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Laurentins.com Magazine de pêche mer et eau douce - Nice Côte d’Azur et Alpes Maritimes - N°1


Éditorial

Magazine à parution souhaitée semestrielle

S’exprimer, donner, et partager

Plein écran

Écrire un magazine sur le net fut une tâche à la hauteur de notre passion commune.

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Écrire, c’est c’est déjà une passion en soi, et quelle que soit sa forme. Sur une carte postale, un carnet intime, sur un blog, un forum ou Facebook, Facebook, même si les outils ont évolué il s’agit toujours de former une expression qui dise à la fois ce que l’on souhaite et à la fois qui l’on est. C’est aussi se dévoiler.

Edité par laurentins.com Contact rédaction et publicité Cyril Cousinié 06 14 39 76 11 cyril.cousinie @laurentins.com PAO des publicités Sté Inxtern’ Ont participé à ce numéro : Jérémy La Rascasse Alban Cyril

Donner c’est savoir passer du temps pour des choses ou des personnes qui en valent la peine. C’est aussi faire un cadeau, marquer une date, une occasion. C’est aussi savoir donner un conseil, son amitié. Cyril Cousinié (laurentin) Créateur du site Internet et du forum laurentins.com, E-commerçant de la boutique en ligne 6000leurres.fr 36 ans, passionné de pêche au leurre et à la mouche, pêche depuis plus de 5 ans sur les Alpes Maritimes, de Monaco à Golf Juan

Partager Partager c’est échanger, participer à un nouveau projet, selon ses capacités, son envie. C’est aussi partager de bons moments, des convictions, une passion. Et la pêche dans tout cela ? Elle nous parait être un loisir capable de réunir toutes ces valeurs. Je vous souhaite une belle et agréable lecture !

Vue sur Eze Village, le petit port de Eze Bord de Mer et St Jean Cap Ferrat

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SOMMAIRE Leurres

Osez les petits poppers en mer ! P. 4 Fiche test : le Seabas Hunter p.6 Fabriquer son popper en bois p. 7 Sévereaux aux leurres de surface p. 9 Leurres : les couleurs et… les pêcheurs ! P. 11 Gros loups : le secret de la réussite ? P. 13 Pêcher le loup en plage p. 14 Traquer les liches à vue p. 18

Fly Rock Fishing

Découvrir la pêche à la mouche en mer p. 22 Pêcher à la mouche entre les cordages p.26

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Leurres

Technique

Osez les petits poppers en mer ! Par Jérémy Thomas

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ssez des poissons nageurs à bavette, des leurres souples, des stickbaits ? Essayez alors les petits poppers sur notre belle

bleue !

Leurres incontournables en eau douce pour la traque des black-bass et des brochets, les petits poppers sont très peu utilisés en mer, et à tort d’ailleurs, ils sont vraiment très efficaces et peuvent souvent faire la différence. On est loin des gros poppers servant à pêcher la liche et autre tassergal, avec un matériel digne des voyages exotiques. Ici on utilisera un matériel léger, capable de lancer des poppers d’un poids de 3 à 15 gr et de taille allant de 3 à 8 cm. On utilisera donc une canne possédant une plage de puissance de 5-20 gr et d’une

taille de 2,10 m en moyenne. Très bons du bord, les petits poppers sont aussi à utiliser en bateau, et surtout sur les chasses de petits pélagiques comme les maquereaux espagnols, les pélamides, les liches glauques, etc. En bateau Si vous avez la chance d’avoir une embarcation ou si un ami à vous en possède une, n’hésitez pas à prendre avec vous une canne appropriée au lancer de petits poppers. C’est le moment de changer les vielles habitudes sur les approches de chasses de pélagiques, fini la bombette-raglou et la cuillère !

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Leurres

Technique

Avec cette technique, vous vivez les attaques en direct. Certes, nous sommes loin des attaques des terribles carangues, mais l es sensations restent au rendez-vous sur du matériel en proportion des prises ! En dehors des chasses, les p oppe rs r es ten t tr ès efficaces par exemple vers les pointes rocheuses où les orphies et oblades viendront taquiner votre leurre. Près des bouées, peut-être une coryphène ou même un poisson pilote viendront se joindre à la fête. Du bord et de jour Durant la belle saison, nos côtes sont un véritable vivier à prédateurs, la liste de ces terreurs est longue : liche, loup, sériole, barracuda, sévereau, … Tous ces poissons sont des prises potentielles au popper de jour, néanmoins, vu la taille des leurres utilisés, leurs tailles resteront généralement modestes. Pour l’animation du leurre, celui-ci doit ressembler à un petit poisson essayant de sauver sa vie, donc une animation rapide est plutôt conseillée, surtout avec de nombreux « pop » qui déclencheront les attaques. Évidement comme dans toutes pêches au leurre, il convient d’essayer un maximum d’animations afin de trouver celle du moment. Cette technique s’emploie sur tous les postes, en plage, en digue, en port, etc.

La couleur du leurre à tout de même son importance, les tons transparents verts et bleus, mulets restent généralement les meilleurs, mais même un popper rose fluo tentera un poisson affamé. Du bord et de nuit De nuit cette technique cible moins d’espèces, ce seront surtout les loups, les sévereaux, les barracudas et les tassergals qui seront visés. Pour un maximum de confort, recherchez des postes un peu éclairés, où vous pourrez voir évoluer votre leurre et ainsi corriger les animations. Pour la couleur, la blanche est sûrement celle la plus efficace de nuit et surtout la plus visible. Les plages seront vos alliées pour attraper loups et sévereaux, pour les barracudas et les tassergals, les digues et épis seront plus appropriés. Cependant de nuit, l’animation devra être un

peu plus lente qu’en journée, l’obscurité provoquant aussi beaucoup plus d’attaques ratées. Conseils et recommandations Comme il a été précisé, la taille des prises reste modeste, il n’est pas rare de faire des poissons juste maillés, nous vous recommandons d’utiliser des hameçons simples à la place des triples afin de faciliter la remise à l’eau des petites prises ou non maillées qui se seront piquées accidentellement. Vous n’aurez pas plus de décrochés avec ces hameçons simples. Pour la taille de votre bas de ligne, utilisez du fluorocarbone entre 25 et 40/100 selon l’endroit et les espèces présentes. Toutes ces informations sont tirées d’expériences personnelles, il convient de les utiliser à votre manière pour en tirer un maximum de satisfaction.

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Leurres

Récit

H

ier soir, en compagnie de Cyril, nous décidons de partir pour une petite session de pêche.

Arrivés sur les lieux, lors de mon premier lancer : grosse bourle juste à côté de mon petit leurre de surface. Je lance et relance : aucune attaque malgré l'activité de prédateurs qui ne fait que s'accroître. La mer présente une houle moyenne, et la pluie commence à tomber, ce qui n'empêche pas d'apercevoir nos clients se déchaîner en surface. Devant l'augmentation de la fréquence des bourles et la taille des éclaboussures, nous commençons à comprendre qu'on a n'a pas affaire à des juvéniles de 10 cm ! Après l'emploi de divers leurres de taille modeste, on décide de ranger les "toys" et de sortir des leurres de grands garçons ! Pour ma part, ce sera un Seabass Hunter de chez Daïwa. J'ai acheté ce leurre récemment, pour pouvoir atteindre les chasses à bonne distance. Son poids de 23 grammes pour ses 13 cm, devrait pouvoir lui faire atteindre une distance honorable avec ma canne d'une puissance de 10-35 gr. A première vue, ce leurre me parait sympathique, avec sa forme trapue et ses flancs bien brillants ( j'ai le coloris sardine). Le Seabass Hunter est armé de deux hameçons triples et accueille des billes assez grosses pour donner un son grave, parfait dans une mer houleuse et qui commence à se former.

