Sorel-Tracy vue de l'intérieur

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Sorel-Tracy vue de l’intérieur

Lisez nos entrevues avec chacun des directeurs de service de la Ville de Sorel-Tracy afin de connaître leur réalité au quotidien.

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Stabilité, concertation et croissance, voilà les priorités de Carlo Fleury

Dans le cadre du cahier de la Ville de Sorel-Tracy, son directeur général (DG) Carlo Fleury s’est entretenu avec notre journaliste à la mi-novembre. Dans une entrevue de 45 minutes, il a généreusement éclairci plusieurs aspects de son travail, notamment son rôle au quotidien, en plus de partager sa vision de la Ville et de sa région.

D’entrée de jeu, Carlo Fleury a détaillé son rôle, le comparant à celui d’un médiateur entre le conseil municipal, les directeurs de services et les employés. « Théoriquement, on dit que la direction générale est là pour mettre en œuvre la vision du conseil. L’important, pour moi, c’est que les différents services comprennent où le conseil veut aller. Je suis donc le fil conducteur dans tout ça et je suis le seul employé qui relève directement du conseil », explique-t-il.

À Sorel-Tracy, mise à part la direction générale, il existe neuf services : juridique et greffe, communications, finances et trésore-

Lorsque le conseil prend une décision, M. Fleury s’assure que les directeurs des services concernés ont saisi toutes les nuances. « J’amène les décisions à l’intérieur de la machine via les directeurs de services », précise-t-il.

Pour ce faire, il rencontre individuellement tous les directeurs une fois toutes les trois semaines dans le cadre de réunions statutaires. Des rencontres de groupe ont aussi lieu une fois toutes les deux semaines. « On partage nos informations et on s’assure qu’on est tous au courant de l’évolution des différents dossiers afin de toujours être en adéquation avec les décisions du conseil », explique M. Fleury, ajoutant qu’il rencontre le conseil municipal une fois aux deux semaines.

Cette façon de faire favorise l’harmonisation des décisions et des services. « On évite de travailler en silo, souligne le DG. Éliminer les silos, c’est un travail de tous les jours. Si on cesse de travailler sur notre concertation, les silos vont revenir. […] D’ailleurs, en ce moment, l’appareil municipal réalise un sondage pour mesurer l’indice de mobilisation de l’ensemble des employés », détaille-t-il.

Carlo Fleury soutient que la Ville, en tant qu’organisation, est actuellement en transformation, un chantier qu’il a amorcé lors de son arrivée à la direction en mai 2021. « On doit s’adapter pour être une Ville plus efficace et fluide au niveau de la réalisation des projets et de la prise de décision », confie-t-il.

Il cite l’exemple du projet Charlotte 2.0, un bâtiment de huit étages projeté à l’intersection des rues Charlotte et du Prince. Fait rare, dans ce dossier, le conseil municipal n’avait pas été dans le sens des recommandations du Comité consultatif d’urbanisme (CCU), qui conseillait de refuser la demande de plan d’implantation et d’intégration architecturale. « Ce n’est pas d’aller à l’encontre, mais de prendre en considération d’autres facteurs et de les pondérer différemment. Le conseil a pris le temps de mesurer, d’apprécier et de comprendre la recommandation. […] Ce qui fait en sorte que le service et la direction générale ne sont pas sortis frustrés de ce dossier », nuance Carlo Fleury.

Politique et apolitique

De par son rôle, Carlo Fleury jongle souvent avec des dossiers qui flirtent sur la ligne du politique. Un bon exemple en 2024 est la modification de la réglementation relative aux vignettes de stationnement.

« Ça devient très politique quand un dossier affecte le quotidien des citoyens. L’interlocuteur du citoyen, ce n’est pas nécessairement le service parce qu’en fin de compte, la décision comme telle [concernant les vignettes], c’est le politique qui l’a prise. […] Dans le dossier des vignettes, on est venu changer le quotidien des gens, et là, le dossier est devenu politique parce que les citoyens concernés ont exprimé leur mécontentement au conseil. C’est donc le conseil qui a dû s’expliquer », étale-t-il.

« On n’est pas là pour insister et pour faire avaler de travers une décision. Ça fait en sorte qu’on va parfois moduler des décisions, mais en demeurant cohérent dans notre orientation. On ne fera pas une marche arrière complète parce qu’on a pris le temps de réfléchir. Dans ce cas, je pense que le conseil a pris le temps d’écouter les citoyens mécontents. On a modulé certains éléments », précise le DG.

Stabilisation de la direction

Carlo Fleury est arrivé en poste le 10 mai 2021. À ce moment, quelques directeurs généraux s’étaient succédé à la tête de la Ville : Karl Sacha Langlois (janvier 2020avril 2021), Marc Guèvremont (juin 2018janvier 2020 ) et Mario Lazure (2000-2018).

Le DG actuel admet que depuis son arrivée, la direction de la Ville s’est stabilisée. « C’était le souhait du conseil, souligne-t-il.

