Tete a Tete, Edition 2, 2011

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Tête-à-Tête Où les pensées prennent leur envol... 2011, Edition 3(L’été) COUVENT DU SACRÉ CŒUR Dans cette édition: Entrevue exclusive

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Coin de l’école

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élémentaire

L’histoire du Sa- 6 cré Cœur Cœur de Jésus, traduction

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Notre Travail

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Demandez à Katie

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Amusez-vous!

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Critique de Film 14

C'est tout pour l'instant, les gens! Chers lecteurs, Il est avec beaucoup de plaisir que nous vous présentons notre troisième et dernière édition de Tête-à-Tête pour cette année, qui représente le fruit des efforts des étudiants de tous les trois niveaux de notre école. Merci beaucoup d'avoir lu notre magazine, et restez a l’écoute pour l'année prochaine! Sincèrement, L'équipe Tête-à-Tête

L’histoire de Tête-à-Tête: entrevue exclusive! Savez-vous l’Histoire de Tête-À-Tête ? Si vous avez répondu « non , » pas de problème ! Ne je le savais pas non plus jusqu’à il y a deux semaines. Tête -à-Tête a commencé il y a trente-trois ans par deux étudiantes françaises. J’ai eu l’occasion d’interviewer notre prof de deuxième année, Mme Suzanne Festa, qui était la rédactrice en chef il y a trente et un ans. Voici mon interview avec elle : Sarah : Depuis quand apparteniez-vous à Tête-à-Tête?

Point spécial d’intérêt:

(Pages 4 à 5) Œuvres d'art originales créées par des élèves élémentaires, inspirés par l'artiste français Henri ToulouseLautrec!

Mme Festa : Depuis la première année de mes études supérieures. J’ai continué jusqu’à ma dernière année pendant laquelle j’étais rédactrice en chef. Sarah : Quelles positions faisiez-vous pendant votre carrière d'études secondaires? Mme Festa : Quant à Tête-à-Tête, le personnel était si petit qu'il n'y avait que des écrivains et des rédactrices qui y contribuaient et puis, la rédactrice en chef.


TÊTE-À-TÊTE 2010-11

L’histoire de Tête-à-Tête, continué..

Nos journalistes: Grace Hirshorn

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Rédactrice en chef et mise en page Alex Badioli

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Katie Colford

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Claudia Khoury

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Emma Burke

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Katherine Ellison

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Sarah Hirshorn, mise en page

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J'étais écrivain et collaboratrice à la rédaction dans ma première, deuxième, et troisième années et rédactrice en chef dans ma dernière année. Sarah : Comment les clubs étaient- ils différents quand vous étiez au Sacré-Cœur? À quels autres clubs apparteniez- vous? Mme Festa : Honnêtement, les clubs étaient très semblables en ce que CSH avait toujours apprécié que les étudiantes prennent des rôles principaux! La différence est clairement que, puisque l'inscription était beaucoup moins nombreuse, puis, il suit qu’il y avait moins d'étudiantes dans chaque club. En outre, il y avait moins de clubs au total que maintenant. J'appartenais aux clubs et sociétés suivants : Tête-àTête (évidemment) ; The National Honor Society ; Green Years ; AM (le journal du CSH) ; Scholastique Planning (visant à améliorer le programme d’études et d'augmenter la communication entre les étudiantes et l’administration en ce qui concernait le programme d’études ; The Press Club qui a tenu au courant les publications de Greenwich et de ses environs des nouvelles liées au Sacré Cœur ; et, finalement, le club Student Guides. Sarah : Avez-vous des souvenirs particuliers du travail sur le magazine? Mme Festa : À l'époque il n'y avait pas d’ordinateurs portables ou de traitements de texte de sorte que le travail ait été très pénible! Il était difficile de corriger une erreur à la dernière minute parce que tout le magazine avait été tapé sur une machine à écrire.

A propos de

Sarah : Quelle était l’article le plus mémorable que vous avez publié? Mme Festa : Je suppose qu'il s'agissait d'une critique d'un spectacle basé sur une œuvre de Molière que nous étions allées voir à Brooklyn Academy of Music.