Fiche test : le Seabass Hunter Par Alban

En utilisant bien le nerf de ma canne, je propulse le seabass hunter qui part comme une fusée pour taper dans la chasse : en plein dans le mille ! Le leurre est très bien équilibré et c'est à chaque fois un plaisir de le voir atteindre de belles distances. Lors de la phase de ramener, on a un bon contact avec le leurre qu'on sent bien présent au bout du fil, malgré l'assaut des vagues. J'enchaîne les ramenés à vitesse plutôt soutenue et les pauses, lorsque le 1er client passe à table ! Au bout de quelques tours de manivelle, je constate que le poisson semble bien piqué, et je n'hésite pas à le ramener d'autorité sur la plage. Il s'agit d'un joli sévereau avoisinant les 40 cm ; ce dernier a tapé sur l'hameçon de tête et a engamé le triple en entier, ce qui nous fera bien galérer pour lui retirer, moi et Cyril, transformés pour l'occasion en chirurgiens dentistes ! Durant la soirée, plusieurs sévereaux feront les frais de leur attrait pour ce Seabass Hunter, qui décidément me plait bien et conservera sa place dans ma boîte à leurres. Pour un prix inférieur à 9 euros, ce leurre est donc "Alban approved" ! :)

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Leurres

Garage Craft

Fabriquer son popper en bois Par Larascasse Blog : http://larascasse06.skyrock.com

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Prenz votre morceau de bois. Dessinez la silhouette de votre popper.

En 12 étapes

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es jours de pluies, où l’hiver est trop présent pour mettre son nez dehors, je m’amuse à réaliser des leurres de toutes sortes en bois. Ma préférence se porte sur l’olivier, mais on peut travailler le hêtre, le samba, le balsa. L’approche de ce passe temps est basée sur la recherche de formes, de nage et d’attractivité. C’est un bon passe temps et quand on pêche un carnassier avec son propre leurre, notre proie nous paraît deux fois plus grosse. Le popper : Leurre rigide de surface, reste assez facile à réaliser.

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A l’aide d’une scie à métaux, scie de modélisme, coupez la forme générale.

Trouvez sur le sens de la longueur son milieu afin de le diviser en deux. ( la coupe doit être précise et bien droite.)

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A l’aide d’une lime, d’un ciseau à bois, d’une mini défonceuse (Dremel) sculptez les parties désignées précédemment.

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Avec une colle glue, mettez 2 gouttes seulement sur les deux parties de bois afin de les relier entre elles provisoirement.

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Une fois les deux parties séparées, dessinez à l’intérieur en rouge et vert l’emplacement des billes métalliques (billes de roulements récupérées chez votre garagiste), et en noir le trajet du lien des triples. Nous arrivons au moment de la mise en forme de votre choix. Râpe, lime, papier de verre, scalpel, …seront de grande utilité. Lors de ce travail, gardez bien un œil sur la symétrie.

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La finition et le goût de chacun fera que ce leurre sera le vôtre. Sobre, chargé, clair, foncé avec ou sans paillettes. Vous êtes libre de vos envies. Pour ma part, je décorerai mon popper avec une vision de petit brochet blessé. Les couleurs seront dans les tons de vert et jaune, avec l’application de feuille d’aluminium pour imiter les reflets des écailles. La décoration est une infinie d’idées et de couleurs. Pour la peinture, préférez l’acrylique à l’huile ou autres peintures à base de solvants. Peu onéreuse, avec un séchage rapide. L’application se fera avec un pinceau ou un aérographe (selon les budgets de chacun).

Enfin sculpté à votre guise, le leurre sera à nouveau séparé en deux à l’aide d’une lame fine de couteau. A cet instant, il ne faut pas forcer pour ne pas le casser. Faites glisser la lame dans la fente avec une légère pression. Les deux parties se sépareront automatiquement (si vous n’avez pas mis trop de colle).

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Préparez l’attache à l’aide d’une corde à piano inox, ou en cuivre. Placez la sur l’une des parties du leurre et introduisez dans les cavités les billes de lest.

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Une fois la peinture bien sèche, passons à la phase FINALE : Le Vernis.

Aujourd’hui, nous trouvons des vernis à parquets extérieurs très résistants. Leur effet en grosse épaisseur reste malheureusement jaunissant. Leur séchage très lent permet que celui-ci se tende très bien. Puis vous trouverez assez facilement chez les distributeurs auto, des bombes de vernis carrosserie. Ces derniers s’appliquent très facilement, leur résistance aux chocs est impressionnante et leur transparence aussi. 3 à 4 couches seront nécessaires pour avoir un rendu

Étalez la super glue sur toute la surface plate d’une des parties et sur la corde à piano, sans en faire rentrer dans les cavités des billes. Joignez les deux parties de bois avec une pression constante durant une bonne minute. Avec du papier de verre fin, égalisez la soudure pour que la surface soit bien lisse. En agitant le leurre, vérifiez que les billes font bien du bruit pour l’attractivité du popper.

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lisse, brillant et résistant. (Petit conseil : évitez de vernir les jours de pluie, même à l’abri. Une pellicule opaque risque de se mettre entre les couches pour former un voile blanc. Effet de l’hygrométrie.) Vous pouvez enfin armer votre jouet avec ses triples et le montrer à tous vos amis pêcheurs. En général le succès est garanti !!! A bientôt pour un nouveau leurre et éclatez-vous bien !

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Leurres

Technique

N

ous avons une d e n s i t é extraordinaire de sévereaux dans notre région. Autant en profiter ! Je vous invite à travers ce petit article à prendre plaisir sur ce poisson qui fait partie de la famille des carangidae, où l’on retrouve les liches et les carangues… autant dire que vous ne serez jamais déçus ni par les attaques, ni par les combats. Assez souvent délaissé, ce poisson aux nombreuses arrêtes, n’est pas plébiscité par les français. Pourtant ce n’est qu’une question de culture, car d’autres pays en sont fans et complètement friands, par exemple l’Espagne ou le Japon. Bien sûr tout est question de préparation. Assez discuté, passons à l’action ! Pour pêcher les sévereaux aux leurres de surface vous aurez à combiner plusieurs éléments : trouver les spots où ça tape en surface, à quel moment, savoir où et comment lancer, et connaître les bonnes animations.

Séveraux aux leurres de surface Cyril Cousinié

Quels sont les spots où cela tape en surface ? Il me semble que plus il y a d’arrivées d’eau douce, plus il y a de sévereaux, de façon régulière, tout au long de l’année. Ainsi, de St Laurent du Var à Antibes, leur population est énorme . Cependant il faut essayer toujours un peu partout, et savoir régulièrement changer ses habitudes. Souvent, c’est là où se trouve la nourriture que l’on trouve les prédateurs ! Ainsi j’ai été très étonné de prendre récemment dans un tout petit port de beaux sévereaux, en surface, dans moins de cinquante centimètre d’eau. Généralement on les trouve plus volontiers sur des fonds de plusieurs mètres. Ainsi de nuit, nous rechercherons les endroits éclairés. Les plages de galet sont très bonnes à prospecter de nuit. Il faudra repérer un peu d’activité et lancer au plus près du banc.