Je me considère comme un DG privilégié d’entretenir une relation de confiance avec le conseil municipal, mais aussi avec mon équipe. Je ne suis pas gêné de dire que je travaille dans un environnement où la confiance mutuelle est présente. »

M. Fleury admet entretenir une belle relation avec le maire de la Ville, Patrick Péloquin. Soulignant que leurs rôles sont complémentaires, il assure qu’il n’y a pas deux capitaines dans le navire sorelois. « Les

rôles et responsabilités de chacun ont été définis et respectés. Ma préoccupation est à l’interne. Le maire et le conseil, leur temps est consacré à l’externe », expose-t-il. « On travaille très bien ensemble et nos visions sont très proches l’une de l’autre, ajoute-t-il. On voit la gouvernance de la même façon, il n’y a pas d’ingérence et on respecte l’expertise dans les services. Ainsi, tout le monde trouve sa place. »

Une année chargée en perspective

L’année 2025 s’annonce chargée pour l’appareil municipal, notamment avec l’annonce possible, en janvier, de l’obtention des Jeux du Québec pour l’été 2027, le début éventuel de la construction du complexe aquatique, la réfection du quai Richelieu et, surtout, des élections municipales à l’automne. « Ce sera une année où on parlera plus de résultats. Des projets vont voir le jour. Les transformations, sur le terrain, vont devenir plus perceptibles », assure Carlo Fleury.

De plus, il est aussi très enthousiaste face à l’effort naval, ne ménageant pas ses attentes. « Je suis convaincu qu’il y aura un jour à SorelTracy un chantier naval! » s’exclame-t-il.

Dans les prochaines années, le DG croit que le défi sera de conserver la concertation du milieu pour favoriser le développement des projets. « Les acteurs vont changer, mais les objectifs ne doivent pas devenir ceux d’une personne ou d’un crépuscule de personnes. Ils doivent devenir des priorités de nos organisations, de notre milieu et de la Ville. Si ça fait partie de notre ADN de vouloir travailler ensemble, d’entretenir nos relations, de partager nos visions, de s’assurer qu’on va tous dans la même direction et qu’on veut développer notre milieu avec le même intérêt, c’est là qu’on va parler d’une région qui grandit et qui se faire reconnaître. […] Lorsque je vais quitter mes fonctions à la Ville de Sorel-Tracy, je souhaite pouvoir regarder vers l’arrière et dire “j’ai permis de construire quelque chose et j’ai contribué à la transformation de cette ville pour qu’elle soit un lieu encore meilleur pour les citoyens” », conclut Carlo Fleury.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives

Le Service du loisir et milieu de vie au cœur de l’action

| Les 2 Rives

Dans sa planification stratégique adoptée récemment, la Ville de Sorel-Tracy a identifié 19 projets porteurs à mener d’ici 2030. De ces projets, 14 concernent « d’une manière ou d’une autre » le Service du loisir et milieu de vie, dirigé par Benoit Simard depuis 2016.

d’avoir une planification stratégique avec une telle vision, parce que quand on fait quelque chose, on peut dire au citoyen pourquoi on le fait, et ne pas subir les contrecoups », insiste M. Simard,

Que ce soit pour donner accès aux rives (ex : avec des parcs) ou pour mobiliser la communauté (ex : avec des spectacles), ou bien avoir des infrastructures sportives, son département est souvent sollicité. « Plein de projets nous concernent. Avec ces orientations, ça nous a permis de faire un pas de recul et nous doter d’un cadre de référence pour nous repositionner », sou-

Changement de nom, changement de mentalité

Depuis le début de 2024, le Service des loisirs a changé de nom pour devenir le Ser-

vice du loisir et milieu de vie. Plusieurs raisons expliquent ce changement, révèle le directeur. « Si on veut être en relation avec la communauté, on avait besoin d’un terme plus fédérateur, donc le loisir et non les loisirs. On est pas mal plus dans l’état que dans la quantité d’activités qu’on fait. Et l’ajout de milieu de vie fait référence à la relation avec le milieu, un milieu vivant en quartier, en ville selon le territoire. C’est plus large, plus près de la réalité où l’on met plus d’accent sur le volet communautaire, notamment l’itinérance. »

D’ailleurs, le Service a un slogan qui se lit comme suit : « Partisan de votre projet ». « Plus souvent qu’autrement, les idées viennent du milieu. À 120 organismes qu’on supporte, plusieurs nous donnent des suggestions. On est une porte d’entrée de l’implication citoyenne et du bénévolat », ajoute M. Simard.

Une soixantaine d’employés travaillent, avec un titre d’emploi, au Service du loisir et milieu de vie. C’est sans compter la centaine de saisonniers et d’employés à temps partiel (camp de jour, entretien des parcs et patinoires, sauveteurs à la piscine, etc.).

De gros projets

Le Service du loisir et milieu de vie a eu un grand rôle à jouer dans les projets majeurs

récemment annoncés, dont le complexe aquatique. « Ce dossier-là a pris pas mal de place dans notre quotidien. Il a quand même fallu aller chercher une subvention [de 26 M$], c’est à l’administratif de faire ça. Ça ne se fait pas en un coup de fil. C’est un travail de plusieurs collaborations », souligne Benoit Simard.

Pour ce qui est de la mobilisation historique entourant le dépôt de candidature pour les Jeux du Québec à l’été 2027, on sent le directeur s’emballer. « C’est un méga beau projet. Les étoiles sont enlignées. J’ai passé, dans la dernière année, le quart de mon temps sur ce dossier. Est-ce que c’est un bon investissement? Assurément parce que c’est le projet le plus structurant que j’ai jamais vu dans une communauté. Juste pour la démarche de dépôt, on a structuré quelque chose dans la communauté qui n’existait pas et qui a permis d’ouvrir des portes qu’on ne pensait pas ouvrir, ce qui nous a donné un beau réseau de contacts », souligne-t-il.

