LeJournal CVCI n° 56 - Décembre 2014

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Mensuel de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie N° 56 – Décembre 2014

FÉLICITATIONS À MEDTRONIC ET NESPRESSO p.6



Sommaire

Editorial

L'année 2015 s'annonce chargée ! Actualité 4

Agenda de la CVCI

Zoom sur...

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Medtronic et Nespresso à l’honneur !

Perspectives

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BCV – « Il n’y a pas besoin d’autres mesures pour freiner le marché immobilier »

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Vaudoise Assurances – « Le marché suisse de l’assurance m’apparaît déjà bien concentré »

10 KPMG – « Le marché de l’audit est marqué par d’importantes transformations » 11 Holdigaz – Transition énergétique et gaz : l’heure du choix politique 12 senseFly a « toutes le cartes en mains pour confirmer » sa position de leader mondial 14 Audemars Piguet – « Notre esprit d’indépendance nous permet une stratégie à long terme » 15 Uvavins – « Les vins suisses souffrent d’importantes distorsions de concurrence » 16 Crescendo Marketing – « Les PME ont compris la nécessité de se différencier et de se profiler» 17 Les perspectives de l’économie : l’événement UBS – CVCI

Votre CVCI

Services et prestations

18 AVS et allocations familiales en 2015

Nos publi-séminaires

19 VZ – Prévoyance 2020 : quelles conséquences pour votre entreprise ? 19 ESP Sàrl – Sérénité et efficacité : c’est possible en entreprise ! 19 Nouvelles de nos membres 20 Nouveaux membres

Annexe • IBC

Mensuel de la CVCI - Décembre 2014

Tournés vers l’avenir, prêts à relever les nombreux défis, confiants quant à la faculté de notre pays à trouver des solutions : les chefs d’entreprises vaudoises auxquels ce dernier numéro 2014 du Journal de la CVCI donne la parole sont parés pour aborder la nouvelle année. Six ans après le début de la crise économique et financière, les incertitudes liées à la conjoncture internationale font désormais partie intégrante des paramètres de leur stratégie. Tout comme les questions réglementaires, pour certains secteurs. Malgré la persistance du manque de visibilité, les affaires sont sous contrôle et les opportunités restent nombreuses. La croissance de notre canton ainsi que les perspectives conjoncturelles, dont nous avons fait un large écho il y a un mois dans ce journal, en attestent : l’économie vaudoise reste résolument sur la bonne voie. Les entreprises se sont adaptées. Pour tenir le cap, les chefs d’entreprise ont toutefois besoin d’une ligne claire au niveau politique. A ce titre, l’année 2015 ne s’annonce pas vraiment sous les meilleurs auspices, car la Suisse entre en année électorale avec le renouvellement des Chambres fédérales. Ce contexte incite généralement les fronts à montrer leurs muscles plutôt qu'à forger des consensus. Les réformes s’en trouvent ralenties, et parfois même stoppées. Espérons que ce ne sera pas le cas cette année, car la Suisse est engagée dans des chantiers d’une ampleur rarement connue et qui touchent directement l’ensemble de l’économie. Premier dossier majeur : la réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III). Il s’agit ni plus ni moins que de maintenir notre compétitivité internationale en termes de site d’implantation. La suppression des statuts spéciaux est désormais engagée, mais les modalités précises restent à définir, au niveau fédéral. Pour couper court à l’incertitude, le canton de Vaud doit passer rapidement au taux unique d’imposition des bénéfices à 13,8 %. Nos autorités ont déjà bien avancé dans le traitement de ce dossier prioritaire et la bonne santé de nos finances cantonales nous permet d’aller de l’avant. Au Grand Conseil de jouer.

La situation est plus compliquée pour gérer l’autre dossier vital pour notre économie : la mise en oeuvre de l’initiative « Contre l’immigration de masse » acceptée le 9 février dernier. Ecopop a heureusement été repoussée à une écrasante majorité. Ce vote démontre l'attachement de nos concitoyens aux Bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne. Il a en outre réintroduit une visibilité salutaire sur la marche à suivre. La réintroduction des contingents de main-d’œuvre étrangère reste néanmoins a priori incompatible avec l’accord sur la libre-circulation des personnes... Quoi qu’il en soit, l’application de cette initiative devra tenir compte des besoins de l’économie, comme cela est d’ailleurs stipulé dans le nouvel article constitutionnel adopté en février. Dernier dossier mammouth : le tournant énergétique. La Suisse s’est engagée à remplacer le nucléaire par de nouvelles énergies renouvelables d’ici à 2050. Il est indispensable de trouver des solutions pragmatiques, qui permettent d’assurer la sécurité de notre approvisionnement à long terme, tout en évitant les erreurs commises par notre grand voisin allemand. Gageons que des solutions émergeront. Il le faut. Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année et vous présente tous mes vœux pour 2015 ! Claudine Amstein, Directrice de la CVCI

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Agenda de la CVCI

Actualité

27.01./03.02. Cours

29.01. « 5 à 7 »

04.-08.05. Voyage

COURS EXPORT

« 5 À 7 » DE LA CVCI

MISSION ÉCONOMIQUE VAUDOISE EN TURQUIE

La Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI) organise, pour le compte des Chambres de commerce et d'industrie romandes, son cours de sensibilisation et de formation consacré aux techniques du commerce international. Ce séminaire de deux jours aura lieu les mardis 27 janvier et 3 février, à l'Hôtel Beaulac, à Neuchâtel. Prix (HT) : 400 francs pour les membres d'une CCI et 600 francs pour les nonmembres. Programme détaillé et inscriptions : anne.morales@cnci.ch

A vos agendas ! Participez à l’édition 2015 de nos « 5 à 7 » de début d’année qui auront lieu les : • Jeudi 29.01 à la CVCI • Jeudi 12.02 à la La Longeraie à Morges • Jeudi 19.02 au Discovery Hôtel à Crissier • Jeudi 5.03 à Y-Parc à Yverdon-les-Bains • Jeudi 12.03 au Casino Barrières à Montreux • Mercredi 25.03 au Domaine du Daley à Lutry. Durant ces manifestations, un moment sera consacré à une brève présentation de cinq entreprises préalablement tirées au sort. Ces événements constituent également un moment de partage avec l’équipe de direction de la CVCI, lors duquel vous pourrez échanger vos idées et soumettre vos préoccupations. En fonction des lieux et de l’actualité, ces soirées pourront également prendre la forme de « World Café ». Chaque « 5 à 7 » se terminera par un apéritif de réseautage qui vous donnera l’occasion d’approfondir les discussions. Inscrivez-vous dès maintenant sur notre site Web et communiquez-nous les thèmes qui vous préoccupent par e-mail ou via nos réseaux sociaux ! Prix : la participation à ces manifestations est gratuite. Renseignements et inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch

09 h 00 › 17 h 00 (Neuchâtel)

28.01. Séance 17 h 00 › 19 h 00 (CVCI)

SWISSFIRMS : PRÉSENTATION DES DIFFÉRENTES OPPORTUNITÉS DE PROMOTION DE VOTRE ENTREPRISE Le site SWISSFIRMS a pour mission de promouvoir les entreprises membres des Chambres de commerce suisses (CCIS). Couvrant la totalité du territoire helvétique, il constitue la principale base de données économiques de notre pays, grâce à ses différentes possibilités de sélection par activité. Chaque entreprise membre d’une CCI bénéficie gratuitement d’une fiche de présentation complète. Afin de présenter ce portail, et notamment les opportunités de mieux mettre en valeur votre entreprise, nous vous invitons à participer à une séance d’information suivie d'un apéritif. Prix : gratuit pour les membres et 50 francs (HT) pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : zuzanna.bolle@cvci.ch www.swissfirms.ch

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17 h 00 › 19 h 00 (CVCI)

La prochaine mission économique vaudoise aura lieu en Turquie du 4 au 8 mai 2015. Organisée conjointement entre le Développement économique du canton de Vaud (DEV), le Service de la promotion économique et du commerce (SPECo), la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie et le Centre Patronal, avec le soutien de Switzerland Global Enterprise (SGE), elle offrira de nombreuses opportunités de contacts d’affaires aux entreprises vaudoises intéressées à pénétrer ce marché ou à s’y renforcer.

La Turquie, 75 millions d’habitants, est la 15e puissance économique mondiale. Avec une croissance de 4,6 % en 2014, elle est en passe d’enregistrer le deuxième taux de croissance le plus élevé des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le PIB a plus que triplé durant la dernière décennie. Intéressés à participer à cette mission ? Renseignement : Philippe Gumy T 021 613 36 67 philippe.gumy@cvci.ch

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Actualité

Agenda de la CVCI

COURS DE DROIT DU TRAVAIL

05.02. Cours

18.02. Evénement

INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL

JOURNÉE DE DROIT DU TRAVAIL

09 h 00 › 17 h 00 (CVCI)

Principes généraux du droit du travail suisse (conclusion du contrat, durée du travail, obligations du travailleur, salaire, protection de la santé et personnalité, vacances et congés, fin des rapports de travail). Prix (HT) : 400 francs pour les membres CVCI et 60 0 francs pour les nonmembres, documentation, repas de midi et pauses-café compris.

10.02. Cours 14 h 00 › 17 h 00 (CVCI)

CERTIFICAT DE TRAVAIL Principes applicables à la rédaction d’un certificat de travail (certificat qualifié, simple, intermédiaire, d’apprentissage, contenu, forme, cas particuliers, responsabilité de l’employeur, droits du travailleur). Prix (HT) : 150 francs pour les membres CVCI et 225 francs pour les nonmembres, documentation et pausecafé comprises.

