Demain N° 07 - juillet 2019

Page 1

CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 07-2019 N°06

la cvci.ch

ACTUALITÉ LES NOMBREUX AVANTAGES DE LA 5G POUR L’INDUSTRIE

VOTRE CVCI GAGNEZ DU TEMPS GRÂCE AUX ESERVICES DE NOS CAISSES SOCIALES

CAHIER PRATIQUE LES RÈGLES QUI CONDITIONNENT LE TRAVAIL DE NUIT

HOMME ET ROBOT : LE PARTAGE DES TÂCHES


COURS EXPORT SUR MESURE POUR ENTREPRENEURS

Une formation adaptée à vos produits, vos marchés et votre expérience

ACQUÉRIR DES CONNAISSANCES SUR LES PROCÉDURES DOUANIÈRES AFIN QUE VOS MARCHANDISES TRAVERSENT LES FRONTIÈRES RAPIDEMENT

AVEC LA CVCI, VOUS AVEZ TROUVÉ LE MEILLEUR PARTENAIRE POUR ÉVOLUER DANS UN MONDE QUI BOUGE. CONTACTEZ NOS SPÉCIALISTES WWW.CVCI.CH/EXPORT

CVCI_PUB FORMATION EXPORT_190x277_V1.indd 1

07.06.19 17:03


3

ÉDITORIAL JUILLET 2019

Des incertitudes, mais aussi des solutions La 5G matérialise toutes les peurs que les nouvelles technologies numériques inspirent à la population. C’est pourquoi il est indispensable d’expliquer en quoi ces nouveautés peuvent nous aider à solutionner les nombreux défis qui se profilent à l’horizon. TEXTE CLAUDINE AMSTEIN DIRECTRICE DE LA CVCI CLAUDINE.AMSTEIN@CVCI.CH PHOTO DR

SOMMAIRE ACTUALITÉ Agenda de la CVCI....................................... 4 Les chiffres du mois.................................... 7 Penser l’entreprise pour Demain La collaboration entre l’humain et le robot fait son chemin.......................... 8 Economie et politique Comment le change management se déploie.................................................... 10 Faire de la 5G un atout pour la Suisse............................................. 12 La capsule d’EPFLoop est prête pour l’exploit.............................................. 15 Le gaz sous la loupe de la transition énergétique................................................ 15

VOTRE CVCI Services et prestations Notre Assemblée générale, votre réseau................................................ 16 Ce que nos eServices peuvent faire pour vous........................................... 18 Nouvelles des membres............................. 19 Nouveaux membres................................... 20

CAHIER PRATIQUE Fiche juridique N° 137 (mise à jour) Travail de nuit............................................ 22

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE Conférence partenaire.............................. 23 Agenda des partenaires............................. 23

La digitalisation exponentielle de notre société suscite un réel émerveillement chez la plupart d’entre nous : les avancées de la médecine liées à l’intelligence artificielle (IA) permettent d’imaginer l’éradication de nombreuses pathologies dans les années à venir. L’homme augmenté laisse espérer une longévité inimaginable il y a de cela à peine dix ans. Le smartphone, véritable concentré de technologie, ne nous quitte plus guère tant il est devenu un compagnon polyvalent. Mais de même que toute médaille a son revers, le progrès cache une face plus sombre qui ne cesse, elle aussi, de progresser au sein de la population. A tort ou à raison, chacun se fera son opinion. La robotisation fait craindre la disparition de nombreux emplois, les algorithmes mettent à mal notre sphère privée, sans parler de la 5G qui menacerait tout bonnement l’humanité. Ah, la 5G ! Cette nouvelle technologie, qui permettra un transfert de données infiniment plus important et plus rapide, est devenue la pestiférée du moment. Ses effets sur la santé humaine seraient dévastateurs, sans parler de ceux sur la biodiversité. En cette fin de décennie où le réchauffement climatique suscite toujours davantage de craintes, la 5G semble cristalliser toutes les angoisses du futur. Et fait du coup triompher la subjectivité au détriment de l’impartialité, voire du simple bon sens. Sans vouloir nier tout effet des ondes sur l’être humain, les scientifiques s’accordent à dire que 90 % de l’exposition individuelle aux champs électromagnétiques est attribuable aux appareils de l’utilisateur final, et non à l’infrastructure de télécommunication en elle-même. C’est pourquoi il est recommandé d’éloigner son smartphone

de la tête via un kit mains libres. Au-delà de ces considérations, la 5G constitue indéniablement un progrès majeur qui permettra à l’économie d’être plus performante. Que l’on songe seulement aux applications possibles dans l’internet des objets, les véhicules autonomes, la maison connectée, l’interaction entre l’homme et les robots (la cobotique) et la médecine 2.0. Elle va clairement contribuer à simplifier et à améliorer la vie de milliards de gens. L’intelligence artificielle ne révolutionne pas notre existence, elle la transforme en profondeur. On veut croire pour le meilleur. Partout dans le monde, des chercheurs et des entrepreneurs développent des programmes et inventent des solutions originales dans une optique de développement durable. L’IA est pleine de promesses, notamment dans le domaine énergétique : elle permet de connecter les différents acteurs de ce marché, d’optimiser les coûts et de compenser la surproduction ou la sous-production pratiquement en temps réel. Bien d’autres domaines bénéficieront sous peu de ces incroyables avancées. Innovation et progrès sont indissociables, a fortiori avec l’avènement des technologies numériques. Sachons donc en tirer le meilleur, pour le bien de l’économie et de la communauté.


DEMAIN 07-2019

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

FORMATION EXPORT

LE B.A BA DE L’EXPORT : FORMALITÉS DOUANIÈRES ET NOTIONS D’ORIGINE DES PRODUITS Votre entreprise est amenée à travailler avec des fournisseurs ou des clients suisses et étrangers ? Vous souhaitez croître à l’international ? Pour que vos marchandises traversent les frontières rapidement, elles doivent être accompagnées des documents appropriés. Il vous sera utile de comprendre les différentes procédures douanières, les erreurs à ne pas commettre et leurs conséquences. Vous serez appelé à devoir déterminer l’origine de vos marchandises, à utiliser les Incoterms®, les accords de libre-échange et à établir les documents nécessaires. Cette formation vous donnera une vue d’ensemble de tous les sujets liés à l’importation et à l’exportation, afin que vous soyez sûr d’entreprendre les bonnes démarches en toute conformité avec les règles et usages. 09.09.2019 13h30 … 17h00 Bienne 03.10.2019 13h30 … 17h00 CVCI 210 francs membres CVCI 300 francs non-membres Renseignements et inscriptions : valerie.tissot@cvci.ch T. 021 613 35 36

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES FORMATIONS JURIDIQUES Elodie Brechbühler droit@cvci.ch T. 021 613 36 37

COMMENT BIEN ASSURER SES EXPORTATIONS FORMATION SPÉCIALISÉE EN EXPORT – MODULE 5 ASSURANCES • Connaître les risques assurables et les différents types d’assurance afin de conclure les contrats adéquats pour minimiser vos risques. • Savoir déterminer la valeur et les couvertures d’assurance appropriées pour vos produits et votre situation. • Comprendre vos obligations en cas de sinistre et la procédure de demande d’indemnités. • Savoir identifier les risques à l’exportation Prochains modules 12.11.2019 Module 4 : Les accords de libre-échange et l’origine préférentielle 21.11.2019 Module 6 : Banques 28.11.2019 Module 3 : Incoterms 24.09.2019 09h00 … 16h30 CVCI 400 francs membres CVCI 600 francs non-membres Renseignements et inscriptions : valerie.tissot@cvci.ch T. 021 613 35 36

FORMATIONS JURIDIQUES

4

ENGAGEMENT D’UN TRAVAILLEUR ÉTRANGER Règles et procédures applicables à l’engagement d’un travailleur étranger : catégories de permis de travail, procédures, assurances sociales, droit du travail. Cours co-animé par le Service juridique et les Caisses sociales de la CVCI. 10.09.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

ASSURANCES SOCIALES Présentation des différentes assurances sociales suisses et démarches à entreprendre, définition du salaire déterminant soumis aux cotisations sociales, législation de sécurité sociale applicable en cas d’activités dans plusieurs pays ou de détachement dans un autre pays, détermination du statut d’indépendant ou de dépendant en matière d’assurances sociales. 17.09.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

SALAIRE INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL Apprendre les principes légaux de base relatifs aux rapports de travail : divers types et formats de contrat de travail, obligations du travailleur et de l’employeur, règles appliquées lors de la fin des rapports de travail. 03.09.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

Connaître les aspects légaux liés à la rémunération des travailleurs : multiples formes du salaire, gratification, suppléments, modalités de paiement, y compris en cas d’incapacité de travail. 01.10.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus


5

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

LEGURIVIERA SA

RCE CET AUTOMNE, TROIS VISITES D’ENTREPRISE VOUS SONT PROPOSÉES CRIDEC CRIDEC est active dans le domaine de l’environnement et spécialisée dans la collecte, l’analyse et le suivi environnemental, ainsi que le tri et la valorisation des déchets spéciaux. Sur le site d’Eclépens, nous découvrirons des chaînes de traitement des déchets – pour certaines uniques en Suisse – permettant de valoriser des déchets chimiques et dangereux provenant d’industries et de collectivités publiques.