À la mi-janvier, Benoit Simard et le comité de candidature rencontreront un jury de Sports Québec qui décidera, vers la fin janvier, si Sorel-Tracy ou Saint-Georges recevra les Jeux en 2027. Son service aura du pain sur la place advenant une réponse positive avec des projets de piste d’athlétisme et de piste de BMX.

Plus de 2000 appels par année pour des pompiers de plus en plus formés

Le rôle du pompier a grandement changé au cours des dernières années. Bien que les incendies occupent encore la principale

Bon an mal an, le Service, dirigé par Roger Lamanque depuis 2022, doit répondre à environ 1000 appels comme premiers répondants et plus de 1000 autres reliés aux services offerts (incendies, désincarcérations de véhicules, programme PAIR, matières dangereuses ainsi que sauvetages en espace clos, en hauteur, en milieu isolé, nautique et sur glace).

En 2023, par exemple, le Service a réalisé 1092 interventions, tandis que celui de premiers répondants a répondu à 950 appels. On parle donc d’une moyenne de près de six appels par jour, tout aussi diversifiés les uns que les autres. C’est pourquoi, il y a quelques années, le nom incendie est disparu du nom du Service.

« Notre situation géographique, du fait qu’on est au bout de la 30, fait qu’on a toutes ces spécialités. On a d’ailleurs fait l’acquisition cette année d’un nouveau side by side afin de nous permettre d’intervenir en milieu isolé pour des accidents, par exemple en motoneige ou en quatre roues », souligne M. Lamanque, en entrevue.

Prévention

Au cours de l’entrevue, Roger Lamanque insiste beaucoup sur la prévention. « C’est le nerf de la guerre », affirme-t-il sans détour. C’est pourquoi son service s’efforce de multiplier les interventions de prévention. En 2023, 4122 vérifications d’avertisseurs de fumée ont été faites dans les résidences sur le territoire dans les villes couvertes, soit Sainte-Anne-de-Sorel, Sainte-Victoire-deSorel, Saint-Joseph-de-Sorel, Saint-Robert et Sorel-Tracy. « Le ministère de la Sécurité publique nous impose beaucoup de normes maintenant. Le nouveau projet de loi 50 demande aux municipalités d’avoir une

plus grande résilience au niveau de la sécurité civile », souligne-t-il.

M. Lamanque insiste également sur la formation offerte à ses pompiers, qui est nombreuse, ainsi que la sécurité.

« On investit beaucoup dans la formation, que ce soit pour les sauvetages nautiques, en hauteur, pour les matières dangereuses, etc. La santé et la sécurité sont mes priorités. Comme directeur, c’est important de m’assurer que les gars vont revenir à la maison après le travail », mentionne-t-il.

Un temps de réponse amélioré L’effectif du Service se partage comme suit : un directeur, un directeur adjoint, un chef de division, quatre chefs d’opération, 16 lieutenants, 36 pompiers permanents, 17 pompiers temporaires, sept cadres, trois techniciens enquêteurs et deux adjointes.

Depuis quelques années, le nombre de pompiers en caserne a grandement augmenté, souligne M. Lamanque. « Il y avait un moment, à une certaine époque, qu’on ne répondait pas aux normes du schéma

de couverture de risques. C’était important d’augmenter le nombre de permanents. Si tu ne réponds pas à ce schéma, les municipalités peuvent perdre leur immunité. Quand il est respecté, même si la compagnie d’assurance nous actionne, elle ne pourra pas rien faire parce qu’on respecte le schéma de couverture de risques. »

« Pour moi, poursuit-il, c’est une des choses les plus importantes pour m’assurer qu’on va protéger nos pompiers et la population. Pour les municipalités où il n’y a pas de pompier en caserne, le temps de mobilisation est de sept minutes. Pour notre part, avec les gars qu’on a en caserne, ils sont mobilisés en une minute. Ce six minutes de différence pour se rendre au feu est crucial, surtout qu’un feu est exponentiel et double aux deux minutes. »

M. Lamanque ne manque pas de souligner que malgré l’évolution du Service, les pompiers sont dédiés, autant les vétérans que les jeunes. « On a atteint une belle maturité, même si on travaille avec plusieurs générations qui sont capables de bien travailler ensemble », conclut le directeur.

Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Un Service des communications bonifié

Dominic Brassard est arrivé à la direction du Service des communications de la Ville de Sorel-Tracy en mai 2020. Depuis, le nombre d’employés du service a augmenté, tandis que son rôle a quintuplé.

Pour Dominic Brassard, le rôle de son service est primordial dans l’appareil municipal. « C’est un rôle de vulgarisation, que ce soit des décisions du conseil municipal ou même concernant les opérations sur le terrain au jour le jour », exprime le directeur du Service des communications.

Alors que la Ville interagit avec différents acteurs quotidiennement, M. Brassard souligne l’importance de moduler la communication municipale. « Chaque communication doit être réfléchie selon la personne à qui on s’adresse », signale-t-il, ajoutant que le service a aussi un rôle à jouer lors d’événements municipaux et aussi dans les sphères de la réputation et de la promotion. « La promotion a pris beaucoup d’espace dans le rôle du service, signale-t-il. C’est un rôle qu’on n’avait pas vu venir il y a cinq ans. On travaille en collaboration avec Développement économique Pierre-De Saurel, le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre et

avec d’autres organisations. La Ville doit être là! On doit se faire entendre et voir. Actuellement, c’est une grande fierté de voir à quel point la région est reconnue pour les bonnes raisons à l’échelle du Québec. »

Consultation publique

De plus, en 2023, le Bureau de la consultation publique a été attaché au Service des communications afin d’alimenter le dialogue avec les citoyens, pour mieux cerner leurs besoins et leurs préoccupations, en plus de stimuler leur participation au sein de la municipalité.

