Demain n° 01 - Février-Mars 2025

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ACTUALITÉ

LA CONFÉDÉRATION VEUT METTRE

FIN À SES AIDES FINANCIÈRES

POUR L’ACCUEIL EXTRA-FAMILIAL

CHAMBRE VAUDOISE

DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE

FÉVRIER-MARS 2025 N°01

QUAND INNOVER RIME AVEC PROSPÉRER la cvci.ch

VOTRE CVCI

PROFITEZ DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CVCI POUR FAIRE

RAYONNER VOTRE SOCIÉTÉ

CAHIER PRATIQUE

« FACE À L’IA GÉNÉRATIVE, IL FAUT TOUJOURS GARDER UN ESPRIT CRITIQUE. »

Prévoyance professionnelle

La prévoyance clé en main

→ 2’800 entreprises nous font déjà confiance

→ Des spécialistes à votre écoute

→ + de115 ans d’expérience

Plus d’informations sur : retraitespopulaires.ch/entreprises

Là, pour mon entreprise.

Osons innover pour prospérer !

TEXTE PHILIPPE MIAUTON, DIRECTEUR PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH

SOMMAIRE

ACTUALITÉ

Agenda de la CVCI 4

L’innovation, parlons-en !

« I l faut retrouver l’esprit entrepreneurial du XIX e siècle » ................. 6

E conomie et politique

L’accueil de jour : une aide à couches multiples ..................... 8

Des baisses d’impôt cantonal en demi-teinte 9

C hronique AEnEC 10

C hronique economiesuisse ...................... 11

Le CEO de Batmaid veut faire bouger les lignes ! 13

Les chiffres du mois 15

VOTRE CVCI

Quel modèle de gouvernance pour ma PME 16

Litiges « employeur-employé » : nos juristes et avocats à votre service 16

Assurez votre visibilité à notre AG 2025 17

Forum Durabilité de l’économie vaudoise 18

Choix de la FIT Synature 19

« Notre région doit se positionner en matière d’économie circulaire » .......... 20

Nouvelles des membres 21

Nouveaux membres 22

CAHIER PRATIQUE

Fiche juridique N° 247

Enquête interne, procédure 24

Parole d’expert

« Tout contenu généré par l’IA doit être vérifié » 25

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE

Agenda

partenaires

Notre magazine « demain » est placé cette année sous le signe de l’innovation. Au gré de nos six éditions, nous allons passer en revue les divers aspects de cette quête constante de l’amélioration des produits et des processus sans quoi une entreprise risque de voir sa pérennité menacée à terme.

Dans ce premier numéro, nous avons donné la parole à Patrick Barbey, directeur d’Innovaud, l’agence pour la promotion de l’innovation et de l’investissement de notre canton. Le constat du directeur est réjouissant, mais teinté d’inquiétude. Oui, notre écosystème est innovant et compétitif. Il se trouve aux portes du top 10 au niveau mondial. Mais les investisseurs demeurent trop timides à ses yeux, notamment les banques et les caisses de pension. Pour lui, ces établissements doivent retrouver cet esprit entrepreneurial qui, au XIX e siècle, a permis à notre pays de percer le Gothard, de créer des Hautes écoles et de poser les bases d’une Suisse moderne et audacieuse. Sans parler de l’esprit de pionnier qui a abouti à la construction de la GrandeDixence, au milieu du siècle dernier.

La frilosité actuelle trouve sa meilleure – ou sa pire – illustration avec l’exemple des start-up. La créativité de celles-ci, foisonnante, suscite l’intérêt et l’admiration de tous. Le soutien qu’on leur prodigue est fort au début. Toutefois, dès qu’elles croissent et commencent à performer, leur essor est compromis car les fonds pour les soutenir manquent cruellement. Il n’y a alors plus personne, hormis des investisseurs étrangers – américains, bien souvent – , qui s’approprient in fine un savoir-faire au détriment de notre pays.

C’est un fait : les fonds d’investissements pour soutenir ces jeunes pousses si prometteuses font défaut. A ce propos, on attend toujours des nouvelles du projet de fonds souverain fédéral dont l’idée est née en 2022 auprès d’un groupe d’entrepreneurs réunis par la CVCI, pour réfléchir aux défis liés à l’économie de demain, en particulier l’innovation. Je crains qu’il ne dorme encore dans un tiroir de l’administration fédérale.

Le succès de l’innovation repose sur la recherche et le développement (R&D). A cet égard, les derniers chiffres communiqués par l’Office fédéral de la statistique, qui concernent 2023, montrent que les entreprises privées ont consacré près de 18 milliards de francs en Suisse pour leurs activités de R&D, soit une augmentation de 3,5 % par an depuis 2021, année du dernier relevé. Avec un montant de près de 5,5 milliards de francs, la branche « Pharmacie » reste celle qui investit le plus, malgré une baisse de 6 % en moyenne annuelle.

Ces données remontent à l’après-Covid. Qu’en est-il aujourd’hui, à la lumière de l’évolution des politiques économiques et commerciales protectionnistes des grandes économies et de leurs éventuels effets sur la marche des affaires ? Notre enquête conjoncturelle de l’automne dernier montre que la propension à investir dans le secteur secondaire se révèle très faible en comparaison historique, ce qui laisse augurer des difficultés quant au maintien de la compétitivité – déjà amoindrie par la force du franc – de certains pans de l’industrie.

Il faut pourtant le répéter: avec son écosystème varié et performant, notre canton a toutes les cartes en main pour prospérer. Alors continuons d’oser et d’innover !

FORMATION EXPORT

FORMATIONS JURIDIQUES

TOUT CE QUE VOUS

DEVEZ SAVOIR SUR LA TVA EUROPÉENNE !

(FORMATION D’UN JOUR ET DEMI)

Toutes les entreprises sont tenues de collecter la TVA auprès des consommateurs et de la reverser à l’Etat. Lorsqu’une entreprise suisse effectue des opérations à l’intérieur des frontières de l’UE, le système devient vite complexe et peut engendrer des risques financiers. Or, lorsque la TVA est appliquée correctement, elle n’est jamais à la charge des entreprises.

04.03.2025

09h00 … 16h30

18.03.2025

09h00 … 12h00

CVCI

600 francs membres CCI

900 francs non-membres Documentation, pauses-cafés et repas inclus

LES INCOTERMS,

LEUR SIGNIFICATION ET USAGE

Les règles Incoterms® définissent les obligations du vendeur et de l’acheteur dans le contrat de vente.

Cette formation vous aidera à utiliser les Incoterms® de manière adéquate dans le cadre de contrats commerciaux internationaux ou nationaux, afin de minimiser les risques et maîtriser les coûts d’acheminements.

06.05.2025

08h30 … 12h00

CVCI

210 francs membres CCI

300 francs non-membres

Documentation et pauses-cafés incluses

LES LUNDIS DIGITAUX DU SERVICE JURIDIQUE

Les participants auront la possibilité d’interagir en posant des questions en direct, sans avoir besoin de se déplacer.

03.03.2025

Thème : « salaire en cas d’incapacité de travail »

Cette formation est animée par Stéphanie Carnal, juriste à la CVCI 07.04.2025

Thème : « vacances, congés usuels et non payés »

Cette formation est animée par Barbara Venditti, juriste à la CVCI 05.05.2025

Thème : « les congés spéciaux »

Cette formation est animée par Stéphanie Carnal, juriste à la CVCI 14h00 … 16h00, ONLINE

Prix par séance :

1 00 francs membres CVCI, HR Vaud, CNCI ou CCIF

150 francs non-membres

ABONNEMENT 2025 « ÉCHOS DES TRIBUNAUX »

A l’issue des présentations des arrêts les plus récents des tribunaux, les participants connaîtront les nouveautés jurisprudentielles en droit du travail, qu’ils pourront appliquer dans leur quotidien professionnel. Pour profiter pleinement de toutes les sessions, nous vous proposons un abonnement annuel avantageux qui vous permet de vous inscrire aux trois sessions à un tarif préférentiel. Ne manquez pas cette opportunité unique de rester informé et de participer activement aux discussions sur les dernières évolutions juridiques.

06.03.2025

10h00 … 12h00

CVCI

18.03.2025

09h00 … 12h00 ou 16h00 … 17h30

ONLINE

250 francs membres CCI

350 francs non-membres

INTRODUCTION

AU DROIT DU TRAVAIL

Afin de respecter les cadres légaux et de ne pas exposer votre entreprise à des sanctions, il est essentiel de connaître le b.a.-ba du droit du travail en Suisse.

Cette formation vous permettra d’acquérir une vue d’ensemble des problématiques liées à la relation employeur-employé du début jusqu’à la fin des relations de travail.

Intervenant : M athieu Piguet, responsable du service juridique de la CVCI

20.03.2025

08h30 … 16h30

CVCI

490 francs membres CVCI, HR Vaud, CCIF et CNCI

650 francs non-membres

RÉSEAUTAGE

PETIT-DÉJ’ DES PME & START-UP

Le prochain petit-déjeuner des PME & startup traitera du thème « Comment développer ma force de vente ? ». Avoir une bonne idée, c’est bien, réussir à la vendre, c’est mieux ! Ce petit-déj’ a comme objectif de vous aider à comprendre comment développer vos compétences en vente et comment améliorer l’efficacité de vos forces de vente.

Venez découvrir les retours d’expériences de nos intervenant-es.

