DEBOUTCIV N°9

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psyChanalyse d’un pouVoir inquiétant

qui sont les illuminati?

COTE D’IVOIRE:

Vol à main armée à tripoli

LE PAYS Où LE SILENCE FAIT LOI

contact@deboutciv.info


SOMMAIRE

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notre équipe

Directeur de publication KADENGUE CISSE

DOSSIER

page 4-7

■Portrait d’une grande dame

POLITIQUE

Rédacteur en chef STANI PRISCA

page 8-11

■Cote d’Ivoire: Le pays où le silence fait loi ■Qui sont les illuminatis ? ■Psychanalyse d’un pouvoir inquiétant

ECONOMIE

Responsables administratifs YVANN MURPHY GAZOUA TETIALI Responsables techniques JOHN MACLEAN CHRISTIAN CHATAL SCHADRAC THIGER

page 12-14

■Alassane réduit les salaires comme il l’a fait en 1990-1993 ■pourquoi les investisseurs potentiels ne se bousculeront pas aux portes de la Cote d’ivoire? ■l’économie francaise d’abord

SOS COTE D’IVOIRE

Directeur de la rédaction STEVEN ANDREW

Contact contact@deboutciv.info

parole Forte

page 15-19

■Quand ADO-Solution devient ADO-problème ■Abobo: les FRCIs occupent le collège COGITO ■L’ambulance de Bonon emportée par le chef FRCI de Vavoua

INTERNATIONAL

page 20-23

■Libye: Interception de cargaisons d’armes destinées aux rebelles ■l’art de la guerre: Vol à main armée à tripoli ■225.000 morts dans les conflits menés par les usa depuis le 11 septembre 2001

“on n’a pas besoin d’être économiste pour être président ...” laurent GBaGBo


EDITORIAL

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Il

serait bon aujourd’hui, sur la base de l’endettement considérable qui apparaît dans le budget 2011 de faire ressortir les chimères, le Bluff, la mystification, les fausses promesses et le double langage de Ouattara qui s’y reflètent. UNE AIDE SUSPECTE TRANSFORMEE EN PRET DOUTEUX

Avant et juste après l’odieuse victoire de l’armée coloniale française ayant conduit le 11 avril au kidnapping du président légal et légitime de la Côte d’Ivoire, SEM Laurent Koudou GBAGBO, le surexcité de l’Elysée claironnait une aide d’urgence de 400 millions d’euros destinée officiellement à soutenir la Côte d’Ivoire. Cette aide d’urgence s’est par la suite muée en prêt, sans que beaucoup d’observateurs ne fassent attention au glissement sémantique. Une aide qui en cours de route se mue en prêt. Un prêt consenti dans des conditions d’une rare opacité et dont le rythme de décaissement n’était pas celui attendu par le président ivoirien venu du Burkina Faso. La France n’a pas tout donné d’un coup, mais seulement 50 %, au grand dam de la maison Ouattara et du Dioulabougou. Le reste étant soumis à des conditionnalités étranges. Ceuxci excédés n’arrêtent pas de murmurer contre leurs alliés de circonstance : « Les blancs attendent quoi pour libérer l’argent ? Où est l’argent ? On a des problèmes ici avec les FRCI qui ne sont pas payés et qui menacent tout le monde ! » La leçon à retenir ici, dans le cadre de notre propos, est que ce pseudo prêt aux contours flous contient un certain nombre de mécanismes qui facilitent le « retour de l’ascenseur », c’est à dire le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par son nouvel obligé. Officiellement, « on prête » à la Côte d’Ivoire. Officieusement, une bonne partie des sommes prêtées retourne en France, par des voies détournées, pour le plus grand bénéfice de la campagne présidentielle de Nicolas SARKOZY. C’est ce qui explique le caractère urgent de l’aide mystérieuse transformée en prêt. Sur le terrain, la pluie de milliards annoncée ne se fait pas sentir… Bien que nous soyons déjà en pleine saison de pluie. « Ou bien ? »

D’abord à cause de l’augmentation du budget dans un contexte global de récession (-6,3%) et de pillage programmé par les milices de Dramane Ouattara. Ensuite à cause de la forte priorisation de ce remboursement en un temps exceptionnellement court : 42 % du budget, soit 1281 milliards sur 6 mois. La tradition des dix années de budget sécurisé a établi à 600 par an milliards le remboursement de la dette. Soit en moyenne 50 milliards par mois. Ado l’économiste émérite du FMI annonce, lui, plus de 200 milliards par mois. Soit Quatre fois plus, nonobstant l’effet de ciseaux des pillages (1000 milliards de pertes, selon les organisations patronales) et le spectre de la récession. Il y a à l’évidence quelque chose qui cloche…Comme nous allons le voir par ce

voir. Les Blancs eux ont pris l’habitude de recevoir chaque mois 50 milliards. Dans les 150 qui viennent en plus, et que personne n’attendait (vu la guerre, la récession etc…) s’ils reçoivent 50 de plus, tout le monde est content. Il en restera encore 100 qui seront la base de toutes les manœuvres occultes. En effet, une partie de cet argent, par le système de décote du marché gris prendra le chemin officieux du financement occulte du pouvoir en place. Ado doit en effet rémunérer ses créanciers dont la liste s’allonge du fait de la guerre. Il doit aussi fortement participer au financement de la campagne du maître de l’Elysée, sans oublier la rémunération des intermédiaires financiers et truands à Col Blancs. Telle est la seconde explication de l’urgence à rembourser. Ni plus ni moins qu’un mécanisme complexe de refinancement des « petits copains » , coquins et truands.

DRAMANE OUATTARA : CHIMERES, BLUFF & MYSTIFICATION

REMBOURSEMENT SUSPECT DE LA DETTE Le budget de 2011 que nous avons critiqué dans le numéro précédent faisait bien ressortir le caractère suspect du remboursement de la dette.

qui suit. En règle générale, l’endettement a deux sources : les États et organismes internationaux officiels d’une part, et d’autre part les crédits privés. Dans ce dernier cas, lorsque le pays devient insolvable, il y a peu de recours de la part des créanciers, d'où l’émergence d’ un "marché gris" , grey market, où ces créances se revendent, au titre de junk bonds, avec une forte décote (effets de la notation de la dette et de la prime de risque sur les taux d'emprunts). L’astuce des truands à col blanc venus du FMI et des respectables institutions internationales, consiste, avec le support des pouvoirs locaux à « faire glisser » en bonne partie la dette vers ces marchés gris et se refinancer en sous-main sur la base de la décote appliquée. Exemple concret. Dramane Ouattara veut rembourser 200 milliards chaque mois. C’est ce que les livres comptables vont

LE SPECTRE DE 1993 (FAILLITE SOUS ADO) SE PROFILE A L’HORIZON

La seule oubliée c’est la Côte d’Ivoire où le spectre de la récession est plus présent que la pluie des milliards. La prime de logements des instituteurs est supprimée. Sans communication aucune. Des avantages salariaux acquis sont refusés aux fds, tandis que des soldats de la garde rapprochée de Blaise Compaoré, au nombre de 100, se relaient chaque mois, avec une prime faramineuse 1 500 000 fcfa par personne, pour assurer la sécurité du président désigné par la Communauté Internationale. Les parlementaires ivoiriens sont privés de salaires. Et Cette mesure inique touche désormais les fonctionnaires de l’état affectés au parlement. La gratuité des soins sans cesse ressassée alors que les hôpitaux manquent cruellement de médicaments ne fait qu’ attirer les flux migratoires des burkinabès en direction d’un pays au bord de la faillite. . Allons- nous revivre Octobre 1993 avec le même Dramane Ouattara ? Beaucoup en effet, se souviennent encore de sa déclaration : « A la fin de cette année, je ne serai plus en mesure de payer les salaires. La Côte d'Ivoire ne peut plus payer les travailleurs » ▉KADENGUE CISSE


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portrait d'une Grande dame Capturée en même temps que Laurent Gbagbo, son époux, par la coalition internationale armée, violentée et humiliée, celle qui a été pendant une décennie la First Lady de Côte d’Ivoire est, depuis le 11 avril, dans l’état d’un ange déchu. Pourtant, elle est loin de mériter le traitement à elle infligé aujourd’hui. Autant ces images avilissantes de Madame Simone Gbagbo, qui ont fait le tour du monde, ont étanché des rancunes tenaces, autant elles ont choqué plus d’une âme…Etalée tout au long de son corps, les mèches arrachées, la camisole tirée, les yeux vidés de vie…« Exilée sur le sol au milieu des huées », elle a été abandonnée aux mains des hommes en armes, sous un Ciel muet. Déchue !… est-ce vraiment la grande Simone cette dame humiliée, cassée ? Qui est cette femme ? Mérite-telle la rafale des quolibets dégradants ?

laquelle elle occupe les plus hauts postes. Devenue enseignante, elle prend une part active aux mouvements de revendications syndicales de l`enseignement dans les années 70 et 80. Dans un contexte parti unique, une telle option n’est pas sans risque. Elle fait connaissance avec les rigueurs de l’univers carcéral. Deux fois, elle est bastonnée, blessée et jetée en prison. Sa témérité impressionne ses collègues. Ceux-ci la portent à la tête du SYNARES (Syndicat National pour la recherche et pour l’enseignement du Supérieur). Elle devient la première femme ivoirienne à avoir dirigé un syndicat de l’enseignement supérieur. Au plan politique, la « princesse » de Moossou, a combattu, auprès de son camarade et époux, dans la douleur, le plus souvent,

Une femme de tête Simone fait partie des femmes hors-gabarit de CI. Bénéficiant d’une solide formation politique et universitaire, intrépide et très influente, éduquée à exprimer ses vues sans complaisance aucune, l’ex-Première Dame de Côte d’Ivoire, a le profil pour se présenter un jour aux élections présidentielles au nom de son parti. Son bagage intellectuel, son allure princière, ses traits racés et sa taille imposante plaident à sa faveur. « La Grande Royale ! » dirait le romancier sénégalais Cheikh Hamidou Kane. En 1949, au cœur de la cité de Moossou, la famille du gendarme Ehivet Jean, accueille la venue au monde, d’un bébé de sexe féminin. Cette famille, ce jour-là, ne pouvait pas imaginer que la petite créature que leurs bras émus tenaient aurait un destin on ne peut plus incroyable. Encouragée par un père qui croit en l’intelligence humaine, elle a très tôt des goûts studieux. Ses études primaires, secondaires et supérieures se déroulent avec aisance. Passionnée par la culture africaine, elle choisit de faire une licence de linguistique africaine à l'université d'Abidjan. Elle obtient un doctorat 3e cycle en littérature orale et devient plus tard chercheur en linguistique appliquée et offre ses services à l’IHAA (Institut d’Histoire, d’Art et d’Archéologie).

Une femme de pouvoir De bonne heure, Simone Ehivet Gbagbo développe des qualités d’une personne née pour commander. Pendant son adolescence, elle est réputée pour son engagement religieux au sein de la JEC dans

Lorsqu’en 2000, son époux, Laurent Gbagbo, accède à la magistrature suprême, tous les observateurs attendent qu’elle se plie à la tradition qui veut que les Premières Dame se consacrent aux œuvres sociales et caritatives. Mais c’était oublier qu’Ehivet Simone est une femme de pouvoir et de rupture. A la surprise générale, elle demeure dans l’arène et se fait une fois encore élire, avec éclat, députée d’Abobo. Au parlement, elle préside avec fermeté le groupe parlementaire du parti présidentiel. Si la vice-présidente du FPI a pu rester débout et digne malgré toutes les humiliations et les persécutions par elle subites, c’est parce qu’elle est avant tout une femme à la foi immuable. « Pour moi, confesse-telle, la foi a toujours été une richesse indispensable, un repère essentiel. C'est dans ma foi que je trouve la sérénité, c'est sur elle que reposent mes actes». Grande dans la tête, cette mère de cinq enfants, est malgré sa grande influence et le respect qu’elle force, une femme controversée. Dans son propre parti, on lui reproche sa grande propension à imposer ses vues au détriment de l’avis de la majorité. Elle tient tête aux hommes et élève la voix quand il faut. Une chose est certaine : Simone Ehivet Gbagbo est née pour jouer les tout premiers rôles au risque de heurter des sensibilités. La Hilary Clinton des tropiques, c’est bien elle !

Les « crimes » de Simone Gbagbo

Houphouët-Boigny, le « dragon-cracheur de feu ». Dans la clandestinité, elle fait partie des matrones qui ont permis l’enfantement du FPI. Elle en devient même la première Secrétaire Générale et du coup, la première femme ivoirienne à diriger un parti politique. Dotée d’un souffle de combattante inflexible et d’arguments idéologiques foudroyants, elle est de tous les combats pour une Côte d’Ivoire politiquement plurielle. En 1995, elle se présente aux élections législatives et se fait élire avec Jacqueline Lohoues Oble, député d’Abobo, rejoignant ainsi son époux dans l’hémicycle.

Une première dame atypique

Dès l’arrestation de Laurent Gbagbo ce lundi 11 avril, Simone Gbagbo va vivre l’enfer. Dans l’autre camp on jubile de voir la chrétienne abandonnée par son Dieu. Que lui reproche-t-on alors ? D’avoir été l’épouse de Laurent Gbagbo, celui que la presse française présente comme « un dictateur ». Que lui reproche-t-on ? Première Dame, elle n’a pas voulu faire comme toutes les Premières Dames de Côte d’Ivoire. Elle n’a pas voulu se laisser transir dans les fonctions de First Lady condamnée à se taire et à soulager les âmes souffrantes. Elle n’a pas voulu créer une fondation ou une ONG pour, au terme de discours hypocrites arrosés de larmes feintes, faire des dons aux personnes défavorisées. Première Dame, elle a osé se faire élire député dans une commune réputée être le fief de l’opposition d’alors. Pour combattre Laurent Gbagbo, il fallait briser Simone, le talon d’Achille de l’homme fort d’Abidjan. On lui « colle » lâchement l’Escadron de la mort et la disparition mystérieuse de Guy André-Kieffer, un journaliste franco-canadien. Les juges français chargés de l’enquête qui l’auditionnent n’arrachent pas la moindre


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preuve de sa culpabilité. Sinon que le journaliste disparu, a été vu vivant pour la dernière fois le 16 avril 2004 à Abidjan alors qu’il avait rendez-vous avec Michel Légré, beau-frère de madame Gbagbo. C’est tout ? Victime de diffamation, elle a été à plusieurs reprises. En effet, à tous les procès attentés contre les journaux français, en France même, qui l’accusent de tous les maux, le couple sort blanchi. Que lui reproche-t-on encore ? Simone, l’iconoclaste, a osé prendre part aux luttes dans l’arène politique allant jusqu’à narguer et à défier les dieux. N’a-t-elle pas osé, dans une salle du Palais de la Culture, qualifier l’empereur Sarkozy de « diable » et Allassane Ouattara de « chef bandit » ? La fille de Moossou venait ainsi de manger le fruit défendu. Elle venait de se placer dans l’œil du cyclone…Par ailleurs, sa soif de liberté et son rêve de voir l’Afrique s’affranchir du néo-colonialisme courroucent l’Elysée et embarrassent bon nombre de chefs d’Etat africains, « amis de la France » et « pions de la Françafrique ». Chrétienne évangélique engagée, ses discours messianiques ne manquent pas d’irriter les réseaux francmaçonniques. D’aucuns l’accusent d’avoir influencé négativement son époux de président à qui elle a fait croire qu’il est le choix de Dieu.

