues de la saison. En tant que photographe de surf venant de la côte Est, j’ai réalisé que ces mois hivernaux fournissent l’occasion de créer des images de surf tout à fait uniques. Pendant ces mois de froids, rien de mieux qu’une bonne grosse houle, un ciel clair, des vents forts soufflant à l’encontre des vagues, et une couverture de neige fraîchement posée pour fournir la formule parfaite d’une photo gagnante. Pendant les mois les plus chauds, un surfeur de l’Est du Canada a beaucoup de concurrence pour obtenir une couverture médiatique. Aujourd’hui, les magazines sont remplis de photos de Kelly Slater en shorts chargeant les récifs tropicaux. Même le parfait point break néo-écossais, d’une hauteur allant à la poitrine, perd quelque peu son attrait sur la scène internationale. Trouver la vague la plus malade pour y tuber semble être la tendance actuelle. Heureusement pour nous, les gens de la côte Est, les années de violentes tempêtes de l’Atlantique Nord ont taillé nos côtes avec de jolies étendues accidentées. Exposées aux bonnes conditions, ces zones ont la capacité de produire des vagues mutantes. Ces nouveaux slabs, comme ils se font souvent nommer, ont commencé à apparaître à maintes reprises, non seulement dans les pages de magazines canadiens locaux, mais aussi dans les plus grandes publications internationales. Il semble que ces images aient su attirer l’attention de quelques grands noms dans le monde du surf qui s’empressent d’emballer leurs plus belles chemises à carreaux pour une exploration du surf
Why would any person in their right mind expose their bare wet skin to -20 air temperatures as they tear off a 6mm wetsuit after icy session? For my friends and I, the short answer is surfing keeps us sane. The long answer is that the winter months provide some of the best most consistent swell of the season. As a surf photographer who calls the East Coast home, I have realized that these frigid months provide an opportunity to create some of the most unique surf inspired images. During the winter months, a good ground swell, clear skies, off shore winds, and a fresh blanket of snow provide the perfect formula for a killer photo. A surfer living in Eastern Canada has a lot of competition when it comes to getting exposure in the warmer months. Magazines today are filled with photos of Kelly Slater charging some tropical reef in trunks. Even the perfect chest high Nova Scotian point break is somewhat loosing its appeal in the international scene. The current trend seems to be to find the gnarliest wave around and get barreled. Lucky for us East Coasters, the years of violent North Atlantic storms have carved out some pretty rugged stretches of coast. Given the right condition, these areas have the ability to produce some mutant looking waves. These new slabs, as they are commonly referred to, have started appearing time and time again in the pages of not only local Canadian magazines but the larger international ones as well. It seems as though these images are catching the attention of some pretty big names in the world of surfing, having them packing their finest plaid flannel for a Canadian surf exploration. The Funny thing is that the majority of these waves seem ultra appealing when viewed between the pages of your favorite magazine. However, in reality these waves are usually not that pleasurable for the average surfer as the consequences from one misstep can be catastrophic.
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canadien. Bien que la majorité de ces vagues semblent ultra-attrayantes à l’intérieur de votre magazine préféré, en réalité, elles ne sont pas toujours plaisantes pour le surfeur typique qui peut subir des conséquences catastrophiques au moindre faux pas. Que signifie tout cela? Je pense qu’une tendance intéressante commence à émerger quand il s’agit de la progression de la scène de surf aux Maritimes. Il semblerait que les facteurs peu attrayants pour Monsieur ou Madame tout l’monde soient exactement les mêmes raisons conduisant au boom de l’exposition médiatique de la côte Est. *** What does all this mean? I think an interesting pattern is starting to emerge when it comes to the progression of the East Coast surf scene. It seems as though the same factors that are not that appealing to the average Joe or Jane are the same reasons that are leading to a boom in East Coast exposure.
On parle le mĂŞme langage.
