Reflets des luys n°11

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Bulletin communautaire n°11

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Automne 2013

Communauté de Communes Coteaux et Vallées des Luys

Inaugurations page 5

Formations musicales page 11

Gendarmerie page 14


Communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys

Le Mot du Président......................................2 Poème Gascon.................................................3 Comité de rédaction......................................3 CCCVL évolution depuis sa création.......................4 Inauguration du siège .................................5 AMI nouvel animateur..................................5 Office de Tourisme Notre OT labellisé ..........................................6 Inauguration nouveaux locaux..................7 Collège : visite de la ferme de JF Souarn......8 Réforme des rythmes scolaires sur 2 RPI...........................................................9 ADMR d’Amou fête ses 50 ans................ 10

Dossiers : les 3 formations musicales du canton Amou, Pomarez, Castelnau....................... 10

Entretien : avec le Lieutenant Benard, commandant des brigades de gendarmerie................... 14 Les villages fleuris du canton (photos).......................................................... 16

Comité de rédaction : Christine Fournadet - Claude Lasserre Jean-Pierre Cordier - Patrick Campet Michel Canfora - Patrick Hourtin. Conception & impression : COPYTEL Dax Papier recyclé Crédit photos : Communauté de Communes, Coteaux et Vallées des Luys. Tirage : 3500 exemplaires.

Communauté de Communes Coteaux et vallées des Luys

Place Saint Pierre - 40330 AMOU Tél. : 05 58 89 00 50 Fax : 05 58 89 20 72 cc.desluys@wanadoo.fr

Cette fin d’année 2013 correspond à un moment important, stratégique, à une période charnière, de la vie de notre Communauté de Communes. D’une part, celle-ci termine bientôt sa huitième année d’existence, puisqu’elle a été créée en décembre 2005, avec effet au 1er janvier 2006. Partie des compétences minimum exercées par le SIVOM jusqu’alors, la Com. de Com. a peu à peu étoffé son catalogue de prestations et d’interventions à destination des communes du canton et, par là même, de ses habitants. En page 4, vous trouverez l’illustration synthétisée de l’évolution des compétences et actions à mettre à l’actif de la Com. de Com. D’autre part, nous sommes à quelques mois du renouvellement des Conseils Municipaux. Et, comme vous le savez, les délégués communautaires sont aussi renouvelés, par la même occasion. Il y aura donc, à compter d’avril prochain, un Conseil Communautaire restructuré, avec moins d’éléments - 32 au lieu de 40 mais surtout des visages nouveaux qui apporteront peut-être une vision du territoire du canton différente de celle que nous avons aujourd’hui. D’ailleurs, là est l’intérêt même des élections, dans une démocratie qui se respecte. La tâche de cette prochaine assemblée ne sera pas facile. Il lui faudra prendre en compte l’évolution sans doute nécessaire, en tous cas voulue, des collectivités territoriales et de leurs différents niveaux. Il lui faudra également prendre en compte les obligations liées aux directives nationales ou européennes (Grenelle 2) qui risquent de bouleverser nos habitudes, en matière d’urbanisme notamment. Il lui faudra enfin être à l’écoute des habitants de ce territoire en mutation. Car, ici comme ailleurs, les populations bougent, changent et leurs besoins et désirs avec. Pour relever ce défi, la Com. de Com. devra aussi évoluer, encore et toujours. Il lui sera nécessaire de structurer ses services, de se doter de moyens humains supplémentaires, dans la limite de ses moyens financiers. Et ceci ne sera pas le moindre des problèmes. D’autant que les collectivités sont de plus en plus montrées du doigt, de par leur tendance à pousser à l’excès les charges de fonctionnement, y compris et surtout en personnel. Un vrai dilemme donc, un casse-tête qu’il faudra résoudre au mieux et pour le bien de chacun. Claude Lasserre

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Poème Il faut parler

Que cau parlat

« Si le français n’y peut aller, que le gascon y aille » Michel de Montaigne

« Se lo francés n’i pòt anar que lo gascon s’i ani » Miquèu de Montanha

Il faut connaître de notre pays l’histoire Il faut sauver dans la mémoire Les noms des grands hommes de notre patrie Et ceux des petits...

Que cau conéisher deu nost país l’istòria Que cau sauvà’s dens la memòria Los noms deus grans òmis de la nosta patria E los noms deus petits...

Il ne faut pas oublier les vieilles églises Les châteaux, les chemins des Romains Ni ceux de Compostelle Et les vieux cimetières...

Ne cau pas desbrombà’s las vieilhas glèisas Los castèths, los comins deus romans Ne los de Compostèla E los ancians segrats...

Il faut se souvenir de l’existence De tout ce qui vivait ici Fruits, arbres, vaches, volaille Nouvelle arche de Noé...

Que cau bremba’s de l’existéncia De tot çò que vivè pr’ací Hruti, arples, vacas, garias Navéra arca de Noé...

Il faut se souvenir de la reine Jeanne La mère de notre roi Henri Et du hardi valet Dernier compagnon de la Pucelle,

Que’s cau soviéner de Jana la reina La mair deu noste rei Enric E deu hardit vailet Darrèr companh de la Puncèla,

La Hire, pas bien tendre Mais type brave. Pensons aussi au petit curé de Pouy (Il aurait mérité d’être vêtu de rouge),

La Hire, pas hòrt tenhèr Mes brave pire. Pensam tanben au curelòt de Poy (Aqueth s’auré meritat d’estar vestit de roi)

Merci, Monsieur Vincent Bon berger souriant Et toi grand d’Audijos Héros de la Chalosse...