TÊTE-À-TÊTE: Nous sommes un petit groupe d’étudiantes dédiées, conseillées par Mme. Cooley. Nous acceptons des soumissions des étudiantes de français de tous les nivaux de notre école.

Sarah : Quelle technologie avez-vous utilisée pour produire le magazine ? Mme Festa : Comme j’ai dit plus tôt, les articles avaient d'abord été écrits à la main, puis tapés sur une machine à écrire. Nous n’avions pas vraiment de budget, de sorte que la publication ait été photocopiée et distribuée. Sarah : Avez-vous participé à d'autres publications, après votre participation secondaire à Tête-à-Tête?


Mme Festa : Je faisais partie de la rédaction du journal à mon université. Au moment où j'étais junior, je suis devenue rédactrice du magazine. Enfin, par ma dernière année de l’université, j'étais rédactrice en chef du journal. Sarah : Avez-vous continué vos études de la langue française? Mme Festa : Bien que j’aie étudié le français dans l’université, hélas, je n'étudie plus la langue. Cependant, j'aime toujours le parler et l'écouter parler. Je peux pratiquer quand ma famille voyage à l'étranger et je m’amuse à me rendre compte de combien je m’en souviens. Sarah : Comment Tête-à-Tête a-t-il changé au fil des ans? Mme Festa : Je suis fière de dire que Tête-à-Tête a évolué en une publication très sophistiquée. Non seulement y a-t-il plus d'articles qui couvrent plus de sujets, mais la publication semble effectivement contemporaine et merveilleusement planifiée. Je suis fière d'avoir été une partie de cette tradition dans sa tendre enfance et je suis fière du travail exceptionnel que toutes les étudiantes concernées ont fait pour créer une telle réflexion stellaire de la créativité et l'amour de la langue française!

TÊTE-À-TÊTE, 1980


Coin de l’école élémentaire Classe de français, troisième niveau : Les posters originaux inspirés par l’art de Henri Toulouse-Lautrec!

La fête, par Carolyn Russel

Le gâteau, par Melanie Gonzalez

Le magasin, par Sasha Kalinichenko Sans titre, par Fiona Hickey


Le chat, par Mairead O’Connor La tortue, par Sofia Pye

Sans titre, par Emma Pope

Le milkshake (Ooh la la!), par Hadley Noonan


Savez-Vous L’Histoire de Notre École? Founder’s Day Le 13 avril 1848, Le Couvent du Sacré Cœur à Greenwich, Connecticut a été fondé par Mère Aloysia Hardey, RSCJ, le premier membre des Religieuses du Sacré Cœur de Jésus qui est née aux États-Unis. Pendant plusieurs ans, l’Évêque de Nouveau York, qui s’appelait John Hughes, a encouragé Madeleine Sophie Barat de fonder une école à Nouveau York. En 1848, l’ancêtre du Couvent du Sacré Cœur à Greenwich a été fondé à 135 Rue Bleecker à Manhattan. Il y avait soixante étudiantes qui sont allées à l’école avec la directrice qui s’appelait Mère Sarah Jones, un autre membre américain des Religieuses du Sacré Cœur de Jésus. Les filles ont appris la théologie, l’anglais, la littérature anglaise, le français, les maths, la géographie, l’histoire, la couture, et, si leurs parents le voulaient, elles ont aussi appris à jouer d’un instrument ou à dessiner ou à peindre. Aujourd'hui, il y a 777 élèves qui assistent au Couvent du Sacré-Cœur à Greenwich, dirigé par le chef de l'école Mme Hayes. Ces élèves apprennent la théologie, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, les sciences, et une langue étrangère, soit le français, l’espagnol, l’arabe, le chinois, ou le latin. Les étudiants peuvent également suivre, un cours au choix tel que la photographie, le dessin et la peinture, le journalisme de radio-télévision, ou le théâtre.