Voici les crimes de Simone, voici les crimes de la femme qui a osé. Si Simone Gbagbo ne laisse personne indifférente, elle ne fait pas aussi l’unanimité. Normal ! Sinon elle serait une « déesse ». Adulée par une bonne frange de la population, respectée et crainte par les barons, ministres et élus du FPI, elle est exécrée notamment par les militants du RDR et du PDCI. Femme de pouvoir, elle fait partie incontestablement des plus gros calibres de l’arène politique ivoirienne. Elle a la poigne et l’audace du métier. Aujourd’hui, arrêtée et placée en résidence surveillée, l’histoire retiendra d’elle, malgré les campagnes médiatiques pour la diaboliser, l’image d’une femme courageuse, influente et forte dans la tête qui, malgré tout, est restée fidele à ses principes jusqu’au bout. A aucune compromission, elle n’a cédé. En vérité, son péché c’est d’avoir eu l’audace d’Icare !...Voulant voler trop près du soleil, elle s’est brisé les ailes. source: AFRIQUE COMPETENCES N°9 ettymacaire

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politique

6 COTE D’IVOIRE:

LE PAYS Où LE SILENCE FAIT LOI

Le journaliste François Leclerc évoque la loi du silence et l’impunité qui entourent la situation en Côte d’Ivoire au lendemain de l’arrestation de Laurent Gbagbo et ses proches. Les jours passent et dévoilent un peu plus la portée des mensonges d’Etat en Côte d’Ivoire. L’interview ici sur SlateAfrique de Choi Young-jin, l’envoyé spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, en dit beaucoup de l’incroyable morgue, de l’incommensurable mépris que porte ce haut fonctionnaire à une partie du peuple ivoirien. Je passe sur ses difficultés à jouer au golf alors que les gens tombaient sous les balles et que le pays s’enfonçait dans la tourmente… Invraisemblable. On ne compte pas les faussetés recensées dans ses propos, lui qui annonçait 70% de votants le lundi 29 novembre 2010, au lendemain du second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, et 81% fièrement aujourd’hui. Comment peut-il évoquer environ 300 morts à Duékoué alors que le comité international de la Croix rouge (CICR) a comptabilisé plus de 800 corps ? Comment peut-il évoquer les soutiens de Gbagbo avec autant de haine? Faut-il lui rappeler que la plupart de ceux qui ont voté pour le vieux combattant de la démocratie sont issus de la classe moyenne, qu’ils sont notamment étudiants, professeurs, fonctionnaires; ce tissu social aujourd’hui détruit ou brisé par des tueurs à amulettes dans les rues d’Abidjan? Fautil lui rappeler le texte qu’il avait écrit trois jours avant les élections confirmant la suprématie du Conseil constitutionnel sur tout organe extérieur? Il ne peut donc évoquer des tricheries

identiques au Nord et à l’Ouest alors qu’aucune requête n’a été formulée contre la majorité présidentielle. Choi piétine les lois qu’il assurait respecter la veille du scrutin. Bizarre, bizarre ! Nous avons aussi découvert dans son exposé l’existence de bureaux-tests en Côte d’Ivoire. Est-ce possible, dans un pays qui n’a jamais connu de vraies élections présidentielles et qui n’a donc aucune antériorité dans l’analyse de résultats?

La loi du silence J’aurais aimé qu’il réponde aux accusations du Canard Enchaîné sur le soutien de l’ONU au trafic de diamants par les proches de Ouattara dans les années 2009-2010. Ce sujet majeur est au cœur de la manipulation. Je vous conseille le reportage d’Arte sur la prise de Laurent Gbagbo par les soudards de Ouattara : un parfait résumé pour comprendre les forces en présence. Au milieu de ce désastre orchestré, un homme : JeanMarc Simon, ambassadeur de France. «Gbagbo n’existe plus», vomit-il, posture de coq dans la basse-cour. Son attitude est insultante, ignorante de tous ces gens qui ont voté pour son ennemi revendiqué. Il se rêve en gouverneur au royaume des Eléphants; il n’est qu’un pantin triste qui a tué la démocratie dans ce pays grâce à l’armée française dont certains gradés s’avouent écœurés, en privé, de travailler à côté de chiens de guerre incultes. Certaines organisations humanitaires — Médecins sans frontières, toujours droit dans ses bottes, Amnesty International ou le Comité International de la CroixRouge— ont heureusement brisé la loi du silence généralisé. Reporters sans frontières s’est aussi indigné des atteintes à la liberté de la presse.

Une presse ivoirienne moribonde Rappelons-nous l’époque récente où l’opposition sortait six ou sept quotidiens, ou les pro-Ouattara s’exprimaient sans ver-

gogne. Le paysage est maintenant dévasté. Les journaux pro-Gbagbo n’existent plus, des imprimeries ont été brûlées, et ça ne pose aucun problème aux médias français. La Télévision Côte d’Ivoire (TCI) reproduit les mêmes reportages que la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) mais à l’inverse, et la France et l’ONU applaudissent ce qu’elles honnissaient la veille. Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), ose critiquer ce système dictatorial? On lui coupe la parole et on l’interne! Ce jourlà, le reporter de RFI présent sur les lieux au moment de la déclaration est rudoyé par les autorités et son matériel et son portable saisis. La réaction de ses « boss » parisiens? Un silence courtois. Tous les employés aimeraient être défendus avec autant d’amour par leurs patrons…

La démocratie par les armes Quid des autres membres du gouvernement, proches du FPI, embastillés dans un hôtel? On leur retire leurs cellulaires. Interdiction de communiquer avec l’extérieur. Où sont les Blé Goudé (ex-ministre de la Jeunesse), les Don Mello (porte-parole du gouvernement Gbagbo)? Pourquoi frapper Michel Gbagbo? Personne ne le sait. Magnifique démocratie par les armes. Recherchez les images de Dakoury-Tabley, ancien directeur de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao), en caleçon aux mains de voyous dans la résidence présidentielle, ou encore celles de JeanJacques Béchio, politicien éminent, le visage déformé et sanguinolent après avoir reçu un coup de pied alors qu’il venait se rendre… A une époque récente, la France était intervenue contre le gouvernement précédent pour empêcher l’utilisation d’armes lourdes à Abobo (quartier nord d’Abidjan), nous avait-on affirmé. Les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) utilisent les armes lourdes à Yopougon mais le silence règne en maître. Chut, on tue des « miliciens». Y-aurait-il un bon et un mauvais sang ivoirien? Si les exactions sont moins nombreuses ces derniers temps, comment arriver à renvoyer les dépenaillés de Guillaume Soro, le Premier ministre ivoirien —sorte de Mad Max sans le moindre soupçon de professionnalisme, capable d’abattre de sang froid Désiré Tagro, ancien ministre de la République, de se servir de boucliers humains pris au hasard dans


politique la rue ou d’abattre I.B. pour l’empêcher de parler? Ils sèment la terreur, ont pillé toutes les administrations, les villas cossues. C’est d’ailleurs au passage la preuve que le vote dans le Nord était un vol manifeste; qui aurait osé exprimer un avis contraire à ces hommes ivres de violence et d’alcool? On ne parlera même pas ici des meurtres perpétrés un temps sur les ethnies qui seraient proches de Laurent Gbagbo… On a créé des monstres; comment s’en débarrasser? Les principaux généraux de Gbagbo ont fait allégeance —par nécessité ou par choix— mais leurs troupes ne veulent pas spécialement travailler à côté de leurs fossoyeurs. Il est encore trop tôt.

Réconciliation: quelle légitimité? L’administration est en panne, en dépit

7 des appels à la reprise du travail. Et l’armée française s’est vue contrainte de sécuriser des banques le jour de la paie pour éviter de voir ses alliés piquer dans les caisses… Quelle marge de manœuvre possède Alassane Ouattara, ce président imposé par la France? Ses appels au calme, à la paix sont nécessaires, mais pas suffisants. Il sera jugé sur des actes, pas sur des paroles. L’enfermement de Gbagbo est une erreur stratégique à l’heure de la réconciliation : son ennemi est devenu son allié le plus puissant,

le plus sûr. Peut-être le seul Le choix de Charles Konan Banny, membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) anti-Gbagbo, comme président d’une Commission vérité et réconciliation participe de ces décisions iniques : on ne prend pas un homme aussi marqué poli-

tiquement pour apaiser les tensions. En Afrique du Sud, Desmond Tutu avait une immense légitimité en prenant la tête de cette même commission, dont les travaux ont duré trois ans. Il faut d’ailleurs absolument lire le texte de Thabo Mbeki, l’ancien président de la «nation arc-en-ciel». Il a travaillé sur la crise pendant des années, en connaît les ressorts et les hommes. Je n’ai pas évoqué Nicolas Sarkozy, le président français, celui qui a amené et orchestré le chaos. Sa femme laissait échapper des larmes sur la mort de Français dans un attentat à Marrakech. Sait-elle seulement que des centaines de patriotes ivoiriens sont tombés sous le feu de leurs soldats? Cela vaut peut-être aussi quelques larmes… █ François Leclerc Journaliste: Notre Voie

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politique

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Qui sont les illuminatis? LA SECTE DES ILLUMINATI : LES CLES POUR COMPRENDRE LES METHODES OUATTARA !

C

eci est une compilation de textes et de notes de recherches afin de vous éclairer sur l’Organisation qui encadre et pilote les projets criminels de Dramane OUATTARA. Document à lire très attentivement.

Origine de la secte des Illuminati « Le terme “Illuminati” signifie littéralement “les Illuminés” (du latin “illuminare”: illuminer, connaître, savoir). Les Illuminati sont une “élite dans l’élite”. C’est la plus ancienne et la plus secrète des organisations des “Maîtres du Monde”. Les Illuminati existent sous leur forme actuelle depuis 1776, date de fondation de l’Ordre des Illuminati en Bavière par Adam Weishaupt, un ancien Jésuite. Leur projet était de changer radicalement le monde, en anéantissant le pouvoir des régimes monarchiques qui, à cette époque, entravaient le progrès de la société et des idées. La Révolution Française et la fondation des Etats-Unis auraient été des résultats de leur stratégie. La création des Illuminati marquait le lancement d’un Plan conçu pour se dérouler sur plusieurs siècles, en utilisant le contrôle du système financier naissant pour parvenir à une domination totale sur le monde. La réalisation du Plan s’est ensuite transmise comme un flambeau de génération en génération, au sein d’une élite héréditaire d’initiés qui ont su l’adapter aux évolutions technologiques, sociales et économiques. Contrairement aux autres organisations des “Maîtres du Monde”, les Illuminati ne sont pas un simple “club de réflexion” ou “réseau d’influence”. Il s’agit d’une organisation dont la véritable nature est ésotérique ou “occulte”.

Les Illuminati se considèrent en effet comme détenteurs d’une connaissance et d’une sagesse supérieure, héritées de la nuit des temps et, qui leur donne une légitimité pour gouverner l’humanité. Les Illuminati sont la forme moderne d’une société secrète très ancienne, la “Fraternité du Serpent” (ou “Confrérie du Serpent”), dont l’origine remonte aux racines de la civilisation occidentale, à Sumer et Babylone il y a plus de 5000 ans. La civilisation qui domine le monde aujourd’hui est en effet la prolongation de la civilisation Sumérienne, qui a inventé tout ce qui caractérise la civilisation occidentale: l’administration d’état, l’argent, le commerce, les taxes et les impôts, l’esclavage, les armées organisées, une expansion fondée sur des guerres perpétuelles et l’asservissement des autres peuples. Ce fut aussi la première civilisation à détruire son environnement. Pratiquant une agriculture intensive après avoir inventé l’irrigation, les civilisations Sumérienne et Babylonienne ont transformé des prairies verdoyantes en un désert qui est aujourd’hui l’Irak. Depuis Sumer et Babylone, la Fraternité du Serpent s’est perpétuée en prenant des formes et des noms multiples à travers les époques, exerçant son influence sur les religions et les pouvoirs politiques successifs, dans une longue filiation qui inclut les “écoles de mystère” égyptiennes et grecques, l’église chrétienne de Rome (utilisée comme “véhicule” par la “Fraternité” pour s’implanter en Europe), les Mérovingiens (d’où le personnage “Mérovingien” dans le film “Matrix”), les Templiers (et leurs nombreuses ramifications – Franc-Maçons, Rose-Croix, Prieuré de Sion, Ordre Militaire et Hospitalier de St Jean de Jérusalem, Ordre de Malte…), et enfin les “Illuminati” et les organisations qui y sont rattachées. Le symbole des Illuminati est présent sur les billets de 1 dollar: une pyramide dont le sommet (l’Elite) est éclairé par l’oeil de la conscience et domine une base aveugle, faite de briques identiques (la popu-

lation). Les deux mentions en latin sont très significatives. “NOVUS ORDO SECLORUM” signifie “nouvel ordre pour les siècles”. En d’autres termes: nouvel ordre mondial. Et “ANNUIT CŒPTIS” signifie: “notre projet sera couronné de succès”. Un projet aujourd’hui proche de sa réalisation finale

La conviction d’être les Maîtres du Monde Pour les Illuminati, la démocratie politique était un moyen et non une fin en soi. Selon eux, le peuple est par nature ignorant, stupide, et potentiellement violent. Le monde doit donc être gouverné par une élite éclairée [comme Dramane OUATTARA pour la Côte d’Ivoire]. Au fil du temps, les membres de ce groupe sont passés du statut de conspirateurs subversifs à celui de dominateurs implacables dont le but essentiel est de conserver leur pouvoir sur la population. Les Maîtres du Monde ont en commun des valeurs et des principes fondamentaux qui sont le ciment de leur unité, et leur dénominateur commun. L’adhésion à ces principes est obligatoire pour être admis dans le cercle des Maîtres du Monde et de leurs organisations les plus centrales: Groupe de Bilderberg, Skull & Bones, ou Illuminati. Ces principes étaient ceux des Nazis comme ils sont ceux de leurs héritiers [Georges Bush fils, Sarkozy, Obama, etc.]: les idéologues du nouvel ordre mondial . Les principes-clé des Maîtres du Monde sont les suivants: 1 – La fin justifie les moyens 2 – Le fort doit dominer le faible. Le fort est fait pour être un prédateur, et le faible une proie. 3 – L’élimination des faibles est conforme au principe de la sélection naturelle (cf. Darwin)


politique 4 – La vie de tous les individus n’a pas la même valeur. Ceux qui ont une valeur négative peuvent être éliminés, dans l’intérêt supérieur de l’ensemble. [Vous comprenez le sens du massacre des Guérés à Duekoue et des Patriotes à Abidjan. Ils sont considérés comme ayant une valeur négative pour le projet des Illuminati en Côte d’Ivoire] 5 – Le peuple est par nature ignorant et stupide. [OUATTARA en est convaincu et recherche pour cela, toujours un groupe de soutien illettré ou ethnique cadrant mieux avec cette exigence d’ignorance. 6 – Le monde doit être gouverné par une élite éclairée. [Exemple : Dramane OUATTARA, même s’il n’est pas citoyen du territoire à gouverné. Dès lors qu’il peut être considéré comme une élite éclairée, tout doit être mis en œuvre pour qu’il gouverne les ignorants]

L’esclavage populaire comme principe de gouvernance chez les Illuminati

9 L’esclavage c’est la liberté. Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Mais s’il renonce à son identité, s’il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d’autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière n’est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c’est de commander à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne… Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre? En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre? Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de

Cette conviction est traduite dans le présent extrait du Livre de George Orwell, “1984″ intitulé : Le nouvel esclavage, vu par les Maîtres du Monde. Lisez cet extrait. « Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons. Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu’eux. L’espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux. Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s’être emparés du pouvoir pour une période limitée; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.

formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d’alimentation. Il n’y aura plus de loyauté que pour le pouvoir. Tous les plaisirs de l’émulation seront détruits remplacés par l’ivresse toujours croissante du pouvoir, qui s’affinera de plus en plus. Il y aura à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant… Autant qu’un monde de triomphe ce sera un monde de terreur… Nous commanderons à la vie à tous ses niveaux. Vous imaginez qu’il y a quelque chose qui s’appelle la nature humaine qui sera outragée par ce que nous faisons et se retournera contre nous. Mais nous créons la nature humaine. L’homme est infiniment malléable. Tel est le monde que nous préparons. Un monde où les victoires succèderont aux victoires et les triomphes aux triomphes, un monde d’éternelle pression, toujours renouvelée, sur la fibre de la puissance. Vous commencez à réaliser ce que sera ce monde. À la fin vous ferez plus que le comprendre, vous l’accepterez, vous l’accueillerez avec joie, vous en demanderez votre part en idolâtrant vos propres bourreaux. » [Sans commentaire ! Tout devient très clair nous tous.]