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08 h 30 › 16 h 30 (Théâtre de Beausobre à Morges)

La CVCI et HR Vaud vous invitent à leur première Journée de droit du travail, destinée aux RH et juristes d’entreprises. Cet événement a pour but de traiter de manière pratique de problématiques juridiques essentielles liées aux contrats de travail. Deux thèmes (l’incapacité de travail et la fin des rapports de travail) serviront de fil conducteur : introduits par une présentation générale de deux avocats spécialisés en droit du travail, ils seront ensuite déclinés en ateliers thématiques co-animés par un(e) juriste/avocat et un responsable RH. Ces ateliers permettront d’analyser des cas pratiques, en mettant l’accent sur l’interactivité avec et entre les participants. La journée sera clôturée par une présentation de sujets d’actualité en droit du travail. Prix (HT) : 300 francs pour les membres CVCI ou HR Sections romandes et 450 francs pour les non-membres, documentation, pause-café et repas de midi compris. Programme complet et inscriptions : www.jdtvd.ch

Renseignements et inscriptions pour tous les cours de droit du travail : Sonia Delgado, T. 021 613 36 37, droit@cvci.ch Le programme complet de nos formations est disponible sur : www.cvci.ch/formation

IMPRESSUM Éditeur : Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction et administration : Mireille Bigler, Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Sonia Delgado, Véronique Gauzargues, Julien Guex, Philippe Gumy, Mathieu Piguet, Patrick Roulet, Serge Sahli, Norma Streit-Luzio et Christine Walter-Luz. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Photographie de couverture : Régis Colombo/www.diapo.ch Conception : Buxum communication, Founex, www.buxum.ch Imprimeur : IRL plus SA Acquisition de partenaires : DG Marketing, Grandvaux, T. 021 793 16 10 Tirage : 4500 exemplaires Parution : 4 e semaine du mois

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Zoom sur...

Actualité

Medtronic et Nespresso à l’honneur ! L’entreprise américaine Medtronic, ainsi que le fabricant vaudois de café en capsules Nespresso remportent la première édition du Prix Vaudois des Entreprises Internationales. Ce trophée vise à récompenser deux sociétés qui ont contribué de manière exemplaire à l’image et au rayonnement international du canton de Vaud. Le nouveau prix, créé par le Département de l’économie et du sport (DECS), la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie ainsi que le Développement économique – Canton de Vaud (DEV) a été décerné le 27 novembre 2014 à l’IMD à Lausanne devant un parterre de plus de 250 invités. Interview de Rob ten Hoedt, Executive Vice President & President, EMEA & Canada, Medtronic Que représente ce prix pour vous ? Dans notre mission d’entreprise figure l’exigence que Medtronic entretienne des relations de bonne citoyenneté avec son entourage. Ce prix signale de la plus belle manière possible à nos employés et responsables que leurs efforts ont été reconnus et les encourage à les poursuivre. Depuis son établissement en Suisse, comment l’entreprise a-t-elle évolué par rapport à ses débuts ? En 1967, Medtronic crée une succursale de distribution en Suisse. En 1996, Tolochenaz est identifié comme emplacement idéal pour accueillir à la fois le siège européen et une

nouvelle unité de production. Un centre de formation y a été ajouté en 2002. Le site compte aujourd’hui 800 employés et l’unité de production SMO est devenue la référence mondiale en matière de processus de fabrication. Nos deux autres entités suisses sont Medtronic (Suisse) SA, basée dans le canton de Berne, et Medtronic-Kyphon à Neuchâtel. Les dépenses liées à la santé s’envolent partout dans le monde, ce qui incite les gouvernements à contrôler toujours davantage les prix. Comment Medtronic relève-t-elle le défi ? Les restrictions des budgets de santé publique nous obligent à repenser et faire évoluer notre modèle d’affaire. Nous avons ainsi commencé à développer, conjointement avec quelques grands hôpitaux, des services intégrés leur permettant de bénéficier de solutions sur mesure tout en maîtrisant les coûts. Nous gérons par exemple leurs laboratoires de cathétérisme. L’Europe, sous la coordination de notre siège de Tolochenaz, est à la tête de ce déploiement profitant aux patients, aux systèmes de santé et à Medtronic. De manière générale, la réglementation ne cesse de croître dans tous les secteurs, et particulièrement dans

le domaine de la santé. Cela ne pénalise-t-il pas l’innovation ? La réglementation est nécessaire dans notre domaine et elle doit évoluer avec les thérapies. Excessive, la réglementation peut freiner l’innovation. Ceci se ferait au détriment des patients, car l’évolution rapide des technologies médicales permet chaque année de traiter plus de maladies ou de mieux les traiter. Cela irait également à l’encontre de la maîtrise des coûts, car bien des maladies non traitées coûtent plus cher que leur traitement et l’innovation sert aussi à trouver des traitements efficaces à moindre prix. Finalement, l’excès de régulation n’est pas un garant de sécurité, car seule l’innovation permet de l’améliorer. Les organes faîtiers de notre industrie sont en dialogue avec les autorités pour définir la bonne mesure dans la régulation. Quelles sont vos préoccupations et vos perspectives pour l’avenir ? Nous nous apprêtons à intégrer Covidien, une multinationale proposant des technologies médicales complémentaires aux nôtres. Cela nous ouvrira de nouvelles perspectives et nous permettra de traiter encore plus de maladies et de patients partout dans le monde. Propos recueillis par Elodie Gysler-Buchheim

© ARC • Jean-Bernard Sieber

FICHE TECHNIQUE : Mission Soulager la douleur, rétablir la santé et prolonger la vie. Valeurs Innovation et collaboration. Produits « phares » Stimulateurs implantables. Distribution 140 pays. Chiffre d’affaires $ 17 milliards. Bénéfice net $ 3 milliards. Siège social dans le monde / dans le canton de Vaud Minneapolis / Tolochenaz. Nombre d’années dans le canton de Vaud 18 années. Nombre d’employés dans le monde / dans le canton de Vaud 49 000 / 800.

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Que représente ce prix pour vous ? C’est évidemment une grande fierté pour Nespresso d’être récompensé par ce Prix Vaudois des Entreprises Internationales. Ce prix est avant tout la reconnaissance que nous partageons des valeurs communes, telles que la qualité du travail, l’innovation et le savoir-faire, mais aussi la qualité de vie. Ce sont des valeurs que nous retrouvons dans le canton de Vaud. Cela renforce encore davantage notre volonté de poursuivre nos collaborations au niveau local. C’est également un symbole fort et une reconnaissance du travail de tous les employés qui ont contribué à la réussite de Nespresso depuis sa création. Comment l’entreprise a-t-elle évolué depuis ses débuts dans le canton de Vaud ? Nespresso est né en 1986 autour d’une équipe de moins de 10 personnes, animée d’un esprit pionnier et innovant. 28 ans plus tard, la philosophie de Nespresso a peu changé mais nous sommes désormais 9500 dans le monde entier, dont 1900 dans le canton de Vaud. Notre siège international de Lausanne est le centre névralgique et décision-

© ARC • Jean-Bernard Sieber

Interview de Jean-Marc Duvoisin, Chief Executive Officer, Nestlé Nespresso SA

Philippe Leuba, Conseiller d’Etat entouré par Patrick Rosset, Senior Manufacturing Director chez Medtronic (à gauche) et Jean-Marc Duvoisin, Chief Executive Officer chez Nestlé Nespresso SA.

nel et notre cœur bat également à Orbe et à Avenches où nous avons construit nos deux centres de production. Avez-vous prévu de croître davantage sur des marchés encore relativement peu exploités, tels que les Etats-Unis ? Qu’en est-il d’autres marchés ? Le marché du café portionné aux Etats-Unis représente en effet une opportunité de croissance importante. Estimé à 4,9 milliards de dollars en 2013, il connaît une croissance de près de 40 %. Afin de répondre au goût spécifique des consommateurs nord-américains qui préfèrent les cafés très longs et de devenir un leader sur ce marché en pleine expansion, nous avons décidé d’innover une nouvelle fois en proposant un nouveau système, VertuoLine. Plus globalement, nous sommes convaincus que notre large gamme de Grands Crus nous permet de répondre aux attentes des consommateurs du monde entier, quels que soient leurs goûts. C’est pourquoi Nespresso poursuit son expansion géographique avec l’ouverture de nouveaux marchés comme la Colombie en 2014. Nespresso n’a cessé de dépasser toutes les attentes en termes de croissance, cela va-t-il durer ou bien a-t-on désormais atteint une vitesse de croisière ? Globalement, Nespresso connaît toujours une croissance solide dans tous les pays

où il est présent. Nous délivrons régulièrement les résultats qui sont attendus de nous et contribuons à la croissance générale du groupe Nestlé. Nous croyons en notre capacité d’innovation pour y maintenir une croissance forte. Dans la plupart des marchés où nous sommes présents, il reste beaucoup d’opportunités à saisir, notamment dans les marchés émergents. Quelles sont vos préoccupations et vos perspectives pour l’avenir ? La clé du succès dans la catégorie café est de se différencier et d’apporter une valeur ajoutée à l’expérience de dégustation du consommateur. Nespresso réalise cela, grâce à ses cafés de qualité et ses innovations permanentes, autant sur le café que sur les machines et les services. Nespresso bénéficie également d’une expérience de marque unique offerte aux consommateurs à travers nos boutiques, nos centres de relation clients et nos plateformes e-commerce. Nespresso continuera sa politique d’innovation permanente afin de surprendre et ravir ses consommateurs dans le monde entier. Nespresso a récemment renforcé son engagement de développement durable en lançant une stratégie globale pour 2020, permettant notamment de garantir l’approvisionnement en café de haute qualité grâce au programme AAA pour une qualité durable™. Propos recueillis par Elodie Gysler-Buchheim

© ARC • Jean-Bernard Sieber

FICHE TECHNIQUE : Mission Si le café est au cœur de notre activité, la satisfaction du consommateur est notre raison d’être. Valeurs Proposer l’expérience d’un café de la plus haute qualité à tous les consommateurs dans le monde. Tisser une relation directe et durable avec nos consommateurs. Créer les conditions d’une croissance économique durable. Produits « phares » Volluto, premier café AAA, et Essenza, première machine à utiliser la technologie « drag and drop ». Distribution 60 pays. Siège social dans le monde Lausanne. Nombre d’années dans le canton de Vaud 28 (fondation en 1986). Nombre d’employés dans le monde / canton de Vaud 9500 / 1900.