07.03.2025

07h45 … 10h00

CVCI

Entrée libre, sur inscription Programme détaillé et inscriptions : petitsdejeuners-vaud.ch

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS EXPORT

Véronique Maget veronique.maget@cvci.ch T. 021 613 35 36

FORMATIONS

LA PRÉVOYANCE

PROFESSIONNELLE

MODULE INTRODUCTIF : PANORAMA

La CVCI et AVENA – Fondation BCV 2e pilier s’associent pour proposer à leurs adhérents un cycle de formations de quatre demi-journées sur des thématiques centrales liées à la prévoyance professionnelle et aux enjeux qui touchent les employeurs et responsables des ressources humaines.

Présentation des principes généraux applicables et des enjeux relatifs à l’ensemble des thèmes développés dans les modules suivants :

• R éforme AVS21 entrée en vigueur le 1er janvier 2024

• Rôle et responsabilité du RH dans le cadre de la prévoyance professionnelle

• Types de fondations de prévoyance

Intervenants : AVENA & CVCI

Les formations suivantes sont :

• le 01.04.2025

R éforme AVS21 (de 9h à 12h)

• le 08.05.2025

R ôle du RH en prévoyance (de 9h à 12h)

• le 09.06.2025

Fondations et plans de prévoyance (de 9h à 12h)

04.03-2025

09h00 … 12h15

CVCI

Prix par formation :

250 francs membres CVCI

100 francs adhérents AVENA

350 non membres/adhérents

Informations complémentaires :

Iasmin.zachiu@cvci.ch

T. 021 613 36 31

INNOVER EFFICACEMENT : LES CLEFS DU SUCCÈS

Formation de deux jours – avec possibilité de ne participer qu’à une seule journée.

Jour 1 – vendredi 9 mai

Dans un monde en constante évolution, les modèles d’affaires d’aujourd’hui ne suffiront pas pour garantir le succès et la croissance de demain. L’innovation n’est plus une simple option, c’est le moteur essentiel qui propulse chaque organisation vers l’avenir et comble le fossé entre les affaires d’aujourd’hui et les ambitions de demain.

Ne manquez pas cette occasion unique d’acquérir des connaissances et des compétences pour faire de l’innovation le levier de croissance de votre entreprise !

Jour 2 – vendredi 16 mai

Près de 90 % des projets d’innovation n’aboutissent pas à une solution qui trouve son marché. Savoir transformer une opportunité en une solution concrète, répondant aux attentes des clients et rentable est essentiel pour assurer la croissance et la pérennité de votre entreprise. Comment passer de la détection d’une opportunité à la mise sur le marché d’une innovation réussie ?

Cette formation intensive d’une journée vous donnera les clés pour maîtriser chaque étape du processus d’innovation et maximiser l’impact de vos initiatives.

Intervenante : Françoise Lamotte

09 & 16.05.2025

08h30 … 17h00

CVCI

2 jours :

1050 francs membres CVCI

1350 francs non-membres

1 jour à choix :

640 francs membres CVCI

790 francs non-membres

Informations complémentaires : maria-elena.maris@cvci.ch

T. 021 613 36 31

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL

Ma ria-Elena Maris

droit@cvci.ch

T. 021 613 36 37

INTERNATIONAL LINK

RELOC’COFFEE WELCOME DAY

Did you recently relocate to the canton of Vaud? Are you eager to learn more about the way things work in Switzerland? The Welcome Day features presentations from different experts about the local culture, job market, insurance and tourism. On-site childcare will be provided, so children are also welcome. The event will be followed by a networking buffet of local specialties.

06.03.205

05:30pm … 07:00pm

CVCI

Free for S permit holders, CVCI member companies’ employees and their partners

50 Swiss francs for other participants

Information and registration: internationallink@cvci.ch

RELOC’COFFEE MASTERING YOUR STORYTELLING SKILLS

In this workshop presented by former journalist and StoryBrand Certified Guide Alexandra Muz Huber, you will learn why storytelling works, the recipe for good storytelling, how to use storytelling for any life situation such as a job interview, a meeting or your presence on social media, and how to become interesting with a strong one-liner at any networking event.

11.03.205

10:00am … 12:00pm

CVCI

Free for S permit holders, CVCI member companies’ employees and their partners

25 Swiss francs for other participants

Information and registration: internationallink@cvci.ch

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

« I l faut retrouver l’esprit entrepreneurial du XIXe siècle »

Cette année, notre magazine fait de l’innovation son thème central. Les entreprises, quelles qu’elles soient, doivent innover pour se développer et assurer leur pérennité. Pour démarrer cette série, nous avons donné la parole à Patrick Barbey, directeur d’Innovaud. Son expertise nous éclaire sur ces enjeux.

Qui n’avance pas recule, dit-on. Il en va de même pour l’innovation : u ne entreprise qui n’innove pas va, un jour ou l’autre, se faire dépasser par un concurrent et voir son business menacé. En ces temps où les technologies progressent à pas de géant, à l’image de l’intelligence artificielle, notre magazine consacrera cette année plusieurs articles à l’innovation. Nous ouvrons cette série avec une interview de Patrick Barbey, directeur d’Innovaud, agence pour la promotion de l’innovation et de l’investissement du canton de Vaud. Diplômé de l’EPFL, cofondateur de deux start-up, il dirige une institution forte de vingt employés pour un budget annuel de 4 millions de francs.

L’innovation et Innovaud, en quelques mots ?

L’innovation est une manière de satisfaire un besoin client qui n’est pas encore servi par la concurrence, dans un but commercial. La mission d’Innovaud consiste à soutenir l’innovation vaudoise pour les start-up, les scale-up, les PME et les grandes entreprises technologiques. Nous sommes aussi la porte d’entrée pour toute société étrangère qui souhaite implanter ses activités au cœur de l’Europe. C’est un métier d’hospitalité quelque part. On joue un rôle de soutien à toutes les étapes de la vie d’une entreprise et offrons un service sur mesure. Nos prestations, gratuites, sont rattachées au Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine du canton de Vaud.

Une start-up et une PME appréhendent-elles l’innovation de la même manière ?

Il existe des différences très nettes entre les deux. La start-up est une entité transitoire – quelques années de vie parfois - en quête d’un business model qui fonctionne autour de son innovation. La start-up doit tout donner pour convaincre ses clients, grandir, se financer. La prise de risque est importante. La PME innove aussi, mais elle dispose déjà d’un business. Elle ne peut pas dédier toutes ses ressources à l’innovation, car il lui faut fonctionner. Cela conduit le plus souvent à une innovation incrémentale, à savoir améliorer le produit, le service, ce qui demande des efforts constants pour conquérir de nouveaux marchés. Innovaud s’adresse aux deux, ainsi qu’aux scaleup, avec des outils différents.

Innovaud facilite l’implantation de sociétés étrangères en Suisse. Quels sont actuellement les pays prioritaires ? Des domaines d’activités sont-ils privilégiés ?

Le focus sur les pays est moins important qu’il y a dix ou quinze ans en raison, notamment, d’une situation internationale moins stable aujourd’hui (Covid, conflits armés, etc.). Nous nous concentrons sur des entreprises technologiques, agiles, des scale-up, que nous identifions par nos partenaires de la Promotion économique et aussi nos réseaux. Les domaines privilégiés ? L a technologie de la confiance, la protection des données, l’IA éthique, l’aérospatiale, les drones, l’innovation énergétique, qui est un domaine un peu méconnu et, bien sûr, les sciences de la vie. La Health Valley est une force lémanique. Côté pays, nous restons néanmoins très focalisés sur l’Angleterre, les Etats-Unis, l’Allemagne, la France et nouvellement l’Inde. Notre argument à l’endroit des entreprises étrangères ? « I nstallez-vous au cœur de l’Europe. »

Quel genre de difficultés les promotions économiques rencontrent-elles actuellement ? L’incertitude générale autour de l’Europe, l’arrivée de Trump, etc. Ce climat incertain prolonge le délai de décisions. Il existe en outre une grande concurrence au niveau de l’innovation (Amsterdam, Paris, Zurich aussi). Nous mettons en avant notre écosystème fortement interconnecté, le service personnalisé fait aussi la différence. La qualité de vie en Suisse est aussi un argument fort, déterminant dans un second temps. C’est un plus qui vient emporter la décision.

L’imposition minimale voulue par l’OCDE constitue-t-elle un frein pour attirer de nouvelles entreprises chez nous ?

La Suisse dispose d’une fiscalité des entreprises concurrentielle, surtout avec Globe qui égalise les chances au niveau mondial. Mais il règne une incertitude quant à sa mise en application et les mesures d’accompagnement à implémenter. Nous n’arrivons pas à délivrer un message clair aux entreprises désireuses de s’installer. Le taux de 15 % e st connu, mais de quelles facilités disposeront-elles ?

« Notre écosystème a bien grandi, nous sommes aux portes du top 10 dans le monde », se réjouit Patrick Barbey.
« SANS SE COMPARER AVEC LES ÉTATS-UNIS, LA SUISSE SE TROUVE À LA POINTE DE LA RECHERCHE, MAIS ON LE SAIT PEU  », CONSTATE LE DIRECTEUR D’INNOVAUD.

La pénurie de talents est un problème mondial. La question des permis de travail ne devient-elle pas centrale en Suisse ?

C’est l’un de nos atouts, mais les talents ne poussent pas sur les arbres... Les permis de travail restent un outil clé. Les sociétés qui s’implantent ont besoin de personnel extrêmement qualifié que l’on arrive à faire venir des pays tiers ; le système des quotas fonctionne bien lorsque les paramètres sont bons. Cela dit, nous peinons à garder les talents des pays tiers que nous formons souvent dans nos Hautes écoles. Il existe une perception ancrée selon laquelle ils ne peuvent pas rester chez nous. C’était le cas il y a vingt ans du fait de la loi, mais ce n’est plus vrai.