Les cultes des Maîtres du Monde

déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencezvous à voir quelle sorte de monde nous créons? Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui au fur et à mesure qu’il s’affinera deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. Notre civilisation est fondée sur la haine; il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste. »

Les relations humaines vues par les Illuminati « Nous avons coupé les liens entre l’enfant et les parents, entre l’homme et l’homme, entre l’homme et la femme. Mais plus tard, il n’y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs œufs aux poules. La procréation sera une

Les dirigeants politiques ou économiques se présentent au public comme des personnes éminemment rationnelles et matérialistes. Mais le public serait étonné d’apprendre que certaines de ces personnes participent à des cérémonies étranges, dans des sociétés secrètes où se perpétuent le culte des dieux égyptiens et babyloniens: Isis, Osiris, Baal, Moloch, ou Sémiramis.

Prenons l’exemple du Bohemian Club. Le Bohemian Club (ou “Bohemian Grove”) a été fondé en 1872, et compte environ 2000 membres, exclusivement masculins. C’est une organisation de type “ésotérique” ou “occulte”, où se retrouvent des hauts dirigeants de l’économie, de la finance et de la politique. Ces dirigeants sont supposés être des modèles de rationalité matérialiste. Mais chaque année au mois de Juillet, ils se rendent en jet privé à Monte Rio en Californie, à 120km au Nord de San Francisco dans un immense domaine de 1500 hectares de nature sauvage, de forêts de


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sequoias et de lacs.

la Défense au 21ème siècle”

Ils y discutent des affaires du monde et s’entendent sur des stratégies politiques ou économiques. Mais surtout, ils participent à des cérémonies païennes d’inspiration druidique, avec notamment un bûcher nocturne devant une immense statue de hibou, et qui est en fait une représentation de Moloch, une divinité babylonienne, et de Lilith, une divinité sumérienne. Le hibou est aussi le logo du Bohemian Club. Moloch était une divinité à laquelle les Babyloniens offraient des sacrifices humains. Or selon des témoignages, des sacrifices humains ainsi que des rites sataniques à caractère sexuel auraient lieu dans les parties éloignées du parc. Il est probable que seule une partie des convives y participe.

Les participants sont en majorité des Américains, souvent proches du Parti Républicain. Mais quelques Européens sont aussi invités, comme Michel Rocard (ancien premier ministre français), Valery Giscard d’Estaing (ancien président français, et concepteur de la Constitution Européenne), ou John Major (ancien premier ministre britannique).

D’autres activités ont un caractère allégorique ou théâtral. D’autres encore sont délibérément décadentes, et peuvent être qualifiées de beuverie collective. Le séjour est aussi agrémenté de promenades en canoë sur le lac du parc. A d’autres moments, des participants importants font des exposés qui définissent les orientations fondamentales de la politique mondiale. En 1982, Henry Kissinger a annoncé au Bohemian Club ce qu’allaient être la restructuration radicale de l’économie et l’instauration d’un nouvel ordre mondial, dans un discours intitulé “Le défi des années 80″. En 1991, Dick Cheney (alors ministre de la défense de Bush-père) est intervenu sur le thème des “problèmes de

Enfin. Cela n’est qu’un petit extrait de la présentation de l’organisation qui utilise Dramane OUATTARA pour répandre la mort et la désolation en Côte d’Ivoire. GBAGBO Laurent a refusé d’être membre de cette organisation luciférienne. Vous comprenez d’où viennent les malheurs de Laurent GBAGBO et de milliers d’autres Ivoiriens ? Comme vous le voyez, la Révolution imminente ne doit pas négliger la dimension spirituelle de la guerre qui est faite à la Côte d’Ivoire. (Source des compilations : Syti) A très bientôt. █Hassane Magued, La Révolution Permanente N°0020/07/11

LES ILLUMINATI SONT DEJA PRESENTS EN COTE D’IVOIRE. POUR PLUS D’INFORMATION SUR LA GRANDE LOGE DE COTE D’IVOIRE VISITEZ LE SITE INTERNET: http://www.glcici.org/index.html

ANNONCE Aidez-moi à rééditer mon roman Toutes les personnes qui commencent à lire mon roman "La dérive de l'Ambassadeur" n'ont qu'une hâte: terminer la dernière phrase de la dernière page avant de se reposer. Elles sont scotchées au point de bloquer leur envie d'aller aux toilettes ou d'écouter un époux amoureux. Et leur réaction, quasi unanime, c'est de retrouver l'auteur du roman pour lui crier: "Vous être un grand romancier ! C'est intéressant! C'est Dieu qui vous a inspiré pour écrire ce livre" Et pourtant, ce livre édité par moi-même en 2002 pour combattre l'homosexualité et la pédophilie en Côte d'Ivoire, n'est pas connu. Je n'en ai jamais fait la dédicace, aucune autre forme de promotion. Près de 500 exemplaires ont tout de même été vendus. Mais ce livre a besoin d'être réédité par une grande maison qui puisse le distribuer sur un large réseau. Je suis persuadé qu'il va marcher; beaucoup marcher, surtout auprès de la gente féminine. Le combat contre l'homosexualité et la pédophilie est-il le vôtre ? Oui ou non, aidez-moi à le rééditer, peut-être en modifiant le titre pour faire un peu. DEAGOUE TIE MAURICE alias Germain Séhoué gs05895444@yahoo.fr Phone: 225 05 89 54 44


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LEs aVOCaTs DE GBaGBO DénOnCEnT LE"fLOU jURIDIqUE ET aRBITRaIRE"

D

es avocats français de Laurent Gbagbo ont dénoncé "le flou juridique" qui entoure l`ex-président ivoirien et des personnalités proches et "l`arbitraire" qui prévaut selon eux en Côte d`Ivoire, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l`ONU transmise lundi à l`AFP. Mes Lucie Bourthoumieux, Roland Dumas, Jacques Verges, Marcel Ceccaldi dénoncent une "application illégale" de la résolution 1975 adoptée le 30 mars par l`ONU, qui exige le départ de M. Gbagbo et apporte son appui aux forces de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) pour utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les civils, ainsi que "le problème du non respect du principe d`impartialité".

"Aucune disposition de cette résolution n`autorise ni la remise du président Gbagbo entre les mains de l`autre partie au conflit ni la privation des droits humains les plus fondamentaux", écrivent-ils. Or lors d`une visite à M. Gbagbo à Korhogo (nord) le 26 mai "il nous a été donner de constater que depuis le 11 avril, celui-ci est privé de toute communication avec l`extérieur ainsi que de tout droit de visite, le dépossédant ainsi de ses droits humains les plus fondamentaux". Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 en faveur d`Alassane Ouattara, et à l`issue de dix jours de guerre dans Abidjan. Il est actuellement en résidence surveillée à Korhogo. "En dépit de nos multiples démarches et demandes, nous n`avons pu entrer en possession du décret de mise en résidence

surveillée" de M. Gbagbo, poursuivent-ils. "Ce décret n`existe pas, le président Laurent Gbagbo se retrouve par conséquent avec l`aval tacite de l`Onuci et le soutien actif de la force Licorne française, victime d`un enlèvement, d`une séquestration et d`une détention arbitraire", poursuivent-ils. Ses avocats dénoncent également des inculpations "dénuées de toute base légale" pour d`anciens membres de son gouvernement dont son ex-Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo, et hauts fonctionnaires. Plusieurs dizaines de personnalités, dont son épouse Simone, ont été placées en résidence surveillée à Abidjan et dans plusieurs villes du nord du pays après l`arrestation de l`ex-chef de l`Etat par les Forces républicaines(FRCI) du nouveau président. Les avocats dénoncent également le fait que les responsables de la sécurité chargés de surveiller ces personnalités sont selon eux "difficilement identifiables". "De même qu'à l`hôtel de la Pergola à Abidjan, nous avons pu constater à Korhogo la présence des forces du président Ouattara auprès des forces de l`Onuci", disent-ils. Si à Abidjan et Korhogo la présence de l`Onuci a été constatée "il n`en va pas de même pour les villes de Katioula, Odienné et Bouna où les assignés à résidence sont gardés par les FRCI", ajoutent-ils Amnesty International avait dénoncé le 22 juin la détention sans aucune charge de dizaines de partisans de l`ex-président. Le lendemain, l`Onuci avait estimé que les conditions de détention s`amélioraient. ▉ AFP


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Psychanalyse d’un Pouvoir

inquiétant Ce titre provocateur barre la “Une” de la dernière édition de l’hebdomadaire français Marianne. Le newsmagazine part du postulat que la psychanalyse est une grille de lecture pertinente, permettant de connaître les motivations cachées des puissants, leurs ressorts secrets et, au final, leur nature profonde. Une chose est sûre : quand on passe les actuels gouvernants de la Côte d’Ivoire au scanner de la discipline de Sigmund Freud, le résultat est ravageur. Il est surtout criant de vérité. Il permet de connecter le passé et le présent, et de ne pas se faire trop d’illusions sur l’avenir.

La transgression permanente

L

a psychanalyse appelle “transgression” l’état, la situation ou l’action « dans lesquels une personne ou un groupe de personnes font courir à autrui ou aux biens un risque important de violence, de dommage ou de destruction ». Le personnage transgressif refuse les règles et les lois dont la société s’est dotée. Il les contourne, les ignore, voire les défie. Ces lois et ces règles sont à la fois d’ordre juridique, moral et formel. Même pour l’observateur lambda, le caractère profondément transgressif de la pratique du pouvoir telle qu’elle se décline depuis bientôt trois mois en Côte d’Ivoire apparaît dans toute sa crudité. Le nouveau pouvoir ivoirien ne respecte rien d’autre que sa propre volonté de puissance. Il ne respecte pas la Constitution. Il ne respecte pas l’Accord Politique de Ouagadougou. Il brise le pacte de coexistence pacifique entre Ivoiriens en assumant un revanchisme brutal et régressif. « Et puis ça fait quoi ? », répètent inlassablement, les yeux injectés de sang, les plus extrémistes du clan. « Faites ce que vous pouvez alors ! », assènent-ils dans un rire méchant. Ils sont ivres d’une force qui, et ils le savent très bien, n’est pas vraiment la leur.

Ils sont au stade du « ça ». Qu’est-ce que le « ça » ? « Conceptuellement, le ça représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine, il ne connaît ni normes (interdits ou exigences), ni réalité (temps ou espace) et n’est régi que par le seul principe de plaisir, satisfaction immédiate et inconditionnelle de besoins biologiques. C’est donc le centre des pulsions, des envies qui constituent l’énergie psychique de l’individu. Le ça est une instance entièrement inconsciente. C’est l’instance dominante chez un nourrisson qui ne fait pas la part entre réel et imaginaire et a un sentiment de toutepuissance », nous explique l’encyclopédie en ligne Wikipedia. Figure emblématique de ce nouveau pouvoir, le soldat FRCI débraillé, insolent, qui joue au gendarme et au voleur en se méprenant sur sa place dans le jeu est le symbole d’une personnalité collective qui n’a pas encore atteint le stade du « surmoi », « la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme ». En général, c’est la figure du père qui impose à l’enfant refusant de limiter ses caprices une autorité structurante et qui limite son « ça ». Il faut maintenant attendre que les Occidentaux, qui ont “accouché” de notre nouveau pouvoir, tracent pour lui les limites qui permettront à notre civilisation et à notre démocratie de ne pas mourir. Tout en se souvenant que l’actuel Chef de l’Etat a toujours été considéré par ses adversaires comme un homme qui, depuis son entrée dans le sérail politique ivoirien, a sacrifié à son ambition politique tous les tabous structurants… Et que la “communauté internationale”, en érigeant la satisfaction de son ambition en absolu politique indiscutable en Côte d’Ivoire, a accompagné ses transgressions.

Le complexe de Caïn Dans un poème poignant intitulé « La Conscience », Victor Hugo a revisité l’histoire biblique de Caïn, fils d’Adam

qui, après avoir tué son frère Abel, vécut tourmenté par le remords – un remords non exprimé qui se présentait sous la forme d’un oeil accusateur qui le suivait partout. L’œil se dessinait dans le ciel. L’œil transperçait les murs de bronze. Se moquait des inscriptions « Défense à Dieu d’entrer ». Même quand Caïn décidait d’aller vivre sous la terre, « l’œil était dans la tombe et regardait Caïn ». Parce qu’elles n’ont pas admis leur sentiment de culpabilité face à ce qu’ils ont fait endurer à la Côte d’Ivoire, mais aussi à Laurent Gbagbo, adversaire bien plus chevaleresque qu’elles ne sauraient l’être, les nouvelles autorités ont une manière bien spéciale de soigner leur malaise intérieur. Il faut faire disparaître « l’oeil ». La destruction des monuments construits sous la Refondation traduit une angoisse métaphysique, une peur du Jugement, une impression insupportable que l’absent est toujours là, et peut toujours “frapper”. Il faut couper ses racines pour qu’il ne repousse pas. C’est cette angoisse diffuse qui a poussé les autorités ivoiriennes à accuser le Ghana, en dépit du bon sens, de faire aujourd’hui ce qu’un autre pays de la sous-région a fait hier pour leur plus grand profit. C’est cette grande peur de la “finitude”, du retour des rivaux indécemment traités, qui explique l’épuisement judiciaire d’un pouvoir qui va jusqu’à geler les comptes de personnes qui n’en ont pas pour se prémunir de toute surprise. C’est cette incapacité à figer pour l’éternité le moment où l’Histoire semble leur sourire qui explique l’article incroyable d’un confrère paniquant à l’idée de la disparition soudaine du chef pour qui la terre ivoirienne tremble depuis plus d’une décennie. La psychanalyse est décidément une bien belle grille de lecture… ▉Sylvie Kouamé: Le Nouveau Courrier


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Remue-ménage dans l'armée EnqUêTE DE NOUVELLES CPI : LEs NOMINATIONS DANS fORCEs L’ARMéE ET AU nOUVELLEs MINISTèRE DE LA PRIsEs aU PIèGE DE DéFENSE 2002 Le Préfet francais de Cote d’ivoire a procédé à la nomination et à la promotion des officiers généraux:

1 – Promotion Sont nommés au grade de :

Général de division de l’armée de terre: - le général de brigade Soumaïla Bakayoko- le général de brigade Michel Gueu

Capitaine de vaisseau major:

- le capitaine de vaisseau Djakaridja Konaté Colonel-major: - le colonel Gervais Kouakou Kouassi

2 – Nominations : Sont nommés Chef d’état-major général des Forces républicaines de Cote d’Ivoire: BONOUA (SUD) – Le porte-parole des forces nouvelles, Sidiki Konaté s’est opposé samedi à des enquêtes de la Cour Pénale Internationale sur la crise armée qu’a connue le pays depuis son déclenchement en 2002. « Les enquêtes doivent être menées à partir des vraies origines de la crise se situent à partir de la période où Laurent Gbagbo a refusé de se plier au verdict des urnes », a-t-il souhaité lors d’un meeting dit de réconciliation dans la ville natale de l’épouse du Président Gbagbo. Une mission de la CPI séjourne depuis le 28 juin afin de préparer le terrain en vue d’éventuelles enquêtes sur les allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis durant la période post-électorales. Un appel à témoin a été lancé depuis le 16 juin par le bureau du Procureur de la CPI. Selon certaines indiscrétions, plusieurs témoins souhaiteraient un élargissement de la période sur laquelle porteront les investigations. La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l`humanité et de génocides commis depuis 2002. De nombreuses exactions ont été commises sur les populations vivant dans le centre, le nord et l’ouest du pays par les hommes de Ouattara. ▉DirectScoop

- le Général de division Soumaïla Bakayoko

Chef d’état-major général adjoint des Forces républicaines de Cote d’Ivoire: - le général de brigade Detoh Letoh

Commandant des Forces terrestres: - le général de brigade Sékou Touré

Commandant des Forces aériennes: - le colonel-major Jean-Jacques Réné Ouégnin

Commandant de la marine nationale: - le capitaine de vaisseau major Djakaridja Konaté

Chef d’état-major particulier du President de la Republique: - le général de division Michel Gueu

Chef de cabinet militaire du premier ministre, Ministre de la Defense - le général de brigade Nicolas Kouadio Kouakou

Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale: - le colonel-major Gervais Kouakou Kouassi

Commandant en second de la Gendarmerie nationale: - le colonel Vako Bamba

Directeur général de la Police nationale: - l’inspecteur général Mbia Bredou Remarque :Les nom des généraux Mangou, chef d’état major,et Kassaraté sont omis, et leurs postes précédents redistribués à des amis du nouveau gouvernement, ce qui fait dire à un correspondant : « Ce jour, Les ''généraux ''Philipe Mangou et Kassaraté viennent d'être virés du haut commandement de l'armée Ivorienne. Pauvres idiots qui ont reniés les patriotes dans l'espoir de concerver leurs postes. Sauf ceux que nous soupconnions dépuis, Bredou Mbia et Detoh Letoh, sont maintenus á leurs postes. Mangou et Kassaraté, restez loin de nous ls patriotes. Vous êtes des indignes. » ▉Ivoiregazette


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Un CanaDIEn «OUVRE LE fEU» sUR La fRanCE ET L’OnU

«L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.» - Gandhi. Le calvaire que le grand capital assoiffé de pétrole et de profits fait vivre au peuple ivoirien est une immense injustice qui est d’autant plus intolérable qu’elle se produit dans l’indifférence d’une grande partie de mes compatriotes québécois. Depuis bientôt cinq mois, malgré toute ma bonne volonté et mes efforts personnels pour sensibiliser en particulier la classe politique et les médias, j’observe impuissant les Ivoiriens, admirables résistants, se battre seuls contre l’argent des maîtres du monde et les fusils de leurs valets. Je pleure et je me réveille la nuit en les entendant gémir, appeler à l’aide.