Léguriviera groupe, fondé par David Lizzola en 2000, est constitué de plusieurs sociétés, dont l’activité principale est la vente et la distribution de fruits et légumes frais bruts et retravaillés, auprès d’une clientèle composée en majorité d’hôtels et restaurants, d’hôpitaux et cliniques, de collectivités, d’EMS, garderies, sans oublier bien sûr, les restaurants gastronomiques et étoilés. 07.11.19 13h45 … 18h00 Aclens POUR LES TROIS RCE 90 francs membres CVCI 115 francs non-membres Inscriptions et conditions : https://fr.surveymonkey.com/r/RCE2019 ou sur www.cvci.ch/evenements veronique.maget@cvci.ch

12.09.19 10h00 … 13h30 Eclépens

PRÉSENTATION LE FRANC FORT ET LA COMPÉTITIVITÉ DE L’ÉCONOMIE SUISSE La CVCI et le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) vous invitent à une présentation autour du thème « Le franc fort et la compétitivité de l’économie suisse ». A ce titre, nous pourrons compter sur la participation exceptionnelle de Jean-Claude Biver, qui viendra apporter son expertise de l’industrie horlogère. La conférence sera suivie d’un apéritif. 26.09.19 10h30 … 12h00 CVCI Inscriptions jusqu’au 23.09.19 50 francs, apéritif inclus Renseignements complémentaires : economie@cvci.ch

STS INDUSTRIE SA STS Industrie SA est active depuis 1975 dans la conception et la réalisation d’installations de traitements de surfaces dans le domaine de la galvanoplastie.

CONGRÈS PILOTER MON ENTREPRISE AVEC SUCCÈS, LES CLÉS DE LA PERFORMANCE

Leader dans les secteurs de l’horlogerie, de la connectique, du médical et des circuits imprimés, STS Industrie SA exporte dans le monde entier ses machines à la pointe de la technologie, réalisées sur mesure.

Comment définit-on la performance d’une entreprise ? Et comment se démarquer, dans un contexte toujours plus concurrentiel ? Faut-il parfois lâcher prise, pour assurer la pérennité de son projet ? Ce sont les thèmes qui seront abordés au prochain Congrès Raiffeisen, organisé en partenariat avec la CVCI. La conférence sera suivie d’un apéritif.

26.09.19 15h00 … 18h00 Yvonand

24.09.19 Dès 18h00 SwissTech Convention Center Gratuit, ouvert à tous Programme et inscription obligatoire jusqu’au 23.09.2019 sur www.congres-raiffeisen.com Le nombre de participants est limité.

RÉSEAUTAGE 5À7 AU « MONTREUX JAZZ CAFÉ » DE L’EPFL Au programme, quelques news politiques, un échange d’idées et des suggestions diverses, puis une courte présentation de 5 entreprises tirées au sort, le tout suivi d’un apéritif. Merci d’indiquer lors de votre inscription si vous désirez participer au tirage au sort. Attention, places limitées : ne tardez donc pas à vous inscrire ! 03.10.2019 17h00 … 19h00 Gratuit pour les membres 50 francs pour les non-membres veronique.maget@cvci.ch

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.


DEMAIN 07-2019

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

6

PETIT-DÉJEUNER DES PME & START-UP

ATELIERS ATELIERS ADAPT ! LAUSANNE

Le prochain « Petit-déjeuner des PME & start-up » organisé par la CVCI aura lieu le vendredi 11.10.19 prochain sur le thème du « Growth hacking ».

Patrons de PME : rejoignez d’autres dirigeants pour des ateliers collaboratifs crées par Digital Switzerland. • Jour 1 : le diagnostic des besoins de votre entreprise • Jour 2 : la construction d’une feuille de route concrète pour déployer un projet digital dans votre PME Les ateliers seront participatifs avec des alternances entre exposés et travaux pratiques spécifiques à votre domaine d’activité. Lors de la deuxième journée, des experts de partenaires tels que Swisscom, (technologies digitales), Kellerhals Carrard, (juridique) et la Vaudoise Assurances (analyse des risques) offriront un accompagnement personnalisé en fonction de vos besoins. Entre les deux journées d’atelier, vous aurez 20 jours de réflexion durant lesquels un coach sera à votre

Le programme détaillé sera défini durant l’été et les inscriptions seront ouvertes début septembre. 11.10.19 10h30 … 12h00 CVCI https://www.vaud-economie.ch/ petits-dejeuners-des-pme-start-up

disposition pour vous soutenir dans vos projets. Les atelier adapt. se déroulent en groupe de maximum 10 participants. Autres dates possibles : les 15 et 26.11.2019. 08 & 29.10.2019 08h30 … 17h00 Inscriptions, conditions et informations complémentaires sur www.cvci.ch/evenements raphael.thiebaud@cvci.ch

Business Broker SA Voie du Chariot 7 CH-1003 Lausanne T +41 21 823 06 06 info@businessbroker.ch

Spécialiste de la distribution en gros, en ligne et au détail Chiffre d‘affaires: CHF 10‘000‘000.–

Prix: CHF 3‘000‘000.–

Société attractive spécialisée dans l‘installation audiovisuelle Chiffre d‘affaires: CHF 473‘500.–

Prix: CHF 290‘000.–

Société commerciale forte de traditions Chiffre d‘affaires: CHF 541‘000.–

Prix: CHF 250‘000.–

Bureau d‘études en Valais avec des projets de référence représentatifs Chiffre d‘affaires: CHF 1‘142‘000.–

Prix: CHF 500‘000.–

Entreprise innovante sur le marché des cosmétiques Chiffre d‘affaires: CHF 5‘900‘000.–

Prix: CHF 6‘000‘000.–

Garage automobile implanté depuis plus de 30 ans Chiffre d‘affaires: CHF 3‘400‘000.–

Prix: CHF 450‘000.–

Grossiste avec équipement technique Chiffre d‘affaires: CHF 660‘000.–

Prix: CHF 400‘000.–

Entreprise commerciale pour cheminées et fours Chiffre d‘affaires: CHF 7‘275‘000.–

Prix: CHF 2‘100‘000.–

Entreprise attrayante dans le génie électrique et domotique Chiffre d‘affaires: CHF 1‘595‘100.–

Prix: CHF 380‘000.–

Entreprise de transport de personnes à forte croissance Chiffre d‘affaires: CHF 2‘350‘000.–

Prix: CHF 700‘000.–

www.businessbroker.ch


7

ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

Une majorité pour l’accord-cadre 60 % des Suisses seraient favorables à l’accord institutionnel mis en consultation par le Conseil fédéral. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par l’institut gfs auprès de 2000 personnes. INTENTIONS DE VOTE SUR L’ACCORD-CADRE (EN %)

INTENTIONS DE VOTE PAR RÉGION LINGUISTIQUE (EN %) 5

7 15

17

18

12

15 20

9

21

23

3

SOURCE : CVCI ET INTERPHARMA

43 43 44 5

43 26 15 7

■ Absolument pour ■ Absolument contre ■ Plutôt pour ■ Plutôt contre ■ Ne sait pas / pas de réponse

ARGUMENTS DÉTERMINANTS POUR LE VOTE La place économique suisse perd en importance

Suisse alémanique

Total < 30 collaborateurs 30-100 collaborateurs > 100 collaborateurs

* selon résultats de l'enquête conjoncturelle de la CVCI

66 57 49

49 39 34

Le Conseil fédéral peut négocier une meilleure solution Risque de sanctions douloureuses de la part de l’UE

■ ■ ■ ■

85

Conditions-cadres sécurisées pour l’économie suisse

La Suisse peut décider de toute adaptation

Suisse italienne

IMPACT D’UNE RÉSILIATION DE LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES SUR VOTRE ENTREPRISE (EN %) *

Accord servile en faveur de l’UE

Les négociations bilatérales perdent leur actualité

Suisse romande

15 2 Impact négatif

Aucun impact

4

0

0

Impact positif


DEMAIN 07-2019

ACTUALITÉ PENSEZ L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

8

La collaboration entre l’humain et le robot fait son chemin Automatiser partiellement une tâche en la partageant entre l’Homme et la machine : telle est l’ambition de la cobotique. Cette manière de produire pourrait contribuer à améliorer l’acceptation sociale de l’automatisation. La parole à une experte.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS DR & BIEL BIENNE PORTRAIT GIAMPAOLO POSSAGNO HASSELBLAD PROFESSIONNEL ARTEPLUS

Sarah Dégallier Rochat et son collègue Gabriel Gruener dirigent depuis deux ans le laboratoire HuCE-RoboticsLab de la HES bernoise.

