10 /06/11
Le mot de la semaine L’histoire (véridique) de la bannière bébé Romain D : « Salut mec, tu t’appelles comment ? » Romain F : « Romain. Et toi ? » Romain D : « Romain » Romain F : « Cool » Romain D : « Ouais. Tu t’y connais en digital ? » Romain F : « Bah pas trop. J’suis plutôt tradi jtavoue. Mais j’suis chaud d’my mettre. » Romain D : « Ok. Moi jkiffe le cinéma, les scénarios... J’écris des trucs. C’est quoi qui te branche toi ? » Romain F : « Moi j’fais de la 3D. Vu que jsuis redac’, ca me sert à que dalle, mais bon, j’fais ça pour moi. J’craque aussi pas mal de jeux. » Romain D : « Putain j’ai plus joué depuis un bail, mais j’ai saigné toutes les consoles il fut un temps... On se voit pourquoi exactement ? » Romain F : « On a un truc à faire pour l’INPES. Sur les risques domestiques j’crois. » Romain D : « C’est quoi ça l’INPES ? » Romain F : « J’sais pas.» Romain D : « Ya ptet moyen d’se marrer non ? » Romain F : « Ouais. Toute façon jsuis en stage, alors j’ai rien à perdre mec. » Romain D : « Dans ce cas on se fait plaisir. Viens on mélange tout skon kiffe. » Romain F : « Un truc en 3D, avec un scénario ?» RomainD : « Plusieurs scénarios... » Romain D et F : « Un jeu vidéo. » Romain D : « Mais dans une bannière ». Romain F : « Ca se fait ?» Romain D : « J’sais pas. » Romain D et F : « Cool »
Merci le digital.
Romain D et Romain F, DDB° Paris
“on en parle” Nuage révolutionnaire NDLR : Lundi, Steve Jobs a présenté iCloud. Grâce à ce nouveau service, les données des utilisateurs d’Apple seront stockées sur Internet et non plus sur leur disque dur. Jusque là, rien de nouveau ; mais iCloud remplira également la fonction de synchronisation en push. Plus besoin de synchroniser son iPhone, puisque les contenus reliés à un compte iCloud seront automatiquement transférés aux terminaux qui lui sont attachés. Avec iTunes Match, les internautes, moyennant 25$ par mois, pourront « clouder » toutes leurs musiques, peu importe leur origine – certains parlent déjà de « blanchiment » du téléchargement illégal. En échange, Apple pourrait verser jusqu’à 150 millions de dollars par an aux maisons de disque. « Rien d’extraordinaire : Apple ne fait que rattraper son retard (d’au moins 2 ou 3 ans) sur Google (Gmail et Google doc), Amazon et les autres services comme Dropbox ou LiveMesh. » « Quid de la dépendance énorme des usagers à la bande passante, et aux hébergeurs ? » « iCloud va donner toute sa puissance au maître-mot des chantres du digital : atawad - accéder au contenu depuis n’importe quel terminal, n’importe où et n’importe quand. » « Une fois de plus, ce service d’Apple, plus simple et plus ergonomique, va jouer une rôle d’accélérateur dans la diffusion de la technologie au grand public. En se concentrant sur les applications et non sur les données, dans un système Apple entièrement intégré, iCloud facilite énormément la tâche de l’utilisateur. »
la bonne idée A chacun son album Le contexte : L’industrie de la musique commence à repartir et à utiliser de plus en plus les nouveaux médias pour promouvoir et vendre ses artistes. Il est d’ailleurs de plus en plus compliqué d’émerger face aux mastodontes de la pop et à la pléthore de nouveaux talents. La problématique : Comment faire pour créer un bouche-à-oreille positif autour du groupe Kaiser Chiefs et récompenser en retour les internautes qui parlent de l’album ? L’insight : Un vrai fan se fait toujours sa petite compilation avec ses titres préférés. L’idée : Donner l’occasion aux fans du groupe Kaiser Chiefs de devenir producteur de musique et d’éditer eux-mêmes leur propre album du groupe. Le groupe a enregistré une vingtaine de titres. L’internaute doit choisir parmi eux une dizaine pour créer l’album, lui donner sa couleur et son unité. Puis, il crée la pochette de son album et il ne lui reste plus qu’à le promouvoir et le vendre grâce à une page web dédiée. Et bien sûr pour chaque album vendu, l’internaute touchera 1£. Une opération de crowdsourcing très simple mais diablement efficace. Le plus : Autant de versions de l’album que d’individus, donc autant de nouveaux albums à acheter. Malin. Le site : http://www.kaiserchiefs.com
