N° 45 - Décembre 2013
Mensuel de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie
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Sciences de la vie : où en est le canton de Vaud ?
Sommaire
Editorial
Actualité
Un pôle dynamique, mais encore jeune et fragile
3 Editorial 4
Agenda de la CVCI
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Etat des lieux « Il a fallu se battre pour construire ce pôle en sciences de la vie et il faudra continuer pour le préserver »
Transfert de technologies 10 Hautes écoles et entreprises : des échanges intenses et à développer davantage encore Les acteurs 12 « Chez Debiopharm, nous nous appliquons à garder le plus possible l'esprit start-up » 13 Ferring : « Nous sommes très heureux d'être en Suisse, en particulier dans le canton de Vaud » 14 Le site Novartis de Prangins est en plein recrutement 17 Medtronic, le numéro un mondial des stimulateurs cardiaques 19 La start-up Abionic cible le diagnostic des allergies
Votre CVCI 20 Nouveaux membres Services et prestations 22 Allocations familiales : les nouveautés de 2014 22 Offre SWISSFIRMS : 50 % de rabais sur l'achat d'adresses !
Annexe : • Les Echos des Tribunaux
Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Le départ de la société biotechnologique Merck Serono et, plus récemment, celui du siège européen de l'entreprise d'origine irlandaise Shire ont jeté un froid sur le pôle lémanique des sciences de la vie. Inutile se voiler la face : il s'agit là de revers importants pour l'Arc lémanique. Ces sociétés emblématiques laissent un vide que nous ne pouvons pas ignorer d'un haussement d'épaule. Car la région, et le canton de Vaud en particulier, ont su créer en une dizaine d'années un véritable centre de compétences en matière de sciences de la vie. Les passerelles foisonnent dans le transfert de technologies entre hautes écoles, hôpitaux universitaires, instituts de recherche et entreprises (voir article pp. 16-17). Au niveau mondial, l'Arc lémanique figure parmi les pôles de compétence qui ont connu la plus puissante progression depuis le début des années 2000 (voir pp. 8-9 et 11). Vaud a parcouru un chemin extraordinaire en une dizaine d'années. Les sciences de la vie couvrent bien entendu les industries pharmaceutiques et biotechnologiques. Et le récent départ de Shire ne doit pas masquer le fort engagement de Novartis à Prangins (pp. 12 et 13), la présence du siège mondial d'un acteur comme Ferring à St-Prex (p. 15) ou le modèle très novateur et souple d'une société telle que Debiopharm, à Lausanne (p. 14). Mais la dénomination « sciences de la vie » englobe également les fabricants de dispositifs médicaux et d'appareils de diagnostics. Dans l'industrie medtech, Vaud abrite des champions mondiaux comme Dentsply Maillefer, numéro un mondial de l'orthodontie, Vaud a parcouru un à Ballaigues, ou encore Medtronic, leader des chemin extraordinaire en stimulateurs cardiaques, à Tolochenaz (p. 16). une dizaine d'années. Une foule de start-up s'active dans le Quartier de l'innovation de l'EPFL, AC Immune, Biocartis, Abionic (p. 17). Le cluster comprend également le monde hospitalier, emmené par le CHUV (et les HUG à Genève), bien sûr, mais où se sont aussi installées de nombreuses cliniques privées. Vaud a su bâtir un pôle de renommée envié. Les départs de Merck Serono et de Shire doivent donc être relativisés. Mais pas ignorés non plus, comme je l'écrivais en introduction. Car le cluster des sciences de la vie est encore jeune, et donc fragile. Il doit être entouré des meilleures conditions-cadres possibles. La grande inconnue vient de la fiscalité. La Suisse va abandonner les statuts spéciaux cantonaux, qui permettent aux sociétés actives essentiellement à l'étranger de payer moitié moins d'impôts que les entreprises actives uniquement sur le marché national. Qu'adviendra-t-il après cette réforme, dans le canton de Vaud ? Personne ne le sait encore, mais une chose est sûre : la suppression des régimes spéciaux sans mesures compensatoires impliquerait, pour ces entreprises, un doublement de l'ardoise fiscale. Cette situation n'est pas saine. Elle n'est pas propice à la promotion économique, qui doit pourtant s'activer à renouveler constamment le tissu économique local. Elle est également problématique pour les filiales de grands groupes étrangers, qui pourraient choisir de s'installer dans un autre pays. Ou un autre canton, qui a déjà clarifié son avenir fiscal, comme Zoug ou Neuchâtel. Vaud a aujourd'hui toutes les cartes en mains pour rester dans la course, mais doit veiller à demeurer attractif et compétitif. Un abandon des statuts spéciaux au profit d'un impôt unique sur le bénéfice, accompagné de mesures du type « IP boxes », qui favorisent l'innovation, donnerait un coup de fouet à toute son économie. Pour le plus grand profit de tous. Claudine Amstein Directrice de la CVCI
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Agenda de la CVCI
16.01.
Soirée-débat : « Immigration : pourquoi le canton de Vaud en a besoin ? » de 18 h 00 à 19 h 30, Lausanne Palace
Pourquoi les entreprises vaudoises ne peuvent-elles pas se passer de main-d’œuvre étrangère ? Doit-on mettre un frein à la croissance sur l’Arc lémanique ? Faut-il repenser totalement notre politique d’immigration en réintroduisant des plafonds et des contingents pour l’immigration ? Ce sont quelques-unes des questions qui seront débattues lors de cette soirée organisée par la CVCI et economiesuisse. En effet, les Suisses vont devoir se prononcer trois fois sur la politique d'immigration au cours des deux prochaines années. L'Arc lémanique, qui figure parmi les régions les plus dynamiques de Suisse, est particulièrement sensible à cette question en termes notamment de main-d'œuvre, d'infrastructures, de logement et d'intégration. Nos experts, issus de l'économie (Nestlé SA, Dentsply Maillefer, Rüeger SA, CHUV) et des mondes politique et académique (Philippe Leuba, Guy Parmelin, Aldo Ferrari, Pierre Dessemontet), apporteront un éclairage bienvenu sur ces thèmes d'actualité, autour d'une table ronde animée par Thierry Meyer, Rédacteur en chef de 24 heures. Prix : la participation à cette manifestation est gratuite. Renseignements et inscriptions : robin.eymann@cvci.ch
29.01.
Libéralisation du marché du gaz : quels avantages les industriels peuvent-ils en tirer ? de 8 h 00 à 10 h 00, CVCI
Les grands consommateurs de gaz ont depuis une année la possibilité de choisir librement leur fournisseur. Quelles entreprises peuvent le faire ? Quelles économies peuvent-elles en attendre ? Quelles sont les contraintes techniques ? Quelles seront les prochaines étapes de la libéralisation ? Jacques Bérard, de l'Association suisse de l'industrie gazière, fera un tour d'horizon de la situation et sera à votre disposition pour répondre à vos questions. Prix : la participation à cette manifestation est gratuite. Renseignements et inscriptions : amandine.may@cvci.ch
29.01.
« 5 à 7 » de la CVCI : à vos agendas ! de 17 h 00 à 19 h 00, dans divers endroits du canton
Participez à l'édition 2014 de nos « 5 à 7 » de début d'année dans l'un des endroits à choix ci-dessous : • Mercredi 29 janvier, Caveau des Vignerons, Yvorne • Jeudi 6 février, La Longeraie, Morges • Jeudi 13 février, Centre Mondial du Cyclisme, Aigle • Mercredi 19 février, HEIG-VD, Yverdon-les-Bains • Jeudi 6 mars, CVCI, Lausanne • Mercredi 12 mars, Astra Hôtel, Vevey. Durant ces manifestations, un moment sera consacré à une brève présentation de cinq entreprises préalablement tirées au sort. Ces événements constituent également un moment de partage avec l'équipe de direction de la CVCI, lors duquel vous pourrez échanger vos idées et soumettre vos préoccupations. En fonction des lieux et de l'actualité, ces soirées pourront également prendre une forme plus interactive. Les « 5 à 7 » se termineront par un apéritif de réseautage qui vous donnera l'occasion d'approfondir les discussions. Inscrivez-vous dès maintenant sur notre site Web et communiquez-nous les thèmes qui vous préoccupent par e-mail ! Prix : la participation à ces manifestations est gratuite. Renseignements et inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch
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Actualité
29.01.
SWISSFIRMS : présentation des différentes opportunités de promotion de votre entreprise de 17 h 00 à 19 h 00, CVCI Le site SWISSFIRMS a pour mission de promouvoir les entreprises membres des Chambres de commerce suisses (CCIS). Couvrant la totalité du territoire helvétique, il constitue la principale base de données économiques de notre pays, grâce à ses différentes possibilités de sélection par activité. Chaque entreprise membre d’une CCI bénéficie gratuitement d’une fiche de présentation complète. Afin de présenter ce portail, et notamment les opportunités de mieux mettre en valeur votre entreprise, nous vous invitons à participer à une séance d’information suivie d'un apéritif. Prix : gratuit pour les membres, 50 francs (HT) pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : zuzanna.bolle@cvci.ch www.swissfirms.ch
30.01.