Le concept existe depuis une quinzaine d’années dans le monde académique, mais son intégration dans l’industrie est très récente et demeure pour l’heure très limitée. La cobotique – contraction entre collatoration et robotique – recouvre la notion d’interaction entre homme et robot. « Ce domaine a ouvert une nouvelle définition de l’automation », explique Sarah Dégallier Rochat, professeure de cobotique à la HES bernoise, à Bienne et lauréate 2019 du Prix « INDUSTRIE 4.0 The Shapers ». Mathématicienne, puis spécialiste en robotique formée à l’EPFL, elle codirige depuis deux ans le nouveau laboratoire HuCE-RoboticsLab avec son collègue Gabriel Gruener, et se focalise sur la robotique collaborative. But de ce labo : transférer et adapter les connaissances académiques au monde industriel. Jusqu’à un passé encore récent, les tâches industrielles étaient soit manuelles, soit automatisées. Les robots sont robustes, rapides et précis... Dès lors, pourquoi ne pas tout automatiser ? « Pour certaines tâches, l’automatisation est trop complexe ou trop coûteuse pour être rentable, explique la scientifique. Grâce à la robotique collaborative, les entreprises ont la possibilité d’automatiser partiellement une tâche, qu’humain et robot se partagent. La complémentarité est réelle : il existe des tâches très compliquées pour l’employé et pas pour la machine, et inversément. » Il s’agit donc d’utiliser l’homme et la machine pour leurs compétences propres, et de déléguer ce qui est pénible à cette dernière. La chercheuse ne le nie pas : certains métiers risquent de disparaître. « Mais je pense que cela permettra de créer de nouveaux emplois plus axés sur les qualités humaines », prophétise-t-elle. Pour cela, il faudra offrir des formations continues pour permettre à certains

travailleurs de changer de métier. Au niveau de la formation de base, poursuit-elle, les compétences humaines doivent être mises en avant. « En Suisse, le monde du travail est désireux de rendre les conditions de travail meilleures : les robots collaboratifs y contribuent et rendront celles-ci plus agréables. » Pour elle, l’idée est que les robots collaboratifs s’adaptent à l’humain, alors qu’on a plutôt fait le contraire jusqu’à présent. Avec les interfaces intuitives que son laboratoire souhaite développer, on pourrait imaginer un futur où le travailleur lui-même peut choisir comment un robot agit, ce qui en facilitera l’acceptation sociale.

LA SÉCURITÉ EN QUESTION Le problème central des robots collaboratifs réside dans l’aspect sécuritaire. Ils doivent répondre à un certain nombre de normes leur permettant d’évoluer de manière sûre dans le même espace de travail qu’un travailleur. Ils disposent de capteurs de force leur permettant de détecter les contacts inattendus. Ces machines d’un genre nouveau peuvent être utilisées de différentes manières : comme un robot normal, dans un endroit isolé ; à côté d’un être humain sans aucune coopération ; à côté d’un employé, mais chacun dispose d’un espace à lui sans que l’autre n’y pénètre (coexistence) ; en mode collaboratif, le robot et l’être humain peuvent partager l’espace de travail : si l’homme passe sa main à un endroit, le robot peut aussi atteindre cette zone, mais chacun fait une part du travail à tour de rôle ; enfin, la machine et l’employé travaillent simultanément à la même tâche. « L’un des avantages des robots collaboratifs est de pouvoir les reprogrammer pour effecteur d’autres tâches, note l’experte. C’est d’ailleurs une tendance de l’industrie 4.0 : fabriquer des petits lots et customiser des produits. De plus en plus d’entreprises ne peuvent pas se permettre de complètement automatiser la production, car la quantité de produits et la durée de production sont trop courtes. Ces robots offrent donc une solution intéressante, car ils peuvent être reprogrammés pour d’autres tâches. Même si le domaine est récent, les applications industrielles existent. Le secteur le


9

ACTUALITÉ PENSEZ L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

« LA COBOTIQUE VISE À UTILISER L’ÊTRE HUMAIN ET LA MACHINE POUR LEURS COMPÉTENCES PROPRES. »

plus innovant en la matière est la branche automobile, car on y trouve des objets lourds comme des roues, des moteurs, des pièces diverses, etc. La demande existe bel et bien. Mais, selon Sarah Dégallier Rochat, si côté hardware, tout est là, c’est au niveau software, de la programmation, que le bât blesse actuellement. De ce fait, beaucoup d’entreprises ne disposent pas du personnel formé nécessaire pour la reprogrammation. Il faut des experts et du coup, une solution qui paraissait rentable ne l’est plus…

robots peuvent à mon sens aider à résoudre partiellement ces deux problématiques. » Cependant, il est important de noter que si les robots permettent d’automatiser les tâches procédurales et répétitives, ils ne peuvent pas effectuer les mêmes tâches que les humains. En particulier, celles requérant, par exemple, une grande dextérité ou de la flexibilité sont difficilement automatisables. Le but de la cobotique est de tirer avantage de la complémentarité homme-machine et non de remplacer le travailleur humain.

Au niveau de la recherche, la Suisse occupe une bonne place dans le concert mondial. La professeure cite notamment le laboratoire d’Aude Billard, de l’EPFL, qui est très innovatif et mondialement connu. Au plan industriel, la Suisse se situe au même point que le Japon et l’Allemagne. « La Confédération soutient bien ce domaine, car ces robots contribuent à diminuer les coûts de production et permettent aux entreprises de rester compétitives face à des pays où les salaires sont beaucoup moins élevés que chez nous. Certaines sociétés veulent délocaliser pour des raisons de coûts, mais aussi parce qu’elles n’arrivent pas à recruter. Ces

COLLABORATION AVEC L’INDUSTRIE Cette filière offre des perspectives d’avenir aux étudiants. « Le côté humain de ce domaine, fait de psychologie et d’interaction, suscite des vocations. Dans notre laboratoire, on trouve sept collaborateurs scientifiques dont trois femmes, ce qui est un pourcentage assez élevé pour un labo de robotique. » L’ingénierie centrée sur l’humain exige des compétences très pointues. Psychologues et sociologues peuvent s’y destiner, mais ils doivent également avoir des compétences en mathématiques et en robotique. La

collaboration avec l’industrie se développe. Des contacts existent, mais le HuCE-RoboticsLab doit se faire connaître : « Nous donnons des cours de formation continue, nous répondons à des interviews pour avoir de la visibilité, relève Sarah Dégallier Rochat. Des entreprises nous contactent spontanément pour nous demander comment intégrer leurs robots collaboratifs, comment on peut les aider. » À l’heure de conclure, Sarah Dégallier Rochat estime que la robotique collaborative peut être une chance pour l’économie suisse. Elle nécessite une bonne collaboration entre les industries et les instituts de recherche. « Nous devons nous préparer pour intégrer au mieux cette technologie qui sera incontournable, note-t-elle. Déterminer quelles structures doivent être mises en place pour se préparer reste une question ouverte. L’idée fait son chemin. »


DEMAIN 07-2019

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

10

Comment le change management se déploie Parce que parvenir à s’adapter est le challenge dont dépend la survie des entreprises, Swisscom a intégré le change management à sa stratégie. Hajar El Haddaoui – Head of Region West & Tessin, Sales & Retail Channel – y croit. Elle revient sur les objectifs qu’elle poursuit. PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO DR

Quelle stratégie de change management a été envisagée par Swisscom, et dans quel but ? Pour transformer notre vision en actes, relever les défis et saisir les opportunités qui se présentent à nous, il nous faut une stratégie solide. La base de notre entreprise est notre activité principale : le réseau et l’informatique. En même temps, nous sommes animés d’une ambition clairement définie. Gérer notre activité principale ne suffit pas, il convient de tirer parti de notre position pour la développer, en un mot : grandir. Dans cette optique, nous nous développons dans des secteurs liés à notre infrastructure.

Comment avez-vous procédé, concrètement, pour la mettre en place ?

Hajar El Haddaoui, chez Swisscom depuis janvier 2018 : « Pour que les collaborateurs s’approprient le changement, les leaders doivent leur fournir les éléments nécessaires. »

Si nous voulons atteindre nos objectifs stratégiques, nous devons ajuster en continu notre comportement en tant que collaborateurs, dirigeants mais aussi comme entreprise – et ce tant au niveau de nos formes de collaboration que, là où cela s’avère nécessaire, de nos structures. Nous ne pouvons pas répondre à nos multiples défis avec une seule forme d’organisation du travail. En matière de change management, nous avons deux dimensions : la première concerne le niveau comportemental, à savoir les attentes vis-à-vis de l’ensemble des collaborateurs de Swisscom. La seconde porte sur la forme organisée du travail. Chez Swisscom, nous avons défini deux domaines où nous allons continuellement faire avancer les choses. D’une part la gestion des capacités, d’autre part la gestion des produits.

