26 /03/10
Le mot de la semaine Design/Digital Design est de ces mots dont la signification est pour le moins vaste. On ne peut pas simplement parler de design sans ajouter “produit”, “packaging” ou encore “graphique”... Et pourtant, fondamentalement, l’exercice est toujours le même. Absolument tout ce qui nous entoure est pensé, étudié, dessiné... Dès notre réveil, le sachet de thé que l’on trempe et la tasse dans laquelle on le trempe, brosse à dents, évier, vêtements, brochures, voitures, panneaux de signalisations, etc. Chaque chose et ses détails ont fait l’objet de longues réflexions, de réunions de présentation, de retravail, pour arriver au design et au résultat final. Le design d’une marque, c’est l’expression graphique de cette marque, le premier signe qu’elle émet et qui est perçu par le consommateur. Le design d’une marque, c’est ce qui la définit aux yeux du monde... Alors, quand le design se frotte au digital, il devient design “interactif”, il doit être esthétique et fonctionnel, soit ! Mais aussi résoudre des problèmes de navigation, d’ergonomie, de fluidité et de limpidité... Il doit être l’architecte de la nouvelle vitrine des marques et mettre la forme au service de la fonction... Et, tout cela, sans jamais être plus bruyant que le message qu’il véhicule. Certains diront qu’ils ont déjà entendu ça quelque part… Finalement, faire du design digital, c’est tout simplement faire du design. Le design, c’est la quête permanente de sens, de pertinence, de simplicité, d’ergonomie, d’esthétique, d’innovation, de perfectionnisme… Et tout ça pour arriver à quelque chose d’évident. Car le vrai défi, c’est d’arriver à l’évidence… À un résultat si naturel qu’on ne peut plus l’imaginer autrement. Le design doit être utile et non intrusif, clair et dénué d’ambiguïté. Il doit être essentiel et se passer du superflu. Le design doit être l’identité d’une marque dans sa plus simple expression… Ou l’accompagner le plus harmonieusement possible. Et, comme toujours, le paradoxe de la modernité c’est que toutes les questions que nous nous posons aujourd’hui sur le futur du design et son nouveau terrain de jeu numérique trouvent leur écho ainsi que certaines réponses dans le passé. Form follows function. Louis Sullivan (1896). Less is more. Ludwig Mies Van Der Rohe (autour de 1930) Good design is as little design as possible. Dieter Rams (1980) Alors vive l’avenir, vive le digital et vive le design. Tashi Bharucha (Design Less, nouvelle entité de design de marque de DDB°)
“on en parle” Benetton : « It’s my time » NDLR : Benetton a mis en place une plateforme de casting en ligne reposant sur la libre participation pour recruter les prochains ‘mannequins’ de ses campagnes 2010. Après 36 jours et plus de 65.000 aspirants d’âges et d’origines diverses, les internautes ont élu vingt participants, qui se retrouveront à New York pour commencer leur carrière d’icône de la Marque. H.L : « Enfin des gens, des vrais. Quelle bonne idée ce casting qui correspond parfaitement aux valeurs de la marque ! » A.S : « Bravo à celles et ceux qui ont gagné le concours… J’aurais vraiment aimé être à votre place… » F.A : « J’ai voulu créer mon profil dès le début du concours… Mais le site était trop ‘lourd’ et ce n’est qu’après avoir essayé chaque jour pendant un mois que j’ai réussi à m’inscrire ! Et c’était trop tard, il y avait déjà des candidats avec des dizaines de milliers de votes. » S.A : « Félicitations à vous tous. Je n’ai pas reçu assez de vote, mais j’espère que ce sera bon pour la prochaine fois ! Merci Benetton pour cette expérience riche en émotions et en rencontres. » Le site : http://casting.benetton.com/
la bonne idée Madame Tresesti (360) soigne votre karma digital Type de communication : Campagne digitale. Le contexte : Les opérateurs ‘historiques’ de téléphonie mobile doivent faire face à l’arrivée de nouveaux acteurs issus de l’univers digital. De plus, avec l’avènement des media sociaux, ils assistent au développement de nouveaux usages qui modifient durablement la perception des terminaux mobiles. Face à ces évolutions, Vodafone lance Vodafone 360, son nouveau service de convergence mobile / media sociaux, avec l’ambition de devenir une plateforme de référence. La problématique : Comment démontrer que le service de convergence offert par Vodafone 360 est utile voire nécessaire ? L’insight : « Je suis addict aux media sociaux, ils reflètent toute ma