L'histoire du brésil au mondial

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Replongez-vous dans les 20 plus grands matchs du Brésil en Coupe du monde

ALEXANDRE SEBAN

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Le Brésil et ses stars, mais aussi leurs adversaires, ont marqué l’histoire de ces tournois depuis plus de cinquante ans. Afin de vous remémorer dans le détail les grands moments du parcours brésilien et de vous faire revivre les plus belles actions et les plus beaux buts de la Seleçao, Alexandre Seban, journaliste de sports et passionné de foot depuis toujours, s’est replongé dans les archives du Mondial et a sélectionné le meilleur du Brésil en Coupe du Monde.

ISBN : 978-2-8041-8923-5

COUMON

L’histoire du brésil au mondial

Les Coupes du Monde et leurs grands matchs sont entrés dans la mémoire collective à la fois des passionnés, mais aussi des supporters d’un soir. Le Brésil, à travers ses 20 campagnes, a fait rêver le monde entier. Pelé, Garrincha, Socrates, Zico, Romario, Bebeto, Ronaldo et Ronaldinho sont des noms qui résonnent dans l’inconscient collectif et qui évoquent à eux seuls le football.


L’HISTOIRE DU BRÉSIL AU MONDIAL 20 MATCHS DE LÉGENDE DE PELÉ À NEYMAR ALEXA ND R E

S E B AN


Chez le même éditeur ASEP, Entraîner les jeunes footballeurs. DELLAL A., De l’entraînement à la performance en football. DELLAL A., Le foot en 7 langues. DELLAL A., Une saison de préparation physique de football. DRUT B., DUHAUTOIS R., 20 questions improbables sur le foot. KUPER S., Témoignages et anecdotes des stars de la planète foot. KUPER S., SZYMANSKI S., Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le plus. Et autres mystères du football décryptés.


Avant-propos

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a Coupe du Monde FIFA est née en 1930 en Uruguay. Son fondateur, le Français Jules Rimet, avait à l’époque bataillé pour organiser ce nouvel événement du sport mondial, mais y était parvenu in extremis. Toutes les équipes affiliées à la FIFA sont pourtant invitées à participer à la compétition, mais seulement treize d’entre elles acceptent l’invitation, neuf du continent américain et quatre du continent européen.

Le Brésil choisit de se rendre à cette nouvelle compétition. À l’époque, la patrie de Pelé n’est pas encore la grande nation de football qu’elle deviendra ensuite. Les premières éditions sont délicates pour les Brésiliens et il faut attendre 1938 pour voir la Seleçao briller au Mondial français. Le Brésil termine 3e et offre au monde sa première vraie grande star au nom de roi, Leonidas. S’il n’est pas roi, il partage avec son homonyme spartiate sa bravoure et son courage. La Coupe du Monde n’est évidemment pas organisée durant la seconde guerre mondiale et son histoire reprend en 1950, au Brésil. C’est là que commence vraiment la grande histoire de la Seleçao en Coupe du Monde. Et ce n’est pourtant pas avec une victoire, mais avec une défaite historique à domicile au stade Maracana, que le peuple brésilien va verser ses premières larmes. En 1954, le Brésil fait rêver les fans du monde entier, mais trouve plus fort que lui en la grande Hongrie de Puskas et Kocsis. Puis vint le Mondial suédois et la naissance d’un roi, Pelé. Lui, et surtout les siens, confirment en 62 au Chili avant de s’effondrer au pays de sa majesté la reine d’Angleterre en 66. La faute à des Hongrois malins et un Portugal aussi agressif que performant.

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En 70, c’est le retour du roi. Pelé, dans une dernière samba, revient et balade l’Italie en finale. Mais, « el rei » s’en ira définitivement pour une retraite bien méritée et les éditions 74 en Allemagne de l’Ouest puis en Argentine en 78 sacrent de nouveaux souverains. Alors que le football devient religion mondiale, le Brésil envoie ses nouveaux prophètes aux « Mundial » espagnol et mexicain en 82 et 86. Mais les messies, Socrates et Zico, ne sont là que pour prêcher le beau football et non la gagne. Et le Brésil se morfond encore dans la défaite. Un sevrage de victoire qui se poursuit en 90 en Italie avant de prendre fin aux États-­Unis en 1994. Si la Seleçao de Parreira et Zagallo, duo de sélectionneurs convertit à la rigueur tactique européenne, n’est pas belle, au moins elle gagne. Après vingt-­quatre ans de Saudade, Romario fait danser toute la nation carioca et pauliste. Enfin le Brésil revient pour dominer le monde. Mais une crise de stress (?), d’épilepsie (?) va tétaniser le nouveau phénomène sud-­américain, Ronaldo, en 98 en finale et laisser Zidane triompher. Remis de ses émotions et blessures, Ronaldo emmène avec ses 8 buts le Brésil au cinquième sacre, en 2002, avant de s’effondrer, en 2006, en quart de finale contre cet ange de Zidane. Enfin, en 2010, la Seleçao croit en ses nouvelles stars, Kaka, Robinho et Luis Fabiano, pour reconquérir son bien en Afrique du sud, mais les Pays-­Bas en décident autrement. L’histoire d’amour du Brésil et de la Coupe du Monde s’est donc faite de joie, de roi, de buts, de larmes, de stars, de triomphes, de défaites. Cette histoire a sacré un homme, Pelé, au rang de roi, et sa tunique dorée, celle de la Seleçao, au statut d’étendard du football. Jamais le Brésil n’a manqué un Mondial. Il l’accueillera même une seconde fois en juin 2014. Avant cela, il est temps de se replonger dans les grandes heures de cette histoire d’amour. En voici les 18 plus beaux chapitres… Alexandre Seban