la moins bonne idée Science-fiction sans connaissance n’est que ruine de la marque
Pour faire la pub de ses T-shirt Star Wars et créer du trafic sur sa page Facebook, Celio a décidé de mettre le paquet avec un grand jeu digital : « Galaxie Celio – jusqu’où irez-vous ? ». Dans le teaser, on nous indique que l’on pourra gagner de nombreux « cadeaux Star Wars » - figurines, maquettes de vaisseaux, et bien sûr les fameux T-shirt Celio. De quoi allécher n’importe quel geek fan de science-fiction… Mais lorsque l’on décide de s’adresser à une population aussi spécifique, encore faut-il la connaître un minimum, maîtriser sa culture et ses codes. Or, dans la vidéo de Celio, on ne découvre ni un X-Wing ni un Faucon Millenium, mais un vaisseau spatial 3D… tout droit sorti de la série Battlestar Galactica. Rien à voir avec l’univers Star Wars, donc. Une erreur peut-être insignifiante pour le profane, mais franchement grossière pour un fan de SF. « Chez Celio, pour la promo de leurs T-shirt Star Wars, ils utilisent un Viper de BSG. Tout va bien », « FAIL », « outrage » : les tweets sarcastiques se multiplient… sans parler des commentaires sur la page Facebook et des parodies (Cf. l’image ci-dessus). Plutôt que d’en rire ou de s’excuser, la marque finit par supprimer la vidéo sans répondre aux commentaires. Silence radio. Jusqu’à ce qu’une nouvelle vidéo soit finalement postée, avec un vaisseau estampillé celio*, visiblement réalisé en flash et en deux jours: « les mecs sur Youtube SANS budget Pub font largement mieux… ». Dur. Une campagne digitale réussie est une campagne intégrée, qui nécessite un investissement conséquent à la fois en termes de temps et d’argent (comprendre l’univers de la SF, ou bien acheter les droits Star Wars…), et non un dispositif annexe qui arrive comme un cheveu sur la soupe… Au risque de donner l’image d’une marque qui essaye de se faire passer pour une personne qu’elle n’est pas. La page Facebook : http://www.facebook.com/celio.officiel
à découvrir Geekland Le plus grand salon mondial du jeu vidéo s’est tenu cette semaine à Los Angeles. L’Electronic Entertainment Expo, ou E3, est LE rendez-vous annuel à ne pas manquer entre les constructeurs, les éditeurs, les développeurs et les joueurs. Sur le site, on retrouve des trailers éblouissants (Far Cry, Skyrim, The Old Republic…), des interviews, des must-see (présentation de la nouvelle Playstation Vita) et les vidéos des conférences des plus grands éditeurs. Ainsi, Nintendo a mis en avant sa nouvelle console, la Wii U, dotée d’une manette tactile, d’un micro et d’une caméra. Zelda, Tomb Raider, Mass Effect, The Elder Scrolls... En misant sur les séries déjà existantes voire très anciennes, le salon a donné à l’ensemble des commentateurs un sentiment de déjà-vu, comme si l’industrie peinait à se renouveller et se concentrait sur une réinvention nostalgique des succès d’antan... Le site : http://www.e3expo.com/ Le trailer de Far Cry : http://bit.ly/j7EStj La vidéo du 25eme anniversaire de Zelda : http://bit.ly/mjbmDC Le trailer de Elder Scrolls V - Skyrim : http://bit.ly/jJyTsy
le digital est partout L’application de la semaine DoubleTwist est l’équivalent d’Itunes pour Android. Cette application media a présenté cette semaine une innovation remarquable : DoubleTap. En utilisant la technologie NFC (Near Field Communication, très utilisée pour les paiements mobile), DoubleTap permet désormais à deux téléphones de partager un fichier non d’un simple clic… mais d’un simple frottement. Imaginons que votre pote écoute sur son mobile une musique que vous appréciez particulièrement : il suffit de coller votre téléphone quelques secondes sur le sien pour que la musique se transfère automatiquement. Aussi simple qu’un handshake, selon certains blogueurs, cette technologie ouvre des perspectives fascinantes pour le partage de données digitales dans le monde réel. La vidéo : http://bit.ly/lBAx98