Quel bilan tirez-vous du programme SyNNergy de soutien aux projets collaboratifs, innovants et digitaux, lancé par Innovaud en 2022 ?

Le bilan est intermédiaire, mais c’est une réussite d’étape. Ce programme répond à un besoin, car ce type d’innovation collaborative était mal soutenu. SyNNergy permet via un coaching et un soutien financier aux start-up et aux PME de collaborer entre elles, voire avec les pouvoirs publics. Cela peut déboucher sur la création d’une startup sur la base de collaborations. Le modèle est prometteur, et nous devons passer à la vitesse supérieure.

Dans le domaine de l’IA, on dit que les USA innovent, que la Chine copie et que l’Europe réglemente. Et la Suisse, dans tout cela ? Sans se comparer avec les Etats-Unis, la Suisse se trouve à la pointe de la recherche, mais on le sait peu. Le Swiss Data Science Center (SCSD) s’est installé sur le campus de Biopôle, confortant ainsi le positionnement du canton de Vaud en tant que pôle d’excellence dans les data et l’intelligence artificielle. L’IA reste abstraite pour les PME, c’est un enjeu. Le SCSD donne l’information aux entreprises pour que les PME adoptent l’IA de manière productive. Nous mettons sur pied un programme IA Vaud d’ici à cet été. Le cadre légal actuel reste assez idéal, dans l’attente d’une proposition d’approche de réglementation de l’IA voulue par le Conseil fédéral.

L’innovation suisse est l’une des plus dynamiques du monde, mais ce sont les investisseurs étrangers qui en retirent les fruits, dit-on. Une réalité ?

Dans notre pays, le soutien aux start-up est fort au début, mais dès le moment où elles grandissent, rencontrent le succès et ont besoin de fonds pour soutenir leur croissance, la Suisse n’est plus là ! D es investisseurs, notamment américains, prennent le relais. Cette perte de souveraineté est regrettable. Swisscom Ventures et d’autres initiatives

montrent pourtant que c’est rentable. Cette frilosité est un peu culturelle. Nous manquons de fonds d’investissement, notamment d’un fonds souverain fédéral qui n’a jamais pris. Nous aurions toutes les cartes en main pour franchir l’étape suivante des scale-up et les ancrer chez nous.

La Suisse, pour vous, doit donc retrouver un état d’esprit entrepreneurial ?

Notre écosystème a bien grandi, nous sommes aux portes du top 10 dans le monde. Il nous faut transformer l’essai. Les banques et les caisses de pension doivent jouer ce rôle et retrouver l’esprit entrepreneurial du XIX e siècle qui a permis, notamment grâce à Alfred Escher, le percement du tunnel du Gothard, la Constitution de 1848, la création de l’Ecole polytechnique fédérale, autant de grandes aventures économiques et politiques de la Suisse moderne. C’est de cela dont nous avons besoin aujourd’hui.

m www.innovaud.ch

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL

JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH

PHOTOS ISTOCK & INNOVAUD

L’accueil de jour : une aide à couches multiples

L’équilibre du financement de l’accueil de jour vaudois tient bon grâce à un subventionnement à couches multiples, y compris fédérale. Petit hic toutefois, la Confédération prévoit de suspendre ses aides dès 2027. Non sans conséquence pour les employeurs qui pourraient voir leurs charges déjà nombreuses augmenter. Pour mieux comprendre la situation, nous avons demandé l’avis du Président de la Fondation vaudoise pour l’accueil de jour des enfants, Andreas Sutter.

Dès 2027 et dans le cadre de son programme d’économies national, le Conseil fédéral prévoit des coupes de plusieurs milliards dans le social. Entre autres, elle supprimera sa participation financière à l’accueil extra-familial en 2027 (811 millions de francs) qui devait être destinée aux cantons pour diminuer les frais de garde des parents. La charge revient donc aux cantons. Mais qui paiera l’entier de la facture fédérale pour assurer l’objectif premier de l’accueil de jour : concilier vie privée et vie professionnelle ? Plusieurs options sont discutées aux Chambres fédérales, dont une initiative parlementaire de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats. Toujours débattue à Berne, elle demande que le programme d’impulsion de la Confédération soit remplacé par une nouvelle allocation de garde qui pourrait être entièrement payée par les employeurs.

La proposition fédérale pose deux problèmes majeurs. D’un point de vue du fédéralisme premièrement. Les employeurs, mais également le Canton, refusent la création d’une norme fédérale, dans un domaine de compétence cantonale sans que la Confédération assure le financement des dispositions qu’elle impose à tous les cantons. De plus, une telle norme uniforme s’avèrerait incompatible avec des dispositifs établis, financés et fonctionnels, fruits d’un compromis entre les acteurs concernés. Pour un canton comme Vaud qui a mis en place depuis 2006 déjà un important dispositif de subventionnement des institu-

tions, cela conduirait à la mise en place de deux systèmes parallèles, menaçant un partenariat public-privé qui bénéfice aujourd’hui tant à l’économie qu’aux familles. Précurseur, ce modèle a également démontré son efficacité : l’offre d’accueil a connu une croissance spectaculaire de 130 % depuis 2010.

La Confédération a pour ambition de redresser les finances fédérales. Elle prévoit notamment de mettre fin à ses aides financières en faveur de l’accueil extra-familial. Qu’en dit la FAJE ?

S’agissant d’un sujet éminemment sociétal et en lien direct avec l’économie, c’est une erreur. La Confédération fait fausse route en voulant se désengager totalement du financement de l’accueil extra-familial et en confiant la totalité de son financement aux cantons et aux employeurs. Depuis de nombreuses années, la Confédération participe, de façon relative certes mais néanmoins non négligeable, à augmenter l’ouverture de nouvelles places en garderie. Ces places sont indéniablement un « d river » dans l’atteinte de l’objectif général de concilier la vie privée et la vie professionnelle. Le désengagement fédéral change radicalement le paradigme car il n’est plus question d’augmenter le nombre de places mais bien de diminuer leur cherté pour les parents. L’objectif n’est donc plus le même. Même si le canton de Vaud fournit des efforts importants pour les places d’accueil – il se situe parmi les meilleurs cantons en

la matière – il est toujours possible de faire davantage. Améliorer le pouvoir d’achat des parents ne viendra pas créer de nouvelles places malheureusement. La Confédération a pour responsabilité de fournir des conditions-cadres profitables pour que les cantons et l’économie suisse puissent continuer à fonctionner en harmonie. En voulant répercuter les coûts uniquement sur les employeurs, la Confédération s’immisce malencontreusement de manière contre-productive dans notre système.

En effet, plusieurs options sont sur la table du Parlement afin de combler l’apport fédéral. Créer une nouvelle allocation de garde financée par les employeurs en est une. Est-ce 100 % compatible avec notre système vaudois ? Quels sont les risques si cette option était retenue par les Chambres ?

L’option discutée aux Chambres fédérales est risquée pour le canton de Vaud, car incompatible avec le système que nous connaissons, à savoir un subventionnement à couches multiples composé d’apports cantonaux, communaux, de la part des employeurs et des parents. En créant une allocation de garde uniquement assumée par les entreprises, les employeurs vaudois paieraient la facture à double. Dans le contexte actuel, sur-ponctionner les employeurs pourraient faire exploser notre modèle, lassés de devoir constamment assumer les mauvais choix de la Confédération. Je fais notamment allusion au financement de la 13 e rente. Les entreprises vaudoises pourraient se retirer du partenariat public-privé. Cela pourrait avoir un effet direct sur l’offre d’accueil de jour, obligeant notre gouvernement à revoir l’ampleur de son financement. Notre modèle a fait ses preuves et il est équilibré ainsi. La FAJE est inquiète de la décision que prendront les Chambres fédérales.

Des baisses d’impôt cantonal en demi-teinte

Voilà maintenant bientôt deux ans que les milieux économiques ont déposé leur initiative pour une baisse d’impôt de 12 % . Les échanges avec les autorités politiques n’ont cessé depuis mais la situation actuelle ne satisfait personne. Explications et retour en arrière sur des mois de discussions dépourvues de tout.

Avec plus de 28 000 signatures, les associations économiques vaudoises ont déposé en avril 2023 une initiative populaire pour redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne. L’objectif se veut simple et clair : baisser l’impôt cantonal de 12 % sur le revenu et sur la fortune de tous les contribuables vaudois, sans toucher aux finances communales. Dans un canton où la fiscalité est une des plus lourdes de Suisse, la requête n’a rien de surprenant. Et pourtant si, car le gouvernement vaudois a peu goûté la démarche en la qualifiant d’entrée de jeu de déraisonnable et dangereuse pour la santé des finances publiques.

Le Conseil d’Etat s’est très vite refusé à la formule classique du contre-projet direct, ignorant ainsi les 28 0 00 paraphes déposés.

Après moult va-et-vient avec les initiants restés fermes sur leur position, il lui a paru judicieux d’opposer au 12 % un plan fiscal dit ambitieux, composé de mesures certes bonnes à prendre, mais annonçant des promesses de baisses d’impôt progressives sans garantie institutionnelle (5 % sur le revenu d’ici 2027 et 5 % sur la fortune). Ce qui n’a pas manqué de faire monter au créneau le comité d’initiative quelque peu étonné du manque de répondant d’un exécutif qui a annoncé dans son programme de législature des baisses d’impôts conséquentes. En demi-teinte pour le coup. Si très peu de députés ont véritablement contrecarré la proposition du Conseil d’Etat, les initiants eux n’ont pas changé d’avis et ont maintenu leur objectif du 12 %

La tension est montée d’un cran lorsque des acteurs externes à la politique cantonale sont entrés dans l’arène. Et pas des moindres : deux anciens ténors de la politique vaudoise qui ont jugé bon de venir tirer la sonnette d’alarme auprès des magistrats en fonction. La peur du résultat genevois en faveur d’une baisse d’impôts devait certainement être la raison de leur intervention impromptue. Ainsi, d’une baisse de 5 % sur le revenu, considérée comme un maximum possible quelques jours avant, le Parlement vaudois a accepté de passer à une diminution de 7 % . Dont acte. Cette situation aurait pu en rester là, mais non, il a fallu que les choses s’envinent encore un peu. N’en déplaise à certains.