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COUPE DU MONDE 1986

Mexique. Guadalajara, Stade du Jalisco. 21 juin

Quart de finale

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« L’autre » Brésil en demi-­finale

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’équipe de France, tant comparée à son adversaire, a tenu tête à Socrates et consorts jusqu’au bout des 120 minutes (1‑1). La séance de tirs au but, à la fois intense et dramatique, lui a réussi (4 t.a.b à 3). Le Brésil de Santana, si beau, ne gagnera donc jamais le Mondial.

C’est un combat fratricide qui se déroule devant 65 000 spectateurs au stade du Jalisco. Un combat qui aurait dû avoir lieu quatre ans plus tôt, lors d’un autre « Mundial », en Espagne, mais qui n’a malheureusement pas eu lieu, la faute à Paolo Rossi et ses champions du monde italiens. Ce combat, entre deux équipes aux ressemblances troublantes, aux armes quasi identiques, au jeu si beau, vif, intense, offensif et dirigé par des génies, Platini et Socrates. Ce combat, oui, on le regrette, aurait été encore plus beau en 1982 tant les artistes étaient alors en pleine force de l’âge, puissants, vigoureux, frais. Mais non, ce combat est arrivé à Guadalajara, et il a quand même été beau dans un Mondial qui parfois a pris des allures de celui disputé seize ans auparavant sur ces mêmes terres mexicaines. Les deux plus belles équipes de 82 auraient méritées la finale du Mondial espagnol, mais se retrouvent en quarts au Mexique. « Ce match arrive trop tôt » a dit le capitaine de cette Seleçao, Edinho, avant la rencontre. Qu’importe, il aura bien lieu et « proposera un spectacle jamais vu » a poursuivi le joueur de 29 ans. Cet expérimenté arrière-­central, qui balade ses crampons pour la troisième fois en phase finale de Coupe du Monde après 78 et 82, sait que la tâche est ardue pour la Seleçao. « Le jeu des Français est brésilien. Ils adorent le ballon, ils aiment le faire circuler. Je pense que nous serons favoris parce que nous serons chez nous à Guadalajara. Mais

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Mexique. Guadalajara, Stade du Jalisco. 21 juin

Patrick Dessault après la rencontre, et si nous n’avons pas gagné, je pense qu’avant tout, c’est à nous que nous devons nous en prendre. Nous avions tout pour passer ce tour. Platini que je devais surveiller ne m’a donné aucun mal. J’ai même pu desserrer mon marquage sur lui sans que l’équipe ait à en souffrir. » Elzo aussi y est allé de son couplet : « Nous étions tranquilles, avions même le match en main en première mi-­temps et puis tout d’un coup, tout a basculé. Avec cette égalisation chanceuse et puis tout le reste. À mon avis, c’est Fernandez qui a retourné la situation. Il a redonné aux Français le goût du marquage et de la récupération et nous, de notre côté, nous avons peut-­être cru que tout était joué. C’est une leçon pour l’avenir. » Non cher ami, c’est une leçon pour vous-­même et vos propres regrets. Une leçon pour personne d’autre. Vous n’avez pas plus appris des erreurs de vos anciens que vos enfants n’apprendront des vôtres. Le football est comme la vie, un éternel recommencement. Les défaites, comme les guerres, frappent à chaque fois pour les mêmes raisons. C’est inévitable. Seul Zico, le grand Zico, le roi sans couronne, l’ange sans ailes, a parfaitement résumé ce match magnifique du Jalisco. « On savait à l’avance qu’il y aurait un perdant. Et surtout que ce serait un grand battu. D’un point de vue général, on ne peut pas dire que l’on ait assisté à de grands exploits individuels comme on pouvait s’y attendre. En revanche, le Brésil et la France ont étalé une maîtrise collective extraordinaire. Les deux ont voulu la victoire, ce qui n’a pas été le cas de toutes les équipes de ce Mundial. Elles ont joué pour gagner. C’est si rare. »

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Première…

Jamais avant ce Mondial 86 deux équipes ne s’étaient affrontées deux fois de suite au stade des demi-­finales. Grâce à son succès face au Brésil, la France retrouvera donc la RFA à ce stade de la compétition, quatre ans après le match mythique joué à Séville en Espagne. Beaucoup moins spectaculaire, cette rencontre tournera rapidement à l’avantage d’Allemands bien plus frais physiquement. La RFA se qualifiera (2‑0) pour jouer et s’incliner face à l’Argentine de Maradona en finale (3‑2).

