GTA (LR)

Page 1

ANS

Jeudi 19 novembre 2015 | Volume 40 | 11 e Numéro

Également à l’intérieur SPÉCIAL

agrandissemen Supplément

spécial

Jeudi 19 novembr

e 2015

t


C2 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles


Ordre national du mérite agricole 2015

MOT DU MINISTRE Les femmes et les hommes qui accèdent à l’Ordre national du mérite agricole ont toutes les raisons d’être fiers de ­l’honneur qui leur est conféré. Arborer les insignes de ce cercle restreint atteste le rôle incontestable des récipiendaires dans le ­développement économique et social des régions comme de l’ensemble du Québec. Le parcours exemplaire des nouveaux membres de l’Ordre constitue une source de satisfaction amplement justifiée. Ces gens passionnés, qui sont à l’origine d’une offre alimentaire originale, riche et diversifiée, ont choisi d’emprunter une voie aussi noble qu’exigeante. L’agriculture est indissociable de l’histoire et de l’évolution du Québec. Sa manière d’occuper le territoire et de jeter des ponts entre tradition et modernité est éloquente. Cette 126e présentation du concours de l’Ordre national du mérite agricole a été couronnée par une cérémonie marquante au cours de laquelle ont été remises les plus anciennes ­distinctions décernées au Québec, tous domaines confondus. Au nom du gouvernement, je tiens à souligner l’apport inestimable du milieu agricole à la prospérité du Québec et

de ses régions. J’adresse donc mes plus vives félicitations à toutes les lauréates et à tous les lauréats qui se sont prêtés à un processus d’évaluation rigoureux. Votre parcours inspirant et votre contribution au secteur bioalimentaire font de vous des modèles à suivre pour vos pairs et pour les générations montantes. Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation,

Pierre Paradis

LE JUGEMENT

ÉDITEUR : Benoit Chartier RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa ADJOINTE À LA RÉDACTION : Josée Bachand COORDINATION : Véronique Lemonde TEXTES : MAPAQ DIRECTRICE DE LA PRODUCTION : Josée Cusson DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau

de développement durable, peu importe le mode de production, la qualité du sol, le type de culture ou le type d’élevage. Les juges accordent également une attention particulière aux éléments liés à la sécurité et à la prévention de même qu’à l’intégration des bonnes pratiques agroenvironnementales, afin de déterminer les propriétaires des entreprises agricoles qui recevront le Mérite Promutuel Assurance de la prévention et le Prix La Coop fédérée à l’agroenvironnement. Par ailleurs, la Mention

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ : Guillaume Bédard

Louise Beauregard Michel Bienvenue Manon Brasseur Candy Corriveau Luc Desrosiers Philippe Dumaine Johanne Lafontaine Gérard Leblanc Josée Malo Isabelle St-Sauveur

La Loi sur le mérite agricole Au fil des ans, l’Ordre national du mérite agricole a pu compter sur la fierté et l’enthousiasme des productrices et producteurs agricoles du Québec. ­ Soulignons d’ailleurs qu’il s’agit de la 126e édition de cette grande compétition

GRILLE D’ÉVALUATION La gestion de la production..........................................................345 points La protection de l’environnement.................................................125 points Le développement stratégique de l’entreprise...............................55 points La gestion des ressources financières.........................................300 points La gestion des ressources humaines...........................................125 points Le rayonnement social...................................................................50 points

CONTRÔLEUR : Monique Laliberté

PUBLICITAIRES :

spéciale de l’agrotourisme peut être décernée, sur recommandation des juges, à des groupes concurrents qui se sont distingués depuis au moins deux ans dans le domaine de l’agrotourisme.

PUBLIÉ PAR :

TÉL. : TÉLÉCOPIEUR : SITE WEB : COURRIEL :

annuelle, ce qui démontre de façon éloquente l’attachement profond du monde agricole aux valeurs qui y sont prônées. Le concours de l’Ordre national du mérite agricole a été créé en 1889 en vertu de la Loi sur le mérite agricole. Il vise à encourager l’excellence des productrices et producteurs agricoles ­ québécois par des honneurs et des ­récompenses et à reconnaître les services qu’ils rendent à l’agriculture. Il est organisé annuellement par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Aux fins du concours, le Québec est divisé en cinq territoires qui regroupent une ou plusieurs régions. Chacun de ces territoires est successivement visé par le concours. L’ensemble du Québec est ainsi parcouru au terme d’une rotation de cinq ans. Depuis 1890, ce sont plus de 11 400 groupes concurrents qui y ont participé.

TIRAGE 23 500 EXEMPLAIRES

Distribué dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe, Centre du Québec et par la poste aux producteurs agricoles dans les MRC suivantes :

450 773-6028 450 773-3115 www.dbccomm.qc.ca admin@dbccomm.qc.ca

Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4 Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mira­beau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Envoi de publications canadiennes Enregistrement no 50350540 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Copyright® Tous droits réservés sur les textes et les photos. Les articles sont la responsabilité exclusive des auteurs. Prix d’abonnement : 1 an (taxes incluses)...............3500$

Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.

Acton Brome-Missisquoi Beauharnois - Salaberry Centre-du-Québec Drummond La Haute-Yamaska Lajemmerais La Vallée-du-Richelieu Le Bas-Richelieu

Le Haut-Richelieu Le Haut-Saint-Laurent Les Jardins-de-Napierville Les Maskoutains Longueuil Nicolet-Yamaska Rousillon Rouville Vaudreuil-Soulange

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C3

Les propriétaires d’entreprises agricoles désirant participer au concours de l’Ordre national du mérite agricole s’inscrivent de façon libre et volontaire dans les catégories du bronze, de l’argent ou de l’or. Ils doivent obtenir le minimum de points nécessaires dans leur catégorie pour être décorés de l’Ordre national du mérite agricole. Le concours permet donc d’honorer ceux qui se sont distingués par leur pointage en leur remettant des médailles de bronze, d’argent et d’or. Une équipe de juges chevronnés nommés par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation visite chacune des entreprises inscrites pour en évaluer les différents aspects. La grille d’évaluation est construite selon six critères principaux. Une note est attribuée au regard de chacun des critères d’évaluation, de telle sorte que le pointage maximal est de 1 000 points. Pour l'attribution des points, les juges se basent sur les qualités de gestion du groupe concurrent dans une démarche


Ordre national du mérite agricole 2015

GAGNANTS NATIONAUX ET LAURÉATS RÉGIONAUX ONMA 2015 LAURÉATS RÉGIONAUX MONTÉRÉGIE-EST

GAGNANTS NATIONAUX

WILLY HAECK ET FILS INC. Horticulture ornementale Saint-Rémi

WILLY HAECK ET FILS INC. Horticulture ornementale Saint-Rémi

BLEUETIÈRE LES DELISLE Bleuet 2e rang Brigham

LES SERRES LEFORT Légumes divers en serre Sainte-Clotilde

LES SERRES LEFORT Légumes divers en serre Sainte-Clotilde

SERRES PRIMAVERA INC. Horticulture ornementale 3e rang Boucherville

DELFLAND INC. Horticulture maraîchère Saint-Cyprien-de-Napierville

DELFLAND INC. Horticulture maraîchère Saint-Cyprien-de-Napierville

CIDRERIE MICHEL JODOIN INC. Pomiculture 1er rang Rougemont

LES FERMES HOTTE ET VAN WINDEN INC. Horticulture maraîchère Saint-Cyprien-de-Napierville

LES FERMES HOTTE ET VAN WINDEN Horticulture maraîchère Saint-Cyprien-de-Napierville

VERGER CHAMPÊTRE 2e rang Production végétale Granby

LE POTAGER RIENDEAU INC. Horticulture maraîchère Saint-Rémi

LE POTAGER RIENDEAU INC. Horticulture maraîchère Saint-Rémi

FERME A. COUPAL ET FILS INC. Porcin 3e rang Saint-Bernard-de-Michaudville

9124-2776 QUÉBEC INC. (VIGNOBLES SAINT-RÉMI) Vignoble Saint-Rémi

9124-2776 QUÉBEC INC. (VIGNOBLE SAINT-RÉMI) Vignoble Saint-Rémi

LES JARDINS DE TESSA SENC. Légumes divers 1er rang Frelighsburg

LA PRODUCTION BARRY INC. Légumes divers Saint-Patrice-de-Sherrington

LA PRODUCTION BARRY INC. Légumes divers Saint-Patrice-de-Sherrington

LES JARDINS DE LA GRELINETTE Légumes divers 2e rang Saint-Armand

LES FERMES BISAILLON SENC Grande cultures, céréales, protéagineux et culture industrielle Saint-Jacques-le-Mineur

LES FERMES BISAILLON SENC. Grande cultures, céréales, protéagineux et culture industrielle Saint-Jacques-le-Mineur

LEMONDE ET FILS INC. 3e rang Porcin Saint-Hyacinthe

FERME LANDO ET FILS INC. Horticulture maraîchère Saint-Patrice-de-Sherrington

LES JARDINS DE TESSA SENC. Légumes divers Frelighsburg

Mérite Promutuel Assurance de la prévention

LES SERRES LEFORT Légumes divers en serre Sainte-Clotilde

LES SERRES LEFORT Légumes divers en serre Sainte-Clotilde

Prix La Coop LES JARDINS DE LA GRELINETTE fédérée à Légumes divers l’agroenviron­ Saint-Armand nement

LES SERRES LEFORT Légumes divers en serre Sainte-Clotilde

LES SERRES LEFORT Légumes divers en serre Sainte-Clotilde

VERGER CHAMPÊTRE Mention spéciale de Production végétale l’agrotourisme* Granby

LES VERGERS BLAIR INC. Production végétale Franklin

VERGER CHAMPÊTRE Production végétale Granby

ARGENT

PÉPINIÈRE DOMINIQUE SAVIO LTÉE 1er rang Pépiniète Marieville

BRONZE

C4 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

MONTÉRÉGIE-OUEST

OR

CATÉGORIE

* Décernée par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

ANS

SUIVEZ-NOUS SUR

journalgta.ca


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C5


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST

CATÉGORIE OR

Premier rang régional PÉPINIÈRE DOMINIQUE SAVIO LTÉE - Marieville RICHARD BOURBEAU, JOHANNE DENIS ET PIERRE LAVALLÉE Feuillus et arbres fruitiers sont la spécialité de la Pépinière Dominique Savio, dans une proportion de 70 % du chiffre d’affaires pour les p ­ remiers et de 30 % pour les ­seconds. Les feuillus couvrent 20 hectares de la plantation, alors que pommiers, pruniers, poiriers et cerisiers en occupent sept. Mais rien de tout cela ne serait ­possible sans l’équipe, disent ces producteurs soucieux de l’environnement et de l’eau potable. Fiers de leurs racines, ils aiment prodiguer leurs conseils en matière de culture ­ornementale.

