SAMEDI 30 JUILLET 2011 LE NOUVELLISTE
SIERRE RÉGION 9
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SIERRE
Le Feu au Lac regardé en Chine Le Feu au Lac accueillera des visiteurs improbables ce dimanche 31 juillet, aux abords du lac de Géronde. Une télévision chinoise filmera en effet l’événement sierrois en fin de journée et notamment son incontournable feu d’artifice. Un joli coup de pub pour la vingtième édition de la manifestation, puisque 350 000 millions de Chinois sont susceptibles de l’apprécier à travers la petite lucarne. «Les reporters chinois voyagent en Suisse pour réaliser des sujets sur notre pays. Ils voulaient filmer la fête nationale. Nous avons hésité à les accueillir», reconnaît Vincent Courtine, directeur de l’Office du tourisme de Sierre. «Leur présence exige un supplément organisationnel, alors que la mise en place de l’événement demande déjà beaucoup de travail. Finalement, on s’est lancé. C’est une forme de reconnaissance.» Pour rappel, le Feu au Lac, c’est un budget de 340 000 francs, 600 personnes concernées directement par la manifestation et 35 000 personnes attendues. La fête débutera à 15 heures, avec de nombreuses animations. BC
WELLNESS
Loèche-les-Bains labellisé La Fédération suisse du tourisme (FST) a attribué le label de qualité «Wellness Destination» à sept localités helvétiques pour les années 2012 à 2014, parmi lesquelles Loèche-les-Bains. Elle est la seule région valaisanne à détenir cette distinction. «Les localités wellness se portent garantes d’une importante plus-value en matière de découvertes et de détente», précise Mario Luetolf, directeur de la FST. Le catalogue des critères du label comprend des directives précises au sujet des caractéristiques des destinations, de l’orientation stratégique de la région touristique, des voies de communication, de l’infrastructure en matière de wellness et des offres sur place. Elles peuvent être utilisées comme instrument pour optimiser et développer les offres régionales et locales. Le label de qualité est mis à profit dans la communication de Suisse Tourisme sur le plan national et pour recruter des touristes internationaux. La campagne wellness 2012 de Suisse Tourisme sera lancée à la mi-novembre. BC
CRANS-MONTANA La Villa Notre-Dame, qui fait 8000 à 10 000 nuitées par an, fermera ses portes
le 31 octobre. Un groupe belge pourrait y implanter un EMS.
Portes closes à Notre-Dame BERTRAND CRITTIN
C’est une histoire presque vieille d’un siècle qui prendra fin le 31 octobre prochain. A cette date, la Villa Notre-Dame à Crans-Montana mettra la clé sous le paillasson. Le Haut-Plateau perdra alors un nouvel établissement hôtelier. Avec ses 50 chambres, cette pension de famille faisait entre 8000 et 10 000 nuitées par année. Des raisons économiques, notamment, poussent ses propriétaires à cette issue fatale. Des propriétaires particuliers, puisque la maison est dirigée par les Spiritains, les missionnaires du Saint-Esprit, depuis son ouverture en 1919. Ceux-ci sont également présents au Bouveret et à Fribourg. «Le Chapitre suisse de la congrégation a pris cette décision voici trois ans déjà. Ce n’est donc pas une surprise, ni pour le personnel, ni pour la clientèle qui ont été avertis», explique le responsable de la Villa, Père Claude-Etienne.
En déficit depuis plusieurs années Notre-Dame était auparavant un sanatorium pour les missionnaires et séminaristes atteints de la tuberculose. Dans les années, 60, elle s’ouvre aux laïcs et devient une maison d’accueil en 1968. La fréquentent les personnes ayant besoin de ressourcement spirituel, de repos ou de convalescence. La clinique lucernoise est à 50 mètres et les liens s’établissent naturellement. Les familles et les retraités forment la majorité de la clientèle. «Nous appartenons à l’Association des hôteliers de CransMontana. Mais nous ne fonctionnons pas réellement comme un hôtel. Le côté convivial, l’aspect spirituel et les prix modestes nous
La Villa Notre-Dame, située à Crans-Montana à proximité de la clinique lucernoise, fermera ses portes le 31 octobre prochain. Le Haut-Plateau perd un établissement hôtelier, mais pourrait gagner un futur EMS. LE NOUVELLISTE
différencient des autres établissements», relate Père ClaudeEtienne. «Les gens qui viennent chez nous ne pourraient pas aller ailleurs. Ce sont des habitués. Malheureusement, la clientèle ne se renouvelle pas aussi rapidement que nous le souhaiterions.» On touche là le nœud du problème. La peine à attirer un nouveau public et un taux d’occupation de 30% ne suffisent évidemment pas à faire tourner économiquement la maison. «Depuis quelques années, la Villa est en déficit. Les charges sociales et patronales sont trop élevées», affirme le responsable. Notre-Dame em-
La Villa Notre-Dame «pourait être transformée en EMS» PÈRE CLAUDE-ÉTIENNE RESPONSABLE DE LA MAISON
ploie neuf salariés et trois sœurs de Saint-Maurice (La Pelouse sur Bex). Ajoutez-y une diminution des forces vives chez les Spiritains et les conditions sont réunies pour une cessation des activités.