vie, mais il faut bien admettre que parfois j’ai un peu de mal à gérer tous mes contacts ! » L’idée : Madame Tresesti, « voyante », vous permet de faire un bilan de votre « karma » digital et relationnel en utilisant les données de vos réseaux sociaux facebook, twitter et linkedin. Dans un univers très certainement inspiré de Matrix, elle souligne vos faiblesses en terme d’utilisation de ces réseaux (amour, amitié, influence, relations professionnelles…), se mêle de ce qui ne la regarde pas et prodigue avec talent des conseils pertinents sinon amusants. Le plus : Une démonstration ludique et captivante de l’intérêt de la convergence. Le site : http://www.madametresesti.com/
la moins bonne idée Womanity dans le flou
À l’occasion de la journée de la femme Thierry Mugler a lancé Womanity, une plateforme d’expression publique, véritable hymne à la féminité, qui se propose de (re)définir par l’ensemble des contributions de la communauté – féminine – ce qu’être une femme veut dire aujourd’hui. L’initiative de la Marque est d’autant plus louable que celle-ci n’est que peu présente sur le site, et qu’elle laisse entendre qu’il ne s’agit pas de faire la promotion de ses produits, mais uniquement de rallier les femmes du monde entier autour d’une cause… Thierry Mugler a pour ambition de réunir deux millions de membres avant la fin 2010, et compte y parvenir grâce à un partenariat contracté avec MSN et à la déclinaison de sa plateforme en sept langues. Mais force est de constater que le lancement n’a pas encore massivement séduit : on compte moins de 800 fans sur la page facebook, et 60 followers sur twitter. En effet, si la démarche est poétique sur le papier, sa finalité reste très floue, et Womanity, site plus contemplatif que militant, peine à engager sa cible. La réalisation quant à elle ne manque pas de créativité mais s’avère très erratique : entre une ergonomie peu intuitive et des contenus de qualité et de pertinence très disparates, on se retrouve dans un univers assez confus qui n’incite pas vraiment à la participation. On peut aussi s’interroger sur l’objectif business de Womanity : si tant est que le site arrive à réunir deux millions de membres, sera-t-il toujours question de « gratuité du geste » ? L’intérêt d’un tel dispositif pourrait être d’utiliser les contributions comme réservoir d’insights, de trouver des ambassadeurs de Marque, et/ou de l’utiliser comme plateforme de lancement pour de nouveaux produits sous le sigle Womanity (car, oui, c’est une marque déposée par Thierry Mugler). In fine, quelle est la valeur ajoutée pour l’utilisateur ? Est-il possible d’avoir confiance dans un ‘projet’ aussi peu défini ? Le site : http://www.womanity.com/
à découvrir Wolfram Alpha répondra, un jour, à toutes vos questions
Depuis les premières calculatrices mécaniques de Pascal, l’homme a toujours rêvé d’avoir, un jour, un superordinateur qui puisse répondre à toutes ses questions. C’est avec cette idée en tête que le mathématicien, physicien et informaticien de génie Stephen Wolfram (docteur en physique des particules dès l’âge de 20 ans) construit son projet Wolfram Alpha. Il s’agit en fait d’un moteur de recherche « intelligent », car capable de comprendre vos requêtes en langage naturel pour y répondre avec justesse. C’est en s’inspirant de ses recherches en « systèmes complexes », alors menées pour tenter de percer différents degrés de complexité dans la nature, que Wolfram a mis au point plus de 50.000 algorithmes et modèles pour organiser sémantiquement quelques 10 billions de données (le tout tenant sur plus de 5 millions de lignes de code)… Un travail titanesque, couvrant nombre de domaines (mathématiques, physique, sport, musique, généalogie, géographie, etc etc…), pour une ambition unique : « rendre tout le savoir calculable ». Précisons qu’il ne s’agit pas d’une menace directe pour Google, puisque, à la différence de ce dernier (au même titre que les autres moteurs de recherche), celui-ci délivre une réponse exacte et non pas une liste de liens vers des sites Web selon leur popularité. Wolfram Alpha entre par contre en concurrence évidente avec Wikipedia et pourrait, à terme, le supplanter. Si le moteur est encore jeune et en développement, vous pouvez dores et déjà le tester (seulement en anglais pour le moment), et admirer ses capacités en lui demandant par exemple : « Est-il intéressant de déménager de New-York à Boston quand on a un revenu de 35.000 USD ? ». Ou encore le questionner sur les mystères de l’univers… Le site : http://www.wolframalpha.com/ Le Blog : http://blog.wolframalpha.com/