La situation a atteint son paroxysme lors de la révision du bouclier fiscal. Quelques députés ont convaincu une majorité parlementaire, y compris le Conseil d’Etat, de lier la réforme du bouclier fiscal au refus de l’initiative des 12 % . Cette manigance, scandaleuse aux yeux des initiants, a pour objectif de sceller le destin de deux objets désunis par la matière, obligeant le peuple à choisir entre l’une ou l’autre réforme. Satisfait de l’adoption de cet amendement de dernière minute, le Conseil d’Etat a tout de suite entamé les négociations pour faire pression sur les initiants leur demandant de retirer leur texte en faveur du bouclier fiscal. Que nenni ! Nous n’en resterons pas à des baisses d’impôt cantonal en demi-teinte.

En effet, face à tant de rebondissements saugrenus, le comité d’initiative a fait savoir publiquement que l’initiative dite 12 % était maintenue et qu’il n’a eu d’autre choix, par respect des institutions, que de déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour briser le lien établi. Cela au nom de la démocratie et de la liberté de vote.

Dans l’attente d’une décision juridique qui pourrait prendre plusieurs mois, le peuple vaudois continuera à payer de lourds impôts. Retour au point de départ.

Des outils prometteurs

L’Agence de l’énergie pour l’économie a tenu son 23e Forum romand le 22 novembre dernier, à Bienne, sur le thème « L e bon moment pour agir ! » Décarbonation et économie circulaire au menu.

Pour une entreprise, faire évoluer ses infrastructures et procédés pour une utilisation efficace, durable des ressources énergétiques et matérielles, c’est affaire d’optimisation, d’adoption de sources renouvelables et de technologies innovantes, de bouclage de cycles… En quoi est-ce « le bon moment pour agir » d ans ce sens ?

Déjà par le fait qu’au niveau fédéral, l’ordonnance sur la protection du climat (OCI) et la loi sur le climat et l’innovation (LCI) sont entrées en vigueur début 2025, incitant à la décarbonation et à l’économie circulaire par des soutiens financiers. Le Forum de Bienne a fait aussi une place aux exigences crois -

santes de la législation européenne quant à la durabilité.

Si d’aucuns estiment cette évolution inopportune dans le contexte géopolitique actuel, de fait, celui-ci est lui-même incitatif par la volatilité usante des coûts de l’énergie et des matières premières qu’il induit. Les solutions se multiplient pour se libérer de ces incertitudes, à chaque entreprise revient de déterminer les mieux adaptées à ses spécificités. Accompagnant 4800 entreprises, l’AEnEC a une bonne expérience de ce « sur mesure » Et son 23e forum a, comme les précédents, informé sur des outils prometteurs.

Deux exemples en bref… Côté énergie, si les forums 2022 et 2023 avaient fait la part belle au stockage à moyen terme de l’électricité issue de production renouvelable, sous forme de gaz synthétique, le forum de Bienne s’est penché sur le stockage à court terme. La Pr Priscilla Caliandro, du Centre Stockage d’éner-

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gie (HES bernoise), a détaillé ses recherches avancées sur les batteries au service de la mobilité et d’applications stationnaires. Et côté matières premières, Raphaël Broye, directeur de Panatere SA, a enchanté avec son installation de fusion de déchets métalliques industriels sans eau ni rejet, grâce à la seule énergie du soleil, concentrée par des réflecteurs. Le bilan carbone ? 165 fois meilleur que par toute autre voie de recyclage ! De bon augure : pour l’heure, en pionnière, Panatere est débordée par les demandes.

Durabilité : le modèle suisse fonctionne

L’économie suisse agit déjà pour le climat. Mais pour aller plus loin, elle appelle à une régulation pragmatique, compatible avec l’UE, qui évite les excès bureaucratiques.

La Suisse a une marge de manœuvre précieuse dans la mise en place de sa réglementation en matière de durabilité. Elle doit l’utiliser pour éviter de copier à l’identique les directives européennes, qui montrent déjà leurs limites. L’Union européenne (UE) elle-même s’interroge désormais sur les effets de sa législation, jugée trop lourde, sur la compétitivité de son économie. Plusieurs États, comme l’Allemagne, demandent un allègement ou, au minimum, un report de ces règles.

Pendant ce temps l’approche adoptée par la Suisse a clairement fait ses preuves. Une étude commandée par la Confédération montre ainsi que plus de 80 % des grandes entreprises et 60 % des PME mettent déjà en œuvre des

processus de diligence raisonnable dans leurs chaînes de valeur mondiales. Les entreprises suisses investissent également massivement dans des technologies respectueuses de l’environnement et développent des solutions innovantes pour répondre aux défis climatiques. Elles prouvent qu’une économie compétitive peut aussi être responsable. Pour continuer sur cette voie, il faut donc une régulation adaptée qui soutienne ces efforts sans imposer des charges inutiles.

La Suisse doit ainsi adopter une approche pragmatique, compatible avec les normes internationales tout en permettant aux entreprises actives en Europe de se conformer aux règles de l’UE. L’objectif est clair : encourager la durabilité avec des règles efficaces, sans céder aux excès bureaucratiques qui freinent l’innovation et augmentent les coûts.

L’exemple de la CSRD européenne est parlant. En cherchant à réglementer dans les

moindres détails, cette directive impose des obligations complexes et coûteuses, sans garantir des résultats concrets en matière de durabilité. À l’inverse, des pays comme le Canada ou le Japon montrent qu’une réglementation souple est souvent plus efficace.

La voie suisse, basée sur le dialogue et la responsabilité, a fait ses preuves. Ne l’abandonnons pas pour une approche rigide qui risquerait de pénaliser nos entreprises sans renforcer la durabilité.

TEXTE BASILE DACOROGNA, RESPONSABLE ADJOINT DU BUREAU ROMAND D’ECONOMIESUISSE

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Nous n’avons pas fait les courses, et alors? „

J’ai pas le temps de m’arrêter manger, et alors? „ “ “ J’oublie régulièrement de prendre quelque chose, et alors? „

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Le CEO de Batmaid veut faire bouger les lignes !

Andreas Schollin-Borg, fondateur de l’entreprise Batmaid, est avant tout un homme de terrain. Avant de lancer son entreprise, il a pris des cours de nettoyage, où il a côtoyé plusieurs femmes travaillant toutes illégalement. L’expérience l’a marqué au point qu’il a non seulement monté un modèle d’affaires, mais avant tout un projet social pionnier en Suisse. Nous sommes allés à sa rencontre pour faire connaissance et mieux comprendre la problématique du travail au noir en Suisse.

C’est une triste réalité contre laquelle se bat le fondateur de l’entreprise Batmaid, Andreas Schollin-Borg. En Suisse, 75 % des personnes actives dans le secteur du nettoyage à domicile travaillent au noir, sans filet social. Cela correspond à environ un milliard de francs de salaires non déclarés. Ce secteur est tellement fragmenté depuis des années que personne ne veut s’en occuper. Sauf Batman ?

Batmaid/Batman. Si le justicier de l’ombre combat le crime, quel est votre combat ?

C’est simple. Mon combat est le travail au noir et mon objectif est d’apporter de la lumière sur ces travailleurs de l’ombre. Mais ma véritable intention reste de faire bouger les lignes au niveau politique tant pour les 4000 employés de Batmaid que pour les 120 0 00 autres travailleurs du secteur du nettoyage, qui subissent des inégalités salariales. Autrement dit, je veux sortir ces personnes de la précarité.

La législation suisse relative à la lutte contre le marché noir existe. Quelles sont les réalités du terrain ?

Aujourd’hui, notre législation lutte contre le travail au noir par deux mesures claires : les amendes en cas de dénonciation et la déclaration dite simplifiée. Elles sont appliquées, certes. Mais le problème est plus profond. Il tient à l’éducation et à une méconnaissance du rôle de l’employeur. Celles et ceux qui font appel à du personnel deviennent, sans en avoir conscience, des employeurs au

sens strict des lois en vigueur sur l’emploi et le marché du travail. Il faut comprendre que l’on ne recrute pas des personnes comme on ferait appel à des indépendants mandatés et rémunérés à un temps T. La plupart des particuliers ignorent leurs responsabilités envers le personnel de nettoyage et méconnaissent le cadre légal en cas d’infractions. L’amende ne sanctionne pas uniquement un manquement ponctuel, elle est rétroactive et inclut le rattrapage de toutes les charges sociales impayées, pouvant atteindre plusieurs milliers de francs selon les cas.

Si la Suisse connait encore un taux aussi élevé de travail au noir, c’est parce que, dans l’imaginaire collectif, l’idée persiste que ne pas être déclaré permet de gagner davantage. Or, c’est une illusion. Si on compare un emploi non déclaré à un travail légalement rémunéré et déclaré, la différence de salaires sur une carrière de 40 ans s’élève à 14 francs par heure. Concrètement, le salaire d’une personne non déclarée, payée 25 francs par heure, revient en réalité à un salaire horaire de 11 francs pour une personne déclarée. Ce delta s’explique par l’absence de couvertures sociales auxquelles l’employé devrait légalement avoir droit en cas d’absences (chômage, maternité, congé, maladie, vacances, etc.). Contrairement aux idées reçues, un employé gagne mieux sa vie et sécurise son avenir en étant déclaré. En d’autres termes, le travail au noir s’apparente à une forme d’esclavagisme moderne, menant à des situations de précarité extrême à l’âge de la retraite,

lorsqu’aucune retombée financière n’est garantie, obligeant ces personnes à maintenir une activité professionnelle.