L'informatique : cauchemar des chefs d'entreprise ! de 17 h 00 à 19 h 00, CVCI L'informatique se complexifie chaque jour davantage. Avec l'apparition de nouvelles exigences, les solutions coûteuses sont rarement à la hauteur des attentes. Les problèmes de sécurité des données, de la lenteur des réponses, deviennent de plus en plus aigus. Un cauchemar pour les chefs d'entreprise en quête d'efficience. L'informatique peut-elle se renouveler et trouver un nouveau souffle ? Evenja le prouve et le démontre. Avec Evenja, grâce à l'ajout de la notion d'espace-temps dans le traitement des informations, les avantages deviennent infinis. Evenja transforme la lourdeur en légèreté et la complexité en simplicité. Mais aussi l'insécurité d'une équation mathématique abstraite en une sécurité compréhensible par tous. Perplexe ? Intéressé ? Rejoignez-nous pour notre prochain publi-séminaire. Renseignements et inscriptions : zuzanna.bolle@cvci.ch
Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Agenda de la CVCI
Actualité
18.02.
« 5 à 7 » sur la demeure du débiteur et les poursuites de 17 h 00 à 19 h 00, CVCI
Qui n'éprouve pas de difficultés à se faire payer ? Du premier rappel à la mainlevée de l'opposition, un avocat et une juge de paix exposeront les principales étapes de la procédure de recouvrement de créances, avec quelques trucs et astuces qui permettent aux créanciers d'éviter certaines mauvaises surprises au moment de se lancer dans une procédure de poursuites. Le « 5 à 7 » sera suivi d'un apéritif au cours duquel nous pourrons continuer à échanger sur ce thème. Le nombre de places étant limité (max. 60), la priorité sera donnée aux membres et nous nous réservons le droit de n'accepter qu'un représentant par entreprise. Prix (HT) : 50 francs pour les membres et 75 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : droit@cvci.ch
COURS DE DROIT DU TRAVAIL
16.01.
Certificat de travail de 14 h 00 à 17 h 00, CVCI
Au terme d'une demi-journée de formation, les participants connaîtront les principes leur permettant de rédiger un certificat de travail de manière conforme aux exigences légales. Prix (HT) : 150 francs pour les membres CVCI et 225 francs pour les non-membres, documentation et pause-café comprises.
30.01.
Introduction au droit du travail de 9 h 00 à 17 h 00, CVCI
A l'issue d'une journée de formation, les participants auront acquis les connaissances de base en droit du travail, qui leur permettront de mieux comprendre le cadre légal suisse. Prix (HT) : 400 francs pour les membres CVCI et 600 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café compris.
06 et 11.02. Echos des Tribunaux en droit du travail de 16 h 00 à 18 h 00, CVCI
Présentation de la jurisprudence récente du Tribunal fédéral en matière de droit du travail. Les trois sessions, à choix, du rendez-vous incontournable des RH de Suisse romande ont lieu jeudi 6 février 2014, de 16 h 00 à 18 h 00, ou mardi 11 février 2014, de 9 h 00 à 11 h 00 ou de 16 h 00 à 18 h 00, toutes suivies d'un apéritif. Prix (HT) : 100 francs pour les membres CVCI et 150 francs pour les non-membres.
Renseignements et inscriptions pour tous les cours de droit du travail : Sonia Delgado, droit@cvci.ch, T. 021 613 36 37 Le programme complet de nos formations est disponible sur : www.cvci.ch/formation
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COIN DE L'EXPORTATEUR
21.01.
Cours export – Edition 2014 de 9 h 00 à 17 h 00, Lausanne
04.02.
L'origine non préférentielle de 14 h 00 à 17 h 00, CVCI
12.02.
Douanes et origine préférentielle de 9 h 00 à 17 h 00, Fribourg
20.02.
Formalités douanières et notion d'ori- gine des produits de 13 h 30 à 17 h 00, CVCI
La Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI) organise, pour le compte des Chambres de commerce et d'industrie romandes, son cours de sensibilisation et de formation consacré aux techniques du commerce international. Ce séminaire de deux jours aura lieu les mardis 21 et 28 janvier 2014, à l'Hôtel Mövenpick, à Lausanne. Prix (HT) : 400 francs pour les membres d'une CCI et 450 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : anne.morales@cnci.ch
Ce cours présente les règles d’origine non préférentielle selon l’Oor - DEFR du 9 avril 2008 et les certificats d’origine qui leur sont liés. Ce cours s'adresse aux personnes en charge des exportations et des transports, responsables logistique dans des entreprises prestataires de services, étudiants préparant un brevet de spécialiste en exportation et/ou en logistique, collaborateurs souhaitant se perfectionner. Renseignements et inscriptions : eleonore.pugnot@cvci.ch
A l'issue de ce cours, les participants seront à même de remplir correctement les documents à l’exportation, d’en comprendre la signification, l’importance et dans certains cas, la portée juridique des déclarations qui y figurent. Certains documents douaniers contiennent des informations dont le contenu a une portée économique et juridique importante, comme par exemple l’application d’un accord de libre-échange ou un certificat d’origine. De nombreux accords de libre-échange font l’objet de contrôles chez l’exportateur, généralement à la demande des douanes du pays de destination de la marchandise. Dans ce cas, l’exportateur doit être en mesure de prouver que les déclarations qu’il a faites sur les formulaires correspondent à la réalité. Ce cours s'adresse aux personnes bénéficiant d’une expérience pratique dans le domaine de l’exportation. Renseignements et inscriptions : vroulin@ccif.ch
Ce cours a pour but d'aborder et d'expliquer la différence entre les règles d’origine non préférentielle et les règles d'origine préférentielle, ainsi que les documents qui leur sont liés. Des exemples de documents et de pièces requises par les Bureaux de l’origine suisses illustrent la présentation. Ce cours s'adresse plus particulièrement aux personnes débutant dans l'exportation et les transports, aux étudiants préparant un brevet de spécialiste en exportation et/ou en logistique et aux collaborateurs souhaitant se perfectionner. Renseignements et inscriptions : eleonore.pugnot@cvci.ch
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Etat des lieux
Actualité
« Il a fallu se battre pour construire ce pôle en sciences de la vie et il faudra continuer pour le préserver » L'attractivité du canton de Vaud pour les sociétés pharmaceutiques, biotechnologiques ou medtech s'est renforcée au cours des dernières années au point de placer la région parmi les plus dynamiques au monde. Explications avec Jean-Pascal Baechler, responsable de l'Observatoire de l'économie vaudoise de la BCV.
Une étude publiée l'an dernier par la BCV montre que le canton de Vaud figure parmi les leaders mondiaux dans les sciences de la vie. Qu'en est-il exactement ? Effectivement, le canton de Vaud, l’Arc lémanique, sont clairement visibles sur la carte mondiale des pôles des sciences de la vie : notre région figure parmi celles qui ont connu la croissance la plus rapide dans ce domaine depuis le début du millénaire, c’est-à-dire une progression de plus de 10 % par an de la valeur ajoutée brute de ces activités qui englobent la pharma, la biotech et les medtech. La région bâloise, la Californie, Boston, la région de l’Øresund en Scandinavie ou la région zurichoise n’ont pas connu une progression aussi rapide sur cette période. Il s’agit d’une « success story » relativement peu connue et il semblait logique d’y consacrer un chapitre de l’étude « Santé vaudoise : secteur vital ». Celui-ci se base notamment sur des estimations de taille et de croissance provenant d’une étude de l’institut BAK Basel consacrée aux pôles en sciences de la vie dans le monde. Depuis, cette dernière a été mise à jour et complétée par une analyse de deux pôles émergents en Asie. Ces nouveaux chiffres confirment que l’Arc lémanique est bien dans le trio de tête en termes de croissance dans les sciences de la vie. Mais ils montrent aussi que Shanghai et la région de Cambridge sont également très dynamiques. Par contre, l’autre pôle asiatique souvent évoqué, Singapour, est un peu en retrait. Soyons quand même réalistes, le leader incontesté du domaine est la région bâloise. Dans aucune autre région, la densité des
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sciences de la vie n’est aussi élevée : celles-ci représentent 8 % des emplois et 18 % de la valeur ajoutée. Bâle se distingue également par sa dynamique, une croissance de plus de 8 % par an depuis le début du millénaire, le quatrième rythme le plus rapide parmi les pôles étudiés par le BAK. Si l’on regarde dans le détail, l’on observe que les sciences de la vie sont une spécialité suisse, bien présente dans l’ensemble de la Romandie et dont le centre de gravité est à Bâle. D’ailleurs, la dernière étude d’Avenir Suisse, consacrée à l’innovation, montre que la moitié des dépenses de recherche et développement du secteur privé concerne ce domaine, ce qui prouve son importance. Cependant, on l’a vu avec le transfert du siège de Merck Serono de Genève en Allemagne ou l’annonce du déménagement du siège européen de Shire d’Eysins à Zoug, il n’y a rien d’acquis. Il a fallu se battre pour construire ce pôle en sciences de la vie et il faudra continuer pour le préserver et poursuivre son développement. Cela dit, le canton de Vaud peut véritablement être fier de la réussite de ces dernières années. Justement, les cas de Merck Serono ou Shire ne montrentt-ils pas que ce secteur est aussi extrêmement fragile ? « Extrêmement fragile », je ne le pense pas. Mais la région n’est pas à l’abri de revers, de la perte d’emplois ou même de centres de décision. D’ailleurs, pour que le panorama soit complet, vous pourriez aussi mentionner, dans d’autres cantons, les annonces de transfert de production dans le domaine des techniques médicales. Mais revers n’est pas synonyme de « début de la fin ». Le site de production de Merck Serono à Corsier-sur-Vevey est toujours en activité. De nombreuses entreprises restent très présentes dans le canton, Ferring, Debiopharm, pour ne mentionner que deux exemples ; le canton abrite aussi plusieurs sièges européens de pharmas ou de sociétés du domaine des techniques médicales, telle Medtronic. Certaines entreprises investissent même massivement dans le canton, comme Novartis à Prangins, ou Dentsply Maillefer à Ballaigues. Les cantons voisins ne sont pas en reste : la pharma belge UCB a poursuivi la construction d’un nouveau site de production à Bulle, tandis qu’on a parlé dans la presse de l’ouverture d’une nouvelle ligne de production de Celgene à Boudry.