Une multitude de blogs, de pages Facebook, de canaux Twitter et de sites Web ivoiriens et africains sont parcourus de cris d’indignation et de hurlements de douleur qu’efface sans peine le vacarme assourdissant de la machine de guerre occidentale. A peine audibles, les lamentations des victimes de Duékoué, de Gagnoa, de San Pedro, d’Abidjan et du reste de la Côte d’Ivoire se perdent dans les abysses cybernétiques, tandis que les vampires qui boivent goulûment le sang des Africains perpètrent tranquillement leurs crimes sous un déluge de médiamensonges. Avez-vous remarqué le silence de Radio-Canada depuis que l’affaire est prétendument réglée ? Avezvous remarqué comme cette bande de journalistes à gages se tient coite depuis l’enlèvement de Laurent Gbagbo par les Français, qui l’ont remis à de sombres brutes pour qu’il soit humilié et séquestré avec sa femme, Simone ? Pourtant, les rebelles poursuivent leurs massacres, jouissent de l’impunité et se tuent même entre eux, ce qui est très embarrassant pour Radio-Canada, qui nous présentait Alassane Ouattara comme le grand démocrate désigné comme vainqueur par la «communauté internationale». Les élections fédérales tombant à point nommé, Radio-Canada a donc changé de sujet.

Elle se désintéresse du conflit au moment où il vient de faire des milliers de morts. Quel contraste avec ce qui s’est passé entre décembre et mars ! Radio-Canada nous avait alors habitués aux quelques centaines de morts des statistiques plus ou moins fictives de l’Onu pour accabler Laurent Gbagbo de tous les maux. Le chaos et la terreur engendrés par l’Onu et la France, qui disaient vouloir protéger les civils, règnent partout sur le territoire ivoirien. Il y aurait deux millions de déplacés. Les gens se terrent dans les plantations ou dans leur maison, en ville. Ils manquent de nourriture. Les voyous drogués et sans âme recrutés par Ouattara tuent, pillent, violent et saccagent. Les cadavres jonchent les rues. L’Onuci, force des Nations Unies en Côte d’Ivoire, tire avec ses canons sur les civils de la vaste commune de Yopougon, en plein cœur d’Abidjan. Les jeunes hommes sans armes sont systématiquement «arrêtés», sous prétexte que ce sont des miliciens. S’ils résistent, ils sont tués. Les casques bleus restent sagement dans leur caserne, à Duékoué, pendant qu’à trois kilomètres de leur camp, des dozo sanguinaires massacrent plus de huit cents civils innocents en deux jours, dans les cris d’horreur. Mais, soudainement, RadioCanada à des choses plus importantes à nous dire que de nous parler de la tragédie provoquée par la soi-disant «communauté internationale», tout comme Radio-Canada occulte constamment le rôle machiavélique de la soi-disant «communauté internationale» dans le drame haïtien. Je veux aujourd’hui que mes compatriotes québécois prennent conscience d’un scandale abominable et de la nature diabolique de ceux qui en sont la cause. Pétrole de l’île d’Anticosti ou pétrole du golfe de Guinée, gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent ou cacao ivoirien : même avidité et même mépris pour l’humanité. Je n’aurai de repos que lorsque les Québécois descendront dans la rue avec l’Afrique et les autres peuples meurtris pour réclamer la justice. Je n’aurai de repos que lorsque chaque peuple s’apercevra qu’il n’est pas

seul et cessera de croire ce que les menteurs au service de la ploutocratie racontent à propos des autres peuples. Ivoiriens, Haïtiens, Serbes, Congolais, Afghans, Irakiens, Palestiniens, Cubains, Français, Étasuniens et Québécois doivent cesser de se voir les uns les autres à travers le filtre des grands médias et doivent se parler directement. Quand la maison du voisin brûle, on peut bien faire semblant que le problème ne nous concerne pas, mais un jour viendra peut-être où ce sera la nôtre qui sera en feu. Il n’y a d’avenir pour l’humanité que dans la solidarité. De la naïveté à la complicité. Si la désinformation est responsable de l’apathie du citoyen lambda, comment se faitil tout de même que les plus politisés d’entre nous se laissent endormir de la sorte ? Les fabrications mensongères qu’on essaie de nous implanter dans le cerveau sont d’une grossièreté qui saute aux yeux. Et nous nous sommes fait faire le coup des dizaines de fois avant, à chaque guerre ou opération impériale de supposé «maintien de la paix». Comment pouvons-nous être dupes des mêmes mensonges ? Comment pouvons-nous croire que la propagande se conjugue uniquement au passé, dans les manuels d’histoire ? Comment nous, les Québécois, pouvons-nous nous imaginer qu’il n’y a de désinformation que lorsque nous en sommes les victimes ? Nous dénonçons le Québec bashing ou la dissimulation des reculs du français, mais en même temps, nous croyons sans discernement ce que les médias nous racontent au sujet des guerres impériales. A entendre parler beaucoup de gens supposément intelligents, Obama, Sarkozy, Harper et leurs pions menteurs onusiens, qui tiennent la «communauté internationale» en laisse, éprouveraient soudainement une grande passion pour la démocratie en Afrique. Du Gabon à la Tunisie en passant par le Rwanda, ils entretiennent depuis belle lurette des relations tout à fait cordiales avec des dictateurs qui tantôt «s’accrochent au pouvoir» depuis des décennies, tantôt commettent des massacres à grande échelle. On sait bien pourquoi


POLITIQUE de telles amitiés sont cultivées : les ressources naturelles et les profits. Pour quelle autre raison a-t-on déjà fait la guerre ? Nommez-moi un seul cas où des troupes occidentales ont défendu des principes moraux par grandeur d’âme. Un seul cas où nos soldats se sont battus pour la justice et la paix. Un seul cas où l’on n’a pas menti systématiquement au peuple qui fournit la chair à canon pour justifier la guerre. Il n’y en a aucun. Qu’à cela ne tienne, partout autour de moi, des Québécois sont disposés à croire qu’en Côte d’Ivoire, la machine à larguer des bombes s’est muée en douce fée venue apporter la démocratie d’un coup de canon à étoiles. Incommensurable est la souffrance humaine causée par les faux justiciers qui ont toujours un vilain à mater quelque part et qui réussissent à garder leur image de bons grâce à leur emprise totale sur les médias. Les vilains sont souvent en Afrique, mais pas seulement là. Songez aux centaines de milliers de morts et de blessés et au million de réfugiés de l’Irak : fallait casser la gueule au vilain Saddam. Songez à l’Afghanistan martyrisé depuis 2001, où la corruption et le trafic de drogue règnent. Quel progrès ! Quelle belle œuvre humanitaire ! Fallait casser la gueule à Ben Laden. Il y a toujours des gueules à casser quelque part. Surtout là où se trouvent de mauvais clients. Et ce cassage de gueules laisse dans son sillage des drames qui perdurent. En 1999, l’Otan largue des milliers de tonnes de bombes sur la Yougoslavie pendant 78 jours. Alors qu’on nous vante la guerre propre, avec des frappes chirurgicales, des hôpitaux et des écoles sont touchés, comme ce sera le cas en Irak, quatre ans plus tard. Mais ces drames sont occultés à Radio-Canada et ailleurs, comme toujours. Le complexe pétrochimique de la ville de Pancevo est détruit par les frappes, causant fuites toxiques et contamination. Aujourd’hui, les hôpitaux de Pancevo sont remplis de cancéreux. Les invalides sont légion. Les enfants souffrent d’asthme. Les cimetières se remplissent de gens morts à quarante ou cinquante ans. L’Otan disait que les bombardements avaient pour but d’éviter une catastrophe humanitaire au Kosovo. Fallait une fois de plus casser la gueule d’un vilain : Milosevic. Or, les habitants de Pancevo se demandent encore aujourd’hui quel rapport il y avait entre cet objectif et les usines de leur ville. En fait, comme toujours, la démocratie et la protection des faibles n’étaient pour rien dans l’œuvre destructrice des maîtres du monde. Il s’agissait de porter au pouvoir un faux mouvement indépendantiste constitué par la pègre kosovare d’Hashim Thaçi, qui faisait dans le trafic d’organes et qui règne aujourd’hui sur la traite des blanches en Europe. Il s’agissait aussi d’établir une base de l’Otan au Kosovo, berceau de la Serbie. Voilà pourquoi on a agressé les Serbes, on les a tués en invoquant de faux charniers et on a dépecé leur pays. Combien de fois encore avalerons-nous toutes les couleuvres que les médias aux ordres nous apprêtent chaque jour ? Com-

15 bien de tragédies provoquées par les gardiens autoproclamés de la paix devront avoir lieu pour que l’on cesse de faire comme si les Radio-Canada de ce monde n’avaient pas pour fonction de relayer des mensonges et de nous mettre des idées dans la tête ? Il y a un moment où la naïveté, la paresse intellectuelle et le jem’en-foutisme deviennent de la complicité. La réalité masquée par les médias occidentaux en Côte d’Ivoire. Les raisonnements tenus par les médias occidentaux, au sujet de la crise actuelle en Côte d’Ivoire, tiennent purement et simplement du délire mythomane. Les journalistes aux ordres font gober des balivernes à leur public en répétant de fallacieux mantras, en accréditant les propos des terroristes et des assassins, en véhiculant les mensonges des humanitaires à gages et en reléguant au second plan certaines vérités fondamentales. Dès le début de la crise postélectorale, Laurent Gbagbo a demandé simplement qu’un comité international recompte les voix pour régler le contentieux, qui s’apparente à beaucoup de situations rencontrées dans d’autres pays, y compris aux Etats-Unis à l’élection présidentielle de 2000. Alassane Ouattara a rétorqué qu’il ne fallait pas recompter les voix, que Laurent Gbagbo devait partir et que, s’il refusait de s’en aller, il fallait l’extirper militairement de son fauteuil. Donc, celui que Sarkozy appelle un dictateur a demandé une médiation impartiale, tandis que celui qui serait le vrai démocrate, «reconnu par la communauté internationale», a répondu qu’il fallait faire la guerre civile, sachant très bien que l’extirpation ne se réaliserait qu’au prix d’un grand nombre de vies humaines et ne pourrait pas être une opération «chirurgicale». Les appels à la guerre de Ouattara n’ont rien d’étonnant lorsqu’on sait que lui et ses parrains français à la solde du grand capital ont entrepris de déloger Gbagbo par la force dès septembre 2002, dans une tentative de coup d’Etat qui a été suivie de la guerre civile sanglante dont nous venons de voir le dernier épisode tragique et dont le bilan s’élève aujourd’hui probablement à près de vingt-mille morts et des dizaines de milliers de blessés. Les rebelles qui ont attaqué la Côte d’Ivoire et commencé la guerre civile ont toujours agi pour le compte d’Alassane Ouattara et se sont comportés de manière sanguinaire, capturant des policiers chez eux, les torturant et les exécutant sur la place publique, tantôt par balle, tantôt en les transformant en torches humaines, tantôt par d’autres procédés. Les hélicoptères de combat français qui tirent sur les civils ne sont pas une nouveauté en Côte d’Ivoire. LaLes raisonnements tenus par les médias occidentaux, au sujet de la crise actuelle en Côte d’Ivoire, tiennent purement et simplement du délire mythomane. Les journalistes aux ordres font gober des balivernes à leur public en répétant de fallacieux mantras, en accréditant les propos des terroristes et des assassins, en véhiculant les mensonges des humanitaires à gages et en reléguant au second plan certaines vérités fondamentales. Dès le

début de la crise postélectorale, Laurent Gbagbo a demandé simplement qu’un comité international recompte les voix pour régler le contentieux, qui s’apparente à beaucoup de situations rencontrées dans d’autres pays, y compris aux Etats-Unis à l’élection présidentielle de 2000. Alassane Ouattara a rétorqué qu’il ne fallait pas recompter les voix, que Laurent Gbagbo devait partir et que, s’il refusait de s’en aller, il fallait l’extirper militairement de son fauteuil. Donc, celui que Sarkozy appelle un dictateur a demandé une médiation impartiale, tandis que celui qui serait le vrai démocrate, «reconnu par la communauté internationale», a répondu qu’il fallait faire la guerre civile, sachant très bien que l’extirpation ne se réaliserait qu’au prix d’un grand nombre de vies humaines et ne pourrait pas être une opération «chirurgicale». Les appels à la guerre de Ouattara n’ont rien d’étonnant lorsqu’on sait que lui et ses parrains français à la solde du grand capital ont entrepris de déloger Gbagbo par la force dès septembre 2002, dans une tentative de coup d’Etat qui a été suivie de la guerre civile sanglante dont nous venons de voir le dernier épisode tragique et dont le bilan s’élève aujourd’hui probablement à près de vingt-mille morts et des dizaines de milliers de blessés. Les rebelles qui ont attaqué la Côte d’Ivoire et commencé la guerre civile ont toujours agi pour le compte d’Alassane Ouattara et se sont comportés de manière sanguinaire, capturant des policiers chez eux, les torturant et les exécutant sur la place publique, tantôt par balle, tantôt en les transformant en torches humaines, tantôt par d’autres procédés. Les hélicoptères de combat français qui tirent sur les civils ne sont pas une nouveauté en Côte d’Ivoire. La France est constamment intervenue, ainsi que les mercenaires onusiens, pour soutenir les rebelles, qui ne seraient pas allés bien loin sans cette aide. Déjà, en novembre 2004, les hélicoptères français faisaient des cartons sur les manifestants. Quelques jours plus tard se produisait l’abominable tragédie de l’Hôtel Ivoire, où des soldats français ouvrirent le feu sur des manifestants désarmés, en tuant des dizaines et en blessant des centaines. A partir de la fin mars 2011, les hélicoptères de combat français et ceux de l’ONU, qui convoyaient déjà les rebelles depuis plusieurs mois, se sont mis à leur fournir un véritable appui aérien tactique. Alors que les rebelles intensifiaient leurs massacres de civils, les Français et l’Onu se sont mis à pilonner «les armes lourdes» de Laurent Gbagbo et la résidence du chef de l’État, à Abidjan. Les bombardements ont duré plusieurs jours, empêchant les Abidjanais de fermer l’œil la nuit et faisant de nombreuses victimes civiles. Sans ces frappes aériennes et la protection des blindés onusiens et français, jamais les rebelles, véritable bande de voyous désorganisés et disparates, ne seraient venus à bout de l’armée ivoirienne. Ils n’étaient capables que d’une chose : semer partout la terreur. Actuellement, les rebelles de Guillaume Soro et ceux d’Ibrahim Coulibaly (IB) s’entredéchirent en Côte d’Ivoire. Que fallait-il attendre de la part de pareilles hyènes ? Le prétexte de la


