Le temps d’une soirée
MARCEL RAINVILLE
Directeur général, Les2Rives
Membre du comité organisateur du Gala
Limousines, tapis rouge, projecteurs, photographes et musiciens, s’il vous plait! Cette année, c’est dans une salle de spectacle que s’est tenue, sous une toute nouvelle mouture, notre grande messe annuelle pour célébrer l’excellence entrepreneuriale.
Une fois de plus, le temps d’une soirée, les entrepreneurs de notre région étaient les vedettes, telle une grande famille, entourés de la communauté d’affaires et des organismes qui les supportent.
Une fois de plus, ces bâtisseurs, dont plusieurs travaillent dans l’ombre, ont mis leur tablier de côté et se sont prêtés au jeu en osant soumettre leur candidature dans l’une des catégories pour nous partager leur parcours et leurs réalisations.
Une soirée bien remplie avec un avant et un après-gala et on en voudrait encore plus pour honorer à juste titre le fruit du labeur de ces leaders qui chaque jour s’investissent, prennent des risques, relèvent des défis et s’adaptent aux aléas du marché
pour servir la population et continuer à vivre de leur passion.
C’est exactement la mission du Gala du mérite économique de Sorel-Tracy qui s’organise et se planifie depuis l’automne dernier par le comité organisateur, afin de saluer dignement leur travail et d’insuffler un sentiment de fierté.
Rappelons qu’à l’occasion de cette 36e édition, la Chambre de commerce en est désormais le maitre d’œuvre. Le journal Les 2 Rives, instigateur de cet événement, demeure fièrement impliqué au sein du comité organisateur, également composé de la SADC, du Cégep de Sorel-Tracy ainsi que du DÉPS. L’objectif de cette transition était de s’assurer de la pérennité de cet évènement majeur et essentiel pour la région et nous sommes tous fiers de la réussite de cette nouvelle cuvée!
Et c’est aussi avec la volonté d’inscrire chacune des éditions dans les annales et de les faire rayonner à l’ensemble de la population que le journal poursuit la tradition de produire cette publication Les 2 Rives AFFAIRES avec des entrevues avec les lauréats, ainsi qu’avec différents acteurs de l’économie, en guise de mise à jour économique régionale.
Je tiens à profiter de cette tribune pour souligner et saluer tous les artisans du Gala qui en ont fait un évènement incontournable de sa fondation en 1986 jusqu’à aujourd’hui. Ils permettent année après année de souli-
Le comité organisateur du Gala du mérite économique : Marc-André Jean-Montenegro (SADC, Colosse), Emanuèle Roux (DEPS), Marie-Pier Niquette (CCIST), Catherine
gner le travail de centaines d’entrepreneurs depuis sa toute première édition.
J’ai eu le grand privilège de remettre le prix Grand Bâtisseur à Madame Chantal Cimon, qui fut la deuxième femme récipiendaire de ce prestigieux prix, saluant ainsi l’ensemble de sa carrière exceptionnelle et son apport à la communauté. Les femmes qui ont d’ailleurs volé la vedette à cette 36e édition ont toujours fait partie de notre succès à tous et c’est magnifique de pouvoir le reconnaitre et le souligner. Le visage de l’entrepreneuriat ainsi que la région évoluent à la vitesse grand V et ce rendez-vous en est un de ceux à ne pas manquer pour en prendre la pleine mesure.
Pour conclure, une autre première! Au nom du journal et du comité organisateur, nous procédons au grand lancement de la première captation vidéo intégrale du Gala que vous pouvez d’ores et déjà tous écouter en scannant le code QR ci-contre ou via le site https://www.galameritesoreltracy.com/ Bonne lecture et … écoute!
Pour écouter le Gala en entier :
Les citations marquantes de la soirée
JEAN-PHILIPPE
MORIN
jpmorin@les2rives.com
Tapis rouge, VIP, glamour, réseautage, trophées, bouffe gastronomique; tout était en place pour un gala déjanté le 3 mai dernier, au Marché des arts Desjardins.
Le Gala du mérite économique en était à sa 36e édition. La première était réalisée à plus petite échelle, dans la cafétéria de l’école secondaire Bernard-Gariépy, alors que les 34 suivantes l’ont été au Cégep de SorelTracy. C’était donc tout un changement de déménager cet événement d’envergure au centre-ville de Sorel-Tracy.
La formule semble avoir été appréciée. Une chose qui ne change pas : les discours inspirants des gagnants et des partenaires du gala. En voici quelques-uns autant touchants que drôles.
Yanick Lévesque, animateur du Gala : « Je suis le président du comité de candidature pour les Jeux du Québec, je vais en profiter pour en parler. On va avoir besoin de cha-
cun d’entre vous. Ça va être écœurant. Ça s’en vient pour l’été 2027! »
Luc-André Lussier, président de Lussier, présentateur du Gala : « Qu’est-ce qu’il y a dans la vie d’un entrepreneur? Rareté de main-d’œuvre, recrutement difficile, rétention de main-d’œuvre, inflation, taux d’intérêt, santé mentale… On est fous d’être entrepreneurs! Non, on n’est pas fous. On est imaginatifs, créatifs, travaillants, innovateurs. Ce qu’on célèbre ce soir, c’est tous les
efforts que vous mettez chaque minute de votre journée. »
Kelleyann Benoit, récipiendaire dans la catégorie « Entreprise agricole » avec la Ferme Benoit : « Merci à mon père qui est un excellent mentor. Pour une relève, c’est une fierté. De le voir affronter les défis les uns après les autres la tête haute avec brio, je ne peux pas demander mieux. »
Julie Bruneau, récipiendaire dans la catégorie « Entreprise de services – entreprises »
avec Les Entrepôts industriels Sorel-Tracy : « Être entrepreneure, ce n’est pas toujours facile. J’ai fait beaucoup de sacrifices. Je suis partie de rien avec un secondaire 5. J’ai fait mon chemin brique par brique et j’ai tissé ma toile. Aucune cause n’est perdue tant qu’on y croit. J’fais pas de pâté, j’fais pas de tarte mais j’fais de la business. »
Patrick Péloquin, maire de Sorel-Tracy : « Je suis convaincu que nous serons la prochaine terre d’accueil du prochain chantier naval québécois. […] La région va organiser une mission au Danemark à l’automne prochain pour voir le berceau de l’économie circulaire qui s’y trouve et un chantier propre de déconstruction navale. »
Suzie Beaudoin, récipiendaire dans la catégorie « Travailleur autonome » : « Derrière tout grand homme, il y a une femme, mais derrière tout entrepreneur, il y a une famille, un soutien. Plus que du soutien, il y a des ailes. Tous les entrepreneurs savent qu’ils ne peuvent réussir sans le soutien de leur famille. »
Jean Cournoyer, récipiendaire des prix « Tourisme, événementiel et culture » et « Intervenant économique » : « Je suis un vieux (rires), mais quand je vois autant de jeunes dans la salle, c’est vraiment encourageant et je pense qu’on s’en va vers du positif. »
Entreprise agricole : Ferme Patrick Benoit (Patrick Benoit)
Entreprise de services – entreprises : Les Entrepôts industriels Sorel-Tracy (Julie Bruneau)
Entreprise de services – OBNL : Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI) (Claude Maheux-Picard)
Entreprise de services – individus : Assurances Claude Lemoine (Vincent Lemoine)
Entreprise manufacturière : Groupe Bel Canada (Cristine Laforest)
Jeunes entrepreneurs : Toiture Excellence A&W (Jonathan Aussant, Dave Wilson)
Prix coup de cœur : La Ferme du Barbu (François Lecours, Élène Pepin)
Tourisme, événementiel et culture : Club de golf Continental (Jean Cournoyer)
Travailleur autonome : Suzie Beaudoin Coach d’affaires certifiée (Suzie Beaudoin)
Intervenant économique : Jean Cournoyer
Grand bâtisseur : Chantal Cimon
Deuxième femme en 36 ans à mériter le prix Grand Bâtisseur
Chantal Cimon, une femme d’affaires fière
Jean-Philippe Morin | Les 2 RivesDepuis bientôt 30 ans, Chantal Cimon se donne corps et âme pour non seulement son entreprise, mais aussi pour la communauté. C’est pourquoi le Gala du mérite économique lui a décerné le prix Grand Bâtisseur… à sa grande surprise d’ailleurs!
Même quelques jours après l’événement du 3 mai, l’entrepreneure et copropriétaire de Desmarais Protection Électronique – GardaWorld flottait toujours sur un nuage. « Ça m’a tellement touchée! Ça m’a vraiment fait du bien. C’était une surprise totale. J’allais là pour faire du réseautage, rencontrer des gens d’affaires. J’étais fière de voir tous ces entrepreneurs réclamer leur prix! Je ne pensais jamais recevoir le dernier de la soirée », s’exclame-t-elle, en entrevue.
Historiquement, le prix Grand Bâtisseur, décerné par le journal Les 2 Rives, récompense non seulement ce que l’entrepreneur a réalisé avec son entreprise, mais aussi dans la communauté. Elle est la deuxième femme à recevoir ce prix en 36 éditions, la première étant son amie, feu Fabienne Desroches, en 2019.
« Je partage ce prix avec mon conjoint Pierre Desmarais. On est en affaires ensemble depuis 1995, c’est mon mari, mon complice qui me laisse m’épanouir depuis
30 ans. C’est lui qui me dit : “t’es capable, vas-y, go!” Gagner ce prix, c’est comme si on me disait qu’on aime ce que je fais. Je veux dire à tout le monde que ce n’est pas inaccessible quand on travaille fort », insiste la femme de 55 ans.
Succès après succès
En 1978, Pierre Desmarais venait de graduer comme technicien électronique au cégep. « Il a commencé à installer des systèmes de sécurité et il a bâti son entreprise un client à la fois », raconte Chantal Cimon. Puis en 1995, les deux se sont rencontrés et ont décidé d’unir leurs forces. « Depuis 46 ans, Pierre est un développeur et il est reconnu au niveau national. Amène-lui un défi technologique et c’est ton homme! (rires) De mon côté, je suis au niveau des affaires, du développement, des opportunités avec les grandes entreprises. On se complète à merveille », observe-t-elle.
Parmi les bons coups de l’entreprise de sécurité, notons l’association avec GardaWorld, en 2022. « Je suis tellement fière qu’on soit reconnu par une multinationale, exprime Chantal Cimon. Garda croit en notre vision, ils voulaient notre expertise notamment en incendie et en accès par carte, nos deux niches. Il faut être fier que l’expertise soreloise et drummondvilloise soit soulignée par des géants dont le siège social est à Montréal. »
L’entreprise soreloise, qui était déjà en croissance, entend accélérer celle-ci. « On a maintenant 22 employés. Juste la semaine dernière, on en a embauché trois. La croissance est exponentielle », se réjouit-elle.
Implications
Chantal Cimon siège sur trois conseils d’administration dans la région : comme présidente de la Maison de la musique de Sorel-Tracy, comme administratrice de Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) et comme secrétaire-trésorière de Statera. Elle offre aussi ses conseils au HUB du Cégep de Sorel-Tracy depuis les débuts.
« C’est tellement enrichissant au niveau humain de redonner au suivant. La Maison de la musique, c’est un beau lieu avec des volets en éducation, en art, en spectacle et même en santé avec des spectacles dans les hôpitaux. Au DÉPS, j’adore voir ce qui va émerger au niveau des affaires, de faire grandir la région dans l’action. Chez Statera, ils font un travail exceptionnel au niveau touristique. Il faut qu’on se l’approprie », énumère-t-elle, en remerciant le directeur de Statera, Thierry Migeon, d’avoir accueilli les invités VIP du Gala du mérite économique dans ses installations.