Deuxième rang régional BLEUETIÈRE LES DELISLE - Brigham GHISLAINE BACON-DELISLE ET NORMAND DELISLE

C6 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Pionniers de la culture du bleuet et de l’agrotourisme dans la région, on regarde aujourd’hui les Delisle d’un oeil admiratif. Un bleuet mûr, sucré, cueilli le matin même et livré aux épiciers dans l’après-midi sans passer par un grossiste a fait leur réputation. Un pour cent de la récolte est transformé sur place : coulis, marmelade bleuet-­ rhubarbe, miel au bleuet et autres produits gourmands que l’on trouve aux côtés des bleuets frais. Les employés comme les clients reviennent année après année.

Troisième rang régional SERRES PRIMAVERA INC. - Boucherville MARIETTE CHARTRAND, JEAN-NICHOLAS DE MENEZES ET MÉLANIE GOUVEIA Côté légumes, Primavera cultive en serre tomates, concombres et pommes de terre grelots. Côté plantes ornementales, les arbustes, vivaces et annuelles sont à l’honneur. Qualité et choix sont le crédo de l’entreprise, qui est la seule à offrir un service exclusif dans les ­environs : la préparation de potées fleuries. S’il le désire, le client peut même apporter ses propres pots. On les lui garnira à son goût! Car on peut compter sur une main-d’oeuvre qualifiée et dévouée.

Photos Martin Blache, MAPAQ


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST

CATÉGORIE ARGENT Premier rang régional

CIDRERIE MICHEL JODOIN INC. Rougemont MICHEL JODOIN Michel Jodoin a redonné ses lettres de noblesse au cidre québécois. En 1999, la cidrerie obtient le premier permis de microdistillerie de pommes au Canada. Elle fabrique depuis eau-de-vie, liqueur et brandy de pommes vieilli dans des barriques de chêne. La finesse des cidres et des alcools lui confère une place de choix à la SAQ et lui vaut d’exporter ses produits dans l’Ouest canadien, aux États-Unis, en France et en Allemagne. La cidrerie accueille 30 000 visiteurs chaque année.

Deuxième rang régional VERGER CHAMPÊTRE - Granby MARIO MAILLOUX Fleuron de l’agrotourisme québécois, le Verger champêtre a reçu le Lauréat Or national des Grands Prix du tourisme québécois en 2013 dans la catégorie « Agrotourisme et produits régionaux ». Et la revue Moi & cie l’a désigné comme le deuxième plus beau verger du Québec! L’autonomie financière fait la force de l’entreprise qui a grandi par ses propres moyens, avec ses idées, son travail et son écoute des visiteurs qui, d’ailleurs, ne dédaignent pas faire une halte dans ce coin de paradis!

FERME A. COUPAL ET FILS INC. Saint-Bernard-de-Michaudville ALEXANDRE COUPAL ET ANDRÉE JEANSON Ces éleveurs porcins croient à la place des petites fermes dans l’industrie. L’entreprise a reçu le prix Reconnaissance de la filière porcine, catégorie « Éleveur », en 2014. Grâce à une gestion serrée, elle a surmonté deux crises du syndrome reproducteur et respiratoire porcin, un virus qui décime les élevages, et elle maintient le cap malgré le prix hautement volatil du porc sur les marchés. Alexandre et Andrée mènent une vie familiale riche. Et ils souhaitent transmettre la passion de l’élevage porcin à leurs enfants. Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C7

Autres distinctions :Mention spéciale de l’agrotourisme (Gagnant national) Mention spéciale de l’agrotourisme (Lauréat régional)

Troisième rang régional


C8 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C9


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST

Le troupeau d’une centaine d’Holstein pur sang a obtenu, en 2013, la meilleure moyenne de la classe de la race du Club Holstein de Saint-Hyacinthe et, en 2014, il est arrivé premier au concours ­régional Lait’xcellent. Grâce à la santé des bêtes, les éleveurs ont la possibilité de vendre des sujets reproducteurs. Ils travaillent de plus en plus à la vente d’embryons et de taureaux de génétique d’élite. Ils veillent aussi à la qualité des récoltes qui se répercute dans la qualité du lait. En effet, la production se traduit par une marge intéressante par vache.

VAL CAUDALIES INC. - Dunham GUILLAUME LEROUX, NATHALIE MARTIN, ALEXIS PERRON, KARINE SCHILLER, ARIANNE THIVIERGE ET JULIEN VAILLANCOURT

C10 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Val Caudalies produira 40 000 bouteilles de vin et de cidre en 2015 que s’arracheront les grandes tables du Québec. Production limitée, mais forte demande, lui valent une place enviable dans les deux industries viticole et cidricole, sans oublier l’achalandage ­ de 30 000 ­visiteurs par année. L’amitié des entrepreneurs a été le ciment d’une aventure qui n’était pas dépourvue de risques. Aujourd’hui, le renouvellement de l’identité rurale de leur coin de pays les motive, tout comme le dynamisme de l’agriculture québécoise.

LES FERMES ROLLAND & SYLVAIN PION INC. - Bedford / JOSÉE ARCAND, DIANE JAURON, ANDRÉ ET SYLVAIN PION Ici, sur une superficie de 345 hectares, on développe les grandes cultures – blé, maïs-grain, soya, fourrage et haricots secs – et on produit des grains de semence de blé Furano. Temps, efforts et investissements, pour le crible à grains ou le séchoir à basse température, permettent la rotation avec des primes à la qualité. Virage, innovation, croissance, amélioration, intégration de la relève, tant de chemin parcouru depuis 1959 qui assure la pérennité de l’entreprise! Le tout, dans un grand respect du vivant.

VIGNOBLE LES PETITS CAILLOUX Saint-Paul-d’Abbotsford FRANÇOISE GOUDREAU ET MARTIN LAVERTU Les moments inoubliables passés en famille et entre amis pendant les vendanges, la qualité des produits, l’ébahissement des visiteurs devant la beauté du site, c’est ce qui motive ces vignerons qui exploitent les cépages Maréchal Foch, Frontenac, Sainte-Croix, Prairie Star et Saint-Pépin. Les vins sont vendus à des restaurateurs, à la SAQ, dans les salons de produits du terroir et à la ferme qui est sise au pied du mont Yamaska où, d’ailleurs, la totalité de la récolte est transformée.

Photos Martin Blache, MAPAQ

FERME DE LA CARRIÈRE INC. - Upton ÉMILIE COURCHESNE ET MARTIN JOUBERT


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C11


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST

CATÉGORIE BRONZE

Premier rang régional / Troisième rang national LES JARDINS DE TESSA SENC - Frelighsburg FRÉDÉRIC DUHAMEL ET YOANA B. GARIÉPY

C12 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Le comble du bonheur aux Jardins de Tessa, c’est vivre de sa production. « Légumes biologiques et nature sont des éveilleurs de conscience », dit le couple de maraîchers. Chaque livraison de paniers bio est une fête, à tel point qu’ils ­n’imaginent pas d’autre forme de mise en marché tant leurs clients manifestent leur gratitude. « La joie sur les visages, cela donne du sens à notre travail », disent-ils. Ils se font aussi un point d’honneur d’embaucher de la main-d’oeuvre québécoise.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST

Deuxième rang régional

Troisième rang régional

LES JARDINS DE LA GRELINETTE Saint-Armand / MAUDE-HÉLÈNE DESROCHES ET JEAN-MARTIN FORTIER

LEMONDE ET FILS INC. - Saint-Hyacinthe ÉMILIE COUTURE, CLAUDE ET PATRICK LEMONDE ET FRANCINE MOREAU

Outil ingénieux, la grelinette symbolise le travail manuel de la terre. Après un séjour de deux ans au Nouveau-Mexique à travailler dans des fermes biologiques, ces maraîchers lancent leur propre entreprise bio sur l’emplacement d’un ancien clapier. Ils font la preuve que la micro-agriculture peut être hautement rentable avec des marges bénéficiaires de l’ordre de 45 %. En 2012, le livre qu’ils écrivent –Le jardinier-maraîcher – fait sensation au Québec et devient un incontournable de l’agriculture biologique jusqu’en France, en Suisse, en Belgique et aux États-Unis.