Mercés, mossur Vincenç Lo bon aulhèr arridolent E tu gran d’Audijòs Eròi de la Shalòssa... Roger Laboudigue Extrait de « Pimparèla »

Comité de Plusieurs sondages démontrent que les communautés de communes souffrent d’un manque d’information auprès de la population. La commission du bulletin « Reflets des Luys » pendant 11 numéros aura essayé de vous apporter ce minimum d’information nécessaire à la compréhension de nos projets et nos travaux, ces mises à l’honneur de personnages remarquables, d’associations singulières et enfin sur la connaissance ou rappel de faits marquants et mémorables passés sur notre territoire. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous nous sommes réunis pour travailler, mais aussi pour partager d’excellentes soirées de complicité amicale. Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés à fournir des textes et photos, mais également tous les gâteaux au chocolat, au citron, les succulentes tartes, mousses, les dégustations de bon vins préparés à chacune de nos rencontres. Christine, Claude, Jean-Pierre, Patrick C., Michel et Patrick H.

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Début et fin de chacune de nos rencontres

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Communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys

Evolution de notre Communauté de Commune


Samedi 15 juin 2013

Atelier Multiservices Informatique (A.M.I.) Cet atelier géré par la Communauté de Communes accueille depuis juin 2013 un nouvel animateur qui dispense des cours d’informatique à toutes les personnes désireuses de s’initier ou se perfectionner. Pour tout renseignement, veuillez contacter soit la CC, soit directement M. NGOM. M. Moustapha NGOM Tél : 05.58.98.53.74 E-mail : ami.desluys@orange.fr

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Communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys

L’Office de Tourisme des Luys Le lancement de la saison touristique de l’Office de Tourisme des Luys s’est tenue le 5 juillet dernier à Amou avec la présentation du nouveau local.

Vous êtes invités à venir visiter nos lieux et notre site internet : www.amoutourisme.com

Un enjeu pour demain pour les zones rurales ? Une révolution numérique pour l’Office de Tourisme des Luys à Amou mais adapté au touriste d’aujourd’hui. Depuis 2011, l’Office de Tourisme des Luys s’investit et se positionne sur le numérique avec la création d’un site internet professionnel www.amoutourisme.com où le client peut trouver toutes les informations nécessaires pour passer des vacances en Landes Chalosse. En 2012, pour vendre le territoire au travers d’un atout qui lui est propre, les mariages, il a créé un nouveau site Internet www.mariagelandes-chalosse. L’idée est de faire rester plus longtemps les visiteurs venant à l’occasion des mariages dans les châteaux d’Amou et de Gaujacq. Landes Chalosse est une destination méconnue des clientèles touristiques et le numérique est un bon moyen de la faire connaître. Tout en mutualisant les moyens, l’Office de Tourisme des Luys propose avec l’ensemble des Offices de Tourisme de Landes Chalosse une vraie destination pour les familles au travers du produit « Abeilles chalossaises ». Un site internet existe pour promouvoir les activités et sorties à faire en famille www. abeilleschalossaises.com.

En 2013 un nouveau local numérisé Aujourd’hui, ce petit Office de Tourisme rural s’installe dans un local numérisé, 28 rue Saint Pierre à Amou. Sur place, le visiteur qu’il soit touriste ou habitant du canton, pourra consulter l’information 24h sur 24 et 7 jours sur 7 avec l’écran tactile placé à l’extérieur et profiter du Wifi gratuit, sécurisé mis à disposition pour qu’il puisse se connecter en toute autonomie et en toute confidentialité. A l’intérieur, un espace d’accueil avec tablette tactile et un écran numérique est à disposition pour obtenir les informations et répondre aux attentes ponctuelles. Pour rester dans la logique du numérique, les supports papiers ne sont plus en libre-service. L’accueil numérique laisse place à une attention particulière de la part du personnel d’accueil pour les clients désireux d’être encadrés lors de leur venue en Landes Chalosse.

Contacts : Chrystel DUVIGNAU (Conseillère en séjour) et Sandrine DESPOUYS (Agent d’accueil touristique)

Obtention de la Marque Qualité Tourisme

Tout cela a été renforcé par l’obtention de la marque Qualité Tourisme le 11 juillet, une démarche volontaire de l’Office de Tourisme des Luys pour valoriser la qualité d’accueil et de structuration.

Evolution comportementale du visiteur sur amoutourisme.com (Chiffres retenus du 1er janvier au 20 octobre ) 30000

Nombre de visiteurs

A cette occasion, l’Office de Tourisme des Luys a présenté son nouvel accueil en adéquation avec les nouvelles tendances comportementales des touristes : avoir l’information avant, pendant et après le séjour. Mais aussi à l’instant T.