Triste réalité. Preuve qu’une surréglementation du nettoyage à domicile va à l’encontre de la priorité des clients, qui reste le prix. Or, l’écart entre le coût d’un travail non déclaré (25 francs par heure en Suisse romande) et celui d’un service déclaré (entre 32 francs par heure pour une déclaration simplifiée où la personne reste employeur, et jusqu’à 45 francs par heure pour une entreprise de nettoyage) est trop important, principalement en raison des charges supplémentaires qui se répercutent sur le prix. L’impact est encore plus violent pour les employeurs tel que Batmaid, dont les charges s’envolent. Il devient alors difficile d’inciter les particuliers à déclarer leur personnel de nettoyage. Le risque de recul des avancées sociales permises par le modèle de Batmaid est aussi réel que préoccupant. Le monde politique doit réagir.

Respecter les règles coûte cher certes, mais comment faire pour empêcher un évident retour en arrière ?

Plusieurs mesures sont envisageables et méritent d’être débattues entre acteurs concernés. Parmi elles : u n abaissement de la TVA pour les employeurs, une exonération fiscale sur les premières centaines de francs déclarées pour les employés, une défiscalisation des heures de nettoyage sur un montant fixe pour les employeurs ayant un personnel déclaré, des bons familles pour des heures de ménage déclarées, un avenant aux CCT actuelles jugées trop strictes pour un modèle d’affaire d’entreprises de nettoyage chez les particuliers.

Devenu la cible des syndicats et souvent ignoré du politique local, Andreas SchollinBorg repart au combat pour faire bouger les lignes, ici comme ailleurs. Qu’il garde le cap et la cape !

24 février – 2 mars 2025

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PIB vaudois

La croissance vaudoise est attendue à 1,8 % cette année, contre 1,5 % au niveau suisse. Après une progression du PIB de 1,2 % en 2024, la dynamique devrait donc s’accélérer et ce, malgré un contexte international difficile.

ÉVOLUTION DU PIB ENTRE 2014 ET 2026, EN %

PRÉVISIONS DE CROISSANCE PAR BRANCHE

ÉVOLUTION 2024 PAR RAPPORT À 2023

CROISSANCE SUPÉRIEURE À 2%

★ Chimie, pharma, caoutchouc, verre, métallurgie

★ Production et distribution d’électricité et d’eau

★ Transports, postes et télécommunications, édition

★ Administration publique, santé, éducation, sports

CROISSANCE DE 0.5% À 2%

▲ Hôtellerie et restauration

▲ Construction

▲ Alimentation, textile, cuir, bois, papier

▲ Activités financières et assurances

ÉVOLUTION DE -0.5% À 0.5%

Activités immobilières, services aux entreprises

REPLI DE -0.5% À -2%

▼ Commerce de gros et détail, réparation

REPLI SUPÉRIEUR À -2%

■ Machines, instruments, horlogerie

■ Secteur primaire

■ PIB Vaud

■ PIB

* Estimations

ÉVOLUTION 2025 PAR RAPPORT À 2024

CROISSANCE SUPÉRIEURE À 2%

★ Chimie, pharma, caoutchouc, verre, métallurgie

★ Activités financières et assurances

★ Construction

★ Activités immobilières, services aux entreprises

CROISSANCE DE 0.5% À 2%

▲ Administration publique, santé, éducation, sports

▲ Commerce de gros et détail, réparation

▲ Secteur primaire

▲ Alimentation, textile, cuir, bois, papier

▲ Machines, instruments, horlogerie

REPLI DE -0.5% À -2%

▼ Hôtellerie et restauration

▼ Transports, postes et télécommunications, édition

REPLI SUPÉRIEUR À -2%

■ Production et distribution d’électricité et d’eau

Suisse

Quel modèle de gouvernance pour ma PME ?

La CVCI, en partenariat avec le Cercle Suisse des Administratrices (CSDA), propose un cycle inédit de trois conférences autour des enjeux de la gouvernance des PME. L’objectif : fournir des solutions concrètes et pratiques aux dirigeants, administrateurs et entrepreneurs.

Comment les PME suisses doivent-elles repenser et moderniser leurs structures de gouvernance de façon à garantir la transparence et la responsabilité, mais aussi la pérennité et la compétitivité à long terme ?

Dans un contexte où les exigences légales, environnementales et sociales sont de plus en plus strictes, répondre à cette question s’avère essentiel.

La CVCI et le CSDA proposent ainsi aux entrepreneurs, membres de direction et administrateurs qui souhaitent être davantage informés sur ces enjeux et options, d’appro -

Litiges «

fondir cette thématique lors de trois conférences animées par des experts et offrant des témoignages concrets.

13.03.2025

COMMENT PROFESSIONNALISER

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

DES PME

Les experts discuteront des opportunités qu’un conseil professionnalisé peut offrir, des coûts associés et des meilleures pratiques pour recruter et intégrer des administrateurs qualifiés.

05.06.2025

LA GOUVERNANCE

D’ENTREPRISE AVEC LE SOUTIEN

D’UN ADVISORY BOARD

OU CONSEIL CONSULTATIF

Découvrez comment ces organes apportent des compétences précieuses tout en main-

employeur-employé

tenant une structure souple et informelle, adaptée aux besoins des PMEs.

30.09.2025

LA GOUVERNANCE DES ENTREPRISES FAMILIALES : PÉRENNITÉ ET TRANSITION

Les experts aborderont la mise en place de structures de gouvernance adaptées pour gérer les transitions générationnelles, et les familles présentes partageront les diverses possibilités existantes.

Infos complémentaires et inscriptions sur m www.cvci.ch/fr/evenements

» : nos juristes et avocats à votre service

En cas de litige avec un de vos collaborateurs, le service juridique de la CVCI vous conseille et vous accompagne.

Conseils, négociations ou représentation en justice, en cas de litige avec un employé, les entreprises membres de la CVCI peuvent faire appel aux spécialistes en droit du travail de notre service juridique. Stéphanie Carnal, avocate à la CVCI, répond à nos questions.

Quel accompagnement est concrètement proposé à un employeur qui rencontre un litige avec un (ex)-employé ?

Deux situations peuvent se présenter. En premier lieu, celle de l’employeur qui reçoit une réclamation d’un (ex-)employé (ou de son représentant, tels qu’un avocat, une protection juridique ou un syndicat), concernant des prétentions issues du rapport de travail.

En deuxième lieu, celle de l’employeur invité à comparaître devant l’autorité de conciliation ou le tribunal des prud’hommes, cela dans le cadre d’une procédure introduite par son (ex)-employé.

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO ISTOCK

En cas de différend avec un (ex)-employé, notre service juridique propose un accompagnement personnalisé selon les demandes de l’entreprise membre, que ce soit dans le cadre de négociations ou devant les tribunaux des prud’hommes. Au choix de l’employeur et en fonction de ses besoins, nos juristes et avocats le conseillent, avec ou sans représentation, l’assistent en audience et rédigent les écritures en justice par exemple.

Quels sont les cas de figure visés par cette prestation ?

Comment cette prestation est-elle facturée aux entreprises membres ?

Ce service est accessible aux membres de la CVCI uniquement et le tarif est identique à celui des autres prestations sur mandat du service juridique (250 francs/heure + TVA pour les membres et 200 francs/heure + TVA pour les membres premium).

Plus d’infos : m www.cvci.ch/fr/litiges

Assurez votre visibilité à notre AG 2025

Notre Assemblée générale 2025 aura lieu jeudi 15 mai à Beaulieu, dans la Halle 1. Saisissez cette occasion pour présenter votre entreprise aux près de 600 personnes qui participent à cet événement majeur de l’agenda CVCI.

A l’issue de la partie officielle, les participants seront accueillis dans le désormais traditionnel « C arrefour vaudois » qui permet à une trentaine d’entreprises exposantes de présenter leur activité, de réseauter et échanger via leur stand durant toute la durée de l’événement. Faire rayonner l’écosystème CVCI et la richesse de son réseau, favoriser les relations entre nos partenaires, fournisseurs et amis et, finalement, générer des opportunités entre les entreprises membres présentes est l’objectif du « C arrefour vaudois ».

Comme chaque année, 600 personnes sont attendues à l’AG de la CVCI – membres, représentants politiques, invités et partenaires.

C’est une occasion à ne pas manquer pour mettre en valeur votre entreprise auprès de dirigeants venant des 4 coins du canton !

Pour cela nous mettons en location deux types de stands :

• L es stands « P remium » de 16 m 2 à 5000 francs (+ TVA)

• L es stands « C lassique » de 6 m 2 à 2000 francs(+ TVA)

En cas d’intérêt concernant un stand, merci de contacter – d’ici au vendredi 28 février 2025 – Dara Eap (dara.eap@cvci.ch) qui se fera un plaisir de vous donner plus d’informations. Si vous souhaitez également devenir un sponsor de notre Assemblée générale 2025, n’hésitez pas à nous le faire savoir et nous vous donnerons volontiers plus d’informations à ce sujet.

Nous nous réjouissons de vous retrouver à l’occasion de cette journée !

