SOS COTE D'IVOIRE

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SOS CoTE D’IVOIRE

Affery : deux jeunes Akyés AbAttus

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es populations de cette ville, dans le département d'Akoupé, étaient encore sous le choc lorsque nous les rencontrions, après la mort de deux des leurs (deux jeunes akyé), abattus à bout portant par des éléments des forces proouattara. selon les témoignages recueillis sur place, tout est parti d'une banale altercation entre un jeune Akyé et une femme malinké (dioula), plus précisément yorouba sur la place du marché local. L'origine de cette altercation serait due à une mésentente entre cette femme yorouba et une femme Akyé suite à une petite bousculade qui serait intervenue entre ces deux femmes non loin du maquis "La station". Ce qui est certain, l'altercation entre le jeune Akyé et la femme yorouba va très vite se transformer en une violence verbale, obligeant un autre jeune à intervenir pour calmer les esprits. La femme ne l'entendra pas du tout de cette oreille. très vite, elle fera appelle à trois éléments des frci, qui arrivent dare dare sur les lieux pour, selon eux, défendre leur soeur.

sans aucune explication, ces hors la loi d'Alassane Ouattara tirent à balles réelles entre les jambes du jeune Akyé qui se disputait avec la dame malinké et tentent de l'emmener de force. Ce qu'il va refuser tout naturellement. Il s'en suit une vive altercation entre des jeunes akyé venus en renfort pour soutenir leur frère et les éléments des forces pro-ouattara qui très vite se transforme en un combat de rue. un frCI est tout de suite mis à terre par un jeune du village. un autre qui suivait la lutte tire sans hésiter à bout portant sur le jeune homme qui meurt sur le champ. Les jeunes du village réussissent, toutefois, à désarmer deux frCI, le troisième réussira à s'échapper. Ces armes ont été remises au sous préfet d'Afféry. La scène s'est passée devant l'atelier d'un célèbre photographe très connu dans la ville. Le troisième en fuite part alerter les éléments du Chef silué qui contrôle la zone. C'est une quinzaine d'éléments, tous des jeunes malinké très excités, qui seront dépêchés. une fois à Affery, ils ouvrent le feu sur tout ce qui bouge. Même le corps du jeune Assamoi tué à bout portant et laissé près de la route essuie encore des tires. un autre jeune se prénommant serges, prend aussi une balle et tombe. des jeunes sont arrêtés et jusqu'a présent ils ne sont pas encore libérés et on ignore

leur lieu de captivité. La ville toute entière était déserte hier, car les frCI maîtres des lieux patrouillaient dans toute la ville en tirant comme des fous visiblement excités par cette "expédition punitive". L'Onuci d'Adzopé informé au moment des faits a refusé d'intervenir pour protéger les civils sous prétexte que ce sont les jeunes qui ont provoqué les frCI. Ce matin, les frCI ont érigé des barrages sur les routes qui mènent dans les champs. Ils exigent 2000 frs cfa à chaque passant avant d'aller au champ. Ceux qui n'ont pas cette somme sont passés à tabac. Ceux qui ont 1000 frs payent le reliquat par 60 pompes, selon un témoin. C'est véritablement le règne de l'arbitraire dans cette région de la Côte d'Ivoire. » █ Cote d’Ivoire la vraie

MAssACres à AdebeM, GOdjIbOué, trIkpOkO et GObrOkO

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etit à petit, la réalité de ce qui s’est passé à Abedem, Godjiboué, trikpoko et Gobroko prend corps. selon plusieurs sources, les massacres auraient fait une centaine de morts surtout parmi les Godiés dans son édition du 17 juin 2011, le quotidien notre Voie revient sur ces évènements et donne une liste des victimes de ces exactions. "C’est grâce à internet que les premières informations concernant les massacres dans les villages d’Adébem, Godjiboué, trikpoko et Gobroko, ont fait le tour du monde, ces villages sont situés dans la sous-préfecture de sago, département de sassandra. puis radio france Internationale (rfI) a amplifié les informations dans ses journaux Afrique de mardi 10 et mercredi 11 mai 2011. Le mercredi 25 mai 2011, les quotidiens français le Monde et fIGArO ont dépêché des envoyés à Adébem et Godjiboué, trikpoko et Gobroko dans la sous-préfecture de sago. Ces journalistes français ont pu se rendre compte de ce qui s’est réellement passé dans cette région. selon rfI, c’est dans leur fuite, après les combats de yopougon(Abidjan) que des Libériens et des miliciens ont fait irrup-

21 tion dans la sous-préfecture de sago, passant par Godjiboué, trikpoko et Gobroko, le vendredi 06 mai 2011. toujours selon rfI, les forces républicaines de Côte d’Ivoire(frCI) se sont livrées à des représailles dans ces villages après le passage des Libériens et des miliciens. Aujourd’hui beaucoup de témoins des évènements affirment que les frCI et leurs auxiliaires et autres ont entrepris une véritable chasse aux sorcières dans ces villages. des hommes, des femmes et des enfants ont été pourchassés, tués jusque dans les forêts, assassinés par les frCI. Ces villages ont été tous incendiés. Ainsi rien que pour Godjiboué plus de 63 personnes ont été assassinées. Ce bilan n’est pas exhaustif. A Adébem, Godjiboué, trikpoko et Gobroko, aucun Godié ne dispose d’arme lourde comme on veut le faire croire. Mais les frCI et ses auxiliaires ont également tué plus de 35 personnes Adébem. La singularité du cas d’Adébem mérite d’être souligné puisque certains parlent de représailles contre les Godié qui auraient accueilli et armé les Libériens et les miliciens. dans leur fuite vers sassandra, ceux-ci ne sont même pas passés par Adébem pour la simple raison que par rapport à leur itinéraire, Adébem est situé du côté de Lakota, précisément à 45 km de Lakota et à 90 km de sassandra. Aucun milicien, ni Libérien en fuite vers sassandra n’a donc traversé Adébem. Aucun milicien ou Libérien n’a donc pu recevoir d’arme lourde et de munitions à Adébem selon les témoignages concordants. si Adébem avait eu de telles armes, il les aurait utilisées quand il a été attaqué. Or, on constate qu’aucun étranger ou allogène (baoulé, Lobi, Abron, koulango, burkinabé, Malien…) n’a été tué à Adébem. Aucun Godié n’a tiré aucun coup de feu contre les étrangers accueillis sur leur sol. toutes les personnes tuées ou blessées sont Godié. 41 personnes ont été froidement abattues par les frCI, leurs auxiliaires et leurs alliés. d’’autres sont portées disparues. Le quartier Godié a été incendié et détruit, quant à dioulabougou il n’ya rien aucun dégât. Les frCI et leurs auxiliaires sont toujours dans les villages d’Adébem, Godjiboué, trikpoko et Gob roko et y font régner la terreur. Les exactions contre les populations Godié sans défense continuent. A Adébem, on peut citer la bastonnade affligée à Awalo Gawa par les frCI et auxiliaires et l’ont mis dans un cercueil. et


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