25000 20000 15000 10000 5000 0

2011

2012

2013

Nombre de connexions vue d'ensemble

16845

21572

24859

Connexions via mobile

461

1118

2547

Connexions via tablette

0

656

2007

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des nouveaux locaux vendredi 5 juillet 2013 et visite des locaux de la com. de com. samedi 15 juin

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Communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys

Céleste et les élèves du collège brillamment Céleste, c’est le nom de la vache du GAEC DU BOURGADOT à Nassiet, qui s’est brillamment qualifiée pour le concours du salon de l’agriculture de Paris en Février dernier. Seulement, elle n’a pas concouru pour le prix de la meilleure bête. Céleste était l’héroïne d’une bande dessinée, illustrée par les élèves de 3ème ODP (Option Découverte Professionnelle) du collège d’Amou.

Voici comment l’aventure débutait. En visite sur l’exploitation, les élèves, accompagnés de deux professeurs, avaient pour mission la rédaction d’une « BD », sur laquelle les dessins étaient remplacés par des photos. Pendant qu’ils flashaient à tout va, je leur expliquais les caractéristiques de la ferme ; - Comment et avec quoi une vache produit du lait ? 90% de la nourriture est auto produite. - Le recyclage des déjections animales transformées en engrais pour les cultures : herbe, maïs, céréales, colza, sorgho, ellesmêmes destinées à l’alimentation du troupeau.

- L’élevage des génisses de la naissance à la future productrice de lait. - Pour terminer par une initiation à la traite, à la main s’il vous plaît ! et avec dégustation de lait ! Ouf ! ... Lorsqu’ils avaient repris le bus, les gamins pourtant attentifs, mais visiblement encore peu inspirés, ne disposaient que de trois semaines pour inventer une histoire s’articulant autour de ce qu’ils avaient pu voir et entendre au cours de mon exposé. Ce concours national, organisé par la profession agricole, se décline en éliminatoires départementaux et une finale régionale. Seules les classes ayant remporté leur finale régionale respective obtenaient leur billet pour Paris. Pour en revenir à nos auteurs en herbe, qualifiés au repêchage pour la finale régionale, le chemin était encore long pour rallier la capitale. Direction Saint Justin, capitale de l’Aquitaine le temps de cette manifestation, où plus de 300 personnes attendaient le verdict dans un silence de cathédrale. Lorsque le

jury proclama le Collège des Luys vainqueur, ce fut un débordement de joie. Céleste était en route pour la gloire ! Le grand jour enfin arrivé, les gamins, accompagnateurs et moi-même avions revêtu le tee shirt à l’effigie de Céleste. La tension des participants était palpable. Les délibérations du jury pouvaient débuter. 3ème, 2ème, 1er... Hélas, Amou ne figurait pas dans le palmarès. Nos sentiments étaient partagés : déçus certes, mais aussi très heureux d’avoir pris part à une formidable aventure. J.F. Souarn


Réforme des rythmes scolaires Le RPI Brassempouy / St Cricq et le RPI Gaujacq / Bastennes / Donzacq / Castelnau. Mise en place au RPI "les hauts du Luy" Depuis la rentrée 2013, les élèves de Bastennes, Donzacq, Castelnau-Chalosse et Gaujacq prennent le chemin de l’école 4 jours et demi par semaine. La réforme des rythmes scolaires a pu en effet être mise en œuvre au sein du RPI « les hauts du Luy », après plusieurs mois de préparation, de concertation entre les différents acteurs de la communauté éducative. Grâce aux aménagements consentis par le Conseil général par rapport au transport scolaire, les 150 écoliers concernés connaissent de nouveaux horaires, pouvant bénéficier d’une pause méridienne rallongée, d’heures de cours mieux réparties dans la semaine et d’un créneau de 3h par semaine d’activités périscolaires.

Atelier environnement

Les temps d’activités périscolaires gérés par le S.I.V.U. (syndicat à vocation unique) ont pu être mis en place grâce entre autre au concours de la communauté des communes qui a gracieusement mis à disposition des ressources du centre de loisirs, de l’AMI et de la Ludomobile. Activités sportives, artistiques, initiation aux traditions landaises, sensibilisation aux thèmes de l’environnement et de la nature sont proposées au menu de ces nouveaux créneaux périscolaires. Il faut saluer aussi l’implication bénévole de plusieurs associations et particuliers qui participent de ce seul souci de favoriser la réussite de tous les élèves. Thierry Laborde

Le RPI St Cricq/Brassempouy compte quant à lui 5 groupes d’une quinzaine d’élèves. Cinq intervenants encadrent donc les enfants tous les jours. L’année scolaire a été divisée en 5 périodes de 7 semaines. Chaque période propose 2 nouvelles animations ; le sport et le jardinage restent au programme toute l’année.

Atelier découverte quilles

Atelier sculpture à Brasssempouy

Atelier découverte quilles

Atelier conception journal de Brassempouy

Atelier initiation jeu de quilles de 9 à Caste lnau q Ferme pédagogique à St Cric

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ADMR d’Amou AMOU, une association qui fêtera son 50ème anniversaire en 2014, très liée à l’association éponyme de POMAREZ, issue d’une division consentie en 1981. AMOU couvre les communes d’Amou, Tilh, Castel-Sarrazin, Arsague, Gaujacq, Nassiet, Castaignos-Souslens, Beyries, Bassercles, Argelos, Bonnegarde, Marpaps et Brassempouy. POMAREZ couvre les communes de Bastennes, Donzacq, Castelnau-Chalosse et Pomarez. Cinq présidents se sont succédés avec pour mission le service à la personne et une économie au service de l'homme. Cette association locale de proximité reste souvent dans le milieu rural avec le C.I.A.S. le dernier rempart contre la misère sociale et l'isolement. Elle assure une surveillance discrète et continue sur les personnes souvent fragilisées par l'âge, le handicap, la maladie, mais souhaitant vivre à leur domicile. Le lien social est le fondement de notre projet politique et il est inscrit dans nos gènes. Les maires l'ont bien compris et assistent pour la plupart à nos assemblées générales et conseil d'administration. Proposer un service de qualité, a toujours été le souci majeur des bénévoles, qui encadrent les 40 salariés à ces tâches, avec toujours le même triptyque indissociable, Familles - Bénévoles - Salariés.

