conjonctur’ess
n°6 / décembre 2013
Une publication de l’Observatoire régional de l’Economie Sociale et Solidaire de Bretagne
■■■■ CULTURE
ET
ECONOMIE
SOCIALE ET SOLIDAIRE EN
BRETAGNE
EDITO ■■■■
Le secteur artistique et culturel est un lieu d’investissement fort de l’Économie sociale et solidaire (ESS). Il s’est fortement développé en Bretagne ces dix dernières années, mais cette croissance est aujourd’hui entravée par la raréfaction des financements publics. Les mutations que connaît le secteur questionnent l’accessibilité des pratiques artistiques et culturelles sur les territoires.
2000 établissements, 4700 salariés en Bretagne
Par la diversité de leurs activités , leur dispersion sur les territoires , et la faiblesse des regroupements fédératifs, les initiatives porteuses d’une autre économie de l’art et la culture ont du mal à se rendre visibles, à se faire entendre de manière collective, de façon à être prises en compte dans les politiques dédiées à l’ESS. De ce fait, le groupe de travail qui s’est mobilisé pendant plus d’un an en Bretagne a décidé de trois axes prioritaires pour construire ce pont entre le secteur culturel et celui de l’ESS :
‐ Que des acteurs culturels de l’ESS se reconnaissent entre eux autour de valeurs communes et de nouveaux modes de développement socio-économique ‐ Qu’ils soient reconnus par les autres acteurs de l’ESS ‐ Qu’ils soient identifiés par les pouvoirs publics en tant que contributeurs de l’intérêt général fondé sur les droits fondamentaux des personnes et le respect des différentes formes d’expression, de pratiques et de représentations artistiques et culturelles.
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DÉMARCHE
ET MÉTHODOLOGIE ■■■■
Ces axes de travail se sont à ce jour déclinés en deux actions . Un enquête auprès des acteurs cultures sous-forme d’auto -évaluation de leur inscription dans l’ESS Un travail d’observation dont les résultats font l’objet de la présente publication dont l’objectif est de situer la Culture dans le champ de l’ESS et plus largement de l’économie des territoires. . Répondre à cet objectif imposait d’observer le secteur culturel avec les mêmes outils que l’ensemble de l’Economie sociale et solidaire, à savoir les données issues de l’INSEE ou de l’Acoss-Urssaf. Ces sources ont leurs limites compte-tenu des spécificités du secteur culturel, notamment l’intermittence. Seules les sources spécifiques à la Culture (ex : Caisse de Retraite Audiens) permettent de mieux les appréhender mais elles n’offrent pas la possibilité de situer la culture dans l’ESS. Afin de permettre les comparaisons avec d’autres études, et d’autres territoires, nous avons utilisé le périmètre officiel du ministère de la Culture, qui correspond à un ensemble de codes d’activité de la nomenclature INSEE (code APE). La liste de ces codes d’activités et des regroupements opérés pour les besoins de l’analyse est exposée en fin de document.