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Actualité
Etat des lieux
Faisons-nous confiance : le canton de Vaud, la Suisse romande, ont su tirer parti des mutations économiques. La région est économiquement diversifiée, dynamique et bien positionnée dans plusieurs domaines porteurs. Comment s'explique l'émergence de cette spécialisation sur le secteur de la santé au sens large ? L’une des principales raisons est que notre région se distingue par une combinaison de compétences unique au monde. Elle est à la pointe dans des domaines comme la biologie, la biotechnologie, la microtechnique et les techniques médicales, dont l’un des fondements est le savoir-faire horloger [ndlr : auquel l’Observatoire BCV de l’économie vaudoise a aussi consacré une étude], les sciences des matériaux ou l’informatique. C’est important, car les sciences de la vie sont devenues transdisciplinaires. Les compétences sont là. La région dispose de très bonnes hautes écoles et la place scientifique vaudoise a une longue tradition. La création en 1964 de l’ISREC, l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer, à Lausanne a aussi contribué à l’ancrage des sciences de la vie dans le canton. Et, aujourd’hui, il existe un tissu d’entreprises, d’institutions académiques et de laboratoires de recherche suffisamment dense. Quand s'est véritablement constitué ce pôle ? Assez étonnamment, il est relativement jeune. Certes, le canton dispose depuis longtemps d’un riche groupe d’institutions académiques et de recherche, avec le CHUV, l’ISREC ou l’antenne de l’Institut Ludwig de recherche contre le cancer. On peut aussi mentionner les cliniques privées. Par contre, dans le volet industriel, les entreprises du domaine n’étaient pas très nombreuses jusque vers la fin du 20e siècle. On peut mentionner comme exemples l’inventeur du Merfen, la société Zyma, qui subsiste aujourd’hui en tant qu’une partie de Novartis, ou Galenica, un distributeur et fabricant de médicaments installé aujourd’hui à Berne, mais fondé en terres vaudoises. Puis, Debiopharm a été fondée en 1979 ; dans les années 1980, l’on a vu la création par Serono d’un site de production à Aubonne et, durant la décennie suivante, l’installation par Medtronic d’un siège régional à Tolochenaz, la construction par Serono de son site de production à Corsier-sur-Vevey, puis le déménagement par la biopharma d’origine scandinave Ferring de son siège
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mondial à St-Prex en 2000. La même période a aussi marqué le début de l’éclosion de nombreuses start-up dans la région. Et ainsi de suite. Durant les années 1990, la croissance du pôle lémanique était déjà appréciable, environ 5 % par an selon les données du BAK, mais largement inférieure à celle d’autres pôles à la même époque, en particulier la Californie ou la région de Boston. Le pôle lémanique des sciences de la vie a donc véritablement pris son envol avec le début du nouveau millénaire. On dit souvent que la collaboration entre les entreprises et les hautes écoles et instituts de recherche est l'une des clés du dynamisme romand. Avez-vous des éléments qui le démontrent ? Il s’agit d’une question difficile. Un tissu économique s’apparente à un biotope qui évolue en fonction de relations complexes entre ses habitants plutôt qu’à une mécanique dont on peut observer les rouages. Cela dit, si l’on fait abstraction des activités liées aux ressources naturelles, l’on observe souvent que le dynamisme économique d’une région s’accompagne d’un dynamisme de ses acteurs académiques. Ce n’est pas le seul facteur, mais il y a alors une émulation qui influence positivement l’intérêt pour les métiers concernés, l’attrait de la région pour des talents venant de l’extérieur, le niveau de formation, la recherche, l’innovation, les nouveaux projets, les investissements et globalement les activités que les entre) prises souhaitent conduire dans la région. (Suite de l'article
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Actualité
Fermeture de nos bureaux en fin d'année Nous vous informons que nos bureaux seront fermés : du mardi 24 décembre 2013 à 16 h 00 au lundi 6 janvier 2014 à 7 h 45. Cependant, pour ne pas pénaliser nos exportateurs, notre Service export sera ouvert les lundi 30 et mardi 31 décembre 2013, de 8 h 00 à 12 h 00. Le Service sera atteignable par téléphone pour les rendez-vous et le courrier sera livré par la poste ces jours-là. Les dossiers « guichet » seront traités pendant cette permanence de manière habituelle. Nous espérons ainsi répondre aux besoins et être encore davantage « au service des entreprises » ! Nous vous souhaitons de Joyeuses Fêtes de fin d'année ainsi qu'une année 2014 pleine de succès !
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Actualité
Quels sont les rôles respectifs du canton et de la Confédération dans l'émergence et l'expansion de ce pôle ? L’action des pouvoirs publics a été discrète mais elle s’est inscrite dans de nombreux domaines, la formation, le transfert de technologies, les conditions-cadres, la fiscalité, le soutien à la création d’entreprises, le soutien à des projets innovants par des entreprises existantes ou l’implantation d’entreprises étrangères. Les intervenants ont été nombreux, les hautes écoles, mais aussi les institutions nationales de soutien à la recherche scientifique, les autorités du canton, son développement économique et celui de la région. Chacun, dans son domaine, a contribué au succès. Pour les petits acteurs des sciences de la vie, qu'en est-il des possibilités de financement dans la région ? Les études sur ce thème, notamment celles de l’Université de Bâle, montrent que la Suisse, et en particulier la Suisse romande, sont bien approvisionnées en capital-risque. Une part importante finance des jeunes entreprises dans les technologies de l’information, mais les sciences de la vie en bénéficient également. Cela dit, il semble que l’accès au financement dans les phases de pré-amorçage et d’amorçage puisse être amélioré. C’est pourquoi les moyens financiers de la Fondation pour l’innovation technologique [ndlr : dont la CVCI est partenaire depuis l'origine] ont été augmentés. La BCV y participe à hauteur de 5 millions de francs sur dix ans. Il s’agit de l’un des volets du programme Innovaud, dont le but est de maximiser le potentiel d’innovation dans le canton. Cette initiative est chapeautée par l’Etat de Vaud et plusieurs partenaires privés y sont associés.
Impressum Éditeur : Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), Avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction & administration : Claudine Amstein, Mireille Bigler, Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Elodie Buchheim, Laurine Chiarini, Sonia Delgado, Véronique Gauzargues, Julien Guex, Philippe Gumy, Jacky Lampo, Mathieu Piguet, Patrick Roulet, Serge Sahli, Norma Streit-Luzio, Christine Walter-Luz. Gervaise Zumwald (rédactrice responsable) Conception : Buxum communication - Founex www.buxum.ch Imprimeur : IRL plus SA Acquisition de partenaires : DG Marketing, Grandvaux, T. 021 793 16 10
Etat des lieux
La vigueur du franc, qui dure maintenant depuis trois ans ne va-t-elle pas affaiblir le pôle vaudois des sciences de la vie ? Ce n’est certainement pas un avantage. Mais les exportations de produits pharmaceutiques ont relativement bien résisté à cette situation. Leur succès sur le marché répond à une équation très complexe, dont le prix n’est que l’une des variables. La productivité lors de la production, le positionnement du produit, la possibilité ou non de le substituer sont d’autres éléments à prendre en compte. On aurait aussi pu craindre des délocalisations dans la production, mais ce n’aurait pas été simple, surtout pour des installations qui ont fait l’objet d’une validation par des autorités de surveillance. Quant aux investissements, la force du franc n’a certainement pas pesé du bon côté de la balance, mais il n’y a pas eu de gel de ce côté, comme le montrent Novartis à Prangins, Dentsply Maillefer à Ballaigues, UCB à Bulle ou d’autres exemples. Dans l'étude, vous évoquiez en conclusion un « plan pour le futur ». Que préconisez-vous exactement ? La région n’est pas à l’abri de revers, comme on l’a vu, la force du franc n’est pas un avantage et il y a d’autres facteurs d’incertitude, comme les projets de réforme de la fiscalité des entreprises. Un atelier organisé en 2011 par les organes de la BCV et réunissant plusieurs spécialistes s’était penché sur des axes d’actions pour renforcer le pôle des sciences de la vie. Un de ceux-ci est la formation. Si la région dispose de suffisamment de professionnels à haute valeur ajoutée, il semble que la question de trouver les bonnes personnes puisse être plus présente dans les activités plus orientées vers la production. Mieux valoriser ces métiers, au niveau de la formation justement, pourrait donc s’avérer intéressant. Mieux vendre le pôle de la santé, à l’interne et à l’externe, et créer des indicateurs qui mesurent son développement ont été d’autres pistes évoquées. Une partie des discussions a naturellement porté sur les moyens de favoriser l’éclosion de jeunes entreprises. Comme disposer de plus d’incubateurs, des structures qui offrent aux jeunes pousses les infrastructures dont elles ont besoin. Il faut relever que le programme Innovaud, qui a été lancé depuis, adresse un certain nombre de ces points, comme le financement dans les phases d’amorçage et de pré-amorçage, la fédération des parcs technologiques ou la coordination des différents acteurs de l’innovation dans le canton.