L'ADMR est à la recherche de bénévoles pour l'encadrement. Nous sommes sûrs et nous en avons la preuve, qu'il existe des personnes retraités ou non retraités capables de s'investir. Il faut pour cela avoir le souci de témoigner que l'on est capable de comprendre les personnes que l'on aide. L'affaire n'est pas toujours très simple et le professionnalisme dont fait preuve l'A.D.M.R., est assorti de contraintes, non seulement pour le personnel salarié, mais aussi pour les bénévoles qui les encadrent. Nous pouvons tous un jour ou l'autre avoir besoin de ce service. Enfin, si la personne âgée seule a besoin du service de l'A.D.M.R., elle a besoin aussi de paroles réconfortantes qui peuvent être aussi une preuve d'amour. L'association d'Amou qui est sous la tutelle d'une fédération départementale est une école d'HUMANITE. J.J. Darmaillacq

ADMR d’AMOU 62 rue du Moulin 40330 AMOU Tél./fax : 05 58 89 24 75 Permanences d’accueil : Accueil téléphonique du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 En dehors de ces horaires, vous pouvez laisser un message sur notre répondeur téléphonique ou sur notre boîte e-mail. Ouverture au public : Mardi et Jeudi de 14h00 à 17h00 Notre site internet www.admr.org/structure/federation-admrdes-landes.html

Dossier : les 3 formations musicales du canton Clique l’union des jeunes de Créée en 1950, dans l’immédiat après-guerre, la Clique l’UNION des JEUNES de Castelnau-Chalosse proposait aux adolescents et adultes de Castelnau-Chalosse et des villages alentour, la pratique d’une activité musicale et en même temps visant au rassemblement de tous les « jeunes » et à l’apaisement des tensions encore sensibles à cette époque. Le projet initié par Monsieur Pierre DULAU connut un succès immédiat, puisque les effectifs de la CLIQUE montèrent rapidement les premières années à une soixantaine d’adhérents, avec un recrutement débordant largement le cadre communal (avec des recrues de Poyartin et des communes voisines).

Il est vrai que la CLIQUE permettait une ouverture sur le monde extérieur, à une époque où la télévision et la voiture étaient encore rares. La CLIQUE participait fréquemment à des sorties dans la région pour des animations et des concours, où elle tenait très correctement sa place. Mais l’événement de chaque

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saison musicale, était le voyage organisé par le Président qui conduisit la Clique, entre autres destinations, aux Sables d’Olonne, à Nice, à Pampelune mais surtout lui permit de défiler sur les Champs Elysées et de ranimer la flamme sur la tombe du Soldat Inconnu, un certain jour de mars 1951.


La Clique de Castelnau-Chalosse sur la tombe du Soldat Inconnu

Les temps ont changé, la vie à CastelnauChalosse aussi, les centres d’intérêt et les préoccupations des jeunes également. Mais la CLIQUE est toujours là ! Grâce au dévouement de plusieurs générations d’animateurs clés et à l’implication de tous ses membres, elle a su s’adapter et traverser les périodes fastes ou plus ralenties, pour se présenter en pleine forme pour son Soixantenaire, qu’elle a dignement fêté en septembre 2010, en présence de nombreux anciens musiciens, ainsi qu’un grand nombre des concitoyens de Castelnau, qui lui ont ainsi témoigné leur attachement (quelle famille n’a pas eu son Cliquard ?). Qu’est-ce que La CLIQUE de CASTELNAUCHALOSSE aujourd’hui ? Des ses origines, la CLIQUE a su conserver, outre nombre d’instruments d’époque ce qui montre le respect qu’avaient les anciens pour leur équipement, deux éléments essentiels : d’abord, l’Esprit de Camaraderie, qui fait qu’on se sent bien à la CLIQUE et que les carrières y sont longues. Le second, la recherche de la Qualité dans le domaine musical qui lui est propre. La CLIQUE, en tant que Formation Musicale, appartient au groupe des Batteries-Fanfares. En cela, la CLIQUE de Castelnau-Chalosse est dans notre région une phalange originale, puisque l’une des seules survivantes et représentatives de sa catégorie. Son répertoire musical est bien sûr lié aux instruments que comporte une telle formation : cuivres et percussions - clairon, clairon basse, trompettes, tambours, grosse caisse, cymbales auxquels