La femme d’affaires s’est aussi impliquée dans d’autres projets comme les fêtes du 375e anniversaire de Sorel-Tracy, mais aussi
à Drummondville. « Et je continue toujours mon mentorat auprès des jeunes, surtout des jeunes femmes. Je veux devenir une inspiration pour les jeunes entrepreneurs et aussi montrer aux jeunes femmes que tout est possible », conclut-elle.
« J’ai toujours cru en la région de Sorel-Tracy »
Après avoir remporté un prix avec le Club de golf Continental, l’entrepreneur Jean Cournoyer est remonté une deuxième fois sur la scène lors de la 36e édition du Gala du mérite économique de Sorel-Tracy, cette fois à titre personnel pour ses accomplissements en affaires et son engagement assidu envers la communauté, alors qu’il s’est vu décerner le prix Intervenant économique de l’année.
L’homme d’affaires a été présenté comme un homme qui a toujours fait preuve d’une générosité et d’un dévouement exemplaires.
« J’ai toujours cru en la région de SorelTracy et j’ai toujours senti que la région croit en moi. Dans les différentes entreprises que j’ai fondées, la population a toujours été derrière moi. On me dit souvent que tout ce que je touche devient un succès. C’est normal pour moi de redonner au suivant. Dernièrement, je me suis beaucoup impliqué au Centre d’action bénévole (CAB) du BasRichelieu parce que cet organisme redonne à tellement de gens. Je n’ai pas eu peur de mettre 100 000 $ sur la table afin de faire avancer les rénovations qui tournaient en
– Jean Cournoyer
rond en attendant les différentes aides financières », commente Jean Cournoyer. « Je me souviens aussi d’où je viens. Je fais souvent allusion dans la dernière année que j’étais un enfant du CAB. Ma mère a fait ce qu’elle pouvait, mais elle avait de la difficulté à bien nous habiller et on ne mangeait pas toujours à notre faim.Aujourd’hui, je peux me permettre de redonner. Je donne annuellement des manteaux d’hiver dans les écoles et l’an passé, j’ai donné des manteaux pour femmes qui ont été distribués au CAB. Je le fais de bon cœur sans chercher aucune reconnaissance. » Ayant récemment vendu son entreprise Location Kiroule, l’homme d’affaires ne manque pas de projets pour remplir son agenda au cours des prochaines années. « On s’apprête à entamer notre développement immobilier de 780 portes dans le secteur de la rue des Muguets et du chemin Saint-Roch. Il s’agit du plus gros projet de construction qui démarrera en 2024 sur la Rive-Sud de Montréal. J’ai également une nouvelle entreprise qui démarre prochainement et qui va s’appeler Pieux Hercule. Vous comprendrez que c’est une entreprise de pieutage. C’est un beau projet, ce sera quelque chose de nouveau au Québec. On pourra donner plus de détails sous peu », de promettre en terminant Jean Cournoyer.
Le Barbu monte sur la scène pour une deuxième année d’affilée
Le prix Coup de cœur de la 36e édition du Gala du mérite économique de Sorel-Tracy est revenu à la Ferme du Barbu qui en était à sa deuxième année de distinction alors qu’on lui remettait le prix Jeunes entrepreneurs 18-39 ans en 2023.
« C’est une tape dans le dos incroyable, car ce prix provient du public. À la base, on s’était inscrit au Gala avec notre nouvelle entreprise Boucherie Joyal. À notre grande surprise, on a appris que la Ferme du Barbu s’était qualifiée pour le prix Coup de cœur. C’est une catégorie qui ne nécessite pas d’inscription. C’est le public qui a décidé qu’on méritait notre place parmi toutes les entreprises que l’on connaît sur le territoire. On est vraiment fiers et ça prouve que l’on est apprécié », mentionne le Barbu luimême, François Lecours. Ce dernier soutient que cette reconnaissance lui apporte l’énergie nécessaire pour continuer à développer ses rêves aux côtés de sa femme, Élène Pépin. « On entame notre cinquième année avec la Ferme du
Barbu et on a acheté la Boucherie Joyal en octobre dernier. C’est la suite des choses quand on regarde notre plan d’affaires. Depuis le début, on veut rendre l’agriculture le plus accessible possible à la population. Les gens aiment bien manger et connaître la provenance de leurs aliments. C’est dans cette optique qu’on a démarré la ferme et cette vision est toujours présente avec la boucherie. Ce prix Coup de cœur nous confirme qu’on est dans la bonne direction. » Le couple d’entrepreneurs ne chômera pas au cours de prochains mois alors que se dessinent de beaux projets à l’horizon. « Forts de notre succès de l’an passé, on revient avec nos quatre kiosques de légumes un peu partout sur le territoire. En septembre, la Ferme du Barbu sera à nouveau l’hôte des Portes ouvertes de l’Union des producteurs agricoles. Ça nous mènera à notre saison d’autocueillette de citrouilles. Il y a une belle surprise qui s’en vient pour l’automne. Il est trop tôt pour en parler officiellement, mais on parle d’un gros projet qui réussira à attirer du monde à la ferme jusqu’au mois de janvier », confie François Lecours, qui souhaitait terminer son entrevue sur une note mystérieuse.
L’importance de se faire mettre au défi lorsqu’on est à la tête d’une entreprise
La coach d’affaires certifiée Suzie Beaudoin est repartie avec les grands honneurs de la catégorie Travailleur autonome lors de la 36e édition du Gala du mérite économique de Sorel-Tracy. L’occasion aura été pour elle de se faire connaître et de démystifier certaines facettes de son métier.
« J’accompagne les dirigeants d’entreprises pour les aider à prendre de meilleures décisions afin d’obtenir de meilleurs résultats professionnels. Les gens d’affaires sont extrêmement compétitifs et ils aiment se faire challenger. Or, il n’y a pas grand monde pour te challenger quand tu es dans le haut de la pyramide. Mes services permettent d’avoir quelqu’un qui comprend la ligne entrepreneuriale au complet et qui comprend toutes les décisions qu’implique le fait d’être à la tête d’une entreprise. Je suis à l’écoute et je les aide à s’entendre euxmêmes, se comprendre et se voir aller. Il faut souvent tasser les émotions pour mieux comprendre ce qui se passe », explique Mme Beaudoin.
La coach d’affaires mentionne avoir une grande admiration pour les gens qui osent aller chercher de l’accompagnement. « Ma clientèle est composée de personnes qui ont à cœur leur développement personnel, professionnel et la croissance de leur entreprise. Ce sont des gens qui se sont rendu compte qu’ils ne peuvent pas y arriver seuls. C’est lourd d’être à la tête d’une entreprise ou même d’un organisme communautaire. On a tout le poids de la croissance sur les épaules ainsi que des décisions importantes à prendre. Je suis un peu comme un miroir qui les aide à mieux se voir. Ce n’est pas toujours facile de constater qu’on a manqué de leadership qui a mené à des erreurs dans l’entreprise, mais c’est la meilleure façon de repartir sur de meilleures bases. »
S’étant distinguée dans la catégorie Travailleur autonome, la femme d’affaires n’hésite pas à partager ses secrets à ceux et celles qui, comme elle, sont leurs propres patrons. « Il n’y a personne qui va venir te chercher chez vous. Il faut cogner aux portes, se faire reconnaître et s’impliquer dans la communauté. Il faut aller chercher les clients là où ils sont. Si les clients jouent au golf, va jouer au golf. Il faut voir autrement
le fait de se vendre. Il faut le voir comme une façon de rendre service à quelqu’un qui ne
sait pas que tu existes et qui a besoin de toi », de conclure Suzie Beaudoin.
Lauréate du prix « Entreprise de services – entreprises »
« Aucune cause n’est perdue tant qu’on y croit »
– Julie BruneauCe n’est pas un hasard si Julie Bruneau a remporté le prix « Entreprise de services –entreprises » au Gala du mérite économique, alors qu’elle a passé sa carrière à croire en ses causes et à défoncer les portes lorsque cela s’avérait nécessaire.
« Être entrepreneure, ce n’est pas toujours facile. On fait des sacrifices, et pour ma part, j’en ai fait beaucoup! Je suis partie de rien avec un secondaire 5 seulement. J’ai fait mon chemin brique par brique. Tout ça m’apporte beaucoup de fierté. […] Je ne fais pas des pâtés, je ne fais pas de tartes, mais je fais de la business », a mentionné Julie Bruneau, la propriétaire des Entrepôts industriels Sorel-Tracy (EIST), sur la scène du Gala du mérite économique.
Une semaine après l’obtention de son prix, Mme Bruneau était toujours sur son nuage. « Je suis encore sur l’adrénaline, admet-elle. Je suis tellement fière de moi, je me sentais comme une vedette sur la scène. Quand je fais quelque chose, je ne le fais pas à moitié. J’avais donc monté un bon dossier de candidature pour le Gala. Je suis très heureuse d’avoir gagné parce que j’étais en compétition contre deux bonnes entreprises. »
Oser
Le verbe oser, Julie Bruneau l’a mis en pratique au début de l’année 2020 en achetant EIST un mois avant le début de la pandémie. Elle voulait souligner son 50e anniversaire de naissance avec un nouveau défi. « Quand la pandémie est arrivée, mon banquier ne dormait plus. Il se demandait ce
que j’allais faire. J’ai dit “laisse-moi faire”. J’ai donc profité du ralentissement économique pour mettre l’entreprise à mon image », explique la femme d’affaires avec fierté.
« Ça faisait 25 ans que l’entreprise roulait dans le même chemin. Il faut suivre l’évolution », ajoute celle qui a dédié sa carrière à des métiers non traditionnels.
Malgré la précarité économique mondiale, Julie Bruneau a mis à profit ses années d’expérience entrepreneuriale pour élever EIST à un autre niveau. Ainsi, aujourd’hui, l’entreprise assure l’entreposage et l’expédition de nombreux produits de joueurs internationaux, comme Rio Tinto Fer et Titane ainsi que Tekna.
« On exporte partout dans le monde, en Ontario, aux États-Unis, en Allemagne, etc. J’ai cinq quais de déchargement et mon superviseur parle quand même quatre langues parce qu’ici, c’est comme l’ONU. Hier, chez nous, il y avait un Pakistanais et un Chinois », informe Julie Bruneau.
En 2024, elle souhaite obtenir le permis de la Société des alcools du Québec (SAQ) pour entreposer des bouteilles des Subversifs. « On entrepose déjà leurs bouteilles vides et leurs boîtes de carton. On est en pourparlers pour entreposer les bouteilles pleines. La SAQ pourrait venir les chercher ici », explique-t-elle avec détermination. À une quelconque femme qui souhaite se lancer en affaires, elle conseille de ne jamais abandonner. « Aucune cause n’est perdue tant qu’on y croit. Il ne faut pas hésiter à cogner à toutes les portes parce que des fois, pour les femmes, les portes ne s’ouvrent pas facilement. Moi, je ne cognais pas, je les défonçais », conclut Julie Bruneau.
Le Groupe Bel, fier de s’impliquer dans la communauté soreloise
Lors du Gala du mérite économique, qui s’est déroulé le 3 mai dernier, le Groupe Bel Canada a remporté le prix « Entreprise manufacturière » et, pour elle, c’est le résultat d’une belle intégration dans la communauté soreloise depuis le début de ses activités en 2020.
Le Groupe Bel, faut-il le rappeler, est une entreprise familiale fondée dans le Jura en France en 1865. Elle produit les fromages La Vache qui rit, Babybel, Boursin et Kiri, des marques fortes sur le marché. Autrefois connue comme une fromagerie, elle produit maintenant des collations santé et elle transforme également des fruits et des végétaux et offre sur le marché les gourdes de saveurs GoGo squeeZ. L’entreprise exporte ses produits dans 132 pays dans le monde.
« Nous sommes très contents d’avoir remporté ce prix. C’est une belle reconnaissance de la communauté de Sorel-Tracy, de ses acteurs économiques et locaux en général », nous dit Christelle Maître, directrice de l’usine à Sorel-Tracy.