POLITIQUE France et de l’Onu pour détruire les dépôts de munitions et les blindés ivoiriens ? Les armes en question auraient menacé les civils. Or, quoi qu’aient pu en dire Ouattara et ses assassins qui ne cessent de vouloir masquer leurs crimes par des mensonges éhontés, jamais les Forces de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire n’ont tiré sur des civils. Il a fallu que des menteurs onusiens s’en mêlent pour pallier l’absence totale de fondement aux accusations de crimes de guerre contre Laurent Gbagbo. Le gros mensonge initial. La crise provoquée volontairement par l’Onu en Côte d’Ivoire a été déclenchée par un mensonge initial, c’est-à-dire le mensonge de la victoire électorale d’Alassane Ouattara. Ni Ouattara, ni l’Onu n’ont accepté que l’on recompte les voix, comme l’a constamment demandé Laurent Gbagbo, et ce, pour une raison évidente : un examen impartial de ce qui s’est passé lors du second tour aurait clairement mis en évidence le mensonge et aurait démontré la victoire de Laurent Gbagbo. Compte tenu des énormes pressions exercées sur Laurent Gbagbo, l’élection a eu lieu même si les rebelles n’avaient pas désarmé comme convenu dans les accords de paix. (Après le feu d’artifice de la destruction des armes des forces ivoiriennes, en quelques jours, on voit bien maintenant que la France et l’Onu auraient eu amplement les moyens de désarmer les rebelles sur une période trois ans, si elles avaient voulu.) Le premier tour se tient le 31 octobre 2010 et le second, le 28 novembre. Laurent Gbagbo est premier le 31 octobre avec 38 % des voix, contre 32 % pour Alassane Ouattara et 25 % pour Henri Konan Bédié. Au premier tour, Young-Jin Choi, le représentant de Ban Ki-moon en Côte d’Ivoire, attend la proclamation par le Conseil constitutionnel pour attester, au nom de l’Onu, que l’élection s’est tenue dans le respect des règles. Le second tour entraînera un imbroglio. M. Choi n’attendra pas la proclamation du Conseil constitutionnel et attestera plutôt le résultat fictif donné par le président de la Commission électorale indépendante. Les membres de la Commission électorale indépendante (CEI) n’arrivent pas à s’entendre, car des irrégularités importantes entachent les résultats dans la zone occupée par les rebelles (zone Cno). Après trois jours, le délai de la CEI est expiré et elle doit remettre le dossier au Conseil constitutionnel, comme le prévoit le Code électoral de la Côte d’Ivoire. Mais, après l’expiration du délai, le 2 décembre, coup de théâtre, le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, se rend au Q.G. d’Alassane Ouattara pour y annoncer la victoire de ce dernier. M. Bakayoko est emmené au QG de M. Ouattara par les ambassadeurs des Etats-Unis et de la France. Il n’est accompagné d’aucun autre membre de la CEI. Seuls des journalistes étrangers sont présents au moment de l’annonce. Aucun journaliste ivoirien n’est sur place. Serait-il normal que le lieutenant-gouverneur du Québec arrive dans une voiture de la GRC au QG de campagne du Parti libéral du Québec, pour y annoncer le résultat des prochaines élections générales québécoises, sans égard aux prérogatives du directeur général des

16 élections, en présence uniquement de journalistes du Globe and Mail, de l’Ottawa Citizen et du Calgary Herald ? Sans attendre la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel, qui est le seul habilité à le faire selon la Constitution de la Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi atteste les résultats annoncés par Youssouf Bakayoko. Selon M. Choi, de nombreux agents de l’Onuci avaient été déployés sur l’ensemble du territoire national pour rendre compte du déroulement du scrutin. Ils ont pu constater que l’élection s’est tenues dans de bonnes conditions et que, s’il y a eu des irrégularités, elles sont mineures et ne justifient pas une remise en question du résultat. Voilà le gros mensonge fabriqué par l’Onu qui est à l’origine de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Le Conseil constitutionnel, la plus haute autorité judiciaire au pays, comme la Cour suprême au Canada, n’est pas du tout du même avis que M. Choi. Lui et beaucoup d’autres observateurs constatent des fraudes massives et des violences commises dans les zones sous l’emprise des rebelles toujours armés. Yao N’dré, président du Conseil constitutionnel, annonce la décision de ce dernier. Laurent Gbagbo a remporté l’élection présidentielle. Le résultat définitif est le suivant : Laurent Gbagbo: 51,45% ; Alassane Ouattara : 48,55%. Il est à noter, par exemple, que, dans environ 500 bureaux de vote de la zone Cno, Laurent Gbagbo obtient 0 voix, ce qui veut dire que même ses propres représentants n’auraient pas voté pour lui, alors qu’il avait obtenu beaucoup de votes dans ces bureaux, au premier tour. Contrairement à ce qu’affirme le menteur onusien Choi, de nombreuses délégations d’observateurs constatent des fraudes massives dans la zone Cno : des vols d’urnes par des soldats rebelles, des séquestrations d’observateurs, des votes multiples, des faux bulletins sans hologramme, des bourrages d’urnes, l’empêchement de voter des partisans de Laurent Gbagbo, des agressions physiques contre eux ainsi que de nombreux préjudices matériels. L’un des observateurs de l’Union africaine, Mohamed Aref, témoigne de l’énorme manipulation. Pour lui, c’est très simple : les chiffres de Choi sont truqués. Bien que la Constitution de la Côte d’Ivoire ne prévoie aucun recours contre les décisions du Conseil constitutionnel, les partisans d’Alassane Ouattara et leurs alliés occidentaux font valoir que le président de ce conseil a été nommé par Laurent Gbagbo. Est-ce une raison pour balayer du revers de la main la décision des juges ? Au Canada, par exemple, les juges de la Cour suprême sont nommés par le premier ministre. Le Québec a-t-il demandé aux casques bleus de bombarder Ottawa lorsque la Cour suprême du Canada a invalidé de nombreuses dispositions de la Charte de la langue française ? Les partisans d’Alassane Ouattara et leurs alliés occidentaux font aussi valoir que, selon l’article 64 du Code électoral, le Conseil constitutionnel avait l’obligation d’ordonner la reprise du scrutin dans les 45 jours s’il constatait des irrégularités graves. Or, cet argument revient à donner plus de pouvoir à la CEI qu’au Conseil constitutionnel et à nier à ce dernier sa fonction

de juge suprême en matière d’application des lois. Le Code électoral est une loi de la Côte d’Ivoire, qui doit être interprétée à la lumière de la Constitution et du reste du cadre juridique du pays. De plus, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la tenue d’un scrutin honnête dans les zones sous l’emprise des rebelles aurait été difficile sans désarmement. Vu les circonstances, la plus haute autorité judiciaire avait le droit de prendre la décision qu’elle estimait dans l’intérêt du pays. La Côte d’Ivoire étant un Etat souverain doté d’institutions démocratiques, il ne revient pas à la communauté internationale, mais bien à la population ivoirienne de choisir ellemême son président. Au Canada, accepterait-on que la «communauté internationale» proclame le vainqueur des élections et exerce des pressions énormes pour que les Canadiens acceptent ce choix? Les litiges électoraux sont courants dans le monde. Chaque fois, on laisse les autorités administratives et judiciaires du pays les régler. Pourquoi veut-on que ce soit différent en Côte d’Ivoire ? Parce que la population est de race noire ? Pour ajouter l’insulte à l’injure, lorsque l’Union africaine a formé un comité d’experts pour se pencher sur le litige, ce comité n’a pas du tout examiné le fond de la question, c’est-à-dire les documents électoraux. Il s’est borné à interroger divers acteurs du dossier et s’est appuyé sur les résultats fictifs de Choi ainsi que sur une erreur d’appréciation grave. L’Union africaine étant financée à 80 % par l’Union européenne, elle est peuplée de menteurs qui sont sur la même liste de paye que les menteurs onusiens. Voici un extrait de la réplique du gouvernement Gbagbo au rapport du comité d’experts, réplique que l’on pouvait trouver sur le site de la présidence de la Côte d’Ivoire, mais qui s’est volatilisée puisque Ouattara a fait fermer le site. Heureusement, j’en avais conservé une copie : «L’Union africaine fonde […] sa décision sur une erreur d’appréciation grave commise par le groupe d’experts, à savoir que la requête en annulation du Candidat Laurent Gbagbo portait sur quatre (04) et non pas sept (07) départements. Selon eux, en annulant sept au lieu de quatre, le Conseil constitutionnel est allé au-delà de ce qui lui était demandé. En vérité, le Conseil Constitutionnel était saisi pour annuler huit (08) départements : Bouaké, Katiola, Dabakala, BoundiaIi, Korhogo, Ferké, Beoumi, Sakassou. Le Conseil a éliminé seulement sept (07) : Bouaké, Katiola, Dabakala, BoundiaIi, Korhogo, Ferké, Séguéla soit moins que ce qui lui était demandé. Cette confusion grave apparaît comme une manœuvre délibérée pour discréditer la décision du Conseil Constitutionnel et arracher la décision des membres du Panel et du CPS en faveur d’Alassane Ouattara.» Les lecteurs qui souhaitent vérifier dans les détails l’information ci-dessus peuvent consulter le site International Watch, où ils trouveront des documents officiels relatifs au second tour de l’élection présidentielle, y compris beaucoup de preuves des fraudes massives. Les mensonges pour incriminer Gbagbo. On connaissait déjà le rôle délétère des faux pacificateurs onusiens


POLITIQUE à Haïti ou encore en République démocratique du Congo, où, à l’été 2010, par exemple, dans le village de Luvungi, ils ont laissé des bourreaux en armes violer des femmes et des enfants pendant une semaine, sans intervenir. S’il restait encore un seul gramme de crédibilité à la «communauté internationale», elle vient de le perdre en Côte d’Ivoire, où les masques vertueux des onusiens sont tombés pour de bon. L’Onu s’est complètement déshonorée en devenant le foyer de propagation des mensonges, et les casques

17 bleus se sont transformés au grand jour en terroristes aux côtés des rebelles, pour tuer des Ivoiriens. Si vous cherchez partout dans les médias ou ailleurs des preuves solides des accusations portées contre Laurent Gbagbo, vous n’en trouverez nulle part. Vous entendrez des affirmations, des histoires, mais jamais de preuves concluantes semblables aux nombreuses preuves visuelles et matérielles très accablantes contre Alassane Ouattara et ses amis de l’Elysée et de l’Onu. Vous verrez par ailleurs beau-

coup de mensonges construits de toutes pièces par les humanitaires à l’impartialité factice ainsi que par les chefs onusiens, puis relayés par les grands médias. Laurent Gbagbo ayant toujours été un homme de paix et de démocratie, il a fallu, pour pouvoir convaincre le public occidental que c’était un dictateur, cacher certains faits cruciaux et organiser des mises en scène… ▉Par Bernard Desgagné

OUaTTaRa sOUTIEnT LEs OCCIDEnTaUx COnTRE KaDhafI On croit rêver : celui qui, avec l'appui autoritaire de la Sarkofrance, vient de remplacer en Côte d'Ivoire une véritable démocratie par une anarcho-dictature rampante à laquelle un nombre croissant d'Ivoiriens continuent de payer un amer tribut de larmes, de peurs et de frustrations; celui par qui la guerre est arrivée, oui, celui-là même, qui, des sanglots dans la voix – comme si les tourments par lui infligés aux Ivoiriens pendant dix ans, culminant avec l'abîme de terreur dans lequel il vient de les plonger, pouvaient lui importer davantage qu'une guigne –; oui, celui-là même, qui, pour étayer sa plaidoirie anti-Kadhafi, pousse le cynisme jusqu'à instrumentaliser la souffrance et la mort de ces milliers d'Ivoiriens qui, précisément, lui doivent leur martyre; à lui, rien qu'à lui, et à son mentor élyséen... On croit rêver : l'impeccable et désormais très respectable bourreau de la Côte d'Ivoire, volant à la rescousse des prédateurs de la "coalition", pour que l'Union africaine participe ouvertement à la réalisation de leur vœu le plus cher : l'anéantissement d'une Lybie indépendante, prospère et exemplairement gérée pour le bien de toute l'Afrique, au profit d'une petite bande de mafieux dévorés de jalousie, avides de pouvoir et de richesse, bénéficiant de toutes les ressources de l'Occident en matière de désinformation et de manipulation des masses. Mais à la réflexion, quoi de plus normal ? ne s'agit-il pas de reproduire en Lybie le modèle du coup d'État ivoirien : une minorité préalablement acquise aux ambitions néocoloniales américano-européennes– moyennant finance, et quelques lucratifs contrats octroyés à ses cadres –; une minorité artificiellement victimisée, médiatiquement boursouflée jusqu'à passer pour représentative de l'ensemble du peuple; unilatéralement déclarée en état de légitime défense contre les autorités qu'à l'instigation de ses parrains occidentaux, elle a pris l'initiative d'agresser; une minorité militairement soutenue et logistiquement encadrée sous couvert d'un mandat de l'ONU ?

Qui, mieux que Drame Man, serait capable de vendre à l'ensemble de d'Afrique ce plan pourri destiné, à terme, à l'asservir tout entière pour quelques siècles de plus, tout en garantissant à ses dirigeants, en plus des avantages exorbitants habituellement attachés à la fonction de dictateur, le label internationalement homologué de plouto-démocrate à dominante humanitaire ? Le huis clos de Malabo sur la Libye a été houleux, vendredi. Si houleux que la clôture du sommet, prévue à 15 heures, n’a commencé qu’autour de 17 heures. Selon des sources bien introduites, le conclave des chefs d’État présents à ce 17e Sommet ordinaire de l’Union africaine a été marqué par un désaccord sur la position à adopter face à la situation au pays de Kadhafi. Dès l’ouverture des débats, des présidents d’Afrique centrale et australe ont pris la parole pour s’opposer à tout départ du guide libyen. Ils ont ressassé l’argument d’une ingérence occidentale dans ce conflit, en s’accrochant à l’idée d’une sortie de crise négociée, avec Kadhafi au pouvoir. Dans la salle, les pays étaient regroupés par sous-régions. Au côté de ses pairs d’Afrique de l’Ouest, Alassane Ouattara a pris la parole pour exprimer sa déception devant le manque d’objectivité qui entame la notoriété de l’union. Pointant du doigt les farouches partisans du dictateur libyen dont nous tairons les noms ici, le président ivoirien leur a reproché d’ignorer la souffrance du peuple de Libye. « C’est parce qu’il n’y a pas eu de guerre chez vous que vous réagissez ainsi. Nous avons connu la guerre en Côte d’Ivoire et j’ai vu les Ivoiriens souffrir et mourir chaque jour », a répondu Alassane Ouattara sous un ton de fermeté. Sa colère était si perceptible que le président de la Commission de l’UA a jugé nécessaire de se déplacer de la table de séance pour venir le calmer. Mais cette intervention de Jean Ping n’empêchera pas Ouattara d’aller jusqu’au bout de sa position. Pour lui, il appartient à l’union de prendre une décision qui tienne compte de la réalité en Libye. Le pays est dans une situation de révolution armée si avancée que la sta-

bilité est quasi-inenvisageable tant que Kadhafi prétendra au pouvoir. C’est pourquoi, pendant les échanges, une autre tendance s’est opposée à toute position contraire, estimant que l’Union africaine pourrait se rendre responsable de nouvelles pertes en vie humaine. Le chef de l’État a aussi recommandé qu’en cas de crise dans un pays, l’UA accorde une prépondérance à l’organisation sous-régionale à laquelle appartient ce pays. « Lorsque la crise post-électorale a commencé en Côte d’Ivoire, la Cedeao (Ndlr : Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) l’a examinée et trouvé une solution qui devait limiter les souffrances des Ivoiriens. Mais dès que l’Union africaine s’est saisie du dossier, nous avons traîné, laissant mourir tant de personnes… », a regretté Alassane Ouattara. C’est le lieu de rappeler que la Ligue arabe s’est associée à l’adoption et à l’application de la résolution 1973 des Nations Unies. Sur la base de cette résolution, les puissances occidentales procèdent depuis lors à des bombardements aériens en Libye pour contraindre Kadhafi à partir. En outre, plusieurs pays ont déjà reconnu le Conseil national de transitions(Cnt) créé par les opposants libyens. La Ligue arabe a dépêché un représentant au sommet de Malabo pour convaincre les dirigeants africains à s’aligner derrière la communauté internationale. Selon Ahmed Ben Helt, les soulèvements aussi bien en Libye que dans d’autres pays arabes démontrent la volonté de ces peuples de vivre dans des sociétés modernes, libres et démocratiques. La Secrétaire générale adjointe de l’Onu, Asha Rose Migiro, représentant Ban Ki-moon, a elle aussi appelé l’UA à soutenir les actions de la communauté internationale pour une paix durable en Libye. Mais en définitive, les chefs d’État n’ont pu s’accorder que sur la création d’un cadre de discussion entre les parties libyennes, sans la participation personnelle de Kadhafi. Attendons de voir ce que cela donnera sur le terrain. ▉Eliahou Abel