Claude Lemonde et ses parents en ont vu des tempêtes dans l’industrie porcine depuis 1977! Ils les ont toutes traversées, gardant le cap sur la bonne santé financière de l’entreprise. L’élevage compte 180 truies, 1 verrat, 1 100 porcelets, 50 cochettes et 1 300 porcs à l’engraissement. On produit 4 200 porcelets et 3 800 porcs par année. Toute une performance! Les terres se trouvent toutes à proximité. Ce sera bientôt au tour de Patrick, le fils, de prendre la barre pour la troisième génération.

Autres distinction : Prix La Coop Fédérée à l’agroenvironnement (lauréat régional)

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C13


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST 9143-0686 QUÉBEC INC. (VERGER TROIS POMMES) - Rougemont BENOIT BOUTHILLIER ET GUYLAINE ROY

C14 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Pommes, noix, asperges : telles sont les spécialités du Verger trois pommes, une ferme vraiment familiale par sa taille – 12 hectares –, où neuf sont consacrés au verger, un demi aux noyers noirs et deux et demi aux asperges. Benoit et Guylaine vivent de leur entreprise, petite mais rentable, qu’ils ont démarrée en 1999. Un pour cent des pommes est transformé en délices maison. Tous deux s’ingénient à réduire au minimum l’usage des pesticides tout en augmentant la qualité des fruits. Un défi permanent!

AU PAVILLON DE LA POMME SENC Mont-Saint-Hilaire / ÉTIENNE, FRANÇOISE, MARC-ANTOINE, MICHEL ET PIERRE-YVES ROBERT, PASCAL ST-PIERRE ET MARIE-ÈVE VIENS La ferme passe d’une génération à l’autre depuis 1779. Un record de longévité! Mais l’aventure pomicole commence en 1930 quand le grand-père Armand plante le verger. Des clients viennent y prendre leurs fruits depuis près de 50 ans! Un autre record! Parmi les produits transformés, dont ceux de l’érable, le cidre artisanal attire nombre d’amateurs au magasin ouvert à l’année, sept jours sur sept. Les quatre enfants de l’actuelle génération gèrent l’affaire. L’agriculture y est des plus écologiques.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST CABANE DU PIC BOIS - Brigham DANIELLE CARDIN POLLENDER ET ANDRÉ POLLENDER Parmi les meilleures cabanes à sucre du Québec selon La Presse, la Cabane du Pic Bois reçoit la médaille d’or de la Commanderie de l’érable en 2012, 2013, 2014 et 2015 pour son sirop exceptionnel. Si l’érablière ne compte que 1 100 entailles, c’est de l’or qui en coule! Quatre-vingt-dix pour cent des 750 kilos de sirop produits dans l’année sont utilisés en cuisine ou servent à fabriquer le vinaigre d’érable Picbois que s’arrachent de grands chefs au Japon, en France, en Belgique et en Allemagne.

FERME ALAIN CHOINIÈRE SENC Notre-Dame-de-Stanbridge ALAIN CHOINIÈRE ET NATHALIE LESSARD Ces producteurs laitiers misent sur la qualité du troupeau. Ils sont passés d’un élevage croisé à un élevage de 95 sujets pur sang classés très bons ou excellents et appartenant à un arbre généalogique qui remonte loin. Les vaches et les taures acquises de 2010 à 2015 sont issues de familles reconnues à l’échelle mondiale. L’outil de génomique utilisé assure des croisements judicieux et contribue à la vente ­d’embryons dans le monde. On ne baisse jamais les bras : l’amélioration de l’entreprise est continue et sa gestion, efficace.

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C15


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST FERME RUISSELET INC. - Granby NATHALIE AUBÉ ET SYLVAIN LAROCHE Sylvain Laroche est de ceux qui n’abandonnent jamais. Du plus loin qu’il se souvienne, il rêvait de posséder des vaches. Sa persévérance hors du commun lui rapporte aujourd’hui un troupeau de 103 Holstein. Il sait aussi reconnaître sa chance, ayant acquis sa terre au bon moment, chose qui serait difficile aujourd’hui en raison de l’inflation. Dire qu’elle se trouve à Granby, là où lui et sa conjointe ont grandi et où vivent parents et amis! L’homme mesure sa fierté au chemin parcouru.

LES PERVENCHES - Farnham VÉRONIQUE HUPIN ET MICHAEL MARLER

C16 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Plusieurs sourcilleront, mais une des grandes fiertés de ces vignerons bio est de tomber, année après année, en rupture de stock trois mois après la mise en vente de leurs produits. Il faut dire que les vins des Pervenches sont tant couronnés par les critiques que recherchés par les professionnels de la restauration. Chose rare, ces viniculteurs maîtrisent la culture du chardonnay au Québec dont la qualité est constante et la production, rentable. Le vignoble est certifié Ecocert et Demeter.

FERME SHIRMY SENC - Shefford SHIRLEY DUGAS, CHANTAL LEBERT, BENOIT ET MICHEL OSTIGUY La ferme Shirmy est en activité depuis les années 40. Elle a accru sa production de lait au fil des ans, de nouveaux bâtiments ont été ­aménagés et, grâce au transfert de la ferme qui s’est opéré tout en douceur, Benoit en est aujourd’hui l’actionnaire principal. Les 90 Holstein du troupeau remplissent un quota de près de 35 ­ kilogrammes de matière grasse par jour. Une érablière de 1 400 entailles complète les activités de l’entreprise familiale. Sept pour cent du sirop est transformé sur place.

PIERRE PETTIGREW - Frelighsburg CAROLE BOYCE ET PIERRE PETTIGREW En 1976, ces éleveurs-acériculteurs-apiculteurs se créent de toutes pièces un réseau de vente au détail très ramifié : marchés publics, expositions, épiceries, paniers fermiers, kiosque et libre-service à la ferme, et encore d’autres. Annuellement, l’érablière de 3 030 entailles donne 2 450 kilos de sirop et les 200 ruches, 12 725 kilos de miel, dont 20 % sont transformés en miel crémeux, sans oublier l’élevage qui compte quelques bovins de boucherie. Cette entreprise polyvalente est rentable et n’a qu’une faible empreinte environnementale.


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C17


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST YAN GORDON (LES POTAGERS DES NUES MAINS) - Sutton YAN GORDON Yan Gordon promeut une agriculture à échelle humaine et mise sur la qualité des dizaines de légumes que donne son potager bio de deux hectares et sur la mise en marché directe qui favorise le contact avec les gens. L’entreprise livre plus de 200 paniers chaque semaine et ­participe aux marchés publics majeurs que représentent Sutton, Knowlton et Jean-Talon. Le circuit court est la pierre angulaire de la commercialisation et génère des revenus de 80 000 $ par hectare cultivé. Aussi, on retient la main-d’oeuvre en lui laissant prendre des décisions.

C18 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Photos Martin Blache, MAPAQ


Construire desL’INFOfiltres géants pour améliorer la qualité de l’eau, pourquoi pas? Victor SAVOIE

Ingénieur Conseiller en agroenvironnement et santé des sols ingénieure junior MAPAQ Centre-du-Québec

Un bassin de stockage d’eau et de sédimentation (BSES) est une structure visant à retenir en permanence ou provisoirement l’eau de ruissellement chargée de particules de sol, de matières organiques et de nutriments. Par décantation, un BSES permet de capter une partie de ces particules. L’aménagement d’un BSES est réalisé à même un fossé entre un champ et un cours d’eau. Habituellement, la vidange du bassin se fait à l’aide d’un avaloir raccordé à une conduite souterraine. Il doit être dimensionné en fonction de critères tels que le débit, le temps de vidange et la dimension des particules que l’on veut intercepter. Les cours d’eau reçoivent les eaux de surface et souterraines des champs agricoles, mais trop souvent ces eaux contiennent des fertilisants, pesticides et sédiments. Cela entraîne une dégradation des écosystèmes aquatiques, l’augmentation des charges de phosphore dans un plan d’eau et peut créer l’eutrophisation de l’eau. C’est ce qui se produit dans certains de nos lacs, rivières et cours d’eau où l’on observe l’apparition d’algues et plantes aquatiques nuisibles. Ainsi, un BSES peut contribuer à minimiser ces impacts.

particules de limon et de sable. Pour plus de renseignements sur la façon de réaliser ces structures, il existe une fiche technique réalisée par le MAPAQ et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC)1. Un guide de conception détaillé est également disponible par l’entremise d’AAC2.

Photo 1 : BSES dans un fossé de type « bassin sec »

Photo 2 : BSES aménagé de type « bassin humide »

1- Bassins de stockage d’eau et de sédimentation : concept et dimensionnement. Mikael Guillou, agr., Mai 2013. 2- Critères de conception des étangs épurateurs et régulateurs de l’eau, produit pour AAC, Copies électroniques disponibles sur demande au 418 210-5050. 3- Impacts des étangs épurateurs et régulateurs. François Chrétien agr. M.Sc. d’agriculture et agroalimentaire Canada en collaboration avec le MAPAQ, octobre 2014.