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Leurres

Technique

Aux premières lueurs on peut essayer des endroits encore plus profonds. Je me rappelle toute une période où j’avais des attaques, avant et après le lever du soleil, devant la digue du port Marina Baie des Anges, de séveraux de plus de 40 cm, en lançant assez loin. En effet les sévereaux se déplacent en banc et nagent en pleine eau. Au lever du jour, les premières lueurs font monter le poisson. Il vient chercher sa nourriture en surface, et c’est là que l’on peut avoir les plus belles attaques. A quel moment ? Vous pourrez taper des sévereaux en surface à tout moment de l’année, que ce soit pendant l’été ou en plein hiver. Ensuite les deux meilleurs moments pour moi sont en pleine nuit (parfois ils ne se mettent à chasser que plusieurs heures après le coucher du soleil) ou aux premières lueurs du jour. Savoir où et comment lancer Pour bien lancer et avoir un maximum de réussite, il faut comprendre ce qui se passe sous l’eau, et arriver à réagir très rapidement (tir réflexe) ou anticiper ce qui se passe. Les sévereaux chassent généralement en meute. Ils foncent sur leur proie de façon très rapide, pour disperser les petits poissons, et les prendre de vitesse. De plus ils n’hésitent pas à s’éloigner du bord, car se sont des pélagiques : la pleine eau est leur domaine. Il faudra donc pouvoir lancer vite et parfois loin dans la bonne zone. Si vous arrivez à lancer tout de suite après une bourle (attaque en surface) alors vous aurez

beaucoup de chance qu’un sévereau se retourne et vienne immédiatement attaquer votre leurre, sans que vous ayez encore animé ! Connaître les bonnes animations Pour pêcher les sévereaux aux leurres de surface on utilisera des leurres pas trop gros, car leurs proies sont généralement petites, mais pas trop petits, car nous l’avons vu il faut pouvoir lancer loin. Ainsi, des leurres de 7 à 10 cm et de 7 à 10g semblent un bon compromis. Il s’agira la plupart du temps de stickbait que l’on animera en walking the dog. A partir de ce moment, la lenteur et les poses sont vos alliées. C’est le secret de la réussite. Il peut arriver que cela ne morde qu’avec des animations agressives, mais, dans 95% des cas vous aurez les attaques sur des animations les plus lentes possibles, avec des pauses de plusieurs secondes. Pour autant les attaques seront fulgurantes et feront de belles éclaboussures ! Je ne saurai que trop vous conseiller d’avoir un frein très souple pour gérer vos combats : les sévereaux ont la bouche fragile et ils s’abîmeront si vous n’amortissez pas les rushs et les coups de tête avec un maximum de souplesse. Pour conclure, vous verrez que cette pêche très ludique vous conduira à des moments forts, avec parfois énormément d’attaques, et des soirées avec plus de 50 prises… Il convient dans ces cas là de relâcher un maximum de poissons pour préserver une des rares ressources restant abondante. Un sévereau d’un kilo fera

rarement moins de 50 cm et, du bord, peut être considéré comme une très belle prise. En dessous de 40 cm relâchez systématiquement. Allez, un dernier petit secret… Je ne connais pas un bon spot à sévereaux, qui n’ai donné, après que ces derniers se soient en fin repus, le passage de quelques jolis loups, que vous prendrez avec les mêmes leurres… Entre les loups et les sévereaux, les spots sont souvent les mêmes, seuls les horaires changent...

Banana Boat CS de Yo-zuri : petit leurre de surface 7,5cm 8g

Sammy 65, Bévy Pencil, les petits leurres Lucky Craft sont parfaits

Sb 90 : leurre très connu, qui a une sonorité aigüe

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Leurres

Technique

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’il est un sujet traité, développé, analysé, et en un mot… rabattu, c’est bien celui des leurres et des couleurs.

Et pourtant, de mon point de vue, ce sujet n’a jamais été abordé du bon côté ! En effet, dans tous les articles et sites internet qui en parlent, il est toujours question de vouloir trouver la bonne couleur qui plaise au poisson. Or il existe une autre façon d’aborder la question, côté… pêcheur !

Un leurre au dos foncé sera parfois plus visible sur fond clair Car ce qui vous permettra de progresser énormément est d’arriver à comprendre ce qui se passe sous l’eau.

Une couleur qui plaise au pêcheur ! Une couleur visible

Leurres : les couleurs et… les pêcheurs ! Cyril Cousinié

C’est un fait connu et admis de tous : la première qualité d’un leurre est qu’il plaise au pêcheur. Cela vaut bien sûr pour la couleur. Un leurre qui nous tape à l’œil, est un leurre auquel on croit, et c’est un leurre qui prendra forcément plus de poissons ! Tout d’abord parce qu’on le sortira plus souvent de la boîte à leurres qu’un leurre auquel on ne croit pas et qui n’en sortira jamais ! Ensuite parce que lorsqu’on a confiance en son leurre, on aime à l’animer, on a un peu plus « d’ondes positives » et tous les pêcheurs qui ont un peu de bouteille vous le diront : c’est ce qui fait toute la différence !

Dès lors nous allons tacher à ne pas perdre de vue le leurre. Pour cela il vous faudra adapter la couleur de votre leurre non pas à celle du fourrage, mais de votre environnement : couleur du fond, luminosité ou obscurité, turbidité de l’eau, taille des vaguelettes. Voici quelques configurations simples suivant les fonds et conditions que l’on peut rencontrer dans le 06.

Vous veillerez donc à choisir des coloris qui vous plaisent… dans un premier temps. Quitte à prendre un leurre blanc, ou brillant, choisissez quelque chose de sympa. Mais n’en faites pas une fixette ! Le meilleur coloris (imitatif) n’est pas celui qui pêchera forcément le plus. Je vous invite ainsi à aborder vos sessions de pêche sous un autre angle. Et pêcher à vue. C’est-à-dire rester maître du trajet effectué par votre leurre. Pouvoir le voir le plus longtemps possible, afin d’arriver à observer les suivis, les attaques.

Aux premières lueurs du jour, le moindre sillon sur l’eau devient visible

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Technique

Pour les leurres à bavette, ce qui importera le plus est qu’ils se détachent du fond. Si le fond est foncé ou qu’il fait nuit, la couleur la plus visible sera le blanc. Mais ce n’est pas la seule. Suivant la nage du leurre, si celui-ci fait des écarts latéraux importants, alors il montrera les flancs facilement. Un leurre foncé mais avec des flancs brillants (chromés ou holographiques) sera visible car il lancera en direction du pêcheur ses reflets, pour peu qu’il y ait un minimum de luminosité à refléter. Si le fond est clair (roches claires, sable clair) alors un leurre de couleur sombre sera le plus visible. Noir, violet, marron foncé, etc. Si l’eau est trouble, un leurre orange ou jaune. De jour, si l’eau est transparente, un leurre opaque ! On est à l’inverse de ce que l’on entend comme conseil habituellement. Pour les leurres de surface, ce qui va déterminer la bonne couleur - la plus visible - est la luminosité et son sens. Avec peu de luminosité venant de derrière nous, on choisira un leurre blanc. Ainsi de nuit, suivant la luminosité (lune dans le dos, ou éclairage public), moins il y a de lumière plus le leurre devra être parfaitement blanc et volumineux pour être visible.

De nuit, un leurre de surface blanc ou dos jaune restera visible, par pleine lune ou plage éclairée.