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Perspectives

Actualité

« Il n’y a pas besoin d’autres mesures pour freiner le marché immobilier»

© BCV

La Banque Cantonale Vaudoise, comme de nombreux autres acteurs de l’ensemble de la branche bancaire, doit composer avec les taux bas, les incertitudes liées à l’immobilier et le règlement du litige fiscal avec les Etats-Unis. Tour d’horizon avec Pascal Kiener, directeur général de la BCV.

Comment s’est passée l’année 2014 et quelles sont les perspectives 2015 pour la BCV ? Pascal Kiener : Sur la base des chiffres au 30 septembre, on peut dire que les résultats de la BCV sont très solides malgré un environnement contrasté. Les taux d’intérêt restent très bas et la hausse de nos volumes d’affaires, notamment les créances hypothécaires, ne se reflète pas pleinement dans les revenus. D’autre part, les résultats bénéficient de la robustesse de l’économie vaudoise, de marchés boursiers porteurs ainsi que de notre maîtrise des coûts. Pour l’ensemble de l’année, et vraisemblablement l’exercice 2015, nous attendons, sauf détérioration imprévue des conditions économiques ou des marchés financiers, des résultats qui s’inscriront à nouveau dans la continuité des années précédentes. Comment la BCV relève-t-elle le défi des taux bas, une situation qui dure depuis des années et qui continuera encore l’an prochain ? Il est vrai qu’une longue période de taux bas est un réel défi pour des banques à

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forte activité « bilantaire » telles que la BCV. Cette situation pèse clairement sur le développement de nos revenus d’intérêts qui stagnent depuis quelques années malgré la croissance de nos affaires. Pour compenser le manque à gagner dans le domaine hypothécaire et des crédits, nous devrions avoir des taux négatifs sur l’épargne et les dépôts de la clientèle. Et cela, nous ne voulons pas le faire. En tant que numéro un sur le marché hypothécaire vaudois, quelle est votre analyse du marché immobilier local ? Le marché a clairement changé. Des signes sont perceptibles depuis quelques temps. Notamment, les prix se sont stabilisés dans le segment du luxe, ils sont même en baisse – et les transactions prennent plus de temps à se matérialiser. Je rappelle que la BCV – dès fin 2011 – a décidé de ralentir volontairement sa propre croissance pour contribuer à freiner ce marché qui présentait des risques importants. Il semble que l’atterrissage en douceur souhaité soit en train de se produire. Les mesures édictées par la Confédération et la BNS pour ralentir le marché immobilier restent-elles nécessaires ? Les taux d’intérêt restent bas, la concurrence est toujours vive et l’immobilier est toujours pour certains acteurs un placement sûr, donc oui, les mesures actuelles restent nécessaires. Mais il n’y a pas besoin de mesures supplémentaires pour freiner le marché. Quelles sont, pour la BCV, les prochaines étapes dans le programme de règlement du conflit fiscal avec les Etats-Unis ?

Ce programme est en cours et il nous est difficile d’en dire plus que ce que nous avons déjà dit. En particulier, l’analyse de nos activités avec la clientèle « US Persons » depuis 2008 nous conforte dans notre opinion que nous avons toujours respecté le droit suisse et que nous n’avons pas eu d’activité sur sol américain. Bref, que la BCV n’a jamais eu cette clientèle comme marché cible et n’a jamais eu de stratégie visant à faciliter le non-respect des obligations fiscales par des « US Persons ». Votre métier a-t-il fondamentalement changé depuis l’éclatement de la crise de 2008-09 ? Non, il n’a pas fondamentalement changé, mais il est vrai que le monde bancaire est confronté à de nombreux bouleversements. En ce qui nous concerne, cela confirme que le choix fait il y a plusieurs années de positionner la BCV en tant que banque universelle à ancrage régional avec un profil de risque modéré est le bon. Les 1,4 milliard de francs que nous avons pu distribuer à nos actionnaires – malgré la crise financière – en sont la preuve. On voit de grandes manœuvres dans la branche, un mouvement de concentration dans la gestion de fortune, des changements de structures juridiques, etc. Comment voyez-vous le paysage bancaire suisse dans dix ans ? Un pronostic sur dix ans est toujours hasardeux. Le monde bancaire sera sans doute quelque peu différent, mais vraisemblablement pas fondamentalement. Il y aura toujours des grandes banques, des banques cantonales et des banques de gestion de fortune, même s’il est vrai que le nombre de ces dernières sera réduit.

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Actualité

Perspectives

« Le marché suisse de l’assurance m’apparaît déjà bien concentré »

© Vaudoise Assurances

Taux bas, développement d’Internet comme canal de distribution, réglementation : le secteur de l’assurance doit rester vigilant sur tous les fronts. Philippe Hebeisen, directeur général de Vaudoise Assurances, peut s’appuyer sur une compagnie financièrement solide pour affronter l’avenir

Comment s’est passée l’année 2014 et quelles sont les perspectives 2015 pour la Vaudoise Assurances ? Philippe Hebeisen : L’année 2014 a été un très bon millésime marqué par une absence de gros sinistres. Les perspectives 2015 paraissent suivre la même tendance. Il m’est difficile d’être plus précis à ce stade. Nos résultats annuels ne seront publiés qu’en avril et nous sommes tenus aux règles boursières en matière de communication. La Vaudoise Assurances est l’une des compagnies parmi les plus dynamiques et les plus rentables de Suisse depuis des années. Quelle est votre recette ? Le rajeunissement de notre identité visuelle dès 2010 a contribué à la croissance de la Vaudoise, à élargir son public. Aujourd’hui, la marque a une présence et une visibilité forte, mais l’image ne suffit bien évidemment pas. Elle ne fait que mettre en lumière l’identité de l’entreprise. La Vaudoise suit une stratégie de proximité. Cela commence par un réseau de distribution propre très dense en proportion de notre taille. Nous recrutons très soigneusement

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nos conseillers qui doivent être capables de nouer des relations de confiance fortes avec nos clients. Leur rôle de conseil est primordial. Cette dimension relationnelle est la moins copiable dans la création de chaîne de valeur de notre branche. Il faut y ajouter le dynamisme de nos relations avec un certain nombre de courtiers indépendants sélectionnés avec soin. Pour terminer, je dirais que nos racines mutualistes, qui nous conduisent depuis trois ans à redistribuer une partie des excédents non-vie à nos clients, contribuent fortement à la stabilité, voire au développement des portefeuilles. Comment relevez-vous le défi des taux durablement bas ? Disons que nous nous sommes préparés à cette situation ; grâce à la bonne tenue des marchés financiers, nous avons en effet pu constituer une importante provision pour garantie de taux, ces quatre dernières années. Nous avons ainsi abaissé le taux technique moyen garanti à 1,8 % et nous estimons être très bien positionnés en comparaison avec le marché. Notre allocation d’actifs est complétée par des placements immobiliers suisses, en grande partie directs, et des placements à revenus variables. Cette combinaison assure un rendement adéquat et une faible volatilité des résultats. A cela s’ajoute la solidité financière exceptionnelle du Groupe Vaudoise Assurances, les fonds propres ayant plus que doublé au cours des sept années passées. Nous estimons être très bien préparés à ce défi et à une éventuelle prochaine crise financière, qui ne peut jamais être exclue. Le marché suisse de l’assurance reste relativement fractionné. Vous attendez-vous à d’autres fusions-acquisitions (après la fusion

de Nationale et d’Helvetia) dans la branche ? Quelle sera l’attitude de La Vaudoise face aux changements ? Le marché de l’assurance m’apparaît déjà bien concentré en tout cas en ce qui concerne les acteurs importants. Je ne vois guère d’opportunité dans un futur proche. Par contre, les normes réglementaires toujours plus rigoureuses vont certainement pousser à la concentration des plus petites structures. Internet a révolutionné de nombreux secteurs, notamment au niveau des canaux de distribution. Cela ne semble pas être autant le cas dans l’assurance. N’est-ce qu’une impression ? Si non, en quoi votre métier a-t-il fondamentalement changé avec le numérique ? Il est vrai que les clients suisses concluent encore peu par Internet, à la différence de pays voisins. Chez nous, l’assurance demeure une affaire de proximité dans laquelle une relation personnelle entre un conseiller ou un courtier et son client reste importante dans tous les segments de clientèle. Par contre, l’élaboration progressive d’une stratégie de distribution « omnicanal » nous pousse évidemment à tirer le meilleur parti de la révolution numérique. Comme dans nombre d’autres métiers, elle a et aura un impact majeur sur l’efficacité des processus et la simplification du service à la clientèle. Comment voyez-vous la Vaudoise en 2025 ? Je vois une compagnie solide, bien implantée sur tout le territoire national avec une présence renforcée en Suisse alémanique. Mieux focalisée aussi sur ses meilleurs atouts. Notez que dans un monde de plus en plus « court-termiste », 2025 appartient à la science-fiction !