« À mon arrivée, la consultation prenait très peu de place, confie Dominic Brassard. J’avais parlé de ma vision au conseil. Est-ce qu’aujourd’hui on est où je voudrais être? Non, on a encore du chemin à faire. Le Bureau a été créé pour ça et Maude Péloquin [cheffe de division du Bureau] fait un super travail. On est même en train de développer une politique de consultation publique. »

À titre d’exemple, en 2024, c’est la consultation publique relative au quai Richelieu qui a retenu l’attention. « C’est important d’aller chercher l’avis de la population sur des enjeux. On en fait une actuellement sur le déplacement actif. Ça va nous aider pour la suite, que ce soit pour l’aménagement et le

développement du territoire », explique-t-il. Face à ces nombreuses responsabilités, le nombre d’employés a augmenté au Service des communications, qui était auparavant composé de deux personnes. « Nous sommes maintenant cinq. C’était un passage obligé parce que la demande est là. Le Service des communications, c’est l’aboutissement des décisions de tous les services. Ultimement, une décision prise aboutit dans notre service et elle doit vulgariser et expliquer. Si la Ville travaille plus vite et multiplie les dossiers, le Service des communications doit suivre », soutient M. Brassard.

Relation média et réseaux sociaux

Parmi les autres missions du Service de communications existent les relations avec les médias, qui représentent environ 10 % de la charge de travail, selon Dominic Brassard. « C’est important d’être capable de faire le lien avec les médias. Être en mesure d’expliquer le contexte d’une décision et d’aller audelà du communiqué », indique-t-il. Finalement, il affirme que les réseaux sociaux ont pris une place « énorme » dans les tactiques communicationnelles de la Ville. « On a fait le choix d’être sur Facebook, LinkedIn et Instagram. Tous les sujets ne sont pas nécessairement repris sur les trois

plateformes. On s’adapte aux plateformes. On reçoit une panoplie de questions et de commentaires auxquels on doit répondre. C’est devenu un travail à temps plein », mentionne Dominic Brassard.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives

S’ANIME!

Photo Pascal Cournoyer

Un concours de décoration de vitrines pour

La Société de valorisation du centre-ville de Sorel-Tracy organise le « Concours pour la plus belle vitrine » afin de mettre en valeur le centre urbain sorelois, du 1er au 31 décembre.

Alors que le Concours perdura tout le mois de décembre, déjà plusieurs vitrines se sont transformées aux couleurs de Noël dans les derniers jours, arborant des décorations différentes les unes des autres.

« Le but est tout simplement d’inciter les commerçants à décorer leur vitrine. […]

mettre en valeur le centre-ville

L’idée est de créer un parcours pour que les gens visitent les commerçants et que ceuxci mettent de la lumière dans ce qui commence à être gris comme moment de l’année », explique Corina Bastiani, la présidente de Société de valorisation du centreville de Sorel-Tracy.

Durant toute la durée du concours, les citoyens sont appelés à voter pour leur vitrine favorite via la page Facebook de la Société ou en scannant le code QR disponible sur des brochures à l’image du concours qui circulent actuellement au centre-ville. « Après avoir fait le tour des commerçants, on remarque qu’on a stimulé un intérêt chez eux. On est déjà gagnant de ce côté », se réjouit la présidente.

« Personne n’est contre la magie de Noël! Alors cette année, on veut la voir partout dans notre beau centre-ville! On encourage tous les commerçants à rendre leurs vitrines féeriques », peut-on lire sur la brochure.

Le commerçant gagnant obtiendra une publicité dans les médias locaux, soit le journal Les 2 Rives, le SorelTracy Magazine et la radio CJSO 101,7FM. Un paquet cadeau sera aussi tiré parmi les citoyens qui auront voté.

Des nouvelles de la Société

Le 18 juin dernier, la Société de valorisation du centre-ville de Sorel-Tracy avait tenu son assemblée de fondation au Marché des Arts Desjardins. Depuis, peu de nouvelles ont émané de l’organisme.

« C’est un organisme qui est naissant, qui va faire plus d’actions vers la belle saison printanière, explique Corina Bastiani. On est encore en structuration. Il y aura des développements dans les prochains mois. »

La présidente assure que le conseil d’administration (CA) est actif. Elle révèle d’ailleurs que les membres du CA travaillent sur quelques dossiers, dont l’itinérance au centre-ville. « On a plusieurs projets à long terme sur la planche à dessin. Par exemple, on a fait faire des soumissions pour avoir un projet de musique permanente au centre-ville pour créer une ambiance musicale. On est en pourparler pour des actions éphémères au printemps, on travaille un protocole d’entente avec la Ville et on prépare une campagne de financement pour le début de l’année 2025 », détaille-t-elle.

« On devait établir des bases bien solides parce qu’on est autant là pour les commerçants que pour les résidents », conclut Corina Bastiani.

Cliquez ici pour voter :

Le Bureau de l’environnement au cœur des dossiers municipaux

Créé en 2023, le Bureau de l’environnement est rapidement devenu un incontournable dans les dossiers municipaux, alors qu’il est appelé à accompagner l’ensemble des services lorsqu’il est question d’environnement.