Idem en fin d’après midi, avec du clapot : seul un gros leurre blanc ne sera pas perdu de vue. Avec la lune ou un éclairage face à soi, on se repèrera au sillon que laisse le leurre derrière lui, et là, la couleur importe peu (autant prendre une couleur qui ressemble au fourrage du moment). Dans le 06 le soleil se lève souvent en mer, selon les spots. Dès les premières lueurs du jour les leurres de surface sont ainsi les plus faciles à voir. De même en plage éclairée, de nuit, il est parfois intéressant de lancer depuis un épi et en direction de la plage pour pouvoir voir évoluer son leurre, ramené à contre jour : les moindres remous envoient des reflets, tout devient visible ! Choisissez donc les coloris de vos leurres en fonction de votre confort visuel et non pas en fonction de ce que préfère soit disant le poisson : vous prendrez ainsi la main sur le cours de votre partie de pêche. Vous saurez très rapidement si le poisson est actif, s’il suit votre leurre, quel type d’animation plaît au poisson, etc. Autant d’informations que vous ne pourrez recueillir que si votre leurre est visible !


Leurres

Idée

Gros loups Peut-être le secret de la réussite, avec sincérité et simplicité Cyril Cousinié

V

oici un court article qui ne vous donnera pas d’indication sur la façon de faire pour pêcher de gros loups, je veux dire par là : ni technique particulière, ni leurre miracle, ni conditions ou spots particuliers. Simplement, en discutant avec un ami, et en lui racontant la façon dont j’ai pris mes deux plus beaux loups (90 cm il y a un an et 70 cm récemment), je me suis aperçu qu’à aucun moment lors de ces parties de pêche, je ne m’étais mis dans la tête de prendre un joli poisson. Je n’ai d’ailleurs jamais soupçonné que ce que j’étais en train de leurrer était un gros loup. Pourtant, j’ai pêché les deux à vue. Le premier était tellement long que j’ai cru que c’était un barracuda : je n’avais vu que le haut du dos, pas le flanc. J’ai couru sur les galets, sans aucune précaution, en étant le plus visible et le plus bruyant au monde, pour couper sa trajectoire avec mon leurre à bavette. Lui non plus n’avait pas fait de chichi, et l’avait attrapé direct. Ce n’est qu’en l’échouant que j’ai dû

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constater qu’en guise de barra, c’était un énorme loup ! Pour le second, je venais de pêcher une dizaine de sévereaux, et j’étais persuadé que c’était un sévereau qui de nouveau en avait après mon petit leurre de surface. Pas doué le sévereau. Je dus ralentir la cadence, puis l’énerver avec une bonne accélération, et faire une pause pour être sûr que cette fois il ne le loupe plus ! Je décidais ainsi mon second plus gros loup. Partez donc pêcher complètement détendu, ne prenez pas plus de précaution avec les loups qu’avec un barracuda mordeur ou un sévereau maladroit, vous réagirez alors sûrement mieux aux réactions du poisson, sans aucun stress ! C’est peut-être là, nous sommes-nous dit, mon ami et moimême, le secret de la réussite.

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Sens de l’eau

Pêcher le loup en plage

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Sens de l’eau

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rémonitions. Après des années de pêche, il m’arrive d’avoir quelques prémonitions. D’être certain qu’un loup se tient là, à cet endroit précis. Et pourtant je ne l’ai pas vu. Il n’y avait aucune chasse. Aucun oiseau, aucun signe... Je vais essayer de vous emmener dans mon monde, celui des attaques les plus sioux, celui des découvertes qui viennent souvent des fruits du hasard… Un lancer loupé qui rapporte un loup et offre de nouvelles perspectives… Un ramener nonchalant avec un leurre qui racle les galets et qui rapporte… encore un loup ! Une taupe qui soulève l’eau… tiens, encore un loup ! Car pêcher le loup en plage, n’a rien de monotone. On se fait même parfois de grosses frayeurs, tellement les attaques peuvent surprendre et sont violentes. Mais ça ce n’est pas le pire. Le pire c’est quand un simple alignement de galets, la chose qui puisse paraître la plus

quelconque au monde, se transforme, et laisse place à des baïnes imaginaires, des marches de galets, des mares qui s’évaporent… Les plages vivent. Elles évoluent, au gré des coups de mer, des marées. La traque du loup en plage est de loin la plus productive, en nombre, et en poissons trophées, pourvu que l’on communie avec la nature, et que l’on se laisse immerger mentalement par le flux et reflux de ses vagues. Lâchez les amarres, nous partons à sa conquête…. Configuration 1 : micro-baïne, et marche de galets Cela semble anodin, mais le moindre creux le long d’une plage de galets, peut servir de poste d’affût à un loup. C’est aussi là que l’eau s’étale le plus, avec le moins de fond possible, seulement quelques centimètres.

2 1 Configuration 2 : dans l’étale d’après vague

Configuration 1 : une micro baïne 1. 2.

Les attaques ont lieu dans le cercle en ras de plage

impact du leurre, ramener en diagonale impact du leurre, ramener en parallèle de la plage

Les attaques ont lieu dans le cercle en ras de plage

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Sens de l’eau

Ces micros baïnes sont donc un endroit où peuvent venir s’abriter de petits poissons. Les loups sont habitués à venir les y déloger. Vu le faible niveau d’eau où l’on va chercher les loups, on va utiliser principalement des leurres de surface en walking the dog. Votre leurre doit donc finir d’être ramené dans cette zone. Pour cela je vous conseille deux trajectoires. Au lever du jour, avant que le soleil ne se lève, lancez en direction des premières lueurs (ramener n°1). Ainsi, malgré la faible luminosité, vous pourrez voir facilement à contre-jour le sillon laissé par votre leurre en surface. Vous verrez ainsi si vous avez des attaques derrière. Comme vous pouvez le voir sur la photo, le ramener n°1 est court. Inutile de lancer loin : d’une part les loups sont très près du bord, d’autre part en lançant plus loin vous risquez de perdre de vue votre leurre, et donc les suivis ou attaques qu’il a très bien pu avoir durant le ramener. La seconde façon de ramener, est de longer « la marche ». On appelle la marche la petite descente abrupte de galet, crée par les petites vagues au fil des marées, et que longent régulièrement les loups pour surprendre leurs proies. Ainsi vous pouvez travailler toute la marche et finir sur la micro baïne. Là certains d’entre vous doivent se dire : mais alors, on lance à seulement 1 mètre du bord ?! Eh oui, et croyez-moi, l’impact du leurre sur l’eau, pourvu que vous fassiez un tir tendu pour que le leurre atterrisse le plus à plat et naturellement possible, ne fera pas fuir un éventuel loup. Bien au contraire. Si un loup se tenait à côté de là où vient d’atterrir votre leurre, il viendra faire une attaque-sanction directe ! En effet, si près du bord, le bruit qu’a fait votre leurre est interprété comme une bourle d’un congénère (quasiment seuls les loups attaquent si près du bord). Un

loup sera toujours curieux de voir qui en est l’auteur, et, voyant votre leurre partir en zigzagant, l’opportuniste viendra finir le travail ! Configuration 2 : les petites mares et l’étale après la vague. A marée haute de préférence, les petites vagues passent pas dessus une marche de galet. Derrière cette marche c’est quasiment plat, parfois c’est même creux, et, lorsque l’eau franchit et arrive à s’étaler dans ces creux, cela f o r m e d e s p e ti te s m a r e s , q ui s’évaporent aussitôt quand la vague se retire. Les galets filtrent alors l’eau, et, lorsqu’il y a des chasses, les petits poissons s’y trouvent piégés. C’est pourquoi au petit matin, quand la marée est devenue basse, on trouve parfois avec étonnement des petits poissons échoués assez loin du bord de l’eau. Lorsqu’il y a ce phénomène de petites mares qui apparaissent et disparaissent au gré des vagues, j’ai toujours trouvé que la pêche était meilleure.