Les résultats obtenus vous ont-ils amené à remettre en question certaines choses ? Les anciennes habitudes ne sont jamais très loin, les résistances refont surface, les résultats ne sont pas toujours satisfaisants.

Consolider le changement est une étape cruciale, c’est pourquoi j’ai appris qu’il ne faut surtout pas oublier de célébrer les réussites et les succès !

Pour une grande structure comme Swisscom, changer de culture d’entreprise ne doit pas être évident. Comment faire tirer tous les départements et collaborateurs à la même corde ? Pour moi, ce n’est pas la taille de la structure qui compte, mais notre capacité à offrir à nos clients la meilleure expérience possible. Notre exigence est d’enthousiasmer nos clients. Nous le savons tous, les exigences des clients et le marché sont en constante évolution. Au sein des unités en contact direct avec nos clients, nous sentons ces changements chaque jour. Nos clients veulent que leurs demandes soient traitées rapidement et simplement. Ce n’est qu’avec des collaborateurs engagés que nous pourrons avoir des clients enthousiastes, et le succès sur le plan financier. Cette réussite financière est une condition afin de pouvoir investir dans l’infrastructure.

Quels ont été les freins principaux à l’interne ? Dans un environnement en constante évolution, il est important de pouvoir réagir rapidement aux changements. Nous devons développer, d’une part, de nouveaux schémas de pensée et, d’autre part, des méthodes de travail qui contribuent à l’orientation clientèle, à l’agilité et à la simplicité. Ces trois leviers sont liés aux comportements et aux habitudes. Certaines habitudes qui fonctionnaient jusqu’à présent peuvent devenir des obstacles dans les années à venir ou dans les nouvelles formes d’organisation comme celles dites « Agile » et « Lean ». La capacité à s’adapter au changement devient un enjeu de survie pour toutes les entreprises, et le seul


11

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

avantage concurrentiel pérenne. Pour cela, il ne suffit pas d’appliquer la dernière théorie ou méthode à la mode, c’est un changement profond d’attitude qui est nécessaire. Quand les collaborateurs ne sont pas convaincus de la nécessité de changer, ou sont exposés à trop de changements à la fois, les résistances se font plus fortes.

Aujourd’hui, avez-vous bien avancé ou les résultats les plus importants restent-ils à venir ? Oui, absolument, nous avons avancé. Nous fournissons un travail de pionnier précisément en matière de travail « Agile ». Le change management fait son nid dans l’ensemble de Swisscom. Nous devons sans cesse nous remettre en question, et sommes en permanence poussés à aller de l’avant en nous améliorant. Ce qui est important pour l’avenir, c’est de nous poser constamment les questions suivantes : Où reste-t-il un potentiel d’optimisation ou de synergie ? Où pouvons-nous nous

simplifier ou nous concentrer ? Comment se différencier et se rendre unique ? Je ne peux donc pas exclure qu’il y ait d’autres ajustements à l’avenir. La pression que nous ressentons actuellement sur le marché ne va pas se relâcher, au contraire.

Si une entreprise souhaite initier une stratégie de change management, par quoi lui conseillezvous de commencer ? Nous vivons une époque en pleine mutation. La Suisse se demande : de quoi sera fait notre pays demain ? Les Suisses se demandent : quel est l’avenir de mon travail ? Les entreprises suisses se demandent : quel chemin nous mène vers la numérisation ? Bien sûr, toutes les situations sont différentes. Mon conseil, c’est qu’il n’y a pas de recette standard pour qu’une organisation conserve son avantage compétitif dans un paysage économique en mutation rapide. Le changement ne se décrète pas par une nouvelle stratégie,

Faites le pas vers la simplicité Avec Retraites Populaires Entreprises, nous prenons en charge votre prévoyance professionnelle. Grâce à plus de 100 ans d’expérience dans la prévoyance en Suisse romande, nous avons les spécialistes pour répondre à vos besoins, quelle que soit la taille de votre entreprise. Ainsi, vous avez quelqu’un pour vous accompagner. Plus d’informations sur retraitespopulaires.ch/entreprises

Retraites Populaires Entreprises

un nouvel organigramme ou le déploiement d’une armée de consultants. Il ne doit pas être une fin en soi mais un objectif à travers lequel nous pourrions accroitre notre réussite commerciale. Le change management est précisément l’art d’accompagner le changement personne par personne. Si les collaborateurs doivent s’approprier le changement, les leaders doivent leur fournir les éléments nécessaires.


DEMAIN 07-2019

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

12

Faire de la 5G un atout pour la Suisse Savez-vous ce que la 5G a de spécifique et pourquoi elle sera précieuse à notre industrie ? Déjà une réalité, l’intérêt de cette technologie va bien au-delà des frigos et autres objets connectés. Elle devrait nous inviter à penser la neutralité digitale. Dans nos vies privée et professionnelle, la digitalisation a déboulé, sans toujours nous laisser le temps de la comprendre. Dans un monde de plus en plus complexe, globalisé et interconnecté, la technologie évolue vite, très vite, jusqu’à donner le vertige. Et si l’innovation fait rêver, elle inquiète aussi parfois. Aujourd’hui, la 5G est l’objet du débat. Mais que représentent les réseaux de téléphonie mobile de cinquième génération et à quoi servent-ils ? Les caractéristiques techniques de la 5G permettent d’accroître non seulement la capacité des réseaux, mais aussi les volumes de données, la vitesse de transmission et la sécurité. Augmenter la productivité passera donc, pour de nombreuses branches, par une mise en réseau et une automatisation nécessitant le potentiel de la 5G. Ainsi, si notre industrie veut rester compétitive, elle doit pouvoir compter sur cette technologie. L’intérêt de la 5G va en effet bien au-delà des séries à télécharger « en un clin d’œil » ou encore des frigos « intelligents ». Une étude de l’Association suisse des télécommunications (ASUT) a estimé à 44,2 milliards de francs les bénéfices qui devraient être générés par le 5G en 2030, pour la société et l’économie suisse.

VISIONS D’ENTREPRENEURS Certains chefs d’entreprise cernent déjà le potentiel de cette technologie. Patrice Kemper, CEO de Trimos SA à Renens, en fait partie. « La 5G ne permet pas seulement de gagner en vitesse et en sécurité, elle est nécessaire au déploiement de l’IoT (Internet of Things) et fera naître de nouveaux business models, résume le chef d’entreprise dont la PME développe des instruments de mesure très pointus et recherchés à travers le monde. Pour connecter un objet, le coût unitaire sera significati-

vement réduit, puisque nous pourrons nous passer des cartes SIM, assez onéreuses, nécessaires pour la 4G. » Plus concrètement, dans ses activités, les nouveautés à développer ne manquent pas. « Qu’il s’agisse des systèmes de monitoring de transport, des instruments connectés pour le suivi et le service après-vente, de la maintenance à distance (ou préventive), et enfin de la récupération des données d’utilisation, la 5G permettra de nombreux développements aux retombées commerciales et économiques non-négligeables. » Selon lui, la compétitivité de notre industrie serait donc progressivement mise à mal si la 5G tardait à se déployer sur le territoire suisse. Hugo van Buel, directeur du leader mondial des vannes automatiques Cla-Val, partage cette vision. « Il y a vingt-cinq ans, Cla-Val fabriquait des vannes de régulation pour les services des eaux, explique-t-il. C’était une industrie lourde. Aujourd’hui, nous sommes une entreprise IoT, et – si nous fabriquons toujours des vannes –, une grande partie de notre travail consiste à maitriser des données et des systèmes. Notre e-laboratoire travaille en combinant algorithmes déterministes, statistiques et Intelligence Artificielle. Nous contrôlons nos vannes à distance pour optimiser les systèmes, selon les besoins de nos clients. » Ainsi, uniquement grâce au contrôle à distance mis en place sur la base d’algorithmes, Cla-Val a par exemple réduit de moitié l’eau consommée par le réseau, à Oman. « Notre métier n’est pas de réparer les tuyaux mais, en nous basant sur les données collectées et analysées, nous avons optimisé la pression et réduit de plus de moitié le volume des fuites. C’est un immense gain financier et environ-

nemental en sachant que l’eau dessalinisée coûte 2.5 $ le m3 à Oman », explique Hugo van Buel. « Si on pense aux caméras, la 5G aura un avantage certain pour la sécurité. Nous verrons en temps réel ce qui se passe dans nos chambres de vannes et réagirons immédiatement, de façon plus adéquate qu’avec une simple alarme. »