TEXTE

DARA EAP

DARA.EAP@CVCI.CH

PHOTO ZUZANNA ADAMCZEWSKA-BOLLE

Forum Durabilité de l’économie vaudoise

TEXTE

ORIANE ENGEL ET PATRICK ZURN

ORIANE.ENGEL@CVCI.CH

PATRICK.ZURN@CVCI.CH

PHOTO

ZUZANNA ADAMCZEWSKA-BOLLE

C’est un évènement désormais devenu incontournable pour la CVCI et les entreprises vaudoises. Le Forum Durabilité célébrera déjà sa 3e édition le 27 février prochain au Millennium Center de Crissier.

La liste des soutiens s’est d’ailleurs étoffée puisque cet évènement compte désormais Romande Energie, Vaudoise Assurances, Elite, Haleon et PME comme partenaires. Cet indispensable appui permet ainsi de vous offrir un programme de haute qualité. Nous aurons la chance d’accueillir François Gemenne, politologue, chercheur et auteur principal pour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour une conférence plénière qui s’annonce passionnante. Puis ce Forum se poursuivra par deux séries d’ateliers pratiques à choix, lors desquels les participants auront l’occasion d’entendre le témoignage de PME sur des thématiques variées et d’échanger

entre eux. La sobriété énergétique, le reporting RSE, la présentation de solutions pour PME et plus grandes entreprises concernant les risques liés à la nature, la mobilisation de l’humain au cœur de la transition durable ainsi que l’alliance de la durabilité et de la rentabilité figurent au menu d’un programme riche et attractif. L’objectif étant in fine que les entreprises présentes puissent repartir avec une feuille de route concrète à appliquer dans leur activité.

L’évènement se terminera par un cocktail dînatoire de réseautage, également une composante importante pour établir des contacts et partager les bonnes pratiques.

Il reste encore des places, ne tardez pas à vous inscrire !

Synature : une technologie au service de la biodiversité

Face à l’urgence écologique, Synature se positionne comme un acteur essentiel pour surveiller et préserver la biodiversité. Grâce à une approche novatrice mêlant bioacoustique et intelligence artificielle, cette start-up répond à un problème mondial : l’absence de solutions simples, standardisées et évolutives pour mesurer l’état de la biodiversité. Fin 2024, Synature a obtenu un prêt de 50 000 francs de la Fondation pour l’innovation et la technologie (FIT) pour la soutenir dans cette mission.

Selon le WWF, plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies, mais nous ignorons précisément combien disparaissent chaque jour. Ce manque de données freine les actions concrètes. Synature propose une solution technologique qui permet de collecter, analyser et interpréter efficacement les données de biodiversité, même dans les environnements les plus isolés.

Ces microphones intelligents équipés de technologies de pointe sont capables d’enregistrer les sons de la nature jusqu’à 90 jours en autonomie et transfèrent automatiquement leurs

données vers une plateforme cloud, sans intervention ou traitement manuel.

Grâce à des algorithmes avancés de machine learning, ces sons bruts sont ensuite analysés pour produire des indicateurs précis de biodiversité. « En clair, notre solution permet d’identifier les espèces présentes et de déterminer les tendances en matière de biodiversité. », explique Olivier Staehli, co-fondateur et CEO de Synature. « Nous facilitons la collecte de données à grande échelle et sur des terrains difficiles d’accès, et notre plateforme intuitive permet ensuite de visualiser, comparer et gérer les données de manière claire,

ce qui en fait un outil précieux et facilitant ainsi la prise de décisions éclairées pour la préservation des écosystèmes naturels. »

Derrière Synature, une équipe passionnée : Olivier Staehli, cofondateur et CEO, est ingénieur diplômé de l’EPFL et photographe animalier, et Noah Schmid, directeur technique, apporte plus de 15 ans d’expérience en ingénierie logicielle et un diplôme de l’ETH. Depuis 2022, ils ont démontré l’efficacité de leur technologie lors de projets pilotes réalisés avec des partenaires renommés comme le Parc national suisse, celui de Yellowstone aux Etats-Unis et des entreprises privées. Ces collaborations ont non seulement généré des revenus initiaux, mais ont également mis en lumière l’intérêt croissant pour des solutions évolutives de suivi de la biodiversité.

Aujourd’hui, Synature finalise le développement de sa version bêta de microphones intelligents. S’ensuivront la création d’un design industriel robuste adapté aux conditions naturelles extrêmes et le déploiement de la solution chez les premiers clients en Suisse, en France, en Allemagne et en Espagne. Parallèlement, l’entreprise continue d’améliorer sa plateforme de gestion des données grâce aux retours des utilisateurs et s’apprête à intégrer des fonctionnalités de détection d’espèces.

Le prêt Digital Seed de 50 0 00 francs de la FIT soutient justement ces étapes clés dans le développement de Synature, garantissant ainsi la durabilité et l’efficacité de ses appareils. En rendant le suivi de la biodiversité plus fiable et accessible, Synature entend jouer un rôle central dans la gestion durable des écosystèmes et le développement de stratégies de conservation éclairées. m www.synature.ch/fr

TEXTE JULIE BOCQUEL

JULIE.BOCQUEL@FONDATION-FIT.CH PHOTO SYNATURE

Couplés à de l’IA, les microphones de Synature permettent de suivre l’évolution de la biodiversité.

«

N otre région doit se positionner en matière d’économie circulaire »

Le Forum de l’économie de la Côte se tiendra le 27 mars prochain sur le thème très actuel de la lutte contre le gaspillage des ressources et de la préservation de l’environnement. Pour le président de la manifestation, la Côte doit avoir un positionnement dans ce domaine. Le conseiller fédéral Guy Parmelin sera l’un des hôtes de marque de l’événement.

Les dirigeants, les acteurs économiques, ainsi que nombre d’élus de la région de l’Ouest lémanique vont se presser le 27 mars prochain à Rolle à l’occasion de la 13e édition du Forum de l’économie de la Côte (FELC), au Rosey Concert Hall. « L e FELC est une association ayant pour vocation d’organiser une plateforme de discussion sur des thèmes liés à l’économie », explique Pierre-André Romanens, président de la manifestation et député au Grand Conseil.

UN ENJEU MAJEUR

Cette année, les organisateurs du Forum ont choisi de mettre le curseur sur l’économie circulaire, qui constitue l’un des enjeux majeurs de la transition climatique. « Une région, aussi attractive que la nôtre, doit avoir un positionnement en matière d’économie circulaire, relève Pierre-André Romanens. Notre Forum 2025 est axé sur le premier cercle économique, avec des intervenants du monde issus des secteurs de l’agroalimentaire et de la construction. » Dans le courant de l’après-midi, un prix à l’innovation, d’une valeur de 50 0 00 francs, sera distribué par la Région de Nyon.

La Côte vaudoise connaît un essor économique réjouissant depuis de nombreuses années. On y recense des entreprises étrangères, ainsi que de nombreuses petites et moyennes entreprises, des sociétés de services et des indépendants. Les chiffres du chômage de décembre 2024 pour les districts de Nyon (3,9 %) et de Morges (3,4 %) restent inférieurs à la moyenne cantonale, qui s’établit à 4,5 % . Il faut enfin rappeler que l’économie agricole, vinicole et forestière joue un rôle non négligeable dans l’Ouest lémanique.

En marge des allocutions prévues, le point d’orgue du FELC sera constitué par la présence du conseiller fédéral Guy Parmelin. Venu presque en voisin, lui qui réside à Bursins, le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) répondra à une interview et à des questions, concernant l’économie circulaire à l’échelle nationale et internationale.

Un programme riche et varié qui devrait attirer du monde sur les hauts de Rolle.

13e édition du Forum de l’économie de La Côte, jeudi 27 mars 2025, Rosey Concert Hall, Rolle m www.felc.ch

L’AGRICULTURE

EST AUSSI CONCERNÉE

Parmi les nombreux intervenants du Forum, Aude Jarabo, directrice d’Agroimpact, viendra présenter les activités de cette association à but non lucratif. Créée en 2023, cette dernière entend mettre à disposition des milieux agricoles des outils économiques spécifiques pour résoudre le problème de la transition climatique de l’agriculture en la finançant.

« L’ensemble de la chaîne de valeur du secteur alimentaire a besoin de décarboner les matières premières. Par l’entremise d’Agroimpact, les agriculteurs s’engagent à établir un diagnostic pour savoir où ils en sont de leurs émissions de gaz à effet de serre. » I ls vont alors mettre en place un plan d’action avec le Conseil agricole pour augmenter leur stockage de carbone, réduire les émissions de leur bétail, etc. « Nous allons estimer l’impact des mesures en tonnes de CO2 et leur verser des primes sur les matières premières. » I l s’agit en fait d’une alternative aux crédits carbone.

« Nous rendons concrète cette transition climatique auprès du monde agricole. L’économie circulaire rencontre un bon écho, car ces milieux sont conscients qu’ils ne vont pas réussir à faire cette transition tout seuls. Ils ont besoin de collaborer avec leur chaîne de valeur », conclut Aude Jarabo.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL

JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTO ISTOCK

La Côte vaudoise connaît un essor économique réjouissant depuis de nombreuses années.

L’actualité de nos entreprises sous la loupe

Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité.