Des prises très nombreuses, en quelques jours seulement

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Leurres

Sens de l’eau

Mais ce ne sont pas ces petites mares qui vont nous intéresser le plus à marée haute. Ce sont plutôt les portions où l’eau, après la vague, va s’étaler le plus. Cela se passe là où il y a le moins de pente, parfois un peu de sable , et ce sont souvent les plages qui entourent une embouchure ou sortie d’eau, aussi petite soit-elle. Il suffit qu’il y ait quelques centimètres d’eau (5, 10 cm) pour que les loups s’y faufilent. La première fois que cela m’est arrivé, j’ai eu du mal à y croire… Mon leurre ayant franchit la petite vague je le ramenais tout droit assez rapidement pour qu’il ne se fasse pas prendre dans le rouleau, et ainsi éviter qu’il ne s’emmêle. Là, derrière, je vois l’eau se soulever, formant comme un tunnel d’eau, qui n’est pas sans rappeler la terre que soulève une taupe en formant son tunnel… Une taupe d’eau ??? Je rêve… Je relance donc et re-belote, mais cette fois je vois distinctement un loup, suivre comme un fou mon leurre, sur le côté, car il n’avait pas assez de place pour nager droit !! Je ralentit mon leurre et BAM c’est la tape !!! Incroyable… La vague se retire et il est au sec ! Comme vous pouvez le voir, les loups sont dans peu d’eau… Inutile de lancer à plus de 5 mètres du bord… Tenez vous loin du bord, et oubliez bottes et waders, à moins de vouloir leur marcher dessus ! Les animations possibles Nous l’avons vu, pour travailler dans si peu d’eau, les leurres de surface sont tout indiqués. Ramenés en walking the dog, ils sont redoutables d’efficacité. Pour apprendre à bien exécuter le walking the dog, le mieux est de se faire aider par un guide de pêche ou un pêcheur expérimenté. La nage, généralement imprimée avec des petits coups de poignet canne basse et sur le côté, doit être très fluide, et le leurre doit littéralement serpenter. Collé à l’eau le leurre ne doit pas avoir la tête qui décolle de temps en temps entre deux tournants.

Il faut vraiment obtenir un zigzag parfait. Lorsque l’on maîtrise ce fameux walking the dog, on peut commencer à jouer avec les accélérations, ou les lenteurs et les pauses. Généralement sur un lancer court on ne s’arrête pas, on essaie de déclencher une attaque réflexe. Sur un plan d’eau sans vague, on ne s’arrête pas non plus, pour ne pas laisser le choix au poisson, et éviter les refus. Par contre, sur des lancers assez long, en diagonale (par exemple lancer à 20 mètres de soi, sur la droite, avec un impact à 5/6 mètres du bord) on peut faire une ou deux pauses. Il faut « le sentir » et cela vient avec l’expérience. Dernier cas possible, et c’est assez surprenant, lorsque votre instinct vous le dicte, faites une pause à un ou deux mètres du bord, pendant 30 voire 60 secondes ! Cela m’a valu quelques loups au redémarrage et des attaques inoubliables. En appliquant ces quelques façons de faire, de nuit sur les plages avec un peu d’éclairage, ou aux premières lueurs du jour sur les plages isolées, vous devriez avoir de belles surprises. Déplacez-vous régulièrement, ne faites qu’un ou deux lancers par postes décrits, sauf en cas de suivis, où vous pourrez un peu insister ! Une belle prise : l’aboutissement d’une technique apprise et maîtrisée au fil des sorties

Le matériel : Comme vous l’avez vu durant cet article, les combats sont très cours, et violents. Il est donc impératif d’avoir une canne souple pour amortir les coups de tête. Des cannes à l’action douce comme la Speedmaster, ou la Catana de chez Shimano, en 10-30g et entre 2m10 et 2m70 font parfaitement le boulot. Il y a également les ESG de chez Lucky-Craft en 2,6 - 23g qui ont cette souplesse. Côté moulinet un 2500 ou 4000 en taille Shimano conviennent parfaitement. Les leurres font entre 5 et 15 cm, 6 et 20 g (généralement dans les 10) suivant la force des vagues et le clapot.

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Leurres

Technique

Pêcher les liches à vue

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Leurres

Technique

L

a liche est un poisson trophée que tout le monde souhaiterait avoir au bout de sa ligne au moins une fois. Très présente du printemps à l’automne, il vous sera possible d’en toucher jusqu’en décembre. Elle est de la famille des carangidae et elle possède une puissance exceptionnelle. Cela lui permet même d’attaquer parfois ses proies en « chasse à courre » c’est-à-dire en les poursuivant une à une. Mais cela lui permet aussi de parcourir de très grandes distances, en très peu de temps. Ainsi elles sont rarement au même endroit d'un jour à l'autre (même si ça peut arriver par périodes fastes) Lorsqu’on veut pêcher la liche, le nerf de la guerre est donc déjà de les trouver. Bien sûr il y a des types de spots connus, comme les embouchures et les passes de port. Mais cela reste vraiment très aléatoire, car en fait leur terrain de chasse est immense, depuis le bord dans très peu d’eau pour y acculer de gros mulets au bord, jusqu’en pleine eau à la recherche des boules d’anchois. Elles ne dédaignent pas non plus les fonds sableux où elles chassent les marbrés, dans des profondeurs de plusieurs mètres. C’est pourquoi nous vous

proposons au travers de cet article non pas de passer des heures et des heures à lancer un gros popper au même endroit en espérant un hypothétique passage, mais d’aller les chercher là où elles se trouvent, au moment de votre sortie de pêche. Pour cela nous allons nous aider des oiseaux. La première méthode consiste à se mettre en face des plus forts regroupements d'oiseaux même posés dans l'eau aux 300 m. Là on ne mégote pas sur les distances. Un banc de liche peut, s’il a élu domicile dans une baie, s’y trouver d’un bout à l’autre. Ainsi notre recherche se portera sur l’ensemble de la baie, par exemple toute la Promenade des Anglais, ou bien la Baie des Anges qui s’étend de St Laurent du Var à la plaine d’Antibes. Et ainsi de suite entre le cap d’Antibes et Golf Juan... Il faudra donc pouvoir se véhiculer sur toute une zone. Le plus efficace est donc de parcourir la côte avec des jumelles. On cherche les mouettes, sternes, qui se nourrissent des mêmes petits poissons, généralement des anchois. Même posées dans l’eau, elles signalent la présence typique d’un banc de fourrage à proximité. Le plus

souvent le banc se tient un peu en profondeur. Elles attendent alors qu’il remonte, acculé par les prédateurs. On cherche des regroupements de mouettes de plusieurs dizaines d’individus. Plus la colonie de mouette est dense, plus le fourrage est important. Seul un banc d’anchois d’une centaine de mètres de long est capable de retenir durablement les liches. On ne cherche donc pas forcément des mouettes proches de la côte, mais un attroupement de mouettes important. Disons que jusqu’aux 300 voire 500 mètres du littoral c’est intéressant. En effet, en fin d’après-midi jusqu’en soirée, il est très fréquent que le fourrage s’approche de la côte. Et 500 ou 300 mètres, ce n’est rien à franchir pour une boule d’anchois. Encore moins pour les liches. Les boules d’anchois se concentrent généralement en nombre au petit large. Mais il arrive qu’il y ait aussi des anchois éparpillés entre le petit large et le littoral. De sorte que les liches font constamment des allers-retours entre les concentrations d’anchois et le bord. C’est pourquoi vous aurez, grâce à un bon emplacement en face de cette activité, plusieurs fois l’occasion de croiser le passage des liches.