Emma Burke ‘13, Katie Ellison ‘13


Cœur de Jésus — traduction! Nous adorons chanter cette chanson et même les étudiantes qui n'étudient pas le français chantent cette chanson avec beaucoup d’enthousiasme aux liturgies. Mais avez-vous déjà demandé ce que ces paroles signifient? Nous avons fourni les paroles ici, afin que vous sachiez ce qu'elles signifient la prochaine fois que vous chantez! We love to sing this song—and even students who do not study French enthusiastically join in this classic Sacred Heart song at liturgies. But have you ever wondered what these lyrics mean? We have provided the lyrics here so that next time you sing, you will know what the lyrics mean!

Refrain: Coeur de Jésus sauvez le monde, Que l’univers vous soit soumis En Vous seul notre espoir se fonde Seigneur, Seigneur, Vous nous l’avez promis. Vous l’avez dit: Votre promesse Fait notr’espoir, notre bonheur: « Je bénirai dans ma tendresse Les enfants de mon Sacré Coeur. Vous l’avez dit: Sauveur fidèle, Votr’ amour nous l’a révélé: « Le coeur brulant pour Moi de zèle Par le mien sera consolé ! » Heart of Jesus, save the world May the world be submitted to you, In you alone our hope is founded Lord, Lord, you have promised this to us. You have told us: your promise Will be our hope, our happiness: “In my tenderness, I will bless The children of my Sacred Heart.” You have said, O faithful Savior, Your love has revealed it to us: “The heart that burns with zeal for me Will find consolation in my heart.”


Notre Travail: Des notes de remerciement Salut Madame Cooley, Nora, Emma, Michele, Devon, Jessica, Ines, Sarah, Jenna, et Kim! La France est incroyable! Donc, beaucoup plus que je pensais et je n'ai pas encore été à Paris! Je vais commencer par la famille. Tout le monde est superbe! Le père est très agréable, mais il est très difficile à comprendre, néanmoins, il m'aide à apprendre mon français. La maman est incroyable! Elle est très drôle. Elle parle lentement et dicte les mots- ce qui est utile. Je suis heureuse de dire que je comprends presque tout ce qu’elle dit. Louise est la même. Très belle et très intelligente. Je peux dire qu’elle aime sa famille, et je le comprends parce qu'ils sont très sympas! Ensuite, il y a Joséphine. La famille me dit qu'elle est timide mais je vois qu’elle est très intelligente et absolument incroyable pour le dessin. Vient ensuite Jean. Jean est très drôle et joue bien au rugby. Tout le monde est heureux quand il est là. Enfin, il y a Charlotte. Je suis heureuse de dire que je pense que je pourrais avoir une nouvelle amie pour ma vie. Elle parle tout le temps et elle parle très vite. Quand elle le fait, elle demande toujours "j’ai parlé trop vite?" Honnêtement, je ne peux pas comprendre un mot mais c’est très drôle. Je peux rarement la comprendre! Quand je suis arrivée ici, j'avais le mal du pays, mais après un jour, je me crois sincèrement chez moi. Après une nuit à Nantes la famille est allée à la mer. Nous y sommes restés pendant deux nuits et nous sommes maintenant à Nantes. Jeudi soir nous allons retourner à la mer. Lundi, j'ai l'école. Je suis excitée et j'ai un peu peur. Louise dit que je vais aller à la piscine un jour à l'école. Je dois penser à une façon de ne pas faire ça! Je vois que je comprends presque tout mais j'ai de la difficulté à former des phrases appropriées (Alison dit la même chose). Si je donnais des conseils à quelqu'un dans notre classe qui allait en France, je dirais que les conjugaisons sont les plus importants. Je trouve qu'avec la conjugaison des verbes je peux comprendre des phrases avec des mots que je ne connais pas encore. J’apprends des nouveaux mots de vocabulaire tous les jours! C’est une bonne expérience. Tout le monde me manque beaucoup. À bientôt! De grosses bises, Becca