« C’est une façon de dire à la communauté que nous en faisons partie, que nous sommes une entreprise locale, explique-telle. Nous avons travaillé fort au cours des derniers mois pour nous faire connaître.
Notre ambition est toujours de nourrir la population avec des produits sains. Notre entreprise est présente au Canada grâce à notre succursale de Sorel-Tracy. Il nous était naturel de travailler en collaboration avec la Fromagerie Chalifoux (Riviera) et la Fromagerie polyethnique », explique Mme Maître.
Investissements
L’installation du Groupe Bel à Sorel-Tracy a représenté un investissement de 87 M$. « Cette année, en juillet, nous intégrons deux nouveaux robots (une partie des opérations est encore manuelle) et nous serons automatisés à 100 %. Aucun employé n’aura plus à manipuler les produits BabyBel », révèle Christelle Maître.
Actuellement, la succursale soreloise (il y en a 32 dans le monde) compte 175 employés. Mais automatisation rime habituellement avec mises à pied. Christelle Maître se veut rassurante à ce sujet. « Des employés seront relocalisés et cela aura très peu d’impact sur l’emploi, assure Mme Maître. Notre objectif est d’optimiser la ligne, produire plus dans un délai plus court. Il faut amener l’usine à maturité », dit-elle.
L’entreprise veut aussi intégrer la protection de l’environnement dans son statut. « Il faut déterminer comment mieux nourrir la population en produisant moins de gaspillage alimentaire, générer moins de
» à l’occasion du Gala du mérite
CO2, diminuer l’utilisation de l’eau et ne plus rien envoyer au site d’enfouissement », mentionne-t-elle.
D’ailleurs, Christelle Maître rappelle que le Groupe Bel a développé des liens avec des
organismes comme le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI). « Nous voulons être un bel exemple d’intégration dans la communauté », maintient Mme Maître en conclusion.
La Ferme Patrick Benoit lauréate du prix « Entreprise Agricole »
Une transition écologique qui ne passe pas inaperçue
L’agriculteur-entrepreneur Patrick Benoit a vu ses efforts soulignés par ses pairs lors de la dernière mouture du Gala du mérite économique, en recevant le prix « Entreprise agricole ».
« C’est toujours flatteur de se faire honorer de cette façon. Ça nous donne un petit coup de pouce pour continuer nos efforts. […] J’ai apprécié les échanges que j’ai eus là-bas. On a surtout remarqué l’amour des gens
pour le milieu agricole. Ils sont de plus en plus conscients du bien qu’on apporte pour notre communauté », souligne d’emblée l’agriculteur de Saint-Robert.
Le 3 mai, lorsqu’il est monté sur la scène du Gala du mérite économique pour recevoir son prix, sa fille Kelleyann n’a pas tari d’éloges envers lui. « Je voulais dire merci à mon père qui est un excellent mentor. Honnêtement, je suis tellement fière d’avoir un papa comme lui. Pour une relève, c’est un rêve d’avoir un père qui prend soin de ses terres, de sa biodiversité et surtout de le voir affronter les défis les uns après les autres avec brio et la tête haute. Pour mes années futures, je ne pourrais pas demander mieux », a-telle affirmé aux gens présents dans la salle. Les propos de Kelleyann illustrent parfaitement pourquoi la Ferme Patrick Benoit
est la lauréate de ce prix. Avec ses 30 hectares de terre en culture biologique, Patrick Benoit et son équipe ne lésinent pas sur leurs efforts pour s’assurer d’avoir une entreprise respectueuse de l’environnement.
« On est producteur agricole de maïs, soya et céréales. Depuis 2018, on fait de la culture biologique régénérative pour améliorer la couverture de nos sols. De cette façon, on améliore notre milieu, dont la qualité de notre sol et de l’eau. Ça demande beaucoup d’efforts lorsqu’on s’embarque dans le bio parce que ce sont des projets de longue haleine. Mais ça amène beaucoup de positif », explique Patrick Benoit.
Tracer sa route… et celle de la relève Le chemin vers l’obtention de cette reconnaissante le 3 mai n’était pas tracé d’avance pour Patrick Benoit.
Né à Saint-Jude, il a fait ses premiers pas sur une exploitation agricole à l’âge de 6 ans, en 1979, lorsque ses parents s’étaient portés acquéreurs d’une ferme laitière et de grandes cultures à Yamaska.
« En 2002, j’ai quitté l’entreprise familiale pour me lancer à mon compte. Depuis, j’œuvre à ma ferme », précise-t-il.
Aujourd’hui, Patrick Benoit est un fier père de trois enfants. Sa plus vieille,
Kelleyann, compte prendre la relève de son paternel. « Le bout que j’ai fait, elle n’aura pas à le faire. Ça prenait du guts pour se lancer comme ça. Maintenant, je suis content de voir ma plus vieille démontrer de l’intérêt », confie l’agriculteur-entrepreneur.
Alors que l’année est bien lancée avec cette reconnaissance du milieu économique, Patrick Benoit a beaucoup de pain sur la planche pour les prochains mois. « On travaillera continuellement à l’amélioration de plusieurs aspects. Cette année, on travaille beaucoup au niveau des racines. On observe de près notre système racinaire pour comprendre tous les avantages qu’on peut en tirer. C’est-à-dire comment on peut capter les GES et le carbone qui se dégage. On veut devenir négatif à ce niveau, alors qu’on est pratiquement carboneutre », conclut Patrick Benoit.
En collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada ainsi qu’avec l’Université Laval, la Ferme Patrick Benoit participe au laboratoire vivant « Racine d’avenir ». L’objectif du projet est d’innover pour renforcer et accélérer la capacité des producteurs agricoles à adopter des pratiques de gestion bénéfiques qui améliorent la séquestration du carbone ou qui réduisent les émissions de GES de leur entreprise.
Tourisme, événementiel et culture : Club de golf Continental
« Il y a des jours où je me suis demandé ce que je faisais avec un terrain de golf »
– Jean CournoyerPropriété de l’homme d’affaires Jean Cournoyer depuis 2019, le Club de golf Continental a retenu l’attention du jury du Gala du mérite économique de SorelTracy et a été couronné grand gagnant 2024 de la catégorie Tourisme, événementiel et culture.
Une reconnaissance que le propriétaire partage avec toute l’équipe. « D’abord, je suis tombé en amour avec le site, mais je ne suis pas un golfeur aguerri. Quand j’ai acheté ça, j’avais tout à apprendre. Une semaine après la transaction, je constatais qu’il y avait beaucoup à faire tant au niveau des installations du terrain que dans les bâtiments. Tout allait mal, le nombre de golfeurs était à la baisse, etc. Il y a des jours où je me suis demandé ce que je faisais avec un terrain de golf. J’ai dû me ressaisir afin de relever ce beau défi, mais je ne l’ai pas fait seul. J’ai une équipe de 110 employés derrière moi et je suis plus content pour eux que pour moi. Je sais tous les efforts qu’ils ont faits depuis quatre ans et nous
sommes enfin récompensés », mentionne
Jean Cournoyer.
Ce dernier confirme que les investissements se poursuivront au cours des prochaines années afin d’amener le Club de golf Continental à un autre niveau. « Le terrain est beau et le restaurant fonctionne super bien. On continue les travaux afin de compléter notre deuxième 18 trous. Je veux que le club jouisse d’une belle réputation au niveau provincial. Nous sommes une belle petite entreprise touristique. Dans mon esprit, tout le monde peut venir jouer au Continental. C’est abordable et on accueille les séniors comme les juniors. C’est un endroit familial et il faut penser à la relève. La pandémie nous a également aidés à faire connaître le sport et à gagner de nouveaux adeptes au moment où l’on ne pouvait plus voyager, certains se sont tournés vers le golf. »
« L’endroit va demeurer convivial pour tous. L’hiver, les gens viennent y faire gratuitement du ski de fond et du Fat Bike. C’est un beau lieu pour avoir du plaisir et il s’agit de ma façon de le redonner aux citoyens », de conclure Jean Cournoyer.
Entreprise de services – OBNL
Après 25 ans d’existence, le CTTÉI rayonne enfin à Sorel-Tracy
Pour son 25e anniversaire, le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI) est reparti avec les grands honneurs de la catégorie « Entreprise de services – OBNL » de la 36e édition du Gala du mérite économique de Sorel-Tracy.
Il s’agit d’une reconnaissance attendue depuis longtemps par les dirigeants de l’entreprise qui, depuis sa fondation, a rayonné un peu partout au Québec tout en demeurant méconnue des Sorelois. « C’est un prix important pour nous. Je sens qu’il y a beaucoup d’effervescence en ce moment à Sorel-Tracy, tant au niveau du développement économique qu’au niveau de la culture et du tourisme. On sent que la région rayonne vraiment et l’on sent qu’on en fait enfin partie. C’est le début de quelque chose de nouveau pour nous », mentionne la directrice générale, Claude Maheux-Picard. « On amorce les prochaines 25 années avec beaucoup d’optimisme en raison de cette reconnaissance locale. Afin de bien se faire connaître de la population, on prévoit organiser des portes ouvertes le 8 juin. Ce sera l’occasion pour les citoyens de mieux comprendre notre rôle et de constater nos réalisations. On est un joueur important
Cette dernière souligne l’ouverture d’esprit des dirigeants de la région qui emboîtent le pas à la symbiose industrielle. « On va être appelé à travailler plus étroitement avec les entreprises de la région. On va créer des
mique dans la communauté. C’est le genre de projet qu’on mène depuis plus de 10 ans au travers le Québec. On ne peut faire autrement que de se réjouir d’entendre enfin parler de symbiose industrielle à Sorel-Tracy. »
La directrice générale partage le prix reçu avec son équipe d’une vingtaine de spécialistes dans toutes sortes de disciplines. « C’est eux qui sont à la base du succès qu’on connaît aujourd’hui. Quand on parle de s’attaquer à différents déchets afin de leur trouver une nouvelle vocation, on a besoin de plusieurs expertises et de visions différentes. C’est tout ça le CTTÉI », de conclure Claude Maheux-Picard.
Commerce de détail et restauration
« Grâce à nous, il y a moins de monde aux urgences »
– Karine Villiard, copropriétaire du restaurant Freshii
Il y a à peine un an que Karine Villiard et Philippe Petit ont ouvert les portes du restaurant Freshii à Sorel-Tracy. Ils ne s’attendaient pas à décrocher le prix de Commerce de détail et restauration de cette 36e édition du Gala du mérite économique.
« C’est une énorme surprise pour nous. Il était clair dans notre esprit qu’on s’inscrivait au Gala afin de se faire connaître du public en général. Il y avait des concurrents de haut calibre dans notre catégorie. C’est cliché à dire, mais on ne s’attendrait vraiment pas à remporter un prix après une seule année d’opération. On savait qu’on a un produit de qualité et que notre équipe est exceptionnelle, mais cette distinction est au-delà de nos attentes », confie la copropriétaire, Karine Villiard.
Quelques jours après la tenue de l’événement, Mme Villiard se dit à même de constater les retombées qu’apporte le Gala du mérite économique. « Le téléphone ne dérougit pas. Nous répondons à des entreprises qui
n’avaient jamais commandé chez nous. C’est beau de voir l’entraide qui s’installe dans la communauté de Sorel-Tracy. Cela génère également beaucoup de fierté et un sentiment d’appartenance au sein de la quinzaine d’employés qui composent notre équipe. »
Selon la copropriétaire, le succès que connaît le restaurant Freshii de Sorel-Tracy est attribuable au fait que la clientèle est de plus en plus sensible à l’importance de manger santé. « Il y a déjà une belle offre de restauration variée à Sorel-Tracy. Nous arrivons avec une coche de plus sur les aliments sains qu’on peut consommer. Ça demande beaucoup d’énergie pour un restaurant, car il faut bien calculer les ingrédients sinon, il y aura des pertes. On s’entend que notre salade ne dure pas quatre jours au réfrigérateur. C’est la même chose avec la majorité des aliments qu’on sert. On râpe nous-même quotidiennement les carottes et le chou. Il n’y a rien qui arrive en sac avec des agents conservation. La demande est vraiment là, les gens veulent savoir ce qu’ils mangent. Grâce à nous, il y a moins de monde aux urgences », mentionne en terminant, tout sourire aux lèvres, Karine Villiard.