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Leurres

Technique

Il ne faut pas hésiter à prendre plusieurs fois la voiture, ou le vélo ou votre deux roues, pour rechercher le bon endroit. On ne sort pas la canne, on recherche et cela peut prendre jusqu’à une heure. On scrute ainsi toute la côte et on revient sur nos pas se positionner en face du plus fort regroupement. Pensez à observer la côte et à trouver les endroits qui vous

donneront un peu de hauteur et donc une meilleure vision sur les sternes qui sont posées dans l’eau. La tenue du fourrage d ép en d d e p l u s i eu rs paramètres, en fonction des marées et de la force des courants d’eau douce. C’est pourquoi tout peut changer d’un jour à l’autre et il faut toujours se remettre en

question. S’entêter à lancer toute une semaine au même endroit parce qu’on a eu un jour la présence de liches, est se vouer généralement à l’échec. Vous aurez beaucoup plus de succès si vous vous adaptez plutôt que de décider d’un endroit sans prendre en compte ce qui se passe. Ce qui nous amène à la seconde méthode. Rares sont

les pêcheurs capables de savoir ce qui chasse sous l’eau en fonction du comportement des sternes ou goélands. C’est un enseignement acquis au bout de plusieurs années d’observations et de pêche. Ainsi, vous vous apercevrez que des sternes ou goélands q u i tou rn oien t nerveusement sans jamais toucher l’eau, et qui se

déplacent rapidement, suivent un banc d’anchois ou de sardines poursuivi par des poissons très rapides. Au large ce peut être des pélagiques, au bord, en été, près des plages, c’est très souvent le signe que les liches sont là. Si ça vient vers vous tant mieux, sinon ça vaut le coup de courir, dépasser les sternes, et se placer en amont de leur déplacement général.

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Leurres

Technique

Là le but du jeu est d’attendre le bon moment et de repérer les remous ou des petits poissons qui sautent. C'est vrai il faut avoir de la chance, ou avoir de la patience et ne lancer qu'au bon endroit au bon moment. Si l’on réussi son tir, c'est 100% de chance d’avoir le poisson au bout. Pour ce cas de figure rien ne vaut un leurre fin avec une petite bavette (jerkbait ou pencilbait). En l'absence de chasses flagrantes ou de bourles, il est probable qu'elles "ramassent" les petits poissons blessés par les autres prédateurs (sévereaux) et dans ce cas de figure une petite cuillère bien brillante ramenée avec des petits coups de canne (et pas à fond les manettes) fait la différence. Il faut bien se dire qu’en moyenne vous aurez plus de chance de piquer une liche avec un poisson nageur ou une cuillère, qu’avec un popper. En effet, le popper est en surface, ce qui est déjà en soit compliqué à attraper

pour un poisson, mais en plus il provoque de gros remous et est très souvent toujours en mouvement. C’est intéressant pour faire du bruit et faire venir le poisson de loin, mais, lorsque l’on a fait l’effort d’aller nous-même au poisson, alors autant assurer et lui proposer un poisson nageur qui sera facilement intercepté. Des fois il n'y a qu'un passage, et il ne faut pas être en train de faire un nœud ou de ramener, ça va très vite, on voit un remous à 50 mètres sur sa gauche, puis 30, puis juste devant soi, etc. J'espère que cet article vous permettra de sortir des sentiers battus, car les liches sont aussi des poissons intelligents qui apprennent très vite. En les cherchant à vue vous pourrez les surprendre sur des zones de pleine chasse où elles baissent la garde. N'oubliez pas de les relâcher chaque fois que possible (si pas trop blessées) car une liche de 6/7 kilos c'est un bébé,

elles feront adulte 30 ou 40 kilos ! Je terminerai par un conseil : sachez au cours de la partie prendre plaisir sur les autres prédateurs qui croiseront votre route, par exemple les sévereaux ou les liches étoiles, qui partagent souvent les mêmes zones de chasse que les liches. Se fixer comme but de « prendre une liche » c’est de grandes chances de se décourager. Acheter des cannes trop rigides, et trop lourdes, avec un moulinet disproportionné, ne vous multipliera pas le nombre d’attaques. Il vaut mieux rester sur un bon ensemble pour le loup (canne entre 2,30 m et 2,70 m voir 2,90 pour les grands gabarits, lancer entre 5 et 40 g environ, moulinet Shimano entre 2500 et 5000). Un montage maîtrisé, testé (résistance du fil et des nœuds) et soigné, vous permettra de sortir des liches de plusieurs kilos et de vous en sortir sur une belle de 20 kilos… C’est tout le mal que l’on vous souhaite !

Le Flashminnow Slim de chez Lucky Craft est parfait dans les petites tailles pour lancer juste derrière une bourle avec précision

Snack 5, 10, 15 et 20 g de Ragot : une petite cuillère très brillante, longue et effilée, qui imite parfaitement un anchois

Le Flashminnow 110, une valeur sûre

La Mitraspoon 18 ou 25g, bleue ou argentée, une cuillère redoutable qui pêche à la descente

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Fly Rock Fishing

Débuter

Découvrir la pêche à la mouche en mer

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Débuter Outre leur grande variété, et les multiples possibilités capables d’imiter tout type de proie (poissons, octopus, crevettes, crustacés, pain…), les plumes, poils, ou filaments synthétiques qui les composent, ondulent avec le moindre mouvement d’eau, et déclenchent presque systématiquement une attaque !

V

oici plusieurs semaines que je progresse dans cette nouvelle discipline, la pêche à la mouche en mer, "palm" pour les intimes. Les prises sont nombreuses, régulières, mais c'est surtout l'état d'esprit de la palm qui devrait attirer votre attention... Le regard des passants, le geste, la sensation de liberté, le plaisir de prendre un poisson quelque soit sa taille... Il y a vraiment de quoi apprécier encore plus le moment passé au bord de l'eau ! Voici pour l'ambiance ! Côté pêche me direz-vous, qu'apporte de plus la palm ? Pour moi il y a quelques avantages par rapport à d'autres techniques comme le spinning par exemple. Loin de s'opposer, les deux techniques se complètent parfaitement, avec quelques arguments de poids pour la pêche à la mouche ! Et en tout premier lieu il y a la facilité à suivre le poisson. Nous sommes nombreux à pêcher à vue sur le 06 et nous avons habitué notre regard à débusquer la moindre ombre, le moindre reflet, une bourle, un banc de petits poissons en fuite...