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Perspectives

Actualité

« Le marché de l’audit est marqué par d’importantes transformations » Avec l’inflation réglementaire en matières financière et comptable, le secteur de l’audit doit s’adapter en permanence. Passage en revue des principaux enjeux avec Hélène Béguin, partenaire chez KPMG et directrice de la division Audit Suisse romande. Comment s’est déroulée l’année 2014 et comment se profile 2015 pour KPMG en Suisse romande ? Hélène Béguin : Nos résultats au 30 septembre 2014 montrent une solide croissance de nos activités, particulièrement dans le conseil fiscal (Tax) et l’Advisory, alors que la division Audit affiche un résultat quasiment identique à celui de l’année dernière, en dépit d’un marché marqué par une forte pression concurrentielle. En Suisse romande, nous avons connu également une année excellente qui me rend très fière et qui est le fruit d’un engagement extrêmement soutenu de l’ensemble de nos collaborateurs. © KPMG

Combien de collaborateurs KPMG occupe-t-il dans le canton de Vaud, et plus globalement en Suisse ? KPMG emploie près de 1600 collaborateurs en Suisse répartis sur onze sites, dont environ 350 en Suisse romande. Dans le canton de Vaud, notre succursale de Lausanne et ses 101 collaborateurs proposent des services à de nombreuses PME, multinationales, sièges internationaux et fédérations sportives. L’accroissement de la régulation a renforcé l’importance des sociétés de révision. Comment gérez-vous cette évolution vers des normes toujours plus strictes et précises ? La tendance vers toujours plus de règlementations dans les secteurs financiers, mais également dans tout ce qui touche à la «compliance» au sens large nécessite un engagement accru de sociétés comme KPMG. Nous devons pouvoir anticiper ces tendances afin d’être en mesure de développer des solutions pragmatiques et de nous adapter aux besoins de nos clients tout en maintenant un service de qualité remplissant les normes très strictes de notre profession. Quel est l’impact de ces changements réglementaires sur les entreprises ? Au sein des entreprises, les changements réglementaires requièrent plus que jamais des compétences internes fortes dans le département « compliance », le service juridique, le département fiscal et celui des risques. Ces évolutions impactent également les développements informatiques, la formation interne et les systèmes de contrôle qui doivent être en adéquation avec toute nouvelle réglementation.

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Quels sont les principaux changements qui se profilent pour 2015 dans la branche des sociétés d’audit ? Le marché de l’audit est marqué par d’importantes transformations. La réforme de l’audit votée par l’Union européenne, qui concerne également certaines filiales européennes de groupes suisses, et l’attente toujours plus élevée des investisseurs et du public vis-à-vis de l’économie, vont continuer à engendrer d’importants défis pour notre branche en 2015. Nous avons adapté nos structures et nos méthodes de travail afin de les rendre plus flexibles et rapides tout en utilisant des outils informatiques particulièrement innovants. Votre travail a-t-il fondamentalement changé depuis 2008-2009 et le début de la crise financière, qui a mis les sociétés de révision sous les feux de la rampe ? La crise financière a certainement profondément modifié la perception de confiance envers les marchés financiers et leurs parties prenantes. Aujourd’hui, il s’agit encore et toujours de renforcer ces liens et l’assurance que notre objectif reste d’accroître constamment la qualité de l’audit, la valeur ajoutée qui en découle et la transparence tout en restant indépendant. Depuis quelques années, nous devons composer avec le renforcement de réglementations très diverses d’une part et les attentes élevées de nos clients et celles des autorités de surveillance d’autre part; des évolutions qui impliquent des défis accrus pour les sociétés de révision et les clients, en termes de qualité et de rigueur, mais aussi en termes de flexibilité, rapidité et internationalisation des prestations.

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Actualité

Perspectives

Transition énergétique et gaz : l’heure du choix politique

© Holdigaz

L’année 2015 s’annonce riche en débats sur le tournant énergétique, qui semble avoir oublié le gaz en phase de consultation. Cet agent énergétique est pourtant incontournable, comme l’explique Philippe Petitpierre, président et administrateur-délégué d’Holdigaz.

Comment s’est passée l’année 2014 et quelles sont les perspectives 2015 pour Holdigaz ? Philippe Petitpierre : Au-delà de nos activités de vente de gaz, dont la fluctuation est principalement dictée par les conditions météorologiques, de nombreux projets destinés à consolider nos activités dans le futur ont été initiés en 2014 et se prolongeront en 2015. Ainsi, avons-nous renforcé la production d’énergies renouvelables à partir de déchets verts – gaz et électricité – sur notre site de Lavigny. En 2015 l’accent continuera à être porté sur la production de gaz d’origine biogène, à partir du bois. Des efforts seront entrepris pour faire reconnaître le caractère « renouvelable » du biogaz réinjecté dans nos réseaux. Toujours à la recherche de diversification dans nos différents métiers et secteurs d’activités, nous sommes désormais partenaires du projet de géothermie profonde de Lavey (AGEPP). Par ailleurs Holdigaz poursuit ses efforts dans le domaine de la promotion de l’utilisation du gaz naturel comme carburant, notamment en augmentant le nombre de points de distribution de gaz naturel carburant sur nos réseaux. Enfin, nos sociétés actives dans les métiers

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du bâtiment seront bientôt regroupées sous un même toit à Forel, réunissant ainsi près de 300 personnes. Où en est le projet de forage sous le Léman réalisé depuis Noville par Petrosvibri, filiale commune à Holdigaz et Gaznat ? Que peut-on attendre concrètement de cette exploration ? A l’issue de la première étape de forage, achevée en novembre 2010, la présence de gaz naturel à grande profondeur dans une structure géologique conventionnelle a été démontrée par les premières analyses. L’étape suivante consiste à mettre en place de nouvelles mesures. Ces travaux seront entrepris dans le puits existant, dont l’étanchéité a été démontrée avec précision. La poursuite ou non de nos travaux sera décidée en fonction des résultats obtenus à l’issue de cette deuxième étape. A l’origine, le tournant énergétique prévu par la Confédération prévoyait de s’appuyer en partie sur le gaz, au moins pour une période transitoire. Le projet final de Stratégie énergétique 2050, sur lequel le parlement débat depuis le début décembre, ne permet toutefois pas de réaliser des investissements rentables dans des centrales à gaz. Quelle est votre analyse du dossier ? Il y a ici clairement un choix politique à opérer aussi bien en termes d’indépendance énergétique que de choix des combustibles. L’avènement programmé de l’électricité renouvelable, solaire et éolienne, requiert une couverture de substitution partielle ou importante en fonction des conditions météorologiques et des saisons. Dans ce domaine, la diminution puis la suppression voulue des centrales nucléaires indigènes conduira à des importations soit de courant nucléaire

français, soit de courant produit à partir de charbon, combustible actuellement moins cher, mais générant des émissions de CO2 beaucoup plus importantes que celles provenant du gaz. Les conditions auxquelles le charbon est actuellement consommé en Europe pourraient toutefois changer drastiquement pour des raisons géopolitiques connues, le retour au gaz est un chemin incontournable. Dans les conditions actuelles, seul un encouragement déterminé de la part de nos autorités en faveur de centrales au gaz pourrait permettre la mise sur pied de telles installations. La patience est une belle qualité, même chez les gaziers ! Le secteur des énergies fossiles vit une révolution avec la montée en puissance de l’exploitation des gaz et pétrole de schiste. Quelles sont les implications de ces changements pour Holdigaz ? Au stade actuel ni Holdigaz, ni ses clients ne sont concernés par la problématique des gaz et pétroles de schistes. Toutefois, d’ici quelques années, notre pays et le continent européen seront touchés de plein fouet par la problématique des gaz de schistes. Holdigaz et sa clientèle seront alors très directement concernés par les gaz de schistes lorsque le paradigme actuel de l’approvisionnement en gaz de l’Europe aura évolué, passant d’une dépendance (russe) vers une autre (américaine) ! Nous osons penser que la clairvoyance dont nos autorités feront preuve le moment venu, en acceptant d’entrer en matière sur l’exploration et l’exploitation des schistes, là où ils se trouvent, (Noville n’est pas une structure schisteuse), nous permettra de passer d’un rôle réactif à un rôle proactif, nous rendant indépendants pour quelques décennies, voire siècles, des pays producteurs « traditionnels » et « futurs ».

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Perspectives

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SenseFly a « toutes le cartes en mains pour confirmer » sa position de leader Le fabricant de drones lausannois - soutenu dès ses débuts par la Fondation pour l’Innovation Technologique - part à la conquête de nouveaux marchés et juge réaliste la poursuite d’une croissance à un rythme annuel de 100 %. Jean-Christophe Zufferey, directeur général de senseFly, nous explique pourquoi et comment.

© SenseFly

Comment s’est passée l’année 2014 et quelles sont les perspectives 2015 chez senseFly ? Jean-Christophe Zufferey : 2014 a été une année exceptionnelle pour senseFly. Nous avons augmenté notre capacité de production à plus de 100 drones par mois. Nous avons étendu notre réseau de distribution à 80 points de vente à travers le monde. Nous avons vendu des drones à des professionnels dans plus de 60 pays. Le nombre de collaborateurs a connu une croissance de plus de 50 %. En particulier, notre équipe

de vente et de gestion de grands comptes a été significativement renforcée afin de conquérir de nouveaux marchés. En parallèle, nous avons lancé plusieurs nouveaux produits. Alors que notre base de clientèle a poursuivi sa croissance dans les secteurs de la géomatique, des systèmes d’informations géographiques et de la gestion des mines et carrières, nous avons lancé un nouveau drone spécifiquement conçu pour l’agriculture : le eBee Ag. Nous avons ensuite annoncé l’eBee RTK qui permet de produire des cartes et modèles 3D atteignant une précision absolue de quelques centimètres. Finalement, nous venons de révéler le résultat de plus de deux ans de développement : notre premier drone à voilure tournante, l’eXom, qui a été développé en collaboration avec Parrot. Avec ces nouveaux produits à la pointe de l’innovation et une équipe renforcée, les perspectives pour 2015 sont excellentes. SenseFly a connu depuis sa création en 2009 une croissance impressionnante et peu commune dans notre région. Quelles sont les recettes de votre succès ? De trois personnes en 2010, nous sommes maintenant plus de 80 collaborateurs. Nous avons la chance d’avoir une équipe talentueuse, dynamique, passionnée, convaincue de l’importance que la cartographie aérienne rapide, précise et fréquente revêt pour toutes les personnes qui doivent prendre des décisions sur le terrain. Nous avons aussi su développer des solutions complètes et adaptées aux besoins réels de nos clients, à un moment ou le marché des drones civils est en pleine éclosion. Il était aussi très important pour nous de ne pas se focaliser sur un marché local, mais de partir à la conquête du monde, dès le début.