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Propos recueillis par Philippe Gumy
Tirage : 4’500 exemplaires Paraît la 4e semaine du mois
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Transfert de technologies
Actualité
Hautes écoles et entreprises : des échanges intenses et à développer davantage encore Les partenariats entre l’économie et les institutions actives dans les sciences de la vie continuent de se développer. Les exemples de collaboration sont nombreux et dépassent parfois les frontières du canton. « Nous espérons que notre collaboration avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne nous mènera à une meilleure compréhension des maladies du cerveau et au développement de nouveaux traitements », explique Rob ten Hoedt, vice-président senior de Medtronic et responsable de la région Europe, Moyen-Orient, Afrique et Canada. La société de Tolochenaz vient d’officialiser très récemment l’accord signé avec l’EPFL. Ce type d’annonce ne surprend pas dans une région très orientée sur le pôle des sciences de la vie. Le secteur se positionne même en cluster. Parmi les priorités définies, le canton de Vaud encourage le renforcement de la collaboration entre les milieux de la recherche et ceux de l’industrie. Plusieurs organismes de soutien à la promotion et à l’innovation favorisent cet échange. Panorama des différents acteurs régionaux. Présence d’un cluster de choix Pour commencer, la présence conjointe des hautes écoles, d’un pôle de recherche de renommée internationale, d’une industrie de pointe et de start-up en pleine croissance constitue un climat propice à l’émergence d’un cluster dans les sciences de la vie. Parmi les principales institutions, on relève l’EPFL, avec l'Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur le Cancer (ISREC), l’Université de Lausanne, avec sa faculté combinée de biologie et de médecine, le CHUV avec ses laboratoires et son personnel hospitalier qualifié, notamment pour effectuer des tests. Ainsi équipé, le canton de Vaud dispose d’un contexte des plus favorables au transfert des technologies à l’industrie. En marge des grands groupes bien installés, il existe aussi tout un tissu économique de petites et moyennes entreprises spécialisées dans le domaine de la santé ou de l’innovation médicale. Dans ce secteur, la moitié des structures sont actives dans le créneau des dispositifs médicaux. En parallèle, les hautes écoles complètent le tableau en formant une main-d’œuvre très qualifiée. En outre, le canton offre une concentration de spécialisation attirante pour de nombreux chercheurs qui viennent ensuite s’y établir. Ces derniers peuvent soit y suivre des formations, soit démarrer leur pratique dans le monde professionnel.
Basée au parc scientifique de l'EPFL, Sophia Genetics, une jeune entreprise spécialisée dans la bioinformatique a bénéficié d’une bourse CTI (Commission pour la technologie et l'innovation CTI) dans le cadre de son partenariat avec l’EPFL. Ces aides de la Confédération sont un instrument permettant de financer des projets high-tech menés de manière conjointe entre une PME et une haute école. Les fonds offerts paient en principe les coûts académiques. Leur montant va de quelques milliers de francs au million. « Il faut bien cibler son partenariat avec le monde académique, sinon on risque de se perdre », observe le Dr Jurgi Camblong, CEO de Sophia Genetics. Dans un second temps, une jeune pousse a besoin d’accéder au marché. Dans cette phase, le directeur de la société de bioinformatique estime qu’il serait intéressant d’encourager un peu plus les institutions locales à collaborer sur des projets innovants, au lieu de se lancer sur le marché international. « Il existe des start-up avec des solutions qui peuvent apporter des plus-values à des grandes entités privées ou publiques implantées dans la région », poursuit le fondateur de Sophia Genetics. Dans la catégorie plus mature, Sensimed a aussi bénéficié d’un encadrement CTI. Issu d’un spin-off de l’EPFL, elle conçoit, développe et commercialise des microsystèmes intégrés pour des dispositifs médicaux. « Nos projets en cours se situent dans le domaine de l’industrialisation et de l’algorithme de logiciel. Les liens avec des hautes écoles permettent d’accélérer le développement d’une idée et de renforcer les avantages compétitifs de la société », explique Jean-Marc Wismer, directeur de Sensimed. De son côté, AC Immune a mis sur pied plusieurs interactions avec des universités en Suisse, mais aussi à l’étranger. Elle travaille notamment en étroite collaboration avec l’EPFL et l’université de Bâle dans le cadre d’un projet de CTI sur le développement de médicaments contre les troubles de la mémoire. « Les clusters sont très importants, car ils entraînent la création d’un environnement créatif. Grâce à eux, les entreprises peuvent tirer parti de diverses convergences », relève Eva Schier, responsable de la communication de AC Immune.
Des passerelles réussies avec l’économie Les cas de figure sont nombreux. De grandes firmes comme Firmenich, Novartis, Debiopharm, Johnson & Johnson profitent de cet environnement et des compétences en place dans la région. Selon le domaine d’activité, elles recherchent les atouts propices à leur expansion. Le phénomène vaut aussi dans l’autre sens lorsqu’une petite structure cherche un partenaire industriel ou institutionnel.
PACTT : interface entre la recherche et l’industrie Parmi les associations de soutien, le PACTT, le bureau de transfert de technologie pour l’université de Lausanne et pour le CHUV, œuvre principalement dans les domaines de la biologie et de la médecine, deux branches fortement représentées dans le tissu économique de la région. Son objectif est de gérer la propriété intellectuelle des deux établissements et de la valoriser pour qu’elle puisse se positionner le plus rapidement
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Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Transfert de technologies
Photo Alain Herzog / EPFL
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L'EPFL Innovation Park
possible sur le marché. Le PACTT apporte son aide dans le processus d’acquisition d’une licence pour une entreprise. « L’évolution d’une technologie se concrétise souvent grâce à une collaboration scientifique entre une société et des chercheurs. En cas d’accord, il faut établir des contrats de collaboration. L’un de nos rôles est d’assister les porteurs de projet pour que tout se passe bien », explique Stefan Kohler, directeur du PACTT. Dans son activité, le service dispose de liens avec plusieurs partenaires industriels. L’organisme travaille aussi en collaboration avec un réseau professionnel comme des avocats, des conseillers spécialisés. Innovaud : conseil global pour la nouveauté Lancée au printemps 2013, Innovaud a été conçue comme un guichet unique permettant à tout projet novateur de trouver un soutien. Pour accompagner les firmes riches en idées, l’association fédère les acteurs vaudois de la recherche. Elle bénéficie du soutien des sept technopôles, par exemple ceux d’Yverdonles-Bains et de l’EPFL, ainsi que de celui de la Fondation pour l’innovation technologique (dont la CVCI est partenaire depuis sa fondation) et de l’Association pour la promotion des innovations et des technologies et l’Etat. Innovaud aide les structures entrepreneuriales établies à mettre en place des financements et à entrer en contact avec des acteurs importants du développement technologique. Elle aide également un manager à identifier le bon laboratoire.
Depuis le début de cette année, une soixantaine de sociétés de toute taille, de la start-up à la grande firme, ont développé des projets dans les sciences de la vie. « Au cours de ces dix dernières années, le volume de recherches dans le domaine a fortement augmenté à l’EPFL. Il existe donc une demande importante de projets qui sont sur le point de poursuivre leur vie en entreprise », explique Patrick Barbey, directeur d’Innovaud. Une « health valley » romande Le cluster des sciences de la vie dépasse les frontières du canton de Vaud. Il se positionne au milieu d’une « health valley » qui traverse la Suisse romande. En effet, selon les champs d’activité, le domaine clé se trouve parfois hors du canton. Il peut s’agir d’une spécialité en lien avec le campus biotech de Genève. Ce dernier va s’installer sur le site de l’ancien siège de Merck Serono à Genève-Sécheron, racheté en mai par la famille Bertarelli et la Fondation Wyss. Ce site va en outre accueillir les équipes du Human Brain Project de l'EPFL, le plus grand projet de recherche de l’Union européenne sur le cerveau. Le concept de Neuropolis prévu à Lausanne est donc abandonné. A Sion, le campus Valais-Wallis réunira onze chaires de l’EPFL avec un pôle d’excellence sur l’énergie, la chimie et la santé. Dorénavant, la recherche survole les limites cantonales, la priorité étant d’identifier la compétence là où elle se trouve.