Photo 3 : Écumoire flottante (bassin humide)

JOURNÉES INPACQ

Rendez-vous des entrepreneurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire Valérie PETIT,

ingénieure junior MAPAQ Centre-du-Québec

De janvier 2016 à juillet 2016 se ­tiendront les onzièmes Journées sur l’innovation et le progrès en agroalimentaire au Centre-du-Québec (INPACQ). La Direction régionale du Centre-du-Québec du MAPAQ, le Réseau Agriconseils Centre-du-Québec et Développement bioalimentaire Centre-du-Québec sont heureux d’offrir dix journées d’information qui représentent un rendez-vous privilégié pour tous les entrepreneurs, les intervenants et les acteurs du développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire régional. C’est un rendez-vous incontournable et un moment privilégié de discussions et d’échanges avec des experts, mais aussi une occasion avantageuse de prendre connaissance des principaux sujets de l’heure qui sont toujours choisis en fonction des défis actuels et des principaux enjeux de chaque secteur. INPACQ Acéricole – 8 janvier 2016 INPACQ Canneberges – 28 janvier 2016 INPACQ Caprins – 29 janvier 2016

INPACQ Horticole – 4 février 2016 Colloque lait biologique – 10 février 2016 INPACQ Grandes cultures et conservation des sols – 11 février 2016 INPACQ Ovins – 12 février 2016 INPACQ Agrotourisme et vente à la ferme – 16 février 2016 INPACQ Veau de grain – Mars 2016 (date à déterminer) INPACQ à la ferme – 22 juillet 2016 Les Journées INPACQ ont acquis une notoriété qui va désormais ­au-delà de la région centricoise et permettent d’obtenir de l’information liée à des modèles d’affaires innovants qui sont propices au développement d’entreprises performantes. L’information diffusée au cours de ces journées ­ ­stimule assurément les ambitions des personnes visionnaires qui ont le goût d’apprivoiser le changement et de ­saisir l’occasion de renforcer la capacité concurrentielle de leur entreprise. À surveiller! La programmation complète de chacune des Journées INPACQ sera accessible à l’adresse suivante : www.mapaq.gouv.qc.ca/inpacq.

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C19

Types et dimensionnement des BSES Il existe deux types de BSES. On désignera le nom de bassin sec lorsqu’il se vide complètement après une pluie et bassin humide lorsqu’on maintient un niveau d’eau en permanence dans le bassin. Ce dernier est généralement de plus grande capacité et plus efficace pour le captage des sédiments et des matières fertilisantes. De plus, il permet un potentiel de biodiversité plus élevé (voir photos 1 et 2). Le choix et le dimensionnement du BSES s’effectuent simplement en fonction des débits d’eau à traiter et du degré d’épuration désiré. Il est plus grand si le débit à gérer est élevé ou si l’on veut recueillir de plus fines particules de sol. Généralement, on vise à intercepter les

Résultats de projets Plusieurs producteurs agricoles de la région ont réalisé des BSES (bassin sec ou bassin humide) de petites et grandes capacités en utilisant différents types de déversoirs (puisards, écumoires ­flottantes, etc.). Grâce à la collaboration de ces entreprises, nous effectuons des suivis pour évaluer leur efficacité environnementale. Une étude détaillée de 2009 à 2013, qui se poursuivra jusqu’en 2016 sur les bassins humides de la Ferme Bergeroy S.E.N.C. à SaintSamuel-de-Horton, a été réalisée par François Chrétien, agr. M. Sc. d’AAC, en collaboration avec le MAPAQ3. Les résultats démontrent que les efficacités de traitement mesurées sont en moyenne de 50 % de récupération des sédiments en suspension, 42 % de l’azote total et 48 % du phosphore total. De plus, l’étude révèle une réduction moyenne de 38 % des débits de pointe, ce qui est très encourageant et révélateur de ce type d’aménagement. Ces résultats doivent toutefois être interprétés avec prudence et le lecteur devrait se référer à l’étude pour connaître tous les paramètres et suivis qui ont permis d’en arriver à ces conclusions. D’autres projets sont en cours de réalisation avec AAC, le MAPAQ et ­ ­l’Université Laval. L’un d’eux vise à comparer l’efficacité des différents types d’avaloirs utilisés en bassin sec dans les fossés et un autre sur l’évaluation d’un nouveau type d’avaloir « l’écumoire ­flottante » en bassin humide (voir photo 3). Cet avaloir permet d’évacuer l’eau du bassin en captant celle-ci à la surface de l’étang. Ce type d’avaloir devrait améliorer l’efficacité de traitement des BSES, puisque l’eau à la surface d’un bassin contient moins de matières en suspension. Rappelons qu’un BSES fait partie des outils disponibles dans une stratégie

agroenvironnementale globale. Avant tout, il est important d’établir une gestion raisonnée des intrants, d’adopter de bonnes pratiques culturales (rotations, résidus en surface, etc.) favorisant la santé des sols, d’aménager des zones tampons efficaces et d’effectuer des ouvrages de contrôle d’érosion (chutes enrochées, voies d’eau, etc.). Le MAPAQ offre des aides financières pour la planification de cette démarche, notamment le plan d’accompagnement agroenvironnemental (PAA) ainsi que pour les structures de contrôles d’érosion, les zones tampons et les BSES. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter votre direction régionale du MAPAQ au 819 293-8501.


C20 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C21


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST

CATÉGORIE OR

Premier rang régional / Médaille d’or WILLY HAECK ET FILS INC. - Saint-RémI GINA, LINDA, RAYMONDE, RONALD ET WILLY HAECK, MICHEL BOURGEOIS ET RICHARD CORMIER

C22 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

« À coeur vaillant, rien d’impossible! » C’est tout bébé que Willy Haeck arrive de sa Belgique natale. Des années plus tard, en 1960, lui et sa conjointe Raymonde acquièrent une terre peu propice à la culture maraîchère. Pourtant, aux dires de Willy, les serres vont y pousser comme des champignons pour former un ­complexe de 450 000 pieds carrés de fleurs, plantes et légumes d’une qualité exceptionnelle. La devise des Haeck? « La fierté de ­fleurir, la fierté d’embellir », et ce, depuis trois générations!


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST

Deuxième rang régional/ 2e national LES SERRES LEFORT - Sainte-Clotilde MARIE-JOSÉE LEBIRE ET SYLVAIN LEFORT Avant que Sylvain Lefort ne fonde son entreprise en 1984, à 21 ans, les maraîchers du Québec devaient acheter leurs transplants aux États-Unis. Une aberration à ses yeux! Aujourd’hui, ses 330 serres fournissent 70 % du marché québécois. Sans compter les légumes, dont le poivron, vendu sous les marques Vôg et Vôg bio. Synergie, communication et entraide prévalent dans l’entreprise, tout comme ses valeurs axées sur la satisfaction de la clientèle qui assurent la pérennité des Serres Lefort. Autres distinctions : Mérite Promutuel Assurance de la prévention (Gagnant national) Mérite Promutuel Assurance de la prévention (Lauréat régional) Prix La Coop fédérée à l’agroenvironnement (Gagnant national) Prix La Coop fédérée à l’agroenvironnement (Lauréat régional)

Troisième rang régional/ 3e national DELFLAND INC. - Saint-Cyprien-de-Napierville ÉRIC, MARTIN, STÉPHANE ET YVON VAN WINDEN, FRANCE ET PATRICIA AUDET, SANDRA BOURDAGES ET RITA SERRES Delfland se spécialise dans l’échalote française depuis 1997. Elle en est la principale productrice au Québec et la deuxième au Canada. Un emballage repensé a fait détrôner l’échalote importée de France et imposer son produit dans les grandes épiceries du Québec. Les Van Winden aiment l’innovation. Par exemple, ils combattent la mouche de l’oignon à l’aide de mouches stériles plutôt qu’avec des insecticides et un projet d’irrigation de la laitue est en cours avec la participation de l’Université Laval. La relève se manifeste et la main-d’oeuvre est fidèle.

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C23


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST FERME ARWIJK SENC - Saint-Valentin JOHANNE BOUCHER ET JEAN VAN WIJK « À qui sait attendre, le temps ouvre ses portes. » En 1982, Arwijk était l’une des premières fermes laitières à se consacrer au transfert d’embryons. Aujourd’hui, le cheptel de 108 Holstein est le fruit de croisements minutieux et de petits soins et il assure à la relève un patrimoine inestimable pour les années à venir. Qui plus est, l’ingéniosité des Van Wijk vient à bout de tout, qu’il s’agisse de défis mécaniques, d’installations complémentaires ou d’adaptation des grosses balles!

JARDINS A. GUÉRIN ET FILS INC. Saint-Patrice-de-Sherrington / JACINTHE FORTIN ET CLÉMENT, DANIEL, JACQUES, LINE, MARC ET PASCAL GUÉRIN

C24 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Radis classiques, français et multicolores, oignons et carottes ont la cote aux Jardins Guérin. Les 220 hectares de légumes trouvent ­preneur à diverses adresses : exportateurs, grandes chaînes, kiosques, petits marchands, Marché central de Montréal et aussi à la ferme même, aussitôt que les produits ont été traités à l’eau glacée et refroidis à la glace ou à l’air. L’entreprise innove pour offrir aux consommateurs des variétés toujours plus savoureuses et colorées.

ISABELLE INC. - Saint-Michel DANIEL, LOUISE ET MICHEL ISABELLE ET PATRICK PRUD’HOMME Oignons et pommes de terre : la ferme se spécialise dans ces deux légumes depuis 69 ans et les vend jusqu’aux États-Unis. Des sols riches assurent la qualité visuelle et gustative. Le consortium Prisme en supervise la régie depuis 30 ans et l’entreprise est membre de la compagnie de recherche Phytodata depuis 1997. On est à l’affût des plus récentes technologies chez les Isabelle, surtout la troisième génération qui est déjà à l’oeuvre et qui peut compter sur le savoirfaire d’une main-d’oeuvre aguerrie.