Les marques agissent Billboard interactif Pour son client McDonald’s, DDB Stockholm a repoussé les frontières qui séparent encore digital et réel. En plein cœur de la capitale de la Suède, une partie de Pong se déroule sur un écran géant. Qui y joue ? Les badauds, à l’aide de leur smartphone. Pour cela, nul besoin de télécharger une application : il suffit de se rendre sur le site picknplay.se. Après vous avoir géolocalisé, on vous propose de choisir un produit McDo (Cheesburger, McFlurry…). Si vous parvenez à tenir plus de 30 secondes sur le billboard, McDonald’s vous offre ce produit et vous indique où se trouve le restaurant le plus proche, afin que vous puissiez y récupérer votre gain. L’opération a le mérite d’être simple (le jeu est connu de tous, l’engagement demandé est faible) et stimulante (je préfère « gagner » mon coupon en jouant sur un billboard géant que simplement le découper dans le journal). La prouesse technologique offre à l’utilisateur une expérience d’interaction réel / digital inédite et grandeur nature. La vidéo : http://bit.ly/jFlWKx
le www. de la semaine You Tify
Quel est le premier service d’écoute de musique en ligne ? Deezer, Spotify, LastFM, GoomRadio, MusicMe, Jiwa... et bien non c’est Youtube. Pour un groupe, il est impensable de ne pas mettre en ligne son clip sur le site de partage de vidéo qui a remplacé MTV dans les habitudes culturelles des teens. Mais pour écouter de la musique en boucle, Youtube n’est décidément pas pratique malgré les services proposés comme les listes de lecture, en comparaison des sites comme Spotify. Et bien pourquoi ne pas mixer le contenu vidéo de Youtube et les interfaces pratiques des services de musique en ligne ? C’est exactement ce que fait Youtify. Youtify est le parfait exemple de l’innovation en matière de digital mash up : mixer les usages et les services. Le site : http://www.youtify.com/
la vidéo culte Lady Nokia A l’occasion de la sortie de son nouveau modèle, le N8 Pink, Nokia a décidé de secouer ses équipes de com’. Visiblement lassée des campagnes fades et mainstream du « connecting people », la marque s’est voulue innovante avec un clip très girly, le téléphone étant dédié aux femmes et surtout aux filles. Mais quels codes publicitaires peut-on bien utiliser lorsque l’on veut s’adresser aux jeunes filles ? Voyons voir… Prenez des figurines Barbie, saupoudrez-les allègrement de rose bonbon, et agitez le tout avec un peu de Lady Gaga - une musique dreamy mais rythmée, une chorégraphie mécanique et troublante… Vous obtenez un clip qui n’est pas sans rappeler le « Minou tout doux » de Veet il y a quelques semaines... Un changement radical dans la stratégie de communication, mais dont on ne comprend ni le rapport au produit, ni le rapport à la marque… Ah si : le rose. Forcément. La vidéo : http://bit.ly/iMAGOk
incroyable
47% des journalistes déclarent utilisent Twitter comme outil de collecte et de vérification de l’information publiée.
Source : quatrième enquête annuelle sur le journalisme numérique, Journal du Net.
news du monde digital _ Deezer limité_
La plateforme de streaming musical abandonne l’écoute de musique gratuite et illimitée, et suit les traces de son concurrent Spotify en cédant aux demandes des maisons de disques. Désormais, seules quelques heures de musique par mois seront gratuites.
_ Hadopi accélère_
L’Hadopi a envoyé quelques 400.000 premiers avertissements depuis son lancement en octobre 2010, selon Le Figaro. En décembre dernier, elle en était à 70.000.
_ Le livre des visages_
Facebook identifie désormais nos amis par reconnaissance faciale : lors de l’ajout de photos, le site suggère de «taguer» les amis dont il a reconnu les visages. Pour certains, c’est une nouvelle preuve que Facebook rogne discrètement sur la vie privée de ses utilisateurs.
_ La téléphonie en ligne décolle_
Aux Etats-Unis, 24 % des internautes adultes ont déjà téléphoné en ligne via Skype ou un autre service de ce type, indique une étude du Pew Research Center menée entre avril et mai. Chaque jour, 5 % des internautes passeraient des appels en VoIP. En comparaison, en 2007, 8 % des internautes disaient avoir déjà passé des appels en ligne, et chaque jour 2 % seulement des internautes étaient sur Internet en train de de le faire.