Bonjour ! Merci beaucoup pour un tel voyage merveilleux en France. J’en ai apprécié chaque minute. Votre aimable hospitalité m’a accueilli dans un nouveau pays et j'apprécie tout ce que vous avez fait pour me faire sentir chez moi. La nourriture était délicieuse et j'ai apporté beaucoup de recettes uniques de la France à ma famille. Ils les aiment aussi! Chaque membre de votre famille a été très gentil, et j'ai apprécié de vous rencontrer tous. J'espère que nous pourrons rester en contact. Nantes est une ville merveilleuse, et sans aucun doute une ville où j'aimerais retourner. Vous êtes très chanceux de vivre dans un lieu culturel avec de nombreux aspects intéressants de la vie. Peut-être qu’un jour je vais avoir la chance d'y vivre aussi! Merci beaucoup encore une fois! Tout était tout simplement merveilleux, et mon voyage en France n'aurait pas été un succès sans la bonté de votre famille et la chaleur de votre maison. Permettez-nous de rester en contact et peut-être que nous pourrons nous revoir. De grosses bises, Jane Mikus


Notre Voyage En France avec A-Ca-Bella! Emily Hirshorn ‘15 Pendant mes vacances de printemps, j’ai voyagé avec la chorale qui s’appelle A-ca-Bella. Le 11 mars, nous sommes parties pour aller à l’aéroport qui s’appelle JFK. Le vol était de sept heures, et j’ai vu beaucoup de films. Quand nous sommes arrivées à l’aéroport, nous sommes parties dans un grand bus. Dans notre voyage, nous avons fait un tour de France. Premièrement, nous avons visité Tours. Miranda était ma camarade de chambre, et nous sommes restées avec une famille qui avait une fille qui s’appelle Lou. Cette famille avait un chat et toute la famille était très sympathique. La mère de la famille et Lou nous ont montré la ville de Tours et nous avons vu la maison où Leonardo Da Vinci habitait. Après, nous avons visité Nantes, et là, je suis restée avec une autre famille. Cette fois, la famille était très grande avec cinq enfants qui s’appellent Bréhatine, Marine, Alice, Olivier, et Benjamin. Après ça, nous avons voyagé encore dans le bus et nous avons visité Chartres pour voir la cathédrale. La cathédrale était très grande avec beaucoup de grandes fenêtres. Aussi nous avons vu Joigny où Madeleine Sophie Barate est née. Finalement, nous avons voyagé à Paris, bien sûr ! A Paris, nous avons vu beaucoup de monuments populaires comme Notre Dame, La Tour Eiffel, Les Champs-Elysées, L’Arc de Triomphe et beaucoup d’autres choses. Á Paris, nous avons mangé beaucoup de choses délicieuses comme des macarons au chocolat et des baguettes avec du Nutella. Pour le dîner, nous avons mangé de la soupe à l’oignon et une entrée de viandes. J’ai eu une très bonne expérience en France, et un jour, je voudrais retourner !


Destination:

Tours, Nantes, Chartres, Joigny et Paris Celia, Grace et moi devant La Tour Eiffel!

Passeport au MONDE

FRANCOPHONE

Jour 1: Nous sommes parties pour l’aéroport Jour 2: Tours Jour 3: Tours Jour 4: Nous sommes parties pour Nantes Jour 5: Nantes Jour 6: Nantes

Celia, Lee. Jessica et moi devant une église.

Jour 7: Nous sommes parties pour Chartres et ensuite, Joigny Jour 8: Nous sommes parties pour Paris ! Jour 9 : Paris Jour 10 : Nous sommes parties pour rentrer chez nous

Miranda, moi et Lou


Demandez à Katie: Toutes vos questions de grammaire , résolues! Mais qu’est-ce que c’est que le subjonctif? The subjunctive occurs in dependant clauses introduced by a conjunction containing que, by a relative pronoun (qui or que), or by an independent clause + que showing wishing, emotion, need, or doubt. The subjects of the two verbs are always different. Exemples: Je veux que tu fasses tes devoirs. I want you homework.

to

do

your

Je vous jure qu’il soit innocent. I swear to you that he is innocent.

SUBJUNCTIVE AFTER CERTAIN CONJUNCTIONS: a. Time:

aimer mieux – to prefer

en attendant que, jusqu’à ce que – until

commander – to order

avant que – before

demander – to ask, demand

b. Purpose :

désirer – to desire

afin que, pour que – in order that, so that

empêcher – to prevent

Bien qu’il soit mal au gorge il est prêt pour aller jouer au tennis.

c. Condition :

Although he has a sore throat, he is ready to go play tennis.