Avant sa création, tous les dossiers qui concernaient l’environnement relevaient du Service du génie. À ce moment, Jean-Martin Proulx agissait notamment à tire de conseiller en développement durable à l’intérieur de ce service. Puis, en 2023, le besoin se faisait ressentir de créer un bureau distinct concernant l’environnement avec ses propres ressources professionnelles.

Jean-Martin Proulx est alors devenu chef de division du Bureau de l’environnement. « On accompagne l’ensemble des services de la Ville de Sorel-Tracy, y compris les élus et les citoyens. Notre but est que les activités de la Ville et ses décisions soient dans un processus d’amélioration continue pour réduire les impacts sur l’environnement, que ce soit l’eau, les arbres, l’air ou la biodiversité », explique-t-il.

sionnels en conception de rue, mais on accompagne nos collègues qui les font pour mieux intégrer les préoccupations environnementales. Je crois qu’aujourd’hui, c’est un must d’intégrer l’environnement dans tous les projets », détaille le chef de division.

Multitude d’objectifs

Le Bureau de l’environnement possède plusieurs objectifs, notamment en ce qui a trait à l’augmentation de la canopée et de la diminution des îlots de chaleur. Dans un horizon de 25 ans, la Ville souhaite augmenter son indice de canopée de 10 points de pourcentage en la faisait passer de 24,9 % à 35 %, et réduire les îlots de chaleur de 5 points, passant de 13,5 % à 8,5 %.

Par exemple, lors d’aménagement de nouveaux tronçons, le Bureau de l’environnement conseille activement les Services du

Alors que le Bureau relève de la direction générale, ses champs d’intervention sont multiples. D’ailleurs, M. Proulx souligne que l’environnement occupe une place importante dans la planification stratégique horizon 2030. Ainsi, le Bureau de l’environnement travaille quotidiennement avec les différents services de la Ville, dont l’urbanisme, le génie et les travaux publics pour favoriser une vision globale de l’aménagement du territoire.

génie et de l’urbanisme. C’était le cas lors de la refonte du boulevard Saint-Louis en 2024, qui a vu ses voies être rétrécies. « On ne réduit pas pour le plaisir de réduire. On se donne de l’espace pour planter [verdissement] et pour avoir des infrastructures de transport actif. […] On n’est pas des profes-

Concernant les arbres, le Bureau travaille avec une firme spécialiste en foresterie pour chiffrer les cibles. « Actuellement, on prépare un programme de plantation pour identifier les sites prioritaires de plantation », confie Jean-Martin Proulx, citant comme exemple l’augmentation récente du nombre d’arbres au centre-ville, qui est un site prioritaire. Rappelons que l’un des premiers dossiers du Bureau était la création de la réglementation de la politique de l’arbre, qui avait été lancée en juillet 2022. Les nouvelles règles ont été adoptées par le conseil en juin dernier. La politique vise à préserver et à augmenter le nombre d’arbres sur le territoire, encadrer les projets de développement et assurer une meilleure gestion de la forêt urbaine à Sorel-Tracy.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives
Jean-Martin Proulx, chef de division Bureau de l’environnement. Photo gracieuseté

Service juridique et greffe : un métier dans l’ombre, mais essentiel

Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Directeur du Service juridique et greffier depuis 23 ans à la Ville de Sorel-Tracy, René Chevalier assure toujours, avec la même rigueur, ce rôle indispensable de « chien de garde de la démocratie » auprès des citoyens et de ses collègues.

Que ce soit pour la rédaction de règlements et d’avis publics, la préparation de conseils de ville ou tout aspect juridique en lien avec la Ville, M. Chevalier est fidèle au poste. « J’aime mon travail parce qu’il n’est pas routinier. Ça peut paraître routinier parce qu’on fait les mêmes tâches, mais c’est différent chaque fois, notamment pour la rédaction de règlements. Ce que j’aime le plus, c’est le service au citoyen. Les citoyens peuvent m’appeler pour des demandes, je suis un peu leur porte d’entrée à la Ville. J’aime répondre à leurs préoccupations », insiste-t-il.

Un nombre impressionnant de tâches… dans l’ombre

Son service se divise en deux parties, soit le service juridique et la greffe. René Chevalier est d’ailleurs responsable de la Cour municipale, située au 3025, boul. de Tracy, en plus de la greffe à l’hôtel de ville.

Le greffier assiste aux séances du conseil et c’est lui qui réalise tout le travail de rédaction d’ordres du jour et de procès-verbaux. Ainsi, quand les élus s’assoient à la table du conseil, « c’est préparé et il n’y a rien d’improvisé », assure-t-il.

« C’est beaucoup de travail en amont, ajoute-t-il. Il y a eu augmentation de ma charge de travail depuis qu’il y a deux conseils par mois, en plus des séances extraordinaires. Il n’y a pas beaucoup de villes qui ont deux conseils par mois, ça implique plus de travail de mon côté. »

M. Chevalier est aussi préposé à la garde des archives municipales (livres, registres, cartes, etc.), responsable de l’accès à l’information, responsable de la vente d’immeubles pour non-paiement de taxes, responsable de recevoir les mises en demeure ou poursuites adressées à la Ville, responsable des réclamations faites à la Ville (blessures, dommages sur la propriété, inondations, etc.), responsable du portefeuille d’assurance de la Ville, gardien pour la protection des renseignements personnels et responsable de la rédaction d’ententes, de baux et d’actes notariés pour des transactions.