LES FERMES BO-MON ST-RÉMI INC. Saint-Rémi SYLVIE BOYER Sylvie Boyer a bien des raisons d’être fière : faire partie du monde agricole, avoir su garder autour d’elle une famille tissée serrée m ­ algré les embûches et surtout voir son fils Alexis prendre la relève de la ferme laitière de 81 Holstein pur sang. Mission accomplie pour celle qui a tout mis en oeuvre pour assurer le confort et le rendement de son troupeau! De quoi rêve-t-elle encore? De voir ses petits-enfants marcher dans ses traces.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST LES MARAÎCHERS L & L INC. - Saint-Michel CATHERINE LEFEBVRE ET PATRICE LEMIRE Chou, pomme de terre, betterave et transplants multi-cellules sont les spécialités des Maraîchers L & L depuis cinq générations. En 2015, l’entreprise comprend près de 225 arpents de terre franche, en loue une centaine et produit l’équivalent de neuf serres de transplants. Cette même année a vu l’installation d’une ligne ­ automatisée et la construction d’un nouvel entrepôt qui accroît ­ ­considérablement la capacité d’entreposage totale de l’entreprise. Il y a quatre ans, elle se dotait d’un plan d’emballage pour ses ­betteraves.

MARAÎCHERS J.P.L. GUÉRIN ET FILS INC. Saint-Patrice-de-Sherrington / JEAN-CLAUDE, JEAN-PAUL, LOUISE ET ROBERT GUÉRIN ET JACINTHE PHANEUF Les Maraîchers J.P.L. Guérin et fils sont actionnaires d’une série d’entreprises : Onipro, Groupe Vegco, Vert Nature, Veg Pro International, Multiveg et Sapec, ce qui leur a valu une forte ­croissance, alors que qualité et constance ont entraîné la reconnaissance du milieu et de la clientèle. Soucieuse d’environnement, l’entreprise a participé à la création de Prisme et recourt le plus possible aux mouches stériles plutôt qu’aux pesticides. Elle a aussi engazonné des voies d’eau. Technologie, nouvelles cultures, innovation, rien n’est laissé au hasard.

SWISSKESS INC. Saint-Georges-de-Clarenceville ANTHONY, HEINZ ET KATHY KESSLER Les Kessler arrivent de Suisse en 1979 avec leurs cinq enfants et fondent Swisskess, une ferme laitière, en 1991. Le fils Heinz et sa conjointe Kathy prennent la relève en 1995. La santé, la génétique et la qualité du lait font la renommée du cheptel composé de 200 Holstein. L’agriculture et les Kessler ne font qu’un. Quatre des cinq enfants arrivés de Suisse y sont actifs et, en 2013, Heinz et Kathy ont aidé leur fils Alex à démarrer sa propre ferme.

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C25

Photos Éric Labonté, MAPAQ


Une aide pour l’achat des mouches stériles de l’oignon L’INFO

Carrolyn O’GRADY

Agronome MAPAQ Montérégie-Ouest

« Ça marche! », s’exclame Roger Dubuc des Jardins I.E.C. Dubuc, producteur d’oignons secs à Saint-Édouard. Cette entreprise a fait le choix d’utiliser des mouches stériles dans la lutte contre la mouche de l’oignon. Les pertes d’oignons dues à la mouche étaient de l’ordre de 30 % à 40 % dans certains champs et les insecticides n’avaient presque aucun ­ impact sur les populations. « J’y allais un peu à reculons au début, mais je suis content que ma famille m’ait persuadé de les essayer », avoue M. Dubuc quant à l’utilisation des mouches stériles. Son fils Ian se dit lui aussi très satisfait des résultats obtenus. Les mouches stériles sont utilisées depuis deux ans sur 50 de leurs 135 acres en production d’oignons. Résultat : ils ont réussi à réduire leurs pertes à 2 %, et ont obtenu d’excellents rendements sans augmenter la densité de semis à la plantation. Ils ont maintenu un traitement dans le sillon lors de la plantation pour lutter contre la mouche du semis, mais ils ont épargné, pour le reste de la saison, au moins six à sept traitements d’insecticides.

Qu’est-ce que cette technique? L’utilisation d’insectes stériles est une technique qui permet de lutter contre la mouche de l’oignon dans la production d’oignons secs et verts. Les mouches sont élevées en grande quantité et sont stérilisées par irradiation. Elles sont ensuite relâchées dans la nature. Les ­ femelles, qui ne s’accouplent qu’une seule fois, ont de grandes chances de s’accoupler avec un mâle stérile et ainsi n’engendrer aucune descendance. Les mouches stériles sont produites à l’usine de Phytodata (Consortium Prisme) à Saint-Édouard, en Montérégie, depuis une quinzaine d’années. Cette méthode alternative de lutte remplace l’application d’insecticides à risque élevé pour la santé et l’environnement. Jocelyn Leclair, producteur d’oignons verts à Sherrington, estime que cette technologie a permis de réduire, au cours de deux dernières années, l’application de plus de 2 tonnes d’insecticide dans les terres noires de la région des Jardins-deNapierville. Un appui financier pour l’achat des mouches stériles Le programme Prime-Vert, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), ­finance ce projet pilote mené par le Consortium Prisme depuis cet été. Les

MAPAQ

exploitations agricoles participant à ce projet peuvent obtenir une aide ­financière pouvant atteindre 5 000 $ par année et jusqu’à 10 000 $ pour la durée du ­ programme. De plus, les ­producteurs bénéficieront d’un accompagnement agronomique pour l’implantation de la technique dans leur entreprise. Ce projet qui vise la rationalisation de l’usage des pesticides comportant des risques élevés pour l’environnement et la santé est ­ appuyé par la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture. Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter votre agronome au MAPAQ ou visitez le site du Consortium Prisme au www.prisme.ca.

Des services-conseils pour les transformateurs alimentaires et les entreprises agrotouristiques Lynn BOURASSA

C26 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Conseillère en transformation alimentaire MAPAQ Montérégie-Est

Le secteur de la transformation alimentaire compte 400 entreprises en Montérégie et procure de l’emploi à plus de 15 000 personnes. Cette industrie est d’ailleurs celle qui crée le plus d’emplois manufacturiers dans la région. La Montérégie compte également 360 entreprises agricoles qui transforment leurs produits primaires en aliments et 643 exploitations agricoles sont responsables de leur propre mise en marché par le biais de la vente en circuit court de commercialisation. Comment permettre à ces entreprises d’assurer leur pérennité et de favoriser leur compétitivité? C’est ce que vise le Programme services-conseils, offert par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Avec ce programme, les entreprises en transformation alimentaire et

en agrotourisme peuvent recevoir, par l'entremise des réseaux Agriconseils, un large éventail de services destinés à appuyer les gestionnaires dans la conduite de leurs affaires. Quelles sont les entreprises admissibles? - De petites entreprises, dont les produits sont le fruit du travail, habituellement non automatisé, d’une matière ­première provenant majoritairement du Québec. (sont exclus : épiciers, restaurateurs, traiteurs). - Son propriétaire principal est actif dans l’exploitation de l’entreprise ainsi que dans les opérations de transformation alimentaire. - Elle compte un maximum de 10 employés, y compris les propriétaires. Quelles sont les conditions d’admissibilité? - L’entreprise utilise plus de 50 % des ingrédients provenant de l’agriculture québécoise. - Avoir un numéro d’identification ministérielle (NIM), faire la validation auprès de la direction régionale du MAPAQ.

- Avoir un chiffre d’affaires supérieur à 30 000 $ et inférieur à 500 000 $. Quels sont les services-conseils techniques admissibles? - Aménagement : croquis et design de cuisine de fabrication, de l’aire de vente, plan de marchandisage. - Analyse des opérations : diagnostic cinq fonctions et analyse du flux de fabrication. - Mise à l’échelle d’un produit : essais pilotes d’augmentation et de ­standardisation de recette, adaptation du procédé de fabrication, ­accompagnement dans le choix d’emballages adaptés aux produits en terme de conditionnement et conservation. - Séquence de travail optimale du ­procédé de fabrication : validation du procédé de fabrication, mise en place de registres de fabrication et d’un système de documentation. Détermination des paramètres de gestion et contrôle de la qualité, plan de gestion et de contrôle de la qualité du procédé. - Identification technique des infrastructures, équipements et matériel : ­croquis de l’atelier de transformation et des différentes lignes de fabrication, sug-

gestions de matériaux, appareils et équipements associés à la fabrication. Croquis du circuit, des outils et des activités d’animation et d’interprétation. Quelles sont les aides financières disponibles pour des services-conseils? - L’encadrement technique par un ­consultant spécialiste du domaine. - Le plan de marketing et de com­ mercialisation. Pour connaître les montants d’aides financières disponibles, communiquez avec les réseaux Agriconseils. En Montérégie, deux réseaux Agriconseils accompagnent les entreprises agricoles et agroalimentaires avec l’aide de dispensateurs de services spécialisés : - Montérégie-Est (Saint-Hyacinthe) : 450 774-6383. - Montérégie-Ouest (Sainte-Martine) : 450 427-2000, poste 5130. Pour plus d’information, consulter le site : www.agriconseils.qc.ca.