VERS UNE SUISSE « DIGITALEMENT NEUTRE » ? Mais pour le directeur de Cla-Val, il s’agit de voir au-delà de la performance technologique. Il en est persuadé, la 5G pourrait être une vraie carte à jouer pour la Suisse et son économie. « Du point de vue de la sécurité dans la transmission des données, la 5G est particulièrement efficace, précise-til. Dans un monde globalisé où les tensions géostratégiques sont nombreuses, c’est un enjeu majeur. Dans un futur proche, la Suisse devrait se profiler comme un pays ‹digitalement neutre›. Offrir cette garantie de neutralité digitale serait un immense atout pour son économie. Le contrôle à distance optimisé est déjà une réalité, il faudrait pouvoir assurer que le traitement des données par les algorithmes se fasse ici, en Suisse. De nombreux pays seraient intéressés par ce type de garantie. » Il souligne enfin, qu’à l’avenir, la question de la responsabilité va toujours plus souvent se poser, notamment s’agissant du contrôle à distance. « Si on prend l’exemple des robots qui ‹opèrent› à distance – le patient pouvant être dans un pays X, le chirurgien dans un pays Y, et le traitement des données passer par un pays Z – l’importance de la sécurité apparaît évidente. La sûreté apportée par la 5G est essentielle, mais il faudra s’assurer également du partage sûr des données. Pour certains pays ou entreprises, faire passer leurs technologies de calcul par la Chine, par exemple, ne sera pas envisageable de sitôt. Dans ce sens, penser et jouer la carte d’un pays ‹digitalement neutre› serait intelligent pour la Suisse. »


13

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

TEXTE FANNY.OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

LA 5G, C’EST QUOI ? La technologie 5G s’appuie sur trois nouveautés essentielles : un standard radio plus efficace et plus stable – consommant moins d’énergie et permettant d’utiliser d’autres bandes de fréquence ; des antennes ne rayonnant plus sur le principe de l’arrosoir mais ciblant des appareils ; et une architecture de réseau, fondée sur des logiciels, qui permet de créer plusieurs réseaux virtuels via la même antenne. Ces prochaines années, la technologie sous-jacente sera développée, pour un déploiement complet en Suisse annoncé au plus tôt en 2012, si les conditions-cadre sont favorables.

D 2019 VAU

le nouvel annuaire de référence pour la construction et le logement  dans le canton de Vaud > 96 pages d’adresses, de conseils et d’informations > uniquement des entreprises membres d’une association professionnelle

CHF 19.– + TVA

> sérieux, garantie et qualité au rendez-vous !

Pour commander un ou des exemplaires : www.lareference.construction ou : info@urbanic.ch Tél. 079 278 05 94


CHRONIQUE SERV

La fibre optique autrement Omnisens SA fournit à des clients du monde entier des solutions de suivi par fibre optique. Pour cela, elle ne rechigne pas à explorer de nouveaux terrains technologiques ni aux exigences croissantes des opérations d’exportation. En évoquant la fibre optique, beaucoup pensent à une connexion Internet rapide. Mais son domaine d’utilisation est bien plus vaste. C’est le cas de son utilisation dans les technologies d’Omnisens SA dont le siège est à Morges. L’entreprise est leader dans le domaine du suivi par fibre optique. L’entreprise de 32 personnes a été créée en 2000 à l’EPFL. Depuis, Om-nisens développe, produit, installe et entretient des solutions de suivi pour l’industrie pétrolière et gazière, les parcs éoliens, les câbles électriques et d’autres branches du génie civil. De plus, elle analyse les données saisies et propose des formations.

UN DÉFI TECHNOLOGIQUE Les solutions d’Omnisens permettent de détecter les fuites, les mouvements de terrain ou des variations de température. Et ce sur une distance pouvant aller jusqu’à 300 kilomètres. Le pro-blème peut ainsi être décelé en quelques instants et être résolu rapidement. Pour une installa-tion, un problème peut non seulement nuire à la réputation mais également avoir de lourdes répercussions sur l’environnement. C’est pourquoi Omnisens a continuellement optimisé ses technologies au fil des années. Cela lui a même permis d’obtenir un cautionnement de la part du fonds de technologie de la Confédération pour une nouvelle génération encore plus précise de solutions de suivi.

« NOUS OBSERVONS DEPUIS CES DEUX DERNIÈRES ANNÉES UNE FORTE AUGMENTATION DES GARANTIES EXIGÉES DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE. CELA FAIT DE LA SERV UN PARTENAIRE IMPORTANT POUR UNE PME TELLE QU’OMNISENS. » OLIVIER THÉVOZ, CFO

Omnisens livre ses solutions à des entreprises d’infrastructure dans le monde entier et vit de l’exportation : 90 pour cent de son chiffre d’affaires provient des commandes d’exportation. L’une d’elles provenait d’une entreprise de conseil argentine. Celle-ci a mandaté Omnisens de la livraison de logiciels et de matériel informatique pour surveiller un pipeline d’eau souterrain dans la ville de Cordoba sur 30 kilomètres d’une valeur de USD 340 000. Cette solution s’applique habituellement dans le domaine du pétrole. « L’utilisation d’un pipeline d’eau dans une région soumise à de forts mouvements de terrain est une première pour nous. Cela fait de ce projet un défi technologique particulièrement intéressant », explique le CFO, Olivier Thévoz.

Les solutions d’Omnisens s’utilisent dans de nombreux domaines.

DE FORTES EXIGENCES DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE La collaboration avec le donneur d’ordre argentin était une première pour Omnisens. Les con-ditions de paiement étaient certes relativement classiques. Mais le donneur d’ordre a exigé des garanties considérables ainsi que des engagements dans le domaine social et l’environnement. La SERV a assuré l’opération avec une garantie de « Bonds » et une assurance de garantie contractuelle. Avec l’appui de la SERV, Omnisens a reçu une garantie de la banque à des conditions avantageuses et leurs liquidités restent disponibles pour d’autres commandes. « Nous observons depuis ces deux dernières années une forte augmentation des garanties exigées dans le secteur de l’énergie. Cela fait de la SERV un partenaire significatif pour une PME telle qu’Omnisens », explique Olivier Thévoz. SERV Assurance suisse contre les risques à l’exportation T. +41 21 613 35 84 inforomandie@serv-ch.com www.serv-ch.com


15

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

La capsule d’EPFLoop est prête pour l’exploit L’équipe de l’EPFL, qualifiée pour l’Hyperloop Pod Competition de juillet prochain à Los Angeles, a dévoilé à fin mai le prototype avec lequel elle espère décrocher la victoire. Elle s’appelle « Bella Lui », mesure 2,1 mètres, pèse 170 kilos et doit atteindre les 500 km/h. C’est avec cette capsule, joyau high-tech, que les 25 jeunes d’EPFLoop espèrent remporter la victoire lors de l’Hyperloop Pod Competition, cet été à Los Angeles. Cette épreuve, lancée par le milliardaire Elon Musk, a pour but de développer un véhicule préfigurant la mobilité urbaine de demain (lire notre édition de décembre 2018). « Ce deuxième prototype a été conçu sur la base de l’expérience accumulée lors du concours Hyperloop 2018, où l’équipe s’est hissée à une incroyable troisième place, explique Lorenzo Benedetti, responsable technique d’EPFLoop. Cette année, nous prévoyons non seulement d’améliorer nos résultats, mais nous voulons aussi

avoir un impact dans le domaine du transport. Toutes et tous ont travaillé dur pour créer un bijou de technologie, comme il n’en a encore jamais été vu dans la compétition. » Concrètement, le squelette de « Bella Lui » consiste en une longue poutre en U qui abrite le moteur à l’intérieur et les packs de batteries à l’extérieur. La poutre est surmontée d’un plus petit caisson qui sera pressurisé pour protéger tous les composants électriques qui ne résistent pas au vide du tube dans lequel se déroulera la compétition. Le tout est habillé d’une fine coque en fibre de carbone, qui lui confère son esthétique. Pour les étudiants, l’heure est maintenant aux essais, qu’ils ne pourront pas effectuer en conditions réelles sur le campus. Ce n’est que le 21 juillet prochain, dans le tube sous vide de 1,2 km situé sur la base californienne de SpaceX, que l’équipe pourra espérer concrétiser son rêve.