Un futur EMS La congrégation désirait louer son édifice à une association ou à une œuvre qui perpétuerait sa mission et son esprit. «Nos démarches n’ont pas abouti pour raisons économiques ou faute de
VISPERTERMINEN Des granges du village ont été réaménagées en salles de jeu pour enfants.
Du jeu dans les granges de leurs aïeux On a beau se trouver dans la patrie du Heida, Visperterminen chouchoute aussi les amateurs de grenadine en culottes courtes. Quatre bâtiments authentiques du vieux village ont été transformés en autant de salles de jeu. Un terrain d’exploration pour le moins original, dans lequel le patrimoine mène le jeu.
novation de la banque Raiffeisen et obtenu le prix de la conservation du patrimoine du Haut-Valais pour la préservation du bâti historique dans un paysage précieux.»
1000 enfants par an
Paradis des petits
MÉMENTO SIERRE Les aînés en vacances. Le Club des aînés de Sierre partira en vacances à Césénatico (Italie) du samedi 20 au samedi 27 août. Des places sont encore disponibles. Les personnes intéressées doivent s’inscrire directement chez le voyagiste l’Oiseau Bleu. Renseignements supplémentaires auprès de Raymonde Frossard au tél. 079 461 40 56.
combattants», souligne Père Claude-Etienne. Par contre, la mise en vente du bâtiment a suscité l’intérêt de promoteurs et d’institutions publiques de la région. Mais c’est finalement un groupe privé belge qui a enlevé le morceau. «Une option d’achat a été signée. Le groupe entend transformer Notre-Dame en EMS. Le projet reste dans l’esprit de la maison», révèle Père Claude-Etienne. L’édifice sera détruit pour être reconstruit, car il n’est plus aux normes actuelles. La transaction, quant à elle, pourrait s’élever à plusieurs millions de francs.
A l’origine de cette initiative, la fondation «Chinderwält» (monde d’enfants). Une fondation pour qui conservation rime avec innovation. «L’enveloppe des bâtiments est d’origine», explique Damian Indermitte, directeur de l’Office du tourisme du village, «seul l’intérieur a été réaménagé de façon contemporaine.» Aujourd’hui, ces quatre espaces au nom évocateur (le labyrinthe, le carrousel, la forêt de sons, la space-room) accueillent les enfants pour une expérience éducative. «Ils laissent beaucoup de place à la créativité et l’imagina-
Une fondation a transformé quatre granges authentiques du vieux village de Visperterminen en autant de salles de jeu pour les enfants. DR
tion. Mais ils favorisent aussi le mouvement et font travailler les sens.» Belle récompense, le projet a été primé trois fois. «La revi-
talisation de vieux centres de villages encourage la communication entre les générations», souligne Damian Indermitte. D’où l’ob-
tention du prix zurichois de solidarité en 2009. «Mais en 2006 déjà, la fondation avait terminé à la première place du concours d’in-
Tout le village profite de l’engouement suscité par les granges. Depuis 2008, un coordinateur est employé à temps partiel. Des animateurs sont appelés en renfort pour certaines activités. «Les visiteurs contribuent à faire vivre l’économie locale en utilisant les services publics, le magasin du village ou les restaurants», se réjouit le directeur de l’office du tourisme. L’an passé, près de mille personnes ont visité les «Spillhiischer», dont une moitié de Valaisans. «Nous pouvons faire mieux en communiquant plus, notamment en Romandie et dans l’Oberland bernois, des régions qui sont à moins d’une heure de chez nous.» ALINE CARRUPT www.heidadorf.ch