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Patricia Meunier Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
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Les acteurs – Debiopharm
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« Chez Debiopharm, nous nous appliquons à garder le plus possible l'esprit start-up » La PME pharmaceutique lausannoise s'appuie sur un modèle inédit dans la branche pour développer et commercialiser ses produits. La taille de la société a plus que triplé en l'espace de dix ans. « Notre modèle d'affaires est assez unique. Nous ne ressemblons pas aux autres sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques. » De son bureau, au siège de Debiopharm à Lausanne, dans l'immeuble construit en 1960 par l'architecte Jean Tschumi pour le géant du négoce André & Cie, aujourd'hui disparu, l'administrateur-délégué Thierry Mauvernay s'imprègne de la vue circulaire sur l'Arc lémanique pour aborder l'histoire de l’entreprise. « Mon père, Rolland-Yves Mauvernay, chercheur génial, a fondé la société en 1979 à Martigny. De deux collaborateurs à cette époque, nous sommes passés à 130 personnes en 2000. Debiopharm occupe aujourd'hui 350 collaborateurs, dont plus de la moitié ont un Ph.D. A cela s'ajoutent 450 consultants externes. Debiopharm est désormais une PME vaudoise dotée d’une forte présence internationale et de compétences industrielles et scientifiques reconnues au niveau mondial. » Le modèle ? La société déploie une partie de son activité en prospectant dans le monde entier pour trouver de nouvelles molécules innovantes. « Le monde est notre laboratoire », ajoute Thierry Mauvernay. Chaque année, entre 800 et 1'000 molécules provenant d’universités, de start-up ou délaissées par des groupes pharmaceutiques sont identifiées puis évaluées par nos soins. » Après avoir pris une licence, l'entreprise lausannoise se charge du développement préclinique et clinique de futurs traitements. Elle confie le nouveau médicament à des partenaires qui le commercialiseront. Le portefeuille de produits de Debiopharm couvre prioritairement l'oncologie, mais porte également sur les maladies auto-immunes et infectieuses ainsi que les dysfonctionnements métaboliques. Elle est également active dans le diagnostic. Parallèlement, à Martigny, avec 150 collaborateurs, Debiopharm mène des activités de recherche appliquée et de production pour les produits les plus complexes. Implanté depuis 2011 à l’EPFL dans le Quartier de l’innovation, son laboratoire de biologie réunit une quinzaine de chercheurs en biologie moléculaire et cellulaire. Une EPFL avec laquelle les liens sont d'ailleurs particulièrement étroits puisque la société y finance, depuis 2008, la chaire de « transduction de signal dans l'oncogenèse ». Debiopharm octroie également des bourses d'étude pour des étudiants de l’EPFL et vient de lancer un programme de conférences sur le campus : la Debiopharm Academy. Outre ses activités dans de nombreux domaines pharmaceutiques et biotechnologiques, l’entreprise se déploie également dans la finance, l'immobilier et le private equity (avec des investissements notamment dans Biocartis, Spinomix, Diagnoplex, Paper.li., Skiioo ou encore le réseau social Urturn). « Ces activités sont de la diversification patrimoniale, elles nous permettent de renforcer le financement du pôle pharma », explique Thierry Mauvernay. Debiopharm va-t-il continuer à grandir ? « Bien sûr, avec de nouveaux produits, nous risquons de devenir plus grands, mais
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Thierry Mauvernay devant le siège de son entreprise
fondamentalement les petites structures sont les plus flexibles et les plus aptes à évoluer, et nous ne voulons pas grandir pour grandir. Nous souhaitons avoir la taille optimum pour être le plus efficient possible dans le développement des molécules », analyse Thierry Mauvernay. « Dans notre société, non cotée en bourse et qui compte bien rester en mains familiales, nous nous appliquons à garder le plus possible l'esprit start-up. Cela signifie en particulier que nous évitons la mise en place de processus systématiques lorsque ce n'est pas absolument nécessaire, nous souhaitons au maximum responsabiliser nos collaborateurs. » Un mot sur l'Arc lémanique comme pôle des sciences de la vie ? « Nous avons une grande chance, de magnifiques écoles, une exceptionnelle ouverture d'esprit, des compétences scientifiques et industrielles de pointe, de bonnes conditions-cadres et un fort potentiel de développement dans la médecine translationnelle, notamment la recherche appliquée dans l’oncologie avec le projet AGORA et le CHUV. Faisons simplement très attention à bien développer l’infrastructure nécessaire pour accompagner ces développements. » Thierry Mauvernay plaide pour une politique encore plus active en faveur de l'innovation. « Il faut aider les gens à oser créer leur entreprise », conclut-il.
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Philippe Gumy Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Les acteurs – Ferring
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« Nous sommes très heureux d'être en Suisse, en particulier dans le canton de Vaud » La société biopharmaceutique Ferring occupe plus de 600 collaborateurs en Suisse, d'où 95 % de sa production est exportée. Les préoccupations principales de la multinationale portent sur les infrastructures.
Michel Pettigrew, Président du conseil exécutif et COO
Ferring est une entreprise biopharmaceutique qui développe, fabrique et commercialise des produits innovants dans les domaines de la santé reproductive, de l'urologie, de la gastroentérologie et de l'endocrinologie. Société d'origine scandinave, Ferring s'est développée en une entreprise mondiale avec des unités d'exploitation dans les marchés pharmaceutiques les plus importants du monde. Son chiffre d'affaires est de 1,4 milliard d'euros (1,7 milliard de francs). Président du conseil exécutif et Chief Operating Officer (COO) de Ferring Group, Michel Pettigrew présente l'implication et l'ancrage de Ferring dans la région. Interview : Où vos produits sont-ils distribués ? Ferring a ses propres représentants dans 55 pays et travaille avec des sociétés externes de distribution dans 45 pays. Nous avons un réseau mondial de sites de production. Celui de Suisse est le plus important et 95 % de sa production est exportée. Viennent ensuite les sites d'Allemagne, mais également de sept autres pays. Nous avons aussi plusieurs centres de recherche, les principaux étant situés au Danemark et aux Etats-Unis. Quelles raisons ont incité Ferring à s'installer en Suisse ? Les principales raisons sont la qualité de la main-d'œuvre, le niveau d'éducation des universités et hautes écoles, le cluster de l'industrie pharmaceutique dans la région, mais également la situation géographique centralisée du pays. La question fiscale n'est donc pas la raison principale et nous avons l'intention de rester en Suisse quelles que soient les décisions au niveau de la réforme de l'imposition des entreprises. Ferring a établi son siège social en Suisse en 2000. A quoi ressemblait l'entreprise à l'origine et comment a-t-elle évolué par rapport à ses débuts ? Tout d'abord situé à Lausanne, le siège de Ferring s'est déplacé à Saint-Prex en 2006. Avec près de 600 employés en Suisse, Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Ferring a largement surpassé ses objectifs au cours des dix dernières années, y compris les 350 collaborateurs prévus au moment de son implantation dans la région. Engagez-vous de la main-d'œuvre sur place ? Absolument. Alors que 30 % des postes sont internationaux de par un système de rotations, 70 % de la main-d'œuvre est locale. Nous n'avons en revanche pratiquement pas d'expatriés. Cela est dû à la volonté de Ferring de s'intégrer dans son environnement local. Avez-vous des apprentis ? Oui, nous avons quelques apprentis sur le site de St-Prex. Ils travaillent dans divers départements, autant au niveau de la production que de l'administration ou encore du restaurant. Nous avons également récemment mis en place un « graduate program » de deux ans pour les jeunes ayant terminé leurs études. Collaborez-vous avec des entreprises locales en sous-traitant certaines de vos activités ? Oui, tout à fait, nous travaillons avec de nombreuses entreprises locales, que ce soit pour la logistique, le transport, la sécurité ou les achats. Est-ce que Ferring s'engage au niveau local ? Nous avons un budget conséquent de plusieurs centaines de milliers de Francs pour tout ce qui a trait au mécénat international et local. Dans ce contexte, Ferring a mis en place un comité « donations » qui soutient diverses actions selon des critères précis. La priorité est mise sur des initiatives des employés de Ferring. Nous soutenons entre autres le Festival St-Prex Classics, la Fondation Théodora mais également diverses actions pour les jeunes ainsi que plusieurs événements à Morges. D'autre part, nous offrons également beaucoup pour nos employés et leur famille. Quelles sont vos préoccupations mais également vos perspectives pour l'avenir ? Nous sommes très heureux d'être en Suisse, et en particulier dans le canton de Vaud. Mes préoccupations principales en Suisse romande sont tournées vers les transports, que ce soient les autoroutes ou le réseau ferroviaire. Au niveau global, l'environnement de l'industrie pharmaceutique reste toujours difficile, tant au niveau de la compétition des prix que de la recherche de nouvelles molécules. Cependant, les perspectives sont bonnes et nous restons donc très optimistes. Qu'appréciez-vous dans votre travail chez Ferring ? Au cours des ces douze dernières années, c'est une chance pour moi que d'avoir pu mettre en place des programmes, développer des produits et contribuer à la progression de collaborateurs. J'adore mon travail et je trouve extrêmement motivant de trouver de nouvelles molécules et de pouvoir, en finalité, aider des patients.