Le gaz sous la loupe de la transition énergétique Une étude européenne a évalué le potentiel de l’infrastructure gazière dans la décarbonisation à l’horizon 2050. Les professionnels de la branche estiment que le mix entre électricité et gaz naturel permettrait d’assurer la sécurité de l’approvisionnement. Le « tout électrique », le « tout électrique plus le stockage de gaz » et le scénario du « réseau électrique et de l’infrastructure gazière » : telles sont les trois options considérées par les auteurs de l’étude de la Green Gas Initiative (GGI). Présentée à fin mai à Lausanne, l’enquête « La valeur des infrastructures gazières dans une Europe neutre climatiquement », disponible en anglais, consistait à évaluer le rôle et l’avenir de l’infrastructure gazière à l’aune du défi de la décarbonisation, à l’horizon 2050. Les comparaisons effectuées par le cabinet Frontier Economics, mandaté par la GGI, indiquent que l’utilisation de l’infrastructure gazière combinée avec le développement de gaz renouvelables permettrait d’économiser 30 à 49 milliards d’euros par an en 2050

La capsule est habillée d’une fine coque en fibre de carbone.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRÄHENBUHL@CVCI.CH PHOTO ALAIN HERZOG

sur la totalité des huit pays analysés, tout en améliorant la sécurité de l’approvisionnement.

le rôle d’importance systémique que jouent le gaz naturel et ses formes renouvelables dans la transition énergétique, a encore estimé René Bautz. Notre avenir énergétique appartient à la convergence des réseaux, et l’infrastructure gazière suisse est bien adaptée pour relever ces défis. »

POTENTIEL D’ÉCONOMIES ÉLEVÉ

m www.greengasinitiative.eu

« Cette première étude de la GGI démontre que la sécurité d’approvisionnement énergétique, centrale pour l’Europe et pour la Suisse, repose clairement sur le mix ‹électricité et gaz› », a commenté René Bautz, directeur général de Gaznat et membre de la GGI. Au plan suisse, l’enquête relève également le fort potentiel d’utilisation et l’avenir des gaz renouvelables dans les secteurs de la production d’électricité, du chauffage et de l’industrie. Des économies entre 1,3 et 1,9 milliard par an pourraient être générées à l’horizon 2050 avec le scénario du « réseau électrique et de l’infrastructure gazière » par rapport au scénario du « tout électrique plus le stockage de gaz ». « Les conclusions montrent aussi que l’utilisation de réseaux de gaz basés sur le développement de gaz renouvelables pourrait représenter des économies extrêmement élevées pour notre pays, tout en considérant

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRÄHENBUHL@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK


DEMAIN 07-2019

VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

16

Notre Assemblée générale, votre réseau ! Près de 700 membres et officiels ont répondu à notre invitation, à Beaulieu-Lausanne. Après les discours officiels, l’Assemblée a acccueilli l’auteur Frédéric Beigbeder. Un peu de philosophie – et de dérision ! – pour mettre en perspective l’avenir, avant de réseauter parmi les stands des 25 partenaires de l’AG.

Claudine Amstein, directrice de la CVCI, a insisté sur l’importance des valeurs, notamment de la confiance et du courage dont font preuve les entrepreneurs quotidiennement.

Philippe Leuba, Conseiller d’Etat, a salué le dynamisme de la CVCI et du tissu économique vaudois.

Accueil chaleureux à Beaulieu-Lausanne le 15 mai dernier.

Jennifer Montiton (Altamedia), Gaëlle Pontillo (CRPM), Aurélien Tisserand (Rumya) et Claude Froelicher (Urbanic).


17

VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

Frédéric Beigbeder, invité d’honneur, a – non sans humour – convié l’assistance à s’interroger sur l’aspiration de l’Homme à l’immortalité.

Hervé Udriot (Ferring), Philippe Cottet (Polyval) et Sylvain Christen (Socorex).

Après la partie officielle, un moment de réseautage convivial parmi les 25 stands des partenaires de l’AG.

L’assemblée générale vote pour renouveler ses instances.

Aude Pugin, présidente de la CVCI, a partagé sa vision d’une économie se développant au cœur de la société, et non au-dessus d’elle.

Emmanuel Cabrita (BCV), Gabriella Sinicco (Sinartis) et Jessica Krüger (Apostroph).


DEMAIN 07-2019

VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

18

Ce que nos eServices peuvent faire pour vous Les Caisses sociales de la CVCI offrent des eServices adaptés aux besoins des entreprises membres. Katarzyna Pikula, l’une des spécialistes qui traite leurs demandes au quotidien, relève les avantages très concrets de cette plateforme en ligne. Pour les entreprises, quels sont les atouts principaux des eServices des Caisses sociales de la CVCI ? Je dirais un gain de temps réel, puisque cet outil leur permet de simplifier et réduire leurs tâches administratives. Les entreprises peuvent en effet gérer beaucoup de choses en ligne, en ayant accès au détail des dossiers et en communiquant avec nous de manière sécurisée. La communication est également améliorée grâce à la plateforme du eService. Enfin, tout en diminuant les coûts, ce nouvel outil permet d’aller vers le « zéro papier » et de diminuer les envois postaux ce qui est un plus pour l’environnement. Autant de raisons qui font le succès de cette plateforme.

Quelles sont les procédures traitées par cette voie digitale ? Tout ce qui concerne l’annonce des collaborateurs : entrées, sorties, demandes de certificat d’assurance ou de duplicata. Et l’outil permet la transmission sécurisée des déclarations des salaires. Nos eServices ont l’avantage – pour l’envoi de la déclaration des salaires – d’être compatibles avec le répartiteur Swissdec (logiciel d’échange de données par voie électronique entre entreprises, assureurs et administrations publiques). Les allocations familiales (AF) et diverses demandes simplifiées peuvent aussi être gérées via la plateforme. Les sociétés disposent des récapitulatifs, vérifient en ligne les allocations versées ou futures, et demandent des attestations de paiement. Enfin, le service Expat et le changement de la masse salariale peuvent être renseignés directement.

La plateforme a-t-elle des fonctions plus spécifiques ? Oui, s’agissant des expatriés par exemple. Selon la situation et les informations transmises par l’utilisateur, le système détermine

automatiquement le type de détachement à demander, par exemple : attestation A1 ou assurance continuée. L’utilisateur n’est plus obligé de jongler entre les formulaires. Dans le domaine AF, des abonnements pour les attestations de paiement peuvent être conclus. C’est très utile pour le personnel frontalier qui doit recevoir une attestation tous les 3 mois. Concrètement, une société abonne un employé – via son adresse e-mail – et l’attestation lui est envoyée automatiquement.

Pour un service RH, c’est un gain de temps important… Bien sûr, les ressources humaines ont une liste du personnel à jour et actualisent toutes les informations. La transmission des données est pratiquement immédiate ! Il n’y a pas d’attente d’envoi ou de traitement du courrier. Nous avons aussi une permanence téléphonique, qui répond aux questions liées aux eServices. Beaucoup de sociétés travaillent très volontiers avec la plateforme, clairement perçue comme un plus. Pour certaines, c’est même une des raisons de choisir les Caisses sociales de la CVCI.

groupes. Quant à l’utilisateur, il gère de façon autonome les droits d’accès de ses collaborateurs, ou de tiers (fiduciaire, outsourcing… ).

La digitalisation pousse à innover. Avez-vous de futurs projets pour alléger encore la charge administrative de vos membres ? Nous sommes en plein dans le vif du sujet ! En association avec deux autres institutions romandes, nous investissons dans le développement d’un nouveau produit de gestion de l’AVS. Sous la dénomination « Ensemble – AVS 4.0 », nous visons le « zéro papier » (par exemple via des e-factures), mais aussi un vrai « effet miroir » pour les membres qui consulteront leurs dossiers. Cet outil sera également plus convivial pour nous, le personnel des Caisses. Vu la complexité de la matière AVS, il faudra patienter jusqu’en 2021, voire 2022, pour être opérationnel. Quant à la future réforme des retraites, que le Conseil fédéral est en train de préparer, elle pourrait aussi avoir un impact. Plus d’infos sur les eServices : m www.cvcicaisseavs.ch ou T. 021 613 35 67

Comment une entreprise affiliée peut-elle profiter des eServices ? Il suffit de passer par notre site internet www.cvcicaisseavs.ch. Sur la page d’accueil, on clique sur le logo « Passeport CVCI – Les eServices des Caisses sociales », et on suit la procédure « Demande d’un Passeport CVCI ». Evidemment, il est aussi possible de nous appeler. Au moment de l’inscription, un formulaire est généré, à signer et nous transmettre. Le service fonctionne dès réception du formulaire par notre caisse. Aucune installation de logiciel n’est nécessaire, l’accès est gratuit et l’utilisation facile. Un seul Passeport (login) peut être utilisé pour la gestion de plusieurs entreprises, ce qui est pratique pour les

« Les eServices proposés sont une des raisons de choisir les Caisses sociales de la CVCI », constate Katarzyna Pikula.