PROCADRES

INTERNATIONAL

SUISSE REJOINT

NIM EUROPE

Nouvel élan pour le Management de transition : Procadres International Suisse annonce son intégration au sein de Nim Europe, acteur européen clef et pôle spécialisé du management de transition du Groupe Menway. Procadres International Suisse, pionnier il y a plus de 10 ans, a fait progresser la pratique du management de transition en Suisse. Activité en plein essor, le management de transition consiste à confier la direction d’une entité, d’une fonction ou d’un projet, à un dirigeant opérationnel expérimenté, pendant

une durée limitée, pour pallier une carence de management ou adresser des situations de transformation. A travers Nim Europe, Procadres étend son pool de talents accessible avec plus de 12 0 00 managers de transition, souhaite renforcer l’accompagnement auprès de la clientèle suisse en s’appuyant sur de solides synergies et offrir des solutions toujours plus personnalisées, ciblées au plus près des besoins des organisations.

m www.procadres.ch

Frédérique Bleyzac, Partner Suisse romande représentant NIM Suisse.

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSKA-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

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JEUDI 15 MAI 2025

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CARREFOUR VAUDOIS DÈS 14H – ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 16H30

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CECI N'EST QU'UN SAVE THE DATE ! IL FAUDRA VOUS INSCRIRE EN MARS 2025 QUAND VOUS RECEVREZ NOTRE INVITATION.

AVEC LE SOUTIEN DE :

La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres

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1003 Lausanne

F lavia Schneider

T. 079 245 06 54

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1405 Pomy

Roberto Valfre’ di Bonzo

T. 079 900 37 56 www.ngnt.ch

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COMMERCE DE GROS

LA VIGNERONNE PLEASURE FOR EVERYONE SA

1166 Perroy

Marc Vicari

T. 079 212 82 53 https://lavigneronne.ch

COMMUNICATION & MARKETING

MICKAËL DA MATHA SANT’ANNA

1803 Chardonne

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1400 Yverdon-les-Bains

Sylvain Pilloud

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Camille Christe

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CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU CANTON DE FRIBOURG

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Christophe Emmenegger T. 026 347 12 20 www.ccifribourg.ch

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David Vincent T. 079 195 55 94

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Julien Lacour-Gayet

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T. 076 822 23 39

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TALK SÀRL

1350 Orbe

T. 024 441 63 63

Laurent Vuarraz

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BACALAR SA

1070 Puidoux

Patricia Verly T. 079 310 56 41

HÔPITAUX ET CENTRES DE SOINS

DOCADOM SA

1012 Lausanne

Alexis Bikfalvi

T. 078 953 96 55

https://docadom.ch

HORLOGERIE

MG SYSTEM SA

1338 Ballaigues

Stéphanie Cartillier

T. 021 843 24 61

ICT

SWISS INSTITUTE FOR SUSTAINABLE INFORMATION AND TECHNOLOGY (ISIT-CH)

1660 Château-d’Oex

Florian Revaz

T. 077 529 53 89

https://isit-ch.org

IMMOBILIER

BRICKS AG

1005 Lausanne

Henri Lambert

T. 079 425 96 74

https://bricks.ch

REMOBS - RELOCATION & MOBILITY SOLUTIONS

1207 Genève

Martha Cervantès

T. 078 203 25 45 www.remobs.ch

IMPORT ET EXPORT

SÉLECTION FL, FRANCO LO PRESTI

1026 Denges

T. 078 726 09 30

INDUSTRIE AUTOMOBILE

LECLANCHÉ TECHNOLOGIES SA

1400 Yverdon-les-Bains

Sandra Rousset

T. 024 555 05 09

w ww.leclanche.com/fr

INDUSTRIE COMPOSANTS

ÉLECTRIQUES ET ÉLECTRONIQUES

COPROD SÀRL

1024 Ecublens

L oïc Delineau

T. 079 859 42 95

LOGICIELS INFORMATIQUES

ARHIS BUSINESS SOLUTIONS SA

1204 Genève

Lucas Tita

T. 022 808 00 20

https://arhis.com/fr/

RECRUTEMENT

INTEGRAL JOB SA

1213 Petit-Lancy

Daniel Broggi

T. 079 210 39 93

VITALRH SÀRL

20 02 Neuchâtel

Sarah Minder

T. 032 722 11 44

https://vitalrh.ch/

TECHNOLOGIES ET SERVICES DE L’INFORMATION

CAMPTOCAMP SA

1030 Bussigny

Emmanuelle Pigueller

T. 076 780 44 45

www.camptocamp.com

CENTER FOR TECHNOLOGY

SOVEREIGNTY SA

1008 Prilly

Vanessa Rochat

T. 021 627 60 37

FINDATUTOR.CH SÀRL

1066 Epalinges

Sarthak Sharma

T. 079 260 50 39

w ww.findatutor.ch

TOURISME

TRAVELISE SÀRL

1950 Sion

A lain Quartenoud

T. 027 456 11 45

https://travelise.ch

TRANSPORT

HENRI HARSCH HH SA

1003 Lausanne

Sébastien Pernolet

T. 021 312 11 45

www.harsch.ch

VINS ET SPIRITUEUX

PJC SÀRL

1004 Lausanne

Jonathan Bornand

T. 079 964 87 58

Enquête interne, procédure

DROIT DU TRAVAIL

B a été engagé comme directeur auprès de la banque A le 1er novembre 2010. Le 29 août 2018, une collaboratrice a saisi la médiatrice interne afin de signaler être victime d’actes de harcèlement sexuel de la part de B. A l’issue d’une enquête interne, la banque A a licencié B pour le 31 janvier 2019. Dans les faits, le contrat a pris fin ultérieurement en raison d’une incapacité de travail de B, non relevante en l’espèce.

B a saisi la justice en faisant notamment valoir le caractère abusif de son licenciement. Débouté sur ce point en première instance, il obtient, au niveau cantonal, la reconnaissance du caractère abusif du licenciement, ainsi qu’une indemnité correspondant à 3,5 mois de salaire.

Sur recours de la banque A, le Tribunal fédéral s’est penché sur la question du caractère abusif du licenciement. Le point litigieux porte, en l’espèce, non sur le caractère fondé des accusations de harcèlement sexuel, mais sur le processus d’enquête interne de la banque A.

En effet, B avait été convoqué le 20 septembre 2018 à un entretien, sans être informé de son objet, ni de la possibilité d’être accompagné par une personne de confiance. Cette option d’accompagnement est expressément prévue dans la directive interne de la banque A relative au harcèlement sexuel.

2. POSITION DE B

B allègue n’avoir pas pu se préparer à l’entretien du 20 septembre 2018, faute d’informations préalables. De plus, il n’a pas été informé de l’identité des personnes impliquées, qu’il s’agisse de la dénonciatrice ou des témoins, ni des faits précis et détaillés qui lui étaient reprochés, dans le souci de protéger les autres collaborateurs concernés. B soutient par conséquent n’avoir pas pu se défendre correctement. Un procès-verbal a été établi, et remis à B, qui n’en a pas demandé de correction, ni pris position par écrit en rapport avec le contenu du document.

Dans son argumentaire, B soutient que les principes de la procédure pénale devraient

trouver application dans une enquête interne, et notamment les éléments suivants :

• D roit de préparer sa défense, de se faire représenter/assister et de présenter des demandes de preuves

• D roit à une information complète sur les faits reprochés (Quand ? Q ui ? Q uoi ? Comment ?)

A défaut du respect de ces principes dans l’enquête interne, le licenciement subséquent est, selon B, nécessairement abusif.

3. ANALYSE DU TRIBUNAL FÉDÉRAL

Les garanties procédurales du prévenu en procédure pénale ne trouvent pas d’application directe dans le cadre de l’enquête interne menée par un employeur privé. En effet, dans un contrat de travail, les parties se sont liées volontairement par un contrat de durée, alors que dans le cas d’une procédure pénale, la personne inculpée se trouve soumise aux autorités indépendamment de sa volonté.

Les sanctions et conséquences potentielles diffèrent également très largement, en ce sens que le collaborateur risque, dans le pire des cas, la résiliation de son contrat de travail, alors que le prévenu risque une amende, une peine pécuniaire ou privative de liberté dans le cas d’une procédure pénale.

Pour ces raisons, l’absence de communication préalable à l’entretien n’entraîne aucune conséquence, les informations en cours d’entretien et la remise d’un procès-verbal, à propos duquel B a pu se prononcer étant suffisants dans le cadre d’une enquête interne.

Selon la directive interne de la banque A, B aurait pu demander à être accompagné par une personne de confiance. Il n’a pas été informé expressément de cette possibilité, n’a pas requis une telle assistance ni sollicité un nouvel entretien en étant assisté.

Le Tribunal fédéral relève que la banque A aurait dû informer B de cette possibilité, sans toutefois que ce manquement ne soit suffisant pour que le licenciement subséquent soit abusif.

B n’a pas été informé en détail ni des personnes impliquées, ni des faits détaillés. Le Tribunal fédéral a admis que l’anonymat peut se justifier par le risque de conséquences graves pour les intéressés, qui doivent être protégés.

Quant aux faits reprochés à B, ils étaient suffisants, même évoqués dans les grandes lignes.

Le groupe d’enquête était indépendant et a entendu plusieurs personnes afin d’établir les faits dans un rapport d’enquête suffisamment convaincant.

Le licenciement n’est donc pas abusif pour cause d’insuffisance procédurale.

4. QUE

DÉDUIRE DE CET ARRÊT ?

Les garanties de la procédure pénale ne s’appliquent pas aux enquêtes internes menées par un employeur.

Il n’est donc pas obligatoire d’informer le collaborateur concerné de l’objet ou du but de l’entretien au préalable, ni de lui donner la possibilité d’être assisté, ni de lui révéler tous les détails des faits reprochés et des personnes impliquées

En application du principe de la liberté contractuelle, l’employeur est en droit de licencier le collaborateur, pour autant que cela ne constitue pas un abus. Un licenciement est ainsi abusif s’il est donné « à l a légère » ou sans motif « r aisonnable ». En revanche, en présence de soupçons fondés, le licenciement n’est, sauf cas particulier, pas abusif. Dans un tel cas, c’est le sérieux de la procédure d’enquête qui est déterminant.