Il est aussi responsable des registres, notamment pour les changements de zonage. Par exemple, le dossier de rénova-

tion du Marché Richelieu, maintenant Marché des arts Desjardins, avait fait l’objet d’un référendum en 2012. Le plus récent dossier de complexe aquatique, qui devait amasser 2974 signatures pour faire l’objet de débats, n’en avait amassé que 111. « Je me souviens qu’il y a eu un référendum sur la rénovation du Colisée Cardin avant la fusion. Il y a aussi eu des référendums sur l’allée piétonnière du centre-ville et pour le Marché. Aujourd’hui, c’est plus difficile d’aller en référendum parce que le nombre de signatures exigées est beaucoup plus élevé. Ça prend une grosse mobilisation », explique M. Chevalier.

Président d’élection

Un greffier est, d’office, président des élections municipales. Une élection générale aura d’ailleurs lieu à l’automne 2025. « J’adore faire ça, c’est palpitant », soutient-il. « Pendant la période électorale, où il y a le dépôt de candidatures, je dois être neutre, même si j’ai travaillé avec un maire ou un conseiller pendant les quatre dernières années. On dispose d’informations privilégiées qu’on ne doit pas révéler. Parfois, des candidats viennent nous poser des questions pour savoir comment fonctionne la vie municipale. On sait beaucoup de choses qu’on ne dit pas! » conclut-il.

et greffier à la Ville de Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

Les finances de Sorel-Tracy représentent un travail de longue haleine

Véritable plaque tournante des services de la Ville, le Service des finances et de la trésorerie est sans doute celui qui, en bout de ligne, permet à tous les autres départements d’offrir à la population le plus de services et de façon la plus optimale possible.

Processus d’un budget

Pour établir le budget annuel, la responsable de ce service doit se livrer à tout un exercice de gymnastique. Chaque année, les responsables des différents départements de la Ville font part à Vicky Bussière, directrice générale adjointe et directrice des finances et de la trésorerie, de leurs besoins, de leurs projets pour la prochaine année. « Chaque directeur établit leur budget, évalue ses besoins. Ensuite, nous rencontrons chaque service et on procède à une analyse de ces demandes », explique Mme Bussière d’entrée

Ces jours-ci, la Ville de Sorel-Tracy procédera au dépôt de son budget pour l’année 2025 et a déposé son Programme triennal d’immobilisations (PTI). « Il va de soi que plusieurs rencontres sont nécessaires dans les deux cas. Dans le PTI, on évalue les projets avec des critères de priorisation. Le bud-

get est aussi un travail de longue haleine. On commence à le préparer dès l’été », révèle Mme Bussière.

« On demande à chaque service de compléter ses prévisions budgétaires, d’évaluer ses besoins. Je rencontre ensuite, avec mon adjointe, le directeur général et chaque service et on analyse, évalue les demandes. On fait le cumul de tout cela, par la suite. Les différents services sont assez réalistes et ont un souci de rendre un bon service aux citoyens. Mais si on ne veut pas augmenter le compte de taxes de 10 %, il faut parfois couper quelque part. On leur demande de revoir où ils pourraient couper, de voir ce qui pourrait être reporté dans les nouveaux projets », précise-t-elle. Par contre, elle ajoute du même souffle que l’on peut difficilement demander au Service des travaux publics de couper dans des opérations comme les nids-de-poule.

Début novembre, Vicky Bussière a toujours une rencontre avec le conseil municipal. « On a synthétisé tout le budget et on présente ce que les différents services demandent et on présente, surtout, un budget équilibré. Qu’on le veuille ou non, il a dû y avoir des coupures. Il peut arriver que le conseil tienne à un service en particulier qui a dû être coupé. On doit parfois retourner à la table à dessin toujours avec le souci

d’avoir un budget équilibré, mais aussi de penser à la capacité de payer des citoyens. Mais c’est souvent des nouveaux projets que l’on doit mettre sur la glace. Pour le budget, comme pour le PTI, on a une capacité financière et de ressources, on ne peut tout faire », indique Mme Bussière.

Autres tâches

Vicky Bussière doit aussi administrer la politique de la gestion de dette. « C’est comme un plan directeur, décrit-elle. Parmi nos trois ratios, l’un prévoit que l’endettement ne doit pas excéder 2,5 %, ce qui est une politique de la Ville. »

Rapport financier et reddition de comptes font aussi partie de responsabilités de Mme Bussière. L’objectif de la reddition de comptes consiste notamment à s’assurer que les affaires de la Ville soient gérées de façon transparente et responsable.

La directrice des finances et de la trésorerie doit également s’assurer de la disponibilité budgétaire, du bon fonctionnement du système d’approbation et du système d’approvisionnement.

« On s’occupe évidemment du traitement de la paie de tous les employés et la taxation, payer les fournisseurs (les comptes à payer) et on est responsable de la division informatique », de conclure Vicky Bussière.

Stéphane Fortier | Les 2 Rives
Ville de Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

Le Service du capital humain porte un grand chapeau

Il n’y a pas que la Direction générale et le Service des finances de la Ville qui portent un grand chapeau, mais ce que l’on appelle maintenant le Service du capital humain, autrement dit les ressources humaines, détient aussi de grandes responsabilités.