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Comment gérez-vous cette croissance, notamment au niveau du personnel ? C’est probablement là l’un des plus grands défis auquel doit faire face une start-up en croissance accélérée. Comment garder une motivation intacte, similaire à celle des débuts, alors que l’équipe s’agrandit très rapidement ? Il faut évidemment bien recruter et s’assurer que les nouveaux talents se sentent accueillis au sein de l’équipe. Et surtout, se battre pour garder une culture d’entreprise auto-motivante ou chacun peut se développer le plus librement possible en se sentant connecté aux ambitions de l’entreprise. Le fait que nous soyons une start-up de l’EPFL nous permet aussi de garder des liens forts avec plusieurs écoles et université techniques de premier plan et donc d’attirer des stagiaires talentueux. SenseFly lance actuellement un nouveau drone professionnel très différent de votre gamme actuelle. A quel marché souhaitezvous vous adresser et comment votre quadcopter se démarque de ses concurrents ? L’eXom est un véritable robot volant autonome avec beaucoup de capteurs et de puissance de calcul. Il est essentiellement destiné à des applications telles que l’inspection des ouvrages d’arts ou d’infrastructures industrielles ainsi que la modélisation de bâtiments ou de sites. Il est à même de voler de façon autonome à proximité de ces structures afin de les cartographier en 3D et de les inspecter. En cela il est donc très complémentaire à notre gamme actuelle d’ailes volantes qui permettent la cartographie de larges zones plutôt horizontales. Avec l’eXom, nous nous

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Le drone senseFly eBee

sommes donné pour mission de développer un produit réellement révolutionnaire, un peu comme Tesla dans le monde de l’automobile. Alors que plusieurs quadcopters à usage professionnel existent sur le marché depuis plusieurs années, l’eXom est le premier à être équipé de série de sept caméras, cinq capteurs ultrasons et une tête stabilisée capable de s’orienter dans toutes les directions. Tout cela lui permet non seulement de se repérer par rapport à son environnement proche, mais aussi d’être utilisé efficacement par des opérateurs qui n’auront plus besoin de maîtriser l’art du pilotage d’hélicoptère. Le cadre législatif concernant les drones est amené à évoluer ces prochaines années. Cela représente-t-il une menace pour l’activité de senseFly ?

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Il est vrai que la législation concernant les drones à usage professionnel varie beaucoup de pays en pays et qu’elle est en pleine évolution. Le but principal du législateur et d’assurer le meilleur niveau de sécurité pour les autres utilisateurs de l’espace aérien ainsi que pour les personnes et les biens au sol. Sachant que le risque posé par les drones dépend très directement de la densité de trafic dans l’espace aérien où ils opèrent ainsi que de leur poids, la tendance générale est d’autoriser leur utilisation à faible altitude, à l’écart des axes aériens fréquentés, et de limiter leur poids. Les drones de senseFly figurent parmi les plus légers du marché (l’eBee ne pèse que 0,7 kg) et ils volent généralement en dessous des espaces réservés à l’aviation générale. Nos clients obtiennent donc des autorisations de vol très facilement dans les pays où une réglementation spécifique existe déjà.

Comment voyez-vous senseFly en 2025 ? SenseFly a aujourd’hui toutes les cartes en main pour confirmer sa position de leader mondial des drones de cartographie professionnels. Notre capacité d’innovation est renforcée par la proximité des meilleures écoles et chercheurs du domaine. Notre extension dans les marchés connexes que sont l’agriculture de précision et l’inspection est enclenchée. Il y a donc de bonnes chances pour que la croissance de plus de 100 % annuel que nous avons connue ces dernières années se poursuive dans le futur. Il y a aussi de très bonnes chances pour que senseFly continue à être reconnue comme une entreprise où l’on trouve beaucoup de passionnés, motivés par une envie de révolutionner la façon dont travaillent les professionnels à travers le monde en leur apportant une vue d’ensemble, précise et efficace de la situation.

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« Notre esprit d’indépendance nous permet une stratégie à long terme » L’horlogerie haut de gamme doit composer avec un ralentissement de la croissance et des nouvelles tendances de consommation. Olivier Audemars, Vice-Président du Conseil d’administration d’Audemars Piguet, nous explique comment son entreprise aborde ces changements. Comment s’est passée l’année 2014 et quelles sont les perspectives 2015 pour Audemars Piguet ? Olivier Audemars : L’année 2014 a été une bonne année pour Audemars Piguet si l’on considère les conditions turbulentes actuelles du marché. Notre politique d’équilibre commercial entre les différents marchés porte ses fruits et l’année 2015 va continuer dans cette veine.

© Audemars Piguet

La croissance de l’industrie horlogère helvétique s’est nettement ralentie depuis quelques mois. N’est-ce qu’un toussotement ponctuel ? C’est difficile à dire, car il y a un nombre croissant d’inconnues ayant un impact non seulement sur l’industrie horlogère mais aussi sur l’économie au niveau global : les tensions visibles à l’Est de l’Europe, la situation actuelle en Chine, etc. Ces facteurs auront un impact sur la consommation des produits haut de gamme, mais notre production confidentielle nous donne l’avantage de continuer à croître malgré tout.

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Audemars Piguet reste une manufacture indépendante. Un atout dans le contexte actuel ? Certainement ! Notre esprit d’indépendance nous permet de privilégier une stratégie à long terme plutôt que de se focaliser sur les résultats à court terme. La décision de ne pas se concentrer seulement sur les marchés asiatiques mais de garder un certain équilibre à l’international en est un des principaux exemples. On a beaucoup parlé de la montre numérique iWatch cet automne. Vous attendez-vous, comme certains le prévoient, à une révolution dans la branche ? Ne connaissant pas l’offre « valorielle » des futures smartwatches nous ne pouvons pas encore anticiper comment elles seront reçues. Il faut attendre 3-5 ans avant de pouvoir vraiment se prononcer. La jeune génération, celle qui est née avec Internet, n’a plus forcément la

même approche du luxe que les personnes nées avant les années 1990. Comment comptez-vous la séduire ? En deux temps : d’abord cette nouvelle génération, qui évolue dans un monde interconnecté où tout va très vite, a besoin de se rattacher à des éléments intemporels faisant le lien entre le passé et le futur. Les montres mécaniques permettent de revisiter l’espace temps et représentent ce pont entre le passé et l’avenir. Ensuite nous travaillons avec de grandes écoles qui nous aident à comprendre les facteurs de motivation de nos futurs clients. Nous réfléchissons aux meilleurs moyens d’utiliser les outils rattachés aux nouvelles technologies afin de sensibiliser cette nouvelle génération à nos valeurs. Comment voyez-vous Audemars Piguet en 2025 ? Avant de parler de 2025, ce qui nous préoccupe à l’heure actuelle se joue à l’échelle nationale et pas seulement au niveau de la compagnie : le renfermement de la Suisse sur elle-même. La force d’une entreprise comme Audemars Piguet réside dans la combinaison des traditions séculaires perpétuées par les horlogers issus de familles combières, avec les nouvelles idées apportées par les personnes venant de l’extérieur. Le renfermement du pays suite au 9 février représente un challenge pour une entreprise comme la nôtre et pour le modèle helvétique. Je reste cependant optimiste sur le fait que nous surmonterons ces difficultés et en 2025, je vois Audemars Piguet comme une marque forte et indépendante permettant à ses artisans de se réaliser en fabriquant des objets exceptionnels qui seraient l’expression ultime des traditions séculaires qui se perpétuent pour assurer ce fameux lien entre le passé et le futur.

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« Les vins suisses souffrent d’importantes distorsions de concurrence » La branche vitivinicole vaudoise et suisse a dû procéder à une « révolution qualitative » au cours des quinze dernières années. Thierry Walz, directeur général du Groupe Uvavins détaille les principales préoccupations de la branche et de son entreprise.

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lièrement ridicule en comparaison avec les distorsions concurrentielles mentionnées ci-dessus, si son but est de faire baisser le prix des denrées alimentaires importées. On entend souvent dire que le marché suisse du vin est saturé. Quelle est la stratégie de votre entreprise dans ce contexte ? Le marché du vin en Suisse est saturé d’une multitude d’offres. Sa caractéristique principale est d’être extrêmement concentré à l’échelon de la grande distribution (par exemple les deux principaux distributeurs importent déjà directement 40 % du total des vins étrangers). A l’opposé, le marché est extrêmement éclaté puisqu’une toute petite part est répartie entre 1600 commerces de vin qui vendent moins de 2000 litres par année; il s’agit de la moitié des commerces de vin enregistrés en Suisse. Dans ce contexte, notre stratégie d’entreprise consiste à renforcer notre identité de producteur et à fournir des vins à des prix adaptés. Des efforts conséquents pour la création de débouchés à l’exportation sont également en cours, nous les avons accentués depuis trois ans. Avez-vous des projets d’extension ? Plus généralement, comment voyez-vous l’avenir pour Uvavins ? Et pour la branche vitivinicole dans son ensemble ? Nos projets consistent pour l’immédiat surtout à renouveler une partie de notre outil de production. Notre vénérable cave de Morges, située au centre ville, a pu être vendue et nous construisons une cave ultra-moderne sur notre site de Tolochenaz. Cet investissement est la preuve de notre confiance en l’avenir de la production de vin suisse. La surface viticole étant une donnée fixe, l’avenir de la branche vitivinicole vaudoise et suisse passe nécessairement par