Dave Wilson et Jonathan Aussant de Toiture Excellence couronnés comme « Jeunes entrepreneurs »
Une belle reconnaissance après beaucoup de travail accompli
Dave Wilson et Jonathan Aussant, propriétaires de Toiture excellence A&W, ont vu leurs efforts être récompensés lors du Gala du mérite économique du 3 mai dernier en obtenant le prix « Jeunes entrepreneurs ».
Dave et Jonathan en étaient seulement au début de la vingtaine lorsqu’ils ont décidé de plonger dans le domaine de l’entrepreneuriat en 2013. « Nous étions très contents de remporter ce prix. Nous avons travaillé fort pour avoir une belle entreprise. C’était notre 10e année, en 2023, et nous nous sommes dit, Jonathan et moi, que le moment était venu de s’inscrire à ce concours », mentionne Dave Wilson. Pourquoi pas avant? « On voulait faire un bout de chemin avant de postuler », justifie simplement Dave Wilson.
Comme le nom de l’entreprise l’indique, nos deux jeunes entrepreneurs se spéciali-
sent dans les travaux d’entretien et de réparation de toitures à Montréal et sur la Rive-Sud. Que ce soit pour des bâtiments résidentiels ou commerciaux, ils offrent des services complets, sur mesure et à des prix compétitifs et c’est justement l’une de leurs forces. « Nous avons réussi à nous frayer un chemin parmi tous les joueurs de l’industrie et nous sommes capables d’être très compétitifs », assure Dave Wilson.
Au fil du temps, nos deux compères ont su bâtir une équipe qualifiée disposant de toutes les compétences et l’expérience nécessaires pour prendre en charge tout projet de réfection ou de construction. « Nous avons cinq employés qui travaillent au niveau administratif et 25 sur le terrain, donc 30 employés en tout », mentionnet-il fièrement.
Si leur équipe est des plus qualifiées, Dave et Jonathan ne sont évidemment pas en reste puisqu’ils ont suivi une solide formation et sont forts d’une qualification qui les autorise à garantir leur travail. Et en plus, l’entreprise a fait des démarches pour deve-
nir membre de AMCQ (Association des Maîtres Couvreurs du Québec) ce qui ne devrait constituer qu’une formalité. Quels sont les projets de l’entreprise pour l’avenir? « Nous voulons stabiliser les activités de l’entreprise au cours des prochaines années. Nous avons connu une belle croissance, une croissance rapide, au cours des dernières années et nous voulons continuer de prospérer dans le marché
public », révèle Dave Wilson. Oui, parce si l’entreprise fait aussi du particulier, c’est surtout auprès des institutions qu’ils veulent axer leurs activités.
Nul doute que des institutions scolaires ou gouvernementales n’hésiteront pas à faire appel à leurs services dans l’avenir. D’ailleurs, plusieurs le font déjà à cause de la grande réputation dont jouit l’entreprise de Dave Wilson et Jonathan Aussant.
Assurances Claude Lemoine remporte le prix Entreprises de services – individus
« Ma plus belle réussite, c’est mon équipe »
– Vincent Lemoine, président Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives« Ma plus belle réussite, c’est mon équipe ». Avant de parler de lui-même ou de son prix dans la catégorie « Entreprises de services – individus » au Gala du mérite économique, le président d’Assurances Claude Lemoine, Vincent Lemoine, met tous les réflecteurs sur ses 17 employés –bientôt 18, qui permettent à l’entreprise de grandir chaque jour.
« Il y a beaucoup de partage de connaissances. On a un bel équilibre entre des jeunes et des gens avec plus d’expérience. J’ai des gens avec 38-39 ans d’expérience tout comme des nouveaux. Mon taux de rétention est bon et c’est important pour moi », lance-t-il d’emblée.
Vincent Lemoine en rajoute : « Je peux bien avoir des idées, sans mon équipe, je ne
peux pas avoir la croissance qu’on connaît actuellement. Seul, on grossit peut-être vite, mais on stagne ».
Ce prix arrive à point pour Assurances
Claude Lemoine, qui gère une croissance extraordinaire au cours des dernières années. « À mon arrivée en 2007, il y avait cinq ou six employés. Cette semaine, j’embauche mon 18e employé. Dans les dernières années, on a doublé notre chiffre d’affaires et je m’attends à encore le doubler dans les cinq prochaines années », se réjouit le président.
Selon lui, la recette du succès repose dans la proximité avec les clients. « En temps normal, le domaine de l’assurance, c’est très mécanisé. On reçoit un courriel ou une lettre pour le renouvellement d’assurance et personne ne te parle. Nous, on préconise la proximité, le contact avec le client. C’est une relation de confiance », insiste-t-il.
Une histoire familiale
Assurances Claude Lemoine inc. a démarré ses activités en 1951 avec Claude, le grandpère de Vincent, qui baignait déjà dans le monde des assurances. Le père de Claude, donc l’arrière-grand-père de Vincent, JeanBaptiste Lemoine, était le président de la mutuelle de l’Union catholique des cultivateurs (UCC), devenue aujourd’hui l’UPA. « Les agriculteurs mettaient de l’argent dans un pot, et quand une ferme brûlait, l’argent était là pour eux. Il était déjà dans les assurances à cette époque, donc mon grand-père a démarré son entreprise en connaissance de cause », raconte Vincent Lemoine.
En 1986, Gilbert, le père de Vincent, a pris la relève. En 2007, Vincent est arrivé dans l’entreprise, gravissant les échelons un à un. De 2012 à 2018, il était vice-président, avant de devenir président en 2018. « Mon père me laissait déjà beaucoup de place en 2012, il était à la semi-retraite et je m’occupais pas mal de tout. J’ai entrepris le virage numérique et j’ai amené la technologie dans l’entreprise. Je suis fier de dire que depuis mon arrivée, on a presque quadruplé notre chiffre d’affaires », mentionne-t-il.
Et maintenant, quelle est la suite pour Assurances Claude Lemoine? « Ce prix offre une belle visibilité pour l’entreprise, c’est une
belle reconnaissance de notre équipe qui travaille tellement fort. Ce serait facile de tout automatiser, mais j’aime mieux qu’on soit en contact avec les clients. Pour faire ça, ça prend de l’énergie et je lève mon chapeau à mes employés. C’est eux qui vont nous permettre d’aller plus loin », conclut Vincent Lemoine, en remerciant le comité organisateur du Gala du mérite économique.
Nos gens d’affaires sur leur 36
Le journal a sélectionné sur le vif quelques photos de nos fiers gens d’affaires lors du Gala du mérite économique ainsi que le VIP.
Le LabIDEA du Cégep de Sorel-Tracy a créé le trophée du Gala du mérite économique
Le LabIDEA du Cégep de Sorel-Tracy a contribué à sublimer la reconnaissance des acteurs économiques de la région en concevant et fabriquant le nouveau trophée remis lors de la 36e édition du Gala du mérite économique.
Philippe Petit, coordonnateur du LabIDEA et enseignant, a souligné l’aide du technicien Vincent Caron et des étudiants pour en arriver à ce résultat.
Le trophée s’inspire de la première marque territoriale de la région de Sorel-Tracy. Le design de la base en acier, qui a été usinée à l’aide du centre d’usinage 5 axes, représente la métallurgie et notre héritage naval passé et futur. M. Petit indique que l’idée de reprendre la nouvelle image de marque de la région de Sorel-Tracy avec les icônes symbolisant les volets économique, touristique et citoyen prend tout son sens et incarne l’essence même de ce que représente l’événement.
Plus précisément, l’équipe du LabIDEA a procédé à la modélisation 3D des icônes, afin d’en faire l’impression 3D. L’intégration des voiles du logo du Gala sur la plaque met la touche finale sur cette création.
« Le Cégep de Sorel-Tracy est membre du comité organisateur du Gala depuis de nombreuses années et je tiens à remercier
nos étudiants bénévoles ainsi qu’à féliciter les lauréats. Ce trophée signifie beaucoup, il fortifie plus que jamais notre sentiment de fierté d’appartenance régionale. Il est un exemple concret des connaissances et du savoir-faire que notre institution d’enseignement transmet à ses étudiants et il évoque la fierté d’avoir un cégep dans notre région, vecteur de croissance économique et d’innovation », mentionne Catherine Bou-
langer, directrice générale et des affaires corporatives par intérim et membre du comité organisateur du Gala.
Rappelons que le LabIDEA est d’abord un lieu de synergie, d’apprentissage et de formation entre les entreprises et les étudiants, un espace de collaborations interdisciplinaires doté d’équipements de haute technologie qui permettront d’approfondir et de répondre aux besoins actuels et futurs
de l’industrie en travaillant sur des projets innovants avec les entrepreneurs de la région et en fabriquant différentes pièces pour les soutenir dans leur mission. Ce lieu permet également de partager l’expertise développée au sein de notre établissement avec la communauté de notre région. De plus, ce laboratoire est ouvert à tous les programmes afin d’accompagner et de faciliter les projets étudiants ou encore de favoriser la mise en place d’activités pédagogiques innovantes pour les enseignants. J.-P.M.
Vos nouvelles économiques régionales | Pages 29 à 44
Nos entreprises sont en bonne santé, selon Développement économique Pierre-De Saurel
STÉPHANE FORTIER
sfortier@les2rives.com
Les travaux au centre-ville de Sorel-Tracy ont rendu la vie difficile à plusieurs commerçants et certains d’entre eux ont dû profiter d’un programme d’aide financière, mais somme toute, les entreprises se portent plutôt bien dans la MRC de Pierre-De Saurel depuis la fin de la pandémie, selon l’organisme Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS).
Cette enveloppe de 150 000 $ était offerte par la Ville de Sorel-Tracy et administrée par DÉPS. L’analyse des dossiers d’entreprises qui sollicitaient un prêt était effectuée au sein de l’organisme économique.
« Si je me réfère au programme d’aide aux entreprises du centre-ville, des gens ont cogné à notre porte au point où le fonds est presque épuisé. Il est clair qu’il y en a qui avaient besoin de support », mentionne David Plasse, directeur général du DÉPS.
Tous les commerçants des rues Augusta et Prince ont été rencontrés de même que ceux situés aux angles des rues du Roi et George. « Mais plusieurs entreprises du centre-ville nous ont dit qu’ils n’avaient pas besoin d’aide et préféraient que l’on donne l’argent à ceux qui en avaient le plus besoin. Certains ont été peu affectés par les travaux », s’empresse d’ajouter Emanuèle Roux, adjointe à la direction et responsable des communications.
Le rapport annuel du DÉPS rapporte que huit entreprises ont eu recours à ce programme d’aide, soit six entreprises en 2023 et deux en 2024. « Il n’y a eu qu’une seule fermeture sur le lot, mais la personne en question continue tout de même de rembourser son prêt. Sauf quelques rares exceptions, qui se comptent sur le doigt d’une seule main, tout le monde rembourse ses prêts », fait remarquer M. Plasse, qui fait aussi allusion aux prêts COVID qui avaient été octroyés auparavant par le biais du PAUPME (Programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises).
Au niveau des termes des prêts centreville, on parle d’un moratoire, capital et intérêt, de 36 mois à 6 % d’intérêt. « Si les gens remboursent tout, le dernier 20 % devient une subvention. La période d’amortisse-
ment totale est de 60 mois. Aucune caution personnelle et aucune garantie. C’est sur l’honneur », indique David Plasse.