Quel matériel ? Il existe dans le commerce, pour le débutant comme pour le pêcheur confirmé, des kits prêts à l’emploi, prêts à pêcher. C’est vers ce genre de kits que je vous conseille de vous orienter pour faire vos premières armes. C’est en effet l’assurance d’avoir un matériel cohérent, ce qui vous permettra de vous concentrer sur la technique, sans douter de votre nouvelle acquisition. Avec la pêche à la mouche, on peut très facilement suivre le poisson dans ses déplacements, et lui proposer un streamer sur sa route plusieurs fois d'affilé ! En effet, plus besoin de mouliner, il suffit de lever la soie d’un coup de canne sec, et de la renvoyer au bon endroit ! C’est rapide, aussi votre streamer sera-t-il posé devant le poisson alors qu’en spinning vous n’aurez pas eu le temps d’effectuer deux tours de manivelle ! Second argument, la précision dans les lancers… Qui n’a jamais rêvé d’envoyer son leurre à un endroit bien précis, au ras d’une roche, ou d’une coque de bateau ? Il suffit de régler la distance en ne sortant que la soie nécessaire… un ou deux faux lancers, et votre soie se déroulera jusqu’à se tendre au moulinet, sur la longueur prédéfinie… C’est magique, précis, et redoutable d’efficacité ! Un dernier argument ? Les streamer, qu’ils soient achetés, ou, de votre propre conception, sont des leurres redoutables, qui, même sans aucune animation, sont dotés de la vie - pour peu qu’ils soient correctement réalisés.

Pour choisir son kit, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Le plus important à mes yeux, dans la pêche à la mouche, est la taille de la soie plus que celle de la canne. En effet, contrairement à la pêche au leurre, ce n’est pas le poids de votre leurre qui vous permettra de lancer, mais celui de votre soie.

est grand, plus la soie est lourde. Ainsi je vous conseille une soie de 4, 5 ou 6 pour pêcher en port sous les lampadaires, dans les petites embouchures, et en ras de vague en plage quand la mer est calme. Cette soie légère est suffisante, et ne vous fatiguera pas. Si vous voulez avoir plus de possibilités, lancer un peu plus loin et plus facilement, pêcher les passes de port, les bassins, les grandes embouchures, et les chasses en plage ou en digue de port côté extérieur, préférez une soie de 7, 8 ou 9. Pour la taille de la canne, souvent une soie de 4, 5 ou 6 sera proposée avec une canne de 9 pieds (« 9’ ») soit 2,70 m environ, une soie de 7, 8 ou 9 avec une canne de 10’ soit 3 mètres. Une astuce pour convertir les pieds en mètre, il suffit de multiplier par 3 et d’enlever un zéro ! Concernant le bas de ligne, ces kits sont bien souvent livrés avec une « queue de rat », c'est-à-dire une brasse de nylon conique, se terminant par une pointe en 12/100° ou autre diamètre (préférez pour débuter faire vous-même un bas de ligne, avec un terminal en nylon ou fluorocarbonne en 30 ou 25/100°, afin de limiter les casses).

Le poids des soies est déterminé par un numéro, plus le poids

Les petites embouchures sont bonnes en pêche à la mouche, les loups y répondent volontiers. Vous veillerez à relâcher soigneusement les petits spécimens.

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Le lancer Vous voilà équipé ! Reste à apprendre à utiliser tout cela… La meilleure méthode pour apprendre est de r ap i d e me nt t ro uv er un pêcheur qui puisse vous montrer le B-A BA des gestes à acquérir. Pour cela il y a les clubs, mais aussi les forums. Le principe est d’apparence très simple : tout en tenant la soie dans la main gauche, il suffit de lancer la soie derrière soi avec la canne, d’attendre qu’elle s’allonge en l’air à l’horizontal, puis de donner un petit coup de canne pour la renvoyer vers l’avant.

On la laisse s’étendre en l’air, puis un petit coup de poignet dans la canne pour la renvoyer en arrière. Lors de ces allerretours, quand on sent que la soie part, on peut la laisser filer dans sa main gauche, pour en sortir à chaque fois un peu plus. Au bout de quelques aller-retours, (trois par exemple), sur le dernier lancer, on peut accélérer la soie en tirant sur la main gauche en même temps que l’on donne le petit coup de canne de la main droite. La soie partira alors loin devant, entraînée par son propre poids, et votre streamer viendra se déposer à l’endroit

souhaité. Durant ces lancers, la canne ne fait pas une grande amplitude : on pourrait l’imager, sur un cadran, par un « 11h – 1h » Il ne faut pas forcer ni appuyer sur la canne, car il ne faut pas la faire onduler. Elle doit juste propulser la soie. Si elle ondule, la soie ondulera aussi et viendra énormément frotter dans les anneaux. Il faut que la soie suive une trajectoire la plus droite possible. Le geste une fois acquis est d’une grande limpidité et simplicité, mais son apprentissage est difficile, ne négligez pas mon conseil,

faites-vous accompagner moins une première fois.

au

Les animations N'hésitez pas à varier vos animations ! Voici d’après ma propre expérience ce qui marche très bien en mer : - ramener tout droit très lentement - avec des jerks (canne sur le côté, petits coups de canne en même temps qu'on tire sur la soie) - tout droit assez vite (canne coincée sous le bras, on ramène assez vite avec les deux mains) - ramener lentement la soie avec des petits coups secs

pour animer un peu - laisser couler, remonter en montant la canne jusqu'à ce que la mouche arrive en surface - stop and go - twitching (ramener en faisant osciller la canne pour que la soie aille un peu dans tous les sens) - stop and go violent (imite une crevette qui donne un coup de queue pour s'éloigner violemment) Il y a sûrement d’autres animations possibles… Un jour sur une même mouche une animation marchera, le lendemain ce sera une autre…

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Fly Rock Fishing Débuter Ramener sa soie, pour piquer un poisson Pour arriver à bien sentir ce qui se passe, il faut projeter toutes les sensations que vous aviez de votre canne à leurre, sur la soie. En effet c’est elle qui travaille le plus en ramener. Vous devez arriver à sentir tout ce qu’elle fait, le moindre déplacement anormal, la moindre touche. Pour cela il faut maintenir une tension constante, et réduire au maximum les laps de temps sans tension. Sinon un poisson aura tout le temps d’attraper votre mouche, et de la recracher. Pour tendre la soie et être en contact direct avec elle, je vous conseille de ramener canne basse, le scion au ras de l’eau. Cela augmentera vos sensations. Mais il y a d’autres façons de ramener, moins dans les règles de l’art, mais toutes aussi efficaces, par exemple tirer la soie de façon régulière et constante avec la canne (en l’éloignant progressivement sur le côté et vers le haut, tout en tirant de la main gauche sur la soie) A vous de prendre vos marques, et de vous forger votre propre expérience !!

Voilà les principaux aspects concernant cette technique de pêche originale et vraiment plaisante. J’espère que ces indications vous permettront de vous faire une bonne idée sur la pêche à la mouche en mer et vous donneront envie de franchir le pas ! N’essayez pas de vouloir prendre du poisson tout de suite, préférez vous concentrer sur l’apprentissage du lancer, le reste viendra tout seul ! Nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer cette pêche, je pense que vous n’aurez pas de mal à organiser une sortie avec un moucheur, c’est une étape décisive. J'essaierai moi-même d'être disponible via 6000 leurres pour ceux qui voudront s'équiper. J’en profite pour remercier les personnes qui m’ont initiées à la pêche à la mouche en mer, Pierrick, Eric, les pêcheurs du Fly Fishing Club 06 et bien d’autres croisés au bord de l'eau… Un conseil par ci, un conseil par là, merci les amis !