se sont joints depuis quelques années, des cors dont les sonorités complètent fort harmonieusement celles des autres cuivres. Le groupe se réunit tous les vendredis soir sous la conduite de son Chef Laurent LAVIGNE, dans la salle l’Union de CastelnauChalosse, pour une répétition en formation complète, suivie d’une session amicale de remise en forme des lèvres. Les répétitions se poursuivent durant toute la saison musicale, c’est-à-dire de mi-avril à septembre, avec une piqure de rappel en novembre pour préparer la célébration de la Sainte Cécile, point d’orgue de la saison. Le répertoire s’enrichit d’année en année par l’acquisition de nouveaux morceaux (en général 1 par an), ou la reprise de morceaux anciens, inscrits au répertoire des premières années : éclectique et ouvert, le répertoire de la CLIQUE ne sacrifie cependant pas aux sirènes du modernisme, en phase avec les goûts de son public. Les effectifs sont stables depuis plusieurs années, autour d’une trentaine de « jeunes », Porte Drapeau compris, d’âges allant de 15 à 60 ans, avec une ancienneté pouvant dépasser 40 ans pour certains. Cet effectif est encore à ce jour masculin, malgré plusieurs tentatives de recrutement de représentantes féminines, jusqu’à présent sans succès, mais il ne faut pas désespérer. La CLIQUE accueille tout jeune (ou moins jeune) quels que soient ses connaissances et son niveau pourvu qu’il soit intéressé et motivé pour l’apprentissage et la pratique en groupe d’un instrument. La CLIQUE ne dispose pas d’une structure de formation permanente pour les nouvelles recrues. Celles-ci sont prises en charge et accompagnées par une équipe d’Anciens (des parrains) qui en fonction du niveau et des disponibilités des uns et des autres, établissent un programme de formation spécifique sur plusieurs mois. Les « jeunes » participent aux manifestations dès leur entrée dans la CLIQUE.

S’il n’y a plus de grands voyages et de concours (faute de concurrents), la CLIQUE a cependant un programme de sorties et de manifestations civiles et religieuses bien rempli ; elle assure la partie musicale des célébrations nationales à Castelnau-Chalosse - 8 mai, 11 novembre, 14 juillet –. Elle contribue largement à l’animation des fêtes patronales de la Madeleine et des fêtes de plusieurs communes amies et voisines durant l’été. Enfin, la CLIQUE clôture dignement la saison, en célébrant la Patronne des Musiciens, Ste Cécile en fin novembre, au cours d’une messe musicale et d’un banquet réunissant tous ses membres. Sur un plan matériel, la CLIQUE s’autofinance largement par ses sorties et la cotisation modeste demandée à ses membres, sans oublier la subvention que lui verse fort sympathiquement la Commune. Ainsi, elle peut pourvoir à l’entretien et au remplacement des instruments et a pu participer au renouvellement de la tenue fort seyante des musiciens. Depuis cette année, la CLIQUE s’est intégrée dans un ensemble plus vaste, l’association l’Union des Jeunes de Castelnau-Chalosse, constitué d’activités culturelles et sportives de la commune. Ces activités, sans perdre leur caractère propre, ont décidé de se retrouver au sein d’une structure commune, qui a repris le nom d’Union des Jeunes, restant ainsi fidèles à l’objectif premier, le rassemblement toujours plus large des « jeunes » de Castelnau-Chalosse. Si du fait de son âge, certains pourraient voir dans la CLIQUE « ne vénérable vieille dame », nous croyons beaucoup plus approprié le jugement d’un fin connaisseur de notre commune, qui nous a adressé le mot suivant : « La Clique n’est pas qu’un groupe musical, c’est aussi le lieu dans lequel des liens se nouent, des personnalités se construisent, des compétences, s’épanouissent. Traverser plus de soixante années d’existence est le signe d’une capacité à se remettre en question, à accueillir de nouvelles générations, à évoluer en fonction des événements ». Les Cliquards d’aujourd’hui sont reconnaissants et fiers de ce qui a déjà été bâti, mais ont bien l’intention de poursuivre la construction. Pierre Dulau - Président

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La Société Musicale

Fière de fêter cette année ses 90 ans, notre association musicale rassemble aujourd’hui une cinquantaine de musiciens, tous bénévoles et amateurs. A travers un répertoire éclectique, notre projet musical est fondé sur un travail rigoureux, indispensable à la mise au point de programmes divers et variés. L’adhésion de chacun à cette démarche collective puise ses motivations dans de chaleureux liens d’amitiés, de complicité et de convivialité, caractéristique essentielle de notre harmonie.

La Société Musicale Amolloise propose d’initier petits et grands à la pratique musicale au sein de son école de musique. Dirigée par Elodie LAFITTAU, elle regroupe près de 80 enfants formés par 7 professeurs diplômés et professionnels. Les élèves peuvent apprendre à jouer d’un instrument de musique (batterie, clarinette, contrebasse à vent, euphonium, flûte traversière, saxophone, percussions, trombone à coulisse, trompette, tuba, ...), sans oublier la formation musicale (autrefois dénommé « solfège ». L’école organise diverses prestations ouvertes au public et plus particulièrement à destination des parents d’élèves afin d’apprécier le travail effectué par tous les jeunes. Ils découvrent l’apprentissage musical en groupe, d’abord en intégrant l’orchestre de l’école de musique (orchestre junior),