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Adieu Télé…

Télé Santana n’a pas beaucoup parlé à la presse durant cette Coupe du Monde, mais s’est tout de même présenté au sortir de la défaite devant les journalistes. L’air patibulaire mais l’esprit vif, il a su faire un bon mot avec un journaliste italien de la Gazetta dello Sport : « Encore une fois le Torino s’est fait battre par la Juventus » en référence à la rivalité des deux clubs turinois et auxquels appartiennent Junior et Platini. Mais c’est surtout avec un sentiment de tristesse, de grande déception et du travail non-­ accompli que le grand Télé Santana a commencé sa conférence de presse : « C’est fini pour moi. C’est sûr, je ne serai jamais plus entraîneur national. » Et Viva Télé Santana…

La Sam… Bats

Le gardien de l’équipe de France est bel et bien le meilleur joueur de la rencontre. À lui seul, il a stoppé les attaquants brésiliens à neuf reprises dans le temps réglementaire et les prolongations. Un véritable festival. « Sincèrement, quand on réfléchit bien à toutes nos occasions de but, surtout lorsqu’on fait référence à la grande classe du gardien français, c’est le Brésil qui devrait être aujourd’hui en demi-­finale. » Les mots de Zico résument parfaitement les choses. Le dernier rempart tricolore a joué sa meilleure partie face aux Auriverde. En fait, Joël Bats symbolise parfaitement ce grand match. Il est arrivé critiqué de toute part, en forme moyenne voire médiocre avec un genou blessé. Blessé, il l’était également dans la tête tant il a « souffert » a-­t‑il dit avant la rencontre des « critiques de la presse parisienne ». Mais son souhait le plus cher était, a-­t‑il déclaré quelques heures à peine avant le coup d’envoi, de « briller » face au Brésil. Un souhait plus que réalisé monsieur Bats. Vous avez non seulement brillé, mais surtout ébloui les Brésiliens. Vous les avez tout simplement éliminés. Modeste, il refusera le rôle du sauveur : « je m’identifie au groupe et je ne me considère pas comme le héros de la rencontre », classe.

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Table des matières COUPE DU MONDE 1950

Brésil. Rio de Janeiro, Stade Maracana. 16 juillet........................................................................................ 9

COUPE DU MONDE 1954

Suisse. Berne, Stade Wankdorf. 27 juin........................................................................................... 17

COUPE DU MONDE 1958

Suède. Stockholm, Stade Rasunda. 24 juin........................................................................................... 25

COUPE DU MONDE 1958

Suède. Stockholm, stade Rasunda. 29 juin........................................................................................... 33

COUPE DU MONDE 1962

Chili. Santiago, Stade Nacional. 17 juin........................................................................................... 41

COUPE DU MONDE 1966

Angleterre. Liverpool, Goodison Park. 15 juillet........................................................................................ 51

COUPE DU MONDE 1966

Angleterre. Liverpool, Loodison Park. 19 juillet........................................................................................ 59

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COUPE DU MONDE 1970

Mexique. Mexico, Stade Aztèque. 21 juin........................................................................................... 67

COUPE DU MONDE 1982

Espagne. Barcelone, Stade de la Sarria. 5 juillet.......................................................................................... 75

COUPE DU MONDE 1986

Mexique. Guadalajara, Stade du Jalisco. 21 juin........................................................................................... 83

COUPE DU MONDE 1994

États-­Unis. Dallas, Cotton Bowl. 9 juillet.......................................................................................... 93

COUPE DU MONDE 1994

États-­Unis. Pasadena, Rose Bowl Stadium. 17 juillet........................................................................................ 101

COUPE DU MONDE 1998

France. Marseille, Stade Vélodrome. 7 juillet.......................................................................................... 111

COUPE DU MONDE 1998

France. Saint-­Denis, Stade de France. 12 juillet........................................................................................ 121

coupe du monde 2002

Corée du sud/Japon. Fukuroi, Stade shizuoka. 21 juin........................................................................................... 131

coupe du monde 2002

Corée du sud/Japon. Yokohama, Stade International. 30 juin........................................................................................... 139

coupe du monde 2006

Allemagne. Francfort, Waldstadion. 1er juillet........................................................................................ 149

coupe du monde 2010

Afrique du sud. Port Elisabeth, Nelson Mandela Bay Stadium. 2 juillet.......................................................................................... 161

coupe du monde 2014

Brésil. Fortaleza, Estadio Castelâo. 4 juillet.......................................................................................... 171

COUPE DU MONDE 2014

Brésil. Belo Horizonte, Estadio Mineirao. 8 juillet.......................................................................................... 179 198

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Les Coupes du Monde et leurs grands matchs sont entrés dans la mémoire collective à la fois des passionnés, mais aussi des supporters d’un soir. Le Brésil, à travers ses 20 campagnes, a fait rêver le monde entier. Pelé, Garrincha, Socrates, Zico, Romario, Bebeto, Ronaldo et Ronaldinho sont des noms qui résonnent dans l’inconscient collectif et qui évoquent à eux seuls le football.


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