à condition que, pourvu que – provided that

CONJUNCTIONS WITH INDICATIVE:

aussitôt que – as soon as dès que – as soon as parce que – because

puisque – since tandis que – while, wheras

souhaiter – to wish tenir à ce que – to insist on vouloir – to wish, want être content – to be happy, glad

d. Concession :

être désolé – to be sorry, distressed

bien que, encore que, quoique – although sans que – without f. Fear: de crainte que, de peur que – for fear that

être embarrassé – to be embarrassed être fier – to be proud être flatté – to be flattered être furieux – to be furious être surpris – to be surprised être triste – to be sad

pendant que – while peut-être que – perhaps

consentir – to consent

à moins que – unless

e. Negation: après que – after

SUBJUNCTIVE AFTER CERTAIN VERBS

bold – followed by ne before the verb

regretter – to be sorry se fâcher – to be angry se réjouir – to rejoice, be happy


Amusez-vous avec Claudia!

Amusez-Vous! limonade

serviette

lunettes de soleil

sport

nager

ete

ocean

tennis

plage

vacances

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Infos interessants: DeMoivre était un mathématicien français qui a créé une fameuse théorème. La Théorème de DeMoivre: cis(@)^n = cis(n@)

Claudia Khoury ‘12


Critique de Film: Le dîner de cons

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Grace Hirshorn ‘11 Vous, tous les enthousiastes du film Dinner for Schmucks, qui est sorti aux États-Unis en 2010, vous devriez vraiment voir la version originale française. Je vous assure, l’adaptation américaine n’est qu'une imitation inférieure de l'original français qui est hilarant, excentrique, et à la fois, étonnamment profond. Le principe du film est simple, mais chargé d’un énorme potentiel comique. Chaque mercredi, un groupe d’amis s’amuse en invitant des « cons » à dîner chez eux. Le champion de la soirée est l'homme qui trouve le plus grand idiot. Tous les hommes qui participent à ce jeu, y compris un homme qui s’appelle Pierre Brochant, abordent cette quête pour l’idiot ultime avec beaucoup de motivation et d’esprit de concurrence. Ils embauchent même des scouts à chercher des candidats encore plus uniques et excentriques que les autres. Au début du film, notre protagoniste semble avoir la vie parfaite. Pierre Brochant a une belle épouse et un bon travail comme éditeur. Son travail lui donne beaucoup de temps libre pour aller jouer au golf (en portant des pantalons à carreaux parfaitement adaptés à sa taille). La vie de Brochant est rendue encore plus complète lorsque son scout l'appelle et lui dit qu'il a trouvé le con parfait pour le dîner de la semaine. Le « con, » qui s’appelle François Pignon, passe des mois à construire soigneusement des maquettes de monuments célèbres, en utilisant seulement des allumettes. Brochant est ravi d’avoir attrapé « un con de classe mondiale. » Tout de suite, il appelle le con et l'invite à dîner. Il ne sait pas que sa vie va changer pour toujours.

Pourquoi faut-il voir ce film ? Tout d'abord, c’est bien amusant, et les types standards de l'humour sont largement représentés. L'humour physique abonde quand Brochant se blesse en jouant au golf. À peine capable de marcher, le diminutif Pignon essaie vaillamment de l'aider, avec grand effet comique. Il y a aussi une abondance de jeux de mots et beaucoup de malentendus. Après que Mme. Brochant l’appelle et dit résolument à son mari qu'elle le quittera et ne reviendra jamais, Pignon essaie (avec