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puis quand le niveau atteint le permet, ils rejoignent l’Harmonie qui se produit lors de cérémonies officielles, animations, défilés et autres concerts. Les concerts de printemps, du 14 juillet et de la Sainte-Cécile, sont les temps forts de la vie de l’association, mais l’Harmonie se produit régulièrement pour l’animation des fêtes des villages alentours et autres courses landaises. Nous vous invitons nombreux à fêter notre anniversaire le samedi 7 décembre à 21h en l’Eglise d’Amou, pour un concert exceptionnel de Sainte Cécile, en présence de Pierre DUTOT, trompettiste de renommée internationale, qui donnera aussi des cours collectifs tout au long de la journée au Centre de Loisirs d’Amou. François Capdeville - Président


Harmonie de La fanfare de Pomarez fut fondée en 1892 et sa première prestation eut lieu en 1894. Elle était alors dirigée par M. Vincent LABEYRIE qui en était le fondateur. De 1902 à 1931, ce fut M. Jules ARBOUET qui en prit la direction, alors que M. Joseph DUSSUC en assurait la présidence. Course Landaise. Depuis, elle a enregistré six CD qui connurent tous un énorme succès. Elle a fait connaître notre village de Pomarez, en Haute Savoie, en Champagne, à Paris, en Camargue, en Espagne (Huesca). Mais le grand évènement pour notre association, restera la fête du centenaire de l’Harmonie, en 1994. Lors de ce week-end de Pentecôte, on put admirer à Pomarez, la Garde Républicaine et ses 80 musiciens. J.Marc Campistron - Président Composition du bureau :

Elle déposa ses statuts en 1931 et devint « Harmonie de Pomarez ». Par la suite, sa progression et sa notoriété furent constantes. Elle connut cependant quelques crises, mais dans les années 80, grâce à la volonté municipale et celle de son maire M. André GARBAY, une école de musique fut créée et encadrée par l’Harmonie. Le dynamisme des dirigeants de l’époque et de son président M. Michel SABATOU, donna à l’Harmonie de Pomarez un nouvel élan. La voici aujourd’hui forte de 125 musiciens. Elle anime avec toujours autant de brio les fêtes locales, les courses landaises, les fêtes des associations. Les plus grands

rendez-vous restent le concert de Pâques, celui du 15 août et celui de la sainte Cécile. Elle se produit régulièrement tout l’été sur la côte landaise pour le plus grand plaisir des vacanciers, à Vieux-Boucau, Seignosse, Hossegor, Biarritz, Dax, etc.… et participe également à tous les grands festivals musicaux du Sud-Ouest. Son répertoire est très varié (classique, musiques de film, fantaisies, jazz, variétés, etc.…). L’un des points forts de l’Harmonie de Pomarez reste les pasos dobles. Elle fut récompensée en 1997, 2004, 2006 et 2010, par le trophée de la meilleure animation musicale, décerné par la Fédération Française de la

Président : Jean Marc CAMPISTRON Vices Présidents : Michel LAHET et Jérôme MORA Trésoriers : Claude DUGENE et Babeth LATAPPY Secrétaires : Isabelle SIBERCHICOT et Cathy GUILLENTEGUY Directeur de l’école de musique : Francis LACAZE

Professeurs : Flûte : Claire DUTREY Clarinette : Véronique GUILHORE Saxophone : Francis LACAZE Trompette : Dominique LAUGA Cor : Rémi LORIN Tuba / Baryton / Trombone : André LASSUS Percussions : Xavier BIBE Hautbois : Jérôme CURT Solfège et Chant : Jérémy LACAZE et Jean GARIN

Actuellement, notre association possède toujours ses deux activités bien distinctes : l’Harmonie (125 exécutants) et l’Ecole de Musique (150 élèves) avec un Orchestre Junior sous la direction de Jérémy LACAZE.

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le Lieutenant Benard, Commandan Lieutenant BENARD, merci de me recevoir, et d’accepter de répondre à mes questions pour notre bulletin communautaire : Reflets Des Luys.

1) Pouvez-vous s’il vous plaît, nous présenter la gendarmerie dans notre communauté ? La gendarmerie de la communauté de brigades de Montfort en Chalosse, se compose de trois unités : Montfort, Amou et Mugron. Ces trois cantons, correspondent à une globalité de 44 communes sur un secteur relativement étendu. Les personnels sont en théorie de six par unité (Amou et Mugron) et de sept pour Montfort. Un total donc de 18 à 19 gendarmes sur l’année pour l’ensemble de la brigade. C’est un travail qui permet d’échanger mutuellement les forces et malgré ce vaste territoire, cela se passe plutôt bien. 2) Pouvez-vous nous dire où se situent vos zones d’intervention ? Nous avons des limites qui ne sont pas forcément représentatives des trois cantons, j’en veux pour exemple, Cassen, Préchacq et Louer qui ne dépendent pas de notre brigade. Cela peut être déstabilisant pour la population de ces villages, car administrativement elles sont rattachées à la communauté de Montfort, mais pour la gendarmerie, elles dépendent de l’unité de Pontonx et donc de la brigade de Tartas. Nos limites ; côté ouest : Narrosse, côté Sud-ouest : Mimbaste, côté Sud : Tilh, côté Est : Hagetmau et côté Nord : Tartas. La compagnie de Dax rassemble 159 communes. Notre brigade seule en représente un quart. Une population en progression, surtout sur les communes de Hinx et de Gamarde, mais également dans les petits villages. Une situation géographique très large et une population dense, représentant un travail important sur notre secteur. 3) Quels types d’actions pouvez-vous mener suivant les compétences de la brigade ? La question est intéressante, dans le sens