Annik Desbiens, directrice du Service du capital humain depuis 2022, a d’abord tenu à préciser la raison pour laquelle elle a pris l’initiative de changer la dénomination du service qui portait le vocable des ressources humaines auparavant. « Considérant l’évolution du monde du travail, il était nécessaire, à mon avis, d’avoir une approche différente en gestion des ressources humaines avec le souci de se moderniser et d’adapter nos pratiques au niveau du monde du travail. Il fallait mettre de l’avant le développement du talent et le renforcement de l’implication, la collaboration et le bien-être de tous les employés dans la culture organisationnelle. S’adapter aux nouvelles réalités du monde du travail, donner aux ressources humaines un rôle plus stratégique qu’administratif s’imposait », justifie Annik Desbiens. Et le rôle du Service du capital humain consiste en quoi exactement? « Il faut s’assurer des bonnes relations de travail au niveau de tous les services de la Ville de Sorel-Tracy. Nous devons aussi nous occuper de la gestion du personnel, les négo-

ciations des conventions collectives, son application et aussi voir à ce que tout ce qui touche la santé et la sécurité au travail soit appliqué et s’assurer des bonnes pratiques dans la gestion des ressources humaines dans l’ensemble de tous les services tout en veillant à ce qu’il y ait une uniformité. On joue beaucoup un rôle-conseil auprès des directeurs de chacun des services », résume Annik Desbiens.

Au sein du département dirigé par cette dernière, on peut appliquer un plan d’intervention individuelle pour toute situation, pour différents besoins, comme tout programme d’aide aux employés qui se respecte, d’ailleurs. « On essaie d’être à l’écoute et de trouver des solutions qui pourraient amener les employés à pouvoir se dépasser et bien réaliser leur travail, malgré les embûches qu’ils peuvent rencontrer dans leur quotidien », explique la directrice.

Un équipe polyvalente

L’équipe du Service du capital humain est composée de cinq personnes, dont une s’occupe de l’application des conventions collectives et voit à répondre à chaque question des employés sur le régime de retraite, les assurances collectives et la paie. On retrouve deux conseillers en ressources humaines, notamment un chargé de la santé et sécurité et une autre qui s’occupe du volet dotation, embauche, développement organisationnel, la restructuration et l’accompa-

gnement des employés dans le cadre du programme d’aide. « Et moi, je suis plus particulièrement chargée des relations de travail auprès des parties syndicales. Je dois dire que nous sommes très terrain », souligne Annik Desbiens.

« Chaque directeur des services est responsable de ses opérations et nous fait part de ses besoins en matière de personnel et nous nous chargeons du processus d’embauche avec sa collaboration, bien sûr. On peut l’aider dans la répartition des tâches de son personnel qui pourrait compenser l’embauche d’une ressource supplémentaire », ajoute-t-elle.

Pénurie de main-d’œuvre?

Il y a quelques années, la Ville de SorelTracy avait un potentiel de départ à la retraite qui était très élevé. « Les gens étaient éligibles à la retraite, mais restaient en emploi. Il n’y avait pas beaucoup de recrutement. Mais depuis les deux ou trois dernières années, on a eu plus de départs à la retraite et des restructurations. Il y a eu un boom de recrutement et le besoin se fait ressentir depuis, je dirais trois ans. La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir aussi. Des postes sont plus difficiles à combler. Tout ce qui est postes en urbanisme, en génie civil, en particulier. On éprouve plus de difficultés à trouver les bonnes personnes dans les postes plus spécialisés », déplore Annik Desbiens en conclusion.

Stéphane Fortier | Les 2 Rives
Annik Desbiens, directrice du Service du capital humain à la Ville de Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

Service d’urbanisme : une vision axée sur un développement durable du territoire

Stéphane Fortier | Les 2 Rives

Le Service d’urbanisme, cela va de soi, est l’un des plus importants départements pour une municipalité et, à Sorel-Tracy, là où beaucoup de développement reste encore à venir, son rôle est d’autant plus majeur.

Frédérique Cloutier-Pichette est directrice du Service d’urbanisme depuis avril 2023 et il s’agit de la première femme à occuper ce poste à la Ville de Sorel-Tracy. « Mon rôle est de gérer, superviser l’équipe de 16 employés du service, m’assurer que le travail soit bien fait et, je dois également gérer le budget du service », énumère d’abord Mme Cloutier-Pichette.

« Ce qui me stimule, c’est de faire en sorte d’amener l’équipe vers ma vision. C’est stimulant d’écouter mes collègues, de répondre à leurs interrogations et ma vision a été bien reçue », de dire celle qui est arrivée au moment où l’on définissait le plan stratégique auquel elle a d’ailleurs contribué quant à son élaboration. Dans le plan, on parle notamment de créer des territoires résilients adaptés aux changements climatiques.

Développer le territoire est une chose, mais il faut le faire également dans un esprit de développement durable. « J’ai hérité du dossier du quai Richelieu, mais cela tombe

bien puisque je voulais m’en occuper », mentionne la directrice avec enthousiasme. Elle croit en un territoire plus vert où l’on sent plus de sécurité en termes d’aménagement. Elle croit aussi en une canopée augmentée et des îlots de chaleur moins importants.

Des défis

Outre l’aménagement du quai Richelieu, les défis qui attendent le Service d’urbanisme et sa directrice touchent principalement le développement résidentiel. « Du développement avec les règles et les lois qui ont été édictées. Du développement conforme à notre vision où l’environnement prend une large part », martèle Mme Cloutier-Pichette.