© Uvavins

Comment s’est passée l’année 2014 pour Uvavins et quelles sont les perspectives pour 2015 ? Thierry Walz : L’année 2014 s’inscrit pour Uvavins comme pour la branche vitivinicole vaudoise et suisse dans la continuité des années précédentes. La récolte 2013, particulièrement faible en volume, a permis d’amener les stocks à un niveau historiquement bas. La rareté n’a plus beaucoup d’effet sur les prix, les importations de vins de tous les pays n’étant soumises qu’à des taxes réduites à l’intérieur d’un contingent tarifaire de 170 millions de litres, quantité qui n’a jamais été atteinte depuis son introduction. Ainsi, d’éventuels manques de vins suisses sont immédiatement compensés par des vins d’autres provenances sur les linéaires des magasins. Les vins suisses souffrent d’importantes distorsions de concurrence. L’îlot de cherté helvétique contraint les vignerons et encaveurs à travailler à des coûts au moins trois fois supérieurs à ceux des pays européens. Contrairement à l’industrie, il n’y a pas de possibilité de délocaliser la production de vin suisse. D’importantes aides à l’investissement et à la promotion provenant de l’Union européenne et des Etats membres renforcent la capacité concurrentielle des producteurs des pays qui nous entourent (75 % des vins importés en Suisse proviennent de France, Italie et Espagne). Le franc fort rend les vins importés très attractifs et favorise le tourisme d’achat. Même si le monde vitivinicole suisse est globalement ouvert au libre-échange, force est de constater que les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tous. Une règle comme celle du Cassis de Dijon, instaurée de manière unilatérale par la Suisse pour les produits de l’Union européenne, qui n’a eu aucun effet bénéfique pour les ménages suisses, tout au moins en ce qui concerne les denrées alimentaires (et qui ne touche pas le vin), paraît à cet égard particu-

une meilleure valorisation des produits, en particulier dans les hauts de gamme, dont la valeur est trop faible en comparaison du prix de vins importés de même niveau qualitatif, tout en produisant simultanément des vins de pays, aux coûts de revient inférieurs, qui permettent de reprendre des parts de marché à des vins étrangers. Votre métier a-t-il fondamentalement changé au cours des 10-15 dernières années ? Si oui, en quoi ? Il y a encore une quinzaine d’années, notre métier était principalement de produire des vins et de les répartir au mieux sur le marché selon la fluctuation des récoltes. Depuis lors, il a fallu procéder à une véritable révolution qualitative pour se maintenir sur le marché. Il nous manque encore la maîtrise complète de la commercialisation, le contexte économique dans lequel nous évoluons s’étant profondément modifié et n’étant pas encore stabilisé. La forme coopérative de notre société nous permet sans aucun doute de pouvoir affronter les évolutions encore à venir avec toute la solidité requise.

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Perspectives

Actualité

« Les PME ont compris la nécessité de se différencier et de se profiler » Crescendo Marketing s’adresse aux PME comme aux grands groupes et fête aujourd’hui ses dix ans. Etat des lieux avec Anne Headon, cofondatrice de l’entreprise. clients sont gérés par l’une de nous deux. Nous collaborons avec un réseau de dix à quinze partenaires auxquels nous faisons appel selon les besoins des projets. Cette approche nous permet d’être flexible et serein pour le futur.

Comment s’est passée l’année 2014 pour Crescendo Marketing et quelles sont les perspectives pour 2015 ? Anne Headon : 2014 fut une bonne année pour Crescendo Marketing, en ligne avec 2013. Nous gérons entre 25 et 35 projets par an. Nous accompagnons nos clients sur des problématiques d’innovation et de repositionnement à l’aide d’études de marché et d’outils pour développer une stratégie marketing. Pour 2015, nous nous attendons à de bons résultats. Les PME ont réalisé que la professionnalisation de leur approche marketing est un avantage compétitif.

La Suisse romande et le canton de Vaud présentent-ils des particularités en matière de marketing ? Est-ce un marché différent des autres ? Je ne crois pas qu’il y ait des différences en matière de marketing. Ce qui nous caractérise peut-être est la densité et le dynamisme des PME dans la région. Avec la pression sur les prix et la concurrence accrue, les PME ont compris la nécessité de se différencier et de se profiler.

© Crescendo Marketing

La situation économique se caractérise depuis plusieurs années par une absence de visibilité à moyen et long terme. Ressentez-vous cela dans votre domaine d’activité ? Et si oui, comment faites-vous pour gérer cet environnement incertain ? Crescendo Marketing a dix ans. Avec mon associée Alexandra Post Quillet, nous avons résisté à la tentation de grandir et avons adopté une structure « boutique ». Tous les

A. Headon (à gauche) et A. Post Quillet

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Jusqu’à la fin des années 1990, le marketing se déclinait sur des supports pratiqués de longue date (presse, radio, télé, affiches). Les technologies numériques ont tout chamboulé. Va-t-on vers un nouveau modèle de stratégie marketing ou est-on encore en train d’en explorer les multiples possibilités ? Nous sommes en effet dans une logique différente aujourd’hui, l’interaction n’est plus la même. La marque ne s’adresse plus au client de façon ex cathedra, les clients parlent eux-mêmes aux clients. Le choix et l’accès à l’information sont plus grands. Les consommateurs sont aussi plus intéressés aujourd’hui par l’expérience qu’une marque peut leur faire vivre ou le service qu’une entreprise leur fournit que par des messages promotionnels. Regardez Apple, Nespresso ou Red Bull. Ils proposent une vraie expérience autour de leur marque. Le marketing s’intéresse donc plus que jamais à l’engagement émotionnel du consommateur à la marque et moins à des facteurs de décision rationnels. Notre métier en devient plus riche, passionnant et humain.

Crescendo Marketing a été fondé en 2005, soit avant la crise de 2008-09. Y-a-t-il un avant et un après ? Nous constatons un besoin accru de nos clients de se réinventer et d’innover de manière plus disruptive. La crise a signifié rupture, remise en question et aussi nouvelles opportunités. Dans ces cas-là, il est peu utile de comprendre les besoins actuels des consommateurs, car ceux-ci sont déjà satisfaits. Prenez Easyjet, difficile pour une étude de marché conventionnelle de mener à ce nouveau business model. Il faut réfléchir différemment : poser des hypothèses en amont, réfléchir à des modèles disruptifs et ensuite les tester et valider auprès de sa cible, et plus particulièrement des « early adopters ». On s’éloigne des modèles coûteux de prédiction de parts de marché et d’intention d’achat d’il y a dix ans. Comment voyez-vous l’avenir pour votre société, d’ici à dix ans ? Dans la continuité. Notre mode « boutique » est un de nos facteurs de succès. Nous voulons aussi garder une clientèle aussi diversifiée qu’aujourd’hui, faite de PME venant de tous types de domaines et de certains grands groupes. Cette diversité enrichit nos modèles de référence, notre analyse et donc participe à la valeur ajoutée que nous apportons à nos clients. Et dans l’adaptation. Notre réseau va s’enrichir de compétences digitales. Nous proposons déjà des études de marché qui incorporent l’outil en ligne, blogs, médias sociaux. Grâce à Internet, il devient moins cher de faire de la recherche de marché en ligne, de construire des panels d’experts, de pouvoir disposer d’outils de CRM efficaces, de produire du contenu digital pertinent et bien ciblé... En résumé, de disposer d’outils performants pour un marketing performant. Le défi pour les entreprises va être de savoir les utiliser. C’est là que nous pouvons les accompagner.

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Actualité

Perspectives

Les perspectives de l’économie : l’événement UBS – CVCI à être portée par son marché domestique. Claudine Amstein, directrice de la CVCI, a quant à elle tiré un premier bilan sur les préoccupations des entrepreneurs, après l’acceptation de l’initiative « contre l’immigration de masse » le 9 février dernier. Le retour annoncé des contingents conduit déjà les entreprises à réévaluer leurs investissements, car l’embauche de personnel étranger, et particulièrement les spécialistes qui font défaut, ne sera plus aussi simple à moyen terme. Cela dit, la mise en œuvre de l’initiative devra prendre en compte des besoins de l’économie (comme indiqué dans le texte constitutionnel) ; les milieux économiques y veilleront. Les entreprises vont quant à elles davantage recourir à la maind’œuvre locale, notamment en sollicitant les

femmes qui travaillent à temps partiel ainsi que les retraités. Cette solution a toutefois ses limites, car les personnes concernées ne souhaitent pas forcément travailler davantage, comme le montrent les enquêtes statistiques. Le conseiller d’Etat Philippe Leuba a insisté sur la chance qu’a le canton de Vaud d’accueillir des groupes internationaux de toute provenance. Ne voir que les aspects négatifs de la croissance, comme certains le font, ne conduit nulle part. Nous en avons en revanche une illustration très concrète en Europe de ce qu’est la stagnation ou la récession : un jeune sur deux au chômage en Grèce, un sur quatre en France. Philippe Gumy © ARC • Jean-Bernard Sieber

Plus de 500 invités ont participé le 24 novembre à l’événement annuel organisée par UBS, en partenariat avec la CVCI, à Beaulieu Lausanne, consacré à l’évolution et aux perspectives de l’économie suisse et vaudoise. Le décor conjoncturel ? Andreas Höfert, chef économiste d’UBS s’est d’abord réjoui que les Etats-Unis soient désormais adossés à une croissance solide et durable. Mais les pays leaders de la zone euro sont en phase stagnante (Allemagne) ou récessive (Italie, peut-être la France). Quelques lueurs d’espoirs viennent du sud du continent (Espagne). Les pays émergents ? Clairement au-dessous de leur potentiel (Chine), avec de gros risques pour certains d’entre eux (Russie). En résumé, des signaux contrastés pour l’économie suisse, qui continuera toutefois

Andreas Höfert, Chef économiste UBS

Claudine Amstein, Directrice de la CVCI

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Stéphane Mathey, Responsable Clientèle Entreprises UBS Région Romandie