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Pêcher à la mouche entre les cordages

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S

'il y a une pêche technique peu utilisée et peu connue des moucheurs, c'est bien la pêche à la mouche entre les cordages. En effet cette technique nécessite une grande précision, lorsqu'il faut étendre un peu de soie dans un espace très restreint, ou un peu de "savoir-faire" lorsque l'on pêche sous la canne. Pour certains moucheurs cette technique est d'ailleurs complètement laissée de côté, car ils considèrent par exemple que de pêcher entre deux cordes sans lancer ce n'est pas de la pêche. Ils aiment dérouler la soie, et stripper (ramener). Et si on parlait efficacité ? Car les plus beaux poissons en port sont souvent pris ainsi, dans très peu d'espace ! Les pêcheurs spinning le savent bien, un seul posé ramener, sur un ou deux mètres, peut vous rapporter un beau poisson. Pour y arriver il faudra s'adapter à différents cas de figure. Le plus délicat étant de lancer

entre deux bateaux, légèrement espacés. Pour cela je conseille très vivement de raccourcir votre bas de ligne. Celui-ci doit faire un mètre maximum. Cela vous évitera de voir votre mouche trop s'égarer sur les côtés. Avec de l'entraînement, on arrive ainsi à allonger de plus en plus la soie et à poser à 4 ou 5 mètres sa mouche. C'est largement suffisant pour faire monter un joli loup, ou un beau sévereau. On utilisera la même technique entre deux grands voiliers garés vers l'avant, car cela laisse un espace suffisant (3 à 4 mètres pour lancer). Pour tous les autres cas de figure on ne dispose que d'un à deux mètres de longueur, sur quelques centimètres de large. Là on peut allonger un peu le bas de ligne, si l'on veut éviter que la soie n'entre en contact avec l'eau dans si peu d'espace, ou n'entre dans l'espace visuel du poisson, pour la discrétion. Celui ci peut faire un mètre cinquante ou deux mètres par exemple.

La première difficulté sera alors de maintenir la soie et d'éviter qu'elle ne dégringole dans les anneaux de par son propre poids et que la mouche ne vienne remonter jusqu'au dernier anneau. Pour cela j'ai trouvé une astuce sympa : il suffit de prendre la soie entre le moulinet et le premier anneau, et de la faire passer une fois derrière le talon, pour qu'elle vienne faire un demi-tour derrière le premier anneau de la canne. Ce demi-tour génèrera juste ce qu'il faut de force de frottement pour freiner toute descente intempestive de la soie dans les anneaux. Il ne sera pas gênant pour pêcher en lançant, car en port on ne lance généralement pas très loin. Vous y gagnerez même en précision sur courte distance.

Maintenant une nouvelle problématique s'offre à vous. "Le poisson voit-il ma canne ?" Nous pêchons généralement entre les cordages la nuit, sous les lampadaires. La façon la plus simple sur un ou deux mètres, de faire passer votre mouche, est de la déposer. Non pas de la lancer, ni de l'envoyer sous la canne par un lancer pendulaire. Et bien restons simples ! Certes le poisson à toutes les chances de voir votre canne ou son ombre. Mais n'oublions pas que nous pêchons entre les cordages. Les poissons ont l'habitude de voir des ombres longilignes, et qui, de surcroît, bougent avec les bateaux. Il faut donc éviter de vous montrer vous (ne pas se pencher franchement en avant, ne pas mettre son ombre dans l'eau)

Ce petit problème étant résolu, vous pouvez régler juste ce qu'il faut de distance entre le scion et votre mouche, pour pouvoir effectuer des mouvements à votre aise. Je vous conseille de laisser sortir tout ou partie de votre bas de ligne. A chacun de préférer d'avoir quelques centimètres de soie dehors ou non (personnellement je préfère) avec un bas de ligne plus ou moins court (je mets généralement 1 mètre pour pouvoir facilement zapper d'une configuration de poste à une autre).

mais vous n'avez rien à craindre de votre canne. Elle sera considérée comme une corde de plus parmi d'autreS et ne déclenchera pas la fuite du poisson. Vous pouvez donc poser votre mouche, et vous l'animerez principalement à la canne, en ne ramenant que très rarement la soie. Si le champs d'action n'est pas trop encombré, vous pourrez animer d'un bout à l'autre avec la canne (soit linéaire, soit petits coups de scion, soit stop and go, etc.).

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Si par contre pour animer jusqu'au bout vous êtes obligé de mettre canne basse sous une corde en fin de parcours, alors sur les derniers centimètres continuez d'animer en strippant. On peut aussi faire des cercles ou des aller-retours, ça peut valoir le coup d'insister. Pour le choix des mouches, comme d'habitude il faudra s'adapter. Soit au fourrage présent pour l'imiter au mieux, soit varier les tailles et formes pour provoquer l'agressivité du poisson. Le blanc est une couleur classique qui vous permettra de visualiser facilement le parcours de votre mouche, et ainsi voir plus facilement les attaques et les refus. Des imitations de poissonnets sont les bienvenues, mais parfois le poisson est sur de petites crevettes, voir de petits céphalopodes. Il faut avoir un peu de tout. De même ne pas hésiter sur la taille : ce n'est pas parce qu'on anime sur un ou deux mètres seulement que le streamer doit être aussi petit qu'un insecte ! Un streamer de 4 à 6 cm est ce qui marche le mieux. A noter que les streamers ayant un peu de poids facilitent l'animation, si l'on veut travailler un peu en petites dandines sous la canne. Enfin concernant le rythme de la partie de pêche, il faut faire seulement quelques lancers par emplacements. On n'insistera que si l'on a des attaques ou des suivis. Mais même dans ces cas là, si on ne trouve pas la solution au bout de 5/10

minutes, il vaut mieux "laisser reposer", essayer ailleurs, et revenir plus tard. On aura alors l'avantage de la surprise et de savoir quel est le meilleur parcours à faire faire au streamer pour qu'il soit le plus pêchant possible. Voilà vous avez d'excellentes pistes pour aller agiter une friandise sous le nez de poissons malins qui chassent sur de très courtes distances, se cachant dans les ombres pour surprendre les petites proies. Je ne doute pas un instant que vous réussissiez rapidement à leurrer un joli sévereau, un loup, voir un barracuda. Il va falloir gérer le combat maintenant ! Vous voyez, entre les cordage, cette pêche n'est pas aussi simple qu'elle n'y parait. A chacun de gérer au mieux cette phase tant attendue de notre pêche. Personnellement entre les cordages, je pêche avec une canne souple de deux mètres soixante dix (les 8’6 ou 9’ sont parfaites). Je bride donc le poisson, je l'empêche de dérouler la soie en la bloquant, et je regarde bien la direction qu'il prend pour le bloquer d'autorité en mettant toujours ma canne à l'opposé. Un bas de ligne en fluoro 30/100° me permet d'être serein. Cela peut paraître énorme, mais s'il n'est pas abîmé et s'il est bien droit, le fluoro n'est pas détecté par le poisson même dans ces diamètres, et permet de sauver bien des situations. Une fois le poisson bridé, il faut le mettre au sec ! Système D... Soit on le monte en force s'il fait moins du kilo et que le montage le permet, soit il faut se débrouiller... Le mieux est d'être à deux, sinon ben à plat ventre... Bien regarder le quai aussi il y a parfois des échelles sous les trappes. Prudence dans tous les cas ! J'espère vous avoir donné envie d'essayer cette pêche qui n'a rien à envier à la pêche à la mouche classique. Peut être moins spectaculaire, la pêche à la mouche entre les cordages n'en est pas moins technique et productrice, les prises étant nombreuses et régulières. N’est-ce pas là l’essentiel ?


L aurentins.com Laurentins.com

EPILOGUE

C’est déjà fini ! Toute l’équipe laurentins.com espère que vous avez pris autant de plaisir à découvrir ce premier numéro que nous en avons eu à le réaliser. L’aventure continue ! Nous vous donnons rendez-vous pour le numéro deux, avec de nouveaux thèmes et toujours autant de passion. A bientôt !

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