Un moment typique de ce film. Pour la gauche, le « con » François Pignon, joué avec succès par Jacques Villeret, et à droite, avec sa main sur le front, Pierre Brochant, joué par Thierry Lhermitte. beaucoup d’enthousiasme) d’aider Brochant à déterminer où se trouve sa femme. Ce qui suit est un dialogue qui se succèdent à toute allure, et qui doit être vu pour être pleinement apprécié. En essayant d’appeler un ami de Brochant, Pignon est complètement dérouté par le nom, Just Leblanc – le prenant pour un homme sans prénom. Ensuite, il s’embrouille à cause d’un appel de Marlene Sasseur, une ancienne


petite amie de Pierre. Il croit que Marlene est la sœur de Pierre, à cause de son nom. Mais à mon avis, le plus grand moment de comédie téléphonique a lieu quand Monsieur Pignon appelle M. Leblanc, se présentant comme un directeur de production cinématographique, afin de déterminer subtilement si Mme. Brochant était avec lui. Pignon s'engage avec détermination à jouer le rôle du producteur, inventant un faux nom, parlant avec un accent belge, et il devient tellement immergé dans son rôle qu'il oublie complètement la raison pour laquelle il a appelé M. Leblanc. Il raccroche le téléphone, assurant M. Brochant d’une voix triomphale qu'il a obtenu les droits cinématographiques du livre de M. Leblanc, et à un prix très raisonnable. Et à ce moment, un regard d'horreur traverse le visage de M. Brochant, un regard qui est tout simplement à ne pas manquer. Le dîner de cons nous offre aussi un aperçu fascinant sur ce que j’ai appris à identifier comme l'humour uniquement français. Bien que ce type d’humour soit hors du canon américain de blagues typiques, la comédie est néanmoins très accessible à un public américain. Par exemple, ce n'est que dans un film français que nous trouverions un homme essayant frénétiquement de cacher tous ses biens précieux (y compris tous ses tableaux, ses bibelots, et ses meubles) à cause de l’arrivée imminente du contrôleur des impôts. Il n'est que dans un film français que nous trouverions le protagoniste essayant de cacher le goût distinctif de son meilleur vin, y mettant du vinaigre, car il n’a que le vin de haute qualité à offrir au vérificateur de l’impôt. Dans ce film, on rencontre une hilarité subtile qui est tout à fait nouvelle – mais sans doute, un goût acquis. Bien que Le dîner de cons soit basé sur un principe complètement dégradant et déshumanisant – la recherche du plus maladroit et ridicule

spécimen de l'humanité, pour se moquer de lui – ce film a une morale étonnamment profonde. Au début du film, il est facile pour les spectateurs de rire avec Pierre Brochant à l'incompétence et à la gaucherie de François Pignon. Mais au cours du film, après avoir été un témoin au soutien constant de Pignon pour Brochant et ses tentatives honnêtes de l'aider à retrouver la confiance de sa femme, nous nous rendons compte que Monsieur Pignon a plus de maturité et plus de sagesse qu’on aurait soupçonné. On voit que le vrai idiot est l'homme qui n’est pas reconnaissant ni de ses amis ni de sa famille. On voit que le vrai con est celui qui croit que ses actions n’ont pas de conséquences. Particulièrement poignante est la scène à la fin du film, quand Pignon appelle Mme Brochant au nom de M. Brochant. Il lui a dit, « Je ne suis pas sûr s’il est l’homme le plus méchant que j’aie jamais rencontré, mais je suis sûr qu’il est le plus malheureux….Madame Brochant, ma femme m’a quitté il y a deux ans, et ce jour-là, tout s’est écroulé autours de moi… je ne souhaite ça à aucun homme, pas même à votre mari. » Et on comprend, tout de suite, la cause de son obsession avec des allumettes. Quand sa femme l'a quitté b, Pignon avait le cœur brisé — et il a du se distraire chaque instant de chaque jour afin de reconstruire sa vie, allumette par allumette. Et à ce moment, on n'a pas du tout envie de rire. Moi, j'avais des larmes aux yeux. En bref: Vite! Cherchez une bouteille de jus de raisin pétillant, un peu de brie, et invitez quelques amis pour profiter de cette comédie rigolote ensemble. Si vous invitez quelques cons, l'expérience pourrait bien être d'autant plus inoubliable. Évaluation MPAA : PG-13 pour grossièreté. Il n’y a aucun besoin d’apporter des bandeaux pour couvrir les yeux tendres de vos enfants, frères, ou sœurs ; quelques bouchons d’oreilles devraient être suffisants.


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