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE


19

VOTRE CVCI NOUVELLES DES MEMBRES

L’actualité de nos entreprises sous la loupe Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité. LE CLUB D’ART CONTEMPORAIN ET SES ARTISTES SUISSES Le Club d’Art Contemporain est une galerie qui se trouve dans le Garage N°7 de la Rue des Côtes-de-Montbenon. Située au Centre de Lausanne, cette rue fraîchement rénovée est dédiée à l’art et à la culture dans le Quartier du Flon. La Fondatrice, Agnieszka Pieta, a organisé pendant plusieurs années des expositions collectives itinérantes en Suisse romande. En septembre 2017, elle ouvre le CdAC, toujours avec la volonté de mettre en relation le public et les artistes. Dans une atmosphère conviviale et raffinée, la galerie présente des expositions personnelles et

collectives ayant comme objectif principal la promotion de l’art contemporain suisse. Après bientôt 2 ans d’activité, le CdAC collabore actuellement avec une trentaine d’artistes suisses de renommée internationale. Des créateurs à la démarche artistique affirmée qui utilisent des techniques et des matériaux bien distincts. Chaque exposition est donc un réel privilège, tant pour le néophyte que l’amateur d’art, de découvrir ou de s’approprier une œuvre.

Vue de l’exposition de Crystel Ceresa « Inner landscape » au CdAC.

m www.cdac.ch

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

Les entreprises vaudoises impriment dans le Canton de Vaud et chez PCL Presses Centrales depuis 240 ans!

<wm>10CAsNsjY0MDCx0LUwMzK2MAMAgLzwag8AAAA=</wm>

<wm>10CFXLqw4CQRAF0S_qyb39mh5aknUbBMGPIWj-XxFwiHKnzrNj4Nf1uD2OexPwkkq1yo70geVsWxwssmFUBevCiImMpX-HkOkJ7K8RmFA3QyLFfM81x_v5-gDI0zGBdAAAAA==</wm>

PCL Presses Centrales SA Av. de Longemalle 9 | 1020 Renens T 021 317 51 51 | F 021 320 59 50 | info@pcl.ch | www.pcl.ch PCL-Cvci17-mjf.indd 1

08.06.17 08:39


DEMAIN 07-2019

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

20

La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres AUTOMOBILE

COMMUNICATION, PUBLICITÉ

CYPRÈS ADVISORY SÀRL

AMANDARINE COMMUNICATION

1800 Vevey Conseil Thierry Broger T. 079 471 62 00

REBELLION MOTORS SA 1032 Romanel-sur-Lausanne Automobile Paolo Carro T. 021 653 12 33 www.rebellion-motors.com

AVIATION, TRANSPORT AÉRIEN

1271 Givrins Consulting, communication pour les professionnels du vin et PME Séverine Alberti Enescaux T. 079 194 83 33 www.amandarine.ch

FLY7 EXECUTIVE AVIATION SA

SCUDERI MARKETING SERVICES

1018 Lausanne Aviation d’affaire Yves Roch T. 078 780 77 77 T. 021 648 21 41

1024 Ecublens Marketing et communication Joseph Scuderi T. 076 491 49 05 www.slowcomm.ch

INVOLI SA 1020 Renens Transport, intégration de drones dans l’espace aérien Emanuele Lubrano T. 078 636 05 47 www.involi.com

BANQUES, FINANCE

CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT, RH ACADYS INTERNATIONAL SA 1018 Lausanne Prestations de conseil Christophe Legrenzi T. +33 6 40 16 67 90 www.acadys.com

EUTHUTES SERVICES SÀRL 1182 Gilly Prestation de services dans le domaine financier Jean-Michel Ratte T. 022 706 90 80

1299 Crans-près-Céligny Conseil aux ressources humaines et formation Antonina Munafo T. 078 746 99 27 www.agilam.ch

JAIN – PERSONAL BRANDING & DEVELOPMENT 1268 Begnins Coaching, consulting Juliette Jain T. 079 216 88 66 www.jain-pbd.com

OLEARY GROWTH STRATEGIES 1007 Lausanne Leadership and Business development consulting Kathleen O’Leary T. 079 841 46 70

STM PARTNERS SÀRL 1296 Coppet Consulting Julia Romain T. 078 846 00 41

TIETALENT SÀRL COOPLE (SUISSE) SA

1110 Morges Beauté-coiffure Marie Diouf T. 078 928 28 17

1421 Grandevent Conseil en innovation et stratégie, executive coaching, accompagnement du changement Yamina Aouina T. 079 418 26 75 www.innomade.ch

AGILAM

BIEN-ÊTRE, BEAUTÉ AFROSWISS BEAUTY

INNOMADE COACHING & CONSEIL EN INNOVATION

1006 Lausanne Ressources humaines Simon Vogel T. 021 556 50 01 www.coople.com

1020 Renens Internet, placement privé Marc Trillou T. 078 226 07 07 www.tietalent.com


21

ENVIRONNEMENT, DÉVELOPPEMENT DURABLE, AGRICULTURE, ALIMENTAIRE BE! FOOD & BEVERAGE SÀRL 1073 Savigny Production de produits alimentaires Constance Legrain T. 076 453 57 26 www.bepopcorn.ch

EDAPHOS SARL 1225 Chêne-Bourg Ingénierie de l’environnement Mathieu Pillet T. 079 516 80 49 www.edaphos.ch

KITRO SA 1020 Renens Gestion de déchets alimentaires Anastasia Hofmann T. 079 373 08 72 www.kitro.ch

ORIGINFOOD SÀRL 1006 Lausanne Agroalimentaire, solutions de traçabilité, blockchain Peter Gustavsson T. 075 432 75 29

SOLAR YOURS SÀRL 1020 Renens Système photovoltaïque et de stockage de l’énergie électrique Ismaël Fouda T. 079 534 33 73 T. 021 625 02 52 www.solaryours.com

IT, DIGITAL, WEB, MARKETING BVISIBLE 1040 Echallens Développement et stratégie web et mobile Jérémy Christillin T. 0840 191 919 www.bvisible.agency

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

IMMOBILIER, CONSTRUCTION

MENUISERIE LOMBOIS EXPLOITATION SA

BMYB SÀRL 1227 Carouge GE Immobilier commercial Teo Suter T. 022 342 41 93 www.bmby.ch

INDUSTRIE, MEDTECH, FOODTECH

1854 Leysin Charpente et menuiserie Stéphanie et Jonathan Bayle T. 024 494 11 44 www.lombois.ch

TECHNIQUE, NETTOYAGE, ENTRETIEN, SÉCURITÉ APROTEC SA

LYMPHATICA MEDTECH SA 1015 Lausanne Développement de dispositifs médicaux Marco Pisano T. 076 776 54 72 www.lymphatica.ch

NECTARISS SÀRL 1009 Pully Food, arômes naturels Richard Spivallo T. +49 176 649 31 402 www.nectariss.com

1227 Carouge GE Eclairage de secours et défibrillateurs, vente et maintenance Pierre Abramowski T. 022 343 81 30 www.aprotec.ch

JOMOS PROTECTION INCENDIE SA 1167 Lussy-sur-Morges Installation contre feu et fumée Piero Bracone T. 021 801 33 44 www.jomos.ch

SCITEC RESEARCH SA 1007 Lausanne Chimie Nader Donzel T. 079 449 61 71 T. 058 100 53 93 www.scitec-research.com

TOR TECHNOLOGY SÀRL 1260 Nyon Industrie sanitaire et chauffage Fabien Dutasta T. 079 831 44 25 www.tor-tech.ch


DEMAIN 07-2019

CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 137 (MISE À JOUR)

22

Travail de nuit DROIT DU TRAVAIL

I. GÉNÉRALITÉS La Loi sur le travail (ci-après LTr) divise la journée en trois tranches horaires : le travail de jour entre 6h00 et 20h00, le travail du soir entre 20h00 et 23h00 et le travail de nuit entre 23h00 et 6h00. Avec l’accord des représentants des travailleurs ou, à défaut, de la majorité des travailleurs concernés, la tranche horaire du travail de nuit peut commencer une heure plus tôt ou prendre fin une heure plus tard. Le travail de jour et du soir ne sont pas soumis à autorisation. Le travail du soir ne peut toutefois être introduit qu’après consultation de la représentation des travailleurs ou, à défaut, des travailleurs concernés.

certaines conditions, le travail de nuit peut se prolonger sur plus de six semaines sans alternance avec un travail de jour (art. 30 OLT1).

IV. AUTORISATION POUR LE TRAVAIL DE NUIT Les demandes d’autorisation pour le travail de nuit temporaire doivent être déposées auprès de l’Inspection cantonale du travail, qui peut l’autoriser en cas de besoin urgent dûment établi (art. 27 OLT 1). Pour l’entreprise, est réputé temporaire le travail de nuit qui n’excède pas trois mois par année civile, voire six mois en cas d’interventions exceptionnelles.