éCONOMIE

18 La réconciliation par l'étranglement !

aLassanE OUaTTaRa RéDUIT LEs saLaIREs COmmE IL L’a faIT En 1990 – 1993

C

hassez le naturel, il revient au galop. L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), devenu chef de l’Etat, renoue avec ses mesures impopulaires éprouvées entre 1990 et 1993 en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara vient d’enclencher la diminution des salaires des fonctionnaires sans le dire. C’était son plan d’austérité de 1990, quand il était Premier ministre d’Houphouët-Boigny. L’information est tombée. Implacable. Le nouvel homme fort du pays, Alassane Dramane Ouattara, a réduit de 50.000 FCFA le salaire des exForces de défense et de sécurité (FDS) de Côte d’Ivoire. La soustraction a eu lieu cette fin du mois en cours. Cela a été fait sans prévenir personne. Les victimes de cette surprenante diminution de salaires sont les militaires, les gendarmes, les policiers, les douaniers et les agents des Eaux et Forêts. Bref, tous les corps habillés de la République. Officiellement, les hagiographes du nouveau président tentent de couvrir ce grave coup de fouet par une certaine volonté de supprimer une « prime de guerre » aux soldats de tous les corps qui ont défendu l’Etat ivoirien attaqué par la rébellion du 19 septembre 2002. Cette prime de 50.000 FCFA était, au départ, une prime alimentaire pour les exFDS qui étaient sur les lignes de front pendant la guerre qui a été imposée à la Côte d’Ivoire, et dont tous les acteurs sont aujourd’hui au grand jour. Après, cette mesure a été étendue à l’ensemble des ex-FDS par le président Gbagbo pour l’engagement sans faille qu’elles ont pris en faveur de la défense de la nation attaquée. Cette prime alimentaire devrait prendre fin en octobre 2010. Mais le président Laurent Gbagbo, estimant qu’il était anormal d’ôter de la poche des ex-FDS ce qui apparaissait désormais comme un droit acquis, a autorisé que ces 50.000FCFA soit intégrés entièrement dans l’ossature des salaires des corps habillés, en guide de reconnaissance de la République. Donc, de prime alimentaire au départ, les 50.000 FCFA sont devenus une partie intégrante du salaire des ex-FDS. En décidant donc de les supprimer, Alassane Dramane Ouattara opère une réduction des salaires sur les avoirs des ex-FDS. Mais le plus ahurissant, c’est que les exFDS ont été traités avec mépris par les

tenants du pouvoir d’Etat, car ils n’ont pas été prévenus à l’avance. De sorte qu’ils n’ont pas pris la moindre précaution. Or, un travailleur qui se veut sérieux et responsable, fait des prévisions et prend des engagements à court, moyen et long termes, en fonction de son gain mensuel. C’est donc sûr que les temps s’annoncent vraiment très durs pour les ex-FDS. Mais Alassane Ouattara n’est pas à son premier banc d’essai et tous les agents de la fonction publique ivoirienne pourraient connaître le même sort. Souvenez-vous : Dès qu’il a pris fonction, Alassane Ouattara a déclaré à la délégation du député PDCI, Ouassénan Koné qui l’a rencontré sur le sujet, qu’il a « sus-

pendu » les salaires de toutes les institutions du pays, en dehors de la présidence et de la primature. « Suspendus », les salaires des députés à l’Assemblée nationale et de tous les agents de cette institution ! « Suspendus », les salaires des Conseillers constitutionnels et de tous les agents de cette institution ! « Suspendus », les salaires des Conseillers économiques et sociaux et de tous les agents de cette institution ! Même les plus petits agents de ces institutions (gardiens, vaguemestres, coupeurs de gazon, etc.), qui n’ont rien à avoir avec la politique, n’ont pas été épargnés par la mesure de Ouattara. Tous, salaires « suspendus » ! Or, voilà qu’au tour des forces de l’ordre, la branche la plus sensible de la Fonction publique, les jeux se clarifient : Salaires diminués ! Depuis son installation à la tête de l’Etat, les bruits couraient, enflaient, se répandaient. Des fois, ces rumeurs disaient que M. Ouattara veut faire « une ponction de 10% sur les salaires de l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat ». Des fois aussi, elles disaient que « la réduction de salaire pourrait être de 15% et plus ». Motif invoqué, toujours par la folle rumeur : Cette ponction sur les salaires va « con

tribuer à la reconstruction du pays ». Certains journaux en ont faits échos. Mais aucun démenti ferme du gouvernement Ouattara n’est pondu pour arrêter la rumeur ou pour l’officialiser et préparer les Ivoiriens à la pilule. Tout porte à croire, en vérité, que le M. Alassane Ouattara veut remettre à l’ordre du jour son plan d’austérité qu’il a expérimenté entre 1990 et 1993, en tant Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny, et qui s’était soldé par un échec cuisant. Ce plan visait essentiellement deux objectifs : Rechercher de façon effrénée de l’argent frais, y compris par les moyens les plus impopulaires. Cela s’est traduit par l’institution déguisée d’impôts sur les revenus de certaines populations, comme la carte de séjour pour les étrangers, une incongruité dont Ouattara a su curieusement tiré profit contre ceux qui, comme Laurent Gbagbo, l’ont combattue et supprimée. Le second objectif de ce plan Ouattara en 1990 était la réduction du train de vie de l’Etat. Sous ce vocable, l’ancien gouverneur de la BCEAO a opéré la suppression d’un grand nombre d’emplois et de services de l’Etat. Par exemple, tous les agents journaliers de la Fonction publique ont été jetés à la rue. Douze mille chômeurs en même temps ! Les garçons et filles de salle dans les hôpitaux, vaguemestres, etc. Tous touchés ! L’Etat a du coup perdu ses « nettoyeurs » et tous les bureaux sont tombés en ruine. Les enseignants recrutés à partir de 1991 ont vu leur salaire coupé en deux. Désormais, à diplôme égal et pour le même volume de travail, le nouvel enseignant était payé deux fois moins que son collègue juste d’un an plus ancien que lui. Enfin, quand il a ajouté à ces mesures, la suppression des internats pour les élèves, celle des cars de transport pour les étudiants ; Quand il a réduit le budget des restaurants universitaires, le grand économiste Ouattara a poussé l’Ecole ivoirienne dans l’agonie qui l’étrangle aujourd’hui, dans une société elle-même à terre. D’après les mauvaises langues, le nouveau président de Côte d’Ivoire est de retour avec son plan de 1990-1993 et l’expérience vient de commencer par les institutions et les corps habillés. ▉Notre Voie


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“Pourquoi les investisseurs Potentiels ne se bousuleront Pas aux Portes de la CÔte d’ivoire?”

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ela fait près de six semaines que le "boucher de Sindou" est aux commandes de la Côte d'Ivoire avec la bénédiction de ses parrains néocoloniaux. Cette caution morale et politique aura désormais droit de cité dans les annales des relations bilatérales (FranceCôte d'Ivoire) sous le sceau de la nouvelle version de la françafrique! "Machiavel" sous les tropiques semble être passé par là... Mais aujourd’hui, "Ado" est rattrapé par des faits majeurs: le 18 Avril 1990, il est nommé par le vieux "Houphouët" Premier ministre de la Côte d'Ivoire sous la pression de la communauté internationale notamment du Fmi et du G7(à cette époque)..Versant dans la surenchère politique, il donne 100 jours au vieux "Houphouët" pour juguler la crise ivoirienne. Trois mois plus tard, c'est l'entière désillusion du vieux chef...Désabusé, "Houphouët' réunira en session extraordinaire le bureau politique du Pdci pour trouver une alternative à "ADO", devenu subitement un vendeur d'illusions! 21 ans plus tard, comme si l'histoire se

répétait, c'est le même "Alassane Dramane Ouattara" que le vieux avait implicitement récusé qui prend le pouvoir avec la bénédiction et l'alliance politique de son parti(le Pdci)! Cette fois-ci, ce n'est plus "Houphouët" qui le désavoue, mais les actes posés par "Ado" lui-même, aidé en cela par les "frères Cissé"! Pour preuve et selon des faits majeurs, depuis deux mois, la courbe de l'insécurité doublée du non respect des droits humains ne cesse de grimper à une vitesse vertigineuse en Côte d'Ivoire, mais "Ado" n'en a cure! Cela s'inscrit dans sa stratégie politique essentiellement fondée sur des principes vindicatifs et revanchards. Mais là où le bât blesse, c'est que de nombreux investisseurs potentiels se feront encore longtemps attendre sur les bords de la lagune Ébrié, car les critères objectifs incarnant un cadre idéal d'investissements accrus ne sont pas réunis dans la Côte d'Ivoire des "frères Cissé", fort de l'environnement économique et politique, de l'insécurité accrue due aux exactions "des frères Cissé" qui se poursuivent sur l'étendue du territoire ivoirien, au vu et

au su de l'opération des nations unies en Côte d'ivoire (Onuci) et d'une certaine communauté internationale entraînée dans un jeu de complicité passive ! Ainsi, les spécialistes en économie politique contemporaine accorderont davantage leurs violons sur la notion sacrée de "Risque politique" en Côte d'ivoire pour opposer pendant longtemps encore leur niet à des investissements déterminants pour la reprise économique en Côte d'ivoire."ADO" qui a joué pendant des mois sur la fibre de l'asphyxie économique dans le but d'étouffer le gouvernement "Aké N'gbo" semble être rattrapé à son tour par l'effet boomerang des actes posés! Les mêmes causes entraînant forcément les mêmes effets...Plus que jamais, "ADO" continuera d'incarner l'équation d'un homme d'état digne de ce nom en Côte d'ivoire! Pendant combien de temps encore? La question demeure toujours sans réponse... ▉Yves T Bouazo

pour toutes vos annonces n’hésitez surtout pas, écrivez à: contact@deboutciv.info


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l'économie française d'abord ! La destruction quasi-méthodique des PME et PMI ivoiriennes par les forces pro-Ouattara vise à remettre en selle les patrons hexagonaux

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es entrepreneurs ivoiriens doiventils, d’ores et déjà, faire le deuil de leur pays et s’en aller investir sous des cieux moins «monopolisés» ? La question ne saurait être éludée. En effet, depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, de nombreux patrons de PME nationaux (Ivoiro-Libanais compris), ont l’impression qu’une sorte de vaste initiative visant à remettre en selle le capitalisme français en Côte d’Ivoire menace à la fois leurs intérêts et l’équilibre économique du pays.

ADO fait déjà des cadeaux Les pillages perpétrés par les FRCI ont coûté très cher au secteur privé ivoirien. Jean Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d’industrie, a évoqué 400 entreprises en faillite et 120 000 emplois détruits par la «bataille d’Abidjan». Jean Kacou Diagou, «patron des patrons», a quant à lui évoqué 30 milliards de pertes dans le seul secteur de la téléphonie. La quasi-totalité des stations-services de communes comme Yopougon et Cocody ont été soit «occupées» et vidées de leur contenu, soit pillées. Des agences de compagnies de transfert d’argent et des usines ont subi la furia des hommes en armes venus se payer sur le dos de la bête. Les petits patrons broient du noir, les entreprises nationales n’ont aucun espoir. Fragilisées et inquiètes, les banques peinent à refinancer les PME qui ont perdu tout ou partie de leurs stocks ou de leur outil de travail. Dans ce contexte de grande déprime, les patrons français voient la vie en rose. Et

pour cause : ils sont bichonnés par leur gouvernement – ce qui est normal – mais aussi par les autorités ivoiriennes, qui leur font divers «cadeaux». Quand les entreprises françaises voient leurs voitures ou leur matériel volé par les hommes en tenue, les autorités consulaires se mettent en branle et mettent en branle le gouvernement ivoirien. Très souvent, au final, les objets volés sont restitués. Ce qui n’est absolument pas le cas pour les entrepreneurs ivoiriens, qui sont rabroués ou soumis à diverses méthodes de brigandage dans les commissariats. Au point de vue strictement financier, le

magements pour les conséquences de novembre 2004. De son côté, Bercy doit mettre la même somme sur la table… Les FRCI volent les des « corps habillés » une entreprise française en livre d’autres. Plus stratégique : l’Etat français va financer ses entreprises en Côte d’Ivoire grâce à un contrat de désendettement développement (C2D). Les impôts de toutes les entreprises vont financer, au titre de la renégociation de la dette bilatérale, les firmes françaises qui seront chargées de mettre en place un programme de réhabilitation des infrastructures, déjà préparé tambour battant. Dans le BTP par exemple, les Ivoiriens ou les autres acteurs n’ont plus qu’à s’associer à des Français ou à disparaître… Paris profite déjà du désordre incroyable créé – de manière volontaire ? – en Côte d’Ivoire. Les FRCI ontelles pillé les comm i s s a r i a t s , ramassant les uniformes des «corps habillés» officiels ? Pas grave !

gouvernement ivoirien se signale par un sens des priorités révélateur. La Lettre du Continent traduit cet état d’esprit particulier. «C’est l’honneur de la France que d’avoir participé à la chute de Laurent Gbagbo (… ) Prenez la part qui vous revient dans le programme d’Alassane Ouattara», a ainsi claironné Aly Coulibaly, ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris, lors d’une rencontre avec les patrons membres du Conseil français des investisseurs en Afrique noire (CIAN). Pour bien montrer que les choix économiques de l’Etat de Côte d’Ivoire relèvent d’abord d’une logique de «récompense». De son côté, Charles Diby Koffi est invité à mettre la main à la poche. En donnant six milliards de FCFA aux patrons français à titre de dédom-

Une société française, du nom de Marck, va se charger de renouveler tout cela. Un «méga-contrat», assure La Lettre du Continent. Quand on sait que des entreprises locales ont déjà fourni l’armée en treillis et que les entreprises textiles turques et asiatiques sont bien plus compétitives que les firmes occidentales, on est en droit de se poser quelques questions… La destruction quasi-méthodique du tissu des petites moyennes entreprises et petites et moyennes industries ivoiriennes servirait-elle à remettre en selle les petits patrons hexagonaux qui ont quitté le pays ces dix dernières années et qui peuvent désormais revenir, sous le parapluie de la Force Licorne, de l’Agence française de développement et des banques commerciales bleu-blanc-rouge plus que jamais au centre du jeu ? ▉Philippe Brou


SOS COTE D’IVOIRE médecins ivoiriens

GRèVE AU CHU DE QUAND ADO COCODY SOLUTION Dr Atté Boka DEVIENT menace : “Le ADO mouvement PROBLèME sera étendu à tous les D hôpitaux publics’’ ●M. Tie Traoré: Le Patriote

ans l’incapacité de regarder le peuple droit dans les yeux pour lui expliquer comment il entend le sortir du bourbier que lui-même a créé, le nouveau pouvoir préfère se faire voir sur «sa» scène internationale. Donnant l’impression de fuir les Ivoiriens qui restent sur leur faim quant à sa «solution» de sortie crise.