le digital est partout Foursquare : la carte de fidélité géolocalisée
Ce début d’année est résolument marqué par l’émergence de services de géolocalisation mobile s’appuyant sur l’intelligence collective de leur communauté. Surfant sur cette tendance, Foursquare pourrait bien devenir le nouveau phénomène du Web. Son principe est simple : chacun peut librement informer le service du lieu où il se trouve et l’évaluer en laissant un commentaire, partageable sur twitter et facebook. L’ensemble des contributions spontanées constitue un recueil d’avis et de conseils bien pratiques dès lors que vous vous informez auprès de personnes de confiance. Et si des plateformes proposant des services similaires existent déjà (Dismoioù, Aroundme…), Foursquare se démarque avant tout par un système de points et de badges à collectionner. Outre un aspect ludique somme toute relatif (on peut devenir le « maire » d’un endroit en se loguant plus que les autres), Foursquare permet surtout aux marques de mettre en place des stratégies de prescription, de fidélisation, de promotion, de monitoring comportemental et de conversation. Starbucks est, par exemple, présent sur ce réseau et récompense ses clients fidèles en leur offrant un badge à son effigie... Si l’offre de la Marque n’est pas encore très séduisante, elle témoigne d’une volonté de créer de nouvelles interactions avec le consommateur pour entretenir la conversation jusque sur le lieu de consommation. Gageons que les marques n’ont pas fini d’utiliser Foursquare. Le site : http://foursquare.com/
Les marques agissent McLaren carbure aux telemetrics
Lors des grandes compétitions sportives, la qualité de la retransmission est capitale et plus les fans ont de données, plus ils apprécient les performances et ils s’immergent dans l’action. Et pour diffuser des contenus complémentaires et ciblés selon les attentes des fans, sans vampiriser l’espace de la TV, quoi de mieux qu’un ordinateur ? McLaren a donc mis sur pieds un dispositif sur son site qui permet d’obtenir en live, lors d’un Grand Prix, des informations sur son écurie et ses deux champions Lewis Hamilton et Jenson Button. Tout est donné, rien n’est négligé : vitesse, pression des pneus… conversations entre l’équipe des stands et les pilotes avant, pendant et après la course. Si le lancement de cette plateforme s’est fait a priori discrètement, les aficionados des sports motorisés ne sont pas passés à côté : lors des tours d’essais du Grand Prix de Bahreïn, le site a enregistré 60.000 visiteurs uniques et plus de 100.000 lors de la course elle-même. Les internautes se sont transmis l’information sur twitter et une fois sur le site, ils y passaient en moyenne 30 minutes. Et parce que tout le monde n’a pas accès à un ordinateur lors d’un grand événement sportif (dans un pub, sur la piste…) la Marque a développé une version mobile qui a séduit 15.000 personnes durant la même période. Si c’est une première pour le monde de la F1, cette initiative n’est pas la première du genre : il suffit pour cela de regarder le projet Area 22 de Guinness et de l’équipe de rugby d’Irlande qui consiste à placer des puces RFID (émetteurs – récepteurs) absolument partout (ballon, joueurs…) pour obtenir un ensemble de statistiques en temps réel donnant une nouvelle dimension aux matchs. Il sera bientôt possible de connaître la vitesse précise du ballon ovale, sa trajectoire, de savoir quel joueur court le plus vite, le plus longtemps, brûle le plus de calories… On peut penser que ce type de technologie risque, à terme, de détériorer la nature même du sport où elle est appliquée. Peut-être, mais les réactions des spectateurs les plébiscitent. Et il ne s’agit actuellement que de nourrir la curiosité des fans. Le site : http://mclaren.com/home
le www. de la semaine Volkswagen Fox from the inside