À Saint-Rémi, les Journées horticoles et grandes cultures s’en viennent bientôt L’INFO

Pour une vingtième année, la région des Jardins-de-Napierville sera l’hôte des Journées horticoles et grandes cultures qui se tiendront au Centre communautaire de Saint-Rémi du 1er au 4 décembre 2015. Cette édition proposera aux participantes et participants des dizaines de conférences et formations dans divers domaines d’activités : l’horticulture biologique et ­ conventionnelle, les grandes cultures, les petits fruits, les légumes de terre noire, la main-d’œuvre et la gestion des ressources ­humaines, la pomiculture, l’agrotourisme, les grandes cultures biologiques, la lutte intégrée, la culture de l’ail et la serriculture. Par exemple, lors de la Journée horticole bio, des producteurs agricoles, des chercheurs et des conseillers viendront ­ présenter différentes méthodes de contrôle des mauvaises herbes, les secrets de la réussite d’un compost de qualité ou encore des pistes de diversification des cultures. Du côté de la commercialisation et du marketing, des conseillères partageront quelles sont les clés d’un marchandisage réussi pour l’aménagement de votre kiosque à la ferme et pour attirer et fidéliser la clientèle. La conférence portera sur l’accueil de la clientèle en passant par la promotion. On présentera aussi les nouvelles attentes des consommateurs et des tendances en ­autocueillette. Phytoprotection, cultures de couverture et fertilisation seront parmi les sujets ­abordés du côté de la journée « Légumes de terre noire ». Mary Ruth McDonald de l’Université de Guelph fera le portrait de la production maraîchère en terre noire en Ontario. Aussi au programme : des présentations sur le rôle des cultures de couverture, l’efficacité de la technique des mouches stériles dans l’oignon, la réduction de ­l’impact environnemental des pesticides et l’amélioration du drainage. Au cours des dernières années, les transferts de ferme progressifs ont entrainé un nombre grandissant d’entreprises agricoles en mode cogestion. Des conférences permettront de savoir quelles questions poser avant de signer la convention entre actionnaires ou encore les implications des considérations relationnelles et humaines sur le contenu de la convention. Le célèbre conférencier Jean-Marc Chaput abordera quant à lui le concept de résilience dans son style de présentation bien connu. Ce ne sont là quelques exemples des sujets qui seront abordés lors de ces quatre jours d’activités. Pour plus d’information, visitez la page www.mapaq.gouv.qc.ca/ journeeshorticoles ou téléphonez au 514 990-5586.

N e m a N q u e z pa s

La Journée grandes cuLtures c o m m a n d i t é e Pa R

Le 2 décembre 2015 de 9 h à 16 h érabLière domaiNe de L’érabLe saiNt-hyaciNthe

© Photo : Étienne Boucher, MAPAQ

Une initiative du MAPAQ Montérégie-Est, avec le soutien d’Agri-Vision

Feuillet_MAPAQ_OUT.indd 1

2015-11-04 16:43

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C27

www.mapaq.gouv.qc.ca/agrivision


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST

CATÉGORIE ARGENT Premier rang régional

LES FERMES HOTTE ET VAN WINDEN INC. Saint-Cyprien-de-Napierville / NICOLE GUÉRIN HOTTE, LAURENT, MARC-OLIVIER ET YVAN HOTTE ET JEAN-BERNARD, LUCILLE, MARC-ANDRÉ ET MARTIN VAN WINDEN Les Hotte et Van Winden n’hésitent pas à s’associer pour emballer, entreposer, refroidir et mettre en marché leurs ­ produits, contrôler les ravageurs, respecter les normes agroenvironnementales et partager l’équipement. Tout est mis en oeuvre pour se distinguer des concurrents, faire des économies d’échelle et croître davantage. L’entreprise consacre 297 ­hectares à la culture de nombreux légumes : laitues, carottes, bok choys, betteraves, oignons, choux chinois, poireaux, rabioles et céleris-raves. ­ L’innovation est le maître mot de la m ­ aison et les jeunes sont déjà des décideurs actifs.

Deuxième rang régional / 2e rang national LE POTAGER RIENDEAU INC. - Saint-Rémi CLERMONT, PASCAL, PATRICE ET SYLVAIN RIENDEAU ET DANIELLE POUPART

C28 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Bien que le prix des légumes soit stable depuis des années, les Riendeau tirent leur épingle du jeu et dégagent des marges toujours plus importantes simplement en faisant mieux avec leurs actifs. La culture des laitues iceberg et romaine, d’oignons jaunes et rouges et du céleri couvre 222 hectares de champ. La création de nouvelles machines à emballer laisse entrevoir des gains de production non négligeables. La relève, bien intégrée depuis trois ans, assure la pérennité de l’entreprise.

Troisième rang régional / 3e rang national 9124-2776 QUÉBEC INC. (VIGNOBLES SAINT-RÉMI) - Saint-Rémi FABIEN ET YVON GAGNÉ, NATALIE RUEST ET MONIQUE SOUCY Charles-Henri de Coussergues, président de l’Association des vignerons du Québec, dit à propos des Vignobles Saint-Rémi qu’ils sont « l’un des très beaux vignobles québécois ». Ils sont totalement exempts de blanc, ne montrent presque pas de mildiou, la pression du botrytis y est bien maîtrisée et les rendements sont au pair avec la moyenne canadienne. L’entreprise viticole est la première à mettre en marché le raisin de cuve au Québec et le système comptable qu’elle a implanté permet d’y voir clair même en période de croissance.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST 9103-6038 QUÉBEC INC. (JARDINS VINET) Saint-Rémi CHANTAL CHANTAL BÉDARD, MANON THERRIEN ET ÉRIC ET MARIAN VINET

9256-1463 QUÉBEC INC. (LES SERRES MICHAUD) - Salaberry-de-Valleyfield PASCAL DE GRANDPRÉ ET KARINE MICHAUD

Brocoli, céleri-rave, maïs sucré sur paillis et en plein champ, pois et haricots de transformation, maïs-grain et soya, telles sont les ­spécialités des Jardins Vinet. Le point fort de l’entreprise maraîchère? La rentabilité. La ferme compte trois agronomes et deux techniciens agricoles. À l’audit de 2014, les Jardins Vinet ont obtenu la certification CanadaGAP pour le brocoli et le céleri-rave avec une note quasi parfaite de 99 %. En 2012, la journée Portes ouvertes de l’UPA a constitué un moment fort de l’histoire de l’entreprise, alors que 1 000 visiteurs se sont présentés.

En 2012, la construction du magasin a constitué un point tournant. Les Serres Michaud vendent maintenant leurs produits du début d’avril jusqu’à la fin d’octobre à une clientèle fidèle qui vient y choisir ses annuelles, ses vivaces, ses plants de légumes et ses arbustes. Elles misent sur la qualité du service qui rapporte gros comme ­notoriété et favorise l’expansion. Depuis 2012, trois nouvelles serres élargissent l’offre de l’entreprise, pour le plus grand bonheur de ses clients.

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C29


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST ANGLO ACRES SENC - Saint-Chrysostome CHANTAL AGNEW ET FRANK BOYLE

C30 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Les éleveurs se sont lancés dans le bovin de boucherie un an après la crise de la vache folle, en achetant la ferme bovine du père de Chantal. Ils sont inscrits au programme de certification Verified Beef Production. Le troupeau de 116 têtes résulte de croisements entre Angus, Simmental et Fleckvieh. La qualité génétique des sujets issus de l’insémination artificielle fait la renommée d’Anglo Acres et la boutique Bon Boeuf permet à l’entreprise de vendre sur place la viande des animaux qu’elle élève.

FERME BELCOURT ENR. - Saint-Polycarpe ADRIEN, ÉRIC ET SUZANNE ANDRÉ ET JOSÉE LAVALLÉE Venus de France en 1830, les André sont l’une des familles souches de Saint-Polycarpe, fondé la même année. Éric s’apprête à prendre la barre de la ferme laitière ancestrale, et ce, pour une septième génération consécutive. Hyperfonctionnelle, l’entreprise est équipée d’installations novatrices et l’ingénieux système automatisé permet à une seule personne de traire 60 vaches en une heure. Le troupeau compte 120 Holstein. La gestion des fumiers liquides est d’une grande efficacité, tout comme le travail au champ.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST FERME BENOÎT VERNIER - Saint-Zotique BENOÎT VERNIER Être le plus grand producteur de maïs sucré au Québec n’empêche pas Benoît Vernier d’envisager de prendre de l’expansion. Surtout depuis que son fils Philippe, diplômé de McGill en 2012, s’occupe de plusieurs cultures et laisse à Benoît le champ libre au maïs sucré. On cultive aussi 375 hectares de fraises, citrouilles, courges, haricots, maïs-grain et soya. Mais que serait une ferme sans ses installations? Au fil des ans, Benoît les a adaptées pour répondre aux besoins d’un marché toujours plus exigeant.

FERMES ANDERSON INC. Très-Saint-Sacrement / DANNY, MARK, PENNY ET ROBERT ANDERSON, DAWN ELLIOTT ET JODI WALLACE Aux Fermes Anderson, fondées en 1820, on en est à la septième génération. « Petite équipe, mais capable de grandes choses! », se plaisent-ils à dire. Ces producteurs laitiers ont deux choses à coeur : le bien-être des animaux et la qualité du lait. Ils se font un point d’honneur de surpasser les normes. Le troupeau se compose de 185 Holstein. Le travail du sol est minimal, comme l’est l’usage des herbicides. L’entreprise permet à chacun de bien vivre de ses activités agricoles.

FERME ICEBERG (2006) INC. Saint-Stanislas-de-Kostka DAVID CÉCYRE ET MARIE-PIERRE NADON L’achat de 30 kilogrammes de quota laitier en l’espace de 11 mois en 2002-2003 a donné à la Ferme Iceberg sa vitesse de croisière. Elle a pu suivre la cadence et rester dans la course dans le marché ­hautement compétitif du lait. Le troupeau actuel compte 165 Holstein. Marie-Pierre s’occupe de la gestion financière de l’entreprise et le couple a tout son temps pour veiller à l’épanouissement de la petite famille dans la ferme. Le transfert de l’entreprise a été réalisé en 2014 et, aujourd’hui, David vole de ses propres ailes.