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Propos recueillis par Elodie Buchheim
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Les acteurs – Novartis
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Le site Novartis de Prangins est en plein recrutement La filiale vaudoise du géant pharmaceutique se redéploie en force et augmente sa production en auto-médication. Des investissements de 150 millions seront échelonnés jusqu'en 2020. Pour assurer sa croissance, l'entreprise est à la recherche de nombreux talents. Le site de Novartis à Prangins, spécialisé dans les médicaments ments. L’objectif est de moderniser l’entier du domaine de proOTC (auto-médication en vente libre), est en pleine mutation. duction et d’agrandir certaines lignes. Un bâtiment administratif L’ambiance est à nouveau au beau fixe et l’effervescence règne devrait également voir le jour. sur le domaine sécurisé. Dix-huit mois après une annonce de Parmi les premières transformations réalisées, un nouveau fermeture du site (le 25 octobre 2011) laboratoire de recherche et de dévedécidée aux Etats-Unis, avec à la clé loppement a été inauguré en octobre « Novartis entend devenir le un risque de licenciements massifs, le 2012. Dix millions de francs ont été leader des médicaments OTC investis pour équiper la structure. Pour géant pharmaceutique, qui a réalisé un chiffre d’affaires de près de 57 milliards et le site de Prangins-Nyon mémoire, avec 9 milliards investis en de dollars en 2012, change totalement 2012, Novartis figure dans le top dix joue un rôle important dans de stratégie. Au printemps dernier, il mondial des entreprises qui dépensent cette expansion » annonce qu’il va investir 150 millions de le plus dans la recherche et le dévefrancs dans cette unité de production, loppement. Pour la suite des travaux, dont 60 millions de francs seront déjà à disposil’agenda définitif n’est pas encore officiel. Le permis de détruire tion les trois prochaines années. Le changement radical est plus a été déposé le 5 septembre 2013 et les premiers travaux que spectaculaire et atteste d’une volonté de s’installer durable- pourraient démarrer en janvier 2014. ment dans le canton de Vaud. Il résulte d’une concertation entre l’ancien président de Novartis, Daniel Vasella, et les autorités Forte croissance de la production vaudoises qui ont accepté certaines concessions immobilières En parallèle à la transformation de Prangins, la croissance de la et fiscales. production s’est développée, car les produits de type OTC sont en pleine expansion au niveau mondial. L’entreprise s’engage Un vent de renouveau sur le développement du site sur le long terme. On articule des Tout va changer. Et de manière positive. Nyon-Prangins coiffe hausses de productivité de près de 70 % d’ici à dix ans. En plusieurs casquettes en qualité de siège européen pour la 2012, environ 187 millions d’unités ont été fabriquées à Nyon. division OTC. Le site est l'un des plus importants du groupe Ce printemps, le CEO de Novartis, Joseph Jimenez, a estimé dans le secteur OTC et déploie également des fonctions de que la division vaudoise pourra produire 300 millions d’unités recherche et développement. Les laboratoires OTC vaudois d’ici à 2023 et alimenter le monde entier. « Novartis entend du groupe produisent une trentaine de médicaments, dont devenir le leader des produits d'automédication et le site de notamment des marques comme Merfen, Neocitran ou encore Prangins-Nyon joue un rôle important dans cette expansion », le célèbre Voltaren. Dans cette activité, Novartis possède aussi relève encore Adrien Fohrer. En l’espace de dix ans, Novartis des installations aux Etats-Unis, au Pakistan et à Puerto Rico. Consumer Health entend doubler la production de médicaments Prangins accueille également des fonctions globales de markeen vente libre et représenter quelque 25 % du volume total de ting et de vente. la division OTC. Avec les investissements récents et ceux déjà planifiés, le domaine se transforme petit à petit en pôle d’excellence dans Recrutement tout azimut le secteur de la fabrication de produits en auto-médication. A Nyon, Novartis engage de manière importante des collabo« Actuellement, nous sommes encore en plein réaménagerateurs pour accompagner son plan de croissance future. Au ment. Nous réfléchissons à une réorganisation globale de printemps dernier, le site recensait quelque 730 employés au l’espace en mettant une priorité sur les outils de production. total. Cet automne, l’effectif était déjà monté à 851 personnes, Une part importante de l’activité OTC sera développée ici », signe palpable du fort recrutement qui accompagne l’expanconfie Adrien Fohrer, responsable de la communication de sion de la société bâloise. Si l’on compte les intérimaires et Novartis Consumer Health à Prangins. La surface de producles prestataires de services, le nombre d’employés s’élève tion actuelle va ainsi doubler. Relativement anciennes, les d'ailleurs plutôt à 1'300 personnes. Ce nombre est déjà plus infrastructures seront rénovées et agrandies pas à pas, jusqu’à élevé que celui de l’époque où Novartis envisageait la fermedevenir une sorte de mini campus d’une vingtaine de bâtiture du site. En outre, les recruteurs continuent d’ouvrir des
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Les acteurs – Novartis
La réception du site de Novartis à Prangins
postes dans tous les domaines d’activité. Etonnant ! Depuis le choc d’une possible fermeture, l’emploi s’est non seulement stabilisé, mais les recrutements sont en augmentation. « Nous sommes passés d’un travail en équipe de 2/8 à 3/8 depuis l’été dernier pour nous aligner avec la hausse de la production qui tourne désormais en continu. Depuis le début de cette année, nous avons déjà recruté 163 collaborateurs pour différents métiers. Une centaine de places restent encore à pourvoir pour remplir notre planification jusqu’à la fin 2014 », explique Céline Raffray, responsable de la recherche des nouveaux talents chez Novartis Consumer Health. La spécialiste des ressources humaines assure cette fonction d’embauche pour le futur site implanté sur Vaud avec une équipe de quatre personnes. La campagne de recrutement a démarré cet été. Une palette de talents et de métiers L’offre est très variée et se déploie du spécialiste de la pharma à l’opérateur de production. On cherche par exemple des professions de laborantins, de chimistes, de scientifiques, d’ingénieurs, de responsables du marketing, de spécialistes de la recherche et du développement, ou encore des experts dans le domaine des affaires réglementaires et de la qualité. Il s’agit également de métiers techniques en lien avec l’automatisation, la conduite de ligne, des postes de mécaniciens ou d’électromécanicien avec une expérience dans la pharma, de techniciens avec connaissance des processus dits BPL, de professionnels
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de la logistique. Le département marketing offre aussi des postes comme chef de produit, responsable des ventes, chef de projet de business développement. « Il s’agit de fonctions clés, car ces personnes doivent sonder les marchés pour développer notre futur », relève encore Céline Raffray. Certains emplois offrent une portée régionale, d’autres internationale. La diversité culturelle du personnel est attestée par une représentation de plus de cinquante nationalités. « Notre démarche est de recruter des talents, quel que soit le profil souhaité. Nous recherchons des personnes qui ont la capacité de s’engager pour des challenges. Le marché suisse de l’emploi est assez petit, nous investiguons donc aussi sur la scène internationale. Pour des postes spécialisés, nous éprouvons des difficultés parfois à trouver la bonne personne en Suisse. Bien sûr, nous privilégions les candidats qualifiés qui ont une expérience dans l’industrie pharmaceutique, mais parfois nous ouvrons notre spectre, si un postulant détient un dossier intéressant », poursuit encore Céline Raffray. « Le challenge de la division OTC présente à Prangins-Nyon est de se développer comme un acteur local avec une dimension internationale. Et donc d’être efficace sur le plan mondial. » A ce niveau, Novartis OTC emploie quelque 6'000 collaborateurs dans 50 pays. Avec ce redéploiement en force et cette croissance de la production, la pérennité de Prangins semble assurée dans le temps. Patricia Meunier
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Les acteurs – Medtronic
Medtronic, le numéro un mondial des stimulateurs cardiaques L'entreprise américaine basée à Tolochenaz occupe 1'200 personnes en Suisse et forme des apprentis. La proximité de l'EPFL lui permet de recruter les spécialistes dont elle a besoin. La nouvelle est tombée début novembre : un partenariat entre l'EPFL et Medtronic vient d'être conclu, qui verra la création d'une chaire de neuro-ingénierie. Celle-ci prendra ses quartiers sur le Campus Biotech, à Genève, qui accueillera prochainement les équipes de recherche du Human Brain Project. L'objectif de la chaire Medtronic consiste à promouvoir la recherche fondamentale portant sur les interactions entre la technologie et le cerveau afin que soient conçus des dispositifs améliorés permettant de soulager la douleur et prolonger la vie de personnes souffrant d'altérations du cerveau et de la moelle épinière. Au niveau suisse, l'entreprise Medtronic est répartie sur quatre sites et emploie 1'200 personnes. Le complexe de Tolochenaz, qui existe depuis 1996, abrite trois entités : le siège pour l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique et le Canada, l'unité de production Swiss Medtronic Operations (SMO) et le Centre Patrick Rosset, SMO site leader chez Medtronic européen de formation, où le personnel médical de nombreux pays est formé à l’utilisation des technologies Medtronic. C'est Avec pas moins de 66 nationalités, l'unité de production vauun an plus tard, en 1997, que sortait de l'unité de production le doise a un visage résolument multiculturel. Elle n'en garde premier pacemaker fabriqué sur place. L'impact d'une entrecependant pas moins un ancrage très local, à commencer prise de cette taille dans la région est grand : la présence de par son directeur, Patrick Rosset, originaire de Bougy-Villars. visiteurs tant au centre de formation que sur le site en général Patrick Rosset, en parallèle à ses études dans le domaine de profite largement aux hôtels et autres restaurants. La mainl’électronique, puis à HEC, a suivi des cours de trompette et de tenance occupe au moins quinze prestataires locaux. Si l'on direction d’orchestre au conservatoire de musique de Genève ajoute à cela la fabrication du packaging et l'impression de et Lausanne, ce qui, de son propre aveu, se révèle fort utile au la littérature qui accompagne les produits Medtronic, le tout quotidien dans la gestion de ses équipes. sous-traité localement, ce ne sont pas Parmi les employés, beaucoup sont moins d'une centaine de prestataires du Avec pas moins de 66 natiocru qui profitent ainsi de la présence de nalités, l'unité de production passés par l'EPFL, avec notamment des formations en microtechnique et élecl'entreprise. vaudoise a un visage résolutronique. Ces profils très spécialisés perSi le nom de Medtronic est fréquemment multiculturel. mettent à l'entreprise d'être à la pointe ment associé à la fabrication de pacemade l'innovation et d'anticiper face aux kers, cela ne tient pas du hasard : au niexigences toujours plus importantes des organismes chargés veau mondial, un stimulateur cardiaque sur quatre actuellement de l'homologation des produits. en usage provient des laboratoires de Tolochenaz. Sur place, la Depuis une dizaine d'années, le site de Tolochenaz accueille salle blanche, d'une superficie de 1'200 m2, offre des conditions de production optimales : surpression, température et humidité également des apprentis, et ce dans les domaines allant de font ainsi l'objet d'un contrôle constant. L'usine tourne de 6 h l'administration à la technique. L'une des philosophies de l'entreà 23 h 30, et le roulement est assuré par deux équipes, dont prise consiste à placer le collaborateur au centre de la ligne de chaque membre est formé sur cinq à six postes en moyenne. production. Chaque année a lieu une « Lean Compét », avec à la Expertise et savoir-faire sont également mis à profit sur les sites clé différents prix pour les meilleures idées. Une fois l'an, l'usine Medtronic produisant notamment des valves cardiaques, des est arrêtée afin de promouvoir auprès des employés la qualité instruments chirurgicaux et tout un éventail d'appareils destinés des produits, du travail, mais aussi de la protection de l'environaux personnes touchées par le diabète, le parkinson ou la dounement. En 2013, le thème de la journée était axé autour du leur chronique. Avec toujours un seul mot d'ordre : se surpasser bien-être. A noter également que toute personne travaillant chez comme partenaire stratégique de la santé aux meilleurs coûts. Medtronic se voit offrir des journées caritatives, soit cinq jours Le site de Tolochenaz pèse pour plus de 0,5 % des exportapar an durant lesquels les collaborateurs peuvent donner de leur tions suisses et dessert une dizaine de centres de distribution temps à des causes bénévoles. Laurine Chiarini à travers le monde.