« Ceux qui ont signé en décembre 2023 n’ont pas à rembourser avant 2027 (trois ans après la signature) », spécifie Emanuèle Roux qui ajoute que la stratégie du moratoire, c’était de laisser le temps aux entreprises de rembourser les prêts COVID avant de commencer à rembourser les prêts de l’aide au centre-ville.
« On n’a pas de difficulté à recevoir les paiements des entreprises et actuellement, c’est des prêts COVID pour le PAUPME qui sont remboursés. Donc, actuellement, ce ne sont pas les prêts du programme d’aide au centre-ville que les gens remboursent. Encore une fois il y a quelques exceptions. Par exemple, un restaurant du centre-ville est en changement d’actionnariat, on a donc permis une pause exceptionnelle, quand cette étape sera complétée, les paiements vont reprendre », souligne David Plasse.
Nos entreprises en bonne posture
Les entreprises de la MRC de Pierre-De Saurel se portent fort bien, selon DÉPS.
« Dans l’ensemble de la MRC, il y a eu des cas isolés, mais il n’y a pas eu de difficultés majeures à notre connaissance. Il y a des entreprises qui ont un suivi chez nous, mais pas de cas majeurs. Personne n’a été sous la Loi de la protection de la faillite », aux dires de David Plasse.
« Et quant aux entreprises communautaires ou culturelles qui sont en difficulté, on peut leur apporter un soutien technique, mais au niveau monétaire et financier, cela doit passer par la MRC », précise Emanuèle Roux.
Selon David Plasse, la région est présentement en plein emploi. « On a des entreprises qui font leurs propres démarches pour embaucher, attirer des travailleurs étrangers dans le domaine des aciéries notamment. Il y a Rio Tinto qui a fait des mises à pied et à notre connaissance, c’est la seule entreprise qui en a fait, révèle-t-il. On collabore présentement avec deux entreprises en usinage pour l’embauche de machinistes. »
Mais y a-t-il des entreprises en détresse? « Pas à notre connaissance. Cela n’implique pas qu’il n’y en a pas. Le défi présentement, c’est de trouver des espaces pour prendre de l’expansion. Il y a de petites entreprises qui cherchent des terrains industriels, mais avec ce que le maire a annoncé, les 500 M$ en cours de négociation, cela laisse très peu de terrains disponibles. C’est le plus gros dossier qu’on a à gérer présentement. Les ter-
rains de la ZIP (Zone industrialo-portuaire) de Sorel-Tracy, des entreprises sont en négociation sur presque chacun des sites. Il y a des lettres d’intention sur tous ces terrains », atteste le directeur général de DÉPS. Il n’en reste pas moins que l’augmentation des taux d’intérêt touche grandement les entreprises. « Quand je suis arrivé en 2022, on prêtait à entre 0 % et 5 % d’intérêt. Maintenant, une entreprise qui vient emprunter chez nous doit prévoir entre 8 % et 10 % d’intérêt. C’est un gros changement en deux ans. Il y a autant de demandes malgré tout, on a même accordé des prêts de croissance à certaines entreprises (en
démarrage avec un plan d’affaires prévisionnel sur cinq ans, par exemple) dont une qui avait une croissance de 300 % et devançait donc son prévisionnel. Il a fallu l’aider à supporter sa croissance », nous révèle David Plasse. Et que nous réserve la prochaine année? « Une année de stabilité, une année où les gens seront prudents dans les différentes dépenses. Par contre, il y a de très bonnes nouvelles au niveau du programme Entreprises innovantes. Je vois beaucoup d’entreprises investir en robotisation, numérisation et automatisation », annonce David Plasse en conclusion.
Le manque de repreneuriat inquiète
Le manque de repreneuriat, qui se veut la reprise, le rachat d’une entreprise par une ou plusieurs personnes, demeure une source d’inquiétude dans la MRC de Pierre-De Saurel, et l’organisme Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) est le premier à s’en inquiéter.
David Plasse, directeur général de DÉPS admet que le sujet le préoccupe grandement. « Les statistiques démontrent que plus de 50 % des entreprises devront changer de mains dans les cinq prochaines années et je suis inquiet parce que nous n’avons presque pas de dossiers de repreneuriat à traiter. C’est presque impossible qu’il n’y ait pas d’entreprises à transférer dans la région. Et nous, on a des programmes pour aider les entreprises qui sont dans cette phase », mentionne David Plasse.
Selon lui, tous les entrepreneurs de 55 ans et plus doivent y penser maintenant. « Et il y en a beaucoup dans la région. Présentement, on n’a pas de demandes. Cela nous inquiète. Les gens vont où? C’est pourtant nous les professionnels de transfert d’entreprises dans la région », martèle-t-il.
De plus, les entrepreneurs qui songent à transférer leur entreprise ne doivent pas s’y prendre à la dernière minute. « Une entreprise nous a appelés à trois mois d’avis pour trouver un repreneur. C’est un peu tard. Ce genre de démarche dure de trois à cinq ans. Faut mettre à leur service des fiscalistes, des
comptables, des avocats, des notaires, des assureurs… », révèle David Plasse.
Le repreneuriat ne consiste pas seulement à vendre un bâtiment, selon lui. « Le courtier immobilier peut vendre le bâtiment, mais le fonds de commerce, l’actionnariat, tout le volet fiscalité légale, ce n’est
peut-être pas nous qui allons le faire, mais c’est nous qui connaissons les spécialistes qui iront accompagner le propriétaire et l’acheteur », rappelle M. Plasse.
Combien y a-t-il d’entreprises susceptibles de changer de mains au cours des prochaines années dans la MRC? « Nous sommes en train de les répertorier. On parle autant de commerces, de restaurants, que de PME. Si l’on se fie aux sites des agences immobilières, il y a eu d’autres ventes qui sont passées sous le radar », de répondre David Plasse.
De bons coups
Ce dernier cite toutefois de beaux exemples de repreneuriat réussis. On parle notamment de Pleximax devenue Plexi-Flex (voir texte en page 31), Serrupro (changement d’actionnaire), Carrosserie Lajoie, St-Pierre Sports, Sorel-Tracy BBQ et la Cantine Bar laitier Boutique Chalifoux. L’organisme DÉPS a accompagné des entreprises dans ces démarches de repreneuriat. David Plasse s’inquiète également des propriétaires qui cessent d’investir dans leur entreprise. « Ça crée une dévaluation de leur compagnie avant un transfert. Il faut poursuivre les investissements. C’est une erreur de ne pas le faire. C’est un mauvais signal qu’on envoie », conclut-il.
Plexi-Flex, un exemple de repreneuriat réussi
Les raisons du repreneuriat
Depuis un mois maintenant, le processus de repreneuriat de l’entreprise Pleximax est parfaitement complété et est devenue Plexi-Flex sous les commandes d’un nouveau propriétaire.
Le fondateur de l’entreprise, Christian De Guise et le repreneur, Denis Venancio, n’ont pas chômé afin que ce processus soit finalisé. « La passation de l’entreprise aura duré un an », nous dit d’entrée de jeu Christian De Guise.
« Dès le départ, il a fallu négocier avec Christian. Lui et Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) m’ont beaucoup aidé à franchir les différentes étapes dans l’achat du fonds de commerce », indique Denis Venancio.
Avant de compléter toute transaction qui soit, il fallait d’abord établir un plan d’affaires, s’assurer de la viabilité du projet et obtenir un support au démarrage, ce que DÉPS leur a fourni. « Ils se sont aussi occupés de trouver du financement et m’ont fait plusieurs suggestions en ce qui a trait à l’emplacement, car, au départ, je pensais déménager dans un lieu situé plus près des industries, mais en bout de ligne, DÉPS m’a recommandé de demeurer au même endroit que Pleximax », souligne Denis Venancio.
Christian De Guise a connu de sérieux ennuis de santé, il y a quelques années. Des drames sont survenus dans sa vie et, ensuite, est arrivée la pandémie. Prendre la décision de vendre son entreprise qu’il avait fondée il y a plus de 30 ans en pleine récession n’a pas été facile. « En 1992, tout le monde me disait à l’époque que cela ne marcherait pas », se rappelle celui qui travaillait dans le domaine de l’aviation.
Et pourquoi céder une entreprise bâtie à la sueur de son front? « C’est la santé qui a décidé pour moi. La vie nous force parfois à prendre ce genre de décisions. Je roulais à 90 heures par semaine. Heureusement, j’ai un bon cercle d’amis, ce qui m’a permis de passer au travers des épreuves », de raconter Christian De Guise, qui a été président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy pendant quelques années..
« Moi, il y a longtemps que je voulais devenir mon propre patron », nous dit Denis Venancio, qui œuvrait dans le milieu de l’informatique.
« Et dans ce cas-ci, je n’avais pas à partir de zéro, Je démarrais avec de l’outillage et le savoir-faire de Christian, donc je m’assurais d’un transfert de connaissance. Dans un processus de repreneuriat, il faut s’assurer d’une bonne collaboration avec le vendeur. Dès le départ, j’avais déjà une liste de clients et je profite encore de la présence de
Christian à mes côtés pour faciliter la transition », souligne Denis Venancio. Ce processus de repreneuriat a été suivi étape par étape grâce à l’expertise de DÉPS.
« C’est sûr que reprendre une entreprise constitue un risque et ceux qui veulent vendre doivent s’adresser à des conseillers comme ceux que l’on retrouve au DÉPS », recommande Denis Venancio. Rappelons que Plexi-Flex est spécialiste de la fabrication sur mesure pour tout ce qui est des besoins en plexiglass (acrylique).
Patrick Péloquin se réjouit de voir Sorel-Tracy en pleine
ALEXANDRE BROUILLARD
abrouillard@les2rives.com
À Sorel-Tracy, plusieurs dossiers sont sur la table : le chantier naval, l’arrivée imminente d’entreprises, l’évolution du centre-ville et la multiplication de nouveaux projets d’habitation. Le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, a livré les dernières mises à jour économiques concernant ces dossiers chauds à notre journaliste.
Déjà une année d’efforts dans le chantier naval
Au Gala du mérite économique 2023, Patrick Péloquin avait pris plusieurs convives par surprise en mentionnant que la région de Sorel-Tracy avait manifesté son intérêt d’intégrer la chaîne d’approvisionnement de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada [devenue Naval Québec] pour recevoir sa part du gâteau, alors que Davie doit fournir pour 8,5 milliards de dollars en contrats. Dans un long discours, le maire avait invité les entreprises à s’y inscrire.
Un an après cette annonce, le maire assure avec conviction que Sorel-Tracy sera la prochaine ville du Québec à ouvrir un chantier naval. « Pour ce faire, il nous faut un opérateur et c’est plus tôt que tard que nous l’aurons », dévoile-t-il.
Pour arriver à cette annonce, différents acteurs de la région se sont serré les coudes dans les derniers mois. Le tout avait débuté avec une mission économique en France, en mai 2023. « Dans le chantier naval québécois, tout le monde avait oublié SorelTracy. À l’automne, on est devenu partenaire du rendez-vous de la construction navale et on a fait valoir toute notre expertise et nos installations. On est devenu des incontournables. Après, Groupe Océan a amené des travaux ici. C’est donc dire qu’en moins d’un an, on a eu des succès! » résume Patrick Péloquin.
Des représentants de la région se sont aussi rendus au symposium de la maintenance navale. « On s’est fait voir par toute l’industrie navale canadienne! Et c’est là qu’on a commencé à discuter de déconstruction navale propre. Ça entre directement dans notre ADN d’économie circulaire et de symbiose industrielle », explique le maire.
À ce sujet, une mission économique sera organisée par Sorel-Tracy à l’automne prochain. « Nous organiserons une mission au Danemark pour aller voir la symbiose industrielle et l’économie circulaire. Ils ont également un chantier propre de déconstruction navale. Ce sont des leaders mondiaux dans ce domaine », détaille le maire.