Philippe Leuba, Conseiller d’Etat

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Services et prestations

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AVS et allocations familiales en 2015 I. AVS-AI – PRESTATIONS Cet automne, le Conseil fédéral a décidé d’adapter les rentes AVS et AI à l’évolution des salaires et des prix au 1er janvier 2015. La rente complète minimale passera ainsi de 1170 francs à 1175 francs par mois et la rente complète maximale de 2340 francs à 2350 francs par mois. Rappelons que, lorsque les deux conjoints sont retraités, le cumul des deux rentes individuelles est plafonné à une fois et demi la rente maximale, soit 3525 francs dès le 1er janvier 2015. II. AVS – COTISATIONS POUR LES INDÉPENDANTS Si la cotisation AVS minimale reste fixée à 480 francs, le barème dégressif de cotisations utilisé pour les indépendants subit une petite adaptation. Dès 2015, il sera appliqué sur tout revenu annuel compris entre 9400 francs et 56 400 francs. III. ALLOCATIONS FAMILIALES PRESTATIONS Après deux hausses successives, les allocations familiales vaudoises ne seront pas modifiées au 1er janvier 2015. Concernant les autres cantons où notre Caisse est active, nous enregistrons deux adaptations des tarifs au 1er janvier 2015 : Neuchâtel augmente l’allocation de 20 francs pour les deux premiers enfants, qui passera ainsi à 220 francs si l’enfant a moins

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de 16 ans ou à 300 francs si ledit enfant est en formation professionnelle. Schwyz adapte ses prestations comme suit :

CANTON

TAUX

Argovie

2.20 %

Bâle-Ville

1.50 %

Bâle-Campagne

1.30 % 1.30 %

GENRE D’ALLOCATION

ANCIEN MONTANT

NOUVEAU MONTANT

Berne Fribourg 1

2.54 %

De base (< 16 ans)

200.–

210.–

Genève

2.40 %

De formation professionnelle

250.–

260.–

Grison

1.50 %

Jura

2.30 %

Lucerne

1.40 %

Neuchâtel 2

1.67 %

Saint-Gall

1.80 %

Schaffhouse

1.40 %

Soleure

1.40 %

Schwytz

1.40 %

Thurgovie

1.50 %

Tessin 3

1.45 %

Valais 4

3.10 %

Zoug

1.40 %

II. ALLOCATIONS FAMILIALES COTISATIONS Salariés Lors de sa séance du 20 novembre dernier, le Comité de notre Caisse a décidé de maintenir le taux de la cotisation vaudoise à 2,00 % sur les salaires AVS. Rappelons que ce taux se compose de : • 1,78 % exigences légales en matière d’allocations familiales • 0,08 % accueil de jour des enfants • 0,09 % formation professionnelle • 0,05 % contribution de soutien à la CVCI La cotisation neuchâteloise progresse de 0,10 % pour faire face à l’augmentation des prestations évoquée ci-dessus. A contrario, les conditions sur Schwyz ne changent pas, car le volume sous gestion étant très faible, la hausse des prestations est supportable sans modification du taux. Enfin, signalons que le Conseil d’Etat genevois a décidé d’adapter le taux en 2015 (+0,10 %).

Zurich

1.10 %

FR = 2 NE = 3 TI = 4 VS =

y compris 0,04 % d’accueil extrascolaire y compris 0,17 % d’accueil extrascolaire y compris 0,15 % d’allocation d’intégration y compris 0,30 % à charge des salariés

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Indépendants Le régime des allocations familiales pour les indépendants est placé sous la surveillance d’un Fonds cantonal au sein duquel la CVCI est représentée. Le taux de cotisation, lui, est de la compétence du Conseil d’Etat. Ce dernier a pris connaissance de la situation financière du Fonds et a décidé d’augmenter le taux à 1,95 % dès le 1er janvier 2015.

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Publi-séminaires

Prévoyance 2020 : quelles conséquences pour votre entreprise ? La prévoyance professionnelle est un sujet vaste et complexe auquel votre entreprise est confrontée. Dans la perspective de Prévoyance 2020 notamment, ce domaine fera face à de nombreux changements et de nouveaux défis, par exemple : comment compenser la diminution des prestations LPP ? Comment s’adapter aux changements législatifs, sans pour autant

perdre en attractivité et en compétitivité ? Afin de saisir l’impact de ces changements sur votre entreprise, la société VZ, leader indépendant des prestations de services financiers en Suisse, vous propose de participer à un séminaire spécialisé. Destinés aux professionnels en charge de la prévoyance professionnelle au sein de leur entreprise. Durant ce séminaire, les experts de VZ vous

présenteront, de manière pragmatique, les différentes possibilités pour faire face à ces défis, tout en maintenant la compétitivité et l’attrait de votre entreprise. Nous nous réjouissons de vous accueillir, mercredi 21 janvier, de 17h00 à 19h00, à la CVCI.

Sérénité et efficacité : c’est possible en entreprise ! Les entreprises qui ont fait le choix de mettre l’homme au cœur de leur stratégie constatent que cela constitue un puissant levier d’engagement des collaborateurs et d’innovation, même si cela ne les met pas à l’abri des difficultés. Engager une démarche de bien-être au travail est à la fois plus simple et plus compliqué qu’il n’y paraît. A la fois plus simple, car avant tout, cela résulte d’un état d’esprit, mais aussi plus compliqué, car cela suppose une véritable remise en cause

du management. Or il faut pour cela une réelle implication des dirigeants. ESP Sàrl vous invite à découvrir sa démarche, simple et factuelle qui vous donnera des outils à mettre en place dans vos entreprises afin de permettre à chacun d’être serein et efficace. Le cas concret d’une PME STS, Saulcy Traitement de Surface SA, ainsi qu’un témoignage de son directeur général Monsieur Frédéric Saulcy compléteront la présentation.

Rejoignez-nous, jeudi 5 février, de 17 h à 19 h, à la CVCI. Nos publi-séminaires sont gratuits et suivis d’un apéritif ou petit-déjeuner permettant d’approfondir les discussions. Renseignements et inscriptions : zuzanna.bolle@cvci.ch, T. 021 613 35 35 www.cvci.ch/evenements

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Nouvelles de nos membres

Tebicom SA fête ses 10 ans Depuis plus de 10 ans, près de 35 collaborateurs fournissent aux entreprises de Suisse romande des services et solutions dans le domaine des infrastructures de systèmes, sécurité et réseaux informatiques. Tebicom s’est spécialisée dès sa fondation dans la fourniture, le support et la mainte-

nance de solutions informatiques liées aux infrastructures techniques ICT (Information and Communication Technologies). Ces infrastructures comprennent les PCs et les imprimantes, le réseau local, les serveurs, les équipements de sécurité, de réseau Internet et d’accès à distance. De ses bureaux

de Villars-sur-Glâne et de Genève, Tebicom est le partenaire de proximité de plus de 250 clients, des entreprises de petites dimensions jusqu’à des multinationales de plusieurs milliers de postes. www.tebicom.ch

Strehl SA se modernise et se diversifie L’entreprise de menuiserie et ébénisterie fondée en 1915 par Albert Strehl, installée en plein cœur de Lausanne, se développe. Elle propose désormais ses compétences en matière de décoration et d’architecture d’intérieur. Services qui s’adressent aussi bien aux particuliers qu’aux autres clients comme les banques, les compagnies d’assurance, les restaurants et les gérances

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d’immeubles. L’année prochaine, Strehl SA célébrera le centenaire de la fondation. Cette PME, qui emploie à l’heure actuelle 18 collaborateurs, est parvenue à pérenniser ses activités et à fidéliser sa clientèle grâce à son savoir-faire en constante évolution et à la passion de tous ses collaborateurs. www.strehlsa.ch

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Nous communiquons, ci-après, la liste des entreprises et des personnes qui ont demandé récemment leur adhésion à la Chambre. Nous leur souhaitons une cordiale bienvenue et les remercions vivement de leur confiance et de l’intérêt qu’elles manifestent pour nos activités. AGAM ANALYTICS

AXXYS SERVICES SA

BUSY BEE SERVICES

Analyse de données informatiques Stéphane Zrehen T. 079 622 11 52, Lausanne sz@agamanalytics.ch www.agamanalytics.ch

Activités comptables et services RH Joël Dermigny, Miguel Ibanez T. 022 800 11 22, Versoix info@axxys.ch www.axxys.ch

Traductions et cours de conversation anglaise Elizabeth Baron Demarco T. 021 652 38 51, Le Mont-sur-Lausanne demarco@bluewin.ch

ANOKION SA

ADRIANO BARTOLOMEI

Fabrication de préparations pharmaceutiques Oscar Buset, David Lowin T. 021 693 72 37, Ecublens info@anokion.com www.anokion.com

Conseils en ingénierie T. 079 307 85 28, Lausanne adriano.bartolomei@gmail.com

CA CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES SÀRL

ANTONUCCI FASHION PARTNER Commerce de détail, achat et vente de textiles Fulvio Antonucci T. 079 212 73 75, St-Cergue fuljeans@gmail.com

ARMONIBRE Gestion de conflits Nathalie Herren, Concise T. 024 434 14 04, T. 079 587 34 70 nathalie@armonibre.com www.armonibre.com

AROMWAVE SA Marketing olfactif, distribution de diffuseurs de parfums, de cosmétiques et produits parfumés en tous genres Lionel Linder T. 021 807 43 34, Etoy info@aromwave.ch www.aromwave.ch

ASSOCIATION OSEO-VAUD Centre de formation et d’insertion socioprofessionnelle Yves Ecoeur T. 021 925 30 40, Vevey info@oseo-vd.ch, www.oseo-vd.ch

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Constructions métalliques Monica Marcela Vega Valencia T. 076 763 04 54, Lausanne

BEELONG SÀRL Conseils environnementaux pour l’industrie de la restauration Charlotte de La Baume T. 078 783 18 72, Lausanne info@beelong.ch www.beelong.ch

CFG SA Commerce de produits électromécaniques Marc Cohen T. 021 804 50 60, Morges info@cfg.ch, www.cfg.ch