Le travail de nuit est en principe interdit par la loi. Des dérogations, soumises à autorisation, sont néanmoins prévues (point IV). Par ailleurs, certaines catégories d’entreprises sont exemptées de l’obligation de solliciter une autorisation pour le travail de nuit (par exemple : hôtels, restaurants, cliniques et hôpitaux). Dans tous les cas, un travailleur ne peut pas être affecté au travail de nuit sans son consentement. Ce consentement peut intervenir lors de l’engagement ou, à défaut, lors de chaque nouvelle affectation.

Les autorisations pour le travail de nuit régulier sont délivrées par l’Inspection fédérale du travail. Le travail de nuit régulier est autorisé lorsque des raisons techniques ou économiques le rendent indispensable (art. 28 OLT 1). Pour l’entreprise, est réputé régulier le travail de nuit dont le volume temporel excède les limites susmentionnées du travail de nuit temporaire.

II. DURÉE DU TRAVAIL DE NUIT

Lorsque l’employé travaille moins de 25 nuits par année civile, il a droit à une majoration de salaire de 25 % pour le travail effectué entre 23h00 et 6h00.

En cas de travail de nuit, la durée quotidienne du travail ne doit pas dépasser neuf heures et doit, en incluant les pauses, être comprise dans un espace de dix heures. La durée maximale peut être portée à dix heures (comprise dans une période de douze heures, pauses incluses) lorsque l’employé est occupé trois nuits de suite au maximum sur une période de sept nuits consécutives et pour autant que certaines conditions additionnelles soient respectées (art. 17a LTr et art. 29 OLT 1). Ces limites doivent être appliquées dès qu’une partie du travail est effectuée la nuit.

III. ALTERNANCE ENTRE TRAVAIL DE NUIT ET TRAVAIL DE JOUR En règle générale, le travail de nuit ne doit pas dépasser une période de six semaines sans alternance. Après cette période, le travailleur doit être mis au bénéfice d’un travail de jour ou du soir. Cette alternance peut se faire par exemple chaque semaine ou chaque mois. A

V. COMPENSATION POUR LE TRAVAIL DE NUIT

Lorsqu’il est prévu que l’employé travaillera 25 nuits ou plus par année civile, celui-ci a droit à une compensation en temps équivalent à 10 % du travail effectué pendant la nuit. Ce supplément en temps de repos doit être accordé dans un délai d’une année. Il peut être consenti sous forme de demi-journées ou journées de congé, voire directement au début ou à la fin de chaque nuit travaillée. En principe, le temps de repos supplémentaire ne peut pas être converti en argent, sauf lorsque le travail de nuit régulier est fourni en début ou en fin de nuit et qu’il n’excède pas une heure ou lorsque les rapports de travail ont pris fin avant que la compensation en temps ne soit accordée. Il convient de souligner que ce temps de repos supplémentaire doit être payé comme temps de travail et ne peut pas être considéré comme une pause non rémunérée. Dans certaines situations particulières, le temps de repos com-

pensatoire n’est pas dû (art. 17b al. 3 LTr et art. 32 OLT 1). S’il est prévu que le travailleur effectuera au moins 25 nuits de travail dans l’année, le supplément en temps de 10 % est dû dès la première nuit de travail. Ainsi, si pour une raison imprévue le travailleur effectue finalement moins que 25 nuits de travail, le supplément en temps libre ne doit pas nécessairement être converti en supplément de salaire de 25 %. A l’inverse, si le travailleur travaille 25 nuits ou plus par année alors qu’il était prévu qu’il soit occupé moins que ces 25 nuits, le supplément de salaire de 25 % ne doit pas être converti en supplément en temps pour les 24 premières nuits. Cependant, c’est le supplément en temps et non plus en salaire qui doit être accordé à partir de la 25e nuit. Il convient encore de rappeler que les parties ne peuvent pas déroger par contrat à l’obligation pour l’employeur d’accorder au travailleur un supplément en temps de 10 %. Ainsi, si des compensations financières pour le travail de nuit sont prévues dans le contrat de travail, celles-ci doivent être versées en sus du supplément en temps.

VI. SURVEILLANCE MÉDICALE Le travailleur occupé pendant au moins 25 nuits par année a droit, à sa demande, à un examen médical et aux conseils qui s’y rapportent. Le travailleur peut faire valoir ce droit tous les deux ans, voire tous les ans, à partir de 45 ans révolus. Pour certaines catégories de travailleurs occupés au moins 25 nuits par année, l’examen médical et les conseils sont obligatoires et précèdent la prise d’emploi : il s’agit en particulier des jeunes travailleurs occupés entre 1h00 et 6h00, ainsi que des travailleurs qui sont confrontés à certaines activités ou situations pénibles ou dangereuses (art. 45 OLT 1). Dans tous les cas, les frais de l’examen et des conseils sont à la charge de l’employeur. Lorsque le travailleur est déclaré inapte au travail de nuit, l’employeur doit, dans la mesure du possible, l’affecter à un travail de jour similaire.

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH


23

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE CONFÉRENCE & AGENDA DES PARTENAIRES

Les PME face aux cyberattaques : quelles protections et quelles responsabilités ? Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est plus connecté que jamais et Internet est depuis longtemps un point d’ancrage.

Alors, quels sont les risques, quelles protections choisir et quelle est votre responsabilité face à ces menaces que sont le piratage, le chantage ou encore l’hameçonnage ?

Le progrès technique sans limite et la numérisation apportent de multiples avantages aux petites et moyennes entreprises, qui ne sont cependant pas sans dangers. En effet, on estime que près d’une PME sur deux a déjà été victime de cyberattaques. La raison : la plupart des PME ne savent pas comment se protéger contre les dangers numériques et sont donc plus vulnérables face aux cybercriminels qui en sont bien conscients. La question n’est plus de savoir si mais quand votre entreprise sera attaquée.

Êtes-vous prêts et protégés juridiquement et techniquement face aux cyberattaques ?

01.07.2019 Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 www.ariaq.ch natalia.darocha@ariaq.ch

ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

Rendez-vous, mercredi 11 septembre, de 17h à 19h, à la CVCI.

Le sanu organise à Lausanne une formation de « Conseiller-ère en environnement ». Cette formation prendra fin en décembre 2020.

L’Institut Ariaq organise à Yverdon-les-Bains les formations suivantes : • 01.07.2019 Dispositifs médicaux : ISO 13485:2016 – Révision de la norme (1 jour) • 27.08.2019 Management de la sécurité et santé au travail : introduction à la norme ISO 45001 (1 jour) • 29.08.2019 Métrologie et accréditation : ISO/IEC 17025:2017 – Révision de la norme (1 jour)

ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE

Inscrivez-vous à la conférence et estimez votre niveau de protection et les éventuelles mesures à entreprendre avec Me Michel Jaccard d’id est avocats, spécialiste de la cybercriminalité et de la protection des données et les cyberspécialistes de la Bâloise Assurances.

SANU

FORMATION ARIAQ

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR

24.08.2019 Lausanne T. 032 322 74 33 www.sanu.ch sanu@sanu.ch

ÉVÉNEMENT DG MARKETING DG Marketing organise à Saint-Prex la deuxième « Marche des administrateurs », une rencontre en mouvement. 30.08.2019 Saint-Prex T. 079 436 85 28 dgmarket@vtx.ch

IMPRESSUM Editeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception Buxum communication, Galeries Benjamin-Constant 1, 1003 Lausanne, www.buxum.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Urbanic Régie publicitaire, Chemin de SousMont 21, 1008 Prilly, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch Tirage 4500 exemplaires Parution 4e semaine du mois


Invitation eisen f if a R s è r g Con

Piloter mon entreprise avec succès, les clés de la performance Mardi 24 septembre 2019 à 18h00 au SwissTech Convention Center à Ecublens Comment définit-on la performance d’une entreprise ? Et comment se démarquer, dans un contexte toujours plus concurrentiel ? Faut-il parfois lâcher prise, pour assurer la pérennité de son projet ? Pour en savoir plus, nos intervenants, soigneusement sélectionnés pour leur parcours particulier, vous fourniront quelques clés du succès Quels sont les facteurs de réussite des entreprises ? Tibère Adler - Avocat, entrepreneur et administrateur de sociétés 3 entrepreneurs, 3 parcours, 1 débat Aurore Amaudruz - Amaudruz Energies SA, Ingénieure EPFL et experte CECB Marc-André Cornu - Propriétaire et PDG du Groupe Cornu Valérie Redron - CEO de Safran Colibrys Savoir transmettre son entreprise avec succès Stéphane Saudan - Menuiserie Saudan SA Nicole Conrad - Responsable du Raiffeisen Centre des Entrepreneurs (RCE) Christophe Comte - Responsable Suisse romande Business Broker Une affaire de musique passionnante Mathieu Jaton - CEO du Montreux Jazz Festival Gratuit et ouvert à tous

En partenariat avec la CVCI et PME Magazine Programme et inscription obligatoire sur www.congres-raiffeisen.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.