où cela a fait l’objet d’une réforme de restructuration des unités, selon le type de chaîne au sein de la gendarmerie. En fait, nous avons trois niveaux : - sur le terrain, c’est à dire comme nous, les unités au contact de la population et des élus, - les unités de recherche, qui sont pour nous un support, - et les unités spécialisées, de degré supérieur et qui travaillent sur la délinquance et la criminalité (niveau région, national voire international). Nous, nous avons un rôle de « médecin de campagne » qui soulage et essaie de guérir tous les maux de tout un chacun ; du vol à la violence, mais malheureusement aussi du viol à l’inceste. Nous n’avons aucune limite du point de vue amplitude judicaire et on ne peut pas dire que l’on ne fait pas, puisque suite à un appel, nous traiterons à notre niveau tout type d’affaire. 4) Comment sont répartis les effectifs sur l’ensemble de la brigade ? La règle de base est définie par le tableau des effectifs, soit 6 par unité et 7 à Montfort dont je fais partie. Chaque unité à un patron ; à Montfort, c’est l’Adjudant Chef Gilles Perrot, à Amou, l’Adjudant Bruno Raoux et à Mugron, l’Adjudant Lilian Martin. Gradés supérieurs de la gendarmerie, ils gèrent leur propre unité. Je suis sur Montfort, en raison des logements, mais j’aurais pu aussi bien m’installer à Amou ou Mugron. J’ai la responsabilité de la brigade, et je fais en sorte que les 3 unités travaillent de façon collective, tout en occupant bien leur territoire respectif. 5) La gendarmerie en zone rurale est-elle plus calme qu’en zone urbaine ? C’est vrai que l’on a tendance à dire que dans les campagnes « vous êtes plus tranquilles ». Si l’on creuse un peu, ce n’est pas tout à fait le cas. Depuis quelques années, on assiste à une migration des populations des villes vers la campagne. Tout cela n’amène pas spécialement des gens malfaisants, mais plus il y a de monde, plus il y a de tentations notamment au niveau des vols et autres méfaits que nous devons traiter. Alors oui, la population rurale est plus tranquille que celle des villes, mais quand même, méfiance, il faut surtout bien connaître l’ensemble des habitants de sa brigade ; c’est le but principal d’un gendarme afin qu’il puisse exercer son métier le mieux possible. 6) Pouvez-vous nous décrire la vie d’un gendarme au quotidien ? Un gendarme est une personne comme tout le monde, avec un avantage ou un inconvénient

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selon l’interprétation. Il exerce sur son lieu de vie mais doit être identifiable 24 heures sur 24. Il est hors de question qu’un gendarme puisse avoir un mauvais comportement, en service ou non. Nous sommes gendarmes toute notre vie, ou plutôt tout notre mandat et devons montrer l’exemple. La vie d’un gendarme est très variée, il travaille 9 heures par jour, au bureau ou sur le terrain, bien sûr quand tout va bien. En dehors de ces créneaux horaires, des plus évènementiels peuvent intervenir, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Un gendarme doit être disponible et doit répondre à toute sollicitation de la population. Il doit être surtout abordable, car peut être apostrophé par la population sans garder de distance et comme je le répète en connaissant bien les habitants de sa zone. 7) Vous êtes avant tout des gendarmes et vous dépendez du Ministère de la Défense. Votre comportement est-il identique aux autres corps d’armée dans le fonctionnement et les règles militaires ? On a une particularité, nous sommes un corps d’armée à part entière, avec un esprit militaire qui nous permet d’avoir des règles et des devoirs. Depuis 2007, la gendarmerie a été placée sous tutelle du Ministère de l’Intérieur (organisation, missions et moyens). Toutefois, nos gouvernants ont voulu que la gendarmerie reste militaire (logement, gestion du personnel et ressources humaines restent à la Défense). Voilà donc notre particularité, travail : Ministère de l’Intérieur et soutien : Ministère de la Défense. Nous restons et je le souhaite, resterons des militaires. 8) Comment sont vos relations avec la population ? Justement, c’est là que l’on peut se rendre compte si nous avons réussi notre travail. Nous avons la chance, comme je vous le disais précédemment, de vivre où nous travaillons. Cela permet de savoir si nous avons un lien superficiel, ou un lien affectif. Votre question est bienvenue, cela nous permet de savoir si le gendarme est reconnu en tant que tel, en tenue mais aussi en civil. S’il réussit dans ces deux attitudes, cela veut dire qu’il est parfaitement intégré. Cela ne me dérange pas qu’un gendarme en tenue et en service soit interpellé par son prénom. Au contraire, c’est un lien d’affection qui prouve notre intégration sociale dans la communauté. J’aime bien à le répéter, nous avons besoin de la population, nous n’avons pas la prétention de tout savoir et puis seuls, nous ne sommes plus grand-chose, surtout sur un secteur comme le