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Les acteurs – Abionic
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La start-up Abionic cible le diagnostic des allergies Abionic franchit les étapes au pas de charge. Après à peine trois ans d'existence, la société installée au Parc scientifique de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL Innovation Park, anciennement PSE) cumule les marques de reconnaissance et les prix d'excellence : classée 3e meilleure start-up en Suisse en 2013, lauréate du Trophée Venture4i 2013, lauréate du Best Elevator Pitch Award 2013 organisé par PricewaterhouseCoopers, soutenue par la Fondation pour l’innovation technologique FIT ainsi que par Innovaud et gagnante du prix 2012 des entreprises les plus innovantes en Europe octroyé par le magazine américain « Red Herring », la référence des « venture capitalists ». La liste n'est pas exhaustive… Abionic mise sur un produit phare : un appareil permettant de diagnostiquer les allergies en 15 à 20 minutes. Rapide retour historique et perspectives avec Nicolas Durand, 31 ans, CEO et fondateur de la start-up. Quelle est l'originalité de votre produit ? Notre appareil est petit, portable, et peut être potentiellement acquis par tous les cabinets médicaux. La technologie est basée sur des canaux nanoscopiques contenant des molécules détectant spécifiquement certaines allergies. Nous fabriquons des capteurs que nous insérons dans un système de capsules qui est ensuite utilisé avec un disque que l'on glisse dans l'appareil, lequel nous livre les analyses sur un écran tactile. En quelques minutes, les échantillons sanguins prélevés sur le patient révèlent les allergies décelées. Actuellement, les technologies quantitatives disponibles sur le marché ont besoin d’un minimum de 2 à 3 heures pour procéder à une analyse. Et cela se fait en laboratoire, ce qui veut dire que le patient doit attendre un délai assez long entre sa consultation et la livraison d'un diagnostic. Nous espérons que notre produit démocratisera les tests d’allergies. On observe que la population dans son ensemble a globalement tendance à développer de plus en plus d'allergies. La diffusion sera de toute manière très vraisemblablement plus large qu'auprès des seuls allergologues. Où en êtes-vous dans le développement de cet appareil très design ? Nous avons effectivement aussi travaillé la forme du produit. Depuis la réussite d'Apple, l'univers de l'électronique ne peut plus reposer sur l'esthétique des années 1980 et 1990 en faisant l'impasse sur l'apparence. Nous avons donc choisi de travailler avec un designer. Il s'agit là de l'aspect commercial… sur le plan opérationnel, c'est-à-dire de la fiabilité du processus diagnostique, notre appareil est en phase de test clinique au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) sur une quarantaine de patients. Vous allez donc entrer en phase de commercialisation dès l'année prochaine… Dès que l'appareil et son processus seront homologués, nous pourrons effectivement nous lancer. Pour les appareils de diagnostic, les procédures sont moins longues que pour les médicaments, les affaires pourraient démarrer rapidement. La Suisse constituera Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Nicolas Durand, fondateur et CEO d'Abionic
Appareil permettant de diagnostiquer les allergies
un excellent marché test, mais sa taille est réduite. Nous espérons pouvoir prospecter les grands marchés que sont les Etats-Unis et l'Europe. Nous pensons écouler quelques dizaines d'appareils en 2014. Le prix sera de l'ordre de 6'000 francs la pièce, un montant volontairement abordable. Notre modèle consistera à fournir les capsules de diagnostic, c'est là que se situe la valeur ajoutée. Il s'agit d'un gros défi, vous allez passer de quelques appareils produits cette année à la fabrication industrielle… Nous avons déjà doublé de taille chaque année pour occuper actuellement une dizaine de collaborateurs, pour l'essentiel des scientifiques. La prochaine phase nous fera passer à la vitesse supérieure et Abionic devra recruter des commerciaux et du personnel administratif. Financièrement, nous sommes dans une phase de nouvelle levée de fonds pour aborder ces développements. Nous avons besoin de 10 millions de francs en 2014. Les défis s'enchaînent, et j'ai hâte de les relever. En tant que start-up, n'avez-vous jamais songé à rejoindre la Silicon Valley ? J'ai visité la Silicon Valley dans le cadre de l'IMD. Il s'agit d'un terreau extraordinaire pour les start-up actives dans les technologies de l'information. Si j'étais actif dans ce domaine, je songerais à m'y installer. Mais pour notre domaine d'activité, la Suisse et tout particulièrement l'Arc lémanique, offre exactement la dynamique dont nous avons besoin. La région est très profilée « medtech » !
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Propos recueillis par Philippe Gumy
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Nouveaux membres
Votre CVCI
Nous communiquons, ci-après, la liste des entreprises et des personnes qui ont demandé récemment leur adhésion à la Chambre. Nous leur souhaitons une cordiale bienvenue et les remercions vivement de leur confiance et de l'intérêt qu'ils manifestent pour nos activités.