BLOCH AVOCAT

DE BETHUNE SA

Conseils juridiques Olivier Bloch T. 024 425 00 00, Yverdon-les-Bains olivier.bloch@blochavocat.com www.blochavocat.com

Manufacture horlogère Denis Flageollet T. 024 455 26 00, L’Auberson admin@debethune.ch www.debethune.ch

BTA FIRST TRAVEL SA

FERTIL SÀRL

Agence de voyages Christophe Paccaud T. 021 644 22 99, Lausanne lausanne@btafirst.com

Holding Frédéric Siriex, T. 079 527 27 72, Givrins siriexos@yahoo.fr

FIGAM SA BUSINESS2SCHOOL Mise en relation d’étudiants et d’entreprises Jonas Oesch, Julien Guex T. 024 557 75 72, Yverdon-les-Bains info@b2s.ch www.b2s.ch

Fabrication de joints d’étanchéité Alexandre Arduini T. 021 671 23 05, Crissier info@figam.ch, www.figam.ch

FONDATION CONSEIL INTERNATIONAL DE L’ARBITRAGE EN MATIÈRE DE SPORT (CIAS) Résolution de litiges en matière de sport par la voie de l’arbitrage Matthieu Reeb T. 021 613 50 00, Lausanne info@tas-cas.org, www.tas-cas.org

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GDI-CONSULTING SÀRL

INVENTY SUISSE SÀRL

NOVOGAZ SA

Placement de personnel intérimaire Giovanni Di Domenico T. 021 636 22 80, Pampigny contact@gdi-consulting.ch www.gdi-consulting.ch

Etude et conseils en matière informatique et dans les nouvelles technologies David Houssemand, Claude Ramoni T. +33 06 72 40 80 68, Lausanne murielle.barachon@inventy.com www.inventy.com

Achat, vente, représentation, agencement, installation et entretien d’appareils et de systèmes de production d’énergie fonctionnant au gaz Philippe Petitpierre T. 021 925 87 27, Vevey michel.vauthey@holdigaz.ch

GLOBUS HOMMES GRANDS MAGASINS GLOBUS SA Commerce de détail, mode pour hommes Frank Zimmermann T. 058 576 48 50, Lausanne frank.zimmermann@globus.ch www.globushommes.ch

JIPI FINANCE ET CONSEILS JACKY PITTET Conseils et gestion en assurances Jacky Pittet, T. 021 882 19 44, Echallens jacky.pittet@sorrel-ies.ch www.sorrel-ies.ch

GYGAX CONSULTING

LAURENT MEMBREZ SA

Services, télécommunications, informatique et conseils en ingénierie Sébastien Gygax, Avenches T. 079 399 19 66 sebastien@gygaxconsulting.com

Construction de voies ferrées Blaise Hayoz T. 021 869 01 69, Aclens membrez@membrez.ch www.membrez.ch

HOLDIGAZ IMMOBILIER SA

L’EXCELLENCE LIMOUSINE

Achat et vente de tous immeubles, construction de bâtiments Philippe Petitpierre T. 021 925 87 27, Vevey michel.vauthey@holdigaz.ch

Transport professionnel de personnes Sabrina Hamaya T. 078 818 55 55, Le Brassus l.excellencelimo@gmail.com

PHILIP MARA HOLDIGAZ SERVICES SA Fourniture de prestations de services dans le domaine de l’énergie et des techniques du bâtiment Philippe Petitpierre T. 021 925 87 27, Vevey michel.vauthey@holdigaz.ch

HOLDIGAZ TRADING SA Commercialisation de gaz naturel ou assimilé Philippe Petitpierre T. 021 925 87 27, Vevey michel.vauthey@holdigaz.ch

IDH SWITZERLAND - GUGGENHEIM Importation exclusive Ludovic Guggenheim T. 0848 60 20 60, Grandvaux ludovic@idhswiss.ch www.rhinoshield.ch

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Chauffeur de taxi T. 076 383 70 84, Renens

MELIORIS SA Conseils en achat Farid Assaf T. 022 995 01 60, Gland info@melioris.ch, www.melioris.ch

MENÉTREY SA Jardins, tennis et clôtures Jacky Kurzen, Alain Kurzen T. 021 732 12 00, Boussens info@menetrey-sa.ch www.menetrey-sa.ch

NF INFORMATIQUE SÀRL Infrastructure et développement informatique Nicolas Frey T. 077 202 10 30, Orbe nfrey@nfinformatique.ch www.nfinformatique.ch

NS MEDICAL TRADING SA Commerce en Suisse et international d’équipements médicaux et de produits pharmaceutiques Lyudmyla Bourdin T. 022 732 73 07, Montreux info@agrus.biz

OMNIA ASSURANCES ET FINANCE SA Assurances et finances Marcos de la Fuente T. 032 722 60 70, Neuchâtel info@omnia-af.ch www.omnia-af.ch

OPRANDI & PARTNER ROMANDIE SA Cabinet de recrutement Heinz Wiesmann T. 058 058 22 22, Lausanne wiesmann@oprandi.ch www.oprandi.ch

PIXELEEZ SÀRL Agence web, développement d’outils et plateformes sur mesure Vincent Mattart T. 079 957 87 58, Bussigny info@pixeleez.ch, www.pixeleez.ch

POLYTECH VENTURES HOLDING Acquisition et gestion de participations dans toutes affaires commerciales et financières Laurent Bischof, Guillaume Dubray T. 021 693 92 10, Lausanne lbischof@polytechventures.ch www.polytechventures.ch

QUAL’NET Editeur de logiciels Olivier Le Pape T. +33 248 70 70 34, Vasselay info@qualnet.fr, www.qualnet.fr

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QUESTIONME SÀRL Web, communication, marketing, publicité et études de marché Antoine Costa, Vincent Privet, Benjamin Tur T. 078 645 06 01, Commugny vincent@questionme.ch www.questionme.ch

R-ACTION DISTRIBUTION SÀRL Distribution d’appareils médicaux Toby Hamblin T. 022 362 76 82, Nyon toby.hamblin@radistribution.com www.radistribution.com

RELCO FORMATION SÀRL Création, gestion et animation de mesures de formation Daniel Pfister, Cristel Radic T. 076 329 76 46, Crissier info@relco.ch www.relco.ch

RESTAURANT L’ANGE BLEU Café, restaurant, service traiteur Lise Seguin, Serge Seguin T. 021 311 00 90, Lausanne seguin.ab@bluewin.ch www.seguin-traiteur.ch

ROSENBLATT CONSULTING SA Activité fiduciaire, création d’entreprises, domiciliation de personnes, promotions de projets Oley Fedin T. 022 732 73 07, Echandens info@agrus.biz

MYRIAM SAUGY Préparation physique, personal training et digital marketing, Lausanne myriam.saugy@gmail.com www.myriamsaugy.ch

SOGENI SA Services légaux Eric Delangle T. 021 925 92 30, Vevey info@sogeni.com www.sogeni.com

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SOLEIL ENERGIE SA

TETRA PAK GLOBAL DISTRIBUTION SA

Fourniture de prestations dans le domaine des énergies renouvelables Philippe Petitpierre T. 021 925 87 27, Vevey michel.vauthey@holdigaz.ch

Services et opérations dans le domaine du commerce de systèmes de traitement et de conditionnement des produits alimentaires Bruce Burrows, Jean-Marie Bugnon, Marco Antonelli T. 021 729 21 11, Pully valerie.moukouri@tetrapak.com

SURGIRIS (SUISSE) SA Commerce de biens d’équipements médicaux Patrick Tshimbalanga, Lausanne T. 021 711 31 31, T. 079 208 57 66 p.tshimbalanga@surgiris.com www.surgiris.com

TOP DALLETTE SÀRL Paysagisme, Afrim Salihu T. 079 316 59 86, Bussigny-Lausanne

UMDASCH SHOPFITTING SA SWISS LUXURY WORLD SÀRL Conseils en gestion, traduction Jean-Christophe Deveze, Brigitte Deveze – La Croix T. 079 954 15 94, Montricher swissluxuryworld@gmail.com

Agencement de magasins Isabelle Pontignies T. 062 737 26 93, Renens martin.hoeffinger@umdasch-shopfitting.com www.umdasch-shopfitting.com

SWISS SOCCER MANAGEMENT

VECTEUR COM SA

Management sportif et droit d’image Thierry Rotzetter T. 076 251 09 45, Lutry goldenbusiness@hotmail.fr

Technique audiovisuelle Timothée Félix, T. 022 777 00 11, Gland info@vecteurcom.com www.vecteurcom.com

SWISS WATER POWER SA

VICARIO CONSULTING SA

Conception et construction d’unités compactes de production d’eau potable et d’énergie Patrick de Pachtère T. 022 715 20 00, Chavannes-de-Bogis geco@swisswaterpower.ch www.swisswaterpower.ch

Conseils en ressources humaines Angelo Vicario T. 021 349 28 99, Lausanne avc@vicario.ch, www.vicario.ch

TAKINOA DEVELOPMENT SA Restauration, hôtellerie et alimentation Fabrice Sorlat T. 022 354 07 77, Gland fabrice.sorlat@takinoa.com www.takinoa.com

TB SERVICES Facility services, nettoyage, entretien, rénovation Thierry Besson T. 022 364 24 85, Gland tbesson@tbservices.ch www.tbservices.ch

FLORENCE VITALE Thérapeute, T. 079 925 55 50, Puidoux florence.vitale@bluewin.ch

VM VENDING MANAGEMENT SA Gestion d’appareils automatiques de distribution Claude Denti, T. 021 946 33 71 Lutry info@vmvendingmanagement.ch www.vmvendingmanagement.ch

WONDERWARE SA Distribution de logiciels pour l’industrie François Nomblot T. 021 802 80 80, Morges info@wonderware.ch www.wonderware.ch

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