L’employeur devrait donc prévoir, pour les enquêtes internes, une marche à suivre structurée afin de garantir une démarche aussi objective que possible dans l’établissement des faits, sans pour autant être tenu par les règles de la procédure pénale.

« Tout contenu généré par l’IA doit être vérifié »

L’intelligence artificielle (IA) monopolise la une des médias depuis des mois. Ses progrès fulgurants fascinent autant qu’ils inquiètent. Pour ses chantres, l’IA générative devient incontournable. « I l est surtout indispensable de se poser la question de savoir comment l’utiliser », explique Matthieu Corthésy, formateur dans ce domaine. Pour lui, les chefs d’entreprise doivent absolument réglementer son utilisation.

Qu’est-ce que l’IA générative en quelques mots ?

L’IA au sens large existe depuis les années 1950. L’IA générative repose sur une base de données qui génère du texte, des images ou des vidéos. Le système le plus connu est ChatGPT. Il effectue des corrélations et lorsqu’on lui pose des questions, il crée des contenus émanant de données fournies à la base par les humains.

Ce système s’impose toujours davantage, dans le monde économique en particulier. Est-il indispensable aujourd’hui aux entreprises, quelle que soit leur taille ?

Il est surtout indispensable de se poser la question de savoir comment utiliser cette technologie. Parmi la centaine d’entreprises que j’ai accompagnées, il ne s’en trouve pas une seule qui n’a pas pu trouver un cas concret d’utilisation de l’IA pour ses équipes. Un exemple ? Dans une société de construction où je donnais une formation, un grutier affirmait ne pas voir de possibilités d’utiliser l’IA. En regardant avec lui des cas concrets, nous avons trouvé plusieurs activités dans lesquelles l’IA permettait de simplifier grandement son travail administratif, d’où un gain de temps appréciable. Cela vaut pour des PME comme pour des multinationales.

La base de tout, ce sont les besoins métiers. En discutant avec les professionnels concernés, on trouve des cas d’utilisation concrète. J’écoute quels sont les besoins des entreprises

et je leur propose ensuite des solutions applicables. Il n’existe pas un seul métier, selon moi, dans lequel on ne pourra pas trouver une application possible, notamment pour diminuer la charge mentale au travail qui peut être pesante pour les employés.

Quels sont les avantages et les dangers de l’IA en entreprise ?

Du côté des avantages, il y a par exemple la possibilité de répondre à des courriels, de résumer et de comparer des documents, d’en sortir les éléments-clés. Le recours à l’IA générative permet de gagner du temps dans l’exécution de nombreuses tâches. Du côté des risques que l’on sous-estime, il faut bien admettre que l’IA générative n’est pas infaillible. Le système peut commettre des erreurs. S’il a un doute, au lieu de dire qu’il ne sait pas, il est capable de donner une réponse plausible, mais qui est en réalité totalement inventée. Cela exige donc un contrôle humain ultérieur. Tout contenu généré par l’IA doit être vérifié. Seule l’expertise métier permettra de dire si la solution virtuelle est adéquate. L’intuition humaine ne peut pas être répliquée. En tant qu’humain, on a trop tendance à se sous-estimer. Pour moi, ChatGPT joue le rôle d’un assistant auquel on délègue certaines tâches, comme on pourrait le faire avec un stagiaire.

Les entreprises doivent-elles édicter des directives internes pour réguler l’utilisation de l’IA ?

C’est fondamental. A ma connaissance, près de 75 % des entreprises ne disposent pas de

charte sur l’utilisation de l’IA générative. Or dans les faits, les employés l’utilisent : l ’absence de directive induit donc une zone grise problématique. A cet égard, la nouvelle loi sur la protection des données pose des limites claires dans l’utilisation des fichiers clients, par exemple. Il faut donc que les entreprises régulent la question par une charte ou une directive, notamment pour ce qui concerne l’anonymisation des données. Sur notre site, on trouve un modèle de directive qui peut servir de base pour l’élaboration de règles.

Les Etats doivent-ils de leur côté réguler l’IA pour éviter des dérives ?

Le Conseil fédéral doit publier en ce début d’année un rapport sur une régulation de l’intelligence artificielle. Bruxelles fait un peu cavalier seul sur cette question dans le monde. La législation européenne sur l’IA, qui établit des règles harmonisées en matière d’intelligence artificielle, fournit aux développeurs et aux pourvoyeurs d’IA des exigences et des obligations claires en ce qui concerne ses utilisations spécifiques. Ces bases permettent d’éviter certaines dérives. Mais il s’agit aussi de trouver un équilibre entre régulation et innovation.

Un conseil ?

A mes yeux, il convient de garder un esprit critique face à l’IA générative, en particulier au vu des effets d’annonce grandiloquents qu’on lit dans les médias sur ce thème. Il existe plein de projets qui fonctionnent en démo, mais qui ne marchent pas dans les faits. Lorsqu’on me dit : « I magine quand ce sera au point », je réponds : « Eh bien reviens quand ce sera au point ». En revanche, il existe quantité d’applications concrètes qui sont déjà fonctionnelles. Je suis le premier à dire qu’il faut utiliser l’IA. Une métaphore résume bien les enjeux : « Avec l’IA, il y a deux erreurs à ne pas commettre : faire l’autruche ou le poulet sans tête. » L a vérité se situe entre les deux.

Matthieu Corthésy m www.mcjs.ai

FORMATIONS

SCORE MANAGEMENT

SCORE Management organise à la CVCI une formation de deux jours sur la négociation. Ce cours collectif « R emise d’offre et défense de prix » porte sur le déroulement d’un RDV client en face à face.

05 & 19.03.2025

CVCI

T. 078 655 62 30

Eric Bertin

eric@score-management.ch www.score-management.ch

INSTITUT ARIAQ

L’Institut Ariaq organise, à Yverdon-lesBains, des formations reconnues par le SECO, l’OFSP et l’AEAI :

• le 06.03.2025 Métrologie Introduction

• le 19.03.2025 Six Sigma Yellow Belt (1 jour)

• dès le 31.03.2025 Responsable systèmes de management intégrés (SMI) – TQ3 (20 jours)

• dès le 15.04.2025 Chef de projet Six Sigma – Green Belt (9 jours)

• dès le 25.04.2025 Méthode 8D : résolution de problèmes (2 jours)

• dès le 29.04.2025 Gestionnaire logistique (3 jours)

• d ès le 29.04.2025 Ordonnanceur logistique (8 jours)

• dès le 29.04.2025 Planificateur logistique (12 jours)

• dès le 29.04.2025 Lecture de plan (2 jours)

• dès le 29.04.2025 Agent Métrologue – TM1 (9 jours)

06.03.2025

Yverdon-les-Bains

T. 024 423 96 50 www.ariaq.ch support@ariaq.ch

CHALLENGE

HEIG-VD

Vous avez une problématique à résoudre, une thématique à explorer ou un projet innovant à lancer ?

Durant une semaine intensive, les étudiant·es en ingénierie et en économie d’entreprise de dernière année de la HEIG-VD travaillent sur des problématiques de vos organisations pour y apporter un regard neuf et des solutions créatives.

17-21.03.2025

CVCI

T. 076 365 74 59 lea.jouffrey@heig-vd-ch www.heig-vd.ch

FORUMS

FORUM GSE ROMANDIE

SANTÉ AU TRAVAIL : ENJEUX ET PERSPECTIVES

La gestion de la santé en entreprise permet de favoriser un environnement de travail sain et productif, et garantit le respect des normes légales et éthiques en matière de santé et de sécurité au travail.

Avec ce premier congrès d’une demi-journée, le Forum GSE Romandie propose de réunir toutes les personnes intéressées à mieux saisir les transformations du monde du travail et les stratégies de prévention pouvant être mises en place au sein des organisations de toutes tailles.

25.03.2025

Haute Ecole de la Santé La Source, Beaulieu T. +41 21 314 74 41 www.forum-gse.ch

RENCONTRES HORIZON L’ART SUBTIL DE LA COLLABORATION TRAVAILLER ET PROSPÉRER EN ÉQUIPE DANS UN ENVIRONNEMENT IMPRÉVISIBLE

(Re)découvrons ensemble les fondamentaux de la collaboration pour travailler efficacement, même en dehors des structures hiérarchiques traditionnelles. Bien que souvent considérée comme une clé du succès dans les organisations, la collaboration présente de nombreux défis. En explorant les outils, les pratiques et les compétences nécessaires pour une collaboration efficiente, nous découvrirons comment créer les conditions pour travailler et prospérer ensemble tout en prenant soin du collectif.

27.03.2025

Crêt-Bérard willi.studer@proviatus.ch www.rencontres-horizon.ch

IMPRESSUM

Editeur

Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne

T. 021 613 35 35 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch

Rédaction

Zuzanna Adamczewska-Bolle, Dara Eap, Oriane Engel, Jean-François Krähenbühl, Romaine Nidegger, Fanny Oberson, Barbara Venditti et Patrick Zurn.

Gervaise Defago (rédactrice responsable)

Conception

BuxumLunic, avenue Charles Dickens 6, 1006 Lausanne, www.buxumlunic.ch

Imprimeur

Sprint votre imprimeur SA

Acquisition de partenaires

Urbanic Régie publicitaire, avenue Edouard Dapples 54, 1006 Lausanne, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch

Tirage

4500 exemplaires

Parution

Six fois par année

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www.bcv.ch/conseilsPME

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