A
B
D E G I J M
ACP Career & Team St-Sulpice Ressources humaines, bilan de carrière, team building, conseils, formation et coaching Anne-Catherine Passaquin, Patrick Bassand T. 078 620 78 10 anne-catherine.passaquin@gmail.com www.anne-catherine-passaquin.blogspot.ch
Big Bureau Indépendant de Gestion Epalinges Administration et Ressources Humaines Marie-Claire Kloug-Stucker T. 021 624 09 34 T. 079 432 49 56 bigbureau@bluewin.ch
DermoSafe SA Corseaux Solution et services de télé expertise médicale Philippe Held T. 079 892 64 62 philippe.held@dermosafe.com www.dermosafe.com
Advanced Sport Instrument Sàrl Paudex Développement d'équipements électroniques pour le sport Lionel Yersin T. 078 618 47 19 info@asinstrument.ch www.asinstrument.ch
Boschung Management SA Granges-Paccot Société de services Luc Jungo T. 026 460 43 03 luc.jungo@boschung.com
encreTpixel Manès Aegerter Lonay Communication médicale imprimée et électronique Manès Aegerter T. 078 873 44 26 mj@encretpixel.com www.encretpixel.com
AGE Audit & Gestion SA Villars-Ste-Croix Conseil d'entreprises Mario Simoes T. 079 688 40 47 info@age-auditgestion.ch www.age-auditgestion.ch
BPM more Lausanne Ressources humaines, organisation structurelle et formation Georges Ionescu T. 021 311 43 33 T. 079 211 52 55 georges.ionescu@bpmmore.com www.bpmmore.com
GR ServiTech Sàrl Vuiteboeuf Industrie, montage, révision de machines d'emballage Ingo Grober T. 024 459 17 85 info@grservitech.ch www.grservitech.ch
Allani Sunlife Holding SA Les Diablerets Solutions énergétiques innovantes, filières agro-alimentaires Yassine Allani T. 024 492 16 48 T. 079 764 04 90 yassine.allani@sunlifeholding.com www.sunlifeholding.com
BRANDS & ROMAN SA St-Prex Création, fabrication et commercialisation d'objets précieux, horlogerie, joaillerie et bijouterie Michele Bellicoso T. 021 806 32 25 info@brandsandroman.com www.brandsandroman.com
InAlp Consulting Sàrl St-Légier Management consulting, recruitment and selection Adriaan Arnold Helmig T. 079 233 90 80 arnold.helmig@gmail.com www.in-alp.ch
Anergis SA Epalinges Pharmaceutique Vincent Charlon T. 021 651 92 20 info@anergis.ch www.anergis.ch
Business Lingua-Parc Yverdon-les-Bains Centre de langues d'affaires Elena Salomon T. 078 947 16 25 info@blparc.ch www.blparc.ch
Jeanneret-Grosjean-Schill Montreux Achat, vente et expertise Art-Mobilier-Immobilier Marc Aurèle Schill T. 079 337 97 80 artimmojgs@gmail.com
Association des Agents d'affaires brevetés du Canton de Vaud Lausanne Aide juridique, contentieux, recouvrement et représentation professionnelle des parties en justice Thierry Zumbach info@aab.ch www.aab-vd.ch
Cardok Sàrl Tannay Développement, distribution et installation de produits technologiques Patrick Martin, Monika Martin T. 022 776 60 51 monika.martin@cardok.com www.cardok.com
MAMBU (Suisse) Sàrl Lausanne Technologies de l'information et édition de logiciels David Hamilton T. 079 103 17 85 david@mambu.com www.mambu.com
Attolight SA Lausanne Equipements de test pour semi-conducteurs Samuel Sonderegger T. 021 544 16 96 T. 079 753 58 28 sonderegger@attolight.com www.attolight.com
Cheminées création Serge Henny Le Mont-sur-Lausanne Construction et montage de cheminées de salon, pose de poêles à bois Serge Henny T. 021 652 94 25 info@cheminees-creation.ch www.cheminees-creation.ch
Med Discovery SA Epalinges Biopharmaceutique Christoph Küdig T. 021 651 90 76 info@med-discovery.com www.med-discovery.com
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C
Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
Nouveaux membres
Votre CVCI
T
MICRO CONSULTING SA Le Mont-sur-Lausanne Informatique – Logiciels pour entreprises et bibliothèques Roland Mulder T. 021 651 77 66 info@microconsulting.ch www.microconsulting.ch
Reymond Frères SA Coinsins Sables, graviers et transports Yves Reymond, Olivier Reymond T. 022 354 45 45 info@reymond-freres.ch www.reymond-freres.ch
Page RH SA Bursins Conseils en matière de gestion des Ressources Humaines et immobilier Marinella Page T. 079 361 75 82 marinella@pagerh.ch
SCORE NT Sàrl Genève Sécurité Anticrime Nicole Touati T. 022 518 02 26 gm@scoresarl.com www.scoresarl.com
Practeo SA Bussigny-Lausanne Conseil, vente et développement informatique, hébergement Cloud Olivier Clerc, Grégoire Galland T. 021 706 13 30 gregoire@practeo.ch www.practeo.ch
SI Le Pâquis SA Cugy Activité dans le domaine de l'immobilier Jean-François Meillard T. 021 731 46 65 jfm@cabinet.fiscal.ch
Tumas Hôtel Opérations Evian SAS Evian-les-Bains Hôtellerie Florent Barral T. +33 450 84 60 00 veronique-lanfant-croise@hilton.com
Quirao Sylvie Volery Bofflens Formation et coaching T. 079 370 97 15 T. 079 370 97 15 sylvie.volery@quirao.ch www.quirao.ch
SODIFIL SA Lausanne Négociation de matières premières pour l'industrie textile Victor Gani T. 021 312 89 48 info@sodifil.ch www.sodifil.ch
Vacances Bleues Hotels La Villa du Lac Divonne-les-Bains Hôtellerie et restauration Thierry Pageault T. +33 45 020 90 00 info@lavilladulac.com www.lavilladulac.com
R. Nussbaum SA Crissier Fabricant de robinetterie pour l'industrie et la construction Pierric Martin T. 021 637 37 97 pierric.martin@nussbaum.ch www.nussbaum.ch
Sophia Genetics SA Lausanne Sciences de la vie Jurgi Camblong, Pierre Hutter T. 021 693 90 43 T. 078 946 23 27 jcamblong@sophiagenetics.com www.sophiagenetics.com
YASMINE Sàrl Montreux Importation et fabrication de produits orientaux Hind Mamlouk T. 021 966 55 00
Revapost Sàrl Zürich-Mülligen Conception et édition de logiciels Bruno Enten T. 021 566 16 53 contact@revapost.com www.revapost.com
StarTech Consulting - Lai Yverdon-les-Bains Conseils stratégiques en engineering et formations Medtech / Horlogerie Damarice Lai, T. 024 524 25 30 d.lai@startech-consulting.ch www.startech-consulting.ch
YTTERMED SA Yverdon-les-Bains Medtech Alain Woodtli T. 078 603 25 19 info@yttermed.ch www.yttermed.ch
P
Q R
Top Clean, Maria Bullet Renens Exploitation d'une blanchisserie industrielle T. 079 912 81 02 maria.bullet@hotmail.com
S
Trace Technologies SA Renens Nouvelles technologies dans le sport Guillaume Beauverd T. 079 203 62 67 gbe@tracegolf.com www.tracegolf.com
V Y
Services et prestations
Votre CVCI
Allocations familiales : les nouveautés de 2014 Comme nous l'avons annoncé l'an passé, les associations patronales vaudoises et le Conseil d'Etat ont abouti à un accord sur l'adaptation des allocations familiales durant la législature 2012-2017. La deuxième étape prévoit une hausse et une baisse en 2014. A l'heure de mettre sous presse, nous n'avons pas connaissance d'une hausse dans un autre canton. Voici un descriptif de ce qui attend les employeurs, les salariés et les indépendants.
I. Allocations familiales – Prestations Les salariés travaillant sur territoire vaudois voient leurs allocations de base augmenter en 2014 : Genre d'allocation
Ancien montant
Nouveau montant
de base (< 16 ans)
200.-
230.-
complément dès le 3e enfant
170.-
140.-
II. Allocations familiales – Cotisations Salariés L'augmentation de l'allocation de base correspond à plusieurs millions de francs de dépenses supplémentaires. Dès lors, le Comité de notre Caisse a décidé d'adapter le taux en 2014, mais dans une mesure qui ne couvre pas l'entier des nouvelles charges, de la cotisation vaudoise à 2% (+ 0,15 %) sur les salaires AVS. La cotisation valaisanne progresse aussi à cause du coût de la péréquation cantonale. Rappelons que ce taux se compose de : • 1,77 % exigences légales en matière d'allocations familiales • 0,08 % accueil de jour des enfants • 0,10 % formation professionnelle • 0,05 % contribution de soutien à la CVCI
Canton
Taux
Canton
Taux
AG
2,20 %
BS
1,50 %
SG
1,80 %
BL
1,30 %
SH
1,40 %
BE
1,30 %
SO
1,40 %
FR1)
2,54 %
SZ
1,40 %
GEa)
2,30 %
TG
1,50 %
GR
1,50 %
TI3)
1,45 %
JU
2,30 %
VS4)
3,10 %
LU
1,40 %
ZG
1,40 %
NE2)
1,57 %
ZH
1,10 %
1) FR = y compris 0,04 % d'accueil extrascolaire 2) NE = y compris 0,17 % d'accueil extrascolaire 3) TI = y compris 0,15 % d'allocation d'intégration 4) VS = y compris 0,30 % à charge des salariés a) GE = le Conseil d'Etat a décidé une hausse de 0,40 % en 2014 (de 1,90 % à 2,30 %)
Indépendants Le régime des allocations familiales pour les indépendants est placé sous la surveillance d'un Fonds cantonal au sein duquel la CVCI est représentée. Le taux de cotisation, lui, est de la compétence du Conseil d'Etat, qui n'a pas encore pris sa décision. En principe, il doit passer de 1 % à 1,80 % le 1er janvier 2014 pour faire face à la hausse des prestations et maintenir un niveau de réserve suffisant.
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Offre SWISSFIRMS – 50 % de rabais sur l'achat d'adresses ! Vous désirez effectuer un mailing ciblé ? La base de données SWISSFIRMS, qui recense actuellement plus de 15'000 fiches d’entreprises, dont quelque 3'000 membres de la CVCI, saura répondre à vos attentes. Accessibles facilement sur Internet (www.swissfirms.ch), ces fiches offrent des informations précises sur les entreprises. Elles peuvent être sélectionnées sur la base de nombreux critères (région, langue, effectif, activités, exportation, sous-traitance, etc.) et fournies sur support électronique ou papier. Contactez notre secrétariat pour obtenir un devis sans engagement. Jusqu'au 31 janvier 2014, SWISSFIRMS offre à tous les membres de la CVCI un rabais de 50 % sur l’achat d’adresses commerciales. Vous trouverez ci-dessous des exemples de prix en fonction du nombre d’entreprises et du type de support.
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Renseignements et commandes : aurelie.schwarz@cvci.ch T. 021 613 35 35 www.swissfirms.ch
Type de support
Etiquettes
Fichier informatique (Excel, Word)
Nombre d’entreprises
Prix HT (jusqu’au 31.1.2014)*
200
45.-
1’500
300.-
2’500
475.-
200
100.-
1’500
590.-
2’500
890.-
* Frais de recherche CHF 45.- non compris. Les tarifs s'entendent hors TVA. Pour rappel, conformément à l'Article 3, lettre o de la Loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD), l'utilisation des adresses e-mail du fichier SWISSFIRMS pour les envois de publicité de masse n'est pas autorisée ; le consentement préalable des destinataires est en effet nécessaire.
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Mensuel de la CVCI - Décembre 2013
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