Le directeur de Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) David Plasse vient d’ailleurs de compléter une nouvelle mission économique, du 6 au 10 mai, en Finlande, organisée par Naval Québec. Rappelons qu’il avait aussi promené ses valises en Belgique et en France à l’automne 2023.
Patrick Péloquin assure que ces missions sont primordiales. « Trois phénomènes ultra importants se passent dans des missions économiques. Premièrement, c’est l’occasion de tisser des liens internationaux. Deuxièmement, on voit des façons de faire différentes. Finalement, on passe beaucoup de temps avec les membres de la mission qui deviennent des contacts hyper importants », énumère-t-il.
Investissements de 500 millions de dollars
En mars dernier, lors du traditionnel diner du maire, Patrick Péloquin avait annoncé que des projets d’investissements totalisant pas moins de 500 M$ sont sur la table.
La première annonce dans ce dossier était l’arrivée de l’entreprise Machinex à Sorel-Tracy, qui représente un investissement de 50 M$.
Deux mois plus tard, le maire soutient que de la désinformation persiste dans le dossier. « L’arrivée de Machinex compte dans le 500 M$. Le reste correspond à l’ensemble des investissements qu’il y aura dans la région, que ce soit dans le milieu maritime ou pour la ZIP de Sorel-Tracy secteur Saint-Laurent. Je ne peux pas entrer dans les détails parce qu’on est dans des pourparlers et en attente de décisions gouvernementales. On est en discussion avec quatre entreprises importantes qui viennent de l’extérieur. Une entreprise locale veut aussi investir dans la ZIP », détaille Patrick Péloquin.
Centre-ville : travaux, quai Richelieu et technologie de l’information
Des travaux de génie civil perdurent au centre-ville de Sorel-Tracy depuis juin 2023. Ini-
tialement prévus pour 20 semaines, ces derniers sont toujours en cours après une pause de quelques mois cet hiver. En novembre 2023, l’appareil municipal avait justifié que de nombreux défis s’imposaient dans un chantier d’une aussi grosse envergure.
En entrevue le 2 mai, le maire a partagé son engouement quant à la fin des travaux. « On a hâte de planter de la verdure, ça va faire du bien au coup d’œil », a-t-il confié. Les travaux devraient se terminer avant le début de l’été.
Il y a aussi l’aménagement du quai Richelieu. Le dévoilement du concept choisi a d’ailleurs été présenté le mardi 14 mai. Le réaménagement sera conséquent aux consultations publiques menées par la Ville dans les derniers mois. « C’est le début de la réappropriation des berges de la rivière Richelieu pour les citoyens de Sorel-Tracy. Pour nous, c’est une grande victoire », lance Patrick Péloquin.
Un autre dossier d’importance au centreville est le pôle en technologie de l’information qui s’y développe, notamment avec les entreprises Descartes, Colosse, l’Agence Caza et bientôt Biotonix.
Patrick Péloquin se réjouit d’assister à l’implantation graduelle de firmes qui œuvrent dans le domaine des technologies de l’information. « On a des initiatives intéressantes au centre-ville pour créer un HUB en technologie de l’information. Pour la Ville, c’est une avenue très intéressante, surtout avec une bonne base déjà présente.
On a aussi la main-d’œuvre pour ces entreprises qui est formée au Cégep de SorelTracy. On travaille donc à implanter des incitatifs pour attirer les entrepreneurs en technologie de l’information au centre-
ville. Ça crée de l’achalandage, des consommateurs, des offres commerciales, etc. L’idée est d’amener des entreprises qui correspondent aux profils de la Ville et de ce qu’on forme comme main-d’œuvre », explique-til avec excitation.
Biotonix s’installera sous peu au-dessus du restaurant Le Fougasse. Il s’agit d’une entreprise qui travaille dans les milieux de la biomécanique et de la neuropsychologique. Elle appartient au Sainte-Annois Sylvain Guimond. « Ils étaient installés hors de la région et ils ont pris la décision de venir ici. C’est donc dire qu’il y a une plus-value et que le centre-ville est invitant. C’est l’image qu’on veut avoir et on va créer le HUB au centre-ville », se réjouit Patrick Péloquin.
Plus de 1800 nouvelles constructions autorisées à Sorel-Tracy Récemment, la Ville de Sorel-Tracy a fait l’inventaire des permis de construction autorisés. « Présentement, on est à 1887 portes autorisées sur le territoire. C’est un record d’avoir un chiffre aussi élevé de construction résidentielle sur notre territoire », révèle Patrick Péloquin.
Parmi celles-ci, il y a de grands projets comme celui de 763 portes de l’homme d’affaires Jean Cournoyer nommé « L’Archipel ». Il y a aussi de plus petits projets, comme les bâtiments sur le chemin Saint-Roch, près des Subversifs.
« De grands terrains vagues, on n’en veut plus à Sorel-Tracy. C’est donc sûr qu’on accorde la priorité aux terrains vacants qui sont dans le périmètre urbain. Du côté de la Ville, on est a plein régime là-dedans pour que ce soit une histoire à succès », conclut Patrick Péloquin.
Globalement, les finances des Sorelois se portent bien
STÉPHANE FORTIER
sfortier@les2rives.com
Le niveau de liquidité des Sorelois avait été marqué par une forte augmentation pendant la pandémie, les dépenses des consommateurs ayant été passablement réduites. Et aujourd’hui, selon Pierre Desgranges, directeur général de Caisse Desjardins Pierre-De Saurel, le niveau de liquidité est encore très bon.
S’il y en a un qui connait bien la situation financière des Sorelois, c’est bien Pierre Desgranges. « Et je vous dirais que, globalement, la situation de notre monde est assez bonne. Cela va assez bien. Bien sûr, certains éprouvent certaines difficultés, mais en général, malgré la disparition des soutiens gouvernementaux auxquels ils ont eu droit pendant la pandémie, il y a peu de difficultés à signaler », affirme le directeur général.
Bien sûr, la récente hausse des taux d’intérêt a fait mal à certains propriétaires qui ont dû renouveler leur prêt hypothécaire à un taux plus élevé. On a vu des taux se situer entre 4 et 7. « Les premières semaines ne font pas trop mal au portefeuille, mais c’est l’accumulation, au fil du temps, qui a un effet plus prononcé sur nos finances. Cela prend à peu près 18 mois pour avoir un réel impact pour un portefeuille de prêt. Je vous dirais que l’on commence à avoir des signes. Depuis le début de l’année, on voit que cela devient plus difficile. On constate plus de retards dans les remboursements de prêts », observe Pierre Desgranges.
En revanche, ce dernier fait remarquer que les propriétés ont pris énormément de valeur et il est possible de l’utiliser pour effectuer des emprunts (consolidation de dettes ou autre genre d’emprunts).
Plus âgée
Dans Sorel-Tracy, la population est plus âgée. Pas moins de 38 % de la population d’ici est âgée de 60 ans et plus. Il y a près de 40 % de gens qui en sont à leur dernier cycle de vie financière. Des gens qui reçoivent une
pension et vivent de leurs rentes et qui, pour la plupart, n’ont plus de paiement à effectuer sur une propriété, par exemple.
« En proportion, il y a moins de jeunes familles et moins de jeunes familles propriétaires. Et l’accès à la propriété n’est pas évident, mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle est plus facile à Sorel-Tracy, les propriétés étant plus abordables », mentionne Pierre Desgranges.
En effet, acheter une propriété, un bungalow ou un semi-détaché pour 400 000 $ est tout à fait possible. « Depuis le début de l’année, nous avons enregistré 5 M$ de plus en prêt hypothécaire qu’à pareille date l’année dernière. Ici, il y a une offre, des contracteurs et des terrains. C’est attractif et les prix sont encore bons », souligne M. Desgranges qui voit l’avenir avec optimisme.
Le directeur général de Caisse Desjardins Pierre-De Saurel a noté également que de plus en plus de parents soutiennent leurs enfants pour l’acquisition d’une propriété.
« Avant, les gens vendaient leur propriété pour en acheter une autre. Maintenant, on voit de plus en plus de gens emprunter pour rénover et mettre leur maison à leur goût », nous dit Pierre Desgranges.
Ceux qui ne sont pas propriétaires s’en tirent bien également, de manière globale.
Les entreprises
Du côté des entreprises, cela va aussi très bien dans l’ensemble. « Les marges de crédit ne sont pas utilisées. Bien sûr, il y a des types d’entreprises qui demandent plus d’investissements pour opérer comme les entreprises agricoles, par exemple, à cause des équipements. Avec l’augmentation des taux d’intérêt, c’est plus difficile pour certains », indique Pierre Desgranges.
Ce dernier a aussi remarqué que les entreprises, commerces et autres commencent de plus en plus à analyser leurs dépenses. Ils font autant d’argent sinon plus parce qu’ils ont coupé dans leurs dépenses. « Même si les chiffres de ventes sont moins élevés, la rentabilité revient au niveau précédant la pandémie », constatet-il.
Selon le directeur général, avant la pandémie, on enregistrait 30 000 transactions au sein des entreprises et aujourd’hui, on parle de 15 000.
Bref, les gens sont encore capables d’épargner et le niveau d’emplois est encore bon. « Il y a bien des petits signes inquiétants, mais rien d’alarmant et le développement domiciliaire est prometteur », de conclure Pierre Desgranges.
Une vingtaine de synergies potentielles identifiées entre entreprises
Avec 80 offres et demandes de matières identifiées et une vingtaine de synergies potentielles détectées, le premier atelier de maillage organisé par Montérégie Circulaire Pierre-De Saurel le jeudi 25 avril dernier, à l’Hôtel de la Rive, a mobilisé 50 participants de tous horizons.
Entreprises, organismes à but non lucratif et représentants des collectivités ont pu échanger avec comme objectif de détecter des matières qu’ils n’utilisent pas à leur plein potentiel, les valoriser et trouver de nouvelles ressources auprès de leur milieu.
En plus de démystifier les bases de l’économie circulaire et de mieux comprendre ce qu’une symbiose industrielle pouvait leur offrir, les représentants des organisations ont fait l’expérience d’un atelier de maillage proposé par le personnel expérimenté du CTTÉI.
« Avant même le début de l’atelier, des liens et des synergies voyaient déjà le jour entre certaines organisations », indique David Gaudreault, animateur de la symbiose, qui a réalisé son premier atelier de maillage en compagnie des conseillers en
économie circulaire expérimentés du CTTÉI et du Comité 21 Québec.
Lors de l’atelier, chacun était amené à identifier en temps réel ses ressources à transiger. Les participants ont identifié pas
moins de 80 offres et demandes de matières, de main-d’œuvre, d’énergie ou d’équipements. Plastiques, cartons, bois, sols et terreaux sont quelques-unes des matières qui ont fait l’objet de discussion.
Les organisateurs et organisatrices ont pu créer des liens et envisager une vingtaine de synergies potentielles parmi ces ressources insoupçonnées. Parmi les synergies réalisées, on trouve par exemple un don de bois d’œuvre entre Rio Tinto Fer et Titane et le Recyclo-Centre. Autre exemple, le Cégep de Sorel-Tracy a pu discuter de partage de ressources humaines et identifier des opportunités de stages étudiants avec les entreprises présentes.
Les organisations continueront les discussions et concrétiseront les échanges ensuite, pour le plus grand bénéfice de l’environnement, de leurs employés, mais aussi de leur réussite économique.
« J’ai été très impressionné. On sent qu’il y a un réel engouement et que nos entreprises désirent participer à la symbiose, à la fois pour être compétitives et pour faire leur part en matière de transition et de lutte aux changements climatiques », a indiqué Patrick Péloquin, maire de Sorel-Tracy.
« Je suis très optimiste quant à la suite. Nous sommes entre de bonnes mains, nous avons toute l’expertise nécessaire à la réussite dans la région et la volonté est là! » a complété Vincent Deguise, préfet de la MRC Pierre-De Saurel.
Journées portes ouvertes au CTTÉI le 8 juin
Le samedi 8 juin prochain, le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI) organisera une Journée portes ouvertes.