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a réaction n’a pas tardé. Quarantehuit heures après la bastonnade des agents de la santé exerçant au bloc opératoire du CHU de Cocody, le personnel médical et para-médical a protesté. Médecins, Infirmiers, Sages-femmes et autres praticiens de soins de cet établissement sanitaire ont laissé blouses, bistouri et autres outils de travail, depuis hier mardi 5 juillet 2011. Et ce, jusqu’au jeudi 6 juillet pour signifier leur indignation face à l’agression de certains des leurs, samedi dernier par des éléments des Forces républicaines de Côte d’ivoire (FRCI) Ainsi, aucun malade n’a été reçu hier, dans ladite structure de soins. Et ceux qui y étaient internés avant la grève ont été livrés à eux-mêmes sans soins. Si bien que plusieurs ont dû quitter le centre pour d’autres structureshospitalières. Solidaire des grévistes, le Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire (Synacassci) piloté par le Dr Atté Boka Ernest, a confié à la presse, que la grève sera étendue à tous les centres de santé publics si les dispositions sécuritaires ne sont pas prises pour éviter les attaques physiques dont sont victimes des professionnels de la santé sur leurs lieux de travail. « Il faut que les agressions contre nos camarades dans tous les hôpitaux cessent. Nous n’allons plus tolérer que pour des questions d’humeur, que des hommes en armes portent atteinte impunément à l’intégrité physique des agents de santé sur leurs lieux de travail. Le CHU de Cocody vient de donner le ton. Si des dispositions urgentes et pressantes ne sont pas prises pour l’avenir, nous allons étendre la grève, le mouvement de protestation à tous les hôpitaux publics. Nous ne sommes pas les souffredouleur des FRCI et nous ne l’accepterons pas », a précisé le leader des

Depuis l’installation de Ouattara au pouvoir par la France qui a renversé Laurent Gbagbo lors du coup d’Etat du 11 avril 2011, le nouvel occupant des lieux n’a pas encore pris le bain de foule qui prouverait sa prétendue ‘’popularité’, qui montrerait qu’il a été ‘’majoritairement élu’’ par le peuple et qu’il est celui que la population a choisi. L’homme donne l’impression d’être incapable de regarder son peuple droit dans les yeux pour le rassurer quant à sa potion magique pour relever la Côte d’Ivoire des décombres occasionnés par les fusils, les canons et les bombes de la France et de ses alliés qui l’ont porté au pouvoir par un autre coup de force. En fait Ouattara, qui n’a en réalité aucune « solution » aux problèmes quotidiens des Ivoiriens, est pris au piège des ses promesses électorales irréalistes. C’est pourquoi il préfère les éviter, voire les fuir, pour se réfugier dans les illusions que lui procurent les douceurs des salons Vip, des aéroports des capitales africaines et européennes. lorsque son pouvoir ne se retrouve pas dans les salles d’attentes douillettes des ‘’amis’’ qui doivent déverser des torrents de Cfa sur la Côte d’Ivoire. Il faut comprendre les nouveaux occupants du palais. De la politique, ils ne savent quasiment rien. Leur vision du monde se limite aux effets enivrants des médias étrangers sur lesquels ils ont passé tout leur temps à critiquer Laurent Gbagbo et à déstabiliser la Côte d’Ivoire. De la gestion d’un pays, ils n’ont que le vague souvenir de leur plan de relance économique douteux qui a échoué en 1993. Des réalités économiques locales et mondiales, ils n’ont aucune connaissance pratique, sinon que des chiffres et des prévisions trompeurs sur le papier et surtout “les Plans d’ajustement structurel (Pas)” erronés du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui n’ont jamais permis de développer

21 un seul pays africain. En fait, ils ont leurs livres de banquiers qu’ils n’ont peut-être pas encore fini de parcourir. C’est certainement pourquoi il a cru qu’il suffisait d’avoir quelques amis, un certain soutien pour renverser un régime et faire des déclarations sur France 24 pour être aptes à diriger un pays. Mais la réalité est là, devant les maîtres du moment. Spectacle gratuit lors des sommets, pendant que les Ivoiriens crient famine Le pouvoir Ouattara va tout droit vers l’échec. La preuve, le candidat du Rhdp, après seulement 2 mois d’exercice du pouvoir, donne des signes d’essoufflement. L’homme est visiblement éprouvé. Aussi préfère-t-il, selon toute vraisemblance, se réfugier dans le ‘’paradis artificiel’’ des sorties sur la scène internationale. Il donne l’impression de ne se sentir bien que lorsqu’il va de capitale en capitale, pour se donner de la contenance dans les sommets. Sarkozy lui a certes fait l’immense honneur de l’inviter au dernier sommet du G8 pour “l’aider à rencontrer des gens qui peuvent lui accorder des prêts”, avons-nous appris. Mais pas un centime ne lui a été donné. Dernièrement, le nouveau tenant du pouvoir, évitant semble t-il de se montrer aux côtés de son peuple à Abidjan a choisi une autre capitale pour faire des promesses à la jeunesse. Il a encore juré, dans le cadre du 17e sommet de l’Union africaine à Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale de “poser des actes concrets pour aider la jeunesse”. Alors qu’il n’a jamais pris la peine de rencontrer la jeunesse de son pays sur les bords de la Lagune Ebrié pour les situer sur sa politique d’aide à la jeunesse. Une jeunesse désœuvrée qui ne semble connaître que les armes et les coups d’Etat qu’on leur a enseignés pendant de longues années et qui attend que “des mesures concrètes soient prises par le gouvernement pour créer des emplois». Devant leurs alliés de la Cedeao et de l’Union africaine, les nouveaux tenants du pouvoir en Côte d’voire élaborent de grandes théories sur le développement de l’Afrique et promettent, encore et toujours, de travailler à rendre les Africain heureux. Mais Ouattara devrait sans doute commencer à faire le bonheur des Ivoiriens. Histoire de prouver qu’il est en mesure de s’attaquer aux problèmes de la jeunesse à l’échelle sous-régionale et continentale. Une jeunesse africaine qui a pris conscience, avec Laurent Gbagbo, que son salut passe par l’indépendance et la souveraineté totales de l’Afrique. Et que ce ne sont pas les agents locaux de la colonisation que la France utilise, pour les maintenir dans le sous-développement et la misère sous la domination de Paris par les armes, qui la sortira de sa détresse. Laurent Gbagbo : L’exemple du Président qui aime son peuple… Les Ivoiriens n’ont donc pas tort de se poser la question de savoir pourquoi Ouattara ne vient pas faire « un ».


SOS COTE D’IVOIRE avec eux. Pourquoi il ne participe pas à la vie quotidienne des siens en recherchant le contact du peuple lors de telle ou telle cérémonie, en établissant une parfaite symbiose avec le public ? Pourquoi donc Ouattara, un président si ‘’populaire’’ se tient-il si loin de son peuple ? Laurent Gbagbo a enseigné aux Ivoiriens qu’un chef qui aime son peuple reste toujours avec lui, quelles que soient les circonstances. Le président Laurent Gbagbo n’a jamais manqué une occasion d’être avec le peuple de Côte d’Ivoire. Il ne s’est jamais fait prier pour se prononcer sur les questions qui préoccupent les populations, pour expliquer les raisons de telle ou telle difficulté et pour annoncer les mesures que le gouvernement prenait en vue de résoudre les problèmes. Car Laurent Gbagbo savait qu’en période de crise, le chef doit se montrer proche des siens pour leur parler, pour apaiser leurs angoisses liées aux incertitudes du lendemain en les rassurant. Un chef… si loin du peuple Mais cela risque de n’être jamais le cas avec les nouveaux maîtres qui donnent l‘impression d’avoir pris des distances définitives avec les Ivoiriens. A commencer par le déploiement de soldats français et onusiens dans son cortège de sécurité. A vrai dire, les Ivoiriens se demandent pourquoi leur nouveau président est si loin de leur vécu quotidien. Ceux qui s’attendaient que Ouattara se rapproche d’eux pour toucher du doigt leur réalité, comme le faisait Laurent Gbagbo, en sont pour leur frais. Leur président semble les éviter, d’autant plus qu’il évite de leur parler des «solutions» qu’il entend trouver à leurs nombreux problèmes qui augmentent chaque jour, depuis que Paris s’acharne à déstabiliser la Côte d’Ivoire pour faire tomber Laurent Gbagbo par la force et que l’armée française a entrepris de détruire la Côte d’Ivoire, en se cachant derrière la machine onusienne et de l’union européenne. Ouattara ne ferait –il pas confiance à ce peuple qui, pourtant, est censé l’adorer ? Pourquoi le chef semblet-il se méfier des Ivoiriens, à commencer, dit-on, par les chefs de guerre et les Frci qui l’ont porté au pouvoir ? Il y a aussi cette rumeur, certes non fondée, mais persistante sur les dispositions que le nouvel occupant des lieux aurait prises pour ‘’aller dormir à Dakar au Sénégal la nuit et venir travailler les matins à Abidjan’’, tous les jours. Personne ne veut y croire, car cela signifierait que le chef ne se sent pas à l’aise chez lui. Mais la rumeur continue d’enfler car, certaines langues estiment qu’il n’y a pas de fumée sans feu. La spéculation bat son plein et d’autres parlent de sa ‘’sécurité’’ qui ne serait pas encore ‘’assurée’’ en Côte d’Ivoire. ‘’Mais quand est-ce que le chef se sentira-t-il enfin à l’aise et en sécurité chez lui ? Quelle est cette histoire de Dakar ?’’, se sont interrogés des observateurs anonymes qui ont tendance à croire à la rumeur, face au silence et à l’éloignement du pouvoir. Car, la rumeur, cela est connu, naît lorsque le peuple ne trouve pas les réponses aux questions qu’il se pose. Il finit par pro-

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poser lui-même des réponses. Et une rumeur entraînant une autre…, des réponses fâcheuses peuvent arriver. Quand le peuple ne sent pas son président et lorsqu’il s’inquiète, du moment que les «solutions» à ses problèmes ne viennent pas.

Les FRCI quittent précipitamment les lieux pour éviter de s’attirer la foudre de la foule qui grossissait au fil des minutes, et qui voulait en découdre.

●K. Kouassi Maurice Le Temps

●César Ebrokié

LES FRCI AGRESSENT UN JEUNE HOMME PORTANT UN T-SHIRT À L’EFFIGIE DE GBAGBO

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es éléments des FRCI ont agressé, hier, un jeune homme portant un tshirt à l’effigie de Laurent Gbagbo, dans la commune de Cocody, dans les environs de l’Eglise Saint Jean. Ce comportement des hommes en armes a provoqué un attroupement d’une cinquantaine de personnes, qui a crié sa colère. Obligeant, les FRCI à quitter précipitamment les lieux. Il est un peu plus de 13h ce lundi, 4 juillet. Le jeune C.Y. est comme d’habitude préoccupé, à réguler les mouvements des véhicules, devant une agence de banque, située dans les environs. Il est interpellé par deux éléments FRCI, en patrouille. « Et toi là, tu as porté un tricot de Gbagbo, tu es un milicien ? » C.Y. « Je ne suis pas milicien, mais j’aime Gbagbo. Les élections sont terminées, et on a perdu ». L’un des éléments FRCI intime alors l’ordre à C.Y. de les suivre au 8ème arrondissement. Le jeune refuse en indiquant qu’il est en train de travailler. La scène attire l’attention des passants qui s’attroupent peu à peu. C.Y. déclare qu’il n’enlèvera pas son-shirt. Il n’en fallait plus pour que les FRCI s’énervent, et décident de passer à une autre étape. Ils brutalisent le jeune en lui assénant des coups de poing. L’un des passants qui assistait à la scène intervient pour demander au jeune de lui remettre le tshirt. Sa médiation échoue, car le jeune ôte le t-shirt, mais, les FRCI le lui arrachent de force. Ils le déchirent et tentent de le brûler à l’aider d’un briquet, mais ils n’y parviennent pas, car, le tshirt est mouillé. La tension est vive, car la foule a grossi en nombre. Des voix s’élèvent dans la foule pour fustiger l’attitude des hommes en arme. « Qu’est-ce

que le petit a fait ? Il cherche de quoi se nourrir ! », lache quelqu’un

TERREUR À DÉZAHIA

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a semaine dernière, les Frci ont arrêté Yoh Aristide, président des jeunes qu’ils accusent d’être un patriote au service du président Gbagbo. Ils l’ont ligoté et exposé torse nu au soleil. Le chef du village Loué Ernest qui est allé demander pardon aux Frci a été lui aussi mis aux arrêts, ligoté et exposé torse nu au soleil aux côtés de celui qu’il était allé faire libérer. Ils ont été finalement libérés trois jours après contre le paiement de 50.000 FCfA par personne. Deux jours après, les mêmes éléments de FRCI ont fait prisonniers dans un regard de la SODECI en bordure de la voie principale qui leur sert de cellule, les nommés Séry Gogo, Kessa Diego et Lago Séry. Les trois personnes ont passé deux jours en détention dans les conditions inhumaines avant d’être remis en liberté après paiement d’une rançon de 150.000FCFA. ●Notre voie

ABOBO : LES FRCI OCCUPENT LE COLLèGE COGITO

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epuis le 23 avril 2011, les enseignants et les élèves du collège Cogito sont en vacances forcés. Cet établissement est pris en otage par les Frci qui règnent en maître absolu à Abobo. L’accès à cet établissement est interdit aux élèves, aux enseignants et à tout le personnel. L’huissier de justice commis par le fondateur pour faire le constat a été menacé par des éléments frci. La raison de cette occupation dont les autorités ont été saisies sans conséquence, le fondateur de cet établissement a été directeur de campagne local du président Gbagbo Daloa


SOS COTE D’IVOIRE

UN ÉLÉMENT FRCI TIRE SUR SON COLLèGUE

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n élément des FRCI a tiré sur son collègue vendredi dernier dans les environs de la localité d’Iboké à Tabou. Selon le témoin la victime a reçu des soins appropriés. Cette situation a crée la panique au sein des populations. Selon les témoignages, la rixe est intervenue au moment où les Frci partageaient l’argent du racket. L’un d’entre eux s’étant senti lésé a aussitôt dégainé.

RETROUVÉE

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es passants ont fait une découverte macabre vendredi dernier à la baie du Banco côté Attécoubé. Le corps sans vie d’une jeune femme presque nue, tailladée sur tout le corps à coups de machette flottait sur l’eau. Selon des témoignages le corps a été déposé à cet endroit par les meurtriers la nuit, loin des regards indiscrets. La thèse d’un règlement de comptes n’est pas à écarter.

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BAIE DU BANCO : LE CORPS D’UNE FEMME

Informé, le lieutenant Doumbia, commandant de la zone opérationnelle Frci d’Issia, rencontre les enseignants, ce même lundi. Après avoir exprimé son désarroi, il rembourse les frais médicaux engagés par l’enseignant bastonné. En outre, il prend l’engagement de radier ses éléments indélicats. Les enseignants de leur côté exigent, en plus, des garanties pouvant mettre fin aux agissements des éléments des Frci incontrôlés dans la ville, avant toute reprise des cours. ●Kévin BAKOU Correspondant régional

DES ENSEIGNANTS BLOQUENT YOPOUGON : LE BAC À 9 APPARTEISSIA LEUR MENTS COLLèGUE PILLÉS PAR BASTONNÉ DES HOMMES PAR LES FRCI ARMÉS

inq hommes armés de pistolets automatiques ont fait irruption dans neuf appartements lundi dernier à 19 H à Yopougon "petits toits rouges" au quartier camp militaire. Sous la menace de leurs armes, ces malfaiteurs ont dépouillé les habitants de leur argent, bijoux et téléphones cellulaires. Un sousofficier des affaires maritimes, M. Kambouté a été blessé à la nuque à coups de crosse de pistolets par les bandits qui ont opéré à moins de 100 m d’un poste de sécurité des éléments des FRCI. Ces derniers ont soutenu ne rien avoir vu ni entendu des cris de détresse des victimes

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es épreuves physiquesdu Bac ont été interrompues, le lundi 4 juillet 2011, à Issia. Les cours l’ont également été, dans les deux établissements secondaires publics de la ville.