Pour promouvoir la nouvelle version de sa petite Fox, modèle économique qui prend la succession de la Lupo, Volkswagen a développé un site qui met vraiment tout à l’envers : c’est telle une chaussette retournée que vous découvrez la voiture, le site présentant l’intérieur du véhicule à l’extérieur. Le dispositif est d’une simplicité étonnante, voire envoûtante : on se surprend à ‘manipuler’ la voiture, à la retourner avant de la remettre à l’envers. L’un dans l’autre on est poussé à cliquer sur les différentes parties de la voiture pour en découvrir les spécificités. Une belle astuce pour mettre en avant les points forts de la Fox, qui ne mise pas sur le design, mais sur son habitacle et le savoir faire de la Marque. Et c’est aussi un joli pied de nez aux déboires que le véhicule avait rencontré en 2008 (rappel de près de 500.000 unités pour des raisons de sécurité, liées à problème de conception des sièges arrières). Le site : http://www.foxfromtheinside.com/
la vidéo culte Absolut / Spike Jones – I’m here
En produisant le nouveau moyen métrage de Spike Jones – I’m here – Absolut Vodka s’associe à une vision sensible de la modernité qui ne joue pas la carte d’un monde néo-futuriste. Le film raconte « A love story in an Absolut world » soit l’histoire d’amour de deux robots dans le monde d’aujourd’hui. La Marque a créé l’événement en invitant quelques 700 personnes au pavillon Ledoyen pour une soirée d’inauguration : dans un décor insolite marqué par des circuits informatiques et des arbres dessinés en codes numériques, les invités ont découvert un conteneur reconverti en salle de cinéma de quatorze places, et mobile. Ainsi, I’m here, pourra être découvert ici et là tout au long de l’année… Jusqu’au 29 mars sur le parvis du Centre Pompidou, la salle itinérante rejoindra ensuite la verrière du 104 du 4 au 16 mai pour finalement poursuivre son voyage dans d’autres villes de France durant l’été. Les séances sont gratuites, il suffit d’aller retirer les billets sur place. Du dispositif en lui-même au message du film – la technologie peut être émouvante – Absolut signe une production de contenu ambitieuse (présentée au Sundance Festival) qui contribue à renforcer son image de Marque, et s’inscrit dans la lignée de ses activités de mécénat débutées dans les années 80 avec des artistes tels que Jurgen Teller, Keith Haring ou encore Andy Warhol. Le site : http://www.imheremovie.com/fr/
incroyable
35
C’est l’âge moyen des joueurs de jeux-vidéos dans le monde, qui y consacrent chaque semaine en moyenne
18h
Avec l’arrivée des nouvelles consoles grand public, les femmes représentent désormais
2/5 des joueurs.
news du monde digital _ Google quitte la Chine_
Ou du moins redirige les internautes chinois vers sa plateforme de Hong Kong, qui elle, n’est théoriquement pas censurée. Dans la pratique, c’est loin d’être le cas. Et si la firme de Mountain View a annoncé souhaiter conserver ses bureaux en Chine pour entretenir certaines activités, aucun communiqué n’indique clairement quelles sont les intentions des deux parties. Ce manque de transparence agace les internautes, qui vont jusqu’à douter de la sincérité des motivations avancées par Google, et ravit Baidu, le moteur de recherche chinois, qui, désormais sans concurrent, a vu son action grimper en flèche. _ Le Vatican tweet_
Pensez-vous que nous verrons un jour le Pape sur twitter ? Dans tous les cas, le Vatican a récemment ouvert des comptes dans différentes langues pour diffuser des informations relatives à la vie de l’Église et pour communiquer en période de crise (cf. le dossier des abus sexuels). _ Offrez des applications iPhone_
Il est désormais possible d’offrir à un tiers une application iPhone directement depuis la plateforme d’Apple. Pratique !
_ Les Pages Blanches font peau neuve_
Après le rachat de 123people (moteur de recherche d’individus) la semaine dernière, le site des Pages Blanche lance une nouvelle version permettant d’obtenir dans la liste des résultats les profils liés aux réseaux sociaux (facebook, twitter, linkedin, Copainsdavant…). Un outil dorénavant efficace qui ne trouvera de limite que dans la volonté de certains à ne pas être « fichés », ce qui est possible via une simple demande. _ Hacker Croll en prison_
Une enquête conjointe du FBI et de la police française a permis d’arrêter Hacker Croll, un français de 25 ans, qui avait piraté twitter l’été dernier. S’il n’avait causé aucun dommage au service, il avait publiquement mis en ligne des documents internes à la société pour démontrer son « exploit ». Mieux vaut être discret… _Streets of the Internet_
Streets of the Internet propose d’acheter des rues, maisons ou autres constructions… Si l’espace que vous avez acquis gagne en fréquentation, il prendra de la valeur et vous pourrez le revendre avec une plusvalue. Une idée amusante qui pourrait bien intéresser des marques.