« Prendre soin du centre-ville, de son patrimoine et s’assurer qu’il soit sécuritaire, ce centre-ville. Tous les centres-villes sont au cœur des activités d’une municipalité. C’est une vitrine. Si on a un centre-ville dynamique, il y aura des retombées positives sur tout le reste de la municipalité », assure Mme Cloutier-Pichette.

La directrice assure que la relation entre le politique et le Service d’urbanisme est excellente. « Nous avons une très belle écoute, une belle entente. C’est sûr qu’il faut renseigner les membres du conseil municipal sur ce qu’est le Service de l’urbanisme. Il y a un bel exercice de dialogue, de compré-

hension. Pour le projet du 58, rue Charlotte, qui consistait notamment à augmenter le nombre d’étages au bâtiment, notre recommandation était négative. Mais le conseil municipal a tout de même donné son aval au projet. Cela peut arriver, mais ce n’est pas fréquent. De par mon expérience, il peut aussi arriver des divergences d’opinions avec le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) », indique la directrice qui en fait partie, mais qui siège aussi sur le Comité local du patrimoine et au sein de la Société de valorisation du centre-ville.

« Mais les dossiers sont tellement bien montés, bien expliqués que le CCU peut faire les meilleures recommandations une fois devant le conseil municipal », affirme-t-elle. Et les demandes de modifications de zonage? « Nous devons gérer toutes les demandes de modifications. Nous pouvons imposer des conditions qui sont dans nos règlements, mais nous ne pouvons que suggérer d’autres conditions qui ne font pas partie de règlements de zonage. On ne peut obliger, par exemple, un promoteur à inclure des logements sociaux dans un projet, même si les besoins en cette matière sont grands. Mais peut-être qu’un jour… », laisse-t-elle entendre.

« Le service à la clientèle est également important pour nous. Il est primordial

Le Service du génie regorge toujours de projets

devra être refaite et quels sont les travaux à faire », explique M. Guertin.

Le Service du génie de la Ville de SorelTracy a un large spectre de responsabilités, allant de la production de l’eau jusqu’au bâtiment, en passant par les routes, les égouts, l’aqueduc et la voirie.

Les responsabilités du Service du génie, qui compte 25 employés, tournent autour du bâtiment (par exemple le complexe aquatique), de la Centrale de traitement des eaux et des infrastructures.

Charles Guertin, directeur du Service du génie, qui est ingénieur de formation, définit son service un peu comme un bureau de projets. « On est en support aux autres services. On réalise les projets qui, en majorité, viennent des autres départements comme les travaux publics (les plus fréquents) lesquels relèvent, par exemple, les endroits où il y a des problématiques comme des rues endommagées ou l’eau jaune. On a des rencontres hebdomadaires avec eux et suite à leurs recommandations sur ce qui est à surveiller et sur leurs besoins, on l’évalue et on l’inclut dans notre plan d’intervention. Les Travaux publics, ce sont nos yeux sur le terrain », explique Charles Guertin.

Les infrastructures

Le plan d’intervention est un outil très complexe. Il comprend toutes les données que l’on peut obtenir sur chaque rue, chaque segment intégré. « Partout où il y a une infrastructure, elle est calculée, elle a une cote et on a ainsi un indice indiquant quand elle

Mais quand vient le temps de refaire une rue, là, le Service du génie passe par un entrepreneur. « En fait, tout est fait à l’interne, sauf l’aménagement et la réfection des rues. Nous produisons les plans et devis et nous occupons de la surveillance du chantier. Les plans et devis, c’est 10 % de la valeur d’un projet. Si on prend un projet comme le boulevard Saint-Louis, qui gravite autour de 5 M$, cela coûterait 500 000 $ en honoraires professionnels. Même chose pour la surveillance du chantier que nous pouvons assumer. Notre équipe multidisciplinaire représente des coûts de moins pour la Ville », nous dit fièrement Charles Guertin.

Des techniciens et des ingénieurs préparent le tout durant l’hiver et, l’été, on procède à la réalisation.

Les bâtiments

Le meilleur exemple qui peut illustrer la division bâtiment, c’est le projet du futur complexe aquatique. « [Le Service des] loisirs nous amène aussi des projets comme le complexe aquatique et comme les nouveaux terrains de pickleball qui eux, sont sur la table pour 2025, Ils arrivent avec un besoin et un concept initial. Et on s’occupe de donner le contrat à l’externe pour réaliser les plans et devis, parce que ce sont des travaux spécialisés, mais on peut faire la supervision de la construction. »

Le Service du génie est aussi responsable de l’ensemble du processus du traitement des eaux, du début à la fin, soit de l’entrée des eaux usées jusqu’à la sortie de l’eau potable du robinet des citoyens.

Et pour 2025

Pour connaître les défis de 2025 du Service du génie, on n’a qu’à consulter le programme triennal d’immobilisations (PTI). « Quand on fait l’élaboration du PTI, on suggère au conseil tous les projets que l’on juge importants à réaliser et on le planifie dans le temps. C’était le cas du boulevard Saint-Louis. La majorité des rues qui sont refaites proviennent du Service du génie en collaboration avec les Travaux publics. On leur suggère ces projets. Cela concorde avec notre plan d’intervention qui est vraiment notre bible avec les cotes de notre base de données. Mais le plus gros défi, c’est le complexe aquatique, cela va nous tenir en haleine pour un bout de temps », conclut le directeur du Service du génie.

rigide. La consultation publique est aussi une de nos priorités », fait remarquer Frédérique Cloutier-Pichette en conclusion.

Stéphane Fortier | Les 2 Rives

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