FERMES TULLYRIDGE SENC - Hinchinbrooke GERALD, JANE, JEFFREY, MICHAEL ET STEVEN TULLY, KELLIE-ANN BROWN, MARGO MCCAFFREY ET JOSÉE-ANNE SARAZIN-CÔTÉ De 1997 à 2009, l’entreprise a rassemblé un troupeau vache-veau commercial qui est reconnu pour ses résultats supérieurs au PATBQ. Les trois fils, qui forment une relève motivée et enthousiaste, ­permettent de diversifier les activités agricoles. En 2007, les bovins de boucherie ont été remplacés par un élevage de moutons et, de 2014 à 2015, le troupeau est passé de 285 à 430 brebis. Santé et ­bien-être des animaux et efficacité sont au centre des pratiques – des valeurs transmises avec amour à la prochaine génération. Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C31


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST LE POTAGER MONTRÉALAIS LIMITÉE Sainte-Clotilde / ÉLIANE, GUY ET LOUIS LAFFITTE ET CHANTAL SÉVIGNY Aux yeux de la famille Laffitte, rien ne vaut le travail en harmonie avec l’environnement. Les 87 hectares d’épinards, oignons, choux chinois, persil, laitues et fines herbes croissent sans pesticides. Quatre des six cultures font l’objet de deux semis durant la saison. L’entreprise n’a aucune dette, ce qui rend son exploitation d’autant plus agréable, aux dires des producteurs. Situation qui permet d’envisager la continuité dans la relève à même la famille.

LES VERGERS BLAIR INC. - Franklin JEFFREY ET JIM BLAIR, DIANNE GALIPEAU, CYNTHIA MCNIECE La ferme existe depuis 1889. Et ce qu’on aime le plus ici, aux Vergers Blair, c’est le sourire de la clientèle agrotouristique. Une vocation majeure se développe ainsi où sont à l’honneur les produits de l’érable et de la pomme. Un système sous vide très performant garantit le rendement élevé et constant de l’érablière de 9 000 entailles. Quant aux pommes, elles bénéficient des certifications CanadaGAP et Pomiculture raisonnée. On n’en récolte pas moins de 30 000 minots. Tout cela sans jamais cesser de faire aussi l’élevage de bovins de boucherie vache-veau. Autre distinction : Mention spéciale de l’agrotourisme (gagnant régional)

L’HERMINE SENC - Havelock FRANÇOIS BENNY ET CÉLINE, CHANTAL ET RACHEL OUIMET

C32 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

L’érablière de 15 015 entailles fournit 75 000 livres de sirop par année. La production est écoulée en vrac et au détail et sert dans une foule de produits transformés tels que tire, granules, gelées ou confits. La clientèle ainsi que les partenaires d’affaires sont fidèles. La preuve? Les ventes qui sont sans cesse à la hausse ont lieu à l’année. La famille aide beaucoup. On commence à penser au transfert. Après tout, le sirop d’érable coulera toujours dans les veines de la famille Ouimet!

NATHALIE GERVAIS (LE VERGER LABONTÉ) Notre-Dame-de-l’Île-Perrot NATHALIE GERVAIS Créativité, entente et plaisir dominent au Verger Labonté de Nathalie Gervais. Une quarantaine d’employés veillent à l’accueil et à l’animation durant la saison. C’est qu’on s’amuse dans le labyrinthe de maïs ou dans les échelles pour grimper et cueillir les pommes. Muffins, tartes, croustades, gelées et pains figurent au menu des produits transformés et vendus sur place ou dans les commerces. Rien de tel que la nature pour se ressourcer et voir ses enfants s’investir peu à peu dans l’entreprise.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST PETCH AGRICULTURAL ENTERPRISES INC. Hemmingford PAMELA ORCHARD ET TIMOTHY PETCH Ici, la pomme aura 100 ans en 2020. Le grand-père Charles Petch, entomologiste, dépêché dans la région par Agriculture et Agroalimentaire Canada pour y développer la pomiculture testera la McIntosh et quelques autres variétés. Plusieurs se sont ajoutées, dont la Honey Crisp et l’Ambrosia. La Beauté flamande, une poire goûteuse aux joues roses, s’est invitée parmi les pommes. L’entreprise est certifiée CanadaGAP. L’expérience acquise en horticulture sert à explorer de nouvelles variétés et à expérimenter de nouvelles méthodes de plantation. Photos Éric Labonté, MAPAQ

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C33


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST

CATÉGORIE BRONZE

Premier rang régional / 1ère médaille de bronze LA PRODUCTION BARRY INC. Saint-Patrice-de-Sherrington JEAN-MARIE ET MADELEINE ZUMSTEIN Oignons verts et coriandre font vivre les Zumstein. L’entreprise est rentable depuis plusieurs années, grâce à une gestion judicieuse. Les maraîchers se sont taillé une réputation enviable dans un marché parfois féroce, fondée sur la qualité des produits et un service dévoué. Pour protéger l’environnement, ils ont créé un bassin de sédimentation et des voies d’eau. Les employés profitent d’un milieu de travail idéal et d’un traitement humain; en retour, ils expriment leur fierté d’être de l’aventure.

Deuxième rang régional / 2e rang national LES FERMES BISAILLON SENC Saint-Jacques-le-Mineur / CHRISTIAN, GHISLAIN ET STÉPHANE BISAILLON, CARINE BAILLE, CÉLINE BOULÉ ET GENEVIÈVE LAROSE

C34 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

« Le métier d’agriculteur est devenu complexe, exigeant des ­compétences et des connaissances toujours plus grandes », disent ces producteurs spécialisés dans les grandes cultures : blé, m ­ aïs-grain et soya. Ils ont créé une chaîne de valeur diversifiée, qu’une coordination bien huilée optimise à chaque maillon. Et un outil novateur pour la gestion du risque qui permet d’améliorer la mise en marché locale tout en assurant une marge de profit raisonnable. Une sixième génération héritera du patrimoine familial.

Troisième rang régional FERME LANDO ET FILS INC. Saint-Patrice-de-Sherrington RACHEL DÉRY ET MAURO LANDO Toujours à l’affût de nouveautés, ces maraîchers aiment répondre aux demandes parfois inusitées d’une clientèle fidèle : chicorée, bette à carde, scarole, radicchio, pissenlit, chou frisé, épinards, carottes de transformation, et ce, depuis un demi-siècle, puisque l’entreprise a été fondée en 1963 par Giuseppe, le père de Mauro. Les Lando ont un fort sens de la filiation. Mauro espère voir ses fils prendre la relève. Entre-temps, on vise la rentabilité accrue de la ferme qui a reçu la certification CanadaGAP en 2014.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-EST 9072-2125 QUÉBEC INC. (FERME ARCHO) Saint-Louis-de-Gonzague / HUGO ET RÉJEAN ARCHAMBAULT ET DIANE GAGNÉ En 1986, l’entreprise investit dans la génétique avec l’achat de la génisse Embryobec Diane, point de départ du troupeau laitier, donnant naissance à une vingtaine de filles. Le troupeau compte aujourd’hui 87 vaches, génisses et taures Holstein. Aujourd’hui, la ferme figure au tableau des 20 premières MCR du Club Holstein HOB depuis 2011. Le confort de la nouvelle grange-étable et la meilleure santé des animaux ont accru la production de lait. Hugo, qui assure la relève, veille à la suite des choses.

AGRI-FUSION 2000 INC. - Saint-Polycarpe GILLES AUDETTE ET DANIEL ET MARIO GAUTHIER Agri-Fusion a relevé un énorme défi technique et logistique en ­convertissant ses 2 100 hectares de grandes cultures – céréalières et fourragères surtout – en culture biologique! Un modèle d’affaires associatif inédit au Québec fait de l’entreprise un chef de file. Sa structure organisationnelle est conçue pour assurer sa pérennité. Une équipe est même déjà en place, du ramasseur de roches à la chef comptable, en passant par l’opérateur de batteuse. Pour cultiver l’avenir, il faut voir loin et longtemps d’avance!

9246-5517 QUÉBEC INC. (MIELLERIE ST-STANISLAS) - Saint-Stanislas-de-Kostka JOËL LABERGE ET DOMINIQUE LAROCQUE La miellerie de 1 200 ruches a été la première à s’équiper de ­matériel en inox et d’un système de réfrigération automatisé pour l’hibernation des abeilles. Et on lui doit aussi l’invention de la machine à fabriquer le miel crémeux. C’est une véritable petite armée qui vole à l’assaut des champs de la Montérégie, des vergers et bleuetières du Québec en camion réfrigéré. Mission : pollinisation libre ou en atmosphère contrôlée. Tout ça, avec une relève qui a vite eu la piqûre!

CULTURES 3000 INC. - Saint-Philippe GHISLAIN ET MARC-ANDRÉ GENDRON Ghislain Gendron et son fils Marc-André se spécialisent dans l’élevage du veau de grain de race Holstein. Les 650 sujets du cheptel leur assurent une production annuelle de 950 veaux. Côté cultures – maïs et soya –, ces éleveurs privilégient le semis direct. Au fil des 27 ans d’existence de Cultures 3000, efficacité, optimisation de l’équipement par l’entretien et la modernisation et flexibilité dans l’approche des solutions lui valent aujourd’hui une reconnaissance et un rayonnement bien mérités. Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C35


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST FERME AGRICOLE HUNA INC. Saint-Télesphore / BRIGITTE DÉSY, ISABELLE DIONNE, DANIEL, HUBERT ET PAUL GAUTHIER ET NANCY V.O. GAUTHIER Paul et Daniel forme la cinquième génération à exploiter la ferme fondée en 1870. Les grandes cultures – maïs-grain, soya et fourrage – occupent 558 hectares, tandis que les petits pois de conserverie en prennent 27. On se félicite d’avoir pris le virage des grandes cultures. Elles facilitent l’innovation technologique, pendant que la machinerie accroît l’efficacité et la qualité de vie au travail. La gestion est aussi plus réfléchie et on gagne même sur le plan de la conciliation travail-famille. Grains, foin et paille ont aussi de bons débouchés.