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RAW MEAT Photos J.F. Mailhot
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The Northwest Memories of Blotto
Text and photos Dean Blotto Gray
Fervent adepte de skate à l’adolescence, ce n’est qu’une fois au collège, au début des années 90’, qu’il a mis les pieds sur un snow pour la première fois. Dès ce premier moment à vivre cette expérience de pure liberté, Dean Blotto Gray a su que le snowboard allait prendre une place importante dans sa vie. Depuis, Blotto s’est taillé un nom dans l’industrie et la culture du snowboard au travers ses voyages partout dans le monde à documenter tous les aspects du sport environ 290 jours par année. Aujourd’hui Photographe principal pour Burton Snowboards depuis 2003, il partage avec nous quelques-unes de ses expériences au nord-ouest des États-Unis lors des tournages pour Absinthe Films, Mack Dawg et Burton. Like many teenagers, Dean Blotto Gray was an avid skater, but only once did he get to college, in the early nineties, did he set foot on a snowboard for the first time. From that first moment of experiencing what can only be described as pure freedom, he knew that this was going to hold a very important place in his life. Since then, Blotto has carved himself a name within the snow culture and industry through his many world travels, documenting all aspects of the sport at least 290 days a year. Now Principal Photographer for Burton Snowboards since 2003, he shares with us some of his experiences in the Northwestern US, while shooting for Absinthe Films, Mack Dawg and Burton.
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Gigi R端f
Mads Jonsson
Natasza Zurek & Spencer O’Brien
Expérience No.1 – Stevens Pass – Burton Films « Vous en avez de la chance! Ce n’est pas souvent que 45 cm de neige sèche accompagnent une si belle journée au ciel bleu et ça, sans condition d’avalanche... ce ne sont pas des conditions typiques d’ici. » C’était ma première expérience dans le nord-ouest, un endroit nommé Stevens Pass. Les habitants nous ont accueillis et fait sentir les bienvenus. Ils nous ont fait visiter, hiker, atterrir, tomber et crasher, puis hiker encore. Natasza Zurek et Spencer O’Brien se sont lancées dans la neige et ont eu un sacré bon moment. Trois journées de Hollywood Bowl, une randonnée sur le sommet de la montagne à l’un des cabanons des plus cool n’ayant jamais été construit en forêt, suivi de descentes excitantes. Bien sûr, nous nous sommes amusés autant que possible sur le terrain, en plus d’avoir fait quelques sorties nocturnes... que du bonheur.
Experience No.1 – Stevens Pass – Burton Films “You guys got really lucky! It’s not often that 45 cm of dry snow is accompanied by bluebird skies and no avalanche conditions… that’s not typical NW conditions.” That was my first experience ever in the Northwest, a place called Stevens Pass. The locals took us in, made us feel welcome, showed us around, made us hike, let us land, fall and crash, then made us hike some more. Natasza Zurek and Spencer O’Brien chucked, hucked and had a damn good time doing so. Three days of Hollywood Bowl, a hike out the ridge to one of the coolest forest cabins ever constructed, followed by pow turns down to the road. Of course we tracked up as much inbounds pow as possible mixed in with some night riding… no complaints.
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Gigi Rüf
Expérience No.2 – Mt. Baker – Mack Dawg Productions Ma veste de duvet pèse au moins cinq kilos... c’est parce qu’il est midi et que nous mangeons un repas chaud dans le White Salmon Lodge au Mt. Baker après une matinée complète sur les pentes. Je suppose que personne ne m’a dit de ne jamais porter une veste de duvet dans le nord-ouest pendant une tempête de neige massive. Oui, la neige est plus lourde ici et je devrai repenser mon choix de vêtements pour les jours à venir. Trois mètres de neige sont tombés du ciel pendant ce premier voyage à Baker. Nous avons ridé sur tout ce qui était sur notre chemin, construit et tourné autant que possible, nous étions épuisés lorsque nous sommes partis... Ça fait du bien. C’était une première mission pour Jussi Oksanen et Mads Jonsson également. Nous avons tous beaucoup appris sur la neige du nord-ouest et nous serons définitivement de retour.
Experience No.2 – Mt. Baker – Mack Dawg Productions My down jacket weighs at least five kilos… that’s because it’s high noon in the White Salmon Lodge at Mt. Baker and we’re eating a hot meal after a complete morning of riding pow. I guess nobody told me to never wear a down jacket in the Northwest during a massive snowfall. Yes, the snow is heavier around here, and it will make me rethink my outerwear kit for the next days. First trip to Baker, and three meters of snow came down from the heavens. We rode everything we could, we built and shot as much as possible and we were exhausted when we left… It felt good. Jussi Oksanen and Mads Jonsson were first timers as well on this mission; we learned a lot about Northwest snow. We’ll be back.