Les gens d’affaires et leur famille, tout comme le grand public, seront invités à venir découvrir comment le CTTÉI transforme les déchets en ressources.
Les curieux pourront comprendre de quoi sont faits les laboratoires en plus d’en apprendre plus sur des recherches qui rayonnent dans tout le Québec, et même à l’international.
Cet événement gratuit et ouvert à tous fera écho à la Journée mondiale de l’environnement qui se tient chaque année le 5 juin. J.-P.M.
Le nombre de dossiers a augmenté de 29 % chez Raymond Chabot à Sorel-Tracy
STÉPHANE FORTIER
sfortier@les2rives.com
Le nombre de dossiers en lien avec la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité
a connu une nette augmentation de près de 29 % à Sorel-Tracy, passant de 3036 dossiers en 2022 à 3913 en 2023.
En effet, selon Sophie Desautels, première directrice principale et syndic autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot, les propositions de consommateurs et les faillites ont connu une hausse significative, et, pour elle, il s’agit bien d’une tendance.
« Nous incluons, dans ces chiffres, les propositions de consommateurs, plus nombreuses heureusement, et les faillites », indique Sophie Desautels.
En fait, la proposition de consommateur, beaucoup plus courante, n’est pas une faillite, mais plutôt une solution pour
reprendre le contrôle de ses affaires, éviter la faillite et arrêter les appels de recouvrement. Il s’agit d’un processus réglementé où la personne est protégée des saisies ou autres mesures de recouvrement. Dans une faillite, la personne peut être susceptible de voir ses biens saisis.
Les raisons
On aurait tendance à penser que c’est pendant la pandémie que les demandes de protection de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité auraient été plus nombreuses. « Au contraire, il y en a eu moins, les dossiers d’insolvabilité ont baissé durant cette période dans votre secteur et un peu partout. On a même vu, aussi, des liquidités supplémentaires dans les comptes de banque », de répondre spontanément Mme Desautels.
« Souvenez-vous que les créanciers, les banques, notamment, dès le début de la pandémie, ont fait preuve de souplesse envers leur clientèle », de rappeler cette experte dans le domaine.
Et ce qui explique l’augmentation? « C’est un mélange de facteurs économiques. Bien sûr, il y a l’augmentation des taux d’intérêts. Également l’augmentation des taux sur les
marges de crédit personnel et l’augmentation des taux sur les cartes de crédit », justifie Mme Desautels.
Et l’inflation? « Bien sûr, ceux qui n’ont pas diminué leur rythme de vie risquent d’être en déficit s’ils ont les mêmes revenus qu’avant les augmentations de prix. D’où l’importance de faire un budget et évaluer si on investit son argent au bons endroits », indique Sophie Desautels, qui fait remarquer que les imprévus demeurent aussi des facteurs de risque, d’où l’importance de s’en prémunir en mettant de l’argent de côté.
Chose certaine, la tendance est à l’augmentation. « Les créanciers recommencent à faire des saisies bancaires et beaucoup de gens sont refusés pour des consolidations de dettes, leur cote de crédit étant trop faible et leur ratio d’endettement trop élevé, mais un crédit, ça se rebâtit », de conclure Sophie Desautels avec une note de positivisme.
Sophie Desautels, première directrice principale et syndic autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot qui a un bureau à Sorel-Tracy.
L’Orienthèque encore et toujours présente pour les travailleurs étrangers et leur famille
ment de l’intégration du marché du travail pour conjoint ou conjointe », précise-t-elle.
Plusieurs dizaines de travailleurs étrangers ont récemment déposé leur valise dans la région. Téléportés à des milliers de kilomètres de leur terre natale, ils doivent s’adapter à leur nouvel emploi, mais également à leur nouvel environnement. Par chance, L’Orienthèque est là pour les accompagner.
Dans les derniers mois, les services de L’Orienthèque ont été très sollicités, alors que différentes entreprises de la région ont accueilli plusieurs travailleurs étrangers. C’est le cas de Nuances MJ et les Tim Hortons de la région (voir textes en pages 38 et 39). Que ce soit au niveau de l’accueil, de l’intégration ou de l’inclusion, l’organisme joue un rôle central dans leur arrivée.
« De plus en plus d’employeurs se tournent vers le recrutement international. Les entreprises comme Nuances MJ et Tim Hortons sont de beaux exemples, mais il y en a d’autres. On se retrouve donc à accompagner l’employeur et les travailleurs étrangers. La plupart n’arrivent pas seuls, on accompagne aussi leur famille », indique d’emblée Mélissa Boisclair-Trudel, qui est conseillère en emploi à L’Orienthèque.
Cette dernière accompagne beaucoup de familles de travailleurs étrangers à se trouver un emploi lorsqu’ils arrivent dans la région. « Je fais donc le processus d’accompagne-
Rôle de vigie
Alors que les services de L’Orienthèque sont axés sur les travailleurs étrangers, l’organisme assure également un rôle de vigie pour s’assurer que les entreprises accueillent convenablement leurs employés issus de l’international. « Les conseillères en installation s’occupent du volet de l’intégration et de l’inclusion. Mais l’entreprise a aussi une très grande responsabilité à ce niveau. Les tâches doivent être partagées », soutient Mélissa Boisclair-Trudel.
C’est entre autres le travail de Mei Zaldivar, conseillère en installation à L’Orienthèque. « Je dois favoriser la réussite de l’installation, c’est-à-dire la base comme le logement et même leur expliquer plusieurs choses comme le système de santé, de transports et même les taxes. Une fois qu’ils sont installés, on passe à l’intégration. On va les ouvrir sur la culture québécoise », explique la femme originaire du Mexique.
Pour sa part, Evelyne Bellehumeur, chargée de projet en immigration à L’Orienthèque, a comme mission de sensibiliser la communauté d’accueil à l’immigration. « Je vais directement en entreprise pour donner des formations en gestion de la diversité et la communication interculturelle. Ça permet aux entreprises de bien accueillir leurs employés. On a aussi le Gala Diversité qui est un bon exemple d’inspiration et qui a été
créé pour mettre de l’avant les entreprises qui ont engagé des travailleurs de l’étranger », explique-t-elle.
Activités collectives
L’Orienthèque offre aussi des activités pour favoriser l’intégration des travailleurs étrangers. « C’est important pour qu’ils soient capables de se créer un réseau de contacts et pour qu’ils intègrent la société », mentionne Mei Zaldivar.
Parmi les activités organisées, il y a la Journée de bienvenue qui aura lieu au parc de la Pointe-aux-Pins, à Saint-Joseph-de-
Sorel, en septembre. « Il y aura à la fois la société d’accueil et la population immigrante. On va concocter une belle programmation multiculturelle », assure Mélissa Boisclair-Trudel.
Le Tournoi de soccer interculturel reviendra pour une deuxième année consécutive le 6 juillet, au terrain synthétique, du côté de Tracy. « On veut des équipes mixtes et faire des arrimages pour que les gens puissent se rencontrer. Les inscriptions sont en ligne sur la page Facebook de L’Orienthèque », explique Mme Boisclair-Tudrel. L’an dernier, 80 joueurs s’étaient inscrits à l’événement.
Francisation en entreprise : un service linguistique essentiel
ALEXANDRE
BROUILLARDabrouillard@les2rives.com
Une fois arrivés et bien installés au Québec, les travailleurs étrangers doivent apprendre les rudiments de la langue de Molière. Francisation Québec est là pour s’assurer que le niveau de français de ces travailleurs leur permet d’échanger convenablement au travail.
Depuis quelques mois, Francisation Québec est l’unique point d’accès gouvernemental pour les services d’apprentissage du français. Ce dernier est chapeauté par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.
Avant l’arrivée de Francisation Québec, l’idée était de franciser l’employé pour qu’il obtienne sa résidence permanente. Dorénavant, l’objectif est plutôt de s’assurer que les employés se comprennent bien entre eux au travail, selon Anne Boisvert, agente de développement à la francisation en entreprise.
« Les employeurs s’assurent ainsi que les employés se comprennent et que les règles de sécurité le soient aussi », mentionne-telle, soutenant que l’inclusion dans la communauté d’accueil passe inévitablement par le français.
Selon ses observations, l’arrivée massive de travailleurs étrangers dans la région a des répercussions sur les services de francisation. Surtout qu’Anne Boisvert et trois enseignants en francisation sont les seules ressources en entreprise dans la région. Ceux-ci collaborent aussi avec les personnes qui s’occupent de la francisation dite générale.
« Les gens en francisation générale m’ont dit que beaucoup de travailleurs fréquentent leurs locaux dans le centre Enfant-Jésus. Je suis moi-même bien occupée. J’ai trois enseignants en francisation qui se déplacent en entreprise. L’horaire est bien chargé, mais on a de la place pour d’autres entreprises. J’ai différents partenaires à leur offrir pour les accompagner financièrement », détaille Anne Boisvert.
L’an dernier, le centre Enfant-Jésus avait reçu 173 personnes en francisation générale, et depuis janvier 2024, 100 personnes ont déjà reçu des cours de francisation, divulgue Mme Boisvert.
Cette dernière précise qu’en francisant les employés sur leurs lieux de travail, les employeurs font une pierre deux coups : ils s’assurent que leurs travailleurs parlent en français et ceux-ci sont payés pour suivre les cours. « C’est souvent trois heures par semaine et les enseignants ont plusieurs méthodes pédagogiques », informe-t-elle. Les employés peuvent également pousser leur formation plus loin en s’inscrivant en francisation générale.
Fier des services de la région
Anne Boisvert est fière que plusieurs entreprises de la région acquièrent les services de francisation pour leurs employés étrangers. « Par exemple, on offre nos services chez Nuances MJ. Je n’entends que de bons commentaires de mes enseignants là-bas », mentionne-t-elle.
Mme Boisvert souligne que les services de francisation travaillent conjointement avec L’Orienthèque. « Je recommande beaucoup de gens aux services de L’Orienthèque. C’est important de collaborer pour l’intégration des nouveaux arrivants », dit-elle.
« C’est vraiment important de bien intégrer les gens dans notre région. Plus ce phénomène sera connu, plus on pourra bien les accueillir avec de l’ouverture, et ce, en leur
Anne Boisvert et son équipe d’enseignants assurent la francisation en entreprise dans la région. Photo gracieuseté
parlant en français le plus possible. Bien les accueillir, c’est l’affaire de tout le monde », conclut Anne Boisvert.
Arrivée de Philippins pour contrer la pénurie de main-d’œuvre
« Ils ont sauvé l’entreprise »
– Tristan Grenier, copropriétaire de Tim Hortons
JEAN-PHILIPPE MORIN
jpmorin@les2rives.com
Le copropriétaire des Tim Hortons de Sorel-Tracy et Contrecœur ne se gêne pas pour le dire : n’eût été l’arrivée de travailleurs philippins dans leurs cinq succursales, il n’aurait peut-être pas été possible de garder tous les restaurants dans la région.
« Ils ont sauvé l’entreprise! Ils sont une bouffée d’air frais pour tout le monde », affirme Tristan Grenier sans détour.
Depuis octobre dernier, 14 travailleurs étrangers sont arrivés des Philippines pour œuvrer dans les Tim Hortons de la région. Neuf autres sont attendus d’ici les prochains mois pour porter le total à 23.
Les années postpandémiques ont été difficiles au niveau de la main-d’œuvre. Plusieurs employés de gestion ont dû couvrir des quarts de travail par manque ou absence d’employés. Du jamais-vu depuis l’arrivée de la famille Grenier comme franchisés il y a plusieurs années. « Nous sommes une compagnie qui compte entre 220 et 240 employés, expose le copropriétaire. Dans les deux dernières années, on tournait autour de 170 ou 180 employés. Et ceux qui étaient présents, le taux de rétention était difficile parce qu’ils faisaient plus d’heures. »
deux ans. Deux firmes spécialisées, soit Carrières sans frontières et Mercan, ont aidé l’entreprise dans les démarches.