FERME DFM HENDERSON INC. Saint-Chrysostome / DENIS, MARTIN ET MATHIEU HENDERSON, SYLVIE LEMIEUXHENDERSON ET CHELSEA SUTTON

C36 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Les producteurs laitiers de la ferme Henderson sont unanimes sur un point : « vivre de sa passion, c’est la meilleure vie qu’on puisse imaginer ». Au départ modeste, l’entreprise a grandi au fil de ­l’acquisition de terres plus faciles à cultiver, de la construction de bâtiments indispensables et de l’ajout progressif d’équipement. Le troupeau de 230 vaches réuni des Holstein surtout et quelques Jersey. Les aînés ont su amalgamer le jeune savoir d’une relève motivée à leur expérience inestimable.

FERME CRAVEN SENC Saint-Georges-de-Clarenceville HANSPETER KOBEL ET CAROL VENNEMAN Cent quarante Holstein forment le troupeau laitier de la Ferme Craven. Rien de plus valorisant pour Carol, en plus de communiquer son amour du métier à ses cinq enfants, que de voir une de ses vaches se classer dans la catégorie « Très bien » ou « Excellent » ou ­remporter un prix à l’occasion d’une exposition. Elle se dit alors avec une fierté bien légitime : « C’est une vache avec mon préfixe! » Un autre de ses bonheurs : l’amour et le respect de l’entourage et des voisins.

FERME GIROUARD ET FILS INC. - Sainte-Barbe LUCIE DESCHAMBAULT ET MICHEL GIROUARD Confort et santé animale se traduisent toujours en retombées ­sonnantes et trébuchantes. Pour preuve, la rénovation de l’étable en 2013 a fait monter la production laitière moyenne de 26 à 31 kilos par vache par jour. Le troupeau compte 90 vaches, génisses et taures Holstein. Transfert réussi, bonne entente, engagement des deux pères dans l’entreprise et fidélité des employés font le reste. Michel a affiché le meilleur rendement en 2014 parmi les agences Pioneer du Québec.


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST FERME SÉRIC INC. Saint-Cyprien-de-Napierville LUCIE ANGERS ET ÉRIC GRÉGOIRE Les producteurs laitiers n’y vont pas par quatre chemins pour évoquer les plus grands motifs de leur fierté : la génétique de l’élevage, Dominique qui est à leur service depuis 20 ans et la qualité de vie de tous! La ferme exporte des embryons au Canada, aux États-Unis, en Allemagne, en Corée du Sud et en France depuis 2010. Le troupeau compte 130 Holstein. Le très faible niveau de cellules somatiques dans l’élevage lui a valu la « Très grande distinction » des Producteurs de lait du Québec en 2014.

FERME THÉORÊT ET FILS INC. Saint-Télesphore CHRISTOPHER ET ROBERT THÉORÊT L’année 2013-2014 est à marquer d’une pierre blanche. Les producteurs laitiers investissent alors dans des vaches souches de haute génétique pour améliorer les résultats du transfert d’embryons. Cela place l’entreprise dans le peloton de tête du marché très ­compétitif de la vente de reproducteurs d’exception. La grange-étable qui abrite les 180 Holstein a été rénovée en trois étapes. La d ­ épendance aux engrais minéraux est minimale grâce aux fumiers de ferme, malgré les 260 hectares consacrés aux grandes cultures.

FERME STEVANA SENC - Saint-Anicet STÉPHANE CAZA ET MYLÈNE LIMOGES La ferme Stevana voit le jour en 1994. Les producteurs ont reconstitué le troupeau après la vente du troupeau original en 1992. L’entreprise compte à présent 120 Holstein. En 2002 et en 2009, les propriétaires réalisent eux-mêmes une grande partie des travaux d’agrandissement des bâtiments de la ferme. Aujourd’hui, les coûts de production sont très bas et les résultats, au rendez-vous. Ils ont adhéré dès le départ au programme Lait canadien de qualité et ont reçu plusieurs mentions justement pour la qualité du lait.

FERME VAUDAL INC. - Vaudreuil-Dorion ALAIN BOYER ET SUZANNE DUFRESNE Alain, membre de la troisième génération, achète la ferme en 1991. Les producteurs ont obtenu le titre de maître éleveur, soit la plus haute distinction que l’on puisse recevoir de Holstein Canada. Du troupeau de 58 vaches, 29 sont classées « Excellente », et ce, depuis trois ou quatre générations pour certaines d’entre elles. De ce nombre, 25 portent le préfixe Vaudal. Deux des trois enfants veulent prendre la relève de cette ferme qui mise sur l’une des meilleures génétiques de troupeau au Québec. Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C37


Ordre national du mérite agricole 2015 MONTÉRÉGIE-OUEST J. + L. FAILLE SENC (FERME DES PETITS CAILLOUX) - Franklin JOHN-WILLIAM ET LOUIS-CHARLES FAILLE ET SARAH-EMMANUELLE GRANDBOIS

Rare est la relève féminine dans le domaine des grandes cultures – ici le blé, le maïs-grain et le soya. Mais c’est chose faite aux Fermes Ajiro 1989. Marie-Claude gère son propre compte de courtage pour la mise en marché des grains. Rien n’étant laissé au hasard, elle veille aussi à la santé des sols. « C’est très important! », insiste-t-elle. Côté agroenvironnement, le semis direct sur billons est utilisé depuis 20 ans, tout comme la culture intercalaire, et les engrais verts sont privilégiés.

Photos Éric Labonté, MAPAQ

Ce sont les Faille qui le disent : « On fait le plus beau métier du monde et en famille! » Il est vrai que la terre des Petits Cailloux donne des fruits aussi magnifiques que savoureux : fraises, framboises, bleuets, cerises et pommes. Sans oublier la bergerie! L’indépendance leur tient à coeur. Les producteurs commercialisent la majorité de leurs produits dans des marchés qu’ils ont développés. Et ils sont heureux de donner leur chance à des ouvriers du Honduras et du Guatemala. #0414n

LES FERMES AJIRO 1989 INC. - Godmanchester ALBERT, DIANE ET MARIE-CLAUDE DEMARTIN

LA BONNE GESTION D’ENTREPRISE HORTICOLE, BIEN PLUS QUE DES CHIFFRES! Johann GIRAULT, MBA agr.

C38 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles

Conseiller en gestion - IQDHO

Les gestionnaires d’entreprises en horticulture ornementale font face à des défis importants depuis plusieurs années. Les changements de consommation de la population favorisent de plus en plus les plantes comestibles au détriment de l’ornemental, les jeunes semblent moins intéressés que leurs parents à entretenir des platesbandes et la main-d’oeuvre qualifiée dans le secteur est de plus en plus difficile à trouver... Ce constat a de quoi saper le moral des producteurs qui ont connu de belles années horticoles en 80-90 et pourrait même inquiéter la relève potentielle! En tant que conseiller en gestion, je travaille avec mes collègues agronomes et technologues pour aider ces entreprises à sans cesse se renouveler et s’adapter aux nouvelles tendances, qu’elles soient techniques, commerciales ou en gestion. Notre équipe constate ainsi, sur le terrain, des différences notables entre

les entreprises capables de bien résister au creux de la vague actuel et celles qui accumulent les difficultés. En voici quelques-unes importantes à retenir : Les chiffres. Il est rare de voir des entreprises performantes qui ne contrôlent pas rigoureusement leurs coûts de production et leurs coûts généraux. Lors de mes études en administration des affaires, les profs n’avaient de cesse de répéter : « On ne peut améliorer que ce qu’on peut mesurer! ». C’est la base d’une bonne gestion, en commençant par bien planifier sa saison avec un budget de caisse précis qui tient compte de nos liquidités et de notre marge de crédit disponible. Par la suite, ce budget doit être suivi et ajusté au fil des mois quitte à limiter notre propre train de vie… Cette bonne gestion financière régulière doit également faire de la place pour les projets d’investissements futurs, selon la stratégie choisie. La stratégie. Les gestionnaires doivent de plus en plus être à la fois visionnaires et réactifs. Visionnaire par rapport aux tendances au niveau local comme au niveau global, et réactif, car les changements sont de plus en plus rapides et même parfois surprenants! La clé réside dans l’ouverture. Les gestionnaires doivent être ouverts à la rencontre et à la collaboration, ouverts

à découvrir les idées en émergence, ouverts à se remettre sans cesse en question et donc à innover. D’autre part, la capacité à s’asseoir afin d’établir une stratégie pour les 5 à 10 prochaines années est un élément fondamental à considérer que ce soit pour une expansion, une diversification ou un transfert. Les relations. Pourquoi les gens sont-ils intéressés à travailler en horticulture? Mon humble avis : pour le plaisir! Les entreprises performantes gardent leur personnel sans trop de

difficultés grâce à des relations harmonieuses et une ambiance agréable. Les études en management prouvent ainsi que la qualité des relations affecte directement la motivation et donc la productivité jusqu’à 30 à 50 %! Les patrons bougons peuvent se tirer dans le pied, avec des conséquences financières qu’ils ne pourraient même pas soupçonner... en faisant fuir leurs collaborateurs et leurs clients! Qu’on se le dise, la gestion c’est quand même des chiffres, mais bien plus encore!


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 19 novembre 2015 - C39


C40 - Jeudi 19 novembre 2015 - Gestion et Technologie Agricoles


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.