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Jussi Oksanen
Expérience No.3 – Mt. Baker – Absinthe Films Cette fois je suis arrivé à Baker avec trois nouveaux de la montagne, trois snowboarders professionnels qui avaient hâte de découvrir le hype. Ils demandent : « est-ce vraiment si bon? » Je garde le silence. Mt. Baker a reçu tellement de couvertures médiatiques, et il le mérite. Hors limite... c’est quoi ça? Aucune corde à empiéter ici à Baker. Vous allez où vous voulez, mais il y a un hic. Traiter tout ce qui est hors limite comme du backcountry... portez votre ARVA et sachez comment l’utiliser, aillez une sonde, une pelle et un sac à dos. Si vous demandez mon avis, ce n’est pas trop demandé. « Allez-y les gars, utilisez toute la montagne, soyez fous, mais soyez prudents... euhhhhhhhh, OK! » C’est la première fois que JP Solberg, Romain DeMarchi et Gigi Rüf rident le légendaire Baker, mais certainement pas la dernière. Ils ont besoin de plus de temps sur la montagne, comme nous tous. Expérience No.4 – Mt. Baker – Absinthe Films Je reçois un message texte de Tarek Husevold. On est en octobre et ils dévalent déjà des pillow lines à Baker. Comment ça? Parce que la neige s’empile très vite dans le nord-ouest grâce à toute cette humidité dans les flocons. D’un jour à l’autre, c’est tout à fait différent, de zéro à héros en un temps record. Tarek profite de la vie comme un habitant du nord-ouest. Il tâte toujours le pouls. Ses bottes et sa planche sont sur le bord de la porte, alors il peut sortir rapido quand il veut. C’est aussi simple que ça quand on vit à Bellingham. La beauté de Tarek est sa volonté de nous inviter, nous les Snomads, nous nourrir, nous montrer où et quand, pour ensuite nous laisser peindre nos propres lignes sur les montagnes. Nous nous sentons les bienvenus. Pas de vibe « pour locaux seulement ». Il comprend qu’on lui offrirait le même sentiment d’être « à la maison » s’il venait chez nous, dans nos pays et nos endroits... C’est ça le snowboard, c’est la vie comme elle se doit. Expérience No.5 – Collier Glacier – Absinthe Films La pluie martèle notre maison louée à Glacier. Toutes les heures, d’un après-midi jusqu’au lendemain matin, il pleut encore à verse. Je n’aime pas la pluie du tout, en fait je
Experience No.3 – Mt. Baker – Absinthe Films This time around I roll in with three newbies to Baker, three perfectly functioning professional snowboarders so hyped to check the hype. They ask: “is it really that good?” I say nothing. Mt. Baker has received so much press and media, deservedly so. Out of bounds… what’s that? There’s no such thing as rope cutting at Baker. It’s all good, go where you want… but there’s a catch. Treat rope cutting like the backcountry… wear your avalanche transceiver, know how to use it, have a probe, shovel and backpack. It’s not too much to ask for if you ask me. “Here you go guys, use the entire mountain, get gnarly, but just be safe…uhhhhhhhh, OK!” JP Solberg, Romain DeMarchi and Gigi Rüf rode the legendary Baker for their first time, but certainly not the last. They need more time there, as we all do. Experience No.4 – Mt. Baker – Absinthe Films A text message comes in from Tarek Husevold. It’s October and they rode pillow lines already at Baker. How does that happen? It’s easy really, snow stacks up real fast in the Northwest, and it’s all that moisture content they always talk about. From one day to the next it’s a whole different deal, from zero to hero real quick. Tarek enjoys life as a local in the Northwest. Finger on the pulse, boots and board by the door, he can fly whenever needed. It’s that easy when you live in Bellingham. The beauty of Tarek is his willingness to take us Snomads in, feed us, show us where and when, and then let us paint our own lines on the mountains. He’s made us feel welcome, no locals only vibe. He understands we’d extend these same “at home” feelings in our home countries and spots. That’s snowboarding, that’s life as it should be. Experience No.5 – Collier Glacier – Absinthe Films The rain pummels our rental house in Glacier. Hour by hour, from one afternoon to the next morning, it’s still a downpour. I don’t like the rain at all, to be out in the rain that is. It treats me like the wicked witch of the west. Meltdown. Body doesn’t function.