La raison.Le jeudi 30 juin, aux environs de 10 H, deux éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), armés d’une kalachnikov, chacun, font irruption dans l’enceinte du lycée municipal situé non loin d’un corridor qu’ils contrôlent. Leur intention, mettre la main sur un élève en classe de 3ème 1 . Cela, pour lui administrer une correction parce que ce dernier aurait proféré des menaces à l’encontre de sa petite amie qui serait devenue une copine de l’un des hommes en armes. Des enseignants et l’administration s’interposent. Le lendemain vendredi, aux environs de 19 H, un autre élément des Frci, armé, donne de violents coups (à la nuque et au visage) à un enseignant qui a eu l’audace de lui demander pourquoi il a percuté sa moto. Ces faits rapportés, lundi dernier matin, lors d’une assemblée générale convoquée par le collectif des syndicats d’enseignants du secteur Education /Formation, au lycée moderne, vont révolter les enseignants. Ces derniers vont libérer les élèves et suspendre le déroulement des épreuves physiques du Bac.

L’AMBULANCE DE BONON EMPORTEE PAR LE CHEF DES FRCI DE VAVOUA

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hôpital de Bonon n’a plus d’ambulance. Ce véhicule d’intérêt communautaire et social n’est pas en panne, mais est devenue la propriété privé d’un FRCI de Vavoua. Ce chef de guerre répondant au nom de Rougeau a accaparé la seule ambulance de l’hôpital de Bonon comme butin de guerre pour les « loyaux » services rendus à son mentor Alassane Ouattara. Les populations qui étaient les premiers grands bénéficiaires de cette ambulance devront se résoudre à transporter leurs malades à dos ou à brouettes. Leur patrimoine fait désormais partie du parc auto de Rougeau. Des personnes résidant à Vavoua et qui trouvent scandaleux le fait qu’une ambulance devienne la voiture personnelle d’un chef de guerre, nous ont joint au téléphone pour signaler que véhicule est visible dans la cour du chef des FRCI de leur ville. Ces sources mentionnent que comme l’ambulance, la cour ou loge Rougeau est aussi la propriété d’autrui qu’il occupe illégalement. Voici la Côte d’ivoire promise au camp Ouattara. ●cotedivoire-lavraie.over-blog.fr


CONTACTS Pour plus d’informations et aussi pour recevoir le bulletin d’adhésion: andelabeyala@hotmail.fr freeburnie@gmail.com


MOUVEMENT DES AfRICAIN-fRANçAIS : VICTOIRE 2012 Chers amis, chers frères et sœurs, Vous vous interrogez sur, qui nous sommes, ce que nous voulons et où nous allons ?Nous sommes des africain-français, nous aimons la france, nous aimons l'Afrique. Nous aimons notre diaspora installée aux Antilles et sur les territoires de l'Outre-mer. Nous sommes et formons un tout indissociable. Depuis des décennies, nous vivons en france ; nous faisons partie intégrante de la Nation française. Notre appartenance à la République est indiscutable et nous tenons au respect de sa constitution, de ses lois et de ses décrets. Malgré cela, les dirigeants de ce pays qui est nôtre, ne tiennent nullement compte de nos revendications et de nos souffrances quand ils ne nous excluent de la communauté Nationale en utilisant des formules outrageantes. Humiliation et exclusion sont notre lot quotidien, en témoigne l'absence de la représentation des Africain-français dans les grands centres de décisions. Combien d'Africain-français dirigent-ils les entreprises du CAC 40 ? Combien d'Africain-français occupent-ils des postes de responsabilité dans les médias, dans le monde culturel et politique ? Alors que les Africain-français représentent 15% de la population française, force est de constater que nous sommes victimes dune discrimination insidieuse, contraire à toutes les lois de la République, à sa déontologie, à son éthique. Cette situation est injuste et nous tenons à ce que les responsables politiques, économiques et culturels, respectent les principes Républicains, socle de fondement de notre Nation, dont la devise est: LIBERTE, EGALITE et fRATERNITE.Au sein de la République, Nous avons des devoirs certes, mais également des droits: - Le droit à un travail décent, à la promotion au sein des entreprises qui tient compte de nos diplômes, de notre Performance.- le droit au logement- le droit au respect de la personne humaine- le droit à une meilleure représentation politique, économique et culturelle. Le Mouvement des Africain-français tout en se positionnant comme un mouvement politique n'est pas un parti. Il est ouvert à toute personne physique convaincu que pour vivre ensemble, il conviendrait de bâtir une société plus juste et plus équitable. Le mouvement Africain-français n'est pas un groupuscule de Noir ou de gens de couleurs, mais un vaste conglomérat de personnes partageant une communauté de pensée, partageant les mêmes valeurs d'égalité, de fraternité et de solidarité entre les peuples, afin qu'advienne un monde de paix.Il a pour but de constituer une grande plate-forme de revendications des Africain-français enfin que ces derniers se fassent entendre. Il est une force de propositions , de solutions concrètes à fin d’amener les partis politiques dominants à se pencher sur ces dossiers épineux et de régler au mieux les problèmes d'inégalité, d'injustice dont nous souffrons. Ce mouvement appelé MAf se donne pour mission: 1° De pousser ses membres à voter massivement lors de différents scrutins afin de peser sur les décisions Politiques, économiques et sociales, notamment lors des prochaines élections présidentielles et législatives. 2° De créer entre ses membres un réseau de solidarité par la création de bureaux dans les différentes villes de france. 3° De soutenir ses membres désireux de réussir dans le domaine politique, économique et sociale. 4° De peser de tout son poids afin que notre pays la france, établisse avec le continent d'Africain une relation de partenariat économique équitable et non de domination. 5° De soutenir toute initiative ou action positive en direction de l'Afrique ( Aide au développement, promotion de la femme, de la santé etc... ) ainsi que dans les Dom-Tom. 6° D'étendre son influence au-delà des frontières par l'organisation des congrès et événements socioculturels. La politique est l'affaire de tous. Si on s'en désintéresse, elle nous obligera. Et qui parmi nous refuse de participer à ce combat pour le respect et la dignité de tous, accentuera de par son fait, à la défaite collective. La MAf se donne pour mission d'influer sur les politiques mises en place, notamment en matière de politique étrangère. C'est ainsi que nous estimons qu'il serait préférable que notre Grand Pays la france, riche de sa culture, de sa langue, de sa diversité et de son industrie de pointe pourrait avoir une relation saine, une relation de partenariat avec les pays émergents notamment ceux d'Afrique. Nous estimons que notre pays, fort de son passé, n'a guère besoin d'avoir des contingents militaires sur certains territoires Africains, que ceux-ci devraient être rapatriés et que l'argent ainsi économisé en cette période de crise, pourrait servir à bâtir des hôpitaux, à construire des écoles, à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Nous ne sommes inféodés à aucun parti politique français, car depuis de nombreuses années, les pratiques de ces derniers, nous ont démontrés qu'ils ne tiennent jamais compte de nos aspirations, pour la bonne et simple raison que nous ne sommes aucunement organisés pour nous faire entendre!Notre Premier Objectif vise les Élections de 2012 . D'ores et déjà, il est plus qu'urgent de s'unir et de voter comme un seul homme, ne dit on pas que l'union fait la force ! Ce que nous n'avions pu réussir à faire seul, ensemble nous pouvons le faire et changer la donne, car le cours de l'histoire est la et nous tend les bras. Oui, nous serons plusieurs millions, Oui si chacun d'entre nous se donne la peine de s'inscrire dans le mouvement, et d'y trouver la place qui lui revient de droit. Oui, insistez auprès de ceux qui s'y refusent à faire de la politique à s'inscrire également et à voter. Oui, deux millions de voix Africain-français, voire plus, voilà qui obligera les uns et les autres à nous respecter, à nous écouter, à réaliser que nous sommes parti intégrante du paysage socioculturel de la france. Oui, à tenir compte de nos revendications ! Oui, que nous avons aussi les mêmes droits d’égalité et de chance comme tout citoyen français. Ne laissons à personne le soin de prendre notre destinée en main, nous le devons à nos enfants et nous le devons à nous même. En nous unissant tous vers cet objectif commun, nous ne pouvons que réussir, brisant ainsi la pratique du: « diviser pour mieux régner» qui jusqu'alors, n'a servi qu'à nous affaiblir chaque jour un peu plus. Écrivons ensemble, en lettres d'or et de noblesses, sur une page du livre de l'histoire de la diaspora, la naissance de ce mouvement, les futures générations ne pourront que nous en êtes reconnaissante. Je vous remercie et que Dieu vous bénisse. Pour le Mouvement des Africain-français.

Calixthe Beyala


INTERNATIONAL

26 LIBYE:

IntErcEptIon dE cargaIsons d’armEs dEstInéEs aux rEBELLEs

L

a Libye intercepte au large de ses côtes des cargaisons d’armes destinées aux groupes rebelles - Des gardes-côtes libyens ont réussi à intercepter lundi à l’aube, au large des plages de Janzour (banlieue ouest de Tripoli) deux bateaux transportant des armes destinées aux groupes rebelles, a annoncé une source officielle libyenne à la PANA. 'Cette cargaison d’armes financée par le Qatar a été accompagnée et protégée depuis le littoral tunisien par l'OTAN jusqu’aux côtes libyennes, en vue de leur remise aux groupes rebelles libyens', a indiqué le secrétaire de l’Office général libyen du Foreign Media, Dr Moussa Ibrahim, lors d’une conférence de presse tenue lundi soir à Tripoli. Dr Moussa Ibrahim a précisé que l’opération d’exfiltration des armes en Libye s’est déroulée au moment où des frégates de l’OTAN bombardaient et tuaient des civils à Zaouia et Zoura (ouest de Tripoli) et dans la capitale libyenne, Tripoli. Le responsable libyen a affirmé que cette interception prouve que la vérité est du côté 'de la position sage et courageuse' de son pays, soulignant qu’il est devenu

clair pour tout le monde que les groupes armés et les pays qui les soutiennent œuvrent à détruire la Libye et à y provoquer l’effusion de sang. Il a indiqué que les aveux des rebelles ont indiqué comment cette opération d’exfiltration d’armes s’est déroulée à partir d’un bateau venant des côtes tunisiennes et battant pavillon tunisien. Le secrétaire du Foreign Media a indiqué aussi que l’opération de réception des armes s’est déroulée sous la supervision et la protection de frégates de l’OTAN, affirmant que les armes sont de fabrication pakistanaise, alors que l’emballage porte l’inscription du Qatar. La France a reconnu, rappelle-t-on, avoir parachuté des armes légères à destination des rebelles libyens, une violation claire, selon les analystes, des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. ▉Pana

"PROTÉGER LES POPULATIONS CIVILES"...

225.000 MORTS DANS LES CONFLITS MENÉS PAR LES USA DEPUIS LE 11 SEPTEMBRE 2001

D

’après l’agence russe RIA Novosti, qui cite un rapport de l’Université Brown, les conflits militaires menés par les USA depuis 2001 ont provoqués 225.000 morts et 365.000 blessés. Ils auraient coûté près de 3.700 milliards de dollars au budget américain, d’après la même source. « Les estimations les plus prudentes du bilan des victimes directes se chiffrent à ce moment à 225.000 morts et 365.000 blessés », signalent les auteurs du dit rapport consacré aux guerres menées en Irak, en Afghanistan de même qu’à la campagne antiterroriste du Pakistan.

Les civils sont, c’est une évidence, les premières victimes : 172.000 morts dont

Les soldats tués, dans le même temps seraient 31.741, dont environ 6.000 Américains, 1.200 de la coalition menée par les Etats-Unis, 9.000 Irakiens, 8.800 Afghans et 3.500 Pakistanais, ainsi que 2.300 membres de sociétés militaires privées. Ces conflits ont aussi une conséquence « co-latérale » : un flot massif de réfugiés et de déplacés, plus de 7,8 millions de personnes, principalement en Irak et en Afghanistan. Que de tribulations pour arriver au Nouvel ordre mondial ! ▉François Castries, nationspresse.info

125.000 Irakiens, 65.000 Pakistanais et 12.000 Afghans.


INTERNATIONAL

27 L’art dE La guErrE:

VoL à maIn arméE à trIpoLI

Que feriez-vous si une banque, à laquelle vous avez confié 100 000 euros pour les faire fructifier, vous communiquait qu’en une année ils se sont réduits à moins de 2 000 euros ? C’est ce qui est arrivé à la Libye, d’après une enquête du Wall Street Journal [1]. Après que les USA et l’Union européenne aient révoqué l’embargo en 2004, affluèrent en Libye des dizaines de banques et sociétés financières étasuniennes et européennes. Parmi lesquelles Goldman Sachs, une des plus grandes banques d’investissement du monde, dont le siège principal est à New York. Dans la première moitié de l’année 2008, l’Autorité libyenne d’investissement lui confia 1 milliard et 300 millions de fonds souverains (capitaux de l’État investis à l’étranger). La banque Goldman Sachs les investit dans un panier de valeurs et en actions de six sociétés : l’étasunienne Citigroup Inc., la banque italienne Unicredit et l’espagnole Santander, la compagnie allemande d’assurances Allianz, la compagnie énergétique française Électricité de France et l’italienne Eni. Un an après, Goldman Sachs communiqua à l’Autorité libyenne qu’à cause de la crise financière, le fonds libyen avait perdu 98 % de sa valeur, les 1 milliard et 300 millions se réduisant à 25 millions de dollars. Les responsables de l’Autorité libyenne, furieux, convoquèrent à Tripoli le responsable de Goldman Sachs pour l’Afrique du Nord. La

rencontre fut turbulente, si bien que Goldman Sachs évacua précipitamment ses employés de Tripoli, craignant qu’ils ne fussent arrêtés. Comme la Libye menaçait d’intenter un procès, qui aurait compromis la réputation de la banque aux yeux d’autres investisseurs institutionnels, Goldman Sachs lui offrit en dédommagement des actions privilégiées de la

banque elle-même. Mais les Libyens étant à juste titre soupçonneux, l’accord ne fut pas signé. Restait ainsi ouverte la possibilité, redoutée par Goldman Sachs, que l’Autorité libyenne n’entreprit un procès international. Des cas analogues de « mauvaise administration de l’argent libyen » sont rapportés par une enquête publiée par le New York Times [2]. Par exemple, la société Permal —unité de Legg Mason, une des principales sociétés de gestion d’investissements, dont le siège est à Baltimore— a administré 300 millions de dollars de fonds souverains

libyens, qui ont perdu 40 % de leur valeur entre janvier 2009 et septembre 2010. En compensation, Permal a perçu 27 millions de dollars pour ses prestations. Même chose pour d’autres banques et sociétés financières, comme la hollandaise Palladyne, la française BNP Paribas, la britannique HSBC et le Crédit Suisse. L’Autorité libyenne menaçait d’entreprendre contre elles des actions judiciaires internationales, qui auraient endommagé l’image de ces « prestigieux » organismes financiers. Le tout s’est résolu de façon heureuse quand, en février dernier, États-Unis et Union européenne ont « gelé » les fonds souverains libyens. Leur « surveillance » a été confiée à ces mêmes banques et sociétés financières qui les avaient si bien gérés. Et, du vol, on est passé à la rapine à main armée quand la guerre a commencé, en mars. À l’abri des chasseurs-bombardiers de l’OTAN, HSBC et d’autres banques d’investissement ont débarqué à Benghazi pour créer une nouvelle « Central Bank of Libya », qui leur permettra de gérer les fonds souverains libyens « gelés » et les nouveaux qu’ils tireront de l’exportation des hydrocarbures. Cette fois, sans aucun doute, en obtenant de forts rendements. ▉Manlio Dinucci : Réseau Voltaire


ne les ouBlions pas!


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