ndant des brigades de gendarmerie notre. Notre travail consiste aussi, à bien collaborer avec les habitants, pour des renseignements, des lieux inconnus et précisions qui nous sont fort utiles. Nous ne sommes pas là uniquement pour la procédure et dresser des procès verbaux , nous devons aussi être là pour conseiller amicalement. Ces échanges sont essentiels et ils constituent un bon lien social que nous voulons conserver. 9) Ces derniers temps, nous constatons des agressions sur des gendarmes (Pontonx, Morcenx), comment percevez-vous ces actes ?La crainte du gendarme ne s’estompe t’elle pas ? Ces phénomènes récents nous ont bien sûr étonnés. On peut penser que la peur du gendarme s’amenuise, mais quand même, sur nos interventions, nous constatons une certaine retenue de la part des individus que nous appréhendons. Pour autant, certains n’hésitent pas à taper. Quelques sociologues vous diront, « c’est la crise », «c’est dans l’air du temps», c’est l’intégration sociale», ils mélangent donc tout, ce qui les emmènent à commettre des actes excessifs. Me concernant, je serais plus modéré sur ces explications et dirais qu’il y a des gens un peu effrontés, qui testent et essaient d’aller au-delà de ce qui est toléré. Ce sont dans ces momentslà que nous devons rester fermes et justes, afin que ces provocateurs comprennent bien qu’il ne faut pas enfreindre les règles et qu’ils peuvent repasser de l’autre côté de la barrière. Ce phénomène n’est pas récent, il y a eu à toute époque de la provocation vis-à-vis des forces de l’ordre. Quand j’étais plus jeune, lors des fêtes locales chez moi au pays Basque, ce genre de test existait aussi. A Pontonx, ce n’est pas très inquiétant, mais il faut marquer justement les esprits et dire qu’il ne faut pas aller trop loin. 10) La gendarmerie recrute ; les jeunes sont-ils attirés ? Que pourriez-vous leur dire sur une éventuelle carrière ? Nous avons des jeunes qui nous rejoignent comme vous pouvez le constater autour de moi. La gendarmerie propose des contrats de Gendarme Adjoint Volontaire. Ils font partie intégrante de nos effectifs et participent aux missions. Leur travail est essentiel, bien qu’ils soient sous contrat. On leur en demande beaucoup et tous n’acceptent pas les contraintes ou méthodes. Certains n’honorent pas intégralement leur contrat. Ceux qui restent ont la vocation ou alors découvrent un travail qui leur convient. Comme tout métier, du secteur public ou privé, les générations ne sont pas toujours remplacées de façon équitable, les contingents varient selon les époques et nous devons nous

adapter aux remplacements que propose la gendarmerie. Nous constatons nous aussi un vieillissement des effectifs et nous avons besoin de forces nouvelles. La gendarmerie offre certes la sécurité de l’emploi, mais sans un minimum de vocation, une carrière ne dépassera pas cinq ans. Tous les ans nous allons à la rencontre de collégiens et lycéens, nous discutons, nous présentons notre métier et nous constatons avec satisfaction une certaine attirance de la part de ces jeunes. Il faut que ce métier soit bien appréhendé et apprécié afin d’envisager une carrière au sein de la gendarmerie. 11) Vous êtes Chef de brigade, Lieutenant de gendarmerie avec de nombreuses responsabilités. Vos contraintes professionnelles sont elles identiques ou plus prononcées que dans le civil ? J’aurais du mal à comparer, je suis rentré à la gendarmerie dès l’âge de dix huit ans et ne connais donc pas le fonctionnement du secteur privé. Ces responsabilités, je les ai acceptées, j’en ai mesuré l’importance et je les assume. Je dirais que si on ne sait pas pourquoi on se lève le matin, les évènements nous le rappellent vite. Chaque jour est différent, on peut penser que tout sera calme et bien souvent c’est le contraire. Chez nous, c’est du tout venant, on ne sait jamais ce qui va nous arriver. C’est un métier particulier, très prenant, qui demande à nos familles beaucoup de sacrifices. Me concernant, tous les trois ou quatre ans, je change d’affectation. C’est une contrainte pour mon épouse et mes enfants qui s’adaptent à mes déménagements avec tout ce que ça comporte (nouvelle vie, nouvelle scolarité et nouveaux contacts à établir). J’ai 47 ans dont 30 dans la gendarme-

rie et c’est mon huitième déménagement. Donc oui, les responsabilités qui m’ont été confiées sont très exigeantes et je les accepte car j’aime mon métier quelque soit l’endroit où je l’exerce. 12) A titre personnel, souhaiteriez-vous une affectation dans votre région d’origine ? Je suis marié et ai quatre enfants, aucun d’entre eux n’est né au même endroit. Paradoxalement, l’entrée au corps des officiers m’a permis de revenir à une heure de chez moi. Je savais dès le départ que je n’exercerai pas à proximité du Pays Basque. Mais nos affectations sont enrichissantes , j’ai pu découvrir des cultures et des endroits totalement différents (en France et avec des postes à l’étranger et outre mer). Nous avons des attaches familiales du côté de Ciboure et je passerai très certainement ma retraite dans ce joli coin de France si cher à mon cœur. Merci pour votre aimable participation. Patrick Hourtin

La bridage d’Amou : de gauche à droite, le gendarme Gav Martin Thomas, l’adjudant Delayan Michel, la gendarme Van Heems Julie, l’adjudant Raoux Bruno, la Chef Marchais Christelle et le gendarme Admirat Benoît

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Conception & Impression Copytel Mt de Marsan - Janvier 2014


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