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n’aime pas être dehors sous la pluie. Elle me traite comme la méchante sorcière de l’Ouest. Effondrement. Le corps ne fonctionne pas. Je ne peux plus prendre de photos. Mon équipement n’aime pas ça. Mais c’est différent à Glacier. Ici la pluie est la bienvenue, car quand l’humidité est constante et basse, ça veut dire qu’il y a de la grosse neige lourde au sommet. En route sur la 542 vers les remontées, voilà ma vengeance sur toute cette pluie, toute cette misère d’être mouillé. La récompense c’est l’énorme quantité de neige fraîche que nous sommes sur le point de slasher, les rochers recouverts d’une grosse neige épaisse que nous allons descendre, et les « high fives » que nous allons nous faire avant d’entreprendre une autre descente... encore et encore et encore. Maintenant je comprends la pluie. C’est mon ami, je ne suis plus fâché. Expérience No.6 – Pow Gloves – Absinthe Films « T’es sûr que c’est la bonne route? Ça ressemble à un chemin qui ne mène nulle part... Oui, c’est Ol’ Dirty Schafer qui a dit que c’était l’endroit et qu’il viendrait nous chercher ici... » Effectivement, nous sommes arrivés à une énorme bâtisse ressemblant à un entrepôt et il y avait des obstacles de type « parc à neige » partout. Nous jetons un coup d’oeil à l’intérieur du bâtiment et sommes excités de voir un bowl massif pour skateboard. Nous sommes sur le terrain de Pow Gloves... Ça promet. Schafer nous invite chez lui pour relaxer. Nous nous sommes ensuite dirigé vers un lieu qu’il n’a jamais eu la chance de photographier, faute de neige à cet endroit. Il est plus qu’heureux de partager « sa trouvaille » avec nous. Une fois de plus l’accueil chaleureux du nord-ouest se fait sentir, en apportant notre équipe de trois personnes dans un lieu secret pour obtenir quelque chose de réellement unique. J’aime ça et j’en suis reconnaissant. Nous arrivons à la structure surélevée pour train. Nous construisons, avons des sessions, capturons en images... et puis il nous mouille dessus. Nous sommes à basse altitude. Une tempête super froide d’hiver venu un peu plus tôt avait laissé des traces de neige. Maintenant, la pluie emporte tout, sauf nos souvenirs de bons moments et de gens formidables.
Can’t shoot photos. My gear doesn’t like it. But we’re in Glacier, so it’s different. You welcome the rain here because steady moisture down low means heavy snow up top. As we drive up the 542 towards the lifts, this is my revenge on all that rain, all that misery of being wet. The reward is the massive amount of fresh powder we’re about to slash, the pillow lines we’ll ride and we’ll fall down, and the high fives you’ll throw out as you decide to take “one more run”… again and again and again. I understand the rain now. It is my friend, I’m not mad anymore. Experience No.6 – Pow Gloves – Absinthe Films “Are you sure this is the road, it looks like a back way to nowhere…yea man, Ol’ Dirty Schafer said this is the spot and he’ll meet us here…” Sure enough, we pull up to a giant warehouse type structure with snowboard-park looking obstacles everywhere. We peek inside the building and are so stoked to see a massive skateboarding bowl structure as well. We’re visiting the Pow Gloves compound… it rules. Schafer invites us back to his crib for a chill. Then we’re headed to a spot he hasn’t photographed before because it never snows there. He is more than happy to extend ‘his find’ to us. Once again the Northwest welcome is in full effect, bringing our 3-man crew to a secret location to get something real unique. I love it, I’m grateful. We make it to the train trestle. We build, we session, we get shots… then we get rained on, we’re standing at low elevation. An earlier winter storm that came in super cold provided us the opportunity to session this spot. Now it’s being washed away, but not our memory of good times and great people.
Gigi R端f Crux Art of Life 95
KILLER JACKETS
Makia - Raglan Parka / Obey - Rapture / Supremebeing (M) - Korea Jacket / Nike - Destroyer / Penfield - Hoosac / Supremebeing (GIRL) - Seek Jacket Crux Art of Life 96
new york
los angeles
montreal
vancouver
japan
ASS KICKING BOOTS
Converse - All Star Outsider / Dr.Martens - Black Capper / Supra Henry / Creative Recreation - Pilotto / Nike - Lunarpath ETW / Sebago - Fairhaven Crux Art of Life 98
THE END