L’arrivée des travailleurs philippins vient donc donner un second souffle à l’entreprise. « Ils sont tellement beaux à voir! Dans nos restaurants, l’ambiance a changé du jour au lendemain. Autant l’équipe de gestion que les employés sont en amour avec eux, ils amènent une énergie contagieuse et ils veulent vraiment travailler », se réjouit Tristan Grenier.
Prise en charge
Les démarches pour accueillir ces travailleurs ont débuté il y a plus ou moins
« Ils nous envoyaient leur CV et on faisait une sélection. On a fait des entrevues sur Teams. Le processus nous a permis de rencontrer des gens incroyables. On a embauché des Philippins de tous les horizons, avec une famille ou pas, qui avaient des expériences très intéressantes, par exemple dans un Starbucks », explique M. Grenier.
Si le processus a été enrichissant, il a aussi été très long. « De la première entrevue à leur arrivée, il y a eu un an d’intervalle. Le processus a commencé il y a deux ans et on en attend encore. »
Dès leur arrivée au pays, la famille Grenier les prend totalement en charge.
« On va les chercher à l’aéroport, on
s’occupe de leurs téléphones cellulaires, on joue les traducteurs anglais-français au début, etc. On les intègre du mieux qu’on peut aussi en les amenant entre autres à la cabane à sucre. Ça va jusqu’à leur apprendre à conduire puisque même si leur permis est valide, ce n’est pas la même chose ici qu’aux Philippines. On veut vraiment qu’ils se sentent bien », partage Tristan Grenier.
Justement, à propos de la langue, les Philippins veulent apprendre le français et y mettent les efforts. « On n’a pas exigé qu’ils suivent des cours, mais les 14 étaient là quand même. Ils s’améliorent rapidement! Pour l’instant, ils travaillent surtout à la table à lunch (sandwichs), au café et dans la cuisine, mais certains ont commencé à prendre les commandes en utilisant des mots-clés. »
La famille Grenier a aussi acheté une ancienne résidence de personnes âgées où 10 des 14 travailleurs y vivent dans des chambres avec une cuisine commune. « On a pris un an pour la rénover et les accueillir. Ils se considèrent chanceux de rester au Québec et de ne pas payer une somme astronomique pour se loger. Ils n’ont qu’à dépenser un petit pourcentage de leur salaire en logement; c’est bon pour eux et aussi pour nous qui pouvons compter sur leur expertise », soutient Tristan Grenier. Et quel est leur avenir ici? « Ils ont un visa de travail de trois ans, mais presque 100 % d’entre eux veulent leur résidence permanente pour amener leur famille avec eux. On espère pouvoir compter sur eux encore longtemps! » conclut le copropriétaire.
Nuances MJ vise encore et toujours
l’amélioration dans tous les domaines
En marche depuis 2021, Nuances MJ poursuit son ascension vers les plus hautes sphères de la production de joints préroulés. Malgré les nombreux succès de l’entreprise, le PDG Rolland-Pierre Chalifoux et son équipe travaillent continuellement d’arrache-pied pour améliorer l’entreprise.
À peine trois ans après avoir roulé les premiers joints de l’histoire de l’entreprise – à la main avec bien peu de ressources – RollandPierre Chalifoux est maintenant fier de compter sur 98 employés qui, selon lui, font la force de l’entreprise. « Jusqu’à présent, on grossit super vite! Un joint sur deux au Québec est roulé chez nous », indique d’emblée le jeune entrepreneur.
L’entreprise soreloise est actuellement la troisième plus grande productrice de joints préroulés au Canada. Elle remporte du moins la palme au Québec. Ce sont environ deux millions de joints préroulés qui sortent de l’ancienne prison de Sorel-Tracy chaque mois.
Employés étrangers
Pour réussir à compléter toutes les commandes, Nuances MJ n’a pas hésité à embaucher des gens issus de l’international. « On a beaucoup d’aide de l’Orienthèque, indique Rolland-Pierre Chalifoux. Mais au départ, ma mentalité était de favoriser la diversité. C’est prouvé que les entreprises avec de la diversité, que ce soit dans la direction ou parmi les autres employés, ça augmente le rendement et ça diversifie la pensée de groupe dans l’entreprise. Autour d’une table, des gens avec des cultures et des mentalités différentes, ça apporte de meilleurs résultats. »
Actuellement, 40 % de ses employés proviennent de l’immigration. De ce nombre, il compte une vingtaine d’Ukrainiens, dont Kateryna Vitkovska. « Je suis arrivée au Québec il y a 13 ans et j’ai commencé chez Nuances en août 2023. C’est un bel endroit pour travailler parce qu’on a de belles conditions de travail. C’est un milieu de travail intéressant et il y a une belle ambiance avec les collègues », confie celle qui travaille en comptabilité.
Nouveaux produits, nouvelles technologies et automatisation Ces deux millions de joints par mois ne se roulent pas à la main. Graduellement, Rolland-Pierre Chalifoux équipe son entreprise de machine à la fine pointe de la technologie.
En plus de ses produits Irony, Nuances MJ roule des joints de 0,3 g à 1 g, en plus de les emballer sous vide. L’entreprise souhaite aussi poursuivre l’automatisation de ses procédés tout en conservant le même nombre d’employés. « Tous les produits sont dans un espace de travail qui répond à toutes les normes », assure Rolland Pierre-Chalifoux.
Une partie de l’équipe de Nuances MJ composée de 98 employés.
Mis à part les machines qui servent à la production de joint préroulés, le SorelTracy Magazine avait rapporté que Nuances MJ possède aussi un nouveau système de communication pour permettre aux employés d’échanger malgré la barrière de la langue. Pour le PDG, il s’agit d’une façon de s’assurer que les consignes soient comprises en attendant que tout le monde comprenne bien le français. « Il n’est pas rare d’entendre parler ukrainien, espagnol et anglais dans l’entreprise », admet M. Chalifoux. Finalement, Nuances MJ, par l’entremise de sa marque Irony Cannabis, vient aussi de lancer trois nouveautés sur le marché québécois, soit le pétard coupe droite, le pétard brun enveloppé de chanvre et le Candyland (sativa).
Implication
Par ailleurs, Rolland-Pierre Chalifoux est fort impliqué dans la communauté, lui qui a été élu président du conseil d’adminis-
tration de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy. Le 3 mai dernier, il agissait à titre de porte-parole du Gala du mérite économique.
Le HUB du Cégep de Sorel-Tracy et Descartes unissent leurs forces
du Cégep de Sorel-Tracy.
Les principaux objectifs de cette collaboration visent à contribuer à augmenter le nombre d’admissions en Techniques Informatique et Développement Web (T.I.), d’offrir et de promouvoir diverses initiatives de renforcement d’équipe et de réseautage ainsi qu’à favoriser l’intégration de la communauté étudiante internationale inscrite en Techniques de l’informatique.
Le comité de direction de Descartes a dévoilé une généreuse contribution financière au HUB pour l’année 2024, le 25 avril. « Ce partenariat innovant et engagé au sein de la communauté, fera briller davantage notre programme par l’entremise des activités du HUB, de réseautage et permettra d’enrichir l’apprentissage en une expérience
de terrain inclusive à l’égard de nos cohortes étudiantes en informatique, notamment aux étudiants en provenance de l’international », précise Catherine Boulanger, directrice générale et des affaires corporatives par
« Nous partageons l’engagement du HUB à l’égard de sa communauté étudiante inscrite en T.I. Nous sommes fiers de soutenir le HUB, notamment en ayant contribué financièrement depuis trois ans et en nous étant impliqués dans ses activités afin de faire rayonner le programme d’études T.I. Notre économie a besoin de talents en T.I. » souligne Yan Parenteau, VP, R&D Fleet Solutions chez Descartes Systems Group.
« Nous avons la conviction qu’offrir une expérience d’apprentissage stimulante et des initiatives inclus ives contribuent au dynamisme de l’écosystème T.I. local. Nous sommes fiers que des entreprises comme Descartes nous appuient à développer le plein potentiel de nos jeunes talents », a souligné Jean-Philippe Hébert, coordonnateur du HUB du Cégep de Sorel-Tracy. J.-P.M.
L’hydrogène vert, un sujet qui captive les étudiants
au Cégep de Sorel-Tracy
C’est dans le but d’en connaître davantage sur l’hydrogène vert et ses opportunités d’affaires que la SADC Pierre-De Saurel, en collaboration avec le Cégep de SorelTracy et son département de Génie mécanique, a tenu une conférence afin de mieux comprendre les enjeux et défis de ce nouveau vecteur énergétique.
C’est devant un auditoire composé de professeurs et d’étudiants des départements de Génie mécanique, électrique et informatique, des conseillers en développement économique ainsi que des entreprises issues du secteur des énergies que Sébastien Comazzi, ingénieur du Bureau du Développement de l’Hydrogène Vert et des Bionergies du Ministère de l’Économie et de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), a échangé sur les enjeux de production de ce vecteur énergétique et présenté les opportunités d’affaires actuelles au Québec et sur notre territoire.
« Au cours des années à venir, l’hydrogène vert, aussi appelé renouvelable, jouera un rôle croissant et complémentaire à celui de l’électricité dans la décarbonation des secteurs les plus émetteurs de GES. Plus particulièrement les secteurs du transport lourd routier de longue distance, de l’industrie de l’aciérie, du transport maritime de longue distance et le stockage saisonnier », précise le conférencier Sébastien Comazzi.
Catherine Boulanger, directrice générale par intérim du Cégep de Sorel-Tracy et Sylvie Pouliot, directrice générale de la SADC PierreDe Saurel entourEnt le conférencier Sébastien Comazzi, ingénieur du Bureau du Développement de l’Hydrogène Vert et des Bionergies du MEIE. Photo Philippe Manning
« Ce partage d’expertise rejoint trois importants objectifs de notre planification stratégique, soit de promouvoir la recherche et l’innovation, de participer activement à l’essor de la communauté et à enrichir l’expérience étudiante », souligne Catherine Boulanger, directrice générale par intérim du Cégep de Sorel-Tracy.
« Avec ce type de conférence, nous souhaitons encourager le développement des compétences et des talents et accélérer l’innovation auprès de la communauté collégiale et les PME de la région », conclut Sylvie Pouliot, directrice générale à la SADC. J.-P.M.
Caisse Desjardins Desjardins Pierre-De Saurel : 3,24 M$ en ristournes
La Caisse Desjardins Desjardins Pierre-De Saurel a confirmé, le 9 avril dernier, lors de son assemblée générale annuelle, le versement d’une ristourne totale de 3,24 M$ à ses membres répartie comme suit : 2 895 856 $ sous forme de ristournes individuelles et 350 000 $ pour alimenter le Fonds d’aide au développement du milieu.
« Le Fonds d’aide au développement du milieu est un levier puissant unique à Desjardins et à sa nature coopérative. Grâce à ce fonds, la Caisse est en mesure d’appuyer des projets structurants qui répondent à des besoins des membres de notre commu-
En 2023, la Caisse Desjardins Desjardins Pierre-De Saurel a affiché des excédents d’opération de 29,4 M$, ce qui représente une hausse de 14,6 % par rapport à 2022. Une bonne performance financière a été réalisée, le volume d’affaires ayant augmenté de 5,9 %, pour s’établir à 3,6 milliards $. En plus de verser une ristourne aux membres, la Caisse a appuyé la collectivité en allouant 183 932 $ en commandites et en dons, ainsi qu’en distribuant 403 249 $ par l’intermédiaire de son Fonds d’aide au développement du milieu. Finalement, cinq postes ont été pourvus au conseil d’administration de la Caisse au terme de l’exercice de vote en différé : Daniel Bérubé, Bernard Choquette, Christian Gilbert, Patrick Lesieur et